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F O R M AT I O N e n l i g n e

LA FAMILLE DES MALVACEAE

Le nom de cette famille est emprunté à un des genres les plus représentatifs, celui des mauves (Malva spp.).
Il vient du grec malakos se traduisant par mou, moelleux, doux car ces plantes, riches en mucilages*, sont
souvent utilisées pour leurs propriétés émollientes*.

Cosmopolite, cette famille est représentée plus particulièrement dans les régions tropicales d’Amérique du
Sud. On compte :
-- Dans le monde : plus de 260 genres comprenant 4200 espèces.
-- En France : 25 espèces seulement sont présentes à l’état spontané1-3.

La classification actuelle regroupe 3 autres familles qui ont été intégrées pour ne faire qu’une seule et même
famille, la famille des Malvaceae :

• La famille des Tiliaceae représentée en France par des arbres appartenant au genre Tilia comme les
tilleuls (Tilia spp.).

• 2 familles d’arbres et arbustes tropicaux : les Bombacaceae (famille du baobab) et les Sterculiaceae
(famille du cacao).

Les Malvaceae se divisent aujourd’hui en trois sous-familles dont 2 sont présentes en France : les Tilioideae
et les Malvoïdeae au sein desquelles on rencontre notamment les mauves (Malva spp.), la rose trémière
(Alcea rosea L.), la guimauve (Althaea officinalis L.) et les tilleuls (Tilia spp.).

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I/ Caractères morphologiques1-5

• Cette famille comprend des plantes herbacées*, des arbres et des arbustes*.

• Les feuilles sont alternes*, simples et fréquemment palmatilobées* ou composées*-palmées*. Les


pétioles* sont souvent renflés aux extrémités et sont munis de stipules* rapidement caduques*.

• L’inflorescence* est une cyme* ou une grappe* de cymes.

• La fleur est actinomorphe* et hermaphrodite*. Elle peut être parfois accompagnée d’une bractée*
inflorescentielle* comme chez les tilleuls (Tilia spp.).
-- Le calice*, est le plus souvent doublé extérieurement d’un calicule* à 3 sépalules*, est
généralement constitué de 5 sépales* libres ou soudés à la base, sur lesquels sont groupés des
nectaires* formés de poils glanduleux*.
-- La corolle* possède 5 pétales libres à préfloraison tordue* (sous-famille des Malvoïdeae) ou
préfloraison valvaire* (sous-famille des Tilioideae).
-- Les étamines* sont nombreuses (minimum 5 jusqu’à un grand nombre multiple de 5), soudées par
leurs filets* et formant un tube autour du style* appelé tube staminal* (caractéristique de la sous-
famille des Malvoïdeae) et libres chez Tilia spp (sous-famille des Tilioideae).
-- Les carpelles* sont nombreux (entre 2 et 5 carpelles voire un plus grand nombre), soudés en un
ovaire* supère*.
-- L’ensemble androcée* et gynécée* est porté par un axe en forme de colonne qui les place au-
dessus du périanthe*.

• Le fruit est de nature variable, il peut s’agir de polyakènes* (Malva spp., Althaea spp., Alcea spp.),
d’un akène* (Tilia spp.), d’une capsule* loculicide* (Hibiscus spp.).

La formule florale* des Malvaceae est :


⦿ ⚤ (5S) 5P (5-nE) (2-5-nC) → akène, polyakène ou capsule

*cf Cours Diagramme et formule florale

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Il existe des exceptions concernant les caractères généraux de reconnaissance de la famille des Malvaceae :

Parmi celles-ci, les tilleuls (Tilia spp.), appartenant à la sous-famille des Tilioideae, qui possèdent :
• Des feuilles cordiformes* stipulées*, dentées et à long pétiole*,
• Une inflorescence* en cyme bipare corymbiforme* dont le pédoncule est soudé à une longue
bractée* membraneuse de forme oblongue*,
• Un calice* à 5 sépales libres sans calicule*,
• Un androcée* à nombreuses étamines* libres réunies à leur base en 5 faisceaux (pas de tube
staminal*),
• Un gynécée* à 5 carpelles*,
• Le fruit est un akène*.

Pour résumer, les critères clés pour l’identification de cette famille sont :
• Fleurs pentamériques* à préfloraison tordue* (ou à préfloraison
valvaire* chez Tilia spp.).
• Présence d’un calicule* (sauf chez Tilia spp.).
• Étamines* nombreuses soudées par leurs filets formant un tube
staminal* (sauf chez Tilia spp.).
• Feuilles alternes*, stipulées* (stipules* caduques*) souvent
palmatilobées* ou composées*-palmées* (ou cordiforme chez
Tilia spp.).
• Fruit : akène*, polyakène* ou capsule*.

Attention, il faut rassembler un maximum de critères pour l’identification. Plus on rassemble de critères et
plus on a de certitudes d’identifier une plante appartenant à la famille des Malvaceae.

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ii/ Usages culinaires
La plupart des plantes de la famille des Malvaceae sont comestibles et produisent des mucilages* aux
vertus adoucissantes.
On peut consommer les feuilles, les jeunes tiges, les bouton floraux, les fleurs, les jeunes fruits, les graines et
parfois la racine.

• Les feuilles, les jeunes tiges, les boutons floraux, les fleurs, les jeunes fruits et la racine (avant que la tige ne
sorte) de la rose trémière (Alcea rosea L.) peuvent être consommés crus ou cuits.

• La guimauve (Althaea officinalis L.), dont on peut consommer la racine cuite ou confite, les feuilles en
potages ou crues avec d’autres légumes et les fruits et boutons floraux cuits, crus ou conservés dans du
vinaigre.

A NOTER :
La guimauve est une espèces protégée en région Nord-Pas-de-Calais, sa cueillette y est donc interdite6.

• Toutes les espèces de mauves comme la mauve des bois (Malva sylvestris L.), la mauve alcée (Malva
alcea L.) et la mauve musquée (Malva moschata L.) dont on consomme les jeunes racines et les jeunes
pousses ainsi que les feuilles qui représentent un excellent légume sauvage cru ou cuit. Les boutons floraux,
les fleurs et les jeunes fruits peuvent également être consommés crus, cuits ou conservés dans du vinaigre.

• Les jeunes feuilles de tilleul (Tilia spp.) peuvent être ajoutées crues aux salades. Lorsqu’elles sont plus
matures, elles peuvent être broyées et ajoutées à des farines ou cuites comme des légumes. Les fleurs et
boutons floraux, munis de leur bractée*, peuvent être utilisés pour aromatiser des desserts en réalisant
une infusion ou agrémenter une salade. Les jeunes fruits peuvent être conservés dans le vinaigre ou
lactofermentés et les graines ont un bon goût de noisette.

iii/ Principes actifs7


Les Malvaceae sont essentiellement caractérisées par la présence de mucilages* que l’on va retrouver chez la
majorité des espèces de la famille.
Les mucilages* sont des polysaccharides, c’est-à-dire des assemblages de nombreux sucres. Ils ont la
particularité de former des gels au contact de l’eau ce qui explique leur propriétés émollientes, c’est-à-dire
qu’ils relâchent, détendent et amollissent les tissus.

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IV/ Propriétés médicinales5
Les propriétés des plantes de la famille des Malvaceae vont donc essentiellement provenir de leur richesse en
mucilages*.

Ces propriétés des mucilages* sont particulièrement intéressantes :


• En usage externe contre les démangeaisons, les irritations de la peau et des muqueuses*.
• Pour soulager les maux de gorge et les toux sèches.
• Au niveau du tractus digestif :
-- En cas de brûlures d’estomac et de reflux gastro-œsophagien*. Ils constituent alors un gel qui tapisse
les muqueuses inflammées mais qui peut également stabiliser le contenu stomacal et ainsi lutter
mécaniquement contre les remontées acides.
-- Comme laxatifs*, lorsqu’ils sont pris en quantité plus importante, en ramollissant les selles et en
augmentant leur volume.

Les feuilles et les fleurs des mauves (Malva spp.) ainsi que les feuilles, les fleurs et les racines de guimauve (Althaea
officinalis L.) sont particulièrement utilisées pour leur richesse en mucilages*. Ces deux plantes sont indiquées :
• Dans le traitement de l’inflammation des muqueuses* des voies respiratoires supérieures (maux de
gorge, toux sèches) et du tractus gastro-intestinal (reflux gastrique, brûlures d’estomac) sous la forme
d’infusions ou de macérations.
• En usage externe, dans le cas d’affections dermatologiques comme les crevasses, les gerçures ou les
piqûres d’insectes, sous la forme de cataplasmes en écrasant la plante et en l’appliquant directement sur
la peau à traiter.

Les fleurs de tilleul (Tilia spp.) sont utilisées, en infusion, en cas d’inflammation locale des voies respiratoires
par la présence de mucilages mais aussi en cas de troubles du sommeil par la présence de principes
aromatiques aux propriétés légèrement sédatives*.

V/ Toxicité
Les Malvaceae autochtones de France métropolitaine ne posent pas de problème de toxicité.

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synthèse

> La famille des Malvaceae doit son nom à celui d’un des genres principaux, celui des
mauves (Malva spp.). Ce nom vient du grec malakos se traduisant par mou, moelleux,
doux car ces plantes sont riches en mucilages*.
Ces plantes sont cosmopolites mais apprécient plus particulièrement les régions
tropicales.
> Les 8 critères d’identification doivent être tous réunis pour identifier une plante
appartenant à la famille des Malvaceae à l’exception des tilleuls (Tilia spp.) qui
regroupent 7 critères qui leur sont bien spécifiques.

Critères généraux des Malvaceae


(sauf Tilia spp.)

CRITÈRE 1 Feuilles alternes*, stipulées* (stipules caduques*)

CRITÈRE 2 Feuilles souvent palmatilobées ou composées*-palmées*

CRITÈRE 3 Inflorescence en cyme* ou grappe* de cymes*

CRITÈRE 4 Fleur actinomorphe*, pentamérique, présence d’un calicule*

CRITÈRE 5 Préfloraison tordue*

Étamines* nombreuses, partiellement soudées et formant un


CRITÈRE 6
tube staminal*

CRITÈRE 7 Carpelles* nombreux, soudés en un ovaire supère*

CRITÈRE 8 Fruit : polyakène* ou capsule*

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Critères spécifiques aux tilleuls
(Tilia spp.)

CRITÈRE 1 Feuilles cordiformes* stipulées*, dentées et à long pétiole*

Inflorescence* en cyme* bipare* corymbiforme* dont le


CRITÈRE 2
pédoncule* est soudé à une bractée*

CRITÈRE 3 Préfloraison valvaire*

CRITÈRE 4 Calice* à 5 sépales* libres sans calicule*

Etamines* nombreuses et libres réunies à leur base en 5


CRITÈRE 5
faisceaux (pas de tube staminal*)

CRITÈRE 6 5 carpelles*

CRITÈRE 7 Fruit : akène*

> La présence de mucilages* aux propriétés adoucissantes est à l’origine de leurs usages
culinaires et thérapeutiques :
• En interne : dans le traitement de l’inflammation des muqueuses* des voies
respiratoires supérieures (maux de gorge, toux sèches) et du tractus gastro-intestinal
(reflux gastrique, brûlures d’estomac).
• En externe : dans le cas d’affections dermatologiques comme les crevasses, les
gerçures ou les piqûres d’insectes.
> Les Malvaceae autochtones de France métropolitaine ne posent pas de problème de
toxicité.

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GLOSSAIRE
Actinomorphe — Se dit d’une fleur régulière, dont Caduc — Se dit d’un organe qui se détache et
les pièces sont disposées de manière symétrique par tombe spontanément après sa formation ou selon
rapport à son axe et présente donc plusieurs plans un rythme annuel. Par extension, on parle d’arbre
de symétrie (symétrie axiale ou radiale organisée caduc quand celui-ci perd son feuillage à l’automne
et se retrouve «nu».
autour du réceptacle). On ne peut y définir ni haut ni
bas, ni partie gauche ni partie droite. Dans la majorité des cas, les Angiospermes ont un
feuillage caduc et les Gymnospermes un feuillage
Akène — Fruit sec à maturité, indéhiscent (ne persistant. Mais il existe des exceptions : le mélèze
s’ouvrant pas à maturité), dérivant d’un carpelle d’europe (Larix decidua Mill.), le ginkgo (Ginkgo
unique, à une seule graine non soudée à la paroi biloba L.), et le cyprès chauve (Taxodium distichum
interne du fruit. Chaque fleur peut donner naissance (L.) Rich.) qui sont des gymnospermes à feuillage
à un seul akène ou à plusieurs akènes (polyakène). caduc.
On parle par exemple de diakène lorsqu’il y a 2
akènes et de tétrakène lorsqu’il y en a 4. Calice — Enveloppe protectrice extérieure de la
fleur qui est formée de sépales libres ou soudés et
Alternes — Se dit d’organes (feuilles, rameaux, généralement de couleur verte.
parfois bractées ou fleurs) insérés isolément à des
hauteurs différentes, sur l’axe qui les porte. Calicule — Ensemble de feuilles, généralement
vertes et de petite taille, entre chaque sépale,
Androcée — Désigne l’ensemble des organes mâles, formant un petit calice supplémentaire à l’extérieur
appelés étamines, d’une fleur. du calice principal, servant à protéger la fleur.

Arbuste — Végétal ligneux à tronc unique et qui Capsule — Fruit sec déhiscent, issu de plusieurs
mesure au maximum 7 m à l’âge adulte. Ce sont carpelles , s’ouvrant par des fentes (chez les
des arbres miniatures. Il est à noter que suivant les primevères - genre Primula), des dents ou des
conditions environnementales, certaines espèces pores (chez les campanules - genre Campanula),
peuvent être arbre ou arbuste comme l’aubépine contenant plusieurs graines. Selon leur mode
(Crataegus monogyna Jacq.) et arbuste ou arbrisseau d’ouverture, certaines capsules portent un nom
comme le sureau noir (Sambucus nigra L.). particulier, comme la pyxide (capsule s’ouvrant par
fente circulaire comme un couvercle) du plantain
Bractée — Organe qui accompagne la fleur ou lancéolé (Plantago lanceolata L.).
l’inflorescence, généralement différent par sa taille,
sa forme ou sa couleur, d’une feuille ordinaire. Il Carpelle — Élément de base du gynécée ou du pistil
peut s’agir d’une petite feuille, une membrane, (partie femelle de la fleur). Une fleur peut comporter
une écaille ou encore une pièce florale. Elle est un ou plusieurs carpelles. Il comprend en principe
ainsi positionnée à la base d’un pédicelle floral, trois parties :
d’une inflorescence ou sur le pédoncule de celle-ci. - Un ovaire, une cavité fermée située à sa base et
Les bractées sont parfois réunies en une collerette contenant un ou plusieurs ovules,
appelée involucre. Chez certaines ptéridophytes - Un style, partie surmontant l’ovaire et qui est effilé,
(fougères et prêles principalement), on utilise aussi - Un stigmate pouvant être poilu, rugueux ou collant
ce terme pour désigner des feuilles plus ou moins et dont le rôle est de recevoir les grains de pollen.
transformées portant chacune un sporange (sorte de De la soudure des carpelles entre eux peut résulter
sac qui contient les spores) et groupées en épi. un ovaire, un style et un stigmate unique.

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Composé — Ce terme peut s’employer pour des Grappe — Inflorescence formée d’un axe allongé,
feuilles ou des inflorescences : sur lequel sont fixées, à des niveaux différents mais
- Se dit d’une feuille dont le limbe est divisé en équidistants, des fleurs plus ou moins longuement
folioles ou limbes secondaires. pédicellées. On trouve sur une même grappe tous
- Se dit d’une inflorescence dont l’axe principal les stades d’évolution de la fleur : les plus anciennes
donne à son tour naissance à des ramifications. se trouvent à la base, et les boutons en formation au
sommet.
Cordiforme — En forme de cœur (synonyme : cordé).
Gynécée — C’est l’ensemble des organes femelles
Corolle — Souvent colorée, c’est l’enveloppe interne d’une fleur, c’est-à-dire des carpelles. Le gynécée est
du périanthe, elle est formée de l’ensemble des également appelé pistil.
pétales qui peuvent être libres ou soudés.
Herbacé — Qui a la consistance molle et souple de
Corymbiforme — En forme de corymbe, c’est-à- l’herbe, par opposition à ligneux (bois).
dire que l’inflorescence est formée de fleurs situées
approximativement dans un même plan, mais sont Hermaphrodite —
portées par des pédicelles inégaux (les périphériques 1- Se dit d’une fleur bisexuée, c’est-à-dire
sont longs alors que les intérieurs sont courts) insérés comprenant à la fois des étamines (partie mâle) et
à des niveaux différents sur un axe commun. Le des carpelles (partie femelle).
corymbe peut être simple ou composé. 2- Se dit également d’une plante portant des fleurs
toutes hermaphrodites.
Cyme — Inflorescence formée d’un axe principal
qui porte une fleur terminale d’où partent un ou Inflorescence —
plusieurs axes secondaires, également terminés par 1- Groupe de fleurs, d’axes (pédoncules et pédicelles)
une fleur, qui se ramifient à leur tour. Ce processus portant ces fleurs et de bractées formant un
se répète généralement plusieurs fois. ensemble physionomiquement bien individualisé, sur
Selon le mode de ramification, on distingue trois un même axe.
types de cymes : unipare (ex : cyme scorpioïde 2- Type de disposition des fleurs (capitule, ombelle,
de la vipérine (Echium vulgare L.)), bipare (ex : cyme...) chez différentes espèces.
stellaires (Stellaria spp.)) ou multipare (ex : euphorbe
réveille-matin (Euphorbia helioscopia L.)) selon que Inflorescentiel — Qui est associé à une inflorescence.
l’axe principal porte un, deux ou plus de deux axes
secondaires. Laxatif — Qui facilite l’évacuation des selles, en
accélérant le transit intestinal, et permet ainsi de
Émollient — Qui relâche les tissus et calme soulager la constipation.
l’inflammation.
Loculicide — Désigne le mode de déhiscence
Étamine — Organe mâle, base de l’androcée, (ouverture) :
produisant le pollen, comportant un filet et une - d’une capsule par rupture longitudinale (deux
anthère. fentes au minimum) des carpelles suivant leur
nervure médiane ;
Filet — Partie inférieure de l’étamine s’insérant sur le - d’une anthère par rupture sur toute la longueur de
réceptacle ou le périanthe et portant l’anthère. chaque loge.

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Mucilages — Il s’agit de polysaccharides Ovaire — Partie à la base du gynécée ou de
hétérogènes dont les structures sont particulièrement chaque carpelle (lorsque le gynécée est constitué de
complexes. Ils gonflent au contact de l’eau et carpelles libres ou soudés), contenant un ou plusieurs
forment un gel. Ils sont notamment présents chez les ovules.
Plantaginaceae, les Malvaceae, les Linaceae ainsi
que chez quelques Fabaceae. Palmatilobé — Se dit d’une feuille dont le limbe est
Les mucilages sont principalement employés palmé et lobé avec des divisions peu marquées.
pour leurs propriétés émollientes, c’est-à-dire qui
relâchent, détendent, ramollissent les tissus. Ces Palmé — Se dit d’un limbe foliaire dont les nervures
propriétés sont particulièrement intéressantes : principales ou celles des folioles rayonnent à partir
- En externe contre les démangeaisons, les irritations du sommet du pétiole de telle sorte que l’ensemble
de la peau et des muqueuses. a une forme de main aux doigts étalés.
- Pour soulager les maux de gorge et les toux sèches.
- Au niveau du tractus digestif, en cas de brûlures Pédicelle — Dans une inflorescence, petite
d’estomac et de reflux gastro-oesophagien. Ils ramification du pédoncule portant à son sommet
constituent alors un gel qui tapisse les muqueuses une seule fleur, ou, chez les Poaceae, un seul épillet.
enflammées mais qui peut également stabiliser le Terme pouvant également désigner un pédoncule
contenu stomacal et ainsi lutter mécaniquement très court.
contre les remontées acides.
- Comme laxatifs, lorsqu’ils sont pris en quantité Pentamérique — Qualifie une fleur qui possède des
plus importante, en ramollissant les selles et en cycles de 5 pièces florales identiques.
augmentant leur volume.
Périanthe — Ensemble des pièces florales stériles qui
Muqueuse — Membrane tapissant l’intérieur des entourent en général l’androcée et/ou le gynécée
cavités de l’organisme en communication avec d’une fleur. S’utilise en principe uniquement lorsque
l’extérieur (organes dits “creux”). Les muqueuses cet ensemble est différencié en une partie externe
sont donc présentes au niveau du tube digestif (de (calice) et une partie interne (corolle) nettement
la bouche au rectum), de l’appareil respiratoire, de distinctes.
l’appareil urinaire, des appareils génitaux masculin
et féminin ainsi que de la face postérieure des Pétiole — Partie amincie de la feuille reliant le limbe
paupières et de la face antérieure du globe oculaire à la tige ou à l’axe de fixation de la feuille. Les
(conjonctive). feuilles dépourvues de pétiole sont dites sessiles.
Quelle que soit leur localisation, elles produisent
du mucus protecteur ce qui leur permet d’être en Polyakène — Un polyakène est un fruit multiple issu
permanence humidifiées. d’un gynécée formé de plusieurs carpelles libres
entre eux. Il est constitué de plusieurs akènes qui
Nectaire — Organe glanduleux situés le plus souvent sont des fruits secs, indéhiscents (ne s’ouvrant pas à
à la base des pièces florales (mais parfois aussi sur maturité), à une seule graine non soudée à la paroi
les feuilles, bractées, pétioles, tiges et même surface interne du fruit. Chaque fleur peut donner naissance
du fruit), de forme et de situation variable selon les à un seul akène ou à plusieurs akènes (polyakène).
espèces, sécrétant un liquide sucré : le nectar. On parle par exemple de diakène lorsqu’il y a 2
akènes et de tétrakène lorsqu’il y en a 4.
Oblong — Désigne un organe (feuille, bractée,
stipule) qui a une forme bien plus longue que large Préfloraison tordue — Disposition des pièces florales
(3 à 4 fois), arrondie au deux extrémités et avec des du bouton floral, avant que la fleur ne s’épanouisse,
côtés plus ou moins parallèles. où les bords des pièces florales se recouvrent les uns
les autres.

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Préfloraison valvaire — Disposition des pièces Stipulé — Se dit d’un organe possédant des stipules,
florales du bouton floral, avant que la fleur ne c’est-à-dire de petits appendices pouvant ressembler
s’épanouisse, où les bords des pièces florales sont à une feuille, plus rarement en forme d’épine ou
contigus. de glande, insérés au point où le pétiole est relié à
la tige. Le plus souvent, les stipules sont insérés par
Reflux gastro-œsophagien — Remontée d’une paire.
partie du contenu acide de l’estomac dans
l’oesophage, pouvant entraîner une inflammation Style — Rétrécissement, plus ou moins long (parfois
de la muqueuse oesophagienne avec sensations inexistant comme chez le coquelicot (Papaver rhoeas
de brûlure. Il peut entraîner des complications s’il L.), entre l’ovaire et le stigmate ou les stigmates (cas
devient chronique. Synonyme : reflux gastrique. d’une soudure partielle de plusieurs carpelles).

Sédatif — Supère — Se dit d’un ovaire qui n’est pas enfoncé


1. Qui calme l’activité d’un organe. dans le réceptacle de la fleur et qui se situe au-
2. Qui calme la douleur. dessus du point d’insertion des pièces florales
3. Qui désigne la capacité à apaiser une tension (pétales et sépales). Le réceptacle est alors convexe.
nerveuse, une anxiété, ou à favoriser le sommeil.
Tube staminal — Tube formé par la soudure des
Sépale — Pièce florale, habituellement de couleur étamines.
verte, et d’aspect semblable à une feuille, située sur
le pourtour de la corolle (ensemble des pétales), et Unipare — Se dit d’une cyme dans laquelle un seul
dont l’ensemble regroupé en verticille constitue le rameau latéral se développe sous l’axe et dont la
calice. croissance est arrêtée.

Sépalule — Petits sépales formant le calicule situé


sous le calice.

Stipule — Petit appendice pouvant ressembler à


une feuille, plus rarement en forme d’épine ou de
glande, inséré, au point où le pétiole se relie à la
tige. Le plus souvent, les stipules sont insérés par
paire.

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Sources

1. Tison, J.-M. & de Foucault, B. Flora gallica - Flore de France. Biotope editions (2014).

2. Thomas, R., Busti, D. & Maillart, M. Petite flore de France, Belgique, Luxembourg, Suisse. Belin (2016).

3. Michel Botineau. Botanique systématique et appliquée des plantes à fleurs. Editions TEC & DOC
Lavoisier (2010).

4. P. Martin. Les familles des plantes à fleurs d’Europe. Presses Universitaires de Namur (2014).

5. R.E. Spichiger, V.V. Savolainen, M. Figeat, D. Jeanmonod. Botanique Systématique des Plantes à Fleurs.
Presses Polytechniques et Universitaires Romandes (2002).

6. Légifrance. Arrêté du 1er avril 1991 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Nord-Pas-
de-Calais complétant la liste nationale / Article 1- Désignation dans le texte : Althaea officinalis L. espèce
protégée au niveau régional. Disponible sur :
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000871938

7. Wichtl, M. & Anton, R. Plantes thérapeutiques : Tradition, pratique officinale, science et thérapeutique.
Lavoisier (2003).

Remerciements à toute l’équipe du Chemin de la Nature ainsi qu’à Guillaume Douault


et Jean-Luc Tasset pour leurs magnifiques photos.

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