Vous êtes sur la page 1sur 9

Pensez-vous savoir répondre aux questions suivantes ?

1
Comment la sociologie se construit-elle autour de l’opposition entre sociétés
traditionnelles et sociétés modernes ?

2
Comment la sociologie se construit-elle autour de l’opposition entre sociétés
traditionnelles et sociétés modernes ?

La sociologie se forme au XIXe siècle à partir des craintes ou des doutes qu’inspirent
aux contemporains la révolution française et la révolution industrielle. Chacune à sa
manière, l’une et l’autre suggèrent que la destruction de l’ordre d’ancien régime ne
conduit pas mécaniquement à la formation de sociétés dans lesquelles les droits des
individus et les mécanismes du marché suffisent à assurer un fonctionnement stable et
apaisé. La sociologie cherche dans ce contexte à comprendre les spécificités des
sociétés modernes vis-à-vis des sociétés traditionnelles. Dans les termes de Tönnies et
Weber, il s’agit de comprendre la société (typique des formations sociales dominant
dans la modernité et dont l’exemple emblématique est constitué par les villes) par
opposition à la communauté (incarnant les sociétés traditionnelles et dont le modèle est
le village, où tout le monde se connaît). Si l’on suit Durkheim, il s’agit de mettre en
évidence les solidarités organiques, propres aux sociétés modernes, versus les
solidarités mécaniques, propres aux sociétés traditionnelles.
3
Comment la sociologie se construit-elle autour de l’opposition entre sociétés
traditionnelles et sociétés modernes ?
Attention, ce n’est
pas strictement la
même question que:
La sociologie se forme au XIXe siècle à partir des craintes ou «des
Quelles sont les qu’inspirent
doutes
caractéristiques des
aux contemporains la révolution française et la révolution industrielle. Chacune à sa
sociétés modernes
manière, l’une et l’autre suggèrent que la destruction de l’ordre d’ancien
et celles des régime ne
conduit pas mécaniquement à la formation de sociétés dans lesquellessociétés les droits des
traditionnelles? »
individus et les mécanismes du marché suffisent à assurer un fonctionnement stable et
apaisé. La sociologie cherche dans ce contexte à comprendre les spécificités des
sociétés modernes vis-à-vis des sociétés traditionnelles. Dans les termes de Tönnies et
Weber, il s’agit de comprendre la société (typique des formations sociales dominant
dans la modernité et dont l’exemple emblématique est constitué par les villes) par
opposition à la communauté (incarnant les sociétés traditionnelles et dont le modèle est
le village, où tout le monde se connaît). Si l’on suit Durkheim, il s’agit de mettre en
évidence les solidarités organiques, propres aux sociétés modernes, versus les
solidarités mécaniques, propres aux sociétés traditionnelles.
4
Une société où chacun agit en homo oeconomicus est-elle viable ? Répondez à
la façon d’un économiste smithien puis à la manière d’un sociologue ?

5
Une société où chacun agit en homo oeconomicus est-elle viable ? Répondez à
la façon d’un économiste smithien puis à la manière d’un sociologue ?

Pour l’économiste smithien : Une société reposant sur des comportements


d’homo oeconomicus est possible et correspond même aux fondements de la
nature humaine, c’est-à-dire au penchant naturel à l’échange et au calcul
économique qui inspirent chacun de nos actes. Le marché assure que ces
comportements s’harmonisent au bénéfice de l’intérêt de tous, de façon
automatique.
Pour le sociologue : D’un point de vue sociologique, une telle société ne
garantit pas la réalisation spontanée de l’intérêt de tous et, loin de reposer sur
une nature humaine, il faut considérer que le fondement anthropologique des
sociétés est plutôt le don-contre-don.

6
Mentionnez une manifestation de l’expression de l’individu caractéristique de
l’évolution des cinquante ou soixante dernières années et expliquez en quoi
cela contraint la sociologie à renouveler ses analyses de l’individu.

7
Mentionnez une manifestation de l’expression de l’individu caractéristique de
l’évolution des cinquante ou soixante dernières années et expliquez en quoi
cela contraint la sociologie à renouveler ses analyses de l’individu.

Une manifestation de l’individu qui s’est imposée dans les dernières décennies est
l’invitation pressante qui est faite à chacun de se montrer comme un individu capable
de se développer autour d’un projet personnel, qui lui est propre et lui corresponde, un
projet qui lui permet également de se révéler très actif à prendre en charge son avenir et
ce qu’il entend être. Il ne s’agit pas simplement de dire que, dans la modernité, la
société est construite par les individus et non imposée par une autorité. Il s’agit de
comprendre comment l’individu se construit et comment cette construction n’est pas un
fait naturel, évident, automatique, mais l’effet d’une norme qui pèse sur les individus et
les oblige à faire un travail sur eux-mêmes pour se construire comme individus
singuliers.
…/…

8
Mentionnez une manifestation de l’expression de l’individu caractéristique de
l’évolution des cinquante ou soixante dernières années et expliquez en quoi
cela contraint la sociologie à renouveler ses analyses de l’individu.

Autre possibilité de réponse :


Une manifestation de l’individu contemporain est le fait de vouloir affirmer un rapport
singulier à la mort et au deuil et non pas se conformer à des attentes pesant sur lui et
l’obligeant à respecter un comportement standard. Il peut vouloir exprimer des choix
qui lui sont propres en matière d’inhumation pour ce qui le concerne personnellement
ou de temps et modalité du deuil s’agissant du décès d’un proche. Il s’agit de montrer
que les personnes se sentent tenues de définir les individus qu’elles veulent être, leur
singularité, et de le construire dans des choix.

Vous aimerez peut-être aussi