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INTRODUCTION
PLAN DU TRAVAIL
Introduction
1. La présentation du sujet
2. L'Etat de la question
3. La problématique du sujet
7. La délimitation du sujet
9. La structure du travail
1. La Politique étrangère
2. La politique Internationale
3. La diplomatie
4. La relation extérieure
5. La coopération Internationale
1. Géographie
2. Historique
3. Économie
4. Société et culture
Conclusion
3
INTRODUCTION
Aujourd'hui plus encore qu'hier, la République Démocratique du Congo est devenu au centre
d'une abondante recherche.
Plusieurs tentent des études pour en savoir plus sur le pays, qui possède beaucoup de
potentialités.
Nous nous sommes intéressés également à faire une recherche sans bafouer l'originalité que
tout chercheur poursuit dans ses enquêtes dans le but de perfectionner sa condition de vie de
ses paires chercheurs contemporains.
C'est pourquoi, l'introduction de notre étude s'agence-t-elle de la manière qui suit: la
présentation du sujet, l'état de la question, la problématique du sujet, les hypothèses du travail,
les méthodes et techniques du travail, le choix et intérêt du sujet, la délimitation du sujet, les
difficultés rencontrées et la structure du travail.
1. La présentation du sujet
économique et culturelle1. Cet auteur fait observer que les Etats ont leurs racines dans la
nature humaine caractérisée par légoïsme et la soif du pouvoir. Les Etats sont donc des
égoïstes rationnels motivés par la volonté de puissance et engager dans la recherche
permanente de ressource pour subvenir au besoin de leur population. Les membres d une
nation expriment les mêmes besoins qui sont orientés dans le sens de l espace nationale, il
faut aussi examiner les ressources pour arriver à satisfaire les besoins ressentis par la
population.
2. L'Etat de la question
SENGA FEZA Emilia, dans son mémoire intitulé les atouts et contrainte de la
politique extérieure de la RDC, cette dernière a cherché à savoir les obstacles liés à
lélaboration de la politique étrangère en République Démocratique du Congo ainsi
que les atouts pouvant aider à l’Elaboration d’une politique Etrangère en République
Démocratique du Congo.2
Le professeur LABANA LASAY ABAR et TSHINANGA NGELU quant à
eux ,avaient analysé les déterminants externes de la politique étrangère qui sont des
1
KABWITA K., Cours des relations internationales africaines, L1 RI,Fssap, UPN, 2015, p.14 inédit
2
SENGA FEZA Emilia, les atouts et contrainte de la politique extérieure de la RDC, mémoire de licence en Relations
internationales, UPN, Septembre 2015
5
En évoquant les principes qui ont permis à la RDC de sauvegarder son unité nationale
et d'établir les relations amicales avec les autres Etats constituant la communauté
internationale, LUKIANA MABONDO, retrace, le fondement de la politique
étrangère congolaise de la première et de la deuxième république.6
Quant à nous, après avoir analyser tous ces documents, nous comprenons que la
politique étrangère de notre pays tient compte du contexte dans lequel elle se déroule,
elle respecte les conditions réelles qui président à son élaboration et elle évolue selon
les normes spécifiques de sa mise en oeuvre. Les principes fondamentaux de la
politique étrangère congolaise sous le trois Républiques se complètent, chaque régime
mis en place cherche à améliorer sa politique étrangère d'où nous arrivons à une
politique étrangère qui change selon le régime.
3. La problématique du sujet
4
NDABEREYE, Relation extérieur de la RDC, note des cours de L1 RI/FSSAP/ UNIGOM 2002- 2009, p 17,inédit
5
LOKO Henriquet, De lélaboration dune doctrine dans la Politique Etrangère Congolaise, mémoire de licence
en Relations internationales, UPN, juillet 2015
6
LUKIANA MABONDO, « Les influences étrangères en Afrique centrale : un facteur de stabilité régionale et
d'une paix durable » in Conditions d'une paix durable en Afrique Centrale, Revue de la faculté de droit, CRIP,
EDUPC, 2003, pp. 63-75.
6
7
BENOIT GAUTHIER, De la problématique à la collecte des données, Presse
Universitaire du Québec, Québec, 1993, p. 49.
7
« Doctrine » qui visera à protéger concrètement les intérêts nationaux ainsi que
tous les ressortissants de la République Démocratique du Congo à travers le monde.
La politique étrangère d'un pays doit être une corrélation de son histoire, c'est à dire que, pour
comprendre les grandes lignes d'une politique étrangère ou pour établir ce qui peuvent être ses
principes forts,il est important d'étudier avec minutes, sa constitution.
Ainsi, pour ce qui est de la politique étrangère de la RDC, il est de la haute importance de
comprendre les ressources de la RDC qui font l'objet de la Convoitise par le fait que le Roi
LÉOPOLD II avait fait croire aux grandes puissances que le Congo serait une colonie
internationale où tout le monde pouvait accomplir des affaires sans obstacles alors que c'était
juste une ruse car lors de la conférence anti-esclavagiste de Berlin de 1889,le Roi de Belge
s'appropria tout seul le droit sur le Congo à la désespérance des puissances à qui la promesse
avait été donnée. ces puissances veulent rentrer dans leurs droits sur le Congo, c'est ainsi que,
toute action de puissances est orienté dans une logique de se rapprocher le plus près possible
des ressources du Congo pour exploitation et contrôle par un système de pillage de ressources
naturelles de la RDC.
Partant de ce qui précède ,notre questionnement table sur le fait que l'étude d'une politique
étrangère efficace de la République Démocratique du Congo sous la présidence de Félix
Tshisekedi nécessiterait d'être à mesure d'intégrer l'aspect de la Convoitise étrangère de
ressources et le besoin d'une défense de l'intérêt national, tout en sachant que depuis
l'accession de notre pays à l'indépendance en 1960, il y a eu 5 présidents qui se sont succédés
dont le 5ieme l'actuel président Félix-Antoine Tshisekedi et à chaque chef d'État
correspondant la diplomatie.8
De ce fait, nous portons également nos préoccupations autour des certains questions
subsidiaires telles :
Voilà de différentes questions à la quelle nous tenterons de répondre dans les lignes qui
suivent.
En premier lieu, nous pensons que les fondamentaux et repère historiques de la politique
étrangère de la RDC seraient perceptible sur le plan politique.
8
http://www.faapa.info/blog/origine-et-naissance-de-la-diplomatie-congolaise-au-centre-dune-conference-a-
lunikin/
9
PASSAT CLAUDE, Initiation à la Recherche Scientifique, Ed. Plon, Paris, 1985, p. 126.
8
À travers la recherche de la paix et de la sécurité du pays par une politique basée sur
l'interdépendance entre Etat Africain; sur le plan économique, la recherche du développement
économique et par la quête du rayonnement de la RDC à l'échelle continentale et planétaire.
Nous avons constaté que la politique étrangère de la RDC sous le président Félix Antoine
Tshisekedi serait axée sur le partenariat stratégique au profit du peuple congolais; l'entretien
des relations étroites, de Coopération avec la communauté internationale dans le strict respect
de la souveraineté congolaise et la redynamination de la présence de la République
Démocratique du Congo dans les organisations multilatérales. 10 En dautre terme, la Politique
Etrangère Congolaise sous le président Félix Antoine Tshisekedi donnerait une grande
importance à la protection des intérêts nationaux et de saffirmer comme un Etat puissant.
Nous avons également constaté que la politique étrangère sous le président Félix Antoine
Tshisekedi serait basée sur la continuité de la politique étrangère de son prédécesseur Joseph
KABILA
La politique étrangère du président Félix Antoine Tshisekedi serait basée sur trois fondements
qui sont : la sécurité, le développement et le rayonnement.
Cette continuité est articulée sur les mêmes objectifs que poursuivait l'ancien président tel que
la politique du bon voisinage. Nous sommes en présence de la continuité qui a été ajouté de
quelques objectifs.
5.1. Méthode
A. Méthode historique
10
https://zoom-eco.net/a-la-une/rdc-diplomatie-les-trois-piliers-de-la-nouvelle-vision-tshisekedi/
9
Lhistoire immédiate présente une succession de phénomènes sociaux totaux, dans ce qu ils
ont d'unique, chacun dans son genre, d'irremplaçable. La réalité historique est donc
essentiellement discontinuité.
La méthode historique essaie de combler les lacunes des faits et événements,
en s'appuyant sur un temps, peut-être artificiellement construit, mais c est ainsi que la
causalité historique intensifie la singularité du lien causal, tout en renforçant la continuité de
ce lien.
La méthode historique rassemble, ordonne et hiérarchise les faits ou les
événements autour dun phénomène singulier afin den déterminer la causalité et les
déterminants de son processus évolutif. Elle vise à replacer les faits, les événements, les
institutions, par voie diachronique, dans leur processus de développement temporel.
Démarches à suivre :
5.2. Technique
Pour rendre utile notre travail, nous avons utilisé la technique documentaire
qui nous a permis à consulter certains ouvrages, revus en rapport avec notre sujet et ainsi
quà linternet pour avoir quelque données nécessaires.
L'étude d'un travail scientifique dans un domaine donnée nécessite un choix judicieux des
phénomènes d'actualité qui restent sans solution depuis une certaine époque, d'où notre vision:
- Du point de vue scientifique: notre étude pourrait constituer un document de référence au
profit d'autres chercheurs dans ce domaine de recherche;
- Du point de vue politique : elle a pour but d'éclairer l'opinion politique par le canal des
décideurs et la population congolaise sur les orientations;
- Du point de vue personnel : elle tient à enrichir notre formation personnelle en évaluant les
réponses fournies aux différentes questions soulevées dans la problématique.
7. La délimitation du sujet
En vue de répondre à cette exigence, nous avons délimité dans le temps et dans l'espace.
-Dans le temps, elle couvre la période du 24 janvier 2019 au 24 janvier 2021.
Le 24 janvier 2019, date à laquelle le président Félix Antoine Tshisekedi a accédé au pouvoir
et le 24 janvier 2021 qui coïncide avec sa deuxième année du pouvoir.
Notons à ce stade que la politique étrangère d'un Etat n'est rien d'autre que le reflet de la
politique intérieure de l'Etat en dehors de ses frontières.
La RDC étant une unité politique est ici choisie comme champ d'investigation, à travers sa
politique étrangère.
- Dans l'espace, elle s'entend sur toute l'étendue de la République Démocratique du Congo.
9. La structure du travail
Tout travail scientifique nécessite d'être subdivisé pour la rationalisation et la cohérence des
idées.
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail comporte trois chapitres: Le premier
chapitre consiste à expliquer sur les considérations générale et théorique, le second chapitre
donnera les généralités sur la politique étrangère congolais et le troisième chapitre sera
consacré à létude analytique de la politique étrangère sous Félix Antoine Tshisekedi
tshilombo.
1. La Politique étrangère
Ce terme peut avoir plusieurs définitions selon les auteurs et selon le but
poursuivi étant donné que tous les acteurs des Relations Internationale nont pas tous les
mêmes objectifs mais pour mieux élaborer notre travail voici quelques libellés.
11
Daniel COLARD a dit que, la politique étrangère est une ligne de conduite
que fixe un Etat dans la conduite de ses rapports avec dautre entièreté souveraines 11.
Selon LIANZA-Z estime que, la politique étrangère d un Etat peut être
appréhendée comme la façon dont le pays perçoit son environnement extérieur par rapport à
ses intérêts nationaux13.
James ROSENAU, dit que la politique étrangère d un acteur internationale peut
être défini comme leffort dune société nationale de contrôler son environnement externe
par la préservation de situation ; favorable et la modification de situation défavorable14.
2. La politique internationale
Le terme de politique internationale fait référence au comportement d'un pays sur l'échiquier
international, à ses choix diplomatiques. La diplomatie étant, en politique internationale, l'art
de tirer le plus d'avantages possibles pour sa nation.
La politique étant la « conduite des affaires publiques », elle a pour but le maintien de
l'ordre et l'amélioration de la situation, ici, celle d'un État face aux États concurrents. La
politique internationale d'un État cherche à renforcer sa position, son influence, tant par
le commerce, que par l'armée ou la religion. La politique internationale a également pour but
de satisfaire son opinion publique, qui se réfère souvent au propre passé du pays (par
exemple : l'empire colonial français pour la France métropolitaine).
3. La diplomatie
11
Daniel COLARD, les Relations Internationales de 1954 à nos jours, Armand Collin, Paris, P.174
12
LUKOKI.M : Nature, nécessite et finalité de la diplomatie dépense pour la R.D.C. urgence et pertinence
14
DIUR KATOND, cours de politique de grandes puissances étrangères L1 RI 2013-2014
15
Petit Larousse, éd hachette, Paris, 1999, p.505
12
Selon le petit Larousse, la diplomatie signifie une science des rapports internationaux et
aussi entendu comme art de conduire et de gérer avec tact les affaires des intérêts communs 16.
Nous pouvons dire que la diplomatie est un moyen pacifique que les belligérants peuvent
utiliser en cas dun conflit ouvert autour dune situation pour essayer de régler le différend et
sauvegarder la paix, nous pouvons encore ajouter que la diplomatie peut être un processus
par lequel un Etat dit démocratique peut oeuvrer pour approfondir la coopération et la
négociation en vu de modifier favorablement les conditions de son territoire.
4. La relation extérieure
Ce tout ce qui est en rapport avec lEtat, c est une liaison ou un rapport entre
17
les Etats . nous pouvons comprendre par relation interétatique, la manière dont la
République Démocratique du Congo entretien des relations très étroite avec les Etats voisins
ou autres Etats, dans ceci nous pouvons invoquer le principe du bon voisinage qui invite les
Etats à coopérer et davoir de bonne Relation car seul on nassure pas la sécurité.
5. La Coopération internationale
Dans notre ère, un Etat ne peut pas évoluer en vase clos; il est obligé, d'une manière où d'une
autre, de coopérer avec les autres Etats pour défendre ses intérêts et préserver dans le cadre de
linterdépendance entre Etat, de la sécurité collective ainsi que du bon voisinage ceux des
autres. Une nouvelle forme des relations entre les Etats qui dépassent la simple concertation
occasionnelle dans le cadre de la conférence diplomatique.
5.1. Définition
Le dictionnaire petit Robert la définit comme étant: « une politique par la quelle
un pays porte sa contribution au développement économique et culturel de nations moins
développées »
16
Idem, p.104
17
MANGU, cour de système politique contemporain, L1 R.I, UPN, 2012 inédit
18
WWW.cadtm.org
13
En effet, le terme « Coopération » est devenu une pratique entre sociétés, Etats et
individus. IL est utilisé lorsquil sagit de trouver la solution face à une situation donnée ou de
résoudre un problème dintérêt commun. Cette réalité sociale n a pas épargné les Etats, quels
que soient leurs continents, richesses, dimensions géographiques etc.
La coopération est donc dite internationale lorsqu'elle vise à établir des rapports
entre autorité territoriale de deux ou plusieurs parties autres que les rapports de coopération
transfrontière.20
20
LUKIANA MABONDO, Op.cit
21
WWW.coopération.uqam.ca
14
A. La coopération verticale
Ce modèle de coopération est le plus courant parmi les modèles utilisés à nos
jours. Nous allons en analyser d'abord les domaines de la coopération ensuite en décrire la
réalisation des mécanismes.
B. La coopération horizontale
Les efforts sont tellement multipliés dans l'hémisphère sud, peut importe le
continent : la coopération constitue une opération « do ut des »22
En effet, l'exception est faite dans la coopération Arabo- Africaine, les autres
Etats Afrique du sud qu'à condition d'être Etat Islamique et n'entretient aucun rapport avec
Israël
Enfin, un Etat africain qui remplira ces conditions se verra vite ouvrir la porte de
pétrodollars des institutions financières arabes.
22
CHARPENTIER(J), les institutions internationales, 15ème éd, Dalloz, Paris, 2002, p. 81.
15
C. La coopération multilatérale
Il est évident qu'il reste beaucoup à faire pour atteindre les objectifs fixés par
l'Accord de partenariat ACP/UE, autrement appelé Accord de Cotonou en matière de
développement. Ils ont donc un caractère général, répondent aux besoins, peuvent appliquer à
tous les accords de partenariat quelle soit la région du globe et, à ce titre, ils ne manqueront
pas d'en influencer l'élaboration dans l'avenir
23
NGANZI KIRINGO(D), cours de droit de la coopération internationale, 1ère Licence, faculté de Droit, UNIKIN,
Kinshasa, 2007-2008
16
Dans les contextes où elle a été bien gérée et intelligemment orientée dans des
domaines productifs, laide du Nord a eu des résultats très positifs sur le développement de
certains pays du Sud. Mais dans beaucoup dautres, elle a produit dépendance et
irresponsabilité, et a réduit les capacités dautopromotion des peuples. Dans certains
domaines, l'aide des pays Sud a suivi la même logique. La coopération Sud-Sud n'a pas
encore réussi à inventer de nouveaux paradigmes en dehors du champ traditionnel. Cela
donne limpression que la coopération Sud-Sud ne se démarque de la coopération Nord-Sud
que par le seul fait de ne pas contenir des conditionnalités politiques ou économiques.
Elle a tout de même offert un cadre d'établissement des relations entre la Chine
et l'Afrique, quand bien même elle n'a accueilli que six pays africains: l'Egypte, le Ghana,
l'Ethiopie, le Libéria, le Soudan et la Libye; ce qui reflète le fait que la plus grande partie de
ce continent était encore sous le joug de la colonisation, y compris la « RDC ».24
Cette conférence peut être placée dans le contexte d'une rencontre déterminante
dans les relations internationales étant entendu qu'elle s'est refermée par un appel des pays
d'Asie à aider l'Afrique.
2.1. La définition
24
Nations Unies, ABC des Nations Unies, New York, 1998, p.5.
18
pour le conserver tel quand il lui est favorable et de le transformer quand il lui paraît
défavorable. Il doit voir le monde de façon différente et défendre à sa manière ce qu'il
considère comme intérêts nationaux. C'est la pensée soutenue par le Professeur James
ROSENAU.
Dans le cadre de notre travail, nous accordons un choix judicieux sur l'analyse
des déterminants externes et restreindre le champ détaillé des déterminants internes.
- Le facteur technique et scientifique : ces facteurs exercent une influence déterminante sur
la vie internationale.
Le Professeur Marcel MERLE affirme dans son livre sociologique des relations
internationales que le progrès technique affecte sous toutes ses formes (politique, militaire,
culturelle et économique) le jeu des relations internationales. Il accentue l'interdépendance des
éléments constitutifs du système international et favorise l'unification du champ d'action de
25
LABANA LASAY'ABAR, Les Relations Internationales Présentation panoramique et approches théoriques, Ed.
Médiaspaul, Kinshasa, 2006, pp. 23-25.
19
tous les acteurs. Il accroît les contrastes et les écarts de puissance entre les mêmes acteurs. Il
introduit les nouvelles sources de tension et de nouveaux facteurs de domination.
L'obstacle de la distance entre les unités étatiques a été aboli par les inventions
techniques. Et, la dimension militaro-stratégique tient à la capacité de production des armes
pour les équipements d'armes.
- Le facteur idéologique, culturel et spirituel : ces facteurs montrent que les idéologies à
portée internationale sont nombreuses.
Mais pour certains auteurs, ils distinguent les idéologies fonctionnelles qui
vont dans le sens de la paix et de la coopération internationale aux idéologies
dysfonctionnelles qui entretiennent la méfiance, favorisent les entreprises de domination et
incitent au recours permanent à la violence.
- Le facteur Juridique : le droit international joue le rôle dans les rapports entre les Etats
même s'il est difficile de sanctionner sa violation, parce que les Etats demeurent souverains.
Les sujets de la société internationale sont liés entre eux par des traités et accords politiques,
économiques ou militaires.
1. La décision repose sur un modèle de choix national. Ce choix opéré par un décideur
unitaire et rationnel ; il vise à atteindre des objectifs politico- stratégiques établis en
fonction de l'intérêt national. La décision rationnelle s'opère sur la base d'une prise en
considération systématique des différentes conséquences possibles des choix qui
s'offre au décideur pour atteindre l'objectif fixé.
26
M. MERLE cité par LABANA L.A et LOFEMBE BEKENYA, La Politique Etrangère de la RDC, structures, fonctionnement
et manifestations, Kinshasa, Ed. Sirius, 2006, p.1.
27
MERLE M., Sociologie des relations internationales, 4eme Edition, Paris, Dalloz, pp.109
20
3. La décision en politique extérieure est en partie le résultat d'un marchandage, d'un jeu
complexe entre les membres d'une hiérarchie bureaucratique, d'un appareil
gouvernemental pour la défense de ses intérêts et ses opinions.
- approche formelle, donne une représentation des causes par des listes des variables
indépendants ;
- approche rationnelle, c'est la décision par le choix des défenses alternatives liées à
chacune des opérations envisageables ;
cette discipline est apparue la théorie des jeux, conçue par des mathématiciens (John von
Neumann, John Forbes Nash, John Harsanyi et Reinhard Selten parmi les pionniers) et se
proposant dexpliquer à laide doutils analytiques les interactions stratégiques entre acteurs.
Son essor depuis les années 50, dans un contexte de guerre froide marqué par le jeu des
puissances étatiques américaine et russe principalement, ne pouvait que naturellement
conduire les théoriciens des Relations internationales à sintéresser de plus près à cet ensemble
doutils.
La théorie des jeux est un ensemble doutils analytiques qui ont été développés pour faciliter
la compréhension des situations dinteraction entre des décideurs (agents, joueurs) rationnels.
Les hypothèses de base de cette théorie sont : la rationalité des décideurs qui poursuivent des
objectifs exogènes et indépendants, « leur prise en compte de la connaissance quils ont ou
des anticipations quils font du comportement des autres acteurs »
Parmi les sociologues systémiques, on retrouve Talcott Parsons ou encore Robert King
Merton. David Easton a essayé de transposer ces méthodes systémiques aux sciences
politiques et donc, cette approche arrive dans lanalyse des RI.
21
La première question qui se pose est de savoir quelles sont les caractéristiques de
cette approche. La seconde question est de savoir pourquoi cette théorie est un bon outil pour
appréhender létude des RI, en étayant notre sujet. Ainsi donc, cette théorie va être élucidée
dans trois variables.
David Easton va développer une méthode générale pour étudier la science politique. Il part du
départ que le comportement humain nest pas basé sur le hasard. Il est possible (il est
optimiste car personne ne prévoit certains évènements historiques) de prévoir les choses et
donc lévolution des RI. Pour ce faire, il faut étudier en profondeur les différentes données qui
entrent en jeux.28
La théorie des systèmes vise à situer chaque élément, chaque unité, dans sa
totalité, dans un ensemble. Lidée est de mettre en exergue les différents liens qui existent
entre les parties et le tout. A titre dexemple, peut-on comprendre l arrivée de l UE en Afrique
centrale tout en ignorant la position des USA et la globalisation. L Afrique centrale est
caractérisée par de nombreuses matières premières et notamment beaucoup de minerais et
pétrole. Et donc, il est absurde de ne pas considérer les liens entre l Afrique centrale et les
USA dans un contexte de rapprochement entre lEU et le continent africain. La concurrence
entre les acteurs publics et privés, le rôle des puissances émergences telle que la chine sont
des éléments nécessaires à la compréhension du rapprochement Afrique- Caraïbes et
Pacifique- UE. Le cas de la lexploitation de la façade occidentale du continent noir par la
société française Bolloré. Il faut également prendre en considération le phénomène de conflits
armés en Afrique des grands lacs.
Nous pensons donc à cet effet que quil faut prendre en compte la totalité des
éléments pour expliquer les relations entre lUE et la CEEAC. Les systémiques considèrent
que lon peut comprendre la politique internationale en analysant et comprenant les
interactions entre les différents acteurs dans un tout.
- fonction qui permet dadapter le système aux contraintes extérieures, ce qui signifie que le
système est capable de sadapter aux mutations internationales (exemple du système de
Westphalie qui, à travers les siècles, sest modifiés et adaptés mais est resté en place).
- Le système contient la capacité de réaliser des objectifs qui intéresse la vie de groupe du
système interne
Ces approches vont essayer de penser le changement et prendre en considération cet élément.
Ces changements interviennent au sein dun système part différentes phases qui
se succèdent et qui se chevauchent en même temps.
1. Demandes: le système fait face à des demandes (inputs). Autrement dit, le système fait face
à des incitations pour le changement
2. Adaptation des demandes par les autorités: cest à dire que les autorités vont essayer de
maitriser les demandes. Et cest en les adaptant et les considérant que le système peut évoluer.
3. Réaction par rapport à lenvironnement extérieur: c est à dire que le système peut aussi
sadapter aux demandes externes.
4. Cette réaction peut à son tour provoquer de nouvelles demandes qui vont apporter des
changements.
4.1. Origine
29
KIANA NSIABAR Hervé, Op.cit
23
30
Phillipe BIYOYA MAKUTU, Les Géopolitiques éléments structuraux, I.P.R.I.S, ed. ACRIS, Kinshasa, 2008, p.10.
31
Idem
32
Ibidem
33
Phillipe BIYOYA MAKUTU, Op.cit. p.11.
34
Ibidem
24
Dans cet ordre didée quil nous soit permit de sillonner de façon
laconique, les différentes visions géopolitiques de quelques penseurs de référence de cette
discipline scientifique:
Selon cet auteur, si les Etats faibles sont favorables au statu quo
territorial, les Etats puissants ont vocation à se développer et donc à s étendre jusqu à leur
espace vital, cest-à-dire lespace qui leur est nécessaire pour vivre. Les frontières ne sont pas
intangibles, elles sont lenjeu dun combat pour lexistence.40
Son contexte déterminant est celui de lAllemagne depuis 1918 qui subit
le diktat de Versailles, les conditions de paix imposées par les alliés.41
Pour Haushofer, lAllemagne ne peut pas respecter les frontières qui lui
ont été imposées par le traité de Versailles de 1919. Elle doit être une grande puissance, et
pour ce faire il faut donc quelle réalise lunité de tous les allemands en rentrant dans ses
35
Gérard DISSOUY et al, Les théories géopolitiques, toutes des relations internationales.
36
Ibidem. R 118
37
WWW.denistouret.net/géopolitique. Les grands concepteurs de la géopolitique.
38
Ibidem
39
WWW.denistouret.net/Op.cit.p.28
40
Ibidem
41
Phillipe BIYOYA MAKUTU, Op.cit.p.120
25
frontières naturelles, cest-à-dire dans les frontières qui doivent permettre à tous les allemands
de vivre et de se développer.42
42
WWW.denistouret.net/Op.cit.p.28
43
Idem
44
Ibidem.p.29
45
Gérard DISSOUY, Op.cit.p.139
46
WWW.denistouret.net/Op.cit.p.29
47
Idem
48
Gérard DISSOUY, Op.cit.p.129
26
Ancel pense que la géopolitique doit analyser les relations existant entre
les groupes humains et le territoire sur lequel ils vivent et se développent, militairement,
politiquement et commercialement à partir, certes, dinvariants géographiques, les montagnes,
les fleuves, les littoraux, les déserts, les iles, mais sans que ces invariants soient des facteurs
matériels absolus. Autrement dit, pour J. Ancel la frontière est modelée, fabriquée, par
lhomme, plus que par la nature elle-même des obstacles incontournables pour les politiques
volontaristes.54
49
WWW.denistouret.net/Op.cit.p.29
50
Phillipe BIYOYA MAKUTU, Op.cit.p.128
51
WWW.denistouret.net/Op.cit.p.29
52
Phillipe BIYOYA MAKUTU, Op.cit.p.128
53
Ibidem.p.29
54
WWW.denistouret.net/Op.cit.p.32
55
Gérard BISSOUY, Op.cit.p.246
27
Pour Yves Lacoste la géopolitique na pas dautre objet que de décrire et
dexpliquer les rivalités de pouvoirs concernant pour lessentiel les territoires. Des rivalités
souvent aujourdhui fondées sur les représentations, les idées, que se font les peuples, de leurs
Etats par rapport à leurs territoires.57
Il est donc impératif quils gardent le contrôle des événements sur l île
mondiale en respectant deux règles:61
56
Ibidem
57
WWW.denistouret.net/Op.cit.p.33
58
Prof. OYANGANDJI, note de cours de géopolitique, L1/RI, UPN, KINSHASA, 2013-2014.
59
Gérard DISSOUY, Op.cit.p.195.
60
Ibidem.p.196
61
Ibidem
28
10.Samuel HUNTINGTON
Les empires naissent et meurent, alors que les civilisations survivent aux
aléas politiques, sociaux, économiques et même idéologiques pour en définitive succomber à
linvasion de tiers.62
63
Prof. OYANGANDJI, Op.cit.
64
Gérard DISSOUY, Op.cit.p.175
65
Phillipe BIYOYA MAKUTU, Op.cit.p.9
29
Communément parlant, la géopolitique sentend de létude des rapports entre les données
naturelles de la géopolitique et la politique des Etats.66
On peut affiner cette définition tout en restant le plus simple possible, en présentant la
géopolitique comme létude des rapports entre lespace et la politique.67
La géopolitique peut aussi se définir en termes de réalités de pouvoir autour des enjeux
territoriaux. Elle étudie à cet effet lespace en tant quen jeu.68
Le dictionnaire de géopolitique affirme de son côté que la géopolitique est d abord et avant
tout une étude systématique, rigoureuse et constamment renouvelée de tous les éléments
constitutifs de la puissance de lEtat, le tout conduisant à une évaluation de puissance ou de
faiblesse, de précarité ou dabondance.69
Daprès Michel Foucher, la géopolitique est une méthode danalyse géographique de situations
sociopolitiques concrètes envisagées en tant quelles sont localisées, et des représentations
habituelles qui les décrivent.
Dans son ouvrage le pouvoir militaire en Amérique latine, l idéologie de la sécurité nationale,
Joseph comblin définit la géopolitique comme le rapport existant entre la géographie et les
Etats, leur histoire, leur destin, leurs rivalités, leurs luttes.71
Pour sa part Geoffrey Parker, dans la pensée géopolitique occidentale au 20 ème siècle :
continuité et changement, écrit que la géopolitique étudie les Etats comme phénomènes
spatiaux, pour tenter de comprendre les bases de leurs puissances ainsi que la nature de leurs
interactions.72
Le colonel Argentin Jorge E. Atencio qui a étudié consciencieusement à peu prés toutes les
définitions de la géopolitique conclut en proposant la sienne en ces termes: la géopolitique est
66
Ibidem
67
Ibidem
68
WANGACHUMO KIAMALINGA, La détermination de la géopolitique des Etats de lAfrique subsaharienne par
les superpuissances : cas du Soudan de 2001 à 2021, T.F.C, RI, UPN, octobre 2013, p.10
69
Guillaume Candry, Lévolution conceptuelle de la géopolitique in www.denistouret.net/14.
70
Dominique Badariotti, Géopolitique in www.denistouret.net/14
71
Joseph Comblin, Pouvoir millitaire en Amérique latine, lidéologie de la sécurité nationalite cité in Philippe
BIYOYA MAKUTU, La géopolitique, les éléments structuraux, I.P.R.I.S, éd.ACRIS, Kinshasa, 2008, p.3
72
Geoffrey Parker, Le passé géopolitique occidentale au 20ème siècle: continuité et changement. Cite in
Phillipe BIYOYA MAKUTU, la géopolitique éléments structuraux, I.P.R.I.S, éd. ACRIS, Kinshasa, 2008, p.4
30
la science qui étudie linfluence des facteurs géographiques sur la vie et l évolution des Etats
en vue den extraire des conclusions dordre politique. Elle guide l homme d Etat dans la
conduite de la politique intérieure et extérieure de lEtat et oriente le militaire dans la
préparation de la défense nationale et la conduite stratégique; en facilitation la prévision de
lavenir grâce à la considération de la permanence de cette réalité géographique, elle leur
permet de déduire à partir de cette réalité, la manière d atteindre les objectifs, et, en
conséquence, les mesures de conduite politique ou stratégique convenables.73
A la lumière de cette définition, la configuration actuelle de la planète ne laisse
sans comprendre que les grands risques de différends internationaux n auront plus comme
base la course aux armements, mais plutôt les principales pommes de discorde du monde à
venir proviendront des conditions écologiques.
1. Géopolitique-géostratégie
La géopolitique ne se confond pas avec la géostratégie parce que celle-ci est une
stratégie de laction qui se sert de la géopolitique pour définir et atteindre les objectifs fixés
par le pouvoir politique.74
Les deux domaines demeurent toutefois liés selon que Yve Lacoste nous apprend
que la géographie, ça sert dabord à faire la guerre 75 et que pour sa part pierre cellérier fait
remarquer que la géographie politique est une partie de la géographie générale, et que la
conduite de la guerre a toujours tenu compte des conditions physiques des théâtres
dopérations.76
74
Phillipe BIYOYA, Op.cit.p.1
75
Yves Lacoste cité par Phillipe BIYOYA, Op.cit.p.1
76
Pierre Cellérier cité par Phillipe BIYOYA, Op.cit.p.1
31
2. Géopolitique-géo économie
Selon Pascal Loro, la géo économie est lanalyse des stratégies d ordre
économique notamment commerciale, décidées par les Etats dans le cadre de politique visant
à protéger leur économie, dacquérir la maîtrise de technologies clés et ou à conquérir certains
segments du marché mondial relatifs à la production ou à la commercialisation d un produit
ou dune gamme de produits sensibles, en ce que leur possession ou leur contrôle confère à
son détenteur (Etat au entreprise) un élément de puissance et de rayonnement international et
concourt au renforcement de son potentiel économique et sociale.82
77
Phillipe BIYOYA, Op.cit.p.1
78
Phillipe BIYOYA, Op.cit.p.1
79
Ibidem, p.1-2
80
Prof DIUR KATOND, Relations internationales introduction générale, éd, CERISE-UPN, Kinshasa, RDC.p.18
81
Edouard LUTTWARK. Cité par Prof DIUR KATOND, Op.cit.p.19
82
Pascal Loro cité par Prof DIUR KATOND, Op.cit.p.19
32
L'enjeu est un élément d'une valeur indispensable, il est difficile de l'objectif, du résultat ;
l'enjeu peut être défini comme tout ce qui peut avoir une incidence sur l'ensemble des
intérêts ,préoccupations, besoins, attentes, contraintes et risques ressenties par les acteurs dans
un jeu
Il faut remarquer qu'un enjeu n'est jamais clairement défini, il est évolutif parfois intangible,
relatif par rapport au temps et aux circonstances. L'enjeu détermine le niveau de volonté à de
motivation des acteurs du jeu international. Ce sont les enjeux qui déterminent le
comportement des Etats dans la politique internationale.
83
Prof DIUR KATOND, Op.cit.p.19
33
pays d'une très grande superficie de 2,3 millions de Km², soit environ 33 fois plus grand que
le Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg), quatre fois plus que la France ou deux fois
plus que le Québec (Canada)84.
En Afrique où elle se trouve, seul l'Algérie lui est plus étendu. Elle est limitée à
l'Ouest par le Congo Brazzaville, au Nord par la République Centrafricaine et les Soudan, à
l'Est par l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie, au Sud par la Zambie et l'Angola.
Partageant neuf frontières avec ses voisins, le Congo- Kinshasa est un pays totalement
enclavé, sauf quelques kilomètres de côte en bordure de l'océan Atlantique. En raison de sa
grande superficie, de ses énormes richesses et de son importante population, la R.D.C.
demeure l'un des géants de l'Afrique, avec l'Egypte, le Nigeria et l'Afrique du Sud.
Sa langue officielle est le français, sa monnaie est le franc congolais, son hymne
est la Congolaise, ses langues nationales sont le Lingala, le Tshiluba, le Swahili et le Kikongo,
avec 250 tribus et plus de 200 dialectes.
Superficie
Située en plein coeur du continent africain et à cheval sur l`Equateur, la
République Démocratique du Congo avec ses 2.345.410 kilomètres carrés, représente à elle
seule le treizième de l`étendue de l`Afrique. En superficie, la RDC est le deuxième pays du
continent, derrière l`Algérie.
84
République Démocratique du Congo(ex-Zaïre), online : //www.elfq.ulaval.ca/axl/afrique/czaïre.htm
85
KASORO TUMBWE, Romain, Position de l'anglais en République Démocratique du
Congo, Montréal, 1999, Diversité Langues, vol. IV, http :
//www.teluq.uquebec.ca/diverscite.
86
http://www.teluq.uquebec.ca/diversite.
34
Le pays ne dispose que d`une ouverture très limitée sur la mer insérée entre
l`enclave angolaise de Cabinda et l`Angola voisin. Son territoire est délimité par 9.165
kilomètres de frontières. Pas moins de neuf pays ceinturent la RDC : le Congo-Brazzaville, la
République Centrafricaine, le Soudan, l`Ouganda, le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie, la
Zambie et l`Angola.
B. Données historiques
Le Congo- Kinshasa a connu quatre grandes étapes au cours de son histoire
moderne ; la première est la tentative de colonisation de la part des Portugais en 1482, puis
l'étape de l'Etat libre du Congo appelé Etat Indépendant du Congo qui naît avec la conférence
de Berlin de 1885, qui reconnut au Roi Léopold II de Belgique sa souveraineté sur le Congo
au préjudice de la France et du Portugal qui, eux, revendiquaient une partie du territoire du
Congo. La troisième étape, c'est l'époque de la colonisation, le Congo est annexé à la
Belgique, elle devient Congo Belge depuis 1908. La quatrième étape s'ouvre avec la
proclamation de l'indépendance le 30 juin 1960.
87
KAMUNDU BATUNDI, Didier, «Comprendre la crise au Congo», Lyon, 1999, Organisation de défense des
droits de l'homme et de la promotion de la paix, online : http://www.udps.orga/Textes-Forum/Kamundu-
101199.htm
35
L'on comprend dès lors que dans une atmosphère comme celle que nous venons
de décrire, on ne peut prétendre à aucun moment protéger les droits de l'homme.
L'année 1997 a été par contre une année d'espoir pour la population congolaise à
cause de la guerre menée par Laurent Désiré Kabila pour chasser le régime mobutien du
pouvoir. Malheureusement, comme la guerre laisse toujours des victimes innocentes, la guerre
dite de « libération » a été reprochée d'avoir violé les droits de l'homme surtout dans le
massacre des réfugiés Hutus Rwandais. En outre, le régime de 17 mai 1997 n'a pas permis
l'exercice des droits de l'homme notamment lorsqu'il suspend le pluralisme politique entamé
depuis 1990, la liberté de réunion même pacifique et la guerre menée par le Rassemblement
Congolais pour la Démocratie (RCD), le Mouvement pour la Libération du Congo (MLC),
etc. va venir encore une fois attenter gravement aux droits de l'homme avec des massacres de
population surtout à l'Est du Congo, dans les provinces du Sud-Kivu, Nord-Kivu, Maniema,
Orientale et à l'Equateur.
sous le régime de son prédécesseur. En réalité, les avancées limitées dans le domaine des
libertés fondamentales dont la population du Congo-Kinshasa avait bénéficié depuis 1990 se
sont systématiquement dégradées depuis 1997 ; du moins, telle a été la conclusion des
délégués d'Amnistie internationale, qui se sont rendus en visite dans la R.D.C au mois d'août
199989.
Il eut fallu l'accession de Joseph Kabila au pouvoir pour que le paysage politique
soit ouvert et que les efforts soient menés pour la protection des droits de l'homme. Nous
sommes en 2001. Plusieurs instruments régionaux et internationaux seront ratifiés dans ce
domaine.
C. Économie
Tendances Socio-économiques
Sur le plan social, les principaux traits de l'évolution sociale sont également
sombres. Ils sont caractérisés notamment par l'augmentation du chômage, l'aggravation de la
pauvreté, l'inefficacité et la disparité du système éducatif et la dégradation continue du
système sanitaire.
Aggravation de la pauvreté
Sont considérés comme pauvres dans le pays les ménages qui consacrent plus de
50% du budget de consommation à l'alimentation. Sur cette base, une enquête budgets-
ménages effectuée dans les grandes villes en 1995 indique que la pauvreté frappe un peu plus
de 80% des populations urbaines en R.D. du Congo. Par ailleurs, le PIB par habitant est passé
de 96,8 dollars US en 1997 à 68,3 dollars en 2000, soit 0,19 $ par jour et par personne. Ce qui
est loin du seuil de 1 $ par jour préconisé au niveau international.
89
CAMPBELL, Scott et SULIMAN, Baldo, « Victimes de guerre : les civils, l'Etat de droit et les libertés fondamentales »,
Rapport de Human Rights Watch sur la République Démocratique du Congo, Division Afrique, février 1999, online :
//www.igc.org/hrw/reports/1999/french/congo/congo 992f.htm# TopOfPage
37
moyenne de 1,8% du PNB pour l'Afrique sub-saharienne. Elles ont représenté 0,3% des
dépenses totales en 1998 contre 3,9% en 1990. En conséquence, toutes les maladies jadis
éradiquées ont resurgi (trypanosomiase, lèpre, peste, etc.).
D . Société et culture
Comme pour d'autres pays africains, les frontières du pays furent tracées par le
colonisateur, sans souci particulier de coïncider avec les frontières ethniques. On distingue
quelque 250 langues parlées dans le pays, et un nombre sans doute équivalent de groupes
ethniques. On considère généralement qu'il existe quatre grandes familles ethniques : les
pygmées, les premiers habitants du Congo, généralement chasseurs-cueilleurs en forêt
équatoriale. Habitués à une vie en pleine nature, ils commercent généralement le produit de
leur chasse avec les autres tribus contre des produits de l'agriculture. Ils sont de plus en plus
impliqués dans la société congolaise, perdant certains de leurs particularismes ; les Bantous,
arrivés au Congo par vagues successives entre -2000 et 500, en provenance du Nigeria
méridional. Ils sont de loin le groupe le plus important, et sont pour la plupart des cultivateurs.
90
STENGERS, J., Congo mythes et réalités, éd. Duculot, Paris, 1989, P.19.
38
On les retrouve dans tout le pays, et trois de leurs langues sur quatre ont le statut
de langue nationale du pays. Il s'agit du lingala, du tchiluba et du kikongo. Le kikongo est
parlé par les Bakongos, à l'ouest du pays, dans la province du Bas-Congo et le sud du
Bandundu. Il fut encouragé par l'administration coloniale comme langue véhiculaire. On
retrouve des traces du kikongo chez les descendants américains issus de l'esclavagisme. Par
exemple dans la langue gullah de la Caroline du Sud qui contient divers éléments kikongo. Le
kikongo était à l'origine parlé dans la capitale Kinshasa, mais il a été supplanté par le lingala,
parlé tout au long du cours moyen du fleuve Congo et ses affluents. Il est également la langue
traditionnellement utilisée dans l'armée, ainsi que dans la musique populaire traditionnelle
(Papa Wemba, Koffi Olomidé, Werrason, Ray Lema, JB Mpiana...) dont la production est
centrée à Kinshasa. Le tchiluba (ou chiluba ou Luba-Kasai) est parlé dans la région du Kasaï.
Avant la colonisation européenne, les populations vivaient dans des domaines. Chaque
domaine comptait une enceinte de bois à l´intérieur de laquelle des huttes et des paillotes pour
chaque membre de famille étaient disposées.
En 2001, le Président Laurent Désiré Kabila est assassiné. Son fils, Joseph
Kabila, lui succède. Il profite de sa prise de fonction pour appeler à des négociations
multilatérales pour la paix, afin de mettre fin à la guerre.
91
STENGERS, J. Op.cit, P.43
40
ayant eu lieu fin octobre 2008 a causé une crise de réfugiés à Ituri, où les forces de MONUC
se sont révélées incapables de maîtriser les nombreuses milices et groupes à l'origine du
conflit d'Ituri.
Dans le Nord-est, la LRA de Joseph Kony (LRA pour Lord's Resistance Army,
l'Armée de résistance du Seigneur), s'est déplacée depuis leur base originelle en Ouganda (où
ils ont mené une rébellion pendant 20 ans) ou au Sud-Soudan, jusqu'en République
démocratique du Congo, en 2005, et a établi des campements dans le Parc National de
Garamba92.
Les chefs de parti dopposition les plus importants sont Etienne Tshisekedi
(UDPS), Vital Kamerhe (UNC), Kengo Wa Dondo (UFC).
Les scrutins marqués par des difficultés logistiques ont été entachés
dirrégularités relevées par la mission dobservation européenne et le Centre Carter. Les
problèmes ont particulièrement porté sur la compilation des résultats.
Selon les résultats proclamés par la Cour suprême de Justice, le président Kabila
a obtenu 49% des suffrages, Etienne Tshisekedi 32% et Vital Kamerhe 7%. Le président
Kabila a prêté serment le 20 décembre 2011. Les élections législatives ont été remportées par
les partis proches du président Kabila. Lopposition, dont lUDPS est la composante
principale, a plus dune centaine de sièges. Elle a obtenu plusieurs postes au sein des
commissions de lAssemblée93.
La population se concentre sur les plateaux, dans la savane près des fleuves et
des lacs ; le nord et le centre du pays, domaine de la jungle, sont quasiment vides. L'exode
rural a gonflé les villes et surtout Kinshasa. Les grandes agglomérations sont Kinshasa (10
millions d'habitants), Lubumbashi, Butembo, Kisangani, Mbuji-Mayi, Kananga, Mbandaka,
Bukavu94.
92
VAN REYBROUCK,D., Congo, une histoire, in Actes Sud, 2012, p.53
93
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays.
94
GAUTHIER, et al, Langues et constitutions, Montréal/Paris, Office de la langue française / Conseil
international de la langue française, 1993, p. 131.
41