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Milieux magnétiques
On présente dans cette seconde partie du cours les principales propriétés des matériaux
magnétiques : paramagnétisme, diamagnétisme, ferromagnétisme. L’approche sera tout
d’abord macroscopique avant d’aborder les phénomènes liés au magnétisme sous l’angle
microscopique.
1. Le dipôle magnétique
~ rot
rot ~ A ~ divA
~ = µ0~j = grad ~−∆
~ A.
~
2
~ = 0), on a
Si l’on fait le choix de la jauge de Coulomb en régime statique (divA
alors :
∆~A~ = −µ0~j soit ∆Ax = −µ0 jx , ∆Ay = −µ0 jy , ∆Az = −µ0 jz .
Cette expression permet de généraliser l’expression intégrale du potentiel scalaire créé
par une distribution finie de charges‡ à une forme analogue pour le potentiel vecteur
créé par une distribution finie de courants :
~ µ0 ZZZ ~j(1)dτ
A(2) =
4π Ω r12
remarque : L’analogie entre les 2 expressions est frappante ce qui justifie l’introduction
du 4-vecteur (quadrivecteur) en relativité restreinte.
Dans le cas d’une distribution filiforme, on a :
~
µ0 I I dl(1) ZZ
~
A(2) = puisque I = ~j.dS.~
4π C r12 S
On va considérer par exemple une spire de courant dans le plan (Oxy).
‡ ZZZ
1 ρ(1)dτ
V (2) =
4π0 Ω r12
puisque ∆V = −ρ/0 .
3
1 1 Z B
1 ~ ∂1 1 y
− = ~
grad .dl = l2 = −l2 3
1
rB rA A r ∂y r r
Donc :
µ0 Il1 ~ 1 ~ = − µ0 Il1 l2 y12 ,
Ax (2) = ∇1 .AB 3
4π r12 4π r12
µ0 Il1 l2 x12
Ay (2) = 3
.
4π r12
On introduit le moment magnétique dipolaire équivalent à la boucle de courant µ
~ = IS~n
avec S = l1 l2 . On peut finalement écrire :
! !
µ0 µ y12 µ0 µ x12
Ax (2) = − 3 , Ay (2) = 3
, Az (2) = 0,
4π r12 4π r12
µ0 r~12 µ0 ~1 1 .
~
A(2) = ~∧ 3 =
µ ~ ∧∇
µ
4π r12 4π r12
∂ (1)
!
∂Ay (2) µ0 µ 1
Bx (2) = − =− x12 3
,
∂z 4π ∂z r12
−3 2 −3/2
avec r12 2
= (x212 + y12 + z12 ) .
Soit :
µ0 µ 3x12 z12
Bx (2) = 5
4π r12
µ0 µ 3y12 z12
By (2) = 5
4π r12
2
!
µ0 µ 3z12 1
Bz (2) = 5
− 3
4π r12 r12
(1)
Finalement : !
~ µ0 3(~µ.r~12 ).r~12 µ
~
B(2) = 5
− 3 .
4π r12 r12
Cette forme du champ est valide loin des sources et constitue le terme dominant dans
le développement multipolaire magnétique.
On reconnaı̂t la forme analogue à celle du dipôle électrostatique (CHAP.3 de la première
partie - Electrostatique dans les milieux diélectriques) :
!
~ 1 3(~p.r~12 ).r~12 p~
E(2) = 5
− 3
4π0 r12 r12
F~ = I~l ∧ B
~
sur chaque côté de la spire. F~1 + F~2 = ~0 mais les deux forces n’ont pas la même droite
d’action d’où une rotation de la spire caractérisée par le couple :
~Γ = IS~n ∧ B
~ =µ ~
~ ∧ B.
Ce couple est associé à une énergie d’interaction avec le champ extérieur qui s’exprime
par U = −~µ.B~ puisque le champ magnétique tend à aligner le moment magnétique sur
sa direction (de la même façon que pour une aiguille de boussole soumise au champ
magnétique terrestre).
Dans le cas d’un champ magnétique non uniforme, il apparaı̂t de plus une résultante
non nulle des forces :
F~ = −∇U
~ = ∇(~~ µ.B).
~
On peut illustrer cet effet avec une expérience fameuse du point de vue historique dans le
cadre de la mécanique quantique. Il s’agit de l’expérience de Stern et Gerlach (1926) qui
a permis de mettre en évidence la quantification de la projection selon un axe arbitraire
des moments magnétiques atomiques. Dans cette expérience, on soumet des atomes
d’Ag (neutres) porteurs d’un moment magnétique orienté aléatoirement à un champ
magnétique inhomogène. Pour cela, on créé un gradient de champ magnétique selon la
direction z (arbitraire) en utilisant un électro-aimant avec des pièces polaires de forme
non régulière.
Les moments magnétiques sont donc soumis à une force selon l’axe z :
∂ ∂Bz
Fz = (µz Bz ) = µz
∂z ∂z
qui va produire une déviation des atomes selon cet axe. Les atomes sont récupérés sur un
détecteur. On s’attend classiquement à observer des impacts répartis symétriquement
6
~ B
rot ~ = ~0, rot
~ E~ = ~0,
~ = 0, divE
divB ~ = 0.
~ B
rot ~ = ~0, B
~ = −∇
~ 2 Φm
~ E
rot ~ = ~0, E
~ = −∇
~ 2 V.
∂Φm µ0 I µ0 Iφ
=− =⇒ Φm = − +C
∂φ 2π 2π
Soit finalement Φm (0) = 0 si la constante C est choisie nulle, Φm (2π) = −µ0 I alors qu’il
s’agit du même point.