Vous êtes sur la page 1sur 61

Réviser pour le

bac
Lettres

Fiches de révision (lecture)

Essais

Procédé d’écriture

Eléments de cours et exercices d’application (langue et vocabulaire)

Préparé par Nejmeddine Mansour (enseignant au lycée secondaire


de Sidi El Hani – Sousse)

1
Fiches de révision
MODULE PREMIER

PARTAGE

Le terme partage est, à l’image de la majorité du vocabulaire français, polysémique. Il ne


doit pas par conséquent être pris dans le sens de diviser de distribuer ou encore de morceler, de
démembrer mais plutôt dans le sens d’avoir en commun d’avoir ensemble, de posséder avec
d’autres, de participer à (partager le pouvoir, partager la joie, l’opinion les sentiments). C’est dans
ce même contexte que la citation de Claude Lelouch se situe » Le monde de partage devra
remplacer le partage du monde ». Avec cette nouvelle notion le monde s’oriente vers
l’établissement de nouveaux rapports se fondant sur le principe de partenariat et de coopération.
L’idée de partage confine inéluctablement avec celle de la solidarité, de la fraternité, de la
tolérance, de l’altruisme, de la générosité, du don, du bénévolat…Donc elle serait antonymique
avec celles de l’intolérance, de l’égoïsme, de l’indifférence, du refus de l’autre, de la domination, du
colonialisme …

Le Partage n’est pas un simple contexte des faits, c’est une éducation une culture. Pour qu’il
y ait partage il faut qu’il ait d’abord la volonté d’aider et de s’entraider, la volonté de respecter
l’autre en tant que personne jouissant du même droit d’être et d’être différent. La notion du
partage unit les hommes au-delà de toute idée de partialité, de favoritisme ou de concurrence
stérile.

Le Partage apprend à l’homme le volontariat, le don, l’abnégation de soi, le dévouement. Il


va de la simple complicité et participation à une action jusqu’à la communion d’idée et de
sentiments. Il cultive l’idée de la cohabitation, de la solidarité. Il invite à vivre dans la collectivité, à
fournir des efforts collectifs. Le Partage c’est un espoir en commun, c’est une réciprocité, c’est une
interactivité. Avec le partage l’homme est initié à la conjugaison de sa vie dans un système social
et humain pluraliste ou les similitudes et les différences enrichissent puisque chaque individu
possède en lui quelque chose de particulier à octroyer aux autres, et, à la condamnation de tout
discours d’exclusion et d’extrémisme, de discrimination et de partialité. Le Partage serait alors un
engagement dans la défense et la réhabilitation des causes humaines

Le Partage se soumet lui aussi à la règle de la relativité en d’autres termes il oscille entre
l’obligatoire et l’interdit, le tolérable et l’intolérable : nous sommes en tant qu’êtres humains
conscients et consciencieux obligés de partager le vivre avec les besogneux, partager le droit de
vivre dans la paix, la liberté et la dignité. Nous sommes aussi contraints de sentir les douleurs de
nos semblables, d’être sensibles à leurs souffrances de contribuer à l’amélioration de leur niveau de
vie. Et au même titre et parce que nous sommes tel il nous serait inconcevable d’accepter des
actes et des notions hostiles à notre honneur à notre dignité tel que partager avec l’ennemi la
patrie, partager avec l’ignorant son fanatisme, avec le tyran son système injuste et absolutiste,
avec l’inculte sa barbarie …

Le Partage se présente sous des formes morales et matérielles. Nous pouvons assister autrui par
des mots de consolation et d’encouragement en lui manifestant notre compassion, en sentant sa
souffrance ou en le soutenant, en l’exhortant, en le conseillant, en le dirigeant (le sourire est dans
ce cas le premier signe de la solidarité humaine ainsi que les larmes). Quand la solidarité morale
n’est pas suffisante ou adéquate celle matérielle devient un devoir envers les nécessiteux. Pour
venir en aide à des personnes ou à des régions sinistrées on recourt à la fondation de fonds de
solidarité, d’organisations caritatives, à la création des ponts aériens ou maritimes d’aide ou de
sauvetage….Les exemples de ce type d’aide sont très fréquents, toutefois on peut en citer les
restaurants du cœur ( une chaîne de restaurants fondée par le comédien français COLUCHE ou les
personnes marginalisées démunies et les sans domicile fixe pouvaient se rassasier ) la mission de
lutte contre la famine et la sécheresse guidée par le chanteur français Marc Balavoine,
l’organisation de médecins sans frontières,le Téléthon….

2
DES CITATIONS

- Claude Lelouch » Le monde du partage devra remplacer le partage du monde »

- Jacques Delille » Le bonheur le plus doux est celui qu’on partage »

- Albert Schweitzer » Le bonheur est la seule chose qui se double si on le partage »

- Jacques Deval » Une joie partagée est une double joie, un chagrin partagé est un demi-
chagrin »

- Philippe Geluck » La différence entre l’amour et l’argent est que si on partage son argent il
diminue, tandis que si on partage son amour il augmente. »

- Leonard Nimoy » plus on partage, plus on possède. Voilà le miracle. »

- Sénèque » Un bien n’est agréable que si on le partage. »

- Sophocle » Je suis né pour partager le bonheur et non la haine. »

- Sénèque » Vis pour autrui, si tu veux vivre pour toi. »

3
DEUXIEME MODULE

L’ENGAGEMENT EN LITTERATURE

Clés : littérature engagée/ Art pour l’art

A l’encontre de la littérature non-engagée ou neutraliste qui plonge le lecteur dans un


univers onirique en dégageant de l’écriture toute allusion au social, la littérature engagée a eu dès
sa genèse la vocation du refus, de la protestation, de la critique puisqu’elle veut rendre tout le réel
tel qu’il est dans sa diversité et sous ses aspects les plus répugnants.

En effet, l’apparition d’une littérature purement engagée fut un peu tardive car il a fallu
attendre le siècle des lumières pour assister à l’installation d’une nouvelle gestion et vision de
l’action littéraire. A cette époque ce sont surtout les injustices dues au système fiscal pourri, à
l’inégalité sociale, à l’absence de liberté politique, le relâchement des mœurs, la multiplication des
atteintes commises au nom de la religion, la partialité, la tyrannie des privilégiés qui ont contribué
à l’émergence d’une écriture qui veut servir la vérité qui veut avoir l’audace de dénoncer de
s’élever sans aucune hésitation contre l’oppression et la persécution « L’homme est né libre et
partout il est dans le fer » écrit avec indignation Rousseau.

Donc ce sont les philosophes du XVIII siècle qui ont donné à la littérature sa mission d’instruction,
de reforme et de construction. Cette ambition qui voulait rendre utiles les intellects et les aider à
« agir en tout par la raison. » avait pour objectif l’instauration de l’égalité, de la liberté et de la
tolérance. Elle a trouvé ses précurseurs, ses avant-gardistes en Montesquieu, Voltaire, Rousseau,
Diderot, Beaumarchais…En raison de leur engagement et de leur dévouement en faveur de la
défense des opprimés et la réhabilitation des victimes des atteintes à la dignité et aux droits de
l’homme, ils se sont révoltés contre l’esclavage qu’ils ont considéré comme étant le crime le plus
monstrueux. Ils ont aussi dénoncé la partialité qui se fondait sur la notion du privilège qui favorisait
une classe sociale sur une autre (à l’époque les nobles étaient considérés comme étant une classe
et même une race supérieure, l’autre classe formée de paysans analphabètes, pauvres et soumis
était désignée péjorativement par les termes » populace, canaille, bourgeois et par conséquent
était durement exploitée et quasiment asservie…). En outre ils ont mis en cause le régime
absolutiste en soutenant le principe de la séparation des pouvoirs (législatif, juridique et exécutif)
pour que le pouvoir puisse arrêter le pouvoir. Cette action militante et humanitaire qui a plaidé la
cause de l’Homme sans distinction nulle a eu le mérite d’être à l’origine ou plutôt l’origine de la
convention universelle de la déclaration des droits de l’homme le 26 août 1789, aussi a-t-elle mené
à l’abolition de la monarchie et l’anéantissement des privilèges.

L’engagement va par conséquent marquer ce siècle et étaler sa vocation à travers les


autres siècles par le biais d’autres courants à l’instar du réalisme et du naturalisme du XIX ou
l’existentialisme ainsi que le néo-réalisme du XX. Avec cette nouvelle tendance l’écrivain est
responsable de la description des mouvements qui agitent son époque. Il doit refléter dans ses
ouvrages les soucis de sa société de laquelle il est appelé à être le guide et l’historien.

L’évocation de cette tendance littéraire mais aussi idéologique, au XIX, s’accompagne


automatiquement par la félicitation de l’expérience de Zola qui a réussi, grâce à ses articles
intitulés « j’accuse » à innocenter et réhabiliter l’officier Dreyfus accusé de trahison et à décrire,
dans une série de romans Rougon-Macquart le sort et le quotidien d’une classe qui représentée à
son époque la majorité du peuple français et qui n’est autre que les ouvriers qui travaillaient
homme et femme côte à côte dans des conditions humiliantes. Aussi faut-il, dans cette même
perspective, parler de Balzac qui en peignant sa société il a voulu en être l’historien, citer avec
respect un écrivain qui a préféré l’exil à la résignation et à l’obéissance au régime monarchique et
tyrannique du second empire : Victor Hugo a prôné la peinture de la réalité par la description de
l’état de la société sans idéalisation sans fards et sans masques. Cette tendance va trouver son
homologue chez Stendhal qui voit dans l’écriture une évocation du réel « brut » et dont l’objectif
optimal serait « un roman miroir qu’on promène le long d’un chemin « .

4
Lors du XX la littérature est incontestablement marquée par les guerres mondiales une donnée qui
va façonner l’économie narrative et l’orienter vers un engagement indubitable surtout au cours de
la période de l’occupation allemande (1940 1944) où la littérature de résistance organisée par le
comité national des écrivains est considérée comme étant une « arme de combat » ou encore » un
acte de guerre contre l’occupant ». La dénonciation du fascisme et du nazisme est une entreprise
sacrée et farouche à laquelle participent tous les intellects résistants comme Louis Aragon, Paul
Eluard, Guillevic, Malraux, Sartre, Camus, Tardieu, Simone de Beauvoir…Certes l’engagement a été
marquée par l’expérience douloureuse de la guerre mais la dénonciation de cette machine infernale
n’était pas son unique souci. L’écrivain engagé, à l’encontre de celui neutre et irresponsable, se
mobilise pour soutenir et plaider la cause de la société. Il en ressort qu’il doit mettre sa plume et
son talent artistique au service de la célébration des valeurs nobles et de l’instauration d’une
société égalitaire où règnent la paix, la fraternité, la justice et la souveraineté de la loi. Une
mission qu’il ne peut accomplir qu’en dénonçant les abus: discrimination, fanatisme, intégrisme,
asservissement et exploitation, sexisme, colonialisme, oppression, abus de pouvoir…

Il est aussi à signaler que l’engagement, comme doctrine ou attitude, a usé de tous les moyens
pour s’exprimer et pour communiquer ses messages jugés parfois trop osés et même subversifs. Il
a su aussi mettre à son service la musique; de nos jours la chanson engagée est devenue un genre
ayant ses propres caractéristiques et son propre public. Loin d’être un simple moyen de
divertissement la chanson à texte affiche haut ses objectifs puisqu’elle veut être un moyen pour
éveiller les consciences. En effet, elle peut maintenir ce rôle du moment où elle peut émouvoir et
toucher, à la fois, un public assez large appartenant à toutes les souches sociales. Elle s’adresse
aux auditeurs en dépit de leur niveau social ou intellectuel. Son efficacité réside, d’ailleurs, dans la
facilité des textes chantés lesquels sont souvent en adéquation avec les préoccupations de la
société.

Ainsi, l’engagement se définit comme étant le contre courant du neutralisme qui prône le culte de
l’irresponsabilité et qui a pour dessein la pratique de l’art pour l’art comme le veut l’école
parnassienne qui considère l’activité artistique comme étant un idéal suprême à purifier de toute
allusion au réel qui le rabaisse et le souille. C’est pourquoi les auteurs neutralistes sont présentés
souvent dans des tours d’ivoire: un asile et un refuge où ils peuvent librement s’adonner à des
rêveries perpétuelles qui font plonger le lecteur dans un univers onirique, illusoire dans lequel rien
ne peut valoir les soucis personnels et les caprices de l’âme romantique. Cette vague à su entraîner
dans un délire narcissique des écrivains comme:

- Alfred de Musset » Je n’ai jamais chanté ni la paix ni la guerre

Si mon siècle se trompe, il ne m’importe guère;

Tant mieux s’il a raison, tant pis s’il a tort.

- Baudelaire » Le poète est semblable au prince des nuées.

Exilé sur le sol milieu des huées »

» L’Emeute, tempêtant vainement à ma vitre,

Ne me fera pas lever mon front de ma vitre.

- Laforgue » Loin des plages, du spleen, du tapage des gares

Et des clubs d’électeurs aux stupides bagarres.

- Mallarmé » Je suis hanté. L’Azur ! L’Azur ! L’Azur ! L’Azur !

- Saint-Amant » Oh! Que j’aime la solitude!

5
Que ces lieux sacrés à la nuit,

Eloignés du monde et du bruit,

Plaisent à mon inquiétude !

DES CITATIONS (écrivains engagés)


- Victor Hugo » Honte au penseur qui se mutile

Et s’en va, chanteur inutile,

Par la porte de la cité.

- La Bruyère » Il y a une espèce de honte à être heureux à la vue de


certaines misères. »

- Sartre » L’écrivain est en situation dans son époque chaque parole a des

* » La fonction de l’écrivain de faire en sorte que nul ne puisse ignorer le monde et que nul n’en
puisse dire innocent. Pour nous l’écrivain est dans le coup, quoiqu’il fasse, marqué, compromis
jusque dans sa plus lointaine retraite. »

* » L’écrivain engagé sait que dévoiler c’est changer »

* » La liberté d’écrire implique la liberté du citoyen »

- Camus » L’art n’est pas une réjouissance solitaire, il est un moyen d’émouvoir le plus
grand nombre d’hommes en leur offrant une image de privilégiée des souffrances et des joies
communes. »

* » Nous devons savoir au contraire que nous ne pouvons nous évader de la misère
commune, et que notre seule justification… est de parler…. Pour ceux qui ne peuvent le faire. »

* »Mais nous devons le faire pour tous ceux qui souffrent…quelles que soient les
grandeurs … des Etats et des partis qui les oppriment. »

- Balzac » La littérature est l’expression de la société, comme la parole est l’expression de


l’homme. »

- Albert Memmi » L’écrivain est irremplaçable dans son rôle spécifique: il est l’expression des
inquiétudes de la société, de ses doutes, et même de sa lutte contre elle-même. »

6
TROISIEME
MODULE

L’APPEL DE LA MODERNITE

Clés : modernité et progrès / vision critique

La modernité a vu le jour grâce à l’industrialisation due aux inventions des machines


devenues la force motrice de l’économie. Avec cette ère toutes les conceptions et les théories
convergent vers une même cible une même finalité: forcer la technologie pour améliorer la
production et la productivité. Il en ressort que tous les efforts et toutes les capacités sont orientés
vers la réalisation du maximum possible de gain. Cette nouvelle conception de la vie économique a
eu des répercussions sur le niveau social. L’homme s’est vu contraint de suivre le nouveau mode
de vie qu’impose la modernité. Chacun veut soit contribuer de sa part dans la modernisation de la
société soit prendre une part du progrès en entrant en possession de biens matériels censés lui
apporter une nouvelle forme de satisfaction et de bonheur.

La libération des forces productives semble alors être le postulat et le mot d’ordre du
modernisme. Un principe qui sera accompagné par tout un cortège de nouvelles valeurs à l’image
du » chacun pour soi » « la fin justifie les moyens » » laisse le faire, laisse le passer » … d’un côté
et de l’autre l’appel à la tolérance, l’ouverture sur l’autre, dialogue, démocratie, liberté, égalité,
acculturation et récemment la mondialisation qui est considérée comme étant le grand portail de
l’engagement d’un véritable dialogue entre les cultures et les civilisations.

Ce passage vers la modernité fut suite à un accouchement prématuré et douloureux,


métaphoriquement parlant, car il a mis maintes fois et maintes sociétés devant un dilemme
inéluctable: s’enfermer sur soi et s’attacher à son héritage, à sa culture et à ses racines ou profiter
du progrès pour avoir accès aux confort et à la prospérité.

Ce nouveau concept » modernité » a suscité une grande polémique dont les antagonistes
sont d’un côté les conservateurs et de l’autre les innovateurs qui sont les adeptes du modernisme.
Ces derniers amplifient les avantages et les exploits du progrès. Ils adoptent une vision trop
optimiste puisque soit ils s’aveuglent sur les inconvénients de la vie à l’occidentale soit ils les
minimisent. Pour les ténors de l’autre tendance » les conservateurs » ils valorisent le passé et
parlent d’un attachement quasi-sacré aux racines par respect et révérence aux ancêtres. Pour eux
l’occidentalisation de la société est conçue comme une trahison ou une aliénation. Pour soutenir
leur opinion ils énumèrent les répercussions néfastes de la modernisation et du changement radical
et subite du mode de vie sur la destinée de la société. Ils citent surtout les difficultés auxquelles
l’homme moderne doit faire face pour s’assurer un statut social respectable et un niveau de vie
satisfaisant. Ils ressortent d’une façon quasiment répétitive des désavantages comme la pollution
sonore, le réchauffement de la planète, l’amincissement de la couche d’ozone, les perturbations du
cycle biologique, les déséquilibres climatiques, et tout ce qui ces désavantages ont comme
répercussions.

En effet, l’évocation de ces défauts liés à la modernisation ne doit pas nous faire oublier ce
que celle-ci a rapporté à l’homme de faveurs. Nous qui vivons cette ère nous devons être
reconnaissants à ce système qui nous a permis de jouir du confort, du développement des
transports: ferroviaires, aérien et maritime, de l’apparition de nouveaux matériaux: le béton, l’acier
et le verre, d’un système de vaccination qui a réduit le taux de mortalité et a amélioré l’espérance
de vie (la moyenne de longévité a dépassé 60 ans), d’une communication plus rapide et plus vive:
téléphone, portable, Internet…En outre la modernité a ses empreintes sur l’apparition de nouvelles
lois qui garantissent à l’homme une vie dans la dignité: 8 heures de travail par jour, un congé
annuel rémunéré, un congé de maternité( dans certains pays même le mari peut bénéficier de ce
droit) , interdiction du travail des enfants, des allocations familiales, une pension de retraite, une
assurance sociale, l’enseignement n’est plus un privilège mais un droit fondamental, une assistance
sanitaire, les recherches scientifiques multiplient les inventions sur le niveau médical et industriel…

7
Avec cette nouvelle vague sont apparues de nouvelles conduites, de nouvelles valeurs, n’est-
il pas dit » autre temps, autres mœurs ». Selon des critiques, de nos jours, le matérialisme prime
sur n’importe quelle autre valeur. Ils expliquent ceci par l’apparition d’une autre pièce maîtresse
dans notre quotidien et c’est l’argent qui anoblit, qui ennoblit, qui embellit et agrandit. Ainsi,
l’accumulation des richesses est devenue une obsession sinon un rêve ou une rêverie pour les
frustrés; tout se focalise autour du désir de possession que seul l’argent peut contribuer à son
épanouissement. Cette nouvelle venue à l’arène du contemporain a stimulé l’inspiration des
écrivains et des maximes se sont affichées: » l’argent ne fait pas le bonheur » » l’argent est un
bon serviteur mais un mauvais maître » » si l’argent ne fait pas le bonheur rendez-le » … Donc le
modernisme va en parallèle avec le matérialisme qui s’exprime à travers la publicité, la
manipulation du public par les médias, la surexploitation de l’image…

Modernité et littérature: comme toute activité humaine la littérature s’est elle aussi inclinée
devant cette déesse redoutable et vénérée: la modernité. C’est ainsi que l’adjectif moderne
deviendra le qualificatif de différentes activités littéraires qui ont rompu avec les règles
traditionnelles. C’est avec la fin du XIX que cette tendance va manifester ses ambitions. Ses
adeptes pour se défendre avancent la thèse que la littérature n’est pas une activité figée,
immuable et fixe puisqu’elle s’inspire de faits sociaux en perpétuel changement et mouvement et
par conséquent elle doit ajuster son langage selon les exigences de la modernité si elle veut
répondre aux aspirations de son public. C’est au XX que va se développer ce courant qui donnera le
jour sur le plan poétique au vers libre, à la prose poétique, au refus de la ponctuation, des rimes,
des rythmes, de mètre, de formes fixes.. La poésie moderne veut être plus proche du lecteur c’est
pourquoi elle lui décrit le monde tel qu’il est habitué à le voir en employant des termes faciles et
des constructions moins recherchées: on pourrait citer l’exemple de Jacques Prévert, d’Apollinaire,
de Paul Eluard…Sur le niveau romanesque, le livre veut imiter l’éparpillement dans lequel vit la
société contemporaine, traduire ses doutes avec le nouveau roman.

En somme, que soit sur le plan social ou littéraire, la modernité balance entre l’approbation
des uns et le refus des autres car elle est l’otage de la tenaille des avantages et des inconvénients.
Toutefois, une existence tournée vers le futur doit d’abord être inaugurée par un passage doux
vers le monde moderne dont l’appel est persistant et urgent. Alors vivons notre époque si nous
voulons vivre heureux.

8
MODULE QUATRE

A LA LUMIERE DE LA RAISON

Ce module présente de grandes similitudes et affinités avec le module précédent « l’appel de


la modernité » mais, il s’en démarque par sa portée évaluative. En effet, c’est la critique qui se
charge de la reconsidération de différents aspects de la vie moderne. L’esprit rationnel de cette
époque imite celui du XVIII puisque il tend à démystifier certains phénomènes et à sonder le fond
de certaines notions en les soumettant à l’épreuve du vraisemblable, du vrai et du concevable. Les
lumières de l’esprit critique viennent donc mettre en relief les problématiques incontournables et
inévitables, dans leurs différentes manifestations, de la société d’aujourd’hui. La critique ne se
contente pas de l’avis de littéraires mais elle se fonde aussi sur ceux de scientifiques (médecins,
physiciens, chimistes….).

Le rationnel et l’irrationnel ainsi que le vrai et l’inconcevable se croisent étant donné que ni
la critique, ni la science ne semblent avoir l’aptitude de se prononcer sur des pratiques qui sont de
l’ordre du surnaturel à l’instar de la magie, de la voyance, de l’occultisme, du dit sixième sens, de
la télépathie, du magnétisme…Il est de nos jours des phénomènes auxquels la science n’a pas
apporté les explications satisfaisantes. Cependant loin du surnaturel et du métaphysique l’esprit
rationnel de ce siècle retrouve sa vocation et ses aptitudes d’analyse et d’interprétation des faits
sociaux, psychologiques, physiques, économiques et même artistiques. Parmi les données et
manifestations qu’il a remis en question on trouve:

1/ La publicité:
pour ses adeptes et ses partisans elle est devenue le fondement de l’économie moderne et le
conseiller du public. Elle est pour eux l’ingrédient principal d’une nouvelle culture dite la culture de
la publicité qui concerne surtout les jeunes générations qui voient en elle un moyen d’information
et d’orientation. Parmi ses avantages, ils citent :

- Elle est un moyen efficace qui contribue au développement économique de la société.

- Elle est une incitation à l’achat qui fait réanimer l’économie et qui rend la société plus
prospère

- Les séquences publicitaires ne sont pas banales, en revanche elles renferment beaucoup de
savoir et d’art puisqu’elle sont conçues avec minutie et soin: elles visent à convaincre son
destinataire en un laps de temps très court.

- La publicité évolue et profite du progrès technologique et scientifique: elle n’est pas conçue
arbitrairement car elle se fonde sur une étude sérieuse niveau socio psychologique du
consommateur.

- Elle tire profit de la science et met à sa disposition les moyens influents que celle-ci
invente.

- Elle utilise des outils et des supports différents: elle va d’un simple sigle jusqu’aux
séquences télévisées en passant par les banderoles, les images, les affiches…

- Elle n’est pas employée uniquement dans le domaine commercial puisque elle est utilisée
dans des campagnes de sensibilisation ou de lutte contre des phénomènes nuisible à la société:
lutte contre le tabagisme, l’alcool, la drogue, les MST; sensibilisation à l’utilité de la réintégration
des personnes âgées, à l’importance du dialogue entre les générations, respect de la nature….

9
Les adversaires de la publicité la critique en énumérant ses inconvénients, selon eux:

- La publicité n’informe pas vraiment puisque elle vise à manipuler le consommateur.

- Les produits auxquels elle fait de la propagande sont le plus souvent médiocres est d’une
performance nulle.

- Elle précipite son public dans un monde illusoire, c’est une forme d’aliénation elle masque
la réalité.

- Elle a pour objectif unique de réaliser le plus de gain même en exploitant les enfants

- Une preuve que la publicité est un mensonge déguisé réside dans l’utilisation de la même
technique et stratégie pour louer le même produit sous prétexte qu’il vient d’être amélioré ou
perfectionné par contre c’est le même produit qui a les mêmes caractéristiques.

2/ L’informatique:
les ordinateurs ont envahi d’une façon prépondérante notre quotidien. Ils ont facilité la vie sociale
et professionnelle. On les trouve dans n’importe quel domaine, ils sont le premier compagnon de
l’homme devenu le centre de tout un réseau informatisé. Grâce à des cartes magnétiques on peut,
de nos jours, effectuer la majorité de nos activités financières, grâce à l’école virtuelle on peut
poursuivre des études, aussi peut-on communiquer, acheter et vendre…Toutefois cette technologie
est redoutée par certains à l’exemple des ouvriers qui voient en elle une concurrente qui les
menace de licenciement, par les citoyens qui la considèrent comme une violation de la vie privée(
nous sommes quasiment espionnés par le système d’informatique qui contrôle notre vie) par ses
propres adeptes qui craignent ses anomalies imprévisibles et incontrôlables à l’instar des virus …

3/ Le progrès technologique et scientifique:


salué vivement, certes, pour ses exploits censés aider l’homme à mener une vie plus confortable et
plus heureuse puisqu’il a amélioré l’espérance de vie grâce à un régime préventif de vaccination, il
a aidé l’homme à voyager plus rapidement grâce à un arsenal de moyens de transport maritimes,
ferroviaires et aériens plus rapides, plus sécurisants et plus confortables…cependant il est contesté
en raison de ses répercussions sur l’équilibre psychologique du citadin d’aujourd’hui devenu plus
anxieux, plus perplexe, plus stressé; en raison aussi de ses effets néfastes et nuisibles à la santé et
à l’environnement: nous vivons dans une nature de plus en plus polluée, dans un climat d’avidité
générale…

4/ La mode:
elle ne représente pas vraiment une caractéristique typique de la vie contemporaine puisqu’elle a
existé même dans les siècles précédents mais lors de cette époque elle est devenue plus
marquante et plus insistante: elle touche surtout les jeunes qui veulent se montrer
« branchés »"chics et élégants ». Par la mode certains veulent se distinguer d’autres veulent
afficher leur raffinement et leur appartenance à la société dite mondaine…En somme c’est une
autre mise au devant de la scène du problème du paraître et de l’être.

5/ Le statut de la femme
(l’affranchissement de la femme): Cette polémique est traitée par des femmes écrivains qui
contestent la façon par laquelle la femme dite affranchie aborde sa vie sociale et professionnelle
qui en voulant s’imposer et prouver ses capacités tombe dans le piège de l’imitation de l’homme.

10
En agissant tel elles se sont mutilées car elles ont renoncé à une part de leur humanité leur
identité « leur féminité ». Pour elles, la libération de la femme dans la société moderne est un
nouvel asservissement car celle-ci est traitée d’une manière avilissante et abaissante. L’image de la
femme est mal exploitée car elle néglige les aspects moraux et se focalise sur les caractéristiques
physiques.

6/Les stars et leur impact sur la société:


l’un des aspects propre à la société moderne est la place réservée aux stars qui sont vénérées et
glorifiées. Elles sont assimilées à des figures mythiques et traitées comme étant des êtres
exceptionnels dotés de talent et de beauté. Les stars influent en particulier sur les adolescents qui
font d’eux des idoles. En effet, l’image de la star est exploitée dans la publicité car en raison de son
magnétisme et de sa célébrité la star contribue à la commercialisation du produit en
question.

7/ L’impact des médias:


on désigne par ce terme les différents moyens de la diffusion de l’information presse, radio,
télévision…qui se sont peu à peu procuré un pouvoir président. Ils s’adressent au même temps à
un public très large pour lui inculquer, à travers l’image, des valeurs précises qui varient selon le
message émis et selon la conjoncture. Les critiques s’attardent en évoquant cette problématique
sur l’uniformisation et la standardisation des esprits étant donné que les médias sont entrain
d’orienter la réflexion du public en le submergeant par un flot continu d’images qu’il a du mal à
saisir et à analyser c’est pourquoi il leur laisse le soin de l’interprétation et se trouve contraint de
subir le défilement des informations.

DES CITATIONS (valables pour les modules trois et quatre):


-Baudelaire » La modernité, c’est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l’art, dont
l’autre moitié est l’éternel et l’immuable. »

-Patrice Raunet « La pensée des anciens nous est contemporaine: elle nous aide à débrouiller les
chaos modernes et nous restituer ce qui est éternel. »

- Philippe Bouvard » Quel plus bel exemple de l’incommunicabilité moderne le spectacle des
automobilistes dans leurs véhicules: ceux qui roulent deux par deux ne disent pas un mot et ceux
qui n’ont pas de passagers parlent tout seuls »

-Oscar Wilde » Rien n’est plus dangereux que d’être trop moderne; on risque devenir soudain ultra
démodé »

- Jules Renard » Aujourd’hui on ne sait plus parler, parce que on ne sait plus écouter »

- Duc de Lévis » En avouant ses erreurs, on met la raison au présent et le tort au passé »

-Jean Dorst » L’homme a assez de raisons objectives pour s’attacher à la sauvegarde du monde
sauvage. Mais la nature ne sera en définitive sauvée que par notre cœur. Elle ne sera préservée
que si l’homme lui manifeste un peu d’amour. »

- Friedrich Hegel » La raison gouverne le monde et par conséquent gouverne et a gouverné


l’histoire universelle. »

- Paul Léautaud » L’être qui prête un pouvoir magique, surnaturel, à un objet quelconque: croix,
statuette… est un aliéné partiel. Tout ce qui est croyance aveugle est un degré de folie. »

11
CINQUIEME MODULE

LA POESIE (valable aussi pour le module 2)

Clés : poésie et expression intime / poésie engagée/ art pour l’art

Etymologiquement poésie est un mot d’origine grecque « poiein » qui veut dire créer
fabriquer et dont est dérivé le nom »poiêsis » ayant le sens de création. C’est un art du langage
visant à exprimer ou à suggérer une idée par le moyen des sonorités, du rythme et des figures.
Donc la poésie est avant tout un travail sur le langage, considéré comme producteur de son et de
musique avant même d’être producteur de sens. Ce jeu sur les sons sur lequel se fonde la poésie
est assuré par les rythmes, les mesures, les accents, les répétitions par la versification: rimes,
mètre, strophe, refrain… La recherche de l’harmonie sonore et musicale se trouve aussi, par la
même envergure, dans le poème irrégulier aux vers libres qui s’est émancipé sur plusieurs niveaux
de la poésie traditionnelle mais qui lui est resté attaché à ce niveau: la poésie contemporaine est
encore recherche de son. Le travail sur le coté sémantique doit jouer des ressources inattendues
du langage: images, figures de style, expansions du nom … qui contribuent à susciter chez le
lecteur une émotion dite poétique.

Parmi les caractéristiques fondamentales du genre poétique on cite la répétition qui possède
un pouvoir incantatoire et qui structure un espace sonore. Cette constante de la poésie se trouve
d’un vers à l’autre dans la rime, dans la reproduction du même nombre de syllabes (12
syllabes=alexandrin, 10=décasyllabe, 8= octosyllabes, 6= hexamètre: pour les vers pairs et pour
les vers impairs: 7=heptasyllabe, 9=ennéasyllabe ), dans le rythme. Elle se retrouve d’une strophe
à l’autre dans le même nombre de vers (2 vers =distique, 3 vers= tercet, 4 vers = quatrain, 5
vers= quintil, 6 vers= sizain, 10=dizain) et par la pratique éventuelle du refrain. On cite aussi les
procédés de style comme l’allitération,l’assonance, anaphore, reprise de termes en écho, le
parallélisme,jeu sur les tonalités…et les thèmes récurrents qui appartiennent au lyrisme universel:
amour, mort,nature, espoir, désespoir, gloire, bonheur, douleur, aspiration vers Dieu ou vers un
idéal…

La poésie a évolué à travers les siècles et a suivi les exigences des courants littéraires et
des tendances sociales. Alors qu’elle était dans ses débuts au XII siècle, elle n’a pas tardé à
réaliser des réussites formelles et thématiques grâce à ses chants lyriques et épiques où les poètes
du moyen âge célèbrent les prouesses, les exploits et les hauts-faits des rois et des chevaliers. A
cette époque, la poésie était interprétée oralement, le poète devait alors avoir une parfaite diction
et une bonne mise en relief du texte poétique. Au XVI elle est devenue l’espace privilégié où se
créent les richesses du français, où on favorise les inventions lexicales, syntaxiques et le
surgissement d’images. Les poètes majeurs de l’époque s’inspirent du modèle italien et en imitent
les formes. C’est alors que Ronsard et Du Bellay écrivent des nombreux sonnets (poème
comportant 14 vers divisés en deux quatrains et deux tercets). Au XVIII, l’art poétique était
considéré comme étant secondaire et peu important, on lui reprochait d’être un genre mondain qui
ne pouvait pas traduire l’essor de l’esprit critique, rationnel et philosophique de l’époque. Le seul
poète de cette époque était Voltaire car il pensait que les vers sont un moyen efficace dans la
transmission de sa pensée, pour lui la poésie « est un instrument de la raison » au service de
l’esprit philosophique.

Au XIX, en 1820, les Méditations poétiques de Lamartine donne le coup d’envoi à la


génération romantique. C’est une poésie lyrique: Lamartine pleure l’aimée disparue, Musset dans
les « Nuits » expose les tristesses et les angoisses de l’amoureux et du poète. Ce lyrisme est
approfondi par l’amour de la nature, refuge et abri idéal du poète romantique qui se sent incompris
par ses semblables, et, par l’idée que le destin personnel rejoint le destin collectif: Vigny
s’interroge sur le devenir de toute la création dans son recueil » Les Destinées »; dans » La
Légende des siècles » Victor Hugo bâtit l’épopée de l’être humain marchant vers le progrès. Mais,
cette approche va être contestée par Gautier qui soutient que le poète doit cultiver » l’art pour
l’art », ne chercher que la beauté de la description et ne faire de l’activité poétique qu’un moyen

12
d’évasion de la laideur du vécu par les rêveries. C’est aussi ce que pense Leconte de Lisle qui a
fondé l’école parnassienne, ce que va pratiquer Baudelaire qui ouvre la voie au symbolisme qui
crée autour du poème un halo de signes, de codes et d’emblèmes. Dans son recueil »les fleurs du
mal » il inaugure le mythe du poète maudit, de la plongée dans le mal et le dérèglement des sens,
de l’hymne de la laideur. Aussi est-il paru dans ses poèmes de nouveaux concepts: « la laideur de
la beauté » et « la beauté de la laideur ».

Au XX, et peu avant la première guerre mondiale (1914/1918) la poésie

d’Apollinaire renouvelle à la fois la forme( disparition de la ponctuation; le calligramme) et le fond(


il décrit le monde moderne urbain et industriel). Après la guerre, la volonté de changement hante
les poètes. Le but est de s’affranchir des traditions de l’écriture et de libérer les talents créatifs. Ce
changement s’est situé aussi au niveau de la thématique surtout lors de la deuxième guerre
mondiale où la poésie était résistance et militantisme, une lignée adoptée par Aragon, Eluard,
Guillevic…qui ont écrit pour appeler à la libération, à la résistance et pour faire valoir la dignité de
l’homme en général. Les poètes contemporains estiment que l’affranchissement de l’art poétique
des contraintes rigides de règles traditionnelles va non seulement être une faveur pour les poètes
mais aussi un acte qui le rapprocherait du public puisqu’il le rend plus accessible. Le critère de la
facilité et de l’accessibilité auquel a opté le vers libre est l’une des réclamations du rôle social
auquel il est voué. La poésie qui veut relater les soucis de la société doit coller avec le quotidien et
ajuster sa cadence à la mesure du social, elle doit quitter sa tour d’ivoire et descendre fond et
forme dans l’arène du vécu: cette tendance s’affirmera grâce à Jacques Prévert qui est considéré
comme le poète populaire le plus célèbre.

La poésie, à l’instar du genre romanesque ou encore du genre théâtral, a chevauché entre


l’expression du subjectif et celle de l’objectif. Chaque écrivain l’a vouée selon ses propres
convictions à une mission :

A : Il y a ceux qui l’ont considérée comme le domaine propice par excellence où s’affirment les
élans de l’âme et se peignent sans masque et sans fard les différentes émotions et expériences
personnelles. Aussi l’ont-ils conçue comme étant l’exaltation du moi et le moyen de l’expression
des tourments les plus profonds. Cette approche fut vivement adoptée par le mouvement
romantique. On considère généralement que la naissance du mouvement romantique français
correspond à la publication des Méditations, de Lamartine, en 1820. Le moyen d’expression
privilégié de cette génération était donc, d’emblée, la poésie, mais la poésie conçue non comme un
jeu formel et une virtuosité de la langue mais comme l’exaltation du moi. À la suite de Lamartine,
pour lequel « la poésie, c’est le chant intérieur », Alfred de Musset défendit l’idée de lyrisme
personnel et la conception du poète comme un être tourmenté, doté d’une sensibilité
exceptionnelle, au point qu’il établissait un lien de cause à effet entre le désespoir ressenti et la
beauté du poème : c’est cette idée qu’exprime sa célèbre formule « les plus désespérés sont les
chants les plus beaux ». Victor Hugo, en revanche, voyait surtout dans le poète un « mage », un
« prophète », qui se devait d’éclairer les autres hommes ; son œuvre véhicule pourtant, elle aussi,
l’image d’un poète tourmenté, rédigeant ses textes avec son sang. Cette thématique nouvelle
explique la conception romantique de l’inspiration : c’est précisément dans l’expression du moi,
dans l’épanchement de la souffrance et dans l’effusion lyrique que les romantiques puisaient la
matière de leurs poèmes. Pour cette génération, l’inspiration prévalait donc de nouveau, au
détriment de l’idée de travail poétique : la figure allégorique de la Muse inspiratrice émaillait
encore les poèmes de ce début de siècle. Dans les décennies suivante les parnassiens s’insurgèrent
contre le lyrisme romantique et le relâchement formel de cette poésie : des auteurs comme
Gautier, Banville ou Leconte de Lisle écrivaient avec le souci d’atteindre une perfection formelle
sans faille. Pour eux la créativité poétique résidait dans la perfection langagière et les innovations
stylistiques. La conception baudelairienne de la poésie fut inaugurée avec la publication des Fleurs
du mal (1857), texte fondateur d’une nouvelle esthétique. Tout en utilisant, comme le
recommandait le Parnasse, des formes fixes traditionnelles tel le sonnet, Baudelaire bouleversa les
anciennes conceptions du genre. Pour lui, le langage poétique (en particulier dans l’élaboration de
l’image poétique) pouvait opérer une transmutation du monde réel ; passé au philtre des mots, le
monde, dans ses réalités les plus abjectes et les plus viles devenait sublime : « Tu m’as donné ta
boue et j’en ai fait de l’or. ». Cette poésie n’avait plus d’autre visée que de constituer un langage
poétique qui soit « sorcellerie évocatoire ». À la suite de Baudelaire — pour qui le poète était celui
qui avait su garder les facultés d’émerveillement de l’enfance —, les poètes symbolistes, mais
surtout Rimbaud, Verlaine et Mallarmé, prirent conscience de leur pouvoir à transformer la réalité
par les mots et virent dans la poésie un moyen de connaissance, permettant d’accéder à une vérité

13
cachée. Rimbaud désignait son travail de poète comme une « alchimie du Verbe » : pour lui, qui
poussa la quête poétique à l’extrême en exploitant toutes les ressources du langage, le poète
devait être « voyant », en d’autres termes doué de pouvoirs quasi surnaturels, par lesquels il
accédait à une autre réalité. Pour se faire voyant, il devait se soumettre à un « long, immense et
raisonné dérèglement de tous les sens », entendons vivre des expériences — drogue, alcool,
marginalité revendiquée — susceptibles de lui faire perdre ses repères habituels : une fois
désindividualisé par ce « dérèglement », le poète n’était plus que la voix exprimant la vérité du
monde. Quant à Mallarmé, poète en quête d’absolu, il fit du poète « l’homme chargé de voir
divinement », cherchant à « donner un sens plus pur aux mots de la tribu » et utilisant pour ce
faire un lexique rare et raffiné. En effet cette tendance se manifeste dans les écrits lyriques qui se
nourrissent de toute la gamme des sentiments et des émotions ressentis et en particulier celui de
l’amour. Le lyrisme traite aussi le thème de la relation entre le poète et le monde. La nature vient
occuper le centre en tant que l’inspiratrice présidente de tous les sentiments puisque ses
différentes manifestations (orage, canicule, intempéries, floraison, verdure…) peuvent être
comparées à celles de l’affectivité humaine.

B : Il y a ceux qui y voient le porte-parole de la collectivité qu’elle doit servir en défendant les
valeurs fondatrices de la société humaine : liberté, égalité, justice, paix et en dénonçant les
atteintes aux droits de l’homme et les abus du pouvoir. Dans ce camp se sont mobilisés les poètes
engagés qui ont adopté la lignée du militantisme ; une vocation qui s’est développée à travers
l’histoire pour donner le jour à toute une nouvelle approche de la littérature qui a voulu faire face
aux injustices commises et s’en prendre aux adeptes du neutralisme qui par leur irresponsabilité
participent à la propagation des ces crimes contre l’humanité. Le poète est alors un guide qui sait
donner forme aux préoccupations, aux soucis et aux espoirs des hommes. Ainsi se charge-t-il de
témoigner de leur vie mettant sa poésie au service de leur instruction et de leur réflexion. Au XVI
siècle, la violence des conflits qui coupent la France en deux camps : catholiques et protestants
conduit les poètes à prendre position à travers leurs œuvres pour dénoncer les horreurs de la
guerre civile, d’inciter au calme, de déplorer l’état de la France… cette tendance a trouvé le verbe
grâce à Ronsard « Discours sur les misères de ce temps » à d’Aubigné « Les tragiques ». Utilisée
comme arme la poésie trouve des formes et des expressions orientées vers le combat qui
remplacent le lyrisme et les idées intimistes. Avec de Bellay dans son recueil « Regrets » c’est la
critique de la cour et du comportement abusif des courtisans qui prévaut. Ce thème sera repris
dans les siècles suivants. En effet, au XVII les échos de la satire de la société vont résonner à
nouveau grâce à Boileau et La Fontaine qui transcrivent le réel dans leurs poèmes : Boileau dans
son recueil « Satire » parle des phénomènes en rapport avec le vécu de son époque en mêlant la
critique à humour. Il joint à la narration, la description et la critique son talent poétique pour
rappeler ses contemporains d’une manière injonctive et didactique qu’il faut se respecter pour
améliorer la qualité de la vie. Cet objectif semble avoir de grandes similitudes avec les fables de La
Fontaine qui sont écrites dans une perspective de critique morale et sociale. C’est l’image du roi «
lion » entouré par des courtisans et des hypocrites qui se répète. Cette mise en scène satirique
aboutit constamment à une morale qui rappelle d’une manière régulière la vocation éducative de
ces fables où La Fontaine par prosopopée donne le verbe à des animaux pour éviter la censure,
donner à ses textes une grande virtuosité et dégager les vices de sa société. Au XVIII, qui fut
prédominé par les théories et les doctrines rationnelles, la poésie, pendant la première moitié de ce
siècle, a su trouver en Voltaire un plaideur dévoué qui y voit « un instrument de la raison » au
service de l’esprit philosophique. Il a connu un succès réel avec son épopée La Henriade. Aussi a-t-
il écrit en vers Le Mondain ou le Poème sur le désastre de Lisbonne car il pense que la poésie est
un moyen efficace de transmettre sa pensée. A la fin de cette époque ce genre va retrouver sa
vivacité grâce à Chénier qui a écrit en pleine révolution pour plaider la cause de son peuple qui
s’est révolté contre l’oppression du régime tyrannique et monarchique de son époque. Chénier a
fait de sa plume une arme au service de son peuple « Dans l’encre et l’amertume une autre arme
trempée/ peut encor servir les humains ». Ainsi se confirme la mission de la poésie engagée qui est
pour exprimer des prises de position et dénoncer les atteintes. Le XIX, sur le niveau poétique, est
le siècle du romantisme, du symbolisme, du parnasse, certes, mais il est aussi celui d’une poésie
militante qui a donné aux marginalisés et aux opprimés de l’époque la parole, elle est devenue leur
porte-parole grâce à des poètes comme Victor Hugo qui a vécu l’expérience de l’exil sous le
régime dictatorial de Napoléon III car il a refusé de le servir. De son exil Hugo a plaidé la cause
de son peuple en appelant à la restauration de la république et au respect de droits fondamentaux
des citoyens et à la souveraineté de la loi,et, s’en prend à l’empereur dans son recueil «
Châtiments » . Aussi a-t-il dénoncé les travers de son époque dans « la légende des siècle» et
dans certains poèmes de son recueil « les contemplations ». Selon Victor Hugo le poète est un être
exceptionnel qui serait un mage ou un prophète qui doit guider son peuple et l’orienter. Avec
l’avènement de l’ère moderne la poésie, du XX, décrit cette mutation et fait l’éloge des mérites de

14
la société industrielle. Dans cette ligne on trouvera Apollinaire, Cendrars, Verhaeren qui vont
essayer de déceler les promesses de cette nouvelle époque. Lorsque les événements historiques se
chargent de violence et de haine il incombe aux poètes de parler de la guerre et de ses
répercussions. Ils doivent et au péril de leurs vies témoigner, rassembler, exhorter le peuple à la
révolte à la résistance en faisant de leurs plumes une arme et de leurs poèmes un message
unificateur et libertaire. Cette expérience qui sera reconnue comme étant une poésie de la
résistance sera guidée par Eluard, Aragon, Desnos, Cadou.

Ainsi le genre poétique est l’expression artistique de différents sentiments et émotions


du poète mais il est aussi l’expression d’une société en pleine mutation en raisons des événements
historiques qui sèment troubles, agitations, haine et révolte.

CITATIONS

- Hugo « Peuple, écoutez le poète, écoutez le rêveur sacré »

« J’aurais été soldat, si je n’étais poète »

« Un poète est un monde enfermé dans un homme »

- Sartre « Les poètes sont des hommes qui refusent d’utiliser le langage »

- Voltaire « Un mérite de la poésie dont bien des gens ne se doutent pas, c’est qu’elle dit
plus que la prose, et en moins de paroles que la prose »

- René Descartes « On pourrait s’étonner que les pensées profondes se trouvent dans les
écrits des poètes plutôt que des philosophes »

- André Breton « La poésie n’aurait pour moi aucun intérêt si je ne m’attendait pas à ce
qu’elle suggère …..une solution particulière du problème de notre vie »

- Eluard « Le poète est celui qui inspire bien plus que celui qui est inspiré »

- Chénier « L’art ne fait que des vers, le cœur seul est poète »

- Maurois « L’homme d’action est avant tout un poète »

- Lamartine « La poésie n’était pas mon métier, c’était un accident, une aventure
heureuse »

- Valéry « La poésie, c’est un art particulier fondé sur le langage »

- Baudelaire « La poésie n’a pas d’autre but qu’elle-même ; elle ne peut pas en avoir
d’autre, et aucun poème ne sera si grand, si noble, si véritablement digne du nom de poème, que
celui qui aura été écrit pour le plaisir d’écrire un poème »

15
Essais
Lycée Sidi El Devoir de contrôle 2 Enseignant :
Heni Matière : Français M.Nejmeddine Mansour
Année Durée : 2 heures.
scolaire :
2016-2017
4ième lettres

Sujet : ‘’Quand nous sommes à mille lieues de la poésie, nous y participons


encore par ce besoin subi de pleurer’’, affirme Emil Michel Cioran.

Pensez-vous comme lui que le rôle d’un écrivain se limite à la seule expression
de sa douleur ?

Répondez à cette question en appuyant votre point de vue par des arguments
et des exemples puisés dans vos lectures.

Corrigé

Cette impressionnante constellation d’œuvres écrites en langues et genres divers dont


nous avons hérité au fils du temps prouve que l’homme a toujours ressenti le besoin de
s’exprimer. Certains auteurs écrivent uniquement pour exhaler leur mélancolie et
communiquer leurs souffrances

À ce propos, Emil Michel Cioran affirme : ‘’Quand nous sommes à mille lieues de la
poésie, nous y participons encore par ce besoin subi de pleurer’’

Peut-on alors dire que la mission d’un écrivain se limite à la seule expression de sa
douleur ?

Il est indéniable que l’écriture épouse un charme particulier quand ‘’les artisans des
mots’’ font part de leurs désillusions les plus amères aux lecteurs, quand ils leur
communiquent sur un ton lyrique à la fois séduisant et apitoyant la souffrance qu’ils
endurent face à la fuite infernale du temps , à la vue de l’ingratitude des amis proches

16
ou encore à cause des histoires d’amour malheureuses. En effet, si l’on se fie à
l’expression d’Alfred De Musset ‘’ les plus désespérés sont les chants les plus beaux’’.

Néanmoins, il convient de rappeler que les écrivains ne sont pas isolés de leur
entourage. C’est pourquoi ils doivent créer des passerelles vers les hommes et réagir à
leurs soucis et attentes.

Précisons en premier lieu que beaucoup d’écrivains se sont inscrits dans la lutte
contre l’injustice et le totalitarisme depuis le siècle des lumières. Ils mettent ainsi leur
talent artistique au service de ceux qui subissent l’histoire en défendant les droits des
peuples à l’égalité et à la démocratie, en critiquant les guerres impérialistes et
l’appauvrissement du tiers monde et en appelant surtout à la révolution contre les
tyrans. L’exemple le plus probant en est l’œuvre de Sartre qui assimile la littérature à
une bataille pour la liberté.

Par ailleurs, certains auteurs célèbres prennent leur plume pour une épée et
s’attaquent sans pitié à la corruption au sein de la société. Ainsi ils profitent de leur
notoriété pour dénoncer la mauvaise gouvernance l’avidité et l’inégalité des chances
dans leurs pays.

En réalité, ils sont partisans d’un art engagé qui n’abdique pas devant les menaces et les
obstacles et brise la sphère ‘’des silences complices’’ selon l’expression de Sami Tchak.

Enfin je demeure convaincu que l’écrivain a un rôle pédagogique qu’il peut jouer
auprès de la communauté humaine. En effet, c’est lui qui tire les leçons de l’histoire et
les enseigne aux lecteurs sous forme de pamphlets. À cet égard, Albert Camus affirme en
parlant du docteur Rieux, le personnage principal de ‘’la peste’’ : ‘’ il décide de rédiger la
chronique de la peste pour dire ce qu’on apprend au milieu des fléaux’’.

Somme toute, on peut conclure que l’écriture est chargée d’une mission illustre
qu’elle doit accomplir dans toutes les circonstances. Toutefois, une question restera
toujours posée : le chemin d’un écrivain engagé est-il jonché d’ébranchoirs et de pétales
de roses ?

17
Sujet 5
Dans son roman ‘’ la civilisation ma mère’’, Driss Chraïbi semble vouloir nous dire
qu’accéder à la modernité signifie disposer des commodités de la vie et vivre au goût
du jour.

Partagez-vous cette conception de la modernité ?

Rédaction

Depuis l’entrée en usage du terme ‘’ modernité’’ au dix-neuvième siècle, cette


notion plurivoque et multiforme nourrit des débats passionnants et fait l’objet
d’inépuisables controverses.

En abordant ce thème dans son roman ‘’la civilisation, ma mère’’, Driss Chraïbi
semble vouloir nous dire qu’être moderne signifie simplement s’entourer d’objets à
la mode.

Une question s’impose alors : peut-on résumer la modernité au simple fait de profiter
des commodités de la vie ?

Admettons d’abord que la modernité peut effectivement se manifester par


l’acquisition des nouvelles technologies. En effet, l’homme contemporain doit
s’approprier toutes les nouveautés, les inventions et les gadgets de son époque pour
être à la page, vivre son temps, appartenir à son époque et ne pas être taxé de
rétrograde et d’archaïque. Pensons ici à la citation du philosophe américain Harold
Rosenberg qui considère que ‘’ la modernité est, en quelque sorte, la tradition du
nouveau’’. Ainsi, bon gré, mal gré, lorsqu’on appartient à une époque il faut s’y
ancrer et la vivre pleinement pour ne pas se trouver désaxé, tiraillé, déchiré et
déboussolé.

Cela étant, j’estime qu’il serait injuste de restreindre une notion aussi riche et
complexe que la modernité aux simples apparences superficielles ca r’’ l’habit ne fait
pas le moine’’.

18
D’une part, la modernité doit impérativement être synonyme de civisme, de savoir
vivre et de respect car c’est un état d’esprit et une éducation avant d’être une image
de marque. Autrement dit, un individu moderne doit prouver cela par un
comportement exemplaire et respectueux envers autrui et envers les règles de la vie

en communauté. Ainsi quelqu’un qui vit dans un gratte-ciel, au cœur d’une


mégapole, qui possède toutes les technologies inimaginables et une voiture dernier
cri ne possède pas une once de modernité s’il dérange ses voisins par le bruit qu’il fait
ou s’il met la vie des passants en danger en ne respectant pas les codes de la route.
Malheureusement ces actes d’incivilité sont de plus en plus remarquables dans les
sociétés dites modernes.

Ajoutons à cela qu’un individu ne peut pas être moderne s’il bâtit son progrès et sa
prospérité sur la ruine de l’entourage écologique. En clair, nous devons faire preuve
de conscience, de lucidité et de responsabilité pour mériter ce qualificatif. L’homme
moderne est donc celui qui se tourne vers les énergies renouvelables et non
polluantes et évite le gaspillage des ressources naturelles pas celui qui jette ses
emballages en plastique dans la nature ou qui pollue l’air et l’océan.

De surcroit il va sans dire que la personne qui assimile bien les effets des percées
scientifiques et technologiques ne peut qu’être ouverte d’esprit et tolérante car la
science a prouvé que tous les hommes sont égaux .Pour cette raison, il est
inadmissible qu’un homme moderne ait un comportement raciste, soutienne une
dictature ou défende la violence à l’égard des autres qu’elle soit verbale ou physique.
Rappelons ici la fameuse affirmation d’Einstein : ‘’ étrange époque où il est plus facile
de désintégrer l’atome que de vaincre un préjugé’’. Il en ressort que la philosophie de
la haine et du rejet est incompatible avec les vraies valeurs de la modernité.

A la lumière de ce qui précède, il devient clair que l’homme contemporain doit vivre
son époque et être en accord avec son temps tout en faisant preuve de civisme
d’ouverture et de tolérance.

19
Procédés d’écriture

1
Il faut avant tout connaître les grandes classes de procédés d'écriture, qui sont au nombre
de 6 :
• Les procédés d'énonciation
• Les procédés lexicaux
• Les procédés syntaxiques et grammaticaux
• Les procédés stylistiques
• Les procédés musicaux
• Les tonalités

Nous allons nous concentrer seulement sur les procédés lexicaux, les procédés syntaxiques
et grammaticaux, les procédés stylistiques et les procédés musicaux.

Les procédés lexicaux


Le vocabulaire mélioratif et péjoratif Le vocabulaire mélioratif indique la perception
positive du locuteur pour le sujet dont il parle alors que le vocabulaire péjoratif révèle une
perception négative. « Il cria avec une voix rauque et furieuse qui ressemblait plutôt à un
aboiement qu’à un cri humain et qui couvrait le bruit des huées : – À boire ! »(Victor Hugo,
Notre-Dame de Paris, 1831)

Il faut être prudent dans l’interprétation du vocabulaire, il faut tenir compte de l’époque, du
contexte culturel et du courant littéraire. Ici, le choix des termes fait du personnage un être
sauvage, presque bestial.

Le champ lexical Série de mots (au moins 3) liés par le sens, dont l’association exprime l’idée
dominante ou un thème important du texte. ‘’Le soleil vif et brillant du matin illuminait la
pièce d’une clarté éblouissante’’.Le champ lexical de la lumière exprime bien l’atmosphère
qui règne dans la pièce.
N.B. Il est nécessaire de nommer le champ lexical lorsqu’on utilise cette notion.

Les procédés stylistiques (ou figures de style)

Figures d’analogie
La comparaison rapproche deux termes ayant un point commun, à l’aide d’un mot
comparatif. ‘La terre est bleue comme une orange» (Paul Éluard, L’amour, la poésie, 1929).
L’interprétation doit se faire en fonction du contexte. Ici, il s’agit d’une comparaison
surréaliste qui produit un effet d’étrangeté.

20
‘’Et le jour pour moi sera comme la nuit’’ (Hugo, les contemplations) Ici l’analogie entre le
jour et la nuit (l’obscurité) met en relief la douleur et le désespoir. NB : la comparaison peut
se réaliser à l’aide d’autres expressions : tel, tel que, pareil à, ressemble à, semblable à
…etc..

La métaphore rapproche des termes sans expliciter leur lien de ressemblance ou ’analogie,
et sans mot comparatif.
‘’ Ma femme à la chevelure de feu de bois ‘’ (André Breton, « L’union libre », 1931)

‘’ Le monde entier est une scène ‘’ (Shakespeare, Comme il vous plaira, 1599)

Dans le 2e exemple, le parallèle entre le monde entier et la scène rappelle qu’il n y a pas de
différence entre le monde réel et le théâtre (masques).

NB : La métaphore peut être sans comparant (métaphore in absentia) ‘’ j’adore cet océan
profond’’ (pour caractériser les yeux d’une femme).

La métaphore est dite filée quand elle se développe sur une partie du texte et parfois sur
l’intégralité du texte. On l’identifie à travers les termes et expressions qui renvoient à
l’image.‘’ « Adolphe essaie de cacher l'ennui que lui donne ce torrent de paroles, qui
commence à moitié chemin de son domicile et qui ne trouve pas de mer où se jeter »—
Honoré de Balzac, (Petites misères de la vie conjugale).

Les paroles sont comparées à un torrent (tempête), la métaphores est filée et s’étend sur
toute la phrase (torrent, chemin mer).

La personnification attribue des caractéristiques humaines à des animaux, à des objets ou à


des notions abstraites.’’ Quand elle souriait, les fleurs pâlissaient de jalousie et les feuilles
tombaient des arbres pour embrasser ses pieds. ‘’ (Shan SA, Impératrice, 2004)

Le fait d’attribuer aux fleurs un sentiment de jalousie montre à quel point le sourire du
personnage est beau, puisque la nature même y est sensible.

Figures d’opposition
L’antithèse (rapprochement d’éléments opposés) rapproche, au sein d’une phrase ou d’un
ensemble de phrase, deux réalités opposées..’’ Iseut l’aimait. Elle voulait le haïr ‘’ (Tristan et
Iseut) Effet de contraste marqué entre deux émotions ou deux situations contradictoires.

L’antithèse peut être implicite (sans terme logique d’opposition) ou explicite (à l’aide d’un
terme d’opposition : mais, alors que, tandis que…)

L’oxymore (rapprochement d’éléments opposés) rapproche deux termes opposés pour


désigner une seule réalité.« Une flamme si noire » (Jean Racine, Phèdre, 1677)« Boucherie
héroïque » (Voltaire, Candide, 1759)« Hâte-toi lentement » (Boileau)« Sévère douceur »

21
(Montaigne) ;« Obscure clarté » (Corneille)Effet choc, crée un contraste saisissant entre deux
mots. L’assemblage des termes redéfinit chacun d’eux de façon subjective.

L’antiphrase : dire le contraire de ce que l’on pense créant généralement un effet ironique
(parfois tragique, absurde) ‘’madame est d’une beauté incomparable’’ pour décrire une
femme laide.

Figures de substitution
La métonymie remplace un mot par un autre qui entretient avec lui un rapport logique (le
contenant pour le contenu, la partie pour le tout, la cause pour l’effet).’’ Moi, mes souliers
ont beaucoup voyagé ‘’ (Félix Leclerc, « Moi, mes souliers », 1950)- Boire un verre.- Voir le
dernier (Clint Eastwood).

Cette métonymie (partie/tout) met l’accent sur le mouvement, comme si le voyage des
souliers symbolisait l’expérience de vie et la sagesse du locuteur.

La périphrase consiste à remplacer un terme par une expression qui le décrit ou l’évoque.
‘’La ville lumière’’ pour Paris. ‘Le prince des poètes’’ pour Ronsard.
Selon le cas, une périphrase peut-être ironique, critique, humoristique, etc.

L’euphémisme consiste à atténuer une réalité de façon à la rendre plus douce pour
l’énonciataire. ‘’Ce n’est qu’un petit sommeil’’ pour décrire la mort.

‘’Allez ! C’est juste un léger retard’’ pour décrire une absence de 18 ans

Figures d’amplification
L’hyperbole Consiste à exagérer fortement une réalité pour lui donner plus d’impact, plus de
force.- ‘’Avoir le diable au corps’’.- ‘’Être amoureux fou’’.-‘’ Verser des lacs de larmes’’
Témoigne d’une volonté de faire réagir, de critiquer, de convaincre, d’impressionner, de
faire rire, etc.

Les procédés syntaxiques et grammaticaux

Procédés d’insistance et d’amplification


L’accumulation Suite de mots et de groupes de mots qui appartiennent à la même catégorie
grammaticale.’’ Toujours se vautrait par les fanges, se noircissait le nez, se barbouillait le
visage, éculait ses souliers, bâillait souvent aux mouches et courait volontiers après les
papillons, desquels son père tenait l’empire. » (Rabelais, Gargantua, 1534)

L’énumération de verbes péjoratifs accentue la grossièreté du personnage tout en créant un


effet comique.

22
La gradation accumulation dans laquelle les mots ou groupes de mots sont disposés dans un
ordre de progression croissante ou décroissante. Elle ressentit d’abord le choc, puis pleura,
cria, hurla, tant sa douleur était forte.(De mon cru !)
La progression croissante fait ressentir la force de l’émotion et son effet violent.

Remarque : certains stylisticiens confondent accumulation et énumération.

La répétition Mot ou groupe de mots répétés plusieurs fois. « Ô triste, triste était mon âme /
À cause, à cause d’une femme » (Verlaine, « Ariettes oubliées », 1862) La répétition crée un
effet d’insistance en soulignant la douleur du poète et en accentuant la cause de cette
souffrance.

L’anaphore Répétition insistante d’un mot ou groupe de mots en tête de phrase, de


paragraphe, de vers ou de strophe.’’ Rome, l’unique objet de mon ressentiment ! / Rome, à
qui vient ton bras d’immoler mon amant ! / Rome qui t’a vue naître, et que ton cœur adore !
/ Rome enfin que je hais parce qu’elle t’adore ! ‘’

L’anaphore crée un effet rythmique, il peut s’agir d’un rythme lent, doux ou d’un attèlement
persuasif, obsessionnel.4 (Corneille, Horace, 1640)

Types et formes de phrases


Les types et formes des phrases d’un texte sont aussi des procédés d’écriture qui mettent en
relief l’attitude de l’énonciateur par rapport au discours.

Le type interrogatif : vraie interrogation ou fausse interrogation (oratoire)

Le type exclamatif : exprime des sensations fortes.

Le type impératif : ordre, prière, conseil, mettre en relief un certain pouvoir, une
autorité...Etc.

Forme négative

Forme passive

Forme emphatique (mise en relief)

Modes et temps verbaux


Le choix du mode et du temps de conjugaison dans un texte peut être parfois un procédé
d’écriture.

Exemples :

23
L’indicatif imparfait : insister sur la durée d’une action ou situation au passé, une expérience
qui se prolonge dans le temps.

Le conditionnel : exprime l’hypothèse, l’incertitude, le rêve, l’irréel ….

L’impératif : l’ordre, l’autorité, le pouvoir, la révolte, le malaise, la prière, le conseil …etc.

Les procédés musicaux


Souvent utilisés dans un texte poétique

Les rimes : schéma des rimes (plates aa bb), (embrasseés abba), (croisées abab)

Qualité des rimes (riche, pauvre).

Les allitérations : dans une phrase ou un vers, une allitération est la répétition d'un même son
consonne. Exemple ‘’ Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? ‘’

Dans ce vers, l'allitération en [s] imite le sifflement des serpents.

Les assonances : une assonance est la répétition d'un même son voyelle.

Exemple : ‘’Sous le pont Mirabeau coule la Seine


Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine ‘’.

24
Le discours rapporté
Transformez au discours indirect les énoncés suivants :

* « nous avons passé nos plus beaux jours dans cette ville où nous étions en contact avec
des hommes très aimables » ont déclaré les promeneurs.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………

* « Demain, je partirai loin d’ici à la recherche du bonheur que j’ai perdu » a affirme le poète
désespéré.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………

* «vous serez en Europe la semaine prochaine, vos parents passeront des moments très
difficiles » a expliqué le guide aux jeunes clandestins.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………

* « Pourquoi as-tu arrêté de courir ? »demanda l’entraineur à l’athlète.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………

* « Qui aura la chance de discuter avec cette ravissante créature ? » se demandait Jean .

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

* « Avez-vous vu le livre que j’ai publié le mois dernier ? » a demandé le critique à ses
jeunes lecteurs.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………

* « Existe-il un homme qui mérite un tel sacrifice madame ? » a demandé Alfred à Aline.

……………………………………………………………………………………………………………………………………………

* Le policier à la foule : «quittez ce lieu maintenant ! »

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

*le médecin au malade : « reviens me voir la semaine prochaine ».

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

25
* Le professeur à ses élèves : «commencez pas par la question facile»

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

* L’accusé au juge : « pardonnez-moi mon crime ».

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Les règles de transformation

Le passage au discours rapporté engendre des changements qui touchent

les pronoms personnels et possessifs.

les temps de conjugaison : le présent : imparfait ; le futur : conditionnel présent ;


Le passé composé : plus-que-parfait ; l’imparfait : reste imparfait ; le conditionnel
présent : conditionnel passé).

les déictiques de temps : maintenant : à ce moment-là ; aujourd’hui : ce jour-là ; ce


matin : ce matin-là ; demain : le lendemain ; hier : la veille ; la semaine prochaine : la
semaine d’après ; le mois prochain : le mois d’après ; la semaine dernière : la semaine
d’après ; le mois dernier : le mois d’après ………etc.

les déictiques d’espace : ici : là ; cette ville : cette ville-là………..etc.


Les démonstratifs : ce garçon : ce garçon-là …………..etc.

Remarque : cas de l’interrogation.

Quand l’interrogation est totale on rapporte suivant ce modèle : X a demandé à Y si +


ordre normal de la phrase (sans inversion de sujet)

Exemple : l’enfant à son frère :’’ aimes-tu le voyage ?’’ ==== L’enfant a demandé à son
frère s’il aimait le voyage.

Quand l’interrogation est partielle : X a demandé à Y (qui, comment, pourquoi…) + ordre


normal exemple : le voyageur a demandé :’’quand arrivera le train ?’’==le voyageur a
demandé quand le train arriverait

26
Le conditionnel

Comment conjuguer au conditionnel ?

*le conditionnel présent :( rais ; rais ; rait ; rions ; riez ; raient)


*Le conditionnel passé : être ou avoir au conditionnel présent+participe passé /
exemple :
Aurais mangé, aurais mangé ; aurait mangé ; aurions mangé ; auriez mangé ; auraient mangé.
Serais sorti(e) ; serais sorti(e) ; serait sorti(e) ; serions sorti(e)s ; seriez sorti(e)s ; seraient sorti(e)s

A) _ Remplacez le futur par le conditionnel dans cet extrait et dites quel changement de
sens cela introduit :

Dans un conflit nucléaire, ce sera (……………………….) le sort de tous les hommes que de subir
sans comprendre. Ils n’auront (…………………………..) à être ni courageux, ni héroïques ni
intelligents. Des ordinateurs fermeront (……………………………….) des contacts, des fusées
s’élanceront (……………………..), des charges exploseront (………………………..), et tous les
hommes disparaîtront (……………………..), sans qu’aucun ne sache même la cause de ce
suicide définitif. Le temps des vertus guerrières est révolu. Il est urgent d’en célébrer
d’autres.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

B)- Conjuguez au conditionnel présent ou passé les verbes mis entre parenthèses :
*Les avions américains (larguer)………………………….. 6000 tonnes de bombes sur Bagdad.

*On a parlé de 2000 personnes qui (trouver)………………………………la mort.

*L’avion américain (s’écraser)………………………………………………….. aux environs de la ville.

*Tous les soldats qui étaient à bord (périr)…………………………………………….. D’après les


journalistes.

*30000 soldats américains (quitter)……………………………….l’Irak cette année.

*Si j’avais un pouvoir magique, je (faire)………………………………………..régner la paix au monde.

*Le roi (discuter)…………………………………….cet après-midi les conditions de la paix.

27
Comment choisir entre le conditionnel présent et le conditionnel passé ?

Si l’action ‘l’évènement ou la situation sur laquelle porte le verbe est finie, on utilise le
conditionnel passé.
exemple :
voyant l’élève sorti de la classe en riant, amine pense qu’il a eu une bonne note mais il
n’est pas sûr alors il dit : Cet élève aurait obtenu une bonne note. (l’évènement est déjà
fini puisque l’élève est sorti mais on est incertain : donc on utilise le conditionnel passé).

Si l’action, l’évènement ou la situation n’est pas encore finie( c'est-à-dire en cours ou pas
encore arrivée) , on utilise le conditionnel présent.
Exemples :

*Plus tard, tu irais en Turquie. (incertitude portant sur un évènement futur donc
cond.présent).
*Pensant à son frère qui est toujours en l’air en route vers La France Sami dit : il devrait
être maintenant entre la Tunisie et la France.
(incertitude portant sur une situation qui a déjà commencé mais qui n’est pas encore
finie donc cond.présent).

C) Conjuguez correctement les verbes mis entre parenthèses :

*La mère imaginant un bel avenir pour son enfant : « tu (être)…………………. Peut-être un
célèbre chirurgien ».

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Si les animaux faisaient la loi, les chiens (tenir)…………………………………leurs maitres en laisse.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Si vous refusez, j’ (appeler)………………………………………….à La grève.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*S’il était parti à 12 heures, il (arriver)…………………………………..déjà à Rome.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Ma cousine m’a promis qu’elle (venir)………………………………………………………

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Nous (prendre)……………………………………………des vacances si nous avions le temps.

28
Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*si j’avais obtenu une bonne note, je (payer)…………………………………………………………….un pot.

Commentaire : …………………………………………………………………………………………………………………

*(avoir)…………- vous la gentillesse de me donner un coup de main ?

Commentaire ……………………………………………………………………………………………………………………

Quand doit-on utiliser le conditonnel ?

Il est appelé ‘’le mode du potentiel’’ c'est-à-dire de l (imaginaire qui va de ‘’l’irréel’’


jusqu’au ‘’probable’’(très possible).
exemples :
La vie sur la planète Mars serait différente. (ici on utilise être au conditionnel présent car
on n’est pas certain de l’existence d’une vie sur Mars ; c’est incertain.

IL y a eu un accident de train depuis quelques minutes : tout le monde aurait trouvé la


mort. (on n’a pas encore vérifié le nombre de morts : c’est une information non vérifiée
donc incertaine)

Mon mari me prendrait au bout du monde, dit la jeune fille.(la fille est encore jeune donc
elle évoque un évènement qu’elle imagine, dont elle rêve).

Si j’étais un oiseau, je volerais.(si+imparfait=conditionnel présent : c’est l’irréel du


présent)

Si vous étiez sortis à 11heures, vous seriez arrivés à 13 heures. (si +plus-que-
parfait=conditionnel présent : c’est l’irréel du passé).

On utilise le conditionnel présent dans une interrogation véhiculant une demande avec
politesse : exp : pourriez-vous répéter la phrase ?

29
Le subjonctif
Comment conjuguer un verbe au subjonctif ?

Le subjonctif présent :

Terminaison : e, es, e, ions, iez, ent.


Les verbes du premier groupe : exemple : que je chante, tu chantes, il chante, nous
chantions, vous chantiez, ils chantent.
Les autres verbes : on obtient le subjonctif présent du verbe’’ prendre’’ de la façon
suivante :
On conjugue le verbe d’abord au présent de l’indicatif avec ‘’ ils’’ :ils prennent, ensuite, on
conjugue au subjonctif à partir de la forme obtenue : que je prenne, que tu prennes, qu’il
prenne, que nous prenions, que vous preniez, qu’ils prennent
On obtient de la même manière le subjonctif présent du verbe’’ dire’’ :
Au présent de l’indicatif, on dit : ils disent. Donc on trouve la conjugaison suivante au
subjonctif présent :
Que je dise, que tu dises, qu’il dise, que nous disions, que vous disiez, qu’ils disent.

Cette technique est applicable à tous les verbes du français sauf les verbes suivants :
Avoir : que j’aie, que tu aies, qu’il ait, que nous ayons, que vous ayez, qu’ils aient.
Être : que je sois, que tu sois, qu’il soit, que nous soyons, que vous soyez, qu’ils soient.
Aller : que j’aille, que tu ailles, qu’il aille, que nous allions, que vous alliez, qu’ils aillent.
Vouloir : que je veuille, que tu veuilles, qu’il veuille, que nous voulions, que vous vouliez,
qu’ils veuillent.
Savoir : que je sache, que tu saches, qu’il sache, que nous sachions, que vous sachiez, qu’ils
sachent.
Faire : que je fasse, que tu fasses, qu’il fasse, que nous fassions, que vous fassiez, qu’ils
fassent.
Pouvoir : que je puisse, que tu puisses, qu’il puisse, que nous puissions, que vous puissiez,
qu’ils puissent.

Le subjonctif passé : ‘’être’’ ou ‘’ avoir’’ au subjonctif présent + participe passé.


Que j’aie écrit, que tu aies écrit, qu’il ait écrit, que nous ayons écrit, que vous ayez écrit,
qu’ils aient écrit.

Que je sois sorti(e), que tu sois sorti(e), qu’il (elle) soit sorti(e), que nous soyons sorti(e)s,
que vous soyez sorti(e)s, qu’ils (elles) soient sorti(e)s.

30
Conjugue les verbes mis entre parenthèses au subjonctif (présent ou passé) puis justifie
l’emploi de ce mode :

*Ma mère ne pense pas que Valérie (vouloir)…………………………………………….. venir demain.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Je doute qu’elle (attendre)…………………………………………..mon retour hier.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Pourvu que tu (avoir)……………………………………………………………..raison.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Voyant qu’il est absent depuis le matin, la femme craint que son fils
(aller)…………………………………………….au stade.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*La police souhaite que le témoin (guérir)…………………………………………………..rapidement.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Je trouve ridicule que mon voisin (frapper)……………………………………………………..son fils hier.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Quoique les attentats (être)……………………………………………………………………nombreux l’année


dernière, les touristes viennent en Egypte.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Il est indispensable que tu (apprendre)………………………………………………………… ce poème.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Mon ami Marwan suggère que nous (visiter)…………………………………………….Ain Drahem.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Ali est le seul qui (pouvoir)…………………………………………………..résoudre ce problème.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Croyez-vous vraiment qu’elles (déjà partir)………………………………………………………………………..

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

31
Dans la phrase complexe, le choix du subjonctif dans la subordonnée dépend du sens du
verbe de la principale : (s’il exprime la volonté, le souhait, l’obligation, un sentiment, le
doute, la suggestion ) .
On peut également utiliser le subjonctif dans la subordonnée :
*suite à une tournure impersonnelle (il faut que, il vaut mieux que, il est souhaitable que,
il est obligatoire que, il est impossible que……, ça m’agace que, ça me plait que, ça
m’attriste que, ça m’énerve que….)
*Ou suite à la tournure : je trouve…que…….
exemples :
Je trouve bizarre que…, je trouve normal que…, je trouve extraordinaire que ….

On peut aussi recourir à ce mode (subjonctif) si dans la principale on rencontre un verbe


d’opinion à la forme négative(je ne pense pas que….) ou dans une construction
interrogative (crois-tu que…….).

On le rencontre de même suite aux tournures ’’(…..est le seul qui(que)…………….).(il n’ y a


que….qui………)
Exemples :
Ali est le seul qui sache la vérité.
Il n’y a qu’Amine qui puisse résoudre cette équation.

On l’utilise suite à la tournure « s’attendre à ce que.. ».exp : je m’attends à ce que vous


soyez le premier comme d’habitude.
Dans une subordonnée circonstancielle de but : je parle pour que vous me compreniez.

Exercice d’application ( choix des modes et des temps : indicatif, conditionnel,


subjonctif)
Conjuguez les verbes mis entre parenthèses au mode et au temps qui conviennent :

La télévision annonce que le président (se rendre)…………………………….prochainement aux


états unis. On s’attend à ce qu’il (prendre)……………………………………………….. l’initiative de
proposer une paix durable dans la totalité de la région. Pour ma part, je souhaite qu’il
(réussir)………………………………………………..dans une telle mission, mais je ne pense pas qu’il
(savoir) ……………………………………………l’imposer aux pays qui ont longuement souffert de
cette guerre imbécile. Cependant, s’il réussit à bien expliquer les méfaits de la guerre et les
avantages de la paix, il les (persuader) …………………………………………..de signer le cessez-le feu.
De toute façon, c’est la seule solution qui (garantir)…………………………………………………………….la
sécurité et la prospérité des peuples.

32
La concordance des temps
Conjuguez les verbes mis entre parenthèses au mode et au temps qui conviennent dans le
paragraphe suivant :

« ’Je (être)……………………………………….emporté par le roman que je


(lire)………………………………….quand j’ (entendre)…………………………………………sonner à la
porte .Alors, je (fermer)………………………….. le livre et je (aller)…………………………………..voir :

C’ (être)………………………………un homme que je (connaitre)…………………………….car je le


(voir)………………………………………………………………….l’année d’avant. Ce jour-là, on
(discuter)………………………………………………..pendant une heure et il me
(promettre)…………………………………………….. Qu’il me
(rendre)……………………………………………..visite à la maison. Je le
(prendre)…………………………………………….par la main et je lui
(demander)………………………………………d’entrer. Je (vouloir) ………………………………………..qu’il
me (dire)…………………………………………tout ce qu’il (faire)…………………………………….. depuis
notre dernière rencontre.

_Oh ! Si tu étais avec moi, disait-il, tu (voir)………………………………………..les beaux pays que j’ai
visités.

Alors je (répondre)………………………………………… : « si tu me l’avais proposé, je te


(accompagner)…………………………….pendant ton voyage. Dans tous les cas, je suis content que
tu (faire)………………………………………..le tour du monde ».

33
la forme passive:

Intention de communication
Dans les énoncés suivants, expliquez l’intention de communication véhiculée par la forme
passive :

*L’arbitre au joueur : « à quoi bon discuter ? La décision est prise. ».

……………………………………………………………………………………………………………………………………………

*Je crois que ce livre est écrit par Hugo.

…………………………………………………………………………………………………………………………………………..

* Le match ne sera pas joué.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

*Les portes sont fermées, reviens demain !

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Remarque :

La passivation est une technique d’emphase (mise en relief) qui permet de mettre en relief
une partie de l’énoncé : généralement elle met en exergue l’achèvement de l’action, elle
peut également mettre l’accent le sujet quand le verbe est suivi des prépositions ‘’de’’ ou
‘’par’’.

34
Comment passer de la forme active à la forme passive ?

Pour transformer à la forme passive, on doit suivre les instructions suivantes :


*le complément d’objet direct de le la phrase active devient sujet de la phrase passive.
*on lui ajoute la forme verbale suivante : auxiliaire ‘’être’’+le participe passé du verbe de
l’actif +par(ou de) le sujet de l’actif.
Voici un exemple :
Phrase active : Ali mange la pomme.
Phrase passive : La pomme est mangée par Ali.

Voici maintenant un deuxième exemple :


Phrase active : Tout le monde aime Sami.
Phrase passive : Sami est aimé de tout le monde.

La majorité des verbes sont suivis de PAR : La souris est mangée par le chat.
• Certains verbes sont suivis de DE :
accompagné de..., admiré de..., adoré de..., aimé de..., apprécié de..., bordé de...,
connu de..., couvert de..., décoré de..., détesté de..., entouré de..., équipé de..., estimé
de...,
fatigué de..., haï de..., lassé de..., précédé de..., respecté de..., suivi de... etc.
Le pré est entouré d'arbres.
La route est bordée de peupliers.
Les murs sont décorés de tableaux
Voici maintenant d’autres exemples :
Phrase active : Les gens ont quitté le lieu.
Phrase passive : Le lieu a été quitté par les gens.

vous avez certainement remarqué que l’auxiliaire ‘’être’’ est cette fois conjugué au
passé composé : pourquoi ?
Parce que le verbe de l’actif est conjugué au passé composé ‘’a quitté’’. Donc n’oubliez
pas que le choix du temps de l’auxiliaire ‘’être’’ dépend du temps du verbe de l’actif.
Exemple :
Phrase active : la roche cassera le vase. (Le verbe du principal est conjugué au futur)
Phrase passive : le vase sera cassé par la roche.
Voici d’autres exemples :
Phrase active : Les voisins admirent la beauté de cette femme.
Phrase passive : la beauté de cette femme est admirée des voisins.
Le participe passé ‘’admirée’’ prend ‘’eé’’ à la fin. Il s’accorde au sujet ‘’la beauté de
cette femme’’.
C’est une règle qu’il faut alors appliquer : le participe de la phrase passive s’accorde au
sujet de cette phrase en genre et en nombre.
Exemple;
Actif : le héro attire les filles / Passif : les filles sont attirées par le héro.

35
Exercice d’application
Transformez à la forme passive les énoncés suivants :

*le public verra un grand match.

……………………………………………………………………………………………………………………………………….

*Le virus a touché ses poumons.

…………………………………………………………………………………………………………………………………….

*Ses amis l’avaient toujours aimé.

…………………………………………………………………………………………………………………………………….

*Tout le monde adore cette brave femme.

…………………………………………………………………………………………………………………………………………..

*Qui a détruit la ville de Hiroshima ?

……………………………………………………………………………………………………………………………………..

*Le berger a sorti ses bêtes ce matin.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

36
La forme emphatique
(mise en relief)
Classez les phrases suivantes dans le tableau ci-dessous.

*Hugo a écrit beaucoup de romans.

*C’est Hugo qui a écrit beaucoup de romans.

*Hugo, il a écrit beaucoup de romans

*Hugo, quant à lui, a écrit beaucoup de romans.

Forme neutre Forme emphatique

…………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………

…………………………………………………………………….. …………………………………………………………………..

………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………..

………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………..

……………………………………………………………………..

……………………………………………………………………..

……………………………………………………………………..

Un énoncé est dit emphatique quand l’énonciateur met en relief une de ses parties ‘ sujet,
cod, complément circonstanciel…etc.) . Il existe plusieurs procédés de mise en relief. On
en cite :

C’est …..qui (que…) + verbe exemple :

frome neutre : Ali connait le lieu.

Forme emphatique : C’est Ali qui connait le lieu.

La reprise pronominale : Ali, il connait le lieu.

Quant à : Ali, quant à lui, connait le lieu.

37
Transformez les énoncés neutres en énoncés emphatiques en mettant en relief la partie soulignée.

*Jean a fait des efforts pour sauver son chat.

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

*Jean et son ami ont fait des efforts pour sauver leur chat.

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

*Je respecte ce grand monsieur.

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

*J’habite dans une belle région.

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

38
Types de phrases et intention de communication

Types de phrases
Tu exprimes des faits. Tu poses des questions. Tu veux inciter à agir. Tu exprimes avec
force des émotions ou des jugements. Cela t'amène à utiliser différents types de phrases
selon l'intention que tu as.

Identifiez le type de la phrase dans chaque énoncé

*Jean habite près de la capitale.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

*Fais donc attention !

……………………………………………………………………………………………………………………………………………

*Sortez maintenant.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

*Ne regardez pas la télé après minuit.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

*Comment vas-tu faire sans lui ?

……………………………………………………………………………………………………………………………………………..

*Qui connait la réponse ?

……………………………………………………………………………………………………………………………………………….

*Il faisait une chaleur dans cette salle d’opérations !

……………………………………………………………………………………………………………………………………………..

*Quelle belle journée !

……………………………………………………………………………………………………………………………………………….

*Je suis mort de tristesse !

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

39
Dans la langue française, il y a quatre types de phrases :

La phrase déclarative : elle sert à annoncer quelque chose, un fait, une opinion…etc.

Elle se termine par un point.

Exemple :

Jean affirme qu’il connait le coupable.

La phrase impérative : elle sert à donner un ordre, une interdiction, un conseil…etc.

Elle n’a pas de sujet et peut se terminer par un point ou par un point d’exclamation.

Exemples :

Quittons le lieu.

Ouvre bien les yeux !

La phrase interrogative : elle sert à poser une question et se termine toujours par un point
d’interrogation.

Exemple : Comment s’appelle ce château ?

La phrase exclamative : elle sert à exprimer un sentiment comme la peur, la joie,

la surprise, l’étonnement. Elle se termine par un point d’exclamation.

Exemples :

Je suis très content pour toi !

Jean est parti !

Quel malheur !

40
Intention de communication
Identifiez le type de la phrase soulignée, étudiez en vous référant au contexte l’intention
de communication puis réécrivez la phrase en utilisant le type approprié à cette intention.

1) Rentrant de l’école à midi, l’enfant crie ‘’maman, j’ai faim.’’

2) l’ouvrier viré par ses employeurs :’’ je me demande pour quelle raison ils m’ont viré.’’

3) le commentateur ému : ‘’je suis vraiment surpris par la rapidité de ce athlète.’’

4) La vielle femme incapable de déplacer les valises au jeune homme :’’veux-tu m’aider à
porter ces valises jusqu’à la gare ?’’

5) Déclarant son amour à son mari, Christine :’’je t’aime, oui je t’aime, N’es-tu pas l’homme
de ma vie ?’’

6) Passant devant une boutique de vêtements, Aline s’arrête devant la vitrine et, montrant
du doigt une robe blanche, elle dit à son fiancé : ‘’tu trouves qu’elle est belle ?’’

Intention de Type correspondant à l’intention de

Type de la phrase communication communication

41
L’intention de communication est la performance linguistique (acte de langage) que
l’énonciateur cherche à réaliser à travers le type de phrase choisi.

Cette performance n’est pas toujours conforme au type de la phrase énoncée : c'est-à-dire
qu’un énoncé déclaratif peut exprimer une interrogation, un ordre et vice versa.

42
La subordination : aperçu général
On parle de la subordination quand la phrase est complexe (une phrase complexe contient
au moins deux propositions, chaque préposition doit comprendre un verbe conjugué).

Les subordonnées ne sont pas toutes de même nature. En effet il y a :

une subordonnée complétive :


elle complète le verbe ou l’adjectif dans la principale.

Exemples :

il croit que tout le monde est présent. (la subordonnée complétive complète le verbe
‘croire’ : croit que)

Il est intéressant que vous soyez venus. (la subordonnée complétive complète l’adjectif
‘intéressant : il est intéressant que)

Remarque : Quand la subordonnée est complétive elle joue le rôle d’un complément
d’objet direct (COD) ou complément d’adjectif : nature = complétive, fonction =
complément d’objet direct, ou complément d’adjectif .

une subordonné relative :


quand elle est jointe à la proposition au moyen d’un terme relatif ‘qui, que, lequel, laquelle,
lesquels ; lesquelles, où….) certains de ces termes sont les équivalents des (‫ اﻟﻣوﺻوﻟﺔ اﻷﺳﻣﺎء‬:
‫ اﻟّذي‬، ،‫ اﻟّﺗﻲ‬،‫ اﻟّذﯾن‬٠٠٠‫ )اﻟﻼﺗﻲ‬dans la grammaire arabe.

Remarque : la subordonnée relative joue souvent le rôle de l’adjectif, elle caractérise un


nom ou un groupe nominal qui se trouve dans la principale et qu’on appelle antécédent.
Mais elle a parfois les autres fonctions que le nom peut avoir dans la phrase : sujet,
complément d’objet direct ou indirect…etc.

Exemples :

Je connais un garçon qui chante bien. (adjectif qui caractérise le nom ‘’un garçon’’)

Elle met la robe que son fiancé lui a achetée. (adjectif qui caractérise le nom ‘’la robe’’)

Je me souviens du village où je suis né. (adjectif qui caractérise le nom ‘’village’’)

Je veux te présenter l’amie avec laquelle j’ai passé mon enfance. (adjectif qui caractérise
le nom’’ l’amie’’)

Qui va à la chasse perd sa place. (relative jouant le rôle d’un sujet ; elle est substantivée)

43
J’aime qui m’aime. (relative jouant le rôle d’un cod ; elle est substantivée)

une subordonnée circonstancielle :


quand elle introduit une circonstance : le temps, la manière, la cause, le but, la
conséquence, la concession….

Exemples :

Il s’absente parce qu’il est malade. === subordonnée circonstancielle de cause.

Le vent souffle toute la nuit de façon qu’il déracine tous les arbres. === subordonnée
circonstancielle de conséquence.

On ne l’aime pas bien qu’il soit gentil. ==== subordonnée circonstancielle de concession.

Votre père travaille pour que vous meniez une vie aisée. ==== subordonnée
circonstancielle de but.

les complétives
Conjuguez correctement les verbes de la subordonnée :

*Les cosmonautes affirment que leur prochaine mission (ne pas être)……………………….facile.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Le père voudrait que son fils (aller)……………………………………………….terminer ses études à


l’étranger.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Il est impossible que tu (faire)………………………………………. Deux fois la même faute.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Pourquoi dites-vous que la vie parmi nous (être)…………………………………………..un enfer ?

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Tout le monde trouve malheureux qu’il (ne pas pouvoir) ……………………………………joindre sa


famille le mois dernier.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

44
*Le docteur pense que le malade (avoir)…………………………………toutes les chances de guérir.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Personne ne croit qu’il le (prendre)…………………………….au sérieux.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Estimez-vous que cette mission (avoir)………………………………………………………….une grande


importance ?

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Il vaut mieux que les pèlerins (savoir)…………………………………..dès maintenant les


précautions à prendre.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Pour réussir, il suffit qu’on le (vouloir)……………………………………………………

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*IL est possible que le témoin (dire)…………………………………………………….enfin la vérité.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Tout le monde est choqué que la guerre (faire)………………………………………………………ce grand


nombre de victimes.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

* Nous ne sommes surpris que le malade (déjà retrouver)……………………………………………… son


état normal.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Vraiment ça m’énerve que mes disciples (ne pas avoir)………………………………………la volonté


de travailler.

*Oh ! Ça me fait plaisir que vous (passer)………………………………………………………….. vos


vacances avec moi.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

*Je trouve encourageant qu’elle (finir)………………………………….. toujours aussi rapidement


son travail.

Commentaire : ……………………………………………………………………………………………………………………

45
*Personne ne doute que ce problème (être)………………………………………… Le père voudrait que
son fils (aller)……………………………………………….terminer ses études à l’étranger.

les relatives
À partir de chaque deux proposition formez une seule phrase en utilisant le terme relatif
convenable :

J’ai longtemps côtoyé un beau village. Ce beau village embrasse la mer.

J’ai longtemps côtoyé …………………………………………………………………………………………………………

Le village……………………………………………………………………………………………………………………….

Elle a trouvé un objet jeté .Cet objet est précieux.

Elle a trouvé……………………………………………………………………………………………………………………

L’objet…………………………………………………………………………………………………………………………………

Ils ont regardé un film au cinéma. Ce film leur a plu.

Ils ont regardé………………………………………………………………………………………………………………………..

Le film……………………………………………………………………………………………………………………………………

Je n’arrête pas de penser à ce rêve nocturne. Ce rêve ne m’a jamais quitté.

Je n’arrête pas de penser………………………………………………………………………………………………………

Le rêve nocturne……………………………………………………………………………………………………………………

L’écrivain a dédié son nouveau roman aux étudiants. Ils ne le méritent pas.

L’écrivain a dédié ……………………………………………………………………………………………………………………

Les étudiants…………………………………………………………………………………………………………………………..

L’aventurier s’approche d’un nouveau lieu. C’est un lieu vierge.

L’aventurier s’approche d’un lieu…………………………………………………………………………………………

Le nouveau lieu……………………………………………………………………………………………………………………….

Tu as passé ton enfance dans les écoles de Rome. Ces écoles sont très accueillantes.

Tu as passé ton enfance dans………………………………………………………………………………………………

Les écoles de Rome…………………………………………………………………………………………………………………

46
Les termes relatifs :

a) ‘’qui’’, (sujet), ‘’que’’, (complément d’objet direct)

Exemples : Je connais un lieu qui attire les touristes. : le lieu attire les touristes (sujet).

Voilà une leçon que jean comprend bien. (jean comprend la leçon, donc c’est un cod)

b) Quand le nom caractérisé par la relative (antécédent) est introduit par des
prépositions :

* la préposition ‘’à’’ exemple (penser à) ==== auquel, à laquelle, auxquels, auxquelles.

*la préposition ‘’de’’ exemple (s’écarter de) ====duquel, de laquelle, desquels,


desquelles.

* D’autres prépositions : avec === avec lequel, avec laquelle, avec lesquels, avec
lesquelles

envers==== envers lequel, envers laquelle, envers lesquels, envers lesquelles.

Pour ==== pour lequel, pour laquelle, pour lesquels, pour lesquelles s

47
Les circonstancielles (de cause, de conséquence et de concession)

Les circonstancielles de cause

A) Pour chaque situation d’énonciation exprimez la cause de la façon appropriée :


*Les pays industriels ont détruit la vie sur la planète : ils disent qu’ils veulent lancer
l’économie mondiale.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………
Commentaire………………………………………………………………………………………………………………………

*Les américains ont ruiné le monde arabe, ils avancent l’argument suivant : nous défendons
notre sûreté nationale.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Commentaire………………………………………………………………………………………………………………………

*Ils ont contraint leur très jeune fille au mariage : ils disent qu’ils veulent la sauver de la
délinquance.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………..
Commentaire………………………………………………………………………………………………………………………

Quand l’énonciateur trouve que la cause présentée ne justifie pas le résultat (c'est-à-dire
qu’elle n’est pas suffisante pour qu’on admette la conséquence) on utilise la tournure
‘’sous prétexte que’’
Exemple :
il a cassé le bras de son fils sous prétexte qu’il veut le punir.
Donc l’énonciateur ne croit pas que la punition soit une justification convaincante pour
casser le bras de l’enfant (résultat).

*Je me sens vraiment attaché à cette merveilleuse créature : ce n’est pas pour sa beauté
mais c’est plutôt parce qu’elle est généreuse.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………
Commentaire………………………………………………………………………………………………………………………

48
*Il a affronté le danger sans avoir eu peur : ce n’est pas parce qu’il avait eu un grand
courage mais c’est parce qu’il ‘était un brave homme.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………… .
Commentaire………………………………………………………………………………………………………………………

*Un sourire étrange se dessine sur ses lèvres : il n’a pas vu le paradis mais il ressentait l’émoi
de l’amour.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………….
Commentaire………………………………………………………………………………………………………………………

Chaque fois que l’énonciateur propose une cause rejetée et une cause admise en même
temps, on utilise la tournure’’ ……..non que…..mais parce que……. ( On appelle cela
l’expression de la cause nuancée)
Attention : ‘’non que’’ + subjonctif, ‘’mais parce que’’ + indicatif
Exemple :
Il adore ces instants de repos que lui offrait la patron non qu’il soit paresseux mais parce
que le travail est fatiguant.

B) Soulignez dans les phrases complexes suivantes la subordonnée circonstancielle de cause


puis transformez les phrases de l’exercice en phrases simples en remplaçant chaque
subordonnée soulignée par un groupe prépositionnel (vous choisirez toujours entre ‘’grâce à
‘’, ‘’pour’’ et ‘’à cause de’’)

*Jean aime la poésie parce qu’elle est belle.


………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Commentaire…………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………

*Les jurys ont choisi le candidat vu qu’il était intelligent.


………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Commentaire…………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………

*Il n’a pas été recruté puisque son expérience est faible.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

Commentaire…………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………..

49
*Jean et Christine détestent les programmes de télé parce qu’ils sont médiocres.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………

Commentaire…………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………..

*Il a réussi son examen puisqu’il était bien concentré.


………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

Commentaire…………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………..

*Ils ont gagné le respect de habitants de la cité parce qu’ils sont très riches.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………..

Commentaire…………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………..

On peut remplacer une subordonnée circonstancielle par un groupe prépositionnel et


dans ce cas, on ne parle plus d’une phrase complexe mais d’une phrase simple.
On utilise :
*à cause de === quand l’énonciateur estime que la cause engendre un résultat qu’il
n’apprécie pas. Exemple : il perd sa femme à cause de sa jalousie (le résultat est négatif :
perte de la femme ‫ب ﻏ ْﯾ َرﺗ ِﮫ‬ ِ ‫زوﺟ َﺗﮫ ﺑﺳﺑ‬
َ ‫ﺧﺳِ ر ز ْﯾ ٌد‬
*grâce à ==== quand l’énonciateur estime que la cause engendre un résultat positif.
Exemple :
il gagne la course grâce à sa rapidité. (le gain de la course est vu comme un résultat
satisfaisant) ‫ﺳ ْر َﻋﺗِﮫ‬ ُ ‫ﺑﻔﺿ ِل‬
ْ َ
‫ﻓﺎز اﻟﻌدّ ا ُء ﺑﺎﻟﺳﺑﺎق‬
*pour =====lorsque un sujet produit une attitude psychique favorable ou défavorable
chez un récepteur par une qualité qu’il possède .on dit : on aime X pour son courage, on
respecte y pour sa crédibilitéetc.
ُ ‫ِب اﻟ ّﻧ‬
‫ﺎس ﻓﻼﻧﺎً ﻟطِ ﯾ َﺑﺗِﮫ‬ ّ ‫ُﯾﺣ‬

Remarque : à cause de, grâce à, pour + nom ou groupe nominal.

50
les circonstancielles de conséquence

La conséquence simple
Soulignez dans chaque phrase la subordonnée circonstancielle de conséquence.

*Le vent a soufflé durant la nuit de telle façon que tous les arbres étaient déracinés le matin.

*Il a bu de telle manière qu’il a perdu conscience.

*Elle a décoré sa maison de telle sorte qu’elle est devenue agréable à voir.

On peut exprimer la conséquence par le biais d’une subordonnée en utilisant des


locutions conjonctives appropriées comme ‘’de telle façon que, de telle sorte que, de telle
manière que’’

Remarque : dans une subordonnée qui exprime la conséquence, le verbe est conjugué à
l’indicatif à l’xception de « trop pour que’’ et ‘’assez pour que’’ (voir exercice suivant)

Exemple : il prépare ses leçons de telle sorte qu’il a toujours la meilleure note.

La conséquence liée à un degré d’intensité


À partir de chaque deux proposition formez une seule phrase complexe où vous exprimerez
la conséquence en la liant au degré d’intensité dans la principale.

Exemple
*Il va très vite, il est comparé à un lièvre.
Il va tellement vite qu’il est comparé à un lièvre.
Il va si vite qu’il est comparé à un lièvre.

*Jean s’exprime très bien, il a brillamment réussi l’épreuve orale.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

……………………………………………………………………………………………………………………………………………….

*Les deux frères sont très gourmands, ils dévorent un mouton.

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

51
*Le danger qui les guette est très grand, ils ont décidé d’annuler leur voyage.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………

L’expression de la conséquence liée à un degré d’intensité :

……..tellement + (adjectif ou adverbe) que + indicatif

……..si + (adjectif ou adverbe) que + indicatif.

Attention : On n’utilise pas des adverbes qui finissent en ‘’ment’’ avec ‘’tellement’’
(doucement, lentement…..etc.)

La Conséquence négative liée à un degré d’intensité


À partir de chaque deux proposition formez une phrase complexe où vous exprimerez la
conséquence non réalisée liée à un degré d’intensité dans la principale.

Exemple 1
*Sa voix est très faible, on ne l’entend pas (conséquence négative ; on n’entend pas à cause de la
faiblesse de sa voix, la conséquence est négative)
Sa voix est trop baisse pour qu’on l’entende.

Exemple 2

*Il a beaucoup de chance, il ne fait jamais d’accidents. (Conséquence négative puisqu’il n y a pas
d’accidents grâce à sa grande chance, mais conséquence estimée positive par l’énonciateur)
Il a assez de chance pour qu’il fasse des accidents.

*Son raisonnement est très naïf : il ne peut pas donner la bonne réponse.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………….

*Elle est tellement gourmande : elle ne peut respecter le régime imposé par son médecin.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………. ;

52
*Sa condition est très misérable : il n’a plus le désir de vivre.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………

*La vérité est très claire : elle n’est pas facile à cacher.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………..

*Il travaille beaucoup : il n’a pas le temps de se reposer.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………….

Conséquence négative (estimée négative) : trop+ (adjectif ou adverbe) pour que+


subjonctif

Conséquence négative (estimée positive) :assez +(adjectif ou adverbe) pour que+


subjonctif

53
Les circonstancielles de concession

La concession simple
Soulignez dans chaque phrase la subordonnée circonstancielle de concession.

*Ils décident de poursuivre leur promenade quoiqu’il fasse froid.

*Bien qu’il n’ait pas assez d’informations, il répond correctement à la question.

*Je n’ai pas oublié mes amis quoiqu’ils soient partis depuis longtemps.

La concession exprime un rapport d’opposition (conséquence inattendue par rapport à la


donnée de la principale).

Dans la phrase complexe, on exprime la concession par le biais d’une subordonnée


circonstancielle de concession en utilisant des locutions conjonctives comme ‘’bien que’’
et ‘’quoique’’

Remarque : ‘’quoique, bien que’’ + subjonctif.

Transformez les phrases complexes en phrases simples en utilisant ‘’malgré ‘’ ou ‘’en dépit
de’’.

*Jean ne résout pas l’équation bien qu’elle soit facile.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

*Il n’arrive pas à réaliser son projet bien qu’il le veuille.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

*les enfants font leurs devoirs à la maison quoiqu’il n y ait pas de courant électrique.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………….

*Quoiqu’ils soient actifs, ils ne sont pas bien payés.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Dans la phrase simple on exprime la concession en utilisant :

Malgré, en dépit de + un nom ou un groupe nominal.

54
La concession liée à un degré d’intensité
Dans les énoncés suivants établissez un rapport de concession lié au degré d’intensité
exprimé dans la principale.

Exemple
Il va très lentement, pourtant personne n’arrive à le devancer.
Tout lentement qu’il va, personne n’arrive à le devancer.
Quelque lentement qu’il aille, personne n’arrive à le devancer.

*Les dictateurs de la terre sont très puissants mais ils n’ont aucun pouvoir face à la volonté
des peuples.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………

*Il fait très noir sur la mer, cependant, je vois mon chemin guidé par la lumière de mon
âme.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………..

*Christine est très rapide mais elle n’arrive pas à l’heure.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………..

*Sami a été très fidèle à ses amis, pourtant, il a été abandonné à sa détresse.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………….

Pour exprimer la concession liée à un degré d’intensité, on peut utiliser :


Tout + adjectif ou adverbe + que + indicatif
Exemple : Tout belle qu’elle est, elle n’est pas encore mariée.
Quelque + adjectif ou adverbe+ subjonctif
Exemple : Quelque belle qu’elle soit, elle n’est pas encore mariée.
Attention : tout est invariable : il ne s’accorde pas.

55
La concession hypothétique liée à un degré d’intensité

Soulignez dans chaque énoncé la subordonnée circonstancielle de concession puis dite si le


fait évoqué dans la principale est réel ou imaginaire en se rapportant au contexte
d’énonciation.

*Même si tu me donnes tous les trésors du monde, je n’accepterai jamais ton amitié.
*Même si vous venez à l’heure, votre directeur sera toujours fâché.

Commentaire…………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………….

Réécrivez les deux énoncés en remplaçant ‘’même si’’ par ‘’quand bien même’’

………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………

On peut envisager un fait dans la principale à base d’une concession hypothétique. Dans
ce cas on utilise :
Même si + indicatif=== futur.
Exemple : Même si sa vie est un paradis, elle sera toujours triste.
Quand bien même + conditionnel =====conditionnel
Exemple : Quand bien même sa vie serait un paradis, elle serait toujours triste.

56
Vocabulaire

La polysémie
Dites si le mot souligné est utilisé au sens propre ou au sens figuré.

* Il porte un manteau de laine.

……………………………………………………………………………………………………………………………………………

*Un manteau de neige recouvre la vallée.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

* Dans le cortège, il marche en tête.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

* En hiver, la nuit tombe de bonne heure.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

* Il a glissé et est tombé.

……………………………………………………………………………………………………………………………………………….

* J'aime me promener au cœur de la ville.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

* Il a été opéré du cœur.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

* Il a eu un accident et son cerveau a été atteint.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

*Cet homme est le cerveau de la mafia locale.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

57
*Le professeur a prononcé des paroles dures pour le réprimander.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

*Le diamant est l'une des roches les plus dures.

……………………………………………………………………………………………………………………………………………….

Un mot a un sens initial (le sens premier) dit sens propre et d’autres sens appelés sens
figurés qui varient suivant le contexte de l’énonciation.

En vous référant au contexte, remplacez les expressions soulignées par d’autres ayant le
même sens.

*Mettant en relief la dégradation des rapports humains à l’ère contemporaine, le journaliste


constate :’’La chaleur humaine est morte sous l’effet de la modernité.’’

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

* se jetant comme un fou dans l’eau d’une fraiche fontaine, jean crie :’’J’étouffe à cause de
la chaleur.’’

……………………………………………………………………………………………………………………………………………..

*Expliquant à sa mère la panne survenue, le petit enfant, l’appareil de téléphone à la main,


‘’il n’y a plus de chaleur’’

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

*Caressant avec inquiétude le bras de sa fille, la maman dit ‘tu as la peau sèche’’.

……………………………………………………………………………………………………………………………………………..

*’’La quantité de pluie est insuffisante : la forêt est déjà sèche.’’, constate l’agriculteur
désespéré.

……………………………………………………………………………………………………………………………………………..

* ‘’Je ne comprends pas pourquoi tu me traites avec sècheresse ces derniers jours ?’’

……………………………………………………………………………………………………………………………………………

58
La nominalisation
A) réécrivez les énoncés ci-dessous en remplaçant les parties soulignées par un nom ou un
groupe nominal :

*Jean a rendu visite à sa famille hier soir, cela réconforte ses parents.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

*J’ai vu dans ses yeux qu’elle était malheureuse.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

*Alice vient de lire un merveilleux roman, cela lui procure un immense plaisir.

……………………………………………………………………………………………………………………………………………..

*Les négociations durent longtemps, cela inquiète les salariés.

……………………………………………………………………………………………………………………………………………….

B) réécrivez les énoncés ci-dessous en ex primant la cause avec ‘’à cause de’’, ‘’grâce à’’ ou
‘’pour’’.

*On a du mal à l’accepter parmi nous parce qu’il est méchant.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………

*C’est un leader aimé de tout le monde car il est vraiment sage.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………….

*Il sera élu par la majorité : c’est un élément très brillant.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………….

*On pense qu’il a perdu les élections parce qu’il est raciste.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………..

59
*l’école romantique glorifie la souffrance parce qu’elle est féconde.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………….

* « J’ai perdu l’envie de vivre parce qu’elle est indifférente à ma douleur ».

………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Adjectivation
Réécrivez les énoncés ci-dessous en remplaçant les noms soulignés par des adjectifs :

*C’est un artiste aimé pour sa créativité.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

*Ses amis veulent le rassurer voyant sa grande inquiétude.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………

*Il n’a jamais été pris au sérieux à cause de son bavardage.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

*Ce tyran a été victime d’un coup d’état à cause de son injustice.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

*Mohamed Amine Chermiti aura un bel avenir en Europe grâce à sa rapidité, son
intelligence et sa persévérance.

.....................................................................................................................................................

60
61

Vous aimerez peut-être aussi