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1. Evolution du Cadre institutionnel

1960 : Création de la Commission nationale des comptes

1979 : Création de la Cour des comptes, en vertu de la loi n°12-79

1996 : Élévation de la Cour au rang d’Institution constitutionnelle

2002 : Promulgation du Code des Juridictions financières (loi n°62-99)


2003 : Entrée en vigueur du code des Juridictions financières

2004 : Réorganisation des structures de la Cour des comptes

2004 : Mise en place des Cours régionales des comptes

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2. Adaptation des missions des juridictions financières
à l’évolution institutionnelle

1960: CNC exerçait un contrôle de type administratif

1979: Cour des comptes, juridiction centralisée dont le rôle était plus
beaucoup plus axé sur le contrôle de régularité et de conformité
(jugement des comptes)

2002 : Émergence du contrôle décentralisé et de proximité (CRC).


Rôle plus accru du contrôle de la gestion (Auditing), composante
essentielle du contrôle intégré

La mission des juridictions financières a connu une évolution


constante en adaptation des missions de l’environnement
économique et financier de notre pays.

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3. Juridictions financières
Principales missions
 Attributions juridictionnelles
Jugement des comptes
Gestion de fait
Discipline budgétaire et financière

 Attributions non juridictionnelles


Contrôle de la gestion
Contrôle de l’emploi des fonds publics alloués sous forme de subventions
Le contrôle de l'emploi des fonds collectés par appel à la générosité publique,
Sur demande du Premier Ministre (Attribution exercée uniquement par la Cour
des comptes)

 Autres missions
Assistance au Gouvernement
Assistance au Parlement

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4.Cours régionales des comptes
Cours régionales
Territoire de compétence
des comptes
1 Oued Eddahab-Lagouira
1 Laâyoune 2 Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra
3 Guelmim-Es Smara
2 Agadir 4 Souss-Massa-Draâ
7 Marrakech-Tensift-El Haouz
3 Marrakech
12 Tadla - Azilal
6 Chaouia - Ourdigha
4 Settat
11 Doukkala - Abda
5 Casablanca 9 Casablanca
10 Rabat-Salé-Zemmour-Zaër
6 Rabat
5 Gharb – Chrarda - Beni Hssen
14 Fès - Boulmane
7 Fès
13 Meknès - Tafilalt
8 Oriental
8 Oujda
15 Taza-Al Hoceima-Taounate
9 Tanger 16 Tanger-Tétouan
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1. Objet du contrôle

 S’assurer de la régularité et de la sincérité des opérations réalisées

 Vérifier la réalité des prestations fournies et des travaux effectués

 Apprécier le système de contrôle interne

 Apprécier la qualité de la gestion et la performance en termes d’économie,


d’efficacité et d’efficience

 Formuler des suggestions à même d’améliorer les méthodes de gestion et d’accroître


l’efficacité et le rendement.

 Faire des recommandations visant à améliorer la gouvernance d’une manière


générale.

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2. Organismes soumis au CG
Cour des comptes :

 Services de l’Etat (Départements ministériels)


 Établissements publics à caractère national
 Concessions à caractère national
 Subventions octroyés aux associations
 Entreprises dans lesquelles organismes publics possèdent participation
majoritaire au capital ou un pouvoir prépondérant de décision
 Entreprises concessionnaires ou gérantes d’un service public
 Organismes de prévoyance sociale recevant d’organismes publics concours
financiers ou cotisations patronales

Cours Régionales des Comptes :

 Collectivités locales et leurs groupements


 Concessions à caractère régional
 Subventions

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3. Fait générateur du contrôle
Saisine interne :
 Programmation pluriannuelle de contrôle de la gestion, concertée et
validée par le Comité des rapports et des programmes
 A l’issue de l’instruction des comptes et situations comptables, produits
par les comptables publics, les conseillers rapporteurs établissent des
rapports sur la gestion des organismes en question qui pourraient
déclencher des missions de contrôle de gestion
Saisine externe :
 Saisines externes : Premier Ministre,départements de tutelle, finances
(Rapports IGF, IGAT, IGMs, etc.)
 Rapports d’Audit faits par des cabinets indépendants
 Rapports des commissaires aux comptes

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4. Programmation
Approche multicritères
La programmation annuelle est établie sur la base d’une analyse
multicritères prenant en considération les facteurs suivants :

 Secteur d’activité
 Enjeu budgétaire et financier (taille budget, programme
d’investissement…)
 Risques (apparents et latents)
 Couverture territoriale (région d’implantation)
 Statut juridique (différentes catégories d’organismes SE, EEP,
SEM…)
 Périodicité (5 ans - contrainte de prescription);
 Rapports des commissaires aux comptes et corps d’inspection
(art 76 et 109 du CJF)

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5. Référentiel de l’audit

 Référentiel national (CGNC, RGCP, code des marchés, tous les textes et règlements
régissant les organismes publics)

 Normes de l’INTOSAI en matière d’audit

 Normes de l’IFAC (ISA)

 Référentiel relatif au contrôle interne (COSO I)

 Référentiel d’audit basé sur le Risk management (COSO II)

 Référentiel d’audit informatique (COBIT)

 En général, les pratiques internationales les plus édifiantes

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6. Caractéristiques

 Démarche d’audit à objectifs étendus : Tous les aspects de la gestion :


production, ressources humaines, patrimoine, …

 Collégialité : Rapports délibérés en formations avant de revêtir le


caractère définitif

 Rapports particuliers adressés par le Premier président au Premier


ministre, Ministre chargé des Finances, Ministres de tutelle technique

 Reporting : Insertion totale ou partielle dans le rapport annuel, présenté


par le Premier président à SM le Roi.

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Conduite des missions

1. Programmation des missions d’audit,


2. Exécution des contrôle,
3. Rédaction des rapports,
4. Suivi des recommandations du rapport annuel

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Conduite des missions

1. Programmation des missions d’audit

 Préalables
 Constitution d’une base de données des entités soumises au contrôle
 Dossiers permanents pour chaque organisme public au sein du greffe
 Planification des missions de contrôle de la gestion

 Lancement des missions

 Préparation des plans d’audit

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Conduite des missions (Suite)

2. Mise en œuvre des missions

 Entretien avec les responsables des organismes audités


 Contrôle sur pièces et sur place
 Recoupement de certaines données et informations
 Investigations, collecte des éléments probants et instruction des dossiers
 Vérification de la matérialité
 Comparaison des résultats obtenu et des performances réalisées par rapport
aux objectifs arrêtés (contractualisation)

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Conduite des missions (Suite)
3. Reporting
Au niveau du rapport particulier
 Stratification des informations collectées par axe et par ordre d’importance
 Organisation des données selon la démarche suivante :
• Description des faits relevés
• Référentiel adopté
• Ecarts par rapport aux normes
• Examen et critique
• Recommandations

Au niveau des insertions au rapport annuel


 Classification par secteur d’activité
 L’insertion se limite aux observations les plus significatives

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Pouvoirs d’investigation des
conseillers

 Droit de communication des informations et des


documents
 Droit de convocation et d’audition de toute personne
susceptible d’avoir des liens avec l’organisme audité
 Assistance par des experts externes (article 6)

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Obligations des contrôlés

 Délit d’entrave
Délit est puni d’une amende de 5.000 DH à 10.000 DH .Cette amende est
prononcée en dernier ressort sur réquisition du Procureur général du Roi, par la
formation du jugement constituée à cet effet par le premier président’’(Article
104)

 Levée du secret professionnel


La Cour est habilité à entendre tout responsable, agent ou contrôleur. Ces
derniers sont déliés de l’obligation du secret professionnel (Article 110 du CJF)

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Procédures

 Communication des observations aux responsables des


organismes soumis contrôlés
 Réponses dans un délai de deux mois
 Établissement des projets de rapports
 Auditions des responsables devant la chambre concernée
 Élaboration des rapports particuliers

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Caractéristiques de la procédure

 Procédure écrite

 Collégialité dans la prise de décision

 Droit de réponse (contradiction)


 1er degré : Réponse de l’organisme contrôlé aux observations formulées
 2ème degré (rapport particulier) : Commentaires du Premier ministre, Ministre
des finances et Ministre de tutelle technique
 3ème degré (projet d’insertion) : Réponses des organismes contrôlés et des
autorités gouvernementales

 Réponses dans des délais prévus par la loi


 Observations : 2 mois
 Rapport particulier : 1 mois
 Projet d’insertion : 1 mois

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Diversification organique et
sectorielle des entités auditées
 Nombre d’organismes contrôlés
 2005 : 50
 2006 : 100
 2007 : 150

 Ministères : Pêches maritimes, Commerce et industrie, Eaux et Forêts,


Culture, travaux publics…
 Établissements publics Nationaux : ADM, Filiales CDG, CMR,
ORMVAs, ONHYM, ONMT, …
 Établissements publics locaux : SONADAC, Régies …
 Collectivités locales
 Concessions de service public : Transport, assainissement solide…
 Associations bénéficiant de concours publics.
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Axes d’intervention
Les missions de contrôle de la gestion portent généralement sur tous les aspects
managériaux des entités contrôlées et s’intègre dans une vision globale visant
l’amélioration de la gouvernance locale et nationale :

 Stratégie
 Organisation
 Appréciation du contrôle interne
 Gestion budgétaire, financière et comptable
 Gestion du portefeuille
 Gestion des commandes publiques
 Gestion des ressources humaines
 Gestion du patrimoine
 Système d’information

La démarche audit intègre la notion de Risk management dans ses investigations

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Principales observations relevées et qui
ont déjà fait l’objet de reporting
Stratégie
 Absence de stratégie et de vision claire
 Manque de recentrage sur les métiers de base

Management
 Défaillance des organes de gestion et de contrôle
 Non régularité des réunions des instances dirigeantes
 Non implication des administrateurs dans la gestion des organismes
 Déséquilibre des pouvoirs entre les directeurs et les membres du conseil
d’administration et de surveillance

Organisation
 Absence d’organigramme officiel
 Hypertrophie de structure
 Chevauchement des compétences
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Principales observations relevées

Appréciation du contrôle interne


 Absence de manuel de procédures
 Défaillance des procédures existantes
 Non respect des procédures et règlements existants

Gestion budgétaire, financière et comptable


 Élaboration et approbation tardive du budget
 Budgets élaboré selon la logique de moyens au lieu de résultats

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Principales observations relevées

Gestion du portefeuille
 Manque de gestion prévisionnelle de trésorerie
 Non rationalisation systématique des placements

 Gestion des commandes publiques


 Non respect systématique du principe de la concurrence
 Recours abusifs aux marchés négociés
 Recours non justifiés aux avenants, aux marchés de régularisation
 Recours abusifs aux ordres d’arrêts et de reprise des travaux et non application
des pénalités de retard
 Fonctionnement des commandes (Bons de commande)

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Principales observations relevées
Gestion des ressources humaines
 Effectif pléthorique et faible taux d’encadrement
 Inadéquation des postes / profils
 Recrutement ne respectant pas les statuts
 GRH laxite
 Manque de formation continue

Gestion du patrimoine
 Manque de comptabilité matières
 Absence d’inventaire physique fiable
 Non régularisation juridique de certains patrimoines foncier

Système d’information
 Absence de système d’information intégré
 Multiplicité d’applications sans interfaçage
28  Coûts excessifs des investissements en informatique par rapports aux résultats
Démarche d’audit axée sur la
performance

Introduction de l’audit de performance en tant que composante essentielle


du contrôle intégré

La conformité constitue, certes,le socle des investigations de la Cour des


comptes au cours de ses missions d’audit et de contrôle

Cependant l’appréciation de la performance est un objectif majeur recherché


par la Cour, car c’est d’elle que dépend :

• L’utilisation optimale des ressources matériels financiers et humaines


 L’amélioration de la gouvernance.

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Audit de performance

Évaluation indépendante et objective de la pertinence des objectifs


et de la fiabilité du système de suivi à travers des indicateurs
ayant pour objet d’établir un lien entre les plans d’action et les
moyens mis en œuvre pour leur réalisation en termes d’économie,
d’efficacité et d’efficience (3E).

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Démarche de l’audit de performance

Dans la pratique l’Audit de performance porte sur :


 Appréciation de tous les aspects de la gestion

 Appréciation des réalisations / prévisions

 Appréciation des conditions de réalisation des objectifs assignés (3E), voire,


(5E).

 Explication des écarts

 Formulation des recommandations


 Mise en œuvre des actions correctives

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Référentiel de l’audit de performance

 Normes : Celles universellement admises


 Approches usitées par des ISC de renommée internationale (INTOSAI)
et par les organisations professionnelles (IFAC)

 Indicateurs retenus
 Indicateurs physiques : aspect quantitatif des réalisations
 Indicateurs Financiers : agrégats comptables et les ratios les plus
significatifs
 Indicateurs de performance spécifiques à chaque secteur d’activité
 Indicateurs établis dans le cadre de la contractualisation entre le
ministère des finances et les départements ministériels (fascicule établis
en 2008)
 Ratios et indicateurs empruntés d’organismes à activité similaire
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Instruments d’appréciation de la
performance

 Comptabilité générale
 Comptabilité analytique d’exploitation
 Système de contrôle de gestion (Tableaux de bord,…)
 Système d’information et de gestion (SIG)
 Études, enquêtes : sur la qualité de services de satisfaction
des attentes de citoyens…
 Indicateurs clés de la nation.

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Contribution aux grandes réformes

 Généralisation du principe de la reddition des comptes, base


de transparence et de la bonne gouvernance
 Recherche de l’efficacité et de l’efficience au niveau des
entités publiques contrôlées
 Renforcement du rôle de veille sur la gestion des ressources
publiques (Watsh dog)
 Gestion des finances publiques axée sur les résultats et la
performance
 Consolidation des bases de la démocratie

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Contribution aux grandes réformes

Participation aux grands chantiers relatifs aux réformes


comptables financières et budgétaires

 Les nouvelles approches budgétaires


 Le contrôle modulé de la dépense
 La responsabilité des intervenants dans l’exécution des opérations
budgétaires et financières
 Le règlement général de la comptabilité publique
 Les comptes de l’Etat, ...
 Les textes sur l’organisation comptable et financière des collectivités
locales.

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