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i

DEDICACE
Mes très chers parents TUZZA ALONDA Victor et SYANGO MULULI ;

A mes chers frères et sœurs: MUKANUNA TUZZA Alain, MYRA SABINA Masoka, SABINA
TUZZA Yedidia, MULULI TUZZA Patrick, M’ TONGA TUZZA Matthias.
ii

REMERCIEMENTS
Au terme de ce long parcourt académique à l’Université de Bunia (UNIBU), dans la Faculté
des Sciences Sociales, Politiques et Administratives, nous avons l’obligation d’exprimer notre
sincère et profonde gratitude à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à notre formation.

Nous rendons grâce à l’Eternel notre Dieu Tout Puissant pour son amour immense, sa
protection et l’intelligence qu’il nous a accordés.

Notre gratitude s’adresse à toutes les autorités académiques, administratives et scientifiques


de l’UNIBU pour leur formation à notre égard.

D’une manière particulière, nous remercions le Chef de Travaux VWAWEKA DHUGIRE


Octave qui, malgré ses multiples occupations, a accepté de nous diriger dans l’élaboration et
rédaction dudit travail.

Nos sentiments de vive reconnaissance s’adressent au Chef de Travaux MUNGURIEK


UDAGA Johnny qui, malgré ses multiples occupations, a accepté de nous encadrer dans
l’élaboration et rédaction dudit travail.

Nous remercions nos frères et sœurs, cousins et tantes : MULULI MWESSI KAYONGA
Fortuna, VUMILIA KILOSHO Ephrasie, KABI MULULI David, KYALEMANINWA
MATENDE Willy, ALONDA EMANGA Alex, SYANGO MSONGELA Germaine.

Enfin, nous ne pouvons terminer nos remerciements sans penser à nos amis: SAFARI
LONU Jonathan, NYALOKA UMIRAMBE Esther, MUHIMUZI MUSHAGALUSA Serge,
BARAKA KABEZA Banas, ODHUA NZALA Dieudonné, EBONDO MUDIMBE Louise,
AKEMANE MULENDA Erick, tous pour leur franche collaboration.

ALEMBE TUZZA Olivier


iii

LISTE DES ABREVIATION


AAI : Autorités Administratives Indépendantes ;
AGI : Accord Global Inclusif ;
CELCC : La Commission de l’Ethique et de la Lutte contre la Corruption ;
CSAC : Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et e la Communication ;
CNDH : Commission Nationale des Droits de l’Homme ;
CVR : La Commission Vérité et Réconciliation ;
HAM : La Haute Autorité des Media ;
IAD : Institutions d’Appui à la Démocratie ;
IC : Institutions Citoyennes ;
MIREPA: Ministère en Relation avec le Parlement ;
ONDH : L’Observation National des Droits de l’Homme ;
PNDDR : Programme National de Démobilisation, Désarmement et Réinsertion ;
RCD-KML : Rassemblement Congolais pour la Démocratie/Mouvement de Libération ;
RCD-N : Rassemblement Congolais pour la Démocraties/National.

LISTE DES ACRONYMES


AFDL : Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo ;
ANR : Agence Nationale de Renseignement ;
ASBL : Association Sans But Lucratif ;
CEI : La Commission Electorale Indépendante ;
CENI : Commission Electorale Nationale Indépendante ;
DGM : Direction Générale de Migration ;
ETD: Entités Territoriales Décentralisées ;
FARDC : Force Armée de la République Démocratique du Congo ;
MLC : Mouvement de Libération du Congo ;
PNC : Police nationale de Circulation ;
RCD : Rassemblement Congolais pour la Démocratie ;
RDC: La République Démocratique du Congo.
iv

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I: Correspondance entre les institutions d’appui a la Démocratie pendant la Transition et la


Troisième République ;

Tableau II: Répartition des enquêtés selon leurs sexes ;

Tableau III: Répartition des enquêtés selon le niveau d’étude ;

Tableau IV : Répartition des enquêtés selon l’état civil ;

Tableau V: Appréciation des attributions du Ministère provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri


par les agents ;

Tableau VI : Les attributions du Ministère Provincial de l’intérieur et Sécurité de l’Ituri ;

Tableau VII : Les défis auxquels le Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité est buté ;

Tableau VIII : Mécanismes du Ministère pour résoudre les problèmes ;

Tableau IX : Apport des partenaires du Ministère Provincial de l’intérieur et Sécurité de l’Ituri ;

Tableau X : Perspectives et suggestions.


1

0 INTRODUCTION
0.1. ETAT DE LA QUESTION
Il est recommandé de vérifier les résultats de la recherche antérieure ainsi que tous
les documents sur la théorie qui pourraient se rapporter au thème sous examen1.
Le sujet qui fait l’objet de notre réflexion stipule ce qui suit : ‘‘Analyse Structuro
Fonctionnelle du Ministère provincial de l’intérieur et sécurité de l’Ituri de 2016 à 2017’’.
Dans de nombreux pays ou Etats fédérés, le ministère de l’intérieur est le
département ministériel qui veille au bon fonctionnement des affaires de politique intérieure et qui
chapeaute en particulier l’Administration et la police. Toutefois, le terme désigne le ministère
chargé de l’Administration des terres appartenant au gouvernement.
En RDC, le Ministère de l’intérieur et Sécurité est au cœur de l’administration du
pays. Il assure sur tout le territoire le maintien et la cohésion des institutions du pays. Voici les cinq
missions essentielles du ministère de l’intérieur : élaboration et faire respecter les règles
garantissant aux citoyens l’exercice des libertés publiques, notamment par le suffrage universel,
veiller au respect des libertés locales et des compétences des collectivités territoriales dans le cadre
de la décentralisation, garantir la population contre les risque ou fléau de toute nature et contre les
conséquences d’un conflit éventuel en général et en Ituri en particulier.
C’est pourquoi l’Arrêt Provincial №01/JAPM/003/CAB/PROGOU/PI/2016 fixant les
attributions des ministères provinciaux de la province de l’Ituri. Cet arrêt éclaircit les instructions
dans lesquelles les compétences du Ministère provincial s’appliquent.
Ce recadrage théorique est important pour mieux appréhender le contexte de la
création du Ministère et particulièrement la quintessence du rôle d’interface qu’il assure entre le
pouvoir législatif et exécutif. C’est pourquoi, il nous est évident de faire allusion au gouvernement
qui donne certaines compétences à des institutions afin d’administrer leurs actions pour qu’il y ait
une bonne gestion managériale.
Ainsi donc, en matière d’étude sur le Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de la
province de l’Ituri, plusieurs études ont été abordées en vue de saisir sa logique ainsi que ses
mécanismes envisagés à travers le monde. Comme nous ne pouvons pas prétendre d’avoir lu tous
les ouvrages ayant trait avec le Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri ou encore
tous les travaux antérieur élaborés dans ce domaine, nous avons sélectionné quelques-uns en raison
de leur rapprochement avec notre sujet du travail.

1
SHOMBA KINYAMBA S, Méthodologie de la Recherche Scientifique, Edition MES, Kinshasa-RDC, 2006, p.42. 
2

UVON UKELO J2, il a travaillé sur «  la problématique du découpage territoriale en RDC :


cas de la future province de l’Ituri, dont il a évoqué les problème suivantes : quels sont les facteur a
la base de la non application des articles 2 et 226 de la constitution du 18 février en 2006 ?, la
décentralisation étant un processus, existe-il des signes précurseurs à l’avènement de la future
province de l’Ituri ?, d’où il émit les hypothèse selon lesquelles la non application et la non
promulgation de certains textes des lois de la décentralisation seraient à la base de la non
application des article 2 et 226 de la constitution du 18 février 2006, la population estimée à environ
7millions d’habitants, la viabilité économique et les infrastructure de base seraient des signes
précurseurs pour l’érection de l’Ituri en province. Il a abouti au résultat selon lequel la
décentralisation ne fonctionne pas sans l’environnement juridique approprié, car ce sont les
dispositions légales qui devraient déterminer les modalités d’organisation et fonctionnement des
provinces et ETD.
Il nous est venu de constante que la promulgation de certains textes de lois amena à
l’application et à l’exécution de ces dernies dans toute sa globalité, la Province de l’Ituri a déjà
rempli certaines conditions pour devenir une province. C’est pourquoi nous allons déterminer le
fonctionnement et l’organisation de la province en particulier sur ses ressources financières,
économiques, techniques et humaines en partant de son autonomie juridique. D’où nous allons nous
focaliser sur les Ministère de l’Intérieur et Sécurité de la Province de l’Ituri qui applique le
programme du Gouvernement dans la collectivité territoriale.

LUBUNGA MWINDULWA3, dans son travail intitulé «  impact de la décentralisation


territoriale sur le développement en RDC », il a voulu répondre aux questions suivantes : avec des
finances fébriles, des pratiques de mauvaise gouvernance accentuée, la République Démocratique
du Congo saura-t-elle réussir à développer ses Entités Territoriales Décentralisées à travers la
décentralisation actuelle ? En quoi la décentralisation territoriale peut-elle développer la République
Démocratique du Congo ? L’auteur a émis les hypothèses selon lesquelles, il peut arriver que, la
gestion des intérêts locaux par les organes locaux pourrait conduire à la croissance économique des
entités locales ; l’autonomie de gestion que la décentralisation territoriale offre aux dirigeants
locaux pourrait leur donner une liberté de penser leur donnant ainsi la libre exécution de projets
compatibles avec les attentes de la population locale aboutissant au développement local et de local
2
UVON UKELO J, Problématique du découpage territoriale en RDC : cas de la future province de l’Ituri, TFE,
inédit, CUEB, Bunia, 2009-2010.
3
LUBUNDA MWINDULWA H, Impact de la décentralisation territoriale sur développement en RDC, Mémoire,
inédit, L2 SPA, UOB, BUKAVU, 2007. 
3

au national. Apres analyse, l’auteur a abouti au résultat selon lequel, il s’est avéré que l’égoïsme, la
corruption, le détournement, l’impunité des autorités locales et la non-participation de la population
dans la désignation de leurs dirigeants locaux constituent un obstacle majeur au développement des
entités locales. La personnalité juridique, l’autonomie de gestion et la libre Administration des ETD
font des véritables personnes morales distinctes de l’Etat.
Dans ce travail, l’auteur a démontré les avantages et les désavantages de la
décentralisation en RDC, qui constitue le piste de notre recherche du fait qu’aujourd’hui
l’avènement de la Province de l’Ituri remonte à la promulgation de la Constitution du 18 février
2006 telle que révisée à ce jour ainsi que la loi de programmation №15/004 du 28 février 2015
déterminant les modalités d’installation des nouvelles province ; ainsi que la Loi №13/008 du 22
janvier 2013 modifiant et complétant la Loi №08/012 du 31 juillet 2008 portant principes
fondamentaux relatifs a la libre administration de provinces (Journal officiel de la République
Démocratique du Congo №3 du 1er février 2013).
GEKO NSAMBA, M4, dans son mémoire intitulée « rôle du Ministère des relations avec le
parlement dans la consolidation de la démocratie en RDC », ses préoccupations étaient celles de
savoir quel est le rôle du Ministère des relations avec le parlement dans la consolidation de la
démocratie en RDC ?, quels sont les mécanismes mis en place par ce Ministère pour atteindre ses
objectifs ? À ces préoccupations il a émis les hypothèses selon lesquelles le MIREPA jouerait le
rôle d’interface entre le pouvoir exécutif et législatif. Le MIREPA aurait effectivement opté pour un
partenariat démocratique interinstitutionnel en mettant en exergue, au service de la gouvernance
démocratique, les exigences et les préceptes de toute démocratie parlementaire. Il est arrivé aux
conclusions suivantes, le MIREPA a effectivement opté pour un partenariat démocratique
interinstitutionnel en mettant en exergue, au service de la gouvernance démocratique, les exigences
et les préceptes de toute démocratie parlementaire.
Dans son travail, il s’agit la tâche que le MIREPA joue entre le pouvoir exécutif et législatif,
qui mette en exécution au service de la gouvernance les préceptes parlementaire dans la démocratie,
de ce fait que le Ministère Provinciale de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri joue le rôle d’interface
entre le Gouvernorat et l’assemble provinciale.
IRAGI KATWANYI E5, pour sa part a réfléchi sur «  la gestion des ressources humaines au
sein du Ministère Provincial de l’Intérieur du Sud-Kivu », il a évoqué les problèmes suivant : les
erreurs politiques sont à la base de changement négatif de la prise de décision ; de ce qui précède la
4
GEKO NSAMBA M, Le Rôle du Ministère des Relations avec le Parlement dans la consolidation de la
Démocratie en RDC, Mémoire, inédit, Licence, UPN, Kinshasa, 2011.  
5
IRAGI KATWANYI E, La gestion des ressources humaines au sein du ministère provincial de l’intérieur du
Sud-Kivu, TFC, inédit, ISP/BUKAVU, 2015. 
4

médiocratie doit réapparaitre au détriment du clientélisme qui caractérise les différents services en
RDC à tout le niveau. D’où elle a émis les hypothèses selon lesquelles le militantisme, la loyauté ;
le respect des idéaux du parti qui causent les erreurs politiques et ces dernières ont un impact dans
la gestion des ressources humaines. Elle a abouti au résultat selon lequel en cas de la non-exécution
de ses obligations régulières des sanctions administratives s’avèrent nécessaires, renforcer la
collaboration pour atteindre les objectifs et les résultats attendus du Ministère.
Dans ce travail, l’auteur a parlé dans le contexte les erreurs politiques sont à la base de
changement négatif de la prise de décision qui est par le militantisme le respect des idéaux du parti,
dont les conséquences aboutissent aux erreurs politiques et ces dernières ont un impact dans la
gestion des ressources humaines du Ministère de l’Intérieur et Sécurité du Sud-Kivu. Partant de son
travail nous voudrions savoir si les erreurs politiques, la médiocrité et l’incompétence des autorités
suit aux militantismes et loyauté ont un impact et une carence dans la gestion des ressources
humaines au Ministère provincial de l’intérieur et sécurité de l’Ituri.
C’est pourquoi, de toutes ces citations découlent notre travail qui est : Analyse
Structuro Fonctionnelle du Ministère provincial de l’intérieur et sécurité de l’Ituri de 2016 à 2017.

0.2. PROBLEMATIQUE
La problématique désigne un ensemble d’idées qui spécifient la position du problème
suscite par le sujet d’étude, toute bonne problématique part d’un état de la question et débouche sur
des hypothèses6.
On retrouve ici, à un autre niveau, l’opposition de ceux qui commandent et de ceux qui
obéissent. La dichotomie «  gouvernant-gouverné » est trop simpliste : car la même distinction
réapparait à l’intérieur du gouvernement. Dans une monarchie absolue, certes, les Ministres sont des
gouvernants par rapport à la nation, mais des gouvernés par rapport au Président, dans tous les
régimes, les hauts fonctionnaires sont des gouvernants par rapport aux citoyens, mais des gouvernés
par rapport aux Ministres7.
Dans un petit groupe social, le pouvoir peut être exercé par un seul homme : chef de
tribu, président de comité, patron de petite entreprise, meneur de bande, etc. Mais dès que le groupe
s’étend, le pouvoir se divise nécessairement entre plusieurs gouvernants. On appelle gouvernement,
au sens large du terme, cet ensemble de gouvernants, cette petite communauté dirigeante constituée
à l’intérieur de la grande communauté8.

6
SHOMBA KINYAMBA S, Méthodologie de la Recherche Scientifique, Edition MES, Kinshasa-RDC, 2006, p43.  
7
Maurice DUVERGER, Institutions politique et Droit constitutionnel, 16eéd, P.U.F., Paris, France, 1955, p138 . 
8
Idem, p139.
5

Ainsi, la répartition des formes entre les Ministères peut répondre à différents objectifs.
Dans un régime parlementaire où les Ministres sont choisis à l’intérieur du parlement, le nombre
des Ministres, les découpages de leurs attributions dépendent largement des facteurs politiques9.
Si l’on considère vraiment la technique d’organisation, trois types de structures
ministérielles peuvent être envisagés. Les Ministres peuvent avoir une compétence définie par un
secteur géographique « Découpage géographique ». Ce système a l’avantage d’individualiser le
traitement des problèmes particuliers à une portion du territoire ; mais rend difficile la coordination
centrale des affaires. Le découpage des affaires entres les ministères peut être vertical « Découpage
vertical », chaque Ministère est compétent pour traiter de tous les problèmes relatifs à un secteur ou
à un groupe de secteur sur l’ensemble du territoire national (enseignement, santé, etc.). Il existe
aussi le «  Découpage horizontal », chaque Ministère reçoit compétence pour traiter plusieurs
problèmes communs à tout le secteur de l’activité étatique.
En RDC, précisément dans toutes les provinces, celle de l’Ituri le découpage des affaires
sur le Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri est vertical « Découpage vertical », ce
ministère est compétent pour traiter de tous les problèmes relatifs à un secteur ou à un groupe de
secteur sur l’ensemble du territoire national (intérieur, sécurité, décentralisation, affaires
coutumières, droit humain, ordre publique et gestion de la population). C’est le type de structure le
plus couramment pratiqué. Il permet une spécialisation technique des ministères, particulièrement
indispensable dans le monde moderne. Ce système présente cependant le risque de rompre l’unité
de l’administration centrale en favorisant l’isolement des secteurs.
C’est pourquoi, le Ministre de l’Intérieur et Sécurité de la province de l’Ituri est
chargé de résoudre tous ces problèmes.
Article 93 de la constitution de 18 février 2006 stipule que : le Ministre provincial est
responsable de son département ministériel. Il applique le programme du Gouvernement provincial
dans son ministère, sous la coordination et l’autorité du Gouverneur de province. Il exerce le pouvoir
réglementaire dans son secteur par voie d’arrêt du ministre provincial. Toutes les mesures
réglementaires sont délibérées en conseil des ministres10.
La population de la Province de l’Ituri est estimée à un dixième (1/10 ème) de la
population de la RDC. Le Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri est confronté à
plusieurs problème, tels que les barrières illicites, confits des pouvoirs coutumiers, insécurité dans

9
VWAWEKA DHUGIRE O, Cour d’ « Institutions Administratives du Congo », G2 SPA, FSSPA, UNIBU, 2016-
2017, p32. 
10
Journal officiel de la République Démocratique du Congo, CONSTITUTION DE LA REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO, Cabinet du Président de la République, Dépôt légal № Y3.0380-57132,
Kinshasa-18 février 2006 modifiée en 2010, p33.
6

la province liée à de présence des groupes armés inconnus et les menaces des ces derniers.
Malheureusement sans mesures de protection appropriées, nous remarquons le déplacement massif
de la population interne et les refuges pour la recherche de l’asile, certains ne sont pas identifiés,
relocalisés et recensés administrativement d’où nous les considérons comme les infiltres, espions,
suspects, nous remarquons aussi les statistiques fournies par certains partenaires et services
étatiques restent moins fiables.
C’est dans cette optique que les questions ci-après sont proposées pour oriente notre
réflexion, à savoir :
 Comment le Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri fonctionne-t-il ?
 Quels sont les défis auxquels le ministère provincial intérieur de l’Ituri est-il buté? 
 Quels sont les mécanismes pour résoudre ces problèmes?
Telles sont les préoccupations qui ont suscitées notre attention par rapport à cette étude.

0.3. HYPOTHESES
Les questions auxquelles les hypothèses tentent de donner une réponse sont
extrêmement variables. Celles-ci peuvent naitre des observations courantes portant sur les faits
découverts au cours d’une recherche. Ces hypothèses peuvent aussi être le résultat d’une élaboration
purement théorique à partir d’un ensemble des conséquences11.
Les hypothèses, ou les conséquences de nos postulats, théoriques, sont ces
affirmations que d’habitude nous soumettons effectivement à un test12.
L’hypothèse est une série de réponses qui permettent de prédire les vérités
scientifiques, vraisemblablement au regard des questions soulevées par la problématique et dont la
recherche vérifie le bien-fondé ou le mal-fondé13.
Pour nous, un travail scientifique doit avoir une hypothèse qui est considérée comme
pivot du travail.
Par rapport aux questions fondamentales formulées ci-dessus, nous pensons que (qu’) :

 Le Ministère Provincial de l’intérieur et Sécurité de l’Ituri fonctionnerait selon les


attributions, tels que préparation et mise en œuvre de la politique du gouvernement en
matière de sécurité intérieure à l’égard des collectivités territoriales, préparation
d’immigration et d’asile pour les refugies, assure la sécurité routière et les libertés
publiques ;
11
PINTO, R., et GRAWITZ, M., Méthodes des Sciences Sociales, 4e édition. Dalloz, Paris, 1996, p86.
12
C. Selltiz, L.S. Wright man, S.W. Cook, Les Méthodes de recherché en Science Sociales, Paris, 1977, p17.
13
SHOMBA KINYAMBA S, op. cit, p53. 
7

 Tout d’abord, sur les défis tels que carence des équipements, matériels, mobiliers et
immobiliers ; irrégularité des frais de fonctionnement, nombre insuffisance des agents et
irrégularité des rémunérations ;
 Les mécanismes prit par le Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri serait :
résolution pacifique des conflits ; le dialogue ; renforcement des capacités des relations avec
ses partenaires ; amélioration de salaire des agents par portefeuille ; acquisition des
fournitures ; réhabilitation des bâtiments.
L’hypothèse demande à être confirmée, à être infirmée ou nuance par la confrontation des faits.

0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET


Le choix du sujet se présente comme premier acte que l’on pose dans le processus de
toute recherche scientifique, il n’existe pas à ce propos un procédé unique présidant a la
détermination d’un thème d’investigation14Nous avons choisi ce sujet pour triple but :
 Nous voudrions comprendre et connaitre les rôles du Ministère provincial de l’Intérieur et
Sécurité en Ituri;
 Nous voulons savoir comment est-ce-que le Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de
l’Ituri prend des mesures adéquates pour surmonter les problèmes;
 Intérêt scientifique ou théorique : Il est important de savoir que le Ministère Provincial de
l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri est un ministère clé sur la situation politique et sécuritaire de
l’Ituri, d’où ce dernier doit nous permettre de comprendre la politique et la sécurité qui est la
recherche dans notre démarche quotidienne.

0.5. OBJECTIFS
C’est par objectif que nous avons choisi ce sujet car le choix du thème  ou sujet du travail de
fin de cycle n’est pas un fait du hasard Tout étudiant finaliste du premier ou second cycle doit
s’imprégner du domaine dans lequel il abordera pour la recherche :
 Connaitre l’organisation et le fonctionnement du Ministère Provincial de l’Intérieur et
Sécurité de l’Ituri et ce dernier est très sensible et clé sur la situation sécuritaire et politique
de l’Ituri ;
 Relever les défis au quel ce Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité est buté.
 Enumérer les mécanismes mis par le Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité pour
résoudre les Problèmes tels que : résolution pacifique des conflits, renforcement des
capacités des relations avec ses partenaires, acquisition des fournitures, réhabilitation des
bâtiments.
14
SHOMBA KINYAMBA S, op. cit, p38.
8

0.6. CADRE METHODOLOGIQUE


A. METHODE
 Méthode structuro-fonctionnaliste
Pour nous, vu l’extrême complexe de l’objet d’étude surtout en sciences humaines, la
méthode est une voie particulière en vue d’éclairer l’itinéraire de la réflexion permettant de saisir et
de démontrer le soubassement du phénomène sous examen15.
Pour faire notre travail, nous avons recouru à la méthode structuro-fonctionnaliste. Cette méthode
nous a permis de considérer le Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri basé à Bunia
comme un organe administratif œuvrant dans un environnement social et politique, d’où ce système
peut être découvert et être identifie, c’est-à- dire de découvrir les fonctions de ce système qui n’est
rien d’autre que les Mission et les attributions de Ministère. Le protocole descriptif de cette
méthode se présente comme suit :

1º Considérer le système social comme un ensemble des personnes en interaction. L’analyse


structuro fonctionnelle considère le système social comme un ensemble des personnes en
interaction, motivées par une tendance à l’optimisation des gratifications et dont la relation aux
situations dans lesquelles elles se trouvent est définie et médiatisée par un système de symboles
communs, structure culturellement.

Dans cette étape, nous avons considéré le Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri
comme un système social composé des structures en interaction qui assure son bon fonctionnement.
2º Appliquer le schéma des quatre impératifs fonctionnels, Talcott Parsons expose les impératifs
d’une société dans un modèle « AGIL » :

 Fonction d’adaptation au changement de l’environnement (A)


Toute société doit savoir équilibrer ses ressources afin de savoir survivre, elle doit savoir
entretenir des relations avec son environnement et y puiser ce dont elle en a besoin pour atteindre
son but. Ici, nous cherchons à comprendre la façon dont le Ministère Provincial de l’Intérieur et
Sécurité de l’Ituri s’adapte face à son environnement interne et externe et comment il tire les
relations avec les partenaires pour atteindre ses objectif qui sont d’autres que ses attributions, tout
en prélevant les éléments vitaux de cet environnement pour sa survie.

15
SHOMBA KINYAMBA S, op. cit, p32.
9

 Fonction de décision ou de réalisation des objectifs sociaux (Goals attaintement) (G)


Toute société doit posséder des objectifs et mobiliser des ressources pour les atteindre, c’est-
à-dire les buts distincts de la simple survie. Ils sont renforces et rendus nécessaires par les stimuli
d’un déséquilibre interne. Toute société doit avoir des objectifs et se donner les moyens de les
réaliser.
Cette fonction, nous a permis de découvrir les attributions poursuivies par le Ministère Provincial
de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri qui sont autres que la préparation et mise en œuvre de la politique
du gouvernement en matière de sécurité intérieure à l’égard des collectivités territoriales, de libertés
publiques, de sécurité routière, d’administration territoriale de l’Etat, d’immigration et d’asile vu
l’ordonnance №15/015 du 12 mars 2015 fixant les attributions des Ministères.

 Fonction d’intégration (I)


Par laquelle est assurée la coordination entre les fonctions et le fonctionnement harmonieux
de diverses parties concourantes du système. Cette fonction donne sa cohérence et son sens au
système. Toute société possède une dimension stabilisatrice qui la protège contre les changements
brusques, établit des contrôles et veille à maintenir l’harmonie et la solidarité nécessaire à son
fonctionnement.
Dans cette fonction, il est question de comprendre le fonctionnement réel des différentes structures
qui compose le Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri, dont le ministère à sept (7)
portefeuille, il s’agit de situation intérieur, sécurité, décentralisation, affaires coutumières, ordre
publique, droit humain et gestion de la population.

 Fonction de conservation (Latent pattern maintenance and tension management) (L)


Ici, il est question d’entretien de modèles, des normes et la gestion des tensions.
L’organisation est appelée à assurer la cohérence de son système de valeurs, et doit aussi entretenir
la motivation et l’engagement des acteurs.
La fonction de conservation, nous a permis de découvrir les dimensions stabilisatrice mise en place
par le Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri, en vue de résoudre ou gérer les
différents conflits et tensions qui est les confits des pouvoirs coutumiers , insécurité dans la
province , le déplacement massif de la population internes et les refuges pour la recherche de l’asile.
3º Isoler et analyser le sous-système politique et le considérer comme un système d’action a la
recherche d’un équilibre rarement atteint.
La fonction principale du système politique c’est la décision par rapport au système
social globale. Selon cette fonction spécifique, le système politique élabore des outputs qui agissent
10

sur les autre systèmes, transforme l’environnement et fait évoluer le système entier. Mais l’output
du système politique ne peut être nul (non- décision) ou défectueux (décision erronée ou
inadéquate). Dans tous le cas, par effet de rétroaction, le déséquilibre s’accentue et entraine au
comportement de contestation.
Cette étape, nous a permis d’isoler le Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri à part
entière du système globale et de l’analyse enfin de connaitre les mécanismes mis pour résoudre les
problèmes
4º L’analyse théorique du système politique.
L’analyse théorique du système politique permet de définir trois types de
comportement : demande, appui (réaction positive), contestation (réaction négative).
Dans cette étape, il est question d’identifier les comportements de la population Iturienne à travers
les élus et la revendication menée par cette dernière à l’égard du Ministère Provincial de l’Intérieur
et Sécurité de l’Ituri et sécurité, comportement qui se manifeste sous forme de demande,
appuis( renforcement des matériels, mobilier et immobilier, amélioration de la prestation technique
et administrative des agents par portefeuille) et contestation (manque des équipement qui
contribuent à l’inefficacité des attributions du Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de
l’Ituri et le dangers, insécurités qui règnent dans la collectivité territoriale).

B. TECHNIQUES
Toute recherche repose sur des données c’est-à-dire des éléments d’informations
ou de renseignement destinés à réduire l’incertitude et prêts pour l’analyse. Recherche et donnée
sont deux concepts qui vont de pair. Une recherche qui n’a pour base l’information est donc
erronée16.
Dans cette étude nous avons recouru aux techniques ci-dessous:
 Technique vivante : les techniques vivantes désignent les procédés qui ouvrent un contact,
une communication entre des êtres humains. Il s’agit en clair, d’une série de procédés qui
mettent en présence un chercheur et un ou plusieurs enquêté(s) ; le premier voulant obtenir
du second des informations sur des sujets précis17:
 Technique d’interview : la notion d’interview désigne un tête-à-tête au cours duquel
l’enquêté donne oralement des informations à l’enquêteur. Cette technique va nous
permettre d’avoir une tête à tête et d’échangé oralement avec les agents du Ministère afin
qu’ils puissent nous donner des informations fiables.
16
TSHUMBU GBORO, Méthodes de recherche en Sciences Sociales, G2 SPA, FSSPA/UNIBU, 2016-2017, p36.
17
SHOMBA KINYAMBA S, op. cit, p68. 
11

 Techniques documentaires: ces techniques sont ainsi désignées parce qu’elles mettent en
présence le chercheur d’une part et de l’autre des documents supposes contenir des
informations recherchées. Elles s’appellent aussi techniques non vivantes ou techniques
d’observation indirecte. Ici, l’observation sur la réalité sociale transite par la lecture des
œuvres, aussi bien matérielles qu’immatérielles, produites par l’homme vivant en
société18. Cette technique va nous permettre de consultés les documents qui contient les
informations recherchées en rapport avec le Ministère provincial de l’Intérieur et sécurité de
l’Ituri.

0.7. DELIMITATION SPATIALE ET TEMPORELLE DU TRAVAIL


Un sujet bien délimité permet à l’auteur de mener sa recherche avec suffisamment
d’efficacité et de lucidité19.
Nous ne pouvons mener à bon port nos investigations sans les circonscrire dans le temps et
dans l’espace. C’est pourquoi de traiter globalement la question, nous ferions fausse route. Voilà
pourquoi une délimitation du sujet s’impose. Notre présent travail connait une délimitation
temporelle et spatiale :
 Dans le temps, notre travail portera sur la période allant de 2016/2017. Cette période
correspond à l’investiture des Ministres par l’assemblée provinciale ;

 Dans l’espace, notre travail porte seulement sur le ministère provincial de l’intérieur et
sécurité de l’Ituri basé à Bunia mais qui gère tout le 5 territoire, cela dans le but de mieux
analyser ses attributions en Ituri.

0.8. DIFFICULTES RENCONREES


La réalisation de tout travail scientifique se bute toujours à des difficultés qui se
présentent d’une manière ou d’une autre. .
Ainsi, pour que ce TFC arrive à sa fin, nous nous sommes heurté à des difficultés d’ordre
divers pendant la récolte des données, parmi lesquelles nous pouvons évoquer : manque d’ouvrages
récents cadrant avec notre domaine, nous n’avons pu avoir accès à certains documents et certains
renseignements relatifs à notre sujet au nom du soi-disant « les documents qui contiennent la
confidentialité d’informations sensible constitutif » ; nous citons les discrétions des membres et les
agent des 7 portefeuilles du Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri ; la distance
nous éloignant des 5 territoires qui composent la province  d’Ituri. 

18
SHOMBA KINYAMBA S, op. cit, p63. 
19
Idem, p40.
12

Toutefois, nous avons surmonté ces difficultés en faisant des recherches sur
l’internet, en fréquentant les bibliothèques des Universités de Bunia, en plus nous nous sommes
servis de nos relations privées avec certains agents et staffs de la place.

0.9. SUBDIVISION DU TRAVAIL


La subdivision consiste à la répartition du travail scientifique en chapitre. Ainsi notre
réflexion se présente de la manière suivante : ce travail s’articule autour de trois chapitres, hormis
l’introduction et la conclusion :

 Chapitre I : Généralités et approches conceptuelles, dans ce chapitres il s’agit de définir les
concepts de base, les mots clés ainsi que la structure du Ministère Provincial de l’Intérieur et
Sécurité de l’Ituri ;

 Chapitres II : Institutionnalisation des Gouvernement provinciaux en RDC;

 Chapitres III : Analyse de l’organisation et du fonctionnement du ministère provincial de


l’intérieur et sécurité de l’Ituri.

CHAPITRE I: CONSIDERATIONS GENERALES


13

Au cours de ce chapitre, nous pensions réfléchir sur les notions classiques qui se rapportent à
la définition des concepts de base relative au sujet sous étude.

I.1. GENETALITES ET APPROCHES CONCEPTUELLES


Cette étude implique que soient expliqués les concepts clés constamment utilisés tout au
long de nôtres travail. Ainsi nous allons définir les termes suivant pour répondre aux exigences de
la rigueur scientifique : Centralisation et Décentralisation.

I.1.1 LA CENTRALISATION
Il ya centralisation lorsque tous les pouvoir administratif sont rassemblés entre les mains des
agents de l’Etat (gouvernement central), qui gèrent non seulement les intérêts généraux de la nation,
mais aussi les affaires d’intérêt local20.

La centralisation est l’action de rattacher à un gouvernement central toutes les forces et décisions
d’un Etat. La centralisation excessive et l’autonomie absolue apparaissent toutes dangereuses pour
la vie d’un Etat, d’où la nécessité d’une collaboration de centre de décision nationaux et locaux.

Concernant la centralisation, il existe deux (2) modalités de son application (exercice) : la


concentration et la décentralisation.

A. La concentration

La concentration est donc une technique de gestion administrative qui consiste a confier tous
les pouvoirs administratif de décision à un organe central et unique qui coordonne sans distinction,
et maitrise toutes les activités du service de l’Administration, du sommet à la base de la pyramide21.

La concentration c’est lorsque la totalité du pouvoir appartient aux du pouvoir central et ces
dernières prennent et font exécuter les décisions que nécessite la vie quotidienne d’un pays à tous
les niveaux22.

La concentration est appelée aussi la centralisation parfaite ou totale, est celui dans lequel
toutes les affaires politiques et administratives sont réglées par le pouvoir central. Il ne partage pas
avec aucune autre personne, aucune personne publique n’existe en dehors de lui, en principe et en
droit23.

20
OTEMIKONGO MANDEFU YAHISULE Jean, DROIT ADMINISTRATIF, cours inédit, G2 SPA, FSSPA/ UNIBU,
2017-2018, p25. 
21
Idem, p27.
22
MBUNA DHEDONGA Henri, SCIENCE POLITIQUE, G3 SPA, FSSPA/UNIBU, 2015-2016, p38. 
23
VWAWEKA DHUGIRE O, Cour d’ « Institutions Administratives du Congo », G2 SPA, FSSPA, UNIBU, 2016-
2017, p14-15.
14

La concentration c’est lorsque toutes les décisions sont issues du pouvoir central, et ce dernier les
exécute a tous le niveau et sur l’étendu du pays. Cette centralisation à outrance implique un centre
de coordination et d’unification dans l’Administration de l’Etat.

B. La déconcentration

La déconcentration consiste à donner des compétences pour prendre certaines décisions à


des agents qui exercent leur fonction dans une circonscription territoriale déterminée tout en restant
soumis à l’autorité hiérarchique du gouvernement central24.

La déconcentration est un mode de gestion qui consiste en une sorte de décentralisation, par
ce procédé, le gouvernement remet des pouvoirs de décision importants à ses agents places à la tête
des circonscriptions administratives ou des divers services25.

La déconcentration consiste à reconnaitre aux agents publics régionaux et locaux certains


pouvoir de décision (aménagement) dans la matière locales, toutefois le système reste centralise
dans la mesure où les décisions sont prise au nom et au compte du pouvoir central par les agents et
ce derniers sont soumis au pouvoir hiérarchique26.

La déconcentration consiste pour l’autorité de pouvoir central, à transférer une partie de ses
compétences aux agents des services extérieur (ou provinciaux). C’est-à-dire que le Ministre du
pouvoir central transfère une partie de son pouvoir de décision aux agents des services situent en
province qui, toutefois reste sous son pouvoir hiérarchique27.

On peut retenir que la déconcentration est donc une technique administrative qui consiste
pour l’autorité centrale, à déléguer une partie de ses pouvoirs administratifs aux agents places a la
tête des organes locaux qui ne jouissent pas de personnalité juridique et d’autonomie complète,
mais il restent soumis au pouvoir hiérarchique de l’autorité centrale.

La déconcentration vise généralement à améliorer l’efficacité opérationnelle de l’action de


l’Etat central au sein d’une circonscription administrative donnée.

24
Bernard DAFFLON et Thierry MADIES, Décentralisation : Quelques Principes Issus de la Théories du
Fédéralisme Financier, 5e rue Roland Barthes, Ferréol (Lyon) ,4ème trimestre, France, 2008, p15. 
25
OTEMIKONGO MANDEFU YAHISULE Jean, op. cit, p27.
26
MBUNA DHEDONGA Henri, op. cit, p38. 
27
VWAWEKA DHUGIRE O, op. cit, p15. 
15

I.1.2. LA DECENTRALISATION
La décentralisation est un processus qui permet au gouvernement central de
transférer de pouvoir et de compétences auparavant dévolues à l’Eta central, à des entités
spécialisées ou à des entités dont l’action s’inscrit dans un cadre territorial donné28.

La décentralisation est un procédé par lequel le pouvoir central transfert des


compétences au profit des instances ou entités différentes et indépendantes de l’Etat, qui aboutit
donc à la création à l’intérieur de l’Etat d’autres personnes morales publiques29.

La décentralisation est un mode d’organisation administrative selon lequel l’Etat


transfert des pouvoir de décision à des organes locaux indépendant et distincts du pouvoir central30.

La décentralisation est un mode de gestion de l’Etat qui consiste à considérer comme


acquis le principe de la répartition des compétences ou pouvoir de décision entre les autorités du
pouvoir central et les autorités des entités administratives locales dotées de la personnalité juridique
et jouissant de l’autonomie tant organique que de gestion financière et n’ayant sur ces entités que le
pouvoir de tutelle31.

La décentralisation est donc un mode de gestion dans lequel les pouvoirs de décisions
décentralisées sont exercés comme dans le cadre de la déconcentration mais à la seule différence
que le pouvoir hiérarchique disparait pour faire place seulement a un contrôle administratif
de l’Etat. La décentralisation aboutit donc à créer à l’intérieur de l’Etat d’autre personnes morales
publiques et donne naissance au phénomène du pluri centrisme administratif ou de la multipolarité.

Il existe deux (2) types de la décentralisation :

a) La décentralisation territoriale/géographique ou encore horizontale :

La décentralisation territoriale est un procède de gestion qui consiste d’une part à repartir les
pouvoirs de décision sur les missions administratives entre les autorités centrales et les autorités
locales élues à la tête des collectivités publiques créées par l’Etat, et d’autre part à transférer la
gestion de l’ensemble des intérêt locaux a ces collectivités dotées de la personnalité morale et de
l’autonomie de gestion vis-à-vis du pouvoir central32.

28
Bernard DAFFLON et Thierry MADIES, op. cit, p13. 
29
OTEMIKONGO MANDEFU YAHISULE Jean, op. cit, p29.
30
MBUNA DHEDONGA Henri, op. cit, p39. 
31
VWAWEKA DHUGIRE O, op. cit, p16. 
32
OTEMIKONGO MANDEFU YAHISULE Jean, op. cit, p29. 
16

La décentralisation territoriale ou administrative est celle qui aboutit à la création des


collectivités locales33.

La décentralisation administratives c’est lorsque qu’on donne certaines compétences aux autorités
locales de la prise de décision sur les collectivités dotées de personnalité juridique.

Celui-ci se borne à exercer sur ces collectivités un contrôle de tutelle qui est un simple droit de
regard que l’Etat en a sur les entités décentralisées. Cette tutelle à pour fin le respect de la légalité et
la protection de l’intérêt général s’exerce sur les organes et sur les actes.

b) La décentralisation technique ou par service :

La décentralisation technique consiste à donner l’autonomie à une catégorie particulière de


services publics nettement individualisés par leur objet ou leur structure, lesquels sont mis en
quelque sorte hors de la hiérarchie et dotés de la personnalité morale, d’un patrimoine et d’organes
propres chargés de diriger leur action34.

La décentralisation technique ou par service est le fait que l’Etat détache un service
déterminé de la masse de ses services en le constituant en un service autonome35.

La décentralisation technique ou par service consiste a donné une autonomie a un organe de l’Etat
issu du détachement.

Celle-ci consiste à donner l’autonomie à une catégorie particulière de services publics nettement
individualisés par leur objet ou leur structure, lesquels sont mis en quelque sorte hors de la
hiérarchie et dotes de la personnalité morale, d’un patrimoine et d’organe propres charges de diriger
leur action. Ce type de décentralisation a donne naissance au phénomène dit : para étatisme ou para
statisme.

I.2.PRESENTATION DE LA PROVINCE DE L'ITURI


Les potentialités pour son développement sont immenses à cause de ses innombrables
ressources humaines. La population est nombreuse, active, jeune et dynamique. Cette population a
été estimée à 9.544.127 habitant en 2015 par les services administratif et a 5.440.000 habitant par
les services de la sante. Les ethnies qui peuplent la province sont nombreuses dont les Alur, Lendu,

33
MBUNA DHEDONGA Henri , op. cit, p39.
34
OTEMIKONGO MANDEFU YAHISULE Jean, op. cit, p32.
35
MBUNA DHEDONGA Henri, op. cit, p39.
17

Bindi, Hema, Lugbara, Kaliko, Kakwa, Bira, Ndo, Mambisa, Mabendi, Nyali, Lese, Bila, Ndaka,
Ngwana (arabisés) et les pygmées.

Le gisement de l’or est le plus vieux et considère comme la plus précieuse ressource minière
de la région connue, ainsi dans le pays et à travers le monde, malheureusement exploite de manière
artisanale. Une qualité importante de fer existerait également au Nord du territoire de Mahagi mais
non encore exploite. Cependant, la teneur du diamant reste encore faible et ce, essentiellement à
Mambasa.

Outre les ressources minières, la province dispose d’un potentiel de production agricole,
animale et halieutique important. En effet, le lac Albert, renferme des ressources halieutiques
diversifiées et qui sont répertoriées parmi les plus riches en Afrique et depuis plusieurs années,
l’élevage du gros bétail plaçait la province à la tête de la production en RDC. Actuellement,
l’agriculture vivrière et pérenne constituent la ressources principale de la population et couvrent
essentiellement les besoins des ménages a termes d’auto substance.

Par ailleurs, la province de l’Ituri regorge aussi d’importance réserves de pétrole estimées à
plusieurs milliers des barils repartis dans les trois blocs du Graben Albertine et compte parmi les
plus riches biodiversités de la RDC avec 33.000 Km 2 de foret dont 20% de réserves de faunes à
Okapi.

Hormis le lac Albert, la province dispose d’une hydrographie variée des cours d’eaux dont
les plus importants sont Aru, Nzoro, Kibali, Epulu, Ituri, Shari et Semiliki. Certains cours d’eaux
sont parsemés de nombreuses chutes qui offrent des possibilités de construction des centrales
hydroélectriques.

A. SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA PROVINCE DE L’ITURI


La province de l’Ituri est localisée au Nord-est du pays. Elle est limitée au Nord par la
République du Soudan du Sud, à l’Est par la République de l’Ouganda, au Sud par la province du
Nord-Kivu et à l’Ouest par les provinces de la Tshopo et du Haut-Uélé.

B.LES TERRITOIRES DE LA PROVINCE DE L’ITURI


La province de l’ITURI est composée de 5 territoires, dont :

1. Territoire d’Aru ;
2. Territoire de Djugu ;
3. Territoire de Mahagi ;
4. Territoire de Mambasa ;
18

5. Territoire d’Irumu.

La province de l’Ituri à comme indice № 1/JAM ; cette indice est venu de la province orientale №
1/ JAMP/1Cab/progou/2017.

C. GRANDS ORGANES DE LA PROVINCE DE L’ITURI


La province de l’Ituri a 2 grands organes, dont :

 L’Assemblée Provinciale qui est composée de 30 députés provinciaux ;


 Organe exécutif qui est composé du Gouverneur de la province, vice-gouverneur et 10
ministres provinciaux.

I.3. STRUCTURE DU MINISTERE PROVINCIAL DE L’INTERIEUR ET


SECURITE DE L’ITURI

            Dans les ministères provinciaux en République Démocratique  du Congo, les ministres 
sont  assistés dans l’exercice de leurs fonctions par un cabinet, nommés par l’arrêté Ministériel. Le
cabinet est composé d’une catégorisation des personnes reparti dans la politique, le personnel
spécifique et le personnel d’appoint.

1. Le ministre

Il est responsable de son département ministériel et nommé par arrêté du gouverneur de


province. Il exécute en collaboration avec des membres du cabinet, les tâches assignées au
ministère provincial, les décisions du conseil des ministres dans son domaine sous la coordination
de l’autorité provinciale. Il est chargé de préparer et de soumettre au gouvernement provincial les
projets d’édits et arrêté. Ces projets doivent être accompagnés des rapports circonstanciés.

En cas d’empêchement ou d’absence d’un ministre, l’intérim est assuré par son collège
ministre désigné par le gouverneur de province. Cette désignation se fait  par une note écrite
adressée à l’intérimaire. 

I.3.1. Le Cabinet d'un Ministère


Le cabinet est un organe collectif, s’il y a toujours une spécialisation des taches entre
ses membres, ceux-ci n’en doivent pas moins prendre en commun toutes les décisions
essentielles, dont ils sont responsable solidairement 36.

36
Maurice DUVERGER, op. cit, p141. 
19

Le cabinet du ministre c'est un organe politique, car il est nommé par le ministre et
disparait lorsque le Ministre quitte le ministère, il n'existe aucun critère pour le choix des
membres de cabinet par le ministre, sans condition et par sa seule volonté, le ministre engage
et révoqué les membres de son cabinet. N'étant pas fonctionnaires, les membres de cabinet ne
sont pas soumis au statut des agents de carriers des services publics de l'Etat. Ils n'ont donc
aucune garantie statutaire de carrière. Les nombres et les appellations des membres de cabinet
sont variables suivant l'importance de ministère et selon les pays.
Les membres de cabinet du ministère provincial de l’intérieur et sécurité de l’Ituri :

A. PERSONNELS POLITIQUE (SPECIFIQUE).


1. Un directeur du cabinet (Conseille principal;
2. Le conseille Technique;
3. Le conseiller Juridique;
4. Personnel chargé d’étude;
5. Un secrétaire particulier.
B. PERSONNELS D’APPOINT
1. Secrétaire du Cabinet;
2. Chargé des courriers;
3. Operateur de saisies;
4. Hôtesse.
 LES PARTENAIRES

Le Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri collabore avec certains


partenaires qui est généralement pense en terme de finalités de but bien précis et d’objectif à
atteindre, d’où les partenaires sont :

 CORDAID (Charly Oscar Romeo Delta) ;


 VNG Internationale (November Golf International) ;
 STAREC ;
 OIM (Oscar India Mik) ;
 PAX (Papa Alpha X-ray) ;
 HCIAR ;
 CARITAS ;
 PNUD ;
20

 COOPI ;
 Search for Common Ground ;
 MONUSCO ;
 ONGI (UN HABITAT et UNICEF) ;
 LEURS APPORTS

Les programmes de ces partenaires, ils ont comme missions et objectif pour leurs apports au
Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri :

 Stabilisation de la paix et reconstruction pour la préservation de l’autorité de l’Etat dans la


province de l’Ituri ;
 Appui sur l’élaboration des plans d’actions locales de sécurité des territoires : Aru, Mahagi,
Djugu et Irumu ;
 Appui au dialogue démocratique ;
 Appui au soutient des comités locaux de sécurité ;
 Appui au financement basé sur les performances ;
 Appui au dialogue pour la gestion des conflits coutumiers ;
 Appui au PNC ;
 Renforcement des capacités dans les domaines de la justice et de sécurité dans la Province
de l’Ituri.

I.3.2.ORGANIGRAMME DU CABINET DE MINISTRE DU MINISTERE


PROVINCIAL DE L’INTERIEUR ET SECURITE DE L’ITURI

MINISTRE
21

CONSEILLE

CONSEILLER TECHNIQUE CONSEILLER

SECRETAIRE CHARGE D’ETUDE

SECRETAIRE DU

HOTESSE OPERATEUR DE SAISIES CHARGE DE

I.3.3. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU MINISTERE PROVINCIAL DE


L’INTERIEUR ET SECURITE DE L’ITURI
I.3.3.1.Objectif du Programme

Le Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri vise à réaliser rapidement


des politiques qui favorisent l’amélioration de l’environnement sécuritaire et le bien-être des
populations particulièrement les femmes et les enfants.
22

Les principaux objectifs à réaliser sont les suivants :

- Restaurer l’autorité de l’Etat sur toute l’entendue de la province et finaliser l’installation des
nouvelles institutions provinciales ;
- Sécuriser les investissements nationaux et les propriétés foncières, minières, forestières et
halieutiques et améliorer la sécurité alimentaires de la population ;
- Promouvoir la protection des droits de l’homme en général, les droits de la femme et de
l’enfant en particulier.
A. Les Portefeuilles de Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri.

Le Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri a sept (7) portefeuille, dont :

 Intérieur ;
 Sécurité ;
 Affaires Coutumières ;
 Décentralisations ;
 Ordre public ;
 Droits Humains ;
 Gestions de la population.

B. Attributions spécifiques au Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri


Objectif Stratégique 1

La Province de l’Ituri qui s’installe progressivement doit améliorer sa gouvernance


administrative, renforcer l’ordre public et accélérer le processus de mise en place de la
décentralisation. A cet objectif stratégique se rattache plusieurs autres objectifs spécifiques,
notamment :

 Combattre la criminalité et la délinquance urbaine et rurale ;


 Assurer la sécurité des personnes et leurs biens ;
 Respect des droits humains ;
 Redynamiser la gestion de la fonction publique en Province.
 Ministère de :
a) Intérieur
23

 Politique d'administration du territoire ;


 Coordination des rapports entre les membres du Gouvernement et les Gouverneurs de
Province en collaboration avec le ministère en charge de la Décentralisation ;
 Organisation, fonctionnement et agrément des partis et regroupements politiques ;
 Identification, encadrement et recensement Administratif des populations ;
 Migration: suivi et surveillance des mouvements des populations à l'intérieur de la province
de l’Ituri ;
 Statut des réfugiés ;
 Collaboration avec la Commission Electorale Nationale Indépendante dans la préparation
des élections ;
 Coordination de la gestion des catastrophes naturelles en collaboration avec les Ministères
concernés ;
 Protection des personnes déplacées internes.
b) Sécurité
 Politique de la sûreté nationale, intérieure et extérieure ;
 Maintien de l'ordre public, de la sécurité publique et protection des personnes et de leurs
biens ;
 Pouvoir hiérarchique sur la Police Nationale et les services de sécurité ;
 Politique de lutte contre le terrorisme ;

Actions Prioritaires

 Par rapport à l’administration du territoire :


- Elaborer un programme opérationnel de renforcement de l’autorité de l’Etat ;
- Appuyer la réhabilitation des bureaux administratif de cinq (5) territoires de la province;
- Mettre en place un réseau fiable de communication administrative et sécuritaire par des
équipements appropriés ;
- Equiper l’Inspection Provincial de la territoriale pour lui permettre d’effectuer
convenablement la mission lui assignée par l’Etat Congolais ;
- Instituer une commission ad hoc de règlement des conflits des limites administratives.
 Enfin, pour agents de carrier affectes en Ituri
- Appuyer le recensement des agents et fonctionnaires de l’Etat en Province de L’Ituri
(personnel actif et passif) en vue de la maitrise de leur affectif et de leur enveloppe
salariale ;
24

- Assurer le suivis des dossiers des agents omis sur les listings de paie auprès de leurs
ministère respectifs notamment dans le secteur de la Sante ;
- Mener des plaidoyers pour la régularisation des dossiers des agents non statutaires ;
- Renforcer les capacités des agents et cadres de l’administration publique en planification
axée sur les résultats et en informatique ;
- Equiper les services administratifs en kits informatique.

Objectif Stratégique 2

Concernant l’ordre public


Actions Prioritaire :

 Appuyer les FARDC et la PNC dans les opérations de patrouilles mixtes ;


 Doter la PNC des matériels et équipement nécessaires pour le maintien et le rétablissement
de l’ordre public ;
 Appuyer les missions d’investigations de l’ANR et de la DGM ;
 Elaborer des plans provincial, territorial et local de sécurité ;
 Appuyer les campagnes du Programme National de Démobilisation, Désarmement et
Réinsertion/PNDDR des Ex Combattant en Ituri ;
 Augmenter les services de salubrité publique dans la ville de Bunia et dans les grandes
agglomérations.

Objectif stratégique 3

Affaires Coutumière, quant au pouvoir Coutumier


Actions Prioritaires :

 Régulariser les dossiers administratifs de trente et cinq (35) chefs de chefferie sans actes
d’investiture officiel ;
 Installer des Commissions provincial, territoriales et locales d’arbitrage des pouvoir
coutumiers ;
 Vulgariser la Loi fixant statut des Chefs coutumiers dans les cinq (5) territoires qui
composent la Province de l’Ituri.

Objectif Stratégique 4

S’agissant des Entités Territoriales Décentralisées


Actions Prioritaires :
25

 Apporter un appui en équipement, matériels et mobiliers a quinze (15) Entités Territoriales


Décentralisées à raison de trois (3) par territoire ;
 Améliorer la prestation technique et administrative des Entités Décentralisées et
Déconcentrées ainsi que leur animateur au travers des ateliers de renforcement des
capacités ;
 S’impliquer dans le processus de transfert des compétences et ressources en faveur des
ETD ;
 Appuyer la mise en place des cadres de coopération décentralisée, interprovinciale et
transfrontalière.

Objectif Stratégique 5

Améliorer la gouvernance judiciaire et assurer le respect des droits humains


La réforme du système judiciaire ainsi que la violation des droits de l’homme et des
libertés publiques constituent un défi majeur pour assurer une justice distributive, juste et équitable.

Actions Prioritaires :

 Contribuer au désengorgement de la prison centrale de Bunia grâce à un appui à


l’organisation des chambres foraines ;
 Réhabiliter la prison de Pimbo, et le doter d’un véhicule devant assurer le transport des
prisonniers ;
 Réhabiliter et sécuriser les prisons centrale de Bunia, Aru, Mambasa et Mahagi ;
 Opérationnaliser la maison pour enfant en conflit avec la loi dans le territoire de Mahagi
(Ngote) ;
 Appuyer la construction des tribunaux de paix dans les territoires de Djugu et Irumu ;
 Régulariser les dossiers administratifs des ASBL ayant leur siège dans la province en leur
accordant l’autorisation provisoire de fonctionnement ;
 Poursuive l’installation des offices notariaux dans le chef-lieu des territoires ;
 Mettre en place le Bulletin Officiel de la Province de l’Ituri assurer régulièrement la
diffusion des publications du gouvernement ;
 Contribuer à l’installation de l’antenne provincial du journal officiel ;
 Renforcer les capacités de la Division da la Justice, en infrastructures et équipement ainsi
qu’en ressources humaines ;
 Appuyer la vulgarisation des instruments juridiques en matière des droits humains avec les
associations et organisation locales, nationales et internationales ;
26

 Organiser les sessions de formation en droits humains aux éléments de la PNC, FARDC et
autres services publics.

Objectifs stratégiques 6

Renforcer les mesures de gestion de la population


La population de la Province de l’Ituri est estimée à un dixième (1/10 ème) de la
population de la RDC, malheureusement sans mesures de protection appropriés, les statistiques
fournies par les partenaires et certains services étatiques restent moins fiable parce que les décès ne
sont pas déclarés sauf rarement, le mariage et la naissance.

Actions Prioritaires :

 Prédisposer dans les bureaux de l’état-civil les registres et autres outils pour
l’enregistrement des actes de naissance, mariage et décès ;
 Organiser des campagnes des sensibilisations à l’enregistrement, à l’état-civil ;
 Appuyer les services territoriaux et les ETD dans le recensement administratif de la
population ;
 Aménager un site a Baku (espace réserver pendant la colonisation) pour accueillir une partie
de la population de la Chefferie de War-Palara, en territoire de Mahagi ;
 Identifier, recenser et relocaliser les personnes déplacées internes et les refuges ;
 Renforcer les capacités d’intervention des services de la population civile et les doter des
équipements appropries en cas de catastrophes et autres calamites ;
 Mettre en place un plan stratégique provincial de la protection civile ;
 Fournir des appuis ponctuels aux mécanismes de dialogue communautaire et de cohabitation
pacifique.

CHAPITRE DEUXIEME : INSTITUTIONNALISATION DES


GOUVERNEMENTS PROVINCIAUX EN RDC

II.1. ORIGINE
            Depuis son indépendance en 1960, la République Démocratique du Congo est confrontée à
des crises politiques récurrentes dont l'une des causes fondamentales est la contestation de la
légitimité des institutions et de leurs animateurs. Cette contestation a pris un relief particulier avec les
guerres qui ont déchirés le pays de 1996 à 2003.
27

II.1.1. LA CONSTITUTION DE LA TRANSITION DU 04 AVRIL 2003


Longue de 205 article, la constitution de la transition (troisième et dernière phase) est
l’œuvre des délègues des composantes et entités au Dialogue inter congolais tenu a Sun City en
Afrique du Sud du 25 février au 19 avril 2002. Elle a été élaborée sur base de l’Accord Global
Inclusif (AGI) sur la transition en RDC et en fait partie intégrante37.

Cet accord a été obtenu en application de l’accord de cessez-le feu de Lusaka a un moment ou, une
année seulement après la prise du pouvoir d’Etat par l’AFDL, le pays était divise voire morcelé en
plusieurs parties contrôlées chacun par une administration indépendante (le Gouvernement, le RCD,
le MLC, le RCD-KML, RCD-N, le Maї-Maї). Les objectifs assignent à la période de transition, aux
termes de cet accord, étaient :

 La réunification, la participation, la reconstruction du pays, la restauration de l’intégrité


territoriale et le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national ;
 La réconciliation nationale ;
 La formation d’une armée nationale, restructurée et intégrée ;
 L’organisation d’élections libres et transparentes à tous les niveaux, permettant la mise en
place d’un régime constitutionnel démocratique ;
 La mise en place des structures devant aboutir a un nouvel ordre public.

La forme de l’Etat consacrée par la constitution de la transition du 4 avril 2003 est de type unitaire
décentralisée (art 5). Contrairement au régime de l’AFDL, qui était régi par le Décret-loi
constitutionnel du 27 mai 1997, le système politique issu de l’AGI consacre le pluralisme politique
pendant la période de transition.

Une des innovations majeurs, mais très controversée de cette constitution est liée a la
problématique de la nationalité congolaise d’origine. En effet, toute affirmant que la nationalité
congolaise est une et exclusive, l’Article 14 de cette loi fondamentale affirme par ailleurs que «  tous
les groupes ethniques et nationalités dont les personnes et les territoires constituaient ce qui est
devenu le Congo à l’indépendance, doivent bénéficier de l’égalité des droits et de la protection aux
termes de la loi en tant que citoyen ».

Concernant l’organisation et l’exercice du pouvoir, la constitution de la transition consacre le


principe de la séparation des trois pouvoirs traditionnels :

 Le pouvoir Exécutif ;

37
ABDALLAH PENEMBAKA J, Cours d « INSTITUTIONS POLITIQUES DU CONGO », G3 SPA, FSSPA/UNIBU,
2017-2018, p27.
28

 Le Pouvoir Législatif ;
 Le Pouvoir judiciaire.
 Le Pouvoir Exécutif comprend :
a. Le Président de la République ;
b. La Présidence de la République compose du Président de la République et de quatre
Vice-présidents (d’où l’appellation 1+4) ;
c. Le Gouvernement qui est compose de Président de la République, des Vice-
présidents de la république, des Ministres et des Vice-ministre.
 Le Pouvoir législatif est exercé par les deux chambres du Parlement ayant des
compétences inégales :
a. L’assemblée nationale et
b. Le Sénat.
 Le Pouvoir Judiciaire est exerce par les Cours et Tribunaux

En plus de trois pouvoir traditionnel ci-dessous, la constitution de la transition avait également


prévu cinq institutions citoyennes (IC)= autorités administratives indépendantes (AAI) à savoir :

 La Commission Electorale Indépendante (CEI) ;


 L’Observatoire national des Droits de l’Homme (ONDH) ;
 La Commission Vérité et Réconciliation (CVR) ;
 La Haute Autorité des Media (HAM) ;
 La Commission de l’Ethique et de la Lutte contre la Corruption (CELCC).

La répartition des responsabilités au sein de toutes ces institutions de la transition et a tous les
niveaux de l’Etat est base sur les principes de l’exclusivité, du partage équitable et de la non
conflictualité, le consensus étant le mode principal de prise des décisions. L’originalité du régime
politique congolais de la période de transition communément appelé « 1+4 », méritée retenir
l’attention des constitutionnalistes et politologues contemporains au regard des résultats auxquels il
est parvenu.

Actuellement, il ya deux institution d’appui a la démocratie (IAC) qui sont légales :

 Article 211 de la constitution stipule que : la Commission Electorale Nationale


Indépendante (CENI) est dotée de la personnalité juridique. Elle chargée de l’organisation du
processus électoral, notamment de l’enrôlement des électeurs, de la tenue du fichier électoral,
des opérations de vote, de dépouillement et de tout referendum. Elle assure la régularité du
29

processus électoral et référendaire. Une loi organique fixe l’organisation et le fonctionnement


de la commission électorale nationale indépendante ;
 Article 212 de la constitution stipule que : le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la
Communication (CSAC) est dotée de la personnalité juridique. Il a pour mission de garantir et
s’assurer la liberté et la protection de la pensée, ainsi que de tous les moyens de
communication de masse dans le respect de la loi. Il veille au respect de la déontologie en
matière d’information et à l’accès équitable des partis politiques, des associations et des
citoyens aux moyens officiels d’information et de communication. La composition, les
attributions, l’organisation et le fonctionnement du conseil supérieur de l’audiovisuel et de la
communication sont fixes par une loi organique ;

№ Pendant la Transition Pendant la Troisième République

1. La Commission Electorale Indépendante (CEI) Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI)

2. Observatoire national des Droits de l’Homme (ONDH) Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH)

3. Haute Autorité des Media (HAM) Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et e la Communication


(CSAC)

4. Commission Vérité et Réconciliation (CVR)

5. Commission de l’Ethique et de la Lutte contre la Corruption


(CELCC)

 Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH) : dont la mise en place continue à
se faire attendre38.

Tableau I : Correspondance entre les institutions d’appui a la Démocratie pendant la Transition et
la Troisième République39.

C’est en 2002 lors du dialogue inter congolaise que le sénat dans l’AGI propose un avant-projet de la
constitution  consacrant la forme actuelle de la République Démocratique du Congo avec une forte
décentralisation. L’assemblée nationale de la transition a adopté le projet de la constitution  et ce
dernier fut  soumis au référendum populaire.

38
OTEMIKONGO MANDEFU YAHISULE Jean, op. cit, p18. 
39
Ibidem
30

II.1.2. CONSTITUTION
C’est après le référendum constitutionnel que la constitution de la RDC a été promulguée le 18
février 2006 par le chef de l’Etat garant du bon fonctionnement des institutions du pays. Cette
dernière  prévoit deux organes au niveau provincial. Article 195 prévoie les institutions provinciales :
L’assemblée provinciale (organe législatif) et le gouvernement provincial (organe exécutif) ; article
198 modifié par l’article 1er de la loi № 11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles
de la constitution de la République Démocratique du Congo.

Le Gouvernement provincial est compose d’un Gouverneur, d’un vice-gouverneur et des


ministres provinciaux. Le Gouverneur et le Vice-gouverneur sont élus pour un mandat de cinq ans
renouvelable une seule fois par les députés provinciaux au sein ou en dehors de l’assemblée
provinciale. Ils sont investis par Ordonnance du président de la République. Avant d’entrer en
fonction, le Gouverneur de la Province présente à l’assemblée provinciale le programme de son
Gouvernement. Lorsque ce programme est approuvé à la majorité absolue des membres qui
composent l’ensemble provinciale, celle-ci investi les ministres. Article 93 : Le ministre est
responsable de son département. Il applique le programme gouvernemental dans son ministère, sous
la direction et la coordination du Premier ministre.

La composition du Gouvernement provincial tient compte de la représentativité provinciale.


Les ministres provinciaux sont désignés par le Gouverneur au sein ou en dehors de l’assemble
provinciale. Le nombre de ministres provinciaux ne peut dépasser dix. Les membres du
Gouvernement provincial peuvent être, collectivement ou individuellement, relevés de leurs fonctions
par le vote d’une motion de censure ou de défiance de l’assemble provinciale.

 L’assemblée provinciale : qui a comme membres les députés provinciaux ; élus aux suffrages
universels directs pour un mandat de cinq ans renouvelables ;
 Le Gouvernement provincial : constitué du Gouverneur et vice-gouverneur de province, élus
au suffrage indirect au sein ou en dehors de l’assemblée provinciale. Le nombre des ministres
ne peuvent pas dépasser 10 en tenant compte de la représentation des territoires.

II.1.3 LOI PORTANT SUR LE DEMEMBREMENT DES PROVINCES

Article 4: des nouvelles provinces et entités territoriales peuvent être créées par
démembrement ou par regroupement dans les conditions fixées par la constitution et par la loi. La
loi sur le démembrement des provinces déjà caduque, l’installation des nouvelles institutions ayant
dépassé le délai des 120 jours prévu. Comme on peut s’en rendre compte, au regard de l’Article 10
31

de la loi de programmation № 15/004 du 28 février 2015 déterminant les modalités d’installation de


nouvelles province «  la dure de l’installation effective de institutions provinciales ne peut excéder
120 jours a daté de la mise en place des commissions ». Or, les institutions provinciales sont au
regard de l’article 195 de la constitution : l’Assemblée provinciale et le gouvernement provincial
qui devraient être installés au plus tard 120 jours après la mise en place des commissions ; soit le 12
août 2015.

Le 31 juillet 2008-Loi №08/012 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration


des provinces. Cette loi s'articule autour des points suivants: l'assemblée nationale et le sénat ont
adopté, le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit:

A. Des dispositions générales

Article 1: la présente loi détermine les principes fondamentaux relatifs à la libre


administration de la province, de leurs compétences et de leurs ressources. Article 2: La province
est une composante politique et administrative du territoire de la République. Elle est dotée de la
personnalité juridique, elle jouit de l'autonomie de gestion de ses ressources humaines, économique,
financière et techniques et elle coopère avec les autres provinces et le pouvoir central dans le cadre
du fonctionnement régulier des institutions. Article 4: La province est subdivisée en villes et
territoires. Sont subdivises à l'intérieur de la province:

1. la ville en commune;
2. la commune en quartiers et/ ou en groupement incorpores;
3. le territoire en commune, secteurs et/ ou chefferies;
4. le secteur ou chefferies en groupement;
5. le groupement en village.

Article 5: la ville, la commune, le secteur et la chefferie sont des entités territoriales décentralisées
dotées de la personnalité juridique; le territoire, le quartier, le groupement et le village sont des
entités territoriales déconcentrées dépourvues de la personnalité juridique.

A. L’Administration de la province

Des institutions politiques de la province. Article 6:Les institutions provinciales sont: L'assemblée
provinciale et le Gouvernement provincial.

L'assemblée provinciale est l'organe délibérant de la province, elle délibère dans le domaine
des compétences réservées à la province et contrôle le Gouvernement provincial ainsi que les
32

services publics provinciaux et locaux. Elle légifère par voie d'édit, ses membres sont appelés
députés provinciaux, ils sont élus au suffrage universel direct et secret ou coptes pour un mandat de
cinq ans renouvelable dans les conditions fixes par la loi électorale, le nombre de députés
provinciaux cooptes ne peut dépasser le dixième des membres qui composent l'assemble
provinciale.

Le Gouvernement provincial (Gouvernorat) est l'organe de gestion de la province de l’Ituri


et d’exécution des décisions de l'assemble provinciale.

II.2. COMMISSIONS
En effet, les commissions dont parle l’Article 10 de la loi de programmation ont été
mises en place le 13 Avril 2015 par le décret numéro 15/005 et 15/006 du 13 avril 2015,
déterminant l’organisation et le fonctionnement des commissions d’installation de nouvelles
province démembrées et portant nomination des membres.

Il va sans dire que lorsque l’article de la loi de programmation dit que la durée de l’installation
effective des institutions provinciales ne peut excéder 120 jours à dater de la mise en place des
commissions, les activités prévues à l’article 9 du même texte, notamment l’élection et l’installation
du bureau définitif des Assemblées provinciales et l’élection du Gouverneur et vice- gouverneur de
province devraient avoir lieu avant l’expiration du délai de 120 jours.

II. 3. L’AVENEMENT DU GOUVERNEMENT DE LA PROVINCE DE L’ITURI

Dans le contexte politique spécifique, la province de l’Ituri expérimente pour la troisième


fois l’autonomie de gestion en tant que province. D’abord entre 1962 et 1966, ce fut alors « Kibali-
Ituri », une entité provinciale de fait qui fut institutionnalisée par la constitution de Luluabourg plus
tard en 1964. Ensuite, Ituri alors district de la province orientale a été érigée en province en 1999
par la rébellion puis, réunifiée en 2003 consécutivement la mise en œuvre de l’Accord Politique de
Sun City.

Aujourd’hui l’avènement de la province orientale remonte à la promulgation de la constitution du


18 février 2006 telle que révisée à ce jour ainsi que la Loi de Programmation №15/004 du 28 février
2015 déterminant les modalités d’installation des nouvelles provinces. Elle a été déclenchée par le
dépôt du rapport à l’Assemble provinciale de la province orientale de la commission d’installation
des nouvelles provinces, le 11 juillet 2015 et de l’élection le 26 Mars 2016 de Gouverneurs et Vice-
gouverneur de la province de l’Ituri. Ces derniers furent donc investis par Ordonnance
33

Présidentielle №016/043 du 15 avril 2016 portant investiture du Gouverneur et Vice-gouverneur de


la province de l’Ituri.

La province orientale est décédée. De ses cendres sont nées quatre nouvelles provinces. Sa
fin de fonctionnement a été rendu publique le Mercredi 18 novembre 2015. Ce jour, Jean Bamanisa
Saïdi, dernier Gouverneur de la province orientale, a passé la main aux commissaires spéciaux
désignés pour diriger les quatre nouvelles provinces issues de son démembrement : la Tshopo,
l’Ituri, le haut- Uélé et le bas-Uélé.

II.3.1. ORDONNANCE № 15/081 DU 29 OCTOBRE 2015 PORTANT NOMINATION DES


COMMISSAIRES SPECIAUX ET DES COMMISSAIRES SPECIAUX ADJOINT DU
GOUVERNEMENT CHARGES D'ADMINISTRER LES NOUVELLES PROVINCES

Le Président de la République: vu la constitution, telle que modifiée par la loi №11/002 du


20 janvier 2011 portant révision de certains article de la constitution de la République
Démocratique du Congo du 18 février 2006, spécialement en ses article 3,4, 69 alinéa 3 et 81;

Vu la loi de programmation № 15/04 du 28 février 2015 déterminant les modalités d'installation de


nouvelles provinces; Vu la loi №08/012 du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à
la libre administration des Provinces, en son article 66 alinéa 2;Vu l'ordonnance №012/2013 du 18
avril 2012 portant nomination d'un Premier Ministre; Vu l'Arrêt № R.const.0089/2015 de la Cour
Constitutionnelle rendu le 08 septembre 2015 sur requête du 19 juillet 2015 de la commission
électorale Nationale Indépendante;

Considérant la nécessité de maintenir le fonctionnement régulier des pouvoirs publics sur


l'ensemble de la République Démocratique du Congo, spécialement dans les nouvelles provinces;
Considérant l'urgence de prendre, en attendant l'élection des Gouverneur et Vice-gouverneur de
nouvelles provinces, des mesures transitoires exceptionnelles en vue de faire régner l'ordre public,
la sécurité et assurer la régularité ainsi que la continuité des services publics dans les nouvelles
provinces;

considérant par ailleurs la nécessité et l'urgence de surmonter, au préalable, un minimum des défis
relevés dans les rapport des commissions d'installation de nouvelle provinces, en termes
d'infrastructures, de logistiques et d'administration; Conformément à l'Arrêt de la cour
constitutionnelle № R.const.0089/2015 du 08 septembre 2015 enjoint au gouvernement de prendre
des disposition transitoires exceptionnelles;
34

Le conseil des Ministres entendu; article 1er: Sont nommés aux fonctions en regard de leurs noms
dans la nouvelle province:

Province de l'Ituri

Commissaire spécial : Monsieur Jefferson Abdallah PENE MBAKA ; Commissaire spécial


Adjoint charge des questions Politiques, Juridiques et Administratives: Monsieur Etienne UNEGA
EGA ; Commissaire spécial Adjoint charge des questions Economiques, Financière et de
Développement: Madame Esperance TSHIKA NGUMIABO.

Article 2:Les commissaires spéciaux du Gouvernement sont charges d'administre provisoirement


les nouvelles provinces conforment aux dispositions pertinentes de la loi №08-012 du 31 juillet
2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des Provinces.

Article 3: les présentes mesures exceptionnelles cessent leur effets de plein droit à l'investiture des
Gouverneur et Vice-gouverneur élus de nouvelles Provinces conformément à l'article 168 №06/006
du 09 mars 2006 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales,
urbaines, municipales et locale, telle que modifie par la loi №11/003 du 25 juin 2011 et par celle
№15/001 du 15 février 2015.

II.3.2.ORDONNANCE №16/043 DU 15 AVRIL 2016 PORTANT INVESTITURE DU


GOUVERNEUR ET DU VICE-GOUVERNEUR DE L'ITURI

Le gouverneur est le Chef de la province qui assure la fonction pour le bon fonctionnement
de la province avec son vice. A cet effet, aux termes de l’article 198 de la constitution, le
Gouverneur de province a, par l’arrêt provincial №01/JAMP/CAB/PROGU/PI/2016 du 21 juillet
2016 nomme les membres du Gouvernement provincial de la province de l’Ituri. C’est dans ce
contexte qu’il élabore le programme d’action du Gouverneur de la province de l’Ituri,
conformément aux dispositions de l’article 98 de la constitution sus rappelé ainsi que de l’article
23 de la loi №08/012 du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre
administration des provinces telle que modifiée à ce jour.

Cette investiture est intervenue après l'approbation du programme d'action du Gouverneur


Jefferson-Abdallah Penembaka à l'assemblée provinciale. Ce gouvernement est composé de dix
ministres se fixe l'objet de rétablir la sécurité, de lutter contre les tracasseries des hommes armés et
de contribuer au développement de l'Ituri. Dans un arrêté provincial signé jeudi 21 juillet 2016, le
35

Gouverneur de la province de l'Ituri, Jefferson Abdallah Penembaka, a publié la liste des membres
de son gouvernement.

Par ailleurs, la même constitution en son article 204 point 29, confère aux provinces la
compétence exclusive de la planification du développement. Car le pouvoir constituant entend
subordonner l’investiture des ministres provinciaux par l’adoption du programme d’action du
gouvernement provincial par l’assemblée provincial. Cette équipe a pour mission de mobiliser des
ressources financières pour le développement de la Province de l’Ituri.

II.3.3. ARRETE PROVINCIAL №01/JAMP/O14/CAB/PROGOU/P.I/2016 DU 21/07/2016


PORTANT NOMINATION DES MEMBRES DU GOUVERNEMENT PROVINCIAL DE
LA PROVINCE DE L’ITURI
Le Gouverneur de la Province. Vu la constitution telle que modifiée par la Loi №11/002 du
20 Janvier 2011 portant révision de certains article de la constitution de la République
Démocratique du Congo du 18 Février 2006, spécialement en son article 198 ;

Vu la Loi №06/006 du 09 mars 2006 portant Organisation des Elections Présidentielles,


Législatives, provinces, Urbaines, Municipales et Locales telle que modifiée par la Loi №11/003 du
25 Juin 2011, spécialement en ses articles 160 et 173

Vu la Loi 08/012 du 31 Juillet 2008 portant Principes Fondamentaux relatifs a la libre


administration des Provinces telle que modifiée à ce jour ;

Vu l’arrêt rendu par la Cour d’Appel de Kisangani en son audience publique du 11 Avril
2016 siégeant en matière électorale sous RCE/G/PRD 001 ;

Vu l’Ordonnance Présidentielle №016/043 du 15 Avril 2016 portant investiture du


Gouverneur et Vice-gouverneur de la Province de l’Ituri.

ARRETE : Article 1er : Sont nommées pour exercer les fonctions au regard de leurs noms, les
personnes ci-après, considérant la nécessité et l’urgence, Voici la liste des ministres provinciaux de
l'Ituri:

1. Ministre Provincial de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation, Ordre Public, Affaires


Coutumières, Gestion de Population et Droits Humains: Me. Etienne UNEGA EGA;

2. Ministre Provincial du Plan, Budget, Portefeuille et Investissement: Madame Esperance


TSHIKA NGUMIABO;
36

3. Ministre Provincial de l'Aménagent du Territoire, Urbanisme, Habitat, Affaires Foncières,


Infrastructure et Travaux Publics: Monsieur Gilbert LOMO WAMUKAIKA;

4. Ministre Provincial de l'Agriculture, Pèche, Elevage et Développement Rural: Monsieur


Joseph NDIA AMSINI;

5. Ministre Provincial de l'Environnement, Tourisme, Energie, Mines et Hydrocarbure:


Monsieur Déogracias OMBALIA ALOMO;

6. Ministre Provincial de l'Information, Jeunesse, Sport, Loisirs, Nouvelle citoyenneté et


charge des relations avec l'Assemble Provinciale: Monsieur Benjamin PIRWORTH
BINEN;

7. Ministre Provincial de la Sante Publique, Affaires Sociales, Genre, famille et enfant: Dr.
Laurence MAKUSI BURA;

8. Ministre de la Fonction Publique, Travail, Prévoyance sociale, Transport et Voies de


Communication: Monsieur Osée ANGAIKA DIDI;

9. Ministre de l'Economie, Finances, Industrie et Commerce: Monsieur Emmanuel


UBUKANDI MANU et

10. Ministre de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel, Culture et Art: Monsieur


Dieudonné NGADJOLE LONEMA.

Article 2e : Sont abrogées, toutes les dispositions antérieures contraires au présent Arrêté.

Article 3e : Le Vice-gouverneur de Province est charge de l’exécution du présent Arrêté qui entre
en vigueur à la date de sa signature.

Compte tenu du contexte politique actuel du pays, le Gouverneur provincial a élaboré un


programme triennal dont il sera à mesure de contrôler les différents variables de développement
pour les actions et/ou projet implémentés à court, moyen et long terme.

CHAPITRE III : ANALYSE DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT


DU MINISTERE PROVINCIAL DE L’INTEREIUR ET SECURITE

Dans ce chapitre, nous présentons d’une manière générale l’impact des réalisations des
attributions du Ministère de l’Intérieur et Sécurité dans la Province de l’Ituri, les défis auxquels il se
confronte et mécanismes palliatifs.
37

III.1.IMPACT DES REALISATIONS DES ATTRIBUTIONS DU MINISTERE DE


L’INTERIEUR ET SECURITE DANS LA PROVINCE DE L’ITURI

A. Présentation des résultats

Dans cette section nous nous attelons à présenter les impacts des réalisations des attributions du
Ministère de l’Intérieur et Sécurité dans la Province de l’Ituri. Ainsi pour présenter ces impacts
nous avons fait recours à l’échantillon de 49 personnes. Nos enquêtés ont été choisis à travers les 7
portefeuilles du Ministère. Notre échantillonnage est du type aléatoire probabiliste simple c’est-à-
dire le chercheur tire au hasard les unités de son échantillon parmi toutes les unités de la population
mère.

Détermination de la taille de l’échantillonnage

Cette étude est du type analytique et évaluatif. Les données seront recueillies à partir des
comparaisons de situation vécues lors de descentes précédentes et en cours et un questionnaire
d’entretien sera posé. Le choix de la population d’étude se résume aux agents qui travaillent dans
les 7 portefeuilles du Ministère de l’Intérieur et Sécurité. La formule ci-dessous nous a permis de
retrouver l’échantillon pour notre recherche.

P= ou F= fréquence

P= pourcentage ;

N=la taille de l’échantillon ;

n= nombre des enquêtés.

Tableau II : Répartition des enquêtés selon leurs sexes.

Sexe Fréquence %
Homme 39 79,6
Femme 10 20,4
38

Total 49 100%
Source : données recueillies sur terrain

De ce tableau, il ressort que 49 enquêtés, 39 soit 80% sont du sexe male contre 10 soit 20%
du sexe femelle.

Tableau III: Répartition des enquêtés selon le niveau d’étude.

Niveau d’étude Fréquence %


Licence 14 28,6
Grade 20 40,8
Diplôme 5 10,2
Autres (inferieur) 10 20,4
Total 49 100%
Source : données recueillies sur terrain

De ce tableau il ressort que sur 49 enquêtés, 14 soit 28,6% sont du niveau de Licence, 20
soit 40,2% du niveau de Grade, 5 soit 10,2% sont du niveau de Diplôme et 10 soit 20,4% sont du
niveau inferieur (autres).

Tableau IV : Répartition des enquêtés selon l’état civil.

Inter Sec Decentr Affa C Droit H Gestion P Ordre P Tot %

Marié 1 2 3 1 3 4 2 16 32,7

Célibataire 6 3 3 4 5 3 3 27 55,1

Divorcé 0 0 0 1 0 2 0 3 6,1

Veuf (Ve) 0 0 2 1 0 0 0 3 6,1

Total 7 5 8 7 8 9 5 49 100

Source : données recueillies sur terrain

De ce tableau il ressort que sur 49 enquêtés, 16 soit 32,7% sont des célibataires, 27 soit
55,1% sont des mariés, 3 soit 6,1% sont des divorcés et 3 soit 6,1% sont des veufs.

Tableau V: Appréciation des attributions du Ministère provincial de l’Intérieur et Sécurité de


l’Ituri par les agents.
39

Appréciation Fréquence %

Excellent 0 0

Bon 32 65,3

Moyen 15 30,6

Mauvais 2 4,1

Total 49 100

Source : données recueillies sur terrain

De ce tableau, il ressort que sur 49 enquêtés, 32 soit 65,3% apprécient les attributions du
Ministère provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri par la mention bonne, 15 soit 30,6%
apprécient les attributions du Ministère provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri par la mention
moyenne, 2 soit 4,1% apprécient les attributions du Ministère provincial de l’Intérieur et Sécurité de
l’Ituri par la mention mauvaise et aucun enquêté soit 0% n’a attribué la mention excellente.

Tableau VI : Les attributions du Ministère Provincial de l’intérieur et Sécurité de l’Ituri.

Attributions Fréquence %

Préparation, mise en œuvre de la politique du gouvernement en 11 22,4


matière de sécurité dans la collectivité territoriale

Préparation d’immigration et d’asile pour les refugies 22 44,9

Sécurité routière 7 14,3

Libertés publiques 9 18,4

Total 49 100

Source : données recueillies sur terrain

De ce tableau il ressort que sur 49 enquêtés, 11 soit 22,4% ont admis que les attributions du
Ministère Provincial de l’intérieur et Sécurité de l’Ituri doit préparer, mettre en œuvre la politique
du gouvernement en matière de sécurité dans la collectivité territoriale, 22 soit 44,9% ont admis que
les attributions du Ministère sont les préparations d’immigrations et d’asile pour les refugiés , 7
40

soit 14,3% ont admis parmi les attribution du Ministère il figure la sécurité routière et 9 soit 18,4%
ont admis que parmi les attributions du ministère il ya la protection des libertés publiques.

Tableau VII : Les défis auxquels le Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité est buté.

Défis Fréquence %

Ordre logistique 8 16,3

Financier 10 20,4

Manque des fournitures et immobiliers 5 10,2

Irrégularité des frais de fonctionnement 5 10,2

Nombre insuffisance du personnel 7 14,3

Irrégularité des rémunérations 10 20,4

Conflit de Génération 4 8,2

Total 49 100

Source : données recueillies sur terrain

De ce tableau il ressort que sur 49 enquêtés, 8 soit 16,3% estiment qu’il a une difficulté en
logistique, 10 soit 20,4% estiment qu’il ya une difficulté d’ordre financier, 5 soit 10,2% estiment
qu’il ya carence des fournitures (des équipements, matériels, mobilier) et immobilier dans le
Ministère, 5 soit 10,2% disent qu’il ya irrégularité de frais de fonctionnement en provenance de
Kinshasa, 7 soit 14,3% prônent que le nombre du personnel est insuffisant, 10 soit 20,4% constatent
le retard de salaire selon la législation fiscale et 4 soit 8,2% vivent dans le conflit de génération
(vieux et jeunes).

Tableau VIII : Mécanismes du Ministère pour résoudre les problèmes.

Mécanismes Fréquence %
41

Résolution pacifique des conflits 13 26,5

Dialogue 10 20,4

Renforcement de la capacité des relations avec ses partenaires 6 12,3

Amélioration de salaire des agents par portefeuille 8 16,3

Acquisition des Fournitures 7 14,3

Réhabilitation des bâtiments 5 10,2

Total 49 100

Source : données recueillies sur terrain

De ce tableau il ressort que sur 49 enquêtés, 13 soit 26,5% prônent la résolution pacifique
des conflits, 10 soit 20,4% prônent le dialogue, 6 soit 12,3% prônent le renforcement de la capacité
des relations avec les partenaires, 8 soit 16,3% réclament l’amélioration et l’augmentation de
salaire, 7 soit 14,3% veulent l’acquisition des fournitures (des équipements, matériels, mobilier)
pour le bon fonctionnement et 5 soit 10,2% aiment la réhabilitation des bâtiments.

Tableau IX : Apport des partenaires du Ministère Provincial de l’intérieur et Sécurité de l’Ituri.
42

Apports Fréquence %

Stabilisation et reconstruction de la paix 9 18,4

Appui sur l’élaboration des plans d’action locales et Soutient aux 10 20,3
comités locaux de sécurité de sécurité des territoires

Appui au dialogue démocratique 4 8,2

Restauration de l’autorité de l’Etat 5 10,2

Appui au dialogue pour la gestion des conflits coutumiers 9 18,4

Renforcement des capacités dans le domaine de la Justice 4 8,2

Financement basé sur la performance 8 16,3

Total 49 100

Source : données recueillies sur terrain

De ce tableau il ressort que sur 49 enquêtés, 9 Soit 18,4% estiment que les partenaires du
Ministère ont stabilisés et ont reconstruis la paix en Ituri, 10 soit 20,3% disent qu’ils ont apportés
l’appui sur l’élaboration des plans d’actions locales et il ont Soutenus les comités locaux de
sécurité des territoires (Aru, Mahagi, Djugu et Irumu) , 4 soit 8,2% prônent qu’ils ont appuyés le
dialogue démocratique, 5 soit 10,2% disent qu’il ya la restauration de l’autorité de l’Etat, 9 soit
18,4% disent que les partenaires ont portés l’appui au dialogue pour la gestion des conflits
coutumiers, 4 soit 8,2% estiment qu’il ya renforcement des capacités dans le domaine de la Justice
et 8 Soit 16,3% estiment qu’il ya eu financement basé sur la performance .

Tableau X : Perspectives et suggestions.


43

Perspectives/Suggestion Fréquence Pourcentage

Moyens efficace 29 59,2

Résolution efficace 20 40,8

Total 49 100

Source : données recueillies sur terrain

. De ce tableau il ressort que sur 49 enquêtés, 29 soit 59,2% veulent que le Ministère prenne
des moyens nécessaires et 20 soit 40,8% veulent que le Ministère puisse résoudre efficacement les
problèmes qui lui sont posés.

B. Discussion des résultats.

Sur 49 enquêtés, les femmes ont représentées, dans notre enquête, une bonne proportion :
20,4% contre 79,6% d’hommes. La prédominance des hommes dans ce ministère serait due au fait
que beaucoup d’hommes ont un impact dans la prise ses décisions.

En lisant Don Hellriegel et John w. Slocum40, les femmes constituent également 11%
environ des cadres des grandes sociétés contre 8,5% environ 1995. Le mur invisible constitue l’une
des raisons du nombre réduit des cadres féminins.

Le mur invisible est un obstacle a la foi extrêmement subtil, et donc transparent, et extrêmement
fort, si bien qu’il empêche les femmes et les représentant des minorités de monter dans la
hiérarchie. Il apparait tenir a trois causes principales. En premier lieu, un grand nombre de
dirigeants et de managers ne doivent pas être tenus responsables des résultats obtenus dans les
domaines de l’égalité des chances pour l’emploi et de la discrimination positive. Deuxièmement, les
femmes et les représentant des minorités ne sont pas poussés à poser leur candidature aux postes
proposes aux niveaux supérieurs ou ils n’en sont même pas tenus informés. L’on discute parfois de
ces postes lors de match, de golf, de parties de cartes et pendant d’autres activités auxquelles les
femmes et les représentants des minorités travaillant dans l’entreprise ne sont pas invités.
Troisièmement, ces groupes ne bénéficient pas de la formation et des possibilités de progression qui
leur permettraient de renforcer leurs compétences et leurs chances de promotion.

40
Don Hellriegel et John.W. Slocum, Management des organisations, 2e édition, Paris, 2006, p16.
44

La sécurité et l’élément primordiale dans la vie de tout un chacun de nous, ce dernier est un
état ou les dangers et les conditions pouvant provoquer des dommages d’ordre physique,
psychologique ou matériel sont contrôlés de manière à préserver la santé et le bien-être des
individus et de la communauté. L’Afrique illustre bien ce fait, ou malgré les efforts consentis en
matière de sécurité est la plus faible, particulièrement pour le pays en voies de développement
(objectifs du Millénaire pour le développement).

C’est ressource indispensable a la vie quotidien en qui permet a l’individu et a la communauté de


réaliser ses aspirations. Selon le conseil de sécurité des nations Unies, l’atteinte d’un niveau de
sécurité optimal nécessite que les individus, communauté, gouvernement, créent et maintiennent les
conditions suivante, et ce, quelque soit le milieu de vie considère : Un climat de cohésion et de paix
sociale ainsi que d’équité protégeant les droits et libertés tant au niveau familial, local, national
qu’international ;La préservation et le contrôle des blessures et autres conséquences ou dommages
causes par des accidents ;Le respect des valeurs et de l’intégrité physique, matérielle ou
psychologique des personnes ;L’accessibilité à des moyens efficaces de prévention, de contrôle et
de réhabilitation pour assurer la présence des trois premières conditions.

Certes, la notion de sécurité est omniprésent dans la préoccupation quotidiennes de la population


iturienne, le Ministère de l’Intérieur et sécurité est parvenu à résoudre certains de problème dont il
on applique le programme de retour obligatoire des refugies pour regagne leur milieu d’origine
supervise par le Gouverneur de la province, et ce programme est l’émanation de pouvoir central.

Les résultats de tableau III monte que 14 soit 28,6% sont du niveau de Licence, 20 soit
40,8% du niveau de Grade, 5 soit 10,2% sont du niveau de Diplôme et 10 soit 20,4% sont du niveau
inferieur (autres), IV relèvent que 16 soit 32,6% sont des célibataires, 27 soit 55,1% sont des
mariés, 3 soit 6,2% sont des divorcés et 3 soit 6,2% sont des veufs.

Outre le ministère est parvenir à promouvoir la sécurité routière du tronçon Bunia-


Butembo en se déparassent des tracasseries pour l’intérêt de voyageur. Pour les agent du 7
portefeuille du ministère on apprécient les attributions de ce dernier dans la province de l’Ituri,
situation confirme par les données du Tableau 5 de la recherche comme suit : sur 49 enquêtés, 32
soit 65,3% apprécient les attributions du Ministère provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri par
la mention bonne, 15 soit 30,6% apprécient les attributions du Ministère provincial de l’Intérieur et
Sécurité de l’Ituri par la mention moyenne, 2 soit 4,1% apprécient les attributions du Ministère
provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri par la mention mauvaise et aucun enquêté soit 0% n’a
attribué la mention excellente. A part le jugement apporte par les enquêtés sur les finalités du
45

Ministère en faveur de leur portefeuille respectif, le ministre du cabinet a quant à lui aussi donné
son avis qui sont repris.

En lisant Adrian Wood et al41, la nature subjective des évaluations rend le résultat aussi
dépendant de la composition de l’équipe d’évaluation que des réalités sur terrain : envoyez une
autre équipe, et les donnés obtenues seront vraisemblablement différentes.

Ainsi, les résultats ne correspondent pas aux attentes et les tentatives pour déterminer l’impact et
l’efficacité des programmes d’aide sont, en majorité, conjecturales. L’évaluation tend donc à être un
art plus qu’une science. Il existe une forte volonté de la part des sociétés et des évaluateurs de
changer cet état de fait : rendre `à l’évaluation un caractère scientifique, a savoir fournir des
résultats comparables quelle que soit la manière dont le travail est réalisé.

Les résultats de tableau VI montrent que sur 49 enquêtés, 11 soit 22,4% ont admis que les
attributions du Ministère Provincial de l’intérieur et Sécurité de l’Ituri doit préparer, mettre en
œuvre la politique du gouvernement en matière de sécurité dans la collectivité territoriale, 22 soit
44,9% ont admis que les attributions du Ministère sont les préparations d’immigrations et d’asile
pour les refugiés , 7 soit 14,3% ont admis parmi les attribution du Ministère il ya la sécurité
routière et 9 soit 18,4% ont admis que parmi les attributions du ministère il ya la protection des
libertés publiques.

En lisant Don Hellriegel et John w. Slocum 42, les objectifs sont les résultats à venir que les
personnes et les groupes souhaitent et qu’ils s’attachent à atteindre. Les objectifs guident et
orientent le comportement. Ils renforcent la clarté des rôles en centrant l’action et l’attention sur des
décisions précises, et en réduisant de la sorte l’incertitude de la prise de décision quotidienne.

Les objectifs définissent la base de l’architecture de l’organisation. Ils déterminent en partie les
schémas de communication, les rapports hiérarchiques, les relations de pouvoir et la division du
travail. Les objectifs justifient la réalisation de taches variées et la mobilisation de ressources pour
les mener a bien, parce que le programme du Ministère s’applique dans les instructions de services
suivant l’Arrêt Provincial №01/JAPM/003/CAB/PROGOU/PI/2016 fixant les attributions des
ministères provinciaux de la province de l’Ituri, parce que sans instructions ou arrêtés de service
rien ne marche. Ce faisant le Gestionnaires de la Province est le Gouverneur, le reste sont seulement
les exécutants, lorsque le Gouverneur signe l’arrêté provincial, c’est le Ministre qui le notifie pour
41
Adrian Wood, Raymond Apthorpe et John Borton, Evaluer L’action Humanitaire, 3e édition KARTHANA,
Paris, 2002, p95. 
42
Don Hellriegel et John.W. Slocum, Management des organisations, 2e édition, Paris, 2006, p64. 
46

la mise en application dans son ministère, cabinet et service pour le donnes aux entités territoriales
décentralisées.

Les résultats de tableau VII montrent que sur 49 enquêtés, 8 soit 16,3% estiment qu’il a une
difficulté en logistique, 10 soit 20,4% estiment qu’il ya une difficulté d’ordre financier, 5 soit
10,2% estiment qu’il ya carence des fournitures (des équipements, matériels, mobilier) et
immobilier dans le Ministère, 5 soit 10,2% disent qu’il ya irrégularité de frais de fonctionnement
en provenance de Kinshasa (6mois), 7 soit 14,3% prônent que le nombre du personnel est
insuffisant, 10 soit 20,4% disent qu’il ya le retard de salaire selon la législation fiscale (3mois) et 4
soit 8,2% vivent dans le conflit de génération (vieux et jeunes).

En lisant Christine Williamson et al43, les salaires et les avantages sociaux sont accordés aux
personnes en contrepartie du travail qu’elles font pour l’organisation.

Le niveau de salaire fait une différence dans la façon dont un membre du personnel se sent
apprécié. Le salaire et les avantages sociaux jouent un rôle important en attirant les gens qui
souhaitent travailler pour l’organisation et en les encourant à rester. Pou une bonne relations de
travail, il est essentiel de fixer des niveaux de salaire et des avantages sociaux équitable et
appropriés.

L’exécution de toute œuvre humaine est toujours tachée des contraintes ou des difficultés, tel est le
cas de Ministère provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri dans la réalisation de ses missions.
Ainsi dans cette partie nous relevons et mettons au clair toutes ces contraintes. Insuffisance du
personnel, L’insuffisance du personnel a causé d’énormes difficultés au Ministère provincial de
l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri, car la mise en œuvre des certains projets se faisaient par la rotation
importante du personnel. La perte du temps a été la conséquence majeure de cette difficulté ;
Absence de compétence, L’absence de compétence a été à la base de retard dans la mise en œuvre
des missions car le Ministère provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri est sensible sur la
situation sécuritaire et politique de la province de l’Ituri d’où les décisions prises doivent être
adéquate et pertinente en provenance des agents compétent, qualifies et professionnelle ;
Irrégularité de la rémunération et salaire, Le problème de rémunération qu’est connait la
République Démocratique du Congo à des conséquences sur les autres secteurs de la vie national,
tel est le cas du Ministère provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri, car le salaire n’est pas prévu
par selon la législation et ces derniers sont importants dans la gestion des fonds et ressources
43
Christine Williamson, Gary Colin et Amy McDonald, Gestion des ressources humaines, 100 Church road,
Royaume-Unis, 2008, p11.
47

humaines plus qu’il a un caractère alimentaire ; Manque des fournitures, La crise financière de
2008 a entrainé un allongement des délais d’exécution des sous projets et des dépassements des
couts des certains sous projets. En effet cette crise avait comme conséquence la hausse des prix des
certaines fournitures dont notamment le ciment, le logement, le loyer, le transport, etc. Le Ministère
provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri n’a pas des fournitures (des équipements, matériels,
mobilier) pour son bon fonctionnement dont il ya carence des équipements et des mobiliers

Les résultats de tableau VIII montrent sur 49 enquêtés, 13 soit 26,5% prônent la résolution
pacifique des conflits, 10 soit 20,4% prônent le dialogue, 6 soit 12,3% prônent le renforcement de
la capacité des relations avec les partenaires, 8 soit 16,3% réclament l’amélioration et
l’augmentation de salaire, 7 soit 14,3% veulent l’acquisition des fournitures (des équipements,
matériels, mobilier) pour le bon fonctionnement et 5 soit 10,2% aiment la réhabilitation des
bâtiments.

En lisant Maurice Thévenet et al 44, le rôle de la fonction financière est d’assurer à la société
les moyens financiers de son activité : lui permettre de disposer des matériels, matières, ressources
nécessaires.

En termes des apports des partenaires du Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri le
tableau 9 nous décris la situation comme suit : 49 enquêtés, 9 Soit 18,4% estiment que les
partenaires du Ministère ont stabilisés et ont reconstruis la paix en Ituri, 10 soit 20,3% disent qu’ils
ont apportés l’appui sur l’élaboration des plans d’actions locales et il ont Soutenus les comités
locaux de sécurité des territoires (Aru, Mahagi, Djugu et Irumu) , 4 soit 8,2% prônent qu’ils ont
appuyés le dialogue démocratique, 5 soit 10,2% disent qu’il ya la restauration de l’autorité de l’Etat,
9 soit 18,4% disent que les partenaires ont portés l’appui au dialogue pour la gestion des conflits
coutumiers, 4 soit 8,2% estiment qu’il ya renforcement des capacités dans le domaine de la Justice
et 8 Soit 16,3% estiment qu’il ya eu financement basé sur la performance .

En lisant Fernand VINCENT45, les ONG apportent des solutions aux problèmes de notre
temps. Elles sont devenues non seulement indispensables, mais aussi un des maillons les plus

44
Maurice Thévenet, Cécile Dejoux, Eléonore Marbot, Fonctions RH, politiques, métiers et outils des ressources
humaines, 3eedition, Paris, 2012, p21. 
45
Fernand VINCENT, Manuel de Recherche de Financement et de Gestion Financière, des ONG et organisation
de développement du Sud, Genève, 2003, p136. 
48

importants de l’action de changement et de développement, en particulier au moment de la


mondialisation et de la lutte contre la pauvreté.

Elle assurent des services de formation, d’information, d’action sociale, de santé, de lutte pour plus
de justice, de respect des droits humains, etc. elle assurent mieux que tout autre, la participation des
populations a leur propre développement. Bref, elles sont, et doivent rester, la référence et l’objet de
notre engagement.

La théorie de la dépendance des ressources centre son analyse sur l‘acquisition des
ressources par les organisations. La thèse défendue est que les organisations survivent tant qu’elles
sont efficaces. Pour y parvenir, elles doivent établir des transactions avec leur environnement pour
acquérir des ressources dont elles ont besoins NDUDANGA KAVARIOS P46.

Ce faisant Le Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri établit des relations


avec son environnement, dont ici l’environnement il s’agit des ses partenaires ; parce que
l’efficacité du Ministère dépend de sa survie et ce dernière renforce et rend stable ses attributions.

Pour comprendre le comportement d’une organisation, il importe de comprendre son contexte, la


raison en est qu’aucune entreprise n’est complètement sous son propre contrôle. Il existe un
contrôle externe de l’organisation du point de vue de l’acquisition et de l’utilisation des ressources.
Les organisations dépendent de leur contexte social, parce quelle doivent acquérir et entretenir des
ressources dont elles n’ont pas le contrôle total.

Leur survie est donc due à des adaptations internes efficaces, mais aussi à des ajustements avec leur
environnement. Ces ajustement s’entendent la satisfaction des autres organisations ou groupes
d’intérêt avec lesquels elle est en relation, afin de parvenir à se procurer les ressources. Toutefois,
l’environnement n’est pas dépendant de l‘organisation. Il y en des situations d’interdépendance
asymétrique

De ce suit le Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri n’est complètement


sous son propre contrôle, car il est sous le contrôle du Gouvernement provincial de l’Ituri et ce
Ministère nous le comprenons suivant son contexte et sa raison qui ne rien autre que ses
attributions(Missions). Il en existe aussi le contrôle externe du Ministère du point de vus de
l’acquisition et de l’utilisation des ressources, certes les relations que le Ministère Provincial de
l’Intérieur et Sécurité établit avec ses partenaires, car ce Ministère ne doit pas faire tout dans ses

46
NDUDANGA KAVARIOS Pascal, THEORIES DES ORGANISATIONS, G3 SPA, FSSPA/UNIBU, 2017-2018,
p64.
49

missions. L’efficacité qui est l’élément primordial dans la survie du Ministère résulte a des
adaptions internes efficaces et aux ajustements avec son environnement, ces ajustement marchent
avec la satisfaction de ses partenaires avec lesquels il est en relation, notamment pour a attendre ses
finalités. Certes, les partenaires du Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité ne sont pas
dépendant de ces derniers, néanmoins il en résulte des relations d’interdépendance asymétriques.

Les résultats de tableau X montrent que sur 49 enquêtés, 29 soit 59,2% veulent que le Ministère
prenne des moyens nécessaires et 20 soit 40,8% veulent que le Ministère puisse résoudre
efficacement les problèmes qui lui sont posés.

Pendant longent sous l’influence de la vision réaliste de l’Ituri, la réponse qui emporta
l’adhésion quasi-totale de tous a été de concevoir la sécurité comme une question de survie et de
lui présupposer une menace existentielle. On l’appréhenda essentiellement comme ayant trait à la
survie physique de la province de l’Ituri et a l’agression armée potentielle contre lui. Réduite ainsi
à une question de protection et de défense, elle fut considérée comme constituant l’objet privilèges
des études de la défense et de la stratégie. Sous l’empire de cette approches, les 7 portefeuilles du
ministère se sont cotonnes a appréhender la sécurité plus comme un Object empirique que comme
un concept. (Source : données recueillies sur terrain).

CONCLUSION

Alors que l’introduction doit annoncer clairement ce dont il est question dans le
travail, la conclusion, elle souligne, ce qui a été fait, comme on y est arrivé SHOMBA
50

KINYAMBA S47.Elle ne donne pas lieu à un nouveau développement des idées, mais plutôt, a une
synthèse critique qui met en évidence, l’apport ou la contribution de la recherche menée.

Nous voici au terme de notre recherche qui a porté sur ‘‘Analyse Structuro-


Fonctionnelle du Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri de 2016 à 2017’’.

Dès le départ nous nous étions posé les questions de savoir :

 Comment le Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri fonctionne-t-il ?


 Quels sont les défis auxquels le ministère provincial intérieur de l’Ituri est-il buté? 
 Quels sont les mécanismes pour résoudre ces problèmes?
A ces questions nous avion émis les hypothèses suivantes : le Ministère Provincial
de l’intérieur et Sécurité de l’Ituri fonctionnerait aux différents attributions, tels que préparation et
mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de sécurité intérieure à l’égard des
collectivités territoriales, préparation d’immigration et d’asile pour les refugies, assure la sécurité
routière et les libertés publiques ; tout d’abord, nous insistons, les défis tels que carence des
équipements, matériels, mobiliers et immobiliers , irrégularité des frais de fonctionnement, nombre
insuffisance des agents et irrégularité des rémunérations ; les mécanisme prit par le Ministère
Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri serait la résolution pacifique des conflits , le dialogue,
renforcement des capacités des relation avec ses partenaires , amélioration de salaire des agents par
portefeuille, acquisition des fournitures, réhabilitation des bâtiments.

Nous nous étions fixé également comme objectif de connaitre l’organisation et le


fonctionnement du Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri et ce dernier est très
sensible et clé sur la situation sécuritaire et politique de l’Ituri ; connaitre les défis au quel ce
Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité est buté, énumérer les mécanismes mis par le
Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité pour résoudre les Problèmes tels que : résolution
pacifique des conflits, renforcement des capacités des relations avec ses partenaires, acquisition des
fournitures, réhabilitation des bâtiments.
Pour atteindre cet objectif nous avons recouru à la méthode structuro-fonctionnaliste de
Talcott Parsons.
Cette méthode nous a permis de considérer le Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de
l’Ituri basé à Bunia comme un organe administratif œuvrant dans un environnement social et

47
SHOMBA KINYAMBA S, op. cit, p152. 
51

politique, d’où ce système peut être découvert et être identifie, c’est-à- dire de découvrir les
fonctions de ce système qui n’est rien d’autre que les Mission et les attributions de Ministère.
Comme outils momentanés, conjoncturels et limités dans le processus de recherche, nous
avons fait recours aux techniques suivantes : la technique vivante (technique d’interview),
Technique documentaire et l’observation pour mener à bout cette recherche.
A la fin de la recherche les hypothèses ont été confirmées à 60% partiellement,
parce que dans un intervalle de temps de 2016 à 2017, il ya eu une insécurité qui a régnée dans la
province de l’Ituri, c’est pourquoi le Ministère provincial a épargné et investi la quasi-totalité de
son budget afin de renforcer et de maintenir la sécurité. le ministère provincial de l’intérieur assure
la sauvegarde de l’intérêt national dans le respect des lois et règlements  de la RDC à travers le
Gouvernement Provinciale sur toute l’étendue de la province de l’Ituri et la bonne marche des
services publics à l’intérieur de  la province, pour assurer le suivi du processus d’intégration des
compétences et des responsabilités transférées à la province et aux entités territoriales
décentralisées afin de maintenir la tutelle des entités territoriales décentralisées et décentrées dans la
province de l’Ituri mais aussi il assure la gestion des matières relatives aux affaires coutumières .
Les difficultés éprouvées par le Ministère provincial sont : la carence des équipements, matériels,
mobiliers et immobiliers, irrégularité des frais de fonctionnement, nombre insuffisance des agents et
irrégularité des rémunérations.

Après avoir confronté le fait et descendu sur terrain, nous suggérons au ministère provincial de
l’intérieur et sécurité de l’Ituri ce qui suit :

 Renforcer les mesures de gestion de la population d’où pendant la présence massive des
déplacés internes et des refugiés qu’on procède à l’identification, le recensement
administratif, l’enregistrement et la relocalisation de ces derniers pour connaitre les infiltrés
et les suspects qui n’ont pas des cartes d’identités et d’électeurs ;
 Le Gouvernement provincial puisse doter des matériels et équipement nécessaires le
Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité pour assumer correctement ses attributions ;
 Renforcer le Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité en infrastructures et équipement
ainsi qu’en ressources humaines ;
 Améliorer la prestation technique et administrative des Entités Décentralisées,
déconcentrées par territoires, parce qu’ils sont dépourvus des équipements, matériels,
mobilier ainsi qu’immobilier pour leur bon fonctionnement ;
52

 Améliorer les politiques et la gouvernance administrative pour renforcer l’ordre public et


accélérer le processus de mise en place de la décentralisation.

Ce faisant, la science est un ensemble de connaissances humaines qui obéissent à des lois
découlant de la recherche et dont les résultats sont vérifiables par l’expérience 48. Ainsi, en
considérant notre terrain d’investigation, nous avons toujours des pistes de recherche à d’autres
chercheurs. Certes, tout travail humain présente certaines imperfections, c’est-à-dire aucune œuvre
humaine est parfaite. 2019 sera une année d’initiative et d’avancées dans ces domaines, avec
l’élaboration en cours d’un plan d’action du ministère provincial de l’intérieur et sécurité de l’Ituri.

BIBLIOGRAPHIES

I.OUVRAGES

48
MBUNA DHEDONGA Henri, op. cit, p4. 
53

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l’interface Exécutif- Législatif № spéciale cinquantenaire, Kinshasa, juin 2010 ;
54

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Table des matières


55

DEDICACE.....................................................................................................................................................i
REMERCIEMENTS......................................................................................................................................ii
LISTE DES ABREVIATION.......................................................................................................................iii
LISTE DES TABLEAUX..............................................................................................................................iv
0 INTRODUCTION.......................................................................................................................................1
0.1. ETAT DE LA QUESTION............................................................................................................1
0.2. PROBLEMATIQUE.............................................................................................................................4
0.3. HYPOTHESES.....................................................................................................................................6
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET........................................................................................................7
0.5. OBJECTIFS..........................................................................................................................................7
0.6. CADRE METHODOLOGIQUE...........................................................................................................8
A. METHODE.....................................................................................................................................8
 Méthode structuro-fonctionnaliste................................................................................................8
B. TECHNIQUES.............................................................................................................................10
 Technique vivante ........................................................................................................................10
 Technique d’interview .................................................................................................................10
 Techniques documentaires...........................................................................................................11
0.7. DELIMITATION SPATIALE ET TEMPORELLE DU TRAVAIL...................................................11
0.8. DIFFICULTES RENCONREES.........................................................................................................11
0.9. SUBDIVISION DU TRAVAIL...........................................................................................................12
 Chapitres II : Institutionnalisation des Gouvernement provinciaux en RDC;.......................................12
 Chapitres III : Analyse de l’organisation et du fonctionnement du ministère provincial de l’intérieur et
sécurité de l’Ituri............................................................................................................................................12
CHAPITRE I: CONSIDERATIONS GENERALES.................................................................................13
I.1. GENETALITES ET APPROCHES CONCEPTUELLES....................................................................13
I.1.1 LA CENTRALISATION...............................................................................................................13
A. La concentration...........................................................................................................................13
B. La déconcentration.......................................................................................................................14
I.1.2. LA DECENTRALISATION.........................................................................................................15
a) La décentralisation territoriale/géographique ou encore horizontale :....................................15
b) La décentralisation technique ou par service :...........................................................................16
I.2.PRESENTATION DE LA PROVINCE DE L'ITURI...........................................................................17
A. SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA PROVINCE DE L’ITURI................................................17
B.LES TERRITOIRES DE LA PROVINCE DE L’ITURI....................................................................18
56

C. GRANDS ORGANES DE LA PROVINCE DE L’ITURI................................................................18


I.3. STRUCTURE DU MINISTERE PROVINCIAL DE L’INTERIEUR ET SECURITE DE L’ITURI
................................................................................................................................................................... 18
I.3.1. Le Cabinet d'un Ministère..........................................................................................................19
I.3.2.ORGANIGRAMME DU CABINET DE MINISTRE DU MINISTERE PROVINCIAL DE
L’INTERIEUR ET SECURITE DE L’ITURI.....................................................................................21
I.3.3. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU MINISTERE PROVINCIAL DE
L’INTERIEUR ET SECURITE DE L’ITURI........................................................................................22
I.3.3.1.Objectif du Programme............................................................................................................22
A. Les Portefeuilles de Ministère Provincial de l’Intérieur et Sécurité de l’Ituri........................22
a) Intérieur............................................................................................................................................23
b) Sécurité.............................................................................................................................................23
Concernant l’ordre public.......................................................................................................................24
Affaires Coutumière, quant au pouvoir Coutumier.................................................................................24
S’agissant des Entités Territoriales Décentralisées.................................................................................25
Améliorer la gouvernance judiciaire et assurer le respect des droits humains........................................25
Renforcer les mesures de gestion de la population.................................................................................26
CHAPITRE DEUXIEME : INSTITUTIONNALISATION DES GOUVERNEMENTS
PROVINCIAUX EN RDC...........................................................................................................................27
II.1. ORIGINE............................................................................................................................................27
II.1.1. LA CONSTITUTION DE LA TRANSITION DU 04 AVRIL 2003............................................27
II.1.2. CONSTITUTION........................................................................................................................30
II.1.3 LOI PORTANT SUR LE DEMEMBREMENT DES PROVINCES............................................31
II.2. COMMISSIONS.................................................................................................................................32
II. 3. L’AVENEMENT DU GOUVERNEMENT DE LA PROVINCE DE L’ITURI................................32
II.3.1. ORDONNANCE № 15/081 DU 29 OCTOBRE 2015 PORTANT NOMINATION DES
COMMISSAIRES SPECIAUX ET DES COMMISSAIRES SPECIAUX ADJOINT DU
GOUVERNEMENT CHARGES D'ADMINISTRER LES NOUVELLES PROVINCES.....................33
II.3.2.ORDONNANCE №16/043 DU 15 AVRIL 2016 PORTANT INVESTITURE DU
GOUVERNEUR ET DU VICE-GOUVERNEUR DE L'ITURI.............................................................34
II.3.3. ARRETE PROVINCIAL №01/JAMP/O14/CAB/PROGOU/P.I/2016 DU 21/07/2016 PORTANT
NOMINATION DES MEMBRES DU GOUVERNEMENT PROVINCIAL DE LA PROVINCE DE
L’ITURI.................................................................................................................................................35
CHAPITRE III : ANALYSE DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT DU
MINISTERE PROVINCIAL DE L’INTEREIUR ET SECURITE..........................................................37
III.1.IMPACT DES REALISATIONS DES ATTRIBUTIONS DU MINISTERE DE L’INTERIEUR ET
SECURITE DANS LA PROVINCE DE L’ITURI.....................................................................................37
57

A. Présentation des résultats...................................................................................................................37


Détermination de la taille de l’échantillonnage......................................................................................37
B. Discussion des résultats................................................................................................................43
CONCLUSION.............................................................................................................................................50
Table des matières.........................................................................................................................................55

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