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LE TEXTE À CHUTE

LES CHUTES PEUVENT APPARAÎTRE DANS :

✓ Une poésie
✓ Une nouvelle
✓ Une chanson
✓ Des courts-métrages
✓ Des images
✓ Une bande-dessinée
✓ De la publicité

DÉFINITION

Il s’agit d’un texte dont le retournement final crée un effet de surprise chez le lecteur.
Tout au long de l’histoire, l’auteur cache sciemment certaines informations au lecteur et
sème des indices qui, en deuxième lecture, sont cohérents avec l’information que le
lecteur apprend à la fin.

Dans les textes à chute, il est fondamental de déterminer qui raconte l’histoire, qui parle
et donc qui est le narrateur.
Chercher le point de vue utilisé revient à se demander « qui voit ? » mais aussi « qui
entend ? », « qui ressent ? », « qui pense ? ».
Pour déterminer le point de vue, il faut donc relever les verbes de perception (voir,
entendre, ressentir, penser et leurs synonymes) ainsi que leur sujet.

LE POINT DE VUE OU FOCALISATION

Point de vue extérieur (focalisation externe)


Les événements semblent se raconter d’eux-mêmes sans qu’aucun personnage ne les
perçoive. Dans ce cas, il n’y a pas de verbes de perception.

Point de vue intérieur (focalisation interne)


L’auteur choisit de rapporter la scène telle qu’elle a été vue, pensée, ressentie par un des
personnages. Dans ce cas, les verbes de perception ont tous le même sujet : le
personnage en question. L’auteur est alors prisonnier su point de vue qu’il a choisi
d’adopter et il rapporte uniquement ce que ce personnage-là peut voir, entendre ou
penser.

Point de vue omniscient (focalisation zéro)


Le narrateur est censé tout savoir sur tout et il peut aussi donner les pensées de
plusieurs personnages ou même raconter ce qui se passe dans plusieurs lieux à la fois.
Dans ce cas, les verbes de perception ont des sujets différents.

Dans le texte, il y a des verbes de perception


Oui Non

EXTERNE
Ils ont tous le même sujet Ils ont des sujets différents

INTERNE OMNISCIENT

DISTINCTION IMPLICTE / EXPLICITE

Un même énoncé peut contenir 2 types d’informations


• Explicites : des informations dites clairement, écrites en toutes lettres « Ferme
la fenêtre »
• Implicites : des informations suggérées, dites à demi-mot, inscrites entre les
lignes « Il fait un peu froid »
Dans un texte, il s’agit de repérer les informations explicites. Pour les informations
implicites, il faut inférer, déduire ce qui est écrit.

LA NOUVELLE

La nouvelle remplace le fabliau à la fin du Moyen-Âge.


Elle vient d’Italie et, même si c’est un genre assez difficile à définir, on peut retenir
certains critères :
 C’est un récit bref par rapport au roman
 La nouvelle a un sujet restreint : il s’agit de narrer un instant clé qui ne nécessite pas
un long développement
 Le récit doit être rapide et resserré. Autrement dit, dans une nouvelle, l’entrée en
matière est immédiate et seul le temps fort est développé. Il ne saurait donc y avoir
ni longueurs ni digressions
 La nouvelle comporte généralement peu de personnages et peut se terminer par une
pointe ou une chute
L’ART DE LA CHUTE : TECHNIQUES POUR RÉDIGER « UNE BONNE CHUTE »
(voir exemples dans cours)

Variations sur l’incipit


L’auteur boucle son texte sur lui-même en bâtissant sa fin en écho avec l’incipit.
(la fin reprend presque mot pour mot l’incipit)

Le retour à l’ordre
Après la rupture de normalité qui a fait l’objet de l’histoire, l’auteur rétablit l’ordre
initial.
(la chute est censée marquer le retour à la normale)

Le détail qui tue


Pour dénouer l’intrigue, l’auteur se sert d’une information, apparemment anodine, qu’il
avait glissée dans le corps de son texte.

Le détail symbolique
Un petit détail dépourvu de fonction dramatique, donne tout son sens à la chute et à
l’histoire.
(la chute est censée marquer le retour à la normale)

LA GRILLE D’ANALYSE DU TEXTE À CHUTE

Tableau à 3 colonnes avec « l’indice » écrit dans le texte, son interprétation en première
lecture et son interprétation en seconde lecture.

Attention :
Ce tableau doit inclure :
- Une interprétation du titre
- Une interprétation de la focalisation

LE COURT-MÉTRAGE

C’est un film d’une durée comprise entre 1 et 59 minutes (voire de moins d’une minute)

Ses caractéristiques
 Il se base sur une idée qui peut se préciser à partir d’un fait divers, d’une anecdote,
d’un conte, … L’histoire du film peut se résumer en 2 ou 3 phrases (la prémisse). Elle
définit un personnage qui, porteur du désir et confronté à une situation dramatique,
est poussé à l’action.

 Le sujet du film comprend nécessairement 2 éléments : un personnage, ses qualités


et ses désirs, ainsi que son action stimulée par une force ou un personnage adverse
imposant l’enjeu ou l’objectif de la quête. Le stimulus puissant de toute action vient,
par exemple, du désir de la richesse, de la reconnaissance, de l’amour, de la
confrontation suscitant des tensions, de l’émotion, du danger introduit par tout ce
qui s’oppose au désir …
Le thème est l’idée générale, énoncée brièvement, sur laquelle porte la réflexion du
film, à distinguer du « sujet ». Le point de vue répond à la question : « qu’est ce qui
est dit sur ce thème ? »
 La structure dramatique en trois étapes : début, milieu, fin
o L’exposition
Les 30 ou 60 premières secondes d’un court métrage doivent susciter
l’intérêt du spectateur.
La situation initiale révèle :
▪ le personnage principal, son désir, la force ou le personnage qui s’y
oppose.
▪ Le contexte spatio-temporel où l’histoire se déroule, l’ambiance ou le
ton général
Ensuite survient l’incident déclencheur servant de moteur ou catalyseur de
l’action, initiant un conflit avec une force ou un personnage opposé.

o Le développement ou les étapes de l’action


Le développement montre les différents essais du personnage principal, à
travers plusieurs étapes, nœuds, ou « actes » dramatiques (souvent 3 dans un
court-métrage) pour atteindre son but alors que ses moyens s’amenuisent ou
que les obstacles s’amplifient.

o La conclusion (dénouement)
C’est là qu’arrive le coup de théâtre, le moment culminant, la « chute » du
film, suivi de la
résolution des problèmes dans la situation finale, la conclusion des tensions.
On apprend si le
personnage principal réussit ou échoue. Tous les éléments doivent y trouver
réponse. La
conclusion répond à la question suivante : pourquoi ce film a-t-il été fait et
que démontre-t-il ?

 Les personnages
Ils sont souvent simplifiés, même si l’histoire est complexe. Cela permet au
spectateur de les cerner le plus rapidement possible. Ils sont donc souvent définis
par des images familières, au moyen de stéréotypes ou de lieux communs.

 Les objectifs
Le court-métrage permet donc de raconter une histoire mais souvent aussi de faire
passer un message, de faire réfléchir le spectateur sur un fait d’actualité, une
valeur, un comportement, … Auparavant un peu oublié, ce genre cinématographique
bénéficie de plus en plus de notoriété et permet aux réalisateurs de se faire une
place dans le monde du cinéma.

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