Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
-- Rapport --
FICR
Partenaire d’appui CR Suédoise
1
Table des matières
INTRODUCTION ET CONTEXTE ................................................................................................. 3
I- OBJECTIFS............................................................................................................................... 3
II- METHODOLOGIE .................................................................................................................... 4
III- RESULTATS DE L’ENQUETE .......................................................................................... 5
A- CONNAISSANCES ......................................................................................................... 7
B- ATTITUDES ET PRATIQUES ..................................................................................... 13
IV- CONCLUSION .................................................................................................................... 24
V- RECOMMANDATIONS ......................................................................................................... 24
II- ANNEXES ................................................................................................................................ 25
Annexe 1 : Termes de référence de l’enquête CAP.................................................................. 25
Annexe 2 : Questionnaire de l’enquête des ménages .............................................................. 28
Annexe 3 : Questionnaire des Focus Groupes .......................................................................... 38
2
INTRODUCTION ET CONTEXTE
Lancé au Cameroun depuis 2017, le projet « Assistance aux Personnes Déplacées Internes
(PDI) et aux communautés d'accueil de la région de l’Extrême-Nord » financé par SIDA par
l'intermédiaire de la Croix-Rouge suédoise (CRS), vise à soutenir la Croix-Rouge
camerounaise (CRC) par l'intermédiaire de son partenaire dans le pays, la Fédération
internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), dans l’assistance
aux populations déplacées internes fuyant les zones de conflit suite aux exactions des groupes
armées terroristes dans la région de l'Extrême-Nord ainsi qu'aux communautés hôtes qui les
accueillent. Le projet couvre trois départements de la région de l’Extrême-Nord, à savoir : le
Diamaré, le Mayo-Sava et le Mayo-Tsanaga, dans lesquels la Croix-Rouge camerounaise est
présente, par l'intermédiaire d'un comité départemental. Premièrement axé sur les besoins les
plus urgents non satisfaits des populations cibles en matière d'eau, d'assainissement et
d'hygiène, de soutien psychosocial, de premiers secours et de moyens de subsistance, le
projet s’est par la suite appuyé sur les réalisations de la première année dans les domaines
de l'eau, de l'assainissement et de la santé (premiers secours psychologiques et premiers
secours avancés) et a lancé des activités dans le secteur des moyens de subsistance. Avec
la survenue de la pandémie du COVID-19 au Cameroun en début mars 2020, le projet a
réorienté ses objectifs, et le volet préparation et riposte au Covid19 constitue à présent un axe
prioritaire et urgent pour la phase 2020.
Signalée pour la première fois dans la province du Wuhan en Chine en fin 2019, le coronavirus
s’est rapidement répandu dans le monde et en juillet 2020, a déjà fait 600.000 victimes dans
le monde. Dès l’annonce du premier cas au Cameroun par le Ministère de la Santé Publique
(MINSANTE), la CRC a immédiatement activé son plan de contingence assorti d’un Plan de
Riposte qui est une déclination contextualisée du Plan de Riposte National élaboré par le
MINSANTE et ses partenaires. Ce plan de riposte de la CRC s’organise autour de sept axes
opérationnels donc l’une des préalables à la bonne préparation et à la riposte efficace au
COVID 19, est axée sur la communication des risques et l’engagement communautaire
(CREC) qui prend en compte toutes les mesures barrières éditées par l’OMS et le
Gouvernement Camerounais. Toutefois malgré toutes les mesures barrières de prévention et
prise en charge en date du 12 Mai 2020 déployées par le Gouvernement avec l’appui des
organisations de la Société Civile et ONG nationales et Internationales présentes au
Cameroun, toutes les 10 Régions que comptent le pays sont désormais touchées. Au
Cameroun, en date du 22 juillet, le nombre de cas s’élevait à plus de 16.000, avec 313 décès.
Dans la phase 2020 du projet, le volet préparation et riposte au Covid19 constitue un axe
prioritaire et urgent au regard du contexte actuel. Cette composante du projet est centrée sur
les aspects WASH et CREC. C’est dans ce cadre et afin de mesurer l’impact des activités de
sensibilisation et d’engagement communautaire sur les connaissances, attitudes et pratiques
des communautés cibles face à la pandémie du Covid-19, que la CRC conjointement avec la
FICR a mené une enquête de connaissances, attitudes et pratiques (CAP) dans les sites
de IDPs de Mémé (Igawa 1, Igawa 2, Djamakia et Bia) dans le Mayo Sava et le site IDPs de
Zamaï dans le Mayo Tsanaga, sur la période allant du jeudi 01 au 04 juillet 2020. Cette enquête
servira de baseline pour ce volet du projet.
I- OBJECTIFS
L’objectif général de cette enquête était de recueillir des informations de référence afin
d’analyser la situation en déterminant les connaissances, attitudes, et pratiques face au Covid-
19, en vue d’une meilleure planification des interventions et d’une actualisation des messages
clés utilisés dans les actions de sensibilisation dans le cadre de la riposte face au Covid-19 au
sein de la population déplacée interne de Zamai et de Mémé et les communautés hôtes
(Région de l’Extrême nord).
Il s’agissait spécifiquement de :
3
▪ Apprécier les connaissances, attitudes et pratiques des populations cibles du projet
face au Covid-19 ;
▪ Procurer d’éventuelles orientations pour l’élaboration d’une stratégie de
communication-sensibilisation adaptée aux savoirs, savoirs-être et savoir-faire de la
population cible du projet afin de susciter leur engagement dans la riposte ;
▪ Identifier les attentes et les obstacles à la mise en œuvre des mesures barrières prises
par le gouvernement ;
▪ Identifier les éventuelles résistances (sociales, économiques, culturelles, religieuses,
etc.) à l’adoption de « bonnes pratiques » en réponse à la riposte au Covid-19 ;
▪ Identifier les sources/canaux d’informations des populations déplacées et
communautés hôtes environnantes dans les sites de Mémé et Zamai sur le nouveau
coronavirus / le système de collecte et de gestion des feedbacks/plaintes à mettre en
place ;
▪ Collecter des données quantitatives de baseline et endline sur les CAP des
communautés cibles permettant d’évaluer l’impact des activités de sensibilisation
réalisées durant le projet.
II- METHODOLOGIE
Pour cette enquête, deux approches ont été utilisées sur les sites cibles : l’approche qualitative
et l’approche quantitative.
L’approche quantitative : administration de 248 questionnaires d’enquête CAP à l’aide de
l’outil Kobo Collect (collecte via téléphones portables) auprès de :
- 160 ménages des sites de IDPs de Mémé (Igawa 1, Igawa 2, Djamakia et Bia)
- 88 ménages dans les sites de IDPs de Zamaï. Le nombre total de ménages à interroger dans
chaque site en principe était basé sur un échantillonnage considéré en fonction du nombre de
personnes vivant dans cette communauté. Les ménages et les personnes interrogées ont été
sélectionnés selon la méthode d’échantillonnage aléatoire.
4
L’approche qualitative : Un total de 12 groupes de discussions (Focus Groupes) ont été
organisés avec des groupes désagrégés hommes-femmes à Mémé (8 groupes) et à Zamaï (4
groupes).
Les collectes des données ont été faites de manière numérique, à l’aide de huit smartphones
dotés de crédit de connexion Internet - dont trois pour le Mayo Tsanaga et cinq pour le Mayo
Sava à raison d’un smartphone par équipe de deux enquêteurs (Volontaires Secouristes du
projet) et deux pour le suivi des activités par les superviseurs terrain dans les deux localités.
Le logiciel ayant servi pour cette opération étant le KoBoCollect v1.25.1. Deux outils de collecte
de données ont été utilisés : le Questionnaire d’Enquête CAP COVID-19 et le Guide de FGDs
COVID-19 conçus par les responsables du programme au niveau de la FICR et de la CRC et
mis en ligne sur KoBo.
5
ce virus ne touche uniquement que les blancs, que les riches ou que les vieux, ou encore que
le virus n’existe pas.
Pour ce qui est des langues parlées au sein du ménage, le Kanouri est le plus parlé avec 66%
(le Kanouri est principalement parlé par les populations déplacées) puis le Mafa 15%, le
Fulfuldé 8%, le Mandara 8% et enfin le Haoussa 3%.
6
Langue principale parlée
A- CONNAISSANCES
• 97% des ménages ont entendu parler du COVID-19 mais 12% des répondants ne
savent pas que le coronavirus est une maladie
• 71% des répondants pensent que le COVID-19 est très dangereux mais 10%
pensent qu’il n’est pas du tout dangereux.
• 80% ont reçu des infos sur la prévention du coronavirus mais moins de la moitié
ont entendu parler des symptômes, des modes de transmission ou de la
conduite à tenir s’ils sont infectés.
• 75% des répondants savent que pour prévenir la maladie il faut régulièrement se
laver les mains avec de l’eau et du savon mais beaucoup insistent sur le fait
qu’ils n’ont pas assez de savon
• 21% des personnes interrogées ne connaissent pas les symptômes du
Coronavirus
• 40% des répondants ne connaissent pas les modes de transmission du virus
• Seuls 45% des répondants considèrent qu’ils sont à risque de contracter le
Covid-19.
7
Que savez-vous du Coronavirus?
100.00%
87.90%
90.00%
80.00%
70.00%
60.00%
50.00%
40.00%
30.00%
20.00%
7.26%
10.00% 2.42% 2.02%
0.00%
C'est une maladie Je n'en sais rien C'est une campagne C'est un programme
télévision/radio gouvernemental
2- Canaux d’information
64% des répondants ont entendu parler du COVID-19 par une ONG ou une autre organisation
communautaire, 50% par un agent de santé communautaire, 38% par un membre de la famille,
34% par un volontaire de la Croix-Rouge. Pour ce qui est des médias traditionnels, seuls 8%
des répondants ont entendu parler du coronavirus à la radio, 3% à la télévision et 0,4% dans
la presse écrite. Quand aux réseaux sociaux, ils sont très peu utilisés dans la région, avec
seulement 0,8% des répondants (soit 2) qui ont entendu parler du coronavirus par ce canal.
Ces résultats sont répartis de manière égales entre les hommes et les femmes et à travers les
différentes tranches d’âge.
8
Dans l’ensemble, tous les participants aux focus groups ont également entendu parler du
coronavirus, la majorité à travers le personnel de santé, les agents de santé et leaders
communautaires.
En ce qui concerne le type de messages qui ont été entendu, 80% affirment avoir entendu
des messages de prévention mais seulement 46% ont également entendu parler des
symptômes et 31% des modes de transmission et 16% de la conduite à tenir s’ils sont
infectés.
Ainsi, il est primordial de mettre l’accent (en plus des messages de prévention) sur les
symptômes, les modes de transmission et que faire en cas d’infection.
3- Perception du risque
Globalement, une majorité des répondants (71%) pensent que le Covid-19 est très dangereux,
ou qu’il est plus ou moins dangereux (16,3%). Cependant un chiffre non négligeable de 9,4%
pense que le coronavirus n’est pas du tout dangereux, contre 2,4% des répondants qui
n’en savent rien du tout au sujet du Covid-19.
Le genre et l’âge n’implique aucune différence majeure.
Dans les groupes de discussion, la minorité (toutes cibles confondues, soit 04 personnes) ont
déclarés que le coronavirus n’était pas dangereux parce qu’aucun cas n’avait été pour le
moment déclaré et/ou identifié dans leur communauté. Mais le reste des participants, tous
groupes confondus, y voient une menace. Ils ont en majorité décrit le coronavirus comme une
maladie dangereuse et contagieuse pouvant tuer :
9
▪ «C'est une maladie qui tue.».
▪ « C’est une mauvaise maladie dont la prévention nécessite les mesures barrières».
La plupart ont également mis l’accent sur une autre « menace » non pas médical mais une
menace pour leur vie et activités quotidienne :
▪ «C'est une menace parce qu’elle nous empêche de se divertir».
▪ «Parce que ça empêche que nous partions à l'école ».
Toujours dans les focus groupe, une minorité (toutes cibles confondues soit 04 personnes) a
déclaré que le coronavirus n’était pas une menace parce qu’aucun cas n’avait été pour le
moment déclaré et/ou identifié dans leur communauté.
Seulement 02 femmes savent que la maladie a débuté en Chine, le reste (majorité) ne connait
le lieu de début de la maladie. D’après la majorité, la maladie provient de chez les blancs (idée
très présente parmi les focus groupes hommes et jeunes).
17%
45%
38%
Pour ce qui est des personnes les plus à risque de contracter la maladie, 52% des répondants
de l’enquête affirment que les personnes âgées (plus de 55 ans) sont les plus à risque,
23% n’ont pas la réponse à cette question, et 16% pensent qu’il s’agit d’autres facteurs (tout
le monde est à risque).
10
Répartition des répondants ce qu'ils pensent des
personnes le plus à risque de contracter la maladie
Femmes enceintes 8.6%
Jeunes (15-25 ans) 10.2%
Adolescents de moins de 15 ans 12.2%
Enfants de moins de 5 ans 13.9%
Adultes (plus de 25 ans) 15.1%
Autre 16.7%
Aucune idée 22.9%
Personnes âgées (plus de 55 ans) 51.8%
Piqûres de moustiques 7%
11
Concernant la période d’incubation du virus qui est de 14 jours, 20,76 % de répondants la
connaissent, contre 79,14% qui ne savent pas du tout ou ne sont pas sûrs de la réponse.
5- Symptômes
22% des personnes interrogées ont déclarés ne pas connaître les symptômes du
Coronavirus.
64% des répondants indiquent la toux comme principal symptôme du coronavirus, 45%
indiquent la fièvre, 39% les maux de tête (question à choix multiple).
Autre 1.0%
Diarrhée 6.0%
Essoufflement 15.5%
Fièvre 44.8%
Toux 64.4%
6- Mode de prévention
Parmi les répondants qui ont déclarés avoir reçu des informations sur la prévention du
coronavirus, 75% savent que pour prévenir la maladie il faut régulièrement se laver les
mains avec de l’eau et du savon (ou avec du gel hydroalcoolique 8%), 39% qu’il faut se
couvrir le nez et la bouche lorsqu’on tousse ou éternue et 24% qu’il faut éviter tout
contact étroit avec toute personne qui a de la fièvre. Selon les tendances, les populations
de Mémé sont nettement mieux informées que celles de Zamaï.
On constate que de nombreux répondants ont notamment cité des méthodes de prévention
relatives au cholera ou au paludisme (dormir sous des moustiquaires, éviter l’eau stagnante
etc), ce qui démontre une compréhension limitée, et cela davantage a Zamai qu’à Mémé.
Toutefois il est très positif que les populations cibles ont intégrés ces messages d’hygiène
(relayés par les volontaires de la CRC dans le cadre de ce projet) qui sont tout aussi
importants.
12
Répartition des répondants par zone selon leur connaissances des modes de
prévention du Coronavirus
Eviter tout contact non protégé avec les animaux vivants et… 10.3%
Autre 16.4%
Eviter tout contact étroit avec toute personne qui a de la… 23.6%
0.0% 10.0% 20.0% 30.0% 40.0% 50.0% 60.0% 70.0% 80.0% 90.0%100.0%
B- ATTITUDES ET PRATIQUES
En ce qui concerne les pratiques, les répondants, quoique plutôt bien informés, disent avoir
beaucoup de mal à respecter la distanciation sociale et le lavage réguliers des mains par
manque de savon.
De nombreux répondants ne se sentent pas visés par la maladie. Seuls 45% considèrent
qu’ils sont à risque de contracter le Covid-19.
Les personnes interrogées n’ont pas encore correctement assimilé comment le virus se
propage. 84% des répondants (une majorité d’hommes) continuent à serrer la main ou faire
des accolades pour saluer les personnes en dehors de leur ménage malgré l’épidémie. Un
tiers ne connait pas les symptômes du Covid-19 et une minorité sait que faire en cas de
symptômes. Seuls 8% des répondants connaissent le numéro du 1510 et uniquement 0,4%
ont su expliquer qu’il fallait s’isoler en cas de symptômes.
Environ 25% des répondants ont indiqués que certaines personnes de leur communauté
pensent que le coronavirus est une maladie qui touche uniquement les blancs ou uniquement
les riches.
De nombreuses craintes circulent quant à la maladie et à ses conséquences sociales. 78%
des répondants affirment avoir besoin de parler de leurs peurs/inquiétudes avec des tiers.
13
Répartition des répondants selon les mesures prises en famille pour prévenir le
Coronavirus
14
Répartition des chefs de ménages selon la conduite a tenir si un
membre de leur famille présente des symptomes de Coronavirus
Les populations de Zamaï semblent moins bien informées sur l’importance des mesures
barrières. Les hommes semblent également être moins convaincu que les femmes quant à
l’importance des mesures barrières.
Données désagrégées
NON OUI NE SAIS PAS
Localité Féminin Masculin Féminin Masculin Féminin Masculin
Mémé 7,0% 3,2% 46,5% 40,1% 1,3% 1,9%
15
4- Canaux d’information
▪ Canaux d’information habituels
Habituellement, les répondants reçoivent les messages sur les maladies par d’autres
mobilisateurs communautaires/ONG (55%), des agents de santé (49%), des volontaires de la
Croix-Rouge (43%), des travailleurs de santé communautaires (36%). La radio (1,21%), la
télévision (0,4%) et les réseaux sociaux (0,4%) viennent en dernière position.
16
Répartition des répondants selon leurs canaux les plus préféré pour
recevoir des informations sur le Coronavirus
Télévision 0.8%
Ecoles 2.0%
Médias sociaux 3.7%
Autre 9.8%
Radio 14.7%
Conférences 21.6%
Matériaux visuels 36.7%
Autres interventions à base communautaire… 56.3%
Dialogues… 87.8%
0.0% 10.0%20.0%30.0%40.0%50.0%60.0%70.0%80.0%90.0%100.0%
▪ Accès à la radio
85,7% des répondants n’ont pas accès à la radio, soit 93% à Mémé et 78,4% à Zamaï.
Plus d’hommes (6,4%) que de femmes (2%) indiquent avoir accès à la radio.
Parmi les répondants qui ont accès à la radio, 8,06% écoutent les radios locales (FM Mayo
Sava qui n’émet plus, selon les répondants ; FM Maroua ; Radio communautaire de Mokolo)
et 1,21% écoute la radio nationale.
100.0% 93.0%
90.0% 85.7%
78.4%
80.0%
70.0%
60.0%
50.0%
40.0%
30.0% 21.6%
20.0% 11.5%
10.0% 1.3%
0.0%
Mémé Zamai Ensemble
Oui Non
20,16% de répondants écoutent la radio le soir, 10,89% le matin, 9,27% l’après-midi et 6,85%
à midi.
17
Langue préférée pour recevoir les informations
Pas de réponse 0.4%
Français 5.7%
/Haoussa 9.4%
Autre 15.1%
Fulfuldé 35.5%
Mandara 35.9%
Kanouri 76.3%
0.0% 10.0% 20.0% 30.0% 40.0% 50.0% 60.0% 70.0% 80.0% 90.0%
5- Pratique de la salutation
Une des questions concernait le mode de salutation actuellement utilisé par les personnes
interrogées. 84% des répondants expliquent soit serrer la main soit faire des accolades pour
saluer les personnes en dehors de leur ménage c’est à dire que 84% des interviewés ont
actuellement un contact direct quotidien avec des personnes en dehors de leur foyer.
Puisque le contact direct est un facteur de risque majeur, il est impératif de focaliser sur la
distanciation sociale – pas uniquement avec les personnes qui présentent des symptômes
mais avec toutes personnes hors du ménage = les salutations ne doivent plus avoir de point
de contact physique. Cette pratique très dangereuse en termes de propagation du virus est
plus fréquente à Zamaï qu’à Mémé.
Il est également intéressant de constater que plus d’hommes que de femmes ont actuellement
des pratiques de salutation à risque. Selon certaines femmes interrogées, elles n’ont pas pour
coutume de serrer la main virus ou pas virus. Ainsi, il est fortement conseillé de mettre l’accent
auprès des hommes qui mettent à risque toute leur famille ont continuant de serrer la main.
18
6- Mesures difficiles à respecter
La distanciation sociale est de loin la mesure la plus difficile à respecter selon 85% de
répondants. Viennent ensuite le lavage régulier des mains (39%), la désinfection des mains
avec du gel hydroalcoolique (35%), se couvrir le nez et la bouche avec un mouchoir pour
tousser ou éternuer (35%).
Dans les groupes de discussion, la majorité a répondu que la pratique du lavage des mains a
évolué depuis le début de la crise. Toutefois ceux qui ont répondu que ce n’est pas le cas ont
déploré l’insuffisance des kits de lavage des mains/distribution de savon.
19
7- Rumeurs et stigmatisation
79,44% de répondants estiment que le coronavirus ne génère pas de discrimination
contre des personnes spécifiques. Ceci est vrai pour toute les tranches d’âge, qu’importe
le sexe ou la langue parlée.
2%
19%
79%
Parmi les 2% qui ont répondu « oui » à cette question, les personnes âgées et les étrangers
furent nommés comme groupes discriminés. Quatre personnes ont également cité les Kanouri
comme groupe discriminé.
20
▪ Principales rumeurs/croyances, préoccupations, questions dans la
communauté ?
Si les répondants de ce questionnaire ne semblent pas adhérer aux différentes rumeurs quant
à qui est responsable de la propagation du virus, il est très intéressant de noter que 99%
d’entre eux ont indiqué qu’il y avait effectivement de nombreuses croyances/rumeurs
au sein de leur communauté.
Voici les principales croyances répandues dans la communauté concernant le coronavirus :
C’est une maladie de blancs (15%)
C’est une maladie de riches (ou de « vieux riches ») (10%)
C’est une maladie qui n’existe pas ou n’existe pas « ici » (7%)
C’est une maladie inventée (4%) (« inventé par les blancs pour tuer les noirs » « inventé par
le gouvernement pour faire de l’argent »)
➔ Environ 25% des répondants ont indiqués que certaines personnes de leur
communauté pensent que le coronavirus est une maladie qui touche uniquement
les blancs ou uniquement les riches.
Plusieurs personnes ont mis le doigt sur le fait que
« Les Blancs ont inventé cette maladie pour décimer les Noirs »
« Les Blancs ont créé un virus pour diminuer la population Africaine de moitié »
Il faut prendre en compte ces rumeurs lors des analyses de risque pour le projet. C’est une
chose de penser que le coronavirus ne touche que les blancs (rumeur qu’il est très important
de combattre), mais c’est une autre de penser que les Chinois ou les Blancs ont fait exprès
d’importer le virus en Afrique – ceci était en effet un des gros problèmes liés à Ebola qui a
coûté la vie de plusieurs médecins blancs humanitaires en RDC. Puisque certains répondants
ont également mis le doigts sur le fait que les humanitaires (dont le personnel de la Croix
Rouge) était susceptible d’être plus contagieux car en contact avec des blancs cela peut avoir
une incidence sur la sécurité des volontaires CRC sur place.
Il est également important de noter que certaines rumeurs concernent le fait que
- « Seules les personnes âgées peuvent être contaminées » (4/248)
- « C’est une affaire politique » (4/248)
- « C’est l’hôpital qui donne cette maladie » (2/248)
- « C’est une punition de Dieu » (2/248)
21
9- Feedback et plaintes
▪ Principales peurs et inquiétudes relatives au COVID-19
En tête de liste des peurs et inquiétudes relatives au COVID-19, figurent la contamination d’un
proche (53%), le décès d’un proche (39%).
De nombreuses conséquences non-médicales sont également sources d’inquiétude : la
fermeture des commerces (35%), l’accès réduit aux denrées alimentaire (33%), la fermeture
des écoles (23%)
Les femmes sont celles qui sont le plus inquiètes d’avoir un accès réduit aux denrées
alimentaire ou de perdre l’assistance des ONGs.
0
Perdre l’assistance des ONG
0.80%
Violences civiles
3.67%
Fermeture des écoles
22.86%
L'accès réduit aux denrées alimentaires
33.06%
Fermeture des commerces
35.10%
Perdre un proche
39.18%
Qu’un proche soit contaminé
53.47%
0.00% 10.00% 20.00% 30.00% 40.00% 50.00% 60.00%
22
▪ Feedback
Les répondants préfèreraient majoritairement se plaindre auprès de leur comité local de la
Croix-Rouge (57%), face à face avec un représentant de l'organisation (57%), au cours des
réunions de la communauté/quartier (39%), par téléphone de manière anonyme (7% -
principalement des hommes). Ceci est vrai pour toutes les tranches d’âge.
Les personnes cibles, ont fait savoir aux Volontaires Secouristes qu’en ce qui les concerne, il
n’y a pas de maladie plus grave que la famine, et qu’on ferait mieux de réagir face à cette
situation, que de rester là à parler de maladie. L’absence des Volontaires de la Croix-Rouge
sur le terrain a été relevée par certains des bénéficiaires, qui ont crié carrément à l’abandon
depuis l’arrêt des activités de la phase 2019 du projet IDPs en Mars 2020. Ces commentaires
font réfléchir les comités de la CRC sur leur stratégie d’engagement avec la communauté en
dehors des « projets » soutenus par les partenaires, c’est-à-dire a la fois la stratégie de sortie
et de long terme pour les activités de routine. De plus, il convient d’adapter les messages de
communication et de sensibilisation pour faire comprendre que bien que leurs besoins
prioritaires soient axes sur la sécurité alimentaire, la prévention contre la maladie est
indispensable car sans cela, même si leurs besoins alimentaires sont remplis, ils risquent
toujours une dégradation au niveau de leur état de santé.
23
IV- CONCLUSION
I- RECOMMANDATIONS
Il est primordial de mettre l’accent (en plus des messages de prévention) sur les symptômes,
les modes de transmission et que faire en cas d’infection.
MESSAGES PRIORITAIRES :
- Insister sur le fait que le Covid-19 existe, que tout le monde peut contracter le virus et que ce
n’est pas une maladie de blancs, de vieux ou de riches.
- Insister sur le fait qu’il ne faut toucher aucune personne en dehors de son ménage. On ne
sert pas la main ! On ne fait pas d’accolades ! On garde ses distances.
- Insister sur le fait qu’on peut être malade sans présenter de symptômes.
- Insister sur le fait que le Covid-19 est très contagieux et que c’est un virus qui tue.
- En cas de symptômes : (1) s’isoler jusqu’à ce qu’un test puisse être établi et (2) d’appeler le
1510 qui enverra une EIIR ou indiquera au patient de se rendre dans un centre de santé.
Il convient également de :
• Privilégier la sensibilisation par les Volontaires de la Croix-Rouge à l’aide des
mégaphones dans les espaces publics (marchés, mosquées, églises), des causeries
éducatives et des activités récréatives telles que : les sketchs et théâtres, car ce sont
les moyens de communication préférés par la population.
• Insister sur la distinction entre le COVID-19 et les autres maladies courantes telles que
le cholera ou le paludisme.
• Mettre en place un système d’écoute pour permettre aux communautés de partager
leurs peurs, inquiétudes et détresse face a cette épidémie et ses conséquences.
24
• Installer davantage de dispositifs de lavage des mains. Cette pratique fortement
recommandée n’est pas régulièrement appliquée à cause du manque ou du faible
nombre de dispositifs. Il faut également reremplir les dispositifs vides.
• Accroître les distributions de savon auprès des ménages.
• Impliquer les communautés dans la fabrication de masques et de savon
II- ANNEXES
25
similaire qui servira en guide de endline sera également effectuée à l’issue des activités de
sensibilisation liées au Covid-19.
26
-Analyse générales des résultats suivis de la formulation de recommandations
- une annexe constituée d’un tableau d’indicateurs chiffrés qui pourra être mis à jour au
moment de l’enquête de fin pour comparer les résultats
4-Activités à mener
- Actualisation du questionnaire
-Définir la taille représentative de l’échantillon pour chacune des zones
-Recyclage/Formation de 16 volontaires et 02 superviseurs sur les généralités et mesures
barrières au Covid-19, à la collecte des données via l’application kobo collect comprenant les
formulaires d’enquêtes CAP
- test du questionnaire
-collecte des données
-Gestion et analyses des données
-Rédaction du rapport
5-Methodologie
La conception de l'étude est une enquête transversale, administrée au début du cycle de la
riposte au Covid-19 dans le cadre du projet IDPs 2020.
Les données récoltées lors de cette première phase de l’enquête vont permettre de constituer
la baseline (ou valeur de référence) des Connaissances, Attitudes et Pratiques des
populations cibles (IDPs et Population Hôte) du projet IDPs dans les Département du Mayo
Tsanaga et Mayo Sava quant à la riposte au Covid-19. La même enquête sera administrée
vers la fin du cycle de riposte et comparée aux résultats de cette base de référence afin
d’apprécier d’éventuelles évolutions des Connaissances, Attitudes et Pratiques à la suite de
la mise en œuvre des activités de réponse au Covid-19 dans le cadre du projet (après 2 mois
d’activités)
Méthodologie de collecte des données se fera dans une combinaison d'entretiens avec
quelques informateurs clés, dans les ménages, observation…).
Nous utiliserons comme guide le
“COVID19_Rapid_assessment_tool_KAP_IFRC_UNICEF_WHO_0503
6-Population Cible
L'étude de référence sera menée dans deux sites IDPs ciblés dans le cadre du projet 2020
financé par la Croix Rouge Suédoise via la FICR à savoir les sites IDPs de Mémé (Mayo Sava)
et Zamai (Mayo Tsanaga).
La méthodologie d’échantillonnage aléatoire sera utilisée pour sélectionner les personnes qui
seront interrogées pour faire partie de l’enquête.
Le nombre total de ménages à interroger dans chaque site en principe est fonction du nombre
de personnes dans cette communauté. Toutefois au regard du timeframe cette enquête CAP
se fera à petite échelle avec un scope très réduit. Par conséquent le nombre de ménage à
enquêter sera de 250 repartis dans les deux sites.
27
7-Profil des volontaires à identifier pour la réalisation de l’enquête
Pour la réalisation de cette enquête, un total de 16 volontaires et 02 superviseurs repartis de
la manière suivante 06 volontaires et 01 superviseur dans le Mayo Tsanaga, 10 volontaires et
01 superviseur dans le Mayo Sava vont être identifiés dans leurs comités Départementaux
respectifs. L’identification se fera sur la base des critères suivants :
- Expérience dans la réalisation d’enquête/évaluation, de préférence via kobo-collect ;
- Niveau d’instruction suffisant (niveau de lecture et d’écriture permettant de comprendre et de
remplir correctement le questionnaire) ;
- Respect de l’équilibre hommes - femmes ;
- Maîtrise de la langue locale et du français.
Les activités sur le terrain vont être mises en œuvre pendant 2 mois, a l’issue desquels la
deuxième enquête CAP de fin sera effectuée (date à confirmer au courant du mois d’Aout).
28
vont rester strictement confidentiels et vos réponses ne seront jamais identifiées. En outre,
vous n'êtes pas obligé de répondre aux questions pour lesquelles vous n’avez pas de réponse
et vous pouvez vous retirer de l'entretien à tout moment.
Consentement du Répondant :
Acceptez-vous de nous accorder quelques minutes pour répondre à nos questions ?
1. Oui ➔ Consentement
2. Non ➔ Si non pourquoi ? (Enquêteur notez la raison et en parler avec le
superviseur puis faire une substitution de ce ménage) (Fin de l’enquête pour ce
Ménage).
Informations Générales
Date……………………………………………………….
Noms des volontaires
énumérateurs…………………………………………………………………………………
Département………………………………………………Arrondissement…………………………
………………..
Localité………………………………………………………………
Heure de début de l’entretien………………………………………Heure de fin de l’entretien
Coordonnés GPS----------------------------------------------
Données démographiques
Identité du chef de ménage
Sexe : Masculin Féminin
Tranche d'âge
<12ans 13-17 ans 18-29 ans 30-39 ans
40-49 ans 50-59 ans 60-69 ans 70-79 ans
+ 80 ans
Quelle est la langue principale que vous parlez à la maison ?
Kanouri
Mandara
Mafa
Fulfuldé
Haoussa…
Votre ménage compte-t-il des personnes vulnérables (enfants de moins de cinq ans,
personnes âgées, personnes handicapées, femmes enceintes ou allaitantes) ?
Oui Non
Section 1 : Connaissance
29
1. Oui
2. Non
3. Pas de réponse
Q6 Selon vous, quelles sont les personnes les plus à risque ? (Une ou plusieurs
options)
30
d. Adultes
e. Personnes âgées
f. Femmes enceintes
g. Ne sait pas
h. Autre
31
f. Quoi faire si j'ai des symptômes
g. Qui sont les acteurs de la réponse
h. Autre: __________________________
Q11 À qui faites-vous le plus confiance pour recevoir des informations sur le
coronavirus ? (Une ou plusieurs options)
a. Personnel de santé
b. Membres de la famille
c. Amis
d. Leaders communautaires
e. Chefs religieux
f. Membres du gouvernement
g. Journalistes
h. Travailleurs de la santé communautaire
i. Volontaire de la Croix Rouge
j. Autres mobilisateurs communautaires/ONG
k. Guérisseurs traditionnels
l. Matrone
m. Enseignants
n. Artistes
o. Sportifs
p. Chercheurs
q. Autre___________
Q13 Quels types de mesures avez-vous prises, vous ou votre famille, pour
prévenir le coronavirus ces derniers jours ? (Une ou plusieurs
options)
a. Se laver les mains régulièrement avec du savon et de l'eau
b. Se laver les mains régulièrement avec un gel pour les mains à base d'alcool
c. Couvrir la bouche et le nez en toussant ou en éternuant
d. Évitez tout contact étroit avec toute personne qui a de la fièvre et de la toux
e. Élimine l'eau stagnante
f. Faites bien cuire la viande et les œufs
g. Évitez tout contact direct non protégé avec les animaux vivants et les surfaces en
contact avec les animaux.
h. Je ne sais pas
i. Autres
32
Q14 Estimez-vous important de prendre des mesures pour empêcher la
propagation du nouveau coronavirus dans votre communauté ?
1. Oui
2. Non
3. Je ne sais pas
Q16 Que faites-vous habituellement si vous vous sentez malade avec de la fièvre
et de la toux ? (Une ou plusieurs options)
a. Rien, je continue ma vie normale, après un certain temps la grippe passe
b. Je reste à la maison, donc je n'infecte personne
c. Je bois du thé jusqu'à ce que je récupère
d. Je demande conseil à mes voisins
e. Je demande conseil aux guérisseurs locaux
f. Je vais à l’hôpital/Centre de santé
g. Automédication
h. J’appelle le 1510
i. Autres __________________________
33
Q18 Dans quelles langues préférez-vous recevoir ce genre d’information ? (Une
ou deux options préférées)
a. kanouri
b. Mandara
c. fulfuldé
d. Haoussa
e. français
f. Autre………………………
g. Pas de réponse
Q19 Parmi les mesures suivantes, quelles sont celles qui sont difficiles à
respecter selon vous ? (Une ou plusieurs options)
a. Respect d’une distance d’au moins un (01) mètre entre les personnes dans les
grandes surfaces, les maquis, les restaurants, les entreprises, les marches et les
lieux publics ;
b. Eviter tout contact étroit avec une personne souffrant de fièvre, rhume et toux
c. Lavage des mains au savon fréquemment
d. Application des solutions hydroalcooliques,
e. Se couvrir la bouche et le nez avec un mouchoir pour tousser ou éternuer
f. Interdiction des salutations manuelles, accolades et embrassades,
g. Interdiction stricte de la consommation de la viande de brousse
h. Bien cuire la viande et les œufs
i. Fermeture des boîtes de nuit, des cinémas et des lieux de spectacle
j. Interdiction des rassemblements de population de plus de 50 personnes
k. Port de masque/Cache nez
l. Ne sait pas
m. Autre
Q22 (Si oui) Quel groupe est victime de discrimination dans votre communauté à
cause de la nouvelle maladie à coronavirus ?
1. Kanouri
2. Mandara
3. Haousa
4. Arabe Choa
5. Hommes
6. Femmes
34
7. Enfants
8. Albinos
9. Handicapes
10. etrangers /refugies
travailleurs des ONG/humanitaires
11. Autres
Q23. Pensez vous qu’un groupe specifique est responsable de repandre le Covid-19
dans votre communauté ?
a. Oui
b. Non
c. Je ne sais pas
1. Oui
2. Non
3. Je ne sais pas
a. Radios nationales
b. Radios locales
c. Radios internationales
d. Aucune
e. Refus
a. Matin
b. Midi
c. Après midi
d. Soir
e. Autre
35
Q30. Si vous vouliez poser des questions ou vous plaindre auprès d’une
organisation/structure intervenant dans la riposte contre le coronavirus comment le
feriez-vous ?
36
Q36. Age du répondant …………….. ans
1. Aucun
2. Primaire
3. Secondaire
4. Supérieur
5. Pas de réponse
6. Autre (A préciser)…………………………………….
1. Elève/Etudiant
2. Salarié du privé
3. Commerçant
4. Artisan (Menuisier/Coiffeur/Couturier, etc)
5. Sans profession
6. Retraité
7. Paysan /Agriculteur
8. Eleveur/Berger
9. Fonctionnaire
10. Indépendant
11. Pas de réponse
12. Autre (A préciser) ……………………………………
REMERCIEMENT
37
Annexe 3 : Questionnaire des Focus Groupes
Enquêteur 1 :
Nom et prénoms :
Tel
Enquêteur 2/Rapporteur :
Nom et prénoms :
Tel
Consentement éclairé :
Bonjour, nous sommes de la Croix Rouge. Nous travaillons sur la prévention de la maladie à
Coronavirus. Nous voudrions avoir une conversation a ce sujet avec vous. La conversation
avec vous va prendre maximum 1heure. Ces renseignements vont nous aider à mieux
comprendre quelles informations vous avez besoin sur le Covid-19 et comment prévenir sa
propagation au sein de vos communautes, en tenant compte de vos modes de vies et taches
quotidiennes. Tous les renseignements que nous allons recueillir vont être utilisés de manière
strictement anonyme. En outre, vous n'êtes pas obligé de répondre aux questions pour
lesquelles vous n’avez pas de réponse et vous pouvez vous retirer du focus groupe à tout
moment. Acceptez-vous de participer à cette conversation ? Oui /______ / non /______/
1) Avez-vous entendu parler de la nouvelle maladie appelée Coronavirus ? Par quel
canal avez-vous été informé de cette nouvelle maladie ? Qu’en savez-vous d’elle ?
3) D’après vous, est-ce une menace réelle pour vous ? Pourquoi/pourquoi pas ?
4) Ici dans votre communauté, où vont les gens lorsqu’ils se sentent malades ou
présentent des signes comme la toux, la fièvre ou ont des difficultés respiratoires ?
Prompt : Est-ce à l’hôpital ou chez un guérisseur ? ou autre ? (pharmacie tc)
5) Que disent les gens de la COVID 19 dans votre communauté ? et D’après vous quelles
sont les informations que vous croyez juste ?
38
7) Comment avez-vous remarque que les personnes qui sont malade avec le Covid-19
ou qui ont des symptômes sont traites dans la communauté ?
9) Quels canaux de communication doivent être fiables et utilisés pour faire les
sensibilisations sur le coronavirus dans votre communauté ? Expliquez !
Avez-vous accès aux médias de masse et des canaux de communication numériques
(radios, whatsapp, réseaux sociaux)
10) Comment doit-on faire et quels moyens peut-on utiliser pour sensibiliser les gens de
votre communauté sur la nouvelle maladie appelée Coronavirus ? Radio,
mégaphones, affiches, whatsapp, rencontres face à face ?
11) Avez-vous déjà entendu parler des mesures ou gestes barrières ? Pouvez-vous en
citer 3 ?
Prompt : les mesures/gestes barrières sont des actions prises pour limiter la
propagation du virus ou méthodes de prévention
12) Comment les gens mettent en pratique ces mesures barrière dans votre
communauté ?
Quels sont les difficultés et les obstacles que vous avez rencontrés qui vous empêche
de les appliquer correctement ?
13) Comment les gens mettent en pratique les mesures de distanciation sociale dans votre
communauté ? Expliquer ! Quels sont les obstacles qui empêchent d’appliquer cela ?
14) Comment faites-vous pour vous protéger de la nouvelle maladie ? Comment arrivez-
vous à respecter les mesures de distanciation sociale ? Si vous n’y arrivez pas, quels
sont les obstacles qui empêchent d’appliquer cela ?
15) Quelle utilisation (si vous les utilisez) faites-vous des masques/cache-nez ?
Prompt : si vous utilisez des masques lavables, comment et a quelle fréquence les
lavez-vous ?
Partagez-vous vos masques avec vos proches ?
16) Avez-vous remarque que les pratiques par rapport au lavage de main ont changé
dans votre communauté depuis l’apparition du Covid-19 ?
17) Quelles sont vos peurs et inquiétudes principales par rapport à cette maladie ?
18) À votre avis, quelles sont les activités communautaires qui vous semblent les plus
efficaces pour prévenir le nouveau coronavirus ?
39
Sur la base de la discussion, prenez le temps de donner au groupe les dernières
informations sanitaires concernant le nouveau coronavirus en utilisant les
orientations du MINSANTE, de l’OMS, de la CRC. Distribuez aux participants les
supports IEC pertinents à votre disposition pour qu’ils les ramènent dans leurs
familles. Vous devez :
• expliquer ce qu’est le nouveau coronavirus, notamment la gravité de l’infection ;
• indiquer les symptômes du nouveau coronavirus ;
• démontrer comment le nouveau coronavirus se propage ;
• enseigner les pratiques saines pour éviter d’être infecté ;
• expliquer comment réagir si quelqu’un de votre entourage présente des symptômes ;
• décrire le traitement ;
• aborder les questions autour de la stigmatisation
• informer sur le 1510 pour toute information supplémentaire
Expliquez aux participants comment ils peuvent contacter la CRC s’ils ont d’autres questions
ou commentaires.
40