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INTRODUCTION
1. PRESENTATION DU SUJET
L’Etat n’a pas de sens, et sa construction politique n’est durable que si son
utilité sociale est établie. Celle-ci est mesurable concrètement à travers
l’intervention de l'Etat dans la vie sécuritaire de la Nation. Dans sa souveraineté
pour la réalisation de ses missions, il exerce un pouvoir légitime dans l’ensemble de
son territoire et pour atteindre ses objectifs il met en place des services qui lui
permettent d’exécuter un contrôle non seulement interne, mais aussi externe.
Voir encore si l’armée joue son rôle de défense. Sa mission première est
d’assurer la sécurité de l’Etat, la défense de ses intérêts et la protection de ses
populations ainsi que l’intégrité de son territoire vis-à-vis d’une menace extérieure.
En général, elle participe à la mise en œuvre d’autres politiques publiques :
politique étrangère, sécurité intérieure, sécurité civile, santé publique, sauvegarde
maritime, protection de l’environnement.
Du point de vue sociétal, cette Étude est un sommaire que nous pouvons
apporter aux autorités du pays Réveillant les consciences de sorte que l'armée puisse
occuper sa place primordiale de la défense du territoire national et éviter que la
société congolaise toute entière ne puisse sombrer dans le chaos. Car dans ses
contacts avec la population, l’armée peut lui afficher un comportement sécurisant,
développer chez elle des options, des orientations, des attitudes favorables au
gouvernement et, par conséquent, a la communauté nationale.
3
3. ETAT DE LA QUESTION
L’Etat de la question est une synthèse critique sur des œuvres des autres
auteurs qui ont parlé sur d’autres points liés à la présente étude, permettant au
chercheur de trouver la ligne de démarcation et la facilité de la délimitation de
l’étude ainsi que la mise en évidence de l’œuvre produite.
C’est pourquoi il est nécessaire de sortir les œuvres des autres auteurs dont
l’objet de leurs œuvres présente un rapport parfaitement identique. Il s’agit
notamment de :
De ce fait les auteurs ont presqu’un même point de vu que nous du fait qu’ils
parlent aussi de la situation sécuritaire dans la Zone Est de la République
Démocratique du Congo comme il en n’est de cas avec nous tout en énumérant les
acteurs principaux de la sécurité et ceux qui sèment les troubles dans ladite Région
congolaise.
La seule différence qui nous sépare avec les auteurs est que de leur côté ils
analysent au départ les racines de la violence, dans le but de comprendre les groupes
armés ou encore la naissance des groupes armés ou encore comprendre comment
1
Jason STEARNS, Judith VERWEIJEN et Maria ERIKSSON BAAZ, l’armée Nationale et groupes armés dans l’est du
Congo : Londres, l’institut de la vallée du Rift, 2013, p16-17.
4
ces groupes se multiplient, tandis que de notre part nous démontrons comment p
l’armée Congolaise procède dans la lutte contre la naissance de ces derniers et
intercepter la raison d’être de ces groupes qui existent déjà dans cette Zone
congolaise (Est).
2. Béatrice POLIGNY, dans son ouvrage « Ils nous avaient promis la paix »,
réalise que la géographie locale des opérations de paix menées aujourd'hui par
l'ONU n'a plus rien à avoir avec le schéma des missions classiques. La guerre
comme la paix se jouent au cœur de l'espace sociopolitique, physiquement et
symboliquement : dans les lieux de pouvoir comme dans les ruelles des bidonvilles
ou sur les routes au milieu de nulle-part, ce qui va se jouer dans l'interaction entre
les opérations de la paix et la population locale.2
Notre point commun est visible dans le sens que nous analysons sur la paix
ou la stabilité d’une région quelconque, sachant bien les acteurs ayant dans leurs
attributions les missions régaliennes, (FARDC ; ONU…), en fin d’arriver au but de
garder l’harmonie et garantir la stabilité et la paix à la population.
3. MAZAMBI BAHI, dans son mémoire intitulé « le conflit en RDC : enjeux des
grandes puissances », fait l’étude des enjeux exacts de la crise en RDC et surtout le
rôle de la Communauté Internationale et des Multinationales dans la recherche
d’une paix durable en RDC.3
Un point nous rapproche avec l’auteur dans le Sens où nous parlons tous de
conflit en RDC comme élément promoteur de l’instabilité menant aux enjeux exacts
de la crise politique ; Économique et sociale en RDC sur lequel nos regards Sont
fixés.
2
Béatrice POULGNY, Ils nous avaient promis la paix : sciences politiques, paris 2006, p55
3
MAZAMBI BAHI, le conflit en RDC : enjeux des grandes puissances ; mémoire Usk inédit 2005-2006, p80
5
Il y’a autre point qui Nous différencie avec l’auteur, et ce point réside sur le
fait que l’auteur parle de l’intervention de la communauté internationale et des
multinationales dans la lutte pour l’installation d’une paix durable en RDC, tandis
que de notre part nous analysons seulement sur l’intervention de l’armée congolaise
dans la lutte de la stabilité politique en République Démocratique du Congo plus
particulièrement dans la partie Est.
4. RAYMOND ARON, dans son ouvrage « paix et guerre entre les nations »
au terme de son enquête, il tente de définir la morale, la stratégie qui donne la
meilleure chance de sauver la paix sans sacrifier la liberté. Enfin, en un exercice de
pensée utopique, il cherche les conditions de paix par la loi. En 1962, lorsque cet
ouvrage paraît, ces conditions ne sont pas réalisées et la paix se résume à l’absence
ou à la limitation des guerres. L’analyse de Raymond Aron prend place en pleine
guerre froide et explicite les rapports de force qu’impose l’arme nucléaire détenue
par quelques puissances militaires. C’est aussi une réflexion sur le devenir de
l’humanité.4
L’analyse faite par cet auteur nous renvoi au même point, car il tente de
définir la morale et les stratégies ou encore les moyens qui donnent les meilleures
chances de sauver la paix sans sacrifier la liberté qui est même considérer comme la
problématique de notre domaine d’étude.
Il se fait aussi que nous avons un point qui nous sépare avec l’auteur, et ce
point est sur le niveau de champs d’investigation, parce qu’il parle de la paix et
guerre entre les nations sans toutefois déterminer qu’il s’agit de quelles nations,
tandis que nous nous analysons sur un champ d’investigation bien déterminé qui est
la Partie Est la République Démocratique du Congo.
4
Raymond Aron, paix et guerre entre les nations : paris PUF, 1962, P17-18.
5
CEPOST, rapport final du séminaire atelier sur sécurisation de la République Démocratique du Congo : Menaces, Défis
et opportunités, Bukavu, 2005, p11-13.
6
Regard de l’analyse de l’auteur, un point nous uniformise avec lui car tous
nous parlons de la sécurité en République Démocratique du Congo causée par les
menaces, défis, et opportunités et en même temps il montre les mesures applicables
pour la conquête de la paix et lutter contre les menaces, défis etc., ce qui fait même
le corps de nos hypothèses.
La seule différence qui nous délie avec l’auteur, Est que de sa part il parle
uniquement pour la sécurité de la province du sud Kivu en particulier et de la RDC
en Général, alors que nous de notre part nous parlons de stabilité politique ou de la
paix en République Démocratique du particulièrement dans la zone qui regorge
toutes les provinces de l’Est de la RDC.
4. PROBLEMATIQUES ET HYPOTHESES
4.1. PROBLEMATIQUES
6
Goanys KITABA KYA, cours de méthode des recherches en sciences sociales : Lubumbashi, Inédit 2020-2021, p15
7
LDGL, la mise en place des institutions de la transition et logique de guerre en République Démocratique du Congo
réflexion sur la contribution des sociétés civiles dans la résolution pacifique des conflits et la tolérance dans la région des
grands lacs, Rapport du séminaire, Bukavu 2003, p18
8
? Quelles sont les mesures que l’Etat congolais doit mettre en pratique pour
permettre à l'armée congolaise (la FARDC) de jouer un rôle important dans la
stabilité politique à l’Est ?
Elle n’est pas une certitude, elle peut se trouver non validée par l’enquête,
ce n’est pas pour autant que l’étude est fausse, c’est au contraire, une possibilité de
poser de nouvelles questions ou de réfléchir à d’autres pistes de recherche.
8
MULUMBATI NGASHA, manuel de sociologie générale, Lubumbashi, Edition Africa, 1977, p43
9
5. METHODES ET TECHNIQUES
5.1. METHODES
Toute recherche scientifique doit se former sur un objet d’étude et il faut des
méthodes propres à cet objet.
Ainsi, nous aurons à signaler qu’un pays aussi vaste comme la RDC, qui a
une dimension continentale, il faut une grande Armée Nationale, dotée non
seulement de nombreuses troupes mais aussi de multiples moyens logistiques lui
permettant de couvrir l’ensemble du territoire national, mais aussi sécuriser ses
vastes étendues des frontières nationales.
Cette analyse nous permet de révéler le rôle que les forces armées nationales
doivent jouer, suite aux buts de la mission régalienne qu’elles ont dans leurs
attributions.
9
PINTO Et Madeleine GRAWITZ : méthodes des sciences sociales, paris, 4eme Edition, 2001, p297.
10
5.2. TECHNIQUES
Elle nous a permis la lecture des ouvrages des activités des textes officiels
des notes de cours et autres documents scientifiques qui cadrent avec notre objet
d’étude entre autres, TFC, Mémoire, Thèse, et Articles…
6. DELIMITATION DU SUJET
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
1. Armée :
Elle est une unité militaire d’une grande dimension assez variable selon les
nations et les époques. Cas de l’armée Soviétique, Française, Rwandaise, Angolaise,
Américaine, Burundaise, Congolaise, …
Une Armée peut être aussi un ensemble structuré des soldats, avec leur
équipement et leurs infrastructures. 10
Dans certains pays, l’Armée, regroupe les forces spécialement ayant pour
mission la sécurité intérieure ou la police. Elle comprend alors des forces de
10
http://www.mediadico.com,dictionnaire, définition, armée. (03 octobre 2022), 12h 15.
12
L’Armée s’est structurée selon son volume et son évolution en suivant les
périodes historiques.
Il existe plusieurs types d'Armées, pour notre part nous allons cites
quelques-unes :
Une armée est nationale lorsque le recrutement se fait que pour les
nationaux au niveau national et la participation consciente du peuple à l'égard de
l'armée.
Elles peuvent d’être étrangères ou indigènes, dès qu’ils ont le monopole des
armes, ils en ont profité pour obtenir des privilèges et vivre le plus grassement
possible sur le dos des travailleurs, mais surtout pour conquérir le pouvoir politique
suprême.
Leur influence est devenue de plus en plus forte au fur et à mesure qu’ils
renforçaient leur organisation et que s’accentuait la désorganisation militaire du
reste de la nation.11
11
Gaetano MOSCA, les armées régulières, paris, Ed les champs de mars deuxième semestre, 2003, p179 .
13
Ce type d'organisation est suffisamment caractérisé pour être entré dans les
habitudes communes et une armée est largement synonyme de structure rigide, où
respect de l'autorité et obéissance sont la règle. Dans les démocraties modernes,
cette notion d'obéissance est limitée au cadre strict des lois en vigueur et des
conventions internationales.
1.3. Fonctionnement de l'Armée
- Armée de terre ou Force Terrestre : Elle sécurise toute l'étendue d'un pays,
ses limites frontalières terrestres, ainsi que la coopération des différentes unités qui
s'y sont rattachées.
14
- Armée de l'air ou Force Aérienne : Défend le pays dans les limites de ses
frontières aériennes, ainsi que de la coopération des différentes unités rattachées à
cette mission selon la politique de défense gouvernementale et de la mise en place
des directives et par l'Etat-major Général (EMG).
- Des services communs dont, dans la plupart des pays, le service de santé
des armées, Corps Logistique, Corps des génies, ...
2. Stabilité
12
https://fr.m.wikipedia.org. Consulté le 02 Octobre 2022, 10h 05.
13
Archives Etat-major Général des Forces Armées de la république Démocratique du Congo.
14
Dictionnaire Larousse de poche, p772, stabilité.
15
GOTTMANN cité par HERMAN VAN DER WUSTEN et TOM NIEROP, l’Etat et les stratégies du territoire, paris,
CNRS Editions 1991, p233.
15
Elle est l'ensemble des moyens militaires utilisés pour défendre un pays. De
manière générale, la Défense est la réaction d'une entité à ce qu'elle perçoit comme
une agression, et par extension l'ensemble des moyens et des mesures
d'identification du risque ou du danger, ainsi que les moyens de protection ou de
riposte. C'est aussi une interdiction.16
La Défense Active est un concept qui s'oppose à la défense passive. Elle est
vouée exclusivement à l'information, la détection, et l'aménagement de lieux
permettant d'empêcher ou retarder toute intrusion. La défense passive concerne des
comportements, méthodes et équipements « visant à supprimer ou réduire
l'efficacité d'une attaque ennemie » (siège, invasion, etc.) et incluant l'utilisation
16
Jacquard R. La guerre du mensonge, Paris, Ed Plon, 1986, p78.
16
d’armes. Le terme est utilisé aussi en architecture militaire, voire par exemple
Architecture militaire au Moyen Âge.
Elle est aussi l'ensemble des moyens visant à assurer la sécurité et l'intégrité
matérielle du territoire national contre les agressions de l'étranger.18
2. L’Etat
- La manière d'être ;
En général, un État est une entité politique qui régit un territoire délimité et
une population donnée (souvent amalgamé avec le mot pays). Le terme État désigne
également l'ensemble des pouvoirs publics.
Selon la structure du pouvoir politique qui s’exerce en son sein, l’Etat revêt
la forme unitaire et la forme fédérale.
17
Site Web : www.wikipédia.org, p24, consulté le 18 septembre 2022, 11h34.
18
Dictionnaire, Robert quotidien, Op.cit., p.493.
19
MULUMBATI NGASHA, introduction à la science politique, Lubumbashi, Editions Africa, 2019, p.383
20
Dictionnaire, Le Robert quotidien, éd.1996, p.708.
17
- Etat unitaire : un Etat unitaire est caractérisé par le fait que qu’il n’y a
qu’un seul titulaire du pouvoir étatique.21
- Etat Fédérale : est un Etat caractérisé par le fait qu’il y a deux ou plusieurs
titulaires du pouvoir étatique : l’un au niveau central ou national, l’autre au niveau
régional ou local.22
Selon les fins qu’il s’assigne ou qu’on lui assigne, l’Etat revêt encore
notamment la forme de l’Etat-gendarme et celle de l’Etat providence.
L’Etat gendarme : est celui dont la raison d’être est de maintenir l’ordre à
l’intérieur des frontières grâces, notamment à la justice, la police et a l’armée. Le
maintien de l’ordre est présenté comme la raison d’être de l’état.
L’Etat providence : est celui dont la raison d’être est d’aider les individus et
les groupes sociaux, aux seins desquels ils unissent, à régler les conflits qui
surgissent entre eux et de les protéger contre les troubles économiques et sociaux en
leur présentant des solutions plus ou moins toutes faites.23
Cependant, il convient de signaler que pour qu'un pays devienne Etat, il lui
faut remplir certaines conditions.
- Et le pouvoir politique qui gère cette population sur son territoire bien délimité. La
condition juridictionnelle est bien sûr la reconnaissance de cet Etat par le concert
des nations.
3. La Paix
21
MULUMBATI NGASHA, Op.cit. p391.
22
MULUMBATI NGASHA, idem. P394.
23
MULUMBATI NGASHA, ibidem, p395.
18
Pour notre part, la paix peut être un rapport non belliqueux entre citoyens
de deux états différents d'une même région ; l'absence de la guerre, d'affrontement
entre les forces armées ou les Etats d'un même continent.
Elle est le rapport entre les personnes qui ne sont pas en conflit, en querelle,
elle est l'absence de troubles, des violences... considérée comme un idéal. 26
4. Le conflit
C’est ainsi qu’en Relations Internationales tout n’est pas du tout que conflit,
parce que bien souvent on nous parle de la crise.
24
J.J ROUSSEAU, cité par GERALDINE Lepan, le monde sonore, paris, Ed société française d’étude du dix-huitième siècle, 2011,
p577.
25
ONU, Déclaration et programme d’action sur une culture de paix, Résolution 53/243, Assemblée Générale, 93em session, 1999, p2.
26
Dictionnaire, Robert quotidien, Op.cit. p.523.
19
En effet, le conflit est une lutte armée, combat entre deux ou plusieurs
puissances qui se disputent un droit, tandis qu’une crise politique est une situation
de défiance de la population envers le régime politique ou le gouvernement, ou
simplement entre diverses institutions politiques, ou lorsque des désaccords
apparaissent entre divers partis politiques au sein d’une coalition dans un
gouvernement minoritaire ou de coalition.27
Une Crise suppose donc une prise de décision, une action pour s'en sortir.
La Crise est une situation insolite caractérisée par son instabilité, qui oblige à
adopter une gouvernance spécifique pour revenir au mode usuel de vie. Par gestion
de Crise, on entend ce mode de gouvernance.
5. La Guerre
Le dictionnaire Robert stipule que la guerre est une lutte armée entre
groupes sociaux et spécialement entre Etats. Elle est également un fléau, un
cataclysme, une calamité.29
27
Dictionnaire de français Larousse.
28
Dictionnaire Robert quotidien, Op.cit. p897.
29
Dictionnaire Le Robert, Tome 3, 1971, p. 384.
20
comme un contact violent entre entités distinctes mais similaires. Les Etats à l'instar
des lions ou des tigres peuvent ainsi entrer en contact violent. Cette définition est
insuffisante puisqu'elle ignore l'importance de l'aspect politique de la guerre. Un
stratège traditionnel comme CLAUSEWITZ dit que « La guerre est la simple
poursuite de la politique par d'autres moyens. ».30
En ce sens, la guerre représente une lutte armée entre ennemis aux buts
politiques inconciliables ou incompatibles et qui comporte toujours le potentiel
d'une ascension à l'extrême. C'est-à-dire un engagement sans limite pour atteindre la
victoire et la destruction de l'adversaire. Elle présente alors l'ultime instrument de la
politique.
Elle qualifie donc tous les conflits, ayant pour principales caractéristiques,
la force physique, les armes, la tactique, la stratégie ou la mort de certains de ses
participants.
Elle est la lutte armée entre groupes sociaux ou entre Etat, considérée
comme un phénomène social. La guerre est un mal qui déshonore le genre humain.
30
Charles Philippe DAVID, La guerre et la paix, approches contemporaines de la sécurité et de la stratégie , Paris, P.U.F,
2000, p. 128.
31
Gaston BOUTHOUL, La guerre, Paris, P.U.F, 1986, p15
21
économiques sous-jacents peuvent être enfouis et cachés derrière et par des alibis
politiques, raciaux et religieux).
Elle est celle qui ne respect aucune loi ou règle. Nous en énumérons
quelques-unes ci-dessous : 32
- Les Guerres Civiles : Les Guerres Internes à un pays en cause mettant aux
prises une partie de la population contre une autre.
- Guerre totale : Celle qu'utilisent tous les moyens pour détruire l'adversaire.
Guerre d'assure : guerre de position, de tranchées
- Guerre sainte : Celle que mènent les fidèles d'une religion au nom de leur
foi (croisade). Exemple : Guerre de religion au nom de leur foi.
32
Gaston Bouthoul Et Carrère R., le défi de la guerre, presses Universitaires de France, collection SUP, 1976, p220.
22
33
Dictionnaire Robert quotidien, Op.cit. p897.
23
L’armée nationale congolaise (ANC) fut créée après l’indépendance qui eut
lieu le 30 juin 1960. Elle fut obtenue après des nombreuses discussions avec la
Belgique qui tenait à ce qu’elle ait lieu après 30 ans. Il s’est posé un problème très
sérieux chez les congolais de pouvoir prendre la relève des officiers blancs pour la
maitrise de la situation sur toute l’étendue du territoire ou la situation était devenu
ingérable. Les revendications, maintes fois exprimées par les hommes en uniforme,
n’avaient retenu l’attention de personne : l’africanisation des cadres, réajustement
de la rémunération, amélioration des conditions de travail, réalisation de promesses
faites aux soldats méritants.35
Ainsi que différentes mutineries. Face à cette réalité l’ANC se trouva dans
l’impossibilité de contenir tous ces mouvements sur terrain.
Des jeunes africains furent recrutés pour rejoindre l’armée rebelle qui
déferla vers le sud-ouest du Congo. Ils contrôlèrent à un certain moment un
cinquième du territoire. Pour s’assurer d’une armée vicieuse et sans peur, les chefs
de la rébellion usèrent de la sorcellerie pour convaincre les guerriers qu’ils étaient
invincibles, leur promettant que si une balle ennemie les touchait elle se transforme
en goutte d’eau. Le 14 août 1964, après le rite de sorcellerie, les soldats se
dirigeaient vers Luluabourg (Kananga aujourd’hui) pleins de confiance.
36
MUKENDI NKASHAMA et KABEYA MUKAMBA, guerres et mutations sociolinguistiques en République
Démocratique du Congo (1960-1999), in 40ans d’Independence, tome ii, PUL, 2004, p.133.
25
Cette règle n’a pas épargné la RD Congo qui après des discordes, des
conflits politiques, des sécessions, des rebellions et mutineries après
l’indépendance, ont permis à l’armée de prendre le pouvoir. Par un communiqué le
commandant en chef de l’Armée Nationale Congolaise va prononcer ce qui suit :
Depuis plus d’un an, l’Armée Nationale Congolaise a lutté contre la rébellion qui, à
un moment donné, a occupé près des deux tiers du territoire de la République. Alors
qu’elle est presque vaincue, le Haut Commandement de l’Armée constate avec
regret qu’aucun effort n’a été fait du côté des autorités politiques pour venir en aide
aux populations éprouvées qui sortent maintenant en masse de la brousse, en faisant
confiance à l’Armée Nationale Congolaise. La course au pouvoir des politiciens
risquant à nouveau de faire couler le sang congolais, tous les chefs militaires de
l’Armée Nationale Congolaise, réunis ce mercredi 24 novembre 1965 autour de leur
commandant en chef, ont pris,
que cet engagement est nécessaire au sein des nations émergentes. L’implication
politique militaire vise à stabiliser la situation politique et à contribuer à la
construction nationale.
Depuis 1965, le pays a connu un régime fort qui l’a plongé dans une crise
totale, Laurent Désiré KABILA à la tête d’un mouvement dénommé Alliance des
Forces Démocratique pour la libération du Congo en sigle AFDL va combattre le
régime de MOBUTU pour libérer le pays de la dictature qui a duré 32 ans.
39
Idem.
40
Ibidem.
41
JJ ROUSSEAU, le contrat social, Flammarion, paris, 1992, p.32.
27
Après la mort de Laurent Désiré, le pays était plongé dans une situation de
crise identique à celle des années qui ont suivi l’indépendance. Les différents
mouvements qui ont combattu avec Laurent Désiré vont se désolidariser pour
commencer leur propre lutte. Après la mort de Laurent Désiré KABILA, le pouvoir
sera pris Joseph KABILA KABANGE, fils du feu Laurent Kabila avec l’accord du
gouvernement KABILA père et l’armée.
Au fil de temps les forces armées congolaise vont devenir les Forces armées
de la République Démocratique du Congo, « FARDC » en sigle.
SECTION II : ORGANISATION DE L’ARMEE CONGOLAISE
-arrêter les mesures destinées à promouvoir aux besoins des Forces armées. 43
Les Forces armées congolaises comprennent une force terrestre, une force
aérienne, une force navale, une base logistique, des services spécialisées ainsi que le
corps de justice militaire et les écoles supérieurs militaires.
Elles ont à leur tête un officier général qui porte le titre de chef d’état-major
interarmées. Le chef d’état-major commande toutes les forces, la base logistique
centrale, les régions militaires ainsi que les services spécialités. Il est secondé par le
chef d’état-major du quartier général et assisté de trois sous-chefs d’état-major du
quartier général.
II.3. LES ETATS-MAJOR DES FORCES
Il y a aussi les unités spécialisées qui sont gérées par des officiers
supérieurs ou généraux. Les commandants des unités gèrent sous l’autorité du chef
d’état-major interarmées. C’est notamment le cas de base logistique centrale qui est
sous gestion du commandant de la base logistique, La garde républicaine avec ses
différents détachements dans plusieurs provinces et districts est gérée par un
commandant de la garde républicaine.
Le corps de justice militaire est organisé pour réprimer les actes commis par
les éléments de forces armées et de la police nationale congolaise. Cette répression
est faite conformément à l’article 1 du décret-loi du 24 novembre 1964 portant
43
Article 15 du Décret- loi n° 001/2002 du 26 Février 2002 portant organisation de la défense et des forces armées
congolaises.
29
Elles connaissent également des infractions de toute natures commis par les
militaires et punies conformément aux dispositions du code pénal ordinaire.
Les autres structures des unités spécialisées sont organisées aussi à travers
toute la République.
Les Forces armées congolaises ont à leur tête l’état-major interarmées qui
coiffe toutes les forces en République Démocratique du Congo. L’état-major
interarmées est composé des trois forces (forces terrestre, navale et aérienne), de la
base logistique centrale, des services spécialisés et du corps de justice militaire.
44
Article 17 du Décret-loi n°001/2002 portant organisation générale de la défense et forces armées.
31
La région militaire est sous les ordres d’un officier supérieur ou général. Il
est nommé « commandant de brigade », il dépend du commandant de la force
terrestre.
45
Article 39 du Décret-loi n°001/2002 partant organisation générale de la défense et des forces armées congolaises.
32
Les groupes armés sont considérés souvent comme des voyous qui s’en
prennent aux civils innocents et sans défense. Certains sont toutefois des prédateurs
plus avides que d’autres, et certains bénéficient du large soutien des communautés
locales parmi lesquelles ils sont recrutés, dans certains cas, les politiciens et les
hommes d’affaires provinciaux et nationaux des zones urbaines exerçant plus
d’influence sur les groupes armés que les leaders militaires sur le terrain,
fournissant et organisant un appui financier, politique et logistique crucial. Et les
groupes armés sont juste des organisations militaires en marge de la société: ils sont
34
en réalité profondément enracinés dans les réseaux sociaux civils, et l’aide que leur
apportent les élites et les communautés est souvent essentielle à leur survie. 46
Le cas échéant les forces armées congolaises peuvent aussi recevoir l’appui
des troupes des pays amis ou alliés. Lors de la guerre du 02 aout 1998, les troupes
zimbabwéenne, zambienne, angolaise ont combattu aux côtés de l’armée congolaise
dans le cadre des pays de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe
rn sigle SADEC.
46
Jason Stearns, Judith Verweijen, maria Eriksson Baaz, Op.cit. p14.
47
DUBUS A et REVISE N, Op.cit. p. 75.
48
Articles 1,2 et 3 du Décret-loi n° 001/2002 portant organisation générale de la défense et les des forces armées
congolaises.
35
Cette armée apolitique doit être celle dont les membres ne participent pas
aux activités politiques. Elle n’affiche aucune opinion politique ou partisane et se
caractérise par sa neutralité.49
II.1. L’ARMEE CONGOLAISE (FARDC) ET LA STABILITE DE
L’ETAT CONGOLAIS
Après plusieurs mesures prisent par les gouvernements qu’a connus l’Etat
congolais buttant à maintenir la stabilité dans la région Est de la RDC, l’Etat
congolais s’est vu toujours déranger par la présence de plusieurs groupes armés qui
se prolifèrent du jour au jour dans son territoire ayant pour but ; semer des troubles
liées au génocide ; aux massacres ; … à la population congolaise innocente. Le
gouvernement actuel n’a pas baissé les bras pour la lutte contre les œuvres de
groupes armées génocidaires œuvrant sur le sol congolais.
49
Article 2 alinéa 12 de la Loi organique n°11/012 portant organisation et fonctionnement des forces armées.
36
lieu d’être au profit de la population, mais pour elle, elle s’emploi dans la
contrebande de la drogue, le trafic d’armes, viols, les crimes, etc. et toutes ces
antivaleurs évoquées ici font que l’armée congolaise manifeste plusieurs
conséquences, car elle devient moins efficace ; elle devient en mèche avec les
ennemis pour livrer les troupes.
avec les parties au conflit et les réformes institutionnelles à plus long terme,
notamment la réforme des forces armées de la RDC. Les considérations suivantes
pourraient former la base de la stratégie butant à la mobilisation armée dans la zone
Est de la RDC.
55
Jason Stearns, Op.cit. P81.
41
soient surveillées avant, pendant et après les élections, et que les politiciens locaux
qui recourent à la mobilisation ethnique soient sanctionnés. Les bailleurs de fonds
internationaux ont un rôle à jouer dans le financement de plusieurs aspects du
processus électoral : éducation des électeurs, suivi des élections par des
organisations locales de la société civile et renforcement des capacités des
conseillers locaux nouvellement élus.56
3. REFORMER L’ARMEE
56
Jason Stearns, Op.cit. P12.
42
57
Emmanuel KABENGELE KALONJI, Etat de lieux de la réforme de l’armée et rôle de la société civile dans la
supervision du secteur de la défense, Kinshasa, Africa Security, Juin 2021, P16.
58
Emmanuel KABENGELE. K, Op.cit. P17.
59
La loi 13/005 du 15 janvier 2013 portant statut du militaire des FARDC.
43
Des progrès significatifs ont été faits dans les domaines de la formation et
de l’éducation : l’École du génie militaire a rouvert ses portes en octobre 2008,
suivie de l’École de formation des officiers (EFO) à Kananga en octobre 2011 et de
l’École d’administration des FARDC en septembre 2012. Entre-temps, l’École de
formation des sous-officiers a ouvert à Kitona en juin 2011. En outre, courant 2010–
11, cinq bataillons de forces spéciales ont été formés par des officiers belges,
américains et sud-africains à Kindu, Kisangani et Mura. Mais un faible pourcentage
des troupes actuellement déployées aux fronts dans l’est du pays a pour l’instant
bénéficié de ces initiatives. On constate également une tendance à privilégier les
grades supérieurs et à négliger les commandants de plus bas échelon des
compagnies, des pelotons et des escouades, et les unités formées se disloquent
souvent. L’inclusion des troupes aux fronts dans les futurs programmes de
formation, la création d’un programme de formation continue et le maintien de la
composition des unités formées seraient autant de développements favorables. 60
Ces mécanismes feront de telle sorte que la RDC ait une Armée forte, et les
FARDC brassées, intègres, restructurées, équipées et fortes seront capables de
défendre l’intégrité territoriale, sécuriseront aussi et créeront une situation de paix à
l’Est de la République Démocratique du Congo. Cela dans la mesure ou la paix en
RDC favorise un climat de confiance et de la cohésion nationale et internationale.
La restauration de cette confiance, avec la mise sur pied des programmes nationaux
de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) constitue un indicateur
important de stabilité sous régionale.
60
Anthony KING, the Word of command : communication and cohesion in the military, armed forces et society 32/4/
2006, P. P493-512.
44
1.CRITIQUE
Après nos analyses, nous pouvons critiquer le résultat pour notre travail qui
aurait comme sujet : « FARDC et stabilité politique en République Démocratie du
Congo ». Cas de l’Est ainsi donc :
Ceci peut faire que la FARDC soit une armée nationale faible et fragile sans
défense efficace sur toutes ses formes qu’elle présente avec ses missions non
efficaces.
2. SUGGESTION
Vu le problèmes cité-ci-haut, nous pensons que les autorités ayant le service
de l’armées dans leurs attributions tiennent compte de ces problèmes qui ont fait
l’objet de nos critiques pour améliorer la rentabilité de toutes les missions que
constitue l’armée congolaise, c’est ainsi que :
La FARDC doit voir le salaire de tous ses membres améliorer car celle-ci a
une importance capitale dans la vie de tout soldat qui exerce ce métier.
Les FARDC ont besoin d’un leadership et d’une gouvernance de qualité pour
leur efficacité.
Les FARDC ont besoin d’une reforme illicite à son sein après plusieurs
mixages et mélanges qu’elle a connu avec les groupes armés, une mesure
prise par le régime de la Kabilie.
CONCLUSION GENERALE
Le sujet en face de nous « FARDC et stabilité politique en République
Démocratique du Congo. Cas de l’Est » contribue aux idées pouvant revêtir
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l’importance de l’efficacité de l’armée, car l’armée a ses missions qui lui sont
d’application dans la stabilité politique et la consolidation de la paix pour l’Etat
congolais. Il a été question au cours de notre recherche de trouver les mesures que
l’Etat congolais doit mettre en pratique pour permettre à l’armée congolaise
(FARDC) de jouer un rôle important dans la stabilité politique.
Cette étude menée sur les FARDC, a pris en compte les évènements qui se
sont déroulés depuis la deuxième République qui commence en 1971-1997 et
jusqu’en troisième République qui commence le 18 février 2006 jusqu’aujourd’hui
avec la promulgation de la constitution.
Quelles sont les mesures que l’Etat congolais doit mettre en pratique pour
permettre à l’armée congolaise (FARDC) de jouer un rôle important dans la stabilité
politique à l’Est ?
Pour le cas des concepts connexes il s’agit de : défense militaire, l’Etat, la
paix, le conflit, la guerre.
Après une bonne analyse, nous avons corroboré toutes nos trois hypothèses
par et à travers la démonstration des faits et les situations qui, malheureusement,
caractérisent l'armée qui est censées protéger les institutions de la république, le
territoire national et la population. La RDC doit se doter d'une armée républicaine et
moderne arriver à jouer un rôle mondial, régional, et sous- régional, c'est-à-dire
d'intervenir dans toutes les parties du monde ou de la région selon le cadre de
besoin. Il peut s'agir d'interventions militaires, mais aussi bien d'interventions
politiques ou diplomatiques, économiques ou idéologiques. Seul le cumul des
capacités d'intervention peut conférer à un Etat le rôle de la puissance.
Notons que le champ d’étude est immense, et l’intérêt que nous pouvons lui
accorder est trop vaste. Nous n’avons fait qu’affleurer certains aspects de la réalité
de l’armée congolaise. Notre humble recherche ne peut se prévaloir en effet d’une
totalité, d’une globalité et d’une perfection qu’elle n’a pas. Il demeure encore de
l’espace dans la vase de la théorie stratégique entant qu’une composante de la
théorie réaliste. Autrement dit, comme nous l’avons souligné ci haut, dans la
problématique de sécurité, de la défense, et de la recherche de la paix, avec la
possibilité de faire usage des moyens militaires pour atteindre les fins politiques,
nous finissons par ici tout en laissant un vide remarquable que d’autres chercheurs
suivants désireux feront une suite pour ce champ qui reste encore vide.
48
BIBLIOGRAPHIE
I. Textes Officiels
II. Ouvrages
III. Articles
V. TFC et Mémoires
VI. Dictionnaires
1. WWW.Medico.com.
2. WWW.Wikipedia.org.
3. WWW.RadioOkapi.Net
4.1. PROBLEMATIQUES..............................................................................7
4.2. HYPOTHESES............................................................................................9
5. METHODES ET TECHNIQUES..................................................................10
5.1. METHODES..........................................................................................10
5.1.1. LA METHODE SYSTEMIQUE.........................................................10
5.1.2. L’ANALYSE STRUCTURO-FONCTIONNELLE............................11
5.2. TECHNIQUES.......................................................................................11
5.2.1. LA TECHNIQUE DOCUMENTAIRE...............................................11
6. DELIMITATION DU SUJET.......................................................................11
6.1. DELIMITATION DANS LE TEMPS....................................................11
6.2. DELIMITATION DANS L’ESPACE....................................................11
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL....................................................................12
CHAPITRE PREMIER : CONCIDERATIONS GENERALES..............................13
SECTION I : CADRES CONCEPTUELS ET THEORIQUES...........................13
I.1. DEFINITION DES CONCEPTS FONDAMENTAUX.................................13
1.1. Types d'armées..........................................................................................14
1.2. Organisation...............................................................................................15
1.3. Fonctionnement de l'Armée......................................................................15
1.4. Les Types de Forces Armées......................................................................16
2. Stabilité............................................................................................................16
3. Stabilité politique..........................................................................................16
I.2. DEFINITION DES CONCEPTS CONNEXES.............................................17
1. Défense (militaire et nationale)........................................................................17
1.1. La Défense militaire......................................................................................17
1.1.1. Défense passive (protection civile)......................................................17
1.1.2. Défense active.....................................................................................18
2. La Défense Nationale.................................................................................18
2. L’Etat.............................................................................................................18
CHAPITRE DEUXIEME : HISTORIQUE DES FORCES ARMEES DE LA
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO..................................................26
SECTION I : HISTORIQUE................................................................................26
I.1. FORCE PUBLIQUE (1885-1960).............................................................26
I.2. ARMEE NATIONALE CONGOLAISE (1960-1971)...............................27
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