Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
EPIGRAPHE
FRANCOIS RABELAIS
Ecrivain Français humaniste de la
renaissance.
2
DEDICACE
REMERCIEMENTS
Au terme de notre cycle de licence universitaire, il nous est noble
devoir, de témoigner notre gratitude à tous ceux qui ont apporté une assistance
tant matérielle, intellectuelle, spirituelle que morale tout au long de notre
parcours universitaire.
A cet effet, nous nous faisons le devoir de rendre hommage à tous
les enseignants de l’Université Pédagogique Nationale, notamment aux
Professeurs, aux Chefs de travaux et Assistants la Faculté des sciences Sociales,
Administratives et Politiques en général et ceux du département des Relations
Internationales en particulier.
D’une manière particulière, nous remercions et exprimons une
inconditionnelle et sincère reconnaissance au Professeur ( ) pour son
dévouement et avoir assumé la direction de ce mémoire, en dépit de ses
multiples occupations.
Nous ne pouvons passer sous silence l’apport de Monsieur YUBA
PATOU pour sa collaboration dans la récolte des données ainsi que pour sa
contribution scientifique.
Nous pensons à nos frères et sœurs, tantes et oncles ainsi que
d’autres membres de la famille : Trésor KAMBONAKO, Prudence
KAMBONAKO, Sabrina KUSOSA, Brenchi KUSOSA, Tricha KUSOSA,
Davina KUSOSA, Perahim ANSUL, Serena BADAMA, Ma Fa, Diego Mertens,
Lisette LUKOMBO, Annie LUKOMBO, Exaucé NZOLA.
A mon amie du cœur, la plus précieuse : Bleulise KAKALA LUTI
INTRODUCTION
1. Problématique
La République Arabe Syrienne, est un pays du Proche-Orient situé sur la
côte orientale de la mer méditerranéen avec une population globale de 19 398
448 habitant dont 55% seulement sont urbaine a longtemps été victime des
migrations, des pillages des divers peuples depuis la haute antiquité jusqu’à nos
jours.1
Disposant d’une économie alimenté par ses atouts : Industrielles (avec la
production des matières premières), touristiques (avec ses nombreux sites
archéologiques) faisait de lui une plaque tournante au développement dans le
Moyen-Orient.
Plongé dans une instabilité politique depuis son existence, la Syrie se
fonce dans une crise vers 2010 qui peu à peu a eu raison d’engendrer une guerre
civile qui tira sa source du printemps Arabe entre des manifestants et des
autorités du régime Baassiste qui se transforma a une rébellion entraina la
participation des plusieurs belligérants.
La guerre en Syrie est entrain de dépasser en duré celle de la seconde
guerre mondiale. Comme les pays qui connurent cette dernière, elle a vu ces
infrastructures détruites dans leur grande majorité, son économie s'est écroulée,
son niveau sanitaire, un de meilleur de la région avant la guerre, se dégrader de
façon vertigineuse. Des centaines de milliers d'enfants n'ont pour l’instant connu
que les combats : ils n'ont appris à distinguer que le son des calibres ou les
vrombissements des réacteurs. Près de 300 000 victimes sont à déplorer
officiellement laissant femmes, enfants ou conjoints.
Cette crise entraina la mort de plus de 92 901 personnes tuées suite au
conflit qui a suscité de nombreuses immigrations auprès de la population. Vers
2010 l’Economie Syrienne s’est rétractée, son P.I.B a fortement baissée suite à
la guerre qui causé auprès des investisseurs la crainte, la destruction des lieux de
production, des infrastructures, les embargos données aux produit Syrien et la
prise en détention des provinces clés de son Economie, cela à empêcher les
échanges commerciaux en clouant de plus en plus le pays au fond du trou.2
Face à tous ces événements troublant qui a une influence sur le plan
international, nous avons été -poussés à faire cette étude pour comprendre le
1
Www.Cia.gov_<<Middle_East:Syria_the_world_Factbook consulté 01/Mars/2022
2
FRÉDÉRIC PICHON, Syrie une guerre pour rien, les Editions du Cerf, Paris, 2017, P.8
8
3
M.GRAWITZ, Méthodes en Sciences sociales (11ème Édition), Dalloz, Paris, 1964-2001, P.399.
4
Idem P.442
5
SHOMBA et TSHUN'DOLELA, La méthodologie ou la Recherche scientifique, MES, Kinshasa, 2003, P.36
10
La Syrie a longtemps était victime des dominations, des pillages des divers
peuple, victime des différentes agressions tant extérieure qu’interne ; il a subit
des destructions lors de son occupation étant théâtre des migrations et centre
d’invasions.
Étant donné qu’aussi l’étude d’un travail scientifique dans un domaine
donnée nécessite un choix judicieux des phénomènes d’actualité qui restent sans
solution depuis une certaine époque d’où notre vision :
- Du point de vue scientifique notre étude pourrait constituer un
document de référence au profit d’autres chercheurs dans ce domaine
de recherche ;
- Le dévolu de cet objet d’étude se justifie aussi par le souci de savoir la
gravité et les conséquences qu'a engendré la crise Syrienne sur la vie
socio-économique et financière sur l'intégralité du pays et ainsi que
dans la région du Moyen-Orient.
5. Délimitation du Travail
Nous avons circonscrit notre travail dans le temps et dans l'espace. Ainsi le
Moyen-Orient et la République Arabe Syrienne forment le lieu de recherche.
Temporairement nous partirons de l’année 2013 jusqu’à l’année 2018. Car c’est
pendant cette période de 5 ans que le pays a été plongé dans une crise totale au
sein de ces institutions.
6. Difficultés rencontrées
Notre plus grande difficulté était de trouvée des bibliothèques où nous
pouvions trouver les ouvrages voulus, les ouvrages des qualités et aussi des
moyens financiers pour assurer certains déplacements.
7. Canevas du Travail
Outre l’introduction et la conclusion, notre travail comporte quatre
chapitres. Le chapitre premier aborde le cadre conceptuel et théorique ; le
deuxième chapitre traite de la présentation de champs d’études.
Le troisième chapitre traite de la crise Syrienne; et le quatrième parle des
conséquences économiques, financières de la crise en Syrie et au Moyen-Orient.
11
1.5 Syrie
9
https://www.toupie.org/Dictionnaire/Economie.htm consulté le 10/mars/2022
10
Www.larousse.fr/définition_finance consulté le 10/mars/2022
11
Htpps://Economy_pedia.com/11040383_Finance consulté le 10/ mars/2022
12
INSTITUT FRANÇAIS, Op.cit., P.687
13
THIERRY LIBAERT, La communication de crise, 5ème Edition Dunod, Paris, 2020, P.06
13
14
Www.wikipedia.org.la_Syrie consulté le 10/mars/2022
15
OLIVIER DAVID et JEAN LUC, Dissertation de Géopolitique, 2ème Edition Belin Education, Paris, 2005 p.36
14
B.Aspect international
Traditionnellement, toute insurrection au sein d’un Etat était qualifiée de
guerre civile, à partir d'un certain degré de violence et d’extension territoriale
sinon il s’agissait d’une simple rébellion à force ouverte, justifiable d’une
opération de police, à ce titre, elle ne relevait que du droit interne et de « la
compétence exclusive »de l’Etat concerné. La guerre, quant à elle opposait des «
belligérants », c’est-à-dire des Etats au sens du droit international.
En outre, sont également considérés comme conflits armés internationaux,
les guerres de libérations nationale dans lesquelles les peuples luttent contre la
domination coloniale, l'occupation étranger ou un régime raciste et, en général,
les guerres qui peuvent survenir lorsque les peuples veulent exercer leurs droits
à l’autodétermination ou disposer d’eux-mêmes. En résumé, les conflits armés
internationaux peuvent être interétatiques ou non dans certaines circonstances
déterminées.
2.1.2 Les conflits armés interne
Rentre dans cette catégorie ,par exemple le conflit Burundais opposant les
forces loyalistes depuis l’assassinat du président Ndadaye le premier président
hutu démocratiquement élu en octobre 1993 aux forces pour la défense de la
démocratie (FDD) le bras armés du conseil national pour la défense de la
démocratie (CNDD) , le front national de libération (FNL) et le conflit ivoire
éclaté depuis le 19 septembre 2002 mené initialement par un mouvement
politico-militaire occupant le nord du pays le mouvement patriotique de côte
d'ivoire (MPCI) et deux autres en novembre le mouvement de justice et de paix
(MJP) tous s’opposant au régime élu du président Laurent Gbagbo.
Le conflit armé interne ou encore conflit armé non international est
synonyme de « guerre civile ».19
Il se caractérise par l’affrontement qui oppose les forces armées d’un Etat
à des forces armées dissidentes ou rebelles. Le droit applicable durant de tels
conflits a longtemps été considéré comme étant une question purement interne
aux Etats. L’article 3 commun aux conventions de Genève de 1949 a permis de
dégager pour la première fois certaines principes fondamentaux devant être
respectés durant de tels conflit armé non international.
19
KAMBAZA ALFANI, A.C, démocratisation et gouvernance poste conflictuelle en Afrique centrale : approche
comparer le cas de la République démocratique du Congo et de la Côte d'Ivoire, mémoire de Master, inédit,
université catholique d'Afrique centrale, institut catholique de Yaoundé, faculté de sciences sociales et de
gestion, Yaoundé 2003-2004, p. 2-3
16
Un conflit armé peut changer de caractère, et ce, souvent dans les sens
d’un conflit armé interne qui, par certains éléments nouveaux ou extérieures
changent de caractère et devient international. C’est ce qui, d’ailleurs, fait dire à
certains auteurs qu’un conflit peut débuter comme guerre civile et se transformer
en conflit armé international.
A ce sujet, « un même conflit peut répondre à la fois aux critères
interétatiques et aux critères intra-national et avoir un caractère mixte, c'est-à-
dire apparaître comme un conflit international dans les relations entre certains
belligérants et comme une guerre civile entre d’autres belligérants.
Un conflit non international peut s’internationaliser dans les hypothèses
suivantes :
- L’Etat victime d’une insurrection reconnait les insurges comme belligérants ;
- Un ou plusieurs Etats étrangers interviennent avec leurs propres forces armées
en faveur d’une partie au moins ;
- Deux Etats étrangers interviennent avec leurs propres forces armées en faveur
d’une des parties ;
- Interventions d’une organisation internationales dans le cadre de la sécurité
collective ou du maintien de la paix et la sécurité internationale.
Les problèmes découlant de ces situations ne peuvent pas trouver une
réponse simple et sans équivoque, eu égard à leurs nombreuses implications
juridiques et à l’absence de dispositions internationales spécifiques à cette forme
de conflit.20
21
LABANA L.A, Les relations internationales présentation panoramique et approche théorique, éd. Médias Paul,
Kinshasa, 2006, p.13
22
GAZANO A., Les relations internationales, éd. Guardiano, Paris, 2001
23
MOHAMED BEDJAOUI, Droit international bilan et perspective, Tome 1, éd. A.Pedone, Paris, 1991, p.429
24
DIUR KATOND, Histoire des Relations Internationales, Kinshasa, éd. Sirius, 2005, p.3
19
Dans cette section, il s'agira de relever les événements depuis 1945 à nos
jours, qui ont caractérisé les relations internationales entendu comme l'ensemble
des actions et interactions des acteurs privilégiés de la vie internationale qui sont
les Etats constitués ou en formation.
Ces événements sont regroupés en trois grandes périodes :
Une première période à la de 1945 à 1948 parlant des directoires des
grandes puissances et de le chèque de compromis,
Une deuxième période allant de 1947 à 1953 consacrée à la guerre froide
et l'émergence du tiers-monde,
Enfin la troisième période prétend de l'aspect actuel des relations
internationales.25
25
Idem, P.27
20
lice. C'est plutôt avec la détente, puis la fin de la guerre froide qui ce débat
devient caduque.
Ainsi naîtra un nouvel ordre mondial, nommé <Tiers Monde> avec la
conférence de Bandung en 1945 où assistera le triumvirat Tito, Nasser et Nehru.
Ce nouvel ordre sera constitué pour la plupart des pays sous-développés
colonisés afin de leur permettre de s'épanouir en toute indépendance.
C. La période de 1953 à nos jours
Après les chaos et les déséquilibre créé par la deuxième guerre mondiale,
cette période sera caractérisée par l'équilibre dans le système international avec
l'avènement de la Charte des Nations Unies. Créer en 1945, l'ONU avait pour
but essentiel la préservation de la paix. Il est arrivé que ces décisions fusent
heurtées au blocage de la guerre froide car pris en otage par le deux
superpuissances.
Cependant, les critiques proférées à l'endroit, à ses décisions qui sont
jugées inefficaces surtout à l'endroit des grandes puissances, les États membres
vont préférer renforcer le rôle de l'ONU dans la modération de conflit
internationaux et celui de catalyseur du développement international. 28
28
DIUR KATOND, op.cit., P.31
22
3.1.2 Démographie
Selon les données éparses récoltées sur la base de divers recensements
réalisés par les Etats de la région (sur plusieurs années), la croissance
démographique est élevée : de près de 2% par an en moyenne avec une fécondité
moyenne de 3,4 enfants par femme pour une moyenne mondiale de 2,7 et une
espérance de vie est de 69 ans.
29
OLIVIER DAVID et JEAN LUC, OP.CIT, P.35
23
3.3 Économie
Si la production et l'exportation de pétrole constitue toujours largement, la
première source de richesse du Moyen-Orient, elle ne doit pas occulter le fait
que d'autres sources de richesses ont permis le développement de certains pays
Sans engendrer de dépendance vis-à-vis de l'or noir. Des pays comme Israël, le
Liban ou Chypre ont ainsi appuyé leur développement sur d'autres activités
telles que le commerce, l'agriculture, les matières premières. D'autre part,
31
CHRIS HARNAN, Une Histoire Populaire de L’humanité, La Découverte, Paris, 2015, P.603-605
32
GILBERT.A et NOAM.C, La Poudrière du Moyen-Orient, Ed. Eco Société, Canada, 2007, P.56
25
phénomène plus récent, les pétrodollars sont réinvestis via des fonds privés et
publics arabes dans la finance et l'économie internationale.
Pour la majorité des pays de l'Organisation des pays arabes exportateurs
de pétrole du Moyen-Orient, le pétrole, et plus largement les hydrocarbures,
génèrent à la fois de la richesse, du travail, des investissements de l'étranger, une
force géopolitique et un gage de puissance sur la scène internationale. À titre
d'exemple, 45% des recettes publiques de l'Arabie saoudite, 55 % de son PIB et
90 % de ses exportations sont directement ou indirectement liés à l'exploitation
de ses gisements pétroliers.
Ces dernières années, la plupart des pays de la région ont entrepris des
efforts pour diversifier leur économie33, Abu Dhabi Investment Authority est
aujourd'hui le plus gros fonds souverain mondial ; il gère 875 milliards de
dollars et est Chargée d'investir les revenus pétroliers de l'émirat d'Abu Dhabi à
travers le monde pour les faire fructifier.
D'autres pays arabes ont également choisi de réinvestir leurs revenus
pétroliers directement sur leur propre territoire, ainsi des projets architecturaux,
parfois gigantesques, tels que les « Palm Island », le Burj Khalifa ou la Dubaï
Marina à Dubaï. Ces investissements nationaux et internationaux visent à
développer des activités non-dépendante du pétrole et à préparer les pays du
golfe à l’après pétrole34 ; les placements et les investissements réalisés
représentent une rente et une occasion de développer les activités tertiaires au
sein des pays développés et ouverts aux étrangers de la péninsule Arabique
(Bahreïn, Émirats arabes unis, Koweït, Qatar).
Les sites touristiques, culturels et historiques, l'héliotropisme et les
investissements réalisés pour développer les activités touristiques ont permis de
rendre cette région parmi les plus attractive de la planète.
L'agriculture occupe toujours une place prépondérante dans l'emploi de la
population active de certains pays moyen-orientaux ; le Croissant fertile (Irak,
Syrie, Liban), le Nil en Égypte, ou encore le développement des kibboutzim et
mochavim en Israël ont permis d'assurer la sécurité alimentaire nécessaire au
développement économique des pays méditerranéens ; avant de développer les
activités de services.35
33
A.ACHOUR, H.COMETO, Les Fonds Souverains Conquête de la politique par la Finance, Ecole de guerre
économique, 2007, P.45
34
WWW.Archives_wikiwix.Archives consulté le 28 Février 2022
35
SEBASTIEN S., « Les inégalités de revenus augmentent partout dans le monde » consulté le 05 MARS 2022
26
3.5 Langues
Les cinq langues les plus parlées sont l'arabe, le persan, le turc, le kurde et
l'hébreu37. L'arabe et l'hébreu représentent la famille des langues afro-asiatiques.
Le persan et le kurde appartiennent à la famille des langues indo-européennes.
36
Les Dialectes Arabes « qui parle quoi ? Institut du Monde Arabe » consulté le 05 Mars 2022
37
Www.TV5Monde.fr « Réfugiés Syriens : réapprendre les Français grâce à l’œuvre d’Orient » consulté le 15
Mars 2022
27
43
« Spiri Military Expenditure Database » sur SPIRI, Juin 2018, Consulté le 28 Mars 2022
44
Les Etats du Moyen-Orient et le Traité sur l’interdiction des Armes Nucléaires, Thiphaine de Champchesnel,
29/04/2020 consulté le 05 Avril 2022
30
45
SADAKA N., La question Syrienne pendant la guerre de 1914, Larose, Paris, 1940, P.29
31
46
SADAKA NAGIB, OP.CIT, P.29
47
32
48
CHARLES DIEHL, La république de Venisse, Flammarion, Paris, 1925, p.193-204
49
YOUSSEF HELBAOUI, La Syrie mise en valeur d’un Pays sous-développé, L.G.D.J, Paris, 1956, p.23
33
2ème La seconde est la région montagneuse, elle est formée deb deux chaînes
montagnes parallèles au côté. La première à l’Ouest, domine la mer ; la
deuxième à l’Est, s’incline vers l’intérieur. La chaîne occidentale comprend
du nord au sud, la montagne du Cassius et la Horst Alaouite. Elle continue,
au sud, par le massif Libanais. Le Cassius est une montagne longue de 50km
et large de 30km, son altitude dépasse 1700 mètres. Quant au Horst
Alaouite, c’est un puissant massif calcaire, s’allongeant sur plus de 130km
de longueur et de25 à30 km de largeur. Il culmine au Nabiyounes, à 1563
mètres d’altitudes parallèlement à cette chaîne occidentale, se dresse celle de
l’Est, qui est moins compact et moins élevée que la chaîne côtière.
Elle constituée, au nord par les deux petites montagnes du Djebel Zawie
(877m) et du Djebel Ula (500). Cette chaine disparait ensuite, laissant de la
place aux plateaux de Homs et de Hama, pour réapparaitre, au centre avec
l’anti Liban, qui est le grand massif de cette chaîne, long de 170km, d’une
largeur de 40 à 150 km, et d’une altitude de 2814 mètres. Au sud de l’anti
Liban s’élève le Djebel Ed-Druze puissant massif volcanique dont la
longueur est de 135 km, sa largeur de 120 km et dont l’altitude dépasse les
1800 mètres.
3ème Entre les deux chaînes de montagnes, s’allonge le fossé central formé
d’une série de bassin reliés par le fleuve Orante. Les bassins, dont la hauteur,
par rapport au niveau de la mer, s’étage de 125 à 500 mètres, s’étendent du
nord au sud, comprenant le bassin, d’Amk puis celui du Ghab, inséré entre le
massif Alaouite et le Djebel Zawie et inondé par les eaux de l’orante, qui le
50
ANNIE LAURENT, Le Drame Syrien : Les erreurs d’analyse occidentales, éditions Argos,
CDL, « Stratégie », Paris, 2013, P.23
34
4ème La plate-forme intérieure est une zone qui s’étend entre la région
montagneuse et les confins du désert, et constitué par un vaste plateau dont
l’altitude moyenne est de 300 mètres plat et peu accidenté, il est incliné
légèrement du pied de la chaîne côtière vers le Nord-Est. Cette pente s’arrête
au bord de l’Euphrate, pour montrer la suite, jusqu’au pied du massif du
Taurus.
1.2.3 Le sol
51
ANNIE LAURENT, OP.CIT, p.32
52
WWW.Climat_et_voyages.com/Climat_SYRIE consulté le 08/02/2022
53
ANNIE LAURENT, OP.CIT, p.160
54
FABRICE BALANCHE Preventing av jihadist factory in idhib, the Washington Institute, 31 août 2017
36
e pays. En septembre 2011, pour faire pression sur le régime, L’U.E décrète un
embargo total sur le pétrole Syrien.
En avril 2013, la guerre s’éternisant, l’Europe lève « partiellement » on
embargo sur le pétrole Syrien les ministres européens des affaires étrangères
souhaitant ainsi d’aider les rebelles Syriens, qui contrôlent une partie des
champs pétroliers ».
En mai 2013, le ministre Syrien du pétrole Suleiman Abbas révèle qu’a
production de pétrole Syrienne a chuté de 95% (à 20.000 barils par jour contre
les 380.000 barils par jour) et celle du gaz Syrien de 50%, à la suite des combats
et des activités terroristes de 2011 à 2014, la guerre à coûter 502 milliards de
livres Syriennes (3 milliards de dollar américains) aux secteurs du pétrole et des
mines au pays. En mai 2014, alors que la Russie fournit surtout des armes, l’Iran
livre plutôt du pétrole à Bachar El-Assad.
Quant à la manne pétrolière, elle attire nombreux des groupes rebelles qui
se combattent mutuellement pour la posséder. Les puits de gaz d’Alep (au centre
du pays) et les puits de pétrole des provinces de Deir ez-Zor (Est de la Syrie) et
d’Hassaké (Nord-Est) font ainsi l’objet de convoitises des milices ‘belles et
terroristes (Front AÏl-Nosra, Front islamique, Armée libre, Divers Troupes
salafistes et Eül) qui se livrent une guerre totale pour s’en emparer. Le conflit a
détruit fin 2014, environ 791.000 logements, destructions qui ont eu à 58% à
Alep, à 20,5% à Homs et à 12,92% à Hamas. Au niveau agricole, la superficie
cultivée est passée de 8 millions d’hectares à 3,6 millions entre 2010 et 2015. En
gros entre 2011 et 2016, la guerre civile aurait coûté près de 260 milliards de
dollar au total.55
56
HELENE SALLON, op.cit., P.43
38
1.5.1 Démographie
La plupart des Syriens (22,5 millions d'habitants en 2011) vivent
non loin de l’Euphrate et le long de la côte, une bande de terre fertile entre les
montagnes côtières et le désert, entre Alep au nord, et Damas au sud, en passant
par Hama et Homs. Ces 4 villes regroupent environ 8,5 millions d'habitants sur
les 22 millions de la Syrie, soit un peu moins de 40 % de la population du pays.
La Mortalité infantile serait inférieure à 23 pour 1 000 naissances. L'espérance
de vie serait 75 ans et l'indice de développement humain (IDH) de 0,742 au 107e
rang mondial en 2009 sur 173 pays.57
1.5.2 Ethnies et religions
Le régime syrien se voulant un État laïc, aucun recensement
confessionnel n'existe en Syrie. Il en est de même pour le décompte des
appartenances ethniques non arabes, comme les Kurdes notamment, celui-ci
s'opposant à l'idée de nationalisme arabe.
1.5.3 Langues
La langue arabe est la langue officielle du pays, la grande majorité des
Syriens parlent l'arabe syrien, variante dialectale de l'arabe, également utilisée
au Liban, en Autorité palestinienne, et dans une moindre mesure en Irak et en
Jordanie. De nombreux Syriens instruits parlent l’anglais, le russe et le français
(surtout dans la bourgeoisie et la communauté chrétienne, il y a moins de 4 500
francophones de nos jours), mais l’anglais est plus largement compris (de 650
000 à un million de locuteurs, en seconde langue). L'araméen, le kurde, le
Tcherkesse et les turkmènes sont aussi parlés dans le pays par les minorités
nationales.
L’araméen (la langue biblique celle de Jésus Christ) à travers le néo-
araméen occidental au nord de Damas et je touroyo en particulier dans le Jaziré.
Le turc est encore parlé en seconde langue, surtout pour des raisons historiques,
au nord, vers le frontière turque, et à Alep : le nombre de locuteurs est inconnu,
du fait de relations difficiles de le Syrie avec son voisin turc, pour des raisons
politiques, et aussi en raison du passé de la Syrie au sein de l'Empire ottoman. Il
y a des contentieux aussi en ce qui concerne la région du Sandjak d'Alexandrette
(hui Iskenderun), annexé par la Turquie en 1939, et qui comprend encore
aujourd'hui une majorité d'arabes.
57
PIERRE- J.LUIZARD, Le Piège Daech : L’Etat Islamique ou le Retour de l’Histoire, La Découverte, Paris, 2015
39
58
Syrie : un soldat turc tué à Idleb, AFP, 6 février 2018, consulté le 13/mars/2022
40
La crise qui a éclaté en 2011 en Syrie est davantage qu’un simple effet
collatéral des Printemps arabes. Elle est intervenue à un moment de profond
41
61
Https://fr.Vikipedia.org/wiki/Guerre_civile_Syrienne consulté le 10 Mars 2022
43
torturées à mort et plus de 5 000 à 13 000 autres ont été exécutées par
pendaison, principalement dans la prison de Saidnaya.62
La moitié de la population syrienne a été déplacée pendant le conflit, et
cinq à six millions de Syriens ont fui le pays, soit le quart de la population.
Le soulèvement qui a débuté en Syrie en mars 2011 est souvent interprété
comme un effet domino du « printemps arabe ». L’impact des soulèvements
tunisien, égyptien, libyen et yéménite sur la détermination des Syriens est
indiscutable. Pour autant, malgré la similitude de certains paramètres (chômage
endémique, corruption) et revendications (démocratie, dignité), on ne saurait
limiter l’analyse de la crise syrienne à un simple effet de contagion. Par son
ampleur et ses modalités d’action, elle semble inédite.
Sur le terrain, la situation ne cesse de s’aggraver. De mars 2011 à début
juillet 2012, plus de 15 000 Syriens seraient morts il ne s’agit toutefois que d’un
ordre de grandeur. Ce pour autant, les 16 mois de répression n’ont en rien
entamé la détermination de l’opposition syrienne, mieux organisée et armée,
bien que toujours aussi divisée. Progressivement, le soulèvement pacifique mené
au nom des principes de démocratie, de liberté et de dignité a basculé en guerre
civile. Les tensions communautaires sont exacerbées, l’armée syrienne et les
milices pro-Assad sont à bout physiquement et nerveusement, ce qui laisse
présager le pire, à l’image des massacres à Houla, Mazraat al-Qubeir et Al-
Haffa. Les risques de répercussion de la crise syrienne au plan régional n’ont
jamais semblé aussi grands, attisés par les convoitises et les divisions de la
communauté internationale.63
2.2 Portée et enjeux des clivages communautaires
La société syrienne, à plus de 70 % sunnite, se caractérise par
l’enchevêtrement des appartenances identitaires (hétérogénéité
confessionnelle Sunnites, chiites duodécimains, ismaéliens, druzes, alaouites,…
et ethnique Arabes, Kurdes, Arméniens, Tcherkesses, Turkmènes, etc.,
régionalisme le fameux triptyque bédouin, paysan, citadin clivages socio-
professionnels) qui, plusieurs fois par le passé, ont donné lieu à des
affrontements interconfessionnels violents à titre d’exemple, le massacre de
chrétiens et de druzes en mars 2011, c’est bien la nature pacifique et dénuée de
caractère communautaire de la contestation sociale qui a pris de court le régime
syrien.
62
Www.google.com/amp/s/amp.le_point.fr consulté le 10 Mars 2022
63
J.FRANÇOIS SCHWERIN, <<Le Chaos du Printemps Arabe>> in Le Monde, N°122015, octobre 2015, P.19
44
64
Https://www.cairn.info/revue-politique-etrangers-2012-page-601 consulté le 10 Mars 2022
65
Https://fr.wikipedia.org/wiki/guerre_civile_Syrienne_cite_note97 consulté le 10 Mars 2022
45
66
Le Figaro « Bachar el-Assad réélu président de la Syrie 05 JUIN 2014 » consultée le 13 mars 2022
46
70
IGNACE DALLE et WLADIMIR GLASMAN, Le cauchemar Syrien, p.258-261
48
2.3.8 Les rebelles : Armée syrienne libre, Ahrar al-Cham, Front al-Nosra et
autres groupes
À l'automne 2011, face à la répression, des défections se produisent dans
les rangs gouvernementaux et une frange de l'armée semble se constituer en
opposition armée au gouvernement. Deux groupes de soldats séditieux, l'Armée
syrienne libre (créée en juillet 2011 par le colonel Riyad Al-Assad) et le
Mouvement des officiers libres, se forment. Ils fusionnent en septembre 2011
71
Htpps://www.Lemonde.fr/international/article/2016/12/09/Syrie_le_hezbollah_machine_de_guerre
consulté le 18 Mars 2022
72
MOHAAD.F., Syrie : Entre vie et mort, Le Harmattan, Paris, 2014, P.60
49
sous l'égide du premier, alors que les attaques de déserteurs contre les forces
gouvernementales se multiplient. Le 29 novembre 2011, l'ASL reconnaît
l’autorité du Conseil national syrien (CNS).
Fin août 2012, à l'instigation de la France et de la Turquie, plusieurs
centaines d'officiers, déserteurs de l'armée syrienne, se réunissent à Istanbul,
autour du général Mohamed Al Haj Ali, le plus gradé d'entre eux, et décident de
placer l'ensemble des brigades rebelles sous son commandement. Le projet
échoue en raison des dissensions entre bailleurs de fonds et de la montée en
puissance des djihadistes étrangers dans le nord du pays. Alors que le clan el-
Assad resserre les rangs, l'option d'un retournement des forces armées,
déterminant dans la chute des régimes tunisien et égyptien, s'éloigne
définitivement.73
2.3.9 L'État islamique
Né en 2006 en Irak, l'État islamique est une organisation salafiste
djihadiste, dirigée par Abou Bakr al-Baghdadi, proclamé calife le 29 juin 2014.
Le groupe apparaît en Syrie le 9 avril 2013 sous le nom d'État islamique en Irak
et au Levant et prend le nom d'État islamique lorsqu'il proclame l'instauration du
califat, mais ses adversaires lui donnent le surnom de « Daech ».
Considéré comme moins corrompu que les autres groupes djihadistes,
l'EIIL est aussi le plus extrémiste, il est craint pour sa violence, son
intransigeance et son indifférence aux notions de droits humains. Très impliqué
sur les réseaux sociaux, il attire un grand nombre de djihadistes étrangers venus
de tout le Monde musulman et même d'Occident.
74
J.FRANÇOIS S., Op.cit., P.20
75
CODY ROCHE, Factions Fightings in the Syrian Civil War, Bellingcast, 29/04/2017
51
76
Gilles PARIS, La Syrie n'est pas épargné par la contestation, le Monde, 19 mars, p.13
77
Frédéric GERSCHEL, Syrie : Deraa, la où tout a commencé, le Parisien, 16/03/2016
53
arrêtés, mais les traces de tortures sur leurs corps et leurs visages ravivent la
colère des habitants de Deraa.
Des milliers de manifestants incendient le Palais de justice et tiennent un
sit-in à la mosquée al-Omari. Le soir du 22 mars, la police donne l'assaut. La
situation devient alors insurrectionnelle : les forces de l'ordre tirs à balles réelles
et entre 51 et 100 manifestants sont tuées en 24 heures.
Le 24 mars, la mosquée al-Omari est sous le contrôle des forces de
sécurité, mais le mouvement de contestation se poursuit. Au total, entre 70 et
130 personnes ont été tuées à Deraa au cours de la répression des manifestations
de mars.
Les violences se concentrent alors essentiellement à Deraa, mais
l'agitation commence à gagner d'autres villes, surtout Damas, Banias et Homs.
Le 15 mars, une première manifestation de quelques dizaines de personnes a
brièvement lieu dans un souk de Damas.
3.3. Bilan humain
3.3.1 Bilan total
Le 13 juin 2013, l'ONU rend public une nouvelle estimation du nombre de
personnes tuées depuis le début du conflit, avec un chiffre de 92 901 à la fin du
mois d'avril 2013. Navanethem Pillay déclare alors : « Il s'agit très
vraisemblablement d'une estimation basse du nombre de victimes. », le nombre
réel étant estimé à plus de 100 0001 536. Certaines régions du pays ont été
frappées de manière disproportionnée par la guerre ; selon certaines estimations,
près d'un tiers des morts sont intervenues dans la ville de Homs.
Le 22 août 2014, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de
l'homme (HCDH) affirme avoir comptabilisé 191 369 cas documentés de
personnes tuées en Syrie entre mars 2011 et fin avril 2014. Il estime cependant
que ce nombre est sans doute une sous-estimation du nombre réel des tués. La
liste est établie sur la base des données issues de cinq sources différentes : le
gouvernement syrien (jusque fin mars 2012), l'Observatoire syrien des droits de
l'homme (jusque fin avril 2013), le Centre syrien pour les statistiques et la
Recherche, le Réseau syrien des droits de l'homme et le Centre de
documentation des violations en Syrie.
54
En août 2015, l'ONU estime que le bilan du conflit est d'environ 250 000
morts. Cependant, à cause des difficultés pour recenser le nombre des victimes,
les estimations du HCDH et de l'ONU restent bloquées à ces décomptes.
À la date du 13 septembre 2018, l'Observatoire syrien des droits de
l'homme (OSDH) affirme avoir recensé 364 792 morts, mais estime que le bilan
réel du conflit se porte plutôt à près de 522 000 morts. Pour l'OSDH, le conflit a
fait au moins 5 000 morts en 2011, 40 000 morts en 2012, 73 000 morts en 2013,
76 000 morts en 2014, 55 000 morts en 2015, 60 000 morts en 2016 et 44 000
morts en 2017.
L'État-civil syrien annonce pour sa part en août 2018 avoir enregistré 68
000 décès en 2017 et 32 000 depuis le début de l'année.
Le 11 février 2016, le Centre syrien pour la recherche politique affirme
que le conflit a fait 470 000 morts depuis mars 2011, dont 70 000 en raison d'un
manque d'eau potable, de nourriture ou de médicaments, et 1,9 million de
blessés.78
Le 23 mars 2019, les forces démocratiques syriennes annoncent qu'elles
déplorent 11 000 morts et 21 000 blessés dans leurs rangs après cinq années de
guerres contre l’Etat islamique.79
78
Report on Syria conflictuel finds 11,5% of population killed on injured, the Guardian, 11/02/2016
79
Htpps://SDF-press.com/en/2013/statement_to_public_opinion consulté le 22/Juin/2022
55
C'est la raison pour laquelle cette étude se focalise sur 5 secteurs clefs :
l'industrie pétrolière/gazière, le secteur minier, la production agricole (dont le
coton utilisé par l'industrie textile) et le tourisme. Sur la période 2011-2017, le
coût total des destructions physiques est estimé à 114,1 Mds USD par les
Nations Unis.
Les transports, l'industrie manufacturière, la production et la distribution
d'électricité et la santé comptent respectivement pour 12,6 %, 9,9 %, 6,2 % et
4,5 % des destructions physiques. Arrive ensuite l'éducation qui compte pour 3,4
%.81
1.2 Le conflit syrien et l'impact économique sur la Syrie
Depuis la révolution pacifique de 2011 placée sous le slogan « liberté,
justice et dignité », la Syrie a plongé dans une guerre civile dont l'issue semble
toujours incertaine. Plusieurs facteurs liés au conflit ont provoqué l'exode massif
des Syriens, provoquant l'un des mouvements de réfugiés et de déplacés internes
les plus significatifs depuis la Seconde Guerre mondiale. Sur un total de 5 640
421 réfugiés syriens officiellement enregistrés en octobre 2018, 63 % se
trouvent en Turquie, 17 % au Liban et 12 % en Jordanie. Ces trois pays
enregistrent la plus forte présence syrienne sur leur sol.
En Syrie, les infrastructures essentielles au fonctionnement de l'économie
sont gravement touchées. En effet, d'après un récent rapport de la Banque
Mondiale, près de la moitié des établissements hospitaliers et scolaires ont été
détruits ou détériorés et près d'un tiers de tous les bâtiments aurait été ravagé. La
reconstruction du tissu économique est rendue de plus en plus difficile à mesure
que la guerre civile persiste. Le taux de chômage des jeunes atteignait 78 % en
2015.
81
Htpps://erf.org.eg/publication/scenario_based_force_cast_fortpost_conflict_growth_in_Syria consulté le
01/Nov./2022
57
82
https://datacommons.org/place/country/SYR?
utm_medium=explore&mprop=amount&popt=EconomicActivity&cpv=activitySource
%2CGrossDomesticProduction&hl=fr consulté le 01/Novembre/2022
58
171 000 b/j en 2012. Avec la progression de l'Etat Islamique à partir de 2014, et
la reprise des principaux champs pétrolifères par les Forces Démocratiques
Syriennes (milices kurdes), une majorité de la production échappe encore au
Régime de Damas, qui devra composer avec une rente pétrolière amoindrie pour
financer l'effort de reconstruction. Entre 2013 et 2018, le gouvernement a perdu
une production d'environ 252 millions de barils, tombée aux mains de divers
groupes rebelles et vendue au marché noir.
Cette perte de production représente un manque à gagner estimé à 2 623
milliards de livres syriennes pour les autorités.85
La production pétrolière actuelle, d'environ 24 000 b/j, permet de
répondre à environ 25 % des besoins internes. Cette situation délicate,
conjuguée à l'embargo sur le pétrole syrien qui dure depuis le début du conflit,
oblige le gouvernement à importer de l'or noir pour répondre à la demande
intérieure. Une reprise de la production à un niveau équivalent a celui d'avant la
guerre civile est à exclure sur le court/moyen terme, en raison de la dégradation
des installations (puits de pétrole et oléoducs) et de la perte des capacités de
raffinage. En effet, la capacité maximale théorique est de 230 000 barils par
jour, mais le manque d'entretien des infrastructures pendant le conflit conjugué à
la destruction partielle de la raffinerie de Homs, a réduit la production de 50 %
depuis 2011.86
Les autorités syriennes tentent d'accélérer le développement du gaz
naturel, avec pour ambition de l'utiliser pour répondre à la demande interne et
réserver le pétrole à l'export. Cette stratégie, initiée au début des années 2000, a
été brutalement interrompue par la guerre civile. La production de gaz naturel a
atteint un minimum en 2017, avec une production de 3,4 milliards de mètres
cubes, chiffre qui se stabilise depuis cette date. Malgré la guerre civile, les
principaux champs gaziers sont restés sous le contrôle de Damas, ce qui
explique la plus faible diminution du gaz naturel par rapport au pétrole. Cette
ressource devrait constituer un élément phare de la reconstruction avec des
réserves prouvées de 300 milliards de mètres cubes en 2018.
L'impact du développement de cette industrie sera toutefois limité, avec
l'embargo actuel sur les hydrocarbures syriens et le manque d'infrastructures
pour permettre de l'exporter facilement. Les sanctions actuelles sur l'exportation
85
https://www.bsi.economics.org/1150-l_economie_Syrienne_bilan_après_9_ans_de_guerre_civile_note
consulté le 05/novembre/2022
86
Idem
60
87
https://www.unescwa.org/event_types/forum consulté le 05/Novembre/2022
61
88
https://www.usgs.gov/centers/nmic/phosphate-rock-statistics-and-information/
united_states_Geogical_survey,Phosphate_Data_2019 consulté le 05/Novembre/2022
62
pied les sites endommagés ou détruits. Il faudra sans doute plusieurs décennies
pour que la Syrie redevienne une destination touristique importante.89
D. Les secteurs agricoles perturbés qui menace la sécurité alimentaire
Le déplacement de millions de personnes, le conflit armé qui prive les
exploitations agricoles de main-d’œuvre et la destruction des infrastructures
d'irrigations et de transports ont fortement impacté la production agricole. En
2020, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture estime
que 7,9 millions de syriens souffrent d'insuffisance alimentaire et que 1,9
millions sont à la limite de basculer dans cette situation. En 2018, la production
céréalière syrienne fût la plus faible depuis 30 ans avec 1,7 millions de tonnes
produites. Les pertes totales du secteur ont été estimées à 16 Mds USD entre
2013 et 2017.
Toutefois, depuis le début du conflit, la part de l'agriculture dans le PIB à
faiblement variée. Elle est estimée aujourd'hui a environ 26% du PIB sans que
l'on ne connaisse précisément la contribution exacte. Cela n'empêche pas la
production de céréales d'avoir diminué d'environ 44% entre 2011 et 2019.90
Si la production enregistrait de bonnes performances dans les premières
années de conflit, elle se dégrade à compter de 2014, en raison de la forte
progression de l'Etat Islamique qui pratiqua volontairement une politique de
terres brulées.
Section 2. Les conséquences Financières de la crise Syrienne
2.1 La chute des flux commerciaux intra régionaux
Le premier vecteur par lequel le conflit syrien a impacté les économies
voisines est l'arrêt brusque du processus d'intégration commercial. Avant
l'éclatement de la guerre civile en 2011, les six pays Egypte, Irak, Jordanie,
Liban, Syrie et Turquie avaient entamé un processus de libéralisation de leurs
échanges. Un accord avait notamment été conclu en 2010. Les deux tableaux
suivants montrent la part de la Syrie dans les échanges avec le Liban, la
Jordanie, la Turquie et l'Egypte (les données ne sont pas disponibles pour l'Irak).
La Syrie représentait surtout un partenaire commercial du Liban et de la
Jordanie.
89
Université d’Avignon, le tourisme en Syrie, passé, présent, futur : entre résilience et réinvention, 2018
consulté le 07/novembre/2022
90
https://www.worldFoodProgram.org/publications/Syria_food_security-analysis-march-2020 consulté le
07/novembre/2022
63
93
La tenue du colloque « Le Moyen-Orient dans les relations internationales : circulations, interdépendances,
conflits » à l’université de Genève le 17 et 18 mars 2017, ainsi que sa publication dans les n°171 et 172 de la
revue Relations internationales ont bénéficié du soutien du fonds national Suisse de recherche scientifique, de
la Société académique et de l’université de Genève.
94
Notamment de l’article de JIHANE SFEIR dans le n°172 de la revue Relations internationales (à paraître) et
idem, l’Exil palestinien au Liban : le temps des origines 1947-1952, Beyrouth/Paris, IFPO/Karthala, 2008.
95
IOANNIS LOUCAS, « La géopolitique de la Méditerranée orientale pendant la Guerre froide », Relations
internationales, n°109, printemps 2002, pp.83-97, citation p.83.
65
La part des réfugiés syriens pèse sur les pays d'accueil, en particulier sur
la Jordanie et le Liban où ils représentaient en 2017 respectivement 6,75 % et
16,40 % de la population. La présence et la gestion des réfugiés syriens pèsent
sur les finances publiques, par le biais notamment de l'accès aux services
sociaux de base (santé, éducation, services publics). Concernant le Liban,
l'arrivée massive de réfugiés syriens a aggravé les difficultés d'une économie
déjà mise à mal par les crises politiques successives. Troisième économie la plus
endettée au monde avec une dette publique atteignant plus de 150 % de son PIB
en 2018 selon le FMI, le pays du Cèdre espère profiter des promesses d'aide
internationale, d'un montant de 11 Mds USD sur quatre ans, promises en avril
2018 par les bailleurs de fonds internationaux (Banque mondiale, Banque
européenne d'investissements, Banque islamique de développement, etc.) et les
principaux partenaires commerciaux.96
Ces crédits internationaux restent cependant conditionnés à la mise en
place de réformes structurelles permettant de lutter contre la corruption,
d'améliorer les services publics (notamment en termes d'approvisionnement en
électricité et de gestion des déchets), ou encore de lutter contre l'évasion fiscale.
Les finances publiques jordaniennes sont elles aussi durement touchées par
l'arrivée massive des réfugiés syriens.
La Jordanie multiplie les appels à la communauté internationale et a
obtenu récemment une aide de 2,5 Mds USD de l'Arabie Saoudite, des Emirats
Arabes Unis et du Koweït. Cette aide risque cependant d'être insuffisante pour
une économie dont la dette publique atteint les 95,9 % du PIB en 2018, selon le
FMI. Libanais et Jordaniens doivent faire face à la montée du chômage qui
atteint quasiment 20 % dans les deux pays. La colère des populations locales
augmente ainsi les difficultés des pouvoirs publics.
Ces deux pays sont déjà les terres d'accueil de nombreux réfugiés
palestiniens, mais aussi irakiens ou encore yéménites dans le cas de la Jordanie.
Réfugiés de différentes nationalités se retrouvent en concurrence avec les
travailleurs les moins qualifiés des pays d'accueil au sein d'économies souvent
informelles. Les réfugiés syriens ont un statut juridique précaire, étant donné
que les pays du Proche-Orient ne sont pas signataires de la Convention de
Genève de 1951 sur les réfugiés.
Le durcissement des mesures par les autorités jordaniennes et libanaises
rend difficile l'établissement dans le pays. Les pays d'accueil sont réticents à
96
ALEXANDRA ZINS, l’impact Syrien sur les Economies voisines, bsi economics, 27/NOVEMBRE/ 2018 pp.4-6
67
ouvrir de nouveaux camps de peur d'une installation pérenne des arrivants. Les
exilés tentent de créer du tissu économique, comme l'illustre le camp de Zataari
en Jordanie, situé dans le nord de la Jordanie. Environ 460 000 réfugiés seraient
passés par ce camp entre 2012 et 2017 selon le Haut-Commissariat pour les
Réfugiés (HCR). 80 000 réfugiés vivent dans le camp et près de 3 000
commerces auraient été ouverts. L'avenue commerçante principale, dénommée «
Champs Elysées » par les habitants, illustre ce désir de reconstituer une vie dans
l'exil.97
Certains réfugiés tentent cependant leur chance en ville et préfèrent
s'installer en milieu urbain plutôt que dans un camp. Le conflit syrien a aussi
provoqué l'exode d'Irakiens et de Palestiniens, eux-mêmes réfugiés sur le sol
syrien avant l'éclatement de la guerre civile. De nombreux Irakiens sont
retournés en Irak tandis que de nombreux Palestiniens se retrouvent apatrides.
A l'image de la Jordanie et du Liban, les Etats voisins de la Syrie rendent
de plus en plus difficile l'intégration des réfugiés. L'aide humanitaire et la
gestion des afflux de population représentent des défis immenses pour les
économies environnantes. La politique de l'Union Européenne est ainsi décisive
pour les Etats de la région qui ont besoin d'un appui urgent.98
2. Perspectives
A. Les perspectives sont peu prometteuses malgré les atouts du pays.
A ce stade, si le régime de Bachar Al Assad semble s'accrocher au
pouvoir, Les tensions ethniques exacerbées par le conflit mettent à mal une
reconstruction politique durable. Sans stabilité politique, il est difficile
d'envisager une reprise économique majeure.
La reconstruction des centrales thermiques est une priorité pour le régime
de Damas pour deux raisons :
- Les entreprises et les particuliers consomment de l‘électricité toute
l'année, ce qui permet au gouvernement de générer des revenus stables.
- Le gouvernement peut augmenter ses réserves de changes en vendant de
l'électricité aux pays voisins.
De fait, des accords ont été signés avec la Russie et l‘Iran pour remettre
en service les centrales thermiques syriennes, via du transfert de technologie et
97
ALEXANDRA ZINS, op.cit., p.6
98
http://www.laviedesidees.fr/La-Jordanie-et-les-refugies-syriens.html_ La_Jordanie_et les réfugiés syriens »,
Kamel Doraï, La Vie des idées, 7 juin 2016. ISSN : 2105-3030. Consulté
68
99
Https://openknowledge.worldbank.org/handle/
wordbank,the_toll_of_war:the_Economic_consequences_of_the_conflict_in_Syria,2017
69
Outre ce lien ancien entre les deux pays, nous pouvons aussi citer certain
point de partenariats qui démontrent actuellement l’appui Russe à la Syrie de
Bachar Al-Assad
Tout d’abord, la Syrie est un client pour la Russie actuelle. En effet, les
liens commerciaux entre les deux pays sont importants. Les entreprises Russes
ont beaucoup investi en Syrie ces dernières années, les investissements sont
estimés à un niveau de 20 milliards de dollars. Ces derniers sont surtout visibles
dans le domaine énergétique, car, comme beaucoup de pays producteurs de
pétrole brut, la Syrie doit importer ses produits raffinés. La construction d’une
deuxième raffinerie, en cours de réalisation par la compagnie Russe
Stroïtransgaz, est un exemple significatif.
La Syrie est bien entendu depuis longtemps un client privilégié de la
Russie pour l’achat des matériels militaires. Le montant des contrats
d’armement passés entre eux ces dernières années est évalué à 4 milliards de
dollars, en avions, missiles, systèmes de défense antiaérien sophistiqués, les
S300, munitions, contrats de maintenance… ce qui représente environ 8% des
ventes d’armement de la Russie.
Le port de Tartous fait l’objet d’importants travaux de modernisation. Ce
port constitue pour les Russes un point de ravitaillement bien placé entre les
deux zones stratégiques que sont les détroits turcs et le canal de Suez. Les
nouvelles installations du port doivent être protégées par un système mobile de
défense côtier appelé « Bastion ».
Un bon client la Syrie ? Oui en apparence, mais un client endetté, qui peut
de moins en moins régler sa dette avec le ralentissement actuel de son économie.
Qu’à cela ne tienne, la Russie a recours au vieux système du troc : en échange
de l’exportation de brut syrien, la Russie fournit au régime de Bachar les
carburants dont il a besoin. Par ailleurs, les opposants ont fait savoir, qu’en cas
de victoire, ils résilieraient les contrats en cours.100
En 2015, l'aide financière Russe au régime était estimée à 1,6 Md USD
(hors coût de l'intervention militaire russe), sans que l'on connaisse précisément
le montant alloué à chaque secteur économique. Le gouvernement russe a
également annoncé, fin 2019, un investissement de 500 M USD sur les quatre
prochaines années pour le port de Tartous. L'idée est d'en faire un centre
industriel qui doit permettre de relancer l'économie du pays.
100
http://www.rusnavyintelligence.com/article-point-sur-la-base-navale-russe-en-Syrie consulté le 30/12/2022
70
101
https://www.nytimes.com/2010/07/25/world/middleeast/25turkey.html consulté le 30/12/2022
71
102
AL-HAYAT, Londres-Beyrouth, 5 mai 2009, pp. 1-6.
103
Https://www.tehrantimes.com/index_view consulté le 30/12/2022
104
JEREMY M.SHARP, Syria : Background and U.S. Relations, washington, congressional Research Service, 26
Avril 2010
105
« Iran,Syria Agree to Establish Joint Bank », Fars News Agency, Téhéran, 11 Juillet 2008
72
Les deux pays coopèrent aussi dans le secteur bancaire : ils ont signé un
mémorandum d’entente pour créer à Damas un institut de crédit mixte syro-
iranien avec capital initial de 30 millions de dollars. Selon l’accord passé en mai
2010, l’Iran détiendra 60 % de la nouvelle banque. En avril 2010 s’est en outre
tenu à Damas le 12e forum économique syro-iranien lors duquel il a été décidé «
d’amplifier la coopération dans les domaines de l’énergie, des médias, des
douanes et des exportations (iraniennes en direction de la Syrie,) ». Au terme de
ces rencontres, le vice-président iranien, Mohammad-Reza Rahimi, s’est
entendu avec le Premier ministre syrien, Muhammad Naji al-Utri, pour déclarer
qu’« il n’y avait pas de relations plus consolidées au plan international entre
deux pays que celles entre Téhéran et Damas », que l’expansion de leur
commerce bilatéral était sans précédent et que les deux pays entendaient
atteindre rapidement l’objectif des cinq milliards de dollars de volume
d’échanges.
Au cours de sa visite à Damas en février 2010, Ahmadinejâd a affirmé
que les relations stratégiques entre Iran, Syrie et Résistance islamique (branche
armée du Hezbollah) peuvent être mobilisées afin de « résoudre les problèmes
politiques de la région ».106 Le 30 juin 2010, la presse américaine a annoncé
l’envoi présumé à la Syrie par l’Iran d’un système radar en mesure de « saper la
capacité israélienne de lancer une attaque préventive contre les infrastructures
nucléaires de l’Iran ». Même si elle était confirmée, l’information ne devrait pas
avoir fait autant de bruit dans l’opinion publique européenne et nord-américaine
dès lors que Téhéran et Damas partagent depuis trente ans une même tranchée et
qu’avec la montée des pressions et des menaces, il est normal que la République
islamique fasse valoir ses propres alliances régionales. D’où la clarté des
déclarations d’Ahmadinejâd en Syrie, il y a plus d’un an, sur l’alliance destinée
à « résoudre les problèmes de la région ».
C’est que du point de vue iranien l’expansionnisme d’Israël, son arsenal
nucléaire et son étroite alliance avec les États-Unis représentent un problème. En
raison de sa position géographique, la Syrie revêt donc pour la République
islamique un rôle fondamental dans l’éventuelle défense de cette dernière. Mais
en dépit des affirmations des sources de presse occidentales et israéliennes, les
termes des nombreux accords militaires et sécuritaires conclus entre les deux
pays restent inconnus. On se souvient parmi les plus récents du protocole de
défense mutuelle « contre les menaces communes » (États-Unis et Israël) signé
106
« Président : Iran, Syria to lift Visa requirement this Week », Irna, Téhéran, 26 Février 2010.
73
CONCLUSION
La situation sociale, économique et politique de la Syrie est sans doute
préoccupante car ce dernier eu un rôle de la plaque tournante pour
l’épanouissement du Moyen-Orient mais alors il fut un terrain de divers violence
qui à ralentit son développement et à effondré son Economie.
L’économie Syrienne, lourdement impactée par la guerre civile, semble ne
pas afficher de reprise pérenne. La destruction massive des infrastructures
essentielles et la frilosité des investisseurs étrangers en raison de l’instabilité
politique persistante ne laissent pas présager une reprise de l’activité
économique durable avant, au moins, une longue décennie.
Sans une solution politique internationale, les sanctions en vigueur
resteront d’actualité et les investissements étrangers resteront marginaux et
focalisé sur quelques secteurs stratégiques, mettant à mal une possible
diversification de l’économie.
107
LORENZO T., « Syria and Iran in the Middle East in Transition », in Michel Korinman, John Laughland (éd.),
Shia Power – Next Target Iran, Londres-Nicosie, Daedalos Institute of Geopolitics, Vallentine Mitchell Academic,
2007, p. 313-320.
74
Parmi les défis à relever nous avons sur le plan interne : la consolidation
de la paix, l’intégrité national, éradiquer la corruption et ce vice etc. Et sur le
plan externe : l’Etat doit redorer son image auprès de la communauté
internationale au moyen de son appareil diplomatique, espérer à l’annulation des
certains mesures et embargos, etc.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
A.ACHOUR, H.COMETO, Les fonds souverains conquête de la politique par le
finance, Ecole de Guerre, 2007.
ANTOINNE GAZANO, Les Relations Internationales, éd. Guadiarno, Paris,
2001.
ANNIE LAURENT, Le Drame Syrien : les erreurs d’analyse occidentales,
éditions Argos CDL, « stratégie », Paris, 2013.
BENMESSAUD TREDANO A., Intangibilité des frontières coloniales et
espaces Etatiques en Afrique, T.XLVII, LGDJ, Paris, 1989.
CHARLES DIEHL, La République de Venisse, Flammarion, Paris, 1925.
76