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L’AMOUR PROPRE À

L’ORIGINE DES
INÉGALITÉS SOCIALES
Amour propre et le bien commun

Université de Paris Cité


Lettres, arts et sciences
humaines
M1- S1
Imane OULABBES
N : 22218155
Tables des matières

Qui est Jean-Jacques Rousseau ? ………………………………………………………………


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Les inégalités chez Rousseau et leur relation à l’amour propre et l’amour de soi :
……………..6

Quelle est la différence entre l’amour propre et l’amour de soi ?


……………………………….7

L’amour propre peut-il conduire vers les conflits sociaux ? ……………………………………


8

D’où provient l’amour propre ?


………………………………………………………………..8

Comment peut-on alors modérer l’amour propre ? ……………………………………………9

Ailleurs que chez Rousseau : …………………………………………………………………


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1
N
ous vivons dans un monde plein d’inégalités de tous genre, des inégalités qui ont
toujours existé et face auxquelles nous sommes encore désarmés. Nous continuons
de lutter contre ces inégalités sans nous soucier de leurs origines, d’où
proviennent-elles, nous les combattons comme si elles étaient naturelles. Mais le sont-elles ?
Selon Rousseau il existerait deux types d’inégalité, l’une naturelle d’ordre physique étant
donné que nous ne pouvons pas agir vis-à-vis de notre corpulence, âge, santé, et l’autre
morale naissant d’une convention humaine. Afin de trouver l’origine de cette convention,
Rousseau aura recours à une expérience de pensée, opposant l’état de nature 1 à l’état de
civilisation. La différenciation claire entre l’homme naturel et l’homme de la civilisation
selon Rousseau, étant que l’homme naturel est un être fort, agile, simple et aux passions
naturelles faisant de lui un être naïf, pacifique qui ressent la pitié et l’empathie, contrairement
à l’homme civilisé dominé par l’amour-propre et l’égoïsme. L’inégalité est donc
imperceptible dans l’état de nature contrairement à l’état civil qui est la racine de l’inégalité.

« Le premier qui ayant enclos un terrain s'avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens
assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de
guerres, de meurtres, que de misères et d'horreurs n'eût point épargnés au genre humain celui
qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : “Gardez-vous
d'écouter cet imposteur ; vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous et que la
terre n'est à personne !” Mais il y a grande apparence qu'alors les choses en étaient déjà
venues au point de ne plus pouvoir durer comme elles étaient : car cette idée de propriété,
dépendant de beaucoup d'idées antérieures qui n'ont pu naître que successivement, ne se
forma pas tout d'un coup dans l'esprit humain : il fallut faire bien des progrès, acquérir bien de
l'industrie et des lumières, les transmettre et les augmenter d'âge en âge, avant que d'arriver à
ce dernier terme de l'état de nature. […] La métallurgie et l'agriculture furent les deux arts
dont l'invention produisit cette grande révolution. Pour le poète, c'est l'or et l'argent, mais pour
le philosophe ce sont le fer et le blé qui ont civilisé les hommes, et perdu le genre humain. »
(Rousseau, Discours sur l’inégalité.)

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Rousseau construit une histoire hypothétique où l’Etat de nature = vie à l’état naturel et l’état civil = vie en
société politique (corrompu)

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C’est donc d’abord la propriété qui créa l’inégalité entre les hommes, s’en découla le travail et
l’oppression. Cette inégalité de propriété sera à l’origine de toutes les inégalités humaines.
C’est ainsi que les rapports humains deviennent fondés sur l’intérêt et non sur la pitié, les
propriétaires sont riches, le reste sont pauvres, naît alors la société politique faisant croire aux
pauvres qu’ils seront libres et en sécurité de le rester.

Nous arrivons à l’étape où il faut expliquer que le besoin de la propriété est né de l’amour
propre qui est une forme pervertie de l’amour de soi qu’a l’homme naturel et qui ne porte pas
ce dernier au mal, contrairement à l’amour propre qui pousse l’homme de l’état civil au mal.

Nous nous demandons alors si s’aimer soi-même induit directement à nuire à l’autre ? Est-ce-
que l’amour propre augmente les risques de conflits interhumains ? Cet amour propre est-il à
l’origine des inégalités sociales ?

Afin de répondre à cette problématique, il a semblé intéressant de se baser sur un corpus


exclusivement Roussiste. Il est donc naturel de visiter brièvement d’abord la biographie de
Jean-Jacques Rousseau dans le cadre relatif à notre sujet. S’en suivra une définition
différenciatrice entre l’amour de soi et l’amour propre afin de bâtir une base claire, puis nous
irons établir la relation existante entre les inégalités sociales (selon Rousseau) et l’amour
propre. Finalement nous expliquerons comment l’amour propre peut mener vers les conflits
sociaux, et pour se faire nous chercherons d’abord la provenance du dit amour propre et
ensuite les moyens de le modérer afin de prévenir les conflits sociaux.

Nous conclurons sur une argumentation solide faisant appel à différents philosophes qui
confirment la théorie de Rousseau et y adhèrent par principe proche ou égal.

L'amour propre est l'estime de soi, c'est-à-dire la valorisation de soi et de ses qualités. C'est
une opinion positive que l'on a de soi et qui peut être influencée par les expériences de vie, les
relations avec les autres et les messages que l'on reçoit de la société. Avoir un amour propre
sain est important pour la confiance en soi et pour le bien-être mental. L'amour propre peut
être affecté par des événements négatifs ou des expériences de vie difficiles, mais il est
possible de travailler pour renforcer son amour propre et développer une image de soi
positive.

L'amour-propre peut être une force positive dans la vie des individus et de la société en
général. Il peut nous donner la confiance et la motivation dont nous avons besoin pour

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atteindre nos objectifs et réaliser nos aspirations. L'amour-propre peut nous aider à nous sentir
valorisés et à mieux nous accepter tels que nous sommes, ce qui peut être bénéfique pour
notre bien-être émotionnel et mental.

Cette fierté peut également nous aider à nous comporter de manière responsable et à respecter
les autres et nous-mêmes. Lorsque nous avons un amour-propre sain, nous sommes moins
susceptibles de laisser les autres nous marcher sur les pieds ou de nous comporter de manière
irrespectueuse envers les autres. Nous sommes également moins susceptibles de tomber dans
des comportements destructeurs ou de faire des choix qui peuvent nuire à notre bien-être ou à
celui des autres.

Cet amour-propre peut donc être un moteur de positivité dans la vie des individus lorsqu'il est
sain et bien équilibré.

Cependant, il est important de maintenir un amour-propre sain en nous traitant avec


bienveillance et en nous acceptant tels que nous sommes, tout en reconnaissant nos propres
limites et en nous comportant de manière responsable et respectueuse envers les autres, et de
ne pas laisser notre amour-propre nous rendre égocentrique ou nous mettre en conflit avec les
autres car il peut néanmoins être une source de conflits dans certaines situations. Selon de
nombreux philosophes, l'amour-propre est un sentiment de fierté et de dignité que nous
éprouvons en nous considérant comme des individus valables et autonomes. Cet amour-
propre peut être menacé lorsque nous nous sentons critiqués ou sous-estimés, ou lorsque nous
comparons notre propre valeur avec celle des autres et que nous nous sentons en compétition
avec eux. Lorsque nous nous sentons menacés dans notre amour-propre, cela peut provoquer
des conflits avec les autres et avec nous-mêmes.

L'amour propre et les inégalités sociales peuvent être liés de plusieurs manières. Tout d'abord,
les inégalités sociales peuvent avoir un impact sur l'amour propre d'une personne. Par
exemple, si une personne appartient à une catégorie sociale défavorisée, elle peut avoir
l'impression d'avoir moins de valeur ou de moins bien réussir que les personnes appartenant à
une catégorie sociale privilégiée, ce qui peut affecter son amour propre. De même, les
stéréotypes et les préjugés liés à certaines catégories sociales peuvent contribuer à renforcer
une mauvaise estime de soi.

Ensuite, l'amour propre peut influencer la manière dont une personne réagit aux inégalités
sociales. Si une personne a un amour propre fort, elle peut être plus encline à lutter contre les

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inégalités et les discriminations auxquelles elle est confrontée, et à défendre ses droits et ses
intérêts. En revanche, si une personne a un amour propre faible, elle peut être plus encline à
accepter son sort et à se laisser influencer par les préjugés et les stéréotypes.

Qui est Jean-Jacques Rousseau ?

Jean-Jacques Rousseau était un philosophe, écrivain et compositeur suisse du XVIIIe siècle,


penseur des Lumières mais aussi précurseur du romantisme, connu pour ses écrits sur la
liberté, la démocratie et la souveraineté populaire. Il a été l'un des principaux penseurs du
mouvement des Lumières et a exercé une influence considérable sur les idéaux de la
Révolution française. Sa pensée a également eu un impact sur de nombreux autres
mouvements politiques et sociaux à travers le monde. Rousseau est surtout connu pour ses
ouvrages "Du contrat social" et "Emile ou de l'éducation" dans lesquels il défend l'idée que le
pouvoir politique doit être exercé au bénéfice de la communauté et non de l'individu.

La philosophie politique de Rousseau est basée sur l'idée que la nature humaine est bonne et
que la société corrompt l'homme. La « bonne nature » de Rousseau signifie qu'à l'état naturel,
les gens ont moins de désirs, plus de méchanceté et moins de mal. C'est l'interaction avec
d'autres êtres humains qui rend les humains "méchants" et qui fait croître l'inégalité. Pour
retrouver le bien de la nature, l'homme doit recourir à l'artifice du contrat social et être régi
par des lois issues de la volonté générale exprimée par le peuple.

Pour Rousseau, la volonté générale n'est pas universelle, elle est spécifique à un pays, à un
corps politique spécifique. Rousseau a été le premier à conférer la souveraineté au peuple. En
cela on peut dire qu'il fut l'un des penseurs de la démocratie (surtout de la démocratie directe),
même s'il privilégia ce qu'il appelait l'aristocratie électorale ou le gouvernement abstinent
dans le domaine du pouvoir exécutif. La philosophie politique de Rousseau a eu une influence
considérable pendant la période révolutionnaire lorsque son livre Le Contrat social a été
redécouvert. A la longue, Rousseau a marqué à la fois le mouvement républicain français et la
philosophie allemande. Par exemple, l'impératif catégorique de Kant imprègne l'idée générale
de Rousseau. Pendant une partie de ce siècle, un débat aura lieu entre ceux qui voient
Rousseau comme en quelque sorte le père du totalitarisme et ceux qui l'excusent.

Le Contrat social est un ouvrage de Jean-Jacques Rousseau, publié en 1762. Il s'agit d'un
traité de philosophie politique qui prône l'idée selon laquelle l'homme doit renoncer à une

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partie de sa liberté individuelle au profit d'un État qui s'occupera de la protection de
l'ensemble de la société.

Dans son ouvrage, Rousseau défend l'idée que la société est nécessaire à l'homme et que, sans
elle, l'homme serait condamné à une vie solitaire et misérable. Selon lui, la société a besoin de
règles et de lois pour fonctionner de manière juste et équitable, et c'est pour cela qu'il est
nécessaire de créer un contrat social.

Le contrat social selon Rousseau est un accord entre les membres d'une société qui les oblige
à respecter certaines règles et à accepter certaines obligations en échange de la protection
offerte par l'État. Selon lui, ce contrat doit être basé sur la volonté générale, c'est-à-dire
l'intérêt de l'ensemble de la société plutôt que celui d'une minorité ou d'un individu.

Le Contrat social de Rousseau a eu une grande influence sur les idées politiques et les
mouvements révolutionnaires du XVIIIe siècle et est considéré comme un texte fondateur de
la philosophie politique moderne.

Quelle est la différence ente l’amour propre et l’amour de soi ?

L'amour propre est l'estime de soi, c'est-à-dire la valorisation de soi et de ses qualités. Cela
peut inclure la confiance en soi et la fierté de ses réalisations. L'amour propre est important
pour la réussite personnelle et pour la construction d'une identité saine et positive.

L'amour de soi, quant à lui, est l'acceptation de soi, c'est-à-dire l'acceptation de ses qualités et
de ses défauts. Cela implique de prendre soin de soi et de ses besoins, de respecter ses limites
et de se traiter avec compassion et bienveillance. L'amour de soi est important pour le bien-
être personnel et pour la capacité à se respecter et à respecter les autres.

Il est important de faire la différence entre ces deux concepts, car l'amour propre peut être
fragile et souvent influencé par les opinions des autres, tandis que l'amour de soi est un
sentiment plus stable et moins dépendant de facteurs extérieurs.

En résumé, l'amour propre est lié à la valorisation de soi, tandis que l'amour de soi est lié à
l'acceptation de soi. Il est important de cultiver à la fois l'amour propre et l'amour de soi pour
avoir une bonne estime de soi et un bien-être personnel solide.

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Jean-Jacques Rousseau, dans son ouvrage Du contrat social, fait une distinction entre l'amour
propre et l'amour de soi en soulignant que ces deux concepts sont souvent confondus mais en
réalité très différents.

Selon Rousseau, l'amour propre est l'estime de soi qui dépend des opinions des autres et qui
peut être affectée par leurs critiques ou leurs louanges. Cet amour propre peut être très fragile
et souvent influencé par les comparaisons avec les autres.

L'amour de soi, quant à lui, est l'amour que l'on a pour soi-même indépendamment des
opinions des autres. Cet amour de soi est plus stable et moins dépendant des facteurs
extérieurs. Selon Rousseau, cet amour de soi est essentiel pour avoir une bonne estime de soi
et pour être en paix avec soi-même.

Rousseau souligne que l'amour de soi est la base de l'estime de soi et que c'est en cultivant cet
amour de soi que l'on peut développer une estime de soi solide et indépendante des opinions
des autres. En outre, il soutient que l'amour de soi est une qualité essentielle pour être heureux
et pour réaliser ses aspirations dans la vie.

Les inégalités chez Rousseau et leur relation à l’amour propre et l’amour de soi  :

Jean-Jacques Rousseau est un philosophe qui a beaucoup écrit sur les inégalités et leur
origine. Selon lui, les inégalités sont le résultat de l'histoire et de l'évolution des sociétés
humaines.

Selon Rousseau, les inégalités sont d'abord apparues avec l'apparition de la propriété privée et
de l'argent, qui ont permis à certains individus de s'enrichir et de devenir plus puissants que
d'autres. Ces inégalités ont ensuite été renforcées par l'émergence de l'État et des lois qui ont
permis à certains groupes de s'emparer du pouvoir et de l'utiliser à leur avantage.

Pour Rousseau, ces inégalités sont donc le résultat de facteurs sociaux et historiques et non
pas de facteurs naturels ou biologiques. Il soutient que les inégalités sont une source de
tensions et de conflits dans les sociétés et qu'il est donc important de trouver des moyens pour
les réduire et pour favoriser l'égalité entre les individus. En outre, il soutient que l'État doit
être organisé de manière à garantir l'égalité entre les citoyens et à protéger les plus faibles
contre les abus des plus puissants.

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Il est donc important de travailler sur son amour propre pour être en mesure de lutter contre
les inégalités sociales et de défendre ses droits et ses intérêts

L’amour propre peut-il conduire vers les conflits sociaux ?

Selon Jean-Jacques Rousseau, l'amour propre peut effectivement conduire à des conflits, car il
peut entraîner une quête de reconnaissance et de statut social. Dans Du contrat social,
Rousseau écrit que l'amour propre est "l'estime qu'on a de soi-même et qui fait que l'on veut
être estimé des autres". Cet amour propre peut être un moteur de l'ambition et de la réussite,
mais il peut aussi conduire à des comportements égocentriques et à une rivalité avec les
autres. Rousseau soutient que l'amour propre est une force importante dans la société, mais
qu'il doit être modéré et encadré par la loi et les normes sociales afin d'éviter les conflits.

L'amour propre peut conduire les individus à sous-estimer ou à mépriser les autres, ce qui
peut également être à l'origine de conflits. Si les individus ont un amour propre excessif, ils
peuvent être enclins à ne pas prendre en compte les sentiments et les besoins des autres, ce qui
peut entraîner des tensions et des malentendus dans les relations interhumaines.

Nous soulignons alors l'importance de modérer l'amour propre afin d'éviter les conflits dans la
société.

D’où provient l’amour propre ?

Selon Jean-Jacques Rousseau, l'amour propre est un besoin naturel de l'homme, qui découle
de son désir de reconnaissance et de statut social. Dans Du contrat social, Rousseau écrit que
l'amour propre est « l'estime qu'on a de soi-même et qui fait que l'on veut être estimé des
autres ». Cet amour propre peut être un moteur de l'ambition et de la réussite, mais il peut
aussi conduire à des comportements égocentriques et à une rivalité avec les autres.

Pour Rousseau, l'amour propre est nourri par les récompenses et la reconnaissance que les
individus reçoivent de la part de leurs pairs et de la société en général. Il soutient que l'amour
propre est une force importante dans la société, mais qu'il doit être modéré et encadré par la
loi et les normes sociales afin d'éviter les conflits.

En somme, pour Rousseau, l'amour propre est un besoin naturel de l'homme qui découle de
son désir de reconnaissance et de statut social, et qui est nourri par les récompenses et la
reconnaissance que les individus reçoivent de la part de la société.

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Comment peut-on alors modérer l’amour propre ?

Selon Jean-Jacques Rousseau, l'amour propre peut être modéré de différentes manières,
notamment en instaurant des lois et des normes sociales qui encadrent les comportements et
les ambitions individuelles. Dans Du contrat social, Rousseau soutient que la loi est
essentielle pour encadrer l'amour propre et éviter les conflits qui en découlent.

De plus, Rousseau suggère que la société doit mettre en place des mécanismes de récompense
et de reconnaissance qui permettent aux individus de satisfaire leur besoin d'estime de soi de
manière pacifique et constructive. Il soutient également que l'éducation joue un rôle important
dans la modération de l'amour propre, en permettant aux individus de développer leur raison
et leur sens moral.

Dans son ouvrage intitulé Essai sur l'origine des langues, Jean-Jacques Rousseau traite de la
morale, de la charité et de l'amour propre. Dans cet ouvrage, il s'intéresse à l'origine et au
développement des langues et de la culture, et s'interroge sur les valeurs et les normes morales
qui sous-tendent ces phénomènes.

En particulier, Rousseau s'intéresse à la manière dont la morale et la charité sont liées à


l'amour propre et à la quête de reconnaissance sociale. Il soutient que la charité et l'amour
propre sont deux forces contradictoires, mais que la charité peut finalement l'emporter sur
l'amour propre si elle est cultivée et encouragée.

L’ouvrage appui alors que la charité peut modérer l'amour propre en éloignant les individus
de leur égocentrisme et en les incitant à penser aux autres. Il soutient que la charité est une
force morale qui peut finalement l'emporter sur l'amour propre si elle est cultivée et
encouragée.

Pour Rousseau, la charité est le résultat de l'éducation et de la formation, et il suggère que


l'éducation doit viser à développer les qualités morales et la charité chez les individus. Il
soutient que cela peut être accompli en enseignant aux individus à réfléchir à leurs propres
actions et à leur impact sur les autres, et en leur donnant l'occasion de pratiquer la charité et
l'empathie envers les autres.

En somme, pour Rousseau, la charité peut modérer l'amour propre en incitant les individus à
penser aux autres et à cultiver des qualités morales telles que l'empathie et la compassion. Il
suggère que cela peut être accompli par l'éducation et la formation des individus, passant
aussi par l'instauration de lois justes et équitables, par la création de mécanismes de

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reconnaissance et de récompense, et par une éducation qui vise à développer la raison et le
sens moral des individus.

Ailleurs que chez Rousseau :

Dans le même contexte et la même vision des choses plusieurs philosophes ont traité de la
relation entre l'amour propre et les conflits humains :

 Immanuel Kant, philosophe allemand du XVIIIe siècle, a écrit de nombreux


ouvrages sur de nombreux sujets, y compris l'amour propre et les conflits.

Il a soutenu que l'amour propre est un besoin naturel de l'homme, mais qu'il peut être à
l'origine de conflits si les individus ne parviennent pas à le satisfaire de manière pacifique.

Selon Kant, l'amour propre est une forme d'égoïsme qui consiste à mettre ses propres intérêts
et ses propres désirs avant ceux des autres. Il considère que cet amour propre est la source de
nombreux conflits, car il peut pousser les individus à vouloir imposer leurs propres idées et
leurs propres désirs aux autres, ce qui peut provoquer des tensions et des disputes.

Kant estime cependant que l'amour propre peut être un moteur important pour l'individu, car il
peut le pousser à se dépasser et à atteindre ses objectifs. Cependant, il prône l'idée selon
laquelle l'amour propre doit être tempéré par la raison et la moralité, et que les individus
doivent apprendre à mettre le bien-être de la société avant leur propre intérêt personnel.

Selon Kant, les conflits peuvent être évités ou résolus de manière pacifique grâce à la raison et
à la communication. Il estime que les individus doivent apprendre à s'exprimer de manière
claire et à écouter les points de vue des autres pour pouvoir parvenir à un compromis et éviter
les conflits.

 Søren Kierkegaard, philosophe danois du XIXe siècle, qui a écrit sur l'importance de
l'amour propre dans la vie humaine, mais a également mis en garde contre le fait que
l'amour propre peut devenir excessif et conduire à l'égocentrisme.

Selon Kierkegaard, l'amour propre est une forme d'égoïsme qui consiste à mettre ses propres
intérêts et ses propres désirs avant ceux des autres. Il considère que l'amour propre peut être
une force positive qui peut aider les individus à atteindre leurs objectifs et à réaliser leur
potentiel. Cependant, il estime que l'amour propre peut également devenir négatif lorsqu'il est

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excessif et qu'il pousse les individus à se mettre au centre de tout et à ne penser qu'à eux-
mêmes.

Selon Kierkegaard, l'excessivité de l'amour propre peut être à l'origine de nombreux


problèmes et de conflits. Il considère que lorsque les individus sont trop centrés sur eux-
mêmes et sur leur propre bien-être, ils peuvent être indifférents aux besoins et aux souffrances
des autres et peuvent même causer du mal à ceux qui les entourent.

Kierkegaard estime que pour éviter ces problèmes, il est important que les individus
apprennent à modérer leur amour propre et à mettre l'intérêt de la communauté avant leur
propre intérêt personnel. Il prône l'idée selon laquelle l'amour propre doit être tempéré par
l'amour pour les autres et par le sens de la responsabilité envers la communauté.

 Jean-Paul Sartre est un philosophe français du XXe siècle qui a soutenu que l'amour
propre est une source de conflits dans les relations humaines, car il peut entraîner une
quête de reconnaissance et de statut social.

Selon Sartre, l'amour-propre est un sentiment de fierté et de dignité que nous éprouvons en
nous considérant comme des individus valables et autonomes. Cet amour-propre peut être une
source de conflits lorsqu'il est menacé ou lorsque nous nous sentons menacés dans notre
sentiment d'individualité et d'autonomie. Par exemple, si quelqu'un nous critique ou nous
sous-estime, cela peut nous mettre en colère et provoquer un conflit.

Selon Sartre, l'amour-propre peut également être une source de conflits lorsque nous
comparons notre propre valeur avec celle des autres. Nous pouvons nous sentir menacés ou en
compétition avec les autres si nous croyons qu'ils sont mieux que nous ou si nous craignons
qu'ils ne nous surpassent.

En fin de compte, Sartre soutient que l'amour-propre est une force importante dans la vie
humaine, mais qu'il peut également être une source de conflits si nous ne sommes pas
conscients de ses effets sur nous et si nous ne faisons pas attention à la manière dont nous le
mettons en pratique dans nos relations avec les autres.

 Friedrich Nietzsche, un philosophe allemand du XIXe siècle, a critiqué l'amour


propre comme étant une source de conflits et de rivalité entre les individus et a appelé
à une "transvaluation" des valeurs pour remédier à cela.

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Selon Nietzsche, l'amour-propre est une force motrice importante dans la vie des individus et
de la société en général. Cet amour-propre peut être une source de conflits lorsqu'il est
menacé ou lorsque nous nous sentons menacés dans notre sentiment de valeur et de dignité.

Selon Nietzsche, l'amour-propre peut également être une source de conflits lorsque nous
comparons notre propre valeur avec celle des autres. Nous pouvons nous sentir menacés ou en
compétition avec les autres si nous croyons qu'ils sont mieux que nous ou si nous craignons
qu'ils ne nous surpassent.

Nietzsche soutient également que l'amour-propre peut être une source de conflits lorsque nous
avons des attentes irréalistes de nous-mêmes ou de notre vie. Si nous nous fixons des objectifs
trop élevés ou si nous nous attendons à ce que tout se passe toujours bien, nous pouvons être
déçus et frustrés lorsque cela ne se produit pas, ce qui peut provoquer des conflits avec les
autres et avec nous-mêmes.

En fin de compte, Nietzsche soutient que l'amour-propre est une force importante et
nécessaire dans la vie humaine, mais qu'il peut également être une source de conflits si nous
ne sommes pas conscients de ses effets sur nous et si nous ne faisons pas attention à la
manière dont nous le mettons en pratique dans nos relations avec les autres.

En général, ces philosophes ont tous souligné l'importance de l'amour propre dans la vie
humaine, mais ont également mis en garde contre les dangers de l'exagération de l'amour
propre et de la rivalité qui en découle.

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