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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON


Paix – Travail – Patrie Peace – Work – Fatherland
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MINISTERE DE L’ECONOMIE, DE LA MINISTRY OF ECONOMY, PLANNING AND
PLANIFICATION ET DE L’AMENAGEMENT DU REGIONAL DEVELOPMENT
TERRITOIRE
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SECRETARIAT GENERAL SECRETARIAT GENERAL
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DIRECTION GENERALE DE LA PLANIFICATION ET DIRECTORATE GENERAL OF PLANNING AND
DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE REGIONAL DEVELOPMENT
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DIVISION DES ANALYSES DEMOGRAPHIQUES ET DEMOGRAPHIC AND MIGRATIONS ANALYSES
DES MIGRATIONS DIVISION
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CELLULE DE PLANIFICATION DU DEVELOPPEMENT SOCIAL SECTOR DEVELOPMENT PLANNING
DU SECTEUR SOCIAL UNIT
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Analyse de la vulnérabilité et des besoins de protection dans le


contexte du covid-19.
Termes de référence

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I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

En l’absence d’un socle de protection sociale, la Quatrième Enquête Camerounaise Auprès


des Ménages (ECAM IV) a révélé que les inégalités entre les classes aisées et les couches
défavorisées se sont accrues de 13% (l’indice de Gini passant de 39% à 44% en l’intervalle
de 7 ans). Cette situation est la manifestation d’une concentration des richesses entre les
mains d’un sous-groupe de privilégiés. La conséquence au plan géographique, est une
tendance à la concentration des activités, des revenus et des populations dans certaines zones
présentant un avantage comparatif. C’est le contexte préférentiel pour l’amplification du
phénomène d’exclusion des groupes vulnérables ou marginalisés, dont les femmes, les
personnes âgées, les jeunes et les personnes vivant avec un handicap. Ces écarts pouvant
menacer la cohésion sociale, il est essentiel de mettre en place des mesures, outils et
instruments de juste répartition des gains de la croissance sans brider les énergies, de mettre
en œuvre une politique d’aménagement du territoire qui tienne compte des gains potentiels à
court, moyen et long terme, et de la nécessité d’une participation équitable de toutes les
régions au développement du pays.
A ce contexte de fracture sociale déjà préoccupante est venue s’ajouter des crises multiples
sociopolitique, humanitaire et sanitaire qui augmentent la vulnérabilité et les défis de
protection pour les personnes. En général les catégories sociales déjà fragiles dans le contexte
normal sont encore les plus affectées aux conséquences de ces crises. En outre, on observe
depuis 2016 que :

• les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (régions anglophones du Cameroun)


sont le théâtre de conflits entre groupes armés non étatiques et l’armée régulière,
avec pour conséquence de nombreux déplacements de population tant à l'intérieur
du Cameroun (679 393 déplacés internes et 237 349 déplacés retournés) qu'au Ni-
geria voisin (59 702 réfugiés camerounais), selon OCHA en février 2021.
• les crises successives en République Centrafricaine ont provoqué une fuite massive
de réfugiés centrafricains localisés pour la plupart sur la façade Est du Cameroun
dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua et du Nord (280 587 réfugiés centrafri-
cains), selon OCHA en février 2021.
• en raison des attaques de Boko-Haram, de nombreux réfugiés nigérians ont afflué
vers la région de l'Extrême Nord du Cameroun avec pour autres conséquences des
déplacements internes de populations (114 324) réfugiés nigérians, (321 886) dé-
placés internes et (123 489) retournés, selon OCHA en février 2021. Au total, 78
772 soit 19% des réfugiés et demandeurs d'asile ont été identifiés comme étant
plus particulièrement vulnérables et ont des besoins spécifiques de protection.
• La pandémie à covid-19 est venue davantage augmenter les risques de vulnérabili-
té au sein de la population en général et des catégories sociales les plus fragiles en
particulier.
Ces faits et leurs impacts potentiels exigent une meilleure prise en compte des questions de
populations à besoins spécifiques dans le processus de planification du développement et
d’élaboration des programmes socio-économiques. Cette problématique interpelle les
questionnements suivants : est-ce que la demande sociale croissante de protection de la
population camerounaise, peut entamer l’atteinte des objectifs fixés dans le SND-30 et la
Vision 2035 ? Le cas échéant, quelles sont les mesures sociales ou programmes à mettre en
œuvre pour améliorer les conditions de vie des groupes les plus vulnérables ? Quelle sera

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l’évolution de la population vulnérable des différentes communautés locales décentralisées ?
Comment intégrer cette évolution dans les politiques de décentralisation et d’aménagement du
territoire ? Comment intégrer la structure de la population vulnérable dans la politique
économique du pays ?
C’est dans le but d’apporter des réponses appropriées à ces préoccupations qu’il convient de
mener cette étude qui porte sur l’analyse des dynamiques spatio-temporelles et des besoins de
protection de la population en situation de vulnérabilité au Cameroun. Les présents termes de
référence visent à recruter un consultant d’accompagnement pour encadrer la réalisation de la
première phase de ladite étude.

II. OBJECTIFS DE L’ETUDE

L’objectif général de cette étude est de définir les actions à mettre en œuvre en ce qui
concerne les besoins de protection et leurs répartitions spatiales notamment dans les CTD
pour permettre au Cameroun de lutter contre les exclusions sociales, en désamorçant les
graves effets des différentes crises et hisser harmonieusement le Cameroun au rang de pays
émergent à l’horizon 2035.
De manière spécifique, l’étude va analyser :
• Etablir le profil de la vulnérabilité et des besoins de protection au Cameroun et par
région ;
• Déterminer par région, l’évolution des besoins de protection à moyen et long
termes ;
• Déterminer par région, le profil de la vulnérabilité type (de référence) ;
• Comparer l’évolution actuelle des besoins de protection au profil de référence ;
• Définir les programmes à élaborer pour combler le déficit éventuel en besoin de
protection.

III. RESPONSABILITES DU CONSULTANT/PRINCIPALES ACTIVITES

• s’approprier les orientations des cadres d’orientation nationale (notamment, la


SND-30, la Vision 2035 et la Politique Nationale de de Protection Sociale) en ma-
tière de protection sociale au Cameroun ;
• proposer une méthodologie et un calendrier des travaux de l’étude ;
• collecter les informations nécessaires à l’étude en collaboration avec la Cellule
opérationnelle ;
• analyser les informations en vue de l’atteinte des objectifs ci-dessus de l’étude ;
• produire les différents rapports d’étape et le rapport final de l’étude ;
• animer les réunions ou ateliers de validation des différents rapports de l’étude pen-
dant tout son processus ;
• préparer une synthèse de six pages du rapport final de l’étude contenant les mes-
sages importants pour le plaidoyer auprès des décideurs sur les leçons apprises ;
• renforcer les capacités de l’équipe de suivi de l’étude afin d’assurer la continuité
du même travail par ladite équipe pendant les prochaines années.

IV. RESULTATS ATTENDUS

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Il est attendu de cette étude une série de deux rapports dans le processus à savoir provisoire et
final. Le rapport final comprendra les principaux résultats suivants :
• la structure des risques de vulnérabilité et le profil des populations à risque ;
• un modèle intersectoriel de planification de la protection sociale ;
• les estimations de coûts d’opportunité de protection des populations aux risques
sociaux ;
• les simulations sur la distribution spatiale des risques de vulnérabilité dans les
CTD ;
• les mesures et les programmes à mettre en œuvre pour disposer d’une structure op-
timale des risques n’entamant pas l’effort d’atteindre les objectifs de croissance et
développement.
• une synthèse de six pages du rapport final contenant les messages les plus impor-
tants pour le plaidoyer est préparée.

V. METHODOLOGIE

Les analyses se baseront sur une collecte d’informations primaires, secondaires et


éventuellement des métadonnées. Cette collecte sera faite notamment dans les cinq (05)
régions les plus affectées par les crises humanitaires au Cameroun.
Pendant le processus d’analyse des informations collectées pour apporter des éléments de
réponse aux objectifs spécifiques de l’étude, l’approche participative consistera entre autres, à
faire valider les analyses par les fournisseurs de données et les responsables des services
concernés.
La méthodologie détaillée de l’exécution de cette étude sera proposée par le consultant à la
lumière des objectifs poursuivis et de sa compréhension du mandat.

VI. PROFIL DU CONSULTANT

Peut faire acte de candidature pour l’exécution de cette étude, toute personne physique
remplissant les conditions suivantes :
 Avoir un diplôme universitaire en sciences sociales, démographie, économie ou
disciplines étroitement liées PNPS, minimum BAC+5 ;
 Avoir une bonne connaissance des documents cadre de référence que sont la Vi-
sion de développement à long terme (Cameroun Vision 2035), la Stratégie Natio-
nale de Développement 2020-2030 (SND-30), la Politique Nationale de Protection
Sociale (PNPS) ;
 Avoir au moins huit ans d'expérience professionnelle pertinente ;
 Avoir une expérience dans l’analyse des politiques sociales, de protection sociale
et l’action humanitaire ;
 Avoir une bonne connaissance en Planification et Gestion Axée sur les Résultats ;
 Avoir une bonne connaissance en méthodes de collecte et de traitement des don-
nées quantitatives et qualitatives ;
 Avoir une bonne connaissance des défis de protection sociale au Cameroun ;
 Avoir une bonne connaissance des pratiques de la chaine de Planification- Pro-
grammation-Budgétisation-Suivi (PPBS) ;

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 Avoir une parfaite maîtrise du guide méthodologique de planification stratégique
au Cameroun (édition 2011);
 Jouir d’une excellente capacité d’analyse, de synthèse et de rédaction des rapports ;
 Avoir une parfaite maitrise des logiciels de simulation et d’analyse économé-
triques ;
 Avoir des capacités de travailler en équipe.

Les éventuels candidats devront par ailleurs justifier d’une bonne connaissance de la situation
économique et sociale du Cameroun.
La participation à des travaux relatifs d’élaboration de la Stratégie Sectorielle de
Développement du Secteur Social ou à l’élaboration du Plan de la réponse humanitaire du
Cameroun constituera un avantage.

VII. CHRONOGRAMME D’ACTIVITES

La durée de l’étude couvre une période de dix semaines. Une période de trois mois et demi
calendaire sera cependant nécessaire pour boucler le processus. Le projet de chronogramme à
finaliser par le consultant se présente comme suit :

N° Principales activités Période


Finalisation de la méthodologie, du chronogramme détaillé et
1 Une semaine
validation
2 Collecte des informations sur le terrain/recherche documentaire Trois semaines
3 Traitement, analyse, rédaction et discussion du rapport provisoire Trois semaines
4 Elaboration, présentation et discussion du rapport final Deux semaines
5 Préparation et tenue des ateliers d’examen des rapports Une semaine

VIII. FINANCEMENT

Le financement de cette étude sera assuré par le Ministère de l’Economie, de la Planification


et de l’Aménagement du Territoire au titre de l’exercice budgétaire 2022.

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