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Contents
Présentation du projet d’étude.......................................................................................................3
1- Description du territoire..........................................................................................................3
1.1- Contexte géographique..........................................................................................3
1.2- Contexte démographique et socioéconomique......................................................4
1.3- Contexte sanitaire...................................................................................................5
1.4- Matrice initiale d’analyse Forces-Faiblesses-Opportunités-Menaces.....................7
2- Analyse de la situation de soins individuelle............................................................................7
2.1- Description de la situation de soins.............................................................................................7
2.2 - Schématisation du processus de soins (figure 2 en annexe).......................................................9
2.3. Schématisation d’un épisode de soins et évaluation des enjeux (figure 3 en annexe)................9
2.4 Identification des rôles via la matrice RACI (figure 4 en annexe)................................................10
2.5 Cercle de connexions des acteurs (figure 5 en annexe)..............................................................10
2.6 Synthèse des enjeux sur lesquels travailler................................................................................10
3- Outils d’amélioration la fonction de référent et du management individuel...........................11
3.1- Rappel de la situation de soins............................................................................11
3.2- Schématisation des stratégies.............................................................................12
3.3- Justifications des choix de stratégies...................................................................14
4- Territoire et management individuel......................................................................................14
4.1 Synthèse et impact des stratégies aux situations de soins.........................................................14
4.2 Impacts des stratégies au niveau de l’organisation des soins.....................................................15
4.3 Renforcement de l'intégration du système local de soins..........................................................16
Annexe..........................................................................................................................................17
Références bibliographiques.........................................................................................................21
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Présentation du projet d’étude
Intitulé du projet : Centre de santés médicalisées et dossier familial informatisé des 2 CSMU de
Goma - République Démocratique du Congo RDC.
Cadre et échéancier du projet : Ce projet s’’inscrit dans le cadre du projet d’appui au développement
intégré du système de santé du Nord-Kivu (PADISS) dans son axe « santé urbaine » Appui à la mise
en place d’une organisation viable des services de santé en milieu urbain» avec l’appui de l’ONG
Université libre de Bruxelles, mis en œuvre en 2020-2021.
Sites d’implantation :
le CS de Kyeshero dans la zone de santé de Goma ;
le CS de Rapha Karisimbi dans la zone de santé de Karisimbi.
Objectif général : Contribuer à une amélioration des stratégies de prise en charge efficace et de
qualité des patients au premier échelon en milieu urbain dans le cadre des soins de santé primaires.
Objectifs spécifiques :
i. Identifier les conditions de prise en charge de qualité et efficace des patients diabétiques dans
les 2 centres de santé pilotes.
ii. Déterminer les facteurs de réussite qui permettent de maintenir l’adhésion des patients au
traitement, la qualité des soins et l’efficacité de la prise en charge ;
iii. Identifier les éléments clés sous-jacents à l’efficience et la durabilité des différentes modalités
de prise en charge en incluant les références vers des hôpitaux pour des épisodes le
nécessitant.
1- Description du territoire
1.1- Contexte géographique
La République démocratique du Congo se situe en Afrique centrale, à cheval sur l’Équateur, avec une
superficie de 2 345 409 km². La RDC partage 9165 kilomètres de frontière avec 9 pays limitrophes.
Elle est limitée au nord par la République Centrafricaine et le Soudan du Sud, à l’Ouest par la
République du Congo et l'enclave angolaise de Kabinda, à l’Est par l’Ouganda, le Burundi, le Rwanda
et la Tanzanie, et au Sud par la Zambie et l’Angola (MSP, 2018).
La RDC se compose de Kinshasa la capitale ainsi que 25 autres provinces dotées toutes de la
personnalité juridique, le Nord Kivu est la province la plus peuplée après Kinshasa, issue du
découpage de l'ancienne province du Kivu intervenu en 1988 elle comprend trois villes principales :
Goma, Beni et Butembo subdivisées en 6 territoires qui sont : Masisi, Beni, Lubero, Rutshuru,
Walikale et Nyiragongo et 5178 villages (UNICEF, 2021).Elle occupe une superficie de 59 483
km2 soit 2,5% du territoire national (AIRF, 2023).
La Ville de Goma site pilote du projet objet de notre étude est située à l'Est de la Congo, elle constitue
le chef-lieu de la province du Nord Kivu à environ 1 500 mètres d'altitude dans la vallée du Rift. Elle
s’étend sur une superficie de 66,45 km2, couverte des roches volcaniques au relief onduleux au pied
du Volcan Nyiragongo. Elle se situe au bord du lac Kivu, à 29°14’ de longitude Est et à 1°45’ de
latitude Sud, l’accessibilité de la ville est assurée par voix terrestres et fluviaux (carte 3). La ville de
Goma est limitée au Nord par le Territoire de Nyiragongo, au Sud par le Lac Kivu, à l’Est par la
République Rwandaise et à l’Ouest par le Territoire de Masisi.
Sur le plan administratif, la ville est divisée en 2 communes : Commune de Goma et Commune de
Karisimbi. Ces deux communes sont séparées par la route principale allant de la Petite Barrière vers
Sake (INS, 2016).
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Carte 1 : Les zones de santé de la ville de Goma
Source : Musée Royal de l’Afrique Centrale, Tervuren, 2016 ; cité par INS RDC,2016
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Les contraintes financières représentent une réelle barrière aux soins. Dans la zone de santé de
Goma, 50% des ménages vivent avec moins de 200$ par mois tandis que dans la zone de santé de
Karisimbi cette proportion s’élève à 80% (Musubao E. et Nzanzu M., 2020). La plupart des familles ne
disposent pas d’un budget suffisant pour faire face aux problèmes de santé les plus courants.
D’abord, selon les mêmes auteurs, les caractéristiques de la maladie influencent ce choix : les
malades ont tendance à se rendre dans des hôpitaux ou dans des CS avec médecins lorsque la
maladie paraît grave et que c’est possible, des considérations d’ordre financière entrant en compte.
Ensuite, les services de santé où prévalent un bon accueil, une prise en charge rapide, une bonne
relation entre personnel soignant et usagers sont privilégiés.
1.3- Contexte sanitaire
Selon le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) 2019-2022 (MSP, 2018), le système de
santé en RDC, est organisé à trois niveaux de soins :
Le niveau central : Ministère en charge de la santé et programmes spécialisés ;
Le niveau provincial : Ministre provincial de la Santé, la Division provinciale de la Santé,
l’Inspection provinciale de la Santé, l’Hôpital provincial et les autres structures (Hôpitaux
provinciaux, Laboratoires provinciaux, Centrales de distribution régionale des médicaments) ;
Le niveau opérationnel : constitué de 516 Zones de santé, 393 Hôpitaux généraux de
référence, 8 504 Aires de santé (AS) planifiées, 8 266 Centres de santé.
Quant aux ressources humaines, il existe une grande disparité des ressources humaines entre zones
urbaines et zones rurales dans le Nord-Kivu (ULB C°, 2021) : « Les Zones urbaines (couvrant 24,6%
de la population) concentrent la moitié (50,7%) de l’effectif des médecins et le tiers (32,6%) du
personnel infirmier. Dans les Zones de Santé rurales où se trouvent 75,4% de la population de la
province, le nombre de médecins qui y prestent représente 49,3% du nombre total des médecins
prestant au niveau opérationnel, 67,4% des effectifs d’infirmiers. Dans les Zones de Santé urbaines, 5
413 habitants sont couverts par un médecin contre 17 101 habitants en milieu rural ».
La zone de santé de Goma compte 4,4 médecins pour 10 000 habitants et 6,8 infirmiers pour 5 000
habitants ; et la zone de santé de Karissimbi compte 2 médecins pour 10 000 habitants et 4,8
infirmiers pour 5 000 habitants (ULB C°, 2021 ; CEP Nord-Kivu, 2022). Ainsi, selon les normes de
l’OMS, il y a une production suffisante de médecins favorable à une potentielle médicalisation des
centres de santé urbains au niveau de ces deux zones de santé.
Pour ce qui est du profil épidémiologique :
Les taux bruts estimés de mortalité (15,16 pour 10 000 hbt en 2014) dépasseraient de 40% la
moyenne africaine, (l’écart est de 60 % dans l’Est du pays où se trouve la ville de Goma) ;
Les maladies non transmissibles dans la ville de Kinshasa, chez les personnes de plus de 15
ans, la prévalence de l’hypertension artérielle (HTA) est de 11 % et celle du diabète est de
15,5 % ;
L’émergence et la réémergence d’épidémies (choléra, Ebola, poliomyélite et rougeole) ;
Les maladies endémiques : le paludisme est la première cause de morbidité et de mortalité ;
la prévalence de la tuberculose est au 2e rang en Afrique et au 9e rang dans le monde ;
En 2014, seuls 52% de la population de la RDC ont accès à des points d’eau améliorés, et
moins de 29% de la population ont accès à un assainissement amélioré.
Lors de la revue annuelle 2021 des soins de santé primaires (Équipe Cadre Provinciale, 2021), le
diabète a constitué la 13ème cause de morbidité et la 6ème cause de mortalité (3,6% des décès) dans le
Nord-Kivu. Goma a le 2ème taux de mortalité intra hospitalière le plus élevé (1,7%). Les zones de santé
urbaines de Goma, Karisimbi et Katwa présentent les notifications les plus élevées des cas de
Diabète et d’HTA. Mais Goma (2,3%) et Karisimbi (0,9%) ont un taux de létalité du diabète inférieur à
la moyenne provinciale (2,8%).
Le rapport du protocole de recherche-action du projet précise que dans une étude réalisée par
Mitangala et al. (2019), les structures sanitaires dites « intégrées aux soins de santé primaires »
représentent 18,7% de l’ensemble des formations sanitaires prenant en charge les soins de santé à
Goma, et y observe une situation de taux bas d’utilisation dans les zones de santé urbaines
comparativement aux zones de santé rurales (Musubao et Nzanzu, 2020).
En 2017, le coût médian direct des soins (10,6$) à Goma est perçu peu cher pour 19% des patients,
abordable pour 45% des patients et trop cher pour 36% des patients (Kahindo Mbeva et al., 2021).
Les structures privées non intégrées dans les soins de santé primaires pratiquent une médicalisation
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du premier échelon, ce qui porte le taux de médicalisation globale spontanée à 31% pour toute la ville
de Goma (Musubao et Nzanzu, 2020).
En 2017, 51% des patients recourent en première intention à l’automédication, 25% cherchent des
structures de première ligne avec médecins, 9% des hôpitaux et 7% des centres de santé de leurs
aires de santé. Parmi les patients non satisfaits de leur premier recours, 34% ne cherchent plus aucun
soin, 15% font recours aux pharmacies et 13% se rendent dans des structures avec médecins
(Kahindo Mbeva, 2021).
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1.4- Matrice initiale d’analyse Forces-Faiblesses-Opportunités-Menaces
Il ressort de l’analyse du contexte du projet les Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces (FFOM)
ci-dessous :
Tableau 1 : Matrice FFOM du système
FACTEURS INTRENES
FORCES FAIBLESSES
EXTERNES
OPPORTUNITES MENACES
Accroissement de l’urbanisation ;
Problème de gouvernance urbaine ;
Engagement de la RDC à la réalisation
La transition épidémiologique (croissance
des ODD ; des cas de MNT) ;
Engagement des acteurs de la santé au Prédominance de la culture de
niveau provincial pour améliorer l’automédication dans la population du
l’organisation actuelle des structures Nord Kivu (Goma) ;
sanitaires. Insécurité et persistance des conflits ;
Émergence et réémergence d’épidémies ;
Fragmentation des projets des
Partenaires Techniques et Financiers au
Nord Kivu (notamment la ville de Goma).
Dalia est une femme veuve congolaise de 32 ans qui vit avec sa mère âgée de 72 ans et
son seul fils Alain âgé de 15 ans à la commune urbaine de Goma au Nord Kivu , dans ce
bassin de vie il y a une pharmacie, un centre de santé médicalisé privé où les prestations
sanitaires sont extrêmement coûteuses ,une école primaire où travaille Dalia comme
femme de ménage , et un seul centre de santé non médicalisé ou exercent trois infirmiers
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nouvellement recrutés ne disposant pas de compétences pour prendre en charge des cas
compliqués ainsi qu’une assistante sociale.
La famille vit dans la vulnérabilité et n’arrive pas à subvenir aux besoins les plus essentiels,
la maman affronte beaucoup de difficulté à gérer ses responsabilités notamment après la
déclaration de la maladie de son fils il y a 5 ans suite à une compagne sanitaire réalisée
par la délégation provinciale de la Santé au profit des élèves de l’école. En effet, un diabète
de type 1 a diagnostiqué et ensuite confirmé suite à une deuxième analyse à l’hôpital chez
le fils de Dalia qui souffre déjà d’une cardiopathie congénitale diagnostiquée à la
naissance, une autre condition médicale complexe qui a responsabilisé davantage la
maman vis-à-vis de la santé de son fils.
Il y a cinq mois Alain a eu des complications des sueurs froides, des palpitations
cardiaques, des convulsions allant jusqu’au coma, la maman lui a immédiatement amené à
l’aide de son voisin Frank qui est également membre de l’association des diabétiques au
centre de santé de la commune, les prestataires de soins de garde au centre de santé de
desserte n’ont pas pu prendre en charge son état complexe, il a été question de le
transférer à l’hôpital de référence, Dalia et son fils ont dû attendre 2 heures de plus avant
l’arrivée de l’ambulance , à cause de l’état de l’infrastructure routière et de l’insécurité qui
règne dans le territoire , arrivés à l’hôpital le fils a été admis au service des urgences pour
recevoir des premiers soins d’urgences par le médecin urgentiste, qui lui a prescrit un bilan
et un ECG , les analyses ont révélé un déséquilibre de plusieurs paramètres dont la
glycémie et l’hémoglobine glyquée, quant à l’ECG il n’a révélé aucun signe inquiétant , le
lendemain il a été transféré pour consultation et avis du diabétologie et cardiologue ,il a été
décidé de l’hospitaliser trois jours , le quatrième jour son état de santé s’est stabilisé et il a
quitté l’hôpital cependant les médecins lui ont recommandé un suivi régulier pour mesure
des constantes dans les trois prochains mois ,une consultation chez un psychologue a été
par la même occasion fortement recommandée par le médecin généraliste suite à
l’interrogatoire fait avec la maman .
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2.2 - Schématisation du processus de soins (figure 2 en annexe)
Pour une meilleure analyse de cette situation de soins qui constitue une des cinq situations
présentées dans le cours (plus exactement situation n° 5), nous allons nous inspirer comme
recommandé dans les consignes de l’exercice du modèle à dimensions de de Vanasse et al. «
The ‘6W’ multidimensional model of care trajectories for patients with chronic ambulatory care
sensitive conditions and hospital readmissions »:
Une phase non intégrée dans cette réflexion : diagnostic à la naissance d’une cardiopathie
congénitale (cependant ses effets sont intégrés dans le reste de l’exercice)
Un premier épisode : consiste au premier diagnostic de la maladie (diabète de type 1) qui s’étale
sur une période assez importante ;
Troisième épisode : à la sortie de l’hôpital et qui n’est pas encore bien identifiée.
Le schéma en annexe illustre le niveau d'intégration clinique pour un épisode de soins spécifique,
il identifie :
Les différents "paquets" d'activités (des activités offertes de manière intégrée) tels qu'ils sont
offerts ou devraient être offerts : en particulier les prestations reçues à l’hôpital
Les liens entre paquets de soins pour assurer une bonne globalité, continuité des soins ;
l’interaction entre l’hôpital, le malade, et le centre de santé, et le club des diabétique et ONG ;
Là où intervient ou devrait intervenir une fonction de référent, pour assurer une approche
centrée sur la personne : le malade a besoin d’une prise en charge intégrée impliquant plusieurs
acteurs dont le rôle varie selon le niveau d’intervention, à cet effet, la présence d’un référent
s’avère essentielle.
Evaluation des enjeux
Plusieurs barrières s’opposent à une prise en charge adéquate, de qualité et en temps opportun
de notre malade et constituent à cet effet les principaux enjeux auxquels il faut s’attaquer, dont
on cite :
Barrière financière : illustrée par l’incapacité de la mère à garantir une prise en charge
continue de la santé de son fils, notamment pour acheter des médicaments en cas de
rupture de stock au niveau du centre de santé ou pour pouvoir payer la consultation
privée ;
Barrière cognitive et technique : notamment à travers le manque de connaissances et de
compétences techniques des prestataires de soins à prendre en charge des cas
compliqués ;
Barrière géographique : l’éloignement de l’hôpital ; souci sécuritaire et état inadéquate de
l’infrastructure routière ;
Barrière organisationnelle : notamment à travers la non-médicalisation du centre de santé
et donc le besoin quasi-permanent au transfert des cas compliqués notamment en
présences d’une équipe de prestataires ne disposant pas d’expériences et compétences
suffisantes ;
Barrière fonctionnelle : médecin spécialiste n’assurant pas la garde ; manque de
certaines spécialités à l’hôpital de référence (psychologue) ;
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2.4 Identification des rôles via la matrice RACI (figure 4 en annexe)
L’analyse des connexions entre les différents acteurs intervenants dans cette
situation de soins, est décrite à travers les différentes formes de relation cités
dans le module 2 du cours, en l’occurrence :
o Pas de relation
o Relation de compétition
o Relation de consultation
o Relation de collaboration
A travers ce cercle de connexion, les acteurs les plus pertinents pour assurer le rôle
de référent constituent le cercle suivant : l’infirmier-le Médecin généraliste - l’assistante
sociale
A cet effet, les principaux axes sur lesquels on peut travailler concernent :
- Intégration clinique : Mettre au niveau un paquet de soins
adéquat au besoin (y compris l’appui psycho-sociale), prise en
compte de la dimension de proximité pour pallier aux problèmes
de déplacement qui engendrent un cout supplémentaire,
renforcement des compétences des prestataires de soins ;
- Intégration professionnelle et organisationnelle : une répartition
claire des rôles et responsabilités, disponibilité des médecins
spécialistes, la partage de l’information entre différents échelons
de soins,
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du processus spécifique de soins du malade.
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3- Outils d’amélioration la fonction de référent et du management
individuel
A travers le diagnostic de la situation on a pu identifier les axes sur lesquels on pourra agir afin
d’améliorer cette situation, il s’agit de :
→Il a été soulevé comme nécessité l’identification d’un référent qui aura la fonction d’assurer
l'organisation du processus spécifique de soins du malade et donc l’intégration des soins; à cet
effet, il aura comme rôle :
L’analyse RACI a permet d’identifier les différents acteurs impliqués dans cette situation de soins
et de définir les acteurs susceptibles d’assurer la fonction de référent qui est un élément clé du
management individuel, il s’agit en l’occurrence de l’infirmière ou l’assistance sociale du centre de
santé de rattache, ou bien le médecin généraliste au niveau de l’hôpital de référence.
a) Quel rôle sera attribué au référent de long cours dans cette situation de soins ?
b) Quels sont les critères de choix du référent dans cette situation de soins ? Quel est
l’acteur le mieux adapté afin d’assurer cette fonction ?
c) Quelles stratégies adopter dans ce cadre pour un processus de soins optimal ?
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L’acteur le mieux adapté pour assurer le rôle de référent est celui qui est proche du patient, intégré
dans les soins de proximité en principes ça doit être un des prestataires du CS identifiés dans le
module 2 comme référents probables qui sont : l’infirmière ou l’assistante sociale du CS.
Ce référent se trouve dans la contrainte d’équilibrer entre son rôle en tant que prestataire de soins
censé adhérer aux principes de qualité des soins de santé primaires qui sont :
Et sa fonction de référent.
Synthèse :
Niveau de collaboration : clairement identifié dans la partie 2 dans le cercle de connexion, en effet,
l’infirmière travaille en collaboration avec le Médecin généraliste , le club des diabétiques ,et les ONG ,
elle est de la même équipe que l’assistante sociale,
L’assistante sociale, travaille en équipe avec l’infirmière du CS, et en collaboration avec les ONG et le
Club des diabétiques.
Coordinateur et gestionnaires de cas : selon notre situation de soins, où on a un malade qui aura
besoin de soins et services partagés entre le CS et l’hôpital, en présence d’un référent de proximité, le
recours à un coordinateur ou gestionnaires de cas dépend de la capacité du référent à assurer sur le
long terme sa fonction de référent tout en assumant ses responsabilités en tant que prestataires de
soins mais également de la variation degré d’autonomie de notre maladie ;
Parcours structuré : entre premier échelon (centre de santé) et échelon de référence (hôpital).
Nous allons identifier dans cette partie les différentes stratégies proposées afin de renforcer la
fonction du référent de proximité contextualisé selon notre situation de soins :
A l’issu de l’analyse de notre situation de soins, nous avons identifié l’ensemble de paquet de soins et
services dont notre malade aura besoin, la nécessité d’avoir un référent a été par la même occasion
décelée.
→Le référent aura donc un rôle dans l’intégration de ces soins et services tout en veillant la pérennité
en termes de dispensation.
Une évaluation globale de la situation de soins est indispensable pour améliorer le management du
processus de soins individuel, elle va nous permettre de mieux appréhender le contexte de l’offre de
soins à différentes échelons de soins disponibles pour notre malade ainsi que les besoins décelés par
ce patient et son degré d’autonomie, les différentes collaboration entre acteurs de soins de santé et
services sociaux.
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Le référent doit donc disposer d’un ensemble connaissances particulières pour une mise en œuvre
efficace de la fonction de référent, en l’occurrence :
Connaitre le système de soins et l’offre de soins et services à dispenser dans chaque niveau
de soins y compris les services sociaux dont le malade aura besoin ;
Les conditions de vie du malade et qui constituent en effet, les déterminants sociaux de sa
santé ainsi que son état sanitaire (antécédents, état sanitaire actuelle. Etc) ;
Les besoins en santé exprimé par le malade,
Compétences
relationnelles et
communicationnelles
Système de soins et paquet de soins et services dispensés à
chaque niveau y compris le service social
Afin d’améliorer la fonction de référent, un ensemble de stratégies peuvent entre envisagées qui
intègrent un ensemble de besoins décelés par le malade, ainsi en considérant le dernier épisode de
soins comme épisode pour identifier les stratégies d’intervention nous pourrons identifier dans un
cadre général et spécifique les différentes interventions visant le renforcement de la fonction de
référent :
→Cadre général d’intervention
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3.3- Justifications des choix de stratégies
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Impact : identification des besoins et des ressources disponibles pour une meilleure prise
en charge de la population.
Stratégie 2. Mise en place d’un programme de renforcement des compétences techniques (exemple
d’ordinogramme), relationnelles (soignants – soignés) et communicationnelles des
prestataires de soins au niveau du territoire.
Impact : action sur la qualité des prestations et renforcement de la confiance des patients
vis-à-vis des prestataires.
Stratégie 3. Élaboration d’une charte des référents de soins identifiant les droits et les obligations.
Impact : responsabilisation et valorisation de la fonction de référent.
Stratégie 4. Mise en place d’un comité et d’une plate-forme numérique de référents.
Impact : le partage d’expériences et de connaissances entre les référents permet à ces
derniers de répondre de la meilleure façon aux besoins des patients en fonction de leurs
objectifs de vie.
Stratégie 5. Mise en place d’un système d’information pour les données socio-économiques
(caractéristiques de la population) et épidémiologiques des malades (dossier patients).
Impact : facilite la planification des réponses aux besoins de la population et le monitoring
des activités d’amélioration du processus d’intégration.
Les CODESA :
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o Mettre en œuvre la politique provinciale de santé à travers des plans locaux de
développement sanitaire ;
o Organise les supervisions dans les formations sanitaires de rattache ;
o Coordonner les actions sanitaires au niveau des zones de santé ;
o Encadrer les Comité des référents et les CODESA.
Niveau
national MSP
(macro)
Niveau
provincial ECP
(méso)
HGR
Niveau CS
local
(micro)
Comité Référents
CODESA
Légende :
MSP : Ministère de la Santé
Communauté
ECP : Équipe Cadre Provinciale
ECZS : Équipe Cadre de la Zone
de Santé
CODESA : Comité de
Développement des aires de
Santé
HGR : Hôpital Général de
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Annexe
Carte 2 : Présentation de la RDC
18
Carte 4 : Zone de Santé de Goma
19
Figure 2: Schématisation du processus de soin
Episode
Episodes 2
Episode 1 Episode3
AVQ. AIVQ
Santé
globale
20
Figure 4 : Matrice RACI des rôles et responsabilités
Dotation R,A I C C
régulière en
médicament
Consultations I I R,A R,A R,A
spécialisées
Injection R,A C C
insuline
Bilan régulier R,A R,A C C
Appui I R,A R,A
psychologique et
sociale
Appui dans la
prise en charge (
sensibilisation,
mode de vie sain,
engagement et R R R I
suivi du
traitement)
AVQ-AIVQ R R R
Rôle de R, A R, A R, A?
référent
? ?
Légende :
R : responsable / A : redevable/ C : consulté/
I: informé
Acteurs impliqués : infirmier /ONG des
diabétiques / médecin Généraliste
/Diabétologue/Cardiologue/Club des
diabétiques/Psychologue/Assistante sociale
Médecin généraliste
Diabétologue
Légende :
Consultation Cardiologue
Collaboration
Equipe
Référent
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Références bibliographiques
1. Équipe Cadre Provinciale (ECP) Nord-Kivu, 2022, Revue annuelle des soins de santé
primaires 2021 : indicateurs sanitaires de la province du Nord-Kivu, Lecture de l’ECP, 116p.
2. Ministère du Plan RDC, 2020, Plan Stratégique National de Développement 2019 – 2023,
Kinshasa,125 p.
3. Ministère de la Santé (MSP) RDC, novembre 2018, Plan National de Développement
Sanitaire recadré pour la période 2019-2022 : Vers la Couverture Sanitaire Universelle, 103p.
4. Musubao E. et Nzanzu M., 2020, Renforcer la qualité des soins de première ligne au niveau
de deux centres de santé pilotes dans le contexte urbain de Goma, Nord-Kivu, RDC :
Protocole de recherche-action, 74p.
5. Kahindo Mbeva J-B., Tsongo Musubao E., Mitangala Ndeba P., Noterman J-P., Bahwere P.,
Vutsopire Kipumo R., Kahandukya Nyavanda L., Kambale Saruti A., and Porignon D., Avril
2023, Recherche-action sur les centres de santé médicalisés urbains dans la ville de Goma
(Est de la RDC) : Bassin d’attraction et profil de la patientèle, International Journal of
Innovation and Applied Studies, Vol. 39, No. 2, pp. 1057-1067.
6. Institut National de la Statistique (INS), Direction Provinciale du Nord-Kivu, 2016, Goma et ses
avenues 2016, 38p.
7. Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), 2021, Pauvreté et privatisations de
l’enfant en République Démocratique du Congo, Rapport provincial du Nord Kivu, 8 p.
8. Équipe Cadre de la Zone de Santé (ECZS) de Goma, Février 2022, Présentation de la Zone
de Santé de Goma, Atelier de monitoring – PRO DS T4 2021, 65p.
9. Équipe Cadre de la Zone de Santé (ECZS) de Karisimbi, Février 2022, Présentation de la
Zone de Santé de Karissimbi, Atelier de monitoring – PRO DS T4 2021, 61p.
10. Association Internationale des Régions Francophones (AIRF), 26 janv. 2023, La province du
Nord-Kivu en République Démocratique du Congo (RDC), http://www.regions-
francophones.org/actualite/9352/5606-la-province-du-nord-kivu-en-republique-democratique-
du-congo.htm[Consulté le 29/10/2023].
11. Kahindo Mbeva J-B., Mitangala Ndeba P., Tsongo Musubao E., Nzanzu M., Ntabe Namegabe
E., Kimanuka C., Lambert H., and Porignon D., Février 2021, Itinéraire thérapeutique du
patient en milieu urbain africain : Cas de la ville de Goma à l’est de la RD Congo, International
Journal of Innovation and Scientific Research, Vol. 53, No. 1, pp. 85-97.
12. Mboko Iyeti A., 25-27 mars 2019, Système de Santé de la République Démocratique du
Congo ; Atelier de partage d’expériences sur les Sylos, Rabat.
13. ULB Coopération, octobre 2021, Rapport d’étude sur les ressources humaines pour la santé
dans le Nord Kivu, dans le cadre de la mise en œuvre du PADISS, Goma.
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