Pour preuve de ce rapport contrasté on peut donner l’exemple du fait qu’il y ait un lien

inextricable entre le rapport des individus à eux-mêmes et leur rapport à la société au

groupe. Je m’explique : si les individus développent un penchant individualiste, qu’en est-il
de la société ? S’efface-t-elle pour favoriser l’individualité des êtres qui la composent ?
Non, seulement les concepts d’individualisme et de collectivisme changent d’échelle, on
passe de l’échelle de l’individu à l’échelle sociétale. Dans une société individualiste les
interactions sociales persistent et limitent parfois les libertés individuelles des êtres qLe
rapport à soi évolue avec les normes et la politique de la société dans laquelle nous vivons.
On voit qu’il y a un lien inextricable entre ces deux éléments : si la société pousse au
conformisme par exemple l’expression de soi, son individualité s’efface conformément aux
attentes sociétales.
Que pourrait on dire du rapport à eux des individus dans la société contemporaine ?
On conçoit aisément que dans la société occidentale dans laquelle nous vivons les individus
ont l’opportunité de vivre selon eux, ont la possibilité d’être individualiste, ils vivent par et
pour eux. En effet politiquement premièrement leurs libertés individuelles sont assurées,
quoique certaines manquent, mais ils ont la possibilité de se battre pour réclamer ces
libertés. Les individus dans notre société font des choix selon leurs envies, nous vivons dans
une société relativement ouverte : ils choisissent leur orientation, leur travail, leur passe-
temps. La société influence et contraint parfois ces choix cependant. L’individualisme étant
un concept on comprend aisément qu’un monde remplit d’humain individualiste n’existe
pas, l’homme étant un être social, il doit tôt ou tard s’effacer

Qu’en est-il d’une société où les individus vivent par et pour eux mêmes ? On conçoit
aisément qu’il y ait un lien inextricable entre la politique, qui régit la société, la société, qui
conditionne les esprits par les normes sociales, et les individus qui sont influencés par la
société et la politique. Pour que les individus se permettent d’être individualistes, le monde
politique doit assurer leurs libertés individuelles, et l’individu doit s’émanciper des normes
sociales, vivre indépendamment des attentes sociétales liées à son époque, sa culture, son
pays etc.Or on comprend bien la nécessité en art de l’individualisme, qui libère l’esprit des
artiste de toute conformité et révèle une unique et authentique réflexion des artistes.
En ce sens on comprend que l’individualisme est un concept applicable que s’il est
politiquement assuré et socialement instauré. C’est à nous de voir cela : les artistes ont-ils
toujours été libres ? On peut voir cela dans le cas de la France. Les libertés individuelles
étaient complètement bafouées dans l’Ancien Régime. Les individus vivaient selon une
morale sociale et un ordre social, on reconnaît bien ici une forme de collectivisme où les
individus sont tournés vers le groupe et vivent à travers le groupe. Cette dépossession de
l’individu