Vous êtes sur la page 1sur 54

1

INTRODUCTION

1. PRESENTATION DU SUJET

L’Etat n’a pas de sens, et sa construction politique n’est durable que si son
utilité sociale est établie. Celle-ci est mesurable concrètement à travers
l’intervention de l'Etat dans la vie sécuritaire de la Nation. Dans sa souveraineté
pour la réalisation de ses missions, il exerce un pouvoir légitime dans l’ensemble de
son territoire et pour atteindre ses objectifs il met en place des services qui lui
permettent d’exécuter un contrôle non seulement interne, mais aussi externe.

Il s’occupe par exemple de l’armée, la police, la diplomatie etc.

Avec mission de garder l’harmonie et garantir la stabilité et la paix à sa population.


À ce point, la prolifération de la stabilité et la paix réagissant aux besoins et
aspirations de la population est à la fois un impératif et un sacerdoce pour la
puissance publique.

De nos jours la stabilité politique en République démocratique du Congo


doit être perçue comme une mission Régalienne de l’Etat qui seul, est à mesure de
garantir l’équité et la justice dans l’accès de la population au bien-être en matière
sécuritaire grâce à sa qualité de la puissance publique, il est un devoir de l’Etat de
réagir aux Problèmes sécuritaires avec son élément moteur qui ne rien d’autre que
l’armée (FARDC).
2. CHOIX ET INTERET DU SUJET

En matière de la sécurité nationale plusieurs problèmes se posent


notamment celui de l’insécurité qui semble dominer la matérialisation de la stabilité
dans la région de l’Est du Congo par plusieurs groupes armés. C’est ainsi que ce
sujet a été choisi pour pouvoir Montrer l’éclairage sur la lutte de l’armée congolais
(FARDC) dans la stabilité politique dans la partie Est de la République
Démocratique du Congo.

2.1. CHOIX DU SUJET

Ce sujet est choisi en tenant compte de la réalité sur l’insécurité,


l’instabilité politique d’aucun ne l’ignore que l'armée congolaise a connue depuis
des décennies et continue de connaître des problèmes sécuritaires dans la partie Est
2

de la République Démocratique du Congo qui semble être la cause de l’absence de


la paix dans cette Région de la République Démocratique du Congo. Raison pour
laquelle nous choisissons ce sujet pour tenter de donner une petite lueur sur les
vérités qui ont tas sombrés dans le noir.
2.2. INTERET DU SUJET

L’intérêt de ce thème repose pour cette recherche par et à travers notre


perspective d’observer comment l’armée congolaise (FARDC) procède a§vec ses
missions Dans la zone congolaise visée par les groupes Rageurs de toutes les
couleurs et tout acabit créant l’absence de la paix (des troubles liés à l’instabilité, la
guerre, les génocides…).

Du point de vue personnel, Cette étude constitue de ce fait notre


contribution pour sortir de l’impasse actuelle dans laquelle se trouve l’armée
congolaise, et qui bloque le développement de la RDC en matière de stabilité
politique. Et ceci va nous permettre de comprendre le rôle de l’armée dans la
stabilité politique en République Démocratique du Congo. Par ailleurs l’armée a un
rôle humanitaire national.

La Défense nationale a donc pour mission de veiller à la sécurité aux


intérêts du pays et à la protection de la population.

Voir encore si l’armée joue son rôle de défense. Sa mission première est
d’assurer la sécurité de l’Etat, la défense de ses intérêts et la protection de ses
populations ainsi que l’intégrité de son territoire vis-à-vis d’une menace extérieure.
En général, elle participe à la mise en œuvre d’autres politiques publiques :
politique étrangère, sécurité intérieure, sécurité civile, santé publique, sauvegarde
maritime, protection de l’environnement.

Du point de vue Scientifique, cette recherche se veut être un élément


primordial des nouvelles connaissances qui se baseront sur les modes d’application
du rôle de la FARDC dans la stabilité en République Démocratique du Congo pour
nos lecteurs, ou chercheurs scientifiques.

Du point de vue sociétal, cette Étude est un sommaire que nous pouvons
apporter aux autorités du pays Réveillant les consciences de sorte que l'armée puisse
occuper sa place primordiale de la défense du territoire national et éviter que la
société congolaise toute entière ne puisse sombrer dans le chaos. Car dans ses
contacts avec la population, l’armée peut lui afficher un comportement sécurisant,
développer chez elle des options, des orientations, des attitudes favorables au
gouvernement et, par conséquent, a la communauté nationale.
3

3. ETAT DE LA QUESTION

Cette étape relève une idée dans la recherche de la vérité scientifique de


littérature spécialisée tant sur les considérations théoriques que sur les recherches
expérimentées du concept Armées et ses missions.

L’Etat de la question est une synthèse critique sur des œuvres des autres
auteurs qui ont parlé sur d’autres points liés à la présente étude, permettant au
chercheur de trouver la ligne de démarcation et la facilité de la délimitation de
l’étude ainsi que la mise en évidence de l’œuvre produite.

C’est pourquoi il est nécessaire de sortir les œuvres des autres auteurs dont
l’objet de leurs œuvres présente un rapport parfaitement identique. Il s’agit
notamment de :

1. Jason STEARNS, Judith VERWEIJEN et Maria ERIKSSON BAAZ dans


leur ouvrage « l’armée Nationale et groupes armés dans l’est du Congo »

La prolifération des groupes armés dans les Kivu.1

La plupart des groupes armés actuellement présents dans l’est de la RDC


Sont le résultat direct des Première (1996-97) et Deuxième (1998–2003) Guerres du
Congo et de la période de transition qui s’ensuivit (2003–2006), se concluant par les
élections de 2006. Cependant, l’origine de Nombre des groupes qui se constituèrent
pendant ces deux guerres est Plus ancienne. En effet, avant 1996, il est possible de
distinguer trois Grandes périodes de mobilisation armée : la période coloniale,
pendant Laquelle les exactions des envahisseurs étrangers entraînèrent une
Résistance ; les rébellions Simba, dans les années 1960, qui firent suite Au
processus chaotique d’indépendance et de décentralisation ; et les Troubles du début
des années 1990, lorsqu’une tentative de démocratisation bâclée conduisit à une
mobilisation ethnique et à des actes de violence.

De ce fait les auteurs ont presqu’un même point de vu que nous du fait qu’ils
parlent aussi de la situation sécuritaire dans la Zone Est de la République
Démocratique du Congo comme il en n’est de cas avec nous tout en énumérant les
acteurs principaux de la sécurité et ceux qui sèment les troubles dans ladite Région
congolaise.

La seule différence qui nous sépare avec les auteurs est que de leur côté ils
analysent au départ les racines de la violence, dans le but de comprendre les groupes
armés ou encore la naissance des groupes armés ou encore comprendre comment

1
Jason STEARNS, Judith VERWEIJEN et Maria ERIKSSON BAAZ, l’armée Nationale et groupes armés dans l’est du
Congo : Londres, l’institut de la vallée du Rift, 2013, p16-17.
4

ces groupes se multiplient, tandis que de notre part nous démontrons comment p
l’armée Congolaise procède dans la lutte contre la naissance de ces derniers et
intercepter la raison d’être de ces groupes qui existent déjà dans cette Zone
congolaise (Est).

2. Béatrice POLIGNY, dans son ouvrage « Ils nous avaient promis la paix »,
réalise que la géographie locale des opérations de paix menées aujourd'hui par
l'ONU n'a plus rien à avoir avec le schéma des missions classiques. La guerre
comme la paix se jouent au cœur de l'espace sociopolitique, physiquement et
symboliquement : dans les lieux de pouvoir comme dans les ruelles des bidonvilles
ou sur les routes au milieu de nulle-part, ce qui va se jouer dans l'interaction entre
les opérations de la paix et la population locale.2

En examinant l’ouvrage de l’autrice citée, il se fait que nous avons un point


commun.

Notre point commun est visible dans le sens que nous analysons sur la paix
ou la stabilité d’une région quelconque, sachant bien les acteurs ayant dans leurs
attributions les missions régaliennes, (FARDC ; ONU…), en fin d’arriver au but de
garder l’harmonie et garantir la stabilité et la paix à la population.

Autrement nous voyons un point de différence avec l’autrice, au cas où elle


parle que sur les opérations menées par l’ ONU qui n’uniformisent pas la raison
d’être ou le schéma des missions de Cette dernière dans les nations ou elle est
accréditée, alors que nous nous évoquons comment une armée, en l’occurrence la
FARDC Procède dans la stabilité politique en République Démocratique du Congo
cas de l’Est, tout en opérant d’avec ses missions dans la cette zone congolaise visée
par les groupes armés de tout acabit créant des troubles causant l’instabilité ; la
guerre ; les génocides…

3. MAZAMBI BAHI, dans son mémoire intitulé « le conflit en RDC : enjeux des
grandes puissances », fait l’étude des enjeux exacts de la crise en RDC et surtout le
rôle de la Communauté Internationale et des Multinationales dans la recherche
d’une paix durable en RDC.3

Un point nous rapproche avec l’auteur dans le Sens où nous parlons tous de
conflit en RDC comme élément promoteur de l’instabilité menant aux enjeux exacts
de la crise politique ; Économique et sociale en RDC sur lequel nos regards Sont
fixés.

2
Béatrice POULGNY, Ils nous avaient promis la paix : sciences politiques, paris 2006, p55
3
MAZAMBI BAHI, le conflit en RDC : enjeux des grandes puissances ; mémoire Usk inédit 2005-2006, p80
5

Il y’a autre point qui Nous différencie avec l’auteur, et ce point réside sur le
fait que l’auteur parle de l’intervention de la communauté internationale et des
multinationales dans la lutte pour l’installation d’une paix durable en RDC, tandis
que de notre part nous analysons seulement sur l’intervention de l’armée congolaise
dans la lutte de la stabilité politique en République Démocratique du Congo plus
particulièrement dans la partie Est.

4. RAYMOND ARON, dans son ouvrage « paix et guerre entre les nations »
au terme de son enquête, il tente de définir la morale, la stratégie qui donne la
meilleure chance de sauver la paix sans sacrifier la liberté. Enfin, en un exercice de
pensée utopique, il cherche les conditions de paix par la loi. En 1962, lorsque cet
ouvrage paraît, ces conditions ne sont pas réalisées et la paix se résume à l’absence
ou à la limitation des guerres. L’analyse de Raymond Aron prend place en pleine
guerre froide et explicite les rapports de force qu’impose l’arme nucléaire détenue
par quelques puissances militaires. C’est aussi une réflexion sur le devenir de
l’humanité.4

L’analyse faite par cet auteur nous renvoi au même point, car il tente de
définir la morale et les stratégies ou encore les moyens qui donnent les meilleures
chances de sauver la paix sans sacrifier la liberté qui est même considérer comme la
problématique de notre domaine d’étude.

Il se fait aussi que nous avons un point qui nous sépare avec l’auteur, et ce
point est sur le niveau de champs d’investigation, parce qu’il parle de la paix et
guerre entre les nations sans toutefois déterminer qu’il s’agit de quelles nations,
tandis que nous nous analysons sur un champ d’investigation bien déterminé qui est
la Partie Est la République Démocratique du Congo.

5. CEPOST, dans son rapport final du séminaire- atelier sur la « sécurisation


de la République Démocratique du Congo : Menaces, Défis et opportunités », tenue
à Bukavu du 13 au 15 Juillet 2005, visait :5

L’exploitation des attentes de la communauté locale en matière de sécurisation du


Sud-Kivu

La recherche des difficultés liées à la sécurisation de la Province du Sud- Kivu en


particulier et de la RDC en général ;

L’élargissement des contacts et des connaissances pouvant contribuer à la


prévention de l’insécurité ;

4
Raymond Aron, paix et guerre entre les nations : paris PUF, 1962, P17-18.
5
CEPOST, rapport final du séminaire atelier sur sécurisation de la République Démocratique du Congo : Menaces, Défis
et opportunités, Bukavu, 2005, p11-13.
6

Enfin, l’élaboration des structures et des mécanismes de renforcement de la sécurité


tant au niveau provincial, national, que de toute la sous -région des Grands Lacs.

Regard de l’analyse de l’auteur, un point nous uniformise avec lui car tous
nous parlons de la sécurité en République Démocratique du Congo causée par les
menaces, défis, et opportunités et en même temps il montre les mesures applicables
pour la conquête de la paix et lutter contre les menaces, défis etc., ce qui fait même
le corps de nos hypothèses.

La seule différence qui nous délie avec l’auteur, Est que de sa part il parle
uniquement pour la sécurité de la province du sud Kivu en particulier et de la RDC
en Général, alors que nous de notre part nous parlons de stabilité politique ou de la
paix en République Démocratique du particulièrement dans la zone qui regorge
toutes les provinces de l’Est de la RDC.

Quant à nous, l’objet de notre étude portera sur « FARDC et stabilité


politique en République Démocratique du Congo. Cas de l'Est » L’idée qui revient
d’analyser les mécanismes liés à L’objectif déclaré de l’armée congolaise qui est
d’éradiquer les différents Groupes armés présents dans l’est de la RDC. Or, elle a
souvent contribué Directement à leur prolifération. Les FARDC sont pénalisées à
plusieurs Egards par la mégestion dont fait preuve le leadership politique de la
RDC, par la politique d’intégration militaire, par l’inadéquation des Contrôles et de
la responsabilité et par les mauvaises conditions de Service des soldats de base.

4. PROBLEMATIQUES ET HYPOTHESES
4.1. PROBLEMATIQUES

Ce concept « problématique » se définit comme une activité d’un travail


scientifique qui consiste à poser les problèmes d’une façon ou manière rationnelle et
systématique. Tout travail scientifique renvoi le chercheur à se poser un ensemble
des questions face aux Problèmes ou situation constatés dans le lieu où il effectue sa
recherche. La problématique est définie par plusieurs auteurs et selon les écoles de
pensées.
Selon Goanys KITABA KYA, une problématique Est une interrogation sur
un sujet donné dont l’exploration est à la portée du chercheur étant donné ses
ressources et l’état actuel de la théorie. La problématique constitue un facteur
important qui permet de faire démarrer toute de recherche scientifique en ce qu’elle
pose les jalons indispensables qui soutiendront l’étude faite par le chercheur lors de
7

la lutte de la FARDC dans la stabilité politique en République Démocratique du


Congo.6
C’est Ainsi que nous signalons avec la documentation de la Ligue des Droits
de la personne dans région des Grands Lacs en sigle LDGL que ;
La crise actuelle à l'Est de la République Démocratique du Congo constitue une
question multidimensionnelle attirant ainsi l'attention de plusieurs intervenants
nationaux, régionaux et internationaux tant au niveau du politique, social, culturel
qu'économique. Cette question ne date ni d'aujourd'hui, ni d'hier. Toutefois, elle
présente des aspects inédits. Partant de conflits engageant auparavant quelques
groupements tribaux appelés « communautés ethniques » jusqu’à l'éclatement d'une
région toute entière, la question semble prendre une envergure qui mérite de retenir
l'attention.

D'une manière générale, la République Démocratique du Congo est en proie


aussi bien à une situation de crise politique, de transition qu'aux conflits armés qui
touchent particulièrement l'Est du pays. Depuis une longue période, cette contrée a
été le théâtre d'affrontements armés opposant des groupes armés revendiquant
certains droits d'ordre politique et socioéconomique aux forces gouvernementales
avec des conséquences néfastes sur la population civile.

La République Démocratique du Congo vit une situation de crise d’une


manière généralisée. L’Est quant à lui, fait l'objet des conflits armés depuis ces dix
dernières années. L'incapacité de l'Etat congolais à jouer son rôle de garant de la
sécurité par le biais de son armée et son administration favorise l'émergence des
groupes armés récupérant ainsi en partie les responsabilités de l'autorité publique.

Le génocide des Tutsis et le massacre de Hutu modéré au Rwanda ont


entraîné l'exil des plusieurs personnes vers la République Démocratique du Congo ;
parmi ces personnes, il y avait des militaires des Forces Armées Rwandaises
(F.A.R.) et des milices interahamwe « Ceux qui Attaquent ensemble » fuyant
l'avancée du Front Patriotique Rwandais (F.P.R.). Ceci va accroître les tensions
ethniques dans la région du Kivu.7
L'Armée Congolaise semble avoir perdue son rôle de soutient national. Et
au moment où l’on parle de sa restructuration et de sa réintégration, nous pensons
qu'il faut en même temps discuter de son rôle et de sa place aux côtés de la nation
congolaise dans la mesure où le gouvernement est engagé dans les efforts de
stabilité politique. Il faut relever dans ce cas que les moyens politiques utilisés par

6
Goanys KITABA KYA, cours de méthode des recherches en sciences sociales : Lubumbashi, Inédit 2020-2021, p15
7
LDGL, la mise en place des institutions de la transition et logique de guerre en République Démocratique du Congo
réflexion sur la contribution des sociétés civiles dans la résolution pacifique des conflits et la tolérance dans la région des
grands lacs, Rapport du séminaire, Bukavu 2003, p18
8

la République Démocratique du Congo n'arrivent pas à maintenir l'intégrité


territoriale et à sécuriser la population et ses biens dans l'ensemble du pays. La
République Démocratique du Congo peut-elle jouer un rôle politique sans son
armée ?

A cet effet, notre problématique tournera autour d'une question à savoir :

? Quelles sont les mesures que l’Etat congolais doit mettre en pratique pour
permettre à l'armée congolaise (la FARDC) de jouer un rôle important dans la
stabilité politique à l’Est ?

Cette interrogation nous amène à un alignement de réponses qui font l'objet


du point suivant.
4.2. HYPOTHESES

Selon MULUMBATI NGASHA, une hypothèse est une proposition de


réponse que l'on se pose à propos de l'objet de la recherche, formulée en des termes
tels que l'observation et l'analyse fournisse une réponse.8

Elle n’est pas une certitude, elle peut se trouver non validée par l’enquête,
ce n’est pas pour autant que l’étude est fausse, c’est au contraire, une possibilité de
poser de nouvelles questions ou de réfléchir à d’autres pistes de recherche.

À la lumière de question évoquée dans la problématique, nous alignons


quelques réponses provisoires ci-après :

 Le retour de la stabilité dans la partie Est de la République Démocratique du


Congo nécessite la restauration de la confiance de la population.
 L'intérêt minimum de chaque Etat étant sa survie, la préservation de son
identité politique et culturelle face aux autres Etats, l'intérêt national
résiderait au minimum dans la protection de la population, la sauvegarde de
l'intégrité de son territoire, de la stabilité de ses institutions politiques et de sa
culture ;
 A cet effet, chaque Etat disposerait des structures qui lui permettraient d'être
à l'abri de toute menace. Par conséquent, il devrait disposer d'une armée
active pour la défense de ses intérêts et prétendre être ainsi un acteur
dynamique de la scène nationale. D'où l'absence d'une armée dissuasive
faciliterait la déstabilisation politique d'un Etat.

Ainsi pour garantir la stabilité politique, il serait mieux pour la RDC


d'envisager dans toute décision ayant trait à la politique étrangère et surtout en

8
MULUMBATI NGASHA, manuel de sociologie générale, Lubumbashi, Edition Africa, 1977, p43
9

matière de frontière, d'agression ou de menace externe ou interne des moyens


militaires capables de faire face aux menaces.

5. METHODES ET TECHNIQUES
5.1. METHODES

Il est vraiment Difficile de commencer un travail scientifique sans la


méthode et technique qui sont les chemins à suivre en vue d’atteindre le but.

Toute recherche scientifique doit se former sur un objet d’étude et il faut des
méthodes propres à cet objet.

La Méthode selon PINTO et GRAWIZ elle se définit comme un ensemble


d’opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre la vérité
qu’elle poursuit la démontre et la vérifie.9

Dans le cadre de ce travail, nous faisons recours aux méthodes ci-après La


méthode systémique et l’analyse structuro-fonctionnelle.

5.1.1. LA METHODE SYSTEMIQUE 

Qui consiste à analyser et à expliquer les faits sociaux.

Le choix de cette approche se justifie dans la mesure où nous considérons


que chaque système politique correspond une armée bien appropriée.

Ainsi, nous aurons à signaler qu’un pays aussi vaste comme la RDC, qui a
une dimension continentale, il faut une grande Armée Nationale, dotée non
seulement de nombreuses troupes mais aussi de multiples moyens logistiques lui
permettant de couvrir l’ensemble du territoire national, mais aussi sécuriser ses
vastes étendues des frontières nationales.

Le système politique de la RDC a donc un impérieux besoin d’avoir un type


d’Armée Nationale dotée des nombreux moyens pour sa sécurité, sa stabilité et les
défenses des frontières nationales.
5.1.2. L’ANALYSE STRUCTURO-FONCTIONNELLE 

Cette analyse nous permet de révéler le rôle que les forces armées nationales
doivent jouer, suite aux buts de la mission régalienne qu’elles ont dans leurs
attributions.

9
PINTO Et Madeleine GRAWITZ : méthodes des sciences sociales, paris, 4eme Edition, 2001, p297.
10

5.2. TECHNIQUES

Le mot technique désigne l’ensemble des procédés et des méthodes d’un


art, d’un métier, d’une Industrie. Pour notre étude nous avons reconnu.

5.2.1. LA TECHNIQUE DOCUMENTAIRE

Elle nous a permis la lecture des ouvrages des activités des textes officiels
des notes de cours et autres documents scientifiques qui cadrent avec notre objet
d’étude entre autres, TFC, Mémoire, Thèse, et Articles…

6. DELIMITATION DU SUJET

En mettant l’accent sur les Règlements scientifiques de la


recherche, nous délimitons notre sujet dans le temps et dans l’espace.

6.1. DELIMITATION DANS LE TEMPS

Nous avons observé cette réalité de l’armée dans la stabilité


politique en RDC pendant la deuxième république qui commence en 1971-1997 et
jusqu’en troisième république qui commence le 18 février 2006 jusqu’aujourd’hui
avec la promulgation de la constitution.
6.2. DELIMITATION DANS L’ESPACE

Cette délimitation parle de l'espace géographique où a été menée


notre recherche. C’est la République Démocratique du Congo qui constitue notre
champ d’investigation plus précisément la partie Est de la République
Démocratique du Congo. C’est-à-dire notre étude est centrée dans les provinces de
l’Est du Congo.

7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

À l’exception de l’introduction générale et la conclusion générale,


ce travail est composé en trois chapitres :

 Le Premier chapitre parle sur les considérations générales ;


 Le Deuxième parle sur l’historique des forces armées de la République
Démocratique du Congo ;
11

 Pour finir, Le Troisième chapitre parlera du Rôle et la Place des FARDC


dans la stabilité politique en République Démocratique du Congo
(RDC) : cas de l’Est.

CHAPITRE PREMIER : CONCIDERATIONS GENERALES


Pour ce chapitre, notre souci primordial est celui de donner un amen clair
aux concepts clés de cette étude pour la bonne orientation afin de lutter contre toute
difficulté et confusion dans la compréhension de cette dernière.

Nous allons rendre la compréhension des chercheurs et lecteurs facile, sur


ce que nous allons développer après.

Sachant bien que nous analysons la place et le rôle de l’armée dans la


stabilité politique en République Démocratique du Congo, il est nécessaire
d’assimilé une théorie.
SECTION I : CADRES CONCEPTUELS ET THEORIQUES

Sur ce point nous allons nous limiter à donner quelques définitions et


explications et différentes sources d’information.

I.1. DEFINITION DES CONCEPTS FONDAMENTAUX

1. Armée :

L’Armée représente les différentes organisations et les moyens militaires


qu’un Etat consacre à la mise en œuvre de sa politique de défense de son territoire.

Elle est une unité militaire d’une grande dimension assez variable selon les
nations et les époques. Cas de l’armée Soviétique, Française, Rwandaise, Angolaise,
Américaine, Burundaise, Congolaise, …

Une Armée peut être aussi un ensemble structuré des soldats, avec leur
équipement et leurs infrastructures. 10

L’armée peut s’occuper de divers travaux et remplir diverses fonctions,


comme les travaux de déblaiement en cas de catastrophe naturelle ou de police en
cas d’occupation.

Dans certains pays, l’Armée, regroupe les forces spécialement ayant pour
mission la sécurité intérieure ou la police. Elle comprend alors des forces de

10
http://www.mediadico.com,dictionnaire, définition, armée. (03 octobre 2022), 12h 15.
12

gendarmerie ou des forces paramilitaires (garde-frontières, garde-côtes, sapeurs-


pompiers...)

En effet, l’armée est : un ensemble des personnes regroupées et chargées


d'assurer les opérations défensives ou offensives d'un Etat.
1.1. Types d'armées

L’Armée s’est structurée selon son volume et son évolution en suivant les
périodes historiques.

Il existe plusieurs types d'Armées, pour notre part nous allons cites
quelques-unes :

Les armées nationales, Milices, fédérales, permanentes…

A) Les Armées Nationales

Une armée est nationale lorsque le recrutement se fait que pour les
nationaux au niveau national et la participation consciente du peuple à l'égard de
l'armée.

Ce terme de l’Armée Nationale est repris aux temps modernes lorsque le


recrutement fait appel aux citoyens de l'Etat. C'est surtout la révolution française de
1789 qui instaura avec le service militaire obligatoire, la mise en œuvre des Armées
Nationales qui connaîtront leur apogée lors des deux guerres mondiales.

B) Les Armées Milices

Elles peuvent d’être étrangères ou indigènes, dès qu’ils ont le monopole des
armes, ils en ont profité pour obtenir des privilèges et vivre le plus grassement
possible sur le dos des travailleurs, mais surtout pour conquérir le pouvoir politique
suprême.

Leur influence est devenue de plus en plus forte au fur et à mesure qu’ils
renforçaient leur organisation et que s’accentuait la désorganisation militaire du
reste de la nation.11

L’Armée de Milice : Constitue une structure militaire rationnelle en composant les


individus animés d'un haut degré de patriotisme et de mobilisation pour une période
réduite.

C) Les Armées Fédérales

11
Gaetano MOSCA, les armées régulières, paris, Ed les champs de mars deuxième semestre, 2003, p179 .
13

Constituent des rassemblements momentanés sans entraînement ni cohésion


qui s'acquièrent par la pratique des exercices d'ensemble et de la vie en commun.

Une Armée Fédérale évoque à l'esprit la chrétienté médicale de l'occident.

D) les Armées Permanentes

Une armée permanente est une partie de l’armée régulière composée


exclusivement de militaires et volontaires, l’autre partie est l’armée de réserve
(réservistes volontaires).
1.2. Organisation

Le caractère très organisé d'une Armée se traduit par la hiérarchisation de


ses membres (les militaires) dans des grades militaires. L'organisation d'une armée
est également apparente dans sa propre structure qui, malgré quelques variations
locales, reprend presque partout le même schéma et les mêmes règles.

Ce type d'organisation est suffisamment caractérisé pour être entré dans les
habitudes communes et une armée est largement synonyme de structure rigide, où
respect de l'autorité et obéissance sont la règle. Dans les démocraties modernes,
cette notion d'obéissance est limitée au cadre strict des lois en vigueur et des
conventions internationales.
1.3. Fonctionnement de l'Armée

L'Armée au travers des Forces Armées représente les différentes


organisations et moyens militaires qu'un État consacre à la mise en œuvre de sa
politique de défense. Sa mission première est d'assurer la sécurité de l'État, la
défense de ses intérêts et la protection de la population et du territoire national vis-
à-vis d'une menace extérieure. Elles peuvent également recevoir des missions de
maintien de la paix nationale.

L’armée assure la défense intégrale du territoire national aux agressions


extérieures et assurer la paix à l’intérieur des frontières.

Le contrôle politique sur les Forces Armées s'exerce généralement par


l'intermédiaire d'un Ministère de la Défense.
1.4. Les Types de Forces Armées

Les Forces Armées s'articulent généralement en différentes composantes :

- Armée de terre ou Force Terrestre : Elle sécurise toute l'étendue d'un pays,
ses limites frontalières terrestres, ainsi que la coopération des différentes unités qui
s'y sont rattachées.
14

- Armée de l'air ou Force Aérienne : Défend le pays dans les limites de ses
frontières aériennes, ainsi que de la coopération des différentes unités rattachées à
cette mission selon la politique de défense gouvernementale et de la mise en place
des directives et par l'Etat-major Général (EMG).

- Marine Nationale ou Force Navale : Elle s'occupe de la sécurisation des


eaux que bénéficie le pays selon la convention de Monte Go bay de 1982. Et/ou de
la sécurisation des frontières liquides.12

FARDC : Forces Armées de la République Démocratique du Congo13

- Des services communs dont, dans la plupart des pays, le service de santé
des armées, Corps Logistique, Corps des génies, ...
2. Stabilité

Selon le dictionnaire Larousse Le mot stabilité désigne la qualité de ce qui


est stable, de ce qui tend à conserver sa position d’équilibre. Comme exemple : La
stabilité économique, social, politique… Et ce qui est stable renchérit.14
3. Stabilité politique

Pour GOTTMANN cité par Herman VAN DER WUSTEN et TOM


NIEROP

Il considère La Stabilité Politique comme une précondition de la bonne vie


au sens classique du terme. Mais il s’agit évidemment d’une stabilité qui requiert en
outre des qualifications supplémentaires pour ne pas aboutir à la perpétuation de
situations oppressives.15

Bien qu'une stabilité politique semble comme un état qualitatif du


développement public, comme l’ordre public défini, dans lequel domine le système
des liens et des relations reflétant la communauté et la succession des buts, des
valeurs et des moyens de leur réalisation. La relation entre la Stabilité Politique et
les Investissements Directs Etrangers n'est pas clairement établie. Certaines
analyses aboutissent soit à l'absence de relation, soit à un changement de sens de la
corrélation selon les périodes.

12
https://fr.m.wikipedia.org. Consulté le 02 Octobre 2022, 10h 05.
13
Archives Etat-major Général des Forces Armées de la république Démocratique du Congo.
14
Dictionnaire Larousse de poche, p772, stabilité.
15
GOTTMANN cité par HERMAN VAN DER WUSTEN et TOM NIEROP, l’Etat et les stratégies du territoire, paris,
CNRS Editions 1991, p233.
15

I.2. DEFINITION DES CONCEPTS CONNEXES.


1. Défense (militaire et nationale)
1.1. La Défense militaire

Elle est l'ensemble des moyens militaires utilisés pour défendre un pays. De
manière générale, la Défense est la réaction d'une entité à ce qu'elle perçoit comme
une agression, et par extension l'ensemble des moyens et des mesures
d'identification du risque ou du danger, ainsi que les moyens de protection ou de
riposte. C'est aussi une interdiction.16

Dans le domaine militaire, on distingue généralement la défense passive et


la Défense Active.

1.1.1. Défense passive (protection civile)

Le terme Défense Passive désigne la protection des populations en cas de


guerre.

Ce concept est né dans les années 1930 à la veille de la seconde Guerre


mondiale, et comprenait essentiellement des mesures de protection en cas de
bombardement :

- Mise en place d'un réseau de surveillance et d’alerte (sirène) ;

- Construction d'abris souterrains et recensement de lieux pouvant servir


d'abris (métro, caves...)

- Information et sensibilisation de la population (par voie d'affiches, de


radio...) sur la conduite à tenir en cas d'alerte : extinction des feux, se diriger vers
l'abri le plus proche (que l'on aura repéré avant) ...

Le concept a, par la suite, évolué pour devenir celui de sécurité et protection


civile, qui englobe les risques en dehors des guerres.
1.1.2. Défense active

La Défense Active est un concept qui s'oppose à la défense passive. Elle est
vouée exclusivement à l'information, la détection, et l'aménagement de lieux
permettant d'empêcher ou retarder toute intrusion. La défense passive concerne des
comportements, méthodes et équipements « visant à supprimer ou réduire
l'efficacité d'une attaque ennemie » (siège, invasion, etc.) et incluant l'utilisation
16
Jacquard R. La guerre du mensonge, Paris, Ed Plon, 1986, p78.
16

d’armes. Le terme est utilisé aussi en architecture militaire, voire par exemple
Architecture militaire au Moyen Âge.

En France, ce fut Philippe Auguste qui systématisa le principe de la défense


active, en multipliant par exemple l'installation d’archères.17
2. La Défense Nationale

La Défense Nationale (ou Sécurité Nationale), c'est l'ensemble des moyens


Civils et Militaires mis en œuvre par un État pour assurer l'intégrité de son territoire
(ou du territoire d'un allié), la protection de sa population et/ou la sauvegarde de ses
intérêts.

Elle est aussi l'ensemble des moyens visant à assurer la sécurité et l'intégrité
matérielle du territoire national contre les agressions de l'étranger.18

2. L’Etat

Plusieurs définitions sont proposées pour cerner le concept d’Etat.

Pour MULUMBATI NGASHA : il définit l’Etat comme une forme


d’organisation politique ou les relations entre les gouvernants et les gouvernés, qui
impliquent tout à la fois un certain consensus et une certaine contrainte, sont
diversifiées par des institutions diverses.19

Par définition l'Etat est :

- La manière d'être ;

- Un groupement humain fixé sur un territoire déterminé soumis à une


même autorité et pouvant être considéré comme une personne morale.20

En général, un État est une entité politique qui régit un territoire délimité et
une population donnée (souvent amalgamé avec le mot pays). Le terme État désigne
également l'ensemble des pouvoirs publics.

2.1. Les Formes de l'Etat

Selon la structure du pouvoir politique qui s’exerce en son sein, l’Etat revêt
la forme unitaire et la forme fédérale.

17
Site Web : www.wikipédia.org, p24, consulté le 18 septembre 2022, 11h34.
18
Dictionnaire, Robert quotidien, Op.cit., p.493.
19
MULUMBATI NGASHA, introduction à la science politique, Lubumbashi, Editions Africa, 2019, p.383
20
Dictionnaire, Le Robert quotidien, éd.1996, p.708.
17

- Etat unitaire : un Etat unitaire est caractérisé par le fait que qu’il n’y a
qu’un seul titulaire du pouvoir étatique.21

- Etat Fédérale : est un Etat caractérisé par le fait qu’il y a deux ou plusieurs
titulaires du pouvoir étatique : l’un au niveau central ou national, l’autre au niveau
régional ou local.22

Cas des Etats-Unis : Aux États-Unis d’Amérique, l’Etat constitue une


subdivision du territoire national possédant certains pouvoirs de gouvernement.

Selon les fins qu’il s’assigne ou qu’on lui assigne, l’Etat revêt encore
notamment la forme de l’Etat-gendarme et celle de l’Etat providence.

L’Etat gendarme : est celui dont la raison d’être est de maintenir l’ordre à
l’intérieur des frontières grâces, notamment à la justice, la police et a l’armée. Le
maintien de l’ordre est présenté comme la raison d’être de l’état.

L’Etat providence : est celui dont la raison d’être est d’aider les individus et
les groupes sociaux, aux seins desquels ils unissent, à régler les conflits qui
surgissent entre eux et de les protéger contre les troubles économiques et sociaux en
leur présentant des solutions plus ou moins toutes faites.23

Cependant, il convient de signaler que pour qu'un pays devienne Etat, il lui
faut remplir certaines conditions.

Celles-ci sont d'ordre sociologique et aussi d'ordre juridictionnel.

Les conditions sociologiques sont :

- Le sol et le sous-sol (le territoire) ;

- La population devenue nation ;

- Et le pouvoir politique qui gère cette population sur son territoire bien délimité. La
condition juridictionnelle est bien sûr la reconnaissance de cet Etat par le concert
des nations.

3. La Paix

Pour Jean Jacques ROUSSEAU la paix elle ne s’oppose pas seulement à la


guerre mais aussi à la servitude. Elle n’est donc pas synonyme de la tranquillité, elle

21
 MULUMBATI NGASHA, Op.cit. p391.
22
MULUMBATI NGASHA, idem. P394.
23
 MULUMBATI NGASHA, ibidem, p395.
18

se définit comme sûreté à la tranquillité d’inclure la garantie de la vie et de la liberté


de chacun par toute la communauté.24

Selon la définition de l’UNESCO, adoptée par l’ONU le 13 Décembre


1999 : la culture de la paix est un ensemble des valeurs, des attitudes, des traditions,
des comportements et des modes de vie fondés sur le respect de la vie, le rejet de la
violence et la promotion et la pratique de la non-violence par l’éducation, le
dialogue et la coopération.25

Pour notre part, la paix peut être un rapport non belliqueux entre citoyens
de deux états différents d'une même région ; l'absence de la guerre, d'affrontement
entre les forces armées ou les Etats d'un même continent.

Elle est le rapport entre les personnes qui ne sont pas en conflit, en querelle,
elle est l'absence de troubles, des violences... considérée comme un idéal. 26

En termes politiques, la paix et la guerre se conçoivent au niveau des


gouvernements à deux types de politiques :

Pour nous, la paix totale, c’est la fin de l’Etat de belligérance et la


reconnaissance mutuelle.

L’instauration de la paix exige l’application de deux principes : cessation


des actes de belligérance et reconnaissance de la souveraineté de chaque Etat.

La paix signifiera la fin d’une histoire de guerres et de conflits et pourrait


inaugurer un dialogue de civilisations et une compétition dans différents domaines
politique, culturel, scientifique, économique…

4. Le conflit

Selon le dictionnaire de français le Robert le conflit se définit comme une


guerre ou contestation entre Etats. (Conflits internationaux).

Il est aussi une rencontre d’éléments, de sentiments contraires, qui


s’opposent. (Conflit d’intérêts).

C’est ainsi qu’en Relations Internationales tout n’est pas du tout que conflit,
parce que bien souvent on nous parle de la crise.

24
J.J ROUSSEAU, cité par GERALDINE Lepan, le monde sonore, paris, Ed société française d’étude du dix-huitième siècle, 2011,
p577.
25
ONU, Déclaration et programme d’action sur une culture de paix, Résolution 53/243, Assemblée Générale, 93em session, 1999, p2.
26
Dictionnaire, Robert quotidien, Op.cit. p.523.
19

En effet, le conflit est une lutte armée, combat entre deux ou plusieurs
puissances qui se disputent un droit, tandis qu’une crise politique est une situation
de défiance de la population envers le régime politique ou le gouvernement, ou
simplement entre diverses institutions politiques, ou lorsque des désaccords
apparaissent entre divers partis politiques au sein d’une coalition dans un
gouvernement minoritaire ou de coalition.27

4.1. La Crise : est un moment dramatique dans les Relations Internassions.

Elle est aussi un Moment d'une maladie caractérisée par un changement


subit et général décisif, en bien ou en mal.

Une Crise suppose donc une prise de décision, une action pour s'en sortir.
La Crise est une situation insolite caractérisée par son instabilité, qui oblige à
adopter une gouvernance spécifique pour revenir au mode usuel de vie. Par gestion
de Crise, on entend ce mode de gouvernance.

4.2. Type des conflits

- Le conflit de Générations : entre parents et enfants, adultes et jeunes.


- Le conflit affectif : contestation entre des puissances qui se disputent un
droit.
- Le conflit Armé : guerre, rencontre de plusieurs lois, textes, principes qui se
contredisent et, de ce fait ne peuvent être appliqué.
- Le conflit international : contestations entre Etats
- Le conflit de juridiction : entre deux tribunaux pour le jugement d’un
problème.28

5. La Guerre

Le dictionnaire Robert stipule que la guerre est une lutte armée entre
groupes sociaux et spécialement entre Etats. Elle est également un fléau, un
cataclysme, une calamité.29

Des nombreuses définitions de la guerre ont été proposées. L'une des


classiques, QUINCY WRIGHT, de l'Université de Chicago, qui définit la guerre

27
Dictionnaire de français Larousse.
28
Dictionnaire Robert quotidien, Op.cit. p897.
29
Dictionnaire Le Robert, Tome 3, 1971, p. 384.
20

comme un contact violent entre entités distinctes mais similaires. Les Etats à l'instar
des lions ou des tigres peuvent ainsi entrer en contact violent. Cette définition est
insuffisante puisqu'elle ignore l'importance de l'aspect politique de la guerre. Un
stratège traditionnel comme CLAUSEWITZ dit que « La guerre est la simple
poursuite de la politique par d'autres moyens. ».30

En ce sens, la guerre représente une lutte armée entre ennemis aux buts
politiques inconciliables ou incompatibles et qui comporte toujours le potentiel
d'une ascension à l'extrême. C'est-à-dire un engagement sans limite pour atteindre la
victoire et la destruction de l'adversaire. Elle présente alors l'ultime instrument de la
politique.

Pour Gaston BOUTHOUL, la guerre est la lutte armée et sanglante entre


groupements organisés.31 La guerre, pour le classique, implique par conséquent des
actes de violence, menés et organisés par des acteurs politiques et militaires, qu'ils
soient gouvernementaux, infranationaux ou supranationaux et qui se nourrissent des
motivations antagonistes.

La Guerre est un conflit armé opposant au moins deux groupes militaires


organisés régulièrement. Elle se traduit ainsi par des combats armés, plus ou moins
dévastateurs et implique directement ou indirectement des tiers.

Elle qualifie donc tous les conflits, ayant pour principales caractéristiques,
la force physique, les armes, la tactique, la stratégie ou la mort de certains de ses
participants.

Elle est la lutte armée entre groupes sociaux ou entre Etat, considérée
comme un phénomène social. La guerre est un mal qui déshonore le genre humain.

5.1. Guerre Conventionnelle (classique)

Est une forme de guerre menée à l’aide d’armes conventionnelles et de


tactiques de champ de bataille entre deux ou plusieurs Etats en confrontation
ouverte.

Elle a pour objectif d’affaiblir ou détruire l’armée de l’adversaire, ce qui


annule sa capacité à s’engager lui-même dans une guerre conventionnelle.

C'est la définition de la guerre impériale ou étatique, où l'attaquant se


battrait pour élever son niveau de vie au détriment des autres (les intérêts

30
Charles Philippe DAVID, La guerre et la paix, approches contemporaines de la sécurité et de la stratégie , Paris, P.U.F,
2000, p. 128.
31
Gaston BOUTHOUL, La guerre, Paris, P.U.F, 1986, p15
21

économiques sous-jacents peuvent être enfouis et cachés derrière et par des alibis
politiques, raciaux et religieux).

5.2. Guerre Non Conventionnelle

Elle est celle qui ne respect aucune loi ou règle. Nous en énumérons
quelques-unes ci-dessous : 32

Parmi les guerres non conventionnelles nous en énumérons quelques-unes.

- Les Guerres Civiles : Les Guerres Internes à un pays en cause mettant aux
prises une partie de la population contre une autre.

- Guerre propre : Guerre sale, guerre de libération. Guerre de conquête.


Guerre d'extermination, guerre raciale (génocide)

- Guerre coloniale : Guerre planétaire, qui s'étend à une partie importante de


la planète. Guerre ouverte : hostilité déclarée.

- Guerre totale : Celle qu'utilisent tous les moyens pour détruire l'adversaire.
Guerre d'assure : guerre de position, de tranchées

- Guerre de mouvement : Guerre éclaire ; fondée sur le principe d'une


attaque foudroyante. Guerre terrestre, aérienne ; navale ; sous-marine. Guerre
chimique, bactériologique.

- Guerre presse bouton : Se fait au moyen de dispositifs automatiques.


Guerre atomique, nucléaire. Guerre des étoiles : initiative de défense stratégique.
Petite guerre harcèlement simulacre de guerre.

- Guerre sainte : Celle que mènent les fidèles d'une religion au nom de leur
foi (croisade). Exemple : Guerre de religion au nom de leur foi.

- Guerre de religion : entre catholiques et protestants aux XVIème et


XVIIème siècle en France.

- Guerre des pierres : intifada

- Guerre économique, guerre des ondes, guerre de propagande, guerre


idéologique, guerre des nerfs : visant à briser la résistance morale de l'adversaire.

- Guerre froide : Etant de tension, d'hostilité entre Etat. Toute espèce de


combat, de lutte.

32
Gaston Bouthoul Et Carrère R., le défi de la guerre, presses Universitaires de France, collection SUP, 1976, p220.
22

- Guerre ouverte : Déclarée entre deux personnes.33

CHAPITRE DEUXIEME : HISTORIQUE DES FORCES


ARMEES DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
Ce chapitre sera constitué de Trois sections, il sera question de l’histoire de
forces armées de la République Démocratique du Congo depuis l’époque coloniale
jusqu’à nos jours comme première section, la deuxième section parlera de
l’organisation de l’armée congolaise « FARDC » et la troisième section réside sur la
structure de Forces Armées de la République Démocratique du Congo « FARDC »
en sigle.

SECTION I : HISTORIQUE

L’armée congolaise a changée plusieurs fois des noms, en passant par


plusieurs étapes. Elle a commencé par la force publique depuis 1885 jusqu’en 1960,
puis armée nationale congolaise après l’indépendance (ANC), jusqu’à devenir
forces armées zaïroise (FAZ). Lors de l’avènement de Mzée Laurent Désiré
KABILA, elle est passée pour les forces armées congolaises (FAC) pour finalement
être forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).

I.1. FORCE PUBLIQUE (1885-1960).

Elle fut créée en 1885, lorsque Léopold II venait de prendre possession de


l’Etat indépendant du Congo, actuelle République Démocratique du Congo, il
commandait le ministère des affaires intérieures. C’est ainsi qu’il va créer une force
militaire et de police pour l’Etat.

33
Dictionnaire Robert quotidien, Op.cit. p897.
23

En 1886, beaucoup d’officiers belges furent détachés au Congo pour mettre


place une force militaire. Cette force publique n’était pas constituée uniquement des
officiers belges, il y avait aussi les suédois, des danois et les autres européens. La
force publique a mené une campagne militaire lors de la guerre mondiale 1914-
1918, C’était en Afrique de l’Est, Cameroun, au Rwanda, au Burundi et surtout dans
le territoire de l’actuelle Tanzanie. Elle remporta divers succès militaires (Tabora,
Mahenge) gagnant ainsi les respects et la confiance de leurs alliés Portugais et
Britanniques.34

Au cours de cette période, la force publique fut organisée en 21


compagnies, plus les unités séparées d’artillerie et de génie, chaque compagnie
devait comprendre quatre officiers blancs et cent cinquante soldats Africains, 80
congolais complétaient l’effectif. L’histoire nous renseigne que les officiers belges
et les congolais prirent automatiquement la place des européens de différents
organes qui constituaient le corps des officiers sous l’E.I.C. La troupe déployée au
Katanga était spécialement constituée d’une force autonome de 6 compagnies et une
unité cycliste. Dans l’ensemble, la force publique était constituée d’un organe de
douze mille cent hommes, répartis entre les vingt et une compagnies. Au fil du
temps, la force publique vers 1914 comptait déjà plus ou moins 17.000 soldats,
recrutés sous le système de quotas dont les conditions de recrutement forcé ont
continué.

I.2. ARMEE NATIONALE CONGOLAISE (1960-1971)

L’armée nationale congolaise (ANC) fut créée après l’indépendance qui eut
lieu le 30 juin 1960. Elle fut obtenue après des nombreuses discussions avec la
Belgique qui tenait à ce qu’elle ait lieu après 30 ans. Il s’est posé un problème très
sérieux chez les congolais de pouvoir prendre la relève des officiers blancs pour la
maitrise de la situation sur toute l’étendue du territoire ou la situation était devenu
ingérable. Les revendications, maintes fois exprimées par les hommes en uniforme,
n’avaient retenu l’attention de personne : l’africanisation des cadres, réajustement
de la rémunération, amélioration des conditions de travail, réalisation de promesses
faites aux soldats méritants.35

La mutinerie avait été la conséquence logique de la négligence des


revendications des hommes en uniformes. A ce sujet le Général Janssens
s’adressant aux troupes congolaises à qui il voulait demandait la discipline, il leur
dira en ce terme : « Avant l’indépendance égal après l’indépendance ». Cette
expression choqua la conscience congolaise en commença par les hommes des
34
BANZE WA BANZE, étude des comportements des forces armées de la République Démocratique du Congo,
Mémoire de licence en criminologie, UNILU, Lubumbashi, février 2010, p.42
35
ELIKIA M’BOKOLO, Directeur à l’école de hautes études en sciences, postface du livre de MABIALA MANTUBA.
24

troupes qui ne comprenaient pas le bien-fondé de l’indépendance et dans les milieux


politiques ce fut une remise en cause de l’indépendance de la jeune République. Le
discours de Lumumba créa un climat d’hostilité contre les belges. La situation sera
généralisée dans tout le pays par manque d’officiers capable de maitriser les
hommes de troupes qui se soulevait dans tout le pays.

à la veille de l’indépendance, la République Démocratique du Congo fut


déchirée par des guerres de sécession et des rébellions : la sécession du Katanga
conduite par Moise TSHOMBE et la sécession du sud-Kassaï (1960-1962) dirigée
par Albert Kalonji Mulopwe ; la rébellion d’Antoine Gizenga dans la Province
orientale (1960-1961) ; la rébellion muleliste et celles de l’Est (1964) ; ces guerres
ont eu une incidence sur la capacité de faire face à tous ces mouvements. 36

Pendant cette période, l’ANC devait faire face à beaucoup de groupes de


résistance, notamment l’armée katangaise, la résistance d’Albert Kalonji au sud
Kasaï, le groupe rebelle d’Antoine et les mulele-maï est un groupe de résistance
conduit par MULELE PIERRE qui s’opposait au pouvoir de Léopoldville, ce
groupe utilisait des pratiques fétichistes qui consistaient à subir des rites au cours
d’une cérémonie pour les rendre invulnérables aux balles et autres objets tranchants
lors du combat.

Ainsi que différentes mutineries. Face à cette réalité l’ANC se trouva dans
l’impossibilité de contenir tous ces mouvements sur terrain.

La guerre est un moment propice au Congo où les gens croient à la magie, à


la sorcellerie. On remarque les chefs militaires courir dans les maisons de devins
pour de procédés de multiplication, d’invulnérabilité aux balles, de disparation
lorsqu’ on est dans une embuscade.

Un usage plus contemporain de la tromperie ancestrale des sorciers fut mis


à jour durant la récente guerre civile au Congo. La sorcellerie augmente toujours en
temps de guerre, mais cet exemple de tromperie est exceptionnel

Des jeunes africains furent recrutés pour rejoindre l’armée rebelle qui
déferla vers le sud-ouest du Congo. Ils contrôlèrent à un certain moment un
cinquième du territoire. Pour s’assurer d’une armée vicieuse et sans peur, les chefs
de la rébellion usèrent de la sorcellerie pour convaincre les guerriers qu’ils étaient
invincibles, leur promettant que si une balle ennemie les touchait elle se transforme
en goutte d’eau. Le 14 août 1964, après le rite de sorcellerie, les soldats se
dirigeaient vers Luluabourg (Kananga aujourd’hui) pleins de confiance.

36
 MUKENDI NKASHAMA et KABEYA MUKAMBA, guerres et mutations sociolinguistiques en République
Démocratique du Congo (1960-1999), in 40ans d’Independence, tome ii, PUL, 2004, p.133.
25

Le docteur Alexandre Reid raconte la bataille qui s’ensuivit : Le matin du


14 août, ils (l’armée de l’ANC) tendirent une embuscade à huit Camions chargés de
soldats rebelles aux deux-tiers de la route vers Lusambo et les abattirent quasiment
tous. Les quelques rescapés informèrent Lusambo de leurs pertes, ce qui fit que la
victoire changea des camps dans notre région de Mongo et anéantit la crainte et les
tabous des sorciers.

Ce sont les croyances animistes tellement rependues qui rendent de telles


tromperies possibles. On estime que cette armée, avec ses forces ancrées dans la
sorcellerie, fut responsable de plus de 100.000 morts avant d’être vaincue. Les
soldats comme les civils avaient perdu leur capacité de raisonner clairement et
même de se défendre, parce qu’ils avaient mis toute leur confiance dans la
sorcellerie.

I.3. FORCES ARMEES ZAIROISES (1971-1997)

HOROLD CROUCH en faisant une comparaison de l’Asie du Sud-est


constate que dans le pays ou les structures sociales sont encore relativement
instables les gouvernements dominés par les militaires peuvent apporter une
stabilité politique qui favorise la croissance économique.37

Cette règle n’a pas épargné la RD Congo qui après des discordes, des
conflits politiques, des sécessions, des rebellions et mutineries après
l’indépendance, ont permis à l’armée de prendre le pouvoir. Par un communiqué le
commandant en chef de l’Armée Nationale Congolaise va prononcer ce qui suit :
Depuis plus d’un an, l’Armée Nationale Congolaise a lutté contre la rébellion qui, à
un moment donné, a occupé près des deux tiers du territoire de la République. Alors
qu’elle est presque vaincue, le Haut Commandement de l’Armée constate avec
regret qu’aucun effort n’a été fait du côté des autorités politiques pour venir en aide
aux populations éprouvées qui sortent maintenant en masse de la brousse, en faisant
confiance à l’Armée Nationale Congolaise. La course au pouvoir des politiciens
risquant à nouveau de faire couler le sang congolais, tous les chefs militaires de
l’Armée Nationale Congolaise, réunis ce mercredi 24 novembre 1965 autour de leur
commandant en chef, ont pris,

En considération de ce qui précède, des graves décisions suivantes : 38

L’armée a assumé et continue a assumé un très grand rôle politique, mais


économique et socioculturel. Il est classique dans les pays en voie de
développement que l’armée prenne en charge la gestion du pays. Certains avancent
37
HOROLD CROUCH, cité par DUBUS A et REVISE N, Armée du peuple, Armée du Roi, paris, Harmattan,
2002, p.170.
38
Extrait de la proclamation du Haut Commandement de l’Armée Nationale Congolaise du 24 Novembre 1965.
26

que cet engagement est nécessaire au sein des nations émergentes. L’implication
politique militaire vise à stabiliser la situation politique et à contribuer à la
construction nationale.

Selon Horold CROUCH,39 certains facteurs favorisent cette politisation des


forces armées : la perte de la crédibilité du gouvernement civil due aux incessantes
querelles du pouvoir, la persistance de sérieux problèmes de sécurité intérieure,
l’absence d’une menace extérieure imminente et la conviction de l’Armée d’être la
gardienne de la nation.

Il y a aussi des circonstances historiques particulières qui peuvent expliquer


L’engagement des militaires, la lutte pour l’indépendance, l’armée s’appuyant sur la
légitimité révolutionnaire (l’incapacité de la classique politique a assuré la gestion
du pays).40

Jean-Jacques ROUSSEAU écrivait : « le plus fort n’est jamais plus assez


fort pour être toujours le maitre s’il ne transforme sa force en droit et l’obéissance
en devoir ».41

Le nom de la République Démocratique du Congo a continué jusqu’en 1971


pour être remplacé par la dénomination République du Zaïre, qui d’après les tenants
du régime mobutiste prêtait à confusion qu’il fallait écarter. La prise de pouvoir par
MOBUTU a plongé l’armée dans le tribalisme, beaucoup d’officiers étaient de
l’Equateur, où lui-même était ressortissant. Il a fini par faire du lingala une langue
militaire.

I.4. FORCES ARMEES CONGOLAISES (1997-2003)

Depuis 1965, le pays a connu un régime fort qui l’a plongé dans une crise
totale, Laurent Désiré KABILA à la tête d’un mouvement dénommé Alliance des
Forces Démocratique pour la libération du Congo en sigle AFDL va combattre le
régime de MOBUTU pour libérer le pays de la dictature qui a duré 32 ans.

L’armée sera dénommée les Forces Armées Congolaise pour la défense de


l’intégrité territoriale. Les forces de Laurent Désiré ont été qualifiées de libération
par le fait d’avoir sorti le pays dans un régime sans partage qui a ruiné totalement la
République Démocratique du Congo.

39
Idem.
40
Ibidem.
41
JJ ROUSSEAU, le contrat social, Flammarion, paris, 1992, p.32.
27

I.5. FORCES ARMEES DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU


CONGO (2003-jusqu’à nos jours)

Après la mort de Laurent Désiré, le pays était plongé dans une situation de
crise identique à celle des années qui ont suivi l’indépendance. Les différents
mouvements qui ont combattu avec Laurent Désiré vont se désolidariser pour
commencer leur propre lutte. Après la mort de Laurent Désiré KABILA, le pouvoir
sera pris Joseph KABILA KABANGE, fils du feu Laurent Kabila avec l’accord du
gouvernement KABILA père et l’armée.

Au fil de temps les forces armées congolaise vont devenir les Forces armées
de la République Démocratique du Congo, « FARDC » en sigle.
SECTION II : ORGANISATION DE L’ARMEE CONGOLAISE

Les Forces armées de la République Démocratique du Congo ont à leur tête


un conseil supérieur de la défense qui est présidé par le président de la République.
Le conseil coordonne toute action liée à la sécurité et la défense. C’est lui qui
décide de tout mouvement des troupes tant de l’armée que de la police nationale
congolaise.
II.1. LE COMMANDANT SUPREME

Les Forces armées congolaises sont organisées suivant le principe d’un


système unique de structure. La direction est exercée par le président de la
République. Il est commandant suprême des Forces armées congolaises, il préside le
conseil supérieur de la défense.42

Le président de la République déclare la guerre par ordonnance délibérée en


conseil de ministres, après avis du conseil supérieur de la défense et autorisation de
l’assemblée nationale et du sénat.

L’article 192 de la constitution du 18 février 2006, institue le conseil


supérieur de la défense, celui-ci est présidé par le président de la République, en cas
d’absence ou d’empêchement, par le premier Ministre.

Le conseil supérieur de la défense a pour mission :

-Formuler les directives générales pour les négociations concernant la


défense ;
42
Article 83 et 86 de la constitution du 18 Février 2006.
28

-décider et coordonner toutes les activités en matière de défense de


l’ensemble des ministères et organismes intéressés ;

-déterminer les ressources humaines, financières et matérielles à consacrer à


la défense

-arrêter les mesures destinées à promouvoir aux besoins des Forces armées. 43

En temps de guerre, il est institué un comité spécial de la défense. Ce


comité assiste le président de la République dans la conduite de la guerre.
II.2. ETAT-MAJOR INTERARMEES

Les Forces armées congolaises comprennent une force terrestre, une force
aérienne, une force navale, une base logistique, des services spécialisées ainsi que le
corps de justice militaire et les écoles supérieurs militaires.

Elles ont à leur tête un officier général qui porte le titre de chef d’état-major
interarmées. Le chef d’état-major commande toutes les forces, la base logistique
centrale, les régions militaires ainsi que les services spécialités. Il est secondé par le
chef d’état-major du quartier général et assisté de trois sous-chefs d’état-major du
quartier général.
II.3. LES ETATS-MAJOR DES FORCES

A la tête de chaque force, il y a un général qui porte le titre de commandant


de force. Il est assisté d’un chef d’état-major et de trois sous-chefs d’état-major.
Ceux-ci veillent au fonctionnement de leurs forces respectives sous l’autorité du
chef d’état-major interarmées.

Il y a aussi les unités spécialisées qui sont gérées par des officiers
supérieurs ou généraux. Les commandants des unités gèrent sous l’autorité du chef
d’état-major interarmées. C’est notamment le cas de base logistique centrale qui est
sous gestion du commandant de la base logistique, La garde républicaine avec ses
différents détachements dans plusieurs provinces et districts est gérée par un
commandant de la garde républicaine.

Les écoles supérieures militaires sont gérées par un commandant des


groupements des écoles supérieures militaires.

Le corps de justice militaire est organisé pour réprimer les actes commis par
les éléments de forces armées et de la police nationale congolaise. Cette répression
est faite conformément à l’article 1 du décret-loi du 24 novembre 1964 portant

43
Article 15 du Décret- loi n° 001/2002 du 26 Février 2002 portant organisation de la défense et des forces armées
congolaises.
29

organisation de l’action répressive des juridictions militaires lorsque celles-ci sont


substituées aux cours et tribunaux de droit commun : Lorsque à la suite de la
proclamation de l’état d’urgence, l’action répressive des juridictions militaires est
substituée, dans tout ou partie des territoires concernés à celles des cours et
tribunaux de droit commun conformément à l’article 124 de la constitution, les
compétences et pouvoirs des juridictions militaires sont fixés par le présent décret-
loi.

Le code judiciaire militaire régit l’organisation et le fonctionnement de ces


juridictions militaires. Les compétences personnelles et matérielles à chaque
instance sont déterminées par le code judiciaire. Les juridictions militaires
connaissent sur le territoire de la République, les infractions d’ordre militaire punies
en application des dispositions du code pénal militaire.

Elles connaissent également des infractions de toute natures commis par les
militaires et punies conformément aux dispositions du code pénal ordinaire.

Elles sont compétentes pour interpréter les actes administratifs,


réglementaires ou individuels et pour en apprécier la légalité lorsque de cet examen,
dépend la solution du procès pénal qui leur est soumis. La soumission aux lois
militaires commence pour les miliciens et les volontaires de toutes catégories dès ce
moment ou un agent commis à cet Effet, leur fait, après leur avoir préalablement
donné lecture des lois militaires, la déclaration qu’ils sont soumis à ces lois.
II.4. LA REGION MILITAIRE

Elle comprend toutes les unités de la force terrestre, de la force aérienne, de


la force navale, la base logistique régionale et des services spécialisés se trouvant
sous la zone de défense désignée. La région militaire est constituée d’un ou des
échelons de commandement opérationnel inter force ayant pour mission de
coordonner les efforts militaires de défense.

Les limites territoriales de la région militaire peuvent correspondre à celles


d’une ou plusieurs provinces administratives. Le commandant de la région militaire
est nommé et relevé de ces fonctions par le président de la République. Il répond du
Chef d’état-major interarmées.

La région militaire est subdivisée en une ou plusieurs brigades qui


commandent de manière effective les bataillons. Les bataillons sont aussi à leur tour
subdivisé en compagnies. La brigade est placée sous ordre d’un officier supérieur
ou général qui porte le nom du commandant de brigade. Il répond du commandant
de la force terrestre du fonctionnement des unités placées sous son autorité.
30

Les autres structures des unités spécialisées sont organisées aussi à travers
toute la République.

L’ensemble de ces quatre organes constitue (LE CONSEIL SUPERIERE


DE LA DEFENSE).
SECTION III : LA STRUCTURE DE L’ARMEE DE LA REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO

Les Forces armées congolaises ont à leur tête l’état-major interarmées qui
coiffe toutes les forces en République Démocratique du Congo. L’état-major
interarmées est composé des trois forces (forces terrestre, navale et aérienne), de la
base logistique centrale, des services spécialisés et du corps de justice militaire.

III.1. L’ETAT MAJOR INTERARMEES

L’état-major interarmées est dirigé par un chef d’état-major. Il a l’autorité


sur toutes les forces, sur la base logistique centrale, sur les services spécialisés, sur
les régions militaires, ainsi que sur les responsables des unités spécialisées. 44

Il est secondé par le chef état-major du quartier général et assisté de trois


sous-chefs d’état-major du quartier général qui gère respectivement
l’administration, les opérations et la logistique.

Celui qui est chargé de l’administration veille au fonctionnement


administratif des Forces armées. Il s’occupe des effectifs, des sanctions
administratives, de la correspondance, de la paie des militaires, etc.

Le sous-chef d’état-major chargé des opérations s’occupe du mouvement


des troupes. Chaque fois que la sécurité extérieure est menacée. Tandis que celui de
la logistique, veille à la gestion du charroi, le dépôt d’armement, l’habillement de
militaire et la ration de militaire.

III.2. LA FORCE TERRESTRE

Elle comprend des organes de commandement :

- Des bataillons et régiments d’infanterie et des blindés ;


- Des unités d’appui ; -des unités de soutien ;
- Des services d’appui ainsi que des écoles.

Elle peut aussi comprendre d’autres grandes unités.

44
Article 17 du Décret-loi n°001/2002 portant organisation générale de la défense et forces armées.
31

Le bataillon constitue une unité tactique de base dont la structure organique


comprend des éléments de combat, des éléments d’appui de combat, des éléments
de soutien et des éléments de service de soutien.

Dans chaque province, il y a une ou plusieurs régions militaires, qui sont


constituées d’une ou plusieurs brigades, elles aussi sont constituées à leur tour de
plusieurs bataillons. La région militaire est une unité tactique dont la structure
organique permet :

- Commander de manière effective les bataillons ;


- Assurer un élément de sécurité éloigné à l’ensemble de la brigade ;
- De fournir des appuis suppléments aux bataillons ;
- D’augmenter l’autonomie organique des bataillons.

La région militaire est sous les ordres d’un officier supérieur ou général. Il
est nommé « commandant de brigade », il dépend du commandant de la force
terrestre.

La province du Katanga a une région militaire dénommé « 6ème Région


militaire », elle constituée de plusieurs bataillons, ces bataillons sont basés à Likasi,
Kolwezi, Kipushi, Lualaba, etc. Il y a aussi des unités spécialisées, telle la garde
républicaine qui se trouve dans la 6ème Région militaire. Les unités de la force
navale sont basées à Kalemie qui patrouille le long du lac Tanganyika. A l’aéroport
de la Luano se trouve aussi basé les éléments de la force aérienne. Toutes ces forces
sont coordonnées par la région militaire.

III.3. LA FORCE AERIENNE

Elle est dite aussi armée de l’air, elle est composée :

- Des unités de chasse ;


- Des unités de transport ;
- Des unités d’hélicoptères d’attaque des éléments terrestres de
défense aérienne ;
- Des écoles.

Toutes ces unités sont placées sous l’autorité du commandant de la force


aérienne. La structure et la dotation des unités précitées sont déterminées par
l’ordonnance du président de la République.45

45
Article 39 du Décret-loi n°001/2002 partant organisation générale de la défense et des forces armées congolaises.
32

III.4. LA FORCE NAVALE

La force navale est dite armée de mer, elle comprend :

- Des unités côtières ; -des unités lacustres ;


- Des bataillons de fusiliers marins ;
- Des unités de soutien logistiques ;
- Des écoles.

Ces unités dépendent du commandement de la force navale. La structure et


la dotation de ces unités précitées sont déterminées par le président de la
République.

III.5. LA BASE LOGISTIQUE CENTRALE

Le commandement de la base logistique centrale est placé sous l’autorité du


chef d’état-major interarmées. Elle est dirigée par un officier supérieur ou général.
Il est nommé ou relevé de ses fonctions par le président de la République.

La base logistique centrale est composée des bases logistiques régionales


qui sont chargées d’assurer le soutien logistique de toutes les unités des forces
déployées dans toutes les régions militaires. La base logistique centrale est chargée :

- Remettre constamment à niveau les approvisionnements des bases


logistiques régionales ou autres ;
- Réceptionner tout équipement évacué d’une base logistique régionale
et d’en assurer réparation et maintenance ;
- Stocker les réserves courantes opérationnelles et stratégiques.
33

TROISIEME CHAPITRE : LE ROLE ET LA PLACE DES


FARDC DANS LA STABILITE POLITIQUE EN
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO : CAS DE
L’EST.
Au cours de ce chapitre nos efforts seront portés sur trois sections; dont la
première est basée sur Le rôle et place de l’armée congolaise ; la deuxième section
parlera de l’apport entre l’armée congolaise et l’Etat congolais ; et enfin la troisième
section portera sur la proposition de quelques mécanismes et moyens d’application
pour l’acquisition ou l’obtention de la stabilité dans la partie EST de la RDC.

L’Est de la RDC est infecté de dizaines de groupes armés étrangers et


congolais de tout acabit. Leur diversité est remarquable ; vastes mouvements
militaires dotés des structures politiques élaborées ; groupes rebelles dénués d’une
aile politique ; petites milices villageoises et de défense locale ; et factions qui ne
s’apparentent guère plus qu’à des gangs.

Certains de ces groupes jouissent de capacités militaires et d’une influence


politique significative et présentent une menace directe pour le gouvernement à
Kinshasa. D’autres se confinent à des zones reculées et de petite taille, causant plus
d’ennuis à la population civile qu’au gouvernement.

Les groupes armés sont considérés souvent comme des voyous qui s’en
prennent aux civils innocents et sans défense. Certains sont toutefois des prédateurs
plus avides que d’autres, et certains bénéficient du large soutien des communautés
locales parmi lesquelles ils sont recrutés, dans certains cas, les politiciens et les
hommes d’affaires provinciaux et nationaux des zones urbaines exerçant plus
d’influence sur les groupes armés que les leaders militaires sur le terrain,
fournissant et organisant un appui financier, politique et logistique crucial. Et les
groupes armés sont juste des organisations militaires en marge de la société: ils sont
34

en réalité profondément enracinés dans les réseaux sociaux civils, et l’aide que leur
apportent les élites et les communautés est souvent essentielle à leur survie. 46

SECTION I : LE ROLE ET PLACE DES FARDC DANS LA


STABILITE POLITIQUE DE L’ETAT CONGOLAIS.

La mission de l’armée congolaise est définie par l’article 187 alinéa 2 de la


constitution qui dispose : « Elles ont pour Mission de défendre l’intégrité du
territoire national et les frontières. Dans des conditions fixées par la loi, elles
participent en temps de paix au développement économique, social et culturel ainsi
qu’à la protection des personnes et des leurs biens ».

La menace contre la sécurité intérieure est une notion existentielle dans


laquelle les militaires tendent à inclure aussi bien les guérillas séparatistes ou
idéologiques, que le grand banditisme ou la contestation politique.47

L’armée a pour mission d’assurer en tout le temps, et toutes circonstances et


contre toutes les formes d’agression, la sécurité et l’intégrité du territoire ainsi que
la vie de la population. Elle peut aussi lorsque les circonstances graves menacent la
sécurité et l’intégrité du territoire d’un pays ou en cas d’agression à la demande de
ce pays, l’armée peut intervenir les unités combattantes.48

Le cas échéant les forces armées congolaises peuvent aussi recevoir l’appui
des troupes des pays amis ou alliés. Lors de la guerre du 02 aout 1998, les troupes
zimbabwéenne, zambienne, angolaise ont combattu aux côtés de l’armée congolaise
dans le cadre des pays de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe
rn sigle SADEC.

Une armée a pour objectif principal la défense et la sauvegarde des intérêts


nationaux en garantissant la paix, la sécurité, l’intégrité territoriale vis-à-vis d’une
menace intérieure ou extérieure.

46
Jason Stearns, Judith Verweijen, maria Eriksson Baaz, Op.cit. p14.
47
DUBUS A et REVISE N, Op.cit. p. 75.
48
Articles 1,2 et 3 du Décret-loi n° 001/2002 portant organisation générale de la défense et les des forces armées
congolaises.
35

SECTION II : L’APPORT ENTRE LES FARDC ET L’ETAT


CONGOLAIS.

De nos jours, la stabilité politique en République Démocratique du Congo


n’est peut-être maintenue grâce aux services aspirants aux missions régaliennes
d’un Etat. A ce sujet l’armée congolaise (FARDC) est l’élément moteur en matière
sécuritaire de l’intégrité du territoire national congolais.

L’armée congolaise doit être républicaine, apolitique et au service de la


nation toute entière. Elle ne doit pas être au service d’un individu ou détourner à des
fins propres sous peine de haute trahison. En matière politique l’armée est
apolitique, mais elle accompagne le gouvernement congolais dans la réalisation de
ses missions régaliennes.

Cette armée apolitique doit être celle dont les membres ne participent pas
aux activités politiques. Elle n’affiche aucune opinion politique ou partisane et se
caractérise par sa neutralité.49
II.1. L’ARMEE CONGOLAISE (FARDC) ET LA STABILITE DE
L’ETAT CONGOLAIS

Après plusieurs mesures prisent par les gouvernements qu’a connus l’Etat
congolais buttant à maintenir la stabilité dans la région Est de la RDC, l’Etat
congolais s’est vu toujours déranger par la présence de plusieurs groupes armés qui
se prolifèrent du jour au jour dans son territoire ayant pour but ; semer des troubles
liées au génocide ; aux massacres ; … à la population congolaise innocente. Le
gouvernement actuel n’a pas baissé les bras pour la lutte contre les œuvres de
groupes armées génocidaires œuvrant sur le sol congolais.

L'importance d'une armée forte et réellement au service du peuple. Cette


exigence a été relevée lors de nombreuses rencontres internationales et accords pour
la restauration de la paix en RDC. C'est dans cet ordre d'idée que l'une des tâches
prioritaires qui furent confiées à l’actuel gouvernement congolais issu de l’union
sacrée pour la nation, est celle de l’instauration de la paix et la sécurité de l’intégrité
du territoire national vis-à-vis de toutes les menaces quotidiennes dans l’Est de la
RDC.

La possession d’une armée efficace constitue l’un des attributs de la


souveraineté nationale. D’où la plupart des pays africains au lendemain de leur
indépendance ; se sont mis à transformer les anciennes Armées coloniales en
Armées Nationales qu’ils ont par la suite personnaliser.

49
Article 2 alinéa 12 de la Loi organique n°11/012 portant organisation et fonctionnement des forces armées.
36

II.2. LES FARDC AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DE L’ETAT


CONGOLAIS

Cette notion du développement est mal définie. Elle se confond en effet


bien souvent dans l’esprit des principaux acteurs, avec les concepts de croissance ;
de la modernité ; ou d’intégration nationale ; et de la stabilité.50

Conformément aux dispositions de l’article 187 de la constitution du 18


février 2006, en temps de paix, l’armée peut contribuer au développement du pays.

L’armée congolaise dispose en son sein d’une unité spécialisée


« compagnie génie », une unité qui regorge plusieurs compétences, elle est
spécialisée dans presque tous les domaines. On y trouve les mécaniciens, les
maçons, les chauffeurs, les ingénieurs, les électriciens, les plombiers, etc.

Lors de l’éruption du volcan dans la ville de Goma en 2021, la population


gomatracienne s’est vue dotée des maisons construites par la compagnie génie
militaire avec le financement du gouvernent SAMA LUKONDE KIENGE.

Il en est le cas lors du massacre du campus de Lubumbashi en 1990, le


gouvernement LUNDA BULULU avait financé la réhabilitation des cités
universitaires de Lubumbashi construites par la compagnie génie militaire, qui est
basée à Likasi. Cette même compagnie avait construit le bureau de district de
Lualaba et ses annexes, d’où ce bureau abrite aujourd’hui les services de l’Etat
congolais.

Pour la mission de la participation de l’armée au service du développement


d’un pas, une question se pose dans tous les pays qu’on appelle alors le tiers
monde ; qui des militaires ou des civils assument mieux la mission de
développement socio-économique ?

À cette époque-là, la plupart des auteurs occidentaux optent pour les


militaires. Les civils seraient trop corrompus et agissant pour le leurs propres
intérêts sectoriels, ils seront incapables d’assurer les conditions politiques
favorables au progrès des nations. Au contraire, les militaires détachés de la
politique politicienne sont supposés placer l’intérêt collectif au-dessus des intérêts
particuliers.

Mais, pour le compte de la RDC est inversement au principe de la


croissance économique qu’ont connu certains pays du tiers monde. On a vu les
militaires être impliqués dans le pillage de ressources naturelles du pays, soit servir
de couvertures ou couvrir moyennant une rémunération. Et ceci fera que l’armée au
50
DUBUS, A et REVISE, N, Op.cit. p125.
37

lieu d’être au profit de la population, mais pour elle, elle s’emploi dans la
contrebande de la drogue, le trafic d’armes, viols, les crimes, etc. et toutes ces
antivaleurs évoquées ici font que l’armée congolaise manifeste plusieurs
conséquences, car elle devient moins efficace ; elle devient en mèche avec les
ennemis pour livrer les troupes.

Le cas de l’entrée des troupes de l’Alliance des Forces Démocratiques pour


la Libération du Congo (AFDL) de Laurent Désiré KABILA face à l’armée de
MOBUTU dite Forces Armées Zaïroises « FAZ », illustre un exemple d’une armée
fragile aux antivaleurs. Les troupes de KABILA ont pris tout le territoire sans
combat, à part quelques fronts comme KISANGANI et KENGE où le Marechal
MOBUTU tracé une ligne infranchissable pour tester le degré de loyauté de son
armée par rapport au célèbre slogan militaire en lingala, l’une de langue nationale et
aussi une langue de l’armée congolaise : « Makila na biso pona ekolo, vive le zaïre,
vive le zaïre », qui traduit littéralement : « notre sang pour la nation, vive le zaïre,
vive le zaïre qui est l’actuel RDC ».51 Le Maréchal MOBUTU à la tête du parti- Etat
s’est attribué plusieurs qualificatifs, entre autres guide de la révolution, père de la
nation, président fondateur et autres pour simplement asseoir la dictature ; d’où
malgré ce slogan nous avons assisté à une armée désorganisée, mal préparée, mal
payée, et ceci amènera Laurent Désiré KABILA au pouvoir lors de la lutte de 1997.

II.3. EFFORTS DU GOUVERNEMENT CONGOLAIS DANS LA LUTTE


DE L’INTEGRITE DE L’EST DE LA RDC.

Les efforts du gouvernement congolais dans la lutte de l’intégrité de l’Est


de la RDC sont multiples mais, dans le cadre du présent travail nous avons épinglé
les efforts suivants :

1. Déclaration de l’Etat de siège ou l’Etat d’urgence dans les


provinces attaquées

Le 06 mai 2021, le président congolais Felix Antoine TSHISEKEDI


TSHILOMBO déclare l’Etat de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.
Ayant pour but ; instaurer la paix, du fait que ces provinces se trouvant dans la
région Est de la RDC subissent les attaques de groupes armées. Les modalités
d’application de l’état d’urgence ou de l’état de siège sont déterminées par la
constitution congolaise à son article 85 qui stipule que : « lorsque des circonstances
graves menacent, d’une manière immédiate, l’indépendance ou l’intégrité du
territoire national ou qu’elles provoquent l’interruption du fonctionnement régulier
51
Baudouin WIKHA TSHIBINDA, les forces armées de la République Démocratique du Congo organisation, structure et
base juridique, unilu, PUL, l’shi, p. p6-7.
38

des institutions »,52 le président de la république proclame l’état de siège après


concertation avec le premier ministre et les présidents des deux chambres.

Lors de l’ordonnance déclarant l’état de siège dans les provinces (Ituri,


Nord-Kivu) dérangées par les massacres causés par les groupes terroristes qui
règnent dans cette zone congolaise ; les deux autorités civiles administratives de
l’Ituri et du Nord-Kivu se sont vu remplacer par les militaires. Les conditions de cet
état de siège et le choix des personnalités chargées de le conduire soulèvent
l'inquiétude des organisations de défense des droits humains. Dans un communiqué
intitulé « L’état de siège dans l’est de la RD Congo ne doit pas servir de prétexte
pour commettre des abus », Human Rights Watch souligne « qu’en vertu des
ordonnances proclamant l’état de siège, les autorités militaires sont habilitées à
perquisitionner les domiciles de jour et de nuit, à interdire des publications et des
réunions considérées comme portant atteinte à l’ordre public, à interdire la
circulation des personnes et à interpeller quiconque pour perturbation de l’ordre
public. Les civils seront poursuivis devant des tribunaux militaires, ce qui est
contraire aux normes régionales ».53

Quand on a décrété l'état de siège, la population s'attendait au retour rapide


de la paix mais hélas ! L’espoir suscité par la mise en place de l’état de siège dans le
Nord-Kivu et l’Ituri pour briser le cycle des massacres dans l’est de la République
démocratique du Congo s’est beaucoup émoussé en trois mois. Car l’ensemble des
groupes armés « ont tué 485 civils en Ituri et au Nord-Kivu » depuis le 6 mai, selon
le décompte établi 5 août par des experts du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST),
présents dans les deux provinces. Et ce qui est surprenant, c’est que l'ennemi est
devenu encore plus virulent. Cela prouve que l'ennemi se moque du gouvernement
congolais et jusqu'à présent, il n'a pas donné de résultats, mais les autorités
promettent une montée en puissance. Or rétablir la paix dans l'Est de la République
démocratique du Congo, livrée depuis plus de vingt ans à des groupes rebelles
contre lesquels ni l'armée congolaise ni les missions onusiennes MONUC puis
MONUSCO ne sont parvenues à venir à bout reste un casse-tête. L’état de siège est
un échec cuisant. Les gens continuent d’être tués, les kidnappeurs opèrent de la
même manière sans se faire prendre. La situation devient plus grave qu’avant.

Le 14 Juin 2022, quelques parties de la province du Nord Kivu (Bunagana ;


kiwanja ; Rutshuru) ont été occupée par les Rebelles du Mouvement du 23 Mars
« M23 » et en cette même date, les M23 ont annoncé l’ouverture du poste frontalier
de Bunagana, alors que la route Goma-Rutshuru reste bloquée à la suite des
combats vers Rugari, les cadres Administratifs de Rutshuru estimèrent qu’il y’aurait
un manque à gagner, estimé à des millions de dollars. Pareille situation, selon eux
52
Article 85 de la constitution congolaise du 18 février 2006.
53
MANDEFU. J, accord de cessez-le-feu de Lusaka, in Congo-Afrique n°338, octobre 1999. P45.
39

profiterait au financement de la rébellion du M23, si seulement cette occupation


dure longtemps et cette mesure d’ouverture des frontières de Bunagana et Kitagoma
butait a la relance des trafics commerciaux dans la région. 54 Pour cette provocation
diabolique des M23 face aux gouvernants congolais et tous ses éléments militaires,
l’armée congolaise a engagé jeudi 03 novembre 2022 deux Avions SUKHOI 25
contre les rebelles du M23, qui se sont emparés depuis 4 mois des localités et
villages d’un territoire de l’est de la RDC.

2. Accord de Luanda entre le gouvernement Congolais et le


gouvernement Rwandais partenaire de M23

Un accord a été trouvé pour un cessez-le-feu immédiat, au mois de juillet


2022 à Luanda entre le président congolais Felix TSHISEKEDI et le président
Rwandais Paul KAGAME, sous la pacification du président Angolais João
LORENCO et de l’ex président Kenyan Uhuru KENYATTA mais,
malheureusement l’accord entre les deux chefs d’Etat des deux pays voisins avait
été immédiatement violé sur le terrain. Après cette scène de Luanda, le
gouvernement congolais a eu à faire un déploiement très calculé de 1000 soldats
Kenyans dans l’Est de la RDC pour combattre aux côtés des FARDC.

3. Achat des instruments militaires par le gouvernement


L’usage des moyens ou instruments militaires se fait remarquable grâce aux
efforts du gouvernement dans le but de stabiliser la situation de l’Est de la RDC.
Il nous faut signaler que, le gouvernement congolais déploya 16 tonnes
d’armes, les avions de chasse, les chars de combat etc. en provenance de la Russie.
SECTION III : LES MECANISMES ET MOYENS D’ORDRE
POLITIQUE DANS LA LUTTE DE LA MOBILISATION ARMEE
DANS L’EST DE LA RDC.

Les défis associés à l’élimination de la mobilisation armée dans l’Est de la


RDC sont énormes ; les origines de la mobilisation sont nombreuses ; et les
environnements politiques nationaux sont loin d’être favorables. Les discutions
menées avec les acteurs congolais militaires et civils, au niveau local et
gouvernemental, et avec des spécialistes internationaux suggèrent qu’une stratégie
globale nouvelle et plus éclairée s’impose pour avoir une chance de réussir. Et cette
stratégie devrait avoir pour objectif d’harmoniser les approches politiques et
militaires ; elle devrait établir un lien entre les négociations menées à court terme
54
Radio Okapi. Net/ Publié le 30 octobre 2022, consulté le 26 novembre 2022 à 10h 45’.
40

avec les parties au conflit et les réformes institutionnelles à plus long terme,
notamment la réforme des forces armées de la RDC. Les considérations suivantes
pourraient former la base de la stratégie butant à la mobilisation armée dans la zone
Est de la RDC.

1. RESOUDRE LE PROBLEME DE GROUPES ARMEES

La multitude des groupes armées présents dans l’est de la RDC et le peu de


moyens dont on dispose pour en venir à bout font qu’il est impossible de tous les
éliminés en même temps ; il faut donc forcément s’en occuper par ordre
d’importance. De nombreux groupes Mai-Mai exercent une influence limitée en
dehors de leurs propres communautés d’origine et ne disposent donc pas des
capacités nécessaires pour encourager une déstabilisation plus étendue. En
revanche, d’autres groupes jouissent d’une dimension régionale prononcée, soit
parce qu’ils reçoivent le soutien de pays voisins, comme c’est le cas du M23, soit
parce qu’ils se rebellent contre eux, comme les Forces Démocratiques de Libération
du Rwanda « FDLR », Allied Democratic Forces en Français « Forces
Démocratiques Alliées » en sigle ADF et les Forces Nationales de Libération
« FNL ». Ces groupes ont un effet multiplicateur sur les conflits, formant des
alliances avec d’autres groupes armées, ou provoquant la mobilisation de ces
groupes sous une forme d’autodéfense.

Pour ce faire de la RDC, une réponse multidimensionnelle adaptée


s’impose, les stratégies adoptées par le gouvernement congolais, ses voisins et ses
partenaires internationaux devraient être coordonnées et complétées par les
initiatives des communautés locales parmi lesquelles ces groupes rebelles résident.
Cela vaut également pour les opérations potentielles de la nouvelle brigade
d’intervention de l’Organisation des Nations Unies ONU en sigle ; la Force
Intervention Brigade FIB en sigle, qui devront à la fois tenir compte de la
dynamique locale et être reliées à une stratégie plus générale impliquant les
gouvernements Ougandais, Rwandais et Burundais.55

2. AMELIORER LA GOUVERNANCE LOCALE

Les élections locales prévues par la constitution pourraient améliorer la


gouvernance locale ainsi que la responsabilité des chefs coutumiers. Mais pour que
le processus électoral réussisse, il est important que les tensions communautaires

55
Jason Stearns, Op.cit. P81.
41

soient surveillées avant, pendant et après les élections, et que les politiciens locaux
qui recourent à la mobilisation ethnique soient sanctionnés. Les bailleurs de fonds
internationaux ont un rôle à jouer dans le financement de plusieurs aspects du
processus électoral : éducation des électeurs, suivi des élections par des
organisations locales de la société civile et renforcement des capacités des
conseillers locaux nouvellement élus.56

3. REFORMER L’ARMEE

La réforme de 2019 jusqu’à nos jours.

La réforme de l’armée est lente, mais non négligeable. Cette période


considérée comme la période d’alternance démocratique, avec à la clef de la
passation du pouvoir entre un Président entrant (venant de l’opposition) et un
Président sortant en date du 24 janvier 2019, est marquée par une renaissance de
l’espoir et un engagement affirmé au plus haut sommet de l’Etat à poursuivre et
parachever la réforme de l’Armée. L’investiture du nouveau gouvernement de la
République Démocratique du Congo par l’Assemblée Nationale, en date du 06
septembre 2019, est venue renforcer ce sentiment d’espoir.

Le nouveau Président de la République, dans son discours sur l’état de la


Nation, prononcé le 13 décembre 2019 devant le Parlement réuni en Congrès, s’est
clairement prononcé en faveur d’une réforme de tous azimuts du secteur de sécurité
(Armée puissante, une Nation-une Police et Services de renseignements plus aptes à
anticiper et à prévenir). Il convient de noter que, le même Président de la
République, dès sa prise de fonctions, a donné un gage à la Réforme du Secteur de
Sécurité, dans son allocution d’investiture, le 24 janvier 2019, lorsqu’il a déclaré : «
Nos forces de défense et de sécurité doivent être porteuses du dialogue entre civils
et leurs différents corps de métiers. La gestion de nos forces de défense et de
sécurité doit se faire sans la moindre discrimination ethnique ou sociale. A compter
de ce jour, elles doivent se sentir pleinement intégrées dans la nation par leurs actes
». En date du 06 septembre 2019, à l’occasion de l’investiture de son gouvernement,
le nouveau Premier Ministre de la République Démocratique du Congo a présenté le

56
Jason Stearns, Op.cit. P12.
42

contenu de son programme gouvernemental, axé sur la promotion du


développement par la base.57

Il est important de prendre conscience des réussites et des échecs pour


pouvoir faire avancer les processus.

Et les processus du bilan de la réforme de l’armée, il convient de noter ce


qui suit :

 Réaliser les missions constitutionnelles dévolues aux forces armées.


 Assurer l’instruction et la formation aux éléments des FARDC.
 Garantir le bien-être des éléments des FARDC et de leurs dépendants.
 La régularisation de la situation des retraites (en souffrances), la
réhabilitation des camps, le traitement et les avantages des militaires etc. 58
Ces critères suivants peuvent causer les échecs de l’obtention de la
bonne réforme de l’armée :
 Le caractère suranné et obsolète du Règlement militaire qui date de 1960.
 L’existence d’une politique inadéquate en matière de recrutement ou les
moyens pour mener à opérer bien cette politique de recrutement font
défaut.

4. AMELIORER LES SALAIRES ET LES CONDITIONS SOCIALES

Les salaires et d’autres sources de revenues constituent l’élément clé du


bien-être de l’armée. Le droit aux soins de santé ou soins médicaux, aux congés, à
la retraite et au transport lors des rotations de longue distance est également
important. Des efforts devraient consacrés à l’amélioration des conditions de vie et
de sécurité des familles des soldats. Une nouvelle loi promulguée dans le cadre du
statut des personnels de l’armée, laisse entrevoir des améliorations importantes à cet
égard, même si elle exclut les soldats de base de plusieurs des droits qu’elle confère
aux officiers. Sa mise en œuvre nécessite l’élaboration et l’adoption de décrets. Et la
réaffectation de sommes d’argent importantes sera requise pour qu’elle puisse entrer
en vigueur.59

57
Emmanuel KABENGELE KALONJI, Etat de lieux de la réforme de l’armée et rôle de la société civile dans la
supervision du secteur de la défense, Kinshasa, Africa Security, Juin 2021, P16.
58
Emmanuel KABENGELE. K, Op.cit. P17.
59
La loi 13/005 du 15 janvier 2013 portant statut du militaire des FARDC.
43

5. INVESTIR DANS LA FORMATION ET L’EDUCATION MILITAIRE.

Des progrès significatifs ont été faits dans les domaines de la formation et
de l’éducation : l’École du génie militaire a rouvert ses portes en octobre 2008,
suivie de l’École de formation des officiers (EFO) à Kananga en octobre 2011 et de
l’École d’administration des FARDC en septembre 2012. Entre-temps, l’École de
formation des sous-officiers a ouvert à Kitona en juin 2011. En outre, courant 2010–
11, cinq bataillons de forces spéciales ont été formés par des officiers belges,
américains et sud-africains à Kindu, Kisangani et Mura. Mais un faible pourcentage
des troupes actuellement déployées aux fronts dans l’est du pays a pour l’instant
bénéficié de ces initiatives. On constate également une tendance à privilégier les
grades supérieurs et à négliger les commandants de plus bas échelon des
compagnies, des pelotons et des escouades, et les unités formées se disloquent
souvent. L’inclusion des troupes aux fronts dans les futurs programmes de
formation, la création d’un programme de formation continue et le maintien de la
composition des unités formées seraient autant de développements favorables. 60

Ces mécanismes feront de telle sorte que la RDC ait une Armée forte, et les
FARDC brassées, intègres, restructurées, équipées et fortes seront capables de
défendre l’intégrité territoriale, sécuriseront aussi et créeront une situation de paix à
l’Est de la République Démocratique du Congo. Cela dans la mesure ou la paix en
RDC favorise un climat de confiance et de la cohésion nationale et internationale.
La restauration de cette confiance, avec la mise sur pied des programmes nationaux
de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) constitue un indicateur
important de stabilité sous régionale.

60
Anthony KING, the Word of command : communication and cohesion in the military, armed forces et society 32/4/
2006, P. P493-512.
44

1.CRITIQUE
Après nos analyses, nous pouvons critiquer le résultat pour notre travail qui
aurait comme sujet : « FARDC et stabilité politique en République Démocratie du
Congo ». Cas de l’Est ainsi donc :

 Manque d’une base logistique efficace.


 Absence des matériels de défense de qualité et d’une technologie actuelle.
 Vieillissement des outils de défense.
 Les procédures de recrutement non considérables et non respectés, même
n’importe qui est recruté dans l’armée congolaise.
 Intégration des autres groupes armées dans l’armée Congolaise par les
autorités militaires et gouvernementales.
 Absence de la formation militaire pour quelques membres de l’armée
congolaise.

Ceci peut faire que la FARDC soit une armée nationale faible et fragile sans
défense efficace sur toutes ses formes qu’elle présente avec ses missions non
efficaces.

2. SUGGESTION
Vu le problèmes cité-ci-haut, nous pensons que les autorités ayant le service
de l’armées dans leurs attributions tiennent compte de ces problèmes qui ont fait
l’objet de nos critiques pour améliorer la rentabilité de toutes les missions que
constitue l’armée congolaise, c’est ainsi que :

 La FARDC doit voir le salaire de tous ses membres améliorer car celle-ci a
une importance capitale dans la vie de tout soldat qui exerce ce métier.
 Les FARDC ont besoin d’un leadership et d’une gouvernance de qualité pour
leur efficacité.
 Les FARDC ont besoin d’une reforme illicite à son sein après plusieurs
mixages et mélanges qu’elle a connu avec les groupes armés, une mesure
prise par le régime de la Kabilie.

CONCLUSION GENERALE
Le sujet en face de nous « FARDC et stabilité politique en République
Démocratique du Congo. Cas de l’Est » contribue aux idées pouvant revêtir
45

l’importance de l’efficacité de l’armée, car l’armée a ses missions qui lui sont
d’application dans la stabilité politique et la consolidation de la paix pour l’Etat
congolais. Il a été question au cours de notre recherche de trouver les mesures que
l’Etat congolais doit mettre en pratique pour permettre à l’armée congolaise
(FARDC) de jouer un rôle important dans la stabilité politique.

Cette étude menée sur les FARDC, a pris en compte les évènements qui se
sont déroulés depuis la deuxième République qui commence en 1971-1997 et
jusqu’en troisième République qui commence le 18 février 2006 jusqu’aujourd’hui
avec la promulgation de la constitution.

Cette recherche a connu un questionnement qui :

Quelles sont les mesures que l’Etat congolais doit mettre en pratique pour
permettre à l’armée congolaise (FARDC) de jouer un rôle important dans la stabilité
politique à l’Est ?

En terme d’hypothèse à cette question, nous avons estimé que :

 Le retour de la stabilité dans la partie Est de la RDC nécessite la restauration de la


confiance de la population.
 L’intérêt minimum de chaque Etat étant sa survie, la préservation de son identité
politique et culturelle face aux autres Etats, l’intérêt national résiderait au minimum
dans la protection de la population, la sauvegarde de l’intégrité nationale de son
territoire, de la stabilité de ses institutions politiques et de sa culture.
 A cet effet, chaque Etat disposerait des structures qui lui permettraient d’être à
l’abri de toute menace. Par conséquent, il devrait disposer d’une armée active et
efficace pour la défense de ses intérêts et prétendre être ainsi un acteur dynamique
de la scène nationale. D’où l’absence d’une armée dissuasive faciliterait la
déstabilisation politique d’un Etat (RDC).

Comme outil d’analyse, nous permettant de parvenir de façon adéquate aux


réponses sus-énoncées et vérifier cette anticipation, nous avons opté pour la
méthode systémique et à l’analyse structuro-fonctionnelle. Car la méthode
systémique celle-ci rendra lisible le fonctionnement des systèmes et fera une
adaptation à l’analyse d’une armée en tant qu’instrument de la politique. Dans la
perspective, le cas échéant, de compléter les limites de l’approche systémique par
l’approche stratégique surtout en ce qui est de l’explication du fonctionnement
interne des FARDC. Nous avons utilisé la technique documentaire pendant cette
recherche, et celle-ci nous a permis la lecture des ouvrages, des textes officiels, des
notes de cours et autres documents scientifiques qui cadrent avec notre recherche
entre autres TFC, Mémoires, thèses et articles.
46

Rappelons que, outre l’introduction et la conclusion, la présente recherche


est repartie en trois chapitres :

 Le premier chapitre qui a traité sur « les considérations Générales » et


fournit les précisions et un amen sur les cadres conceptuels et théoriques de
notre recherche, et ces cadres conceptuels sont repartis en deux, les concepts
fondamentaux et les concepts connexes.

Pour les concepts fondamentaux il s’agit de : l’armée, stabilité, stabilité


politique.

Pour le cas des concepts connexes il s’agit de : défense militaire, l’Etat, la
paix, le conflit, la guerre.

 Le deuxième chapitre est intitulé « Historique des Forces Armées de la


RDC » ce chapitre qui fait l’objet de trois sections, dont la première section
est l’histoire des forces armées de RDC, depuis l’époque coloniale jusqu’à
nos jours. La deuxième section parle de l’organisation de l’armée congolaise
actuelle « FARDC » et la troisième section qui fait l’objet de la structure des
FARDC de la République Démocratique du Congo.

 Le chapitre troisième quant à lui porte sur le « rôle et place de FARDC


dans la stabilité politique en République Démocratique du Congo : Cas
de l’Est », il analyse les points suivants :
 Le rôle et place des FARDC dans la stabilité politique de l’Etat congolais.
 L’apport entre les FARDC et l’état congolais.
 Les mécanismes et moyens d’ordre politique dans lutte de la mobilisation
armée dans l’est de la RDC.

Après une bonne analyse, nous avons corroboré toutes nos trois hypothèses
par et à travers la démonstration des faits et les situations qui, malheureusement,
caractérisent l'armée qui est censées protéger les institutions de la république, le
territoire national et la population. La RDC doit se doter d'une armée républicaine et
moderne arriver à jouer un rôle mondial, régional, et sous- régional, c'est-à-dire
d'intervenir dans toutes les parties du monde ou de la région selon le cadre de
besoin. Il peut s'agir d'interventions militaires, mais aussi bien d'interventions
politiques ou diplomatiques, économiques ou idéologiques. Seul le cumul des
capacités d'intervention peut conférer à un Etat le rôle de la puissance.

Il n'y a pas une vraie croissance politique, un vrai développement sans


engagement de refuser de subir la loi de la nature ou des hommes nos semblables et
nos égaux, sans ambition internationale, toutes ces qualités ou vertus qui manquent
47

cruellement à l'intention congolaise de leadership. Pour qu'une armée joue


pleinement son rôle et arrive à assurer la pacification des nations, il faut avoir une
bonne politique de la défense nationale conçue par des autorités compétentes et
ayant une vision claire de ce que sera la RDC dans le futur. « Gouverner, c'est
prévoir ; prévoir, c'est savoir », dit la sagesse populaire. L'heure des choix difficiles
a sonné, pour que la RDC franchisse le cap de l'armée de transition (les FARDC)
vers « l’Armée républicaine de la RDC », au sens de l'article 188 de la constitution.
A cette fin, la RDC doit inventer une diplomatie de la défense dont la mission est
d'acquérir une capacité de faire, faire et interdire de faire. Il s'agit de combiner la
stratégie de sécurité contre l'autre (par la capacité de se défendre ou de dissuader) et
la stratégie de sécurité avec l'autre (par la diplomatie, les institutions d'intégration
économique ou de coopération en matière de défense).

Notons que le champ d’étude est immense, et l’intérêt que nous pouvons lui
accorder est trop vaste. Nous n’avons fait qu’affleurer certains aspects de la réalité
de l’armée congolaise. Notre humble recherche ne peut se prévaloir en effet d’une
totalité, d’une globalité et d’une perfection qu’elle n’a pas. Il demeure encore de
l’espace dans la vase de la théorie stratégique entant qu’une composante de la
théorie réaliste. Autrement dit, comme nous l’avons souligné ci haut, dans la
problématique de sécurité, de la défense, et de la recherche de la paix, avec la
possibilité de faire usage des moyens militaires pour atteindre les fins politiques,
nous finissons par ici tout en laissant un vide remarquable que d’autres chercheurs
suivants désireux feront une suite pour ce champ qui reste encore vide.
48

BIBLIOGRAPHIE
I. Textes Officiels

1. Constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006.

II. Ouvrages

1. Anthony KING, the word of command : communication and cohesion in


the military, armed forces and society, 2006.
2. Baudouin WIKHA TSHIBINDA, les Forces armées de la RDC,
organisation, structure et basejuridique, unilu, PUL, L’shi, 2010.
49

3. Béatrice POULGNY, ils nous avaient promis ; science politique, Paris


2006.
4. Charles PHILIPPE DAVID, la guerre et la paix, approches contemporaines
de la sécurité et de la stratégie, Paris, PUF, 2000.
5. Elikia M’BOKOLO, directeur à l’école de hautes études en sciences, Post
face du livre de Mabiala Mantuba.
6. Emmanuel KABENGELE KALONJI, État de lieux de la réforme de
l’armée et rôle de la société civile dans la supervision du secteur de la
défense, Kinshasa, Ed. Africa Security, 2021.
7. Gaetano MOSCA, les armées régulières, Paris, Ed. Les champs de mars
deuxième semestre, 2003.
8. Gaston BOUTHOUL, La guerre, Paris, PUF, 2000.
9. Gaston BOUTHOUL et CARRERE, le défi de la guerre, presses
universitaires de France, collection SUP, 1976.
10. GOTTMAN, L’Etat et les stratégies du territoire, Paris, Ed. CNRS, 1991.
11. Horold CROUCH, Armée du peuple, armée du Roi, Paris, Ed. Harmattan,
2002.
12. JACQUARD R., la guerre du mensonge, Paris, Ed. Plon, 1968.
13. Jason STEARNS, Judith VERWEIJEN et Maria ERICSSON BAAZ,
L’armée nationale et groupes armés dans l’est du Congo, Londres, l’institut
de la vallée du rift, 2003.
14. Jean-Jacques ROUSSEAU, Le monde sonore, Paris, Ed. Société française
d’étude du 18ème siècle, 2011.
15. Jean-Jacques ROUSSEAU, le contrat social, Paris, Ed. Flammarion, 1992.
16. MUKENDI NKASHAMA et KABEYA MUKAMBA, guerre et mutations
sociolinguistiques en République Démocratique du Congo, en 40 ans
d’indépendance, tom 2, PUL, 2004.
17. MULUMBATI NGASHA, Manuel de sociologie générale, l’shi, Ed.
Africa, 1977.
18. MULUMBATI NGASHA, Introduction à la science politique, l’shi, Ed.
Africa, 2019.
19. Raymond Aron, Paix et guerre entre les nations, Paris, PUF, 1962.
20. Roger PINTO & Madeleine GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales,
Paris, 4ème édition, 2001.

III. Articles

1. Archives Etat-Major Général des Forces Armées de la RDC.


2. Articles 83 et 86 de la constitution du 18 février 2006.
3. Article 15 du décret-loi n° 001/2002 du 02 février 2002 portant
organisation de la défense et des Forces Armées Congolaises.
4. Article 17 du décret-loi n°001/2002 portant organisation générale de la
défense des Forces Armées.
50

5. Article 39 du décret-loi n°001/2002 portant organisation générale de la


défense des Forces Armées Congolaises
6. BOUTROS, B.G., relever les nouveaux défis, rapport Annuel de l’ONU,
New York, 1995.
7. CEPOST, rapport final du séminaire-atelier sur la sécurisation de la
RDC : menaces, défis et opportunités, Bukavu,2005.
8. Extrait de la proclamation du haut commandement de l’Armée Nationale
Congolaise du 24 novembre 1965.
9. Loi n°13/005 du 15 janvier 2013 portant statut du militaire
10. LDGL, la mise en place des institutions de la transition et logique de
guerre en RDC, réflexion sur la contribution des sociétés civiles dans la
résolution politique des conflits et la tolérance dans la région des grands
lacs, rapport du séminaire, Bukavu, 2003.
11. Article 1,2 et 3 du décret-loi n°001/2002 portant organisation générale de
la défense des Forces Armées Congolaises.
12. Article 2 alinéa 12 de la loi organique n°11/012 portant organisation et
fonctionnement des Forces Armées.
13. Article 85 de la constitution congolaise du 18 février 2006.
14. MANDEFU J, Accord de cessez-le-feu de Lusaka, in Congo-Africa,
n°338, octobre 1999.

IV. Notes de cours

1. KITABA KYA Goanys, cours de MRSS, L’shi, inédit, 2020-2021.

V. TFC et Mémoires

1. BANZE WA BANZE, Etudes des comportements des FARDC, mémoire


de licence en criminologie, UNILU, 2010.
2. MAZAMBI BAHI, les conflits en RDC : enjeux des grandes puissances,
mémoire, USK, inédit, 2005-2006.

VI. Dictionnaires

1. Dictionnaire de français Larousse illustré, Edition, Larousse, paris.


2. Dictionnaire le robert, TOM 3, 1971.
3. Dictionnaire Larousse de poche, P772, v° stabilité.
4. Dictionnaire, Robert Quotidien, éd.1996.
51

VII. Sites Internet

1. WWW.Medico.com.
2. WWW.Wikipedia.org.
3. WWW.RadioOkapi.Net

TABLE DES MATIERES


Table des matières
EPIGRAPHE…………………………………………………………………...……I
DEDICACE…………………………..………………………………………...….II
IN MEMORIAM………………………………………………………………...…III
AVANT-PROPOS…………………………………………………………………IV
INTRODUCTION.....................................................................................................1
1. PRESENTATION DU SUJET........................................................................1
2. CHOIX ET INTERET DU SUJET..................................................................1
2.1. CHOIX DU SUJET.....................................................................................2
2.2. INTERET DU SUJET..............................................................................2
3. ETAT DE LA QUESTION.................................................................................3
4. PROBLEMATIQUES ET HYPOTHESES........................................................7
52

4.1. PROBLEMATIQUES..............................................................................7
4.2. HYPOTHESES............................................................................................9
5. METHODES ET TECHNIQUES..................................................................10
5.1. METHODES..........................................................................................10
5.1.1. LA METHODE SYSTEMIQUE.........................................................10
5.1.2. L’ANALYSE STRUCTURO-FONCTIONNELLE............................11
5.2. TECHNIQUES.......................................................................................11
5.2.1. LA TECHNIQUE DOCUMENTAIRE...............................................11
6. DELIMITATION DU SUJET.......................................................................11
6.1. DELIMITATION DANS LE TEMPS....................................................11
6.2. DELIMITATION DANS L’ESPACE....................................................11
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL....................................................................12
CHAPITRE PREMIER : CONCIDERATIONS GENERALES..............................13
SECTION I : CADRES CONCEPTUELS ET THEORIQUES...........................13
I.1. DEFINITION DES CONCEPTS FONDAMENTAUX.................................13
1.1. Types d'armées..........................................................................................14
1.2. Organisation...............................................................................................15
1.3. Fonctionnement de l'Armée......................................................................15
1.4. Les Types de Forces Armées......................................................................16
2. Stabilité............................................................................................................16
3. Stabilité politique..........................................................................................16
I.2. DEFINITION DES CONCEPTS CONNEXES.............................................17
1. Défense (militaire et nationale)........................................................................17
1.1. La Défense militaire......................................................................................17
1.1.1. Défense passive (protection civile)......................................................17
1.1.2. Défense active.....................................................................................18
2. La Défense Nationale.................................................................................18
2. L’Etat.............................................................................................................18
CHAPITRE DEUXIEME : HISTORIQUE DES FORCES ARMEES DE LA
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO..................................................26
SECTION I : HISTORIQUE................................................................................26
I.1. FORCE PUBLIQUE (1885-1960).............................................................26
I.2. ARMEE NATIONALE CONGOLAISE (1960-1971)...............................27
53

I.3. FORCES ARMEES ZAIROISES (1971-1997)..........................................29


I.4. FORCES ARMEES CONGOLAISES (1997-2003)...................................30
I.5. FORCES ARMEES DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO (2003-jusqu’à nos jours)....................................................................31
SECTION II : ORGANISATION DE L’ARMEE CONGOLAISE..................31
II.1. LE COMMANDANT SUPREME............................................................31
II.2. ETAT-MAJOR INTERARMEES.............................................................32
II.3. LES ETATS-MAJOR DES FORCES.......................................................32
II.4. LA REGION MILITAIRE........................................................................34
SECTION III : LA STRUCTURE DE L’ARMEE DE LA REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO.....................................................................34
III.1. L’ETAT MAJOR INTERARMEES........................................................34
III.2. LA FORCE TERRESTRE.......................................................................35
III.3. LA FORCE AERIENNE.........................................................................36
III.4. LA FORCE NAVALE.............................................................................36
III.5. LA BASE LOGISTIQUE CENTRALE...................................................37
TROISIEME CHAPITRE : LE ROLE ET LA PLACE DES FARDC DANS LA
STABILITE POLITIQUE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO : CAS DE L’EST...............................................................................38
SECTION I : LE ROLE ET PLACE DES FARDC DANS LA STABILITE
POLITIQUE DE L’ETAT CONGOLAIS............................................................39
SECTION II : L’APPORT ENTRE LES FARDC ET L’ETAT .....................
CONGOLAIS. 40
II.1. L’ARMEE CONGOLAISE (FARDC) ET LA STABILITE DE L’ETAT
CONGOLAIS...................................................................................................40
II.2. LES FARDC AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DE L’ETAT
CONGOLAIS...................................................................................................41
II.3. EFFORTS DU GOUVERNEMENT CONGOLAIS DANS LA LUTTE DE
L’INTEGRITE DE L’EST DE LA RDC..........................................................43
SECTION III : LES MECANISMES ET MOYENS D’ORDRE POLITIQUE
DANS LA LUTTE DE LA MOBILISATION ARMEE DANS L’EST DE LA
RDC.....................................................................................................................45
1.CRITIQUE...........................................................................................................50
2. SUGGESTION....................................................................................................50
CONCLUSION GENERALE.................................................................................51
BIBLIOGRAPHIE..................................................................................................55
54

TABLE DES MATIERES.......................................................................................58

Vous aimerez peut-être aussi