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Université Mohamed Premier Ecole Nationale de Commerce

et de Gestion
Oujda
Oujda

Contrôle de Gestion Approfondi

Travail de recherche sous la thématique :

Les pratiques de l’audit interne et du contrôle de gestion dans


les administrations publiques

Réalisé par :
Nom et prénom : OUAFI Ilyas
N° d’inscription : 2841
Filière : Audit et Contrôle de Gestion

Encadré par :

Mr GALLOUJ Nizar

Année universitaire : 2021/2022


Table des matières

Chapitre I ................................................................................................................................................. 3
Le Nouveau Management Public au Maroc face aux exigences du secteur public ......................... 3
Section 1 : Contexte d’émergence de NMP ....................................................................................... 3
Section 2 : Apports et principes de NMP ........................................................................................... 4
1. Principes de NMP : ................................................................................................................ 4
2. Perspective apportée par le NMP dans le secteur public : .................................................... 5
Chapitre II ............................................................................................................................................... 6
Professionnalisation de l’audit interne dans le secteur public .......................................................... 6
Introduction du chapitre ...................................................................................................................... 6
Section 1 : Revue de littérature .......................................................................................................... 6
1. L’audit interne : ...................................................................................................................... 6
2. La gouvernance : .................................................................................................................... 8
Section 2 : les particularités de l’audit interne dans le secteur public ............................................. 8
1. Nécessité d’adoption de l’audit interne : ............................................................................... 9
2. Les contributions de l’audit interne dans les administrations publiques : ........................... 9
3. Rôles de l’audit interne au sein des administrations publiques : ....................................... 10
Conclusion du chapitre ...................................................................................................................... 11
Chapitre III ............................................................................................................................................ 12
Les pratiques du contrôle de gestion dans les administrations publiques ...................................... 12
Introduction du chapitre .................................................................................................................... 12
Section 1 : revue de littérature ........................................................................................................ 13
Section 2 : les spécificités du contrôle de gestion dans le secteur public ....................................... 15
1. Les spécificités de secteur public : ....................................................................................... 15
2. Du contexte d’implantation vers la performance du système de contrôle de gestion : ...... 16
Conclusion du chapitre ...................................................................................................................... 18
Conclusion ............................................................................................................................................ 19
Bibliographie ........................................................................................................................................ 20
Table des matières ................................................................................................................................ 21

2
Chapitre I

Le Nouveau Management Public au Maroc face aux exigences du secteur

public

Malgré les réformes fournis par l’Etat Marocaine et les efforts faites afin de renforcer la

performance des administrations publiques, ces dernières restent inefficaces et constatent des

dysfonctionnements énormes à cause de leur mode organisationnelle de gestion (Charreaux,

2006), plutôt à cause d’une bureaucratie excessive et une hiérarchie trop centralisée.1

Et donc plusieurs impératifs sont derrière l’exigence d’une nouvelle gestion publique, on peut

en citer l’insatisfaction des citoyens vis-à-vis les services publics, ainsi l’incapacité des

administrations publiques de s’adapter aux changements politiques et environnementales.

Section 1 : Contexte d’émergence de NMP

Le nouveau management public apparait depuis les années 80 pour faire face aux exigences du

secteur public qui devient de temps à autre conscient d’un enjeux fondamental générique au

niveau de n’importe quel secteur, qui est la performance, comment améliorer la performance

des administrations publiques du sort que les services rendus aux citoyens soient de qualité et

au moindre coût.

Le New Public Management ou la Nouvelle Gestion Publique est définit comme « L’ensemble

des processus de finalisation, d’organisation, d’animation et de contrôle des organisations

1
Kaoutar Lahjouji, Kaoutar El Menzhi. Article : « Le Nouveau Management Public au Maroc, quels apports ? ».
2018, p 3.

3
publiques visant à développer leurs performances générales et à piloter leur évolution dans le

respect de leur vocation »2.

Bref le NMP c’est le fait d’implanter au niveau du secteur public l’ensemble des outils de

gestion et des pratiques modernes inspirés du secteur privé à savoir le contrôle de gestion,

l’audit interne et des systèmes de management qualité et tout autre outil afin de renforcer la

performance des administrations publiques, la performance axée sur des nouveaux principes à

savoir l’efficacité, l’efficience la pertinence et en ajoutant le principe d’économie, et donc le

suivi et la mesure de la performance seront axés sur les résultats de l’organisation ainsi le

contrôle dans cette nouvelle perspective est un contrôle en temps réel et à posteriori et non

comme d’habitude un contrôle à priori.

Section 2 : Apports et principes de NMP

1. Principes de NMP 3:

Selon (Abord de Chatillon et Desmarais, 2012), on peut citer 3 principes :

 Managerialisme : ce principe signifie que la recherche de la performance exige d’abord

à part la rationalisation des dépenses publiques, une meilleure maitrise des coûts

(Boyne, 2003 ; Kirk Patrick et al., 2005, Diefenbach, 2009).

 Responsabilisation : La responsabilisation se montre une volonté pour inculquer dans

les organisations publiques une culture de performance et insinuer des pratiques de

management pertinentes (Barberis, 1998).

 Contractualisation/Communication ouverte sur l’environnement : c’est le fait d’intégrer

les organisations publiques dans des réseaux d’acteurs multiples, notamment les

2
A. Bartoli, Le management des organisations publiques, Dunod, Paris, 1997, p.98.
3
Kaoutar Lahjouji, Kaoutar El Menzhi. Article : « Le Nouveau Management Public au Maroc, quels apports ? ».
2018, p 5.

4
partenariats public/privé ce qui engendre l’inclusion de l’action publique et du travail

public dans une large sphère de parties prenantes (Boyne, 2003).

2. Perspective apportée par le NMP dans le secteur public 4:

À l’ère de cette nouvelle gestion dans le secteur public, on parle plus du langage traditionnel

concernant la gestion des deniers publiques et de leur contrôle qui sont caractérisés par le

respect des règlements lourds qui peuvent être à l’origine de la non performance des

administrations publiques, ainsi les processus de la prise des décisions qui sont léthargiques

(Donald J. Savoie, 2016), par contre les administrations publiques doivent s’inscrire dans une

nouvelle perspective où il faut focaliser sur des critères de qualité et des principes plus exigibles

à savoir l’efficacité, la qualité et l’effectivité (Laufer et Burlaud, 1983 ; Hood, 1991 ; Pollitt et

Bouckaert, 2000 ; Gruening, 2001) pour nuire aux dysfonctionnements, déficits budgétaires et

rendre les services rendus aux citoyens de qualité d’une part, et d’autre part renforcer la

performance en matière de maitrise des coûts et de rationalisation de dépenses publiques.

4
Kaoutar Lahjouji, Kaoutar El Menzhi, op.cit. Page 6.

5
Chapitre II

Professionnalisation de l’audit interne dans le secteur public

Introduction du chapitre

Face aux changements de l’environnement des établissements publics sous les effets de la

libéralisation de l’économie et de la mondialisation, en effet l’établissement publique se trouve

dans une position où elle devienne du temps à autre consciente par l’enjeux de l’amélioration

de sa gouvernance ainsi la rénovation de ses systèmes de suivi et de pilotage de la performance

à travers l’adoption des nouveaux systèmes de gestion à savoir l’audit interne.

Face à ces exigences, quelle est la contribution de l’audit interne dans le renforcement de

la gouvernance des établissements publics ?

Afin d’apporter des éléments de réponse à cette problématique, nous allons dans un premier

temps faire une revue de littérature concernant l’audit interne (section 1), puis nous allons

exploiter certains travaux de recherche à ce niveau qui ont traité cette problématique afin de

présenter une réponse convenable à la contribution de l’audit interne dans l’amélioration de la

gouvernance des établissements publics (section 2).

Section 1 : Revue de littérature

1. L’audit interne :

L’audit interne est souvent considéré parmi les leviers indispensables à la performance des

organisations, plutôt il doit être implanté au niveau de n’importe quelle organisation de tout

6
type et de toute taille dans la mesure où l’organisation possède les moyens jugées nécessaires

au fonctionnement d’un service d’audit interne (Jacques Renard, 2009), et même à l’intérieure

de l’organisation, l’audit interne doit être appliqué à l’ensemble des opérations et dans tous les

endroits vu son principe d’universalité, à ce niveau et d’après ce principe nous sommes

conscients d’utiliser le terme organisation qui plus générique que le terme entreprise ce qui

reflète la nécessité d’implanter cet outil de gestion au niveau des établissements publics et non

seulement au niveau des entreprises.

 Définition de l’audit interne (IIA, 1999) : « L’Audit Interne est une activité

indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré 3 de

maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à

créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en

évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de management

des risques, de contrôle, et de gouvernement d'entreprise, et en faisant des propositions

pour renforcer leur efficacité »5

Donc l’audit interne comme son nom l’indique, est une fonction interne et un service permanent

au sein de l’organisation, il donne à cette organisation une assurance relative sur le degré de

maitrise des activités et sur le bon fonctionnement à travers une appréciation systématique et

méthodique des dispositifs du contrôle interne, dans une perspective d’amélioration de

l’existant et non plus de sa description, c’est là où on peut parler de l’aptitude de l’auditeur

interne à proposer des recommandations créatrices de valeur afin que les dysfonctionnements

révélés ne peuvent plus se reproduire (Jacques Renard, 2009).

5
IIA, 1999.

7
2. La gouvernance :

Selon Charrreaux (1996), la gouvernance est définie comme étant l’ensemble des mécanismes

qui permettent de délimiter les pouvoirs dans une organisation et d’influencer la prise de

décision.

L’intérêt de la présentation de cette revue de littérature est de faire rappeler ce qui était déjà dit

à propos de l’audit interne et la gouvernance sur le plan théorique afin qu’on puisse se

positionner face à ces concepts avant d’apporter des éléments de réponse concernant notre

recherche.

Section 2 : les particularités de l’audit interne dans le secteur public

L’adoption de l’audit interne dans le secteur public s’inscrit dans une logique d’amélioration et

de modernisation de la gestion des établissements publics ainsi la rationalisation des dépenses

publiques et le renforcement de la performance et de la gouvernance de ces dernières, afin de

s’éloigner de la logique de gestion traditionnelle qui est moins efficace et moins souple (Gallouj

et Boutchich, 2014).6

Mais malgré ces contributions (qu’on en va citer les principales), l’implantation de l’audit

interne dans le secteur public elle doit être accompagnée par une prise en compte de la structure

contextuelle et des spécificités de ce secteur. 7

Afin de bien éclaircir les particularités de l’audit interne au sein des établissements publics,

nous allons procéder à décortiquer ces particularités sous forme de nécessité d’adoption de

6
BENLAKOUIRI Abderrahim, EL HILALI Karima, article : « L’adoption de l’audit interne : vers une
amélioration de la gouvernance des collectivités territoriales marocaines », RCCA, p 368.
7
BENLAKOUIRI Abderrahim, EL HILALI Karima, op.cit. page 372.

8
l’audit interne dans ces établissements, ses contributions, son rôle ainsi comme étant un acteur

indispensable à la réussite de la déclination des nouvelles dispositions de la constitution (2011).

1. Nécessité d’adoption de l’audit interne :8

La première nécessité se réside dans la logique où la nouvelle gestion publique par ses outils

elle doit permettre à remplacer la conception traditionnelle concernant les relations existantes

entre les administrations publiques et les citoyens considérées d’intérêt public, par une nouvelle

conception où les citoyens sont considérés des clients, de ce fait ils doivent être satisfaits

implicitement dans la consommation des services publics qui doivent être de qualité pour les

clients et au moindre coûts pour l’administration, mais en réalité les administrations publiques

sont beaucoup plus loin à atteindre cette conception, ce qui rend nécessaire l’adoption des

nouvelles pratiques de contrôle et de gestion à savoir l’audit interne (Filali, 2009, cité par

Gallouj, et Boutchich, 2014).

Egalement la nécessité d’adoption de l’audit interne se traduit par le fait que le succès de

l’approche apportée par la nouvelle gestion publique qui est « l’approche par les résultats »

repose sur la pertinence et la fiabilité des systèmes de contrôle, et que l’audit interne se

manifeste comme un mécanisme de contrôle à postériori dont en fait partie.

2. Les contributions de l’audit interne dans les administrations publiques 9:

En principe parmi les exigences de l’auditeur interne la création de la valeur ajoutée au sein de

l’organisation par ses recommandations qui améliorent la situation intérieure, mais après avoir

apprécier les mécanismes et les pratiques de contrôle et de la gestion appliqués par les

responsables tout en donnant des assurances raisonnables sur le bon fonctionnement et sur le

maitrise des activités (Renard 2009), à ce passage il était vérifié que l’existence d’un service

8
Adapté à BENLAKOUIRI Abderrahim, EL HILALI Karima, op.cit. page 370.
9
Adapté à BENLAKOUIRI Abderrahim, EL HILALI Karima, op.cit. page 371.

9
d’audit interne dans les administrations publiques renforce et améliore l’efficacité de la gestion

à travers les recommandations créatrices de valeur et les assurances raisonnables (Unegbu et

Isa Kida 2011).

Egalement l’audit interne a confirmé sa présence et son importance dans le cadre de la politique

de « la régionalisation avancée » au Maroc où les décideurs locaux avaient une autonomie

financière et administrative, à ce passage nous allons évoquer la décentralisation de pouvoir de

prise des décisions, ce qui exige ainsi un transfère en parallèle du contrôle et d’avoir un

mécanisme de contrôle au sein de chaque administration décentralisée.

3. Rôles de l’audit interne au sein des administrations publiques 10:

L’audit interne joue un rôle primordial dans le cadre du principe de liaison de la responsabilité

à la reddition des comptes apporté par la nouvelle constitution de 2011, ce principe a donné

naissance à trois catégories d’acteurs au sein des administrations publiques, qui sont les

émetteurs qui doivent rendre compte les informations, les récepteurs qui reçoivent ces

informations et l’auditeur interne qui est le garant sur la réception de l’information, plutôt

d’assurer que l’information doit être fiable et reçue par ceux qui en ont besoin au moment

convenable.

Egalement l’audit interne a fait l’épreuve d’un complément des missions d’audit externe d’ordre

légale à savoir les interventions des cours régionales des comptes, mais ces missions peuvent

être jugées comme non suffisantes pour un contrôle rigoureux et exhaustif vu la périodicité

limitée (El Kadiri et Gallouj, 2013), et donc l’existence d’un service d’audit interne est au

service des contrôle externe (IGF, CT, IGAT...) mais dans une logique que l’auditeur interne

aide l’organisation à être performante et donc il lui aide à éviter de commettre des erreurs dont

10
Adapté à BENLAKOUIRI Abderrahim, EL HILALI Karima, op.cit. page 372.

10
les sanctions des audits externes peuvent être significatives ce qui va nuire à l’atteinte de la

performance.

Bref l’audit interne s’inscrit dans une logique de renforcement de la gouvernance de

l’administration, alors que pour les contrôleurs externes l’existence d’un service d’audit interne

est une assurance sur le maitrise des activités par cette administration et sur le bon

fonctionnement.

Conclusion du chapitre

L’adoption de l’audit interne au sein de l’administration publique et indispensable au

renforcement de sa gouvernance vu les contributions de ce mécanisme, mais des conditions

spécifiques liées à l’administration publique obligent l’adaptation du système d’audit interne à

la structure de l’entité tout en assurant des actions accompagnatrices afin de sensibiliser les

acteurs de l’importance d’un système d’audit interne.

11
Chapitre III

Les pratiques du contrôle de gestion dans les administrations publiques

Introduction du chapitre

Dans ce chapitre nous allons présenter les pratiques du contrôle de gestion dans les

administrations publiques, c’est dans le cadre d’une gestion publique moderne et avec

l’apparition de la nouvelle gestion publique que cet outil a commencé à pénétrer le secteur

public en vue de faire face aux dysfonctionnements constatés du temps à autre au niveau de ce

secteur, de rationaliser les dépenses publiques, d’optimiser l’allocation des ressources ainsi de

rendre des services de qualité aux citoyens tout en pilotant et en évaluant la performance des

établissements publics par une approche axée sur les résultats afin de renforcer la gouvernance

des finances publiques, mais comment peut-on implanter un système de contrôle de gestion

dans les administrations publiques dont le fonctionnement soit efficace ? afin d’apporter

des éléments de réponses à cette problématique nous allons présenter une revue de littérature

concernant le contrôle de gestion dans le secteur public dans son cadre théorique (section 1),

puis nous allons faire exposer les spécificités du secteur public dont le système doit prendre en

considération lors de son implantation (section 2).

12
Section 1 : revue de littérature 11

D’après (Burlaud et Simon, 1997 ; Bouquin et Pesqueux, 1999), le contrôle au sein des

administrations publiques est exercé par des règlements et textes juridiques, ce qui rend le

pilotage au niveau de ces entités un pilotage mécanique, pour cela nous allons présenter les

idées des auteurs concernant le contrôle de gestion dans le secteur public.

Tableau 1 : les apports des auteurs concernant le contrôle de gestion dans le secteur public

Auteur et l’année L’idée

Le contrôle de gestion est important dans la gestion des

DUPUIS, 1991 services publics, il propose l’introduction des outils de gestion

dans le secteur public à savoir le contrôle budgétaire, la

comptabilité de gestion et les tableaux de bord.

Plusieurs impératifs sont derrière l’exigibilité d’adoption d’un

Demeestère, 2005 système de CG à savoir l’allocation optimale des ressources et

l’octroi des services de qualité, Le bon fonctionnement du

système de contrôle de gestion dans l’administration publique

est conditionné par la bonne compréhension de sa structure, la

nécessité d’introduire le concept « client » au lieu de la

bureaucratie dans l’organisation.

L’efficacité des services publics repose sur l’adoption d’un

système de contrôle de gestion ainsi l’introduction des outils

de gestion qui constituent l’information du CG à savoir la

11
Adapté à ASSAAD IDRISSI, OUDDA, TAOUAB, « Les pratiques du système de contrôle de gestion au
niveau du secteur public : Le cas des administrations publiques marocaines », p 312, Revue Internationale des
Sciences de Gestion, 2020.

13
Philippe Grandjean et comptabilité générale, la comptabilité analytique, la

Michel Charpentier , 1998 comptabilité budgétaire et les tableaux de bord afin

d’atteindre une cohérence entre les objectifs et les moyens en

vue d’obtenir des bons résultats.

Il n’existe pas un contrôle de gestion privé et autre public, mais

Gibert, 1995 il s’agit de faire un diagnostic de la situation puis de choisir les

outils convenables et adéquates en fin les adapter aux

spécificités du problème constaté.

Source : élaboré par nos soins à partir ASSAAD IDRISSI, OUDDA, TAOUAB, Revue

Internationale des Sciences de Gestion, 2020, p 312.

D’après l’analyse de la littérature nous avons constaté que la majorité des apports tendent vers

l’idée que l’adoption du contrôle de gestion dans les administrations publiques est plus une

nécessité et un impératif qu’un luxe, partant de la simple raison que la performance est

recherchée par toute organisation quelle que soit du secteur privé ou du secteur public, ce qui

rend l’instauration d’un système de contrôle de gestion dans les administrations publiques

indispensable pour une gestion moderne et plus cohérente des objectifs fixés avec les moyens

disponibles afin d’obtenir les meilleurs résultats, donc on parle d’une rationalisation des

dépenses publiques, d’une optimisation de l’allocation des ressources et d’une gouvernance

renforcée des finances publiques.

Donc l’implantation d’un système de contrôle de gestion dans le secteur public est une

nécessité, mais quelles sont les spécifications que ce système doit prendre en compte pour un

fonctionnement efficace ?

14
Section 2 : les spécificités du contrôle de gestion dans le secteur public

L’instauration d’un système de contrôle de gestion dans le secteur public est conditionnée par

certaines spécificités liées à la structure de l’administration et aux comportements des acteurs,

ce qui rend le fonctionnement du système exigible en matière de quelques outils sur lesquels il

repose, ainsi en matière des actions accompagnatrices afin d’éviter la résistance au changement.

1. Les spécificités de secteur public12 :

Les spécificités que nous allons présenter constituent des obstacles à l’implantation d’un

système de contrôle de gestion ce qui nécessite une adaptation de système aux spécificités pour

qu’il soit efficace en terme de fonctionnement. Ces spécificités sont les suivantes :

 La résistance au changement :

L’adoption d’un système de contrôle de gestion c’est dans le cadre de la modernisation de

la gestion publique, par les réformes de la loi des finances 2016, plus particulièrement

l’introduction d’une nouvelle approche de gestion basée sur les résultats non plus sur les

moyens, donc certains administrateurs n’acceptent pas ce changement ou ils ne se

collaborent pas ce qui bloque l’implantation de système comme il peut nuire à son bon

fonctionnement, face à cette situation nous proposons des actions accompagnatrices afin de

sensibiliser les acteurs de l’importance de ce système et ses effets sur la performance de

l’organisation.

 L’insuffisance des ressources humaines :

12
Adapté à ASSAAD IDRISSI, OUDDA, TAOUAB, « Les pratiques du système de contrôle de gestion au
niveau du secteur public : Le cas des administrations publiques marocaines », p 319, Revue Internationale des
Sciences de Gestion, 2020.

15
Expliquée par la non qualification des personnels ainsi les postes budgétaires rares qui sont

destinés au contrôle de gestion au sein de l’administration.

 La défaillance des systèmes d’informations :

Le système d’information constitue un élément véritable pour le contrôle de gestion, donc

la défaillance du système ou son absence va influencer son efficacité ou plutôt son échec

ainsi ce qui concerne les prestations de services ne peuvent être rendus dans les délais

souhaités.

 Un système comptable incomplet :

Les administrations publiques souvent lui manquent des systèmes comptables à savoir la

comptabilité générale, la comptabilité budgétaire et la comptabilité analytique, l’absence de

ces outils va impacter l’efficacité du système de contrôle de gestion ou plutôt va empêcher

son implantation car ils constituent l’information sur laquelle le système se base.

Donc ces éléments constituent d’un côté la base sur laquelle repose l’implantation du système,

son bon fonctionnement ainsi son efficacité, d’un autre coté sont des manquements des

administrations publiques, donc afin de réussir l’implantation du système une adaptation au

contexte d’implantation et à ses spécificités est indispensable.

2. Du contexte d’implantation vers la performance du système de contrôle de gestion 13:

Comme déjà cité, l’implantation d’un système de contrôle de gestion et son efficacité

nécessitent d’abord une adaptation du système aux spécificités liées au contexte d’implantation,

13
Adapté à ASSAAD IDRISSI, OUDDA, TAOUAB, « Les pratiques du système de contrôle de gestion au
niveau du secteur public : Le cas des administrations publiques marocaines », p 321, Revue Internationale des
Sciences de Gestion, 2020.

16
il s’agit tout simplement d’instaurer les outils qui manquent l’administration publique et qui

sont nécessaires au fonctionnement du système.

2.1. Actions accompagnatrices de sensibilisation

Il s’agit dans un premier temps de faire sensibiliser les acteurs et les administrateurs au sein de

l’administrations publiques de l’importance du système de contrôle de gestion afin d’éviter la

résistance au changement qui peut être manifestée de leur part et de gagner leur collaboration

lors de l’implantation du système ainsi durant son fonctionnement.

2.2. Ressources humaines qualifiées

L’existence et la suffisance des ressources humaines qualifiées aptes à maitriser le système.

2.3. Système comptable complet

La disponibilité des outils de gestion nécessaires au fonctionnement efficace du système à

savoir la comptabilité budgétaire, la comptabilité générale ainsi la comptabilité analytique qui

constituent la matière première du contrôle de gestion.

2.4. L’existence d’un système d’information

L’existence d’un système d’information qui relie le niveau stratégique et celui opérationnel,

ainsi il constitue un élément véritable sur lequel se nourrit le contrôle de gestion.

2.5. L’instauration de l’audit interne

L’introduction de l’audit interne au sein de l’administration publique va permettre de maitriser

les informations à collecter et à qui les demander à travers l’appréciation du contrôle interne,

donc il va constituer un complément du pilotage de la performance au contrôle de gestion.

2.6. L’instauration du contrôle interne

17
L’existence du contrôle interne va contribuer à l’efficacité du système de contrôle de gestion

car c’est le contrôle interne qui va s’assurer de la qualité des informations qui vont faire l’objet

d’exploitation de la part du contrôle de gestion.

Conclusion du chapitre

La performance est toujours recherchée par les administrations publiques, ce qui rend

l’instauration d’un système de contrôle de gestion nécessaire, mais plusieurs manquements liés

au contexte des administrations publiques empêchent l’implantation du système plutôt son

fonctionnement, ce qui nécessite l’introduction des outils de gestion nécessaires au

fonctionnement du système et son efficacité.

18
Conclusion

Malgré les efforts fournis pour la modernisation de la gestion publique par l’introduction des

réformes au niveau des administrations publiques à savoir l’instauration des outils de contrôle

et de gestion modernes, les administrations publiques obéissent aux spécificités du secteur

public qui constituent des obstacles empêchent l’instauration des outils de gestion et de contrôle

moderne, à ce point il devient nécessaire de mieux faire adapter ces outils aux particularités du

secteur public afin de garantir au moins un fonctionnement pas mal de ces système en vue d’une

amélioration du temps à autre des conditions et des exigences nécessaires à l’efficacité des

systèmes d’audit interne et du contrôle de gestion.

19
Bibliographie

ASSAAD IDRISSI, OUDDA, TAOUAB, « Les pratiques du système de contrôle de


gestion au niveau du secteur public : Le cas des administrations publiques marocaines », Revue
Internationale des Sciences de Gestion, 2020.

BENLAKOUIRI Abderrahim, EL HILALI Karima, « L’adoption de l’audit


interne : vers une amélioration de la gouvernance des collectivités territoriales marocaines »,
RCCA, 2019.

Kaoutar Lahjouji, Kaoutar El Menzhi, « Le Nouveau Management Public au Maroc,


quels apports ? », HAL, 2018.

A. Bartoli, Le management des organisations publiques, Dunod, Paris, 1997.

Jacques RENARD, Théorie et pratique de l’audit interne, Eyrolles, 7e édition, 2009.

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Table des matières

Chapitre I ................................................................................................................................................. 3
Le Nouveau Management Public au Maroc face aux exigences du secteur public ......................... 3
Section 1 : Contexte d’émergence de NMP ....................................................................................... 3
Section 2 : Apports et principes de NMP ........................................................................................... 4
1. Principes de NMP : ................................................................................................................ 4
2. Perspective apportée par le NMP dans le secteur public : .................................................... 5
Chapitre II ............................................................................................................................................... 6
Professionnalisation de l’audit interne dans le secteur public .......................................................... 6
Introduction du chapitre ...................................................................................................................... 6
Section 1 : Revue de littérature .......................................................................................................... 6
1. L’audit interne : ...................................................................................................................... 6
2. La gouvernance : .................................................................................................................... 8
Section 2 : les particularités de l’audit interne dans le secteur public ............................................. 8
1. Nécessité d’adoption de l’audit interne : ............................................................................... 9
2. Les contributions de l’audit interne dans les administrations publiques : ........................... 9
3. Rôles de l’audit interne au sein des administrations publiques : ....................................... 10
Conclusion du chapitre ...................................................................................................................... 11
Chapitre III ............................................................................................................................................ 12
Les pratiques du contrôle de gestion dans les administrations publiques ...................................... 12
Introduction du chapitre .................................................................................................................... 12
Section 1 : revue de littérature ........................................................................................................ 13
Section 2 : les spécificités du contrôle de gestion dans le secteur public ....................................... 15
1. Les spécificités de secteur public : ....................................................................................... 15
2. Du contexte d’implantation vers la performance du système de contrôle de gestion : ...... 16
Conclusion du chapitre ...................................................................................................................... 18
Conclusion ............................................................................................................................................ 19
Bibliographie ........................................................................................................................................ 20
Table des matières ................................................................................................................................ 21

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