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CHAPITRE VIII - NIVELLEMENT

1 - INTRODUCTION
L’altimétrie est la partie de la topographie qui traite le relief du sol et sa
représentation sur les plans et les cartes.
En topographie, la surface de niveau de base est, en général, le niveau moyen des
mers, prolongé par la pensée sous les continents.
Hauteur d’un point ou cote : La hauteur d’un point ou cote est la distance verticale
entre le point et une surface de niveau choisie arbitrairement (voir figure VIII.1).

Terrain naturel

A
B Niveau de base
A’

Figure n° VIII-1
Altitude : Lorsque la surface de niveau est celle de la mer, la hauteur prend comme
nom : altitude avec la convention la lettre Z.
La distance AB prend le nom de différence de niveau ou dénivelée : Z .
A et C sont dits au même niveau lorsque leurs distances AE et CD par rapport à la
surface de la mer sont égales (Figure VIII.2).

Bouabène.A - El Haj.R - Siala.A 60 Mesure de Distances

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Dénivelée Z

Altitude ZB

Altitude Z A

Mer
E D
Niveau moyen des mers

Figure n° VIII-2
Nivellement général de la Tunisie ( N.G.T) : Toutes les altitudes du réseau Tunisien
sont rapportées au niveau moyen de la mer à la Goulette.
Pratiquement on a choisi comme côte de départ la côte repère situé à Tunis (pièce en
cuivre maçonnée au port de France), auquel on a attribué l’altitude +7.00 m.
Les repères employés pour la constitution matérielle du réseau sont des consoles,
rivets, tubes…Des fiches signalétiques, de tous les repères sont fournis par l’O.T.C
2 - NIVELLEMENT DIRECT ORDINAIRE:
2.1 - Principe:
Le nivellement direct, appelé aussi nivellement géométrique, consiste à déterminer la
dénivelée ZAB entre deux points A et B à l’aide d’un appareil : le niveau (figure
VIII.3) et d’une échelle verticale appelée mire. Le
niveau est constitué d’un optique de visée tournant
autour d’un axe vertical : il définit donc un plan
horizontal.
La mire est placée successivement sur les deux points.
L’opérateur lit la valeur a sur la mire posée
en A et la valeur b sur la mire posée en B.
La différence des lectures sur mire est égale à la
dénivelée entre A et B (figure VIII. 4). Cette
dénivelée est une valeur algébrique, elle
peut être positive, nulle ou négative.

Figure n° VIII-3

Bouabène.A - El Haj.R - Siala.A 61 Mesure de Distances

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2.2 - Pratique du nivellement :

Si on veut déterminer l’altitude du point B à partir de celle du point A, il faut :
 Placer le niveau entre A et B puis établir un plan de visée horizontal.
 Mettre la mire sur A et faire la lecture a
 Mettre la mire sur B et faire la lecture b
Le sens de la marche étant A vers B
a : sera appelée lecture arrière notée LAR
b : sera appelée lecture avant notée LAV
ZAB = a – b
devient Z = LAR – LAV

Plan horizontal décrit par le niveau

LAV
B
LAR Z

Figure n° VIII-4

2.3 - Le niveau
2.3.1 - Principe de fonctionnement :
Le niveau est schématiquement constitué d’une optique de visée (lunette d’axe
optique O) tournant autour d’un axe vertical (appelé axe principal P) qui lui est
perpendiculaire (figure VIII.5). Le réglage de la verticalité de l’axe principal est fait au
moyen d’une nivelle sphérique. L’axe optique tournant autour de l’axe principal
décrit donc un plan horizontal passant par le centre optique du niveau qui est
l’intersection des axes P et O.
Certains appareils possèdent une graduation (ou cercle horizontal) qui permet de lire
des angles horizontaux avec une précision médiocre, ils ne sont utilisés que pour des
implantations ou des levers grossiers.
Les éléments constitutifs d’un niveau sont :

Bouabène.A - El Haj.R - Siala.A 62 Mesure de Distances

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1. Embase 7. Oculaire

2. Vis calantes (3 vis) 8. Anneau amovible

3. Rotation lente 9. Contrôle de l’automatisme

4. Mise au point sur l’objet 10. Compensateur à pendule

5. Objectif 11. Cercle horizontal

6. Viseur d’approche rapide 12. Nivelle sphérique

Figure n° VIII-5

2.3.2 - Lecture sur mire

La mire est une échelle linéaire qui doit
être tenue verticalement (elle comporte
une nivelle sphérique) sur le point intervenant
dans la dénivelée à mesurer. La précision de sa
graduation et de son maintien en position verticale
influent fortement sur la précision de la dénivelée
mesurée. (voir Figure VIII. 6)
Figure n° VIII-6 Lecture axiale 0.665
La mire classique est généralement graduée en centimètre. La chiffraison est souvent
en décimètre.
Le réticule d’un niveau est généralement constitué de quatre fils :
 Le fil stadimétrique supérieur (s’), qui donne une lecture m1 sur mire;
 Le fil stadimétrique inférieur (s), qui donne une lecture m2 sur mire ;
 Le fil niveleur (n), qui donne une lecture m sur la mire ;
 Le fil vertical (v), qui permet le pointé de la mire ou d’un objet.

Bouabène.A - El Haj.R - Siala.A 63 Mesure de Distances

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2.4 - Précision:
Les différentes fautes et sources d’erreur possibles sont énumérées ci-après.

2.4.1 - Fautes:
 Calage : oubli de caler la bulle bloqué ;
 Lecture : confusion du trait niveleur avec un trait stadimétrique ; confusion de
graduation ou d’unité ;
 Transcription sur carnet : mauvaise retranscription de la valeur lue.

2.4.2 - Erreurs systématiques :

 L’erreur d’étalonnage de la mire ;
 Le défaut de verticalité de la mire
 L’erreur d’inclinaison de l’axe optique: axe optique non perpendiculaire à l’axe
principal ;
 Le défaut de fonctionnement du compensateur.
2.4.3 - Erreurs accidentelles :
 Mauvaise mise au point de la lunette ;
 Mauvais calage de la bulle ;
 Le flamboiement de l’air : éviter les visées en bas de la mire prés du sol lorsqu’il
fait chaud ;
 L’erreur de pointé de l’objet
2.5 - Nivellement par rayonnement :
2.5.1 - Principe:
C’est un nivellement, à partir d’une même station et dans les limites d’emploi d’un
appareil, de plusieurs points dont on veut obtenir l’altitude

2.5.2 - Méthode :
Le niveau étant en station en un point S
 Viser en lectures arrière, un point N d’altitude connue (ou un point d’un
cheminement principal par exemple)
 Viser en lectures avant, successivement, les points 1, 2,3,…7,…
Ce procédé permet d’obtenir rapidement les côtes d’un grand nombre de points d’un
terrain.
2.6 - Nivellement par cheminement
2.6.1 - Principe :
Pour déterminer l’altitude du point B à partir de celle d’un repère donné A (trop
éloigné de B, masqué, dénivelée trop importante, etc.), on opère par tronçon comme
sur la figure ci-dessous. (figure VIII. 7)

Bouabène.A - El Haj.R - Siala.A 64 Mesure de Distances

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2 n
1
1.1.1 - A 1.1.1.3 - S
1.1.1.2 - S
2
1.1.1.1 - S Sens de parcours 1
1.1.1.4B- S
0 n

Figure n° VIII-7

Nous aurons donc :

ZA1 = Z1 - ZA = LARA - LAV1
Z12 = Z2 – Z1 = LAR2 - LAV2
Z23 = Z3 – Z2 = LAR3 - LAV3

 Zi = ZB – ZA =  LARi -  LAVi

La dénivelée totale est égale à :
la somme de la dénivelée partielle ;
la somme des lectures arrière diminuées de la somme des lectures avant.
Un cheminement encadré part d’un point origine d’altitude connue, passe par un
certain nombre de points intermédiaires et se referme sur un point extrémité et
également connu en altitude.
Lorsque on cherche à déterminer l’altitude d’un point extrémité B à partir de celle d’un
repère A, on effectue généralement un cheminement aller retour de A vers A en
passant par B. Ceci permet de calculer l’altitude de B et de vérifier la validité des
mesures en retrouvant l’altitude de A. On l’appelle cheminement fermé ou en boucle.

2.6.2 - Contrôle et compensation des erreurs de cheminement :

Dans chacun des cas de cheminement illustrés ci-haut, il faut comparer l’altitude de la
fin de cheminement obtenu par calcul à la valeur connue pour ce point. Si l’écart
dépasse une valeur maximale dite tolérance, on doit conclure qu’une faute grave a été
commise au cours de l’accomplissement du travail et donc il faut le refaire. Dans le cas

Bouabène.A - El Haj.R - Siala.A 65 Mesure de Distances

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contraire (ce qui devrait être le cas le plus courant) on procède à une répartition de cet
écart sur les différentes dénivellations mesurées.
Suivant le cas, la compensation des erreurs peut être :
 uniforme : même valeur pour toutes les dénivellations (cas courant car
généralement les conditions de mesure varient peut d’une portée à l’autre) ;
 proportionnelle aux dénivellations ;
 proportionnelle aux portées (car plus la visée est longue plus la précision de lecture
sur est faible).

2.6.3 - Démarche de calcul d’un nivellement par cheminement :

Les mesures et les calculs sont regroupés dans le tableau modèle suivant :
Lectures Z C Z Compensées Altitudes
Point
visé LAR LAV + - Signe + - (en m)
A

Contrôle

Étapes de calcul des compensations :

Dénivellation connue : Z c = Zarrivée – Zdépart

Dénivellation Z m = Lar – Lav

mesurée :

Écart de fermeture : eZ = Z c - Z m

Si eZ est inférieure à la tolérance T continuer les calculs, sinon refaire les mesures.
Mettre le signe de eZ dans la colonne des compensations (à la place du mot signe)

Bouabène.A - El Haj.R - Siala.A 66 Mesure de Distances

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Répartition de l’écart de fermeture :

Cas de répartition Cas de répartition Cas de répartition

uniforme proportionnelle aux proportionnelle aux portées
dénivellations

eZ
ezi= ezi= kz.Zi ezi= kz.di
N

n: nombre de
eZ eZ
dénivellations
Avec : kz= Avec : kz=
Zi di

2.6.4 - Exercice corrigé

2.6.4.1 - Enoncé
Pour déterminer les altitudes des points B,C,D et E, un topographe a effectué un
nivellement par cheminement en boucle. Il a obtenu les résultats de mesures suivants:

Station 1 2 3 4 5

Point visé A B B C C D D E E A

Lecture
axiale sur 2,788 2,509 1,540 2,298 1,669 2,067 2,773 1,698 0,484 0,657
mire

En complétant le tableau ci-dessous, déterminer les altitudes cherchées, sachant que

l'altitude du point A est égale à 24,345m.
La tolérance est égale à 30mm.
La compensation est à faire proportionnellement aux dénivellations.

Bouabène.A - El Haj.R - Siala.A 67 Mesure de Distances

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2.6.4.2 - Réponse
Point Lectures Z C Z Compensées Altitudes
m m m
Visé LAR LAV + - + - (en m)
A 2.788 24.345
0.279 0.277
2

B 1.540 2.509 24.622

0.7580 7 0.765

C 1.669 2.298 23.857

0.398 4 0.402

D 2.773 2.067 23.455

1.075 1.065
10

E 0.484 1.698 0.173 2 0.175 24.520

A 0.657 24.345

Contrôle 9.254 9.229 1.354 1.329 1.342 1.342

0.025 0.025

2.7 - Cheminement mixte :

Depuis une station S et après avoir enregistré la lecture arrière sur le point de
cheminement précédent, l’opérateur vise plusieurs points de détail et effectue sur
chacun d’eux une lecture unique qui est donc une lecture avant. Ensuite, il termine la
station par la lecture avant sur le point de cheminement suivant. Par exemple sur la
figure suivante, les points A,B et C sont des points rayonnés depuis la station S1 dont
le point arrière est la référence (M1) et le point avant (A).
L’opération en S1 est appelée rayonnement.
Lorsqu’un cheminement comprend des points rayonnés et des points cheminés, on dit
que c’est un cheminement mixte (Figure VIII.8)

Bouabène.A - El Haj.R - Siala.A 68 Mesure de Distances

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2,165

41
3,702
1,814
1,418
C
1,312 2,703 M2
23
1,051
B
1,418
,708 ,789 1,513
12 2 1
22
A 3,579

3,604 21
2,008

M1
S1 11

Figure n° VIII-8

2.7.1 - Exercice corrigé

Un topographe a réalisé le circuit de nivellement Schématisé ci-dessus.
Sachant que les altitudes des points M1 et M2 sont respectivement 321,604m et
322,598m.
1) Calculer les altitudes compensées des points A, B et C (compensations
proportionnelles aux dénivelées).
2) Calculer les altitudes des point rayonnées.
On donne : Tolérance= 0,040m sur l’écart de fermeture du cheminement principal M1
A B C M2.
Conseil : faire totalement le cheminement principal avant d’aborder tout calcul relatif
aux points rayonnés.

Bouabène.A - El Haj.R - Siala.A 69 Mesure de Distances

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2.7.2 - Réponse :
Point Lectures Z C Z Compensées() Altitudes
Arrière Intermé. Avant + - - + -
M1 3,604 321,604
0,896 11 0,885
11 2,008 1,596 323,200
12 1,418 2,186 323,790
A 1,789 2,708 322,489
0,738 09 0,729
21 3,579 1,790 320,699
22 1,513 0,276 322,765
23 1,312 0,477 322,966
B 2,703 1,051 323,218
0,999 12 1,011
C 1,814 3,702 322,207
0,396 05 0,391
41 2,165 0,351 321,856
M2 1,418 322,598
 9,91 8,879 2,03 0,999 2,006 1,011
1,031 Z m=1,031 0,994=Z c
() : Cheminement principal en gras.
Z c=322,598-321,604=0,994
écart= Z c - Z m= 0,994-1,031= -0,037mtolérance (tolé.=0,040m)
kz=0,036/3,029
ez1=kz.0,896=0,011 ; ez2=kz.0,739=0,009 ;
ez3=kz.0,999=0,012 ; ez4=kz.0,396=0,005 .
3 - NIVELLEMENT DIRECT DE PRECISION:
3.1 - Niveau de précision :
Appelés fréquemment ‘niveaux d’ingénieur’
dans le document technique, ils diffèrent
des niveaux ordinaires par:
 Un grossissement plus important permettant
 des visés plus précis (30 à35 au lieu de 20 à 25);
 Une meilleure précision de calage de l’axe P;
 Un écart type plus faible. (voir figure VIII.9)
Figure n° VIII-9
3.2 - Mires :
Les mires sont conçues comme les mires de nivellement ordinaire mais leur étalonnage
est régulièrement contrôlé au comparateur et elles sont munies de contrefiches qui
maintiennent la mire stable en position verticale pendant la mesure.
Bouabène.A - El Haj.R - Siala.A 70 Mesure de Distances
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En nivellement de précision, l’emploi d’un parasol est conseillé de manière à

éviter les dérivés dues aux fortes variations de température
4 - LES NIVEAUX NUMERIQUES:
4.1 - Principe :
La lecture sur la mire est prise en charge
par un système de reconnaissance d’une portion
de code barre lue sur une mire spécifique. L’image
de la mire utilisée est mémorisée dans l’appareil et
ce dernier détecte l’endroit de la mire sur lequel
pointe l’opérateur par comparaison entre l’image
numérisée du secteur de mire visible et l’image
virtuelle en mémoire morte.
Figure n° VIII-10 NA3003
(Doc. Leica)
Cette phase de corrélation permet de mesurer la lecture sur la mire et l’éloignement de
la mire à l’appareil (distance horizontale station-mire) avec une précision allant
jusqu’à  0.01 mm sur la hauteur, et de l’ordre de 1 à 5 cm sur la distance
horizontale et sur des portées classiques jusqu’à 30 m. Cette technique est très récente
pour le nivellement. (Figure VIII.11

Figure n° VIII-11
5 - NIVELLEMENT INDIRECT :
Il est intéressant d’étudier en détail cette technique puisque c’est le moyen de mesure
utilisé par les stations totales. Il est donc appelé à se généraliser, même s’il reste moins
précis sur les dénivelées que le nivellement direct.

Bouabène.A - El Haj.R - Siala.A 71 Mesure de Distances

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5.1 - Principe du nivellement indirect trigonométrique:

Le nivellement indirect trigonométrique permet de déterminer la dénivelée Z entre la
station T d’un théodolite et un point P visé. Ceci est fait par la mesure de la distance
inclinée suivant la ligne
de visée Di et de l’angle zénital (figure VIII.12)
A partir de schéma, on peut écrire que :

Figure n° VIII-12

ZTP = ht + Di cosV – hv
avec
ZTP : est la dénivelée de T vers P ;
ht : la hauteur de la station ou hauteur des tourillons
hv : la hauteur de voyant ou hauteur de visée.
5.2 - Comparaison avec le nivellement direct :
Les avantages du nivellement indirect par rapport au nivellement direct sont les
suivants :
 On peut faire du nivellement indirect en terrain à forte pente sans multiplier le
nombre des stations contrairement au nivellement direct;
 la mesure de la nivelée est faite en station sur le point connu, ce qui peut faire
gagner du temps lors d’un cheminement ou lors d’un lever de détails par
rayonnement puisqu’on obtient directement l’altitude des points visés outre leurs
coordonnées en planimétrie;
 Si l’on utilise un théodolite électronique, on peut faire des visées très longues, de
plusieurs kilomètres, ce qui n’est pas possible en nivellement direct, une lecture sur
mire à 100 m étant déjà difficile.
Les inconvénients du nivellement indirect par rapport au nivellement direct sont les
suivants :

Bouabène.A - El Haj.R - Siala.A 72 Mesure de Distances

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 Sur chantier, pour obtenir une simple dénivelée en vue d’une vérification ou d’une
implantation, le niveau reste plus simple et plus rapide à mettre en station et surtout
plus facile à maîtriser par des non spécialistes;
 Les longues portées obligent à prendre en compte les erreurs dues à la sphéricité
terrestre, à la réfraction atmosphérique, et les corrections de réduction à
l’ellipsoïde. Mais l’informatique remédie à cet inconvénient en fournissant
directement les données corrigées de ces erreurs. Seul le nivellement direct de
précision permet d’obtenir des précisions millimétriques sur les dénivelées.
6 - SERIE D’EXERCICES DE NIVELLEMENT
6.1 - Exercice1: Nivellement fermé
Pour déterminer les altitudes des points B, C, D et E, un topographe a effectué un
nivellement par cheminement en boucle. Il a obtenu les résultats de mesures suivants.

Station 1 2 3 4 5

Point A B B C C D D E E A
visé

Lecture
axiale 1,038 2,259 0,135 2,773 1,939 0,867 2,228 0,304 1,265 0,422
sur
mire

Déterminer les altitudes cherchées, sachant que l’altitude du point A est égale à 24,345
m.
La tolérance, en mm, est égale à 4,6n, n étant le nombre de stations.
La compensation est à faire proportionnellement aux dénivellations.
6.2 - Exercice 2: Nivellement encadré
Déterminer les altitudes des points B,C,D et E d’un nivellement par cheminement
encadré en se basant sur les mesures suivantes effectuées par un topographe.

Point Lectures Z C CZ Altitudes

visé LAR LAV + - + - en m
A 0,422 24,340
B 0,338 1,610
C 2,750 2,955
D 2,782 1,680
E 0,848 23,502
Contrôle

Bouabène.A - El Haj.R - Siala.A 73 Mesure de Distances

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6.3 - Exercice 3: Nivellement mixte fermé

Compléter le tableau suivant:
Points Lectures Z C Zc Altitudes
visés LAR Lint LAV + - + - en m
A 1,038
B 0,135 2,259
B1 0,822
B2 2,038
B3 1,410
C 1,939 2,773
D 2,228 0,867
D1 1,370
D2 0,866
E 1,265 0,304
A 0,422
Contrôle

6.4 - Exercice 4 : Nivellement mixte encadré

Pour déterminer les altitudes des détails à lever, le topographe dispose des altitudes du
point A (53,268 m) et d’un point E (52,895 m).
Il réalise alors le cheminement mixte dont les résultats sont notés dans le tableau
suivant.
Point visé Visée arrière Visée Visée avant
Intermédiaire
A 1,356
B 1,569 1,102
1 1,365
2 1,235
3 1,126
C 1,256 1,952
D 1,112 1,879
E 0,753

Bouabène.A - El Haj.R - Siala.A 74 Mesure de Distances