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SOMMAIRE

REMERCIEMENTS...................................................................................2

SIGLES ET ABREVIATIONS....................................................................3

INTRODUCTION.......................................................................................4

CHAPITRE I : RECUEIL DES DONNEES DU MILIEU.............................6

I.1- Etude du milieu général.......................................................................6

I.2. Etude du milieu institutionnel...............................................................8

I-3- Ressources........................................................................................15

CHAPITRE II : ANALYSE DES DONNEES ET IDENTIFICATION


DES PROBLEMES...................................................................................17

I. Analyse des données.............................................................................17

II. Présentation des problèmes.................................................................19

III. Présentation du problème prioritaire....................................................19

CHAPITRE III : PRATIQUE PROFESSIONNELLE.................................20

I. Outils et techniques de collecte de données.........................................20

II. Présentation des activités de stage......................................................21

III. Description et analyse des tâches et activités.....................................22

CHAPITRE IV : DIFFICULTES, AUTOCRITIQUE, SUGGESTIONS.......26

I. Difficultés sur le plan matériel, humain, financier, ….............................26

II. Autocritique...........................................................................................26

III. Suggestions.........................................................................................27

CONCLUSION..........................................................................................28

BIBLIOGRAPHIE.....................................................................................29

ANNEXES................................................................................................30

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REMERCIEMENTS

Nous voulons exprimer notre gratitude à l’endroit de Madame le


directeur de la Direction de la Protection Judiciaire de l’Enfance et de la
Jeunesse (DPJEJ) pour nous avoir permis d’effectuer ce stage dans le
service qui nous a accueillir.

Nos remerciements vont également à l’endroit de Monsieur


KONAN Bergson, chef de Service de la Protection Judiciaire de la
Jeunesse et de l’Enfance (SPJEJ) près le Tribunal de Première Instance
du Plateau, pour nous avoir ouvertes les portes de sa structure, sans
qui, le présent rapport n’aurait pas pu s’écrire.

Nous remercions aussi Madame ADINGUERA Véronique née


DEGNI, notre encadreur de stage pour sa disponibilité, ses orientations
et ses nombreux conseils.

Nous n’oublions pas tout le personnel du SPJEJ Plateau pour nous


avoir acceptée et intégrée dans cette dynamique équipe.

Enfin, nous traduisons notre reconnaissance à toutes les


personnes, non citées et qui, d’une manière ou d’une autre, ont
contribué à la réussite de notre stage.

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SIGLES ET ABREVIATIONS

AE : Assistance Educative
AS : Assistants Sociaux
CES : Conseillers d’Education Surveillée
COM : Centre d’Observation des Mineurs
CRD : Centre de Rééducation de Dabou
CSMP : Cours Secondaires Méthodistes Plateau
DAFP : Direction des Affaires Financières et du Patrimoine
DPJEJ : Direction de la Protection Judiciaire de l’Enfance et de la
Jeunesse
ES : Educateur Spécialisé
FACI : Forces Armées de Côte d'Ivoire
IPES : Inspecteurs Principaux d’Education Surveillée
INFS : Institut national de formation sociale
JE : Juge des Enfants
JCC  : Jugement en Chambre de Conseil
LS : Liberté Surveillée
MCL : Mineurs en Conflit avec la Loi
MES : Maître d’Education Surveillée
PJEJ : Protection Judiciaire de l’Enfance et de la Jeunesse
SLS : Service de la Liberté Surveillée
SPJEJ : Service de Protection Judiciaire de l’Enfance et de la
Jeunesse
TPI  : Tribunal de Première Instance
UPJC : Unité de Protection Judiciaire Civile
UPJPMO : Unité de Protection Judiciaire pénale en Milieu Ouvert
UPJU : Unité de Protection Judiciaire d’Urgence
MACA : Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan

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INTRODUCTION

Les différentes crises survenues en Côte d’Ivoire a conduit les autorités


à entreprendre des réformes dans plusieurs secteurs de l’administration
publique. C’est dans ce contexte que le Ministère de la Fonction Publique, en
application du décret n°2015-432 du 10 juin 2015 portant classification des
grades et emplois dans l’Administration de l’Etat et dans les Etablissements
Publics Nationaux, procède depuis 2016 au recrutement et à la formation des
cadres de l’action sociale.

L’Institut national de formation sociale (INFS) dans le cadre de cette


formation de deux années, des inspecteurs d’éducation spécialisée allie la
théorie et la pratique. La première année largement théorique forme à des
compétences multiples et donne lieu à un stage d’exploration d’une durée de
trois mois.

A cet effet, nous effectuons, depuis le 23 avril 2019 un stage au Service


de la Protection Judiciaire de l’Enfance et de la Jeunesse près le Tribunal de
Première Instance d’Abidjan-Plateau. Cette structure a pour mission de mettre
en œuvre la Politique de Protection Judiciaire du mineur en danger, victime et
infracteur à travers des propositions de mesures de prévention et de lutte
contre la délinquance des jeunes et une assistance aux Magistrats en charge
des questions des mineurs.

L’objectif visé est de susciter chez l’étudiant la compréhension des


réalités de l’environnement professionnel dans lequel il intervient et de faire
des observations et analyses des situations sociales qu’il rencontre.

Le présent rapport de stage est organisé en quatre grands chapitres. Le


premier portera sur le recueil des données du milieu. Nous ferons ensuite
une analyse des données et l’identification des problèmes prioritaires. Le
troisième chapitre concernera les pratiques professionnelles. Enfin, les

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difficultés, autocritique et suggestions constitueront le dernier point de notre
analyse.

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CHAPITRE I : RECUEIL DES DONNEES DU MILIEU

I.1- Etude du milieu général

Dans cette partie, nous présenterons sommairement


l’environnement géographique ainsi que les principales infrastructures de
la Commune du Plateau.

I.1.1. La présentation de la commune du Plateau

La commune du Plateau fait partie, au regard de la loi n° 2014-453


du 05 août 2014 portant statut du District Autonome d'Abidjan, des 13
communes que compte le District d’Abidjan. Cette collectivité territoriale
est une presqu’île ceinturée aux trois quarts par la lagune Ebrié et qui
s’étend sur une superficie de 394,5 ha soit 3,945 km 2.

Elle est limitée au nord par la commune d’Adjamé, au sud par la


lagune Ebrié et la commune de Treichville, à l’Est par la baie de Cocody,
à l’Ouest par la baie du Banco et la commune d’Attécoubé. Il demeure
aujourd’hui l’une des communes les plus importantes du District
d’Abidjan.

L’actuel Maire est Monsieur Jacques Ehouo. Selon le dernier


Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2014, la
population résidente de la commune du Plateau est estimée à 7 488
habitants. Cette population ne tient donc pas compte du flux important
de personnes présentes dans cette commune le jour pour raisons
professionnelles ou d’études.

I.1.2. Les infrastructures

La commune du Plateau concentre de nombreuses et diverses


infrastructures. Elle se présente comme le principal centre d'affaires et

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le cœur de l'appareil politico-administratif et financier de la Côte d’Ivoire.
Enumérons quelques-unes de ces structures.

I.1.2.1. Les infrastructures économiques

Le Plateau comporte d’importantes infrastructures qui font de la


commune l’un des pôles du développement économique du district
d’Abidjan. Il accueille de grandes banques internationales,
principalement françaises et le siège de nombreuses entreprises.

I.1.2.2 Les infrastructures sécuritaires

Au plan sécuritaire, on dénombre d’importantes infrastructures en


l’occurrence l'Etat-major des FACI (Forces Armées de Côte d'Ivoire), la
Préfecture de Police d’Abidjan, le Commandement supérieur de la
Gendarmerie Nationale.

I.1.2.3. Les infrastructures sanitaires et sociales

Sur le plan sanitaire et social, la commune du Plateau comporte


des structures de renom. Nous pouvons citer l’l’IPS CGRAE, la Croix
rouge Internationale, le service médical des fonctionnaires dénommé
« hôpital des fonctionnaires », la Polyclinique internationale de l’Indenié,
l’Espace médical Saint Paul, la Polyclinique Groupe Médicale du
Plateau, etc.

I.1.2.4. Les infrastructures éducatives, culturelles, sportives et


religieuses

Le Plateau, de par son statut de centre administratif et des affaires


regorge plusieurs établissements supérieurs, secondaires et scolaires de
formation et des infrastructures culturelles, sportives et religieuses.
Citons l’Ecole Supérieure de Commerce Castaing, l’Ecole pratique de la
Chambre de Commerce et d’Industrie, le Collège moderne du Plateau, la

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Bibliothèque nationale, le Musée des Civilisations, le Stade Félix
Houphouët-Boigny, la Cathédrale Saint Paul.

I.1.2.5. Les infrastructures politiques et administratives

Au plan politique et administratif, la Commune du Plateau abrite la


quasi-totalité des institutions de la République (Présidence, Primature,
Assemblée Nationale, Conseil économique, social, culturel et
environnemental…), et la plupart des Cabinets ministériels. A ces
structures, s’ajoutent divers autres services publics et le Palais de
Justice du Plateau.

I.2. Etude du milieu institutionnel

Le Service de Protection Judiciaire de l’Enfance et de la Jeunesse


(SPJEJ) est notre service d’accueil. Il relève de la Direction de la
Protection Judiciaire de l’Enfance et de la Jeunesse (DPJEJ) du
Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme.

Nous exposerons ici la situation géographique, l’historique, les


missions, l’organisation et les ressources du SPJEJ.

I.2.1 La Situation géographique et l’historique

I.2.1.1 Historique 
L’éducation surveillée a démarré en 1960 avec le décret N°60-150
du 3 Mai 1960 portant organisation de l’administration centrale du
Ministère de la justice, créant quatre directions dont celle de
l’Administration Pénitentiaire et de l’Education Surveillée et des Grâces.
En 1967 avec l’ouverture du Centre de Rééducation de Dabou (CRD),
d’autres structures ont suivi ; notamment le Service de la Liberté
Surveillée (SLS) créé en 1970 par la circulaire n°03/MJ/DAP du 15 Mai
1970 portant organisation du régime de la Liberté Surveillée (LS), le

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service de l’Assistance Educative (AE) et le Centre d’Observation des
Mineurs (COM).

Au lendemain de la crise de 2011, le ministère de la justice a


entrepris une réforme qui a abouti à l’adoption d’une politique consacrée
à la justice juvénile. Cette réforme prévoit la promotion d’une politique
cohérente de Protection Judiciaire de l’Enfance et de la Jeunesse
(PJEJ).

Ainsi en 2012, la Direction de la Protection Judiciaire de l’Enfance


et de la jeunesse (DPJEJ) a réalisé une étude dénommée « l’état des
lieux de la justice juvénile en Côte d’Ivoire » avec l’appui des partenaires
techniques et financiers. Cela lui a permis de définir ses urgences et ses
priorités dans le domaine de la justice juvénile. C’est dans ce contexte
qu’il est apparu nécessaire de doter notre pays d’un document cadre en
matière de la PJEJ.

Pour donner une base textuelle légale à ces différentes reformes


l’arrêté n°642/MJDHLP/CAB du 29 décembre 2015 portant organisation
et fonctionnement de la DPJEJ a été signé par le Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice des Droits de l’Homme et des Libertés publiques.

Au nombre des services que crée cet arrêté, les services de la


protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse (SPJEJ) occupent une
place de choix. Ils constituent également la courroie de transmission
entre les services et les différents acteurs de la protection administrative
locale. C’est à juste titre que ce projet a été l’objet d’une expérimentation
dans quatre juridictions pilotes, en occurrence les TPI d’Abidjan, de
Yopougon, de Bouaké et de Man.

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I.2.1.2 La situation géographique

Le SPJEJ se trouve dans l’enceinte du palais de Justice d’Abidjan


à l’avenue Jean Paul II, en face de la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan. Il
est limité à l’Est par le boulevard de la république, à l’Ouest par le
boulevard Clozel et au Sud par les Cours Secondaires Méthodistes
Plateau (CSMP). Le palais a une architecture en forme de H qui
comprend la Cour d’Appel, le Tribunal de Première Instance et le SPJEJ.
Au regard de son architecture et des dossiers qui y sont traités, le palais
de justice d’Abidjan est le plus grand et le plus important du pays.
Le SPJEJ est situé au bâtiment D annexe de l’arrière-cour du palais de
justice, en face du greffe de la Cour d’Appel.

I-2-2 – Missions et Objectifs


I-2-2-1- Missions
Les missions du SPJEJ sont les suivantes :
 mettre en œuvre la Politique de Protection Judiciaire de l’Enfance et
de la Jeunesse ;
 proposer des mesures de prévention et de lutte contre la délinquance
des jeunes ;
 offrir une assistance aux magistrats par des investigations permettant
d’évaluer la situation des mineurs délinquants ou en danger ;
 mener des actions d’insertion sociale, scolaire et professionnelle des
mineurs ;
 gérer le régime de l’Assistance Educative et de la Liberté Surveillée ;
 procéder au renforcement des relations avec des partenaires ou des
institutions publiques ou privées recevant des mineurs ainsi qu’avec
toute personne et organisation participant à la protection de l’enfance
et de la jeunesse.
Pour réussir ses missions, le SPJEJ s’est assigné des objectifs.

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I-2-2-2- Objectifs
 Objectif Général
- Rendre incontournable la saisine de l’échelon éducatif pour tout
mineur en contact avec le système judiciaire qu’il soit en danger,
victime, témoin ou infracteur ;
- Rendre l’intervention de la justice juvénile plus qualitative.

 Objectifs Spécifiques
- Apporter un éclairage socio-éducatif à la décision des magistrats ;
- Assurer la prise en charge des mineurs au contact du système
judiciaire et
- Mettre en œuvre les mesures ordonnées par les juges des
enfants.
Pour bien réussir ses missions et atteindre ses objectifs, le SPJEJ s’est
doté d’une organisation spécifique lui permettant d’avoir un
fonctionnement adapté.

I-2-3- Organisation et Fonctionnement


I-2-3-1- Organisation
De manière schématique, le SPJEJ se présente comme l’indique
l’organigramme suivant.

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Chef de service
du SPJEJ

Secrétariat du SPJEJ

Unité de Protection
Unité de Protection Unité de Protection Judiciaire pénale en Milieu
Judiciaire d’Urgence Judiciaire Civile Ouvert
(UPJU) (UPJC) (UPJPMO)

Organigramme du Service de la Protection Judiciaire de l’Enfance


et de la Jeunesse

 Le chef de service :
Le Chef de Service est nommé par l’arrêté n°642/MJDHLP/CAB du
29 décembre 2015 du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, des
Droits de l’Homme et des Libertés Publiques. Il est responsable de
l’organisation et du bon fonctionnement de son service.
A ce titre :
 Il répartit les tâches aux personnels, ainsi que les moyens matériels
dont le service dispose ;
 Il réunit régulièrement le personnel pour recenser les difficultés et
rechercher les mesures propres à améliorer le fonctionnement de son
service ;
 Il évalue l’ensemble du personnel ;

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 Il rend compte des activités du service à la Direction de la Protection
Judiciaire de l’Enfance et de la Jeunesse, à qui il signale sans délai
tous les incidents ou toutes les difficultés affectant l’exécution des
tâches ;
 Il fait parvenir un rapport trimestriel d’activité à la Direction de la
Protection Judiciaire de l’Enfance et de la Jeunesse avec copie aux
autorités judiciaires ;
 Il est responsable de la collecte des données statistiques.

 Le secrétariat du SPJEJ
Il répond aux différents appels téléphoniques, renseigne et oriente
le public. Il est chargé de l’accueil, de l’orientation des justiciables et de
l’enregistrement des courriers.

- Unité de Protection Judiciaire d’Urgence (UPJU)


Elle est chargée de l’accueil, des investigations rapides, de
l’orientation et de l’aide à la décision des magistrats.
Elle intervient à la demande d’un magistrat. Le chef de service de la
PJEJ est également le coordinateur de cette unité. A cet effet, il assure
la coordination des activités des agents relevant de son unité.
Cependant, au SPJEJ du Plateau une inspectrice d’éducation
spécialisée est à la tâche en lieu et place du chef de service.

 Unité de Protection Judiciaire Civile


Elle assiste le juge des tutelles, le juge aux affaires matrimoniales
et le juge des enfants dans la prise des décisions. Elle assure également
le suivi de toutes mesures d’assistance éducative ordonnée par ceux-ci.
L’intervention de l’unité civile est administrative et sociale. Elle intervient

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 En faveur des mineurs victimes et témoins à travers l’ordonnance
d’enquête socio-éducative prononcée par le juge des tutelles ;
 En faveur des mineurs pour lesquels le magistrat doit prononcer une
décision de garde juridique et fixer le montant de la pension
alimentaire, à travers une ordonnance d’enquête sociale, ou une
ordonnance d’enquête individuelle, familiale et sociale.
Elle est sous la responsabilité d’une inspectrice de l’éducation surveillée.

 Unité de Protection Judiciaire Pénale en Milieu Ouvert


(UPJPMO) 
L’UPJPMO assure la mise en œuvre du régime de la liberté
surveillée et de toutes autres mesures alternatives à la détention des
mineurs. Elle fait le lien avec le milieu carcéral en vue de proposer aux
magistrats des projets de prise en charge des mineurs en milieu ouvert
et attire l’attention du juge des enfants (JE) sur les cas de mineurs qui
semble être oubliés en milieu carcéral.
L’intervention de l’UPJMO se fait dans le milieu de placement du
mineur : en famille, dans un centre d’accueil ou d’hébergement ou de
réhabilitation, dans un Centre d’Observation des Mineurs et dans un
milieu carcéral.
Cette unité apporte un éclairage au procureur ou au juge des
enfants à travers un rapport d’enquête socio-éducative approfondie et la
mise en œuvre des mesures alternatives à la privation de liberté.
Elle est sous la responsabilité d’un Inspecteur d’Education Surveillée.

I-2-3-2- Fonctionnement 
Le SPJEJ est sous la tutelle de la DPJEJ. Il est dirigé par un chef
de service et fonctionne tous les jours 24h/24h avec une astreinte
téléphonique.

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Le chef de service anime des réunions du service et toutes les décisions
et propositions sont soumises à son appréciation. A ce titre, il anime :
- les réunions hebdomadaires avec les trois coordinateurs d’unités
pour harmoniser, suivre l’organisation et le fonctionnement des
activités ;
- une réunion mensuelle avec l’ensemble du personnel dont l’ordre du
jour est laissé à son appréciation.
Chaque unité dispose d’un planning d’activités mensuel élaboré par le
coordinateur et soumis à la validation du Chef de service. En plus du
planning d’activité, des réunions hebdomadaires sont tenues dans
différentes unités.

I-3- Ressources
I-3-1- Ressources humaines
Le SPJEJ est assuré par un personnel pluridisciplinaire composé
de vingt-deux (22) agents répartit comme suit :
 Deux (2) Inspecteurs Principaux d’Education Surveillée (IPES) ;
 Cinq (5) Inspecteurs Principaux d’Education Spécialisée (IPES) ;
 Cinq (5) Conseillers d’Education Surveillée (CES) ;
 Un (1) administrateur du travail et des lois sociales ;
 Un (1) Educateur Spécialisé (ES) ;
 Un (1) Maitre d’Education Surveillée (MES) ;
 Six (6) Assistants Sociaux (AS) et
 Une (1) secrétaire de direction.

Pour une meilleure organisation du travail les agents sont repartis dans
les différentes unités du service.

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I-3-2- Ressources matérielles et logistiques 
Le local du SPJEJ près le TPI Abidjan-plateau comporte dix (10)
bureaux dont :
 Un bureau pour le chef de service ;
 Deux (2) salles d’écoute pour la permanence ;
 Sept (7) bureaux pour les agents ;
 Un hall pour le secrétariat.
Le service dispose de deux matériels roulants (2 motos) et d’au moins un
ordinateur de bureau par unité.

I-3-3- Ressources financières 


Le SPJEJ est un service public qui fonctionne sur fond de l’état.
Ainsi toutes les commandes sont adressées à la Direction des Affaires
Financières et du Patrimoine (DAFP) et à la DPJEJ.

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CHAPITRE II : ANALYSE DES DONNEES ET IDENTIFICATION DES
PROBLEMES

Dans ce chapitre, nous procéderons d’abord à l’analyse des


données recueillies du milieu ensuite à la présentation des problèmes
identifiés en mettant en exergue celui qui s’avère prioritaire.

I – Analyse des données

Durant la période du stage, nous nous sommes imprégnée de


l’organisation et du fonctionnement du SPJEJ Plateau. A travers des
séances d’entretien avec le personnel et la consultation des différents
documents utilisés, tels que les registres, les rapports, nous avons
recueilli des informations qu’il convient d’analyser.

L’analyse des données porte sur l’organisation et le


fonctionnement du service ; mais également sur l’analyse des activités
menées pendant notre période de stage.

Au plan organisationnel, le SPJEJ est une plate-forme composée


de trois unités différentes et complémentaires. La spécificité de chaque
unité permet au service d’aborder de façon transversale et dynamique
ses missions. C’est un service qui s’appuie uniquement sur un budget
d’Etat pour accomplir ses missions. Ces unités adressent la question des
mineurs au contact du système judiciaire, qu’ils soient victimes, témoins,
en danger et infracteurs.

La fluidité des informations entre les unités rend le service plus


efficient. Cependant, la configuration exiguë des locaux rend difficile la
confidentialité des écoutes et des entretiens. En plus, son seul moyen de
financement étant le budget public, cela limite son vaste champ
d‘intervention à l’endroit des justiciables qui sont de plus en plus

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demandeurs. Aussi cette seule source de financement ne parvient pas
véritablement équiper le service en matériels lourds (matériels
informatiques, de bureau, véhicule de liaison…).

Au niveau du fonctionnement, le SPJEJ près le Tribunal de


Première Instance d’Abidjan Plateau (TPI) étant dans la plus grande
juridiction nationale et au regard du volume des dossiers qu’il traite, nous
pouvons dire que le nombre des agents affectés dans les différentes
Unités est insuffisant. Ainsi sur treize (13) communes du district
d’Abidjan, la TPI Abidjan-Plateau prend en compte neuf (09) communes
que sont la commune du PLATEAU, d’ADJAME, d’ABOBO, de Port
BOUET, de MARCORY, de KOUMASSI, de COCODY, d’ANYAMA et la
grande commune de BINGERVILLE

En effet, le personnel est certes qualifié et pluridisciplinaire mais il


demeure insuffisant pour atteindre ses nobles missions.

Les données recueillies lors de nos passages aux différentes


unités nous permettent d’affirmer que les dossiers ouverts et enregistrés
pour les mineurs infracteurs et en danger représentent un taux élevé de
toutes les statistiques du service. Il relève que cette situation provoque
un cumul de cas et de projet individuel à concevoir et à suivre pour
chaque justiciable, ce qui rend insuffisant le temps consacré par
éducateur aux mineurs et à leurs familles.

Aussi au niveau de l’unité civile, faut-il noter une absence de cadre


de rencontre, d’échange et de sensibilisation de masse pour les parents
en conflit familial. En effet, ce cadre permettra à l’unité de permettre que
les parents eux même puisse partager leur expérience en mettant
l’accent sur l’intérêt supérieur de leurs enfants afin d’éviter qu’ils ne
basculent dans la délinquance.

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II. Présentation des problèmes

L’analyse des données a pu permettre la mise en évidence les


problèmes suivants :

1) La configuration exigüe des locaux ;

2) L’insuffisance du personnel : les agents ont plusieurs tâches à


accomplir à la fois

3) L’absence de cadre de rencontre et d’échange pour les parents en


conflit familial :

4) La gestion des conflits familiaux : insuffisance du temps consacré aux


justiciables lors des conciliations.

III. Présentation du problème prioritaire

Parmi ces problèmes identifiés celui qui nous semble prioritaire au


regard des objectifs et des missions du service d’accueil reste l’absence
de cadre de rencontre pour les parents en conflit familial. En effet, notre
attention a été retenue par le nombre important de justiciables qui
sollicitent le SPJEJ pour les cas de garde juridique, de pension
alimentaire, de droits de visites et d’hébergement et de déni de justice
(refus de s’occuper de l’enfant ou des enfants). En notre qualité
d’intervenant social nous trouvons judicieux l’existence d’un cadre de
rencontre des familles en conflits en vue de prévenir le basculement de
leurs enfants en danger dans la délinquance.

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CHAPITRE III : PRATIQUE PROFESSIONNELLE

I. Outils et techniques de collecte de données

Les outils utilisés sont le cahier de bord, le guide d’entretien et la


documentation (physique et électronique),

- Le cahier de bord est notre support personnel de prise de notes au


quotidien. Nous y notons les informations en rapport avec notre stage.

- La documentation. Dès l’entame du stage, nous nous sommes


familiarisés avec les documents tels que le Code Pénal et le Code
familial afin de faciliter l’imprégnation dans ce milieu qui nous est
étranger. Il s’en est suivi la consultation des documents de base du
SPJEJ ; à savoir les différents registres, le cahier des charges du
service et la base de données statistique.

Plusieurs techniques ont servi à collecter les données.

- L’observation : il s’agissait pour nous de prêter une attention


particulière à tous les éléments (faits, gestes, propos) dans et à
l’extérieur du site de stage qui nous intéressent.

- L’entretien : c’est une conversation professionnelle plus ou moins


dirigée afin de recueillir des informations permettant de comprendre
une situation, identifier des problèmes et faire des suggestions
appropriées.

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II. Présentation des activités de stage

Pendant notre présence dans le SPJEJ, nous avons mené


plusieurs activités :

- participation à une des séances de l’ « Ecole des parents » ;


- participation à la rédaction du TDR de la cérémonie de clôture de
l’Ecole des Parents prévue pour le 24 juillet 2019 ;
- participation aux réunions du service ;
- permanence de gestion courante des unités.

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III. Description et analyse des tâches et activités

DESCRIPTION ACTIVITES
N° ANALYSE
(TACHES EXECUTEES)

Accompagner les familles dans le suivi Ces activités permettent de consolider les
de leurs enfants mineurs par :
liens familiaux préalablement rompus
- l’accueil, l’écoute et l’orientation
- des visites à domicile entre les parents et leurs enfants,
- des séances de sensibilisation des
d’apporter une assistance technique
familles
- la tenue de séances d’ «école des judiciaire aux familles. Elles permettent
01 parents»
de renforcer des capacités parentales en
- l’accompagnement de psychologique
matière de bonnes pratiques éducatives
et le suivi du mineur placé en famille afin
d’apprécier la situation de celui-ci et d’en
faire un rapport au juge.
Ces activités permettent au SPJEJ en
collaboration avec ses partenaires
d’apporter une assistance matérielle,
Organiser avec les partenaires les
missions de prise en charge des financière (AGR), alimentaire, médicale…
jeunes en danger. Cela a consisté à
aux mineurs en danger et à leur famille.
faire :
02 - leurs recensements Cependant, vu le nombre important des
- l’identification de leurs besoins
justiciables et de leurs besoins, le SPJEJ
- l’élaboration, la mise en œuvre et
l’évaluation du projet individualisé en continue de rechercher des partenaires
faveur du mineur.
de tous genres pour atteindre ses
nombreux objectifs.

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DESCRIPTION EVALUATION
RESULTATS
N° ACTIVITES TACHES EXECUTEES ANALYSE DIFFICULTES RENCONTREES
ATTENDUS
UNITE DE PROTECTION JUDICIAIRE D’URGENCE
- certains justiciables ne
-Les justiciables -la majorité des parviennent pas à exprimer
- Accueil des justiciables
sont reçus, informés justiciables expriment clairement leur préoccupation, ce
- Enregistrement et
et orientés leur satisfaction de qui rallonge les échanges et
ouverture de dossiers
-permanence au -tous les parents l’accueil suscite la grogne de ceux qui
- Orientation dans les
01 bureau contactés se - les parents de mineurs attendent d’être reçus
unités du SPJEJ et autres
rendent infracteurs sont tenus - La non confidentialité des
services
immédiatement au d’assister leurs enfants échanges due à la configuration
-appel des parents de
SPJEJ lors de la première des bureaux
mineurs déférés
audition. - certains contacts de parents sont
injoignables (caduques ou erronés)
- prise de contact avec le -le nombre de -les actions au violon
Parquet pour s’enquérir du mineurs déférés et consistent à veiller aux -Les enfants ne sont pas
nombre de mineurs extraits du jour est bonnes conditions de clairement identifiés comme étant
déférés et extraits du jour connu garde à vue des mineurs, des mineurs
- Ecoute des mineurs -l’éducateur obtient à leur protection et au -Le Parquet relâche des mineurs
- Actions au déférés les informations sur respect de leur dignité. sans informer le SPJEJ qui
02
violon du Parquet - Prise en charge les mineurs et leurs (Tenue et présentation continue d’entretenir les parents
alimentaire, vestimentaire parents descentes avant d’être des concernés
et médicale des mineurs -les mineurs déférés reçus par le Juge des
déférés et extraits et extraits sont pris enfants) - indisponibilité et réticence de
- rédaction du rapport en charge certains parents de mineurs
socio- éducatif rapide

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- Audition auprès des Les mineurs sont S’assurer que les droits -L’irrégularité des heures d’audition
Permanence magistrats assistés lors de leur des mineurs soient des juges
auprès des première audition respectés en l’assistant -s’assurer que le mineur placé
03
magistrats des en cas de non présence sous Mandat de Dépôt ne soit au
mineurs d’un parent bâtiment C

-réunion de service Veiller au bon -Comptes rendus - Un seul ordinateur pour


- Archivage des dossiers fonctionnement de disponibles l’unité
Gestion -bilan statistique des l’unité - Archivage des dossiers - L’archivage des dossiers est
04 courante de mineurs infracteurs, en -statistiques des mineurs encore manuel, ce qui rend
l’unité danger et victimes disponibles les recherches difficiles et
- longues

UNITE DE PROTECTION JUDICIAIRE PENALE EN MILIEU OUVERT


- prise en charge Les répondants des Les mineurs et leur famille L’indisponibilité des parents immédiats
psychosociale des parents mineurs infracteurs présents au tribunal des mineurs
ou des répondants des sont accompagnés ; connaissent leurs droits et
mineurs infracteurs déférés ils adoptent de les différentes étapes de la
-Entretien avec répondants nouvelles procédure judiciaire
des enfants pratiques - Informer la famille ou
- soutien
- Ecole des parents éducatives répondants après décision
psychosocial des
de privation de liberté du
01 mineurs
juge des enfants, sur
infracteurs et leurs
l’importance de visiter le
parents
mineur au COM (OGP) ou à
la MACA (MD) et sur les
démarches à mener pour
obtenir une autorisation de
visites.

26
-audience en chambre de Les juges sont Eclairer le juge sur la Deux cabinets de juges pour tous
conseil (JCC) informés sur la situation du mineur les mineurs infracteurs ce qui rend
-audience au tribunal situation du mineur infracteur Assister le mineur la programmation des audiences
pour enfant (JE) au tribunal à toute nouvelle longue
rencontre avec le juge des
-Rapport d’enquêtes
La permanence enfants
02 socio-éducatives Rendre compte tous les 3
aux audiences
approfondies mois au JE sur l’évolution du
projet du mineur et formuler
de nouvelles propositions si
nécessaire à travers le suivi
de situations individuelles
UNITE DE PROTECTION JUDICIAIRE CIVILE
-Ecoute active Les mineurs Protéger les droits du Le SPJEJ n’a pas moyen de
-médiation familiale – victimes et leurs mineur victime ou en danger pression pour permettre aux
-assistance judiciaire familles/répondants et permettre à sa famille de justiciables de répondre aux
auprès des juges de sont accueillis au comprendre l’importance de convocations reçues
La permanence
01 sein du SPJEJ et prendre en compte les
au bureau tutelles -la non confidentialité lors de la
leur mise en contact besoins et l’intérêt de son
-Réception et paiement avec les autorités enfant
médiation familiale due à la
des pensions judiciaires est configuration des bureaux
facilitée.
-suivi de mesure Le juge est éclairé Le juge ordonne des
-le placement en vue de prendre enquêtes sociales et
La participation -les rapports d’enquêtes une décision s’appuie sur les
02
aux audiences sociales judicieuse informations recueillies
pour donner une décision.
Visites à domicile Les enquêtes Produire des enquêtes Manque de voitures de liaison
Les visites à sociales sont sociales pour apprécier la
03 produites situation des différentes
domicile
parties civiles

27
28
CHAPITRE IV : DIFFICULTES, AUTOCRITIQUE, SUGGESTIONS

I. Difficultés sur le plan matériel, humain, financier

Quelques difficultés ont été relevées lors de nos observations


relativement :
- au matériel bureautique (insuffisance d’ordinateur vue le taux élevé
de rapports d’enquêtes socio-éducatives que nécessite chaque cas
de Mineurs en Conflit avec la Loi (MCL), victimes ou en danger) ;
- aux locaux (bureaux exigus rendant la tenue de certaines activités
difficile comme l’école des parents…) ;
- pas de cuisine pour confectionner le repas froid des mineurs au
violon ce qui pose un véritable problème d’hygiène (eau à boire,
conservation des boites de conserve dans le bureau du chef de
service) ;
- absence d’un service de documentation et d’archives.

II. Autocritique

Nous avons, eu égard à notre parcours professionnel pu


rapidement nous familiariser à l’environnement de travail surtout en ce
qui concerne le suivi psychosocial des familles.

De plus, la question de la protection judiciaire du mineur a un


pendant juridique et social. Cela nous a donc permis de comprendre les
activités de l’assistance éducative et de participer activement à certaines
activités. Seulement, le volet juridique nous a quelques peu freiner vue
les thèmes juridiques qui sont nouveau pour nous.

Mais nous pouvons nous reprocher de ne pas avoir insisté auprès


des différents responsables d’unités afin de nous imprégner des réalités
professionnelles du SPJEJ.

29
III. Suggestions

- Créer un cadre de rencontre et d’échange pour sensibiliser les


parents en conflit à sauvegarder l’intérêt supérieur de l’enfant ;
- Le SPJEJ devrait doter toutes ses unités d’outils bureautiques afin
de permettre au personnel d’être plus efficaces dans
l’accomplissement de leurs taches ;
- Le SPJEJ en tant que service de protection judiciaire près de la plus
grande juridiction de première instance a besoin d’un local disposant
de plusieurs bureaux au regard de son organisation et de ses
nobles missions. Nous émettons le vœu de voir la DPJEJ et le
Ministère de la justice de se pencher sur la question.

Il serait judicieux pour son bon fonctionnement et la crédibilité des


séances de conciliation à l’unité civile de permettre qu’au moins deux
agents puissent s’occuper des justiciables pour une meilleure entente
qui ne souffre pas de contestation.

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CONCLUSION

Il ressort que le SPJEJ est animé par une équipe pluridisciplinaire


qui mène diverses activités en vue d’atteindre les objectifs visés.
L’intervention éducative porte sur la protection judiciaire du mineur en
conflit avec la loi, en danger, victime ou témoin. Les actions sont
coordonnées et supervisées par le chef de service qui procède au suivi
et évaluation à travers les rapports produits par le personnel.

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BIBLIOGRAPHIE
- Le code pénal édition 2018
- Le code de procédure pénale édition 2019
- Le code de la famille édition 2019
- Cahier de charges de la Direction de la Protection
Judiciaire de la Jeunesse et de l’Enfance (DPJEJ)
- Rapport de stage de ATTA K. Bérenger (2018)
- Rapport de stage de AHONZO née Bissié.

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ANNEXES

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