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LE QUARTIER VERT
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I – LE CONCEPT
Le concept de quartier vert s’inscrit dans la démarche du P.D.U. qui préconise la mise en place de
zones 30. Les zones 30 s’accompagnent de dispositions réglementaires permettant de limiter la vitesse
des véhicules à 30 km/heure. Le quartier tranquille a été une déclinaison de la zone 30 au niveau
parisien. Doté d’aménagements ou d’équipements de voirie, les automobilistes sont effectivement
incités à ralentir.
· L’article R210
Il rappelle que la traversée des voies doit se faire sans danger pour les piétons.
· L’article R220
Il définit la priorité des piétons par rapport aux automobilistes.
2- Le quartier tranquille
La réalisation des quartiers tranquilles à Paris s’est inscrite dans une démarche d’application de zone
30, effectuée parallèlement à leur définition dans le projet du P.D.U..
Le P.D.U. définit successivement les objectifs qui doivent accompagner la réalisation d’un tel
quartier :
« L’enjeu principal d’une zone 30 est l’amélioration de la sécurité routière par la limitation des
vitesses, mais aussi l’amélioration de la qualité de vie dans les quartiers par la création
d’aménagements incitant à des comportements plus urbains. »
Le but de ces aménagements était de singulariser le quartier par le traitement de la voirie et de ses
abords, tout en veillant à la qualité des déplacements. Il était important que les aménagements des
différents quartiers se déclinent de manière identique, afin d’établir une identité visuelle dans le
paysage, permettant ainsi une reconnaissance de la zone 30.
Concrètement, il s’agit de limiter la vitesse à 30 km/heure à l’aide d’aménagements spécifiques, de
détourner la circulation de transit, de rendre le quartier sécurisant pour les piétons et les vélos.
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SCHÉMA THÉORIQUE
DE QUARTIERS VERTS
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II – LE PÉRIMÈTRE
L’étude du périmètre s’appuie sur le réseau d’intérêt général. Il intègre en outre une réflexion sur
l’urbanisme et l’identité du quartier. Pour ces raisons, la définition du périmètre se fait en
collaboration entre la Mairie d’arrondissement et les différents services de la Ville de Paris concernés
(DVD, DAUC, DDAEE, DVLR …).
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LE DOSSIER D’ÉTUDE
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L’emploi
La méthode d’analyse est la même que pour les données concernant la population :
- nombre d’emplois sur le secteur d’étude
- densité des emplois sur le secteur d’étude et comparaison à la moyenne parisienne qui est de
170 emplois à l’hectare
- densité des emplois à l’îlot qui permettra de localiser les concentrations d’emplois à l’intérieur
même du secteur d’étude
Le déficit résidentiel
Le déficit résidentiel est un indicateur nous renseignant sur la pression qu’exercent les ménages (par
le biais de leurs véhicules) sur le stationnement. Le calcul consiste à soustraire le nombre de places
de stationnement hors voirie au nombre de véhicules possédés par les ménages sur une zone donnée.
Le déficit résidentiel nous renseigne indirectement sur la pression exercée sur voirie.
1
1 hectare = 10 000 m²
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Interprétation du calcul :
- L’indicateur est négatif : l’effectif des véhicules est inférieur au nombre de places de
stationnement. à le stationnement n’est pas saturé sur la zone concernée
- L’indicateur est positif : l’effectif des véhicules est supérieur au nombre de places de
stationnement. à le stationnement est saturé sur la zone concernée
L’analyse du déficit résidentiel doit concorder avec l’enquête stationnement (voir plus loin) qui
intègre en plus des résidents, les visiteurs (notion importante, car selon les secteurs d’étude, les
visiteurs viennent accroître la demande de stationnement).
3 – Les commerces
Il apparaît important de relever les concentrations commerciales, les supermarchés et les marchés,
dans la mesure où ils témoignent d’une activité et génèrent de nombreux déplacements.
L’A.P.U.R. a effectué une enquête de terrain entre 1997 et 2000 recensant tous les commerces
parisiens.
Ce recueil de données permet d’établir la liste des voies et concentrations commerçantes et de les
caractériser (alimentaire ou non alimentaire). Une réflexion sur l’approvisionnement de ces magasins
devra être menée.
Un diagnostic plus pointu, mené selon l’exemple des Grands Boulevards, pourra être fourni
conjointement par la DAUC et la DDAEE, intégrant une réflexion intéressante sur les locaux vacants.
Le fichier de la BDCom de l’APUR peut servir de base, mais il ne dispense pas d’un relevé pour
actualiser les données.
Enfin, certaines concentrations commerciales favorisent le développement ou la présence d’un lieu de
vie. La Direction du Développement de l’Activité Économique et de l’Emploi aidera à la détection de
ces lieux de vie.
4 – Le réseau viaire
Différentes caractéristiques du réseau viaire sont étudiées et plus particulièrement la largeur des voies
et l’éclairage. Leur étude est nécessaire puisque ces caractéristiques agglomérées nous renvoient
l’image de la voie et indirectement l’aspect qualitatif du cheminement.
L’éclairage
Les renseignements sont fournis par le Laboratoire des Équipements de la Rue (LER - CETEC).
L’intensité de l’éclairage dans les différentes voies est un élément d’information sur sa qualité.
L’ambiance lumineuse est étudiée (couleur, effet de l’éclairage, mise en valeur du paysage). Il est
également précisé les travaux ou les projets en cours.
Il faut également recenser les voies où le mobilier d’éclairage subit de fréquentes dégradations, de
manière à mettre en place un traitement préventif.
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Le réseau souterrain
La consultation des cartes représentant les réseaux souterrains est possible sur l’Intranet. Une partie
des voies du réseau parisien est ainsi renseignée. Elles permettent de situer précisément les différentes
installations (France Telecom, EDF-GDF, CPCU…) dont la connaissance est nécessaire pour certains
aménagements (plantations d’arbres par exemple).
5 – La végétation
Le recensement consiste à relever la présence du végétal sous toutes ses formes et dimensions, qu’il
participe à la trame végétale urbaine ou se développe dans les anfractuosités du tissu urbain : les
alignements d’arbres, les arbres isolés dans des lieux singuliers, les squares, les espaces verts
intérieurs perçus depuis l’espace public, mais également, les banquettes d’arbustes, les parterres de
fleurs, les plantes grimpantes, les jardinières fixes ou mobiles, pérennes ou évolutives, au sol et en
façades.
Si la liste des voies plantées peut être édifiée à l’aide des plans de voirie, le relevé systématique de
toute végétation apparente depuis l’espace public qui donne au quartier son caractère, et l’analyse
critique des qualités et peut-être des défauts de cette végétation, devront être menés in situ par un
professionnel, dans l’objectif de la valorisation de l’ambiance végétale existante.
Ce travail conséquent est essentiel pour l’atmosphère du quartier, l’enjeu du «quartier vert » étant de
valoriser les lieux délaissés en développant le potentiel existant.
Un bilan phytosanitaire des arbres devra être établi par la Section des Plantations de la D.P.J.E.V. de
manière à cerner les rénovations nécessaires.
6 – Les équipements
L’objectif est d’établir une liste exhaustive des différents équipements engendrant des flux, aussi bien
piétons que routiers.
Flux et équipements
Il est important, pour l’ensemble des équipements, de connaître la fréquentation, la présence d’enfants
ou de personnes handicapées, afin d’envisager des aménagements spécifiques aux abords. Pour avoir
une estimation du nombre de personnes engendrant ces flux, un contact est nécessaire avec les
responsables de ces équipements.
La circulation automobile
Le maillage routier
Le secteur d’étude doit être situé par rapport au réseau principal de voirie défini dans le P.D.U. ainsi
que par rapport au réseau d’intérêt général de voirie. Il convient de signaler les itinéraires
généralement utilisés.
Voies supportant :
- un transit : supérieur à 800 véhicules par heure en moyenne aux heures de pointe *
- des liaisons inter quartiers : entre 500 et 700 véhicules par heure en moyenne aux heures de
pointe *
- une desserte locale : inférieur à 350 véhicules par heure en moyenne aux heures de pointe *
* heure de pointe du matin : entre 7h30 et 9h30
* heure de pointe du soir : entre 16h30 et 19h30
Cette approche des flux doit être croisée avec celle des itinéraires.
Les piétons
L’identification des principaux flux piétons se fait à partir :
- des points de rupture de charge des transports en commun
- des équipements (établissements scolaires, médicaux, de service, sportifs, espaces verts …)
- des commerces
- des zones à forte densité résidentielle
- des passages piétons matérialisés sur la chaussée
La définition du périmètre donne souvent l’impression que les flux piétons sont essentiellement situés
en périphérie du secteur d’étude. Il ne faut pas s’arrêter à cette première impression ; l’objectif étant
d’identifier les voies animées et les lieux de vie du secteur d’étude.
D’autre part, le recensement des trottoirs étroits permet de détecter les cheminements inconfortables.
Le réseau MOBILIEN
Dans le cadre du Plan de Déplacements Urbain, adopté fin 2000, il a été instauré une hiérarchisation
du réseau actuel d’autobus. Ces lignes d’autobus sélectionnées auront des performances renforcées
(vitesse, régularité), grâce notamment à des aménagements de voirie et à une qualité de service
sensiblement améliorée (accessibilité aux P.M.R., information aux voyageurs, fréquence de passage,
amplitude des horaires, service assuré les dimanches et jours de fêtes véhicules non ou peu polluants,
…). Ainsi, 17 lignes parisiennes d’autobus ont été retenues (cf. tableau page suivante).
Enfin, il ne faut pas oublier de mentionner les arrêts des lignes Noctambus. Le service Noctambus de
la R.A.T.P. prend le relais du métro, du R.E.R. et du bus la nuit et permet de relier chaque nuit Paris et
la Banlieue.
L’analyse de la couverture du secteur par les transports en commun devrait permettre d’identifier les
besoins de desserte, y compris par les lignes de bus de quartier.
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9 – Les accidents
Les données chiffrées sont issues du fichier municipal des accidents, renseigné par les procès verbaux
établis par les services de police après tout accident ayant entraîné des dommages corporels.
Les voies en limite de secteur peuvent être les plus accidentogènes.
Plusieurs orientations sont possibles pour analyser l’accidentologie du secteur d’étude :
Sur le secteur
Plusieurs renseignements chiffrés sont attendus :
- le nombre d’accidents sur la période et le nombre de victimes par type d’usager (piétons, 2-roues,
voiture)
- parmi les victimes :
la répartition (chiffres bruts) entre les tués, les blessés graves et les blessés légers
les proportions (fractions ou pourcentages) de piétons et des deux-roues
- le nombre d’accidents en carrefour ainsi qu’en section courante
Les causes
Les procès verbaux des accidents – dans la plupart des cas – précisent la nature de l’infraction ayant
provoquée l’accident. Certaines infractions sont plus fréquentes que d’autres. Il faut alors se demander
si les infractions ont un lien avec la voie ou, au contraire, ces infractions relèvent d’un comportement
incivique.
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10 – Le stationnement
Toutefois, les résultats plus détaillés de l’enquête stationnement sont disponibles et permettent
d’approfondir un sujet si nécessaire (migrants, visiteurs, résidents …).
La réglementation pompiers
Afin de permettre la circulation et l’arrêt des véhicules d’intervention dans de bonnes conditions, il
existe des normes minimales concernant les largeurs de chaussée combinées à la réglementation en
matière de stationnement.
La lecture des plans de voirie ainsi que la mesure des différentes partie de la voie (trottoir pair, trottoir
impair, chaussée) permettent de savoir si les normes pompiers sont respectées ou non (sachant que
l’emprise d’une file de stationnement sur la chaussée est de 1,80 mètre).
12 –Récapitulatif
PARAGRAPHE DONNÉES
Données socio-économiques Population et densité résidentielle
Emploi et densité des emplois
Motorisation des ménages
Déficit résidentiel
Commerces Commerces
Réseau viaire Largeur des Voies
Plantations
Éclairage
Réseau souterrain
Végétation Alignements d’arbres et arbres isolés
Squares, espaces verts intérieurs
perçus, banquettes d’arbustes
Parterres de fleurs, plantes grimpantes
Jardinières (fixes et mobiles ; sol et
façades)
Équipements Équipements scolaires
Garderies
Équipements sportifs et de loisirs
Équipements hospitaliers
Autres équipements
Flux de circulation Comptages
Transports en commun Desserte par le réseau ferré
Desserte par le réseau d’autobus
Accidentologie Sécurité
Stationnement Stationnement des véhicules
particuliers
Livraisons Fréquence des livraisons et places de
stationnement
Aménagements prévus Programmation des aménagements
II – LE DIAGNOSTIC
Le diagnostic peut se définir comme l’énoncé des grandes caractéristiques du secteur d’étude,
analysées dans le recueil des données.
Le diagnostic est l’étape intermédiaire entre le recueil des données et les propositions. Le recueil des
données est indispensable à la pertinence du diagnostic. Quant aux propositions, elles découlent du
diagnostic. De ce fait, le diagnostic ne comporte aucune proposition.
Le but n’est pas de dresser une liste des problèmes, mais de donner une image synthétique du secteur
d’étude. Il est utile de présenter aussi bien les conclusions positives que négatives du recueil et de
l’analyse des données. Le diagnostic passe également par une mise en évidence de la problématique
ou des problématiques spécifique(s) du secteur étudié.
Enfin, le diagnostic doit être partagé pour être ensuite accepté. La présentation du diagnostic et de la
problématique guidera la formulation des propositions.
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Objectifs
Il s’agit de bien marquer l’entrée ou la sortie (ou seuil) du quartier vert. L’aménagement physique du
seuil est complété par la signalisation. L’automobiliste qui s’engage dans le secteur est averti sans
ambiguïté qu’il se déplace dans une zone où il n’est plus prioritaire. Ainsi, il est amené à réduire sa
vitesse et à prendre davantage en considération la présence des autres usagers de la voie publique : les
piétons et les cyclistes.
Descriptif
Dénivelé
Le seuil se compose de deux rampes réalisées en pavés de granit sciés dont le bord d’attaque est
constitué d’une bordure de granit (30 cm x 30 cm). La partie horizontale recevant le passage piéton est
généralement en asphalte afin de permettre la pose de la signalisation par bandes collées. Le dénivelé
est réalisé au niveau général du trottoir tout en maintenant une identification de la bordure de la voie.
L’interruption de la continuité des fils d’eau nécessite une étude au cas pas cas de modification de
l’assainissement. L’attaque des seuils et des rampants doivent être traités de façon à ne pas pénaliser
le passage des vélos (abaissement à zéro du bord d’attaque, jointement à niveau des pavés). C’est, par
exemple, la mise en place d’une encoche dans la bordure de granit.
Rétrécissement de largeur
Ce pincement a pour but de neutraliser le stationnement en créant un effet de « paroi » pour les
automobilistes par rapprochement des bordures. Il n’est réalisable que dans le cas d’un stationnement
bilatéral ou unilatéral de la voie.
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La continuité de la bordure est maintenue, que ce soit dans les circulaires ou en sections droites, avec
le maintien de la giration – pompiers.
Signalisation – signalétique
Chaque seuil doit être accompagné d’une signalisation réglementaire. Dans le cas d’une signalisation
tricolore, celle-ci devra être adaptée aux modifications opérées (rétrécissement de la chaussée,
élargissement de la traversée piétonne …). La signalétique réglementaire des quartiers tranquilles est
maintenue. Une signalétique spécifique quartier vert pourrait conduire à des confusions (voire à une
hiérarchisation) de la part des automobilistes entre les quartiers tranquilles actuels et les futurs
quartiers verts. Cela favoriserait une modification probable de leur comportement selon le type de
quartier. Néanmoins, une réflexion ultérieure portant sur la forme (esthétique et mobilier urbain)
pourrait être menée.
Protection contre le stationnement
Différents aménagements complémentaires empêchent tout stationnement, comme les potelets au droit
du passage piéton, afin de ne pas gêner le cheminement des piétons.
Cas particuliers
Les seuils des voies empruntées par les lignes régulières d’autobus sont à aménager avec des plateaux
d’une plus grande longueur que celle des seuils classiques, afin de ne pas occasionner un trop grand
inconfort aux passagers. Enfin, dans le cas où le seuil concernerait une large voie comportant un
couloir bus, l’aménagement peut se faire hors couloir bus seulement.
Schéma type
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- surélévation légère de la chaussée du carrefour avec effet de seuil au droit des quatre passages
piétons. Ils sont ainsi aisément accessibles aux personnes à mobilité réduite. Les fils d’eau sont
conservés pour éviter une modification du système d’assainissement.
Les ralentisseurs
L’objectif est d’amener les conducteurs à adopter une vitesse lente sur une section courante de voie
relativement éloignée d’un carrefour surélevé et présentant un besoin particulier de sécurisation
(présence d’un groupe scolaire par exemple).
Le principe est de surélever la chaussée de 10 cm, sur une longueur comprise entre 2,50 mètres et 4
mètres. Il existe deux types de ralentisseurs :
- le dos d’âne : profil en long de forme circulaire
- le ralentisseur de type trapézoïdal : un plateau surélevé et deux parties en pente, également
appelées les rampants.
Des règles d’implantation sont à respecter. Les ralentisseurs peuvent équiper les voies de desserte
locale, à l’exception :
Stationnement en chicane
Toujours dans l’optique de diminuer la vitesse des véhicules et de faire respecter la limitation à 30
km/heure, le stationnement peut se faire alternativement d’un côté de la voie puis de l’autre. Cette
répartition sera réalisée par segment de voie compris entre deux carrefours, afin de conserver
l’image de continuité de la rue parisienne. Cet aménagement n’est possible que dans les voies à sens
unique.
Le guide du P.D.U. « Aide méthodologique zones 30 » précise que dans la mise en place des chicanes,
il faut tenir compte du rythme des carrefours et de leur intégration dans le paysage de la rue. « L’idéal
est de placer du stationnement de carrefour à carrefour (une alternance tous les 150 mètres environ
paraît être un minimum). »
Enfin, une dernière recommandation évoque l’utilité de marquer les extrémités des zones de
stationnement de façon à signaler les chicanes, même lorsque aucun véhicule n’est stationné.
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Priorité à droite
L’équipement d’une traversée en feux tricolores n’est pas nécessairement une bonne solution
puisqu’elle peut être synonyme d’accélération lorsque le feu est vert pour les automobilistes et donc
de nuisances (pollution et bruit). De plus, les piétons perdent le réflexe de regarder des deux côtés
avant de traverser.
Ainsi, la priorité à droite est une des façons d’inciter les automobilistes à ralentir à l’approche d’un
carrefour.
Les actions et aménagements visant à modérer la circulation (aussi bien en matière de vitesse
que de débit) doivent concerner l’ensemble du secteur d’étude.
2– Assurer la sécurité
La limitation de la vitesse à 30 km/heure ne concernera pas les voies du réseau d’intérêt général de
voirie.
Certes, des places de stationnement risquent d’être supprimées lors de la mise en conformité des
voies. Elle doit se faire en parallèle avec la réflexion concernant le plan de stationnement du secteur
d’étude, qui favorisera le stationnement résidentiel. Dans ces conditions, un stationnement
résidentiel pur pourrait être envisagé. Préconisé par le P.D.U., le stationnement résidentiel pur
présente l’avantage de libérer les voies des véhicules ventouses, empêchant les riverains de stationner
sur une place. Dans cette configuration, le stationnement des riverains sera facilité.
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Situation envisagée :
L’élargissement du trottoir et la suppression d’une file de stationnement permettra de rétablir la norme
de sécurité (3,50 mètres avec un stationnement unilatéral). Il est impératif de réaliser l’élargissement
du trottoir parallèlement à la suppression d’une file de stationnement, faute de quoi on constatera soit
du stationnement illicite, soit une augmentation des vitesses des véhicules (disposant d’une voie plus
large).
Avenue du Général Leclerc : l’analyse des données de l’accidentologie a mis en évidence une forte
concentration d’accidents sur l’avenue du Général Leclerc. Cette avenue sépare deux zones 30 et
constitue une traversée systématique des élèves. Le comité de concertation a opté pour équiper une
traversée en feux tricolores, créer des îlots refuges afin de permettre aux piétons d’interrompre leur
traversée sans danger, au cas où le caisson piéton passerait au rouge et aménager des oreilles.
maintien du stationnement
Les cyclistes circulent à contresens entre la bordure du trottoir et un séparateur physique. Le
stationnement peut être reconstitué le long du séparateur. Cet aménagement présente l’avantage de
réduire la largeur de la chaussée pour les voitures et donc leur vitesse. Une largeur de chaussée
minimale doit être maintenue (réglementation pompiers).
suppression du stationnement
Matérialisée au sol par un boudin en béton ou des plots allongés, la bande cyclable présente une
largeur d’environ 1,50 mètre (marquage compris). C’est autant de largeur déduit de la circulation
automobile ou du stationnement illicite (lorsque le stationnement autorisé est unilatéral). La préfecture
de Police doit préciser son avis sur le marquage au sol et un complément éventuel (séparateur
physique).
Il ne suffit pas de créer des contresens vélo pour encourager sa pratique. Il faut lui offrir la possibilité
de stationner et de relier le réseau structurant.
structurant à la sortie du quartier vert, afin d’assurer aux cyclistes une continuité. En revanche, un
jalonnement interne au quartier vert n’est pas forcément pertinent (sauf si la lisibilité de l’itinéraire n’a
pu être parfaitement assurée en raison de contraintes techniques lors de la réalisation). Une réflexion
plus large est actuellement menée sur le jalonnement des itinéraires cyclistes dans Paris.
Le projet se résume à la mise en place d’un plateau unique, où une circulation très tranquilisée
permettrait aux piétons et cyclistes de se déplacer confortablement et en toute sécurité. Ce plateau
unique a également pour objectif de constituer une placette, un lieu de vie à part entière.
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Recalibrage
Le recalibrage est une opération qui vise à redimensionner les espaces de voie attribués aux différents
usagers, dans un souci de conformité avec les réglementations en vigueur et de qualité dans les
cheminements piétonniers.
Dans l’optique de favoriser les circulations douces, la réalisation d’un quartier vert est l’occasion de
vérifier la qualité des cheminements piétonniers. Trottoirs trop étroits, encombrés de mobilier
urbain … sont autant d’obstacles au développement de la marche à pied.
Dans certains cas, et notamment lorsque la largeur entre façades ne permet pas après recalibrage de
disposer de trottoirs suffisamment confortables, la réalisation de voies à plateau unique, où tous les
types d’usagers cohabitent sur un même espace, peut être étudiée.
Élargissements de trottoir
Il est conseillé de raisonner à partir des largeurs minimales fixées dans le P.D.U. concernant le
déplacement des personnes à mobilité réduite. Ainsi, tous les piétons – sans exception -
bénéficieront d’un cheminement confortable.
Cependant, si la largeur des trottoirs est très limitée, il est possible d’envisager un plateau unique
avec une circulation très tranquilisée permettant un cheminement des piétons en pleine voie.
Une attention particulière sera portée à l’implantation du mobilier urbain afin de dégager le
cheminement des piétons.
Ce type de plantation, plus fragile, souvent étiolée et de nature éphémère en raison des conditions de
culture, est à limiter. Cependant, et cela principalement pour des aménagements d’espaces singuliers,
les plantations en bacs peuvent être préconisées dans la mesure où elles s’intègrent dans un plan
d’aménagement global et peuvent être aisément entretenues.
Dans tous les cas, les aménagements devront comporter un arrosage intégré et un volume de terre
maximal.
La présence, l’organisation et la nature des banquettes ou des jardinières ainsi que le choix des
essences de plantation devront être étudiés en s’appuyant sur le diagnostic paysager du quartier
préalablement établi, pour favoriser le caractère du lieu et assurer une certaine unité du secteur.
Ces aménagements devront toutefois comporter les éléments indispensables à leur réussite et à leur
pérennité, à savoir un volume de terre, un drainage, un arrosage intégré, l’étanchéité du mur d’appui,
un support adapté au développement de la plante et une technique d’entretien.
Des solutions doivent être recherchées par la Ville pour proposer à un propriétaire ou à un copropriété,
la réalisation d’un tel projet, en prenant à sa charge le ravalement du bâtiment, sa végétalisation et
garantir son bon entretien.
La création d’un quartier vert doit être l’occasion de rechercher les moyens d’intéresser des
propriétaires ou copropriétaires afin de sauvegarder et d’améliorer cette « vitrine végétale » offerte
aux spectateurs de la rue.
La « rue village » Toujours dans l’esprit de rendre la ville aux piétons, il est possible d’interdire, de
manière temporaire et régulière, la circulation automobile dans certaines voies à vocation
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commerciale du quartier vert. Des animations de quartier pourraient alors s’y produire. Les
commerçants pourraient organiser des journées ou des nocturnes, parfois thématiques (le marché de
Noël, les produits du terroir …). Les associations de quartier participeraient également en animant la
« rue village », pas nécessairement en même temps que les commerçants. Le développement de la
« rue village » peut s’appuyer sur la présence d’un marché dans une voie n’appartenant pas au réseau
d’intérêt général de voirie. À noter que rien n’empêche la proposition d’une voie strictement piétonne.
La « place village»
La limite du concept « rue village » est de présenter des animations, parfois festives, temporaires. La
« rue village » ne peut pas constituer un lieu de rendez-vous habituel. Pour permettre aux habitants du
quartier de se retrouver, il est suggéré d’aménager une « place village ». Cette « place village » aurait
la capacité d’accueillir les résidents et les visiteurs dans un cadre de vie agréable (trottoirs plantés,
bancs, terrasses de café,…).
Exemple : Place Sainte-Marthe quartier vert Sainte-Marthe Orillon (10ème et 11ème arrondissements)
Après réalisation des travaux dans un quartier vert, il est impératif d’assurer un suivi des résultats en
regard des objectifs initialement fixés. Pour cela, des indicateurs adaptés seront à définir et à mettre en
place.
Actuellement, un groupe de travail pluri-directionnel, piloté par la Direction de la Voirie et des
Déplacements réfléchit à la conception d’outils servant à l’évaluation des aménagements des futurs
quartiers verts.
3
cf. Schéma Directeur de la Signalisation d’Indication - Mairie de Paris – DVD – Disponible au CETEC - SEGDT
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LA CONCERTATION
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PRÉAMBULE
Cette méthode de concertation s’appuie sur la démarche entreprise lors de l’élaboration du projet de
quartier vert Hallé - Alésia - Tombe Issoire – Friant (14ème arrondissement). Ainsi, la démarche
suivante n’est donnée qu’à titre indicatif.
La réunion de concertation se déroule en deux étapes. Une première projection consiste à présenter les
données relatives au secteur d’étude et le diagnostic qui en découle. Suit alors un tour de table des
élus, des représentants des associations et des riverains pouvant apporter des commentaires
supplémentaires.
Une seconde projection présente les objectifs à poursuivre. Ce sont des pistes de travail qui
orienteront par la suite les propositions. De nouveau, la parole est donnée aux participants souhaitant
réagir, apporter des compléments d’informations.
La personne relais centralisera dans les jours suivants la réunion les réactions et commentaires
émanant des participants et les transmettra à la Direction de la Voirie et des Déplacements. Les
représentants des associations locales pourront utilement prendre l’avis de leurs adhérents à partir des
éléments recueillis lors de ces réunions. Ainsi, ils pourront être intégrés à la réflexion globale.
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Il est conseillé de présenter dans un premier temps les propositions une à une et de les commenter. À
la fin de la projection, une carte récapitule l’ensemble des propositions et éventuellement les
variantes.
La deuxième réunion de concertation fait souvent l’objet de nombreuses réactions et commentaires,
dans la mesure où le cadre de vie des résidents va être modifié. La personne relais centralisera une
nouvelle fois l’ensemble des remarques et les transmettra à la Direction de la Voirie et des
Déplacements.
Cette troisième réunion de concertation a pour but de rappeler les différents projets globaux, tout en
évitant qu’ils soient trop nombreux. Il est alors demandé aux participants de se prononcer pour l’un
des projets.