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Université Mohammed Premier

Ecole National des Sciences Appliquées Oujda


Département : Mécanique et Mathématique appliquée
Mémoire de Projet de Fin d’Études

Spécialité : Génie Civil, Option : Bâtiments, Ponts et Chaussées


Présenté en vue de l’obtention du :

Diplome d’Ingénieur d’Etat


Par :
AMSAL MOHCINE
Sujet intitulé :

Etude de Stabilité du Caisson de la Digue Principale


Du Port Nador West Med et Evaluation du
Tassement du sol d’assise
Encadrés par :

M. MEHDI Mohammed Amine(ENSAO) M. ZINE-DINE Abdessamad(SGTM)


M. DEROUICH Mohammed(ENSAO) M. AJOUAOU Farid(SGTM)

Soutenu juin-2023 devant le jury composé de :


M.CHOURAK Mimoun
M.DEROUICH Mohammed
M.MEHDI Mohammed Amine

Année Universitaire : 2022/2023


DÉDICACES

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REMERCIEMENTS

Je tiens à exprimer, au terme de ce travail, mes sincères gratitudes et ma profonde reconnaissance


à toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de ce travail.

Mes vifs remerciements sont adressés à M. EL BARKANI Ahmed : directeur technique des tra-
vaux maritimes du groupement STFA-SGTM-DJN qui a bien voulu m’accueillir comme stagiaire au sein
de ce grand projet.
Mes vifs remerciements également à mes encadrants : M. EL MAHDI Mohamed Amine et M.
Derouich Mohammed mes encadrants internes, pour avoir accepté d’encadrer mon travail, pour leurs
disponibilité et leurs conseils pertinents et à M. Abdessamad ZINE-DINE, et M. Farid AJOUAOU mes
encadrants à la SGTM, pour l’attention et le temps qu’ils m’ont accordé, ainsi que les efforts qu’ils ont
déployé le long de cette période pour garantir l’aboutissement de ce travail.

je saisis cette précieuse occasion pour remercier chaleureusement tous les enseignants de l’Ecole
Nationale des sciences appliquées d’OUJDA pour tous les efforts qu’ils ont déployés pour nous pro-
diguer un enseignement de qualité.

Je ne sauries terminer ces remerciements sans rendre grâce à tous le personnel de la SGTM. Pour
la gentillesse et la patience qu’ils ont manifestée à mon égard durant ces quatre mois.

Je tiens à remercier les membres du jury pour leur bienveillance à vouloir évaluer mon travail.
RÉSUMÉ

Le présent travail traite l’étude de stabilité des caissons de la digue principale du port Nador West
Med. Il comporte également l’évaluation du tassement du sol constituant la digue d’assise. Il est constitué
de cinq parties.

La première partie comporte une description générales des données et des informations disponibles
sur le site et sur le projet du port Nador West Med.
Les contextes géographique, nautiques et géotechnique ainsi que les caractéristiques géométriques
des caissons et les hypothèses de calcul sont complètement définis.

La deuxième partie est dédié à l’étude de l’impact de la houle sur les caissons par la méthode de
GODA : c’est-à-dire l’évaluations des charges appliquées par la houle sur notre structure comme charges
les plus critiques du projet.

La troisième partie comprend l’étude de stabilité des caissons c’est à dire la vérification de leurs in-
stabilités vis-à-vis du glissement, du renversement, du poinçonnement et du stabilité globale hors séisme
et au séisme, ainsi une vérification des contraintes induites dans le béton(stabilité interne).

La 4eme partie inclut l’évaluation théorique du tassement du sol d’assise de notre ouvrage caisson,
puis une vérification par le logiciel PLAXIS 2d, et l’identification de l’influence de ce tassement sur l’exé-
cution de la superstructure.

La dernière partie est consacrée à la partie travaux dont est mentionné les grandes étapes pour
la réalisation de la digue à caisson ainsi une simulation de planification des travaux d’exécution de la
superstructure par PRIMAVERA P6.
RÉSUMÉ EN ARABE

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ABSTRACT

This work deals with the stability study of the caissons of the main breakwater of the port Nador
West Med. It also includes the assessment of the settlement of the soil constituting the bedding embank-
ment. It consists of five parts.

The first part includes a general description of the data and information available on the site and
on the Nador West Med port project. The geographical, nautical and geotechnical contexts as well as the
geometric characteristics caissons and the calculation hypotheses are completely defined.

The second part is dedicated to the study of the impact of the waves on the caissons by the method
of GODA : it means the evaluation of the loads applied by the waves on our structure as loads the most
critical of the project.

The third part includes the study of the stability of the caissons : the verification of their in-
stabilities to sliding, overturning, punching and stabilitie general for seismic and non-seismic , thus a
verification of the stresses induced in the concrete (internal stability).

The 4th part includes the theoretical evaluation of the settlement of the foundation soil of our cais-
son structure, then a verification by the PLAXIS 2d software, and the identification of the influence of
this settlement on the execution of the superstructure.

The last part is devoted to the work part of which the major steps for the construction of the caisson
dike and a simulation of the planning of the execution of the superstructure by PRIMAVERA P6..
Table des matières

DÉDICACES 1

REMERCIEMENTS 2

RÉSUMÉ 3

RÉSUMÉ EN ARABE 4

ABSTRACT 5

TABLE DES FIGURES 13

LISTE DES TABLEAUX 15

INTRODUCTION GÉNÉRALE 16

1 CONTEXTE GÉNÉRALE DU PROJET 17


1.1 PRÉSENTATION DU PROJET : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.1.1 Présentation du port Nador West Med (NWM) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.1.1.1 Introduction : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.1.1.2 Situation géographique : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.1.1.3 But et Ampleur du projet : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.1.1.4 Vision de développement du port NWM à moyen et long terme : . . . . 18
1.1.2 Présentation de l’entreprise : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.1.2.1 SGTM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.1.2.2 Fiche technique : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.1.2.3 Réalisation : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1.1.3 Conditions Nautiques et Caractéristiques de site : . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

1.1.3.1 Conditions Nautiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22


1.1.3.1.1 Le zéro Hydrographique : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.1.3.1.2 La Marée : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
1.1.3.1.3 La Houle : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
1.1.3.1.4 Les courants : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.1.3.2 Caractéristiques de site : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.1.3.2.1 Données Géotechniques : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.1.3.2.2 Données Sismiques : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
1.1.4 Conception et description du plan de masse du port : . . . . . . . . . . . . . . . . 25
1.1.4.1 Conception du plan de masse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
1.1.4.2 Etude des Navires de Projet : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
1.1.4.3 Dimensionnement :cas port NWM. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
1.1.4.4 Desxription du plan de masse retenu pour le projet NWM. . . . . . . . 28
1.2 Conclusion : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

2 PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ET DEFINITION DES HYPHOTESES DE CAL-


CUL 30
2.1 Introduction : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
2.1.1 Généralités sur les ouvrages de protection : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
2.1.2 Critéres de choix : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
2.2 Digue principale : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
2.2.1 Contexte : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
2.2.2 Principales dimensions des caissons : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.2.3 Modèle retenu des caissons : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.2.4 Description de l’ouvrage retenu pour l’étude(Caisson CA3) . . . . . . . . . . . . 33
2.3 Hypothèses de calcul : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.3.1 Caractéristiques des matériaux : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.3.1.1 Béton : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.3.1.2 Acier pour Armatures : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.3.1.3 Matériaux constituants la digue d’assise : . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.3.2 Interaction sol-structure : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.3.3 Niveaux d’eau retenus pour la conception : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2.3.4 Séisme : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2.4 Les actions des différents éléments : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2.4.1 Charges mortes (G) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2.4.2 Actions variables : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
2.4.3 Charges de circulation (Q) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
2.4.4 Actions thermiques Qth : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
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2.4.5 Effets du vent : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38


2.4.6 Action sismique : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
2.5 Combinaisons de charges : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
2.5.1 Combinaisons : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
2.5.2 Les facteurs partiels : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

3 EVALUATIONS DE L’INTERACTION HOULE CAISSONS PAR LA MÉTHODE : GODA ET


SAINFLOU 40
3.1 Introduction : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.2 Formulation de Goda pour un caisson vertical à parement plein : . . . . . . . . . . . . . . 40
3.2.1 Extensions de Takahashi : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.2.2 Les points forts du modèle Goda : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
3.2.3 Adaptation de la méthode Goda pour la determination des actions de la houle
dans la présente etude : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
3.3 Formulation de Sainflou :Houle creux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.4 Conclusion : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

4 ÉTUDE DE STABILITÉ DU CAISSON 46


4.1 Introduction : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
4.2 Étude de stabilité externe : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
4.2.1 Chargement : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
4.2.1.1 Convention des symboles : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
4.2.1.2 Poids de l’ensemble caisson + superstructure : . . . . . . . . . . . . . . 46
4.2.1.3 Les charges variables : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
4.2.1.3.1 Action de la houle : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
4.2.1.3.2 Effets thermiques (Qth ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
4.2.1.4 Les charges sismiques : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
4.2.1.4.1 Poids propre mobilisé par le séisme Epd : . . . . . . . . . . . . 52
4.2.1.4.2 Surpression hydrodynamique Pdy,s : . . . . . . . . . . . . . . 53
4.2.1.4.3 Dépression hydrodynamique Pdy,d : . . . . . . . . . . . . . . 53
4.2.2 Justifications : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
4.2.2.1 Combinaisons d’actions : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
4.2.2.2 État-limite ultime de glissement : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
4.2.2.3 Etat limite de décompression :(renversement) . . . . . . . . . . . . . . 56
4.2.2.4 Etat limite de mobilisation du sol en fondation : . . . . . . . . . . . . . 58
4.2.3 Stabilité au glissement globale : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
4.3 Stabilité Interne :(vérification des contraintes du béton) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
4.3.1
Actions du ballastage solide sur les parois de la cellule du caisson (Théorie des
silos) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
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4.3.1.1 Explication théorique de l’assimilation silo : . . . . . . . . . . . . . . . 62


4.3.1.2 Vérification numérique : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
4.3.1.3 Domaine d’application des formules du type "Silo" : . . . . . . . . . . . 63
4.3.1.4 Application pour notre cas : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
4.3.1.5 Actions exercées sur parois et sur radier : . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
4.3.1.6 Calcul pour les cellules de ballaste : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
4.3.1.7 Calcul pour les cellules de Sable : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
4.3.2 Modélisation : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
4.4 Conclusion : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73

5 ÉTUDE DU TASSEMENT DU SOL D’ASSISE : 74


5.1 Introduction : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
5.2 Composantes du Tassement : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
5.3 Méthodes de calcul du tassement : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
5.3.1 Considérations générales : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
5.3.2 Méthode de calcul : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
5.4 Evaluation du tassement théorique pour la présente étude : . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
5.4.1 Profil lithologique : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
5.4.2 Caractéristiques du sol : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
5.4.3 Approche de calcul : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
5.4.4 Résultats de calcul du tassement : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
5.5 Vérification par Plaxis 2D : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
5.5.1 Présentation du logiciel : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
5.5.1.1 Les points forts de Plaxis : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
5.5.1.2 La démarche de modélisation avec Plaxis : . . . . . . . . . . . . . . . . 80
5.5.2 Modélisation : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
5.5.3 Résultats Tassement par Plaxis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
5.6 Conclusion : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85

6 TRAVAUX D’EXECUTIONS ET PLANNING : 87


6.1 Introduction : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
6.2 Préfabrication des caissons : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
6.2.1 Plateforme et Etapes de préfabrication : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
6.2.2 Exécution de la Digue d’assise : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
6.2.3 Transfert et Pose de Caisson : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
6.2.4 Procédure d’exécution de la superstructure : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
6.3 Planning d’exécution : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
6.3.1 Les étapes pour planifier un projet : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
ENSA-OUJDA 9 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

6.3.2 Création de la base de données : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94


6.3.2.1 Objectif : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
6.3.2.2 Les ressources : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
6.3.2.3 Les types de relations : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
6.3.3 Contraintes qui peuvent affectées un décalage entre les activités : . . . . . . . . . 97
6.3.4 Présentation de l’outil PRIMAVERA P6 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
6.3.4.1 Les fonctionnalités de P6 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
6.3.4.2 Simulation du Planning d’exécution : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
6.3.5 Conclusion : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100

CONCLUSION GÉNÉRALE 101

BIBLIOGRAPHIE 102

TABLE DES ANNEXES 103

ENSA-OUJDA 10 2022/2023
Table des figures

1 Carte de la province de Nador. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17


2 Position du port Nador West Med (NWM) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3 Plan de masse du complexe NWM dans sa phase finale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
4 Plan génerale du port dans la phase 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
5 Logo visuel de l’entreprise SGTM. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
6 Les plus grands projets exécutés par l’entreprise SGTM. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
7 Définition zéro hydrographique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
8 Station de mesure de la houle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
9 Implantation des sondages des reconnaissances géotechniques. . . . . . . . . . . . . . . . 24
10 Zonage sismique en (accélération-Vitesse) (RPS 2011) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
11 Paramétres a dimensionnées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
12 Plan de masse du complexe NWM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
13 Coupe schématique d’une digue verticale à parement plein : . . . . . . . . . . . . . . . . 30
14 Coupe schématique d’une digue à talus : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
15 Coupe type du Caisson CA3 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
16 Types des caissons qui constituent la digue principale et leurs dimensions . . . . . . . . . 32
17 Vue 3D du caisson : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
18 Coupe verticale du caisson (coupe AA) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
19 Coupe verticale du caisson (coupe BB) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
20 Vue en plan du caisson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
21 Pressions de la houle selon le Modéle de Goda : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
22 Distribution des pressions selon Goda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
23 Paramètres de la formulation de Goda. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
24 Distribution des pressions de Sainflou : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
25 Forces résultantes dues à la houle : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
26 Températures max/min moyennes de l’eau par mois : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

27 Modèle de Meyerhof pour calcul de la contrainte de référence : . . . . . . . . . . . . . . . 58


28 Mécanisme du poinçonnement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
29 Définition de la géometrie sur géostudio : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
30 Coefficients de sécurité situation normale coté Mer : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
31 Coefficients de sécurité situation Sismique coté Mer : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
32 Coefficients de sécurité situation normale coté Bassin : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
33 Coefficients de sécurité situation sismique coté Bassin : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
34 Coefficients de sécurité situation sismique Stabilité Globale : . . . . . . . . . . . . . . . . 61
35 Géométrie d’un Silo : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
36 Actions sur la paroi d’un silo : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
37 Pression verticale sur le plan de cote z : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
38 Pressions normale et tangentielle sur la paroi de la cellule de Ballaste à l’état 1 et 2. . . . 67
39 Pressions normale et tangentielle sur la paroi de la cellule de Sable à l’état 1 et 2. . . . . . 69
40 Modélisation du caisson et maillage : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
41 Situation 2 de chargement : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
42 Modélisation du chargement du Ballastage : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
43 Déformation du caisson sous l’action de pression hydrau et les charges du ballastage : . . 71
44 Déplacements des panneaux suivant l’axe x, pour les cas 1 et 2 : . . . . . . . . . . . . . . 71
45 Déplacements des panneaux suivant l’axe Y, pour les cas 1 et 2 : . . . . . . . . . . . . . . 71
46 Déplacements Totaux, pour les cas 1 et 2 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
47 Les Contraintes max, pour les cas 1 et 2 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
48 .Tableau synoptique des différentes composantes du tassement et la méthode d’analyse : 76
49 Représentation de la surface modélisée par Plaxis : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
50 Génération des conditions initiales :(pressions interstitielles) : . . . . . . . . . . . . . . . 83
51 Tassement du sol d’assise : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
52 Représentation de la surface modélisée Caisson CA1 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
53 Géneration du Maillage : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
54 Déplacement vérticales : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
55 Résultats du tassement total Caisson CA1 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
56 Vue en 3D de la plateforme de préfabrication des caissons. . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
57 Comparaison des différents types de coffrage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
58 Coffrage glissant : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
59 Mise en place du noyau en tout-venant 1/500 Kg. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
60 Écrêtage de la sous-couche du 1/500 Kg. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
61 Mise en place du ballast 30/60mm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
62 Chargement du caisson sur la Barge. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
63 Séparation du caisson de la barge. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
ENSA-OUJDA 12 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

64 Mise en place par clapage des ENR de protection 1/3. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92


65 Phasage d’exécution de la superstructure : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
66 Structure WBS de projet : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
67 Définition des activités : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
68 Planning d’exécution Géneral de la DPC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
69 Chemin critique de la super-structure : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99

ENSA-OUJDA 13 2022/2023
Liste des tableaux

1 Fiche technique de l’entreprise. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21


2 Niveaux des marées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3 Navires du projet port NWM. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4 Caractéristiques des matériaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
5 configurations retenues pour la conception : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
6 Coefficients d’accélérations sismiques selon RPS2011 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
7 Les facteurs partiels pour les charges permanentes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
8 Les facteurs partiels pour les charges variables. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
9 Résultat du pression de la houle sur Caisson CA3 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
10 Résultat de calcul des charges dynamiques dû à la houle-creux caisson CA3 . . . . . . . . 45
11 Formules des actions des différentes éléments constituants l’ensemble caisson . . . . . . 47
12 Paramétres Géométriques Caissons CA3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
13 Récapitulatif des eforts dues aux charges mortes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
14 Paramètres de la houle P6 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
15 Les pressions dues à la houle pour T = 10 ans et T = 100 ans. . . . . . . . . . . . . . . 49
16 forces dues à la houle pour T = 10 ans et T = 100 ans. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
17 Les moments dues à la houle pour T = 10 ans et T = 100 ans. . . . . . . . . . . . . . . 49
18 Les résultats de calcul des pressions de Sainflou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
19 Les résultats de calcul des forces de Sainflou. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
20 Les résultats de calcul des Moments de Sainflou. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
21 Composantes de températures uniformes extrêmes : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
22 Etendue des variations de la composante de température uniforme. . . . . . . . . . . . . 52
23 Combinaisons de Calcul : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
24 Résultats de calcul : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
25 Résultat de calcul des charges sismiques dues au poids propre. . . . . . . . . . . . . . . . 53
26 Résultat de calcul des pressions hydrodynamiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
27 Résultat de calcul des moments sismiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
28 Les combinaisons retenues pour l’étude : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
29 Les combinaisons associées à chaque état limite. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
30 Les conditions à vérifier : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
31 Résultats de Calcul des efforts verticaux et horizontaux : . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
32 Vériication vis à vis du glissement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
33 Critères de décompression : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
34 Résultats de calcul des moments. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
35 Vérification vis-à-vis au renversement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
36 Le coefficient de sécurité minimal préconisé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
37 Vérification vis-à-vis au poinçonnement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
38 Paramétres D’entrées : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
39 Données de Calcul : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
40 Paramètres et pressions normale et tangentielle de la cellule de Ballaste à l’état 1 en fonc-
tion de la hauteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
41 Paramètres et pressions normale et tangentielle de la cellule de Ballaste à l’état 2 en fonc-
tion de la hauteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
42 Pressions normale et tangentielle de la cellule de Sable à l’état 1 en fonction de la hauteur. 68
43 Pressions normale et tangentielle de la cellule de Sable à l’état 2 en fonction de la hauteur. 68
44 Paramétres caractéristiques du sol de la digue d’assise : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
45 Tableau récapitulatif du Tassement total du Caisson CA3 : . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
46 Tableau récapitulatif du Tassement total du Caisson CA3 : . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
47 Valeurs prises pour le modèle du sol traité : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
48 Tableau récapitulatif du Différent Tassement total du Caisson CA3 et CA1 : . . . . . . . . 85
49 Moyens Humaines et Matériels surélévation des voiles : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
50 Cadense de surélévation : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
INTRODUCTION GÉNÉRALE

Dans le but de promouvoir le système portuaire au Maroc et de favoriser d’importants effets


d’entraînement socio-économique, les Pouvoirs Publics ont été amenés à donner plus d’importance au
développement de l’infrastructure portuaire. Dans ce cadre et en phase du développement de l’orientale,
la société Nador West Med (NWM) a lancé la construction du grand port NWM en eau profonde. Outre sa
fonction de transbordement, Ce port, sera doté d’un terminal à conteneurs et de zones industrielles.Il sera
ériger dans la baie de Betoya,et qui va renforcer encore plus la présence du Maroc sur les voies maritimes.

La réalisation d’un projet d’une telle envergure, est accompagnée de différentes contraintes ; en
effet la construction des ouvrages de protection maritime est sujette à des difficultés liées à la stabilité
sous l’action des vagues et au tassement de la fondation d’assise au cours du temps.

A ce titre, le projet de fin d’étude a pour but de confronter l’apprentissage théorique avec une ap-
plication dans la réalité, il sert également à apprendre et maîtriser les ficelles du métier au sein d’une
équipe.
En outre, il permet d’acquérir les différentes qualités qu’on doit avoir afin de progresser et de pré-
parer sa carrière, aussi il permet d’apprendre l’utilité du travail en groupe et l’importance du coté rela-
tionnelle dans la vie de l’ingénieur.

D’ailleurs, ce rapport traduit les résultats des différentes activités, recherches et études pour la
réalisation du projet de fin d’étude dont le thème est : «l’étude de la stabilité et du tassement de
la digue principale a caisson du port Nador West Med, et l’évaluation de l’influence de ce
tassement sur l’exécution de la superstructure»..
1
CONTEXTE GÉNÉRALE DU PROJET

1.1 PRÉSENTATION DU PROJET :

1.1.1 Présentation du port Nador West Med (NWM) :


1.1.1.1 Introduction :

Nador West Med est un futur port marocain de transbordement pétrolier qui sera érigé dans la
baie de Betoya, située au niveau de l’estuaire de l’oued Kert, à 30 km à l’ouest de la ville de Nador, dans
la région du Rif oriental, au nord-est du Maroc. Ce port sera plus grand que le port de Tanger Med (situé
au Rif occidental).

1.1.1.2 Situation géographique :

Ce complexe portuaire comprendra à terme un grand port en eaux profondes, un pôle énergétique
(production, conditionnement, stockage), une plate-forme portuaire dotée de capacités importantes pour
le transbordement des conteneurs, l’import-export et le traitement des produits vrac et une plate-forme
industrielle intégrée ouverte aux investisseurs nationaux et étrangers, et destinée à abriter les métiers
mondiaux du Maroc. La baie de Betoya constitue un emplacement privilégié pour abriter un développe-
ment portuaire de grande ampleur.
Ce site présente des avantages multiples, une exposition clémente aux houles, des conditions topo-
graphiques et bathymétriques favorables pour la construction des ouvrages, un emplacement privilégié
sur les routes maritimes et la disponibilité du foncier aussi bien public que privé.

Figure 1 – Carte de la province de Nador.


MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Figure 2 – Position du port Nador West Med (NWM)

1.1.1.3 But et Ampleur du projet :

Le projet renforcera encore plus la présence du Maroc sur les voies maritimes internationales qui
est déjà passé du 78e rang mondial en 2004 au 33e rang en 2008 au 17e rang en 2011 suite à la réalisation
de Tanger Med.
En d’autres termes si le port de Tanger Med a été en mesure d’améliorer fortement la connectivité
maritime du Maroc en 5 ans, le lancement de Nador West Med est en mesure d’aspirer atteindre le top 10
et contribuer à promouvoir le transport maritime en Méditerranée qui se situe actuellement autour de 20
% du trafic mondial.
Les trois principaux objectifs assignés par les pouvoirs publics à cette initiative sont les suivants :
— Accélérer et renforcer le développement économique et social de la région de l’oriental par
la réalisation de grandes infrastructures améliorant la compétitivité de la région, l’attractivité des inves-
tissements nationaux et internationaux et la création de richesses et d’emplois ;
— Renforcer le rôle maritime et portuaire du Maroc dans la région de la méditerranée occidentale
notamment dans la rive sud et tirer bénéfice de sa position géographique au niveau du détroit de Gibral-
tar pour drainer une partie de l’activité maritime mondiale ;
— Assurer l’approvisionnement du Maroc en produits énergétiques notamment le charbon pour
la future centrale thermique de la région et celles en projets dans la zone

1.1.1.4 Vision de développement du port NWM à moyen et long terme :

Le complexe portuaire NADOR WEST MED est conçu et planifié de façon à être réalisé d’une
manière progressive et évolutive dans le temps, pour offrir de grandes capacités aux standards interna-
tionaux, sur le court, moyen et le long terme, permettre ainsi aux opérateurs et armements potentiels, de
construire des visions et des perspectives sur le long terme, de planifier des extensions futures éventuelles
de leurs installations et de s’adapter aux évolutions des trafics et des industries du transport maritime.
Le port de Nador West Med est conçu pour le long terme avec une vision de développement pro-
gressif permettant :

ENSA-OUJDA 18 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

a- En terme stratégique :

— Un positionnement sur le court terme ;


— Un grand potentiel d’extension sur le moyen et long termes offrant aux opérateurs une visibilité
de développement.

b- En termes d’offre en infrastructure :

— De grandes capacités pour les conteneurs ;


— Plusieurs postes pour les produits pétroliers ;
— Des infrastructures pour la réception du charbon ;
— Des infrastructures pour le traitement des produits divers.

c- En termes de planification d’investissement et de réalisation :

— Un investissement initial optimisé ;


— Un développement progressif avec des coûts d’extensions économiquement acceptables ;
— Une souplesse d’adaptation aux évolutions et aux exigences du marché et/ou des opérateurs.

Grâce à ses capacités d’accueil de premier plan, NADOR WEST MED propose une offre commerciale
compétitive, avec des terminaux maritimes performants, permettant de traiter tous types de marchan-
dises : transbordement de conteneurs, transbordement des produits énergétiques, vrac solides, roulier et
toute autre marchandise diverse.
Dans sa phase finale, le port Nador West Med disposera d’une capacité de traitement de :

— 15 millions d’EVP par an ;


— 50 millions de tonnes de produits pétroliers par an ;
— 8 millions de tonnes de vrac solide par an ;
— 3 millions de marchandises diverses ;
— 200.000 véhicules.

Figure 3 – Plan de masse du complexe NWM dans sa phase finale

ENSA-OUJDA 19 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

La première phase du port qui sera mis en service en 2024 comprendra :


-Ouvrages de protection de 5 400 m de long, qui atteignent des fonds de -35 m, dont digue principale
en talus de 4 200 mètres et digue secondaire de 1 200 mètres.
-Plan d’eau d’environ 250 hectares protégé par les deux digues ci-dessus .
- Deux terminaux à conteneurs Est (1500 m) de longueur et Ouest (600m) de situés de part et d’autre
d’une darse d’une largeur de 500 mètres (terre-plein Est de 76 ha et terre-plein Ouest de 62 ha) .
-Trois postes pétroliers (1 brut et 2 raffinés), situés le long de la digue principale .
- Poste vrac spécialisé .
-Quai de service d’une longueur de 384 ml .
Sur la base des prévisions établies par la société NWM, cette infrastructure permettra de traiter :
- 3,5Millions de conteneurs (Equivalent vingt pieds EVP) avec possibilité d’augmentation cette
capacité à 2 millions de conteneurs additionnels .
- 25 millions de tonnes d’hydrocarbures .
- 7 millions de tonnes de charbon .
- 3 millions de tonnes de marchandises diverses.

Figure 4 – Plan génerale du port dans la phase 1

1.1.2 Présentation de l’entreprise :


1.1.2.1 SGTM :

La Société Générale des Travaux du Maroc a été créée dès 1971, par les frères Ahmed et
M’hamed Kabbaj. Par l’effort constant de son management et de ses équipes, SGTM a développé une
expérience solide et cumulée de nombreux acquis : ces savoir-faire ont rapidement fait de l’entreprise le
leader national du secteur BTP. Cette dynamique permanente s’appuie sur des ressources humaines bien
formées, soit plus de 8 000 salariés. De plus, elle mobilise un parc de plus de 900 engins à la pointe de la
technologie.

SGTM progresse en harmonie avec l’ensemble du Royaume : l’entreprise bénéficie du développe-


ment national et y apporte sa contribution en retour. Ce cercle vertueux crée de la valeur, pour tous, et
construit, avec tous, le Maroc de demain.

ENSA-OUJDA 20 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Figure 5 – Logo visuel de l’entreprise SGTM.

1.1.2.2 Fiche technique :

Raison sociale Société Générale des Travaux du Maroc


Forme juridique Société Anonyme (SA)
Capitale 300 Millions de DH
Adresse 2.Bd. Zerktouni Casablanca, 20000, Maroc
Tél. (+212) 5 22 888 000/001/002
Fax (+212) 5 22 320 569

Table 1 – Fiche technique de l’entreprise.

1.1.2.3 Réalisation :

La Société Générale des Travaux du Maroc a acquis un savoir-faire et une expérience certaine dans
la construction et la gestion des grands chantiers. Ce qui lui a permis de se positionner en tant que leader
sur le marché marocain, selon le top management de la société. Depuis le début des années 80, l’entreprise
s’est vu concéder la réalisation de chantiers de taille, le cas de l’aéroport Mohamed V, du barrage de
garde sur Sebou. Elle a également signé un grand nombre de bâtiments parmi les plus emblématiques
des grandes villes du Royaume : Twin Center, Technopark, tour Atlas, Hôpital Cheikh Zayed et le grand
théâtre de Rabat, à titre d’exemples.

Figure 6 – Les plus grands projets exécutés par l’entreprise SGTM.

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MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

1.1.3 Conditions Nautiques et Caractéristiques de site :


Le choix de site portuaires répond généralement à la recherche d’une série de conditions favo-
rables réalisées en un même lieu : accés facile, abri contre houles et vents, profondeur et conditions plus
au moins étroitement liées à la géographie physique locale.
En fonction des études appliquées sur la zone d’étude on distingue les caractéristiques suivantes :

1.1.3.1 Conditions Nautiques

1.1.3.1.1 Le zéro Hydrographique :

Pour que les profondeurs indiquées sur une carte soient utiles à la navigation, il faut qu’elles soient
établies par rapport à un niveau de basses eaux appelé niveau de référence, ou zéro hydrographique. Le
zéro hydrographique est choisi de manière à ce que le niveau d’eau y soit rarement inférieur et la pro-
fondeur rarement moindre que ce qui est indiqué sur la carte. Dans les eaux non soumises aux marées,
le zéro hydrographique est fixé de façon à être en dessous de la surface de l’eau environ 95 % du temps.

Le zéro hydrographique est situé au voisinage du niveau des plus basses mers astronomiques. Sa
détermination passe par des observations de marégraphe et par l’analyse de celles-ci pour calculer les va-
leurs des différentes composantes de la marée au port d’observation. Ainsi, on déduit le niveau recherché
des plus basses mers astronomiques et on le rapporte à un ensemble de repères proches du marégraphe.
Ces repères, dits de marée, et leurs côtes réalisent concrètement la référence du zéro hydrographique,
comme les indiqués sur la figure suivante :

Figure 7 – Définition zéro hydrographique

Pour notre projet le Zéro Hydrographique (ZH) est situé à 0, 40 m en dessous de Niveau Général
Marocain (NGM).
Autrement dit : +0, 00 m/ZH = −0.40 m/N GM .

ENSA-OUJDA 22 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

1.1.3.1.2 La Marée :

La marée astronomique le long du littoral méditerranéen bordant le site est de type semi-diurne
(qui dure une demi-journée).
Des mesures de la marée ont été réalisées par LPEE dans le cadre du projet de Marchica durant un
mois en novembre et décembre 2007 au port de Nador ont mis en évidence des marnages de 0, 1 m en
période de morte eau et 0, 5 m en période de vive eau.

Les niveaux de marée considérés dans le port de NWM sont les suivants :

Dénomination des niveaux de marée Côte (m/ZH)


MAPH (Marée Astronomique la Plus Haute)
+0, 66
[Niveau de pleine mer de vives eaux exceptionnelles]
PMVE (Pleine Mer de Vive-Eau)
+0, 57
[Niveau de pleine mer de vives eaux moyennes]
PMME (Pleine Mer de Morte-Eau)
+0, 47
Niveau de pleine mer de mortes eaux moyennes]
NM (Niveau Moyen) +0, 35
BMME (Basse Mer de Morte-Eau)
+0, 23
[Niveau de basse mer de mortes eaux moyennes]
BMVE (Basse Mer de Vive-Eau)
+0, 13
[Niveau de basse mer de vives eaux moyennes]
PBMA (Plus Basse Mer Astronomique)
+0, 00
[Niveau de basse mer de vives eaux exceptionnelles]

Table 2 – Niveaux des marées

1.1.3.1.3 La Houle :

On distingue deux mêmes populations d’état de mer : les états de mer générés par les vents d’Ouest
qui arrivent sur le site de l’O-NO (Ouest- Nord Ouest) et les états de mer générés par les vents d’Est ou en
provenance de la méditerranée occidentale qui arrivent sur le site avec une direction N-NE (Nord- Nord
Est).

Figure 8 – Station de mesure de la houle

ENSA-OUJDA 23 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

1.1.3.1.4 Les courants :

En se basant sur des études réalisées par le bureau d’études :


— Les courants maximaux de surface en phase de flot maximal induits par les effets de densité, vent
d’Ouest et vent d’Est varient de 0.06 m/s à 0.16 m/s ;
— Les courants maximaux de surface en phase de jusant maximal induits par les effets de densité,
vent d’Ouest et vent d’Est varient de 0.02 m/s à 0.14 m/s ;
— Les courants sur le site sont faibles, le courant côtier atteignant une vitesse maximale de 0, 16 m/s
dans des conditions extrêmes de vent et de marée (marée de vives- eaux).

Remarque :

Les vélocités enregistrées sont négligeables et ne sont donc pas prises en compte dans la conception.

1.1.3.2 Caractéristiques de site :

1.1.3.2.1 Données Géotechniques :

À l’échelle régionale, des vases et vases sableuses se situent dans la baie de Bétoya sur le plateau
interne et médian jusqu’à une profondeur de −75 m et sur le rebord externe du talus. Les sables grossiers
et sables fins bioclastiques sont situés au niveau de Ras Tarf et sur le plateau externe de la baie de Bétoya
(Bouchta EL MOUMNI et Bernard GENSOUS, 1992).
Dans la zone du projet, Les données suivantes sont extraites des campagnes de mesures géotech-
niques réalisées par SOLSIF Maroc et LPEE en 2010 et MedOcean en 2014.

Les reconnaissances géotechniques qui ont été réalisées au droit du site permettent d’indiquer que :
— La matrice silto-argileuse à environ 12 m d’épaisseur. Cette formation est présente au
niveau de la digue principale et de l’emplacement du terminal charbonnier ;
— La matrice sableuse de la surface à environ 3 m de profondeur est lâche ;
— Les niveaux sableux sont moyennement denses entre 3 et 15 m de profondeur par rapport au
terrain naturel (TN) ;

Figure 9 – Implantation des sondages des reconnaissances géotechniques.

Les essais pressiométriques révèlent que :


— La séquence marneuse se caractérise dans sa partie altérée par des pressions limites supérieures

ENSA-OUJDA 24 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

à 2.2 MPa et des modules supérieurs à 30 MPa, alors que la partie saine indurée a montré une
pression limite supérieure à 5 MPa et un module supérieur à 66 MPa.
— La séquence des tufs volcaniques présente des pressions limites de 7.5 MPa et des modules pres-
siométriques de 266 MPa.

1.1.3.2.2 Données Sismiques :

Le RPS2011 répartit la carte du Maroc en cinq zones, chaque zone est caractérisée par l’accélération
et la vitesse maximale, la répartition des séismes au Maroc situe l’emplacement de notre projet dans la
zone du RIF (zone de plus forte sismicité au Maroc).

Figure 10 – Zonage sismique en (accélération-Vitesse) (RPS 2011) :

• Deux niveaux sismiques sont pris en compte pour les digues de protection à talus :
— Niveau 1 : aucun dommage majeur = 0, 14g ;
— Niveau 2 : dommages réparables = 0, 14g.
• Pour les digues de protection en caissons, deux niveaux sont considérés :
— Niveau 3 : aucun dommage majeur = 0, 19g ;
— Niveau 4 : dommages réparables = 0, 25g.
Remarque :
Conformément au document Spécifications Techniques Particulières [2], les charges sismiques ne sont
pas applicables dans les super-structures du projet

1.1.4 Conception et description du plan de masse du port :


1.1.4.1 Conception du plan de masse :

Les dimensions d’un plan de masse d’un port dépend principalement :


a. Volume et nature du trafic :
— Besoins en terme de surface
— Nombres des postes
b. Conditions environnementales et caractéristiques des navires
— Géométrie du port (Digue, Passe, chenal, cercle d’évitage, poste d’amarrage)

ENSA-OUJDA 25 2022/2023
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— Profondeur (Chenal, cercle d’évitage, poste d’amarrage)


— Indisponibilité des postes

Figure 11 – Paramétres a dimensionnées

1.1.4.2 Etude des Navires de Projet :

Lors du choix du plan de masse, le consultant procède à une analyse de la flotte mondiale. Cette
première analyse a pour objet de fournir les éléments nécessaires pour la validation du choix de la ca-
pacité des navires de projet. Sur la base des données statistiques de navire, en fonction de leur capacité,
leurs dimensions et tirant d’eau recensés des bases de données mondiales.Concernant le projet NWM les
navires de dimensionnement pour la stabilité des voies navigables et des différents postes et équipements
des quais sont les suivants :

Capacité Longueur Largueur Tirant d’eau Franc-bord


Type de navire
(TPL/EVP) (m) (m) (m) (m)
18340 EVP
Porte-conteneur 399 59 16 23
200000 TPL
Porte-conteneur 2183 EVP
207 30 11, 5 5
Feeder 33100 TPL
Raffinés 1 124000 TPL 265 42 15, 5 6
Raffinés 2 40000 TPL 183 27 11 3
Brut 1 170000 TPL 290 50 18 9
Brut 2 70000 TPL 239 42 15 6
RO-RO 42000 TPL 265 32 12 21
Vrac spécialisé 170000 TPL 292 46 18, 2 9
Traction
Remorqueur 30 à 40 12 6 -
70 à 80 T

Table 3 – Navires du projet port NWM.

ENSA-OUJDA 26 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

1.1.4.3 Dimensionnement :cas port NWM.

a :Profondeur du Chenal d’accès P


— Pour des houles de Hs > 1 m, la profondeur doit être de manière préliminaire > 1, 3 × Te

— Dans notre projet, on a Hs = 5, 6 m > 1 m, ainsi le navire avec le plus grand tirant d’eau est «vrac
spécialisé» de Te = 18, 2 m, comme la déjà mentionnée dans le tableau :

Donc : P > 1, 3 × Te = 1, 3 × 18, 2 = 23, 66 m


On prend :
P = 24 m
b :Largeur du chenal d’accès W

Les règles de pouces :

— W =4×B (1 voie et conditions faciles) ;


— W =5×B (1 voie et conditions difficiles) ;
— W =6×B (1 voie et conditions très difficiles) ;
— W =8×B (2 voies).

Avec :

B : Largeur du navire, on prend le navire de plus grande largeur «Porte-conteneur» avec B =


59 m.

=⇒ Pour notre conception, on a choisi un chenal d’accès de 2 voies :


Donc : W = 8 × B = 8 × 59 = 472 m
On prend :
W = 500 m

c :Diamètre de cercle d’évitage D


Diamètre D entre 1, 5 et 2 × L, en fonction des caractéristiques de manœuvrabilité des navires :
1, 8 pour le «Porte-conteneur».
Donc :
D = 1, 8 × L = 1, 8 × 399 = 718, 2 m

On prend :
D = 719 m

d :Distance d’arrêt Da
Da (mesurée entre le début de la protection assurée par la digue principale et la limite interne pos-
sible de la trajectoire du navire) égale entre 2 et 5 × L.

ENSA-OUJDA 27 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

On prend l’exemple de «Porte-conteneur» :

Da = 5 × L = 5 × 399 = 1995 m
On prend :
Da = 1995 m

1.1.4.4 Desxription du plan de masse retenu pour le projet NWM.

le choix du Plan de masse est baséc sur une analyse multicritère . Cette analyse porte sur les aspects
suivants :
— Efficience du design : représente l’optimisation du design pour répondre aux besoins d’opération
portuaire ;
— Évaluation économique : considère le coût d’exécution des ouvrages ;
— Conditions pendant la phase d’exécution : représente les perturbations causées par les nouvelles
installations pendant l’exécution des ouvrages ;
— Conditions pendant la phase d’exploitation : ce critère est analogue au précédent, mais pendant
l’exploitation du port ;
— Délai d’exécution ;
— Impact environnemental : ce critère tient compte du potentiel d’affectation des ouvrages ainsi que
de future activité portuaire à l’environnement prochain ;
— Possibilités d’extension et de développement du port ;
— Phasage d’investissement.

Figure 12 – Plan de masse du complexe NWM :

ENSA-OUJDA 28 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

1 : Cercle d’évitage ;
2 : Chenal d’accès ;
DPC : Digue Principale en Caissons ;
DPT : Digue Principale à Talus ;
DP : Digue Principale ;
DS : Digue Secondaire ;
EXC : Excavation ;
DR : Dragage ;
PP : Postes Pétrolières ;
PVS : Poste Vrac Spécialisé ;
QCE : Quai Conteneur Est ;
QCO : Quai Conteneur Ouest ;
TCE : Terminal à Conteneurs Est ;
TCO : Terminal à Conteneurs Ouest ;
CE : Cavalier Est ;
CO : Cavalier Ouest ;
RR : Rampe RORO ;
QS : Quai de Service.

1.2 Conclusion :
Ce chapitre a été spécifié pour la présentation Générale du projet Nador West Med : à savoir les
objectifs assignés par les pouvoirs publics, l’entrepreneur titulaire de l’exécution du projet, les caracté-
ristiques de site et finalement un aperçu général sur la partie conception et dimensionnement du plan de
masse.

ENSA-OUJDA 29 2022/2023
PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ET DEFINITION DES
2
HYPHOTESES DE CALCUL

2.1 Introduction :
Ce chapitre s’articule sur une déscription de la digue à caisson, et la définition des hypothèses de
dimensionnement à savoir les caractéristiques des matériaux et les différentes actions à prendre en consi-
dération pour la vérification de la stabilité.

2.1.1 Généralités sur les ouvrages de protection :


Habituellement, afin de protéger les côtes maritimes devant les effets dangereux de la houle et des
courants sur nos activités quotidiennes, des ouvrages artificiels sont construits. Les dispositifs mention-
nés ici sont les digues, les épis, les brise-lames, etc. . . qui sont destinés à dissiper l’énergie des vagues,
réfléchir les houles incidentes et contrer l’érosion côtière.
En général, en fonction de leur géométrie, on distingue les digues à talus, les digues verticales, les
digues mixtes, etc. . . Le choix du type de digues, dépend des conditions hydrauliques, géotechniques,
de construction, économiques, d’exploitations du port.
Les digues verticales :
Une digue verticale à parement plein peut être constituée de caissons juxtaposés les uns aux autres
afin de créer une digue,
La digue verticale reste un ouvrage élancé quelle que soit la profondeur et pouvant se contenter
d’un soubassement de faibles dimensions.

Figure 13 – Coupe schématique d’une digue verticale à parement plein :


MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Les digues à talus :


la digue à talus présente un profil trapézoïdal. Une digue conventionnelle simple consiste souvent
en trois parties : la carapace constituée d’une ou deux couches en enrochement naturel ou artificiel de
grande taille, la sous-couche et le noyau fait de sable ou tout-venant.

Figure 14 – Coupe schématique d’une digue à talus :

Les digues mixte :


Il s’agit d’une combinaison entre les digues à talus et les digues verticales dont la partie inférieure est
une forme d’ouvrage à talus et la partie haute est une digue verticale. L’avantage de ces digues réside dans
l’aspect économique qui donne la valeur optimale en termes de consommation d’enrochement naturel et
de béton en comparaison à un ouvrage à talus ou vertical de même hauteur.

2.1.2 Critéres de choix :


La sélection d’un type de digue dépendra de plusieurs facteurs dont je cite :
— Délais : rapidité d’exécution.
— Expliotation : utilisation comme quai d’accostage et de chargement, pour les digues à caissàn.
— Coûts, et constructibilité : quantité des matériaux et disponibilité, pour la digue à talus.
— Hydraulique : qualité de réflexion et de dissipation d’énergie de la houle.

2.2 Digue principale :

2.2.1 Contexte :
La structure de la digue principale (DP) consiste en une partie digue à talus et une partie en cais-
sons rectangulaires préfabriqués en béton armé reposant sur un soubassement en enrochement, lui-même
posé sur une tranchée creusée, remblayée et vibro-compactée sous l’assise de la digue.

Sous l’assise de la plus grande partie de la digue principale, on prévoit le dragage et la substitution
des couches silt-argileuses par des fondations en couches de sable dense sur marne. Sur la tranche du
mur en caissons du côté de la haute mer, un mur de garde en béton armé retiendra les débordements.

Tous les caissons seront préfabriqués sur place à l’aide d’un coffrage glissant (derrière le quai de ser-
vice) puis mis en flottaison et remorqués jusqu’à leur emplacement définitif. Les caissons seront consti-
tués de multiples compartiments carrés agencés selon une grille régulière. Chaque compartiment sera
comblé de remblais granulaires pour alourdir le caisson et le stabiliser contre les glissements et renver-
sements générés par la houle ou les sollicitations sismiques.

ENSA-OUJDA 31 2022/2023
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Figure 15 – Coupe type du Caisson CA3 :

2.2.2 Principales dimensions des caissons :


La digue à caissons s’étale du PM 1508.00 au PM 4238.00.
• La première partie qui s’étale du PM 1508.00 au PM 1747.00 s’oriente au Nord-Nord-Ouest (N-NO)
perpendiculairement à la côte ;
• La deuxième partie qui s’étale du PM 1747.00 au PM 2497.00 s’oriente sous forme d’un quart de
cercle qui relie la première partie par la troisième partie ;
• La troisième partie qui s’étale du PM 2497.00 au PM 4238.00 s’oriente au Est-Nord-Est (E-NE)
presque parallèlement à la ligne bathymétrique des −35 m/ZH.

Figure 16 – Types des caissons qui constituent la digue principale et leurs dimensions

2.2.3 Modèle retenu des caissons :


Les caissons sont constitués de cellules généralement préfabriquées de forme parallélépipédique
remplies de remblais sableux et de ballaste. Les caissons sont munis de chaque côté et sur toute leur
hauteur, de bossages délimitant un volume devant être comblé après pose, pour assurer la continuité de
digue et éviter la fuite du matériau au travers de joints. Une liaison souple devra autoriser le déplacement
différentiel pendant le remblaiement.

ENSA-OUJDA 32 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Figure 17 – Vue 3D du caisson :

Ces ouvrages sont très légers, et amènent des contraintes moins élevées sur le sol de fondation. De
ce fait, ils permettent des hauteurs libres supérieures à 20 m. À ce propos ce sont plutôt, les considérations
sur la stabilité au glissement et au renversement qui conditionnent le dimensionnement. Néanmoins, ils
nécessitent aussi un sol de fondation de bonne qualité en surface ou à faible profondeur s’avère tout aussi
nécessaire.

2.2.4 Description de l’ouvrage retenu pour l’étude(Caisson CA3)

Figure 18 – Coupe verticale du caisson (coupe AA)

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Figure 19 – Coupe verticale du caisson (coupe BB)

Figure 20 – Vue en plan du caisson

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2.3 Hypothèses de calcul :

2.3.1 Caractéristiques des matériaux :


2.3.1.1 Béton :

Selon le document "Spécifications Techniques Particulières" et le document "Mise en œuvre", la


classe du béton pour toutes les structures en béton armé, les caissons et les superstructures est C45/55
avec les propriétés suivants :

— Résistance caractéristique cylindrique à 28 jours : fc28 = 45 MPa ;


— Module longitudinal : Eij = 36000 MPa ;
— Coefficient du Poisson : υ = 0, 2 ;
— Poids volumique du béton non-armé : 2, 4 T /m3 ;
— Poids volumique du béton armé : 2, 5 T /m3 .

2.3.1.2 Acier pour Armatures :

L’acier de renforcement est de nuance Fe500 selon le document "Matériaux", avec les propriétés
suivants :

— Limite élastique : 500 MPa ;


— Module d’élasticité : 200000 MPa ;
— Les barres d’armature au-dessus de l’élévation −2, 0 m/ZH doivent être galvanisées et le reste
normal.

2.3.1.3 Matériaux constituants la digue d’assise :

Matériau Masse séche γ Masse humide γ∗ Angle de frottement ϕ


Eau de mer 10.25 – –
Béton simple 24 14 –
Béton armé 25 15 –
Remblai vibro 20 10 37
Remblai 1-500kg 17 10.5 42
Carapace 17 10.5 45
Remplissage granulaire 19 11 35

Table 4 – Caractéristiques des matériaux

2.3.2 Interaction sol-structure :


Selon le document "Spécifications Techniques Particulières" Le frottement limite à l’interface avec
le sol pour des parois lisses de décoffrage sous l’eau sera limité à tan ϕ = 0, 60.

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2.3.3 Niveaux d’eau retenus pour la conception :


Pour les situations examinées,on a retenu les niveaux d’eau présentés en tableau :

Table 5 – configurations retenues pour la conception :

* associée à une houle centennale


** associée à une houle décennale
Remarque : Dans le cadre de cette étude je vais présenter les résultats de calcul pour la situation 1, parce
qu’il est la plus parlante : c’est la situation réelle du projet.

2.3.4 Séisme :
La digue principale à caisson sera justifiée au séisme dans les conditions suivantes selon les règles
RPS 2011 :
— Zone sismique : Zone VI
— Type de site : Site S2
— Classe de priorité parasismique : Classe II
— Accélération nominale : aN = 0, 18 g
— Coefficient d’amplification topographique : τ = 1, 00 (le sol ne présente aucune inclinaison)

2.4 Les actions des différents éléments :

2.4.1 Charges mortes (G) :


A : Le poids propre des éléments structuraux :est déterminé d’après leurs densités.
Les poids propres superposés pris en compte dans la conception de la DP sont les suivants :
— Poids propre du caisson.
— Poids propres des matériaux de remplissage (ballastage solide) à l’intérieur des caissons :
— Poids superstructure (dalle de couronnement/ Mur de garde)
— Sur la dalle supérieure, on envisage une épaisseur de terre remblayée de 2,5 m d’épaisseur et d’une
densité de 20 kN/m3.
— Une dalle de 250 mm d’épaisseur constituera la chaussée, d’une densité de 25 kN/m3.

B : Pressions hydrostatiques et flottabilité (poussée d’Archimède) (Ph) :


Les pressions hydrostatiques sont prises en compte de part et d’autre des caissons (côté mer et côté
bassin) et à l’intérieur des parois externes (un équilibre statique existe au niveau des parois internes).

ENSA-OUJDA 36 2022/2023
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Les pressions hydrostatiques externes et la poussée d’Archimède sont calculées en tenant compte
des niveaux d’eau présentés dans le tableau 5(situation 1)

2.4.2 Actions variables :


A : Efforts de houle FH :
La charge de la houle sur les structures en caissons sera calculée d’après la méthode de Sainflou
et la formule de Goda, référencée dans le « Rapport d’activité AIPCN n.28 : Digues comprenant des
murs en béton verticaux ou inclinés, 2003 »
Les paramètres de houle ont été tirés du rapport Metocean intitulé « Rapport Des États Climatolo-
gie Des États De Mer Sur Le Site De Nador West Med, 2014 ».

NB :Les efforts de houle à la crête sont les charges les plus critiques du projet.

Figure 21 – Pressions de la houle selon le Modéle de Goda :

2.4.3 Charges de circulation (Q) :


A :Les convois
La charge utile de circulation correspond aux modèles de charges Bc , Bt et Br décrits dans les codes
français et notamment dans le Fascicule 61, Titre II. Elles sont constituées de la manière suivante :
— Modèle de charge Bc : 2 véhicules de 300 kN chacun, par voie de circulation ;
— Modèle de charge Br : roue simple de 100 kN ;
— Modèle de charge Bt : véhicule tandem à deux essieux de 160 kN chacun.

B :Grue de maintenance Qgrue :


La grue de maintenance est constituée d’une charge de 800 kN distribuée sur une surface de charge
de 2,5 x 2,5 m2

2.4.4 Actions thermiques Qth :

ENSA-OUJDA 37 2022/2023
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Les éléments de la structure portante doivent être vérifiés afin de s’assurer que le mouvement ther-
mique ne produira pas des sollicitations excessives dans la structure, soit en prévoyant des joints de
dilatation, soit en tenant compte des effets dans le calcul.
Conformément à l’Eurocode EN 1991-1-5, les caissons en béton sont considérés comme des struc-
tures de type 3.

Remarque :
Conformément à l’EN 1992-2, l’EN 1992-1-1, 2.3.1.2(2), et l’EN 1998-5, 5.5(2)P, les effets thermiques
sont considérés comme négligeables dans les calculs d’état limite ultime et n’ont donc pas été inclus dans
les combinaisons sismiques d’actions variables.

2.4.5 Effets du vent :


La charge du vent sur les structures exposées au-dessus du niveau de la mer est considérablement
inférieure à celle de la houle, et ne sera donc pas calculée dans le cadre de ce travail.

2.4.6 Action sismique :


Le comportement d’une structure durant un tremblement de terre est essentiellement un problème
de vibrations, il peut y avoir amplification de la poussée latérale appliquée au caisson, voire perte de sa
stabilité par translation ou par rotation. Donc, les ouvrages construits dans des zones sismiques doivent
être conçus pour résister à ces efforts.
L’effet du séisme se traduit par l’apparition de nouvelles actions dynamiques qui résultent toutes
de l’accélération sismique :
— Effort dû au poids de l’ouvrage (EP d )
— Dépression hydrodynamique à l’aval (PP yd )
— Surpression hydrodynamique à l’amont (PDys )
Les coefficients d’accélérations horizontale σh et verticale σv sont déterminés selon RPS2011 qui
donne :

Table 6 – Coefficients d’accélérations sismiques selon RPS2011 :

2.5 Combinaisons de charges :

ENSA-OUJDA 38 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

2.5.1 Combinaisons :
Les combinaisons de charge sont définies par les clauses 6.4 et 6.5 de l’Eurocode EN 1990 :
Pour l’État Limit Ultime (ELU), les combinaisons d’actions fondamentales sont :
• Pour des situations conceptuelles transitoires (durable) :
X X
γG,j Gkj + γQ,1 Qk,1 + γQ,i ψ0,i Qk,i
j≥1 i>1

• Pour des situations conceptuelles sismiques ou accidentelles :


X X
Gkj + AEd + ψ2,i γQ,i Qk,i
j≥1 i>1

Pour les états limite de service (ELS), les combinaisons d’actions sont exprimées de la manière
suivante :
• Pour les combinaisons d’actions caractéristiques(rare) :
X X
Gk,j + Qk,1 + ψ0,i Qk,i
j≥1 i≥1

• Pour les combinaisons d’actions fréquentes :


X X
Gk,j + ψ1,1 Qk,1 + ψ2,i Qk,i
j≥1 i≥1

2.5.2 Les facteurs partiels :


Les facteurs partiels γ et les coefficients ψ0 , ψ1 ,ψ2 sont définis dans les tableaux ci-dessous, pour
chaque structure.

Table 7 – Les facteurs partiels pour les charges permanentes.

Table 8 – Les facteurs partiels pour les charges variables.

ENSA-OUJDA 39 2022/2023
EVALUATIONS DE L’INTERACTION HOULE CAISSONS PAR
3
LA MÉTHODE : GODA ET SAINFLOU

3.1 Introduction :
Pendant très longtemps, la protection des ports a été envisagée comme une lutte contre la mer et
ses houles puissantes ,Dans cette situation, le brise-lames est semblable à une fortification massive qui
s’oppose aux éléments Cependant, une approche différente se manifeste dans la conception des digues
depuis une quarantaine d’années : l’adaptation de l’ouvrage au milieu naturel et la dissipation de l’éner-
gie de la houle par des structures originales sont devenues deux objectifs actuels de l’ingénierie côtière.

Toutefois les écoulement que génère cet ouvrage sont complexe et encore mal connue.
Leur compréhension, ainsi que la détermination des efforts exercés par la houle réelle sur les parois de
la digue représentent donc des enjeux importantes

A l’heure actuelle il existe peu d’outils pour la détermination des efforts sur les éléments des
digues faiblement ré- fléchissantes. La méthode la plus complète, connue à ce jour, est probablement
la méthode développée par Goda étendue par Takahashi.

L’objectif donc de ce chapitre est d’étudier les sollicitations subies par un caisson sous l’action de la houle.

3.2 Formulation de Goda pour un caisson vertical à parement


plein :
Depuis le début du siècle, plusieurs auteurs (Sainflou, 1928, Minikin, 1950) développèrent des mé-
thodes de détermination des sollicitations de la houle sur un mur vertical. Nous ne donnons ici que la
formulation proposée par Goda (1985) qui est à l’heure actuelle la méthode la plus fiable pour les
houles (Allsop et al., 1999).
Goda donne des relations semi-empiriques (théorie non-linéaire calibrée par des expérimentations)
pour déterminer l’ascension de l’eau sur la paroi et les pressions exercées sur l’ouvrage :
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Figure 22 – Distribution des pressions selon Goda

Les formules de Goda sont les relations suivantes :


 ∗ 

 η = 0, 75 1 + cos β HD
 P1 = 0, 5 1 + cos β α1 + α2 cos2 β ω0 HD
 

P3 = α3 P1 (3.1)
P = α4 P1

 4


 
Pu = 0, 5 1 + cos β ω0 HD
avec :
HD : la hauteur de la houle incidente [m] ;
β : l’obliquité de la houle (angle compté à partir de la normale à la paroi) ;
ρ :la masse volumique de l’eau [kg.m−3 ] ;
g :la gravité [m.s−2 ].

La hauteur de houle incidente est une hauteur dimensionnante correspondant à la hauteur maxi-
male existante au cours d’une tempête. Pour des houles aléatoires, Goda (1985) préconise de prendre :

HD = Hmax = 1, 8.Hs .

Les paramètres calculés sont :


•p1 la pression maximale exercée au niveau moyen de l’eau [Pa] ;
•p3 la pression maximale exercée au pied de l’ouvrage [Pa] ;
•p4 la pression maximale exercée en tête de l’ouvrage [Pa] ;
•η ∗ = : l’élongation maximale de la vague sur la paroi ("run-up") [m] ;
•pu la sous-pression maximale au droit de l’ouvrage [Pa].

Selon cette formulation, les pressions exercées sur le mur vertical sont linéairement croissantes du
bas du caisson vers le niveau moyen de la surface libre où la valeur maximale est atteinte. Les pressions
au-dessus de ce niveau moyen sont décroissantes et ne s’annulent pas en tête du caisson si un franchis-
sement de la vague existe.

ENSA-OUJDA 41 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Les sous-pressions ont une distribution triangulaire sous la semelle. La valeur maximale est atteinte
au droit de l’ouvrage côté mer et la sous-pression s’annule côté port, quelle que soient la largeur du cais-
son ou la nature de son assise.

Les facteurs multiplicatifs α1 , α2 , α3 , α4 varient avec les conditions hydrauliques et la géométrie


de la structure. Ils sont déterminés par les relations suivantes :
  4πh 2
LD
α1 = 0, 6 + 0, 5


4πh
 



 sinh LD

 h1 d  HD 2 2d
 α2 = min
 1− ]
3 hb d HD  (3.2)
d + dc 1
 α3 = 1 − ( h ) 1 −


cosh 2πh
 

 LD


 α4 = 1 − ( Rc )



η∗
avec :
h :la profondeur totale devant l’ouvrage [m]
LD :la longueur d’onde de la houle au pied de l’ouvrage [m] ;
d :la hauteur d’eau au dessus de la berme [m] ;
dc :l’enfoncement du caisson dans son soubassement [m] ;
R* = min(R , η∗) [m] correspondant à la possibilité de franchissement du caisson(Run up de la houle)
.

Figure 23 – Paramètres de la formulation de Goda.

3.2.1 Extensions de Takahashi :


Takahashi et ses collaborateurs ont constaté que la formule originale de charge de vague de GODA
ne fonctionnait pas dans toutes les conditions prédit de manière adéquate les pressions statiques équiva-
lentes sous des charges de vagues impulsives. Ils ont donc étendu la formule de charge de vague originale
de GODA pour mieux tenir compte des charges d’impact causées par les vagues.
La formule de Goda été étendue pour inclure les paramètres suivants :
— la direction de l’onde incidente (Tanimoto et al., 1976)
— facteurs de modification applicables aux autres types de murs verticaux.
— le coefficient de pression impulsive (Takahashi et al., 1994).

ENSA-OUJDA 42 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

NB :Pour takahashi la modification est appliquée en remplaçant α2 dans l’équation précédente


(3.1) par α∗ = max {α2 ; αI } avec :

δ1 = min {20.δ11 ; 15.δ11 }



 αI = αI0 .α
I1 
H


δ2 = min {4, 9.δ22 ; 3, 0.δ22 }


 αI0 = min ;2



 d    
BM d
− δ11 = 0, 93. LD − 0, 12 + 0, 36. 0, 4 − h
si δ2 ≤ 0

  cos(δ2 )

  cosh(δ1 )    
 BM
α = 1 δ22 = −0, 36. − 0, 12 + 0, 93. 0, 4 − hd

 I1  si δ2 > 0


 p LD
cosh(δ1 ) cosh(δ2 )
(3.3)

Où :

αI : Représente le coefficient de pression "impulsif" ;


αI0 : Implique l’effet de la hauteur des vagues ;
αI1 : Implique l’effet de la largeur du monticule ou berme (BM ) ;
H : Hauteur de dimensionnement ;
d : Profondeur d’eau sur la berme ;
h : Profondeur d’eau devant l’ouvrage ;
BM : Largueur de la berme ;
LD : Longueur d’onde au pied de structure.

3.2.2 Les points forts du modèle Goda :


La formule originale de Goda (Goda, 1973b) présente de nombreuses caractéristiques avantageuses,
dont les principales Étant la suivante :
• Il peut être utilisé pour toutes les conditions de vagues, c’est-à-dire pour les vagues stationnaires
et déferlantes.
• La vague de conception de la formule est la hauteur de vague maximale et peut être évaluée par
Diagrammes et/ou équations.
• Il est partiellement basé sur la théorie des ondes non linéaires et peut représenter la pression des
vagues caractéristiques en considérant deux composantes de pression : Par conséquent, il est rela-
tivement facile d’étendre la formule de Goda afin pour l’appliquer à d’autres structures verticales
de type mur.
• La formule de Goda clarifie la notion de sous-pression sur le fond du caisson.

3.2.3 Adaptation de la méthode Goda pour la determination des actions de la


houle dans la présente etude :

ENSA-OUJDA 43 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Table 9 – Résultat du pression de la houle sur Caisson CA3 :

Remarque :
Le détail de calcul est noté dans l’annexe 2.

3.3 Formulation de Sainflou :Houle creux.


En 1928, Sainflou a introduit une formule de pression des vagues pour les ondes stationnaires. Sa
formule a amélioré la formule existante de pression des vagues proposée par Benezit (1923). La formule
de Sainflou a été simplifiée de manière à fournir les distributions de pression des vagues à la crête et au
creux des vagues.
La formule de Sainflou décrit correctement la pression des ondes stationnaires et est utilisée dans
le monde entier depuis de nombreuses années.

Figure 24 – Distribution des pressions de Sainflou :

On décrit la formule de Sainflou sous la forme suivante :


Telle que les pressions appliquées sur la structure s’expriment par :

P1 = ρω × g × (Hd − h0 )

!
Hd
P2 = ρω × g ×
cosh 2πh

L

Avec :

ENSA-OUJDA 44 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

π × H   2πh 
d
h0 = × cosh
L L

Hd : Hauteur de dimensionnement ;
g×Tp2
L : La longueur d’onde exprimé par (L = 2π
);
h : Profondeur d’eau devant l’ouvrage.

Les forces de décompression (succion) exercées sur les caissons par les creux :

P1
F1 = (Hd − h0 ) ×
2

(P1 + P2 )
F2 = (h − Hd + h0 ) ×
2

Le tableau suivant présente le résultat de calcul des forces de décompression exercées sur les cais-
sons de type CA3 :

Table 10 – Résultat de calcul des charges dynamiques dû à la houle-creux caisson CA3

Remarque :
Le détail de calcul est noté dans l’annexe 3.

3.4 Conclusion :
On constate que les pressions appliquées sont très importantes d’où la nécessité de les prendre en
considération lors du dimensionnement des ouvrages de protection portuaire or on peut conclure aussi
que la méthode de GODA, basée sur le modèle de Goda, peut être considérée comme un outil relativement
simple de détermination des actions de la houle.

ENSA-OUJDA 45 2022/2023
4
ÉTUDE DE STABILITÉ DU CAISSON

4.1 Introduction :
ce chapitre s’articule sur la vériication de la stabilité des caissons sous les diférentes sollicitations,
la modélisation a l’aide de ROBOT pour le calcul de la contrainte de rupture.

4.2 Étude de stabilité externe :

4.2.1 Chargement :
4.2.1.1 Convention des symboles :
• V : Force verticale (en kN/ml)
• H : Force horizontale (en kN/ml)
• e0 : excentricité de la force verticale par rapport au point de basculement (en m)
• ec : excentricité de la force verticale par rapport au centre de gravité (en m).
• M :Les moments sont exprimés en kN.m/ml

4.2.1.2 Poids de l’ensemble caisson + superstructure :

On calcul le poids du caisson et de la superstructure avec prise en compte des remblais de remplis-
sage (ballastage solide) du caisson.

NB : voir liste des différentes éléments :Chapitre2 section4 : charges mortes


MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Table 11 – Formules des actions des différentes éléments constituants l’ensemble caisson

Avec : les paramètres caractéristiques du caisson sont résumé dans le tableau ci-dessous :

Table 12 – Paramétres Géométriques Caissons CA3

Remarque :
Toutes les paramètres sont tiré des plans mentionné dans la partie description de la zone d’étude
On trouve alors les résultats suivantes :

ENSA-OUJDA 47 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Table 13 – Récapitulatif des eforts dues aux charges mortes.

4.2.1.3 Les charges variables :

4.2.1.3.1 Action de la houle :

Les paramètres de la houle pour P6 sont adoptés pour l’etude de l’impact de la houle sur caisson,
comme ils sont indiqués dans le tableau suivant :(voir figure8 station de mesure de la houle)

Table 14 – Paramètres de la houle P6 :

Constat :
Il convient de noter que la direction des houles du NO (Mer d’Alboran) est la direction dominante
pour le calcul, puisque cette direction des houles frappe la structure pratiquement avec une obliquité
nulle(β = 0),et la hauteur significative des houles pour Tr = 100 ans est la plus élevée que pour la houle
de provenence du Méditerranée Occidentale.

A :Effort de la houle-crête :
Les pressions générées par la houle sont regroupées dans le tableau suivant :

ENSA-OUJDA 48 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Période de retour
Les pressions
10 ans 100 ans
P1 KPa 51, 995 66, 456
P3 KPa 25, 063 40, 106
P4 KPa 9, 450 24, 701
Pu KPa 22, 509 36, 701

Table 15 – Les pressions dues à la houle pour T = 10 ans et T = 100 ans.

Période de retour
Les forces
10 ans 100 ans
Fh1 KN/ml 291, 862 433, 00
Fh2 KN/ml 878, 465 1214, 810
Fu KN/ml 450, 186 734, 017

Table 16 – forces dues à la houle pour T = 10 ans et T = 100 ans.

Les Moments de basculement :

Période de retour
Les moments
10 ans 100 ans
Mh KN.m/ml 18901, 362 26604, 809
Mu KN.m/ml 9003, 729 14680, 331

Table 17 – Les moments dues à la houle pour T = 10 ans et T = 100 ans.

NB : Le détail de calcul est noté dans l’annexe 2

Figure 25 – Forces résultantes dues à la houle :

B :Effort de la houle-creux :
Les résultats obtenus relatifs aux caissons type CA3 sont présentés dans les Tableaux sui-
vants :

ENSA-OUJDA 49 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Période de retour
Les pressions Unité
10 ans 100 ans
P1 kpa 69, 383 96, 250
P2 kpa 21, 992 45, 692

Table 18 – Les résultats de calcul des pressions de Sainflou

Période de retour
Les forces Unité
10 ans 100 ans
F1 KN/ml 239, 381 460, 655
F2 KN/ml 657, 892 1832, 339

Table 19 – Les résultats de calcul des forces de Sainflou.

Période de retour
Les moments Unité
10 ans 100 ans
M1 KN.m/ml 3997, 625 6872, 333
M2 KN.m/ml 5555, 651 5460, 296

Table 20 – Les résultats de calcul des Moments de Sainflou.

NB : Le détail de calcul est noté dans l’annexe 3

4.2.1.3.2 Effets thermiques (Qth )

Les distributions thermiques sont calculées d’après les conditions de l’Eurocode EN 1991-1-5 concer-
nant la conception des structures en caissons.( les caissons en béton sont considérés comme des struc-
tures de type 3).On fait une différenciation des profils thermiques entre les éléments structuraux situés
au-dessus et en dessous de la surface de l’eau. mais pour la présente étude je vais abordé juste les profils
thermiques en dessous de la surface de l’eau, puisque l’ouvrage est presque totalement immergé dans
l’eau.
En l’absence de recommandations spécifiques dans les Spécifications Techniques Particulières, on
va se basé sur les données tirés de la charte :( "https ://www.seatemperature.org/africa/morocco/nador-
may.htmpour les fourchettes de température de l’eau de mer"), pour les fourchettes de température de
l’eau.

Figure 26 – Températures max/min moyennes de l’eau par mois :

ENSA-OUJDA 50 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Une température maximum de l’eau de mer de 25,4°C et une température minimum de 13,8°C ont
été prises en compte. Les structures immergées sont supposées avoir la même température que l’eau de
mer. Les structures immergées sont supposées avoir la même température que l’eau de mer.
a :Définition des termes :
-Températures de l’air sous abri :
• Température minimale : Tmin = 25, 4C
• Température maximale : Tmax = 13, 8C

-Termes additionnels(Température effective), définis par l’annexeB suivant le type d’ouvrage.


Pour un ouvrage de type 3 en béton armé :
• ∆Te,min = +8C
• ∆Te,max = +2C

-Température d’origine, définie forfaitairement.


• T0 = 15C

-Etendue des variations de la composante de température uniforme d’un pont :


• Etendue des variations négatives : ∆TN,com = T0 − Te,min ;
• Etendue des variations positives : ∆TN,exp = Te,max − T0

- Composantes linéaires du gradient thermique, définies par l’annexeB en fonction du type


de tablier :
• Composante positive : ∆TM,heat = 15C
• Composante négative : ∆TM,cool = −8C

b :Composante de température uniforme :


-Calcul de la composante de température uniforme :
Les composantes de température uniforme extrêmes dépendent des températures extrêmes de l’air
sous abri, Te,min et Te,max , et de termes additionnels, ∆Te,min et ∆Te,max
Nous avons donc :

Te,min = Tmin + ∆Te,min


Te,max = Tmax + ∆Te,max

alors :

Te,min Te,max
Composantes de températures uniformes extremes
21, 8 27, 4

Table 21 – Composantes de températures uniformes extrêmes :

-Calcul de l’étendue des variations négative/positives de la composante de température uniforme :

• Etendue des variations négatives : ∆TN,com = T0 − Te,min ;


• Etendue des variations positives : ∆TN,exp = Te,max − T0

ENSA-OUJDA 51 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

On trouve alors :

Négative Positive
Etendue des variations de la composante de température uniforme
∆TN,con ∆TN,exp
−6, 8 12, 4

Table 22 – Etendue des variations de la composante de température uniforme.

c :Simultanéité de la composante uniforme et du gradient thermique :


L’EC1-1-5 permet de prendre en compte simultanément le gradient thermique et les variations
uniformes de température en proposant quatre combinaisons. Les coefficients wN = 0.35 et wM = 0.75
sont définis forfaitairement par l’EC1-1-5. On trouve alors les résultats suivantes :

Table 23 – Combinaisons de Calcul :

Table 24 – Résultats de calcul :

Constat :
Les combinaisons n°2 présentent un écart de variation uniforme de température (∆ = 19, 2C) beau-
coup plus important que les combinaisons n°1 (∆ = 6, 72C). Or les variations uniformes de températures
sont les plus préjudiciables pour un ouvrage. Nous retenons donc les combinaisons n°2.

4.2.1.4 Les charges sismiques :

4.2.1.4.1 Poids propre mobilisé par le séisme Epd :

Les actions sismiques horizontales et verticales appliquées sur le poids propre du caisson engendrent
des efforts de renversement pour la composante horizontale (Epd,h ) et de soulagement du poids ou d’aug-
mentation du poids pour la composante verticale suivant le cas où elle est ascendante (séisme ascendant
−Epd,v ) ou descendante (séisme descendant +Epd,v ).
or on sait que les coefficients d’accéleration sismique sont (D’aprés RPS2011) :

σH = 0.5 × aN = 0.09
(4.1)
σV = 0.3 × σH = 0.027

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D’ou les résultats suivantes :

Les efforts sismiques (KN )


Epd,h 30106, 5012
Efforts dû au poids propre Epd +Epd,v 9031, 95036
−Epd,v 9031, 95036

Table 25 – Résultat de calcul des charges sismiques dues au poids propre.

4.2.1.4.2 Surpression hydrodynamique Pdy,s :

Durant le séisme, Le plan d’eau libre se met à osciller ce qui a pour effet de générer des surpressions
hydrodynamiques. D’aprés l’hypothése de Westergaard :
7
Pdy,s = × γW × σh × h2
30

(Appliquée à 0,6h en dessous de la nappe)

4.2.1.4.3 Dépression hydrodynamique Pdy,d :

La résultante de ces dépressions est égale à :


7
Pdy,d = × γW × σh × h2
12

(Appliquée à 0,6h en dessous de la nappe)

Récaputilatif des résultats :

Les efforts sismiques (KN/ml)


Surpression 97, 657
Pressions hydrodynamiques Ppd
Dépression −244, 142

Table 26 – Résultat de calcul des pressions hydrodynamiques.

Les moments sismiques (KN.m/ml)


MEpd,h 19343, 43
Efforts du au poids propre Epd +MEpd,v 6773, 96
−MEpd,v −6773, 96
MPdy,s 832, 04
Pressions hydrodynamiques Ppy
MPdy,d −2080, 09

Table 27 – Résultat de calcul des moments sismiques.

ENSA-OUJDA 53 2022/2023
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4.2.2 Justifications :
4.2.2.1 Combinaisons d’actions :
• Actions permanentes :
W :poids propre de la structure
PH :poussée d’archiméde
• Actions variables :
FHoule : action de la houle
Qe : action de circulation
QT h : action thérmique
• Actions accidentelles ou sismiques :
Epd :Efort dû au poids de l’ouvrage
Pdy :Pressions hydrodynamique
Les tableaux suivants résument les combinaisons retenues pour l’étude, les états limites à vérifier
et les critères de stabilité .

Table 28 – Les combinaisons retenues pour l’étude :

État limite Catégorie Combinaisons associées

Glissement ELU Fondamentale/Sismique


ELU Fondamentale/Sismique
Renversement*
ELS Rare/Fréquente
ELU Fondamentale/Sismique
Poinçonnement
ELS Rare/Fréquente

Table 29 – Les combinaisons associées à chaque état limite.

ENSA-OUJDA 54 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

*La stabilité au renversement est justifiée en assurant une décompression au sol d’assise en sous-
face de la fondation.

Table 30 – Les conditions à vérifier :

4.2.2.2 État-limite ultime de glissement :

Pour cette vérification, on définit un rapport "actions sta-


bilisantes / actions déstabilisantes", que l’on compare au coef-
ficient de sécurité défini en hypothèse.

Selon le fascicule 62, titre V ; nous devons s’assurer que les composantes de calcul horizontale et
verticale des efforts appliqué à la fondation vérifient l’inégalité suivante :
′ ′ ′
Vd × tan(φ ) c × A
Hd ≤ +
γg1 γg2

Avec les notations suivantes :

Hd : Composante de calcul horizontale de l’effort appliqué à la fondation ;


Vd : Composante de calcul verticale de l’effort appliqué à la fondation ;

A : Surface comprimée de la fondation ;

φ : Angle de frottement interne de sol ;

c : Cohésion de sol.

pour notre cas :



— c = 0 ( les matériaux constituants la digue de pose sont des sols pulvérulents purement drainant).

D’où : ′ ′
Vd × tan(φ ) Vd × tan(φ )
Hd ≤ =⇒ ≥ γg1
γg1 Hd

ENSA-OUJDA 55 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Table 31 – Résultats de Calcul des efforts verticaux et horizontaux :

On trouve alors les résultats suivantes :

Table 32 – Vériication vis à vis du glissement.

Donc le glissement est vériié pour toutes les combinaisons.


Remarque :
Le détail de calcul est noté dans l’annexe 4 :

4.2.2.3 Etat limite de décompression :(renversement)

Cette vérification se fait par rapport à l’axe de rotation


du caisson. On compare la somme des moments des forces qui
tendent à renverser le caisson et la somme des moments des
forces stabilisantes.

L’état limite de renversement est couvert par la vérification de la décompression des blocs et de la
fondation. Pour le calcul du pourcentage de la partie comprimée C, nous avons procédé comme suit :

M
ec =
V

Avec :
ENSA-OUJDA 56 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

M : Le moment résultant par rapport au centre de masse de la structure ;


V : L’effort Normal résultant ;
ec : L’excentricité de l’effort normal V par rapport au centre de masse de la
structure.

On se trouve avec deux cas possibles :


• Cas 1 : si ec ≤ B6 la semelle est totalement comprimée.
D’où c = 100%

• Cas 2 : si ec > B6 la semelle est partiellement comprimée.


Et on a dans ce cas : c = 300 × (0, 5 − eBc )
Les critères retenus pour la décompression sont :

Table 33 – Critères de décompression :

C : étant le pourcentage de la surface comprimée (surface réduite) du bloc par rapport à sa surface
totale.

Table 34 – Résultats de calcul des moments.

Les
V M ec C résultat
combinaisons
Fondamental1 9394, 21 113572, 34 2, 91 100 Vérifiée !
ELU Fondamental2 6744, 05 67724, 50 4, 96 100 Vérifiée !
Sismique (Epd < 0) 9695, 90 118324, 05 2, 80 100 Vérifiée !
Sismique (Epd > 0) 10599, 10 131871, 97 2, 56 100 Vérifiée !
Fréquente 9670, 39 126870, 36 1, 88 100 Vérifiée !
ELS
Rare1 9652, 30 124376, 06 2, 11 100 Vérifiée !
Rare2 9413, 48 116736, 98 2, 60 100 Vérifiée !

Table 35 – Vérification vis-à-vis au renversement.

Or B
6
= 5 .Donc la base est totalement comprimée pour toutes les combinaisons.

ENSA-OUJDA 57 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

4.2.2.4 Etat limite de mobilisation du sol en fondation :

La formule de calcul du coefficient de sécurité au poinçonnement consiste à mettre en rapport la contrainte


appliquée au niveau du sol en fondation (qref) et la portance limite du sol (qu) qui tient compte de l’ex-
centricité de la force appliquée à la surface du sol :

qult
Fs = ′
qréf

La contrainte de référence qréf est calculée par le modèle de Meyerhof.
— La contrainte de référence qrf :

Figure 27 – Modèle de Meyerhof pour calcul de la contrainte de référence :

La contrainte de référence est calculée par le modèle de Meyerhof pour une semelle filante par la
formule suivante :
′ Vd
qréf = ′
B

Avec :

qréf : La contrainte de référence appliquée au niveau du sol en fondation ;
B : La largueur de la semelle ;

B = B − 2ec : La largueur réduite de la semelle ;
ec : L’excentrement de la charge verticale Vd ;
Vd : Composante verticale de la force.

ec : est donné par :


B
ec = − e/O
2

— La contrainte ultime qult :
′ ′ ′
qult = 0, 5 × γ × Nγ (φ ) × B + γ × Nq × D + C × Nc

pour notre cas on a D=0 et C=0 :

Alors si on prend en considération l’inclinaison de l’effort on aura :


′ ′ ′ ′
qult = 0, 5 × Nγ (φ ) × iγ × B × γ

ENSA-OUJDA 58 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Avec :

qult : La portance limite du sol ;

φ : Angle de frottement.

Nγ (φ ) : Terme de surface ;
iγ : Coefficient réducteur dû à l’inclinaison de la charge ;

B : Largueur de radier réduit.


ou : iγ = (1 − δϕ )2 et δ = arctan( H
V
)

Le coefficient de sécurité minimal préconisé


avec séisme 1, 5
ELU
sans séisme 2
ELS 3

Table 36 – Le coefficient de sécurité minimal préconisé.

On trouve les résultats suivantes :

Table 37 – Vérification vis-à-vis au poinçonnement.

Le détail de calcul est noté dans l’annexe 4 :


Remarque :
Alors, la limite de mobilisation du sol de fondation est vériiée pour toutes les combinaisons.
On retient qrf de la combinaison R2, pour le calcul du Tassement : on prend qrf = 400kpa

Figure 28 – Mécanisme du poinçonnement.

ENSA-OUJDA 59 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

4.2.3 Stabilité au glissement globale :


La stabilité au grand glissement sera établie par le logiciel « GEO-STUDIO »,Le coefficient de sé-
curité correspondant est défini comme le rapport du moment des forces motrices (forces de pesanteur)
et du moment des forces résistantes mobilisables le long de la surface de rupture.
On utilise, en général, des surfaces de rupture cylindriques, à section circulaire, et l’on détermine
par un calcul systématique, le plus souvent fait à l’ordinateur, la valeur minimale du coefficient de sécu-
rité et la position du cercle du rupture correspondant.
La méthode la plus fréquemment utilisée est la méthode des tranches de Bishop. Les cas traités
pour la stabilité vis-à-vis du glissement global seront les situations normale et sismique du sol . pour
les cas coté Port et coté Mer.

Figure 29 – Définition de la géometrie sur géostudio :

Figure 30 – Coefficients de sécurité situation normale coté Mer :

Figure 31 – Coefficients de sécurité situation Sismique coté Mer :

ENSA-OUJDA 60 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Figure 32 – Coefficients de sécurité situation normale coté Bassin :

Figure 33 – Coefficients de sécurité situation sismique coté Bassin :

Figure 34 – Coefficients de sécurité situation sismique Stabilité Globale :

Constat :
D’après les synthèses graphiques précédentes, les facteurs de sécurité montrent que la Digue est
stable vis à vis du glissement d’ensemble.

Pour le détail des données du projet et les synthèses graphiques sont données en annexe 5.

ENSA-OUJDA 61 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

4.3 Stabilité Interne :(vérification des contraintes du béton)

4.3.1 Actions du ballastage solide sur les parois de la cellule du caisson (Théo-
rie des silos) :
Les phénomènes qui se produisent à l’intérieur d’un silo lors du remplissage ou lors de la vidange
sont complexes et difficiles à appréhender par des lois simples. Parmi les diverses méthodes de détermi-
nation des actions dans les silos, celles qui sont généralement utilisées font état de courbes de poussée
avec asymptote, le plus souvent de type exponentiel,à savoir :la formule de Koenen-Janssen (1895), cor-
rigé en 1956 par MM. Caquot et Kérisel et puis la publication des normes allemandes DIN 1055–1 et – 6,
en 1964.

4.3.1.1 Explication théorique de l’assimilation silo :

L’effet silo veut dire “effet de voûte”, c’est à dire l’apparition d’une force horizontale alors que la
charge est verticale. Ce phénomène est caractéristique des structures établies en hauteur et devant être
remplies de matières pondéreuses luides comme les grains. L’efet de voûte n’apparaît que si la hauteur
dépasse le diamètre de base.
pour la présente étude on a :
• Hauteur : 24,7 m :
• Base : 4,5x4,3 m2

4.3.1.2 Vérification numérique :

On calcul les trois paramétres suivantes :


— Le rayon hydraulique :

rh = S
L
Avec :
• S : Aire de la section droite
• L : périmètre de la section

— L’élancement :

H
e=
rh
• H : Hauteur du matériaux de remplissage

— Valeur limite de l’importance de la trémie :

H − h′
H
• La profondeur h’ de la rive de remplissage par rapport au plan moyen de remplissage :

2
h′ = × rh × tan(β)
3

ENSA-OUJDA 62 2022/2023
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Figure 35 – Géométrie d’un Silo :

4.3.1.3 Domaine d’application des formules du type "Silo" :

Un ouvrage est de type silo, si son élancement, le rayon hydraulique et la hauteur de la partie cy-
lindrique vérifient les valeurs limites indiquées ci-dessous :

H
• e= rh
≥ 3.5

• rh ≤ 7.5m dans le cas, de vidange normale ;

• H − h′ ≥ 0, 6 × H

4.3.1.4 Application pour notre cas :

Table 38 – Paramétres D’entrées :

On trouve alors les résultats suivantes :

ENSA-OUJDA 63 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Remarque :puisque toutes les conditions sont vérifier alors la cellule du caisson peut être assimilée à un
ouvrage type SILO.

4.3.1.5 Actions exercées sur parois et sur radier :

On considère l’équilibre d’une tranche de matière comprise entre deux surfaces U et U + dU dites
« conjuguées », déduites par translations verticales vers le bas de la surface de remplissage. Le volume
de matière compris entre ces deux surfaces est en équilibre sous l’action de son poids, de celui de la
matière située au-dessus du volume considéré, de la réaction de la matière située audessous et de l’efort
de frottement contre les parois.

Figure 36 – Actions sur la paroi d’un silo :

Figure 37 – Pression verticale sur le plan de cote z :

ENSA-OUJDA 64 2022/2023
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• n :la composante normale de la contrainte appliquée à la paroi du silo le long du contour d’une
surface U donnée ;
• t :la composante tangentielle, verticale, de la même contrainte, définie par t = n tan ;
• w :la contrainte verticale par unité de surface en projection horizontale agissant en tout point de
la surface U , et supposée constante sur toute cette surface ;
• λ :le rapport n /w qui, comme n et w eux-mêmes, ne dépend que de la surface U considérée ;
• T :la résultante des forces de frottement agissant sur une bande de largeur unitaire entre la rive de
remplissage et la profondeur z.

En pratique, deux états de la matière sont à considérer, et les calculs doivent être successivement
conduits pour chacun d’eux. Dans chacun de ces états, dits état 1 et état 2, le paramètre λ conserve une
valeur constante pour toutes les surfaces U .

L’état 1 : est caractérisé par un équilibre limite correspondant à l’apparition de plans obliques de
glissement au voisinage immédiat de la paroi verticale ; il conduit aux valeurs les plus fortes de la pression
moyenne ν sur un plan horizontal.
Pour cet état :

1−m×sin ϕ
λ = λ1 = 1+m×sin ϕ
× cos2 δ

avec : et
p tan δ
m= 1 − ρ2 ρ= tan ϕ

L’état 2 : correspond en principe au glissement en bloc du « stock-modèle » (stock compris entre


la surface U et la surface de remplissage) le long des parois internes ; il conduit aux valeurs les plus défa-
vorables des actions n , t et T appliquées à la paroi verticale.

λ = λ2 = cos2 δ

À la valeur de λ relative à chacun des deux états d’équilibre, on fait correspondre une hauteur de
référence z0 définie par :

rh
z0 = λ tan δ

Dans ces conditions, on peut montrer que l’expression de la composante nominale horizontale
n prend la forme :

n(z) = γλz0 × [1 − exp h”−z


z0
]

avec h" profondeur de la rive de remplissage du stock-modèle par rapport au plan moyen de remplissage
(qui est aussi la hauteur moyenne de produit entre la surface conjuguée U et le plan horizontal de sa rive)
Pour un silo à section rectangulaire 2a × 2b(a ≤ b) :

h” = a2 (3 − a8 ) tan δ

ENSA-OUJDA 65 2022/2023
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La pression nominale moyenne sur le plan de base (z = h ) est :


n(h)
v(h) = w(h) + γh” = λ
+ γh”

La résultante nominale T des forces de frottement t (t = n tan δ ) agissant sur une bande de largeur
unité entre la rive de remplissage et le plan de base est donnée, quelle que soit la forme du silo, par :

T = rh [γh − v(h)]

4.3.1.6 Calcul pour les cellules de ballaste :

Données :

Table 39 – Données de Calcul :

Résultats pour l’état 1 :

Table 40 – Paramètres et pressions normale et tangentielle de la cellule de Ballaste à l’état 1 en fonction


de la hauteur.

ENSA-OUJDA 66 2022/2023
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Pour l’état 2 :

Table 41 – Paramètres et pressions normale et tangentielle de la cellule de Ballaste à l’état 2 en fonction


de la hauteur.

Figure 38 – Pressions normale et tangentielle sur la paroi de la cellule de Ballaste à l’état 1 et 2.

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4.3.1.7 Calcul pour les cellules de Sable :

De même on trouve les résultats suivantes :


Pour l’état 1 :

Table 42 – Pressions normale et tangentielle de la cellule de Sable à l’état 1 en fonction de la hauteur.

Pour l’état 2 :

Table 43 – Pressions normale et tangentielle de la cellule de Sable à l’état 2 en fonction de la hauteur.

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MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Figure 39 – Pressions normale et tangentielle sur la paroi de la cellule de Sable à l’état 1 et 2.

Constat :
D’après les graphes, l’état 2 a donné des pressions supérieures à celles de l’état 1. Donc on retient
les actions du sable et ballast sur la paroi de la cellule à l’état 2.

4.3.2 Modélisation :
Nous avons utilisé le logiciel ROBOT pour la modélisation en éléments finis du caisson.
Dans le calcul, nous considérons des cas de charges de façon à obtenir le cas le plus défavorable,
ces cas sont :
— Flottaison à vide : le caisson n’est soumis qu’à la poussée hydrostatique et à son poids propre,
Nous étudions ce cas seulement pour les parois extérieures qui subissent la poussée hydrostatique,
cette variante peut être déterminante pour les parois extérieures car l’effort intérieur du ballast qui
équilibre la poussée de l’eau, est nul.
— Modèle en cours de remplissage : Des alvéoles pleines sont décalées pour induire le moment
maximal qui peut être créé pour les parois intérieures, donc ce modèle peut être déterminant
surtout pour les parois intérieures.où les cellules ne sont pas toutes remplies.

ENSA-OUJDA 69 2022/2023
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Figure 40 – Modélisation du caisson et maillage :

Figure 41 – Situation 2 de chargement :

Figure 42 – Modélisation du chargement du Ballastage :

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MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

On trouve les résultats suivantes :

Figure 43 – Déformation du caisson sous l’action de pression hydrau et les charges du ballastage :

Figure 44 – Déplacements des panneaux suivant l’axe x, pour les cas 1 et 2 :

Figure 45 – Déplacements des panneaux suivant l’axe Y, pour les cas 1 et 2 :

ENSA-OUJDA 71 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Figure 46 – Déplacements Totaux, pour les cas 1 et 2 :

Les résultats obtenus montrent que les déplacements des nœuds du maillage du caisson sont de
l’ordre de 0.5 à 1 cm, ce qui est acceptable.

Pour le champs des contraintes :

Figure 47 – Les Contraintes max, pour les cas 1 et 2 :

D’aprés les synthéses graphiques on remarque que la contrainte maximale est de l’ordre de σ =
6, 3M pa ,
or on sait que la contrainte max du Béton est :

ENSA-OUJDA 72 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

σb = 0, 6 × fc28
σb = 0, 6 × 45
σb = 27M pa

Alors : les contraintes de bétons sont vérifiées :

4.4 Conclusion :
Selon les résultats de l’étude, la stabilité du caisson vis-à-vis renversement, glissement et poinçon-
nement est largement assurées.

L’étude de la stabilité de sol de fondation, par la méthode de capacité portante révèle que les
contraintes induites par le caisson restent inférieur aux capacité portante admissible..

Les déplacements et les contraintes induites par les actions du Ballastage solide sont aussi vérifiées.

NB :Les résultats présentés ci-dessus risque de ne pas être exacte vue que la modélisation est basée
sur une simplification des actions réels du chargement, pour mettre en œuvre un modèle simple.

ENSA-OUJDA 73 2022/2023
5
ÉTUDE DU TASSEMENT DU SOL D’ASSISE :

5.1 Introduction :
La transmission des surcharges de l’ouvrage au sol, par le biais des fondations, induit systémati-
quement des déformations du sol sous-jacent, ce qui se traduit entre autres par un tassement. Outre la
vérification de la capacité portante du sol, analyse correspondant d’ailleurs aux états d’équilibre limite
ultime, il importe d’évaluer le tassement sous les charges de service, en vue de vérifier que le sys-
tème sol/fondation se comporte en deçà de l’état d’équilibre limite de service.
Le matériau sol est doué d’un comportement non linéaire complexe, en contraste avec les lois
de l’élasticité, limitées aux massifs élastiques linéaires homogènes et isotropes. Ce fait explique le recours
presque systématique de la part des ingénieurs approches empiriques et semi-empiriques pour l’évalua-
tion du tassement, ce qui s’inscrit dans une logique pragmatique tentant d’éviter une telle complexité
de l’analyse théorique des déformations d’un massif de sol.
Le tassement d’une fondation ne doit causer aucun préjudice au bon fonctionnement de la struc-
ture de l’ouvrage. Autrement dit, le tassement évalué sous les charges de service doit être en deçà de la
valeur admissible par l’ouvrage. Il s’agit en fait d’un critère à respecter absolument lors du dimen-
sionnement des fondations. Le cumul des constatations à partir des accidents d’ouvrages illustre qu’un
bon nombre de sinistres auraient pu être évités si l’analyse des tassements était sérieusement menée.
Ainsi, cette phase d’analyse doit être accomplie selon les règles de l’art, en utilisant des méthodes
réalistes permettant d’estimer le tassement. On se propose dans ce qui suit de faire une revue des mé-
thodes courantes de calcul du tassement des fondations superficielles, en intégrant aussi bien les mé-
thodes basées sur les essais de laboratoire, que celles basées sur les essais in situ, ainsi que les valeurs
admissibles du tassement.

5.2 Composantes du Tassement :


Le tassement est le déplacement vertical descendant d’un ouvrage. Il s’agit d’un phénomène d’in-
teraction sol/fondation qui se manifeste soit à cause de l’action de la fondation sur le sol, par le biais des
surcharges qui lui sont transmises, soit à cause de l’action du sol sur la fondation, comme c’est le cas de
l’effet de la proximité d’un nouvel ouvrage.
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Le tassement s d’une fondation est en général la résultante de trois composantes qui ne se mani-
festent pas simultanément, telles que :

s = si + sc + sf

• Le tassement si , dit tassement instantané, se manifeste au début du chargement, suite à une


déformation du sol à volume constant. Dans les sols fins saturés, il s’agit d’un tassement corres-
pondant à un comportement non drainé. Ce type de tassement est prépondérant dans les sols
pulvérulents et les sols non saturés.

• Le tassement sc est causé par une consolidation primaire du sol. Il est prépondérant dans les
sols fins saturés tels que les limons, les argiles saturées, l’argile sableuse, l’argile limoneuse, la
marne...etc.

• Le tassement sf est causé par la consolidation secondaire, ou fluage, dans laquelle la déformation
du sol évolue lentement sous des contraintes effectives constantes dans le temps. On décrit ce
phénomène comme un réarrangement lent des grains sous des contraintes stationnaires. Une des
explications de ce phénomène est qu’il est causé par la déformation très lente de la couche d’eau
adsorbée entourant les particules argileuses en contact. Ce tassement est prépondérant dans les
sols organiques, les argiles molles, les vases et les tourbes. . .

5.3 Méthodes de calcul du tassement :

5.3.1 Considérations générales :


Il existe en littérature une diversité d’approches de calcul de tassement du sol sous une semelle
superficielle qu’on peut subdiviser selon la nature du sol, l’essai utilisé pour définir les paramètres
de calcul, ou le fondement de la méthode.

Une particularité importante du calcul de tassement des fondations, qu’on peut remarquer des gra-
phiques de la figure ci-dessous, est que chaque composante du tassement est prépondérante dans un type
donné de sol, ce qui facilite énormément le calcul dans des configurations géotechniques simples du sol,
telles que celle d’une couche sableuse ou argileuse. Le problème se complique évidemment, au moins sur
le plan théorique, en présence de plusieurs matériaux.

En pratique des projets, le problème du tassement est résolu selon une démarche pragmatique par
recours aux méthodes semi empiriques. Ces dernières ont d’ailleurs prouvé leur bien fondé à travers une
bonne prévision des tassements soit de fondations réelles lors d’un suivi de tassement au cours du service
de l’ouvrage, ou de fondations expérimentales lors des essais de chargement en vraie grandeur.

ENSA-OUJDA 75 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Figure 48 – .Tableau synoptique des différentes composantes du tassement et la méthode d’analyse :

On doit aussi reconnaître que certaines méthodes sont limitées à un type de sol donné. A titre
d’exemple, la méthode pénétrométrique de Schmertmann ou de Burland-Burbridge est limitée au calcul
du tassement des sols pulvérulents, et la méthode œdométrique des tranches est applicable aux sols fins
saturés. La méthode pressiométrique est par contre assez générale, en couvrant assez bien les sols
pulvérulents que les sols fins ; elle est cependant limitée aux cas des fondations de faibles dimensions
par rapport à l’épaisseur du sol ou "étroites",

Les méthodes basées sur les essais in-situ se proposent en général soit d’estimer le module de dé-
formation du sol par corrélation à un paramètre géotechnique mesuré in-situ et calculer ensuite
le tassement par application de la théorie d’élasticité, comme c’est le cas de la méthode pressiométrique,
soit calculer directement le tassement par corrélation avec l’essai in-situ, comme c’est le cas de la mé-
thode du SPT de Burland-Burbidge, ou la méthode CPT de Schmetrmann.

5.3.2 Méthode de calcul :


Du point de vue fondement, on peut subdiviser les méthodes de calcul du tassement en trois grandes
catégories :
• Les méthodes rationnelles, basées sur la théorie d’élasticité, et considérant le sol comme un
matériau élastique composé d’un monocouche ou d’un multicouche, caractérisé par un module de
déformation élastique E et d’un coefficient de Poisson ν. Le tassement s d’une semelle rectangu-
laire ou circulaire de largeur B (ou de diamètre B) sous une pression verticale q est donné par la
formule générale :

ENSA-OUJDA 76 2022/2023
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2
s = 2q 1−ν
E
BIs
Avec : Le facteur Is , dit Facteur d’influence de la pression, dépend de la forme de la fondation, de
la rigidité de la fondation et de l’épaisseur de la couche du sol.

• Les méthodes semi-empiriques, développées à partir de l’analyse expérimentale du comporte-


ment en déformation des fondations en vraie grandeur ou en modèle réduit.

• Les méthodes numériques, telles que la méthode des éléments finis, se sont récemment im-
posées en tant qu’un outil puissant de calcul, notamment des systèmes sol/fondations à configu-
ration complexe. Outre l’analyse traditionnelle des problèmes plans décrivant les déformations
planes ou la symétrie axiale, certains logiciels d’éléments finis, tels que Plaxis 3D, Lusace, ou Ce-
sar, permettent une analyse tridimensionnelle assez sophistiquée avec prise en compte des lois de
comportement non linéaires du sol.

Remarque :
Dans notre cas on va se basée sur les méthodes rationnelles (pour les matériaux : Ballast et Enro-
chement 1-500kg : sont des sols pulvérulent), et pour les couches du sable vibrocompacté et du marne
on va utiliser la formule du comportement linéaire du sol : condition œdométrique ou la méthode pé-
nétrométrique de Schmetrmann) puisque le tassement de consolidation est le plus prépondérant dans ce
type des sols(voir figure ci-dessus).Puis on va procéder à une vérification par le logiciel Plaxis 2D.

5.4 Evaluation du tassement théorique pour la présente étude :

5.4.1 Profil lithologique :

le calcul du tassement consiste à calculer les tassement


partielle de chaque couche constituants l’assise du caisson :
pour la présente étude le profil lithologique est constitué
d’une couche de marne d’épaisseur de 3m,et d’une couche de
sable vibro-compacté de 13m d’épaisseur (après substitution
totale de la couche silto-argileuse(12m)) ces couches consti-
tuent la partie TN, on trouve au-dessus une couche du TV1-
500kg de 8m d’épaisseur environ, et finalement une couche
de réglage du Ballast de 40cm pour la partie digue de pose.
je suppose que l’excès des contraintes va s’annuler à par-
tir de -16m par rapport au TN(existence du rocher : Marne très
durs) càd au-delà du quelle le tassement devient négligeable.

5.4.2 Caractéristiques du sol :


le calcul du tassement est basé sur l’évaluation du module de sol E soit par des essais au laboratoire
qui donne sa valeur direct ou bien par des corrélations en exploitant les résultats des essais in situ (essai
CPT à partir du qc par exemple).

ENSA-OUJDA 77 2022/2023
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Table 44 – Paramétres caractéristiques du sol de la digue d’assise :

Pour les couches de sable on va exploiter les résultats des essais CPT* pour la détermination du
module de sol : on a qc = 10M pa alors Eoed = 4 × qc = 40M pa pour sable vibrocompacté et
Em = 70M pa pour la couche du Marne.

5.4.3 Approche de calcul :


Nous allons considérer le quai comme une semelle filante de largeur 30 m ce qui se justifie par le
fait que les caissons sont collés les uns aux autres donc ils se comportent vis à vis la distribution des
contraintes comme une semelle filante, de longueur L=1742m, pour les caissons type CA3.
Et on va utiliser les formules suivantes :
pour les matériaux Ballast et TV1-500kg :le tassement élastique est celui prépondérant dans les sols
pulvérulents.
2
s = 2q 1−ν
E
BIs
√ √
avec : Is = π1 ln α + 1 + α2 + α
π
ln 1+ 1+α2
α

ou α = L
B

NB :
Cette formule tient compte de l’épaisseur totale de la couche sur laquelle se produit le tassement
cad sur toute la totalité du sol au-dessous de la semelle, donc on doit multiplier la valeur trouvée, par la
proportion de l’épaisseur de la couche par rapport à l’épaisseur totale.
Alors :
2
s = 2qβ 1−ν
E
BIs β= Hc
HT

Hc :Hauteur de la couche i.
HT :Hauteur totale =Hb + HT V + Hs + Hm =24,4m

pour Sable vibro et marne on a : le Tassement de consolidation est celui le prépondérant :

σ
s= Eoed
×H

Avec : Eoed :Module œdométrique tiré de l’essai œdométrique ou par une corrélation à partir d’autre
essais.
*CPT :L’essai au pénétromètre statique essai in situ consiste à enfoncer dans le sol, à vitesse constante

ENSA-OUJDA 78 2022/2023
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(20 - 25 mm/s), une pointe pénétrométrique au moyen d’un train de tiges de fonçage. Au cours de la
pénétration, les mesures de la résistance au cône qc et du frottement latéral local fs sont effectuées.

5.4.4 Résultats de calcul du tassement :


pour le caissons CA3 on trouve les résultats suivantes :

σ(kpa) si (mm)
Ballast 400 9,46
TV1-500kg 407,6 112,22
Sable vibro 567,6 184,47
Marne 827,6 35,47
ST 341,62

Table 45 – Tableau récapitulatif du Tassement total du Caisson CA3 :

Le tassement vertical total du caisson CA3 est de l’ordre de 36 cm .

De même on trouve pour le caisson CA1

avec :qrf : contrainte appliquée par le Caisson CA1 sur le sol de fondation est égale a : B
Vd

et Vd c’est l’effort vérticale calculer à partir de la combinaison ELS-R2 :

qrf = Vd
B′
= 6696,71
24,8
=270 Kpa. on prend qrf =300 Kpa

σ(kpa) si (mm)
Ballast 300 12,4
TV1-500kg 319 61,43
Sable vibro 479 155,675
Marne 739 31,67
ST 261,18

Table 46 – Tableau récapitulatif du Tassement total du Caisson CA3 :

Le tassement vertical total du caisson CA1 est de l’ordre de 28 cm .

La couche de pose de Ballaste est de 1m d’epaisseur au lieu de 40cm pour le Caisson CA3.

le détail du calcul est noté dans l’annexe 6 :

ENSA-OUJDA 79 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

5.5 Vérification par Plaxis 2D :

5.5.1 Présentation du logiciel :


Le logiciel Plaxis est un logiciel d’éléments finis de référence en géotechnique dont le dévelop-
pement commença en 1987 à l’initiative du ministère des travaux publics et d’hydrologie des Pays-Bas.
Son but initial était de créer un code d’éléments inis facilement utilisable en 2D pour analyser l’efet de
l’implantation d’une digue luviale sur les argiles molles des Pays-Bas. En quelques années, Plaxis a été
étendu à plein d’autre domaine de la géotechnique.
Son principal objectif était de fournir un outil permettant des analyses pratiques pour l’ingénieur
géotechnique qui n’est pas nécessairement un numéricien. Il en résulte que Plaxis est utilisé par de nom-
breux ingénieur géotechnique de nos jours, dans le monde entier.

5.5.1.1 Les points forts de Plaxis :


• La convivialité de l’interface pour la saisie des données et pour l’interprétation des résultats ;
• Générateur automatique de maillage ;
• Jeu complet de lois de comportement de sol et la possibilité de déinir ses propres lois de compor-
tement ;
• Couplage avec les calculs d’écoulement et de consolidation ;
• Prise en compte des éléments de structure et de l’interaction sol-structure ;
• Calculs de coefficient de sécurité ;

5.5.1.2 La démarche de modélisation avec Plaxis :

Le cheminement et principales étapes d’un calcul sous Plaxis :

A :Géométrie.

La première étape sous Plaxis est la déinition de la géométrie. Un certain nombre de propriétés sont
disponibles :
• Les lignes géométriques qui sont là pour dessiner l’organisation du sol,
• L’outil « plates » permet de dessiner et de déinir des structures élancées qui possèdent une résis-
tance en traction compression et une résistance en lexion, Cet outil est principalement utilisé pour
modéliser des murs, des poutres , des coques , des plaques pour modéliser les murs et les zones
rigides. Principalement, les éléments ayant une forte extension selon l’axe perpendiculaire au plan
de modélisation
• « Anchor » qui sert à modéliser les liaisons entre les éléments. Ce sont des ressorts, qu’on utilise
pour modéliser les batardeaux ou plus exactement la liaison entre les diférents éléments d’un
batardeau.
• L’outil «geogrid», sert à dessiner des structures élancées avec une résistance en compression ou
traction mais qui ne possèdent aucune résistance de lexion.
Cet outil est généralement utilisé pour modéliser les ancrages.

Sur Plaxis, il y a également un outil tunnel qui permet de modéliser un tunnel.

ENSA-OUJDA 80 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

B :Conditions aux limites :

Une fois la géométrie déinie, il faut entrer les conditions limites, c’est à dire les déplacements et les
contraintes imposées aux limites extérieurs de la géométrie.
Si aucune condition limite n’est ixée sur un tronçon, par défaut le logiciel considère que l’élément
n’est soumis à aucune force extérieure et est libre de se déplacer dans toutes les directions.
Les conditions limites pouvant être imposées sont celles qui imposent un déplacement dans une
direction donnée ou celle qui impose une force dans une direction donnée.
Plusieurs outils permettent de créer une large gamme de conditions limites (force repartie, force
ponctuelle, encastrement, glissement, etc...).

C :Déinitions des paramètres des matériaux.

Ensuite, il convient de déinir les diférentes propriétés des diférents matériaux selon son type (sol
et interface, plaque, ancrage, géogrille, etc..), le modèle de comportement et les diférents paramètres per-
mettant de le déinir. Pour les sols, en plus de la déinition des caractéristiques mécaniques, leurs interfaces
avec les autres types d’éléments peuvent être paramètres, il faut également déinir le comportement hy-
draulique du sol (drainer, non drainer ou non poreux).

Une fois les propriétés des diférents matériaux déinies on peut générer le maillage.

D :Maillage.

Le maillage est généré automatiquement, ce qui est un point fort de Plaxis. L’opérateur peut para-
métrer la inesse du maillage entre diférents options (très grossier, grossier, moyen, in, très in), l’opérateur
peut également décider de mailler plus inement une certaine région du sol ou/et le voisinage d’un élé-
ment grâce aux options « reine » dans le « mesh menu ».
Une fois le maillage efectué, il convient de paramétrer les conditions initiales du sol, cette procé-
dures passe généralement par la déinition d’un coeicient des terres au repos.

E :Les conditions initiales.

La déinition des conditions initiales se fait en deux étapes distinctes :


Tout d’abord, lorsque la fenêtre des conditions initiales s’ouvre, seul le sol est activé. L’opérateur
active les éléments constructifs (déplacements et/ou contraintes imposé(e)s, ancrage, plaque) qui corres-
pondent à l’instant initial. Il désactive les éléments de sol qui ne correspondent pas à cet instant initial.
Un « switch bouton » permet d’accéder à deux fenêtres diférentes chacune représentant la géomé-
trie de la modélisation :
• La première qui s’appelle “initiale pore pressure” permet de déinir un niveau de nappe phréatique
initial (si besoin), et de générer les pressions interstitielles correspondantes.
• La deuxième fenêtre permet de générer les contraintes initiales à l’intérieur du massif (poids propre
et sous pression).

F :Phases de calcul.

ENSA-OUJDA 81 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Après avoir efectué l’ensemble de ces paramétrages, on peut accéder aux calculs par le bouton
poussoir “calculation”. L’interface “input” de « Plaxis » se ferme et laisse la place à une nouvelle interface :
“calculation”. Une phase 0 est déjà calculée, cette phase correspond à l’état initial de la structure. Cette
interface permet de déinir le phasage de la modélisation de la construction. De nouvelles phases de calcul
peuvent être créées basées sur une phase existante.

G :Visualisation des Résultats.

Plaxis permet la sortis des résultats suivants :


— La déformée du maillage
— Les déplacements (verticaux, horizontaux, totaux)
— Les déformations
— Les vitesses et les accélérations (quand on efectue un travail en dynamique)
— Les contraintes totales
— Les contraintes efectives
— Le coeicient de surconsolidation
— Les points de déformation plastique
— Le degré de saturation
— Le champ d’écoulement
— Le niveau de l’eau
— L’incrément des déformations et des contraintes dues aux diférentes phases par rapport à la situa-
tion d’origine.
Ces résultats sont visibles sous trois formes :
— De vecteurs
— D’iso-valeur par zone (« Shading »)
— Courbe contour des diférentes zones

5.5.2 Modélisation :
Le modèle de comportement du Caisson est de type Élastique linéaire, le comportement du sol est
supposé de Mohr-coulomb. Ce choix est justifié sur la volonté de mettre en œuvre un modèle simple,
étant donné le nombre limité de données géotechniques disponibles sur le sol.

Le tableau suivant illustre les caractéristiques des matériaux utilisés.

Couche Modèle γ(kN/m3) E (MPa) Coef poiss ν Cohésion C Ang fro ϕ Ang dila ψ
Marne Mohr-Coulomb 20 70 0,3 25 25 0
Sable vibro Mohr-Coulomb 20 50 0,25 0.5 37 7
TV1-500kg Mohr-Coulomb 20 100 0,3 0.5 42 12
Ballast Mohr-Coulomb 19 60 0,25 0.5 35 5
TV0-500kg Mohr-Coulomb 19 100 0,33 0.5 42 12
TV0-200mm Mohr-Coulomb 19 140 0,3 0.5 35 5
Carapace Mohr-Coulomb 20 70 0,3 0.5 45 15

Table 47 – Valeurs prises pour le modèle du sol traité :

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MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Figure 49 – Représentation de la surface modélisée par Plaxis :

Figure 50 – Génération des conditions initiales :(pressions interstitielles) :

5.5.3 Résultats Tassement par Plaxis.


les déplacements vérticales totales :

Figure 51 – Tassement du sol d’assise :

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MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Constat :
Le déplacement maximal du caisson type CA3 est de l’ordre de 26 cm, Ce pendant les résultats du
calcul manuel (36cm) s’approchent de la réalité puisque le tassement réel mesuré in situ est de l’ordre
de 40 cm.

De la meme maniére on trouve les résultats suivantes pour le calcul du tassement du caisson type
CA1 :

Figure 52 – Représentation de la surface modélisée Caisson CA1 :

Figure 53 – Géneration du Maillage :

Figure 54 – Déplacement vérticales :

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MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Figure 55 – Résultats du tassement total Caisson CA1 :

Constat :
Le déplacement maximal du caisson type CA1 est de l’ordre de 12 cm, Ce pendant les résultats
du calcul manuel (28cm) s’approchent de la réalité
Récapitulatif des résultats du tassement :

Tassement (mm)
Caisson Théorique Par Plaxis Réel
CA3 360 260 400
CA1 280 120 400

Table 48 – Tableau récapitulatif du Différent Tassement total du Caisson CA3 et CA1 :

5.6 Conclusion :
La prédiction des amplitudes de tassement est une tâche difficile. Les méthodes de calcul usuelles
permettent d’avoir un ordre de grandeur du tassement du sol sous une charge de grandes dimensions
avec des erreurs plus ou moins élevées. En effet, les observations sur les retours d’expériences montrent
la divergence des calculs par rapport aux valeurs mesurées.

L’étude de cette problématique de tassement passe, d’abord, par l’identification des différents fac-
teurs qui peuvent produire ces divergences tels que des erreurs d’interprétation des essais en laboratoire
et in situ ou encore les hypothèses des théories sur lesquelles sont basées les différentes méthodes de cal-
cul. En considérant toutes ces limitations, les procédures de calcul proposées ont essayé de s’affranchir
de certains de ces éléments.

ENSA-OUJDA 85 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Le tassement génère deux phénomènes principaux :


— Éloignement du parement du mur de quai(mur de garde) par rapport à sa position théorique
finale.(probléme d’alignement : ce probléme qui est due aussi au tolerance de pose)
— Tassement général de la structure.

Pour le premier phénomène (problème d’alignement), on était obligé de tracer un nouveau ali-
gnement en se basant sur les positions réelles des caissons à partir du caisson qui a subi le déplace-
ment minimale et on laissant l’erreur du côté Mer pour des raisons esthétiques et qualité d’exécution.

En ce qui concerne le deuxième phénomène, on a procéder a un rattrapage du niveau par la


surélévation des voiles du caisson avant d’exécuter la dalle de circulation.

ENSA-OUJDA 86 2022/2023
TRAVAUX D’EXECUTIONS ET PLANNING :
6
6.1 Introduction :
L’exécution des travaux de construction de la digue principale à caisson est souvent une opération
très compliquée : vu qu’il contient beaucoup d’opérations qui présentent des difficultés lors de leurs
réalisation, et donc la nécessité d’une équipe qualifiée qui va assurer une exécution de qualité tout en
proposant un phasage bien défini pour bien minimisé les erreurs.
Donc dans le présent chapitre je vais essayer de le consacrer à une description détalais des travaux
de construction allons de la zone de préfabrication jusqu’au la partie d’exécution de la superstructure tout
en passant par l’opération de transfert du caisson et pose définitif.Et finalement je vais travailler sur une
simulation de planning d’exécution et les facteurs qui peuvent influencer sur le délais de la réalisation.

6.2 Préfabrication des caissons :

6.2.1 Plateforme et Etapes de préfabrication :


La zone de préfabrication des caissons est installée à l’amont du quai de service afin d’exploiter le
bassin pour la mise à l’eau du caisson. Il est bon utile à noter que les caissons ne sont pas du même type
(selon leurs destinations).
Cette usine de production des caissons permet la production de tous les types des caissons qui sont prévus
pour construire la ceinture de protection de la digue principale.

Figure 56 – Vue en 3D de la plateforme de préfabrication des caissons.


MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

STEP 1 : Étape de service du sytème IP-CCV :

La première étape est une zone de préparation, d’entretien et de maintenance du système de trans-
fert IP-CCV ( Individual Pushing Caisson Carrier Vehicle ). Ce système de transfert est assuré par l’en-
treprise suédoise Bygging-Uddemann, permet au système de transfert de passer de la ligne 1 à la ligne 2
et vice versa (mouvement latéral).

STEP 2 : Étape de préfabrication des radiers :

L’étape 2 est dédiée à la préfabrication des radiers des caissons.il comporte les phases suivantes :
— Préparation du fond de moule.
— Disposition du coffrage.
— Ferraillage.
— Bétonnage du radier

STEP 3 :Étape du coffrage glissant :

Le type de coffrage glissant utilisé dans ce projet permet la préfabrication des voiles des caissons
jusqu’à leurs hauteurs finales et ce, sur terre. Le coulage du béton doit se faire selon les normes en
concordance avec le système de coffrage glissant Bygging-Uddemann.
Le coffrage glissant se déplace verticalement dans un portique de 45m de hauteur et qui le supporte.
Le portique permet aussi un accès facile au coffrage glissant moyennant des escaliers. Une couverture
(en tôle nervesco) permet de protéger partiellement contre le soleil et la pluie.
Ce sytème de coffrage glissant à portique présente d’avantage la rapidité d’exécution. Il est donc
plus efficace que d’autres moyens de préfabrication à savoir le coffrage glissant traditionnel et le coffrage
traditionnel.

Figure 57 – Comparaison des différents types de coffrage

STEP 4 : Étape de traitement des caissons

L’étape 4 est l’étape du traitement des caissons. Tout caisson transféré à la présente STEP doit être
minutieusement inspecté.

Le traitement des anomalies diffère selon la nature de cette anomalie en l’occurrence. Allant de
l’arrachement à la fissuration, toute anomalie est traitée selon une méthodologie.

ENSA-OUJDA 88 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

STEP 5 : Étape de traitement des caissons 2

L’étape 5 est comme celle d’avant, attribuée au traitement des anomalies des caissons. Avant de
passer à l’étape suivante, le caisson doit impérativement être traité et réceptionné. Cette étape permet
aussi de libérer de la place pour le prochain caisson.
Le transfert du caisson vers la barge submersible se fait à travers l’étape 6 au niveau de la ligne 1.

Figure 58 – Coffrage glissant :

6.2.2 Exécution de la Digue d’assise :


Dragage et substitution en sable sous les fondations de la DPC :

Ce dernier est réalisé pour but d’éviter l’enfoncement et le mouvement des fondations, il peut jouer
le rôle de filtre entre le corps de digue et le sol sous-adjacent.
Le traitement de la couche silt-argileuse ou silt-sableuse est fait par dragage et substitution totale
par du sable vibro-compactable par clapage du sable.

Vibro-compactage et CPT :

Vue la nature granulométrique des matériaux de substitution, sables issus des déblais d’excavation
et sable de carrière où la teneur des particules fines reste la plus adapté pour le compactage par vibro-
compactage.
Le vibro-compactage consiste à émettre des vibrations dans le sol où le compactage se fait par
passes successives de bas en haut en remontant l’outil foncé en premier lieu jusqu’à la profondeur finale
à atteindre, afin de le densifié et augmenter la compacité du sol en place par la dimunition des vides ce
qui génére un tassement.

Mise en place du noyau de la DPC en tout-venant 1/500KG :

La Mise en place du noyau est faite entièrement par clapage directement sur le fond marin à l’aide
des chalands de 500 à 600 m3 équipé d’un système de positionnement et chargés depuis le poste de char-
gement.

ENSA-OUJDA 89 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Au fur et à mesure de l’avancement, des levés bathymétriques sont réalisés pour assurer le bon
déroulement de l’opération du clapage et la quantité de matériau restant pour obtenir le profil souhaité.
Cela sera suivi par les travaux d’écrêtage de la sous-couche 1/500Kg mené par une grue équipée de

Figure 59 – Mise en place du noyau en tout-venant 1/500 Kg.

système DGPS sur ponton accompagné par un cargo barge amarré auprès d’elle pour l’approvisionne-
ment du matériau 1/500Kg.

Figure 60 – Écrêtage de la sous-couche du 1/500 Kg.

Mise en place de la couche d’assise des caissons en ballast 30/60mm couche de réglage :

La couche d’assise des caissons en ballast 30/60mm d’épaisseur 1m.

Figure 61 – Mise en place du ballast 30/60mm.

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MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Mise en place de la couche risberme en tout-venant 0/500Kg et Enrochement 0.1/0.5t :

Avant sa mise en place, un atelier de reprofilage des matériaux 1/500Kg est mené sur place pour
assurer les limites entre les deux matériaux.

Le tout-venant 0/500Kg est mis du côté mer sur une épaisseur de 1.00m alors que l’enrochement
0.1/0.5t est exécutés du côté port sur une épaisseur de 1.00m.

6.2.3 Transfert et Pose de Caisson :


Accostage de l’Eide Barge et Chargement du caisson :

Une fois la barge est accostée et alignée avec les glissières métalliques l’opération de ballastage peut
commencer pour mettre l’Eide Barge sur le lit de fondation de manière à ce que les glissières métalliques
soient au même niveau que les glissières installées sur la barge.
Le remplissage des 28 réservoirs et le poids de l’eau dans chaque réservoir pour l’opération de sa
mise en terre est réalisé selon le pourcentage.
Après avoir le niveau requis de la barge par rapport au système de glissement, le pont de transfert
sera installé afin d’établir la liaison entre la plateforme de l’Eide Barge et les glissières métalliques.

Figure 62 – Chargement du caisson sur la Barge.

Remorquage et installation des caissons dans la DPC :

Avant l’opération de flottaison de l’Eide Barge.Cette dernière est positionnée par les deux remor-
queurs tandis que le multi-cat s’occupe de réaliser le raccordement des câbles d’ancrage de l’Eide Barge,et
aprés la navigation du caisson commance jusqu’au la zone de déchargement du caisson .

Le ballastage de l’Eide Barge et du caisson commencera jusqu’à ce-que c’est deux derniers se sé-
pareront de 1.50 m entre l’arase inférieur du radier et les appuis de la structure métallique et que le
caisson flottant est connecté avec le remorqueur principale et d’assistance.

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Figure 63 – Séparation du caisson de la barge.

Aprés la flottaison, la stabilité sera vérifiée et ajuster si nécessaire et le caisson se déplace de l’Eide
Barge vers sa zone d’installation avec les deux remorqueurs de traduction minimale de 30t, au fur et à
mesure le caisson est ballasté hydrauliquement jusqu’à atteindre une distance de 1m du fond marin, la
position du caisson sera à nouveau vérifiée.

Mise en place de la protection en enrochement 1/3t

Les enrochements 1/3t seront chargés au niveau des barges de servitude et/ou chaland.
Un levé bathymétrique est réalisé à la fin pour la vérification de la conformité de l’exécution par
rapport aux tolérances qui va ensuite déduire la confirmation de l’achèvement de l’opération ou le com-
mencement des travaux de correction là où c’est nécessaire.

Figure 64 – Mise en place par clapage des ENR de protection 1/3.

Ballastage solide des caissons :

l’opération du ballastage solide est réaliser par voie terrestre par des camoins bennes, il consiste
a remplire les caissons par les matériaux sable et ballast pour s’assurer de leur stabilité et aussi pour
faciliter l’exécution de la superstructure.

Réalisation de la super-structure :

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MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

6.2.4 Procédure d’exécution de la superstructure :


Il s’agira d’enchaîner les tâches suivantes Pour chaque phase :
— Nettoyage des cellules puis complèment éventuel de ballastage solide jusqu’à la côte préconisée.
— Nettoyage et redressement/dépliage des attentes pliées lors des opérations de ballastage solide.
— Préparation des surfaces de reprise de bétonnage par repiquage et lavage.
— Mise en place des armatures.
— Mise en place des coffrages.
— Réception topographique du coffrage pour respecter les enrobages préconisés.
— Bétonnage.
— Décoffrage après atteinte des résistances minimales requises.
— Application des produits de cure pour proteger le béton, et un produit désactivant sur le parement
supérieur pour le complément du coulage des murs de garde pour la phase 1.
— Ferriallage des voiles de mur.
— Réalisation du coffrage.
— Bétonnage du Mur de Garde.
— Décoffrage.

Figure 65 – Phasage d’exécution de la superstructure :

6.3 Planning d’exécution :


La planification de projet est une étape clé dans la gestion d’un projet. C’est le moment crucial où
va se décider le découpage et la répartition des tâches, les besoins en ressources et la date prévisionnelle
de fin.La planification a pour objectif d’organiser le déroulement des étapes du projet dans le temps. C’est
une tâche fondamentale pour la maîtrise des délais.

ENSA-OUJDA 93 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Le respect du planning décidera de la réussite ou non du projet, de votre image auprès de votre client, et
de la situation financière de votre société.
La gestion du temps peut être divisée en deux grandes catégories : la planification et la mise en
œuvre. Une bonne planification du calendrier du projet, la gestion efficace des équipes et des ressources
de l’équipe et la gestion des risques et des retards sont essentiels à un bon résultat. Pour les projets de
construction, le succès final dépend de l’équilibre continu des ressources, des coûts et du calendrier d’un
projet.

6.3.1 Les étapes pour planifier un projet :


— Etape1 : Le Découpage du projet en taches :
Cette étape consiste à effectuer un découpage en phases chronologiques. Pour chaque phase,
il faut ensuite déterminer la liste des tâches à accomplir, les charges à prévoir et les ressources né-
cessaires.

— Etape2 : La Hiérarchisation des taches :


Une fois la liste des tâches terminée, il faut décider lesquelles seront prioritaires et devront
être réalisées en premier. Il faudra également déterminer les éventuelles interdépendances de fa-
çon à anticiper les problèmes.

— Etape3 : L’Ordonnancement des taches :


Cette étape consiste à déterminer dans quel ordre elles devront être réalisées. Il s’agit éga-
lement à ce stade d’identifier les tâches qui devront être réalisées séquentiellement et celles qui
pourront au contraire être parallélisées.

— Etape4 : Définition du planning :


Une fois l’ordonnancement des tâches terminé, l’ordre dans lequel elles doivent être réali-
sées en fonction de leur priorité est connu. L’objectif est maintenant, à partir de la priorité et de
la charge estimée des tâches, de fixer à chacune des dates de réalisation. À la fin de cette opéra-
tion, vous aurez le planning projet, qui vous permettra d’identifier les différents jalons qui vous
permettront d’atteindre vos objectifs.

— Etape5 : L’Identification des risques :


L’identification des risques a pour objectif l’anticipation des différents problèmes qui peuvent
être rencontrés sur le projet et ayant un impact sur son déroulement.

Les facteurs de risques comme la criticité des tâches, la disponibilité des ressources humaines
et matérielles, les délais de recrutement ou encore la disponibilité des locaux doivent être réperto-
riés. Leurs conséquences potentielles doivent être estimées et classées par ordre d’importance et
d’impact sur le projet.

6.3.2 Création de la base de données :


6.3.2.1 Objectif :

L’estimation des durées des activités et ses ressources constitue toujours une étape importante

ENSA-OUJDA 94 2022/2023
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dans le processus du planning, cette étape nécessite une réflexion et une préparation approfondies. D’ou
la nécessité d’une base de données pour :
— Permettre l’estimation des durées du projet dans un temps réduit.
— Donner une idée sur le nombre d’ouvriers/équipes à consacrer pour les activités du projet.

6.3.2.2 Les ressources :

La planification des ressources est essentielle pour réussir le projet. La main-d’œuvre, le matériel et
les équipements doivent être pris en compte lors de l’établissement et le développement des plannings. Le
projet ne peut pas être accompli dans les délais sans que les trois ressources suivantes soient disponibles
en quantité suffisante au moment où elles sont nécessaires :
— Main-d’œuvre.
— Matériel et Équipements.
— Matériaux.

NB :
Pour réaliser un planning On procéde à un exercice qui consiste à :
— Définir la liste des activités.
— Estimation de la durée de l’activité : en fonction des rendements et des cadences des ressources
affécté à cette activité.

Liste des activités :

Pour la phase 1 :
Surélévation des voiles :
• Montage des passerelles.
• Dépliage des attentes.
• Preparation des Surfaces de reprise de betonnage.
• Ferraillage.
• Coffrage.
• Betonnage.
• Décoffrage.
Exécution de la semelle :
• Nettoyage.
• Ferraillage.
• Coffrage.
• Betonnage.
• Décoffrage.
• Preparation des Surfaces de reprise.
Exécution du Mur de Garde :
• Complément de Ferraillage.
• Coffrage.
• Bétonnage.
• Décoffrage.
• Traitement par produit de cure.

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MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

on suit le même enchainement pour les phases 2 et 3, mais la phase3 ne peut commencer qu’après la fin
des phases 1 et 2 pour des raisons liées au conditions d’accès pour le ballastage terrestre.
NB :On peut tout fois réduire le délai d’exécution après le démarrage des travaux.

Estimation des durées :

L’estimation de la durée nécessaire pour chaque tâche individuelle prend en considération les res-
sources disponibles et les contraintes du projet.
Exemple :Cadence de la surélévation des voiles :

Table 49 – Moyens Humaines et Matériels surélévation des voiles :

Table 50 – Cadense de surélévation :

6.3.2.3 Les types de relations :

Les relations entre les tâches représentent un lien qui définit la façon dont une tâche s’associe au
début ou à la fin d’une autre tâche. Il existe quatre types de relations, chacune peut être utilisée pour une
raison spécifique :
Finish to Start (FS) :
Il s’agit du type de relation le plus courant où une activité ne peut pas commencer tant qu’une autre
activité associée n’est pas terminée.
Start to Start (SS) :
Il s’agit d’une relation où une activité ne peut pas commencer avant qu’une autre activité n’ait commencé.
Finish to Finish (FF) :
Dans cette relation, une activité ne peut pas se terminer tant qu’une autre activité connexe n’est pas
terminée.
Start to Finish (SF) :
Dans cette relation pas si commune une activité ne peut pas finir jusqu’à ce qu’une autre activité ait
commencé.

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MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

6.3.3 Contraintes qui peuvent affectées un décalage entre les activités :


La durée affectée à une activité prédécesseur(qui précede) pour retarder le démarrage de son succes-
seur(qui suive), ces durés permettent dans certains cas d’éviter le chevauchement entre les blocs si on
décide décomposer le projet par blocs, elles sont dues à plusieurs contraintes :

Les contraintes chronologiques :

Ces contraintes imposent un ordre d’exécution pour les différentes tâches qui ont été retenues pour la
réalisation des ouvrages

Les contraintes techniques :

Ces contraintes sont dictées par la réglementation technique (DTU)


Exemples :
— Temps de séchage du béton avant décoffrage

Les contraintes critiques :

Ces contraintes critiques sont identifiées par le coordinateur ou le conducteur de travaux


Exemples :
— La mobilisation des engins de levage et la saturation des grues par jour.
— La production par jour d’une centrale à béton ou d’une carrière.
— Le nombre d’ouvrier dans l’équipe.

6.3.4 Présentation de l’outil PRIMAVERA P6 :


PRIMAVERA est un logiciel de gestion et de contrôle multiprojet complet qui permet aux profes-
sionnels de gérer leurs projets facilement, de créer des plannings et de les suivre, d’effectuer des analyses
de risques et de gérer les ressources.

6.3.4.1 Les fonctionnalités de P6 :

Il fournit un ensemble de fonctionnalités robustes dont l’objectif premier est de répondre aux be-
soins des planificateurs et des programmeurs de projet.
Les fonctionnalités de P6 Professional comprennent les éléments suivants :
— La prise en charge des structures WBS (Work Breakdown Structures) :La structuration du projet.
— Plusieurs utilisateurs peuvent accéder simultanément aux mêmes projets.
— Une fonctionnalité de suivi permettant un calcul dynamique inter-projets du coût, du planning et
de la valeur acquise.
— L’administration des ressources et des rôles.
— La gestion intégrée des risques.

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MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

6.3.4.2 Simulation du Planning d’exécution :

La structure WBS de projet :

La structure WBS (Work Breakdown Structure) est la hiérarchie de travail qui doit être suivie pour
réaliser le projet,son rôle principale :
— La décomposition du projet en plusieurs parties significatives et logiques.

Figure 66 – Structure WBS de projet :

Définition des activités :

Après la structuration de notre projet en définit les activités liées à chaque partie.

Figure 67 – Définition des activités :

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MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Planning d’exécution :

Figure 68 – Planning d’exécution Géneral de la DPC

Le chemin critique de la super-structure :

Le chemin critique désigne l’ensemble des activités à accomplir afin que le projet soit livré dans le
délai. La méthode du chemin critique permet de savoir combien de temps prendra chaque tâche avant de
finir le projet.
On utilise ainsi cette information pour déterminer la date de fin du projet. Si une tâche prend plus de
temps que prévu, alors la date de fin du projet est repoussée, on peut aussi étendre la durée de certaines
tâches sans affecter le projet. Les tâches du chemin critique sont appelées « tâches critiques » car elles
sont indispensables à la réussite du projet. En conséquence, elles ne doivent subir aucun retard, sinon
l’intégralité du projet sera retardée, leur marge de manœuvre est donc nulle.
Pour l’exécution de la super-structure les barres rouges représentent les tâches critiques, figure
ci-dessous :

Figure 69 – Chemin critique de la super-structure :

ENSA-OUJDA 99 2022/2023
MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

6.3.5 Conclusion :
Le planning établi ci-dessous est réserve à l’exécution de la superstructure pour un seul caisson,
il est défini à partir des cadences et des rendements réels des ressources sur chantier. Tout fois on peut
réduire la durée finale de la réalisation de la superstructure du fait que plusieurs activités sont réalisées
en parallèles.

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CONCLUSION GÉNÉRALE

La stabilité des digues de protection face à l’action de la houle est une problématique cruciale dans
le domaine de l’ingénierie côtière. Les digues sont des structures essentielles conçues pour protéger les
zones côtières(Port par exemple) des inondations et de l’érosion due aux vagues. Cependant, l’énergie
des vagues exerce une pression considérable sur ces ouvrages, ce qui peut compromettre leur stabilité.

Le Travail de Fin d’étude porte sur l’étude de stabilité des caisson de la digue principale du port
Nador West Med et l’evaluation du tassement du sol d’assise.

En première partie un calcul des charges qui s’applique sur le caisson a été fait dans le but d’effec-
tuer les vérifications de stabilité et les vérifications vis à vis les états limites du sol, cependant les résultats
ont montrés que la stabilité de notre structure est largement satisfaite on raison des grandes dimensions
de notre ouvrage. Ces derniers qui ont imposé l’évaluation d’ordre de grandeur du tassement de l’assise,
pour prévoir les futures améliorations du sol en cas de tassement qui dépasse les valeurs admissibles.

En deuxième partie une étude théorique de l’évaluation du tassement de l’assise des caissons à été
mené, et qui nous a amené a trouvé des valeurs du tassement qui respecte les exigences du marché, puis
une évaluation de l’influence de se tassement sur l’exécution de la superstructure est réaliser.

Ce projet m’a permis d’appliquer et d’approfondir mes connaissances acquises au cours de mon
cursus universitaire de ma formation d’ingénieur, ainsi d’entrevoir une nouvelle notion et une autre
facette de mon futur métier et acquérir une expérience extrêmement valorisante d’un point de vue pro-
fessionnel.
BIBLIOGRAPHIE

Le document "Spécifications Techniques Particulière" du marché Nador West Med.

Note d’hypotheses générales de Port Nador West Med.

Rock manuel, Chapitre4 et 6.

Thése-Jean-Marc ROUSSET : Sollicitations d’une digue Jarlan sous l’action de houles aléatoires, Cas du
port de Dieppe.

RANDOM SEAS AND DESIGN OF MARITIME STRUCTURES (Y.GODA).

Wave loads on vertical walls by B. E. van Maris.

Règles Professionnelles de Conception et de Calcul des Silos en Béton Armé et Béton Précontraint,
I.T.B.D.P, 1986.

Conception et calcul des Ouvrages géotechniques BOUAFIA Ali Université Saâd Dahleb de Blida.

Eurocode 1 : Partie 2-5 : Actions sur les structures - Actions thermiques.

Fascicule 62 titre V : Règles techniques de conception et de calcul des fondations des ouvrages de génie
civil.

RPS2011 : règlement de construction parasismique.

Manuel d’utilisation PLAXIS.

Guide d’utilisateur de P6 Professional.


TABLE DES ANNEXES

ANNEXE 1 :Incidence de la houle et profil en travers type.

Directions dominantes de la houle sur la digue principale à caissons :

Profil en travers type de la digue à caissons (P383 de PM 3580)


MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

ANNEXE 2 :Détails de calculs des actions de la houle par la méthode de GODA.

Données de la Houle P6.

Paramétres d’entrée.

Coéfficients réducteurs de pression.

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MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Résultats des actions de la houle.

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MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Paramétres de la houle point P6.

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MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

ANNEXE 3 :Détails de calculs des actions de la houle creux par la méthode de Sainflou.

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MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

ANNEXE 4 :Détail de vérification de la stabilité.

Renversement :

Coéfficients de sécurité au renversement.

Poincennement :

Coéfficients de sécurité au poincennement.

Glissement :

Coéfficients de sécurité au glissement.

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MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

ANNEXE 5 :Stabilité Globale.

Définition de la géometrie :

Définition des matériaux :

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MEMOIRE DU PROJET DE FIN D’ÉTUDES.

Définition des coéfficients d’accéleration sismiques :

Résultats :

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