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Les différents tissus de l’organisme
France | 27 juillet 2023
Fig. 4.1 Localisation et fonction des principaux épithéliums (épithéliums sensoriels 9). La
ligne noire à la base de chaque dessin correspond à la membrane basale.
REMARQUE
Importance lors de tumeur maligne : si la MB n’est pas encore rompue (carcinome in situ) →
pas de communication avec les vaisseaux sanguins ou lymphatiques → pas de métastases,
très bon pronostic.
Types d’épithéliums
● Ils se différencient par la forme de leurs cellules :
– épithélium pavimenteux ;
– épithélium cubique (cellules aussi larges que hautes) ;
– épithélium prismatique ou cylindrique (cellules plus hautes que larges).
● Ils se différencient par l’agencement des cellules :
– simple (une seule couche de cellules) : toutes les cellules sont en contact avec la MB ;
– pseudostratifié : toutes les cellules sont en contact avec la MB, mais elles n’atteignent
pas toutes la surface de l’épithélium ;
– stratifié : seule la couche cellulaire inférieure est en contact avec la MB (fig. 4.1).
Fonctions
● Épithélium pavimenteux simple (une seule couche de cellules) : surface lisse ; s’observe
au niveau des alvéoles pulmonaires, de la plèvre, du péritoine, du péricarde, des cavités
cardiaques (endocarde) et des vaisseaux sanguins (endothélium) (fig. 14 1).
● Épithélium prismatique stratifié : tapisse les voies respiratoires, présence le plus souvent
de cils apicaux.
● Épithélium pavimenteux stratifié : protège des influences mécaniques, chimiques et
thermiques : – kératinisé : épiderme (7.1) ; – non kératinisé: cavité buccale, nasopharynx,
œsophage, vagin.
● Épithélium prismatique simple: tapisse le tube digestif de l’estomac au rectum ainsi que
la vésicule biliaire. Sous forme d’un épithélium cilié dans les petites bronches ainsi qu’en
partie dans l’utérus et les oviductes.
REMARQUE
L’épithélium transitionnel (urothélium) représente une forme particulière d’épithélium des
voies urinaires : pendant le remplissage de la vessie (dilatation), l’épithélium épais (plusieurs
couches de cellules) se transforme en un épithélium plat.
● glandes exocrines : forment le plus souvent un ensemble complexe d’ acini dotés d’un
système de canaux excréteurs qui permettent l’élimination des sécrétions à la surface de
la peau et des muqueuses ; – si les sécrétions sont aqueuses → glande séreuse; si elles
sont muqueuse → glande muqueuse. Il existe des glandes mixtes.
● glandes endocrines (sécrétion hormonale) : elles n’ont pas besoin d’avoir de canaux
excréteurs. Leurs sécrétions (hormones 10.1) atteignent les cellules cibles en passant dans
le courant sanguin par diffusion au travers des capillaires sanguins ou agissent
localement (sécrétion paracrine, action à courte distance fig. 4.2).
● Composition cellulaire : le TC contient peu de cellules, qui sont très éloignées les unes
des autres et sont incorporées dans la matrice extracellulaire. Une exception : le tissu
adipeux.
● Principales cellules du TC (par exemple fibroblastes) : produisent la matrice
extracellulaire.
● Cellules libres mobiles : appartiennent principalement au système des phagocytes
mononucléés (monocytes et macrophages) → défense (12.2.2).
● Matrice extracellulaire : confère aux différents tissus conjonctifs et de soutien leurs
propriétés mécaniques, leur résistance, leur forme et leur solidité ; tous les échanges de
substances passent par elle.
● Substance fondamentale (solution visqueuse formée principalement d’eau, de protéines
et de composés glucidiques).
● Fibres : chaque type de tissu conjonctif se caractérise par un mélange d’un ou de
plusieurs types de fibres ainsi que par une substance fondamentale spécifique.
.. Fibres
● Fibres de collagène : présentes partout et en particulier dans les tendons et les ligaments
des articulations. Forte résistance à la traction → fonction de maintien. Faible élasticité.
● Fibres réticulaires (fibres de réticuline) : elles sont formées d’un sous-type de collagène.
Leur résistance à la traction est plus faible que celle des fibres de collagène ; elles ont
donc une certaine élasticité (limitée). Elles forment un réseau ramifié → s’adaptent à
différentes formes. Elles sont présentes principalement dans les organes ayant un TC
réticulaire (moelle osseuse,amygdales, lymphonoeuds, rate) et participent à leur soutien.
Elles représentent un composant important de la membrane basale.
NOTION MÉDICALEGraisse
Réserve énergétique du corps : stockage de gouttelettes lipidiques, composées de graisses
neutres (triglycérides) et d’eau, dans les adipocytes. Si le corps consomme moins d’énergie
qu’il n’en absorbe, les gouttelettes lipidiques augmentent de taille et s’arrondissent.
Les fibres du tissu conjonctif regroupent des adipocytes en petits lobules. Le tissu adipeux
est formé de nombreux lobules graisseux. Il est alimenté par un réseau vasculaire issu des
capillaires.
.. Cartilages
Les cartilages font partie des tissus de soutien. Ils sont particulièrement résistants à la
compression → ils résistent aux contraintes mécaniques, en particulier aux forces de
cisaillement.
Fig. 4.3 Schéma des trois types de cartilages. Cartilage hyalin : aussi résistant à la pression
qu’élastique, recouvre les surfaces articulaires, forme le cartilage des côtes, du larynx, des
anneaux de la trachée et des parties du septum nasal (cloison nasale). Cartilage élastique :
forte élasticité car composé en grande partie d’un réseau fibrillaire élastique, typiquement de
couleur jaune. S’observe au niveau de l’épiglotte et du pavillon de l’oreille. Cartilage fibreux :
très riche en fibres de collagènes organisées en une structure dense → très résistant aux
sollicitations mécaniques. S’observe au niveau des disques intervertébraux du rachis, des
ménisques (cartilages en forme de croissant de l’articulation du genou) et de la symphyse
pubienne (qui relie les os du pubis).
REMARQUE
Le cartilage fait partie des tissus bradytrophes ayant une très faible activité métabolique. Il
est alimenté uniquement par diffusion ( 3.7.1) des nutriments et de l’oxygène à partir des
tissus voisins et du périchondre. Du fait de sa faible capacité de régénération → très mauvaise
cicatrisation d’une lésion du cartilage articulaire ou d’un ménisque.
NOTION MÉDICALEArthrose
Trouble mécanique de la surface des cartilages articulaires.Arthrite
Inflammation articulaire qui s’observe principalement lors de maladie systémique de type
rhumatismal ( 5.2.2), mais aussi lors de la colonisation bactérienne d’une articulation. Toute
arthrite peut entraîner une arthrose par destruction ou usure prématurée de la surface
articulaire. À l’inverse, une articulation arthrosique peut présenter une inflammation
(arthrose active, arthrite dégénérative).
.. Os
Tissu de soutien le plus différencié de l’homme, résistant à la pression, à la flexion et à la
torsion (rotation autour du grand axe) du fait des propriétés de sa matrice extracellulaire,
la matrice osseuse : une grande quantité de sels de calcium se trouve entreposé entre les
fibres de collagène résistantes à la traction.
● L’os lamellaire compact ou fibrillaire (fig. 4.4) : prédomine dans le squelette des adultes.
Les fibres de collagène de la matrice osseuse forment de fines lamelles (quelques
fractions de millimètres d’épaisseur seulement) dans le tissu lamellaire → se disposent de
manière cylindrique autour des canaux de Havers dans lesquels cheminent les vaisseaux
nourriciers → très grand nombre de petits cylindres (systèmes de Havers ou ostéons). Les
ostéons sont généralement orientés longitudinalement et assurent ainsi la résistance de
l’os à la flexion. Principe de la construction légère : le corps économise la masse et le
poids des os : les os longs sont fabriqués comme des travées et sont formés à l’extérieur
de couches d’os compact (la corticale, os cortical) et à l’intérieur d’un tissu spongieux
lâche comportant des cavités (os spongieux). Près des articulations, les cavités de l’os
spongieux hébergent la moelle osseuse (MO) rouge hématopoïétique. Les os font partie
des tissus fortement vascularisés → ils présentent de bonnes capacités de régénération.
Les vaisseaux entrent dans les os par le périoste (enveloppe de l’os) et entrent en relation
avec les capillaires des canaux de Havers en cheminant dans des canaux perpendiculaires
à ces derniers, les canaux de Volkmann.
● L’os réticulaire (ou os non lamellaire) : prédomine chez les nouveau-nés. Il est remodelé
progressivement en os lamellaire plus complexe et de meilleure qualité. Structure
fondamentale : travées osseuses lâches entrelacées (trabécules) → moins stable que l’os
lamellaire.
Fig. 4.4 Formation d’un os lamellaire. À l’extérieur se trouve la corticale composée d’ostéons
cylindriques entourant l’os spongieux situé au centre. Les lamelles circonférentielles externes
de grande taille entourent l’ensemble des os longs et forment la limite avec le périoste. Les
vaisseaux sanguins traversent les os en passant dans les canaux de Volkmann et se
rencontrent au niveau des canaux de Havers.
Vous venez de lire les 10 premières pages du chapitre 4 Les différents tissus de
l’organismede l’ouvrage Anatomie et physiopathologie en soins infirmiers
Auteurs
Anatomie et physiopathologie en
soins infirmiers
Elsevier Connect
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