Vous êtes sur la page 1sur 3

 Le schéma narratif

Entre le début et la fin du récit, la situation des personnages évolue et se transforme.


Une succession des événements permet le passage de l’un à l’autre. En outre,
l’élément essentiel dans un texte narratif est l’intrigue. Dans un récit, l’intrigue
signifie l’ensemble des événements et des faits qui se déroulent et constituent
finalement tout récit et forment le nœud même de l’action. Un récit comporte en
général cinq étapes :

1. La situation initiale : qui présente les circonstances de départ (personnages,


lieux, époque, intrigue et un ordre établi…)
2. L’élément perturbateur ou l’élément déclencheur : il permet de lancer l’action.
3. Les péripéties ou séries d’action : qui s’enchainent et qui permettent à
l’histoire d’évoluer.
4. L’élément de la résolution : action qui résout le problème.
5. La situation finale : qui instaure un nouvel ordre différent de celui présenté
dans la situation initiale.

La structure d’un récit peut être parfois souple. Par exemple, un récit peut
commencer par l’élément déclencheur et se termine par le dénouement. La situation
finale est alors sous – entendue.

 Le schéma actantiel

Déterminer les forces agissantes c’est répondre à la question : « qu’est ce qui permet à


l’action d’évoluer ? ». Les personnages, leurs désirs come leurs craintes, une
intervention du hasard, un obstacle matériel ou psychologique, la disparition d’un
personnage ou d’un objet sont autant des forces agissantes qui s’exercent sur un
personnage. Les forces agissantes agissent et interagissent, elles sont liées par des
rapports qui déterminent le fonctionnement de l’histoire. Il faut se poser les
questions suivantes à propos de ce personnage qu’on appelle ‘’sujet’’ :

 Qui le pousse à agir ? (Destinateur), il peut s’agir d’un autre personnage, d’une
force intérieure (amour, jalousie, désir de vengeance…).
 Que cherche à obtenir le personnage ? (Objet de la quête). Ça peut être
l’amour, l’argent, la victoire…
 Qui va l’aider ? (Adjuvant). Ça peut être un autre personnage, son propre
courage, sa ruse…
 Qui va s’opposer à lui ? (Opposant).
 A qui la quête profite-t-elle ? (Bénéficiaire). Elle peut profiter au personnage
lui-même ou à un autre personnage.

 Auteur / Narrateur/ Personnage             

L’auteur a une famille, des amis, des goûts… C’est un être réel qui construit, écrit le
récit et signe l’œuvre de son nom ou de son pseudonyme, car l’auteur peut choisir
parfois un pseudonyme comme VOLTAIRE pour François-Marie AROUET et
Sthendal pour Henry BEYLE.
Le narrateur est l’être inventé par l’auteur pour raconter l’histoire. Il est extérieur à
l’histoire dont il organise la narration à la troisième personne. Le narrateur peut
sembler effacé mais il n’en demeure pas moins présent car c’est lui qui décide du
choix et de l’agencement des séquences, fait ‘’vivre’’ les personnages. Il se manifeste
parfois par des commentaires, des opinions qui peuvent fort bien être différentes de
celles de l’auteur.

Le personnage est l’être imaginaire qui vit et accomplit les actions de l’histoire. Il


participe à l’action en tant que héros ou comme personnage secondaire. C’est lui qu’il
convient d’identifier derrière la troisième personne (il, ils, elle, elles).

Le narrateur-personnage : quand un personnage prend en charge la fonction de


narrateur pour raconter une histoire à laquelle il participe, il est nommé narrateur-
personnage ou narrateur-héros. Le narrateur dit alors ‘’je’’ et l’on parle de narration à
la première personne. Cependant, lorsqu’on écrit son propre journal intime et on
raconte des événements survenus dans son journal, on est à la fois celui qui raconte
(le narrateur) et celui qui est raconté (le personnage).

 Les temps du récit 

Dans un récit au passé, le passé simple est utilisé pour raconter les actions de premier
plan qui se succèdent et font avancer l’histoire. Par exemple : « Elle marcha, elle
sauta puis elle tomba ». L’imparfait est employé pour présenter l’arrière -plan de
l’histoire, c’est-à-dire :

 Les descriptions, exemple : « Quelle était jolie la petite chèvre de Monsieur


Seguin ! »
 Les actions répétées ou habituelles, exemple : « il les perdait toutes de la
même façon ».

 Les étapes du récit 

Tout récit peut être résumé en fonction d’un schéma narratif simple qui prend en
compte la succession logique des événements. Cependant, un récit peut être
décomposé en une suite d’épisodes qui se présentent comme autant de micro-récits et
chaque épisode peut être résumé en fonction du schéma narratif, leur enchainement
constitue l’intrigue. Cette construction est très fréquente dans les romans divisés en
parties ; chaque partie fait passer d’un état initial à un état final qui devient le point
de départ de la partie suivante.

Les modes de narration      

Le narrateur ne se contente pas de rapporter les événements ; il les organise en


fonction d’une logique propre. Le plus souvent, l’ordre chronologique de leur
déroulement. Différents modes de narration permettent au lecteur de prendre
connaissance de l’histoire racontée :
 Le narrateur-personnage : ou bien il est le narrateur de sa propre histoire qu’il
raconte à la 1ère personne ; ce mode de narration est celui de l’autobiographie. Ou bien,
il n’est qu’un personnage secondaire de l’histoire voire un simple témoin. Ce mode de
narration donne l’illusion que l’histoire racontée s’est réellement déroulée.
 Le narrateur qui raconte à la 3ème personne : il ne manifeste sa présence que par
des interventions ponctuelles. Dans ce cas, il n’est pas un personnage secondaire et
ses interventions à la 1ère personne apparaissent comme des intrusions du discours
dans le récit. Il effectue des va-et-vient entre le moment de la narration et l’époque de
la fiction.     
 Le narrateur invisible : il est totalement extérieur à l’histoire racontée et la
1  personne n’apparait jamais dans le récit.
ère

Vous aimerez peut-être aussi