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Étape 6 : Rédaction introduction et conclusion

« La bonne histoire consiste en choses à moitié dites qui demandent à ê tre complé té es
par la propre expé rience de l’auditeur » nous dit John Steinbeck

Explication du sujet : La bonne histoire, c’est celle qui ré serve au lecteur une part
d’imagination. Celui-ci doit pour cela convoquer son expé rience personnelle afin de
complé ter sa compré hension du texte

La bonne histoire c’est celle qui ne dé voile pas toute l’intrigue. Une part est ré servé e à
l’acteur, au metteur en scè ne, au personnage et l’autre part est ré servé e au
lecteur/spectateur

ð Une bonne histoire c’est celle qui implique l’adhé sion du lecteur au ré cit. Définition
des mots clés
« Croyez-vous qu’une bonne histoire est celle qui propose une fin inattendue ? » Croyez-
vous : pensez-vous ? Etes-vous sû rs, persuadé s ?
Bonne histoire : ré cit plaisant
Propose : contient, envisage
Fin inattendue : un dé nouement impré visible, une chute surprenante

Reformulation du sujet

Pensez-vous qu’un ré cit plaisant est celui qui envisage un dé nouement impré visible ?

INTRODUCTION
Amorce
Développement de l’amorce (présentation du sujet)
Problématique
Plan

CONCLUSION (Cf. page suivante) – Proposition é lè ve


Synthè se du devoir (bilan)
Ré ponse à la PBK
Ouverture

Dissertation complète

« La bonne histoire consiste en choses à moitié dites qui demandent à être complétées par
la propre expérience de l’auditeur. » nous dit John Steinbeck.
En effet, nous pouvons comprendre à travers cette citation qu’une bonne œuvre ne se
résume pas à un récit qui dévoilerait tout au lecteur / spectateur. La bonne histoire en ce
sens reviendrait à un récit qui convoquerait la part d’imagination du lecteur/spectateur
afin de le laisser prendre part à celui-ci. Le lecteur serait perçu comme un membre à part
entière de l’histoire qui accompagnerait le héros dans sa quête / ses aventures.
[en ce sens] Cette intervention du lecteur dans l’histoire permet-elle de rendre celle-ci
meilleure ? Pouvons-nous dire également qu’un bon récit est celui qui propose ou met en
avant un dénouement imprévisible ?
Pour cela, nous verrons tout d’abord qu’une bonne histoire peut être celle qui propose un
suspens. Toutefois, elle peut l’être tout en proposant une fin préétablie. Enfin, nous verrons
que pour d’autres auteurs, le suspens n’est pas la seule priorité.
Pour commencer, de nombreux auteurs cherchent à tenir le lecteur en haleine et à susciter
en lui des attentes. En effet, on peut penser parfois que le suspense est la seule motivation de la
lecture d’une histoire ; c’est d’ailleurs le cas dans le Da Vinci Code de Dan Brown qui se lit d’un
seul trait, tant le suspense est bien entretenu et la fin inattendue.
De plus, la fin du roman, de la nouvelle ou de la pièce devient ainsi le point culminant,
l’instant où toute la tension dramatique se dénoue. Par exemple, dans les comédies de Molière :
alors que toutes les intrigues semblent bloquées, un dernier événement leur apporte soudain
une fin heureuse.
Enfin, notons que certains écrivains s’amusent même à induire le lecteur en erreur : celui-
ci est tellement surpris par la fin de l’histoire qu’il doit en relire des passages pour vérifier ses
hypothèses. C’est le cas pour la nouvelle d’Annie Saumont, « Fille lisant à l’arrêt de bus », qui
imbrique différents niveaux de fiction : désorienté, le lecteur est dérouté par la fin de l’histoire
et retourne en arrière dans sa lecture… Le suspens en ce sens devient un élément central à la
réussite d’une histoire toutefois, force est de constater que certains récits plaisent sans que
leur fin soit inattendue.

Tout d’abord, ce phénomène s’accentue notamment dans les intrigues tragiques, marquées
par la présence de la fatalité. La fin y est connue et ce qui importe le plus, ça sera la façon d’y
parvenir. Ainsi, les romans policiers, ou les romans sentimentaux s’achèvent tous de la même
façon : respectivement, on assiste à la résolution de l’énigme, ou au mariage des héros.
Par ailleurs, certains genres romanesques imposent déjà un type de fin préétabli. Par
exemple, Musset, tout au long des Caprices de Marianne, sème des indices qui rendent la fin
prévisible. C’en est de même pour Naïs Micoulin, personnage d’une nouvelle de Zola, dont le
destin semble écrit dès sa rencontre avec Frédéric.
Enfin, les films adaptés de pièces ou de romans célèbres n’entretiennent aucun suspense
quant à leur fin. Pour autant, ils n’en ont pas moins de succès. Il est d’ailleurs vrai que ceux qui
ont aimé Un long dimanche de fiançailles au cinéma avaient parfois déjà lu le roman de S.
Japrisot, sans que cela nuise à leur intérêt. Ces différents permettent ainsi de témoigner de la
qualité d’un récit sans fin imprévésible. Toutefois, la qualité d’une histoire dépend-elle
essentiellement de sa chute ? Pouvons-nous réduire la réussite d’un récit à son seul suspens ?
N’y a pas d’autres centres d’intérêts qui rendraient le récit meilleur sans toutefois se focaliser
sur la fin ?

En effet, il faut admettre que les récits (romans, pièces, films…) présentent d’autres
intérêts que le seul suspense. En premier lieu, certains romans ont avant tout une visée
argumentative : il s’agit de défendre les idées, les thèses de l’auteur. C’est le cas de Germinal ou
de l’Assommoir de Zola, qui prennent la défense du peuple, mineurs ou ouvriers.
De plus, lire un roman ou voir une pièce nous amène souvent quelle que soit sa fin à
l’émotion, notamment parce que nous nous identifions aux personnages de l’intrigue. Le
roman Cris, de Laurent Gaudé, nous présente par exemple des personnages intéressants, dans
la conscience desquels nous sommes projetés, et dont les destins (évidemment funeste) nous
émeuvent.
En définitive, il s’agit de rendre compte d’une époque ou d’un lieu. L’objectif étant de faire
voyager le lecteur dans le temps ou dans l’espace. Ainsi, les romans et nouvelles de Maupassant
nous plongent dans la Normandie de XIXème siècle : Une Vie ou Pierre et Jean reconstituent les
mœurs de la bourgeoisie des années 1880, pour nous, lecteurs XXIème siècle.

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