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La théorie de la dérive des continents

Mardi 23 octobre 2018


Au cours des années 1960, les sciences de la Terre ont été le siège d’une
révolution qui n’est pas sans rappeler celle connue par la biologie au cours du
XIXe siècle, lors de l’émergence des idées darwiniennes sur l’évolution.
Cette révolution correspond à l’élaboration d’une théorie qui se révèle unificatrice
pour les différentes disciplines des sciences de la Terre : la tectonique des
plaques.

Cette théorie, qui intègre la majorité des données géophysiques, repose sur deux
notions principales: celle de dérive des continents et celle d’expansion
océanique. De ce fait, elle fait définitivement basculer la communité géologique
qui abandonne ses positions « fixistes » pour le concept de « mobilisme
lithosphérique ».
La dérive des continents est une théorie proposée au début du 20-ème siècle par le
physicien-météorologue Alfred Wegener, pour tenter d'expliquer, entre autres, la
similitude des formes des rivages des continents africain et sud-américain qui a
depuis longtemps frappé les observateurs (F. Bacon, 1920; le révérend Père Placet,
1958).

Il avait observé la complémentarité des lignes


côtières entre l'Amérique du Sud et l'Afrique ;
il y conçut l'idée qu'autrefois l'Afrique et
l'Amérique n'avaient été qu'un seul et même
bloc qui se serait fragmenté en blocs qui se
seraient ensuite éloignés les uns des autres.
C'est la théorie de la dérive des continents
Après une analyse minutieuse de différentes données géographiques, géologiques,
géophysiques et paléontologiques, Wegener présente l’hypothèse de la
fragmentation d’une masse continentale unique mise en place (vers 270 Ma) à la
fin de l’ère primaire (la Pangée entourée d’un océan la Panthalassa), en différents
blocs ayant des déplacements relatifs.
Wegener avançait des "preuves" pour appuyer sa théorie. Il serait plus juste de
dire qu'il apportait des faits d'observation qui pouvaient être expliqués par une
dérive des continents
1. Le parallélisme des côtes de l'Atlantique
On observe en effet un certain parallélisme des lignes côtières entre d'une part les
Amériques et d'autre part l'Europe - Afrique.

La première idée des


translations continentales me
vint à l’esprit dés 1910

En considérant la carte du
globe, je fus subitement frappé
de la concordance des côtes de
l’Atlantique, mais je ne m’y
arrêtai point tout d’abord
parce que j’estimai de pareilles
translations invraisemblables.
Cela suggère que ces deux ensembles constituaient deux morceaux d'un
même bloc.
2. La répartition géographique de certains fossiles
On retrouve, de part et d'autre de l'Atlantique, sur les continents actuels, les fossiles
de plantes et d'animaux terrestres datant de 240 à 260 Ma

En automne 1911, j’eus connaissance par


hasard, en lisant une collection de
rapports scientifiques, de conclusions
paléontologiques inconnues jusqu’alors
pour moi, admettant l’existence d’une
ancienne liaison terrestre entre le Brésil
et l’Afrique.

J’obtins tout de suite des confirmations


assez importantes pour commencer à
être convaincu de l’exactitude de la
théorie
Comment des organismes terrestres n'ayant pas la capacité de traverser un si large
océan ont-ils pu coloniser des aires continentales si éloignées les unes des autres?
La réponse de Wegener est simple : autrefois, tous ces continents n'en formaient
qu'un seul, la Pangée, présentant ainsi des aires de répartition cohérentes
Mesosaurus - leurs fossiles ont été trouvés seulement
en Amérique du Sud et en Afrique.

Le Mesosaurus était un reptile d'eau douce. Alors, il est difficile d'imaginer qu’ils
ont migrer à travers l'océan.
Lystrosaurus – les fossiles de ce reptile terrestre ont été
trouvés en Afrique, l'Inde et l'Antarctique!

Il aurait été encore plus difficile d'imaginer un Lystrosaurus qui nage à travers un
océan.
Cynognathus – Les fossiles de cette créature se trouvent en
Afrique et en Amérique du Sud

Je ne pense pas que le Cynognathus pourrait avoir traversé l'océan non plus.
3. Les traces d'anciennes glaciations
On observe, sur certaines portions des continents actuels, des marques de glaciation datant
d'il y a 250 millions d'années (Permo-Trias), indiquant que ces portions de continents ont
été recouvertes par une calotte glaciaire. Cette répartition actuelle des zones glaciées n'est
pas cohérente : Il est plus qu'improbable qu'il ait pu y avoir glaciation sur des continents se
trouvant dans la zone tropicale (sud de l'Afrique, Inde). De plus, il est anormal que
l'écoulement des glaces, dont le sens est indiqué par les flèches, se fasse vers l'intérieur
d'un continent (des points bas vers les points hauts ; cas de l'Amérique du Sud, de
l'Afrique, de l'Inde et l'Australie).
Le rassemblement des masses continentales à la Wegener donne un sens à la
répartition de dépôts glaciaires datant d'il y a 250 Ma, ainsi qu'aux directions
d'écoulement de la glace, relevées sur plusieurs portions de continents. La
répartition sur la Pangée montre que le pôle Sud était recouvert d'une calotte
glaciaire et que l'écoulement de la glace se faisait en périphérie de la calotte,
comme il se doit.
4. La correspondance des structures géologiques

La correspondance des structures géologiques entre l'Afrique et l'Amérique du Sud


appuie l'argument de Wegener. La carte ci-dessous montre la répartition des blocs
continentaux (boucliers) plus vieux que 2 Ga (milliards d'années) selon la
géographique actuelle.

Le rapprochement des deux continents montre


qu'en fait les deux petits morceaux des zones
de São Luis et de Salvador se rattachent
respectivement aux boucliers ouest-africain et
angolais.
l'Europe confirme aussi l'idée de Wegener. Les trois chaînes de montagnes,
Appalaches (Est de l'Amérique du Nord), Mauritanides (nord-ouest de l'Afrique)
et Calédonides (Iles Britanniques, Scandinavie), aujourd'hui séparées par l'Océan
Atlantique, ne forment qu'une seule chaîne continue si on rapproche les
continents à la manière de Wegener. Les géologues savent depuis longtemps
qu'effectivement ces trois chaînes ont des structures géologiques identiques et
qu'elles se sont formées en même temps entre 470 et 350 Ma. (ordovicien-
carbonifère)
DERIVE DES CONTINENTS.
Les continents
actuels étaient
réunis en un seul
grand continent:
PANGEE
et un seul océan :
PANTHALASSA.
DERIVE DES CONTINENTS

Vous allez découvrir


successivement 3
conséquences de ces
mouvements :
- l’ouverture de l’océan
atlantique

- La fermeture de
l’océan THETYS

- Le déplacement de
l’Inde et de l’Australie
Ouverture de l’océan atlantique

Création d’une fissure


longitudinale dans
le continent.
(future dorsale
Atlantique).
Ouverture de l’océan atlantique

Les 2 parties (nord et


sud) s’écartent
l’une de l’autre.
Ouverture de
l’océan atlantique
(nord) par
fonctionnement
de la dorsale.
Ouverture de l’océan atlantique

Les 2 parties (nord et


sud) s’écartent
l’une de l’autre.

Ouverture de l’océan
atlantique (nord)
par fonctionnement

de la dorsale.
Ouverture de l’océan atlantique

Ouverture de
l’océan atlantique
sud.

Les 2 continents
américains
(sud et nord)
sont séparés.
Ouverture de l’océan atlantique

Poursuite de
l’ouverture de
l’océan
atlantique.
L’Amérique du
Sud se rapproche
et entre en
contact avec
l’Amérique du
Nord.
Fermeture de la téthys

La remontée de
l’Afrique provoque
la disparition de la
croûte océanique
par subduction
sous la croûte
continentale.

L’océan (THETYS)
se réduit peu à peu.
Fermeture de la téthys

L’océan
(THETYS) se
réduit de plus
en plus.

Une fissure
apparaît à l’Est
de l’Afrique
(future mer
rouge).
Fermeture de la téthys

L’océan
THETYS a
pratiquement
disparu.

La plaque
arabique se
découpe peu à
peu par ouverture
de la mer rouge.
L’île de
MADAGASCAR se
détache de l’Afrique
Fermeture de la téthys

L’océan THETYS a disparu.

La plaque africaine est


entrée en collision avec
l’Eurasie.

La plaque arabique
est découpée
• Par suite du
fonctionnement d’une
dorsale, la plaque
d’origine s’est partagée
en deux parties qui
s’écartent l’une de
l’autre.
Inde et Australie

Formation de
la dorsale du
futur océan
indien.
Inde et Australie

Formation de la
dorsale du futur
océan indien.

L’Inde et l’Australie
remontent vers le
Nord par
fonctionnement de
la dorsale.
Inde et Australie

L’Inde et l’Australie
remontent vers le Nord
par fonctionnement de
la dorsale.

L’Afrique remonte vers le Nord également


Inde et Australie
Formation de la
dorsale du
futur océan
indien.

L’Inde et l’Australie
remontent vers le
Nord par
fonctionnement de
la dorsale.
Inde et Australie

L’Inde est entrée en


collision avec le
continent
Eurasiatique.

L’Australie
poursuit sa remontée
Dans 50 millions d’années ?

Poursuite de
l’ouverture de l’océan
atlantique.

Poursuite de
l’ouverture de la mer
rouge

Ouverture d’un
océan et création
d’une nouvelle
plaque.

Poursuite de la
remontée de
l’Australie
Les contemporains de Wegener n'ont pas été convaincus de cette
proposition révolutionnaire de la dérive des continents ; l'opposition fut
vive. En fait, Wegener a démontré de façon assez convaincante, qu'un
jour, les continents actuels ne formaient qu'un seul mégacontinent, mais il
ne démontrait pas que ceux-ci avaient dérivé lentement depuis les derniers
250 Ma.
À la limite, on pourrait tout aussi bien invoquer certains scénarios des
catastrophistes pour expliquer les constatations de Wegener. Le problème majeur,
c'est qu'il ne proposait aucun mécanisme pour expliquer la dérive!!

Il faut signaler que l'hypothèse de Wegener était une hypothèse génératrice de


science, parce que les questions soulevées sont suffisamment sérieuses et fondées
sur des faits réels. Mais il aura fallu attendre plus de quarante ans pour que les
idées de Wegener refassent surface et qu'on se mette à la recherche du mécanisme
de la dérive qui lui manquait. Entre autres, il avait manqué à Wegener les données
fondamentales sur la structure interne de la Terre.
Ainsi, A. Homes en grande Bretagne élimina la faiblesse principale du modèle
de Wegener en proposant un mécanisme pour la dérive: la présence de
courants de convection dans le manteau, liés à la chaleur dégagée par les
réactions nucléaires et parler ainsi de l’expansion des fonds océaniques,
En 1962 E. Hess, partant de l’idée que le manteau comporte de larges cellules
de convection, admet l’existence des dorsales océaniques qu’il interprète comme
la manifestation d’un courant ascendant, remontant du matériel mantellique.
Il y aurait donc remontée de matériel profond chaud formant le planche
océanique au niveau des dorsales,. Ce plancher se répand latéralement comme
un tapis roulant jusqu’aux fosses océaniques.
Aussi les travaux de Vine et Matthews (1963), sur des données magnétiques,
imposeront l’idée ‘une expansion continue du fond des océans. Cette approche
permit même de mesurer la vitesse de l’expansion dans différents océans.
De nombreuses autres données, âge et nature des sédiments, sismicité des
dorsales et des fosses, volcanisme océanique, gravimétrie et flux thermique ont
permis de montrer le concept d’expansion océanique. Nous les détaillerons dans
le cadre de la théorie de la tectonique des plaques.
La structure interne de la Terre

Il est possible d’étudier de façon directe seulement les quelques premiers


km de profondeur de la Terre. Pour déterminer la structure interne de la
Terre, les géologues ont donc eu recours à des méthodes indirectes, tel
que la sismologie (étude des séismes).
Du vocabulaire pour commencer

La sismologie: étudie les tremblements de terre, elle tente d’en cerner la répartition
géographique, la signification tectonique et géodynamique, la mécanique et les
effets sur les paysages et les populations. Elle tente également d’approcher la
prévision des séismes et la défense contre leurs effets. De plus, l’étude du parcours
des ondes liées aux tremblements de terre lointains nous renseigne sur la structure
du globe en profondeur (tomographie sismique).
* Séisme : Un séisme « tremblement de terre » correspond à un mouvement sur une
faille à l'intérieur de la lithosphère. Cette rupture brutale de roches en profondeur,
soumises à des tensions qui s’accumulent pendant des années ou des siècles,
engendre des secousses plus ou moins violentes de courte durée et on peut
distinguer le lieu d’origine. La durée est généralement de quelques secondes.
L’amplitude de ses secousses est de quelques fractions de millimètre.

* Foyer : lieu du séisme où se produit la rupture

* Epicentre : zone située à la surface du globe à la verticale du foyer

* Sismographe : appareil permettant d’enregistrer des ondes sismiques

* Sismogramme : courbe dessinée par le sismographe ;


ORIGINE DES SEISMES

Les secousses sismiques résultent généralement d’une fracture spontanée des


roches du sous-sol ("séismes tectoniques"). En effet dans certaines régions, des
forces dites contraintes tectoniques s’accumulent dans les roches ; celles-ci,
qui possèdent une certaine élasticité, se déforment lentement. De l’énergie
élastique (c’est de l’énergie potentielle, comme dans un ressort) est ainsi
emmagasinée dans les roches. Au bout d’un certain temps ces roches atteindront
leur seuil de rupture à la suite de l’accumulation des contraintes et vont se casser
en donnant naissance à une faille. Il faut au minimum plusieurs dizaines
d’années pour que le processus d’accumulation de contraintes aboutisse à une
rupture des roches.
La rupture des roches commence en un point de latitude et de longitude
déterminées qu’on appelle le foyer ou l’hypocentre du séisme, à partir duquel
elle s’étend rapidement. En même temps les deux compartiments situés de part et
d’autre de la surface de rupture glissent l’un contre l’autre. La faille ainsi créée peut
être visible ou non à la surface; elle est désormais une zone de faiblesse. Il y a de
forte chance pour que ce soit là que se produisent les prochains séismes dans la
région.
Etude de sismogrammes

L’étude d’un sismogramme après un séisme nous montre deux « trains


d’ondes »

Celles qui sont enregistrées en premier par le sismographe sont celles qui
sont arrivées le plus rapidement du foyer du séisme. On les appelle
les ondes P (premières ou primaires). Le second train d’onde représente
les ondes S (secondes ou secondaire), plus lentes à se propager.
On enregistre également un troisième train d’onde, encore plus lentes,
appelées les ondes L
Certains types d'ondes se propagent autant dans les liquides, les solides et
les gaz, alors que d'autres types ne se propagent que dans les solides.
Lorsque qu'il se produit un tremblement de terre à la surface du globe, il y
a émission d'ondes dans toutes les directions.

Il existe deux grands domaines de propagations des ondes : les ondes de


surface, celles qui se propagent à la surface du globe, dans la croûte
terrestre, et qui causent tous ces dommages associés aux tremblements de
terre, et les ondes de volume, celles qui se propagent à l'intérieur de la terre
et qui peuvent être enregistrées en plusieurs points du globe.
•les ondes P ou ondes primaires appelées aussi ondes de compression ou ondes
longitudinales (ondes P car ondes de Pression). Le déplacement du sol qui
accompagne leur passage se fait par des dilatations et des compressions
successives. Ces déplacements du sol sont parallèles à la direction de propagation
de l'onde. Elles se propagent dans tous les milieux et sont les plus rapides (6 km⋅s-
1 près de la surface), parcourant le chemin le plus court, même par noyau terrestre,
et sont donc les premières à être enregistrées sur les sismogrammes. Elles sont
responsables du grondement sourd que l'on peut entendre au début
d'un tremblement de terre.
Les ondes S ou ondes secondaires appelées aussi ondes de cisaillement (shear
waves d'où ondes S) ou ondes transversales. À leur passage, les mouvements du
sol s'effectuent perpendiculairement au sens de propagation de l'onde. Ces ondes
ne se propagent pas dans les milieux liquides, elles sont en particulier arrêtées
par le noyau externe de la Terre.
Ondes de surface:
Ce sont des ondes guidées par la surface de la Terre. Leur effet est comparable aux
rides formées à la surface d'un lac. Elles sont moins rapides que les ondes de corps,
leur amplitude est généralement plus forte, mais décroit rapidement avec la distance à
la surface qui les guide.
On peut distinguer :
•L'onde de Love : c'est un anglais Augustus Edward Hough Love qui a découvert son
existence en 1911. Son déplacement est comparable à celui des ondes S sans le
mouvement vertical. Les ondes de Love provoquent un ébranlement horizontal qui est
la cause de nombreux dégâts aux fondations d'un édifice qui n'est pas une construction
parasismique. Les ondes de Love se propagent à environ 4 km.s-1
•L'onde de Rayleigh : elle a été découverte par John William Strutt
Rayleigh en 1885. Son déplacement est complexe, assez semblable à celui d'une
poussière portée

Les ondes sismiques de volume

L'onde P se déplace créant successivement des zones de dilatation et des


zones de compression. Les particules se déplacent selon un mouvement
avant-arrière dans la direction de la propagation de l'onde. Ce type
d'onde est assimilable à une onde sonore. Dans le cas des ondes S, les
particules oscillent dans un plan vertical, à angle droit par rapport au
sens de propagation de l'onde.
Répartition de la sismicité à travers le monde
Sismique et structure interne du globe
La structure interne de la Terre, ainsi que l'état et la densité de la matière,
ont été déduits de l'analyse du comportement des ondes sismiques. Les
ondes P se propagent dans les solides, les liquides et les gaz, alors que les
ondes S ne se propagent que dans les solides. On sait aussi que la vitesse
de propagation des ondes sismiques est proportionnelle à la densité du
matériel dans lequel elles se propagent.

Quand une onde atteint une discontinuité (frontière séparant 2 milieux de


propriété physiques différentes), l’onde se réfléchit ou se réfracte
Etude des vitesses des ondes en fonction de la profondeur
La courbe suivante présente la vitesse des ondes P et S en fonction
de la profondeur

Toutes les stations d’observations à la surface du globe enregistrent le même


type de courbe. On peut donc penser que le globe est composé d’enveloppes
concentriques
On peut remarquer trois « cassures » nettes dans les courbes

- au tout début de la courbe (entre 10 et 70 km de profondeur) augmentation


très rapide de la vitesse,
- à 2 900 km de profondeur, grande chute de la vitesse

- à 5 400 km, augmentation brutale.


Ces cassures mettent en évidence 3 discontinuités dans la constitution
de la terre. Ces 3 discontinuités délimitent 4 enveloppes
concentriques constituant le globe ;
Deux discontinuités importantes séparent croûte, manteau et noyau :

la discontinuité de Mohorovicic
(MOHO) qui marque un contraste
de densité entre la croûte terrestre
et le manteau, et

la discontinuité de Gutenberg qui


marque aussi un contraste
important de densité entre le
manteau et le noyau.

Une troisième discontinuité


sépare noyau interne et noyau
externe, la discontinuité de
Lehmann.
La brusque interruption de
propagation des ondes S à la
limite entre le manteau et le
noyau indique qu'on passe d'un
solide (manteau inférieur) à un
liquide (noyau externe).

L'augmentation progressive de la vitesse des ondes P et S dans le


manteau indique une augmentation de densité du matériel à
mesure qu'on s'enfonce dans ce manteau.
La chute subite de la vitesse
des ondes P au contact
manteau-noyau est reliée au
changement d'état de la
matière (de solide à liquide),
mais les vitesses relatives
continuent d'augmenter,
indiquant une augmentation
des densités.

Plus en détail, au contact lithosphère-asthénosphère, on note une légère


chute des vitesses de propagation des ondes P et S correspondant au
passage d'un matériel solide (lithosphère) à un matériel plastique
(asthénosphère).
La couverture sédimentaire est une mince pellicule de sédiments produits et
redistribués à la surface de la croûte par les divers agents d'érosion (eau, vent, glace)
et qui compte pour très peu en volume.
On reconnaît deux types de croûte terrestre : la
croûte océanique, celle qui en gros se situe sous
les océans, qui est formée de roches basaltiques
de densité 3,2 et qu'on nomme aussi SIMA
(silicium-magnésium) ; et la croûte continentale,
celle qui se situe au niveau des continents, qui est
plus épaisse à cause de sa plus faible densité
(roches granitiques à intermédiaires de densité 2,7
à 3) et qu'on nomme SIAL (silicium-aluminium).

La couche plastique du manteau supérieur est


appelée asthénosphère, alors qu'ensemble, les deux
couches solides qui la surmontent, soit la couche
solide de la partie supérieure du manteau supérieur
et la croûte terrestre, forment la lithosphère.
La composition de la croûte terrestre est assez bien connue par l'étude des
roches qui forment la surface terrestre et aussi par de nombreux forages.
Notre connaissance du manteau et du noyau est, cependant, plus limitée.
Malgré tous les efforts déployés à cet effet, aucun forage n'a encore
traversé le MOHO.

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