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Ministère de l’Education Nationale REPUBLIQUE DU MALI

De l’Enseignement supérieur
Et de la Recherche scientifique
****///*****///**** Un peuple- Un but- Une foi

1
Rapport de Licence Professionnelle

Thème :

L’ORGANISATION COMPTABLE D’UNE ENTREPRISE

Présenté et soutenu par

DJENEBOU ARSIKE TRAORE

Pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle en


Gestion D’entreprises ( Lpro . GE)

Option : Finance Comptabilité (FC)

Directeur de Mémoire

Mr Hanif Otcho

ANNEE ACADEMIQUE : 2023-2024

SOMMAIRE
DEDICACE………………………………………………………………………………………………………………IV
REMERCIEMENTS……………………………………………………………………………………………………V
AVANT- PROPOS……………………………………………………………………………………………………VI
INTRODUCTION……………………………………………………………………………………………………VIII

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PARTIE 1 : PRESENTATION DE L’ENTREPRISE ET DEROULEMENT DU STAGE……

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CHAPITRE I: PRESENTATION DE L’ENTREPRISE NSAPRES


SARL...........................
Section 1 : PRODUIT ET SERVICE DE LA NSAPRES SARL..................................................
Section 2 : HISTORIQUE, OBJECTIF ET MISSION............................................................
Section 3 : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT……………………………………….....

CHAPITRE II : DEROULEMENT DU STAGE………………………………………………………


Section 1 : TACHES EFFECTUEES ……………………………………………………………………
Section 2 : DEROULEMENT …………………………………………………………………………...

PARTIE 2 : L’ORGANISATION COMPTABLE D’UNE ENTREPRISE........................

CHAPITRE I : GENERALITE SUR LA COMPTABILITE ET PERFORMANCE DE


L’’ENTREPRISE.......................................................................................................
Section 1 : GENERALITE SUR LA COMPTABILE.....................................................
Section 2 : PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE......................................................

1. DEFINITION DU CONCEPT.........................................................................
2. INDICATEURS DE PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE.................................

3. LES DIFFERENTES FONCTIONS DE L’ENTREPRISE..........................................

CHAPITRE II : GENERALITE SUR L’ORGANISATION ET CONSIDERATION


GENERALE SUR L’ORGANISATION COMPTABLE …………………….........................
Section 1 : GENERALITE SUR L’ORGANISATION COMPTABLE.............................
Section 2 : DEFINITION DU CONCEPT ET L’ORGANISATION COMPTABLE DANS
UNE ENTREPRISE……………………………………………………………………………………………

1. DEFINITION DU CONCEPT……………………………………………………………………
2. L’ORGANISATION COMPTABLE D’UNE ENTREPRISE………………....

Section 3 : CONSIDERATION GENERALE SUR L’ORGANISATION COMPTABLE........

PARTIE 3 : CRITIQUES ET SUGGESTIONS..........................................

3
CHAPITRE I : CRITIQUES.........................................................................................

CHAPITRE II : SUGGESTIONS...........................................................................................

CONCLUSIONS..................................................................................................

BIBLIOGRAPHIE................................................................................................

ANNEXES..........................................................................................................

DEDICACE

Je dédie ce mémoire à mes parents.

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REMERCIEMENTS
Je remercie tout d’abord au souverain seigneur DIEU TOUT-PUISSANT trois fois
saint pour l’amour infini, la protection, la miséricorde et, les nombreuses
bénédictions dont je suis comblé dans ma vie de tous les jours ;

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Je souhaite remercier la direction et tout son personnel pour l’accueil qu’elle
m’a réservé, le temps que chacun de ses membres m’a accordé, et plus
globalement, pour toutes les informations, références bibliographiques,
réflexions, corrections… que chacun m’a apporté et qui ont nourrit ce travail.
Je remercie mon encadreur pour le temps qu’il m’a accordé durant tout ce
travail.
Je remercie également cette entreprise de m’avoir fait découvrir et approché le
monde de l’autogestion en m’ouvrant les portes des réseaux auxquels elle
collabore.
Je remercie mes professeurs pour la qualité de l’enseignement qu’ils m’ont
prodigué au cours de ces trois années passées à l’université SUP IGA.
Mon directeur de mémoire pour sa disponibilité, la direction et l’ensemble du
personnel de la NSApress pour leur accompagnement.
Mes parents pour leurs éducations, mon époux pour son encouragement, leurs
soutiens moral et financier. Merci du plus profond du cœur.

AVANT-PROPOS

PRESENTATION GENERALE DE SUPIGA-MALI

SUPIGA Mali est un institut supérieur d’informatique et de gestion des affaires.

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Crée en 2010, il est situé à Banankabougou en face du marché de pastèques à
quelques mètres avant la cour suprême BP 2948, tel : (00223) 20 20 97 97
celle : (00223) 75 13 47 15/ 76 44 38 20/ 51 51 10 05 /.
La société est enregistrée sous le numéro M Bamako 2009. B1340 du 19/03/09
du registre de commerce.
En ce qui concerne sa reconnaissance par l’état Malien, il est enregistré sous le
numéro 2017-1897 MESRS-SG-DU 14 juin de l’arrêté de création. Notons en
passant que SUPIGA Mali à en son sein un centre de formation de langues.
MISSIONS ET OBJECTIFS
SUPIGA Mali a pour mission et objectifs, l’organisation d’un système de
formation efficient complémentaire au service public, de former des cadres
supérieur et moyens de haut niveau de toute nationalité dans les secteurs
public, para public et privé. Notre ambition est de faire de la formation
différemment et mieux.
ORGANISATION ADMINISTRATIVE
SUPIGA Mali est dirigé par un directeur qui cumule aussi les fonctions de
directeur financier.
Son rôle consiste à superviser toutes les activités de l’école, à tout mettre en
œuvre pour positionner l’école dans le paysage éducationnel malien, à gérer le
personnel administratif et le corps professoral, à contrôler la comptabilité
etc….
Il est également le Directeur du centre de langues. Il se nomme M. HANIF
OTCHO et est aidé dans ses taches pédagogiques par un assistant pédagogique.
Ce dernier fait les emplois du temps, le programme les cours, éditez les
bulletins des étudiants etc… le tout sous la supervision du directeur. Il se
nomme M. IBNOU YAGUEMAR GUEYE.
SUPIGA Mali sur le plan communication est géré par un service de
communication et de placement, le rôle de ce service consiste à élaborer un

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plan de communication et tous les événementiels de l’école. Il s’occupe aussi
des partenaires dans le but de faire connaitre les étudiants de l’école pour leur
insertion professionnelle. La gestion du Centre de langue est couplée à ce
service dont la responsabilité revient à M. MOHAMED ARSIKE TRAORE. Il
travaille en étroite collaboration avec le Directeur M. HANIF. OTCHO.
Mme Traore BATI KEITA fait office de Secrétariat-réceptionniste du Directeur.
Et en fin l’entretien et de la sécurité par M. Issiaka.
INFRASTRUCTURES
SUPIGA Mali dispose d’une (01) cour de deux (02) étages qui compose : quatorze (14)
salles de cours, une (01) salle pour les professeurs, quatre (04) bureaux, une (01) salle
d’informatique, un (01) labo langue couplé à internet, et une (01) salle de TP.

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INTRODUCTION :
L’existence de toute organisation est justifiée par une mission fondamentale
bien déterminée. Ainsi, de même qu’une entreprise de grande distribution a
comme mission première de distribuer des produits aux consommateurs, pour
mieux réaliser sa mission. Chaque organisation a besoins de son
environnement afin de se procurer des ressources qu’elle va essayer d’utiliser
de la manière la plus conforme possible à cette mission. La tenue de la
comptabilité devient une obligation impérieuse afin d’assurer la transparence
des informations circulant au sein de l’entreprise.

Ainsi, l’organisation comptable est une nécessité d’autant plus que la


comptabilité est un outil permettant pour toute entreprise visant à accroitre
son chiffre d’affaires. Le service comptable devient une arme efficace pour
toute entreprise quel que soit sa taille, ses objectifs, sa forme, son rôle.

Le service comptable possède toute les informations financières et comptables


tenu régulièrement et obligatoirement pouvant permettre à l’entreprise d’être
au courant de la situation que traverse ce dernier devant toute situation
économique, et pouvant lui permettre de fournir une information précise aux
sévices de l’Etat au moment opportun et aux autres partenaires avec lesquels
l’entreprise à des relations d’affaires. D’où mon intérêt sur ce thème qui porte
sur l’organisation comptable d’une entreprise.
La vie de toute entreprise est caractérisée par des mouvements d’entrées et de
sorties de fonds. Toutes les opérations effectuées par elle avec le monde
extérieur engendrent les dettes ou créances d’une part et d’autres parts les
bénéfices ou profits.
Pour toutes entreprise cherchant à connaitre son résultat net d’exploitation,
elle peut passer par le service comptable qui lui permettra d’avoir les
informations

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fiables et nettes du mouvement financier en son sein et prendre les décisions
judicieuses.
Tenant compte de ce qui précède, nous nous faisons l’obligation d’étudier
l’organisation comptable d’une entreprise
A ce sujet, nous cherchons à répondre aux questions suivantes :
 Quel est l’importance d’organiser le service comptable pour une
entreprise ?
 Comment est-il organisé au sein de la société commerciale NSApress ?
 Quels sont les retombés d’une bonne organisation comptable au sein
d’une entreprise ?
Telles sont les questions auxquelles nous tenterons tout au long de notre étude
d’apporter des réponses adéquates.
Hypothèse
Certes, la comptabilité occupe une place non négligeable dans l’ensemble des
fonctions d’une entreprise, car c’est le miroir des gestionnaires. Sans
l’organisation d’une bonne comptabilité, l’entreprise évoluerait aveuglement et
il sera difficile de connaître la situation patrimoniale.
Nous pensons qu’une bonne organisation du service de comptabilité
permettrait à l’entreprise d’accroitre son chiffre d’affaires et atteindrait les
objectifs qu’elle s’est fixée.
Ce que nous affirmerons à la fin de notre sujet.
Choix de l’étude
Touché par quelque faille que connaissent les entreprises de nos jours, surtout
par la mauvaise organisation du service de comptabilité, c’est cette motivation
qui nous amène à aborder ce sujet. En plus, ce sujet nous donne l’occasion à
attacher une importance capitale sur l’organisation comptable de l’entreprise.

10
PARTIE I : PRESENTATION DE L’ENTREPRISE ET DEROULEMENT DU STAGE

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CHAPITRE I : PRESENTATION DE L’ENTREPRISE NSAPRES

GENERALITE :
NSApres SARL (nouvelle société Africaine de prestation) Exploration Drilling
and
Mining Supllies est un fournisseur spécialisé dans l’exploration de forage, et
l’approvisionnement minier. Basé à Bamako-Mali, cette entreprise est dédiée à
fournir les solutions de qualité supérieure pour répondre aux besoins de
l’industrie minière. Avec une équipe d’experts et un vaste réseau de
partenaires, ils sont prêts à accompagner les clients dans leurs projets
d’exploration et d’exploitation minière, en fournissant des équipements et des
services de pointe.

Chez NSApres, l’objectif est de contribuer au succès de nos clients en leur


offrant des solutions sur mesure et une expertise inégalée dans le domaine
minier.

C’est aussi maintenir une intégrité de haut niveau, respect de nos


engagements, être proactif, respect des normes de sécurité et de durabilité.

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Section 1 : PRODUITS ET SERVICES DE LA NSApres SARL

1- MATERIELS /SERVICES EXPLORATION ET MINES


 Ouverture de ligne d’accès
 Ouverture de tranchées
 Logistique
2- DRILLING SERVICES/PARTS
 Fluides et additif de forage
 Locations de compresseurs et de véhicules
 Equipements et pièces de rechanges RC, Diamond
3- EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE

Spécialiser dans la fourniture d’équipements de protection individuelle.


NSApres s’engage à fournir des services et des produits de haute qualité qui
répondent aux besoins de ses clients.

4- CORE STRAY PVC PQ HQ NQ

Des caisses à carotte PVC pour vos projets d’explorations en Diamonds.

5- LOCATION DE COMPRESSEUR

NSApres dispose des compresseurs Atlas Copco très performant et idéal pour
les applications de ses clients.

6- DIAMOND DRILLING (DD) RIG

Pour offre la puissance et la flexibilité dont on a besoin pour des performances


et une productivité améliorée.

7- REVERSE CIRCULATION (RC) RIG

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Le forage à circulation inverse (RC) représente un moyen rapide et économique
d’extraire les échantillons de qualité minérale de haute qualité nécessaires à la
planification efficace de vos opérations d’exploitation minière et de carrière.

8- RC MATERIEL SUPPLY

Pour proposer des solutions spécifiques aux clients pour les équipements de
production. Avec une équipe qualifiée au service de l’industrie minière,
NSApres propose des équipements dernier cri, axés sur la valeur et la
durabilité.

9- DIAMOND DRILLING MATERIALS SUPPLY

L’objectif est de fournir à nos clients les solutions les plus efficaces et les plus
rentables pour les besoins de forages

10- FLUIDES ET ADDITIFS DE FORAGES

Grace à ces produits de forage, le forage sera plus rapide et la paroi du forage
sera plus stable. Chaque produit a ses propres propriétés, il est donc très
important de savoir quel produit doit être ajoutés et quand. Pas de soucis à se
faire tant que vous disposez de ses expertises.

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SECTION 2 : HISTORIQUE, OBJECTIF ET MISSION

1-HISTORIQUE

NSApress est créé en 2021 et mise en activité à partir de février 2023 avec un
chiffre d’affaires de 20.000.000F CFA.

2-OBJECTIF ET MISSIONS

L’objectif est d’offrir des produits et service fiable et innovant tout en


Respectant les normes les plus élevés. C’est d’être un fournisseur de référence,
de service et d’équipement minier en Afrique.

Les missions spécifiques de NSApres à la suite de la fusion se déclinent comme


suit :

Situation géographique

La situation géographique de l’entreprise NSApres :

Immeuble Maitre Diawara, Rue Dakar Wolofobougou, Bamako-Mali

Telephone : +223 71551747

Email : contact@nsapres.com

Site : www.nsapres.com

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SECTION 3 : FONCTIONNEMENT ET ORGANISATION
1-FONCTIONNEMENT
Avec une structuration simple ou hiérarchique, il est dirigé par un responsable
qui es accompagné par ses collaborateurs, le pouvoir de décision est centralisé
et le travail n’est pas spécialisé. Chaque collaborateur est autonome et flexible.

2-ORGANISATION
Il a une structure organisationnelle départementale jugé opportune pour
effectuer et réaliser des travaux au service de l’entreprise.

NSApress est constitué par un dirigeant et trois collaborateurs :

Le collaborateur 1 : chargée du secrétariat, la comptabilité, etc…

Le collaborateur 2 : chargée du gestionnaire des stocks, les courses etc…

Le collaborateur 3 : chargée du chauffeur etc…

NSApres comporte :

 Quatre ordinateurs
 Une photocopieuse
 Logiciel de comptabilité (CNPTG)
 Logiciel paie
 Un fax
 trois imprimantes (deux laser, une matricielle)
 un scanner
 ligne internet haut débit (ADSL).

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CHAPITRE II : DEROULEMENT DU STAGE
Section 1 : TACHES EFFECTUEES
NSApress est dédier à fournir les solutions de qualités supérieures pour,
répondre aux besoins de l’industrie minier.

Cette entreprise est connue et reconnue pour ses produits de qualités, son
accueil chaleureux, son accessibilité ainsi que la relation avec le client. Mon
passage au secrétariat n’était pas comme une simple promenade, mais plutôt
une occasion pour saisir les tenants et les aboutissants. Il s’est basé sur l’aspect
théoriques et pratique de la science.

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Section 2 : DEROULEMENT
Le stage a été effectué du 01 janvier 2023 au 30 septembre 2023 au niveau de
NSApres à oulofogougou-Bamako.

Le 01 janvier 2023 je me suis présenté à Mr Sanogo responsable de l’entreprise

NSApress pour lui proposer ma candidature et ma motivation ; puis après un


bref entretient, il a accepté de m’accueillir au sein de son équipe.

Toutefois, ce stage m’a permis de tester mes capacités d’analyse et de


synthèse, et de faire une comparaison entre application théorique et
application pratique.

A mon avis, je crois que tous ces points paraissent clairs au niveau de la
NSApres, parce que j’etais devant diverse applications qui se diffèrent les unes
des autres.

Ce que j’ai bénéficié de ce stage :

 Réviser, tester et améliorer mes connaissances,


 De voir de près le déroulement des travaux comptables, et de vivre la
réalité professionnelle ;
 Être supervisé et encadré de près ;
 D’affronter l’aspect pratique des problèmes rencontrés ;
 Distinguer entre l’aspect théorique et l’aspect pratique pour les travaux
effectués au sein de la NSApres SARL. ;

C’est pourquoi j’etais affecté à NSApres de comptabilité, d’étude et


d’organisation des entreprises durant une période de neuf mois allant du 01
janvier 2023 au 30 septembre 2023.

Au cours de mon stage j’ai été invité à participer dans la mission de tenue de
comptabilité ; en effet le travail consiste à :

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 La passation de quelques écritures comptables des entreprises, en effet
le travail a consisté à passer les écritures de vente et d’achat d’une
société.
 La caisse consiste à enregistrer les entrées et les sorties d’argent dans un
brouillard. En effet, les encaissements sont enregistrés dans la colonne
des recettes et les décaissements sont enregistrées dans la colonne des
dépenses.

Cependant, ces derniers sont constatés d’après les quittances et les pièces
comptable.

 Etat de rapprochement : le travail commence par le pointage des soldes


de rapprochement du mois précèdent, des relevés bancaires concernés
chez la société et les relevés des comptes chez la banque. Puis, on débite
et on crédite les soldes et on passe les opérations qui auraient dû être
réalisées pour aboutir enfin à un solde après rapprochement qui sera
utilisé dans le mois suivant. Ce travail se fait chaque mois.

Comme il ressort dans tout ce qui précède, la période de stage que j’ai passé à
NSApres, m’a été profitable et m’a appris surtout qu’un organisme aussi
important et sensible ne peut supporter les difficultés qui peuvent découlé que
pour :

- Un travail bien reparti, précis et méthodique.


- Une organisation nette et une bonne coordination.
- Les relations humaines et les hautes qualités morales qui lient les
membres du personnel d’une part et les clients d’autre part.

Enfin, je tiens à noter que je suis fier de ce que j’ai vu, j’ai appris et de ce que
j’ai connu dans cet organisme, et je trouve qu’il est de mon devoir d’exprimer à
la fin de ce rapport toute ma gratitude et tous mes remerciements à tous les
membres de la NSApres SARL.
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PARTIE 2 : L’ORGANISATION COMPTABLE D’UNE L’ENTREPRISE

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CHAPITRE I : GENERALITE SUR LA COMPTABILITE ET
PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE

Section 1 : GENERALITE SUR LA COMPTABILITE

I. Historique de la comptabilité

L'enfance de la comptabilité remonte à celle de l'humanité : les Sumériens et


Assyriens nous ont laissé de nombreuses tablettes d'inventaires (terres, bétails,
hommes).

Depuis l'origine de l'homme, nous trouvons dans toutes les anciennes


civilisations de preuves de l'existence de la comptabilité.

La comptabilité nous est venue de l'ancienne Egypte (vers 2800 av. J.C.), de
Babylone (vers 2000 av. J.C.) et de la Grèce (vers 2000 av. J.C.).

La comptabilité simple, par laquelle la caisse ou les achats et les ventes sont
devenus avec le temps une variable science.

L'évolution et la révolution industrielle ont intervalle achat et vente ; transport,


stockage, transformation, salaire et rémunération de personnel, avantages
sociaux, obligation fiscale, financement de l'entreprise, investissement. Ces
opérations ont fait sentir la nécessité d'une notification des comptes.

1. Définition et objectifs de la comptabilité

« Toute entreprise doit mettre en place une comptabilité destinée à


l’information externe comme à son usage. A cet effet, elle classe, saisit,
enregistre dans sa comptabilité toutes opérations entrainant des mouvements
de valeurs qui sont traités avec des tiers ou qui sont constatées ou effectuées
dans le cadre de la gestion interne ;

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- Elle fournit, après traitement approprié de ses opérations, les redditions de
comptes auxquelles elle est assujettie légalement ou par ses statues, ainsi
que les informations nécessaires aux besoins des divers utilisateurs ».

Ainsi, la comptabilité est un système d’information, de saisit et


d’enregistrement des opérations financières d’une entreprise qui permet de
regrouper des opérations, de les classer et de les présenter sous une forme
conventionnelle. Elle permet aussi de faciliter, par ailleurs, le contrôle
systématique des opérations financières et l’interprétation des résultats
obtenus.

Enfin elle fournit l’information financière pertinente aux gestionnaires et


facilite la prise de décision.

La tenue d’une bonne comptabilité permet de répondre à des besoins d’ordre :

a) Juridique : la comptabilité permet d’en garder les traces et constitue


ainsi un moyen de preuve des opérations traitées avec les tiers (achat,
ventes, paiements, encaissements...). Elle permet en outre à
l’entrepreneur d’être renseigné sur la situation financière vis-à-vis des
tiers ;
b) Fiscal : la comptabilité fournit les éléments chiffrés nécessaires au calcul
des impôts : chiffre d’affaires, loyers, rémunérations, bénéfice ou perte,
autres revenus ;
c) Economique : Autrefois, la comptabilité se limite à enregistrer les
recettes et les dépenses pour dégager en fin d’exercice un résultat
global. Etant donné que la préoccupation était donc essentiellement
financière.
2. Le cycle comptable

Le cycle comptable est le processus de comptabilisation des opérations d’un


exercice financier complet. Ce processus va de la création de la pièce
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comptable, du classement et de l’enregistrement des opérations financiers à
l’établissement des états financiers et la fermeture des comptes.

Cependant, nous reconnaissons que sans principe, ces recommandations et ces


objectifs ne peuvent être efficaces dans leur application, nous présenterons par
la suite, les principes garantissant la tenue d’une bonne comptabilité selon le
SYSCOHADA.

3. Les principes comptables

Toute comptabilité utilise implicitement ou explicitement un certain nombre de


principes postulants et conventions regroupés sous l’appellation de « principes
comptable ». La plupart des principes sont universellement admis et utilisés.

La connaissance de ces principes permet de comprendre l’objectif général


assigné aux états financiers dans toutes les normes comptables.

Le SYSCOHADA retient neuf principes comptables qui sont les suivants :

La prudence,

La transparence,

L’importance significative,

L’intangibilité du bilan,

Le cout historique,

La continuité d’exploitation,

La permanence des méthodes,

La spécialisation des exercices,

La prééminence de la réalité sur l’apparence.

a) Le principe de prudence

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Il implique, l’appréciation raisonnable des évènements et opérations afin
d’éviter de transférer sur des exercices ultérieurs, des risques nés dans
l’exercice et susceptibles d’entrainer des pertes futures.

Son application permet de protéger les utilisateurs externes des états


financiers (et aussi les dirigeants) contre les illusions qui pourraient résulter
d’une image non prudente ou trop flatteuse de l’entreprise. Cette règle crée
une dissymétrie de traitement des charges et des produits : toute perte
probable est systématiquement enregistrée en charge alors que les gains
potentiels ne le sont jamais.

b) Le principe de la transparence

C’est le principe en vertu duquel les informations importantes doivent être


présentées et communiquées clairement, sans intention de dissimuler la réalité
derrière l’apparence.

Ce principe se trouve sous des applications diverses telles que la clarté, la


bonne information, la régularité et la sincérité objective.

c) L’importance significative

C’est le prince selon lequel l’information significative serait celle dont


l’omission ou la déformation pourrait influencer l’opinion des lectures des états
financiers.

Elle s’applique notamment, dans l’élaboration de l’état annexé ou la


production de certaines informations n’est requise que si elles ont une
importance significative par rapport aux données des autres états financiers,
sans préjudice des obligations légales. L’importance significative fait appel à la
notion de seuil de signification.

De même, pour l’établissement des comptes consolidés, l’importance


significative s’applique dans la définition du périmètre de consolidation lorsque
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l’intérêt ou l’incidence négligeable de certaine filiale sur les comptes consolidés
pourrait amener à les laisser hors du périmètre.

d) L’intangibilité du bilan

Il s’agit d’une autre expression du troisième principe du système comptable


OHADA selon lequel le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au
bilan de clôture de l’exercice précédent. En application intégrale de ce principe,
il ne peut être imputé directement sur les capitaux propres, ni les incidences de
changement de méthodes comptables, ni les produits et les charges sur
exercices antérieurs. Lesdites corrections doivent transiter par le compte de
résultat de l’exercice au cours duquel les omissions ont été constatées.

Toutefois, il est admis, dans le cadre du système comptable OHADA comme


dans d’autre plans comptables, que l’incidence d’un changement de
règlementation comptable soit imputée directement sur les capitaux propres.
Ce principe n’est pas d’application internationale unanime.

e) Le principe du coût historique

Coût constaté auquel sont enregistrés, en unités monétaires courantes, les


biens à leur date d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise. Cette valeur n’est
pas remise en cause (n’est pas modifiée) lorsque du fait de l’inflation (ou de la
déflation), ou de variations de prix spécifiques à la catégorie de biens, la
nouvelle valeur courante s’avère supérieure ou inférieure à ce coût historique.
Cette méthode à l’avantage de la simplicité et de la fiabilité. Elle reste la
méthode de base au plan international. Néanmoins, elle est l’objet d’un certain
nombre d’exceptions, voire d’abandons au bénéfice des méthodes privilégiant
des valeurs plus actuelles, plus récentes (valeur à la date du bilan) : le coût
actuel : (coût que l’on subirait si le bien était acquis à la date du bilan) ; la

25
valeur actuelle : montant qu’un acquéreur de l’entreprise accepterait de payer
pour le bien, dans le cadre de la continuité d’exploitation.

Le coût historique est l’un des principes comptables fondamentaux retenus par
le système comptable OHADA (principe du nominalisme monétaire).

f) La continuité d’exploitation

Présomption de la poursuite de l’activité de l’entreprise dans un avenir


prévisible. La continuité de l’exploitation est un principe comptable de base
pour l’établissement des états financiers censés représenter l’entreprise en
continuité d’activité c’est à dire dans l’hypothèse de non-cessation ou de non-
réduction sensible de ses activités.

Lorsque la continuité de l’exploitation est comprise en tout ou en partie la


permanence des méthodes ne peut s’appliquer et l’évaluation de ses biens et
dettes doit être reconsidérée pour ceux des actifs et passifs concernés par la
non-continuité.

g) Permanence des méthodes

C’est un principe comptable selon lequel l’application d’évaluation et de


présentation des méthodes comptables doivent être constante d’un exercice à
l’autre, sauf changement exceptionnel dans la situation de l’entreprise ou de
son environnement économique, juridique ou financier. La comptabilité des
états financiers annuels susceptibles nécessaires à l’analyse des utilisateurs
reposent sur cette permanence. La dérogation à ce principe est soumise à des
conditions exceptionnelles et strictes. Les modifications qui résulteraient d’un
changement de méthode doivent être justifiées et explicitées dans leur nature
et leur incidence sur les états financiers dans l’état annexé. Ces modifications
doivent en outre être signalées dans le rapport de gestion et, le cas échéant,
dans le rapport du commissaire aux comptes.

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h) La Partie double

Règle conventionnelle de fonctionnement des comptes en vertu de laquelle


tout mouvement ou variation enregistré dans la comptabilité de l’entreprise
est représenté par une écriture qui établit une équivalence entre ce qui est
porté au crédit et ce qui est porté au débit des différents comptes affectés par
cette écriture.

Par convention, les comptes de l’actif du bilan et les comptes de charges sont
des emplois augmentant par inscription au débit et diminuant par inscription à
leur crédit. De même, les comptes du passif du bilan et les comptes de produits
sont des ressources augmentant par inscription au crédit et diminuant par
inscription à leur débit

i) La prééminence de la réalité sur l’apparence

Pour satisfaire à la finalité d’image fidèle du patrimoine, de la situation


financière priorité doit être données à la réalité économique sur la forme ou
l’apparence juridique dans l’établissement des états financiers. L’application de
ce principe conduit par exemple à inscrire, à l’actif du bilan des utilisateurs, des
biens en crédit-bail et assimilés comme s’ils en étaient propriétaires, malgré
l’apparence juridique. En raison des difficultés application de ce principe liées à
l’analyse juridique et économique des contrats le système comptable OHADA
prévoit les cas application, limitatifs, du principe.

4. Les documents de synthèse : Les états financiers annuels

27
On attend par états financiers, une représentation financière, structurée des
évènements affectant une entreprise, et des transactions réalisées par elle.

C’est aussi l’ensemble de documents de synthèse comptable : le bilan, compte


de résultat, tableau de flux de trésorerie et l’état annexé.

L’objectif des états financiers est de fournir une information sur la situation
financière, la performance, et les flux de trésorerie d’une entreprise.

Ils sont utilisés tous ensembles pour servir à la prise de décision dans le temps
et dans l’espace et en les comparants d’une année à l’autre.

a) Le bilan : La situation patrimoniale

Le bilan est un tableau synoptique qui exprime la situation financière de


l’institution à une date précise. Il présente la situation des emplois et des
ressources (autres que les charges et produits) de l’institution. Il est composé
de deux (2) parties :

- Les comptes de l’actif ou des emplois


- Les comptes de passif ou les ressources.

Il constitue à une date donnée, la représentation, de la situation financière de


l’entreprise en termes d’actif et de passif et de capitaux propres.

- Le passif :

Pour acquérir ces moyens, l’entreprise doit avoir des ressources ; elle doit
trouver des financements pour se procurer les outils nécessaires à son activité.
Ces ressources peuvent être de trois nature : les fonds apportés par les
créateurs de l’entreprise (les associés ou les actionnaires) ; les montants
dégagés par l’activité de l’entreprise c’est-à-dire le résultat bénéficiaire et les
montants avancés par les partenaires de l’entreprise (banquiers,
fournisseurs...).

28
L’ensemble de ces ressources constitue le passif de l’entreprise ; il indique
l’origine des fonds qu’elle utilise. Dans le langage courant, il est égal à « tout ce
que l’entreprise doit ».

- L’actif :

Ces ressources vont être employées et l’on distingue deux emplois principaux :
les utilisations ou emplois permanents (immeubles, machines, brevets ) et les
emplois temporaires (stocks, créances, caisses).

Ainsi donc, le bilan est la représentation des emplois et ressources de


l’entreprise. Il décrit son patrimoine à un moment donné.

b) Le compte de résultat

Ce compte retrace les revenus et gains et les charges et pertes découlant d’un
exercice comptable complet engendrant le résultat net de l’exercice et
reflétant ainsi la performance financière et la rentabilité de l’entreprise. Il
recapitule les produits et les charges faisant apparaitre, par différence, le
bénéfice net ou la perte nette de l’exercice.

c) Le tableau de flux et trésorerie

Le tableau de flux de trésorerie retrace les mouvements « entrés » ou « sortie »


de liquidité de l’exercice (soit l’évolution de ce que possède et doit l’entreprise
depuis le dernier exercice).

d) Etat annexé

L’Etat annexés est un ensemble de documents obligatoire est inséparable du


bilan et du compte de résultat. Elle contient les informations indispensables à
une analyse pertinente de la situation financière de l’entreprise.

L’annexe doit contenir tous les renseignements d’importance significative.


29
5. But de la comptabilité

La comptabilité s'assigne un double but :

- L'inventaire de patrimoine de l'entreprise ;

- Déterminer et exprimer les résultats réalisés par l'entreprise à la fin

6. Rôles et importance de la comptabilité

6.1. Rôles de la comptabilité

La comptabilité joue trois rôles nécessaires pour l'entreprise :

- Rôle financier ;

- Rôle fiscal ;

- Rôle juridique.

a. Rôle financier : La comptabilité joue un rôle financier primordial dans la


vie de l'entreprise dans la mesure où elle permet au gestionnaire :

- D'être renseigné sur les conditions passées et actuelles ;

- De mieux appréhender le futur en vue d'améliorer son résultat.

b. Rôle fiscal : La comptabilité joue un rôle important dans la détermination


de l'assiette fiscale. Elle aide le gestionnaire et l'Etat d'avoir connaissance de
montant réel qui revient à l'Etat à titre de contribution sur professionnel.

30
c. Rôle juridique : Elle est un moyen de communication et de preuve, et un
moyen de justification pour le gestionnaire en cas de conflit lui opposant à un
tiers et lui permet de justifier sa gestion auprès de législation.

7. Importance de la comptabilité

La comptabilité a une importance capitale dans une entreprise, elle permet :

- Au gestionnaire de prendre une décision, c'est un outil de direction ;

- Au responsable de l'entreprise et aux particuliers, d'obtenir des informations


nécessaires sur l'entreprise, c'est un système d'information.

8. Types de comptabilité

La comptabilité consiste à employer des comparaisons, l'œil ou la boussole


d'une entreprise. Elle peut revêtir plusieurs formes dont il essaie d'étudier dans
ces points.

Pour faire face au large objectif défini dans le point précédent, la comptabilité
se divise en trois grandes parties, qui sont :

- La comptabilité générale ;

- La comptabilité budgétaire ;

- La comptabilité analytique d'exploitation

a) La comptabilité générale

C'est un instrument de gestion dans une entreprise, et a pour mission


essentielle, l'enseignement du jour au jour des opérations économiques de
l'entreprise et son environnement.

31
La comptabilité générale fournit la situation de l'enregistrement à des tiers tout
en organisant les charges et les produits suivant leur nature. Elle est tenue de
façon périodique pour donner la situation du patrimoine et de créance afin de
déterminer le résultat global de l'activité, et cette comptabilité dite générale
est fondamentalement dans une entreprise.

b) La comptabilité budgétaire

La gestion d'une entreprise moderne se réalise autour d'un tableau de bord


appelé « Budget ».

Le contrôle budgétaire constitue donc un système de gestion comptable, d'une


surveillance très stricte, du fonctionnement de l'entreprise sur base des
prévisions en matière des recettes et des dépenses sur une longue période.

La comptabilité budgétaire a pour tâche principale « organisation de façon


chiffrée des prévisions faites au niveau de chaque direction, service sur base
des objectifs fixés, d'où l'élaboration des budgets »

c) La comptabilité analytique d'exploitation

Elle est une comptabilité de détail, elle contrôle et évalue avec précision les
coûts de production, les charges qui doivent être ventilées selon leur
destination.

Cette comptabilité poursuit trois buts majeurs :

- Déterminer la valeur des produits consommés ou fabriqués et, ici, elle, revêt
un aspect comptable ;

- Etablir ce prix de revient unitaire des produits vendus enfin de déterminer le


prix de vente possible et les marges commerciales, et à ce point, elle prend un

32
aspect statistique permettant de suivre les conditions de rentabilité et de la
production d'une entreprise ;

- Explorer l'incidence des divers facteurs du coût de production enfin


d'améliorer les méthodes de production et minimiser le prix de revient, à ce
titre, elle revêt un aspect analytique.

Nous disons que la comptabilité analytique d'exploitation qui est d'optique


interne, peut être comprise comme une fonction spéciale de la comptabilité
générale.

9. Méthodes de comptabilisation Financière

Il existe deux méthodes de comptabilisation :

- La comptabilité simple ;

- Et la comptabilité en partie double.

a) La comptabilité simple : Elle est basée sur la distinction des recettes et


des dépenses et la détermination d'un solde entre le total des dépenses et le
total des recettes telles qu'elles apparaissent dans le journal de banque et le
journal de caisse.

Chaque événement économique est reporté sur un cahier à deux colonnes :

- La première colonne pour décrire l'événement,

- La deuxième pour mettre son montant, en plus ou en moins selon qu'il s'agit
d'un encaissement ou d'une dépense pour celui qui tient la comptabilité.

Ce type de comptabilité dit « de caisse » ne permet pas de faire apparaître les


variations de stock (et, plus généralement, du patrimoine), de sorte qu'elle
peut laisser penser que tout va bien alors (et inversement, faire croire que la
situation est difficile, alors que c'est simplement le stock qui grossit). Elle ne
convient donc que pour gérer un stock dont la valeur est stable ou relativement
33
faible, c'est-à-dire pour des particuliers ou de toutes petites entreprises dont
les événements économiques sont très simples (par exemple : un cafetier qui
encaisse au comptoir les consommations et rend la monnaie).

Néanmoins, la comptabilité de caisse peut être perfectionnée par l'usage du


plan comptable, permettant de déterminer des sous-totaux et des soldes par
catégorie.

Le solde général peut alors être subdivisé entre le solde des comptes de bilan
et celui des comptes de résultats.

b) La comptabilité en partie double

La comptabilité en partie double est une technique qui fonctionne sur la


correspondance entre des ressources et leur emploi, entre une origine et une
destination.

Elle est basée sur un postulat bien connu des scientifiques : rien ne se crée, rien
ne se perd, tout se transforme. En terme économique, cela se traduit par deux
règles :

- Toute la valeur qui circule dans une entreprise ne fait que se déplacer ;

- L'enrichissement d'une entreprise résulte de sa capacité à prélever cette


richesse sur des tiers.

C'est donc une technique basée sur un enregistrement réciproque et simultané


de deux évènements : un débit et un crédit.

Conventionnellement, le débit représente un enrichissement financier ou un


accroissement du patrimoine, le crédit représentant l'inverse.

Exemple de l'achat d'un véhicule : une entreprise qui achète un véhicule 10.000
unités monétaires augmente son patrimoine puisqu'elle a un véhicule. C'est un

34
débit. En contrepartie, elle doit payer ce véhicule, donc faire diminuer sa
trésorerie, évènement que l'on inscrit au crédit.

Cette technique est bien supérieure à la comptabilité simple. En effet, elle


permet d'enregistrer non seulement les opérations financières immédiates,
mais aussi les opérations différées dans le temps : les emprunts, les prêts et les
réserves ou provisions pour des opérations envisagées de façon certaine.

De même, elle permet à tout instant d'assurer que la richesse et les avoirs (ce
que l'entreprise possède et qui est au débit) sont égaux aux dettes (ce que
l'entreprise doit, et qui est inscrit au crédit) : si de la richesse est créée
(supposons la vente de services), le résultat de l'opération sera comptabilisé au
bilan comme une dette envers l'actionnaire. On fait ainsi toujours correspondre
une opération de recette ou de dépense avec un moyen de la réaliser.

Ceci donne une image la plus fidèle possible de l'état des richesses d'un
organisme à tout moment et de ses interactions avec les différents acteurs
dont il dépend.

Certaines opérations (avec taxes par exemple) font entrer en jeu plusieurs
débits et plusieurs crédits dont les sommes des débits doivent être égales aux
sommes des crédits. Elle recourt à un plan comptable pour catégoriser les
opérations, mais chaque compte peut être débité ou crédité et dispose donc
d'au moins deux colonnes.

L'historique des écritures reflète ainsi à chaque date, la photographie de la


situation financière de l'entreprise, avec ses acquis, l'état de sa trésorerie,
l'évaluation des risques, ses dettes et ses créances. Cette technique offre en
outre des garanties de cohérence beaucoup plus grande que celle d'une
comptabilité simple. L'égalité entre les débits et les crédits permet en effet des
contrôles sous plusieurs angles de la rigueur de la comptabilité. Notamment, le
solde des comptes de bilan et celui des comptes de résultats doivent être

35
égaux d'une part et d'autre part s'équilibrer : l'un créditeur (somme des crédits
supérieure à celle des débits) et l'autre débiteur (somme des débits supérieure
à celle des crédits).

Le terme "partie double" est parfois pris au sens de comptabilité générale.


Cette association est impropre car il existe des comptabilités analytiques
tenues en partie double.

Il est important de noter que la comptabilité est une technique protéiforme


c'est-à-dire susceptible de prendre diverses formes ou d'en changer
fréquemment selon les besoins des utilisateurs.

Nous précisons que dans toutes les deux méthodes, on passe des écritures
datées, chiffrées (montant), allouées à un compte, explicitées par un libellé et
correspondant à un document répertorié qui doit toujours en retour pouvoir
justifier une écriture comptable (une facture, un relevé de compte bancaire,
une feuille d'impôt à payer, etc.).

Une écriture comptable ainsi justifiée peut alors être opposable à des tiers
(État, actionnaires, organisme sociaux, justice, etc.).

On subdivise généralement les opérations en catégories correspondant à des


comptes numérotés et libellés que détermine le plan comptable. On distingue
les « comptes de bilan » et les « comptes de résultat ».

Les comptes de bilan correspondent à ce que l'entité possède (les bâtiments,

les machines, les comptes clients, les liquidités, les avoir s divers) et ce qu'elle
doit (les capitaux propres, les dettes envers les fournisseurs, les organismes
sociaux, les salariés, les établissements financiers, etc.).

Les comptes de résultat correspondent à l'activité de l'entité pour produire les


richesses inscrites au bilan. On distingue les produits (vente de matières
produites ou de services, de marchandises ou production immobilisée) et les

36
charges engagées pour atteindre ces produits (achats de fournitures, d'énergie,
de services, frais généraux, etc.).

SECTION 2 : PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE


I. GENERALITE SUR L’ENTREPRISE
Pour satisfaire ses besoins, l’homme consomme les biens et service qu’il se
procure généralement par échange contre la monnaie. Ces biens sont produits
par l’entreprise.

La production des biens et des services implique la mise en œuvre de


ressources matérielles, de travail et de capital nécessaire à la réalisation de
l’objet social pour lequel l’entreprise a été créée.

Dans cette optique de permettre une lecture aisée de notre travail et éviter des
interprétations contradictoires, nous avons jugé important de procéder par la
définition des concepts clés autour desquelles gravitera notre démarche
scientifique.

1. DEFINITION DE L’ENTREPRISE
Le concept « Entreprise » admet plusieurs acceptations selon les différents
auteurs, entre autres :

L’entreprise est un organisme autonome qui produit des biens ou des services
pour un marché, en vue de réaliser un profit.
37
L’entreprise est l’ensemble de moyens utilisés pour la réalisation, du profit et
sous la responsabilité d’une même personne juridique, d’opération
commerciale ou financière poursuivie pendant une période.

L’entreprise est considérée comme un organisme ou une entité financièrement


indépendante produisant pour un marché des biens ou des services.

Partant de toutes ces définitions, nous pouvons résumer que l’entreprise est
une identité économico-social qui opère dans un environnement donné en
produisant des biens ou des services en vue de satisfaire des besoins de la
communauté, et de réaliser un profit.

2. INDICATEURS DE PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE


2.1. Rôle de l'entreprise
La gestion efficiente de l'entreprise suppose la poursuite des trois objectifs qui
caractérisent son rôle :
- Rôle économique ;
- Rôle social ;
- Rôle financier.

a) Rôle économique
- Satisfaire les besoins de la clientèle aux meilleures conditions de prix et de la
qualité ;
- Veiller apporter l'équilibre entre l'offre et la demande ;
- Innover ou créer des nouveaux procédés ;
- Valoriser les matières premières ;
- Favoriser l'entreprise des devises ;
- Participer au développement économique.

b) Rôle social
Ici l'entreprise joue un double rôle :
- L'entreprise doit fournir les emplois ;

38
- L'entreprise doit rechercher l'amélioration de la condition morale et
matérielle des agents qui collaborent au fonctionnement de celle-ci.

c) Rôle financier
Celui-ci consiste à assurer la rentabilité de l'entreprise et son équilibre
financier. Ces trois rôles apparemment opposés ne peuvent être atteint que
par le développement de la productivité économique de l'entreprise.

2.2. Classification des entreprises


Nous pouvons classer les entreprises en se plaçant à des points de vue très
variés, c'est-à-dire en choisissant divers critères :

- D'après leur nature juridique ;

- D'après leurs modes d'activités économiques ;

- D'après leur module économique ;

- D'après leur taille ou dimension.

2.2.1. D'après leur nature juridique


Nous avons :

a) L'entreprise individuelle
Celle-ci exploitée par un individu agissant sous sa seule responsabilité, elle
présente sous trois formes essentielles :
 Entreprise artisanale ;
 Entreprise agricole ;
 Entreprise individuelle ou commercial.
b) L’entreprise Sociétaire
Celle-ci est constituée par un groupe de personnes appelée « associés », cette
constitution se fait par mise en commun d'un capital social. On distingue les
sociétés des personnes et les sociétés des capitaux.

39
- Sociétés des personnes : La responsabilité des associés est déterminante
par la constitution de la société (SNC et SCS).

- Sociétés des capitaux : Le capital est divisé en action négociable,


l'actionnaire ne participe pas directement à la gestion de l'entreprise et sa
responsabilité est limitée au montant de son effort (SARL).

2.2.2. D'après leurs modes d'activités économiques


Ce secteur d'activité se regroupe à l'intérieur des ensembles plus vastes et
traditionnels. D'où nous avons :

a) Entreprise de production
Elle comprend :

- L'exploitation agricole : L’activité consiste à fournir au consommateur les


biens de consommation issus de la faune et de la flore.

- Les entreprises extractives minières, énergétiques : Qui fournissent


aux entreprises soit des sources d'énergies électriques, pétrole, etc. soit les
matières minérales et matériaux.

b) Les entreprises commerciales


Sont des entreprises qui sont dans un but lucratif, achètent des marchandises
pour les revendre en l'état ou après une légère transformation.

c) Les entreprises de prestation de service

Sont les entreprises qui vendent des services rendus (les entreprises de
transport, les entreprises d'expertise comptables, etc.).

2.2.3. D’après leur module économique


Nous avons :

a) Les entreprises privées

40
Celles dont le patrimoine, à son origine, provient de particuliers et dont la
gestion est entre les mains des particuliers. Elles sont subdivisées en entreprise
individuelle et sociétaire.

b) Les entreprises coopératives

Ce sont des associations des personnes qui se proposent d'assurer


essentiellement à leurs membres et à des éléments étrangers. Leur but n'est
pas la recherche d'un profit maximum, mais elles sont tenues comme
entreprise d'assurer sa rentabilité pour survivre.

c) Les entreprises publiques

Celles dont les moyens d'actions ont été financées totalement par le pouvoir
public (l'Etat). Ce module ne cherche pas le grand profit mais, la recherche de
l'intérêt général. Les entreprises publiques proprement dites comprennent les
régis directs, les régis de l'Etat et les régis municipales. Les recettes et les
dépenses peuvent être confondues dans le budget ou de la collectivité locale.

Pour certains, leur autonomie financière se traduit par le vote d'un budget
annexe. Les offices sont des établissements publics industriels et commerciaux,
gérés selon les méthodes d'une entreprise privée, mais soumis au contrôle et à
la vérification de finance et la cours de compte.

d) Les entreprises mixtes


Celles dont une partie du capital appartient à l'Etat et l'autre au particulier.

2.2.4. D’après leur taille ou dimension

Nous distinguons :

a) Petite entreprise

41
Elle est considérée comme étant celle dont l'effectif est compris en une et
cinquante personnes, la limite supérieure peut être dix pour les unes, vingt ou
cinquante pour les autres.

b) Moyenne entreprise

Elle est celle dont l'effectif est compris entre 1O et 500 salariés, la limite
inferieure pouvant être 10, 20, ou 50 et la limite supérieure à 200, 300, ou 500
selon le pays.

c) Grande entreprise

Elle est celle dont l'effectif est supérieur à 500 personnes limite pouvant être
basé à 300 voire 1000 personnes.

2.2.5. Caractéristiques des entreprises

Les caractéristiques principales peuvent être retenues pour les entreprises :

- La base capitaliste, c'est-à-dire qu'elles ont besoin d'un capital initié ;

- La recherche d'un profit sauf exception près ;

- Un produit (bien ou service) est destiné à l'échange ;

- La participation du profit se fait sous forme de salaire et appointement et


également sous quatre formes dans le but de réaliser ses objectifs.

3. Différentes fonctions de l'entreprise

La détermination des fonctions de l'entreprise est nécessaire pour créer les


regroupements des travailleurs. On appelle « fonction de l'entreprise » les
groupes d'action apparentés ou homogènes constituant chacun une unité
interdépendante d'un objet défini essentiel à l'objet commun poursuivit par
l'ensemble de l'entreprise.

42
Toutes les opérations à effectuer dans une entreprise se rattachent à des
fonctionnements. Celles de FAYOL sont :

- Fonctions principales ;

- Fonctions auxiliaires.

3.1. Fonctions principales

Les fonctions principales sont celles qui participent directement aux activités de
production de l'entreprise, elles se subdivisent en :

- Fonction d'approvisionnement ;
- Fonction production ;

- Fonction distribution ;
a) Fonction d’approvisionnement : cette fonction est chargée de
l'achat et du stockage des matière premières. Tous les frais engagés pour
l'achat et le conditionnement de ses matières forment le coût d'achat.
b) Fonction de production : Cette fonction a la tâche de transformation
de matière en produit fini. C'est la fonction qui distingue l'entreprise
industrielle de l'entreprise commerciale.
c) Fonction de distribution : cette fonction assure la distribution du
produit fini de l'entreprise aux consommateurs. La distribution du
produit se fait à travers des canaux de distribution, un canal est le
chemin suivi par le produit fini de l'entreprise jusqu'aux consommateurs.

3.2. Fonctions auxiliaires

Ce sont des fonctions d'aide des fonctions principales, on trouve dans cette
catégorie les fonctions suivantes :

- Fonction administrative ;

- Fonction financière ;
43
- Fonctions sécurité.

a) Fonction administrative

Cette fonction diffère par nature puisqu'elle s'exerce à tous les échelons et
dans les services de l'entreprise. Les attributions qu'elle confère croissant dans
le même sens que la responsabilité hiérarchique.

b) Fonction financière

Du point de vue de l'organisation, la gestion financière dépend de la sous


fonction de la gestion administrative, pour obtenir la concordance permanente
entre la poursuite des objectifs de production et la disposition des moyens
financiers appropriés. D'où FAYOL conclut que la condition essentielle du
succès d'une firme est d'avoir une gestion financière saine.

c) Fonction de sécurité

Elle comporte deux aspects, à savoir : la sécurité des personnes et celle des
biens. Cette fonction est à considérer comme responsable de développement
de l'esprit de sécurité dans une entreprise et moyen d'entreprise pour la
protection de tous.

44
CHAPITRE II : GENERALITE SUR L’ORGANISATION ET
CONSIDERATION GENERALE SUR L’ORGANISATION COMPTABLE

Section 1 : GENERALITE SUR L’ORGANISATION COMPTABLE

Tous les partenaires de l’entreprise tels que les clients, les fournisseurs, les
banquiers, l’Etat, les investisseurs, les préteurs, etc. trouvent en comptabilité
générale une source d’information irremplaçable. Elle leur permet de
s’informer sur la situation financière de l’entreprise et ses résultats.
Vu son caractère important et légal, la comptabilité générale ne peut se faire
selon la fantaisie de chacun, elle est règlementée et fait l’objet de dispositions
légales. C’est pour cette raison que la comptabilité des entreprises a donné lieu
à une normalisation dans le but d’harmoniser la présentation des états de
synthèse, les méthodes comptables et la terminologie utilisée.
C’est ainsi que le législateur a défini une méthodologie selon laquelle
l’entreprise peut tenir sa comptabilité pour arriver aux objectifs visés par la
normalisation comptable, l’organisation comptable de l’entreprise.
L’objectif de l’organisation comptable préconisé est de définir l’architecture
matérielle légale qui garantit la fiabilité et l’homogénéité des informations.
La comptabilité doit être absolument fiable, non seulement pour informer
correctement le chef d’entreprise, mais aussi, et c’est primordial, parce qu’elle
est toutes sa force probante et sa valeur juridique vis-à-vis de tous les tiers
avec qui l’entreprise est en relation.
Elle est donc soumise à des obligations légales strictes, et elle doit être
organisée de façon à faciliter le travail d’enregistrement, d’établissement des
états annuels de synthèse et de contrôle.
Il en résulte :
 Sur le plan juridique : l’obligation de tenir certains livres et d’appuyer les
écritures comptables sur des pièces justificatives

45
 Sur le plan organisationnel : de prévoir une organisation et des
procédures permettant de respecter les règles juridiques.
Il doit de plus être possibles d’examiner et de contrôler la validité d’un
enregistrement en la comparant avec la pièce de base ou la pièce
récapitulatives. De s’assurer de la concordance entre les opérations saisies
dans les journaux et les comptes du Grand livre.

46
SECTION 2 : DEFINITION DU CONCEPT ET L’ORGANISATION
COMPTABLE D’UNE ENTREPRISE

1. DEFINITION DU CONCEPT

L’organisation comptable est un ensemble de procédures administratives


comptables mise en place dans l’entreprise pour satisfaire aux exigences de
régularité, de sincérité, assurer l’authenticité des écritures de façon à ce que la
comptabilité puisse servir à la fois d’instrument de mesure des droits et
obligations des partenaires de l’entreprise, d’instrument de preuve et
d’information des tiers.

Pour ce faire, l’organisation comptable doit assurer :

- Un enregistrement exhaustif au jour le jour et sans retard des


informations de base ;
- Le traitement en temps opportun des données enregistrées ;
- La mise à la disposition des utilisateurs des documents requis dans les
délais légaux fixés pour leur délivrance.
2. L’ORGANISATION COMPTABLE D’UNE ENTREPRISE
2.1. Création des journaux

Le journal est un livre coté et paraphé par les autorités compétentes dans
chaque état dont la loi impose la tenue à tout commerçant. Il est destiné à
enregistrer sans blanc, ni altération, dans un ordre chronologique, tous les
mouvements affectant le patrimoine de l’entreprise.

Selon son organisation comptable propre, l’entreprise peut utiliser des


journaux auxiliaires ; elle peut aussi créer plusieurs journaux. On distingue :

- Le journal de banque qui enregistre au jour les opérations bancaires de


l’entreprise ;

47
- Le journal de caisse qui enregistre au jour le jour les encaissements et les
décaissements de l’entreprise ;
- Le journal des achats, quant à lui, constate les mouvements d’entrée des
biens ;
- Le journal des ventes enregistre les mouvements de sortie des biens ;
- Le journal des opérations diverses qui constate les opérations non prises
en compte ailleurs.
2.2. Elaboration du plan comptable

Toutes les entreprises font recours au plan de comptes normalisés dont la


liste figure dans le SYSCOHADA. Les comptes sont identifiés par un numero
et un intitulé. Le plan comptable de chaque entreprise doit être
suffisamment détaillé pour permettre l’enregistrement des opérations.

Le SYSCOHADA distingue trois (3) types de comptes savoir les comptes de


bilan, les comptes de gestion et les comptes des engagements hors bilan.

Lorsque les comptes prévus par le SYSCOHADA ne suffisent pas à


l’entreprise pour enregistrer distinctement toutes ses opérations, elle peut
ouvrir toutes subdivisions nécessaires.

Inversement, si les comptes prévus par le SYSCOHADA s’avéraient trop


détaillés par rapport aux besoins de l’entreprise, elle peut les regrouper
dans un compte global de façon à permettre l’établissement des états
financiers annuels.

2.3. Etapes de traitements comptables


2.3.1. Contrôle des pièces justificatives

Toutes les pièces justificatives en provenance de l’extérieur ou des services


internes de l’entreprise doivent faire l’objet d’une vérification préalable par le
comptable. Ce dernier vérifie notamment :

48
- L’existence des cachets et signatures ;
- La justesse des calculs ;
- La concordance entre les factures, bon de commande et bordeaux de
livraison s’il y’a lieu.

Lorsque décèle des anomalies sur les pièces qu’il vérifie, le comptable procède
à leurs corrections par des émetteurs de ces pièces avant leur enregistrement
dans la comptabilité.

2.3.2. Imputation des pièces comptables

Après avoir été vérifiées par le comptable, les pièces justificatives sont
imputées à l’aide d’une pièce d’imputation comptable (PIC).

Les informations ci-après doivent figurer sur la pièce d’imputation comptable :

- Numero et intitulé du journal ;


- Date comptable ;
- Numero de la pièce comptable ;
- Numero de compte ;
- Libellé de l’opération ;
- Montant débit et crédit.
2.3.3. Saisie des pièces comptables

La saisie se fait à partir d’imputations comptables et par journal afin d’éviter


toute confusion entre les PIC saisies et les PIC non saisies, il sera apposé un
cachet portant la mention « SAISIE » sur toutes les PIC traitées, ainsi que la
date de saisie.

Les pièces comptables doivent être saisies sans retard dans la chronologie des
opérations.

49
2.3.4. Contrôle des saisies

A partir des brouillards des journaux, le comptable procède au contrôle des


saisies en faisant le rapprochement avec les PIC. Les éventuelles erreurs de
saisie constatées seront corrigées avant l’édition des journaux définitifs.

2.3.5. Classement des pièces justificatives

Les pièces justificatives auxquelles sont agrafées les pièces d’imputations


comptables ayant fait l’objet de saisie doivent être classées dans des chronos,
par ordre chronologique et en raison d’un chrono par journal. A l’intérieur de
chaque chrono, le classement se fait à partir du numero de la pièce comptable,
lequel tient compte du mois et de l’ordre d’arrivée de la pièce justificative.

I. LA FONCTION COMPTABLE DANS L’ENTREPRISE

I.1. DEFINITION DE LA FONCTION COMPTABLE

La comptabilité est un système d’organisation de l’information financière


permettant :

 De saisir, classer et mémoriser les échanges de l’entreprise avec son


environnement.
 De fournir régulièrement des informations sur la situation financière de
l’entreprise et sur ses performances aux utilisateurs internes et externes
de l’entreprise.

II.2. LES MISSIONS DE LA FONCTION COMPTABLE

La fonction comptable a deux objectifs principaux ce qui a entrainé


progressivement l’apparition de deux branches de la comptabilité :

50
Comptabilité financière Comptabilité de gestion
Objectif légal Objectif de pilotage
Elle produit des informations destinées à Elle produit des informations destinées
des utilisateurs externes de l’entreprise aux utilisateurs à l’entreprise
(Etats, Associés, Apporteurs de capitaux, (gestionnaires de l’entreprise).
clients, Fournisseurs, Salariés…).
Elle établit des documents comptables Les informations produites par la
annuels (Bilan, Compte de résultat…) pour comptabilité de gestion (Calcul de couts,
satisfaire à des obligations légales en prévisions, évaluation des stocks…)
matière de communication financière. permettent d’aider à la prise de décision.
L’analyse de ces documents permet (On peut egalement parler de pilotage de
également aux gestionnaires de prendre l’entreprise).
des décisions stratégiques.
Elle a un caractère obligatoire. Elle a un caractère facultatif, les PME
(petits et moyes entreprise) ne mettent
souvent pas en place de comptabilité de
gestion car cela a un coût élevé.
Elle doit respecter les normes strictes. Il n’y a pas de normes à respecter (car les
informations sont utilisées en interne). La
comptabilité de gestion mise en place
dépend de la taille de l’entreprise, de ses
besoins et de ses objectifs. Dans les
petites entreprises, il n’y a souvent pas de
comptabilité de gestion car le coût de sa
mise en œuvre serait trop important (que
ce soit sur le plan financier ou sur le plan
des ressources humaines à mobiliser).
Plus l’entreprise est grande, plus la
comptabilité de gestion est développée
car elle constitue un outil précieux pour la
prise de décisions.
On parle de contingence de la
comptabilité de gestion.

51
II. POURQUOI ET COMMENT LA COMPTABILITE EST-ELLE

NORMALISEE ?

II.1. La notion de norme

Une norme est une règle à laquelle on se réfère.

Ainsi, la présentation des comptes sociaux (bilan, compte de résultat) est


normalisée. Les intitulés des postes du bilan, la disposition des informations
sont réglementés. Toutes les entreprises doivent respecter ces normes.

II.2. Nécessité et enjeux de la normalisation

La normalisation est apparue pour répondre à la nécessité d’exercer un


contrôle économique et fiscal sur une entreprise.

(Par exemple, on impose à toutes les entreprises des règles de calcul du


résultat fiscal afin de calculer l’impôt que les entreprises devront verser).

La comptabilité a longtemps été limitée au contexte national. Chaque pays a


ainsi mis en place ses propres normes comptable.

L’ouverture des frontières, le développement de la mondialisation imposent


une harmonisation de ses normes afin de pouvoir :

 Comparer les comptabilités de différentes entreprises sur un même


secteur d’activité (dans l’espace),
 Comparer les résultats des entreprises dans le temps,
 Faciliter la prise de décision (notamment des investissements).

La normalisation de la comptabilité financière présente donc un intérêt non


seulement pour les investisseurs mais également pour tous les partenaires de
l’entreprise (salariés, Etat, banques, clients, fournisseurs) qui grâce à ce langage
commun renforcer leur confiance dans l’entreprise.

52
III. LES ENJEUX DE L’INFORMATION DE LA COMPTABILITE
Sous la pression de la concurrence, les entreprises doivent être réactives,
travailler en temps réel et donc obtenir immédiatement les informations
nécessaires à une prise de décision.

Par exemple, les entreprises veulent connaitre chaque jour le chiffre d’affaires
qui a été réalisé pour prendre éventuellement des mesures correctrices
rapidement. (Baisser les prix de vente pour relancer les ventes).

Seul une comptabilité informatisée peut fournir une information immédiate et


fiable.

III.1. LES AVANTAGES DE L’INFORMATION DE LA COMPTABILITE

De nos jours, la tenue de la comptabilité des entreprises est systématiquement


informatisée.

L’utilisation de l’outil informatique (logiciels comptables, logiciels de gestion


commerciale, tableur, PGI) permet entre autres :

 L’automatisation de nombreux traitements comptables (saisie


automatiques des écritures, calcul automatique de la TVA, report
automatique des écritures au grand livre, …etc.),
 Le contrôle de la cohérence des écritures et traitement comptables
(impossibilité de saisir une écriture non équilibrée par exemple),
 Un gain de temps dans la réalisation des états de synthèse (compte de
résultat, bilan, etc…).

53
SECTION 3: CONSIDERATION GENERALES SUR
L’ORGANISATION COMPTABLE

Ce chapitre se propose d'éclairer les concepts organisation et organisation


comptable.

I. CONSIDERATION SUR L'ORGANISATION


1. INTRODUCTION

Peter DRUKER disait que « l'organisation n'est pas une fin en soi mais un moyen
de réaliser le bon fonctionnement de l'entreprise et d'obtenir le résultat qu'elle
se propose ».

C'est pourquoi, toute entreprise qui se crée doit avoir les structures fiables
avec comme fondation l'organisation, qui est en fait un courrier de
transmission transformant toutes les activités de l'entreprise à une commande.

Cette organisation sera d'autant plus efficace, stable et plus directe que
lorsqu'elle aura moins à peser sur les activités individuelles des collaborateurs
en modifiant leur rythme de travail.

Ainsi, l'organisation se propose la mise en œuvre, le fonctionnement


harmonieux des moyens humains et matériels en vue d'un objectif déterminé.

2. DEFINITION DE L'ORGANISATION

Etymologiquement, le mot organisation vient du grec « Orgamen » qui veut


dire harmonie. L'organisation est définie comme étant l'ensemble des activités
coordonnées qui ont pour objet d'établir et de maintenir les meilleures
conditions de travail dans toutes les entreprises, dans tous les services publics
et privés.

Elle est définie encore comme étant une science qui étudie le principe de
gestion de l'entreprise et elle a comme instrument de travail.
54
Sur le plan technique, l'organisation peut être définie comme la combinaison
harmonieuse de l'ensemble des moyens nécessaires au fonctionnement d'une
entreprise en vue d'obtenir le meilleur rendement.

3. L'ESPRIT ET LA METHODE DE L'ORGANISATION

L'organisation n'est pas la copie d'un ensemble des procédés aux recettes,
mais il s'agit avant tout de créer un état d'esprit qui tend à œuvrer vite et bien,
c'est-à-dire avec méthode.

La méthode ou la science de l'organisation est essentiellement inductive et


expérimentale. L'organisation a ses matériels propres, ses fichiers, ses
machines comptables et des ordinateurs ; mais il n'en subsiste pas moins qu'on
fasse plus des bons travaux avec les bonnes méthodes.

II. CONSIDERATION SUR L'ORGANISATION COMPTABLE

L'organisation d'un service comptable relève de l'organisation scientifique du


travail et comporte l'examen de nombreuses questions : Organiser un service,
c'est le pouvoir de lui doter des rouages nécessaires à son bon fonctionnement.

1. DEFINITION DE L'ORGANISATION COMPTABLE

Elle est définie comme étant un ensemble de méthodes et de moyens destinés


à la saisie des informations produites par les opérations économiques dans le
but de faciliter et ceci à travers les meilleures compréhensions du déroulement
de ses activités à travers ainsi les données économiques et son environnement.
Elle peut être définie aussi comme étant un ensemble des moyens humains,
matériels et financiers indispensables et nécessaires pour un meilleur
fonctionnement du service comptable de l'entreprise.

Pour mettre au point une organisation comptable, nous devons suivre deux
optiques qui sont :

- Organisation matérielle ;
55
- Organisation conceptuelle.

A) ORGANISATION MATERIELLE : Pour parler de l'organisation matérielle,


nous devons faire appel à l'organisation du bureau comptable et de son
environnement. Le travail d'un comptable fourni demande une forte
concentration pour la bonne imputation, le bon enregistrement des opérations.
L'étude des divers documents exige un minimum de réconfort du cadre du
travail bien adapté.

En effet, il faut veiller à ce que l'installation soit en mesure de permettre au


comptable de bien accomplir ses tâches journalières en évitant certaines
fatigues provoquées par les mauvaises conditions.

Il faut :

- Une bonne aération (la climatisation)

- L'éclairage

- La bonne couleur (teint clair)

- L'absence de bruit

- La table du comptable doit être conçue de façon à permettre le retrait de


certains documents au niveau des divers tiroirs. C'est ainsi qu'on recommande
que les documents qui sont les plus utilisés soit placés dans le tiroir droit,
tandis que d'autres documents peuvent occupés le tiroir gauche ;

- Les matériels de bureau doivent être en bois ou en métal, cela a un certain


impact sur l'organisation du travail comptable du fait qu'ils donnent un aspect
esthétique assez attrayant qui renfort le confort du bureau de comptable. Sa
table doit être nécessairement disposée et aménagée de façon rationnelle.

56
A.1) Les aspects relatifs à l'organisation du travail du comptable :

Dans le cadre du déroulement, de l'organisation de son travail dans une


entreprise, le comptable doit jouir pleinement de son indépendance,
autrement-dit, il est sensé connaitre par son intelligence la résolution de
certains problèmes qu'il rencontre dans l'exécution de ses tâches journalières.
Il s'en tient et doit s'en tenir aux règles déontologiques à observer dans
l'accomplissement de ses tâches.

Nous pouvons citer notamment des règles ci-après :

- Le comptable doit respecter les règles relatives à l'installation c'est-à-dire, il


veillera à la détention des documents primordiaux pour l'exécution d'un travail
et les placer à un endroit accessible, à fin d'éviter la perte de temps dans la
recherche d'un document quelconque.

- Il veillera aussi à la bonne exécution de travail en fournissant un travail


propre, exact, ponctuel et de qualité dans le temps demandé par ses chefs
hiérarchiques; cette bonne exécution de façons attentives en fournissant
certaines explications.

Un bon comptable est celui qui note toujours par écrit avec date à l'appui
certaines opérations pour ne pas les oublier.

A.2) La structure d'un service comptable

Le service comptable est divisé en 3 grandes parties, en titre d'illustration :

Comptabilité générale

Comptabilité analytique d'exploitation

Comptabilité budgétaire

Il est à noter que le nombre des services qui fonctionnent au sein de la division
de la comptabilité dépend de la taille de l'entreprise.
57
Cette structure a pour rôle :

- De mettre en place l'organisation comptable,

- D'élaborer un plan comptable,

- D'enregistrer toutes les opérations afin d'en déterminer le résultat à la fin


d'une période,

- De produire les états comptables et les introduire.

A.3) Les moyens matériels et humains

A.3.1) Les moyens matériels : Les besoins éminents d'informations


comptables en raison de l'augmentation du volume des opérations, échange,
calcul du prix de revient, calcul des coûts..., exige la mise en œuvre de moyens
de travail les mieux adaptés pour un meilleur rendement.

Les différents moyens matériels sont :

- Les locaux,

- Les machines,

- Les fournitures du bureau

- L'ordinateur, etc.

A.3.2) Les moyens humains : Dans toute structure organisationnelle


requiert pour un fonctionnement la présence d'hommes pour mettre en œuvre
et coordonner ce qui doit se faire.

En effet, le service comptable fonctionne en son sein avec des ressources


humaines, celles-ci constituent un moyen puissant et indispensable, pour toute
bonne gestion.

58
Ainsi, le personnel à affecter au service comptable devra être qualifié et formé
techniquement, « Caissier, Aide comptable, Chef comptable, Comptable,
Analyste financier, Expert-comptable, Secrétaire et Huissier ».

- Caissier : Il possède aux paiements et aux encaissements, en présentation


des pièces justificatives et les enregistrer sur les documents.
- Aide comptable (Teneur des livres) : il enregistre les pièces comptables
sur les livres comptables, collecte et classe les documents comptables,
établi les balances et contrôle la concordance des journaux et des comptes
d'origine externe.
- Le chef comptable : Il conçoit le système comptable et assure la
répartition et la coordination des tâches à exécuter.
- Comptable : Il analyse les pièces d'origine, prépare les documents
d'imputation et traduit en écritures toutes les opérations et pièces.
- Expert-comptable : Il s'occupe de feed-back, contrôle l'exactitude des
écritures et la conformité aux procédures et instructions établies.
- Analyste financier : Son rôle est de faire sur base des états comptables le
diagnostic de la santé financière de l'entreprise.
- Secrétaire : il est chargé de l'organisation administrative de la fonction
comptable.

- Huissier (Planton) : Il est chargé des petits travaux et course.

2) LIVRES ET DOCUMENTS COMPTABLES

2.1) Livre comptable

2.1.1. Définition : Le livre comptable est l'ensemble des documents


comptables exigés par le PCGC, que toute entreprise doit détenir, en fin d'y
enregistrer chronologiquement ses opérations comptables d'une période bien
déterminée.
59
2.1.2. Différentes Sortes des livres

a. le Journal : C'est un livre comptable obligatoire, dont la tenue est


normalisée ; on y inscrit dans l'ordre chronologique les opérations de
l'entreprise au jour le jour.

Les éléments du journal sont :

 Date de l'opération,
 Le numéro d'ordre de l'opération,
 Les comptes mouvementés par l'opération,
 Les libellés,
 Les flux de l'opération.

Il existe plusieurs tracés du journal adoptés, mais généralement celui le plus


connu se présente comme suit :

Numéros Dates, Comptes, Libellés Montant


C.D. C.C. Débit Crédit
30 57 01/11/2023 1.000.000 1.000.000

Marchandise

A Caisse

Achat Marchandise au
comptant

b. Grand livre : Le grand livre est l'ensemble des comptes classés en ordre,
dans lesquels sont enregistrées les opérations liées à chaque compte.

60
Il donne les détails de toutes les écritures comptabilisées par numéro de
compte. C'est-à-dire le grand livre n'est rien d'autre que l'ouverture de chaque
compte enregistré dans le journal.

Tracé du Grand livre

D 30 C D 57 C D 10

c. Balance : La balance est un tableau récapitulatif de l'ensemble des


comptes à une date donnée. Ces comptes ont été constatés par le grand livre
et la situation doit être en fin reportés dans la balance définitive.

Nous avons plusieurs sortes des balances, parmi lesquelles nous pouvons citer :
- La balance à 4 colonnes

- La balance à 6 colonnes

- La balance à 8 colonnes

Tracé de la balance

La balance la plus utilisée est la suivante :

Balance arrêtée au…………………………


N° des comptes Intitulé des comptes Sommes Soldes

Débit Crédit Débit Crédit

Le rôle de la balance est de :

- Vérifier l'exactitude arithmétique des enregistrements comptables,

- Contrôler les enregistrements comptables.

61
2.2) Documents comptables

Nous ne pouvons parler de pièces justificatives sans faire allusion à


l'information, car sur ces pièces sont figurées des informations.

L'information est un outil des communications internes et externes.

a. Communication interne : Au sein d'une organisation, l'information doit :

- Favoriser la communication entre des membres de l'organisation ;

- Faciliter la décision ;

- Être stocker enfin d'effectuer les analyses et comparaisons dans le temps.

b. Communication externe : Avec son environnement, l'information doit


permettre de :

- Répondre aux obligations légales improvisées par l'Etat ; Ex. : Publication


annuelle de comptes (Etat financier).

- Répondre aux demandes des tiers (Banque, fournisseur, etc.) ; Ex. :


Transmettre le bilan d'une société à une banque pour obtenir un prêt.

- Augmenter la visibilité de l'entreprise ; Ex. : Campagne publicitaire, Plaquette


de présentation, etc.

c. Formes des informations : L'information peut être orale, écrite ou


picturale (dessin, graphique, etc.), elle peut être brute ou structurée.

Ex. : le bilan d'une société est une information structurée, dont la source
provient des différents documents comptables bruts (facture, bulletin de paie,
etc.).

d. Qualité de l'information : L’information doit être :

- Fiable ;

62
- Pertinente ;

- Disponible.

Le système de l'information est l'ensemble des moyens (matériels et


immatériels) et procédures utilisées pour transmettre les informations entre les
systèmes pilotages (dirigeants) et les services opérationnels (production,
approvisionnement, etc.) d'une organisation.

e. Fonctions du système d’informations :

- La collecte des informations,

- Le stockage des informations,

- Le traitement des informations,

- La diffusion des informations.

2.3) Les pièces justificatives

a. Définition

Une pièce justificative est un document par lequel le service comptable est
informé et peut traduire, en langage comptable. Les pièces justificatives
fournissent la matière des écritures comptables auxquelles elles confèrent,
selon leur origine, une force probante plus ou moins grande.

b. Nature des pièces justificatives

Les pièces justificatives sont des documents normalisés établis en un ou


plusieurs exemplaires, soit par des tiers, soit par les services de l'entreprise.

c. Diversité des pièces justificatives

Le service comptable doit ouvrir un dossier juridique, permanent contenant des


pièces juridiques suivantes :

63
Pièces permanentes :

 Les statuts (si l'entreprise est une société) ;


 Les contrats commerciaux ;
 Les contrats de travail ;
 Les contrats de bail ;

Pièces courantes

 Les pièces comptables d'origine externe (Ex. : Reçu, quittance, etc.)


 Les pièces comptables d'origine interne (Ex. : les factures clients, Bon de
livraison, Bon de sortie, etc.)

d. Valeur probante de pièces justificatives

La pièce justificative présente une force probante, soit en elle-même, soit


parce qu'elle peut être appuyé, en amont et en aval de l'acte qu'elle rapporte,
par d'autres pièces justificatives.

e. Circuit de pièces justificatives

Les flux des pièces justificatives doivent être organisé. Cette organisation est de
la compétence du chef de l'entreprise. Elle est étroitement dépendante de la
structure de l'entreprise et doit obéir aux principaux suivants :

· La circulation des pièces justificatives doit être fluide,

· La circulation des pièces justificatives doit être établie autant d'exemplaires


que de point de rétention,

· La pièce justificative originale doit parvenir au service de comptabilité,

· Au fur et en mesure de leur progression, les pièces justificatives doivent


recevoir la mention de point de rétention,

· Toutes les pièces justificatives doivent parvenir au service comptable.

64
3. INTERET ET OBJECTIF DE L'ORGANISATION COMPTABLE

3.1. Intérêt de l'organisation comptable

L'organisation comptable a une importance capitale au sein de son service. Si le


service de comptabilité n'est pas organisé, le suivi des certaines activités
devient impossible. L'organisation a pour mission de satisfaire en information,
toute personne qui s'intéresse à la vie de l'entreprise.

Pour ce faire, celle-ci fait appel aux grands principes de l'organisation


scientifique, raison pour laquelle nous disons qu'une comptabilité bien assise
permet :

- de préparer le travail ;

- de diviser le travail en tâche ;

- de simplifier le travail dans l'exécution des tâches comptables ;

- de faire faciliter le contrôle des opérations et à la direction d'être en


possession d'information afin de prendre des décisions au moment voulu.

3.2. Objectif de l'organisation comptable

L'organisation comptable a pour objectif de fournir au service comptable


toutes les informations permettant par la suite, la saisie, le traitement de ces
informations, et en fin de produire des rapports synthétiques permettant
l'analyse et la prise de décision judicieuse de gestion.

Elle permet :

- de situer ce service comptable dans l'organisation générale de l'entreprise ;

- d'assurer le contrôle interne par les services comptables en empêchant les


erreurs et les fraudes et aussi faciliter le contrôle externe.

4. SYSTEMES, METHODES ET PROCEDES COMPTABLES


65
4.1. Les systèmes comptables

Nous appelons système comptable tous ensemble organique des registres ou


documents permettant l'inscription chronologique des faits dès que la
comptabilité en a pris connaissance.

Le système comptable est constitué des pièces justificatives, registres


comptable, états financiers, procédures d’enregistrement et dispositifs de
contrôle des opérations.

Une opération commence lors de l’établissement d’une pièce justificative. Cet


évènement comporte l’enregistrement de toute l’information disponible et son
acheminement à travers les différentes étapes du système.

Pour les institutions de crédit, ou établissement de micro finance, le système


comptable comprend trois rapport financiers annexés (le bilan , le compte de
résultat et les états des informations annexes ) destinés à l’établissement des
rations prudentiels et des indicateurs de performance. Et selon l’article 5 de
l’acte uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des
entreprises, de l’actes uniformes du droit des affaires OHADA, ces
établissements financiers sont assujettis à des plans comptables spécifiques.

Généralement nous avons les systèmes suivants :

- Système classique ;

- Système des livres auxiliaires ;

- Système centralisé.

a) Système classique :

C'est le système le plus simple, pratique et clair, car il suppose l'emploi de trois
éléments comptables ou registres comptables :

- Le journal classique ;
66
- Le grand-livre ;

- La balance.

- Système du journal unique : Toutes les opérations ont passées


directement au journal sur base des pièces justificatives, les montants
débiteurs et créditeurs sont immédiatement retranscrits aux comptes
concernés dans les pages du grand livre.

Pièces justificatives

Journal unique

Grand-livre

Balance

Bilan TFR

- Système du journal grand-livre : Ce système consiste à tenir en lieu et


place du journal et grand-livre un seul registre, journal à la partie gauche et
le grand livre à la partie droite à colonne variée.

JOURNAL GRAND-LIVRE
N° N°Cpte D N°Cpte C Libellés D C D C D C D C
Date

Ce système est utilisé sauf dans de très petite entreprise.

b) Le système des livres auxiliaires :

Il consiste à couper à un certain nombre la tenue de la comptabilité chacun


tenant un registre de certaines opérations seulement :

67
- un caissier muni d'un livre de caisse qui va inscrire toute opération de
recette ; - un comptable chargé d'achat enregistre sur un livre spécial des
achats effectués ;

- un troisième s'occupe des ventes ;

- un quatrième s'occupant des effets à payer et à recouvrir, les opérations par


lesquelles, il n'existe pas de livres auxiliaires sont enregistrées directement du
jour au jour.

Schéma 1. Comptabilité auxiliaire, livres auxiliaires

Journal

Grand livre

Caisse

Effet à recevoir

Effet à payer

Ventes

Achat

BALANCE
N° Compte Compte Sommes Soldes
D C D C

Cette balance facilite le respect des écritures du journal, grand-livre et permet


de condenser toutes les écritures venant des livres auxiliaires en une seule
écriture et sera reportée au journal général.

c) Système centralisateur :

68
Un journal originaire des opérations diverses est ouvert pour enregistrer les
faits de nature unique après que toutes les opérations principales ont été
écoulées pour être porté dans les journaux spéciales.

Le système centralisateur consiste à remplacer le journal unique par un certain


nombre des journaux divisionnaires souvent appelés journaux auxiliaires.
Chaque journal affecte un type d’opération principale. Le système
centralisateur a des avantages très importants car il est utilisé par toutes les
entreprises, puisque la fonction journal peut être divisés en autant de livres
auxiliaires nécessaires depuis la réception des pièces justificatives.

La centralisation peut se faire soit manuellement soit encore par informatique


des totaux mensuels : ce dernier cas permet par exemple à l'entreprise de tenir
ses livres sur place et de faire effectuer la centralisation sur informatique par
un cabinet comptable.

Schéma 2 : Document, Journal légal, Grand-livre, Balance

Balance

Balance

Caisse

Effet à recevoir

Effet à payer

Vente

Achat

Journal

69
Grand livre

5. Les méthodes comptables

Elle est une combinaison d'écritures permettant de représenter les faits


comptables. Elle consiste en un contrôle d'élément du patrimoine qui permet
de représenter les faits comptables. On distingue :

5.1. Les méthodes d'inventaire :

La pratique distingue deux types de méthodes d'inventaire :

- Inventaire permanent :

Il est une organisation des comptes de stocks qui, par l'enregistrement


journalier de tous les mouvements, permet de connaitre à tout moment la
situation exacte des existants en caisse. Son utilisation permet à l'entreprise de
connaitre l'évolution de ses stocks en marchandises, en matières
consommables, en emballages commerciaux, en produits semi-ouvrés et en
produit finis. L'entreprise ne peut donc connaitre en permanence les
composantes du résultat, l'ordre de grandeur de celui-ci de dégager sa marge
brute. Cette tenue est fondée sur la formule ci-après :

Sortie des matières = Stocks initial + Achat - Stock final

- Inventaire intermittent

Il enregistre seulement les mouvements d'entrées, ceux de sortie ne le sont


pas. Et à la fin de la période, on détermine la sortie par la formule :

Sortie des matières = Stocks initial + Entrée - Stock final

5.2. Les méthodes de valorisation

Ces méthodes concernent l'évolution des entrées et des sorties des stocks :

70
- Les entrées en stock sont évaluées au cout d'achat ;

- Les sorties partent du principe comptable qui dit que tout le stock entré dans
le magasin doit sortir au prix auquel il était entré.

Voilà pourquoi « plusieurs méthodes ont été préconisées ».

- Méthode de cout moyen pondéré

Il existe plusieurs variantes de la méthode, mais toutes, à quelques différentes


près, obtiennent le cout moyen pondéré en faisant la moyenne des existences
en stocks et des entrées, en valeurs et en qualité.

- Les méthodes d'épuisements des stocks

Elles comprennent deux variantes :

 Méthode FIFO (Première entrée, première sortie)

Cette méthode consiste à évaluer les sorties au coût d'entrée. On ignore toutes
les fluctuations de prix pouvant intervenir depuis l'entrée du lot en magasin. Il
tend à diminuer le coût de production en période de baisse.

 Méthode LIFO (dernière entrée, première sortie)

Les sorties sont calculées d'après les dernières entrées, d'abord les lots les plus
récemment achetés. LIFO a pour effet de produire des coûts de production
supérieur à la normale et d'évaluer les stocks à des prix trop bas.

- Les méthodes de coût préétablis et de coût standard


 La méthode de coût préétabli

71
Elle est basée sur le coût établi à priori pour chiffrer les mouvements des
matières en valeur. Le coût préétabli est utilisé en vue d'une analyse de la
gestion de l'entreprise, par l'étude des écarts entre les charges réelles et les
charges préétablies.

 La méthode de coût standard

Cette méthode consiste à valoriser les quantités sorties aux valeurs unitaires
stables. On élimine ainsi les fluctuations de prix pour permettre une rapidité
d'exécution des travaux.

III. Procédés comptables

Par procédé comptable, il faut entendre : les moyens matériels d'exécution du


travail comptable, on distingue :

1. Les procédés et décalques manuels

a) Les procédés manuels

Jadis, les travaux comptables étaient entièrement exécutés à la main. Le


comptable accomplissait séparément toutes les phases de traitement sans
possibilité de décalquer.

b) Le décalque manuel

Le traitement par décalque permet l'inscription simultanée des opérations au


journal, celui-ci est recourt d'une feuille de carbone qui ne laisse apercevoir
que l'extrémité des lignes pour permettre le repérage de celle sur laquelle
l'inscription doit être reportée.

2. Les machines comptables

a) Le décalque mécanique

72
Il s'agit de la possibilité donnée par certaines machines automatiques de faire
du décalque sans carbone, grâce à la répétition automatique.

b) Les procédés informatiques

L'ordinateur permet de faire le traitement automatique de la tenue des fichiers


de comptes généraux et de fichiers comptables individuels simultanément.

IV. MANUEL DES PROCEDURES COMPTABLES ET FINANCIERE

Le manuel des procédures est un condensé de dispositions et règles de


comptabilisation propres à l'entreprise. C'est un document qui permet à la
disposition des comptables des principaux circuits de traitement des opérations
comptables et financières. Il permet d'éviter la déformation des instructions
provenant de la hiérarchie vers le bas. Dans les entreprises de petite et
moyenne dimension, on le désigne sous la forme de note de service.

IV.1) Le plan comptable général

Les entreprises, au moment de leur constitution, se fixent un certain nombre


d'objectifs qu'elles doivent atteindre et ces derniers sont consignés dans les
statuts comme objet social. Pour ce faire, les renseignements se font sur base
du respect des procédures et de documents prévus à les recevoir dans un cadre
appelé « Plan comptable » qui représenté le cadre des comptes que
l'entreprise doit utiliser pour l'enregistrement de toutes les opérations qu'elle
réalise. Donc, il est un instrument de l'organisation comptable. Etant général,
ce plan comptable fixe les grandes lignes à suivre par les entreprises lors de
l'exécution des travaux comptables. Son contenu comprend dans une forme
très générale :

a) Les dispositions générales et techniques

73
Cette partie comprend les principes généraux relatifs à la méthode, à
l'enregistrement des opérations et aux obligations devant être tenues dans
l'entreprise.

b) Les règles d'évaluation

Elles traitent les principes régissant l'évaluation des immobilisations, des titres,
des stocks et des questions relatives aux dépréciations et la réévaluation.

c) Le cadre des comptes

Le cadre des comptes indiqués dans le plan comptable général regroupe les
comptes de situation de la période (compte de bilan) ainsi que les comptes
d'exploitation et hors exploitation (compte de gestion). Ce cadre comprend 9
classes de comptes ci-dessous :

- Classe 1 : Comptes de ressources durable ;

- Classe 2 : Comptes d’actif immobilisé ;

- Classe 3 : Comptes de stocks ;

- Classe 4 : Comptes de tiers ;

- Classe 5 : Comptes de trésorerie ;

- Classe 6 : Comptes de charges des activités ordinaires ;

- Classe 7 : Comptes de produits des activités ordinaires ;

- Classe 8 : Comptes des autres charges et des autres produits ;

- Classe 9 : Comptes des engagements hors bilan et comptes de la comptabilité


analytique de gestion.

Chaque classe de comptes reprend les comptes principaux (comptes à deux


chiffres) lesquels peuvent être subdivisés en comptes divisionnaires. Selon les
besoins réels d'information exprimés sur l'entreprise.

74
d) Les chiffres de comptes

Ils reprennent pour chaque compte principal, son contenu, ses modalités de
fonctionnement ainsi que tous les commentaires possibles pour rendre aisée
l'application du plan comptable.

e) Les dispositions relatives à l'établissement de la liste des


comptes

La liste des comptes indique pour un comptable le niveau donné des comptes
à utiliser obligatoirement par l'utilisateur du plan à condition naturellement
que les éléments de leurs contenus se retrouvent dans sa gestion. Elle sert de
base d'ouverture des comptes divisionnaires et de sous-comptes au niveau
d'études comptable sectoriel ou professionnel.

f) Les nomenclatures à structure fixe

Elles permettent de faciliter la décomposition des comptes divisionnaires et


l'établissement de tableaux de synthèse. Elles concernent les biens et services,
les immobilisations corporelles et les contributions et taxes.

g) Présentation et contenu des tableaux de synthèses

Le plan comptable général reprend les modèles de tableau de synthèse. Il


permet de synthétiser les informations à présenter dans l'entreprise.

Les tableaux de synthèse à produire obligatoirement par les entreprises


comprennent :

- Le bilan ;

- Le tableau de formation de résultat ;

- Le tableau de financement ;

- Le tableau fiscal, économique et financier.

75
IV.2) Le plan comptable particulier

La liste des comptes classés rationnellement constitue le plan comptable d'une


entreprise donnée. Il faut rappeler que le plan comptable d'une entreprise
varie avec l'importance de celle-ci, c'est-à-dire la taille ou la dimension de
l'entreprise et évidement la nature des opérations réalisées par celle-ci. Ainsi.
Enfin, il était question dans ce chapitre d'expliquer et de démontrer d'où relève
l'organisation comptable. Nous y avions également illustré comment une
bonne organisation d'un service comptable au sein d'une entreprise peut être
maintenue selon les normes comptables universelles. Ainsi illustré, nous
abordons le troisième chapitre qui déclenche la deuxième partie de notre
étude.

76
PARTIE 3 : CRITIQUES ET SUGGESTIONS

CHAPITRE I : CRITIQUES

77
Au cours de notre passage dans l’entreprise « NSAPRES » nous avons relevé
deux principales insuffisances qui sont :

- L’organisation de base,
- Les procédures comptables.

I-1. Au niveau de l’organisation de base

I-1.1. La définition des taches

Nous avons constaté l’insuffisance de définition des fonctions et des


responsabilités au niveau du personnel. Les tâches et responsabilités définies
ne correspondent pas à celles effectivement exercées.

Nous avons remarqué qu’il y’a des cumuls de taches incompatibles.

I-1.2. L’organisation du travail

Les relations fonctionnelles entre les services comptables et les services


opérationnels ne sont pas définies.

I-1.3. Les ressources humaines

Le personnel comptable n’est pas suffisant et n’a pas reçu parfois une
formation suffisante ; ce qui entraine des retards dans la production des états
financiers.

I-1.4. La circulation de l’information

Les modalités de contrôle et de validation des informations ne sont pas


précisées. Le planning des travaux comptables n’est souvent pas établi.

78
I.2. Au niveau des procédures comptables

I-2.1. L’élaboration d’un manuel de procédures

La méconnaissance parfois totale des renseignements nécessaires aux services


comptables par l’inexistence d’un manuel des procédures entraine souvent
des services opérationnels et administratifs à stocker à leur niveau des
informations indispensables à un suivi comptable correct des opérations.

Les services opérationnels ne fournissent pas tous les renseignements


nécessaires au déclenchement d’une opération d’achat ou de vente aux
services comptables. Ils estiment à tort que les services comptables ne doivent
intervenir qu’au dénouement de l’opération, c’est-à-dire pour enregistrer les
factures fournisseurs ou des factures de vente envoyées aux clients.

I-2.2. L’analyse des comptes

Nous avons constaté que les comptes ne sont pas analysés et justifiés de
manière régulière ; ce qui entraine un encombrement en fin d’année rendant
difficile la détection des erreurs et les omissions ou fraudes commises. Par
ailleurs, les services comptables adaptent très souvent une position d’attente.

I-2.3. La tenus des documents

Les documents ne sont enregistrés que dans la mesure où ils sont transmis par
les services opérationnels. Les procédures de confirmation des soldes (clients
et fournisseurs) ne sont pas mises en œuvre.

De plus, nous avons remarqué une méconnaissance totale par les services
opérationnels ; des informations nécessaires aux services comptables.

79
I-2.4. Les services de contrôle interne

L’entreprise « NSAPRES » ne dispose pas d’un service de contrôle interne qui


est chargé se veiller à l’application effective des procédures comptables et
opérationnelles.

80
CHAPITRE 2 : SUGGESTIONS

I. Sur le plan organisationnel

I.1. La redistribution des taches

L’entreprise « NSAPRES » doit mettre en place une organisation formelle et


pertinente fondée sur : une définition claire et précise des responsabilités et
taches du personnel comptable, des relations fonctionnelles entre les services
comptables et les services opérationnels, du planning des travaux comptables
(passation des écritures , analyse et justification des comptes), des délais de
transmission des informations aux services comptables, des modalités de
regroupement des informations comptables détenues au niveau des services
opérationnels, des modalités d’archivage et de conservation des documents.

I.2. La rationalisation des procédures comptables

a) La nécessité de la formalisation des procédures comptables dans

le cadre d’un manuel de procédures

Cette formalisation des procédures comptables est importante. Le manuel de


procédures permet : de connaitre la répartition précise des travaux entre les
différents comptables, donc d’éviter les cumuls de fonctions incompatibles et
de situer les niveaux de responsabilité en cas de retard ou de mauvais
traitement de l’information, de décrire de manière détaillée les travaux
comptables journaliers (passation des écritures), mensuels(analyse et
justification des comptes significatifs) et annuels (inventaires, écritures de fin
de période , arrêt des comptes et établissement des états financiers).

De plus, il permet de décrire les relations fonctionnelles à entretenir par la


structure comptable avec les autres services. Ce manuel des procédures

81
comptables permet egalement de connaitre les modalités de comptabilisation
de certaines opérations particulières.

Les procédures décrites doivent être précises et toucher tous les cycles
d’activités de l’entreprise (achats, ventes, stocks, immobilisations, trésorerie,
revenus-créances d’exploitation, personnel, paie).

De même, les procédures développées doivent être connus de tous et


d’application obligatoire. Les interfaces entre les procédures comptables et les
procédures opérationnelles doivent être développés. Par ailleurs, le manuel de
procédures doit préciser :

- Les principes comptables appliqués par l’entreprise,


- Le système comptable,
- Le cadre comptable et le plan des comptes,
- Les modalités de fonctionnement des comptes,
- Les méthodes d’évaluation,
- Le circuit des documents comptables,
- Les modalités de contrôle de l’information comptable,
- Les méthodes de comptabilisation de certaines opérations spécifiques.

Lorsque la comptabilité est informatisée, les procédures doivent garantir : la


justification des enregistrements (pièces justificatives), l’irréversibilité des
enregistrements et des traitements, le respect de la chronologie des opérations
(clôture informatique périodique), la durabilité des enregistrements, la
possibilité de contrôle (chemin de révision).

Le SYSCOHADA stipule que :

« L’entreprise détermine sous sa responsabilité, les procédures nécessaires à la


mise en place d’une organisation comptable permettant aussi bien un contrôle
interne fiable que le contrôle externe (commissaire aux comptes) de la réalité
82
des opérations et de la qualité des comptes tout en favorisant la collecte des
informations ».

L’organisation comptable mise en place dans l’entreprise doit respecter les


exigences de régularité et de sécurité pour assurer l’authenticité des écritures
de façon à ce que la comptabilité puisse servir à la fois d’instrument de mesure
des droits et obligations des partenaires de l’entreprise, d’instrument de
preuve, d’information des tiers et de gestion. »

II.2. La nécessité d’une analyse et d’une justification régulière des

comptes en cours d’année

Ces travaux d’analyse et de justification des comptes en cours d’année sont


essentiels. Ils permettent d’assurer la maitrise des comptes de l’entreprise et
contribuent à la production d’états fiables, de détecter rapidement des erreurs,
omissions ou fraudes commises et d’établir dans les délais raisonnables, des
états de fin d’année. Il est important de rappeler que le solde après justification
d’un compte doit être contrôlé au niveau du contrôle interne de l’entreprise
(par exemple le solde d’un compte client avec situation de ce client par le
service de recouvrement) et au niveau externe par la confirmation du solde par
le tiers concerné. Les différentes étapes de la justification des comptes par les
services comptables peuvent être résumées comme suit :

- Analyse et justification des soldes des comptes à une date donnée,


- Rapprochement du solde justifié avec les données des services
opérationnels (service achat, administratif, commercial, de production) ,
- Demande de confirmation de solde auprès des tiers (clients, fournisseurs,
états).

83
II.3. La nécessité en cas de traitement informatisé des informations,

de produire des documents comptables

Les travaux d’analyse et de justification ne peuvent être correctement


effectués que dans la mesure où les applications développées au niveau du
traitement informatique sont performantes et permettent aux services
comptables de disposer dans les délais raisonnables des états comptables
nécessaires aux analyse (balance, grand livre des comptes).

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CONCLUSION

L’information comptable et financière constitue un matériau


traditionnellement approprié aux besoins de l’analyse et de la gestion de
l’entreprise. L’évolution récente des pratiques comptables et de la
normalisation comptable viennent renforcer cette adaptation.

C’est dans ce sens que l’organisation de la comptabilité est une condition


nécessaire pour permettre à celle-ci la mise au point d’outils d’analyses
susceptibles d’une application large et pour la génération des observations
relatives au comportement financier de l’entreprise.

Un simple rapport ne peut faire une approche exhaustive ni même résumé de


la description de l’organisation du système d’information comptable. De ce fait,
nous souhaitons que ce travail apportera aux lecteurs une idée générale et
constituera une base à améliorer.

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BIBLIOGRAPHIE

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