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Document N-070-11-002-1
Jean Hector
Bernard Gaudin
Visa
Hubert Tournery
Michel Mercier
Collaboration Vanessa Carrier
Distribution SAPRR (1ex)
Scetauroute (1 ex.)
BG (1 ex.)
B G - SCETAUROUTE 1/17
Etabli le : 24/01/2002 Rénovation du tunnel Maurice Lemaire Pringy/JH-VC/BG/HT
Révisé le : 29/03/2002 Rapport de Synthèse Géologie - Géotechnique N-070-11-002-1
8. RÉEMPLOI DES MATERIAUX ............................................................................................................. 17
SOMMAIRE
1. DOCUMENTS CONSULTÉS Une prospection géophysique a été réalisée par EDG (n°201041, Mai 2001) sur les zones
voisines des têtes de la future galerie. Elle a comporté :
Pour établir le cadre géologique et géotechnique du présent Dossier de Synthèse Géologique et Côté Alsace :
Géotechnique, les documents suivants ont été consultés :
• 4 bases sismiques, B1 à B4, de 120 m de longueur ;
• Profil en long géologique et géotechnique – SNCF (1937) : il s'agit du document de base, • 3 panneaux électriques P1, P2 et P8 de 160 m ;
relativement bien détaillé en ce qui concerne la lithologie des terrains rencontrés lors du
creusement, mais qui reste imprécis quant aux accidents recoupés (orientation, pendage, Côté Vosges :
nature…); • 5 bases sismiques de 120 m, B5 à B9 ;
• Carte géologique à 1/50 000 du BRGM, n°306 – feuille Saint-Dié (1975) : relativement • 5 panneaux électriques de 160 m, P3 à P7 ;
ancienne, cette carte renseigne surtout sur la lithologie des formations existantes, et reste Le rapport d'interprétation établi par EDG à l'issue de cette campagne de prospection
assez peu précise sur la tectonique ; géophysique est donné dans son intégralité pièce B-2.1 du présent dossier.
• Carte topographique IGN à 1/25 000, n°3617 ET - feuille Sainte-Marie-Aux-Mines (1997) ; 2.2 SONDAGES MÉCANIQUES
• Modèle Numérique de Terrain IGN au pas de 50m (BDAlti50, 1997); La campagne de reconnaissance a été effectuée par SOLEN, entre le 01 Octobre et le 20
Novembre 2001. Elle a comporté :
• Photographies aériennes stéréoscopiques couleurs (Mission FD 68-90 ; 1997 à 1/25
000) ; compte tenu du fort couvert forestier, les informations sont délicates à déchiffrer, et 2.2.1 EN TUNNEL :
elles ont été complétées par un lever de terrain à partir des rares affleurements
disponibles ; • la réalisation de sondages carottés horizontaux dont les coupes sont fournies pièce B-2.2 du
présent dossier et dont les caractéristiques principales sont résumées dans le tableau 1 ; on
• "Examen de la voûte" – Rapport SCETAUROUTE Division Géomécanique (mars- trouvera l'implantation précise de ces sondages sur les deux plans B-1.2.3.1 et B-1.2.3.2
juillet 1982) : cet examen avait pour but de vérifier l'état de la maçonnerie en clef de voûte donnant la carte géologique prévisionnelle à la côte du projet.
du tunnel et son contact avec le rocher encaissant à partir d'observations à l'endoscope
de forages verticaux courts (1 à 5 m); il a permis de se faire une idée sur la nature et l'état
des différents terrains traversés par le tunnel;
• "Rénovation du tunnel Maurice Lemaire - Eléments pour l'étude d'impact et le dossier loi
sur l'eau" - 14 mai 2001 - Rapport établi par ANTEA, Agence de Strasbourg.
- "Les gneiss de Ste Marie aux Mines et les séries voisines" VON ELLER J.P.,
Mémoire Université de Strasbourg, 1961;
- "Sainte Marie aux Mines ou les mines du rêve; une monographie des
mines d'argent" FLUCK P., Editions du Patrimoine Minier, 2000.
ALSACE
Piédroit Nord
SCM04 45 m
SCH-1350 60 m Azimut N 324°
IP / MS / RAN / D
SPM01 20 m PF ç
SCH-3815 60 m Piédroit Sud
IP / MS / RAN / D SPM02 10,8 m PF ç Destructifs + essais
Azimut N 282°
pressiométrique
Perpendiculaires au piédroit Nord SPM03 11 m PF ç tous les mètres
SCN-0428 24,6m Piédroit Nord
IP / MS / RAN / D SPM04 25 m PF ç
Azimut N 27°
SCN-0828 15,0 m SCL01 15 m ç
IP / MS / RAN / D
SCN-1620 15,2 m SCL02 22 m IP / MS / RAN ç Carottés
IP / MS / RAN
SCN-2420 15,0 m SCL03 35 m IP / MS / RAN
IP / MS / RAN / D
SCN-3230 15,0 m
VOSGES
Piédroit Nord IP / MS / RAN SCL04 40 m IP / MS / RAN
SCN-3630 15,2 m Azimut N 34°
IP / MS / RAN SCL05 60 m IP / MS / RAN
SCN-4030 15,0 m SCL06 30 m IP / MS / RAN
IP / MS / RAN / D
SCN-4430 15,0 m SPL01 15,6 m PF ç Destructifs + essais
IP / MS / RAN / D
SCN-5225 15,2 m pressiométrique
IP / MS / RAN / D SPL02 15,7 m PF ç
tous les mètres
SCN-5824 15,3 m
IP / MS / RAN / D SPL03 15,6 m PF ç
Tableau 1 : Sondages carottés horizontaux en tunnel (Sondages intéressant plus directement les terrassements des travaux préparatoires :ç)
• la réalisation de 50 sondages carottés verticaux, de 1,5 m à 2,0 m de profondeur, implantés Tableau 2 : Sondages verticaux à l'air libre
au milieu de la chaussée du tunnel, notés SCC-1 à SCC-50 (voir pièce B-2.2.3) ;
• la réalisation de 50 sondages carottés sub-verticaux, de 1,5 m à 2,0 m de profondeur, • 23 puits à la pelle mécanique (notés PML et PMS) réalisés en surface du massif traversé par
implantés en alternance en base de piédroit Nord et de piédroit Sud et inclinés de 30° par le tunnel, destinés à confirmer la lithologie des formations constitutives du massif (voir coupes
rapport à la verticale, notés SCP-1 à SCP-50 (voir pièce B-2.2.3). et plan d'implantation pièce B-2.2.3).
2.2.2 A L'AIR LIBRE :
2.3 DIAGRAPHIES ET ESSAIS IN SITU - ESSAIS EN LABORATOIRE
• la réalisation de sondages carottés verticaux et de sondages destructifs verticaux avec essais
pressiométriques localisés dans les zones proches des têtes (voir implantation pièces B- Ainsi que mentionné dans les deux tableaux précédents, la quasi-totalité des sondages carottés a
1.2.4.1 et B-1.2.5.1), sondages dont les caractéristiques sont résumées dans le tableau 2 fait l'objet de diagraphies (radioactivité naturelle, imagerie de paroi, microsismique type LPC) et,
suivant. pour les sondages horizontaux en tunnel, d'essais dilatométriques.
En outre, compte tenu de sa longueur (250 m), le sondage carotté horizontal SCH 0075 a fait
l'objet d'une mesure de la déviation du forage.
Ce massif est constitué d’un socle cristallophyllien précambrien qui a été affecté une première
fois par un métamorphisme et une tectonique cadomienne (phase terminale de l'orogénèse
précambrienne). Pendant l’orogenèse hercynienne, d’importantes venues hypovolcaniques
(granite intrusif des Crêtes, et son cortège Filonien) se mettent en place au niveau des grands
décrochements, formant une chaîne de montagnes qui sera ensuite érodée jusqu’à son
démantèlement. Durant l'orogénèse alpine, la pénéplaine post-hercynienne s’élève et est affectée
une nouvelle fois par une importante phase tectonique cassante qui la découpe en grands blocs
affaissés ou remontés les uns par rapport aux autres. Les dernières grandes glaciations
quaternaires ont donné aux Vosges son relief actuel.
La géologie générale du massif traversé par le tunnel est maintenant relativement bien connue.
Les différentes lithologies et les structures géologiques observées permettent de préciser la
géologie observable en surface et la carte géologique à 1/50 000 du BRGM.
L’ensemble des unités géologiques est orienté suivant une direction générale NE - SW, proche
de N-040°E, soit sensiblement parallèle au Fossé Rhénan.
Le contact avec les granites de l'unité géologique suivante est matérialisé par une zone - les gneiss à lithologie variée et gneiss à grenat au Sud : il s'agit de gneiss plagioclasiques de
d'interpénétration tectonique de granites et de gneiss, sur une longueur d'environ 50 m au niveau composition banale très riche en grenat ; on y note toutefois la présence de niveaux
du tunnel ; elle est difficile à préciser dans le détail. graphiteux assez fréquents.
Ces gneiss semblent se retrouver à l'Ouest du Granite des Crêtes sur une longueur d'environ - les gneiss à grenat et cordiérite, au Nord, soit de type feldspathique gris clair à grenat
200 m, relativement tectonisés ; en surface, la carte géologique du BRGM indique une longueur xénomorphe, en général micro-plissotés, soit à lentilles de quartz laiteux abondantes au
plus importante, de l'ordre de 1 200 m, ce qui impliquerait un contact anormal subhorizontal avec niveau des charnières de plis.
l'unité sous-jacente des "Gneiss de la Croix aux Mines". Quelques niveaux métriques de cipolins
Ces gneiss, injectés de filons subverticaux de microgranites et microsyénites, sont généralement
existent au sein de cette formation.
orientés NE-SW et avec un pendage de 30° à 50°, voire localement 70° vers le Sud-Est.
Si la présence de "Gneiss de Sainte-Marie-aux-Mines" à l'Ouest du Granite des Crêtes ressortit
du volet géologique sensu stricto, elle reste en fin de compte sans incidence réelle sur le modèle
Quelques niveaux métriques de cipolins apparaissent au sein de cette formation.
géomécanique dans la mesure où, comme on le verra plus loin, il n'apparaît pas de
différenciation marquée sur le plan mécanique entre les "Gneiss de Sainte-Marie-aux-Mines" et
3.2.4 "GNEISS D’URBEIS"
les "Gneiss de la Croix aux Mines".
Références sondages carottés
En tunnel A l'air libre
3.2.2 "GRANITE DES CRÊTES" SCN-5225 SCL-01
Références sondages carottés SCN-5824 SCL-02
En tunnel A l'air libre SCL-03
SCH-1279 (fin) - SCL-04
SCH-1350 - SCL-06
SCN-1620 -
SCN-3230 Ces gneiss se composent de deux séries quartzo-pélitiques métamorphisées :
SCN-3630
SCH-3815 (début) - • les gneiss migmatitiques à faciès rubanés composés de minéraux leucocrates et
mélanocrates se regroupant en lits millimétriques bien différenciés ;
Le Granite des Crêtes (ou granite à actinote) forme une bande allongée NE-SW • les gneiss anatectiques à sillimanite et à cordiérite caractérisés par des lentilles de minéraux
longeant le système de failles de Sainte-Marie-Aux-Mines. C’est l’un des granites intrusifs les plus sombres englobés dans une matrice plus grenue .
célèbres du massif des Vosges. Il est principalement porphyroïde et de couleur sombre, bleue ou
noire, ou bien rougeâtre en certains points (zones plus ou moins bréchiques avec remplissage Ces gneiss sont orientés NE-SW (foliation) avec un pendage variant de 60 à 70° vers le SE, et
des microfractures par l'hématite). Il est constitué de phénocristaux de feldspaths potassiques localement de 30°SE. Dans le tunnel existant, ces gneiss règnent sur environ 1 300 m de
orientés, gris bleuté, de plagioclases verdâtres, de ferro-magnésiens et d’un peu de quartz. longueur.
Ce granite est parcouru par des filons subverticaux de rhyolites et d'aplites, de puissance
généralement métrique, localement plurimétrique.
Dans le tunnel existant, il règne sur environ 2 450 m. Le contact avec l'unité suivante, large
d'environ 130 m, est représenté par un accident multiple avec intercalations de gneiss et de
syénites ; aussi ici, est-il difficile de faire des coupures lithologiques précises.
("monzonites") traduisant une activité tectonique hypovolcanique synchrone ou postérieure à la N 145 76°NE
mise en place du Granite des Crêtes. Ces intrusions semblent subverticales, avec une direction N 170 75°NE
moyenne NW - SE, voire NNW - SSE. N 058 48°SE
Les contacts avec les terrains encaissants sont généralement propres et peu fracturés; ces filons N107 88°SSW
font plutôt office de cimentation. Granites des Crêtes (tectonisés)
N 138 85°SW
N 149 66°NE
A l’échelle régionale, il existe essentiellement une grande famille de fractures de direction N 090 70°S
principalement N-035°E, sur laquelle sont alignés les failles de Sainte-Marie-Aux-Mines, le N 026 70°NW
granite intrusif des Crêtes et les zones de mylonites ou de cataclasites. Une autre direction N 102 88°NNE
secondaire de fractures est présente, de direction sensiblement EW, soit N-085°E. Gneiss de la Croix-Aux-Mines
N 115 48°NE
Les accidents tectoniques présents dans le "Granite des Crêtes" sont principalement N 124 80°NE
subverticaux ou à pendages très redressés. Ils se caractérisent par la présence de minéraux N 001 80°W
argilisés brun-rouille et/ou d’hydroxydes de fer provenant du lessivage des minéraux N 028 86°NW
ferromagnésiens. Gneiss d’Urbeis
N 068 78°SE
N 156 87°NE
Dans les "Gneiss de Sainte-Marie-Aux-Mines", les failles sont très nombreuses et présentent un
pendage variant de 40° à 60° vers l’Est ou l’Ouest avec une direction NW - SE. Sur le terrain,
elles correspondent soit à des éboulis de quartz laiteux enrobé de gneiss sériciteux, soit à des Tableau 3 : Valeurs moyennes de l'orientation et du pendage de la fracturation
gneiss tectonisés, compacts (mylonites) ou pulvérulents et très altérés (cataclasites).
Les canevas stéréographiques correspondant plus précisément à la fracturation locale moyenne,
Cette fracturation s'accompagne, sur le versant Alsace, d’un important cortège de filons établis notamment à partir des interprétations d'imagerie de paroi, figurent sur la carte géologique
minéralisés (arsenic, plomb, argent, cuivre…) exploités depuis le Moyen-Age jusqu’à leur prévisionnelle à 1/2 000 (pièces B-1.2.3.1 et B-1.2.3.2). Les plans de fracturation sont présentés
abandon entre les deux guerres. Ces mines abandonnées peuvent constituer un aléa géologique en représentation cyclographique sur l'hémisphère supérieur.
non négligeable si elles devaient être rencontrées sur le tracé de la galerie. Il est possible que
certaines zones de terrains de très mauvaises qualités recoupées par les sondages carottés Il est important de noter que la foliation présente dans les roches métamorphiques, saines ou non
SCM03 et SCM04 correspondent à d'anciennes galeries plus ou moins remblayées. Le diamètre tectonisées, n'est pas une discontinuité (elle est notée S1 sur les plans et coupes, mais il ne s'agit
de ces galeries est de l'ordre de 2 m. pas de plans de schistosité). Par contre, dans les couches altérées superficielles, la
décompression et l'altération ouvrent ces plans de foliation, qui restent cependant secondaires
par rapport aux différentes familles de diaclases.
Toutes les unités lithologiques sont affectées par des diaclases dont les directions et pendages
moyens les plus fréquentes, selon la lithologies, sont récapitulés dans le tableau 3 ci-après. L'épaisseur des zones de failles (hormis les failles majeures ductiles) est d'ordre mètrique à
plurimétrique, avec en général présence de minéraux argileux et localement, graphiteux (surtout
dans les gneiss).
Le fonctionnement hydrogéologique du massif traversé a fait l'objet d'une analyse par ANTEA.
Celle-ci est présentée dans le présent dossier à la pièce B 1.2.6 à laquelle il convient de se
reporter pour acquérir une connaissance plus approfondie des aspects liés à l'hydrogéologie.
L'analyse a posteriori des arrivées d'eau rencontrées lors du creusement du tunnel ferroviaire, en
relation avec les données de la géologie, a mis en évidence les point suivants :
• les gneiss de Sainte-Marie-Aux-Mines n’ont produit que des venues d'eau "non mesurables" ; Schéma conceptuel des circulations d'eau dans le massif
• la zone de contact entre les gneiss de Sainte-Marie-aux-Mines et le granite a produit vers le (D'après rapport ANTEA - A23453/B - 14 mai 2001)
PM 1530, en débit instantané, la plus importante venue d'eau mesurée lors du
creusement du tunnel : 80 l/s, stabilisés ultérieurement à 9 l/s (cette arrivée correspond aux Les granites sont relativement perméables en grand du fait de la fissuration. Ainsi, le Granite des
captages actuels CEP1/CEP1bis). Crêtes, fissuré jusqu'à des profondeurs de plusieurs centaines de mètres, peut être le siège de
circulations d'eau localisées assez importantes au niveau des discontinuités les plus ouvertes
• le Granite des Crêtes a produit, sur l'ensemble de la formation traversée, des venues d'eau, ainsi que l'a montré la réalisation du tunnel de 1933 – 1937. Le débit est conditionné par l'état de
qualifiées de suintements. Toutefois, des circulations plus importantes ont été observées la fracturation : espacement des discontinuités, ouverture, nature plus ou moins argileuse du
dans cette formation (12 l/s vers le PM 2454 et 20 l/s stabilisés ultérieurement à 8 l/s vers le remplissage,...
PM 2600) corrélées avec la présence de failles ou de filons (correspondance, respectivement,
avec les captages CEP4 et CEP5, ce dernier n'étant plus actuellement utilisé) ; La zone de contact du Gneiss de Sainte-Marie-Aux-Mines et du Granite des Crêtes, constitue un
milieu dans lequel les fissures très nombreuses et ouvertes favorisent aussi les circulations.
• le contact "Granite des Crêtes / Gneiss de la Croix-aux-Mines" a été marqué par de "faibles
venues d'eau non persistantes" ; En résumé, le schéma conceptuel des circulations des eaux est le suivant : il comprend
principalement un massif fracturé aquifère, le Granite des Crêtes, encadré par des massifs de
• dans les Gneiss de la Croix-aux-Mines et d'Urbeis, le tunnel n'a rencontré que de très faibles gneiss peu perméables. Les pluies tombées sur ce massif alimentent un réseau de fractures
venues d'eau, malgré une faible couverture rocheuse (30 à 60 m). interconnectées ; il est très probable que l’essentiel de l’eau est stocké dans des couloirs de
fracturation parallèles à la direction tectonique régionale, c’est-à-dire à peu près perpendiculaires
Du point de vue chimique, les analyses des échantillons (captages actuels et arrivées d'eau en au tunnel.
forage) ont mis en évidence un seul type de chimisme calci-sodique magnésien, présentant un
titre hydrotimétrique (TH) compris entre 6,5° et 7,6°F. Ce sont les intersections de ces couloirs avec la topographie qui donnaient antérieurement au
creusement du tunnel des sources relativement abondantes. Celles-ci ont été plus ou moins
taries par les travaux qui ont probablement fait baisser la surface piézométrique d’une centaine
3.4.2 SCHÉMA CONCEPTUEL DES CIRCULATIONS DES EAUX DANS LE MASSIF de mètres environ au sein de chacun des couloirs fracturés. Néanmoins, ces couloirs qui drainent
les compartiments de granite moins perméable qu’ils encadrent, continuent à alimenter les
Les circulations des eaux météoriques se font essentiellement verticalement, suivant le fort captages ou les drainages situés à l’intérieur du tunnel.
pendage de la fracturation majeure du massif.
Les gneiss sont globalement peu perméables ; ils se caractérisent en surface par un 3.4.3 INCIDENCE DE L'HYDROGÉOLOGIE
ruissellement prépondérant par rapport à l'infiltration. Les gneiss d'Urbeis apparaissent moins
perméables que les gneiss de Sainte-Marie-Aux-Mines. Plusieurs aspects sont à considérer :
Le creusement de la galerie ne devrait s'accompagner que d'une légère augmentation, de l’ordre 4.1.1 ESSAIS RÉALISÉS
de 10 à 20 %, du débit total drainé par le tunnel actuel ; ce débit pourrait ainsi passer de ≈ 40 l/s à Des séries d'essais de laboratoire ont été effectuées sur des échantillons des divers faciès
≈ 50 l/s ; lithologiques prélevés dans les caisses de carottes des sondages. Les résultats de ces essais
permettent de caractériser la roche à l'échelle de la matrice (la caractérisation à l'échelle du
3) Incidence sur les captages AEP (Alimentation en Eau Potable) dans le tunnel existant : massif rocheux nécessite en outre la prise en compte d'autres paramètres, dont la fracturation est
le plus essentiel).
Avec une répartition du débit global par moitié, grossièrement, entre les deux galeries (la nouvelle
est de plus petit diamètre, mais l’ancienne a été localement étanchée), les captages AEP • Essais d'identification :
actuellement en service utilisés pour l'alimentation de Sainte-Marie-aux-Mines verront eux aussi - Minéralogie
très probablement leur débit se réduire. Cette réduction devrait être moins sensible pour les
- Poids volumique sec γd
captages situés au Sud ; en première approche, la réduction globale maximale pourrait être
- Vitesses de propagation des ondes ultrasoniques Vp (vitesse du son)
de 50 % ;
Dans tous les cas, et par précaution, les captages AEP devront progressivement être fermés, au • Essais mécaniques :
moins à une centaine de mètres en avant du front d'avancement de la galerie. - Module de Young E
- Résistance en compression uniaxiale σc
4) Incidence sur les sources existantes :
- Résistance à la traction (essai « Brésilien ») σtb
A priori, l'incidence sur les sources de surface proches de l’axe du tunnel restera faible ; celles-ci - Résistance à la compression entre pointes (essai « Franklin ») Is
ont d’ailleurs été déjà taries, pour la plupart, lors du creusement du tunnel en 1933-37 ; pour
celles qui sont plus éloignées de l’axe de l’ouvrage (> 600 m), ou situées à une altitude plus • Essais de résistance vis-à-vis de l'abattage :
basse (< 800 m ?), le rabattement supplémentaire induit par le creusement de la galerie (faible - Essais de dureté DU et abrasivité AIN CERCHAR-INERIS
augmentation globale du débit drainé) sera très atténué et son incidence devrait être minime. Par - Essais d'abrasivité ABR et broyabilité BR LPC
contre, les quelques sources proches de l’axe et non encore taries pourraient être affectées par
le creusement de la galerie. • Essais de comportement en vue du réemploi
- Essais Los-Angeles LA
- Essais micro-Deval en présence d'eau MDE
3.5 RISQUES NATURELS - Essais de fragmentabilité FR et dégradabilité DG.
Sur la zone de tête côté Lusse, la stabilité naturelle des versants aux pentes relativement douces Le tableau 4 ci-après récapitule les valeurs moyennes des divers paramètres mesurés en
(5° à 10°) apparaît bonne. laboratoire, correspondant à chaque lithotype.
Par contre, du côté Sainte-Marie-aux-Mines, les pentes naturelles des versants sont beaucoup Comme toutes moyennes, elles recouvrent des plages de variations plus ou moins fortes qui
plus fortes (30° à 35°). Les travaux de terrassement de l'usine de ventilation dans les années peuvent être appréciées par les graphes fournis en annexe.
1973 à 1975 ainsi que les sondages carottés récents confirment la forte altération des gneiss,
s'accompagnant d'une tendance prononcée au fauchage, avec ouvertures décimétriques de la
foliation en surface. Des instabilités notables s'étaient manifestées lors des travaux de
terrassements de l'usine de ventilation. Les talus initialement réalisés, raides et non soutenus,
avaient dû faire, en cours de travaux, l'objet de confortement et soutènements conséquents ; cet
état dégradé des gneiss est lié au passage de 2 (ou 3) failles ductiles majeures orientées NE -
SW.
Du point de vue risque sismique, le canton de Ste Marie aux Mines est classé en zone 1a : risque
faible, mais non négligeable.
Feldspath 40 à 60 - 55 à 70 60 à 70 25 à 35 20 à 70 - Sur la base d'une vitesse théorique Vp de 6 000 m/s pour les gneiss et les granites, on voit que
Mica 10 à 20 - 10 à 20 6 à 15 6 à 25 15 à 20 - toutes les roches présentent une continuité de la matrice "Elevée à très élevée"
(classes AFTES : IC2 à IC1) 75 % < IC < 90 % à IC > 90 %
Carbonate - - - 0 à 70 0 à 40 0 à 40 -
4.2.1 DIAGRAPHIES ET ESSAIS IN SITU RÉALISÉS 4.2.3.1 Gneiss de Sainte-Marie-aux-Mines (côté Alsace)
Pour la qualification des propriétés à l'échelle du massif, on dispose, en sus des données Dans les gneiss de Sainte-Marie-aux-Mines, il convient de distinguer la partie proche de
relatives à la matrice, des relevés, diagraphies et essais in situ suivants : l'extrémité de la galerie, partie plus superficielle et la plus affectée par les failles (zones N° 1 et 2
- relevés de fracturation effectués sur les carottes extraites par sondages (diagramme sur le plan B-1.2.3.1) de la partie située plus au cœur du massif (zone N° 3) jusqu'au contact
intégral de carottage, RQD, fréquence de fracturation FD) ; avec les Granites des Crêtes pour laquelle le massif de gneiss est de meilleure qualité.
- fracturation relevée sur les parois des sondages par imagerie ;
- diagraphies microsismiques ;
- diagraphies de R.A.N. ; La partie proche de l'extrémité de la galerie, sur les 350 premiers mètres environ, correspond à
- essais dilatométriques en forages. des faciès de gneiss qui présentent un état de fracturation très élevé liée au passage des
accidents N-035°E ; le sondage SCH-0075 peut être considéré comme particulièrement
4.2.2 COMMENTAIRES GÉNÉRAUX représentatif de cet état de fracturation. De plus, l'altération très prononcée des minéraux,
conjuguée à cette forte fracturation, contribue à accentuer la dégradation des caractéristiques
Pour ce qui concerne la fracturation, sur l'ensemble des sondages horizontaux réalisés à partir du mécaniques du massif. Cette dégradation apparaît particulièrement forte dans la zone proche de
tunnel (hormis le sondage SCH-0075) on peut observer, et cela de manière très fréquente sinon l'entrée, reconnue par les sondages verticaux et où la hauteur de recouvrement est faible.
systématique, que des passées fracturées au carottage, avec de faibles indices RQD, ne La comparaison des gammes de valeurs de modules pressiométriques mesurées dans le
correspondent pas nécessairement à une diminution notable des vitesses microsismiques, sondages SPM-04 (voisin de l'entrée de la galerie) avec les gammes de valeurs des modules
comme c'est généralement le cas dans les massifs fracturés ; par ailleurs de manière générale on mesurés au dilatomètres dans le sondage SCN-0428 (situé vers l'extrémité de la zone 2) fournit
observe aussi que les vitesses mesurées en microsismique sont relativement homogènes le long néanmoins (avec toutes les réserves qu'impose ce genre d'exercice) un indice de cette forte
des sondages et se situent très souvent dans des gammes de valeurs élevées : dégradation des caractéristiques mécaniques :
4 000 m/s < V12 < 5 000 m/s Module pressiométrique SPM-04 80 MPa < EM < 250 MPa
Cette apparente contradiction, entre RQD et microsismique, traduit le fait que la fracturation en Modules Dilatométriques SCN-0428 8 500 MPa < Γ < 12 000 MPa
place est latente ou très fermée, et qu'elle ne se manifeste qu'avec le déconfinement provoqué
par le carottage (Ex : SCN-0428, SCH-1279, SCH-1350, etc…). L'imagerie de paroi qui présente Les principales données caractéristiques des gneiss sains (zone 3) sont les suivantes :
une population des discontinuités observables in situ, beaucoup plus restreintes que celles - résistance à la compression simple 20 MPa < σc < 60 MPa
relevées sur les carottes, confirme cette analyse.
- 50 % < RQD < 100 % dans les gneiss sains,
Le rapport de ces vitesses microsismiques aux vitesses mesurées sur échantillons en laboratoire devenant inférieurs à 30 % dans les passages fracturés. Il convient de noter que les RQD
dans les niveaux correspondants permet de définir un indice de continuité à l'échelle du massif des gneiss à la sortie du carottier sont généralement proches de 100 %, mais que le levé
ICM . Les valeurs de ICM ainsi obtenues, de l'ordre de 80 %, dénotent une "continuité du massif différé de la fracturation dans les caisses de carottes conduit à des valeurs plus faibles
élevée" . des RQD, consécutives à l'ouverture de discontinuités (manipulations, déconfinement,
dessiccation,…).
Tous les essais dilatométriques effectués ont conduit à des valeurs élevées des modules de
Young E (8 000 MPa < E à 50 000 MPa < E) ainsi que des valeurs élevées des modules de - vitesses microsismiques V12 élevées, comprises entre 4 500 m/s et 5 000 m/s, avec
déformation Γ. quelques rares passages inférieurs à 3 000 m/s correspondant à des gneiss très fracturés
Les valeurs du rapport E / Γ comprises entre 1,1 et 2,0 permettent, suivant le critère de et/ou altérés ;
Schneider, de qualifier le massif rocheux de "compact" (absence de joints ou fissures ouvertes).
- modules dilatométriques compris entre 8 500 et 12 000 MPa .
Les remarques qui précèdent ont un caractère très général. Naturellement, des divergences de
détail pourront être rencontrées à l'occasion d'analyse plus spécifique par zones en procédant à
l'examen des données des sondages correspondant à chaque zone. 4.2.3.2 zones de contacts Gneiss / Granites
Par ailleurs, quelles que soient les qualités des reconnaissances et essais réalisés, la Les zones de contact entre les Gneiss de Sainte-Marie-aux-Mines et le Granite des Crêtes (aussi
caractérisation des failles recoupant les massifs de gneiss ou granites restera toujours plus bien à l'Est qu'à l'Ouest) apparaissent complexes : gneiss injectés de filons de microgranites,
difficile et incertaine que celle des zones massives encaissantes. Aussi, leur prise en compte syénites et rhyolites, cataclasées ou mylonitisées avec re-cimentation. Aucune limite nette entre
dans le modèle géologique et géotechnique servant à établir le projet, doit-elle être effectuée les différentes formations n'a pu être déterminée avec certitude. Les vitesses microsismiques V12
avec une relative prudence (cf. § 6 infra). restent alors élevées, comprises entre 4 500 m/s et 5 000 m/s, et sans variation au niveau du
passage des gneiss aux granites, (SCH-1279 côté Sainte-Marie-aux-Mines et SCH-3815 côté
Lusse). Au sondages SCH-3815, il convient de noter toutefois la présence de passages
4.2.3.4 Gneiss de Sainte-Marie-aux-Mines (côté Vosges) Ici aussi, la comparaison des gammes de valeurs de modules pressiométriques avec celles des
modules dilatométriques fournit un indice de la dégradation des caractéristiques mécaniques.
Cette partie du massif présente encore une très bonne qualité. Néanmoins celle-ci est peut-être
légèrement moins élevée que dans les granites des Crêtes, probablement en raison d'une
fracturation un peu plus exprimée.
4.2.3.7 Filons granitiques ou pegmatitiques
Les principales données caractéristiques (zone 5) sont les suivantes :
- résistance à la compression simple 6 MPa < σc < 60 MPa
Etant donné le nombre réduit de données intéressant les filons, il convient d'être prudent sur les
- 50 % < RQD < 100 % dans les gneiss sains, conclusions qui peuvent en être tirées.
devenant inférieurs à 30 % dans les passages fracturés ;
- vitesses microsismiques V12 élevées, comprises entre 4 000 m/s et 5 000 m/s ; Au sein d'un massif, dont on a vu précédemment que les divers lithotypes sont tous très à
extrêmement abrasifs, il semble avéré que ce sera dans les filons que les bornes supérieures
- modules dilatométriques toujours très élevé, supérieurs à 50 000 MPa. d'abrasivité et de dureté seront atteintes.
4.2.3.5 Gneiss de la Croix aux Mines - la moyenne des RQD d'environ 64 %, indique une densité de fracturation moyenne ;
Globalement, la qualité du massif de gneiss de la Croix-aux-Mines (zones 6 et 7) reste très bonne - les vitesses microsismiques V12 comprises entre 4 500 m/s et 5 200 m/s sont très élevées,
et apparaît peu différenciée de celle des gneiss précédents. confirmant la continuité des filons avec les épontes gneissiques ou granitiques encaissantes.
- résistance à la compression simple 20 MPa < σc < 60 MPa
- 60 % < RQD < 100 % avec quelques valeurs
inférieures (toujours peu fréquentes), correspondant à des zones plus fracturées ;
- les gammes des vitesses microsismiques V12 restent ici encore globalement élevées,
comprises entre 4 000 m/s et 5 000 m/s ; quelques valeurs inférieures à 3 000 m/s 5. CONTRAINTES NATURELLES
caractérisent des zones à fracturation plus élevée (SCN-5225 entre 8 et 9 m) ou les
premiers mètres derrière le revêtement du tunnel existant ;
La couverture maximale du tunnel atteint 570 m aux alentours du PM 3 000, dans les granites ; la
- modules dilatométriques très élevés, compris entre 20 000 MPa et 40 000 MPa. contrainte verticale avoisinerait alors 15 MPa. Par rapport à la résistance de cette roche, l'état
des contraintes naturelles peut être qualifié de "faible".
On a distingué les 5 ensembles géomécaniques suivants, classés en allant des terrains les plus
massifs et compacts aux terrains les plus dégradés :
ENSEMBLES GEOMECANIQUES
PARAMETRES AFTES
E1 E2 E3 E4 E5
Résistance de la roche R2 - R4 R3 - R4 R4 - R5
R2 - R3
"résistance élevée à "résistance moyenne à "résistance faible à très
"résistance élevée à moyenne"
faible" faible" faible"
Conditions hydrogéologiques H1 - H2
"charges faibles à moyennes"
Perméabilité du massif K2 - K3 K3 - K4 K3 - K4
K1 - K2
"perméabilité moyenne "perméabilité forte à "perméabilité forte à
"perméabilité très faible à moyenne"
à forte" très forte" très forte"
Tableau 5 : Classes de valeurs de paramètres des ensembles géomécaniques (Suivant recommandation AFTES)
1 340 m Eboulis, gneiss très altérés et très disloqués, zones de failles et cisaillements ductiles 5% 5% 90 %
majeurs.
Gneiss graphiteux, gneiss tectonisés, failles, gneiss et niveaux de cipolins, gneiss sériciteux
3 845 m injectés, granites et gneiss injectés 15 % 70 % 15 %
4 2445 m Granite des Crêtes Granite très sain à peu altéré et peu fracturé, granite fracturé, failles
75 % 20 % 3% 2%
7 865 m Gneiss sain à peu altéré, gneiss et filons de monzonite, monzonite très altérée, failles. 70 % 15 % 10 % 5%
8 605 m Gneiss à niveaux de cipolins et graphite, faille, gneiss fracturé, failles, filon de syénite (?) 15 % 60 % 20 % 5%
9 715 m Gneiss et anatexites d'Urbeis Gneiss injecté de filons, zone de faille, gneiss très altéré et fracturé 10 % 70 % 20 %
10 155 m Colluvions, alluvions, arènes gneissiques, frange superficielle rocheuse altérée 100 %
Bien que le contexte géologique soit sensiblement différent (relief adouci avec manteau de
E1 E2 E3 E4 E5 Total
colluvions surmontant une roche fortement arénisée), les contraintes géotechniques
conditionnant les travaux préparatoires seront assez voisines, avec notamment la nécessité de
≈ 2600 m ≈ 1520 m ≈ 1695 m ≈ 610 m ≈ 535 m 6960 m
prévoir des soutènements conséquents, les talus de déblai raidis entaillant des formations
meubles argilo-sableuses aux propriétés mécaniques médiocres.
≈ 37% ≈ 22% ≈ 24% ≈ 9% ≈ 8% 100%
Comme pour la tête Alsace, les soutènements seront réalisés par clouage et revêtements en
béton projeté réalisés par passes horizontales en descendant.
Les vitesses sismiques fournies par la géophysique (700 - 1 200 m/s) indiquent un terrain ripable
7. CONDITIONS PARTICULIÈRES AUX TÊTES en totalité pour le projet de cette tête. Ici aussi les terrassements pourront être opérés avec des
moyens mécaniques courants (pelle et chargeuse), avec éventuellement utilisation du BRH en
fond de déblai.
7.1 TÊTE ALSACE Hydrogéologie : Lors des reconnaissances, un seul niveaux piézométrique a été notés dans le
sondages SCL-01 à 6,80 m de profondeur. Les formations superficielles dans lesquelles seront
La tête de la galerie est située dans un contexte géologique et géotechnique particulièrement opérés les terrassements apparaissant relativement peu perméables du fait d'une fraction
défavorable : roche fortement altérée, fracturation très élevée, et présence probable de galeries argileuse notable, l'absence de niveau piézométrique notés lors des reconnaissances ne permet
minières plus ou moins remblayées (perpendiculaires au projet de galerie). pas d'exclure une présence plus systématique de niveaux piézométriques dans la zone qui sera
intéressée par les terrassements en déblais des travaux préparatoires. Dans ces conditions des
Les talus du déblai d'accès à réaliser dans le cadre des travaux préparatoires devront donc faire dispositions identiques à celles de la tête Alsace devront aussi être prévues pour garantir le
l'objet de soutènements conséquents. Ces soutènements seront réalisés par clouage et drainage systématique des parois clouées (drains et barbacanes) et l'assainissement des plates-
revêtements en béton projeté réalisés par passes horizontales en descendant. formes de terrassement.
Les procédés de foration et de scellement des clous devront tenir compte que la tenue des
forages non tubés sera très problématique, voire impossible, particulièrement dans les couches
les plus superficielles.
Les terrassements dans ces terrains pourront être opérés avec des moyens mécaniques
courants (pelle et chargeuse). L'état de fracturation et d'altération des gneiss en place qui
pourraient être rencontrés à la base du déblai, dans la zone la plus proche du talus de front
(tympan de l'entrée en galerie), pourrait nécessiter au mieux d'utiliser un BRH pour procéder à
l'abattage de quelques passages (improbables) de gneiss plus massifs.
Hydrogéologie : Lors des reconnaissances, des niveaux piézométriques ont été notés dans le
sondages SCM-01 à 4 m de profondeur et dans les sondageSCM-02 à 4,70 m. Si on peut
considérer qu'il n'y a pas de nappe de versant (dans la mesure où les autres sondages carottés
voisins sont restés secs), on doit cependant s'attendre à rencontrer quelques circulations,
probablement guidées par la fracturation du gneiss. Des dispositions devront être prévues pour
garantir le drainage systématique des parois clouées (drains et barbacanes). De même
l'assainissement des plates-formes de terrassement devra être assuré dans toutes les
configurations de travaux et notamment lors des phases intermédiaires de terrassements
correspondant aux passes de clouage.
Au stade actuel du projet, les volumes de matériaux rocheux en place qui seront extraits
représentent les quantités suivantes :
Sur la base d'un coefficient de foisonnement de l'ordre de 1,4 (après recompactage), le volume
des déblais rocheux tous réutilisables, devrait être compris entre 320 000 m3 et 340 000 m3.
• de l'ordre de 80% des matériaux extraits pouvant être classés R61 ou R62 (suivant les classes
du GTR) avec possibilité d'utilisation courante en remblai et surtout d'une utilisation plus
noble : couches de forme, assises traitées ;
• de l'ordre de 20% des matériaux classés R63 dont le réemploi ne pourra être envisagé que
pour des remblais courants.