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LEZIONE 1
Bande dessinée, BD ou bédé : Séquence d'images, avec ou sans texte,
relatant une action au cours de laquelle les personnages types sont les héros
d'une suite à épisodes (bande feuilleton), (ex: Bécassine, Tintin, Astérix.).
[définition du Petit Robert 2007] : Suite de petits dessins qui racontent une
même histoire ou présentent un même personnage
On l’appelle 9ème art depuis 1964 – définition de l’historien et critique
cinématographique Claude Beylie.
David Weisner : parle de la BD comme art séquentiel
Will Eisner : décrit la BD en tant que « art séquentiel qui allie mots et
images dans le but de raconter une histoire ou de dramatiser une idée »
La critique littéraire italienne : s’est peu intéressée à la BD jusqu’aux
années 1980 – à l’exception d’Umberto Eco, qui s’en est occupé dans un
essai très important, Apocalittici e integrati, paru en 1964.
Il écrivait : La bande dessinée n’est qu’à ses débuts. Lorsque l’étude de la
bande dessinée aura dépassé le stade ésotérique et que le public cultivé sera
disposé à y prêter la même attention soutenue qu’il apporte aujourd’hui à la
sonate, à l’opérette ou à la ballade, on pourra, à travers une étude
systématique de sa signification, dégager son importance pour l’élaboration
de notre environnement quotidien et de nos activités culturelles.
Depuis lors, les choses ont changé à plusieurs essais théoriques sur la BD,
en Italie aussi
vocabulaire de la BD
Une planche de B.D.:
une planche : page entière de B.D., composée de plusieurs bandes.
une bande ou strip: succession horizontale de plusieurs images.
une vignette ou une case : image d’une bande dessinée délimitée par un
cadre.
une bulle ou un phylactère : forme variable qui dans une vignette contient les
paroles ou pensées des personnages reproduites au style direct.
un appendice relié au personnage : permet d’identifier le locuteur. Il prend
la forme d’une flèche pour les paroles et de petits ronds pour les pensées.
un cartouche : encadré rectangulaire contenant des éléments narratifs et
descriptifs assumés par le narrateur, appelés commentaires ou récitatifs.
Dans les bulles :
une onomatopée : mot qui imite un son ; les onomatopées constituent le
bruitage de la bande dessinée.
un idéogramme : icône, symbole ou petit dessin exprimant une pensée ou un
sentiment.
la typographie : manière dont le texte est imprimé : caractères, forme,
épaisseur, disposition...
le lettrage : réalisation à l’encre de Chine des textes et dialogues d'une bande
dessinée. Ce travail est parfois assuré par un spécialiste, le lettreur.
Plans :
les plans : (terme venant du cinéma = série d'images enregistrées en une
seule fois, par une prise de vue ininterrompue) ; en B.D., il s’agit d’une seule
image : façons de représenter le sujet, vu à des distances diverses permettant
de voir une plus ou moins grande partie du sujet, et produisant des effets
variés.
le plan panoramique : vue d’ensemble, de très loin ; prédominance du décor
; détails et personnages très réduits.
le plan général : vue d’ensemble, mais de moins loin ; décor important, mais
détails plus visibles et personnages moins petits.
le plan moyen (“en pied”) : il cadre les personnages en entier ; il précise
l’action.
le plan américain : décor secondaire ; prédominance des personnages,
coupés à mi-cuisse ; il concentre l’attention sur les gestes.
le plan rapproché : personnages vus de près ; coupés à la ceinture ; il met
l’accent sur l'expression psychologique.
le gros plan : le décor disparaît ; il cadre en général le visage et fait ressortir
les jeux de physionomie.
le très gros plan : il coupe une partie du visage ou de l’objet cadré et grossit
l’expression en attirant l’attention sur un détail
Angles de vue :
les angles de vue : différents points de vue sous lesquels se présente
chaque scène d'une bande dessinée ; ils représentent la position de la
“caméra” ou de l’œil du lecteur ; ils contribuent à la lisibilité, à l’ambiance et à
l’interprétation d’une scène.
la plongée : vue de dessus ; elle situe les personnages dans l’espace, les
uns par rapport aux autres et par rapport à leur environnement. Elle permet
également de dramatiser une scène en donnant un sentiment d’écrasement,
d’infériorité, voire de menace sur le sujet représenté.
la contre plongée : vue de dessous ; elle magnifie le sujet, lui donne un
aspect de supériorité et de domination.
L’ellipse : est un moment qui n’est pas montré. peut être utilisé comme
procédé rhétorique pour provoquer un effet comique. Mais de façon plus
courante, l’ellipse est constamment utilisée en bande dessinée pour résoudre
des problèmes pratiques.
Par exemple, dès qu’il est question de voitures , l’ellipse est très souvent
utilisée : la voiture se déplace vite dans des situations d’urgence. Pour se
mettre en marche, elle demande d’effectuer toute une série d’actions inutiles
pour un récit : déverrouiller le véhicule, ouvrir les portes, s’asseoir, refermer la
porte, chercher les clés, mettre le contact, etc.
Vrais ellipses sont utilisées pour créer des effets de mise en cases . Ex: un
effet comique (comme dans le premier exemple de Tintin au Tibet).
L’ellipse peut être utilisée à des fins tout à fait variées. Dans Quai d’Orsay,
elle est utilisée pour caractériser le personnage principal.
Pour un lexique en 4 langues voir :http://www.citebd.org/spip.php?article223
LEZIONE 3
Eléments de traductologie (Jean-René Ladmiral et Antoine Berman) :
Dans son ouvrage posthume Pour une critique des traductions : John Donne,
l’auteur propose une analyse des traductions productive.
Pour lui il faut aller à la rencontre du traducteur, le situer dans l’époque et
l’espace où il vit et a vécu, connaître ses œuvres diverses et l’idéologie qui le
conditionne.
Les termes bourré (arg.), rond (pop.), saoul-soûl (fam.) sont des synonymes
de l’adjectif ivre.
Une chanson du chanteur toulousain Charles Nougaro joue sur ces
synonymes et sur des homophonies créées à partir de ces mots. Cette
chanson s’appelle Je suis sous : le chanteur essaye de pousser sa copine à le
pardonner et de la convaincre qu’il a arrêté de boire. Cependant, son discours
est très ambigu…
Écoutez la chanson et regardez la vidéo au lien suivant :
https://www.youtube.com/watch?v=-BoR7V6oLKw
Ensuite, découvrez les paroles de la chanson dans la diapositive suivante →
Je suis sous sous sous sous ton balcon sous (préposition)/saoul homophones
Comme Roméo ho! ho! Marie-Christine
Je reviens comme l'assassin sur les lieux de son crime
Mais notre amour n'est pas mort, dis-moi que non
[…]
Je suis ron ron ron rongé d'remords « ron » (première syllabe de rongé)/rond
homophones
J'suis un salaud ho! ho! Marie-Christine
Je t'en prie, encore une fois montre-toi magnanime
Donne-moi une chance encore, dis, recommençons
[…]
J'suis bourré bourré bourré de bonnes intentions bourré plein ; ivre
J'ai trouvé du boulot ho ! Marie-Christine….