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Syrie

La Syrie, en forme longue la République arabe syrienne (en arabe ‫( سوريا‬Sūriyyah)3), est un
pays du Proche-Orient situé sur la côte orientale de la mer Méditerranée : le bassin Levantin.
Jusqu'au XIXe siècle la Syrie est appelée Bilad el-Cham (‫ )بالد الشام‬dans la littérature arabo-
musulmane traditionnelle, Syria en latin. Durant l'Empire ottoman, cette région fut un temps
regroupée, comprenant la Syrie actuelle, Israël actuel, le Liban actuel, la Jordanie actuelle et
la Palestine actuelle. Durant l'Antiquité, ces pays étaient distinctement la Phénicie, les
royaumes d'Israël et de Juda, la province romaine de Judée puis de Palestine, l'Assyrie et une
partie de la Mésopotamie occidentale.
De février 1958 à fin septembre 1961, l'Égypte et la Syrie s'unissent brièvement dans la
République arabe unie, jusqu'au coup d'État du général Haydar al-Kouzbari.
En 1970, après une série de dictatures militaires instables, Hafez el-Assad, alors ministre de la
Défense, prend le pouvoir par un nouveau coup d'État. Son régime fortement autoritaire,
structuré autour d'un parti unique, le Baas, a mis en place un contrôle de l'ensemble de la vie
politique syrienne. Il est responsable du massacre de Hama4.
À sa mort en 2000, son fils, Bachar el-Assad, lui succède et maintient le régime instauré par
son père, avec un certain relâchement des libertés en début de mandat5. Début 2011, la Guerre
civile syrienne se déclenche dans le cadre du Printemps arabe6. De 2011 à septembre 2016, le
conflit a fait près de 500 000 morts et deux millions de blessés7.

Sommaire
 1 Étymologie
 2 Histoire
o 2.1 Mandat français
o 2.2 Indépendance
o 2.3 Coup d’État de Chichakli
o 2.4 République arabe unie
o 2.5 République arabe syrienne
o 2.6 Gouvernement baassiste
o 2.7 La dynastie el-Assad
o 2.8 Guerre civile syrienne
 3 Institutions
o 3.1 Armée
o 3.2 FNP et parti Baas
o 3.3 Présidence
o 3.4 Gouvernement et députés
 4 Société et liberté publique
 5 Revendications territoriales
 6 Subdivisions
 7 Géographie
o 7.1 Villes
 8 Économie
 9 Enseignement et scolarité
 10 Démographie
o 10.1 Ethnies et religions
 10.1.1 Musulmans
 10.1.2 Chrétiens
 10.1.3 Yézidis
 10.1.4 Juifs et Israéliens
 10.1.5 Kurdes
o 10.2 Langues
 11 Culture
o 11.1 Fêtes et jours fériés
o 11.2 Foires et festivals
 12 Sports
o 12.1 Football
o 12.2 Basketball
 13 Codes
 14 Notes et références
 15 Voir aussi
o 15.1 Articles connexes
o 15.2 Bibliographie
o 15.3 Liens externes

Étymologie
L’origine du nom « Syrie » n'est pas certaine. Il pourrait venir du grec ancien et désignerait à
l’origine la terre d’Aram, mais Hérodote y voyait plutôt une forme abrégée d’Assyrie, tandis
que les historiens modernes le font remonter à divers toponymes locaux.
Il apparaît pour la première fois en grec et n’a pas d’antécédents identifiables, ni dans la
forme ni pour le contenu, dans les textes pré-hellénistiques. Bien établi dans l’usage officiel
romain et byzantin, il disparaît au VIIe siècle avec la conquête musulmane, mais continue à
être utilisé en Europe.
Dans le monde arabo-musulman, la région autrefois appelée « Syrie » portait le nom de Sham
(‫ )شام‬qui était aussi celui de sa capitale, Damas.
Le nom « Syrie », en arabe Sūriyyah (‫)سوريا‬, était inconnu jusque dans la seconde moitié du
XIXe siècle où il ressurgit sous l’influence européenne.
En 1865, il devient le nom officiel d’une province, celle du vilayet de Damas. C’est après
l’établissement du mandat français en 1920, qu’il désigne l’État syrien actuel8.
Histoire
Articles détaillés : Histoire de la Syrie et Syrie sous l'Empire ottoman.

Bosra
Les archéologues ont démontré que la Syrie accueillait l’une des plus anciennes civilisations9
et les Amorrites (un des plus anciens peuples de l'Antiquité).
Dans la ville excavée d’Ebla, dans le nord-ouest de la Syrie, les archéologues ont découvert
en 1975 les vestiges d’un grand empire sémite, qui va du nord de la mer Rouge à la Turquie et
jusqu'en Mésopotamie dans sa partie orientale.
Cet empire remontant de 2500 à 2 400 ans av. J.-C. fait de la langue d’Ebla la langue
sémitique la plus ancienne. La Syrie compte d’autres grands sites archéologiques comme celui
de Mari où fut retrouvé un code comparable au Code de Hammurabi à Babylone, Ougarit et
Doura Europos.
La Syrie fut occupée successivement par les Cananéens, les Phéniciens, les Hébreux, les
Araméens, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Arméniens, les Romains,
les Nabatéens, les Byzantins, les Arabes, et partiellement par les Croisés, par les Turcs
Ottomans et enfin par les Français à qui la SDN confia un protectorat provisoire pour mettre
en place, ainsi qu'au Liban, les conditions d'une future indépendance politique.
La Syrie géographique est le lieu où seraient apparues les premières formes d'urbanisation10.

Palmyre.
La Syrie est un pays significatif dans l’histoire du christianisme. Paul de Tarse, le futur saint
Paul, a été converti au christianisme sur la route de Damas, et a établi une Église d’abord à
Antioche en Syrie antique (aujourd’hui en Turquie). C’est de ce port qu’il est parti pour
plusieurs de ses voyages de mission.
Damas a été fondée au IIIe millénaire av. J.-C.11 ; c'est une des villes les plus anciennes du
monde et elle a été habitée sans interruption (comme Bénarès et Jéricho). Après l’arrivée des
conquérants musulmans, Damas est devenue la capitale de l’Empire omeyyade, et a atteint un
prestige et une puissance encore inégalés dans l’histoire syrienne. Cet empire s’étendait de
l’Espagne à l’Asie centrale (661 à 750 ap. J.-C.). Après la chute des Omeyyades, un nouvel
empire fut créé à Bagdad, l’Empire abbasside. En 1260, Damas est devenue la capitale
provinciale de l’empire des Mamelouks. En 1400, la ville fut détruite en grande partie par
Tamerlan : Damas a été presque entièrement incendiée, et les artisans Damascènes furent
enlevés pour travailler à Samarcande. Une fois reconstruite, Damas a servi de capitale
jusqu’en 1516. En 1517, la ville et le pays tombent sous occupation ottomane. Les Ottomans
régnèrent sur le pays pendant plus de 400 ans jusqu'en 1918, excepté la brève période où
l’Égyptien Ibrahim Pacha occupa le pays de 1832 à 1840.
Mandat français

Division du mandat sur la Syrie et le Liban (en 1922).


Article détaillé : Mandat français sur la Syrie et le Liban.
Le pays se libéra de l’occupation ottomane après la Révolte arabe, les forces arabes entrèrent
à Damas en 1918. Un royaume arabe syrien indépendant fut alors créé. Fayçal, issu de la
famille hachémite, frère d’Abdallah bin al-Hussein, en sera le premier et dernier roi.
En effet, l’indépendance du royaume cessera après l’occupation du pays par les forces
françaises en 1920. Après la bataille de Khan Mayssaloun en juillet 1920, la colonne du
général Goybet entra à Damas. Les Français imposèrent leur mandat dans le pays, ce qui
entraîna l’exil de Fayçal en Irak12. La France et le Royaume-Uni, qui se disaient alliés des
forces arabes de Fayçal, s’étaient mis d’accord pour se partager le Proche-Orient.
Après l’accord Sykes-Picot, les Français et les Britanniques se répartissent administrativement
les territoires de l'Empire ottoman déchu, créant artificiellement des pays distincts. L’accord
met fin à la Syrie historique, Bilad al-Cham, qui comprenait la Syrie actuelle, le Liban, la
Jordanie, la Palestine (actuels territoires palestinien et israélien). La période du mandat voit la
montée du nationalisme et de la révolte contre l’armée française.
C'est en septembre 1920 qu'est créé l'État du Grand Liban, appuyé sur les chrétiens maronites.
La création d'un État côtier des Alaouites autour de Lattaquié et d'un État d'Alexandrette
achève d'enclaver la Syrie. De plus, celle-ci est divisée entre un État de Damas et un État
d'Alep, les Français jouant de la rivalité historique des deux villes. La naissance du Liban est
vécue comme un échec par les Syriens. Jusqu'au XXe siècle, le mot « Liban » désigne la
chaîne de montagnes parallèle à la côte qui sépare une partie du littoral de la plaine de Bekaa.
Pour compléter ce morcellement sont séparés un État du djebel druze au sud et le plateau de la
Djézireh, peuplé de Kurdes. Cela n'anéantit pas le nationalisme syrien, et la France doit livrer
d'important combat en 1925-1927, bombardant Damas en 1925 (environ 10 000 Syriens et
2 500 Français y laissent la vie)13.
Après la défaite de la France en Europe lors de la campagne de France en juin 1940, ce sont
les Britanniques, et les Forces françaises libres, qui prennent le contrôle du pays (campagne
de Syrie, juin-juillet 1941) redonnant le pouvoir à la France libre. Les Syriens continuent à
réclamer le départ des Français, avec l’appui des Britanniques. De Gaulle engage un bras de
fer avec Churchill et les Syriens qui se solde par le bombardement de la Syrie par la France
gaullienne. Après plus de 2 000 morts, l'interposition de la Grande-Bretagne interrompt le
conflit14[réf. insuffisante]. L’indépendance de la Syrie s'ensuivra en 194612.
Indépendance

Carte de la nouvelle Syrie.


Le président Hachem al-Atassi.
Les premiers pourparlers entre la France et la Syrie en vue de la rédaction d’un traité
d’indépendance avaient débuté en septembre 1936. Mohamed Ali Bey al-Abed, premier
président syrien du mandat français, incarne alors dans le pays l'empreinte de la France, mais
celle-ci ne continue pas la négociation du traité et maintient sa présence dans le pays jusqu’en
1946. Quand une semi-indépendance est accordée aux Syriens et aux Libanais, en 1943 sous
la conduite du général Catroux, Haut-commissaire au Levant nommé par le général de Gaulle
en 1941, Choukri al-Kouatli est élu président de la République.
Coup d’État de Chichakli

Le président Adib Chichakli.


Après la guerre israélo-arabe de 1948, le colonel Housni al-Zaim procède à un coup d'État en
mars 1949, mettant fin au système parlementaire syrien. Antoun Saadé, le président-fondateur
du Parti social nationaliste syrien (PSNS) doit fuir le Liban où il a été condamné à mort et se
réfugie en Syrie où le colonel Zaim lui promet protection. Toutefois, quelques mois plus tard
Zaim livre Saadé aux autorités libanaises et ce dernier est fusillé. Après sa trahison, Zaim est
lui-même victime d'un coup d'État en août 1949 lorsque le colonel Sami al-Hinnaoui, membre
du PSNS, arrête le colonel Zaim et le fait exécuter. La femme de Saadé reçoit une lettre d'al-
Hinnawi lui indiquant que la mort de son mari a été vengée.
En décembre 1949, Al-Hinnawi est renversé par un troisième coup d'État, mené par Adib
Chichakli. Il se proclame président de la République en 1951 et dissout le Parlement la même
année [réf. souhaitée]. Les États-Unis et le Royaume-Uni portent un intérêt considérable à
Chichakli ; les Britanniques espèrent même l'amener à adhérer au pacte de Bagdad. Les
Américains, dans l’espoir qu’il signe un traité de paix avec Israël, lui offrent par ailleurs une
aide étrangère considérable [réf. souhaitée].
Mais en contrepartie, les États-Unis voudraient que le gouvernement syrien fasse des réfugiés
palestiniens des Syriens à part entière : durant les négociations entre les États-Unis et la Syrie
en 1952, le gouvernement américain va jusqu'à proposer la somme de 400 millions de dollars
américains pour intégrer dans le pays - dans les plaines fertiles de Djézireh - 500 000
Palestiniens. [réf. souhaitée]
Or certains partis politiques syriens - le Parti socialiste arabe d’Akram Hourani, ou encore le
parti Baas de Michel Aflak - s’en prennent violemment à cette proposition, qui représente à
leurs yeux, la vente du droit au retour des Palestiniens.[réf. souhaitée]
Avec l’alliance entre le Parti socialiste d’Hourani et le parti Baas d’Aflak, le nouveau parti
Baas arabe socialiste tente ainsi, en 1952, de renverser Chichakli. Devant l’agitation,
Chichakli refuse l'accord avec les États-Unis [réf. souhaitée].
République arabe unie

Nasser et le président syrien, Choukri al-Kouatli.


Les civils reprennent le pouvoir en 1954, après le renversement du président Chichakli. Mais
une grande instabilité politique régnait alors dans le pays, le parallélisme des politiques
syriennes et égyptiennes et l’appel à l’union du président égyptien Gamal Abdel Nasser à la
suite de la crise du canal de Suez en 1956 a créé des conditions favorables à l’union entre
l’Égypte et la Syrie.
Le 1er février 1958, l'Égypte et la Syrie s’unissent, créant la République arabe unie, ce qui
entraîne, de facto, l’interdiction des partis politiques syriens.
Mais l’union cesse rapidement d’exister. Le général Haydar al-Kouzbari fait un coup d’État le
28 septembre 1961, la Syrie faisant sécession, et rétablit la République arabe syrienne.
République arabe syrienne
Les dix-huit mois suivants seront marqués par une grande instabilité politique, avec divers
coups ou tentatives de coup d’État. Le 8 mars 1963, un nouveau coup d’État a lieu, installant
le Conseil national de commande révolutionnaire au pouvoir, avec à sa tête Amine al-Hafez.
Ce conseil est constitué d’un groupe de militaires et de civils, tous socialistes, qui ont assumé
les fonctions exécutives et législatives. Le coup d’État est l’œuvre du parti Baas, et la majorité
des membres de ce conseil étaient membres du Baas.
Gouvernement baassiste
Salah Jedid, instigateur du coup d’État du 23 février 1966.
À quelques mois d’intervalle, le parti Baas procèda également à un coup d’État en Irak. Le
gouvernement syrien réfléchit, à nouveau, à l'éventualité d'une union entre l’Égypte, l’Irak et
la Syrie. Un accord fut signé au Caire le 17 avril 1963, pour mettre en œuvre un référendum
sur l’union qui devait se tenir en septembre 1963. Mais des désaccords sérieux entre les trois
partis apparurent rapidement, et finalement le projet d’union fut abandonné. En mai 1964, le
président Amine al-Hafez promulgue une constitution temporaire prévoyant l’établissement
d’un Conseil national de la révolution (CNR), des parlementaires désignés composés de
travailleurs, de paysans et de syndicalistes.
Le 23 février 1966, un groupe de militaires, toujours issus du parti Baas, avec à leur tête Salah
Jedid, réussit à renverser le gouvernement d’Amin al-Hafez. Celui-ci est emprisonné. Le
nouveau gouvernement dissout le CNR, abroge la Constitution, et chasse les fondateurs
historiques du parti Baas de Syrie (Michel Aflak, Salah Eddine Bitar et Akram Hourani), ce
qui leur permet d’avoir une politique régionaliste et non plus panarabe comme le voulait le
parti Baas. Les chefs du coup d'État parlent alors de « rectification » des principes du parti.
Mais la guerre des Six Jours, perdue par les Égyptiens et les Syriens, affaiblit du même coup
le gouvernement de Salah Jedid. Le 13 novembre 1970, profitant de l'impasse due à
l'implication de l'armée syrienne dans la crise en Jordanie entre le roi Hussein et l'OLP
(Septembre noir), le ministre de la Défense Hafez el-Assad procède à un coup d’État.
Déposant Salah Jedid, il devient grâce à sa « révolution corrective » le nouveau premier
ministre, et l’homme fort de la Syrie.
La dynastie el-Assad

Bachar el-Assad, président de la Syrie depuis 2000


Hafez el-Assad, chef de l’État de 1970 à sa mort en 2000, est confirmé dans ses fonctions de
chef de l’État par cinq référendums successifs. Il est, après le roi Hassan II du Maroc, le chef
d’État arabe qui est resté le plus longtemps au pouvoir. Cette longévité provient
essentiellement du fait qu’il était soutenu par des minorités religieuses, dont la minorité
religieuse alaouite. Il est aussi soutenu par beaucoup de fermiers et par les Syriens vivant dans
les milieux ruraux. L’expansion de la bureaucratie a créé une classe moyenne fidèle au
gouvernement. Mais l’essentiel de sa puissance venait de l’armée syrienne et de son appareil
de sécurité. Un autre facteur de son maintien au pouvoir est le nationalisme, dont entre autres
les conflits qui l’opposaient et opposent la Syrie aux États-Unis, à Israël et à l’Irak de Saddam
Hussein.
Bachar el-Assad succède à son père le 17 juillet 2000, élu par référendum. Les Syriens et en
particulier les militants pour les droits de l’homme ont alors espéré une certaine libéralisation
du pays ; c’est ce qu’on a appelé le printemps de Damas.
Ce premier 'printemps' ne dure pas longtemps : il se termine en février 2001, lorsque les
services de sécurité gèlent l'activité des forums intellectuels, culturels et politiques, et avec la
poursuite des militants pour les droits de l'homme et leur emprisonnement. Dans cette courte
période de six mois, le printemps de Damas aura vu des débats politiques et sociaux intenses,
d'une part, et d'autre part il a conservé un écho qui sonne dans les débats politiques, culturels
et intellectuels jusqu'en 2011.
C'est en 2011, dans la foulée du printemps arabe, que se déclenche la guerre civile syrienne,
qui confronte le système baasiste à sa plus grave remise en cause depuis son avènement.
Guerre civile syrienne
Article détaillé : Guerre civile syrienne.
Début 2011, le printemps arabe atteint la Syrie. Des manifestations en faveur de la démocratie
et majoritairement pacifiques ont lieu dans tout le pays contre le régime baasiste du président
Bachar el-Assad. Ces manifestations sont réprimées brutalement par le régime et peu à peu, le
mouvement de contestation se transforme en une rébellion armée.
De nombreux belligérants participent au conflit. L'Armée syrienne libre, nationaliste, est le
premier mouvement à mener la rébellion mais à partir de 2013, elle est supplantée par des
groupes islamistes sunnites comme Ahrar al-Cham, Jaych al-Islam ou le Front al-Nosra, la
branche syrienne d'al-Qaïda. Les groupes rebelles sont soutenus principalement par la
Turquie, le Qatar et l'Arabie saoudite. De son côté, le régime syrien se maintient grâce à l'aide
de l'Iran et de la Russie. L'Iran déploie en Syrie des forces du Corps des Gardiens de la
révolution islamique dés le début du conflit, par la suite des dizaines de milices islamistes
chiites parrainées par Téhéran gagnent à leur tour la Syrie ; comme les Libanais du Hezbollah,
les Afghans hazaras de la Division des Fatimides ou les Irakiens de l'Organisation Badr et du
Harakat Hezbollah al-Nujaba. De son côté la Russie intervient militairement en septembre
2015 et commence une campagne de frappes aériennes en soutien du régime.
Venu d'Irak, l'État islamique (EI) apparaît en Syrie en 2013, initialement allié aux groupes
rebelles syriens, il entre en conflit avec ces derniers à partir de janvier 2014. Depuis
septembre 2014, l'EI est la cible d'une campagne de frappes aériennes effectuée par une
coalition menée par les États-Unis.
De leur côté, les Kurdes du Parti de l'union démocratique (PYD) et sa branche armée, les
Unités de protection du peuple (YPG), liés au PKK, combattent pour l'autodétermination du
Rojava.
De mars 2011 à février 2016, le conflit a fait de 260 000 à 470 000 morts d'après les
estimations de diverses ONG et de l'ONU. De nombreux massacres, crimes de guerre et
crimes contre l'humanité ont été commis, principalement par le régime syrien et l'État
islamique. Le camp loyaliste est responsable de la majorité des victimes civiles de la guerre,
souvent par le fait de bombardements aériens. Entre 100 000 et 200 000 personnes ont disparu
dans les prisons du régime, au moins 12 000 à 60 000 y ont été torturées à mort. Des armes
chimiques ont également été employées. La moitié de la population syrienne a été déplacée
pendant le conflit et entre cinq et six millions de Syriens ont fui le pays, soit le quart de la
population.
Institutions
Article détaillé : Politique en Syrie.
Armée
Article détaillé : Forces armées syriennes.
D’après le site de statistiques Nationmaster, la Syrie se trouve au 13e rang mondial pour les
effectifs militaires et au 5e rang mondial15 pour les effectifs militaires par tête (2008).
FNP et parti Baas
L'ancienne constitution syrienne investit le parti Baas des fonctions nécessaires pour conduire
l’État et la société. Celle-ci a été abrogée par la nouvelle constitution de février 2012.
8 partis politiques ont été légalisés dans le pays, ils font en réalité tous partie du Front national
progressiste, dominé par le parti Baas. En plus de celui-ci, en sont membres : le Mouvement
des socialistes arabes, le Parti communiste tendance Bagdash, le parti communiste tendance
Faysal, le Parti social-nationaliste syrien (Grand-syrien), l’Union socialiste arabe
(nassérienne), l’Union démocratique arabe (nassérienne), Le Parti unioniste socialiste
(nassérien) et le parti unioniste socialiste démocratique (nassérien).
Présidence
La constitution confère par ailleurs de larges compétences au président.
Celui-ci est officiellement élu après un référendum pour un mandat de sept ans. En plus
d’exercer la charge de chef de l’État, il est le secrétaire général du parti Baas et le chef du
Front national progressiste, qui regroupe toutes les organisations politiques légales.
Le président peut nommer les ministres, déclarer la guerre et l’état d'urgence. Il a aussi le
pouvoir d’amnistie, il peut modifier la Constitution et nommer les fonctionnaires et le
personnel militaire.[réf. nécessaire]
C’est avec le Front national progressiste que le président peut décider des questions de
relations internationales, c’est aussi le FNP qui approuve la politique économique de
l’État[réf. nécessaire]. Le FNP se veut aussi officiellement un « forum d’idées » dans lequel la
politique économique et l’orientation du pays seraient débattues.
Gouvernement et députés
Chacune des trois branches du gouvernement est guidée par les objectifs du parti Baas, dont
l’importance dans les institutions d’État est assurée par la constitution.
C’est la même chose pour le parlement, le Conseil du peuple (Majlis al-Sha'ab).
Les députés sont élus pour une durée de quatre ans, mais le Conseil n’a aucune autorité
indépendante. Bien que les parlementaires puissent critiquer des lois et modifier des projets de
loi, ils ne peuvent pas faire de proposition de loi, et les décisions finales sont prises par la
branche exécutive.
Société et liberté publique
Article détaillé : Droits de l'homme en Syrie.
Revendications territoriales
Plateau du Golan occupé par Israël depuis 1967 et le Hatay cédé à la Turquie en 1939.
En plus des territoires contrôlés par la Syrie, le pays revendique un certain nombre de
territoires frontaliers contrôlés par des pays étrangers voisins :
 le plateau du Golan, région du sud-ouest de la Syrie occupée par Israël à la suite de la
guerre des Six Jours de 1967 et annexée par l’État israélien le 14 décembre 1981 au
travers de la loi du plateau du Golan. L'annexion de cette région formant pour les
Syriens l'essentiel du gouvernorat de Qouneitra (capitale : Qouneitra), a été
condamnée par le Conseil de sécurité des Nations unies et n’a jamais été reconnue par
la communauté internationale ;
 le Hatay, aujourd'hui province rattachée à la Turquie (depuis le 23 juillet 1939 à la
suite d'un accord franco-turc) qui fut une république indépendante durant près d'un an
de 1938 à 1939 sous le nom d'État du Hatay16.
Subdivisions
Article détaillé : Subdivisions de la Syrie.
La Syrie est divisée en quatorze gouvernorats, ou muhafazat (singulier : muhafaza), portant
chacun le nom de leur chef-lieu. Les gouverneurs sont proposés par le ministère de l’Intérieur
au gouvernement, lequel annonce leur nomination par décret exécutif. Dans ses fonctions, le
gouverneur est assisté par un conseil provincial élu. Une partie du gouvernorat de Quneitra est
sous occupation israélienne depuis 1967 (voir Golan). Le Golan est un des principaux sujets
de discorde entre Israël et la Syrie. Ce dernier et l'ONU le considèrent comme territoire syrien
occupé, alors qu'Israël le considère comme annexé.
1. Damas
2. Gouvernorat de Rif
Dimachq
3. Qouneitra
4. Deraa
5. As-Suwayda
6. Homs
7. Tartous
8. Lattaquié
9. Hama
10. Idleb
11. Alep
12. Rakka
13. Deir ez-Zor
14. Hassaké

100 km
1:7 130 000
Capitale nationale
Population > 500 000 hab.
Population > 100 000 hab.
Population > 50 000 hab.
Population < 50 000 hab.

(Rif Dimashq)

Damas
Alep

Dar`a

Quneitra

Tartous

Lattaquié

Deir ez-Zor

Homs

Hama

Rakka

Idlib
Al-Hasaka

As-Suwayda

Géographie
Article détaillé : Géographie de la Syrie.
L’essentiel du territoire syrien est constitué par un vaste plateau calcaire (hamada) surmonté
de quelques anciens reliefs volcaniques (djebel druze), et traversé au nord-est par le fleuve
Euphrate.
La Syrie est un pays majoritairement aride, en particulier à l’intérieur et dans la partie
orientale. Le niveau de pluviométrie moyen est de 318 mm par an mais tombe à moins de
150 mm dans le nord-est, contre plus de 800 mm à proximité de la côte et près de 1 400 dans
les montagnes. Le pays est en dessous du niveau du seuil de pénurie puisque la ressource par
habitant s’établit à 947 m3 par an (le seuil de stress hydrique est généralement fixé à 1 700 m3
par an et par habitant et le seuil de pénurie à 1  000 m3). La Syrie reçoit de plus son eau des
pays voisins : 50 % des réserves proviennent de Turquie, 20 % du Liban. Autre facteur
inquiétant, l’exploitation des nappes phréatiques dépasse leur capacité de renouvellement. La
Syrie exploite ainsi aujourd’hui plus de 50 % des ressources renouvelables, alors que le seuil
maximum communément admis est de 30 %. Le nord-est du pays (« Djézireh ») et le sud
(« Hawran ») sont des zones agricoles importantes.
La Syrie connaît un climat tempéré composé de quatre saisons. La température moyenne
estivale atteint les 32 °C et la température moyenne hivernale est de 10 °C. Au printemps et
en automne la moyenne des températures est de 22 °C. L’horaire d’hiver prend effet du mois
de novembre au mois de mars (+ 2 heures GMT). L’horaire d’été est appliqué du mois d’avril
au mois d’octobre (+ 3 heures GMT).
Villes
Les principales villes du pays incluent Damas dans le Sud-Ouest, Alep dans le Nord, et Homs.
Les autres villes importantes sont situées pour la plupart sur la côte.
Article détaillé : Villes de Syrie.
Principales villes de Syrie
Pop. Pop. Pop. Pop.
n   Nom
o
Cens. Cens. Gouvernorat n   Nom Cens. Cens. Gouvernorat
o

198117 200417 198117 200417


1. Alep 1 693 000 2 132 100 Alep 11. Tartous 52 589 115 769 Tartous
2. Damas 1 500 000 1 414 913 Damas 12. Jaramana 64 305 114 363 Rif Dimachq
3. Homs 652 609 Homs 13. Douma 51 337 110 893 Rif Dimachq
4. Lattaquié 196 791 383 786 Lattaquié 14. Manbège 30 812 99 497 Alep
5. Hama 177 208 312 994 Hama 15. Idleb 51 682 98 791 Idleb
6. Rakka 87 138 220 488 Ar-Rakka 16. Deraa 49 534 97 969 Deraa
Deir ez- Al-Hajar
7. 92 091 211 857 Deir ez-Zor 17. 23 563 84 948 Rif Dimachq
Zor al-Aswad
8. Hassaké 73 426 188 160 Hassaké 18. Daraya 34 048 78 763 Rif Dimachq
As-
9. Qamichli 92 990 184 231 Hassaké 19. 43 414 73 641 Soueïda
Soueïda
10. Yarmouk 120 000 Damas 20. Al-Tabka 44 782 69 425 Ar-Raqqa
Économie
Article détaillé : Économie de la Syrie.
Entre 2010 et 2014, l'économie syrienne s'est rétractée de 62 %, dû à la Guerre civile
syrienne, qui a détruit les infrastructures et des lieux de production et empêché les échanges18.
Une contraction de 12 à 20 % de l'activité économique est attendue pour l'ensemble de 201119.
Le chômage a quintuplé et la devise syrienne a perdu les 5/6 de sa valeur20,21.
Avant le début de la guerre syrienne, l'Union Européenne achetait 95 % du pétrole exporté par
la Syrie, ce qui représentait entre un quart et un tiers des recettes de ce pays. En septembre
2011, pour faire pression sur le régime, l'Union européenne décrète un embargo total sur le
pétrole syrien22. En avril 2013, la guerre s'éternisant, l’Europe lève « partiellement » son
embargo sur le pétrole syrien : « les ministres européens des Affaires étrangères souhaitant
ainsi aider les rebelles syriens, qui contrôlent une partie des champs pétroliers »23. En mai
2013, le ministre syrien du Pétrole Suleiman Abbas révèle que la production de pétrole
syrienne a chuté de 95 % (à 20 000 barils par jour contre les 380 000 barils par jour) et celle
du gaz syrien de 50 %, à la suite des combats et des activités terroristes24.
De 2011 à 2014, la guerre a coûté 502 milliards de livres syriennes (3 milliards de dollars
américains) aux secteurs du pétrole et des mines du pays. En mai 2014, alors que la Russie
fournit surtout des armes, l'Iran livre plutôt du pétrole à Bachar el-Assad. Quant à la manne
pétrolière, elle attire nombre de groupes rebelles qui se combattent mutuellement pour la
posséder. Les puits de gaz d'Alep (au centre du pays) et les puits de pétrole des provinces de
Deir ez-Zor (Est de la Syrie) et d'Hassaké (nord-est) font ainsi l'objet de convoitises des
milices rebelles et terroristes (Front al-Nosra, Front islamique, Armée Libre, divers groupes
salafistes et EIIL) qui se livrent une guerre totale pour s'en emparer.
Le conflit a détruit fin 2014, environ 791 000 logements, destructions qui ont eu lieu à 58 % à
Alep, à 20,5 % à Homs et à 12,92 % à Hama25. Au niveau agricole, la superficie cultivée est
passée de 8 millions d'hectares à 3,6 millions entre 2010 et 201526. Au total entre 2011 et
2016, la guerre civile aurait coûté près de 260 milliards de dollars au total27.
Enseignement et scolarité
L’éducation est libre et obligatoire de l’âge de 6 ans à l'âge de 15 ans, soit de la première à la
neuvième classe (réforme de 2002, l'équivalent français de CP à la 3e). La scolarité se
compose de six années d’études primaires, de quatre années d'études préparatoires (équivalent
du collège français)28, puis d’une formation générale ou professionnelle de trois ans (lycée).
La durée des études supérieures est variable : deux ans pour les instituts moyens (études
professionnelles ou techniques), quatre ans pour une licence générale, cinq ans pour un
diplôme d’ingénieur, etc. Le nombre d’inscrits dans les établissements d’études supérieures
est de plus de 150 000 élèves. L’alphabétisation chez les Syriens est de 90 % chez les garçons
et de 80 % chez les filles.
Les politiques d'alphabétisations ont connu une forte avancée avec l'arrivée du parti Baath au
pouvoir dans les années 196029.
Démographie
Évolution de la démographie entre 1961 et 2013 (chiffre de la FAO). Population en milliers
d’habitants.
Articles détaillés : Démographie de la Syrie et Diaspora syrienne.
La plupart des Syriens (22,5 millions d'habitants en 2011) vivent non loin de l’Euphrate et le
long de la côte, une bande de terre fertile entre les montagnes côtières et le désert, entre Alep
au nord, et Damas au sud, en passant par Hama et Homs. Ces 4 villes regroupent environ 8,5
millions d'habitants sur les 22 millions de la Syrie, soit un peu moins de 40 % de la population
du pays.
La Mortalité infantile serait inférieure à 23 pour 1 000 naissances[réf. nécessaire]. L'espérance de vie
serait 75 ans[réf. nécessaire] et l'indice de développement humain (IDH) de 0,742 au 107e rang
mondial en 2009 sur 173 pays[réf. nécessaire].
Ethnies et religions
Le régime syrien se voulant un État laïc, aucun recensement confessionnel n'existe en Syrie. Il
en est de même pour le décompte des appartenances ethniques non arabes, comme les Kurdes
notamment, celui-ci s'opposant à l'idée de nationalisme arabe30.
Musulmans
La population de la Syrie compte environ 78 % de musulmans sunnites et 12 %
d'alaouites31,32.
Il n'y a plus de recensement confessionnel en Syrie depuis 1958, et les estimations des
répartitions des différents groupes religieux reprennent, ou s'inspirent des statistiques établies
au temps du mandat Français, en 1936. Les estimations de répartitions des différents groupes
confessionnels sont difficiles, car depuis 1936, la population Syrienne à plus que triplé,
passant de environ 5 millions d'habitants en 1936, à plus de 22,5 millions en 2011 .
Chrétiens
Article détaillé : Christianisme en Syrie.
Environ 10 % de la population Syrienne est chrétienne31,32. Les chrétiens sont répartis en
plusieurs confessions : les syriaques (appelés syrian en arabe, ou suryoyo ou suraya en
syriaque moderne) sont de loin les plus nombreux, suivis par les grecs-orthodoxes (environ
250 000, chrétiens de rite byzantin), viennent ensuite les grecs-catholiques melkites (environ
200 000, chrétiens de rite byzantin unis à Rome depuis 1724), les maronites, les syriaques, les
assyriens et les chaldéens (ashuriyin et kaldan en arabe), les protestants et les catholiques-
romains (rite latin).
Il existe aussi une importante communauté arménienne vivant principalement à Alep, issue de
rescapés du génocide de 1915 perpétré par les ottomans lors de la 1re guerre mondiale. Les
Arméniens étaient environ 250 000 en Syrie au début des années 1960, ils sont maintenant
(2010) 190 000.
Yézidis
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (août 2017). 
Les yézidis représentent environ 15 000 personnes. Adeptes d'un monothéisme issu
d'anciennes croyances kurdes, ils sont installés sur la frontière irakienne et turque, au nord-est,
et presque tous d’ethnie kurde. Depuis 2011, de nombreux Kurdes se déclarent Yézidis, et il
apparaitrait que la religion Yézidie est beaucoup plus importante des diverses estimations
communiquées depuis 1965.
Juifs et Israéliens
Il existait une minorité juive en Syrie. Leur nombre était estimé à 40 000. Entre 1942 et 1947,
du fait d'une poussée de l’antisémitisme suscitée par la montée du nationalisme arabe et
l’indépendance syrienne33 environ 4 500 juifs syriens émigrent en Palestine34. À cette époque,
la communauté juive syrienne compte plus de 30 000 personnes. En décembre 1947, à la suite
du vote des Nations unies en faveur du partage de la Palestine mandataire, le Pogrom d'Alep a
lieu dans le quartier juif d'Alep. 75 Juifs sont massacrés et plusieurs centaines blessés, la
grande synagogue et des centaines d'habitations et de magasins sont incendiées et détruites35.
Dans la foulée de ce pogrom, la moitié de la population juive de la ville prend la fuite et
environ 4 500 d'entre eux émigrent en Israël34,36. Après la guerre des Six Jours en 1967, De
nombreux Juifs syriens tentent de s’échapper par le Liban. Ceux pris au cours de tentatives de
fuites sont exécutés ou condamnés aux travaux forcés37.
Plus de 12 000 Israéliens (sur 28 000 habitants) sont installés dans le Golan, occupé par
l’armée israélienne depuis la guerre des Six Jours (1967), puis annexé par l'État hébreu,
annexion non internationalement reconnue[réf. nécessaire].
Kurdes
Les Kurdes, qui sont linguistiquement un peuple indo-iranien, représentent une minorité
ethnique, avec environ 10 % de la population. La plupart des Kurdes vivent dans le nord-est
de la Syrie, et beaucoup parlent encore la langue kurde. Quelques Kurdes vivent aussi dans les
grandes villes syriennes, comme Hasakah, Al Qamishli ou Abu Kamal.
Langues
Article détaillé : Langues en Syrie.

Une carte des communautés religieuses et ethniques de la Syrie et du Liban (1935)


La langue arabe est la langue officielle du pays, la grande majorité des Syriens parlent l'arabe
syrien, variante dialectale de l'arabe, également utilisée au Liban, en Autorité palestinienne, et
dans une moindre mesure en Irak et en Jordanie. De nombreux Syriens instruits parlent
l’anglais, le russe et le français (surtout dans la bourgeoisie et la communauté chrétienne, il y
a moins de 4 500 francophones de nos jours), mais l’anglais est plus largement compris (de
650 000 à un million de locuteurs, en seconde langue).
L’arménien, le kurde, le tcherkesse et le turkmène sont aussi parlés dans le pays par les
minorités nationales. L’araméen (la langue biblique, celle de Jésus-Christ) à travers le néo-
araméen occidental au nord de Damas et le touroyo en particulier dans le Jaziré. Le turc est
encore parlé en seconde langue, surtout pour des raisons historiques, au nord, vers la frontière
turque, et à Alep : le nombre de locuteurs est inconnu, du fait de relations difficiles de la Syrie
avec son voisin turc, pour des raisons politiques, et aussi en raison du passé de la Syrie au sein
de l'Empire ottoman. Il y a des contentieux aussi en ce qui concerne la région du Sandjak
d'Alexandrette (hui Iskanderon), annexé par la Turquie en 1939, et qui comprend encore
aujourd'hui une majorité d'arabes. La Syrie revendique toujours cette région. Autrefois parlé,
et langue importante, le grec a disparu depuis les années 1950, mais reste une langue
historique, la langue véhiculaire sous l'Empire byzantin, et son héritage se retrouve à travers
les Chrétiens grecs orthodoxes. La langue kurde est parlé par plus de trois millions personne38.
De 1932 à 1945, il y avait trois revues kurdes publiées en langue kurde à Damas, par Jaladat
Badir Khan, Hawar, en 1932, Ronahi, en 1941 et la revue Stere, en 1943 (Damas)39.
Du fait de liens importants avec la Russie, le russe est parlé en seconde langue par 15 000 à
20 000 personnes. Il existe une diaspora de Syriens en Russie (plus de 10 000 Syriens). Le
russe est enseigné à l'université et dans certains lycées, tout comme le chinois, parlé
cependant dans une moindre mesure. Le russe est la seconde langue enseignée dans les
collèges, après l'Anglais. Le chinois est une langue de plus en plus choisie à l'université,
notamment du fait d'échanges importants avec la Chine. Le persan et l'allemand sont
également enseignés.
Culture
Articles détaillés : Culture de la Syrie et Cinéma syrien.
Les premières traces d’agriculture ou d’élevage furent trouvées en Syrie. Le premier alphabet
du monde fut inventé en Syrie, à Ougarit.
Les réalisations artistiques et culturelles de la Syrie antique sont nombreuses. Les
archéologues ont découvert que la culture syrienne rivalisait avec celles de la Mésopotamie et
de l’Égypte, surtout autour d’Ebla. De plus, beaucoup d’artistes syriens ont contribué à la
pensée et à la culture hellénistique romaine. Cicéron était un élève d’Antiochos d'Ascalon à
Athènes. Et les livres de Posidonios ont beaucoup influencé Tite-Live et Plutarque.
Les Syriens ont aussi contribué à la littérature et à la musique arabe et ont une grande tradition
de la poésie orale et écrite. Les intellectuels syriens émigrés en Égypte ont joué un rôle
fondamental dans la nahda, la renaissance culturelle et littéraire des Arabes au XIXe siècle.
Il faut ici souligner le rôle des Syriens d'Égypte, appelés "Chuwam masr" en arabe, issus de
l'émigration du XIXe siècle (en particulier après les massacres des chrétiens à Damas en
1860). La communauté syrienne d'Égypte, essentiellement chrétienne (grecs-catholiques en
majorité mais aussi grecs-orthodoxes, maronites ou syriaques) a joué durant un siècle un rôle
de premier plan dans l'essor de l'Égypte moderne. Ses membres ont été très actifs dans la
haute fonction publique (Mikhaïl Kahil Pacha, Habib Sakakini Pacha), les douanes, les
banques, l'ingénierie (Farid Boulad Bey), le commerce (les grands magasins de la famille
Sednaoui), l'industrie (coton, savon), les transports, la presse, le théâtre (Georges Abyad), le
cinéma (le réalisateur Henri Barakat). Francophone et éduquée, la communauté des Syriens
d'Égypte a constitué une bourgeoisie prospère et moderne. Elle s'est considérablement réduite
sous le mandat de Nasser, ayant particulièrement souffert des lois de nationalisations de 1961,
et ses membres ont pour la plupart émigré au Liban, en Europe ou en Amérique du Nord.
Parmi les familles syriennes chrétiennes ayant joué un rôle remarquable dans les affaires et la
haute administration en Égypte on peut citer les familles Assouad, Anhouri, Ayrout, Barakat,
Boulad, Cassab, Debbané, Fattal, Ghorra, Kahil, Lakah, Medawar, Messadiyé, Michaca,
Pharaon, Rathle, Sabbagh, Sakakini, Sednaoui, Toutoungi, Zananiri, Zemokhol.
Les auteurs syriens les plus célèbres sont Adonis, Haidar Haidar, Ghada al-Samman, Nizar
Kabbani et Zakaria Tamer.
Les artistes syriens les plus célèbres sont Fateh Al-Moudaress, Louay Kayali, Nahed Koussa,
Alfred Bakhach, et Saad Yagan.
Les chanteurs syriens célèbres sont entre autres Georges Wassouf, Wadih Mrad, Majd el
Kasem, Assala Nasri, Rabi Al Asmar, Elias Karam… à préciser aussi que les stars Farid El
Atrache et sa sœur Asmahan ont fait leur carrière en Égypte sont d'ascendance syrienne
(famille princière druze Al Atrach originaire de Jebel ed druz).
La Syrie possède une petite industrie cinématographique, dont la production est entièrement
contrôlée par l’Organisation nationale du cinéma d’État, qui emploie des réalisateurs de films
sous le statut de fonctionnaires. Il n’y a qu’un seul film qui peut sortir par an, il est néanmoins
souvent salué par les festivals internationaux. Le feuilleton télévisé syrien de Bab El Hara,
très connu dans le monde arabe, a eu un énorme succès.
La numération utilise les chiffres indiens : ٠ (0), ١ (1), ٢ (2), ٣ (3), ٤ (4), ٥ (5), ٦ (6), ٧ (7), ٨
(8) et ٩ (9).
Damas, la capitale de la Syrie, a été élue capitale culturelle du monde arabe en 2008.


Tombe à Palmyre.


Amphithéâtre romain à Palmyre.


Une coupe syrienne datant du XIIIe siècle.

Krak des Chevaliers.


Tombe de Saladin à Damas.


Statue de Saladin à Damas.


La mosquée des Omeyyades à Damas.


Caravanserai de Qalaat al-Moudiq.
Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarque
‫عيد راس السنة الميالدية‬
1er janvier Jour de l'an Īd Ra’s as-Sanät  
al-Mīlādīyä
‫ثورة الثامن من اذار‬
Révolution du 8
8 mars Ṯaurät aṯ-Ṯāmin  
mars
mināḏḏār
‫عيد األم‬
21 mars Fête des Mères  
‘Īd al-’Umm
Journée ‫عيد الجالء‬ Célébration de l'indépendance de la
17 avril
d'Indépendance ‘Īd al-Ğalā’ Syrie vis-à-vis de la France
Pâques ‫عيد الفصح الغريغوري‬
variable Selon le calendrier grégorien
Grégorienne ‘Īd al-Fiṣḥ Ġrīġūrī
‫عيد الفصح اليوليوسي‬
variable Pâques julienne ‘Īd al-Fiṣḥ al- Selon le calendrier julien
Yūliyūsī
‫عيد العمال‬
1er mai Fête du Travail  
‘Īd al-‘Ummāl
‫عيد الشهداء‬
6 mai Journée des martyrs  
‘Īd aš-Šuhadā’
‫عيد الميالد المجيد‬
25 décembre Noël ‘Īd al-Mīlād al-  
Mağīd
Dates selon le calendrier musulman
Dhou al-hijja ‫عيد األضحى‬
Aïd al-Adha  
10 ‘Īd al-’Aḍḥà
‫عيد الفطر‬
Chawwal 1 Aïd el-Fitr  
‘Īd al-Fiṭr
‫المولد النبوي‬
Rabia al awal
Mawlid al-Maulid an- Anniversaire de Mahomet
12
Nabawī
Foires et festivals
Festival/Foire Ville Mois
Festival des fleurs Lattaquié (‫)الالذقية‬ Avril
Festival traditionnel Palmyre (‫)تدمر‬ Mai
Foire internationale des fleurs Damas (‫)دمشق‬ Mai
Festival de la vigne As-Suwayda (‫ )السويداء‬Septembre
Festival du coton Alep (‫)حلب‬ Septembre
Foire internationale de Damas Damas (‫)دمشق‬ Septembre
Festival de l'amour Lattaquié (‫)الالذقية‬ Septembre
Festival de Bosra Bosra (‫)بصرى‬ Septembre
Festival des films et du théâtre Damas (‫)دمشق‬ Novembre
Sports
Le niveau sportif syrien n'est pas très élevé mais on peut tout de même citer quelques sports
pratiqués. Parmi les sportifs syriens les plus titrés on trouve Ghada Shouaa championne
olympique (Jeux olympiques d'été de 1996 à Atlanta) et championne du monde (1995 à
Göteborg) en heptathlon.
Football
La vie sportive syrienne est rythmée par son championnat semi-professionnel de football, le
Championnat de Syrie de football, ainsi que par sa coupe, la Coupe de Syrie de football et
l'Équipe de Syrie de football. Cependant, le niveau syrien reste assez faible.
Basketball
C'est le deuxième sport national en Syrie. Le niveau s'est amélioré dans les années 2000 à son
entrée dans le professionnalisme. La Syrie a de bonnes équipes comme Aljalaa, Alitihad,
Aljaych et Alwahda.
Codes
La Syrie a pour codes :
 YK, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs ;
 SY, selon la norme ISO 3166-1 alpha-2 (liste des codes pays).

Notes et références
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www.cia.gov (consulté le 6 avril 2018).
2. ↑ http://hdr.undp.org/sites/default/files/2016_human_development_report.pdf [archive]
3. ↑ et ‫( الجمهورية العربية السورية‬Al-Jumhūriyyah al-‘Arabīyyah as-Sūriyyah).
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Le Monde, 2 février 2012 (consulté le 27 mars 2015).
5. ↑ Judith Cahen, « Les déboires du « printemps de Damas » » [archive], sur Le Monde
diplomatique, novembre 2002 (consulté le 27 mars 2015).
6. ↑ « Ban Ki Moon soumet au Conseil de sécurité ses propositions pour restructurer la
Mission de supervision en Syrie » [archive], sur le centre d'actualités de l'Organisation
des Nations unies, 11 juillet 2012 (consulté le 27 mars 2015).
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Monde.fr, 23 septembre 2016 (consulté le 11 avril 2018).
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12. ↑ a et b « Rapport de la commission chargée par le Conseil de l'étude de la frontière
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13. ↑ Thibaut Klinger, Thèmes de Culture Générale. Géopolitique, Concours et examens
2013 ; éditions Vuibert, Paris, janvier 2013.
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15. ↑ « Effectifs militaires par tête »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le 9 juillet
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Sanctions » [archive], The New York Times, 2 décembre 2011 (consulté le 8 décembre
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20. ↑ Syria Weighs Its Tactics As Pillars of Its Economy Continue to Crumble The New
York Times, 13 juillet 2013. [archive]
21. ↑ Report Shows War's Impact on Syrian Economy Al-Monitor : the Pulse of the
Middle East, février 2013. [archive]
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23. ↑ L'Europe lève partiellement l'embargo pétrolier avec la Syrie. liberation.fr, 22 avril
2013 [archive]
24. ↑ Syrie: la production de pétrole a chuté de 95 %. RIA Novosti, 29 mai 2013. [archive]
25. ↑ Zakaria Taha 2016, p. 22.
26. ↑ Zakaria Taha 2016, p. 90.
27. ↑ Zakaria Taha 2016, p. 84.
28. ↑ Élodie Vital, Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette et Marine de Tilly, Syrie,
Petit Futé, 2008, 360 p., p. 71.
29. ↑ Zakaria Taha 2016, p. 110.
30. ↑ Frédéric Pichon, Syrie : Pourquoi l'Occident s'est trompé, Éditions du Rocher, 2014,
p. 19-20.
31. ↑ a et b http://www.minorityrights.org/5266/syria/syria-overview.html [archive]
32. ↑ a et b
https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/sy.html [archive]
33. ↑ (en)Michael R. Fischbach. Jewish property claims against Arab countries, Columbia
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34. ↑ a et b (en)http://www.jewishgen.org/sefardsig/aleppojews.htm [archive]
35. ↑ (en)Jacob Freid, Jews in the modern world. Twayne Publishers, 1962, p. 68.
36. ↑ (en) Walter P. Zenner, A global community: the Jews from Aleppo, Syria, Wayne
State University Press, 2000, 82 p. (ISBN 0-8143-2791-5).
37. ↑ (en) The Seizure of Jewish Property in Arab Countries, Itamar Levin et Rachel
Neiman, édition: Praeger, 2001, p. 200-201.
38. ↑ Le rôle des Kurdes dans la création de l'État syrien, thèse de doctorat en science
politique, sous la direction de George Almaden, université de Paris 10, 1992.
39. ↑ Jamal Khaznadar, Guide de journalisme kurde, publication de ministère de la
Culture irakien, Bagdad, 1973, en trois langue (anglais, arabe et kurde).

Guerre civile syrienne


La guerre civile syrienne — ou révolution syrienne — est un conflit armé en cours depuis
2011 en Syrie. Elle débute dans le contexte du Printemps arabe par des manifestations
majoritairement pacifiques en faveur de la démocratie contre le régime baasiste dirigé par le
président Bachar el-Assad. Réprimé brutalement par le régime, le mouvement de contestation
se transforme peu à peu en une rébellion armée.
De nombreux belligérants participent au conflit qui connait plusieurs phases. La majeure
partie des premiers groupes insurgés se structurent autour de l'Armée syrienne libre (ASL),
qui est fondée en juillet 2011. L'opposition politique en exil forme quant à elle le Conseil
national syrien (CNS) en septembre 2011 puis la Coalition nationale des forces de l'opposition
et de la révolution (CNFOR) en novembre 2012. En 2012 et 2013, les rebelles s'emparent de
la majeure partie du nord et de l'est de la Syrie, mais le régime de Bachar el-Assad résiste
dans le sud et l'ouest du pays. L'opposition obtient également des financements et des armes
de la part de la Turquie, de l'Arabie saoudite, du Qatar, de la Jordanie, des États-Unis ou de la
France. Mais l'ASL est progressivement supplantée dans plusieurs régions par des groupes
islamistes sunnites ou salafistes, comme Ahrar al-Cham ou Jaych al-Islam, ou encore par des
groupes salafistes djihadistes, comme le Front al-Nosra, reconnu en 2013 comme la branche
syrienne d'al-Qaïda. Le régime syrien est quant à lui soutenu indéfectiblement par l'Iran, qui
outre des financements pour contourner les sanctions internationales, dépêche dès le début du
conflit des officiers du Corps des Gardiens de la révolution islamique et des dizaines de
milices islamistes chiites venues du Liban, d'Irak ou d'Afghanistan, comme le Hezbollah,
l'Organisation Badr ou la Division des Fatimides.
Le rapport des forces en présence est bouleversé par l'apparition en Syrie de l'organisation
salafiste djihadiste État islamique en Irak et au Levant (EIIL) — rebaptisé ensuite État
islamique (EI) — qui en 2014 entre en conflit contre tous les autres belligérants, s'empare de
près de la moitié de la Syrie, ainsi que d'un tiers de l'Irak, et proclame la restauration du
califat. Au Nord, les forces kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), branche armée
du Parti de l'union démocratique (PYD), lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), se
retrouvent en première ligne contre les djihadistes. En septembre 2014, menée par les États-
Unis, une coalition internationale formée contre l'État islamique commence à mener des
bombardements en Syrie et à appuyer les YPG. Forts du soutien américain, les Kurdes
reportent une première victoire à Kobané en janvier 2015, forment en octobre 2015 une
alliance avec des groupes arabes qui prend le nom de Forces démocratiques syriennes (FDS),
et lancent une campagne contre les djihadistes qui aboutit en octobre 2017 à la chute de
Raqqa, la « capitale » syrienne de l'EI. La Turquie intervient également militairement en
Syrie : d'abord contre l'État islamique en 2016 et 2017, avant d'attaquer les FDS en 2018 en
raison de leurs liens avec le PKK.
De son côté, la Russie entre dans le conflit syrien en septembre 2015 en intervenant
militairement pour soutenir le régime syrien. Cette intervention redonne l'avantage au camp
loyaliste : l'armée syrienne et ses alliés remportent des victoires décisives à Alep en décembre
2016, à Homs en mai 2017, à Deir ez-Zor en novembre 2017, dans la Ghouta en mai 2018 et à
Deraa en juillet 2018.
En se prolongeant dans le temps, le conflit syrien est devenu à la fois une guerre civile, une
guerre confessionnelle et une guerre par procuration. Depuis mars 2011, le conflit a fait
autour de 500 000 morts d'après les estimations de diverses ONG. Des attaques à l'arme
chimique et de nombreux massacres, crimes de guerre et crimes contre l'humanité ont été
commis, principalement par le régime syrien et par l'État islamique. Le camp loyaliste syrien
est responsable de la grande majorité des victimes civiles de la guerre par ses bombardements
aériens massifs et par la répression exercée contre l'opposition, qualifiée de politique
d'« extermination » par l'ONU : entre 70 000 et 200 000 personnes ont disparu dans les
prisons du régime, au moins 17 000 d'entre elles y ont été torturées à mort et plus de 5 000 à
13 000 autres ont été exécutées par pendaison, principalement dans la prison de Saidnaya.
La moitié de la population syrienne a été déplacée pendant le conflit, et cinq à six millions de
Syriens ont fui le pays, soit le quart de la population.

Sommaire
 1 Contexte
o 1.1 Gouvernement el-Assad
o 1.2 Géographie
o 1.3 Démographie
o 1.4 Aspects socio-économiques
o 1.5 Droits humains
 2 Forces en présence
o 2.1 Camp pro-gouvernemental
 2.1.1 Régime el-Assad
 2.1.2 Défections dans le camp loyaliste
 2.1.3 L'Armée arabe syrienne
 2.1.4 Les chabiha
 2.1.5 Les Forces de défense nationale
 2.1.6 Les milices chiites
 2.1.7 Le Hezbollah
o 2.2 L'opposition politique : CNS et CNFOR
o 2.3 Les rebelles : Armée syrienne libre, Ahrar al-Cham, Front al-Nosra et
autres groupes
o 2.4 L'État islamique
o 2.5 Les Kurdes du PYD
o 2.6 Acteurs internationaux
 2.6.1 Rôle de l'Iran
 2.6.2 Rôle de la Russie
 2.6.3 Rôle de la Turquie
 2.6.4 Rôle des États-Unis
 2.6.5 Rôle de l'Arabie saoudite
 2.6.6 Rôle du Qatar
 2.6.7 Rôle des Émirats arabes unis
 2.6.8 Rôle de la Jordanie
 2.6.9 Rôle du Liban
 2.6.10 Rôle d'Israël
 2.6.11 Rôle de la France
 2.6.12 Rôle de l'Égypte
 2.6.13 Autres pays
 2.6.14 Rôle de la Ligue arabe
 2.6.15 Rôle de l'Union européenne
 2.6.16 Rôle des Nations unies
 3 Déroulement du conflit
o 3.1 Prélude
o 3.2 2011 : Du printemps arabe à la guerre civile
o 3.3 2012 : Victoires des rebelles dans le nord et l'est de la Syrie, résistance du
régime à l'ouest et au sud du pays
o 3.4 2013 : Contre-offensives des loyalistes et attaques chimiques
o 3.5 2014 : Offensives de l'État islamique et intervention de la coalition
internationale
o 3.6 2015 : Victoires de l'Armée de la conquête au nord-ouest et des Kurdes au
nord-est, début de l'intervention militaire russe
o 3.7 2016 : Tentatives de cessez-le-feu, intervention militaire turque et chute
d'Alep
o 3.8 2017 : Accords d'Astana et effondrement de l'État islamique
o 3.9 2018 : Reprise de la Ghouta orientale et de Deraa par le régime et conquête
d'Afrine par la Turquie
 4 Utilisation de tactiques et d'armes non conventionnelles
o 4.1 Armes chimiques
o 4.2 Attentats à la bombe et attentats-suicides
o 4.3 Missiles Scud
o 4.4 Armes à sous-munitions
o 4.5 Bombes à barils
o 4.6 Armes thermobariques
 5 Crimes de guerre et crimes contre l'humanité
o 5.1 Violations des droits humains
o 5.2 Torture et pendaisons dans les prisons du régime syrien
o 5.3 Viols
o 5.4 Destructions
o 5.5 Exactions de l'État islamique
o 5.6 Exactions des rebelles syriens
o 5.7 Exactions des Forces démocratiques syriennes
 6 Bilan humain
o 6.1 Bilan total
o 6.2 Pertes des forces belligérantes
o 6.3 Pertes civiles
 7 Impact de la guerre civile
o 7.1 Déplacés et réfugiés
o 7.2 Maladies
o 7.3 Criminalité
o 7.4 Recrutement et formation de djihadistes étrangers
o 7.5 Impact économique
o 7.6 Biens culturels
 8 Reconstruction
 9 Notes et références
o 9.1 Notes
o 9.2 Références
 10 Annexes
o 10.1 Bibliographie
o 10.2 Cartographies et infographies
o 10.3 Liens externes

Contexte
Gouvernement el-Assad
En 1946, la Syrie devient une république indépendante, mais la phase démocratique prend fin
en mars 1949 avec un coup d'État soutenu par la CIA et suivi de deux autres la même
année52,53. Ces événements portent au pouvoir le général Chichakli, qui établit un régime
parlementaire avant d'imposer son pouvoir personnel par un nouveau coup d'état en novembre
195154.
En février 1954, à l'issue d'un soulèvement populaire, le pouvoir est rendu aux civils. De 1958
à 1961, lors du rapprochement avec l'Égypte et de l’avènement de la République arabe unie,
le régime parlementaire syrien est brièvement remplacé par un régime présidentiel
extrêmement centralisé55.
Après la rupture avec l'Égypte en 1961, la branche syrienne du Parti Baas (laïque nationaliste
et socialiste) accède au pouvoir, en mars 1963, à la suite d'un coup d'état. En février 1966, un
putsch renverse Michel Aflak et Salah Eddine Bitar, les dirigeants historiques du Parti56 et le
général Hafez el-Assad, alors ministre de la Défense, s'empare du pouvoir en novembre 1970
au terme d'une « révolution correctrice » qui le porte au poste de Premier ministre. En mars
1971, Assad se proclame Président (il le restera jusqu'à sa mort en 2000). De 1976 à 1982, il
mate une insurrection islamique. Le Parti Baas s'installe comme l'autorité politique de
référence dans un système de parti unique. Les Syriens ne peuvent qu'approuver leur
Président par référendum. Jusqu'à la mise en place, en 2012, d'un système contrôlé par le
régime, ils ne sont pas invités à choisir entre plusieurs partis pour élire le corps législatif57.
Succédant à son père au décès de ce dernier, Bachar el-Assad — et son épouse Asma el-Assad
(une sunnite née et élevée en Grande-Bretagne) — inspirent des espoirs de réforme
démocratique58. De juillet 2000 à août 2001, des débats sociaux et politiques animent une
nouvelle phase qualifiée de « printemps de Damas »59.
Pendant cette période, se développent en Syrie de nombreux forums politiques et des lieux de
réunion privés où les citoyens débattent de questions politiques et sociales et d'où émergent
des activistes comme Riad Seïf, Haitham al-Maleh, Kamal al-Labwani, Riad al-Turk et Aref
Dalila60. Tandis que les hypothèses réformistes issues du Parlement et les promesses de
changement de Bachar el-Assad restent largement lettre morte61, le printemps de Damas prend
fin en août 2001 avec l'arrestation et l'emprisonnement de dix des principaux leaders après
leur appel à la désobéissance civile et à des élections démocratiques62.
Géographie

Carte générale de la Syrie.

Carte des Gouvernorats de la Syrie (liste des provinces), avec le plateau du Golan (en vert, au
sud-ouest), et les pays frontaliers.
L’essentiel du territoire syrien est constitué par un vaste plateau calcaire surmonté de
quelques reliefs anciens et traversé au nord-est par l'Euphrate. Le pays est bordé au nord par
la Turquie, à l'est par l'Irak et au sud par la Jordanie, Israël et le Liban. Le pays possède une
façade maritime ouvrant sur la Méditerranée. La majorité de la population syrienne réside
dans les villes et les principales agglomérations sont situées sur la bande côtière (Tartus,
Banias, Lattaquié, Jableh), dans l'ouest (Alep, Homs, Hama) et le sud du pays (Damas,
Deraa). À cette géographie physique se superpose une géographie humaine (ruraux/urbains) et
une géographie ethno-religieuse (sunnites, chiites, alaouites, druzes, chrétiens, kurdes), qui
rendaient déjà difficile toute représentation exacte de la situation avant la guerre civile. Le
développement du conflit a compliqué la tâche des cartographes, au point que la
représentation des opérations et des zones d'influence fait désormais partie d'une véritable
« guerre des cartes » participant à la propagande et à la désinformation63.
Cette configuration a conditionné la dynamique du conflit : la contestation a débuté dans les
zones urbaines où étaient concentrés des griefs d'ordre économique et ethno-religieux contre
le pouvoir en place. La répression s'est abattue sur les localités considérées comme rebelles,
où le conflit a fait apparaître les fractures économiques, ethniques et religieuses entre centre,
banlieue, périphérie et quartiers « informels ». Le conflit s'est ainsi installé au cœur des villes,
où les combattants ont fait assaut de férocité pour assiéger et réduire leurs adversaires,
quartier par quartier, et où les populations civiles ont payé un très lourd tribut aux violences.
Selon le géographe Fabrice Balanche, la représentation des fronts, des armées, des territoires
occupés, est plus complexe dans une guerre civile que dans une guerre conventionnelle. La
superposition des territoires tenus par l’insurrection et la contre-insurrection avec celle de la
répartition ethnico-confessionnelle de la population fait apparaître la dimension
communautaire du conflit. « À l’échelle de l’agglomération d’Alep, superposer la carte des
combats à celle des quartiers informels d’une part, peuplés essentiellement de migrants
ruraux, et, de l’autre, de ceux qu’habitent les citadins d’origine met en évidence une autre
dimension du conflit : l’opposition ville-campagne »63.
Démographie
Article détaillé : Démographie de la Syrie.

Carte montrant la répartition ethno-religieuse de la Syrie avant la guerre civile. En cas de repli
militaire, chacun de ces groupes pourrait choisir de se replier sur son foyer géographique
d'origine.

Composition ethno-religieuse de la Syrie. Estimations de 201264.


      Arabes-Sunnites (70 %)
      Arabes-Alaouites (10 %)
      Kurdes-Sunnites (8,5 %)
      Chrétiens-Grecs-orthodoxes (3,6 %)
      Syriens-Orthodoxes (2,1 %)
      Melkites-Catholiques byzantins (1,8 %)
      Arabes-Druzes (1,1 %)
      Arabes-Ismaéliens (0,5 %)
      Autres musulmans (chiites, duodécimains, Tcherkesses sunnites, Turkmènes/Turcomans
sunnites) (2,4 %)
Il n'existe pas de recensement officiel des confessions en Syrie et les estimations varient en
fonction des sources. Un article français de 1955 brosse le portrait confessionnel et ethnique
de la Syrie au seuil de son indépendance65. Un rapport d'un groupe interparlementaire du
Sénat français datant de 200766 fait état de la répartition suivante :
 Sunnites 74 %
 Alaouites 10 %
 Chiites 3,5 %
 Druzes 1,5 %
 Chrétiens 10 % (chrétiens syriaques orthodoxes, chrétiens grecs-catholiques, chrétiens
grecs-orthodoxes, chrétiens arméniens grégoriens et autres chrétiens)
Selon d'autres chiffres publiés en 201267 la répartition serait la suivante :
 Arabes sunnites 72,8 %
 Kurdes sunnites 8,3 %
 Arabes alaouites 10,2 %
 Arabes druzes 1,8 %
 Arabes chiites ismaéliens 0,9 %
 Arabes chiites duodécimains 0,4 %,
 Tcherkesses sunnites 0,3 %
 Turkmènes - Turcomans sunnites 0,6 %.
 Kurdophones yézidis 0,1 %
 Chrétiens 4,6 %.
Les chrétiens se répartiraient ainsi :
 Arabes de religion grecque orthodoxe : 526 000
 Arabes de religion grecque catholique: 121 000
 Arméniens apostoliques : 121 000
 Jacobites 89 000
 Maronites 29 000
 Arméniens catholiques 26 000
 Protestants 21 000
 Nestoriens 20 000
 Syriaques catholiques 18 000
 Chaldéens catholiques 14 000
 Catholiques latins 9 000
Du point de vue religieux, la famille Assad est issue de la minorité alaouite, une branche du
chiisme qui engloberait 10 % de la population syrienne68. Ses adeptes occupent de nombreux
postes dans les services de sécurité syriens69, ce qui génère du ressentiment chez les Sunnites70
qui représentent plus de 60 % de la population syrienne. Maher el-Assad le frère cadet
d'Assad commande la 4e Division blindée, un corps d'élite de l'armée syrienne. Jusqu'à sa
disparition dans l'attentat du 18 juillet 2012, Assef Chaoukat, son beau-frère, était vice-
ministre de la Défense.
Les Kurdes de Syrie ont également protesté contre les discriminations ethniques et la négation
de leur identité culturelle et de leur langue71,72. Les Kurdes de Syrie (8,5 à 11 %) ne
constituent pas une confession en soi, mais sont majoritairement sunnites. Regroupée au nord-
est du pays sur la frontière turque, ainsi que dans la province d'Alep, le Jazirah et la banlieue
de Damas, cette population au fort sentiment communautaire met à profit l’affaiblissement de
l'armée syrienne en juillet 2012 pour investir plusieurs villes du Nord du pays73, soutenue par
l'espoir, entretenu par le PKK, de la création d'un Kurdistan indépendant.
La part des chrétiens dans la population totale a fortement baissé au cours des dernières
décennies, cette population émigrant beaucoup et ayant un taux de natalité faible. Le 15
décembre 2011, les patriarches d'Antioche, chefs spirituels des chrétiens, lancent un appel à la
paix et à un arrêt des sanctions internationales contre la Syrie74. Les chrétiens sont très
inquiets des manifestations du vendredi et ont en mémoire leurs coreligionnaires irakiens
qu'ils ont accueillis après les massacres, les quartiers mixtes seraient désertés de 80 % de leurs
habitants chrétiens, notamment en décembre pour célébrer Noël75.
Aspects socio-économiques
Le mécontentement contre le régime est plus grand dans les zones les plus pauvres du pays,
parmi les Sunnites conservateurs et dans les localités ayant un taux de pauvreté élevé, comme
Deraa et Homs, ainsi que dans les zones rurales touchées par la sécheresse de 2001, et les
quartiers les plus déshérités des grandes villes76. Les inégalités ont eu tendance à s'accroître
après la mise en place, dans les dernières années du règne de Hafez el-Assad, de politiques
favorisant le libre marché et avec leur développement après l'arrivée au pouvoir de son fils.
Ces politiques, orientées vers le tertiaire, ont profité à une minorité de la population ayant des
liens avec le gouvernement et aux membres des communautés sunnites marchandes de Damas
et d'Alep. Dès 2011, la Syrie traverse une phase de dégradation du niveau de vie et de forte
augmentation du prix des produits de base77. Le pays fait également face à un taux de
chômage particulièrement élevé chez les jeunes78.
D'après certains chercheurs et le département de la Défense des États-Unis, la sécheresse qui a
frappé la Syrie entre 2006 et 2010, associée à une mauvaise gestion par les pouvoirs publics, a
contribué à faire éclater la révolte79,80.
Droits humains
La situation des droits humains en Syrie a été, de longue date, durement critiquée par les
organisations internationales81. Le pays a été en état d'urgence de 1963 à 2011, interdisant les
rassemblements de plus de cinq personnes et conférant aux forces de sécurité des pouvoirs
étendus en matière d'arrestation et de détention82.
En juillet 2010, l'organisation Human Rights Watch conclut dans un rapport qu'en dépit des
promesses d'une plus grande transparence et d'une démocratisation faites par Bachar el-Assad
dix ans plus tôt, pratiquement rien n'a été fait pour améliorer la situation des droits humains
en Syrie, notamment en ce qui concerne la liberté d'expression, la torture et le traitement de la
minorité kurde83.
À l'exception du Parti Baas, toutes les autres formations politiques ont été interdites, faisant
de la Syrie un pays à parti unique sans élections démocratiques84.
La liberté d'expression, d'association et de réunion étaient étroitement surveillées avant le
soulèvement et les autorités harcelaient les défenseurs des droits de l'homme ainsi que les
personnalités critiques vis-à-vis du régime et les détenaient, souvent sans procès, dans des
conditions inhumaines et en ayant recours à la torture85.
Les femmes et les minorités ont subi des discriminations dans le secteur public. Des milliers
de Kurdes syriens se sont vu refuser la nationalité en 1962, et leurs descendants continuent à
être considérés comme « étrangers »86. Depuis 2004, des émeutes récurrentes ont exacerbé les
tensions dans les zones kurdes du pays. La situation a entrainé des heurts réguliers entre les
manifestants kurdes et les forces de l'ordre87,88.
Forces en présence
Camp pro-gouvernemental
Régime el-Assad


Bachar el-Assad, président de la République arabe syrienne depuis 2000.


Mohammed Naji al-Otari, Premier ministre de la Syrie, de 2003 à 2011.
 Riad Hijab, Premier ministre de la Syrie, en 2012. Il rejoint ensuite l'opposition.


Wael al-Halki, Premier ministre de la Syrie, de 2012 à 2016.


Imad Khamis, Premier ministre de la Syrie, depuis 2016.

Drapeau de la République arabe syrienne.


La position du gouvernement vis-à-vis de la révolte armée est d'incriminer des « groupes
armés antigouvernementaux » ou des « islamistes armés ». Après le massacre de Houla, le
gouvernement accuse ainsi principalement des islamistes armés. Des « ingérences
extérieures » occidentales et des infiltrations d'armes commanditées par des pays adverses,
dont le Qatar et l'Arabie saoudite sunnites, sont également régulièrement évoquées. Ainsi,
dans une allocution télévisée du 3 juin 201289, le président syrien Bachar el-Assad affirme que
l'État syrien fait « face à une véritable guerre menée de l'étranger », il précise que leur but est
d’« étouffer la résistance » à Israël90.
Rappelant qu'après les attentats du 11 septembre 2001, la Syrie a été une base arrière des
djihadistes étrangers comme le Français Boubaker El Hakim, le journaliste David Thomson
estime fin 2016 que « le régime Assad a toujours instrumentalisé les djihadistes en sa faveur
et aujourd’hui, il doit sa survie à la présence de l’État islamique. Donc en aucune manière ce
régime ne peut être considéré comme la solution face au djihadisme91. ».
Le 3 juin 2014, après plus de trois années de guerre civile, le gouvernement de Bachar el-
Assad, fort des reconquêtes militaires enregistrées au premier trimestre avec l'aide du
Hezbollah, organise des élections présidentielles qualifiées de « farce » par les Syriens en exil
et par les opposants de l'intérieur. Outre le président en exercice, qui se présente pour un
troisième mandat (les deux premiers entérinés par des plébiscites référendaires), deux autres
candidats, Maher Al-Hajar et Hassan Al-Nourri se présentent au suffrage de 5 ou 6 millions
citoyens en situation de voter (sur une population de 15 millions d'électeurs, avec 3 millions
de réfugiés et 6 millions de déplacés). Le scrutin serait ainsi, selon un diplomate français cité
par Le Monde, « le prolongement politique de l'offensive militaire en cours, une manière de
fermer la porte à tout plan de paix, une fuite en avant dans la bunkerisation du régime et la
sanctuarisation de la Syrie utile. »92. À l'issue des élections, où aucun parti islamiste ni
membre de l'opposition n'a le droit de se présenter, Bachar el-Assad est reconduit pour un
troisième mandat avec 88,7 % des suffrages exprimés. La participation aurait atteint 73,4 %,
selon la Cour constitutionnelle et 11,6 millions de personnes auraient participé au scrutin.
Selon le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid el-Mouallem, « face au complot, le
peuple a choisi de reconduire ses dirigeants pour rétablir la sécurité, lutter contre le terrorisme
et reconstruire le pays ». Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, qualifie
l'élection d'« illégitime », tandis que le Secrétaire d'État américain, John Kerry, parle de
« non-élection »93.
Défections dans le camp loyaliste
Début juillet 2012, le général Manaf Tlass, intime de Bachar el-Assad tombé en disgrâce et
fils de l'ancien ministre de la défense de Hafez el-Assad, fait défection94 et se présente à la
troisième réunion des Amis du peuple syrien qui se tient à Paris. Le 11 juillet 2012,
l'ambassadeur de Syrie en Irak Naouaf Fares fait également défection95. 18 généraux et de
nombreux officiers et soldats de l'armée syrienne ont abandonné le gouvernement et se sont
réfugiés en Turquie avec leurs familles96.
Lundi 6 août 2012, le premier ministre d'origine sunnite Riad Hijab fait défection deux mois
après sa nomination pour rejoindre l'opposition97 au Qatar, tandis que la télévision d’État
annonce son limogeage. Mi-août 2012, une dizaine de diplomates syriens à l'étranger ont
officiellement rejoint la contestation98: Bassam Al Imadi (ancien ambassadeur en Suède),
Nawwaf Al Cheykh Fares (ambassadeur en Irak), Lamia Hariri (chargée d’affaires à Chypre),
Abdel-Latif Al Dabbagh (ambassadeur aux Émirats arabes unis), Mohammed Tahsin Al Faqir
(attaché de sécurité près l’ambassade à Oman), Farouq Taha (ambassadeur en Biélorussie),
Mohammed Housam Hafez (conseiller et consul en Arménie), Khaled Al Ayyoubi (chargé
d’affaires au Royaume-Uni), Khaled Al Saleh (chargé d’affaires au Nigeria), Dani Ba’aj
(deuxième secrétaire à la représentation permanente auprès de l’ONU à Genève).
L'Armée arabe syrienne
Articles détaillés : Forces armées syriennes et Armée syrienne.


Fahd al-Freij, chef d'état-major des Forces armées syriennes de 2011 à 2012, puis
ministre de la Défense de 2012 à 2018.


Ali Abdullah Ayyoub, chef d'état-major des Forces armées syriennes de 2012 à 2018,
puis ministre de la Défense depuis 2018.

Maher el-Assad, frère du président Bachar el-Assad, général de la 4e division blindée.
Des soldats de l'armée syrienne à Palmyre, le 5 mai 2016.

Insigne de la Garde républicaine.


Avant le soulèvement, les troupes régulières de l'armée syrienne comptaient environ
325 000 hommes, dont 220 000 dans l'armée de terre et le reste réparti entre la marine, l'armée
de l'air et la défense aérienne. À ces effectifs venaient s'ajouter 280 000 à 300 000 réservistes.
Dès le mois de juin 2011, des défections sont signalées. En juillet 2012, l'Observatoire syrien
des droits de l'homme estimait que des dizaines de milliers de soldats avaient déserté. Selon
des experts occidentaux, ces défections, bien que dommageables pour le moral, n'avaient pas
altéré la force de frappe de l'armée syrienne, la plupart des déserteurs étant issus de la
communauté sunnite, dont les membres n'ont jamais occupé de poste de responsabilité dans le
dispositif.
En mars 2013, selon l'International Institute for Strategic Studies de Londres, l'effectif
régulier de l'armée de terre syrienne était tombé à 110 000, en raison des défections, des
désertions et des victimes. Le gouvernement ne peut alors réellement compter que sur les
contingents alaouites : les Forces spéciales, la Garde républicaine et deux divisions d'élite (3e
et 4e divisions), soit 50 000 hommes au total3. De son côté, The Institute for the Study of War
estime dans un rapport publié le 15 décembre 2014, que les forces de l'armée syrienne sont
passées de 325 000 hommes au début du conflit à 150 000 hommes au début de l'année
201599.
Dès 2013, l'armée syrienne est affaiblie par de très lourdes pertes. Les unités d'élite sont
décimées et les troupes sunnites sont maintenues en garnison dans les casernes de peur
qu'elles ne passent à la rébellion. Les officiers se muent en seigneurs de guerre vivant du
racket et des trafics. Progressivement, l'armée syrienne est supplantée par des milices et des
troupes étrangères alliées100.
[afficher]
Bases de l'Armée de l'air syrienne
 
Les chabiha
Article détaillé : Chabiha.
Les chabiha sont des milices pro-gouvernementales non officielles généralement issues de la
communauté alaouite. Le gouvernement les a utilisées régulièrement, au début des troubles,
pour disperser les manifestations et faire régner l'ordre dans les quartiers en
effervescence101,102,103. Quand les manifestations ont laissé place au conflit armé, l'opposition a
commencé à nommer « shabiha » tout civil pro-Assad participant à la répression du
soulèvement104. L'opposition a accusé les shabiha d'être à l'origine de nombreux abus commis
à l'encontre des manifestants et des opposants104 ainsi que de pillages et de déprédations105,106.
Les chabiha auraient été créés par Bassel el-Assad dans les années 1980 pour être utilisés par
le gouvernement en période de crise107. On les a décrits comme « des paramilitaires alaouites
de mauvaise réputation, accusés d'être les hommes de main du régime d'Assad108 », des
« mercenaires loyaux envers Assad109 » et selon l'Arab Center for Research and Policy
Studies, basé au Qatar, « des gangs à demi hors-la-loi, composés d'hommes de main proches
du régime109 ». Fin 2012, les chabiha fusionnent avec plusieurs autres milices pour former la
Jaych al-Shabi, qui devient ensuite les Forces de défense nationale7.
En décembre 2012, les shabiha ont été listés comme des organisations terroristes par les États-
Unis110
Les Forces de défense nationale
Article détaillé : Forces de défense nationale.
Formées initialement sous le nom de « Jaych al-Shabi », à la fin de l'année 2012 par la fusion
de plusieurs milices, les Forces de défense nationale (FDN) rassemblent environ
100 000 hommes111,112. Elles reçoivent équipements et salaires du gouvernement113,114, mais
elles sont formées et organisées par le Corps des Gardiens de la révolution islamique115. La
plupart de ces miliciens sont Alaouites, mais certains sont également chrétiens ou
druzes116,113,115.
Les milices chiites

Miliciens chiites du Fawj al-Imam al-Hujja, après le siège de Nobl et Zahraa, le 3 février
2016.
Dès l'été 2011, de nombreuses milices chiites, armées et entraînées par l'Iran, sont déployées
en Syrie aux côtés des forces loyalistes. Ces combattants invoquent la protection de la
mosquée de Sayyida Zeinab, près de Damas, un haut lieu de pèlerinage chiite, pour justifier
leur intervention. Les milices sont présentes dès le début du conflit, mais leur nombre
augmente sensiblement par la suite. En 2016 jusqu'à 50 milices chiites sont présentes en
Syrie. Les groupes les plus importants sont le Hezbollah, la Brigade Abou al-Fadl al-Abbas,
l'Organisation Badr, Asaïb Ahl al-Haq, le Harakat Hezbollah al-Nujaba, la Brigade des
Fatimides, les Brigades de l'imam Ali et la Saraya al-Khorasani117. Début 2014, le nombre des
combattants est estimé entre 5 000 à 10 000118, puis entre 20 000 et 40 000 début 20169, entre
40 000 et 60 000 fin 201610, et jusqu'à un maximum de 100 000 combattants en 201811. Ils
sont pour la plupart Irakiens, Syriens, Iraniens, Libanais, Afghans, mais on compte aussi des
Pakistanais, des Yéménites117,100. Leur salaire est versé par le régime syrien9,118. D'après des
responsables politiques chiites et le ministre des Affaires étrangères irakien Hoshyar Zebari,
les combattants en question n'ont cependant pas reçu de feu vert officiel de la part des chefs
de leurs mouvements ou du gouvernement irakien, dominé par les chiites, pour aller
combattre en Syrie119,120,121,122.
Le Hezbollah
Article détaillé : Hezbollah.


Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah depuis 1992.
En 2012, le Hezbollah, milice libanaise chiite pro-iranienne, envoie des forces en Syrie pour
appuyer le régime de Damas qui lui assure un important soutien logistique dans sa lutte contre
Israël123,124,125. Fin avril 2013, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, reconnaît officiellement
la participation de son organisation aux combats en Syrie126,127. D'après l'universitaire Thomas
Pierret, « le Hezbollah cherche à protéger les points stratégiques syriens qui lui permettent
d’acheminer des armes venues d’Iran »128. Le 25 mai 2014, Hassan Nasrallah déclare que le
Hezbollah se bat en Syrie parce que Damas « a nourri et protégé la résistance libanaise ».
Accusé par ses détracteurs de baisser la garde contre Israël en envoyant des combattants en
Syrie, il s'est dit convaincu de la victoire finale du régime d'el-Assad et a assuré que le
Hezbollah avait « toujours la capacité de dissuader Israël » et que « c’est l’une des
inquiétudes de l’ennemi israélien : il regarde la Syrie et l’Iran et il voit qu’ils donnent toute
l’aide qu’ils peuvent à la résistance »129. Avec entre 5 000 à 8 000 hommes déployés en Syrie,
le Hezbollah fournit le plus gros contingent de miliciens chiites étrangers130,131. Malgré les
lourdes pertes subies, militairement le Hezbollah monte fortement en puissance lors de la
guerre civile syrienne132,133.
L'opposition politique : CNS et CNFOR
Articles détaillés : Conseil national syrien et Coalition nationale des forces de l'opposition et
de la révolution.


Mouaz al-Khatib, président de la CNFOR, de 2012 à 2013.


Georges Sabra, président de la CNFOR en 2013.

Ahmad Jarba, président de la CNFOR de 2013 à 2014.


Hadi al-Bahra, président de la CNFOR de 2014 à 2015.


Khaled Khoja, président de la CNFOR de 2015 à 2016.


Anas al-Abdeh, président de la CNFOR depuis 2016.

Logo de la CNFOR.
Le Conseil national syrien est une autorité politique de transition créée le 15 septembre 2011
et officialisée les 1er et 2 octobre 2011 à Istanbul, en Turquie, pour coordonner l'opposition au
régime de Bachar el-Assad, en Syrie et dans les pays tiers134.
Composé de 400 membres et dominé par les sunnites, le CNS rassemble plus de 30
organisations d'opposants135 dont les Frères musulmans (qui y sont majoritaires136,137,138), des
libéraux mais aussi des partis kurdes et assyriens139,140.
Le 11 novembre 2012, le CNS adhère à la Coalition nationale des forces de l'opposition et de
la révolution dont il reste la principale composante141.
La Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution (ou Coalition nationale
syrienne), est une autorité politique de transition créée le 11 novembre 2012 à Doha, au Qatar.
Siégeant au Caire142, plus large que le CNS, bien financée et largement reconnue au niveau
international143,144,145,146,147,148,149 la Coalition engage « les parties signataires à œuvrer pour la
chute du régime, et de tous ses symboles et piliers, et pour le démantèlement de ses organes
de sécurité, en poursuivant tous ceux qui ont été impliqués dans des crimes contre les
Syriens ».
Denise Natali, professeur à la National Defense University, estime que la Coalition représente
mieux les intérêts de ses soutiens étrangers que ceux des Syriens de l'intérieur, et ne se
distingue du CNS que par une allégeance au Qatar et aux autres États du Golfe Persique plutôt
qu'à la Turquie150.
Les rebelles : Armée syrienne libre, Ahrar al-Cham, Front al-Nosra et autres
groupes

Drapeau de l'Armée syrienne libre.


À l'automne 2011, face à la répression, des défections se produisent dans les rangs
gouvernementaux et une frange de l'armée semble se constituer en opposition armée au
gouvernement. Deux groupes de soldats séditieux, l'Armée syrienne libre (créée en juillet
2011 par le colonel Riyad Al Asaad) et le Mouvement des officiers libres, se forment151. Ils
fusionnent en septembre 2011 sous l'égide du premier, alors que les attaques de déserteurs
contre les forces gouvernementales se multiplient152,153,154. Le 29 novembre 2011, l'ASL
reconnaît l’autorité du Conseil national syrien (CNS)155.
Fin août 2012, à l'instigation de la France et de la Turquie, plusieurs centaines d'officiers,
déserteurs de l'armée syrienne, se réunissent à Istanbul, autour du général Mohamed Al Haj
Ali, le plus gradé d'entre eux, et décident de placer l'ensemble des brigades rebelles sous son
commandement. Le projet échoue en raison des dissensions entre bailleurs de fonds et de la
montée en puissance des djihadistes étrangers dans le nord du pays. Alors que le clan el-
Assad resserre les rangs, l'option d'un retournement des forces armées, déterminant dans la
chute des régimes tunisien et égyptien, s'éloigne définitivement156.
L'ASL ne forma cependant jamais une armée unie, elle devient progressivement un simple
label dont se réclament certains groupes rebelles indépendants de fait157. En 2015, elle
regroupait environ 70 factions, la plupart dans le sud de la Syrie, rassemblées au sein du Front
du Sud158. Parmi les principales brigades affiliées à l'ASL figurent ; la Brigade Ahfad al-
Rassoul, la Brigade al-Farouq, le Liwa al-Tawhid, les Brigades des martyrs de Syrie, le
Mouvement Hazm, l'Armée de Yarmouk, Faylaq al-Rahman, Fastaqim Kama Umirt, Alwiyat
Saif al-Cham, la 1re division côtière, la 101e division d'infanterie, Liwa Suqour al-Jabal, la 13e
division, la 16e division d'infanterie, Liwa Shuhada al-Islam, Fursan al-Haq, la Brigade de la
Tempête du Nord et la Division Sultan Mourad.

Drapeau du Front islamique et d'Ahrar al-Cham.


Dès 2012, les islamistes voient leurs effectifs fortement augmenter. Selon l'ONU, les rebelles
issus des deux organisations liées à al-Qaïda (Front al-Nosra et État islamique d'Irak)
représentaient, en 2012, 5 % environ des insurgés, alors qu'en septembre 2013, « les membres
de ces deux groupes et les salafistes en général sont en nombre au moins 40 % des
150 000 insurgés environ qui se battent sur l'ensemble du territoire ». « 58 % exactement des
600 factions armées les plus fortes — avec plus de 50 combattants — épousent [une] vision
ultrarigoriste ou obscurantiste de l'islam »159.
Les groupes islamistes sont divisés entre ceux relativement modérés, proches pour certains
des Frères musulmans, comme le Front de l'authenticité et du développement, Faylaq al-
Cham, l'Union islamique Ajnad al-Cham, le Harakat Nour al-Din al-Zenki, les Kataeb
Thuwar al-Cham, Al-Fauj al-Awwal et Liwa al-Fatah158,160, et d'autres plus extrémistes,
d'idéologie salafiste djihadiste, tels que Jaych al-Mouhajirine wal-Ansar, Jound al-Aqsa,
Jound al-Cham, le Parti islamique du Turkistan, le Harakat al-Muthanna, le Harakat Cham al-
Islam ou Liwa Ansar al-Khalifah161.
Plusieurs structures de coordination et chambres d'opérations sont formées au cours du
conflit. En 2012, des brigades salafistes ou proche des Frères musulmans se rassemblent au
sein du Front islamique de libération syrien et du Front islamique syrien162,163. Plusieurs
annoncent qu'elles rejettent la Coalition nationale syrienne164. En novembre 2013, le Front
islamique devient le plus important rassemblement de groupes rebelles syriens165,166. Puis
depuis mars 2015, l'Armée de la conquête domine dans le nord-ouest de la Syrie167.

Drapeau du Front al-Nosra.


Depuis 2015, Ahrar al-Cham, Jaych al-Islam et le Front al-Nosra — seuls groupes dont les
effectifs dépassent les 10 000 hommes — sont les trois principales organisations militaires
rebelles en Syrie158,161. Le mouvement salafiste Ahrar al-Cham est le seul actif sur tous les
fronts du territoire syrien168. Jaych al-Islam, également salafiste, est quant à lui le principal
groupe rebelle dans la région de Damas158,7,169. Le Front al-Nosra est initialement une
extension en Syrie de l'État islamique d'Irak. Mais en 2013, il refuse la fusion pour former
l'État islamique en Irak et au Levant et est reconnu par Ayman al-Zaouahiri comme la branche
syrienne d'Al-Qaïda170. En 2016, pour des raisons tactiques, le Front al-Nosra et al-Qaïda se
séparent d'un commun accord et le premier se rebaptise Front Fatah al-Cham171.
Au total, les forces de la rébellion syrienne sont estimées de 100 000 à 150 000 hommes en
201615,172.
L'État islamique
Article détaillé : État islamique (organisation).


Abou Bakr al-Baghdadi, émir, puis « calife » de l'État islamique depuis 2010.

Drapeau de l'État islamique.

En gris, territoires contrôlés en Syrie et en Irak par le califat de l'État islamique en juin 2015.
Né en 2006 en Irak, l'État islamique est une organisation salafiste djihadiste, dirigée par Abou
Bakr al-Baghdadi, proclamé calife le 29 juin 2014. Le groupe apparaît en Syrie le 9 avril 2013
sous le nom d'État islamique en Irak et au Levant et prend le nom d'État islamique lorsqu'il
proclame l'instauration du califat, mais ses adversaires lui donnent le surnom de « Daech »173.
Considéré comme moins corrompu que les autres groupes djihadistes, l'EIIL est aussi le plus
extrémiste, il est craint pour sa violence, son intransigeance et son indifférence aux notions de
droits humains174. Très impliqué sur les réseaux sociaux, il attire un grand nombre de
djihadistes étrangers venus de tout le Monde musulman et même d'Occident175.
Cependant, sa radicalité et ses ambitions lui attirent rapidement l'hostilité des autres groupes
rebelles. En janvier 2014, le Front islamique, l'Armée syrienne libre et le Front al-Nosra et
plusieurs autres groupes rebelles lui déclarent la guerre176.
En 2013 et 2014, les effectifs en Syrie de État islamique sont estimés de 5 000 à
13 000 hommes177,178. Ils augmentent sensiblement à la suite de la proclamation du califat. En
2015, les estimations vont de 20 000 à 80 000 combattants, tant en Syrie qu'en Irak et sans
compter le ralliement de nombreux groupes djihadistes à travers tout le monde musulman179.
Les Kurdes du PYD
Articles détaillés : Parti de l'union démocratique, Parti des travailleurs du Kurdistan, Unités de
protection du peuple, Unités de protection de la femme et Forces démocratiques syriennes.


Salih Muslim, co-président du PYD de 2010 à 2017.


Asya Abdullah, co-présidente du PYD de 2010 à 2017.


Rêdûr Xelîl, porte-parole des YPG.

Drapeau des YPG, branche armée du PYD.

Combattantes des YPJ en 2016.


Historiquement discriminées par le régime et ancrées à une solide identité culturelle71, les
populations kurdes de Syrie occupent, le long de la frontière turque, trois enclaves séparées
qui constituent le prolongement naturel des territoires kurdes de Turquie et d’Irak180. Au début
du conflit kurde en Turquie, la Syrie sert déjà de base arrière au Parti des travailleurs du
Kurdistan (PKK) ; de 1979 à la fin des années 1990, tout en réprimant les autres organisations
kurdes, le régime laisse le PKK installer son état-major sur son territoire181. Cependant, en
1998, Damas se rapproche d'Ankara ; Abdullah Öcalan est expulsé et des centaines de
militants sont arrêtés181. En 2003, une branche syrienne du PKK, le Parti de l'union
démocratique (PYD), est formée181. En 2004, parti de Qamichli, un mouvement de
protestation de Kurdes réclamant leurs droits civiques est réprimé par le régime, avec
plusieurs dizaines de morts181.
En juillet 2012, le PYD profite des désordres de la guerre civile pour prendre le contrôle du
« Kurdistan syrien », appelé le Rojava182. Depuis le 12 novembre 2013, ce dernier dispose
d'une administration autonome, qui gère les questions « politiques, militaires, économiques et
de sécurité dans la région et en Syrie »183. Le PYD forme sa branche armée, les Unités de
protection du peuple (YPG), dont les effectifs sont estimés entre 35 000 et
65 000 combattants, avec environ 40 % de femmes184. Jouant leur propre carte, les Kurdes du
PYD concluent parfois des alliances ponctuelles et opportunistes, tantôt avec les forces
loyalistes, tantôt avec les rebelles185. Hostiles au régime de Bachar el-Assad, ils affrontent
cependant rarement les forces loyalistes avec lesquelles ils cohabitent dans certaines
villes186,187. Ils combattent aussi à plusieurs reprises contre des groupes de l'Armée syrienne
libre soutenus par la Turquie, tout en étant les alliés d'autres factions de l'ASL, notamment
celles rassemblées au sein de Jaych al-Thuwar. Les YPG livrent l'essentiel de leurs combats
contre les forces djihadistes, et principalement contre l'État islamique188,187. Considérés comme
une organisation terroriste par la Turquie, les YPG parviennent cependant à s'allier au cours
du conflit à la fois avec les États-Unis et avec la Russie189,190,191.
En octobre 2015, les Kurdes des YPG forment avec d'autres factions une vaste alliance qui
prend le nom de Forces démocratiques syriennes192,193. Elle rassemble des groupes arabes
affiliés à l'Armée syrienne libre, ainsi que la milice tribale Jaych al-Sanadid, les chrétiens
syriaques du MFS, et des volontaires anarchistes et marxistes-léninistes, venus principalement
de Turquie et d'Europe et réunis au sein du Bataillon international de libération192,193.
Cependant, les YPG et les diverses organisations affiliées au PYD demeurent la force
dominante de cette coalition192,193.
Acteurs internationaux
Rôle de l'Iran
Article détaillé : Intervention de l'Iran dans la guerre civile syrienne.


Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution islamique depuis 1989.


Mahmoud Ahmadinejad, président de la République islamique d'Iran de 2005 à 2013.

Hassan Rohani, président de la République islamique d'Iran depuis 2013.


Qasem Soleimani, général et commandant en chef de la Force Al-Qods.
En 1979, après la Révolution iranienne, la Syrie a été le premier pays arabe à reconnaître la
République islamique d'Iran. Depuis les deux pays sont étroitement alliés ; une alliance qui
est également favorisée par l'appartenance de la famille el-Assad au groupe ethnique et
religieux des Alaouites, apparenté aux chiites. Lors de la guerre Iran-Irak, la Syrie est aussi le
seul pays arabe à soutenir Téhéran contre son rival baasiste. Au cours de cette période, la
Mosquée de Sayyida Zeinab, près de Damas, devient un haut lieu de pèlerinage pour les
chiites. Après la mort de Hafez el-Assad et la montée au pourvoir de Bachar el-Assad,
l'influence de l'Iran s'accroît en Syrie, au point de devenir plus un parrain qu'un
allié117,194,195,196,197.
Au début de la crise, la diplomatie iranienne en Syrie apparaît ambiguë en raison des tensions
entre le président iranien Mahmoud Ahmadinejad et le guide suprême, Ali Khamenei, soutenu
par le Corps des Gardiens de la révolution islamique198. Ahmadinejad applaudit la révolution
tunisienne et la révolution égyptienne qui renversent des régimes alliés aux Américains et aux
Israéliens ; pour la Syrie, il reprend dans un premier temps les déclarations de Bachar el-
Assad qui dénonce les manifestations pacifiques comme un « complot international », mais il
appelle ensuite au dialogue et désapprouve la répression militaire198,199. Cependant, le dossier
syrien reste aux mains du guide suprême Ali Khamenei et des Gardiens de la révolution
islamique qui soutiennent le régime dés le début de la crise et mettent un coup d'arrêt à la
tentative d'ouverture d'Ahmadinejad117. L'Iran ne tient pas à perdre un allié stratégique et la
possibilité de l'arrivée en Syrie d'un pouvoir favorable à l'Arabie saoudite est pour lui une
véritable hantise117,197.
L'Iran participe militairement au conflit syrien200,201,202,203,204. Des éléments du Corps des
Gardiens de la révolution islamique sont déployés en Syrie dès 2011 et participent à la
répression des manifestations117. Leur nombre est inconnu, initialement des conseillers
militaires sont envoyés mais des tireurs d'élite sont également signalés en juin 2011117. En juin
2012, le général Esmaïl Ghani, commandant en second de la Force Al-Qods, reconnaît
officiellement la présence en Syrie des forces spéciales du Corps des Gardiens de la
révolution205. L'engagement de l'Iran augmente significativement en 2014 et 2015. En 2015,
des unités entières du Corps des Gardiens de la révolution islamique sont déployées en Syrie,
suivies début 2016 pour la première fois par des unités de l'armée régulière iranienne100. Le
nombre des Gardiens de la révolution islamique déployés en Syrie est estimé entre 5 000 et
10 00011,13. L'ingérence iranienne est cependant très mal vue par une partie des généraux de
l'armée syrienne : en 2015, le lieutenant-général Rustum Ghazaleh, chef de la sécurité
politique du régime, est tabassé à mort après avoir dénoncé l'emprise croissante de la
hiérarchie militaire iranienne117.
L'Iran parraine également de nombreuses milices chiites au Moyen-Orient, telles que le
Hezbollah au Liban ou l'Organisation Badr depuis la guerre Iran-Irak117,197. À partir de 2013,
le nombre des milices chiites irakiennes déployées en Syrie augmente117. Les principales
milices syriennes, les Forces de défense nationale, sont également entraînées par les Gardiens
de la Révolution117.
Par ailleurs, l'Iran fournit au gouvernement syrien une aide financière annuelle pour
contourner les sanctions internationales, entre un et quinze milliards de dollars selon les
estimations117,206.
En juillet 2015, le général iranien Qasem Soleimani effectue une visite à Moscou alors que les
rebelles progressent vers la côte. D'après l'agence Reuters, ce déplacement, précédé par des
contacts à haut niveau entre Russes et Iraniens, est la première étape préparant l'intervention
militaire de la Russie en Syrie207.
Rôle de la Russie
Articles détaillés : Intervention militaire de la Russie en Syrie, Relations entre la Russie et la
Syrie, Crise russo-turque de 2015 et Géostratégie de la Russie.


Dmitri Medvedev, président de la Russie de 2008 à 2012, puis président du
gouvernement russe depuis 2012.


Vladimir Poutine, président du gouvernement russe de 2008 à 2012, puis président de
la Russie depuis 2012.


Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères depuis 2004.
L'alliance entre la Russie et la Syrie remonte aux temps de la Guerre froide208. Leur relation
débute au milieu des années 1950 et se renforce à partir de 1970208. En 1980, Damas et
Moscou signent un traité d'amitié, à une période pourtant où Hafez el-Assad écarte l'aile
gauche socialiste pure et dure du Parti Baas et réprime les communistes dissidents et les
nassériens208. Entre 1982 et 1986, l'Union soviétique livre à la Syrie plus de mille chars, 200
avions de chasse et des centaines de pièces d'artillerie, ce qui au moment de la guerre civile,
constitue encore l'arsenal de base du régime208. À ces éléments vétustes, s'ajoutent cependant
par la suite des armes plus modernes, comme des missiles sol-sol SS-21208. Les relations entre
Moscou et Damas se tendent toutefois quelques peu sous la présidence de Mikhaïl
Gorbatchev, Hafez el-Assad se rapproche même alors des États-Unis et de l'Europe208. Ils
renouent au début des années 2000 après l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine et le début
de la guerre d'Irak208. Lorsque la guerre civile éclate, les deux pays sont très proches : des
milliers d'officiers de l'armée syrienne ont été formés dans les académies militaires
soviétiques et russes, sans compter des dizaines de milliers de mariages mixtes, en particulier
parmi les Syriens de minorité grecque orthodoxe208.

Militaires de l'armée russe à Alep, le 18 décembre 2016.


La Russie s'oppose à toute résolution ou sanction contre la Syrie209,210 ; entre le début du
conflit et début 2018, elle place son veto au Conseil de sécurité de l'ONU à onze reprises211,212.
Elle appuie le régime syrien pour plusieurs raisons : pour des raisons stratégiques (elle tient à
conserver son unique base navale méditerranéenne à Tartous, qui accueille en permanence des
navires de la flotte militaire russe)208,213,214,215,216 ; pour des raisons intérieures (craintes de voir
le Printemps arabe faire tache d'huile en Russie215,216) ; pour des raisons de principes (la Russie
est traditionnellement opposés à tout droit d'ingérence, sa ligne est de s'opposer à toute
intervention militaire étrangère qui viserait à renverser un régime au pouvoir, même pour des
raisons humanitaires)208,215,216 ; ou encore pour des raisons d'intérêts (la Russie est notamment
le premier fournisseur d'armes de la Syrie, 75 % des armes syriennes viennent de Russie)208.
Les Russes redoutent plus globalement une perte de débouchés commerciaux en Syrie, ce
pays étant en 2011 leur quatrième marché le plus lucratif avec 700 millions de dollars de
vente208,217. En 2012, Moscou prétend néanmoins ne livrer que des armes de défense anti-
aérienne à la Syrie, affirmant même qu'elle ne conclurait plus de nouveaux contrats
d'armement avec la Syrie avant la stabilisation de la situation218. La Russie compte également
la plus importante minorité musulmane d'Europe et tient à contrer l'influence du djihadisme208.
Marquée par les guerres en Tchétchénie et plusieurs attentats, elle redoute une montée
islamiste liée à la formation d’un front panislamique qui s’étendrait du Caucase aux frontières
orientales de la Communauté des États indépendants et de l'Asie centrale, ainsi qu'un
affaiblissement de l'Iran dans l'équilibre géopolitique du Moyen-Orient208,217. Elle cherche
aussi à s'afficher comme un protecteur des chrétiens orthodoxes d'orient et comme un allié
fiable qui ne lâche pas ses partenaires208,217. De plus, elle conçoit ses opérations militaires en
Syrie comme un bon entraînement pour ses troupes aérospatiales219,220 et un moyen de tester221
et valoriser222 l'armement moderne russe dans les conditions réelles de combat. Enfin, la
Russie tient à redevenir une puissance mondiale, à l'égal des États-Unis208,223.
Fin 2011, alors qu'une demande d'intervention de la Turquie par des réfugiés syriens se fait de
plus en plus pressante, la Russie prévoit en retour de déployer une importante flotte militaire
dans les eaux territoriales syriennes pour empêcher une éventuelle attaque de l'OTAN224,225. Le
20 mars 2012, Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères annonce que la Russie
est prête à soutenir une déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU appuyant la mission en
Syrie de Kofi Annan sous condition que celle-ci « ne constitue pas un ultimatum »226. Le 5
juin 2012, son vice-ministre Guennadi Gatilov affirme n'avoir « jamais dit ou posé comme
condition qu'Assad devait nécessairement rester au pouvoir à la fin du processus politique »,
ce qui constitue un premier signe de changement de position de la Russie, devant la répétition
de massacres. Sur le plan financier, la Russie a envoyé des tonnes de billets de banque à la
Syrie. L'impression de la monnaie syrienne était initialement dévolue à une banque
autrichienne mais elle fut stoppée à cause des sanctions occidentales227. Par ailleurs, des
conseillers militaires russes sont présents en Syrie dès 2012228.
À l'été 2015, la Russie intensifie son aide au régime syrien, notamment par la livraison de
blindés et d'avions (des Su-24, Su-25, ainsi que des avions de reconnaissance229,230), et
renforce les garnisons russes à Lattaquié et Tartous231,232. La base aérienne de Hmeimim,
adjacente à l'aéroport international de Lattaquié, est agrandie et des dizaines d'avions de
chasse, des chars et des missiles antiaériens SA-22 y sont déployés208. À partir du 30
septembre 2015, l'intervention militaire de la Russie prend la forme d'une intense campagne
de bombardements en soutien aux forces de Bachar el-Assad. Les forces déployées sont
relativement modestes — 4 000 à 5 000 hommes des forces armées russes, 1 000 à 4 000
mercenaires du Groupe Wagner, et 50 à 70 aéronefs — mais suffisantes pour refaire pencher
la balance en faveur du régime syrien233,234,235,236. Selon le ministère russe de la Défense,
63 000 militaires russes ont combattu en Syrie entre septembre 2015 et août 2018237. En 2016,
le coût de son engagement en Syrie représente pour la Russie entre 3 et 4 millions de dollars
par jour pour environ 11,5 millions de dollars par jour pour les États-Unis238.
Rôle de la Turquie
Articles détaillés : Relations entre la Syrie et la Turquie, Incidents de frontière turco-syriens et
Crise russo-turque de 2015.


Abdullah Gül, président de la Turquie de 2007 à 2014.


Recep Tayyip Erdoğan, premier ministre de la Turquie de 2003 à 2014, puis président
de la Turquie depuis 2014.
 Ahmet Davutoğlu, ministre des Affaires étrangères de 2009 à 2014 et premier ministre
de la Turquie de 2014 à 2016.

Binali Yıldırım, premier ministre de la Turquie depuis 2016.


Mevlüt Çavuşoğlu, ministre des Affaires étrangères depuis 2014.
En 2011, la Turquie aspire à jouer un rôle de médiateur entre les différents pays du Moyen-
Orient et elle entretient de très bonnes relations avec la Syrie depuis la fin des années
1990239,240,241. Lorsque la révolution syrienne débute, elle tente de convaincre Bachar el-Assad
d'éviter de recourir à la force contre les manifestants et de négocier une issue pacifique, mais
elle n'est pas entendue et les relations se tendent239,241,242. La crise perdure et les pertes
financières sont considérables pour Ankara, qui a de très gros intérêts économiques en
Syrie239,241. À l'été 2011, la Turquie rompt définitivement avec le régime syrien, en croyant à
tort sa chute imminente, et apporte son soutien à la rébellion239. Le Conseil national syrien est
lancé en octobre à Istanbul et le premier camp de l'Armée syrienne libre est installé en
décembre239. Bien que l'AKP, au pouvoir, soit proche des Frères musulmans, la Turquie
soutient l'ensemble de l'opposition, à laquelle elle fournit des armes, mais elle se montre aussi
assez complaisante avec les groupes djihadistes239,243. Les rebelles modérés comme les
djihadistes franchissent librement les frontières et leurs blessés sont soignés dans les hôpitaux
turcs244. Jusqu'au printemps 2015, la Turquie se montre également peu hostile à l'État
islamique, dont elle est le principal acheteur de pétrole et de coton par l'intermédiaire d'un
réseau de trafiquants et de contrebandiers239. L'opposition turque accuse alors le
gouvernement de soutenir les djihadistes245,244. Face aux pressions, Ankara inscrit en juin 2014
l'État islamique et le Front al-Nosra dans la liste des organisations terroristes244. Cependant, la
Turquie hésite à prendre des mesures offensives contre l'EI à cause de l'enlèvement de 80
otages turcs à Mossoul en juin 2014 et par crainte d'une attaque contre le tombeau de
Suleiman Chah244,241.

Des soldats de l'armée turque, près de la frontière syrienne en 2017.


Le gouvernement turc considère comme menace principale la formation d'un Kurdistan syrien
autonome tenu par le PYD et sa branche armée les YPG, liés au PKK239. Il voit d'un très
mauvais œil l'alliance formée en 2014 entre les YPG et la coalition internationale menée par
les États-Unis, coalition qu'elle intègre pourtant239,246. En Turquie, un cessez-le-feu est conclu
avec le PKK en 2013, mais le conflit kurde reprend à l'été 2015247. À la même période, la
Turquie mène ses premiers bombardements contre l'État islamique mais elle est aussi frappée
par plusieurs attentats, aussi bien de la part des djihadistes de l'EI que des rebelles kurdes.
La Turquie, qui de 2011 à 2016 accueille plus de deux millions de réfugiés syriens, réclame
également à de nombreuses reprises la mise en place d'une zone tampon et d'une zone
d'exclusion aérienne au nord de la Syrie, mais elle se heurte à l'opposition des
Américains239,248.
Au terme des quatre premières années de conflit syrien, le bilan de la diplomatie turque est
désastreux239,243,241 : la Turquie s'est brouillée avec le monde arabe ; avec les Occidentaux, par
son hostilité aux Kurdes des YPG et sa complaisance envers les djihadistes239,246,243 ; avec la
Russie, après l'attaque aérienne du 24 novembre 2015 ; avec l'Égypte après la chute de
Mohamed Morsi en 2013243 ; avec Israël depuis 2009239 ; tandis que les relations avec l'Arabie
saoudite sont également plutôt fraîches239,243. Le Qatar, avec lequel la Turquie signe un accord
de défense le 19 décembre 2014, fait exception239. Mais sur le plan énergétique, la Turquie
dépend beaucoup de la Russie et de l'Iran et n'est pas en mesure de s'opposer à leur politique
en Syrie239. En juillet 2016, le gouvernement échappe à une tentative de coup d'État menée par
une partie de l'armée249. À l'été 2016, la Turquie change alors de cap241 : elle normalise ses
relations avec Israël250, elle se réconcilie avec la Russie251,252,253, elle s'engage à coopérer avec
l'Iran254 et admet pour la première fois que Bachar el-Assad est « acteur qu'il faut reconnaître
en Syrie ». Le premier ministre Binali Yıldırım déclare le 20 août : « Il est possible de parler
avec Assad pour évoquer la transition en Syrie... Mais pour la Turquie il n'en est pas
question. »255,253. Pour autant, le président Recep Tayyip Erdoğan réaffirme le 27 décembre
2017 sa totale opposition à un maintien au pouvoir de Bachar el-Assad, qu'il qualifie de
« terroriste »256.
Fin août 2016, l'armée turque lance l'Opération Bouclier de l'Euphrate et intervient
directement au Nord de la Syrie pour chasser l'État islamique de sa frontière et empêcher le
PYD d'établir une continuité territoriale entre les différents cantons de la région fédérale du
Rojava, proclamée le 17 mars 2016257,258,259,253,260. De facto, la Turquie parvient également à
établir une zone tampon à partir de sa frontière260,261,262. Cette opération militaire s'achève
officiellement le 29 mars 2017263. Cependant l'armée turque reste présente en Syrie. En
octobre 2017, elle entre dans le gouvernorat d'Idleb où elle installe des postes d'observation en
zone rebelle afin de veiller aux accords de cessez-le-feu264. Puis elle tourne ses forces contre le
PYD et lance une offensive à Afrine au début de l'année 2018, baptisée l'Opération Rameau
d'olivier265. Mais malgré la volonté affichée du gouvernement turc de chasser le PYD de toute
sa frontière, il ne peut étendre son offensive au-delà d'Afrine en raison de l'opposition des
États-Unis266,262.
Rôle des États-Unis
Articles détaillés : Relations entre les États-Unis et l'Iran, Opération Inherent Resolve et
Timber Sycamore.

Barack Obama, président des États-Unis de 2009 à 2017.


Hillary Clinton, secrétaire d'État des États-Unis de 2009 à 2013.


John Kerry, secrétaire d'État des États-Unis de 2013 à 2017.


Donald Trump, président des États-Unis depuis 2017.


Rex Tillerson, secrétaire d'État des États-Unis de 2017 à 2018.


Mike Pompeo, secrétaire d'État des États-Unis depuis 2018.
Au cours des décennies qui ont précédé la guerre civile syrienne, les relations ont été agitées
entre le gouvernement de Damas et les États-Unis, les phases de tensions alternant avec les
phases de détente267. La rupture initiale a lieu lors des années 1960 avec le rapprochement de
la Syrie vers l'Union soviétique, la montée au pouvoir du parti Baas et la guerre des Six
Jours267. Après la Résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies, Damas rompt ses
relations diplomatiques avec Washington267. Elles sont rétablies en 1974, mais la guerre du
Liban provoque de nouvelles tensions267,268, avant une nouvelle détente lors de la signature de
l'accord de Taëf en 1989 et la participation de la Syrie à la guerre du Golfe au sein de la
coalition en 1991267. Mais la situation s'aggrave à nouveau sous l'administration Bush, en
2003 Bachar el-Assad s'oppose à la guerre d'Irak et est alors le seul allié de Saddam
Hussein267,268. Craignant d'être la nouvelle cible des néo-conservateurs, le régime de Damas
entretient la guérilla en Irak ; il favorise le passage de combattants étrangers à sa frontière qui
rejoignent des groupes djihadistes et notamment Al-Qaïda en Irak, puis l'État islamique d'Irak
et accorde l'asile à de nombreux baasistes irakiens267,269,268. Lorsque Barack Obama accède la
Maison blanche en 2009, le dialogue reprend entre Damas et Washington267.

Tir d'obusier M777 howitzer effectué par des soldats américains du 11e Marine Expeditionary
Unit en soutien aux Forces démocratiques syriennes lors de l'offensive de Raqqa, le 25 mars
2017.
Les États-Unis se montrent passifs au début de la révolution syrienne en 2011267. Cinq
semaines après le début des manifestations en Syrie Barack Obama appelle à la fin de la
répression, puis il réclame le départ de Bachar el-Assad en août 2011267. Mais il tient à
désengager les États-Unis d'Afghanistan et d'Irak et n'a pas l'intention de mener d'autres
interventions militaires267,270. En décembre 2011, l'armée américaine se retire d'Irak.
En 2012, les Américains commencent à fournir des renseignements à l'Armée syrienne libre,
mais refusent de lui livrer des armes267. En 2013, des combattants de groupes rebelles non
islamistes commencent à être entraînés en Jordanie par les Américains, les Français et les
Britanniques, en avril les États-Unis s'engagent à porter à 250 millions de dollars leur
assistance « non létale » à la rébellion267. C'est en juin 2013, après avoir acquis la certitude
que le régime syrien a employé des armes chimiques, que les États-Unis décident de fournir
des armes aux rebelles267. Le 13 juin, la présidence américaine annonce qu'elle va apporter un
« soutien militaire » aux rebelles271. En septembre, les brigades de l'ASL dans le sud de la
Syrie reçoivent leurs premiers armements, les Américains livrent des armes légères et antichar
mais refusent de fournir des missiles sol-air267. Début 2014, des missiles antichar BGM-71
TOW commencent à être livrés aux groupes modérés ou liés à l'ASL272.
Mais les États-Unis sont aussi grandement préoccupés par la question des armes chimiques
syriennes et craignent qu'elles ne tombent entre les mains d'al-Qaïda ou du Hezbollah, aussi
acceptent-ils la proposition russe de démantèlement de l'arsenal chimique syrien, alors qu'ils
semblaient prêts à lancer une campagne de frappes aériennes après le massacre de la
Ghouta267. C'est finalement contre l'État islamique, à partir du 23 septembre 2014, que les
États-Unis engagent une campagne de frappes aériennes, après avoir formé une coalition
internationale267. Celle-ci intervient surtout en soutien aux Kurdes des YPG et renverse la
balance en leur faveur au nord de la Syrie267. En octobre 2015, les États-Unis débutent le
déploiement de forces spéciales273.
En 2015, les États-Unis débloquent 500 millions de dollars et concluent un accord avec la
Turquie pour former un corps de 15 000 rebelles modérés afin de combattre l'État islamique,
nombre ensuite réduit à 5 000. Le programme est un véritable fiasco, en juillet et septembre
2015 seulement 120 hommes entrent en Syrie : le premier groupe est aussitôt attaqué par le
Front al-Nosra qui fait plusieurs prisonniers, le second remet une partie de ses armes aux
djihadistes pour obtenir un droit de passage. Les combattants de cette « Nouvelle force
syrienne » désertent ou font défection et à la mi-septembre, le général Lloyd Austin, chef de
l'United States Central Command, reconnait que seulement « 4 ou 5 » rebelles formés et
équipés par les forces américaines combattent l'État islamique sur le terrain274,275,276,277.
La position américaine vis-à-vis de Bachar el-Assad et les déclarations de ses responsables
sont parfois confuses et contradictoires, notamment sur la question de négocier ou non avec le
régime syrien267. Selon le journaliste américain Doyle McManus : « l'administration Obama a
une politique mais pas de stratégie »267. Jusqu'à la fin de son mandat, Barack Obama reste en
retrait sur dossier syrien et dans l'ensemble du Moyen-Orient, laissant ainsi le champ libre à
l'Iran et à la Russie270,278,279,280,281,282.
Arrivée au pouvoir en 2017, l'administration Trump ne rompt pas dans les premiers mois avec
la politique de l'administration Obama283,284,282. Elle annonce cependant que le départ de
Bachar el-Assad n'est plus pour elle une priorité285,286, elle se montre plus proche de la
Russie287, mais affiche ouvertement son hostilité envers l'Iran283. Elle continue d'appuyer les
Kurdes des YPG malgré les protestations de la Turquie288,289,282 et ravive son alliance avec
l'Arabie saoudite290,291,292,293. Mais l'attaque chimique de Khan Cheikhoun, le 4 avril 2017,
bouleverse la position américaine : pour la première fois les États-Unis ripostent contre le
régime syrien en détruisant une de ses bases aériennes dans la nuit du 6 au 7 avril294,295. Après
cet événement, les États-Unis déclarent qu'il ne peut y avoir de solution politique avec Bachar
el-Assad à la tête du régime296,297. Le 8 mai 2017, après plusieurs mois de sollicitations, le
gouvernement américain autorise son armée à fournir des armes aux YPG, malgré l'opposition
de la Turquie298,299. En revanche, en juillet 2017, il met fin au programme de la CIA d'aide aux
rebelles, qui mis en place quatre ans plus tôt, fournissait à ces derniers armes et
entraînement300,301,302,303. La livraison d'armes aux Kurdes des YPG cesse également vers fin
2017 ou début 2018, afin d'apaiser la Turquie304,305.
Fin 2017, l'État islamique subit plusieurs défaites et perd la grande majorité de son territoire ;
le secrétaire d'État Rex Tillerson annonce cependant en janvier 2018 que l'armée américaine
va rester en Syrie avec l'objectif d'empêcher les djihadistes de réémerger, de contrer
l'influence de l'Iran et de s'opposer au régime de Bachar el-Assad306,307,308. En janvier 2018, au
moins 2 000 soldats américains sont présents en Syrie aux côtés des Forces démocratiques
syriennes309.
Rôle de l'Arabie saoudite
Articles détaillés : Relations entre l'Arabie saoudite et l'Iran, Relations entre l'Arabie saoudite
et la Turquie et Relations entre l'Arabie saoudite et le Qatar.


Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud, roi d'Arabie saoudite de 2005 à 2015.

Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, roi d'Arabie saoudite depuis 2015.


Mohammed ben Nayef Al Saoud, prince héritier et vice-premier ministre de 2015 à
2017 et ministre de l'Intérieur de 2012 à 2017.


Mohammed ben Salmane Al Saoud, prince héritier et vice-premier ministre depuis
2017 et ministre de la Défense depuis 2015.


Saoud ben Fayçal ben Abdelaziz Al Saoud, ministre des Affaires étrangères de 1975 à
2015.


Adel al-Joubeir, ministre des Affaires étrangères depuis 2015.
Au début de l'année 2011, le pouvoir en Arabie saoudite est hostile au printemps arabe310. En
février et mars, son armée réprime notamment le soulèvement bahreïni310. Consciente de sa
fragilité, la monarchie saoudienne redoute d'être atteinte par le vent de révolte qui secoue le
monde arabe, ce qui la pousse à soutenir la stabilité des régimes en place, et donc, dans un
premier temps, à soutenir le régime de Bachar el-Assad310,311. Mais elle fait volte-face à
l'automne 2011 pour appuyer les rebelles syriens, en choisissant désormais de privilégier
l'opportunité de renverser un allié de l'Iran, son principal rival dans la région310,312,311. Le
royaume s'appuie sur les conservateurs, les officiers déserteurs, les tribus et les libéraux313,314,
il soutient les groupes armés modérés et séculiers liés à l'Armée syrienne libre, mais s'oppose
aux Frères musulmans312,314,310,315,316,317,311. Cependant, des milliers de Saoudiens partent
combattre en Syrie et de nombreux groupes insurgés de toute tendances, dont des djihadistes,
bénéficient de soutiens financiers venus d'acteurs privés, d'associations, de comités, de
personnalités politiques ou d'hommes d'affaires, parfois liés à la famille royale, qui profitent
d'un certain laisser-aller de l'État310,318,319,317. L'Arabie saoudite finit par s'inquiéter de la montée
en puissance des salafistes djihadistes, qui contestent la légitimité de la dynastie saoudienne,
et redoute qu'ils ne puissent bénéficier d'une certaine attractivité aux yeux d'une partie de la
population saoudienne, ce qui pourrait déstabiliser le royaume314,310,316,320. En mars 2013 les
départs de combattants pour la Syrie sont rendus illégaux par le Ministère de l'Intérieur dirigé
par le prince Mohammed ben Nayef Al Saoud et le gouvernement tente de reprendre le
contrôle des flux financiers à destination de la Syrie en faisant fermer certains comités non
étatiques312,310. En février 2014, le royaume saoudien classe le Front al-Nosra et l'État
islamique comme organisations terroristes et interdit tout soutien ou financement à ces
groupes312,319. Le 7 mai 2014, le roi Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud fait également inscrire
les Frères musulmans sur la liste des organisations terroristes, mais son successeur, Salmane
ben Abdelaziz Al Saoud, se montre plus conciliant à leur égard310,321,322. À partir de 2014 ou
début 2015, avec l'affaiblissement de l'Armée syrienne libre, l'Arabie saoudite commence à
soutenir également des factions islamistes et salafistes non-djihadistes, comme Jaych al-Islam
et Ahrar al-Cham310,312,323,317. En 2015, l'Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar se rapprochent
pour soutenir les mêmes groupes310,311. En septembre 2014, Riyad rejoint la coalition
internationale contre l'EI. Mais à partir de 2015, il concentre ses efforts au Yémen, où il
intervient militairement contre les Houthis, alliés de l'Iran, et réduit son financement aux
groupes rebelles323,312,319,324,310,317. À partir de 2016, après l'intervention militaire russe, l'Arabie
saoudite apparaît un peu plus en retrait en Syrie310,325, elle cherche notamment à nouer de
bonnes relations avec la Russie afin de l'éloigner de l'Iran310,326. Le 31 mars 2018, le prince
héritier Mohammed ben Salmane Al Saoud reconnaît pour la première fois la défaite de la
politique saoudienne en Syrie en admettant que Bachar el-Assad va rester au pouvoir327,311.
Rôle du Qatar
Articles détaillés : Relations entre l'Arabie saoudite et le Qatar et Crise du Golfe.


Hamad ben Khalifa Al Thani, émir du Qatar de 1995 à 2013.


Tamim ben Hamad Al Thani, émir du Qatar depuis 2013.
Contrairement à l'Arabie saoudite, le Qatar soutient les révolutions du Printemps arabe312.
Cependant, au début des manifestations, le Qatar est encore l'allié du régime syrien et il ne
bascule en faveur de l'opposition qu'au bout de plusieurs semaines328,329,330. Comme dans
d'autres pays, il appuie ouvertement les Frères musulmans312,315,331. Il finance de nombreux
groupes rebelles, ainsi que la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution
(CNFOR)312. Cependant, les Qataris sont écartés de la CNFOR en 2013, après l'élection
d'Ahmad Jarba, soutenu par les Saoudiens312,315. Le Qatar fait également parfois l'objet
d'accusation de soutien à des groupes salafistes djihadistes, et particulièrement au Front al-
Nosra, ce qu'il nie vigoureusement312,332,333,330. Des groupes djihadistes bénéficient cependant
de soutiens financiers venus d'acteurs privés334 et en 2014, selon le Département d'État des
États-Unis, la vigilance du Qatar est « inexistante »335.
En septembre 2014, le Qatar rejoint la coalition internationale contre l'EI. Le 19 décembre
2014, il signe un accord de défense avec la Turquie312. En 2017, une crise diplomatique
secoue les pays du Golfe après des propos conciliants attribués à l'émir du Qatar envers l'Iran,
le Hamas et le Hezbollah336,337,338,339,340,341. Bien que l'émir Tamim ben Hamad Al Thani ait
démenti avoir formulé de telles déclarations, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis,
l'Égypte, Bahreïn, le gouvernement yéménite d'Abdrabbo Mansour Hadi, le gouvernement
libyen de Tobrouk, la Mauritanie et les Maldives annoncent le 5 juin 2017 la rupture de leurs
relations diplomatiques avec le Qatar, en l'accusant de soutenir pêle-mêle « les Houthis, [...]
les Frères musulmans, Daech et Al-Qaïda »337,338,339,342,343,344,340,341.
Rôle des Émirats arabes unis


Khalifa ben Zayed Al Nahyane, président des Émirats arabes unis depuis 2004.
Les Émirats arabes unis soutiennent l'opposition syrienne et cherchent à se protéger de l'Iran,
cependant ils mènent également une politique très active contre les islamistes, en particulier
contre les Frères musulmans, et s'opposent par conséquent au Qatar322. Proches alliés des
États-Unis, les Émirats rejoignent la coalition en 2014 et leurs forces spéciales auraient
participé à l'entraînement des combattants des Forces démocratiques syriennes322. Après
l'Intervention militaire russe, Abou Dabi adopte une ligne moins agressive envers Damas et
privilégie la mise en place d'une solution politique associant la Russie et les États-Unis322.
Rôle de la Jordanie


Abdallah II, roi de Jordanie depuis 1999.
Peu après leurs indépendances, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Jordanie et la
Syrie entament de mauvaises relations à cause des prétentions — pas encore totalement
abandonnées — du roi Abdallah à reformer un Royaume arabe de Syrie345. Par la suite, lors de
la Guerre froide, le royaume hachémite rallie le bloc occidental, tandis que la Syrie se
rapproche du bloc soviétique345. En 1970 et 1971, les deux pays s'affrontent lors du conflit de
Septembre noir345. Après un bref apaisement, les relations redeviennent particulièrement
exécrables avec le début de l'insurrection des Frères musulmans en Syrie, pendant laquelle
Damas accuse Amman de soutenir la confrérie345. Entre 1981 et 1986, la Syrie mène alors,
parfois par le biais de groupes armés, plusieurs attentats et tentatives d'assassinats contre des
cibles jordaniennes ; jusqu'à ce que les relations entre les deux pays s'apaisent à la fin des
années 1980345. Mais en 1990, contrairement à la Syrie, la Jordanie refuse de soutenir la
guerre du Golfe contre son allié irakien, ce qui lui vaut des sanctions de la part des États-Unis
et de l'Arabie saoudite345. Puis, après la signature du traité de paix israélo-jordanien, le 26
octobre 1994, Damas rompt ses relations diplomatiques avec Amman345. Les tensions
s'apaisent cependant progressivement pendant la fin des années 1990 et au cours des années
2000 ; en avril 2010, le roi Abdallah II déclare que la relation de son pays avec la Syrie n'a
peut-être « jamais été aussi bonne »345.
Pourtant, le 14 novembre 2011, le roi Abdallah II est le premier dirigeant d'un pays arabe à
appeler Bachar el-Assad à démissionner345. La Jordanie est également touchée par des
manifestations au cours du Printemps arabe, mais dans une moindre ampleur que la Syrie345.
Le pays doit aussi accueillir rapidement plusieurs centaines de milliers de réfugiés qui vivent
dans des conditions précaires ; les répercussions économiques du conflit sont de plus en plus
lourdes, or la Jordanie dépend en grande partie d'une rente humanitaire fournie
essentiellement par les États-Unis et l'Arabie saoudite, lesquels font alors pression pour
qu'Amman s'aligne sur leur politique345. La Jordanie apporte un soutien prudent à la rébellion
mais cherche à éviter une confrontation directe avec la Syrie ; malgré les accusations et les
menaces de la part de Damas, les deux pays ne rompent pas leurs relations diplomatiques au
cours du conflit345,346.
En dépit de son souhait de privilégier une solution politique à une solution militaire, la
Jordanie apporte son soutien à l'Armée syrienne libre (ASL) et en particulier au Front du Sud,
une alliance de groupes rebelles de la région de Deraa formée en 2014345,347. Fin 2012, un
premier convoi d'armes destiné aux rebelles passe la frontière jordanienne348. Il s'agit alors
d'armes lourdes des guerres de Yougoslavie transportés à Amman par des avions croates et
conduites en Syrie par les Jordaniens348. Cette première opération est financée par l'Arabie
saoudite et se fait avec l'accord des États-Unis348. En 2013, des convois d'armes financées par
l'Arabie saoudite à destination de l'ASL continuent de franchir régulièrement la frontière sous
la supervision de la CIA et du Dairat al-Mukhabarat al-Ammah (GIP)346,349. Fin 2013, les
États-Unis installent le Military Operations Center (MOC) à Amman, une structure dirigée par
la CIA, qui avec l'aide d'experts jordaniens, saoudiens, qataris, émiratis, français et
britanniques, organise la fourniture d'armes et de salaires aux groupes rebelles jugés fiables et
entraîne militairement des milliers de rebelles en territoire jordanien348,350. Contrairement à la
Turquie, la Jordanie verrouille suffisamment sa frontière pour empêcher le passage de
djihadistes étrangers vers la Syrie et veille à ce que les équipements soient remis aux groupes
de l'Armée syrienne libre et non aux islamistes radicaux, contribuant ainsi à ce que l'ASL
demeure la force prédominante dans le sud de la Syrie348.
Cependant, à partir de 2014 et 2015, la Jordanie commence à privilégier la lutte contre l'État
islamique : elle rejoint la coalition et bombarde les djihadistes en Syrie345. En avril 2015,
Amman ferme sa frontière avec la Syrie peu de temps après la prise du poste-frontière de
Nassib par le Front du Sud et le Front al-Nosra, exaspéré par l'incapacité des rebelles à
sécuriser cette voie commerciale majeure348. Fin 2015, sous la pression de la Russie, la
Jordanie réduit son soutien au Front du Sud ; elle se rapproche également de l'Iran et rétablit
une coopération sécuritaire avec Damas345,346,325. En juillet 2017, Amman négocie avec
Washington et Moscou l'instauration d'un cessez-le-feu dans le sud de la Syrie par la mise en
place d'une « zone de désescalade »351. Mais peu après, le gouvernement américain annonce la
fermeture du MOC et l'aide financière et militaire aux rebelles s'arrête définitivement en
décembre 2017348. À l'été 2018, la Jordanie ne s'oppose pas à la reconquête du sud de la Syrie
par le régime, et espère ainsi pouvoir rouvrir le poste-frontière de Nassib et rétablir la route
commerciale avec Damas351,348.
Rôle du Liban
Articles détaillés : Guerre du Liban, Révolution du Cèdre, Conflit israélo-libanais de 2006,
Conflit libanais de 2008 et Conflit au Liban (2011-2017).


Michel Sleiman, président de la République libanaise de 2008 à 2014.


Najib Mikati, président du Conseil des ministres libanais de 2011 à 2014.


Tammam Salam, président du Conseil des ministres libanais de 2014 à 2016.


Michel Aoun, président de la République libanaise depuis 2016.


Saad Hariri, président du Conseil des ministres libanais de 2009 à 2011 et depuis
2016.
Dés leurs indépendances, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les relations entre la Syrie
et le Liban s'avèrent difficiles, notamment par la volonté de certains nationalistes d'unifier les
deux pays et des créer une Grande Syrie345. En 1975, une guerre civile éclate au Liban,
opposant principalement des milices chrétiennes menées par les Phalanges libanaises à
l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), soutenu par diverses milices arabes
nationalistes, socialistes ou communistes352,353. Au printemps 1976, l'armée syrienne intervient
au Liban au sein d'une Force arabe de dissuasion mandatée par la Ligue arabe afin d'imposer
un cessez-le-feu352. Mais cette intervention permet également à Hafez el-Assad de placer sous
contrôle les organisations palestiniennes et de mettre le Liban sous tutelle352. Le conflit
s'achève en 1989 avec l'Accord de Taëf, qui entérine notamment l'occupation du Liban par
l'armée syrienne352.
En 2004, la Résolution 1559 du Conseil de sécurité des Nations unies impose à la Syrie de
retirer ses troupes du Liban, mais Bachar el-Assad refuse352. Cependant en 2005, l'assassinat
du premier ministre libanais Rafiq Hariri provoque la Révolution du Cèdre, où des centaines
de milliers de Libanais manifestent pour exiger le départ des troupes syriennes352. Après un
accord conclu avec l'ONU le 3 avril, l'armée syrienne se retire du Liban le 26 avril352.
Cependant, la Syrie continue d'exercer une force influence au Liban et le pays reste
profondément divisé352. Deux coalitions politiques se font alors face : l'Alliance du 8-Mars,
qui regroupe notamment le Courant patriotique libre, le Hezbollah, Amal et le PSNS, est
proche de la Syrie et de l'Iran, tandis que l'Alliance du 14-Mars, qui rassemble notamment le
Courant du futur, les Forces libanaises, les Phalanges libanaises et le Bloc national, est pro-
occidentale352,354. À plusieurs reprises des combats opposent ces milices et causent des
centaines de morts et de blessés354. Le pays connaît cependant d'autres épisodes de violences,
avec notamment un conflit au Sud entre Israël et le Hezbollah en 2006 et des affrontements au
Nord entre l'armée libanaise et les salafistes djihadistes de Fatah al-Islam en 2007355.
En mai 2011, peu après de le début de la révolution syrienne, les premiers réfugiés syriens
arrivent au Liban352. En 2015, la pays accueille 1,2 million de Syriens, alors qu'il n'est lui-
même peuplé que 4,5 millions d'habitants, dont 500 000 réfugiés palestiniens352. L'État
libanais n'ouvre pas de camp et laisse l'ONU prendre en charge les réfugiés352. L'économie
libanaise souffre aussi grandement du conflit : sa seule ouverture terrestre étant la Syrie, ses
échanges commerciaux avec son voisin, mais aussi la Jordanie et les pays du Golfe diminuent
grandement, ce qui contraint le Liban à exporter par voie maritime, ce qui est plus long et plus
onéreux352,356.
Articles détaillés : Bataille d'Aarsal, Attentats de Beyrouth du 12 novembre 2015, Offensive
du Jouroud Aarsal et Offensive du Jouroud de Qaa et Ras Baalbeck.
Le début de la guerre civile syrienne ravive également les tensions communautaires au
Liban352. L'Alliance du 8-Mars soutient le régime syrien, tandis que l'Alliance du 14-Mars
observe favorablement le début de la révolution syrienne352. Le pays connait ponctuellement
des affrontements entre milices et des attentats, notamment à Beyrouth et Tripoli, mais c'est
surtout dans la région d'Aarsal, au nord-est du pays, que les plus violents affrontements ont
lieu352. En 2013, notamment après leur défaite à la bataille de Qousseir, de nombreux rebelles
trouvent refuge dans les montagnes de la région d'Aarsal, où vivent déjà des centaines de
milliers de réfugiés352. Les djihadistes du Front al-Nosra et de l'État islamique font bientôt leur
apparition et des combats éclatent en août 2014 entre ces derniers et l'armée libanaise352.
Cependant, à l'été 2017, l'armée libanaise et le Hezbollah lancent deux offensives décisives
qui viennent à bout des djihadistes et des rebelles ; ces derniers capitulent et leurs combattants
sont évacués vers la Syrie357. À la fin de l'année 2017, des signes d'apaisement apparaissent
également entre l'Alliance du 8-Mars et l'Alliance du 14-Mars354.
Rôle d'Israël
Articles détaillés : Relations entre Israël et la Syrie et Opérations aériennes israéliennes
pendant la guerre civile syrienne.
 Shimon Peres, président de l'État d'Israël de 2007 à 2014.

Reuven Rivlin, président de l'État d'Israël depuis 2014.


Benyamin Netanyahou, premier ministre d'Israël depuis 2009.
Après s'être affrontés lors de guerre des Six Jours, la guerre du Kippour et la guerre du Liban,
et malgré plusieurs tentatives des Israéliens pour obtenir un accord de paix, Israël et la Syrie
sont théoriquement toujours en guerre en 2011358. Depuis 1967, Tsahal occupe le plateau du
Golan, un territoire unilatéralement annexé en 1981 au travers de la loi du plateau du Golan.
Cette annexion est contestée par la Syrie et n'est pas reconnue par la communauté
internationale, cependant le cessez-le-feu est respecté pendant les 40 ans qui précèdent le
conflit syrien358,359,360. Lorsque la guerre civile éclate en Syrie, l'État hébreu affiche sa
neutralité, estimant que la chute du régime de Bachar el-Assad n'entraînerait pas forcément la
venue au pouvoir d'un régime plus favorable à son égard, tandis que l'afflux de combattants
islamistes et salafistes djihadistes dans la région suscite également des
inquiétudes358,361,360,362,363. Cependant, les Israéliens voient également dans ce conflit l'occasion
d'affaiblir leur ennemi principal : l'Iran, allié du régime syrien et soutien du Hezbollah et du
Hamas358,361. Ponctuellement, l'aviation israélienne mène des raids et effectue des frappes
aériennes en Syrie contre les Gardiens de la révolution islamique, le Hezbollah ou l'armée
syrienne358. Cette hostilité commune avec l'Iran marque également un rapprochement
diplomatique avec l'Arabie saoudite358,361,364. Les relations entre Israël et la Russie sont quant à
elles complexes et les premiers s'inquiètent de l'Intervention militaire russe en Syrie qui
favorise également l'Iran358. Mais en octobre 2015, les deux pays concluent un accord pour
s'informer mutuellement de leurs opérations aériennes respectives afin d'éviter les accidents365.
Les Israéliens cherchent à obtenir le soutien de la Russie afin d'empêcher l'Iran de s'implanter
davantage en Syrie366,367,363. Entre 2017 et juillet 2018, Israël fournit des armes et des salaires à
des groupes du Front du Sud et noue des liens avec des communautés du Golan afin de
contrer les milices chiites pro-iraniennes et l'État islamique348,360,363,368.
Près du plateau du Golan, Israël adopte en 2013 une politique baptisée « Bon voisin » : il
refuse d'accueillir des réfugiés syriens sur son territoire pendant toute la durée du conflit mais
fournit de l'aide humanitaire aux civils et soigne des milliers de Syriens, combattants rebelles
et civils, dans ses hôpitaux en Galilée348,360,362,369,363.
Rôle de la France
Articles détaillés : Relations entre la France et la Syrie, Opération Tamour et Opération
Chammal.

Nicolas Sarkozy, président de la République de 2007 à 2012.


Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères de 2011 à 2012.


François Hollande, président de la République de 2012 à 2017.


Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères de 2012 à 2016.


Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères de 2016 à 2017.
 Emmanuel Macron, président de la République depuis 2017.


Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères depuis 2017.
Depuis l’indépendance de la Syrie en 1946, les relations de ce pays avec la France ont été
modestes sur le plan économique, denses sur le plan culturel et agitées sur plan politique et
diplomatique370,371,372,373. Après la Première Guerre mondiale, la France gagne la guerre franco-
syrienne, réprime la révolte druze et occupe le pays de 1920 à 1946 au cours de son Mandat
sur la Syrie et le Liban370. Après l'indépendance, les relations diplomatiques sont rompues en
1956 au moment de la crise du canal de Suez370. Elles sont rétablies en 1961 et demeurent
apaisées jusqu'à la guerre du Liban, où de nouvelles tensions apparaissent370. En 1982,
François Mitterrand ne réagit pas au massacre de Hama371. Les relations se réchauffent à la fin
des années 1990 avec l'arrivée au pouvoir de Jacques Chirac370,371,374. En 2003, la France et la
Syrie s'opposent ensemble à la guerre d'Irak, mais après l'invasion américaine les objectifs des
deux pays diffèrent sensiblement370. Leurs relations redeviennent exécrables en 2005 au
moment de la Révolution du Cèdre au Liban, après l'assassinat de Rafiq Hariri, ami proche de
Jacques Chirac371,375. Nicolas Sarkozy fait volte-face aussitôt élu en 2007 et il rétablit le
dialogue avec Damas, mais ses espérances sont également déçues370,371,374.
La France se montre assez hésitante au début de la crise syrienne370,371. Le 23 mars 2011, le
ministère des Affaires étrangères français appelle le gouvernement syrien à « renoncer à tout
usage excessif de la force », il condamne « les violences qui font des morts et des blessés » et
invite le président Bachar el-Assad à engager des réformes politiques376. Le 6 juin 2011, le
ministre Alain Juppé déclare que Bachar el-Assad « a perdu sa légitimité à la tête de la
Syrie »374. Puis, le 18 août 2011, le gouvernement français condamne définitivement le régime
syrien et appelle à son départ370. Peu après, la France apporte son soutien à l'opposition370. Le
17 novembre 2011, elle rappelle son ambassadeur français en Syrie, Éric Chevallier, à Paris et
ferme les consulats généraux d'Alep et de Lattaquié377. Élu en 2012, François Hollande
continue de soutenir l'opposition syrienne378. En août 2012, le ministre français des Affaires
étrangères, Laurent Fabius, déclare que « Bachar el-Assad ne mériterait pas d’être sur la
terre » et que « le régime syrien devait être abattu et rapidement »379.
Fin 2012, la France commence à fournir des armes et de l'équipement à des groupes de
l'Armée syrienne libre, mais en quantité modeste370,380,381. Ces livraisons sont effectuées par la
DGSE malgré l'embargo sur les armes imposé par l'Union européenne381. L'embargo est
cependant levé le 27 mai 2013382, notamment après les réclamations de la France383.
En août 2013, après le massacre de la Ghouta, la France est prête à intervenir militairement
contre le régime syrien, mais elle se retrouve isolée après la volte-face des Américains et des
Britanniques, et est contrainte de renoncer370,384,385,386,387.
En août 2014, la France intègre la coalition internationale qui lance une campagne de frappes
aériennes contre l'État islamique en Irak et en Syrie. Au sein de cette coalition, elle lance
l'opération Chammal en Irak le 19 septembre 2014, puis en Syrie à partir du 27 septembre
2015388,389. En 2016, des forces spéciales françaises sont engagées en Syrie aux côtés des
Forces démocratiques syriennes390,391,392. La France tient alors une position « ni Assad ni
Daech »370,393,394. Cependant, à partir de 2015, elle est frappée sur son sol par plusieurs
attentats djihadistes, notamment les attentats du 13 novembre 2015, qui sont les plus
meurtriers et les premiers directement revendiqués en Europe par l'État islamique395. La lutte
contre cette organisation devient alors la priorité du gouvernement français395,393. Arrivé au
pouvoir en 2017, Emmanuel Macron conserve cette ligne396,397 : il réaffirme son soutien à
l'opposition syrienne398,399 mais change de rhétorique en affirmant ouvertement ne pas vouloir
faire de « la destitution de Bachar el-Assad une condition préalable à des
discussions »400,401,402,396,403,404. Il déclare : « Daech est notre ennemi, Bachar est l'ennemi du
peuple syrien », tout en estimant que son maintien au pouvoir serait une « erreur
funeste »400,401,402,396,405,403,404.
Le 14 avril 2018, la France prend part aux côtés des États-Unis et du Royaume-Uni aux
bombardements de Barzé et de Him Shinshar, menés en représailles à l'attaque chimique de
Douma406.
Rôle de l'Égypte


Hosni Moubarak, président de la République arabe d'Égypte de 1981 à 2011.


Mohamed Morsi, président de la République arabe d'Égypte de 2012 à 2013.


Abdel Fattah al-Sissi, président de la République arabe d'Égypte depuis 2013.
En février 2012, le chef de la diplomatie égyptienne Mohamed Kamel Amr se prononce pour
un règlement pacifique du conflit syrien, une prise en compte des exigences du peuple et une
cessation immédiate des violences dans le pays, rejetant toute ingérence extérieure407,408. En
septembre 2012, le président égyptien Mohamed Morsi affirme qu'« il ne faut pas perdre de
temps à parler de réforme » et que le président Bachar el-Assad « ne sera pas là pour
longtemps »409, ce à quoi réagit le ministère des affaires étrangères syrien en accusant l'Égypte
d'ingérence410 ; mais le même mois, Morsi s'oppose, devant l'Assemblée générale de l'ONU, à
une intervention militaire étrangère411. Il annonce finalement en juin 2013 avoir rompu
« définitivement » les relations avec le régime en place en Syrie412. Cependant, Mohamed
Morsi est renversé le 3 juillet 2013 par un coup d'État mené par l'armée qui porte le maréchal
Abdel Fattah al-Sissi au pouvoir. Le coup d'État est condamné par la Turquie et le Qatar, mais
est approuvé par l'Arabie saoudite413. Le 3 octobre 2015, le ministre égyptien des Affaires
étrangères Sameh Choukry salue la campagne de bombardements russes en Syrie qui va,
d'après lui, « avoir pour effet de contenir et éradiquer le terrorisme » dans le pays. Ces propos
témoignent, pour Le Monde, « du réchauffement des relations entre Le Caire et Moscou »,
alors que l'Égypte s'était « jusque-là efforcée de ne pas soutenir publiquement Bachar Al-
Assad pour ne pas froisser l’un de ses principaux alliés, l’Arabie saoudite »414. Mais en
novembre 2016, al-Sissi choisit de défier ses partenaires du Golfe et officialise son soutien au
régime de Bachar el-Assad415. Des médias arabes avancent alors que des conseillers militaires
égyptiens auraient été envoyés en Syrie415.
Autres pays
En Palestine, le Hamas, allié de longue date de l'Iran, du régime syrien et du Hezbollah, revoit
radicalement sa position en se rangeant du côté des rebelles syriens à partir de
2012416,417,418,419,420,421. Téhéran réduit alors son aide au Hamas, cependant ce dernier finit par
délaisser la Syrie et renoue avec l'Iran en 2017422.
Le roi sunnite de Bahreïn Hamed ben Issa al-Khalifa, qui vient de réprimer la contestation
massive dans son propre pays, apporte son soutien au gouvernement syrien423. Néanmoins, le
royaume a rapidement changé de position pour s'aligner sur celles des autres monarchies du
Golfe424,425 et fait même partie des Amis de la Syrie426, qui regroupe tous les États soutenant
l'opposition syrienne. En avril 2017, Bahreïn a félicité le bombardement d'une base aérienne
de l'armée syrienne par le président américain Donald Trump427,428.
La Chine s'aligne sur les positions russes en espérant tout simplement obtenir en retour un
soutien de Moscou lorsque les intérêts chinois sont également menacés, notamment en cas de
volonté d'ingérence occidentale dans ses affaires intérieures (par exemple au Tibet, ou dans le
Xinjiang)216 et par peur de la contagion de telles révoltes populaires429.
Le président vénézuélien, Hugo Chávez, a apporté son soutien à son « ami » Bachar el-Assad,
et l'a décrit comme « un humaniste »430. Après la mort de Chavez, le gouvernement
vénézuélien fait le choix de se déclarer neutre en ce qui concerne la suite de la guerre civile
syrienne, ne soutenant plus ni Bachar el-Assad, ni la rébellion et, se rangeant derrière l'ONU
et la Ligue Arabe, recommande des élections démocratiques[réf. nécessaire].
D'autres pays, comme le Brésil, soutiennent une position en faveur du dialogue avec le
gouvernement du président Bachar el-Assad431. La Bolivie soutient une solution pacifique
sans intervention étrangère432.
L'Inde et la Corée du Nord sont favorables à une résolution du conflit par un dialogue entre
Syriens. Le Bangladesh s'aligne sur la position de la fédération de Russie433.
Le Vatican a plusieurs fois appelé à l'arrêt des violences en interpellant aussi bien les parties
impliquées que la communauté internationale ainsi que les leaders religieux et les croyants
des différentes religions434,435,436,437,438.
En novembre 2013, le Jerusalem Post indique que des pilotes d'hélicoptères nord-coréens
opèrent en Syrie « pour le compte du régime de Bachar el-Assad », information corroborée
selon le journal par l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Mais la Corée du Nord
dément apporter une quelconque aide militaire au gouvernement syrien de Bachar el-Assad,
avec lequel elle entretient des relations de longue date439. Le 24 mars 2016 à Genève, Asaad
Al-Zoubi, un responsable du Haut Conseil des négociations (HCN), la principale alliance de
l’opposition, accuse la Corée du Nord d'avoir déployée deux unités militaires en Syrie,
appelées « Cholma-1 » et « Cholma-7 »440,441. Le 2 février 2018, un rapport de l'ONU accuse
la Corée du Nord d'avoir livré du matériel militaire au régime syrien442.
Rôle de la Ligue arabe
Après une période d'indécision, plusieurs capitales arabes condamnent finalement le pouvoir
syrien, se joignant aux pays occidentaux pour provoquer, le 22 août 2011, une session
spéciale du Conseil des droits de l'homme de l'ONU443,444.
Le 12 novembre 2011, la Ligue arabe (sauf l'Irak et le Liban) vote la « suspension de
l'adhésion de la Syrie à toutes ses réunions » à compter du 16 novembre et prône des
« sanctions politiques et économiques » contre le pouvoir syrien445. Le 7 mai 2012, les chefs
de tribus se rencontrent à une conférence au Caire pour annoncer leur soutien à l'Armée
syrienne libre et aux révolutionnaires en Syrie ; à la fin de la conférence les chefs de tribus
arabes en Syrie annoncent la fondation d'un conseil politique, où toutes les tribus de Syrie
sont représentées. Le 15 août 2012, le sommet islamique de La Mecque (Arabie saoudite)
prononce la suspension de la Syrie de l'Organisation de la coopération islamique.
Rôle de l'Union européenne
Dès le mois de mars 2011, l'Union européenne (de concert avec le Canada, et les États-Unis) a
condamné les violences446,447,448.
L'Union européenne a pris des sanctions à plusieurs reprises contre la Syrie. Tout au long du
mois d'août 2011, Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, a annoncé une série de
sanctions contre la Syrie. Une vingtaine de personnes faisant partie du gouvernement syrien
ont été interdites de visa et ont vu leurs avoirs gelés. Cinq entreprises militaires impliquées
dans les violences sont interdites de relations commerciales. Un embargo de l'UE sur les
exportations de pétrole syriennes est également instauré449,450,451. Plusieurs États de l'UE
rappellent leurs ambassadeurs à Damas.
Rôle des Nations unies


Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies de 2007 à 2016.


António Guterres, secrétaire général des Nations unies, depuis 2016.


Kofi Annan, émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie en 2012.


Lakhdar Brahimi, émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, de 2012 à 2014.


Staffan de Mistura, émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, depuis 2014.
Les 7, 20 et 31 juillet 2011, le secrétaire général Ban Ki-moon appelle à mettre un terme à la
répression452,453,454.
Le 3 août 2011, le Conseil de sécurité condamne la répression menée par les autorités
syriennes455, ainsi que les « violations généralisées des droits de l'homme et l'emploi de la
force contre des civils » par les autorités syriennes456.
Le 5 août 2011, des experts de l'ONU exhortent la Syrie à cesser la répression contre les
civils457.
Le 5 octobre 2011, puis le 4 février 2012, la Chine et la Russie opposent par deux fois leur
veto à une résolution de l'ONU condamnant la répression en Syrie458,459.
En février 2012, alors que plusieurs villes sont bombardées par l'armée syrienne, Ban Ki-
moon, déclare que la répression contre les opposants est « presque certainement un crime
contre l'humanité »460.
Le 23 février 2012, Kofi Annan est nommé émissaire conjoint de l'Organisation des Nations
unies et de la Ligue arabe sur la crise en Syrie461. Il démissionnera en juillet 2012, face à la
mésentente entre les 5 membres permanents du conseil.
Le 20 mars 2012, Ban Ki-moon déclare, lors d'une conférence de presse à Bogor, que « La
situation en Syrie est devenue intolérable et inacceptable ». Il ajoute que « La communauté
internationale doit s'unir. Ce n'est pas parce que nous ne sommes pas capables d'avoir une
résolution à l'ONU qu'il faut que la souffrance de la population syrienne continue. Il s'agit de
la responsabilité morale et politique de la communauté internationale »462.
Fin mai 2012, le massacre de Houla suscite une condamnation unanime du régime de Damas
par le conseil de sécurité, cependant Russie et Chine maintiennent leur veto face aux projets
de résolution du Conseil de sécurité contre le régime syrien.
Le 3 août 2012, le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies Ban Ki-moon
dénonce une « guerre par procuration entre grandes puissances463. »
Le 15 août 2012, une commission d'enquête des Nations unies conclut que les forces
gouvernementales syriennes et les milices chabihas ont commis des crimes de guerre et des
crimes contre l'humanité, notamment des meurtres et des actes de torture464; elle incrimine
également les insurgés, quoiqu'à un degré moindre.
Déroulement du conflit
Prélude
Article détaillé : Printemps arabe.
En décembre 2010, des manifestations de masse contre le gouvernement en place se déroulent
en Tunisie, puis s'étendent au monde arabe jusqu'à la Syrie. En janvier 2011, Ben Ali est
renversé en Tunisie, suivi en février par Hosni Moubarak en Égypte, tandis que la Libye
sombre dans la guerre civile. La plupart des pays arabes traversent une phase d'agitation et
certains tentent de calmer la colère populaire en acceptant des concessions et en procédant à
des aménagements politiques.
Alors que le printemps arabe s'étend en 2011 à tout le monde arabe, le gouvernement syrien
prend des mesures de prévention et de répression, assorties de tentatives d'apaisement.
Plusieurs appels à manifester sont lancés à partir du 4 février465, mais les services de
renseignements et les moukhabarat répriment ces manifestations. La Syrie garde en mémoire
l'insurrection des Frères musulmans et sa répression sans réaction internationale par Hafez el-
Assad qui s'était achevée en 1982 avec le révolte de Hama (10 000 à 40 000 morts, en
majorité des civils)466,467,468.
Suivant l'exemple des « révolutions colorées », des appels à manifester sont lancés sur
Facebook, invitant les Syriens à se mobiliser les 4 et 5 février, notamment devant le siège du
parlement à Damas. L'appel n'est pas suivi, en raison notamment de l'important dispositif de
sécurité, des intimidations des forces de sécurité et de l'arrestation des principaux
organisateurs469,470. Le 8 février 2011, le pouvoir rétablit l'accès à Facebook et YouTube
pensant apaiser d'éventuelles tensions471. Cependant, ce geste n'est pas interprété de la même
manière par tous les médias. D'après Télérama et le Huffington Post, il s'agirait d'un moyen
pour mieux repérer les activistes472,473. En outre, ce point de vue est partagé par Kenneth Roth,
directeur exécutif de Human Rights Watch, qui estime que « les médias sociaux peuvent
également être un outil de surveillance et de répression de l'opposition »474. Dans le même
temps, le pouvoir multiplie également les mesures sécuritaires : renforcement des écoutes,
plan de rupture des moyens de communications pour isoler des régions ou des villes du reste
du pays, ordre donné aux moukhabarats de réprimer fermement toute agitation, interdiction de
messagerie instantanée et de Skype, nombreuses arrestations préventives ou non, comme
celles d’enfants tagueurs475,476.
Le 17 février 2011, le gouvernement annonce des mesures sociales prévoyant la baisse de
taxes sur les produits alimentaires de première nécessité, l'augmentation des subventions pour
le fioul et la création d'un fonds social qui aidera 420 000 personnes en difficultés477,475.
D’autres augmentations de prix et l’instauration de la TVA sont reportées ; le gouvernement
annonce également le recrutement de 67 000 fonctionnaires, multiplie les rencontres avec des
représentants de la société civile et des dignitaires religieux475. Des dizaines de fonctionnaires
corrompus sont mutés ou renvoyés475. Le gouvernement apporte son soutien diplomatique,
mais aussi matériel, et envoie des renforts en Libye soutenir le colonel Kadhafi, en manière
d’avertissement sur ses intentions en cas de révolte478. Le 17 février 2011, les violences
policières contre un commerçant entraînent le soulèvement d'un quartier de Damas479,480. Le 7
mars 2011, 13 prisonniers politiques entament une grève de la faim481.
2011 : Du printemps arabe à la guerre civile

Carte montrant le statut des manifestations de la mi-avril 2011 qui ont mené à la guerre civile.
En rouge : manifestations pacifistes.
En bleu : manifestations ayant fait des victimes.
Article détaillé : Manifestations de Deraa.
En février 2011, quelques jours après la chute de Zine el-Abidine Ben Ali en Tunisie et celle
d'Hosni Moubarak en Égypte, un groupe d'une quinzaine ou d'une vingtaine d'adolescents
inscrit sur les murs d'une école de Deraa le slogan « Jay alek el door ya doctor » (« Ton tour
arrive, docteur»)482,483,484,485,486,487,488. Ces mots visent alors directement le président syrien
Bachar el-Assad, ancien ophtalmologue483. La plupart des jeunes sont très rapidement arrêtés
par les services de renseignement et torturés pendant plusieurs semaines485,486,487. Une
délégation venue solliciter la libération des enfants est insultée par Atef Najib, cousin de
Bachar el-Assad et chef de la branche locale de la Sécurité politique qui aurait déclaré :
« Oubliez vos enfants et allez retrouver vos femmes. Elles vous en donneront d'autres. Et puis,
si vous n'êtes pas capables de leur faire des enfants, amenez-nous vos femmes. On le fera pour
vous »485. Ces paroles se répandent alors à Deraa comme une traînée de poudre et scandalisent
les habitants485. Le 15 mars, un premier rassemblent a lieu devant le Palais de justice de
Deraa483,485. Une seconde manifestation de bien plus grande ampleur, baptisée le « vendredi de
la liberté », suit le 18 mars, mais cette fois la police tire sur la foule, faisant deux morts et de
nombreux blessés485,483,484. Le 20 mars, pour tenter d'apaiser la situation, le régime fait libérer
la plupart des adolescents arrêtés, mais les traces de tortures sur leurs corps et leurs visages
ravivent la colère des habitants de Deraa485,487,484,488,487,486. Des milliers de manifestants
incendient le Palais de justice et tiennent un sit-in à la mosquée al-Omari484. Le soir du 22
mars, la police donne l'assaut484. La situation devient alors insurrectionnelle : les forces de
l'ordre tirent à balles réelles et entre 51 et 100 manifestants sont tués en 24 heures484,489,490. Le
24 mars, la mosquée al-Omari est sous le contrôle des forces de sécurité, mais le mouvement
de contestation se poursuit484,491. Au total, entre 70 et 130 personnes ont été tuées à Deraa au
cours de la répression des manifestations de mars492.

Manifestation de l'opposition à Douma, le 8 avril 2011. Les manifestants ont d'abord utilisé
les drapeaux nationaux avant de revenir à l’ancien drapeau de la Syrie.
Les violences se concentrent alors essentiellement à Deraa, mais l'agitation commence à
gagner d'autres villes, surtout Damas, Banias et Homs493,489,494,465. Le 15 mars, une première
manifestation de quelques dizaines de personnes a brièvement lieu dans un souk de
Damas495,485,490. Le lendemain, environ 150 personnes, pour la plupart des militants des droits
de l'homme et des proches de prisonniers politiques, manifestent près du ministère de
l'Intérieur à Damas, pour demander la libération des détenus politiques, mais les participants
sont violemment dispersés par la police et 34 personnes sont arrêtées496,494,497. D'autres
manifestations ont lieu le 18 mars à Damas et Banias498,494,497 et le 25 mars à Damas, Douma et
Hama491,499. Les 26 et 27 mars, des violences secouent Lattaquié, faisant au moins 15 morts et
185 blessés498,492,500,501. Les manifestants réclament alors fin de l'état d’urgence, la libération
des prisonniers politiques, la fin de la corruption et des réformes démocratiques493,492. Mais les
revendications se durcissent rapidement : à partir de fin mars et d'avril, les protestataires
réclament le départ de Bachar el-Assad et s'attaquent aux symboles du pouvoir502,503. Les
manifestations ont un caractère tribal et confessionnel limité : ainsi, la croix et le croissant
sont brandis au sein de la mosquée des Omeyyades à Damas489.
Le 24 mars au soir, le gouvernement syrien déclare que tous protestataires arrêtés depuis le
début des manifestations ont été libérés504. Une conseillère du président juge même les
revendications des manifestants « légitimes »504. Le 29 mars, le premier ministre Mohammed
Naji al-Otari démissionne492. Le même jour, une manifestation pro-régime rassemblant des
dizaines de milliers de personnes est organisée par le gouvernement à Damas505,506. Le 30
mars, le président Bachar el-Assad s'exprime pour la première fois depuis le début des
manifestations : dans un discours au parlement, il accuse une « minorité » de tenter de semer
le chaos à Deraa, évoque une « conspiration » d'Israël, des États-Unis et de l'étranger et assure
que son gouvernement poursuit ses réformes pour renforcer l'unité nationale, la lutte contre la
corruption et la création des emplois, mais sans annoncer de mesures précises507,508,509. Le 19
avril, le gouvernement syrien annonce la levée de l'état d'urgence, en vigueur depuis 1963, et
abolit la Cour de sûreté de l'État, un tribunal d'exception510. Le régime effectue également
quelques concessions socio-économiques511.

Manifestation de l'opposition à Homs le 18 avril 2011.


Mais le mouvement de protestation ne faiblit pas et les manifestations se poursuivent
régulièrement, en particulier les vendredi512. Le 1er avril, des milliers de personnes manifestent
à Damas, Deraa, Douma, Homs et Lattaquié513,514. Une vague d'arrestations suit le lendemain
dans ces mêmes villes514. Le 13 avril, Alep connaît ses premières manifestations, effectuées
par un groupe de 500 étudiants515. Le 17 avril, 10 000 personnes manifestent à Lattaquié498. Le
18 avril, 20 000 personnes participent à un sit-in à Homs498. Le 22 avril, des dizaines de
milliers de personnes manifestent à Damas, Deraa, Hama, Lattaquié, Homs, Banias, Qamichli,
Douma et Zabadani516. Début mai, des sit-in permanents commencent à s'organiser dans
plusieurs villes498.
Articles détaillés : Siège de Deraa, Siège de Homs et Siège de Banias.
Très rapidement, le régime syrien répond aux manifestants par une répression militaire
féroce517 : les forces de sécurités tirent sur la foule à balles réelles517,516, les personnes arrêtées
par les services de renseignements sont presque systématiquement torturées518,519 et des
campagnes de viols massifs sont commises de manière planifiée520. Le pouvoir s'appuie aussi
sur les milices chabiha, particulièrement violentes517,521. La journée du 22 avril est la plus
meurtrière depuis un mois : plus de 80 personnes sont tuées à travers le pays516,522. Le 1er et le
2 mai, environ 1 000 personnes sont arrêtées à travers le pays523. Un mois après de début des
manifestations, l'armée syrienne intervient dans la répression : les chars entrent dans Deraa le
25 avril, puis dans Homs le 6 mai et dans Banias le 7 mai524,525,526. L'armée reprend le contrôle
de Deraa et de Banias, mais elle échoue à Homs à cause de nombreuses désertions527.
Manifestation de l'opposition à Banias, le 29 avril 2011.
Le 27 avril, un projet de résolution condamnant la répression en Syrie, l'intervention de
l'armée et les tirs à balles réelles est proposé au Conseil de sécurité des Nations unies par le
Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et le Portugal, mais il est bloqué par la Russie et la
Chine528. Le même jour, plus de 230 membres du parti Baas au pouvoir démissionnent528.
Malgré l'interdiction édictée par le ministère de l'Intérieur, des milliers de Syriens continuent
de descendre dans la rue529. Au cours du mois de mai, des manifestations se poursuivent
chaque vendredi à Homs, Hama, Deraa, Lattaquié, Jablé, Banias, Maarat al-Nouman, Kafar
Noubol, Douma, Saqba (en), Deir ez-Zor, Boukamal, Kobané, Amouda, Derbassyié (en) et
Qamichli529,530,531.
Articles détaillés : Bataille de Jisr al-Choghour (2011) et Bataille de Jabal al-Zawiya (2011).
Début juin, alors que le bilan de la répression a déjà dépassé les 1 000 morts selon l'ONU532,
de violents combats éclatent à Jisr al-Choghour. Les forces de sécurité ouvrent le feu sur la
foule, mais des habitants s'arment après avoir pillé un poste de police, et sont rejoints par des
déserteurs533. Le 6 juin, 120 policiers sont tués dans des combats534. L'armée contre-attaque,
tue au moins 130 personnes, et reprend le contrôle de Jisr al-Choghour le 13 juin535,536,537.
Cependant, de nombreux soldats continuent de faire défection et pendant l'été 2011, la région
montagneuse du Jabal al-Zawiya, au sud-est de la ville, passe sous le contrôle des insurgés533.
L'armée y lance une offensive, mais les rebelles se contentent de se replier en Turquie avant
de réinvestir la zone après son départ533.

Manifestation de soutien à Bachar al-Assad, organisée par le régime syrien à Lattaquié, le 20


juin 2011
L'intensification des opérations militaires à l'été 2011 marque le début d'une vague de
désertions dans les rangs de l'armée, qui va se poursuivre en s'intensifiant jusqu'en
2012538,539,540. Au moins plusieurs dizaines de milliers de soldats font défection au cours du
conflit, des unités entières rejoignent la rébellion tandis que d'autres déserteurs tentent de fuir
à l'étranger538,541. Cependant par adhésion ou par peur, une large partie de l'armée demeure
loyale au régime de Bachar el-Assad, qui peut compter sur le soutien d'unités totalement
fidèles, en particulier l'armée de l'air et la 4e division blindée, en première ligne dans la
répression, constituée principalement d'Alaouites et commandée par Maher el-Assad, le frère
du président539,540. Progressivement, toutes les tendances anti-Assad se militarisent. En mai et
juin 2011, fondé par des salafistes, le groupe Ahrar al-Cham passe à la lutte armée dans les
régions d'Idleb et Hama542. Le 29 juillet, à Rastane, au nord de Homs, des officiers déserteurs
de l'armée syrienne annoncent la formation de l'Armée syrienne libre (ASL) et créent un
conseil militaire543,539. À Homs, le Bataillon Khalid bin al-Walid et la Brigade al-Farouq,
affiliés à l'ASL, sont formés entre juin et octobre par des déserteurs 544,545,546. En août, l'État
islamique d'Irak envoie en Syrie un petit nombre de djihadistes originaires de la région, qui
formeront quelques mois plus tard le Front al-Nosra547. Près de Damas, le mouvement
islamiste Liwa al-Islam et des groupes de l'Armée syrienne libre se constituent à Douma et
dans la Ghouta au cours de l'été548,499. Dans la région d'Idleb, Suqour al-Cham est fondé en
septembre, suivi par les Brigades des martyrs de Syrie en décembre548,549. Cependant à l'été
2011, les groupes armés restent encore marginaux, ce n'est que fin 2011 que le passage à la
lutte armée devient général550.
Jouant sur la peur de l'islamisme sunnite, le pouvoir syrien attise les divisions
communautaires, réprime férocement les sunnites mais ménage les protestataires issus des
minorités — les Alaouites, les Druzes, les chrétiens et les Kurdes — afin de les couper de
l'opposition551,552,553,554,555,556. À l'été 2011, le régime syrien va alors chercher à « djihadiser » la
rébellion syrienne en libérant des détenus islamistes enfermés dans ses prisons557,558,559,560,561.
Dès le 26 mars 2011, 260 prisonniers en grande majorité islamistes enfermés à la prison de
Saidnaya sont relâchés562,557,563,564,491. Puis, après une amnistie présidentielle prononcée le 20
juin 2011, ils sont suivis par plusieurs centaines d'autres au cours de l'été557. Parmi les détenus
relâchés, plusieurs comme Zahran Allouche565,558, Hassan Aboud558, Ahmed Abou Issa558,
Abou Yahia al-Hamawi542 ou encore Abou Jaber566, deviendront des chefs importants.
L'opposition se structure : le 2 octobre 2011, le Conseil national syrien (CNS) est fondé à
Istanbul, en Turquie, avec pour objectif de coordonner les opposants et mener des opérations
contre le régime de Bachar el-Assad567. Des groupes d'opposition démocratiques sont
également formés à l'intérieur de la Syrie568. La Commission générale de la révolution
syrienne (CGRS), fondée en août 2011, regroupe environ 150 coordinations locales, elle
revendique un héritage islamique, elle est proche de l'Armée syrienne libre et est favorable à
une intervention étrangère indirecte, mais entretient de mauvaises relations avec le CNS et les
Frères musulmans568. Les Comités locaux de coordination (CLC) sont fondés en avril 2011 et
regroupent environ 60 coordinations locales : ses objectifs sont les mêmes que ceux du
CGRS, mais les CLC sont intégrés au CNS, ils sont également proches de l'Armée syrienne
libre, résolument laïcs, et favorables à une intervention internationale limitée avec la mise
place d'une zone d'exclusion aérienne et des frappes aériennes ciblées568,569. Bien différent des
deux autres mouvements, le Comité de coordination nationale pour le changement
démocratique (CCNCD) intègre notamment le PYD et s'oppose à l'Armée syrienne libre, à la
lutte armée, et à une intervention internationale, ce qui lui vaut des accusations de trahison de
la part de la majeur partie de l'opposition syrienne568. Enfin l'organisation des Frères
musulmans en Syrie commence également à mobiliser son réseau de sympathisants début
2012568. Ses cadres et ses militants vivent cependant en exil depuis plus de 30 ans et sa
direction est installée à Istanbul568. Islamiste, l'organisation s'affirme cependant comme
modérée, défend les principes de la démocratie et se montre en faveur d'une intervention
étrangère limitée568.
Articles détaillés : Siège de Hama, Siège de Lattaquié et Bataille de Rastane (2011).

Poste de contrôle de la circulation de l'armée syrienne, banlieue de Damas, 14 janvier 2012.

Police anti-émeute à Damas, 16 janvier 2012.


Le pouvoir syrien multiplie de son côté les grandes manifestations pro-régime570 : des marches
rassemblant des dizaines de milliers de personnes ont notamment lieu à Damas les 15 et 21
juin571,572, à Deir ez-Zor le 1er novembre573, à Alep le 19 octobre574 ou encore à Damas, Alep et
Lattaquié le 13 novembre575. Cependant, au début de l'été 2011, paralysée par les désertions,
l'armée est contrainte d'abandonner plusieurs quartiers à Deraa, Rastane, Homs, Hama et
Lattaquié576. Des manifestations anti-régime particulièrement importantes ont alors lieu en
juillet à Hama, rassemblant 150 000 à 500 000 personnes chaque vendredi577,578,579,580,581. Le 8
juillet, les ambassadeurs des États-Unis et de la France, Robert Ford et Éric Chevallier, se
rendent alors à Hama, désertée par l'armée, à la rencontre des protestataires580,581. En
représailles, des partisans du régime mènent plusieurs attaques à Damas contre les
ambassades américaine et française582. Des centaines de milliers de personnes manifestent
également à Homs, Deir ez-Zor, Banias, Lattaquié, Deraa, Idleb, Maarat al-Nouman, Alep,
Raqqa, Douma, Hassaké, Qamichli, Amouda, Kobané, Zabadani, Boukamal et dans plusieurs
villes de la banlieue de Damas577,578,580,583,584,585. Les manifestations les plus importantes ont lieu
à Hama, Homs et Deir ez-Zor586,580,583, elles prennent également de l'ampleur à Alep et Raqqa,
jusqu'alors plutôt épargnées578,580. L'armée mène alors une opération à Deir ez-Zor entre le 28
juillet et le 17 août, au cours de laquelle elle tue près d'une centaine de personnes587. Le 31
juillet, l'armée entre également dans Hama et massacre 200 civils pendant cinq
jours588,589,590,591,592. Le 13 août, la Marine syrienne et des chars de l'armée bombardent les
quartiers sunnites de Lattaquié593,594,595 et le lendemain, l'armée lance une offensive dans cette
ville596. Le 25 septembre, le régime syrien attaque Rastane avec 250 chars et blindés597. La
ville est reprise le 1er octobre après des combats ayant fait au moins 130 morts parmi les
déserteurs de l'Armée syrienne libre et les civils598.
À l'automne, les manifestations anti-régime se poursuivent alors que les affrontements entre
l'armée et les déserteurs s'intensifient dans tout le pays152. L'armée poursuit ses opérations
contre les rebelles dans le Jabal al-Zawiya, au sud d'Idleb. Le 20 décembre, au moins 111
civils sont massacrés par les loyalistes dans le village de Kafroueid599,600.
Le 2 novembre, la Syrie et la Ligue arabe signent un accord dans lequel Damas s'engage à
arrêter la violence, à libérer les prisonniers et retirer l'armée des villes601. Mais la répression ne
faiblit pas et le 8 novembre, la Ligue arabe déclare que le gouvernement syrien a « failli à ses
engagements »602. Le 12 novembre, la Syrie est exclue de la Ligue arabe603.
Le 1er décembre 2011, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme
(HCDH) déclare que la Syrie est en état de « guerre civile »604 et le 2 décembre, le Conseil des
droits de l'homme des Nations unies vote une résolution qui condamne les « violations
répandues, systématiques et flagrantes » des droits de l'homme et des libertés fondamentales
par les autorités syriennes605. Alors que l'année 2011 s'achève, le HCDH affirme que plus de
5 000 personnes ont été tuées depuis le début des violences en Syrie, et que plus de 14 000
autres ont été arrêtées par les forces du régime606. Au cours de l'année 2011, les villes Hama et
Homs, ont compté les plus importantes manifestations et le plus grand nombre de morts586,490.
2012 : Victoires des rebelles dans le nord et l'est de la Syrie, résistance du
régime à l'ouest et au sud du pays
Articles détaillés : Bataille de Zabadani (janvier 2012) et Bataille de Zabadani (février 2012).
Manifestation de l'opposition à Homs, le 3 février 2012.
Le 18 janvier, après plusieurs jours de combats, l'armée syrienne se retire de Zabadani qui
devient la première ville de Syrie à tomber entièrement aux mains des rebelles607. Cependant,
les loyalistes lancent une contre-offensive le 4 février en engageant au moins 15 000 soldats et
40 chars608. Le 11 février, Zabadani est reprise par les forces du régime608.
Article détaillé : Siège de Homs.
Le vendredi 3 février 2012 est la journée la plus meurtrière depuis le début de la révolte : des
tirs d'artillerie à Homs font au moins 260 morts parmi la population civile609. Le 1er mars,
après plusieurs semaines de siège et de bombardements qui ont fait des centaines de morts,
l'armée syrienne s'empare du quartier Baba Amr, le principal bastion de la rébellion à
Homs610,611,612.
Le 24 février la première Conférence internationale des amis de la Syrie se tient en Tunisie,
regroupant une soixantaine de délégations occidentales et arabes qui souhaitent voir
condamner fermement le régime syrien. Elle se réunit pour la troisième fois à Paris le 6 juillet
2012, avec 106 pays participants qui se heurtent toujours au refus de la Chine et la Russie
d'infliger des sanctions à la Syrie. Elle se réunit pour la cinquième fois à Amman, en Jordanie,
le 22 mai 2013613, et pour la sixième fois à Doha, au Qatar, le 22 juin 2013614, avec, chaque
fois, 11 pays participants.
Articles détaillés : Bataille d'Idleb (2012) et Bataille de Taftanaz.
Le 10 mars 2012, tandis que Kofi Annan rencontre Bachar el-Assad pour tenter d'obtenir un
cessez-le-feu, les forces gouvernementales syriennes assiègent et bombardent la ville d'Idleb,
occupée par les rebelles615,616. Le Qatar juge de son côté qu'un cessez-le-feu est insuffisant et
dénonce un « génocide » organisé par le gouvernement syrien616. Ce dernier entreprend
parallèlement de rappeler ses ambassadeurs des 27 pays de l'Union européenne, anticipant
leur expulsion en représailles à la répression menée par son armée616. Le 11 mars, Kofi Annan
quitte la Syrie sans avoir trouvé de solution à la crise et sans avoir obtenu de concessions
d'Assad617. Idleb est reconquise le 14 mars par le régime ; mal armées, les forces de l'Armée
syrienne libre préfèrent battre en retraite618. Puis le 3 avril, la ville de Taftanaz est prise
d'assaut par une cinquantaine de chars ; la rébellion y est écrasée après deux jours des
combats qui font au moins 120 morts619.
Le 12 avril 2012, un cessez-le-feu est conclu entre le gouvernement et l'opposition armée par
l'intermédiaire des négociations menées par Kofi Annan620,621. Violé dès le lendemain par les
belligérants, le cessez-le-feu ne sera jamais respecté622.
Articles détaillés : Massacre de Houla, Massacre d'Al-Koubeir, Bataille de Tremseh et
Massacre de Daraya.
Au printemps et à l'été 2012, les Chabiha et l'armée syrienne commettent une vague de
massacres : le 11 mars, au moins 26 enfants et 21 femmes sont tués au couteau dans les
quartiers de Karm al-Zeitoun et Al-Adawiyé, à Homs623 ; le 25 mai, 108 civils, dont 49
enfants et 34 femmes, sont massacrés à Houla624,625. 78 autres sont tués à Mazraat al-Koubeir
le 6 juin626 ; le 12 juillet, 150 civils sont tués selon l'OSDH par des tirs d'artillerie à Tremseh,
près de Hama627 ; et les 25 et 26 juillet, 600 à 700 personnes sont massacrées par les loyalistes
à Daraya628,629.
Articles détaillés : Bataille de Damas et Bataille d'Alep.

Rebelles de l'Armée syrienne libre à Alep en octobre 2012.

Carte de la situation en Syrie en juin 2012.


En jaune : zone sous contrôle des forces loyalistes.
En brun : zones sous contrôle de l'Armée syrienne libre et des rebelles.
Le 15 juillet 2012, l'Armée syrienne libre tente de remporter un coup décisif et lance une
offensive sur la capitale syrienne, Damas, suivie d'une autre cinq jours plus tard à Alep, la
deuxième ville du pays630. À Damas, le régime résiste et organise une contre-offensive qui
chasse les rebelles du centre de la capitale le 4 août631. À Alep, les combats sont indécis et la
ville se retrouve rapidement coupée en deux : les quartiers est et sud tombent aux mains des
rebelles, tandis que les loyalistes tiennent ceux au nord et à l'ouest632,633.
Afin de renforcer ses troupes à Alep, l'armée syrienne se retire du Kurdistan syrien (Rojava).
Les loyalistes maintiennent des garnison dans les villes de Qamichli et d'Hassaké, mais les
miliciens kurdes du PYD, la branche syrienne du PKK, prennent sans tirer un coup de feu le
contrôle d'Afrine le 11 juillet, de Kobané le 19 juillet et de plusieurs autres localités634,635. La
région passe alors sous le contrôle du PYD et de sa branche armée, les YPG. Ces derniers
écartent les partis du Conseil national kurde (CNK) liés à Barzani et proches du Conseil
national syrien, dont les dirigeants sont contraints de s'exiler au Kurdistan irakien636.
Articles détaillés : Bataille d'Azâz (2012) et Bataille de Ras al-Aïn.
Victimes civiles de la guerre syrienne convoyées à l'hôpital de Alep, le 5 octobre 2012
Au cours de l'été et de l'automne 2012, le régime syrien est en difficulté au nord et perd le
contrôle de sa frontière avec la Turquie : l'Armée syrienne libre prend Jarablous le 17
juillet637 ; puis Azaz le 19 juillet, après plusieurs mois de combats638. Elle s'empare aussi le
même jour du poste-frontière de Bab Al-Hawa, à l'ouest d'Alep637. Les rebelles prennent
ensuite la ville de Manbij le 20 juillet635. Le 22, ils s'emparent du poste-frontière d'Al-Salama,
près d'Azaz639,637. Enfin le 30, après trois jours de combats, ils parviennent à prendre le poste
d'Anadane, ce qui leur permet de disposer d'une voie de ravitaillement reliant Alep à la
frontière turque640. Au début du mois d'août, les villes de Marea et Al-Bab sont prises à leur
tour et toute la région située au nord d'Alep se retrouve alors sous le contrôle des rebelles635.
Ces derniers poursuivent ensuite leur progression le long de la frontière turque, cette fois vers
l'est dans le gouvernorat de Raqqa et le gouvernorat d'Hassaké. Le 15 septembre, ils
s'emparent de la ville de Tell Abyad641, puis de Ras al-Aïn le 8 novembre642,643. Mais dans
cette dernière ville, les rebelles du Front al-Nosra et de la brigade Ghouraba Al-Cham de
l'Armée syrienne libre entrent en conflit le 19 novembre avec les Kurdes des Unités de
protection du peuple (YPG). Une trêve est conclue le 25 novembre mais en décembre les
combats reprennent et se poursuivent pendant trois mois, jusqu'à ce qu'une nouvelle trêve soit
conclue en février 2013644,645,646.
Article détaillé : Bataille de Maarat al-Nouman (2012).
Dans le gouvernorat d'Idleb, les rebelles s'emparent du village de Khirbet al-Joz le 6
octobre647, puis ils prennent la ville de Maarat al-Nouman le 9 octobre après de violents
combats, mais les loyalistes conservent les bases militaires de Wadi al-Deïf et Hamidiyé,
situées à proximité648.
Les rebelles progressent également dans l'est du pays. Ils commencent par prendre le contrôle
des postes-frontières avec l'Irak, puis Boukamal est prise le 19 juillet649, suivie par Mayadine
le 22 novembre650. Fin novembre, le gouvernorat de Deir ez-Zor est presque entièrement aux
mains des rebelles ; la ville Deir ez-Zor est toujours tenue par les loyalistes mais elle est isolée
et encerclée645.
Articles détaillés : Siège du Régiment 46 et Siège de Cheikh Souleimane.
En novembre, les rebelles continuent d'avancer dans le gouvernorat d'Alep. Le 18 novembre,
après des semaines de combats intenses, ils prennent le contrôle de la base 46, située dans le
gouvernorat d'Alep, l'une des plus grandes bases de l'armée syrienne dans le nord de la
Syrie651. Le 26 novembre, ils s'emparent du barrage de Tichrin652. Enfin le 9 décembre, le
Front al-Nosra prend d'assaut la base du bataillon 111, dite « Cheikh Souleimane »653.
Article détaillé : Offensive de Hama (2012).
À la mi-décembre 2012, rassemblant ses forces dans le nord-ouest de la Syrie, l'armée
syrienne libre (ASL) lance une offensive afin de reprendre le contrôle du gouvernorat de
Hama, mais l'avancée des rebelles est modeste654,655.
Le 16 décembre 2012, l'aviation syrienne bombarde la mosquée Abdelkader Husseini dans le
camp de Yarmouk au sud de Damas : 160 réfugiés palestiniens sur les 500 présents dans la
mosquée sont tués656.
2013 : Contre-offensives des loyalistes et attaques chimiques
Évolution de la situation en Syrie en 2013

Mars 2013
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Articles détaillés : Siège de la base aérienne de Taftanaz, Bataille d'Al-Chaddadeh (2013),
Bataille de Yaaroubiyé (février-mars 2013) et Bataille de Raqqa (2013).
Au début de l'année 2013, les rebelles poursuivent leur avancée dans le nord de la Syrie. Le
11 janvier 2013, dans le gouvernorat d'Idleb, la base aérienne de Taftanaz, la plus grande du
nord du pays, est prise par le Front al-Nosra, Ahrar al-Cham et l'Armée syrienne libre après
deux mois d'assaut657,658. Près du Lac el-Assad, entre Alep et Raqqa, les rebelles prennent la
ville de Tabqa le 11 février, puis l'aéroport d'Al-Jirah le 12659. Le 14 février, le Front al-Nosra
s'empare de la ville d'Al-Chaddadeh, au sud d'Hassaké, après deux jours de combats et la mort
d'une centaine de soldats syriens660. Début mars, le Front al-Nosra prend la ville de
Yaaroubiyé (en), ainsi que son poste-frontière avec l'Irak661. Enfin le 6 mars, après trois jours
de combats et plus d'une centaine de morts, la ville de Raqqa est prise par les forces d'Ahrar
al-Cham, du Front de libération de Raqqa et du Front al-Nosra ; Raqqa est la première capitale
d'un gouvernorat à tomber aux mains de la rébellion depuis le début du conflit662,663,664.
Le 9 avril 2013, l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) apparaît en Syrie. Sa formation
trouve son origine dans l'annonce faite par Abou Bakr al-Baghdadi de fusionner son groupe,
l'État islamique d'Irak, avec le Front al-Nosra, dirigé par Abou Mohammed al-Joulani.
Cependant, la question divise le Front al-Nosra : Abou Mohammed al-Joulani et une partie ses
troupes refusent la fusion, tandis que d'autres djihadistes prêtent allégeance à Abou Bakr al-
Baghdadi24,665. L'État islamique en Irak et au Levant commence alors à s'implanter à Raqqa
peu de temps après la chute de la ville, avant de prendre progressivement l'ascendant avec des
assassinats et des affrontements ponctuels contre d'autres groupes rebelles664.
Articles détaillés : Bataille de la Ghouta orientale et Bataille de Qousseir (2013).
Cependant, si les rebelles continent de progresser au nord de la Syrie, les loyalistes regagnent
du terrain sur les fronts de Damas et de Homs, notamment avec l'intensification à partir de
février de l'intervention militaire de la milice libanaise chiite du Hezbollah666. À Damas, une
offensive menée par l'armée à l'est de la capitale permet au régime d'encercler les rebelles
dans la Ghouta orientale le 7 avril667,499. Près de Homs, le Hezbollah et l'armée syrienne
avancent vers la ville stratégique de Qousseir, à la frontière avec le Liban666,668,669,670,671. Le 18
avril, après des semaines de combat, les rebelles remportent un succès en capturant la base
aérienne de Dabaa près de Qousseir672. Mais le 19 mai, le Hezbollah et les forces du régime
syrien sont aux portes de la ville. Les combats durent environ deux semaines et les rebelles
subissent de très lourdes pertes ; environ 500 morts et un millier de blessés. Le 29 mai, la base
de Debaa est reprise par les loyalistes. Le 5 juin, les rebelles se retirent de Qousseir qui est
entièrement reconquise par le régime syrien673,674,675.
Article détaillé : Siège de Homs.
À Homs, de violents combats permettent à l'armée loyaliste de reconquérir la quasi-totalité de
la ville entre juin et juillet676. Seule la vieille ville reste encerclée. Le gouvernement autorisera
la fuite des femmes et des enfants en janvier 2014677. Le 23 juin, Tell Kalakh, capitale de
district du gouvernorat de Homs, à 4 km de la frontière nord du Liban, ville sous contrôle
rebelle depuis deux ans, change d'allégeance et passe sous le contrôle du gouvernement
syrien, sans combat678. Le 28 juin, les forces gouvernementales lancent leur septième
offensive sur les quartiers rebelles de Homs. Les 5 000 soldats syriens et miliciens du
Hezbollah, appuyés par de lourds bombardements aériens, progressent rapidement dans la
ville.
Article détaillé : Massacre d'al-Bayda et de Baniyas.
À l'ouest de la Syrie, dans le gouvernorat de Tartous, majoritairement alaouite et pro-
gouvernemental, l'armée syrienne et les Forces de défense nationale attaquent le 2 mai les
rebelles dans l'îlot sunnite d'al-Bayda. Les forces de l'opposition sont chassées de la zone mais
après leur victoire, les loyalistes commettent des massacres à al-Bayda et dans le quartier de
Ras al-Nabaa, à Banias. Au moins 248 à 450 civils sont tués, dont des femmes et des
enfants679,680.
Article détaillé : Siège de l'aéroport de Menagh.
Dans la région d'Alep, les rebelles continuent d'avancer au cours de l'été. Le 22 juillet, ils
s'emparent de Khan al-Assal, à l'ouest d'Alep, après plusieurs mois de combats et des
centaines de morts dans les deux camps681,682,683,684. Le 6 août, la base aérienne de Menagh
tombe aux mains de rebelles, après un siège d'un an685. Le 26 août, les rebelles prennent
Khanasser, au sud-est d'Alep, et coupent la ligne de ravitaillement des loyalistes à l'intérieur
d'Alep686.
Article détaillé : Massacres de Barouda.
Dans le gouvernorat de Lattaquié, une offensive est lancée le 4 août par l'État islamique en
Irak et au Levant, le Front al-Nosra, Jaych al-Mouhajirine wal-Ansar et Ahrar al-Cham. Elle
est repoussée par les loyalistes le 18 août, mais pendant les combats 67 à 190 civils alaouites
sont massacrés par les djihadistes687,688.
Article détaillé : Massacre de la Ghouta.

Victimes du massacre de la Ghouta, le 21 août 2013.


À partir de fin 2012, le régime syrien commence à recourir aux armes chimiques et en
particulier au gaz sarin689,690. Dans les villes et les quartiers tenus par les rebelles de la Ghouta,
à l'est et au sud de Damas, les attaques chimiques débutent en mars 2013, mais elles sont
initialement de faible ampleur689,690. Cependant, le 21 août, une offensive de l'armée syrienne
s'accompagne d'une nouvelle attaque au sarin, mais elle est cette fois particulièrement
meurtrière : entre plusieurs centaines et près de 2 000 personnes sont tuées selon les
estimations, dont un grand nombre de femmes et d'enfants691,689. Pour les pays occidentaux, la
« ligne rouge » est franchie et les États-Unis, la France et le Royaume-Uni envisagent
sérieusement d'intervenir militairement en Syrie en lançant une campagne de frappes
aériennes contre le régime de Bachar el-Assad692. Mais à Londres, la Chambre des communes
vote contre une intervention tandis qu'à Washington, le président Barack Obama hésite et
demande l'autorisation du Congrès693,694. La Russie propose alors un plan de démantèlement
de l'arsenal chimique syrien, sous la supervision de l'OIAC695. Le régime syrien accepte et le
14 septembre 2013, les États-Unis et la Russie annoncent qu'un accord a été trouvé696. Le
démantèlent dure plus de deux ans ; l'OIAC annonce la destruction totale de l'arsenal déclaré
par Damas le 5 janvier 2016697. Le régime syrien ne cesse cependant pas son utilisation
d'armes non-conventionnelles et commence dès octobre 2013 à recourir au chlore698,699.
Après la volte-face américaine, les opposants qui avaient misé sur une intervention militaire
occidentale pour faire chuter le régime sont désormais discrédités. Le 24 septembre 2013, des
brigades du Front islamique de libération syrien et du Front islamique syrien déclarent
qu'elles rejettent la Coalition nationale syrienne et affirment que cette organisation ne les
représente pas164. Ces deux mouvements sont dissous deux mois plus tard et le 22 novembre,
plusieurs groupes rebelles islamistes — dont les principaux sont Ahrar al-Cham, Jaych al-
Islam et Liwa al-Tawhid — annoncent la formation d'un nouveau rassemblement ; le Front
islamique, qui devient le plus important mouvement rebelle syrien17,700,701. L'Armée syrienne
libre, affaiblie, perd en décembre le contrôle de son quartier-général à Bab Al-Hawa, près de
la frontière turque, qui est pillé par le Front islamique165.
Articles détaillés : Bataille de Maaloula et Bataille de Mahin et Sadad.
Le 4 septembre 2013, située entre Homs et Damas, la petite ville chrétienne de Maaloula,
position stratégique dans la région montagneuse de Qalamoun, est attaquée par un grand
nombre de combattants du Front Al-Nosra et de rebelles. La ville tombe entre leurs mains le 9
septembre. Les édifices religieux sont saccagés et quelques habitants sont tués ou enlevés702.
La ville est reprise par les loyalistes le 15 septembre703, mais le 29 novembre les rebelles
repassent à l'attaque et reprennent Maaloula le 3 décembre704,705. Pendant ce temps, un peu
plus au nord, dans le gouvernorat de Homs, les rebelles et les djihadistes attaquent le 21
octobre le dépôt d'armes de Mahin et la petite ville chrétienne de Sadad. Cette dernière est
rapidement prise, de même qu'une partie du dépôt le 5 novembre. Mais les loyalistes contre-
attaquent et reprennent Sadad le 28 octobre, avant de chasser les rebelles de Mahin le 15
novembre au prix de plusieurs centaines de morts706,707,708,709,710. L'armée syrienne et le
Hezbollah poursuivent ensuite leur progression dans le Qalamoun, ils prennent Qara le 19
novembre, puis Deir Attiya le 28 et enfin Nabak le 10 décembre711,712,713.
Article détaillé : Bataille d'Alep.
Début octobre également, l'armée syrienne lance une offensive au sud d'Alep : elle reprend
Khanasser le 3 octobre, puis As-Safirah le 1er novembre, et parvient à percer les lignes
rebelles et à rétablir une voie d'accès reliant Alep au gouvernorat de Hama714,715.
Article détaillé : Bataille d'Azaz (2013).
Des combattants kurdes des YPG en 2013.
Pendant ce temps, dans le nord-ouest de la Syrie, les incidents puis les affrontements se
multiplient entre l'État islamique en Irak et au Levant et l'Armée syrienne libre. Plusieurs
chefs de l'ASL sont assassinés par les djihadistes et en juillet des dizaines de rebelles sont tués
dans une bataille dans le gouvernorat d'Idleb716,717,718. Le 18 septembre, des combats éclatent
dans le gouvernorat d'Alep entre l'EIIL et la Brigade de la Tempête du Nord de l'Armée
syrienne libre. Les djihadistes prennent l'avantage et s'emparent de la ville d'Azaz au début du
mois d'octobre719,720,721,722,723,724. Le 10 octobre, une autre brigade de l'ASL est attaquée à
l'intérieur d'Alep et chassée de trois secteurs au terme de combats qui font une cinquantaine
de morts665.
Articles détaillés : Bataille de Ras al-Aïn, Bataille de Yaaroubiyé (octobre 2013) et Bataille de
Tall Hamis (2013-2014).
De leur côté, les Kurdes des YPG livrent pendant l'année 2013 plusieurs combats dans le
gouvernorat d'Hassaké, au nord-est de la Syrie. Le 1er mars, après des affrontements contre les
troupes du régime, ils s'emparent des petites villes de Qahtaniyé (en) et de Rmeilane (en), à
l'est de Qamichli725. Le 16 juillet, les combats reprennent à Ras al-Aïn et les Kurdes
parviennent le lendemain à repousser les djihadistes du Front al-Nosra et de l'État islamique
en Irak et au Levant hors de la ville726. En octobre, les YPG prennent le poste-frontière de
Yaaroubiyé (en)186. En décembre, les Kurdes des YPG et les assyriens du MFS lancent une
offensive sur Tall Hamis, à l'est d'Hassaké, mais cette fois les groupes rebelles et djihadistes
les repoussent début janvier 2014727,728.
Fin 2013, les Nations unies soutiennent la mise en place d'une conférence diplomatique
internationale sur le futur de la Syrie. Baptisé « conférence Genève II sur la Syrie»729,
« Conférence de paix au Moyen-Orient Genève II » ou simplement « Genève 2 », le processus
a pour objectif de mettre fin au conflit en amenant les belligérants à la table des
négociations730,731 avec pour objectif avoué de négocier la création d'un gouvernement de
transition doté de tous les pouvoirs exécutifs732.
La conférence débute le 22 janvier 2014 à Montreux et se poursuit, du 23 au 31 janvier 2014,
à Genève à un moment ou le régime syrien a repris l'avantage militaire sur les rebelles. En
l'absence de résultats tangibles, un second round a lieu à partir du 10 février et les travaux
sont suspendus le 15 février 2014733.
2014 : Offensives de l'État islamique et intervention de la coalition
internationale
Évolution de la situation en Syrie en 2014
Janvier 2014
[afficher]
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Articles détaillés : Bataille de Raqqa (2014) et Bataille de Jarablous (2014).

Des combattants de l'État islamique lors d'un défilé à Raqqa, le 30 juin 2014.
L'année 2014 marque le début des conquêtes de l'État islamique en Syrie et sa rupture
complète avec la rébellion syrienne. L'assassinat le 1er janvier 2014 d'un commandant d'Ahrar
al-Cham par des djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant déclenche deux jours plus
tard un conflit général entre l'organisation djihadiste et les rebelles734,735. Exaspérés par la
radicalité, les assassinats et les ambitions expansionnistes de l'EIIL, les rebelles du Front
islamique, du Front révolutionnaire syrien et de l'Armée des Moudjahidines passent à
l'offensive le 3 janvier, suivis quelques jours plus tard même par les djihadistes du Front al-
Nosra736,737,738,719. Dans l'ouest du gouvernorat d'Alep et le gouvernorat d'Idleb, les rebelles ont
l'avantage : l'EIIL est chassé d'Alep le 8 janvier, puis de Tall Rifaat le 14, avant d'abandonner
Azaz, Marea et la base aérienne de Menagh le 28 février ; les djihadistes perdent également
début février la plus grande partie du gouvernorat de Deir ez-Zor739,740,719,741. En revanche,
l'État islamique prend l'ascendant dans le gouvernorat de Raqqa et l'est du gouvernorat
d'Alep : les rebelles sont repoussés à Tall Abyad le 12 janvier, à Raqqa le 13 et à Jarablous le
17 ; Manbij et Al-Bab passent également sous le contrôle de l'EIIL741,742,719,742,743,724. Selon
l'OSDH, le bilan des combats livrés du 3 au 16 janvier est d'au moins 608 rebelles tués (dont
99 prisonniers exécutés), 312 combattants de l'EIIL tués (dont 56 prisonniers exécutés) et 130
civils (dont 21 exécutés par l'EIIL)744. Au 28 février, le bilan passe à plus de 3 300 tués dans
les deux camps741. Parmi les morts figure notamment Haji Bakr, un des chefs majeurs de
l'EIIL, tué par les rebelles à Tall Rifaat745,746.
Articles détaillés : Embuscade d'Otaybah, Bataille de Yabroud et Bataille de Rankous.
De leurs côtés, les loyalistes remportent des succès dans le sud du pays. Au début de l'année
2014, plusieurs accords de cessez-le-feu sont conclus avec des groupes rebelles dans plusieurs
villes et quartiers aux alentours de Damas747,748. Le 26 février 2014, à l'est de la capitale, entre
150 et 200 hommes du Front al-Nosra et de Jaych al-Islam sont tués dans une embuscade
particulièrement meurtrière tendue par les hommes du Hezbollah749. Puis, en mars 2014,
l'armée syrienne et le Hezbollah passent à l'offensive dans les montagnes du Qalamoun, près
de la frontière avec le Liban. Les loyalistes avancent rapidement et prennent Zara le 8 mars,
puis Yabroud le 16 mars750, le Krak des Chevaliers le 20 mars751, Rankous le 9 avril752 et la
ville chrétienne de Maaloula le 14 avril753. Une partie des forces rebelles se replie au Liban754.
En mars 2014, à l'extrême sud du pays, dans le gouvernorat de Deraa, 55 brigades et
30 000 combattants liés à l'Armée syrienne libre se réunissent dans une coalition appelée le
Front du Sud. L'extrême sud syrien est à cette période la seule zone du pays où l'Armée
syrienne libre demeure la force rebelle dominante347,755,756. Le 19 mars 2014, cette coalition
remporte une première victoire en s'emparant de la prison de Daraa et en libérant des
centaines de prisonniers. Puis vers la fin du mois d'août 2014, elle mène une offensive avec le
Front al-Nosra dans le gouvernorat de Deraa et le gouvernorat de Kuneitra qui lui permet de
conquièrir du terrain sur les forces loyalistes757,758. Le 27 août, les rebelles reprennent le
passage de Kuneitra759. Le 9 novembre, le Front du Sud s'empare de la ville de Nawa760.
Article détaillé : Bataille de Kessab.
Au nord-ouest de la Syrie, les rebelles, issus principalement du Front al-Nosra, d'Ahrar al-
Cham, d'Ansar al-Cham et du Harakat Cham al-Islam, lancent en mars une offensive contre la
ville portuaire de Lattaquié761,762. Pour faciliter l'entreprise, la Turquie laisse les groupes
rebelles et djihadistes traverser son territoire dans la province de Hatay763. Le 21 mars, les
assaillants prennent Kessab, une petite ville située sur la frontière dont la population est à
majorité arménienne763. Les habitants prennent la fuite, tandis que les maisons et les églises
sont pillées764,765. Mais les forces du régime contre-attaquent et reprennent la ville le 15 juin766.
Après trois mois de combats et plusieurs centaines de morts de part et d'autre, l'offensive
rebelle se solde par un échec766,767.
Article détaillé : Siège de Homs.
Le 4 mai 2014, le siège de la Vieille ville de Homs s'achève, mettant fin à deux années de
combats dans le centre historique de cette ville. Les dernières forces rebelles capitulent contre
la promesse de pouvoir évacuer la ville avec armes et bagages. Le 7 mai, 2 000 à
2 500 rebelles et civils sont évacués vers le nord, dans des zones tenues par l'opposition et le 9
mai, le régime syrien peut reprendre le contrôle du Vieux Homs. Cependant, les rebelles
continuent de tenir le quartier de Waer768,769,770,771,772,773,774.
Article détaillé : Élection présidentielle syrienne de 2014.
Fort de ses succès militaires, le régime annonce, le 21 avril, la tenue d'une élection
présidentielle pour la date du 3 juin. Condamnée comme une « parodie de démocratie » par
les alliés occidentaux de l'opposition syrienne, cette dernière aboutit sans surprise à la
réélection de Bachar el-Assad avec plus de 88 % des voix. Jusqu'à présent, les Assad avaient
été élus par référendum. La nouvelle constitution syrienne, approuvée en 2012, donne
cependant la possibilité à plusieurs candidats de se présenter775,776,777.
Article détaillé : Deuxième guerre civile irakienne.
Djihadiste de l'État islamique en Irak et au Levant dans une vidéo de propagande en 2014.
Au cours de l'année 2014, le conflit en Syrie prend une nouvelle dimension avec l'essor de
l'organisation djihadiste de l'État islamique. Le 6 juin 2014, l'État islamique en Irak et au
Levant mène une vaste offensive en Irak qui lui permet de s'emparer en seulement quelques
jours de plusieurs villes dans les territoires sunnites du nord et de l'est du pays. Le 29 juin
2014, l'EIIL change de nom pour devenir officiellement l'« État islamique » (EI) ; il annonce
le rétablissement du « califat » et proclame son chef, Abou Bakr al-Baghdadi, calife sous le
nom d'Ibrahim778. L'influence de l'EI va alors s'étendre à plusieurs pays du monde musulman
avec le ralliement de nombreux groupes djihadistes, tandis des dizaines de milliers de
volontaires commencent à affluer de tous les continents pour combattre dans les rangs du
nouveau « califat »179,28,779.
Articles détaillés : Bataille de Markada, Bataille de Boukamal (2014), Offensive de Deir ez-
Zor (2014), Massacres de Ghraneidj et d'al-Keshkeyyi et Bataille de Deir ez-Zor.
Au printemps et à l'été 2014, les combats se poursuivent dans l'est de la Syrie entre les
rebelles et l'État islamique en Irak et au Levant. Le 31 mars, l'EIIL chasse le Front al-Nosra de
la ville de Markada, dans le gouvernorat d'Hassaké, après dix jours de combats et au moins
120 morts767,780. Le 10 avril, il attaque Boukamal, sur la frontière irakienne, mais est
repoussé781. Le 30 avril, l'EIIL lance depuis Raqqa une offensive générale contre le
gouvernorat de Deir ez-Zor782,783. Les affrontements pour le contrôle du gouvernorat durent
plus de deux mois et font des centaines de morts de chaque côté, mais l'État islamique prend
l'avantage783 : le 25 juin, la ville de Boukamal passe sous son contrôle après le ralliement du
chef local d'al-Nosra784 ; le 3 juillet, les troupes du « califat » prennent Mayadine et le champ
pétrolier d'al-Amr785,786. Finalement le 14 juillet, le Front al-Nosra et Ahrar al-Cham
abandonnent leurs positions dans la ville de Deir ez-Zor ; certains de leurs combattants
rejoignent les rangs de l'État islamique, les autres se retirent de la région787. Le gouvernorat de
Deir ez-Zor est alors contrôlé de 95 à 98 % par l'État islamique ; seule la partie ouest de la
ville de Deir ez-Zor reste tenue par les loyalistes787. Début août cependant, la tribu des Al-
Cheitaat se révolte contre les nouveaux maîtres de la région ; les djihadistes répliquent
brutalement en massacrant près d'un millier de personnes en deux semaines, dont une grande
majorité de civils788,789,790. Les djihadistes poursuivent ensuite le siège de la ville de Deir ez-
Zor, contrôlée pour moitié par les loyalistes : le 3 décembre, ils lancent un assaut contre
l'aéroport, mais ils sont repoussés au bout de quatre jours, après avoir perdu plus d'une
centaine d'hommes791.
Articles détaillés : Bataille d'Al-Chaer, Bataille de la Division-17 et Bataille de Tabqa (2014).
En juillet en août, parallèlement aux combats à Deir ez-Zor, l'État islamique inflige également
d'importants revers aux forces du régime syrien dans le centre du pays. Le 17 juillet, les
djihadistes commencent par prendre le champ gazier d'al-Chaer, près de Palmyre, où ils tuent
près de 300 personnes, dont la plupart sont exécutées par balles792. Les loyalistes parviennent
à reprendre al-Chaer le 26 juillet793 ; mais le 24, l'État islamique prend d'assaut la base de la
division-17 au nord de Raqqa : les loyalistes perdent 200 hommes, tués ou portés disparus,
dont les corps et les têtes tranchées sont exposés dans les rues de la ville794. Le 8 août, l'EI
prend la base de la brigade 93 à Aïn Issa, au nord de Raqqa795. Puis le 24 août, la base
aérienne de Tabqa, à l'ouest de Raqqa, est à son tour prise d'assaut par les djihadistes au terme
d'une bataille particulièrement violente : en six jours de combats, au moins 346 hommes de
l'EI et 195 soldats syriens sont tués au combats, 160 à 200 soldats du régime sont également
faits prisonniers et fusillés dans le désert796,797. Au terme de ces combats, le régime a perdu ses
derniers bastions dans la région ; le gouvernorat de Raqqa est alors entièrement sous le
contrôle de l'État islamique796.
Articles détaillés : Offensive de Kobané, Bataille de Djezaa, Bataille de Kobané, Bataille de
Mabrukah et Bataille de Yaaroubiyé (2014).

Combattants kurdes des YPG en janvier 2015, pendant la bataille de Kobané.


Au nord de la Syrie, l'État islamique passe également à l'offensive contre les Kurdes du PYD
et leur branche armée, les YPG, alliés à quelques factions de l'Armée syrienne libre. Le 2
juillet, les djihadistes commencent par attaquer la région de Kobané, près de la frontière
turque ; cette première tentative est un échec, après un mois d'affrontements et au moins 170
morts, l'EI est repoussé798. Le 19 août, les djihadistes attaquent à nouveau les YPG, cette fois-
ci à Djezaa, à l'est d'Hassaké, mais une fois encore les Kurdes parviennent à les repousser
après 14 jours de combats799,800. Le 16 septembre 2014, l'État islamique, désormais victorieux
à Deir ez-Zor et Raqqa, mobilise ses forces et lance une grande offensive contre Kobané.
Cette fois, les djihadistes progressent rapidement : ils prennent près de 400 villages en deux
semaines, pénètrent dans la ville le 6 octobre et s'emparent de son centre quatre jours plus
tard801,802. L'armée turque déploie ses chars à sa frontière mais reste l'arme au pied803.
Cependant, les victoires de l'État islamique en Irak et en Syrie poussent la communauté
internationale à intervenir militairement et une quarantaine de pays planifient la création d'une
nouvelle coalition804. Après avoir débuté ses bombardement en Irak le 8 août, cette coalition,
menée par les États-Unis, lance ses premières frappes aériennes en Syrie dans la nuit du 22 au
23 septembre805. Puis, dans la nuit du 23 au 24 septembre, elle bombarde pour la première fois
les djihadistes dans la région de Kobané806. L'intervention de la coalition change le cours de la
bataille : pendant cinq mois, les avions américains et alliés concentrent à Kobané 75 % de
leurs frappes en Syrie807,808. Le 31 octobre, un contingent de 150 peshmergas du Kurdistan
irakien arrive également en renfort par la Turquie avec de l'artillerie809. En octobre et
novembre, les Kurdes parviennent à contenir l'avancée de l'État islamique ; puis, en décembre
ils commencent à regagner du terrain810,811. Le 26 janvier 2015, après des mois d'intenses
combats et plus de 1 600 morts dans les deux camps, les Kurdes parviennent finalement à
reprendre la totalité de la ville, cependant détruite à 70 %808,812. L'État islamique, qui
commençait à bénéficier d'une réputation d'invincibilité, subit alors sa première grande
défaite813.
Articles détaillés : Opérations aériennes de la coalition internationale en Syrie et Coalition
arabo-occidentale en Irak et en Syrie.
Ravitaillement d'un F-16 Fighting Falcon américain engagé dans l'Opération Détermination
absolue (Inherent Resolve), le 15 décembre 2014.
La coalition internationale poursuit sa campagne de frappes aériennes en Syrie contre l'État
islamique et, dans une moindre mesure, contre le Front al-Nosra. Les premiers
bombardements avaient été menés par les États-Unis, l'Arabie saoudite, la Jordanie, les
Émirats arabes unis, Bahreïn et le Qatar805,814. Cependant, à partir de la mi-août 2015, les pays
du Golfe cessent ou limitent leurs opérations aériennes en Syrie pour concentrer leurs moyens
au Yémen, théâtre également d'une guerre civile815. Le Canada engage à son tour son aviation
en Syrie le 8 avril 2015816, ainsi que l'Australie le 16 septembre 2015817, la France le 27
septembre 2015818, le Royaume-Uni le 3 décembre 2015819 et le Danemark le 5 août 2016820.
Selon l'OSDH, plus de 3 000 djihadistes de l'EI sont tués entre le 22 septembre 2014 et le 22
septembre 2015 par les frappes de la coalition821, mais ces dernières causent également la mort
de centaines de civils822,823.
Articles détaillés : Bataille de Jabal al-Zawiya (2014), Bataille de Wadi al-Deïf et Bataille du
Régiment 46.
De son côté, le Front al-Nosra, chassé de l'Est de la Syrie par l'EI, monte en puissance dans le
Nord-Ouest du pays. En novembre, dans le gouvernorat d'Idleb, la guerre éclate entre les
djihadistes d'al-Qaïda et les rebelles du Front révolutionnaire syrien (FRS) et du Mouvement
Hazm, en raison du soutien accordé à ces derniers par les États-Unis824. Les combats dans le
Jabal al-Zawiya, au sud d'Idleb, tournent à l'avantage du Front al-Nosra qui chasse le FRS du
nord de la Syrie825,826,824,827. Le mouvement djihadiste tourne ensuite ses forces contre le régime
syrien et le 15 décembre, avec Ahrar al-Cham et Jound al-Aqsa, il prend d'assaut les bases
militaires de Wadi al-Deïf et d'Hamidiyé, près de la ville de Maarat al-Nouman, au terme
d'une bataille sanglante qui fait 200 à 300 morts en 24 heures828,829. Le Mouvement Hazm
subit ensuite à nouveau les attaques du Front al-Nosra, cette fois dans l'ouest du gouvernorat
d'Alep : fin janvier 2015, il perd le contrôle de la caserne du bataillon 111, puis le 28 février
la base du régiment 46 ; tout son arsenal — et notamment des BGM-71 TOW livrés par les
Américains — tombe alors aux mains des djihadistes830,831. Le 1er mars, le mouvement Hazm
annonce sa dissolution ; les djihadistes d'al-Qaïda ont alors réussi à neutraliser les deux
principaux mouvements rebelles soutenus par les Américains dans la région832. Après cette
série de victoires, le Front al-Nosra s'affirme désormais comme la force dominante dans le
gouvernorat d'Idleb828.
2015 : Victoires de l'Armée de la conquête au nord-ouest et des Kurdes au
nord-est, début de l'intervention militaire russe
Évolution de la situation en Syrie en 2015
1er janvier 2015
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Article détaillé : Bataille d'Alep.
Au milieu du mois de février 2015, l'armée syrienne soutenue par le Hezbollah lance une
nouvelle offensive au nord d'Alep afin de poursuivre l'encerclement de la ville et de couper sa
voie d'approvisionnement vers la Turquie. La tentative se solde par un échec, les loyalistes
sont repoussés après des combats qui font environ 300 morts en cinq jours833,834,835,836.
Articles détaillés : Bataille d'Idleb (2015), Bataille de Jisr al-Choghour (2015), Bataille de
Sahl al-Ghab, Bataille d'Abou Douhour et Siège de Foua et Kafraya.
Dans le gouvernorat d'Idleb, une alliance, qui prend le nom d'« Armée de la conquête », est
formée le 24 mars 2015 par le Front al-Nosra, Ahrar al-Cham et d'autres groupes rebelles
islamistes837. Forte d'environ 30 000 hommes et soutenue par l'Arabie saoudite, le Qatar et la
Turquie, cette coalition se lance à l'assaut de la ville d'Idleb le jour même de l'annonce de sa
formation837. Idleb est conquise par les rebelles dès le 28 mars et devient, après Raqqa, la
deuxième capitale d'un gouvernorat à échapper au contrôle du régime syrien838. L'Armée de la
conquête poursuit ensuite sa lancée : le 23 avril elle attaque Jisr al-Choghour et s'en empare
après deux jours de combats839. L'armée syrienne tente une contre-offensive mais les rebelles
poursuivent leur progression dans l'ensemble de la région : le 27 avril, ils s'emparent du camp
militaire de Maamal al-Karmid840, suivi du camp militaire d'Al-Mastouma le 19 mai841 et le 22
mai, ils prennent l'hôpital de Jisr al-Choghour ou subsistait une dernière poche de résistance
loyaliste842. Ariha, la dernière ville du gouvernorat d'Idleb tenue par le régime, passe aux
mains des rebelles le 28 mai843. L'Armée de la conquête lance ensuite une offensive le 27
juillet dans la plaine de Sahl al-Ghab, au sud de Jisr al-Choghour, aux abords du gouvernorat
de Lattaquié844 : les combats y sont plus indécis, les rebelles gagnent d'abord du terrain, mais
les loyalistes parviennent ensuite à contenir leurs assauts845. Enfin le 9 septembre, après deux
années de siège, la base aérienne d'Abou Douhour, au sud-est d'Idleb, est prise d'assaut par le
Front al-Nosra ; plus d'une centaine de soldats loyalistes sont tués au combat ou exécutés
après avoir été capturés846,847,848. Au terme de ces combats, le gouvernorat d'Idleb est alors
contrôlé en quasi-totalité par les groupes rebelles de l'Armée de la conquête et de l'Armée
syrienne libre ; les loyalistes ne tiennent alors plus dans la région que deux villages chiites
duodécimains, Foua et Kafraya, isolés à l'est d'Idleb849.
Articles détaillés : Bataille de Bosra, Bataille de Bousra al-Harir et Bataille de la Brigade 52.
Les rebelles du Front du Sud progressent également dans le gouvernorat de Deraa. Le 25
mars, ils s'emparent de la ville de Bosra850. Le 1er avril, ils se rendent maîtres du poste-
frontière de Nassib851. Ils perdent quelques villages au nord de Bousra al-Harir le 21 avril852 ;
mais le 9 juin, ils prennent d'assaut la base de la Brigade 52, une des plus grandes bases
militaires du régime syrien853.
Articles détaillés : Bataille de Kobané, Bataille de Tall Hamis (2015), Bataille de Tall Tamer,
Bataille de Tall Abyad, Bataille de Hassaké (mai-juin 2015), Bataille d'Aïn Issa, Bataille de
Hassaké (juin-juillet 2015), Massacre de Kobané et Bataille de Sarrine.

Des combattants des YPG et de l'Armée syrienne libre à Tall Abyad c. 24 juin 2015.
De février à août 2015, dans les gouvernorats d'Hassaké et Raqqa, des combats
particulièrement intenses ont lieu entre les djihadistes de l'État islamique et les Kurdes des
YPG. Alors que les affrontements se poursuivent dans la région de Kobané, les Kurdes
lancent une offensive le 21 février dans la région de Tall Hamis, à l'est de la ville d'Hassaké854,
à laquelle les djihadistes répondent deux jours plus tard par une autre offensive dans la région
de Tall Tamer, à l'ouest d'Hassaké855. L'État islamique est cependant battu sur les deux fronts :
soutenus par les forces aériennes de la coalition, les Kurdes et les miliciens chrétiens du
Conseil militaire syriaque s'emparent de Tall Hamis le 27 février856, avant de chasser les
djihadistes de la région de Tall Tamer le 27 mai857. Plusieurs villages chrétiens de Tall Tamer
sont cependant ravagés par les djihadistes et plus de 200 de leurs habitants sont enlevés858.
L'État islamique repart à l'offensive le 30 mai, en attaquant cette fois directement la ville
d'Hassaké, contrôlée au sud par le régime syrien et au nord par les Kurdes859. Les djihadistes
lancent une succession d'assauts : ils entrent dans la ville le 5 juin860, mais en sont repoussés le
7861. Les Kurdes et quelques groupes de l'Armée syrienne libre contre-attaquent alors dans le
gouvernorat de Raqqa : le 14 juin, ils atteignent la ville de Tall Abyad, près de la frontière
turque, et font leur jonction avec les forces engagées dans la région de Kobané862 ; puis le 16
juin, Tall Abyad passe aux mains des YPG863. Les Kurdes commencent ensuite à se
rapprocher de Raqqa en s'emparant de la base de la Brigade 93 le 22 juin, puis de la ville
d'Aïn Issa le 23 juin864. Cependant, le 24 juin, l'État islamique lance une deuxième offensive
contre Hassaké : ses forces enfoncent les défenses du régime syrien et entrent de nouveau
dans la ville865. Puis le 25 juin, une centaine djihadistes déguisés en combattants des YPG
s'infiltrent en plein cœur de la ville de Kobané et massacrent environ 250 civils, avant que les
Kurdes ne contre-attaquent et ne tuent ou mettent en fuite les membres du commando866,867,868.
Le 5 juillet, les djihadistes contre-attaquent à Aïn Issa : ils reprennent une partie de la ville,
mais les YPG les repoussent le 10 juillet869,870,871,872. Le 27 juillet, les Kurdes prennent Sarrine,
au sud de Kobané, après trois semaines de combats873. Enfin à Hassaké, les YPG finissent par
venir en aide aux forces loyalistes en difficulté et repoussent définitivement les djihadistes le
28 juillet ; cependant, les Kurdes gardent la mains sur les quartiers auparavant contrôlés par
les loyalistes et contrôlent désormais la majeure partie de la ville874,875. Au terme de ces
combats, le bilan est nettement à l'avantage des Kurdes des YPG ; en particulier avec la prise
de la ville stratégique de Tall Abyad, qui leur permet de relier le canton de Kobané à l'ouest
au canton de Cizir à l'est et d'unifier ces deux territoires, tandis que l'État islamique perd un
important point de passage des djihadistes étrangers vers la Syrie et un axe de la contrebande
de pétrole vers la Turquie863,876,877.
Article détaillé : Bataille de Palmyre (2015).
En difficulté contre les Kurdes en raison du soutien aérien apporté à ces derniers par la
coalition, l'État islamique continue cependant de progresser sur d'autres fronts. En avril, il
apparaît dans la banlieue sud de Damas en prenant aux rebelles la majeure partie du quartier
de Yarmouk, ce qui lui permet d'établir une poche aux abords de la capitale878. Mais surtout,
les djihadistes réalisent une vaste avancée dans le gouvernorat de Homs face aux troupes du
régime syrien : du 13 au 21 mai, ils mènent une offensive qui leur permet de s'emparer des
villes d'Al-Soukhna, de Tadmor et du site antique de Palmyre879. L'armée syrienne laisse au
moins 300 morts, contre 180 du côté de l'EI, et plus de 700 prisonniers, dont 150 sont
exécutés par les djihadistes après la prise de la ville, ainsi qu'au moins 67 civils880,881. Le 30
mai, les hommes de l'État islamique détruisent la prison de Tadmor, symbole de la répression
du régime des Assad882. Puis en août, ils commencent à s'attaquer aux édifices religieux du
site antique : le temple de Baalshamin et le temple de Baal, vieux de deux millénaires, sont
rasés883.
Articles détaillés : Bataille de Sourane et Bataille de Marea (2015).
Enfin dans le nord du gouvernorat d'Alep, l'État islamique mène contre l'Armée syrienne libre
plusieurs offensives entre mai et septembre près d'Azaz et Marea. Fin mai et début juin, les
combats se concentrent autour du village de Sourane à une dizaine de kilomètres de la ville ;
le 7 juin, la coalition menée par les États-Unis effectue pour la première fois des frappes
aériennes pour appuyer au sol les rebelles, malgré la présence des djihadistes du Front al-
Nosra parmi ces derniers861,860. Le 8 août, l'État islamique reprend son offensive contre les
rebelles au nord d'Alep, en attaquant la petite ville de Marea, où des combats acharnés ont
lieu, faisant plus de 300 morts dans les deux camps en un mois884,885. Les djihadistes réalisent
quelques gains mais ne parviennent pas à s'emparer de Marea, ni à atteindre Azaz886,887.
Articles détaillés : Bataille de Deraa et Bataille d'Alep.

Char T-72 de l'armée syrienne durant la bataille de Deraa.


Face au régime, les rebelles tentent en juillet de livrer des offensives décisives pour prendre
Alep et Deraa. Le 25 juin, le Front du Sud lance l'assaut sur Deraa mais il ne progresse que
légèrement et le régime tient toujours la moitié de la ville888,889. Puis, le 3 juillet, les coalitions
Fatah Halab et Ansar al-Charia mènent une offensive sur Alep, considérée comme la plus
importante depuis le début de la bataille en juillet 2012890,891. Mais là aussi, malgré quelques
gains des rebelles, les loyalistes tiennent le choc et repoussent la plupart des assauts892.
Article détaillé : Bataille de Zabadani (2015).
Le 4 juillet, le Hezbollah et l'armée syrienne répondent en attaquant Zabadani, une ville isolée
et encerclée, tenue principalement par Ahrar al-Cham, qui est le dernier bastion de la rébellion
dans le Qalamoun, près de la frontière libanaise893,894. Les rebelles résistent et un cessez-le-feu
est conclu le 24 septembre, en même temps que dans les villages de Foua et Kafraya, les
dernières positions loyalistes dans le gouvernorat d'Idleb, encerclées par les rebelles895,896. Le
blocus se poursuit également à Madaya, ville située juste au sud de Zabadani, également
assiégée depuis juillet par les forces loyalistes et également concernée par le cessez-le-feu de
septembre, mais à partir de décembre ses 40 000 habitants commencent à être en proie à la
famine897,898,899.
Le 16 août, le régime syrien mène son raid aérien le plus meurtrier depuis le début de la
guerre, des bombardements à Douma, près de Damas, font au moins 117 morts et 250 blessés,
en grande majorité des civils900,901,902,903.
Article détaillé : Intervention militaire de la Russie en Syrie.

Décollage d'un Soukhoï Su-24 russe à Lattaquié, le 3 octobre 2015.


À l'été 2015, le régime syrien se retrouve en difficulté après ses défaites successives, infligées
principalement par l'Armée de la conquête au nord-ouest et par l'État islamique à l'est. En mai,
Téhéran envoie alors plus de 7 000 volontaires iraniens et irakiens en renforts à Damas ; le 2
juin, le président Hassan Rohani déclare que l'Iran soutiendra le régime de Bachar Al-Assad
« jusqu’à la fin »130,904,905. À cette période, le régime syrien semble alors se résoudre alors à
abandonner la reconquête de certaines provinces du pays et à se concentrer sur la défense des
grandes villes, en particulier Damas, Hama, Homs et la région côtière de Lattaquié, zones
vitales pour sa survie906,907. Dans un discours prononcé le 26 juillet, Bachar el-Assad reconnaît
la « fatigue » de son armée906 et le 30 septembre, il demande officiellement l'« aide militaire »
de la Russie908. En préparation depuis mai 2015, l'intervention en Syrie des forces armées
russes débute aussitôt : au moins 5 000 soldats, 36 avions de combat et 20 hélicoptères sont
déployés en quelques jours909,910,911. L'intervention militaire russe se manifeste surtout par le
début d'une campagne de frappes aériennes : l'État islamique est ciblé, de même que l'Armée
syrienne libre, mais l'aviation russe se focalise alors principalement sur les positions rebelles
de l'Armée de la conquête, dans le gouvernorat d'Idleb912,913,914,915,916,917,918,919,920.
Articles détaillés : Offensive de Hama (2015) et Bataille d'Alep.
Le 7 octobre, soutenues par l'aviation russe, les forces loyalistes débutent une première
offensive contre les rebelles de l'Armée de la conquête et de l'Armée syrienne libre au nord du
gouvernorat de Hama921. Elles étendent ensuite leurs attaques à l'est de Lattaquié le 10
octobre, au nord de Homs le 15, et au sud d'Alep le 16922,923,924. Le régime réalise quelques
gains, mais sa progression est modeste, les brigades de l'Armée syrienne libre équipées de
missiles antichar BGM-71 TOW américains détruisent une centaine de blindés du régime et
les forces loyalistes souffrent d'une mauvaise organisation et d'un manque de
coordination925,926,927,928. L'offensive sur le front de Hama se solde finalement par échec : les
rebelles reprennent début novembre toutes les localités conquises par les loyalistes un mois
plus tôt et parviennent même à s'emparer de la petite ville de Morek929,930,931. En revanche, les
loyalistes progressent du côté d'Alep : le 10 novembre ils brisent l'encerclement de l'aéroport
de Kweires, assiégé depuis deux ans par l'EI, et le 12 novembre, ils prennent aux rebelles la
petite ville d'al-Hader, au sud-ouest d'Alep, ainsi que de nombreux villages des environs932,933.
Article détaillé : Crise russo-turque de 2015.
Le 24 novembre cependant, un Soukhoï Su-24 russe est abattu par l'aviation turque près de
Lattaquié, ce qui provoque une crise diplomatique entre la Russie et la Turquie934,935.
Article détaillé : Bataille d'Al-Qaryatayn.
De son côté, l'État islamique continue d'affronter le régime syrien dans le gouvernorat de
Homs et se rapproche de la frontière avec le Liban. Le 6 août, il commence par prendre la
ville d'Al-Qaryatayn, au sud-est de Homs, en une seule journée d'affrontements936. Puis il
prend au régime la petite ville de Mahin, près de Sadad dans la nuit du 31 octobre au 1er
novembre937,938. Mahin est reprise par les loyalistes le 23 novembre939, puis à nouveau
reconquise par l'EI le 10 décembre940 et encore reprise par le régime le 29 décembre941.
Articles détaillés : Bataille d'al-Hol et Offensive de Tichrin.

Combattants des YPG au nord de Racca, c. 3 novembre 2015.


Pendant ce temps, dans le nord de la Syrie, les Kurdes des YPG et des YPJ, les miliciens
arabes chammar de l'Armée Al-Sanadid, les chrétiens du Conseil militaire syriaque et des
brigades de l'Armée syrienne libre se rassemblent le 11 octobre 2015 pour former les Forces
démocratiques syriennes (FDS)942. Cette alliance, largement dominée par les Kurdes, lance
une offensive contre l'État islamique le 31 octobre dans la zone de al-Hol, au sud-est
d'Hassaké942,943. Appuyées par l'aviation américaine, les FDS remportent une première victoire
en prenant la petite ville de al-Hol le 12 novembre et plus de 1 000 kilomètres carrés le long
de la frontière irakienne944,945. Un mois plus tard, le 26 décembre, les FDS s'emparent du
barrage de Tichrin, sur l'Euphrate946. Les Kurdes et leurs alliés peuvent alors franchir le fleuve
à l'ouest, mais ils poursuivent également leur progression au sud, entre Aïn Issa et Raqqa,
dans les premiers jours de janvier 2016947,948.
Le 25 décembre 2015, Zahran Allouche, chef de Jaych al-Islam et chef militaire du Front
islamique, est tué à Al-Marj, près de Damas dans la Ghouta orientale, par des frappes
aériennes russes ou syriennes contre une réunion de chefs rebelles. Abou Himam al-
Buwaydani lui succède à la tête du groupe169,949.
2016 : Tentatives de cessez-le-feu, intervention militaire turque et chute d'Alep
Évolution de la situation en Syrie en 2016
1er janvier 2016
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Article détaillé : Bataille de Deir ez-Zor.
Le 16 janvier 2016, l'État islamique lance une importante offensive contre les forces loyalistes
encerclées à Deir ez-Zor950. Selon l'OSDH, les cinq premiers jours de combats font au moins
200 morts du côté des loyalistes, dont 48 prisonniers exécutés, 110 tués au moins du côté de
l'EI, dont 30 kamikazes, et 42 civils tués par les frappes aériennes951,952. Les djihadistes
s'emparent d'un quartier au nord-ouest de la ville953
Dans le nord-ouest, après plusieurs mois de résistance, les forces rebelles finissent par reculer
dans le gouvernorat de Lattaquié925. Soutenus par les Russes, les loyalistes s'emparent des
deux principaux bastions stratégiques rebelles de la région : le village de Salma le 12 janvier,
puis celui de Rabia le 24 janvier, qui étaient tenus par l'opposition depuis 2012954,955. Selon
l'OSDH, plus de 124 rebelles et 72 loyalistes sont tués dans ces combats956.
Article détaillé : Bataille de Cheikh Meskin.
Au sud, dans le gouvernorat de Deraa, les loyalistes avancent également en prenant au Front
du Sud la ville de Cheikh Meskin le 25 janvier, après une bataille de 28 jours au cours de
laquelle les rebelles laissent 210 morts dans les combats957,958,959.
Articles détaillés : Siège de Nobl et Zahraa et Bataille d'Alep.

Des miliciens du Hezbollah à l'entrée des villages de Nobl et Zahraa, le 3 février 2016.
Depuis décembre, la livraison aux rebelles de missiles antichar TOW, qui avaient été décisifs
en octobre et novembre, est interrompue925,960. Dans le gouvernorat d'Alep, une offensive est
lancée le 31 janvier 2016, cette fois-ci au nord de la ville d'Alep, par 10 000 hommes de
l'armée syrienne, des Forces de défense nationale, du Hezbollah libanais, de l'Organisation
Badr, des Kataeb Hezbollah, du Harakat Hezbollah al-Nujaba, de la Brigade des Fatimides, de
la Force Al-Qods et d'unités de l'armée iranienne, appuyés par les spetsnaz et l'aviation
russe961,962,963. Le 3 février, les forces du régime brisent le siège de Nobl et Zahraa et coupent
la route d'approvisionnement rebelle reliant Alep à la frontière turque964,965. Selon l'OSDH, les
dix premiers jours de l'offensive font plus de 500 morts, dont une centaine de civils966. La
progression du régime provoque des tensions diplomatiques : la Russie accuse la Turquie de
préparer une intervention militaire en Syrie967,968 ; la Turquie se déclare favorable à une
intervention au sol contre l'EI et contre les YPG, mais réclame le soutien de ses alliés et la fin
de leur aides aux forces kurdes969,970 ; l'Arabie saoudite se déclare prête à participer à une
intervention au sol contre l'EI si la coalition en prend la décision971 ; les États-Unis restent en
retrait et s'accrochent à l'espoir d'une trêve en négociant avec la Russie972,973.
Article détaillé : Bataille de Tall Rifaat (février 2016).
À Azaz, les rebelles se retrouvent pris en étau entre les YPG à l'ouest, les loyalistes au sud et
l'État islamique à l'est. Soutenus par l'aviation russe, les YPG attaquent les rebelles et
s'emparent de l'aéroport de Menagh le 10 février974,975,976,977,978. Ils avancent ensuite vers Azaz
et Tall Rifaat979. Le 13, l'artillerie turque postée à la frontière intervient et bombarde les
positions kurdes dans le district d'Azaz980,981,982. Malgré cela, les YPG prennent Tall Rifaat le
15 février983.
Articles détaillés : Bataille d'Al-Chaddadeh (2016) et Raid de Tall Abyad.
En février, les Forces démocratiques syriennes reprennent leurs offensives contre l'État
islamique dans le gouvernorat d'Hassaké : le 19 février, la ville d'Al-Chaddadeh est prise984.
Les djihadistes répondent le 27 février en menant un raid à l'intérieur des territoires tenus par
les Kurdes à Tall Abyad et plusieurs villages de ses environs ; les affrontements font plus de
200 morts985.
Article détaillé : Bataille de Khanasser.
Le 21 février, les forces du régime progressent à l'est d'Alep et reprennent plusieurs villages à
l'État islamique986. Cependant, les djihadistes contre-attaquent au sud-est d'Alep dans la nuit
du 21 au 22 et coupent la route de ravitaillement reliant Alep au gouvernorat de Hama au
niveau de la ville de Khanasser, qui est prise le 23 février par l'EI, puis reprise par le régime le
25987,988.
Les 11 et 12 février 2016, une nouvelle conférence se tient à Munich, à l'invitation du ministre
allemand des Affaires étrangères, Frank Walter Steinmeier. Elle réunit le secrétaire d'État
américain John Kerry et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, avec
l'envoyé spécial de l'ONU pour le règlement du conflit en Syrie, Staffan de Mistura, des
représentants du groupe international de soutien à la Syrie, et des représentants des pays
impliqués989. Elle aboutit à un accord sur l'approvisionnement humanitaire de plusieurs zones
touchées par les combats et à l'étude d'un cessez-le-feu le 1er mars 2016990,991.
Le 22 février 2016, les États-Unis et la Russie présentent les modalités d'un cessez-le-feu
entre les forces loyalistes et les rebelles, mais qui ne concerne pas l'État islamique, le Front al-
Nosra et les groupes « considérés comme terroristes par le Conseil de sécurité de
l’ONU »992,993,994,995,996. Le lendemain, le gouvernement de Bachar el-Assad fait savoir qu'il
accepte le cessez-le-feu997 ; le président syrien annonce également la tenue d'élections
législatives le 13 avril 2016998. Le Haut Comité des négociations (HCN), qui regroupe une
partie de l'opposition armée et politique, s'engage de son côté à une « trêve provisoire de deux
semaines » pour vérifier le « sérieux de l’engagement de l’autre partie » et « sous conditions »
comme la levée des sièges des villes syriennes, la libération des prisonniers, l’arrêt des
bombardements des civils et la livraison d’aide humanitaire998,999. Les YPG se déclarent
également prêts à accepter la trêve mais la Turquie demande à ce qu'ils en soient
exclus1 000,1 001. Le cessez-le-feu entre en vigueur le 27 février à minuit992. Il est en partie
respecté lors des premiers jours et les affrontements diminuent fortement en
intensité1 002,1 003,1 004,1 005. Le 13 mars, le secrétaire d'État américain John Kerry déclare que « Le
niveau de la violence a été réduit de 80 % à 90 %, ce qui est très significatif »1 006. Toutefois
selon l'OSDH, au moins 630 personnes, dont 170 civils, sont tuées entre le 27 février et le 27
mars dans les zones concernées par le cessez-le-feu1 007. Le 14 mars, Vladimir Poutine
annonce le début du retrait d'une partie des forces russes engagées en Syrie1 008,1 009,1 010,1 011.
Article détaillé : Bataille de Maarat al-Nouman (2016).
À partir du 4 mars, dans les gouvernorats de Alep, Idleb, Rif Dimachq, Deraa et Homs, des
habitants profitent de l'accalmie pour reprendre des manifestations anti-régime, comme il n'en
avait plus été vu depuis 20111 012,1 004,1 013,1 014,1 015. Mais le 12 mars, des marches à Maarat al-
Nouman dégénèrent en affrontements entre la 13e division de l'Armée syrienne libre et les
djihadistes du Front al-Nosra et de Jound al-Aqsa. Les djihadistes prennent l'avantage et
chassent l'ASL de la ville le 13 mars, cependant des manifestations s'y poursuivent, cette fois
contre le Front al-Nosra1 016.
Article détaillé : Offensive de Tasil (2016).
Dans le gouvernorat de Deraa, des affrontements opposent d'un côté la Brigade des martyrs de
Yarmouk et le Harakat al-Muthanna, et de l'autre le Front du Sud, le Front al-Nosra et Ahrar
al-Cham. Les premiers gagnent d'abord du terrain et prennent notamment la petite ville de
Tasil et plusieurs villages fin mars, mais les rebelles contre-attaquent début avril et reprennent
le terrain perdu1 017,1 018,1 019.
Le 17 mars 2016, à Rmeilane, le PYD et des factions arabes et assyriennes annoncent la
création d'une région fédérale dans le nord de la Syrie. Cette proclamation est aussitôt rejetée
par le régime syrien, l'opposition syrienne, les États-Unis et la Turquie1 020,1 021,1 022,1 023. La
Russie, cependant, avait proposé une solution fédérale quelques jours plus tôt, le 29
février1 024,1 025.
Article détaillé : Bataille de Palmyre (mars 2016).

Soldats du régime syrien à Palmyre, le 28 mars 2016.


Après l'instauration de la trêve, Damas et Moscou, jusqu'alors peu actifs contre l'État
islamique, cherchent à remporter une victoire politique pour se positionner comme un rempart
contre l'organisation djihadiste1 026,1 027. Le 7 mars, l'armée syrienne et les milices chiites,
soutenues par les forces iraniennes et russes, lancent une offensive pour reprendre
Palmyre1 028,1 029. Les loyalistes atteignent la ville le 24 mars et la reprennent le 27, au terme de
combats qui auraient fait environ 200 morts dans leurs rangs contre 400 tués du côté des
djihadistes1 030. Puis le 3 avril, dans l'ouest du gouvernorat de Homs, après plusieurs mois
d'affrontements indécis dans les environs, les loyalistes reprennent à l'EI la petite ville d'Al-
Qaryatayn1 031.
Articles détaillés : Bataille d'Alep et Bataille de Khan Touman.
Mais malgré la trêve, des combats intenses reprennent au bout de quelques semaines près
d'Alep. Les djihadistes du Front al-Nosra et de Jound al-Aqsa attaquent les positions loyalistes
au sud-ouest de la ville et prennent la localité d'Al-Eis le 1er avril1 032,1 033,1 034,1 035. Les combats
se poursuivent dans cette zone les jours suivants, puis ils éclatent à Hendarat au nord d'Alep et
atteignent à nouveau les environs de Khanasser au sud-est1 036,1 037. Selon l'OSDH, les
affrontements dans le gouvernorat d'Alep font plus de 200 morts du 10 au 15 avril1 038. La ville
d'Alep même est frappée par des bombardements massifs commis par les deux camps, qui
tuent au moins 253 civils du 22 au 30 avril1 039. Au sud-est de la cité, le Front al-Nosra, Ahrar
al-Cham et quelques autres groupes continuent leur avancée depuis Al-Eis et s'emparent de la
localité de Khan Touman la nuit du 5 au 6 mai1 040. En mai et juin, les rebelles parviennent
encore à reprendre quelques villages au sud d'Alep1 041,1 042.
Articles détaillés : Offensive d'al-Raï, Bataille de Tall Rifaat (avril 2016) et Bataille de Marea
(2016).
Dans la région d'Azaz, au nord du gouvernorat d'Alep, les rebelles restent pris en étau entre
les YPG à l'ouest, le régime syrien au sud et l'État islamique à l'est. Le 10 mars, les groupes
de l'Armée syrienne libre lancent une offensive contre l'État islamique à l'est d'Azaz, le long
de la frontière turque1 043,1 017,1 044. Soutenus par l'artillerie turque et l'aviation américaine, ils
s'emparent du poste-frontière d'al-Raï le 7 avril, mais les djihadistes contre-attaquent et le
reprennent le 11 avril1 045,1 046. Le 27 avril, les rebelles du Front du Levant lancent un assaut
pour tenter de reprendre Tall Rifaat aux Kurdes, mais ces derniers les repoussent1 047. Le 27
mai, l'État islamique mène une attaque foudroyante contre les rebelles près d'Azaz et
Marea1 048,1 049. Les djihadistes parviennent à entrer dans Marea, mais les rebelles les
repoussent finalement le 8 juin1 050.
Article détaillé : Bataille de la Ghouta orientale.
Pendant ce temps, du côté de Damas, les rebelles se déchirent dans la Ghouta orientale. Le 28
avril, des affrontements éclatent entre les deux plus puissants groupes de la région ; Jaych al-
Islam et Faylaq al-Rahman1 051. Du 28 avril au 17 mai, ces combats font plus de 500
morts1 052,1 053. L'armée syrienne et le Hezbollah en profitent et s'emparent de la ville de Daïr
al-Assafir, au sud de la Ghouta, le 19 mai1 054. Le 25 mai, les factions rebelles de la région
concluent un cessez-le-feu1 055
Le 13 mai, Moustapha Badreddine, commandant en chef de la branche militaire du Hezbollah,
est tué près de l'aéroport de Damas, peut-être par une frappe aérienne
israélienne1 056,1 057,1 058,1 059.
Articles détaillés : Offensive de Raqqa (mai 2016), Bataille de Manbij et Offensive de Tabqa.

Civils de Manbij fuyant les combats entre les Forces démocratiques syriennes et l'État
islamique, le 12 août 2016.
Le 24 mai, les Forces démocratiques syriennes soutenues par la coalition lancent une vaste
offensive contre l'État islamique au nord de Raqqa1 060. Les FDS engagent 10 000 à
15 000 combattants dans les opérations, mais ils n'enregistrent pas d'avancée majeure lors des
premiers jours1 061,1 062,1 063. Jusqu'à ce que subitement, le 31 mai, ils étendent leur offensive à
l'ouest sur la ville de Manbij, dans le gouvernorat d'Alep1 064. Les FDS construisent un pont
amovible avec l'aide des Américains et franchissent l'Euphrate près de Sarrine, tandis qu'au
sud d'autres forces avancent depuis le barrage de Tichrine1 065. Le 10 juin, Manbij est
encerclée1 066. Les forces du régime syrien passent à leur tour à l'attaque le 2 juin avec pour
objectif la ville de Tabqa, à l'ouest de Raqqa1 067. Elles parviennent à pénétrer dans le
gouvernorat de Raqqa et à progresser sur plusieurs dizaines de kilomètres avant d'être
finalement repoussées, puis de perdre tout le terrain conquis lors d'une contre-attaque de l'EI
le 20 juin1 068,1 069,1 070. À l'intérieur de Manbij, les djihadistes résistent deux mois, mais ils
laissent au moins un millier de morts dans les combats et ne peuvent empêcher les Forces
démocratiques syriennes de prendre entièrement le contrôle de la ville le 12 août1 071,1 072.
Article détaillé : Bataille de Boukamal (2016).
Dans le gouvernorat de Deir ez-Zor, la Nouvelle Armée syrienne mène le 28 juin une attaque
avec le soutien des Américains pour tenter de reprendre la ville de Boukamal à l'État
islamique, mais l'opération échoue1 073.
Article détaillé : Bataille d'Alep.
À l'été 2016, les combats entre loyalistes et rebelles se concentrent à Alep. Le 25 juin, l'armée
syrienne passe à l'offensive au nord-ouest de la ville et s'empare le 17 juillet de la route du
Castello, la dernière voie de ravitaillement des insurgés. Les quartiers d'Alep tenus par la
rébellion se retrouvent alors totalement assiégés1 074,1 075,1 076. Le 31 juillet, l'Armée de la
conquête, menée par Ahrar al-Cham et le Front al-Nosra — qui s'est rebaptisé quelques jours
plus tôt Front Fatah al-Cham et s'est séparé d'al-Qaïda — lance une contre-offensive au sud-
ouest d'Alep1 077,1 078. Contre toute attente, et au prix de plusieurs centaines d'hommes, elle
parvient le 6 août à réaliser une percée dans la banlieue de Ramoussah et à faire sa jonction
avec les rebelles de la coalition Fatah Halab1 079,1 080,1 081,279. Le siège est brisé pendant quelques
semaines, mais il est rétabli le 4 septembre par le régime1 082,1 083.
Article détaillé : Bataille de Hassaké (2016).
Le 17 août, des combats éclatent à Hassaké entre des miliciens loyalistes et les Kurdes. Le 18,
pour la première fois depuis le début du conflit, le régime syrien mène des frappes aériennes
contre des positions kurdes1 084. Mais les combats tournent à l'avantage des YPG et des
Assayech. Le 23 août, un cessez-le-feu est conclu, les Forces de défense nationale et l'armée
syrienne se retirent de Hassaké, seule la police gouvernementale maintient une présence
symbolique dans le centre-ville. Mais de fait, après Idleb et Raqqa, le régime de Damas perd
une troisième capitale de gouvernorat1 085,1 086,1 087.
Article détaillé : Siège de Daraya.
Le 25 août, près de Damas, la ville de Daraya capitule. Un accord est conclu entre le conseil
civil local et le régime : les rebelles du Liwa Shuhada al-Islam et de l'Union islamique Ajnad
al-Cham remettent leurs armes lourdes et sont évacués vers le gouvernorat d'Idleb avec leurs
familles, tandis que d'autres habitants sont conduits en zone loyaliste. Après quatre années de
siège, Daraya est détruite à 90 % et vidée de toute sa population civile1 088,1 089,1 090.
Articles détaillés : Bataille de Jarablous (2016) et Opération Bouclier de l'Euphrate.
Après avoir pris Manbij, les Forces démocratiques syriennes menacent al-Bab à l'ouest et
Jarablous au nord, villes que les Kurdes espèrent prendre à l'État islamique pour établir une
continuité territoriale à leur région fédérale du Rojava. Le gouvernement d'Erdoğan décide
alors de prendre les Kurdes de vitesse et le 24 août l'armée turque et des rebelles syriens
franchissent la frontière et attaquent l'État islamique à Jarablous. Les djihadistes n'opposent
qu'une faible résistance et se replient sur Al-Bab1 091,1 092,1 093. Afin d'éviter des combats contre
les rebelles et les Turcs, et sur la pression des États-Unis, les Kurdes des YPG se retirent de
Manbij le 25 août et se replient sur la rive est de l'Euphrate. Le contrôle de la ville est laissé
au Conseil militaire de Manbij, rattaché aux Forces démocratiques syriennes1 094,1 095.
Cependant, du 27 au 30 août, les forces turques et rebelles attaquent les positions des Forces
démocratiques syriennes entre Jarablous et Manbij et progressent jusqu'à la rivière Sajour1 096.
Mais sur l'insistance des États-Unis, l'offensive sur Manbij s'arrête là et un accord de cessation
des hostilité est conclu1 097. Les opérations se poursuivent alors contre les djihadistes entre al-
Raï et Jarablous ; le 4 septembre, l'État islamique perd son dernier village à la frontière
turque1 098.
Article détaillé : Offensive de Hama (2016).
Le 29 août, les rebelles lancent une nouvelle offensive au nord de Hama. En septembre, ils
s'emparent de quelques villes et villages mais des affrontements éclatent ensuite entre Ahrar
al-Cham et Jound al-Aqsa et les loyalistes contre-attaquent en octobre, reprenant une partie du
terrain perdu1 099,1 100,1 101,1 102.
Le 10 septembre, un nouvel accord de trêve est conclu entre les États-Unis et la Russie, et
entre en vigueur le 12 septembre. Il prévoit notamment des corridors sûrs pour les opérations
humanitaires et des actions coordonnées contre le Front Fatah al-Cham. L'accord est salué par
l'ONU, la Turquie, l'Arabie saoudite, la France et le Royaume-Uni. Le régime syrien
l'accepte, tandis que les réactions des groupes rebelles alternent entre méfiance et
rejet1 103,1 104,1 105,1 106,1 107,1 108,1 109,1 110,1 111,1 112,1 113. Malgré quelques violations, la trêve est
globalement respectée les premiers jours, mais l'accord se solde finalement par un
échec1 114,1 115,1 116. Le soir du 19 septembre, l'armée syrienne annonce la fin de la trêve1 117,1 118.
Le même jour, John Kerry déclare que les conditions ne sont pas réunies pour une coopération
militaire entre Washington et Moscou1 119. Quant aux convois d'aide humanitaire de l'ONU à
destination d'Alep, ils sont restés bloqués à la frontière turco-syrienne pendant toute la durée
de la cessation des hostilités1 120. Le soir même de l'expiration de la trêve, un convoi de vivres
et des médicament des Nations unies et du Croissant-Rouge est bombardé par les aviations
syrienne et russe à Orum al-Koubra près d'Alep, l'ONU annonce alors la suspension de tous
ses convois humanitaires en Syrie1 121,1 122,1 123,1 124.
Article détaillé : Bataille d'Alep.

Un blindé de l'armée russe dans les ruines d'Alep, le 21 décembre 2016.


Juste après la rupture de la trêve, les forces loyalistes repassent à l'offensive à Alep, où les
quartiers rebelles sont de nouveau encerclés depuis le 4 septembre. La ville subit alors les
bombardements les plus massifs depuis le début du conflit : plus de 350 civils sont tués en une
semaine par les raids aériens russes et syriens1 125,1 126 ; les hôpitaux d'Alep-Est et les casernes
des Casques blancs de la Défense civile syrienne sont bombardés à plusieurs reprises1 127,1 128.
Les forces loyalistes passent ensuite à l'offensive au sol et reprennent quelques quartiers aux
rebelles1 129,1 130,1 131. Le 28 octobre, l'Armée de la conquête et la coalition Fatah Halab attaquent
à leur tour à l'ouest d'Alep, pour tenter une nouvelle fois de briser le siège1 132. Malgré
quelques avancées initiales des troupes rebelles, les forces du régime contre-attaquent et
reprennent le terrain perdu le 12 novembre1 133. Après l'échec de cette offensive, les loyalistes
retournent aussitôt leurs forces contre les quartiers d'Alep-Est1 134. Dès la mi-novembre, ces
derniers se retrouvent à nouveau intensément bombardés, les derniers hôpitaux d'Alep-Est et
les casernes des Casques blancs sont détruits1 135,1 136. L'armée syrienne, les milices pro-régime
et les milices chiites pro-iraniennes repartent à l'assaut1 137. Fin novembre, les défenses
rebelles s'effondrent, en quelques jours les quartiers d'Alep-Est tombent les uns après les
autres1 138. Des centaines d'habitants sont tués dans les bombardements et au moins 82 civils
sont massacrés dans la nuit du 12 au 13 décembre par des miliciens pro-régime1 139,1 140. Le 13
décembre, les rebelles annoncent qu'ils capitulent1 141. En vertu d'un accord, ils sont évacués,
ainsi que plusieurs dizaines de milliers de civils, vers le gouvernorat d'Idleb entre le 15 et le
22 décembre1 142,1 143. Alep retombe alors entièrement sous le contrôle du régime syrien et de
ses alliés1 144. Avec cette reconquête, le régime syrien remporte sa plus importante victoire
depuis le début du conflit, bien qu'elle n'eût pas été possible sans le soutien de l'Iran et de la
Russie1 145. Les rebelles, divisés et en partie lâchés par leurs soutiens étrangers, ne semblent
alors plus être en mesure de gagner la guerre172,1 145.
Articles détaillés : Offensive de Raqqa (2016-2017), Bataille d'al-Bab et Bataille de Palmyre
(décembre 2016).
Le 6 novembre 2016, les Forces démocratiques syriennes lancent l'offensive pour prendre
Raqqa à l'État islamique1 146. De leur côté, les Turcs et les rebelles finissent par atteindre la
ville d'al-Bab le 10 décembre, où ils se heurtent à une forte résistance de l'EI1 147,1 148. Mais
malgré les offensives des Turcs et de l'ASL à al-Bab, des Kurdes et de la coalition à Raqqa et
le début de la bataille de Mossoul en Irak, l'État islamique parvient à lancer une attaque éclair
contre Palmyre le 8 décembre. Les soldats et les miliciens pro-régime sont mis en déroute et
les djihadistes reprennent le contrôle de la ville le 11 décembre1 149.
Article détaillé : Bataille de Wadi Barada.
Le 29 décembre, la Russie et la Turquie annoncent l'instauration d'un nouveau cessez-le-feu
dans l'ensemble de la Syrie. Celui-ci est reconnu par le régime de Damas et une partie de
l'opposition ; il entre en vigueur dans la nuit du 29 au 30 décembre1 150,1 151,1 152. La Russie
déclare que sept groupes de l'« opposition modérée » réunissant 65 000 combattants — Faylaq
al-Cham, Ahrar al-Cham, Jaych al-Islam, Kataeb Thuwar al-Cham, l'Armée des
Moudjahidines, l'Armée libre d'Idleb et le Front du Levant — ont accepté la trêve1 153,1 154.
Mais en dépit de l'accord, le régime syrien mène à partir du 23 décembre une attaque dans la
vallée de Wadi Barada afin de contrôler ses réservoirs d'eau potable qui alimentent
Damas1 155,1 156. Pour justifier son offensive, il fait bombarder les sources d'eau puis accuse les
rebelles de les avoir empoisonné1 157. Ces derniers finissent par capituler et la vallée Wadi
Barada est reconquise le 29 janvier 20171 158.
2017 : Accords d'Astana et effondrement de l'État islamique
Évolution de la situation en Syrie en 2017

1er janvier 2017


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Article détaillé : Processus d'Astana.
Une nouvelle conférence de paix, parrainée par la Russie, l'Iran et la Turquie, s'ouvre le 23
janvier 2017 à Astana, au Kazakhstan1 159,1 160,1 161. Plusieurs autres pays y sont invités : les
États-Unis — qui ne seront représentés que par leur ambassadeur au Kazakhstan1 162— la
Jordanie, le Liban, le Qatar, l'Arabie Saoudite, l'Égypte et l'Irak1 160. De nombreux groupes
rebelles annoncent également leur participation : Jaych al-Islam, le Front du Sud, l'Armée
libre d'Idleb, Suqour al-Cham, Faylaq al-Cham, la Division Sultan Mourad, le Front du
Levant, Jaych al-Nasr, Jaych al-Ezzah, la 1re division côtière, Fastaqim Kama Umirt, et le
Liwa Shuhada al-Islam1 163,1 164. En revanche, Ahrar al-Cham et le Harakat Nour al-Din al-
Zenki refusent de se rendre à Astana1 165,1 160,1 159. Quant aux Kurdes du PYD, ils ne sont pas
conviés à la demande de la Turquie1 160. Parallèlement, une quatrième session des pourparlers
de Genève s'ouvre également le 23 février1 166,1 167. Cependant, la première session d'Astana
comme Genève 4 s'achèvent sans grande avancée1 168,1 169,1 170,1 171.
Articles détaillés : Bataille de Deraa, Offensive de Tasil (2017), Combats de la poche d'Idleb
(janvier-février 2017) et Massacres de Khan Cheikhoun de février 2017.

Un pick-up de l'Armée syrienne libre armé d'un canon ZU-23 lors d'un combat contre l'État
islamique dans l'est du Qalamoun, le 18 mars 2017.
Malgré la trêve, des affrontements éclatent rapidement entre loyalistes et rebelles à Deraa,
Homs et Damas1 172,1 166. En janvier 2017, les groupes rebelles se déchirent aussi dans le
gouvernorat d'Idleb et l'ouest du gouvernorat d'Alep1 173,1 174,1 175,1 176. Exclu des pourparlers et
hostile à toute négociation, le Front Fatah al-Cham subit à cette période une intensification
des frappes aériennes de la coalition1 177,1 178,1 176,1 176. Il crie alors au complot et accuse les autres
groupes d'avoir conclu un accord contre lui et d'être les complices des Américains1 177,1 178.
Attaqués le 24 janvier par les djihadistes, plusieurs groupes rebelles — dont Fastaqim Kama
Umirt, Suqour al-Cham, Kataeb Thuwar al-Cham, l'Armée des Moudjahidines, et les branches
régionales de Jaych al-Islam et du Front du Levant — décident le lendemain de fusionner au
sein d'Ahrar al-Cham pour obtenir sa protection1 179,1 177,1 173,1 180. Trois jours plus tard, le Front
Fatah al-Cham fusionne à son tour avec d'autres groupes — notamment le Harakat Nour al-
Din al-Zenki, le Front Ansar Dine, le Liwa al-Haq et Jaych al-Sunna — pour former un
nouveau mouvement : Hayat Tahrir al-Cham1 177,1 180. Puis en février, les djihadistes de Jound
al-Aqsa attaquent aussi bien les groupes de l'Armée syrienne libre que ceux du Hayat Tahrir
al-Cham dans le gouvernorat de Hama, capturant puis exécutant environ 200 rebelles à Khan
Cheikhoun1 181,1 182,1 176,1 176. Un accord met fin aux combats, le Jound al-Aqsa est dissout et ses
combattants rejoignent le Parti islamique du Turkestan ou l'État islamique à Raqqa1 183.
Articles détaillés : Bataille de Deir ez-Zor et Bataille de Palmyre (2017).
Dans l'est de la Syrie, l'État islamique lance le 14 janvier une nouvelle offensive contre les
forces du régime encerclées à Deir ez-Zor1 184. Le 16 janvier, les djihadistes parviennent à
couper en deux les positions loyalistes et à encercler l'aéroport qui se retrouve isolé du reste
de la ville1 185,1 186,1 187. Les loyalistes arrivent ensuite à stabiliser la situation mais leurs contre-
offensives pour reprendre le terrain perdu échouent1 188. Le 14 janvier, les forces du régime
passent également à l'offensive dans la région de Palmyre1 189 : l'armée syrienne et le
Hezbollah atteignent la ville le 1er mars et la reprennent le lendemain pour la seconde fois1 190.
Par ailleurs, le 24 février, l'Irak, en coopération avec Damas, mène pour la première fois
depuis le début du conflit une frappe aérienne sur le territoire syrien ; à Boukamal, contre
l'État islamique1 191.
Articles détaillés : Bataille d'al-Bab et Opération Bouclier de l'Euphrate.

Des rebelles de l'Armée syrienne libre engagés dans l'Opération Bouclier de l'Euphrate, au
nord d'al-Bab, le 10 février 2017.
Le 23 février 2017, la ville d'al-Bab finit par tomber aux mains de l'Armée syrienne libre et de
l'armée turque après plus de deux mois de combats contre l'État islamique1 192. Mais dans le
même temps, les forces loyalistes syriennes prennent aux djihadistes plusieurs villages dans la
région au sud de la ville1 193,1 194,1 195 et le 26 février, elles atteignent les lignes des Forces
démocratiques syriennes au sud-ouest de Manbij, bloquant ainsi la progression des Turcs vers
Raqqa1 193,1 176,1 196. Le 28 février, le président turc Erdoğan annonce alors son intention de faire
marcher ses troupes sur la ville de Manbij, tenue par les Forces démocratiques syriennes1 197.
Pour se prémunir d'une telle offensive, ces dernières décident début mars de remettre
plusieurs villages situés sur la ligne de front à des gardes-frontières du régime syrien afin
d'établir une sorte de zone tampon ; ce déploiement se fait avec l'accord de la Russie et des
États-Unis et en présence de leurs soldats1 198,1 199,1 200,1 201,1 202,1 203,1 204. De son côté l'armée
syrienne poursuit sa progression contre l'État islamique au sud d'al-Bab. Sans rencontrer de
forte résistance, elle s'empare de la petite ville d'al-Khafsa, puis atteint les rives du lac el-
Assad le 7 mars1 193,1 205,1 206. Le 29 mars, elle reprend la ville de Dayr Hafir1 207. Le même jour
la Turquie, bloquée dans la région d'al-Bab, annonce la fin de l'opération Bouclier de
l'Euphrate1 208.
Article détaillé : Offensive d'al-Hamad.
Dans les régions désertiques du sud-est du gouvernorat de Rif Dimachq et du nord-est du
gouvernorat de Soueïda, près de la frontière avec la Jordanie, la Force du Martyr Ahmed al-
Abdo, Jaych Ossoud al-Charkiya et quelques autres groupes de l'Armée syrienne libre lancent
également une campagne contre l'État islamique lors de la seconde partie du mois de mars1 209.
Les rebelles prennent aux djihadistes la ville de Bir Kessab et environ 250 kilomètres carrés
de territoire en seize jours de combats1 209,1 210.
Articles détaillés : Bataille de la Ghouta orientale, Offensive de Hama (2017), Attaque
chimique de Khan Cheikhoun et Bombardement de la base aérienne d'Al-Chaayrate.
Un rebelle de Jaych al-Ezzah avec un BGM-71 TOW, le 24 mars 2017.
En mars, les rebelles lancent deux nouvelles offensives contre le régime : la première le 19
dans les quartiers de Qaboun et Jobar, à l'est de Damas ; la seconde le 21 au nord de
Hama1 211,1 212. Elles sont toutes deux sans lendemain, les rebelles effectuent d'abord quelques
gains, mais les loyalistes contre-attaquent par la suite et reprennent l'essentiel du terrain
perdu1 213,1 214. Le 4 avril cependant, Khan Cheikhoun, au nord du Hama, subit une attaque au
gaz sarin menée par l'armée syrienne, qui fait une centaine de morts parmi la population
civile1 215. Après cette attaque chimique, les États-Unis font volte-face et ripostent pour la
première fois contre le régime syrien : dans la nuit du 6 au 7 avril, 59 missiles Tomahawk
s'abattent sur la base aérienne d'Al-Chaayrate, dans le gouvernorat de Homs294,1 216. Mais les
Américains s'en tiennent à cet avertissement1 217.
Articles détaillés : Siège de Foua et Kafraya et Attentat de Rachidine.
Le 28 mars, un accord initié par l'Iran et le Qatar est signé par le régime et les rebelles pour
échanger et évacuer des localités assiégées : les rebelles rendent Zabadani et Madaya, tandis
que les loyalistes se retirent de Foua et Kafraya en contrepartie1 218,1 219. Les évacuations
débutent le 14 avril1 220,1 221,1 222. Mais le 15, un convoi sorti de Foua et Kafraya est frappé près
d'Alep par un attentat-suicide non-revendiqué qui fait au moins 150 morts1 223,1 224. L'accord
n'est cependant pas annulé et les évacuations se poursuivent1 225. Le 19 avril, Zabadani et
Madaya repassent entièrement sous le contrôle du régime1 225.
Articles détaillés : Siège de Homs et Bataille de la Ghouta orientale.
D'autres territoires rebelles assiégés capitulent et leurs combattants, ainsi qu'une partie des
populations civiles, sont évacuées vers le gouvernorat d'Idleb ou le nord du gouvernorat
d'Alep : le quartier d'al-Waer, dernière zone tenue par l'opposition à Homs, qui capitule le 13
mars et dont l'évacuation s'achève le 21 mai1 226,1 227 ; les quartiers de Barzeh, Tichrine et
Qaboun, à Damas, connaissent le même scénario en mai1 228,1 229,1 227.

Des rebelles syriens à Tufahya, près du Jabal al Akrad, dans le gouvernorat de Lattaquié, le 16
avril 2017.
Le 4 mai 2017, la Russie, l'Iran et la Turquie signent un accord à Astana dans le but de créer
des « zones de désescalade en Syrie ». Ces zones doivent permettre la cessation des combats
entre le régime syrien et les rebelles. Cependant, le régime syrien et l'opposition syrienne
n'ont pas été conviés à la signature de l'accord1 230,1 231,1 232, qui entre cependant en vigueur le 5
mai1 233. Il prévoit la création de quatre zones : une première comprenant le gouvernorat
d'Idleb et certaines parties des gouvernorats de Lattaquié, Hama et Alep ; une deuxième située
au nord du gouvernorat de Homs ; une troisième située dans la Ghouta orientale, dans la
banlieue est de Damas ; et une quatrième située dans la partie méridionale de la Syrie,
comprenant une partie des gouvernorats de Deraa et Kuneitra1 230,1 231,1 232. Cet accord ne
concerne pas les groupes affiliés à Al-Qaïda et le groupe État islamique qui continuent à être
combattus1 230,1 231,1 232.
Le « Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie » supervise le cessez-
le-feu avec le déploiement dans les zones insurgées de quatre bataillons de 400 à 800 hommes
constitués de militaires tchétchènes et ingouches1 234. Cependant, des combats continuent
d'éclater ponctuellement entre forces loyalistes et rebelles, surtout dans le sud, et de nouveaux
cessez-le-feu doivent être conclus : d'abord dans les gouvernorats de Deraa, Kuneitra et
Soueïda le 7 juillet1 235, puis dans la Ghouta orientale le 22 juillet1 236 et dans la région de
Rastane le 3 août1 237. Cependant, ces trêves sont violées à plusieurs reprises par l'aviation du
régime1 238,1 239,1 240.
Article détaillé : Combats de la poche d'Idleb (juillet 2017).
Au nord, dans le gouvernorat d'Idleb, des combats éclatent le 19 juillet entre les deux plus
puissants groupes rebelles de la région : Ahrar al-Cham et Hayat Tahrir al-Cham1 241,1 242.
Après avoir fait près d'une centaine de morts, les hostilités cessent par la signature d'un
cessez-le-feu le 21 juillet1 243,1 244,1 245. Cependant, les combats se terminent à l'avantage du
Hayat Tahrir al-Cham qui s'empare d'une trentaine de villes et de localités et de toute la zone
frontalière avec la Turquie1 243,21. Ahrar al-Cham perd le contrôle du poste-frontière de Bab al-
Hawa et plusieurs de ses bataillons font défection pour rejoindre Tahrir al-Cham1 243,1 246,1 236.
Le 23 juillet les combattants d'Ahrar al-Cham se retirent de la ville d'Idleb qui passe
entièrement sous le contrôle du Hayat Tahrir al-Cham1 243,1 236,1 247.
Articles détaillés : Offensive de Raqqa (2016-2017), Bataille de Tabqa (2017) et Bataille de
Raqqa (2017).

Combattantes des Forces démocratiques syriennes à Raqqa, en octobre 2017.


De leur côté, les Forces démocratiques syriennes, appuyées par la coalition, progressent
contre l'État islamique au nord de Raqqa. Le 6 mars, elles coupent à l'est la route de Deir ez-
Zor1 248, puis elles se concentrent sur la ville de Tabqa, à l'ouest. Dans la nuit du 21 au 22
mars, des soldats américains et des membres des FDS sont héliportés au sud du lac el-Assad
et attaquent Tabqa par le sud1 249,1 250. Le 26 mars, l'aéroport au sud de la ville est pris1 251. Le 6
avril, Tabqa est encerclée1 252 et le 24 avril, les FDS entrent dans la ville1 253. Tabqa et son
barrage tombent entièrement aux mains des Forces démocratiques syriennes le 10 mai1 254.
Enfin, le 6 juin 2017, après sept mois d'offensive, les Forces démocratiques syriennes se
concentrent sur l'objectif final et parviennent à entrer dans la ville de Raqqa1 255. Le 29 juin,
elles achèvent l'encerclement total de la ville1 256 ; début août, elles en contrôlent la moitié1 257 ;
début septembre, les deux tiers1 258. Finalement, Raqqa est entièrement conquise par les FDS le
17 octobre1 259. En quatre mois, les combats ont fait plus de 3 000 morts, dont un tiers de
civils, et la ville est détruite à 80 %1 260.
Articles détaillés : Offensive de la Badiya, Offensive d'al-Tanaf, Combat d'Aqareb et
Maboujé, Bataille d'Al-Soukhna (2017), Bataille d'Ouqayribat et Bataille de Deir ez-Zor.
Après l'accord d'Astana, le régime syrien tourne une partie de ses forces vers l'est du pays et
le gouvernorat de Deir ez-Zor, tenu par l'État islamique, afin de prendre de vitesse les Forces
démocratiques syriennes qui s'approchent par le nord et l'Armée syrienne libre qui avance au
sud1 261,1 262,1 263. Les offensives sont lancées le 9 mai sur trois zones : au nord-est, dans la
région entre Alep et Raqqa ; au centre, dans la région de Palmyre ; et au sud-est, vers al-Tanaf
dans les régions désertiques près des frontières irakienne et jordanienne1 263,1 261. Sur le front
sud, les loyalistes sont arrêtés dans la région d'al-Tanaf par les groupes de l'Armée syrienne
libre soutenus par les Américains qui bombardent des colonnes de milices chiites pour les
dissuader d'avancer1 261,1 264. En revanche, au nord et au centre, l'armée syrienne progresse
contre l'État islamique. Le 13 mai, dans l'est de la région d'Alep, elle prend aux djihadistes
l'aéroport de Jarrah, près de Dayr Hafir1 265. Le 3 juin, elle reprend la ville de Maskanah1 266. Le
6 juin, elle entre dans le gouvernorat de Raqqa pour la première fois depuis plus d'un an1 267.
Le 9 juin, les troupes loyalistes atteignent les lignes des Forces démocratiques syriennes au
sud du lac el-Assad1 268. Le même jour, elles arrivent à la frontière irakienne1 269, avant de
pénètrer dans le gouvernorat de Deir ez-Zor le 23 juin1 270. Le 30 juin, menacées
d'encerclement, les troupes de l'État islamique abandonnent leurs dernières positions dans le
gouvernorat d'Alep1 271. Le 28 juillet, l'armée syrienne atteint la ville d'Al-Soukhna1 272 et la
reprend le 12 août1 273. Du 18 au 24 août, les troupes du régime opèrent leur jonction dans la
région désertique entre Raqqa et Palmyre, ce qui leur permet d'encercler une partie des forces
de l'État islamique dans une poche située dans la région d'Ouqayribat, à l'est de Hama et de
Homs1 274,1 275. La petite ville d'Ouqayribat est elle-même reprise le 3 septembre1 276. Le même
jour, les troupes du régime syrien font une percée à l'est d'Al-Soukhna1 277, elles brisent ensuite
le siège de Deir ez-Zor le 5 septembre1 278, puis celui de son aéroport le 8 septembre1 258.
Article détaillé : Offensive de Deir ez-Zor (2017).
Face à l'avancée des troupes du régime, les Forces démocratiques syriennes passent également
à l'offensive contre l'État islamique dans le gouvernorat de Deir ez-Zor1 279. Le 10 septembre,
elles arrivent par le nord aux abords de la ville de Deir ez-Zor1 280. Les FDS somment l'armée
syrienne de ne pas franchir l'Euphrate, mais cette dernière traverse néanmoins le fleuve le 18
septembre1 281,1 282. Les forces du régime syrien et les Forces démocratiques syriennes se livrent
à une course de vitesse pour s'emparer du gouvernorat de Deir ez-Zor, la plus riche région du
pays en ressources pétrolières1 283.
Article détaillé : Offensive d'Abou Douhour.
Au nord de Hama, Hayat Tahrir al-Cham et plusieurs groupes rebelles lancent une nouvelle
offensive contre les loyalistes le 19 septembre1 284. Mais elle est rapidement repoussée et en
représailles, les forces aériennes syriennes et russes mènent une campagne de bombardements
contre la poche d'Idleb qui cause en quelques jours la mort de plusieurs centaines de civils et
de rebelles1 285,1 286,1 287. Le 7 octobre, le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdoğan,
annonce le début d'une opération militaire dans la région d'Idleb : après la conclusion d'un
accord avec Hayat Tahrir al-Cham d'une part et la Russie et l'Iran de l'autre, quelques
centaines de soldats de l'armée turque commencent à se déployer dans plusieurs postes du
gouvernorat d'Idleb pour établir une « zone de désescalade » prévue par l'accord d'Astana ;
l'objectif d'Ankara est alors de créer une nouvelle zone tampon pour éviter un afflux de
réfugiés syriens vers la Turquie en cas d'offensive du régime, de protéger les groupes de
Armée syrienne libre et d'empêcher une éventuelle progression des Kurdes des YPG depuis la
région d'Afrine264,1 288,1 289,1 290. La Turquie voudrait aussi intervenir militairement contre les
YPG à Afrine, mais la Russie, qui y a déployé des soldats, marque son opposition1 291. Le
déploiement à Idleb est également condamné par le régime syrien, qui le qualifie
d'« agression » et exige son retrait1 290.
Articles détaillés : Offensive de la Badiya, Bataille de Mayadine, Massacre d'al-Qaryatayn et
Bataille de Boukamal (2017).
Hélicoptères russes Mi-24 à Deir ez-Zor, le 15 septembre 2017.
Les combats se poursuivent dans la Badiya. Le 23 septembre, les loyalistes reprennent
Maadane (en), achevant ainsi la reconquête de toutes les localités sur la rive ouest de
l'Euphrate de Deir ez-Zor à Raqqa1 292,1 293. Fin septembre, l'État islamique lance une contre-
offensive sur plusieurs postes dans les désert syrien : les djihadistes tuent plus de 200 soldats
et miliciens du régime et reprennent la ville d'Al-Qaryatayn, au sud-est de Homs, le 1er
octobre1 294,1 295. Le 6 octobre, la totalité des villages de la poche d'Ouqayribat, situés à l'est de
Hama et de Homs, sont repris par les loyalistes1 296,1 297. Le même jour, au sud de Deir ez-Zor,
les troupes du régime attaquent Mayadine : elles sont repoussées par les djihadistes le 8
octobre, mais elles pénètrent à nouveau dans la ville le 12, puis la reprennent entièrement le
141 298,1 299,1 300,1 301. Le 21 octobre, Al-Qaryatayn repasse sous le contrôle du régime ; les 200
djihadistes qui défendaient la ville se replient dans le désert en laissant derrière eux les
cadavres de 116 personnes, exécutées pendant les 20 jours où la ville a été sous leur
contrôle1 302. Le 22 octobre, près de Mayadine, les Forces démocratiques syriennes s'emparent
des champs d'al-Amr, le plus important gisement pétrolier de Syrie1 303. Le 2 novembre, après
plusieurs années de combats acharnés, la ville de Deir ez-Zor est entièrement reconquise par
le régime1 304. Boukamal, la dernière ville d'importance tenue en Syrie par l'État islamique est
attaquée le 9 novembre par l'armée syrienne et des miliciens chiites venus d'Irak, mais les
djihadistes contre-attaquent et les repoussent le 11 novembre1 305,1 306. L'armée syrienne, le
Hezbollah et le Harakat Hezbollah al-Nujaba repartent à l'assaut et s'emparent finalement de
Boukamal le 19 novembre1 307. Le 7 décembre, toutes les localités sur la rive ouest de
l'Euphrate, de Maadane (en) à Boukamal, sont sous le contrôle des loyalistes1 308. À la fin de
l'année, l'État islamique ne contrôle plus sur le territoire syrien que quelques petites poches
dispersées1 308.
Articles détaillés : Offensive d'Abou Douhour, Bataille de la Ghouta orientale et Bataille de
Beït Djine.
Par ailleurs, les rebelles sont également en difficulté sur les quelques fronts qui n'ont pas
gelé : à la fin de l'année, le régime syrien progresse au nord de Hama, resserre le siège de la
poche de la Ghouta orientale, où la population commence à souffrir de malnutrition, et
reprend entièrement, fin décembre, la poche de Beït Djine, la dernière zone occupée par les
rebelles à l'ouest de Damas1 309,1 310.

Les présidents Hassan Rohani, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdoğan à Sotchi, le 22
novembre 2017.
À la fin de l'année 2017, le régime de Bachar el-Assad contrôle 55 % du territoire syrien, les
quatre plus grandes villes et les deux tiers de la population ; les Forces démocratiques
syriennes tiennent 28 % du territoire et 16 % de la population ; les rebelles 12 % du territoire
et 15 % de la population ; l'État islamique 5 % du territoire, alors qu'il en contrôlait 33 %
douze mois plus tôt1 311. Au cours de l'année, le régime syrien, la Russie et l'Iran ont pris un
avantage décisif dans le conflit ; les violences ont fortement diminué en intensité entre
loyalistes et rebelles dans l'ouest de la Syrie et l'État islamique s'est effondré à l'est sous la
pression de ses nombreux adversaires1 234,233,1 312,1 313. Fin août, le ministre russe de la Défense
Sergueï Choïgou déclare : « Nous avons réussi, en séparant les uns des autres, […] à arrêter,
de facto, la guerre civile »1 234. Le 12 septembre, Hassan Nasrallah, le secrétaire général du
Hezbollah proclame même la victoire en affirmant : « Nous avons gagné la guerre en
Syrie »1 314,1 315. L'envoyé spécial de l'ONU Staffan de Mistura déclare également le 6
septembre que l'opposition devait réaliser qu'elle « n'a pas gagné la guerre »1 316,1 317. Pour
l'historien militaire Michel Goya : « La guerre est encore loin d’être terminée, mais elle ne
peut plus désormais être perdue par Bachar el-Assad »233,1 318.
Les Forces démocratiques syriennes, dominées par les milices kurdes des YPG, apparaissent
comme les autres grands vainqueurs du conflit contre l'État islamique, mais leur situation est
fragile ; avec la défaite des djihadistes, les Kurdes redoutent d'être abandonnés par les États-
Unis et de subir une offensive de la Turquie, ce qui les poussent à se rapprocher de la
Russie1 319,1 320,1 321,1 322,1 323,1 324,1 325. Sans être en confrontation, les relations des Forces
démocratiques syriennes avec le régime syrien sont également très tendues : les FDS
réclament au régime la reconnaissance de l'autonomie de leur région fédérale, mais le 18
décembre Bachar el-Assad qualifie les milices kurdes de « traîtres »1 322,1 324,1 326,1 327,1 325.
Le 20 novembre, Vladimir Poutine reçoit Bachar el-Assad à Sotchi, une ville de Russie au
bord de la mer Noire1 328,1 329. Deux jours plus tard, un sommet s'ouvre dans cette même ville,
où sont conviés l'Iran et la Turquie1 330,1 331. Les trois pays s'accordent pour la mise en place
d'un « Congrès de dialogue national » qui réunirait le régime et l'opposition afin de trouver
une solution politique au conflit1 332. Moscou bute cependant toujours sur l'opposition
d'Ankara à propos d'une participation du PYD1 333. De leur côté, l'ensemble des mouvements
d'opposition politiques et militaires — à l'exception du PYD et de Hayat Tahrir al-Cham — se
réunissent à Riyad, en Arabie saoudite, du 22 au 24 novembre et parviennent pour la première
fois à former une délégation unifiée en vue de la cinquième session des pourparlers de Genève
qui s'ouvrent le 28 novembre1 334,1 335. Un Comité de négociation est formé, lequel remplace le
Haut Comité des négociations1 336. Mais le 14 décembre, la session des pourparlers de Genève
s'achève une fois de plus sans résultat ; l'envoyé spécial de l'ONU, Staffan de Mistura,
dénonçant en particulier la délégation gouvernementale syrienne pour « ne pas avoir cherché
vraiment à avoir un dialogue et à négocier »1 337. Le 23 décembre, au terme du huitième round
des négociations d'Astana, la Russie, la Turquie et l'Iran annoncent la tenue d'un « Congrès du
dialogue national » à Sotchi, les 29 et 30 janvier 20181 338.
2018 : Reprise de la Ghouta orientale et de Deraa par le régime et conquête
d'Afrine par la Turquie
Évolution de la situation en Syrie en 2018
1er janvier 2018
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Au début de l'année 2018, les pourparlers de paix sont plus que jamais au point mort1 339,1 340. À
Vienne, une nouvelle session de négociations tenue les 25 et 26 janvier sous l'égide de l'ONU
dans le cadre du processus de Genève s'achève une fois de plus sans résultat1 341,1 342. À la fois
complémentaire et potentiel concurrent du processus de Genève, le « Congrès pour la paix »
organisé par la Russie et soutenu par la Turquie et l'Iran s'ouvre à Sotchi le 29 janvier1 343,1 344.
Cependant, celui-ci est boycotté par le Comité de négociation de l'opposition syrienne qui
critique l'absence de concessions de la part de Damas, ainsi que par les Kurdes du PYD qui
rejettent l'invitation de la Russie et dénoncent l'offensive d'Afrine1 345,1 346,1 347,1 348. L'envoyé
spécial de l'ONU Staffan de Mistura fait le déplacement, mais les États-Unis, la France et le
Royaume-Uni décident de ne pas envoyer de délégation1 349. Le sommet de Sotchi se termine
sur un échec complet1 345,1 350,1 351,1 352,1 353,1 354,1 355.
Articles détaillés : Offensive d'Abou Douhour et Combats de la poche d'Idleb (2018).
Dans la poche d'Idleb, de violents combats ont lieu entre le régime syrien, les rebelles menés
par Hayat Tahrir al-Cham et l'État islamique. Fin décembre 2017 et début janvier 2018, les
forces du régime syrien réalisent une percée dans le sud-est du gouvernorat d'Idleb, face aux
troupes de Hayat Tahrir al-Cham et d'autres groupes rebelles1 356. Cette offensive aboutit le 20
janvier à la prise de l'aéroport d'Abou Douhour1 357. Puis, en février, la dernière poche tenue
par l'État islamique aux lisières des gouvernorats d'Idleb, Hama et Alep finit par s'effondrer :
le 13 février, les derniers combattants de l'EI se rendent aux rebelles avec leurs familles et
leurs blessés1 358,1 359. Mais de nouveaux combats éclatent ensuite entre groupes rebelles
lorsqu'Ahrar al-Cham et le Harakat Nour al-Din al-Zenki fusionnent le 18 février pour former
un nouveau mouvement : le Jabhat Tahrir Souriya, qui entre dès le lendemain en conflit avec
Hayat Tahrir al-Cham1 360. Cependant, les combats ne tournent cette fois pas à l'avantage des
djihadistes, et les hommes du Jabhat Tahrir Souriya, soutenus en sous-main par la Turquie,
reprennent plusieurs villes et localités, dont Maarat al-Nouman, Ariha, Khan Cheikhoun et
Saraqeb1 360. De son côté, dans le cadre du processus d'Astana, l'armée turque poursuit
l'installation de postes d'observations dans les zones rebelles afin de geler le front d'Idleb1 361.
Le 24 avril, un accord de cessez-le-feu est signé entre Jabhat Tahrir Souriya et Hayat Tahrir
al-Cham1 362.
Article détaillé : Bataille d'Afrine.
Des rebelles de l'Armée syrienne libre lors de la bataille d'Afrine, le 11 février 2018.
Le 14 janvier 2018, la coalition internationale menée par les États-Unis annonce son intention
de créer avec les Forces démocratiques syriennes (FDS) — dominées par les Kurdes des YPG
— une « Force de sécurité aux frontières » constituée de 30 000 hommes dans le Nord de la
Syrie1 363. L'annonce provoque la fureur d'Ankara qui décide de déclencher l'offensive
préparée depuis des mois contre les FDS1 364,1 365. Le 20 janvier, l'armée turque et l'Armée
syrienne libre attaquent la ville d'Afrine, au nord-ouest de la Syrie1 366. La Russie retire ses
troupes de la région et donne son accord à l'offensive turque1 367,1 368,1 369. Les tensions
s'accroissent alors entre les États-Unis, alliés des FDS, et la Turquie qui annonce son intention
de chasser les YPG de toute sa frontière, d'Afrine jusqu'à l'Irak1 370,1 371. Le 20 février, les YPG
concluent une alliance avec le régime syrien : des milices loyalistes entrent alors à Afrine
pour participer à la défense de la ville1 372,1 373. La progression des Turcs et de l'ASL est
initialement lente et difficile, mais les défenses kurdes finissent par craquer début
mars1 374,1 375. Le 18 mars, les Turcs et les rebelles syriens prennent sans combattre la ville
d'Afrine, abandonnée par une large partie de sa population et par les combattants kurdes1 376.
La Turquie consolide alors son emprise sur le nord-ouest de la Syrie1 377. Le gouvernement
turc annonce ensuite son intention de poursuivre l'offensive et de prendre toutes les villes
tenues par les FDS près de sa frontière, à commencer par la ville de Manbij266. Cependant, les
Turcs se heurtent cette fois à l'opposition des États-Unis, qui refusent de retirer leurs forces
présentes dans la région aux côtés des FDS, et dont les soldats affichent ostensiblement leur
présence afin d'empêcher une nouvelle offensive turque266.
Articles détaillés : Offensive de Deir ez-Zor (2017-2018), Bataille de Khoucham et Bataille
de Boukamal (2018).
Dans le gouvernorat de Deir ez-Zor, les Forces démocratiques syriennes piétinent contre la
dernière poche tenue par l'État islamique sur la rive est de l'Euphrate, près de la frontière
irakienne. Le 7 février, le groupe Wagner et les forces loyalistes lancent une attaque contre les
FDS à l'est de Deir ez-Zor avec l'objectif de reprendre le contrôle de champs pétroliers1 378.
Cependant, l'aviation américaine intervient et repousse les troupes du régime après leur avoir
infligé de lourdes pertes1 379. Des centaines de mercenaires russes du groupe Wagner sont
notamment tués ou blessés par ces frappes1 380,1 381. Sur la rive ouest de l'Euphrate, l'État
islamique intensifie également à partir de mai ses attaques contre les forces du régime près
des villes de Boukamal, Palmyre et Mayadine1 382. Début juin, les djihadistes parviennent
même à reprendre brièvement une partie de Boukamal, avant d'être repoussés1 383.
Articles détaillés : Bataille de la Ghouta orientale, Attaque chimique de Douma et
Bombardements de Barzé et de Him Shinshar.
Des réfugiés arrivant à Idleb après leur évacuation de la Ghouta orientale, le 2 avril 2018.
Après son offensive à Idleb, le régime syrien prend pour objectif la reconquête totale de la
poche de la Ghouta orientale, à l'est de Damas, tenue par les rebelles depuis 2012. Début
février, les forces loyalistes syriennes commencent par bombarder intensément la zone,
causant la mort de plus de 800 civils en un mois1 384,1 385. Malgré le vote le 24 février d'une
résolution du Conseil de sécurité des Nations unies réclamant l'instauration d'un cessez-le-feu,
l'armée syrienne lance l'offensive au sol dès le lendemain1 386,1 387,1 388. En quelques jours, les
loyalistes s'emparent des zones agricoles et de plusieurs petites villes et villages1 389. La 11
mars, la poche de la Ghouta orientale est scindée en trois : au nord, la ville de Douma, tenue
par Jaych al-Islam ; à l'ouest, la ville d'Harasta, contrôlée par Ahrar al-Cham ; et au sud,
plusieurs quartiers de l'est de Damas et quelques villes et villages aux mains de Faylaq al-
Rahmane et de Hayat Tahrir al-Cham1 390,1 391. Ahrar al-Cham capitule le 21 mars, suivi par
Faylaq al-Rahmane le 23 mars : leurs combattants sont alors évacués avec les membres de
leurs familles vers le gouvernorat d'Idleb1 392,1 393. Les négociations sont plus difficiles avec
Jaych al-Islam qui refuse de quitter Douma1 394. Mais après une attaque chimique qui fait une
cinquantaine de morts le 7 avril, le groupe capitule à son tour le 8 avril1 395,1 394,1 396,1 397,1 398.
Cette nouvelle utilisation de l'arme chimique provoque une riposte des États-Unis, de la
France et du Royaume-Uni qui bombardent des sites liés au programme d'armement chimique
syrien à Damas et près de Homs dans la nuit du 13 au 14 avril1 399. Mais le soir 14 avril, après
deux mois d'offensive et plus de 1 700 civils tués, l'armée syrienne reprend le contrôle de
toute la poche de la Ghouta orientale1 400.
Après la chute de la Ghouta orientale, les dernières poches rebelles isolées capitulent1 401.
Découragés, les groupes de l'opposition acceptent de rendre au régime les différentes localités
assiégées en échange de l'évacuation des combattants et des civils vers Idleb1 401. Dans le
Qalamoun oriental, au nord-est de Damas, les rebelles de Doumeir acceptent un accord
d'évacuation le 17 avril1 402, suivis deux jours plus tard par ceux de Rouhaiba, Jairoud et
Nassiriya1 403, permettant ainsi à l'armée syrienne de reprendre le contrôle de ces localités fin
avril1 404,1 405. Dans les quartiers au sud de Damas, les forces de l'opposition capitulent le 29
avril et leur évacuation s'achève le 10 mai, marquant ainsi la fin de présence rebelle dans la
capitale1 406,1 407. Située entre Homs et Hama, la poche de Rastane, Houla et Talbissé capitule le
2 mai et est réoccupée par l'armée syrienne le 16 mai1 408. Enfin, au sud de Damas, après trente
jours d'intenses combats, une ultime poche tenue à Yarmouk et Hajar al-Aswad par l'État
islamique capitule le 19 mai et les djihadistes sont évacués vers l'est de la Syrie les 20 et 21
mai1 409,1 410. Ils s'établissent dans la région d'al-Safa, au nord-est du gouvernorat de
Soueïda1 411,1 412. La totalité des quartiers de Damas et toutes les zones urbaines des
gouvernorats de Rif Dimachq et de Homs repassent ainsi sous le contrôle du régime syrien
pour la première fois depuis 20121 408,1 410.
Articles détaillés : Offensive de Deraa et Attaques de Soueïda.
Le régime tourne ensuite ses forces contre Deraa, au Sud, surnommé le « berceau » de la
Révolution syrienne1 413. Malgré l'accord de « désescalade » conclu un an plus tôt, le régime
rompt le cessez-le-feu et lance l'offensive le 19 juin1 414. Les États-Unis, Israël et la Jordanie
ne réagissent pas1 414,1 413. Les loyalistes attaquent d'abord par le nord-est et prennent Bousra al-
Harir le 26 juin1 415. Rapidement, les défenses rebelles s'effondrent et plusieurs villages se
soumettent1 415. Découragés, les rebelles du Front du Sud acceptent de conclure un accord de
« réconciliation » avec le régime le 6 juillet1 416. Celui-ci prévoit la remise des armes lourdes et
moyennes par les rebelles et le retour des institutions étatiques en échange d'un cessez-le-feu
et d'une amnistie1 415. Le même jour, les loyalistes reprennent l'important poste-frontière de
Nassib et le 19 juillet, les rebelles de Kuneitra acceptent un accord semblable à celui de
Deraa351,1 417. Les loyalistes hissent alors symboliquement le drapeau officiel syrien dans la
ville de Deraa le 12 juillet, puis dans celle de Kuneitra le 26 juillet348,1 418. L'armée syrienne,
épaulée par les ex-rebelles, attaque ensuite la poche tenue par l'Armée Khalid ibn al-Walid,
affiliée à l'État islamique, dans le sud-ouest du gouvernorat de Deraa, et s'en empare après
deux semaines de combats1 419. Le 2 août, l'armée russe annonce que les gouvernorats de
Deraa, Kuneitra et Soueïda sont désormais entièrement sous le contrôle de l'armée
syrienne1 420. Cependant le 25 juillet, un raid meurtrier meurtrier est mené dans la ville de
Soueïda et des villages environnants par des djihadistes de l'État islamique qui avaient été
évacués de Yarmouk1 412,1 419. En quelques heures, ces derniers massacrent plus de 250
miliciens et civils druzes, avant de regagner les régions désertiques de la Badiya1 412,1 419.
Article détaillé : Zone démilitarisée à Idleb.
Après la reconquête de Deraa, le régime syrien tourne ses forces vers le nord-ouest de la
Syrie, avec l'objectif de reprendre la région d'Idleb, qui est alors tenue par les djihadistes de
Hayat Tahrir al-Cham et les rebelles pro-turcs du Front national de libération, une nouvelle
formation fondée au printemps 2018 par la fusion de groupes de l'Armée syrienne libre et du
Jabhat Tahrir Souriya1 421,403,1 422. Mais le camp loyaliste se heurte à la Turquie, qui s'oppose à
toute offensive et dont l'armée est déployée depuis près d'un an dans douze postes
d'observation établis autour d'Idleb dans le cadre de l'instauration des « zones de
désescalade » prévue par l'accord d'Astana1 423,1 424. La Russie tient cependant à se montrer
conciliante avec le Turquie afin de préserver le processus d'Astana et le rapprochement
diplomatique entre les deux pays1 423,1 425. Le 17 septembre, les négociations entre Ankara et
Moscou aboutissent à la décision de créer une zone démilitarisée à Idleb1 426,1 427,1 428.
Utilisation de tactiques et d'armes non conventionnelles
Armes chimiques
Articles détaillés : Armes chimiques pendant la guerre civile syrienne, Armes de destruction
massive en Syrie, Massacre de la Ghouta et Massacre de Khan Cheikhoun du 4 avril 2017.
L'utilisation de gaz sarin1 429 de chlore1 430 et de gaz moutarde1 431 est observée pendant le
conflit. La majorité des attaques chimiques sont le fait du régime syrien1 429,1 432,1 433, mais l'État
islamique en fait également usage1 431,1 433.
Les premières attaques chimiques du conflit sont menées avec du sarin en octobre 2012 à Kafr
Takharim et Salqin, à 60 kilomètres à l'ouest d'Alep689. D'autres attaques suivent : selon le
Ministère français des Affaires étrangères, les gaz de combat sont utilisés à près de 130
reprises par le régime syrien entre octobre 2012 et avril 2017689. Selon les ONG médicales et
humanitaires, ces attaques auraient fait près de 2 000 morts689, les plus meurtrières étant le
massacre de la Ghouta, le 21 août 2013 ; l'attaque d'Ouqayribat, le 12 décembre 2016 ;
l'attaque de Khan Cheikhoun, le 4 avril 2017 ; et l'attaque de Douma, le 7 avril 2018689,1 429.
Le 7 août 2015, le Conseil de sécurité des Nations unies adopte une résolution permettant la
création d'un mécanisme d'enquête conjoint de l'ONU et de l'Organisation pour l'interdiction
des armes chimiques (OIAC) — le Joint Investigative Mechanism (JIM) — chargé d'enquêter
sur les attaques chimiques commises en Syrie1 434,1 435. Les enquêteurs du JIM publient
plusieurs rapports et établissent la responsabilité du régime syrien dans plusieurs attaques au
sarin — notamment l'attaque de Khan Cheikhoun — et au chlore ; ils concluent également à
la responsabilité de l'État islamique dans au moins une attaque au gaz moutarde1 435,1 436,1 437,1 438.
Le mandat du JIM s'achève en novembre 2017, après deux vétos de la Russie s'opposant à son
renouvellement1 435,1 439.
Attentats à la bombe et attentats-suicides
Article détaillé : Attentats de la guerre civile syrienne.
De nombreux attentats sont commis lors du conflit syrien, principalement par le Front al-
Nosra et l'État islamique. Le Front al-Nosra a notamment revendiqué la responsabilité de 57
des 70 attentats-suicides recensés jusqu'en avril 20131 440. Ces attentats ont fait de très
nombreuses victimes civiles1 441. Les attentats les plus meurtriers du conflit sont l'attentat de
Damas du 10 mai 2012, l'attentat de Homs du 29 avril 2014, l'attentat de Sayyida Zeinab du
21 février 2016, les attentats de Tartous et Jablé du 23 mai 2016 et l'attentat de Rachidine, le
15 avril 20171 442.
Missiles Scud
En décembre 2012, le camp gouvernemental commence à tirer des missiles Scud sur les villes
tenues par les rebelles, en particulier Alep1 443.
Le 19 février 2013, quatre Scud sont tirés : trois d'entre eux tombent sur Alep et un sur la
localité de Tell Rifaat (gouvernorat d'Alep). Entre décembre 2012 et février 2013, une
quarantaine d'impacts de Scud ont été documentés1 444 et, sur le seul mois de février 2013, les
attaques de Scud ont fait au moins 141 morts1 445. Le 1er mars 2013, un missile Scud,
probablement destiné au gouvernorat de Deir Ezzor atterrit en Irak1 446. Le 29 mars 2013, un
Scud frappe la zone de Huraytan (Alep), tuant 20 personnes et en blessant 501 447. Le 28 avril
2013, l'OSDH rapporte une attaque de Scud contre Tell Rifaat ayant fait quatre victimes (deux
femmes et deux enfants)1 448. Le 3 juin 2013, un missile sol-sol, dont le type exact n'a pas été
déterminé, frappe le village de Kafr Hamrah aux environs de minuit, tuant 26 personnes, dont
six femmes et huit enfants, selon l'OSDH1 449.
Les États-Unis ont condamné l'usage des Scud dans le conflit syrien1 450.
Armes à sous-munitions
L'armée syrienne a commencé à utiliser des armes à sous-munitions dès septembre 2012.
Steve Goose, directeur du bureau des Armes à Human Rights Watch explique que « la Syrie
étend son utilisation répétée des armes à sous-munitions, qui sont interdites, et les civils en
paient le prix en termes de morts et de blessés » […] « le bilan initial ne constitue qu'un début,
car ces armes laissent des sous-munitions non explosées qui continuent à tuer et à mutiler
pendant très longtemps »1 451.
Des armes incendiaires à sous-munitions sont également utilisées par la Russie lors du
conflit1 452.
Bombes à barils
Article détaillé : Liste des attaques à la bombe baril durant la guerre civile syrienne.
Une bombe à baril (barrel bomb) est un type d'engin explosif improvisé couramment utilisé
par l'armée de l'air syrienne contre les zones rebelles, y compris en milieu urbain et sur des
populations civiles. Chaque baril est rempli d'une quantité importante de TNT auquel on
ajoute des éléments métalliques (shrapnel), de nitrate de potassium et de l'essence. Le tout est
largué depuis un hélicoptère. La détonation qui en résulte est dévastatrice mais
imprécise1 453,1 454,1 455,1 456,1 457.
Selon un rapport d'Amnesty International publié le 5 mai 2015, les bombardements au baril
d'explosifs largués par hélicoptère ont fait 11 000 morts parmi les civils depuis 20121 458,1 459.
Le Réseau syrien des droits de l'homme affirme de son côté avoir recensé l'explosion de
19 947 barils d'explosifs du 22 février 2014 au 22 février 2016, ayant causé la mort de
8 136 civils, dont 2 036 femmes et 2 274 enfants1 460.
Armes thermobariques
Des armes thermobariques (bombes fuel-air) sont utilisées dans le conflit syrien par le camp
loyaliste. Depuis 2012, les rebelles dénoncent l'usage de ces armes par l'armée de l'air
syrienne, qui les a utilisées pour frapper les zones résidentielles occupées par les combattants
rebelles, pendant la bataille d'Alep et à Kafr Batna1 461,1 462. Un groupe d'enquêteurs de l'ONU a
conclu que le gouvernement syrien a utilisé les bombes fuel-air contre la ville stratégique de
Qousseir en mars 20131 463.
En août 2013, la BBC a évoqué l'usage de bombes incendiaires comparables à des bombes au
napalm sur une école du nord du pays1 464,1 465.
Crimes de guerre et crimes contre l'humanité
Violations des droits humains
Article détaillé : Droits de l'homme en Syrie#Guerre civile.
Selon plusieurs organisations de défense des droits humains et selon les Nations unies, des
violations des droits humains ont été commises par le gouvernement et par les rebelles, la très
grande majorité des abus étant attribués au gouvernement syrien1 466,1 467,1 468,1 469. La
commission de l'ONU chargée d'enquêter sur les violations des droits humains en Syrie
confirme au moins 9 massacres délibérés dans la période allant de 2012 jusqu'à la mi-juillet
2013. Le gouvernement syrien est désigné comme l'auteur de 8 de ces massacres et
l'opposition du neuvième1 470,1 471
Torture et pendaisons dans les prisons du régime syrien
Articles détaillés : Prison de Saidnaya et Prison de Palmyre.
Au cours du conflit, le régime syrien emploie massivement la torture contre ses opposants.
Elle est pratiquée dans plusieurs centres dispersés à travers le pays par la Sécurité militaire, la
Sécurité politique, le Directoire des renseignements généraux et la Sécurité de l'armée de
l'air1 472. En 2014, l'ONG Human Rights Watch rapporte que « selon des détenus libérés et des
transfuges, les méthodes de torture utilisées par les forces de sécurité syriennes sont
notamment de longs passages à tabac, souvent avec des matraques et des câbles métalliques,
l’obligation pour les détenus de demeurer dans des positions pénibles et douloureuses pendant
des périodes prolongées, l’électrocution, l’agression sexuelle, l’arrachage des ongles des
mains et le simulacre d’exécution »1 473. Des rescapés évoquent également comme méthodes
de torture le « shabeh », le « tapis volant », la « chaise allemande », le « falaqah », ou encore
les brûlures à l'eau bouillante ou à l'acide, les chocs électriques et la suspension pendant
plusieurs heures de prisonniers attachés à des crochet fixés au plafond1 472,1 474,1 475.
En 2013, un photographe de la police militaire syrienne déserte avec l'aide d'hommes de
l'Armée syrienne libre1 476. Il gagne la Jordanie, avant de trouver plus tard refuge en
Europe1 477,1 478. Surnommé « César », il a photographié pour l'administration du régime les
corps des plusieurs milliers de détenus morts sous la torture et est parvenu à exfiltrer 53 275
photos numériques prises par lui à Damas entre août 2011 et juillet
20131 479,1 478,1 480,1 481,1 482,1 483,1 484. Ces images sont ensuite remises au Courant national syrien, un
mouvement d'opposition politique établi en Turquie1 479,1 478,1 477. Le Qatar mandate alors un
cabinet d'avocats londoniens, Carter-Ruck and Co, pour authentifier les photos1 485. Celui-ci
engage trois anciens procureurs internationaux — Sir Desmond de Silva QC, ancien procureur
général de la Cour spéciale pour la Sierra Leone, Sir Geoffrey Nice QC, ancien procureur au
procès de Slobodan Milosevic, et le Professeur David Crane, qui a mis en accusation le
président Charles Taylor — et trois experts en anthropologie médicale qui publient un rapport
en janvier 2014 confirmant l'authenticité des images prises par César1 485,1 486. Le Courant
national syrien annonce 55 000 photos prises par César et 11 000 morts en détention, mais ces
chiffres sont inexacts1 487. Sur 18 000 des photos de César figurent en réalité les corps de 1 036
soldats majoritairement morts au combat et de 4 025 civils, tués pour la plupart dans leurs
maisons1 487. 27 000 à 28 000 clichés concernent les détenus1 487,1 481. Chaque corps est
photographié à quatre reprises et 6 786 victimes sont recensées1 487,1 481. Les photos des détenus
ont été prises à deux endroits : à la morgue de l'hôpital de Tichrine, à Damas, et dans un
garage de l'hôpital militaire 601 à Mazzeh, non loin du Palais présidentiel1 488. Les victimes
viennent de 24 lieux de détentions localisés à Damas, mais plus de 80 % des corps
proviennent des seules branches 215 et 227 des renseignements militaires1 487. Sur les 6 786
victimes dénombrées, 2 936 sont décharnées et ont souffert de la faim, 2 769 ont des marques
de tortures et 455 ont les yeux énucléés1 487. Une seule femme, Rehab Allawi, une étudiante de
24 ans, et un seul mineur, Ahmad al-Musalmani, 14 ans, figurent parmi les
morts1 487,1 489,1 490,1 491,1 481.
À la date du 3 août 2018, l'OSDH annonce avoir recensé la mort sous la torture d'au moins
16 005 civils, dont, 65 femmes et 125 enfants1 492. L'OSDH estime cependant que le bilan réel
est certainement plus élevé et annonce le 21 mai 2016, qu'au moins 60 000 personnes sont
mortes sous la torture ou en raison des mauvais traitements selon des renseignements obtenus
auprès de sources du régime1 493. Le plus grand nombre de décès a été répertorié dans la prison
de Saidnaya, près de Damas et dans les centres de détention des services de renseignements
de l'armée de l'air et de la sécurité de l'État1 493. Le Réseau syrien des droits de l'homme
(RSDH) affirme de son côté avoir recensé 12 987 morts à la date du 1er mars 201730. Selon le
Réseau syrien des droits de l'homme (SNHR), entre mars 2011 et août 2017, 75 000
personnes ont été victimes de disparitions forcées de la part du gouvernement syrien et 2 000
autres l'on été de la part des rebelles ou de l'État islamique : un bilan également repris par
Amnesty International1 494. En décembre 2017, le Centre de documentation des violations
(VDC) fait état de 72 000 cas de disparitions depuis mars 2011, imputés à 92 % par le
régime1 495. D'autres estimations vont jusqu'à 100 000 ou 200 000 disparus1 496.
Selon un bilan de la Human Rights Data Analysis Group (HRDAG), repris par Amnesty
International, au moins 17 723 personnes sont mortes dans les centres de détention du régime
syrien entre mars 2011 et décembre 2015. Mais le bilan réel est estimé comme étant très
probablement bien plus élevé. Selon Amnesty International, environ 300 personnes meurent
chaque mois dans les prisons syriennes. La prison de Seidnaya, près de Damas, est considérée
comme la pire de toutes1 497,1 498. Dans un nouveau rapport publié en février 2017, Amnesty
International affirme qu'environ 5 000 à 13 000 opposants au régime syrien ont été pendus
dans la prison de Saidnaya entre septembre 2011 et décembre 20151 499. En mai 2017, le
Département d'État des États-Unis affirme que la Syrie aurait construit à proximité de la
prison de Saidnaya un incinérateur de grande capacité où l'on procéderait à la crémation de
milliers de prisonniers morts au cours de leur détention1 500,1 501,1 502.
Le 8 février 2016, les enquêteurs du Conseil des droits de l'homme des Nations unies
affirment que ces exactions sont le résultat d'une « politique d'État » et accusent le régime
syrien de mener une « extermination » des détenus. Le chef de la commission, Paulo Pinheiro,
déclare : « Le caractère massif des morts de détenus suggère que le gouvernement syrien est
responsable d’actes qui relèvent de l’extermination et sont assimilables à un crime contre
l’humanité »1 503.
A l'été 2018, les autorités syriennes commencent à émettre des certificats de décès de détenus,
morts pour certains depuis plusieurs années, confirmant ainsi les accusations de certaines
ONG comme Amnesty International qui en 2017 avait qualifié la prison de Saidnaya
« d'abattoir ». Les causes de décès avancées officiellement par le régime sont alors «  crise
cardiaque » ou « défaillance respiratoire », mais corps n’est rendu aux familles et aucun lieu
d'inhumation n'est précisé1 504,1 505,1 506,1 507,1 508.
Viols
De nombreuses femmes, opposantes au régime de Bachar el-Assad ou ayant des membres de
leurs familles au sein de la rébellion, sont emprisonnées par les forces gouvernementales et
soumises à des viols de manière régulière et planifiée520,1 509,1 510,1 511,1 512,1 513,1 514,1 515,1 516. Des
témoignages de rescapées font état d'acharnement particulier contre les détenues kurdes,
chrétiennes et alaouites1 509 ; sont évoquées comme méthode de torture le viol collectif520,1 510,
ainsi que l'introduction de rats1 510,520,1 509 ou de bâtons électriques1 512,520 dans le vagin et l'anus.
Plusieurs femmes donnent naissance à des enfants dans les prisons, qui leur sont ensuite
enlevés1 509. Des viols sont également très fréquemment commis sur des enfants et des
hommes dans les lieux de détention tenus par le régime syrien1 517,1 510,1 518,1 519. Dès le printemps
2011, une campagne de viols est également lancée dans les villes et les villages par les
Chabihas : ces derniers mènent des raids dans les maisons et commettent des viols sur des
femmes et des filles devant les membres de leurs familles520. Le viol constitue un tabou dans
une société syrienne largement patriarcale et conservatrice : de nombreuses victimes sont
rejetées par leur famille ou répudiées par leur mari, des milliers de femmes se suicident ou
sont victimes de crimes d'honneur1 520,1 512.
Women Under Siege (en), une organisation de défense des droits humains, avait documenté,
en juillet 2012, plus de 100 cas de viols et d'agressions sexuelles pendant le conflit. La plupart
de ces crimes étaient attribués aux Shabiha et aux autres milices loyalistes. Les victimes
étaient des hommes, des femmes et des enfants, les femmes et les filles représentant 80 % des
victimes1 521.
Fin novembre 2013, selon un rapport de du Réseau euro-méditerranéen des droits de l'homme
(EMHRN) intitulé Violence against Women, Bleeding Wound in the Syrian Conflict, près de
6 000 femmes avaient été victimes de viols (y compris de viols collectifs) depuis le début du
conflit. Les chiffres sont probablement plus élevés, un grand nombre de cas ne faisant pas
l'objet de déclaration1 522,1 523,1 524. En mars 2014, Abdel Karim Rihaoui, président de la Ligue
syrienne des droits de l'homme, estime à plus de 50 000 le nombre des femmes violées dans
les prisons du régime syrien520.
En mars 2018, la Commission internationale d’enquête sur la Syrie, mandatée par l'ONU,
affirme dans un rapport que l'armée syrienne et les milices pro-régime ont commis des viols
de manière systématique1 525. Les rebelles sont également accusés d'avoir commis des viols,
bien que dans des proportions « considérablement moindre »1 525.
Plusieurs femmes yézidies, enlevées en Irak par l'État islamique pendant les massacres de
Sinjar et réduites à l'esclavage sexuel sont également envoyées en Syrie par les djihadistes1 526.
Destructions
Le 30 janvier 2014, l'organisation Human Rights Watch publie un rapport détaillé portant sur
la période de juin 2012 – juillet 2013 et montrant que le gouvernement syrien a fait raser 7
districts rebelles dans les villes de Damas et d'Hama, sur une surface correspondant à 200
terrains de football. Des témoignages confirmés par des photos-satellites montrent l'usage de
bulldozers et d'explosifs pour raser des immeubles1 527. Ces déprédations sont qualifiées de
punition dirigée contre les habitants des zones acquises aux rebelles1 528.
Pour la géographe Leïla Vignal, les assauts menés par les forces du régime « corroborent le
diagnostic de bombardement « indiscriminé » des populations, une tactique militaire illégale
au regard du droit humanitaire international. De ce point de vue, les destructions urbaines ne
sont pas seulement l’une des conséquences du conflit armé : elles sont aussi, et peut-être
surtout, une arme aux mains des forces gouvernementales »228.
Exactions de l'État islamique
Selon l'OSDH, les massacres et les exécutions commis par l'État islamique font au moins
5 100 morts en Syrie entre le 28 juin 2014 et le 28 octobre 2017. Parmi eux figurent
2 868 civils — dont 150 femmes et 105 enfants — mis à mort certains pour sorcellerie,
homosexualité ou collaboration avec la coalition antidjihadiste, 1 304 soldats et miliciens du
régime syrien, 377 rebelles syriens, y compris des djihadistes du Front al-Nosra et des Kurdes
des YPG, 2 soldats turcs, et 549 de ses propres hommes pour tentative de désertion,
« extrémisme », ou espionnage. L'OSDH estime cependant que le bilan réel est probablement
plus élevé et évoque notamment plusieurs centaines de disparus dans les prisons de l'EI1 529.
Exactions des rebelles syriens
Le 4 juillet 2016, Amnesty international publie un nouveau rapport accusant cinq groupes
rebelles — le Harakat Nour al-Din al-Zenki, le Front du Levant, la 16e division, Ahrar al-
Cham et le Front al-Nosra — de crimes de guerre. L'ONG énumère des cas précis
d'enlèvements de « militants pacifiques et même des mineurs, ainsi que des membres de
minorités » suivis de torture ou d'exécutions. Amnesty exhorte le Groupe international de
soutien à la Syrie (composé1 530 de l’Allemagne, de l’Arabie saoudite, de la Chine, de
l’Égypte, des Émirats arabes unis, des États-Unis, de la France, de l’Iran, de l’Irak, de l’Italie,
de la Jordanie, de la Ligue arabe, du Liban, des Nations Unies, d’Oman, du Qatar, du
Royaume-Uni, de la Russie, de la Turquie et de l’UE), qui apporte son soutien à certains de
ces groupes, à « faire pression sur les groupes armés pour qu'ils mettent fin à ces violations et
respectent les lois de la guerre. Ils doivent cesser tout transfert d'armes ou de soutien aux
groupes qui se livrent à des crimes de guerre et à des violations flagrantes des droits
fondamentaux »1 531,1 532,1 533.
Exactions des Forces démocratiques syriennes
Dans un rapport publié le 13 octobre 2015, Amnesty international accuse les Unités de
protection du peuple (YPG) de s'être rendu coupable de déplacements forcés de population et
de destructions de maisons dans plus d'une dizaine de villages repris à l'État islamique. Des
images satellite examinées par l’ONG sise à Londres ont montré que le village
d’Hussainiya [archive] a été détruit à 94 % entre juin 2014 et juin 20151 534,1 535.
Bilan humain
Bilan total
Le 13 juin 2013, l'ONU rend public une nouvelle estimation du nombre de personnes tuées
depuis le début du conflit, avec un chiffre de 92 901 à la fin du mois d'avril 2013.
Navanethem Pillay déclare alors : « Il s'agit très vraisemblablement d'une estimation basse du
nombre de victimes. », le nombre réel étant estimé à plus de 100 0001 536. Certaines régions du
pays ont été frappées de manière disproportionnée par la guerre ; selon certaines estimations,
près d'un tiers des morts sont intervenues dans la ville de Homs1 537.
Le 22 août 2014, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH)
affirme avoir comptabilisé 191 369 cas documentés de personnes tuées en Syrie entre mars
2011 et fin avril 2014. Il estime cependant que ce nombre est sans doute une sous-estimation
du nombre réel des tués. La liste est établie sur la base des données issues de cinq sources
différentes : le gouvernement syrien (jusque fin mars 2012), l'Observatoire syrien des droits
de l'homme (jusque fin avril 2013), le Centre syrien pour les statistiques et la Recherche, le
Réseau syrien des droits de l'homme et le Centre de documentation des violations en
Syrie1 538,33. En août 2015, l'ONU estime que le bilan du conflit est d'environ
250 000 morts32,33. Cependant, à cause des difficultés pour recenser le nombre des victimes,
les estimations du HCDH et de l'ONU restent bloqués à ces décomptes33,1 539.
À la date du 13 septembre 2018, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) affirme
avoir recensé 364 792 morts, mais estime que le bilan réel du conflit se porte plutôt à près de
522 000 morts29. Pour l'OSDH, le conflit a fait au moins 5 000 morts en 20111 540, 40 000
morts en 20121 540, 73 000 morts en 20131 541, 76 000 morts en 20141 542, 55 000 morts en
20151 543,1 544, 60 000 morts en 20161 545 et 44 000 morts en 20171 546,1 547.
L'État-civil syrien annonce pour sa part en août 2018 avoir enregistré 68 000 décès en 2017 et
32 000 depuis le début de l'année, mais sans en préciser la nature1 546.
Le 11 février 2016, le Centre syrien pour la recherche politique affirme que le conflit a fait
470 000 morts depuis mars 2011, dont 70 000 en raison d'un manque d'eau potable, de
nourriture ou de médicaments, et 1,9 million de blessés34,1 548.
Pertes des forces belligérantes
Les pertes du camp loyaliste

Funérailles du général loyaliste Mohammed al-Awad, tué à Damas le 16 janvier 2012.


 À la date du 13 septembre 2018, selon l'OSDH les pertes du régime syrien sont d'au
moins 114 909 morts, dont 64 868 pour l'armée syrienne et de 50 041 pour les Forces
de défense nationale et les milices29.
 Selon un rapport de The Institute for the Study of War publié le 15 décembre 2014, le
nombre des tués dans l'armée syrienne depuis le début du conflit est estimé à
44 0001 549,99.
Les pertes des forces de l'opposition
 À la date du 13 septembre 2018, selon l'OSDH les pertes des forces de anti-régime
sont d'au moins 126 658 morts, dont 62 226 rebelles et Kurdes — Armée syrienne
libre, Front islamique, Forces démocratiques syriennes et autres — et 64 432
djihadistes — État islamique, Front al-Nosra, Parti islamique du Turkestan, Jound al-
Aqsa, Jound al-Cham, le Bataillon Vert et autres — et au moins 2 615 morts
déserteurs de l'armée syrienne. Ce bilan n'inclut pas plusieurs centaines de volontaires
kurdes non-syriens29.
 Selon l'OSDH, au moins 4 359 rebelles ont été tués par les frappes aériennes russes
entre le 30 septembre 2015 et le 30 janvier 201851.
 En août 2018, la Russie affirme avoir éliminé plus de 86 000 rebelles depuis le début
de son intervention en septembre 2015237.
Les pertes de l'État islamique
 En mai 2015, le chercheur Romain Caillet estime que les pertes de l'EI en Irak et en
Syrie pourraient être d'environ 20 000 tués, dont la moitié dans les frappes de la
coalition179.
 En juin 2015, l'OSDH estime que l'État islamique a perdu 8 000 hommes en Syrie,
dont plus de 2 600 tués par les frappes de la coalition49,1 550.
 Selon l'OSDH, au moins 7 396 djihadistes de l'EI ont été tués par les frappes de la
coalition entre le 22 septembre 2014 et le 22 janvier 201850, tandis que les frappes
russes ont tué au moins 4 767 djihadistes de l'EI entre le 30 septembre 2015 et le 30
janvier 201751.
 Du 8 août 2014 au 8 août 2016, la coalition arabo-occidentale mène 4 787 frappes
aériennes en Syrie et 9 514 en Irak1 551. Le 10 août 2016, le général Sean MacFarland,
commandant de la coalition, prétend que 45 000 hommes de l'État islamique ont été
tués dans ces deux pays par les bombardements de la coalition en deux ans
d'opérations1 552. Un bilan probablement très exagéré1 553,1 554. De leur côté les Russes
soutiennent en mai 2016 avoir tué 28 000 djihadistes depuis le début de leur
intervention — tout en n'attribuant que 5 000 morts au Américains — une estimation
qui semble tout autant exagérée1 555.
Les pertes des Kurdes des YPG

Funérailles d'un combattant kurde organisées par le PYD à Afrine, le 20 août 2012.
 Les Kurdes des YPG et YPJ ont déclaré que leurs pertes ont été de 379 morts pendant
l'année 20131 556, 537 morts pour l'année 201441, 680 pour l'année 201542 et 613 pour
l'année 201643.
Les pertes iraniennes
 Le 22 novembre 2016, Mohammad Ali Shahidi Mahallati, directeur de la Fondation
des martyrs, déclare que plus de 1 000 soldats iraniens sont morts en Syrie35. Plusieurs
généraux du Corps des Gardiens de la révolution islamique figurent parmi les morts,
dont Hossein Hamadani1 557, Hassan Chateri1 558,1 559, Farshad Hasounizadeh1 557 et
Hamid Mokhtarban1 557.
Les pertes du Hezbollah et des milices chiites
 À la date du 13 septembre 2018, selon l'OSDH, les pertes sont d'au moins 1 665 morts
pour le Hezbollah et de 8 004 tués pour les autres milices chiites étrangères29.
 Début 2017, un responsable du Hezbollah reconnait que plus de 2 000 combattants de
son mouvement ont été tués en Syrie depuis 20131 560.
Pertes civiles
Bilan général
 Du 15 mars 2011 au 13 septembre 2018, l'Observatoire syrien des droits de l'homme
recense la mort d'au moins 110 687 civils, dont 12 964 femmes et 20 616 enfants29.
 De mars 2011 au 1er mars 2017, le Réseau syrien des droits de l'homme recense la
mort de 206 932 civils, dont 23 502 femmes et 24 799 enfants, causées dans 90 à 95 %
des cas par les forces du régime syrien30.
 À la date du 8 mai 2017, le Centre de documentation des violations en Syrie recense la
mort de 112 156 civils31.
 Selon l'Organisation mondiale de la Santé, la Syrie est le pays le plus dangereux pour
les personnels soignants avec 135 attaques contre des centres médicaux en 20151 561.
Le 15 mars 2017, une étude publiée dans la revue médicale britannique The Lancet
indique qu'au moins 814 soignants sont tués depuis le début de la guerre1 562
 Selon Reporters sans frontières, 211 journalistes et journalistes citoyens ont été tués au
cours du conflit syrien, de 2011 à fin octobre 20171 563. Le Comité pour la protection
des journalistes a compilé une liste de 122 journalistes décédés en juillet 20181 564.
Bilan des victimes civiles causées par le régime syrien
 Au moins 84 923 morts, dont 59 202 hommes, 9 924 femmes et 15 986 enfants, à la
date 13 septembre 2018, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme29, dont :
o Au moins 25 578 morts causés par les avions et les hélicoptères du régime,
dont 16 196 hommes, 3 640 femmes et 5 742 enfants29.
o Au moins 16 048 morts dans les prisons du régime, dont 15 857 hommes, 64
femmes et 125 enfants29.
o Au moins 43 488 morts dans d'autres cas, dont 27 149 hommes, 6 220 femmes
et 10 119 enfants29.
 Au moins 190 723 morts, dont 11 663 femmes et 21 123 enfants, à la date du 1er mars
2017, selon le Réseau syrien des droits de l'homme30, dont :
o Au moins 12 987 morts sous la torture, dont 41 femmes et 161 enfants30.
o Au moins 5 671 morts causés par les snipers, dont 687 femmes et 494 enfants,
à la date du 19 mars 20151 565.
 Selon Amnesty International, de 2012 au 5 mai 2015, les bombardements au baril
d'explosifs largués par hélicoptère ont fait 11 000 morts parmi les civils1 458,1 459.
Bilan des victimes civiles causées par les rebelles
 Au moins 7 773 morts, dont 5 871 hommes, 723 femmes et 1 179 enfants, à la date 13
septembre 2018, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme29. Le bilan inclut
également les pertes causées par les Kurdes et les djihadistes proches d'al-Qaïda29.
 Au moins 3 819 morts, dont 543 femmes et 886 enfants, à la date du 1er mars 2017,
selon le Réseau syrien des droits de l'homme30.
Bilan des victimes civiles causées par l'État islamique
 Au moins 5 269 morts, dont 4 455 hommes, 362 femmes et 452 enfants, à la date 13
septembre 2018, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme29.
 Au moins 3 352 morts, dont 274 femmes et 567 enfants, à la date du 1er mars 2017,
selon le Réseau syrien des droits de l'homme30.
Bilan des victimes civiles causées par les Kurdes
 Au moins 529 morts, dont 38 femmes et 82 enfants, à la date du 1er mars 2017, selon
le Réseau syrien des droits de l'homme30.
Bilan des victimes civiles des bombardements de la coalition
 À la date du 1er mai 2017, la coalition ne reconnaît que 352 « victimes collatérales »,
tant en Syrie qu'en Irak, depuis le début des frappes aériennes1 566.
 Au moins 3 305 morts, dont 1 892 hommes, 604 femmes et 809 enfants, du 22
septembre 2014 au 13 septembre 2018, selon l'Observatoire syrien des droits de
l'homme29,50.
 Au moins 2 286 morts, dont 1 108 hommes, 504 femmes et 674 enfants, du 22
septembre 2014 au 22 septembre 2017, selon le Réseau syrien des droits de
l'homme30,1 567.
 Entre 3 481 et 5 304 morts, du 22 septembre 2014 au 31 décembre 2017, selon
Airwars1 568,1 569.
Bilan des victimes civiles des bombardements russes
 Au moins 7 983 morts, dont 4 850 hommes, 1 198 femmes et 1 935 enfants, du 30
septembre 2015 au 13 septembre 2018, selon l'Observatoire syrien des droits de
l'homme29,51,1 570.
 Au moins 5 783 morts, dont 992 femmes et 1 596 enfants, du 30 septembre 2015 au 31
décembre 2017, selon le Réseau syrien des droits de l'homme1 571,30.
 Au moins 2 060 morts, du 30 septembre 2015 au 18 avril 2016, selon le Centre de
documentation des violations en Syrie1 572,1 573.
 Entre 3 962 et 11 282 morts, du 30 septembre 2015 au 27 février 2017, selon
Airwars1 572.
Bilan des victimes civiles causées par l'armée turque
 Au moins 835 morts, dont 539 hommes, 116 femmes et 180 enfants, causés par les
bombardements de l'armée turque, du 24 août 2016 au 13 septembre 2018 selon
l'Observatoire syrien des droits de l'homme29,1 574.
 Au moins 408 morts, dont 296 hommes, 37 femmes et 75 enfants, causés par les tirs
des gardes-frontières turcs selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme29.
Impact de la guerre civile
Déplacés et réfugiés
Articles détaillés : Réfugiés de la guerre civile syrienne, Réfugiés de la guerre civile syrienne
en Allemagne et Réfugiés de la guerre civile syrienne en France.

Vue aérienne du camp provisoire pour Syriens de Zaatari.

Le secrétaire d'État américain John Kerry tient une conférence de presse après sa visite d'un
camp de réfugiés.
Du fait de la guerre, plusieurs millions de Syriens (sur une population totale de 22 millions
avant guerre) ont dû abandonner leurs foyers.
Plus d'un million d'entre eux ont trouvé refuge au Liban voisin (soit l’équivalent d’un quart de
la population libanaise). La Jordanie a également vu affluer plus de 600 000 réfugiés syriens
qui y survivent dans des conditions extrêmement précaires. Le camp de réfugiés de Zaatari,
établi en territoire jordanien, à 12 km de la frontière syrienne et construit pour 50 000
personnes, est devenu une ville de tentes où s'entassent plus de 100 000 Syriens et le second
camp de réfugiés au monde par la taille. Il est gangréné par les gangs et les recruteurs de la
rébellion, surpeuplé, inondé en hiver et mal accepté par la population locale. En mai 2014,
l'ONU a ouvert un second camp en Jordanie (Al Azraq), à 90 km d'Amman, en tirant les
enseignements des dysfonctionnements enregistrés à Zaatari. Financé intégralement par les
organisations non gouvernementales, relativement isolé, dimensionné pour accueillir 130 000
réfugiés, Al Azraq est en effet conçu comme une série de villages où les Syriens sont
regroupés par origine géographique et la sécurité y a été renforcée1 575.
En août 2012, l'ONU estimait qu'un million de personnes avaient été déplacées à l'intérieur du
territoire1 576. Un peu plus d'un an plus tard, en septembre 2013, les estimations montaient à
6,5 millions de déplacés, dont 2 millions ayant cherché refuge dans les pays voisins. 667 000
d'entre eux avaient gagné le Liban1 577. D'autres ont gagné la Turquie, la Jordanie et l'Irak,
l'Égypte, la Palestine, la Libye et l'Algérie. Certains ont quitté la région pour se réfugier en
Suède (14 700), en Allemagne (5 000 à 8 000), en Italie (4 600), dans d'autres pays européens
voire en Russie, en Argentine ou aux États-Unis.

Réfugiés de la guerre civile syrienne.


En 2013, la République d'Abkhazie a accueilli 400 réfugiés syriens d'origine abkhaze ou
abkhazo-tcherkesse, leur garantissant automatiquement la citoyenneté abkhaze. Un total de
1 000 citoyens syriens d'origine abkhaze vivent en Syrie1 578.
Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, à la date du 30 mars 2017,
plus de 5 millions de Syriens ont quitté le pays dont1 579 :
 Plus de 3 millions en Turquie ;
 Plus d'1 million au Liban ;
 657 000 en Jordanie ;
 233 000 en Irak ;
 120 000 en Égypte ;
 30 000 en Afrique du Nord.
Selon l'UNHCR, en 2015 la tragédie syrienne est à l'origine de plus de 10 millions de
déplacés :
 4 millions de Syriens ont quitté leur pays1 580,
 7,6 millions se sont déplacés à l'intérieur du pays1 580.
Les pays voisins de la Syrie ferment de plus en plus leurs frontières aux civils syriens. Ainsi,
la Jordanie n'accepte plus que les réfugiés syriens d’origine palestinienne ou irakienne. L’Irak
a définitivement fermé sa frontière en août 2012. La Turquie n’accepte plus que les urgences
médicales et les réfugiés possesseurs de passeport. L’Égypte refuse tout accueil des syriens
depuis la chute du président Mohamed Morsi1 581.

Réfugiés syriens en Jordanie.


En mars 2014, les Nations unies estiment que 9 millions de Syriens ont quitté leurs foyers en
raison violences. Parmi tous ces déplacés, deux millions et demi sont maintenant des réfugiés
dans les pays voisins (dont la moitié d'enfants)1 582.
En mai 2014, la Commission européenne a annoncé qu'elle va débloquer une aide humanitaire
supplémentaire de 50 millions d'euros, portant ainsi sa contribution tirée du budget de l'Union
européenne à 119 millions d'euros1 583.
À l'été 2015, la réduction de l'aide humanitaire internationale pour les réfugiés provoque une
augmentation des départs vers l'Europe et des retours vers la Syrie. L'appel de fonds lancé par
l'ONU pour l'année 2015 n'est financé qu'à hauteur de 41 % et le Programme alimentaire
mondial est contraint de réduire ses rations1 584,1 585. Plusieurs milliers de réfugiés
majoritairement Syriens, Irakiens et Afghans tentent de gagner l'Union européenne par la
Grèce et les Balkans et la Hongrie va jusqu'à construire une barrière de séparation le long de
sa frontière avec la Serbie1 586. Certains réfugiés syriens passent même par l'Arctique, à la
frontière entre la Norvège et la Russie1 587. D'autres se rendent en Mauritanie, puis tentent de
gagner l'Algérie en traversant le Mali1 588,1 589,1 590. Des centaines de personnes trouvent
cependant la mort dans leur tentative de gagner l'Europe. Le 27 août 2015, les corps en
décomposition de 71 réfugiés probablement syriens — 59 hommes, huit femmes et quatre
enfants — sont retrouvés dans un camion, probablement morts d'asphyxie, au bord d'une
autoroute de l'État de Burgenland en Autriche1 591,1 592. Un bien plus grand nombre de
personnes meurent en tentant de traverser la Méditerranée et de gagner la Grèce depuis la
Turquie, en passant notamment par l'île de Kos1 593,1 594. Le 2 septembre, la photo du corps d'un
enfant syrien — Alan Kurdi originaire de Kobané et âgé de 3 ans — retrouvé noyé sur la
plage de Bodrum en Turquie fait le tour du monde1 595,1 596,1 597.
La Turquie construit un Mur de séparation tout le long de sa frontière avec la Syrie pour
empêcher l'arrivée de nouveaux immigrants. 690 kilomètres sur les 828 kilomètres prévus ont
été construit à juin 20171 598.
Maladies
Des infections devenues rares1 599 sont réapparues dans les zones tenues par les rebelles,
touchant principalement les enfants et favorisées par l'effondrement des systèmes
d'assainissement et la dégradation des conditions de vie.
Les opposants incriminent le régime, qu'ils accusent d'avoir supprimé, avant même le
soulèvement, les vaccinations, l'assainissement et la purification de l'eau dans les « zones
considérées comme politiquement hostiles »1 600.
Le 28 octobre 2013, le Ministre de la Santé syrien annonçait que la poliomyélite était
réapparue dans le pays pour la première fois depuis près de 15 ans. Fin 2013, 90 cas de
poliomyélite1 601 avaient été identifiés par les médecins et les agences internationales
sanitaires, déclenchant, au mois de mars suivant, une campagne régionale au cours de laquelle
plus de 22 millions d’enfants résidant dans 7 pays devaient être vaccinés sur une période de
six mois1 602.
En ce qui concerne le VIH ou SIDA, il n'y a plus de traitements ni de dépistages en dehors de
Damas, et diverses ONG médicales précisent que les seringues ont des aiguilles qui ne sont
pas changées, avec de vieux stocks. De même, pour les transfusions sanguines en zones de
guerre, on ignore le plus souvent d'où vient le sang.
La poliomyélite réapparaît en Syrie, dans le gouvernorat de Deir ez-Zor, en 2013, 2014 et
20171 603.
Criminalité
Avec l'extension du conflit sur le territoire syrien, et avec l'effondrement des services de l'État
et de la police, de nombreuses localités ont été submergées par la criminalité. Les vols, les
pillages d'habitations et de magasins se sont multipliés, ainsi que les enlèvements. Des
combattants rebelles ont été vus volant des voitures et ils ont détruit un restaurant d'Alep qui
avait servi des soldats syriens1 604.
Le gouvernement et l'opposition ont tous deux utilisé des réseaux criminels. Le
gouvernement, face aux sanctions internationales, a fait appel à ce type d'organisation pour
faire entrer et sortir clandestinement de l'argent et des marchandises. La crise économique et
les sanctions ayant réduit les rémunérations des miliciens Shabiha, certains d'entre eux ont
commencé à voler les biens des civils et à organiser des enlèvements1 605.
Les rebelles s'adressent parfois aux réseaux criminels pour obtenir des munitions et du
ravitaillement. Dans les pays voisins de la Syrie, les prix des armes au marché noir ont
augmenté de manière significative depuis le début du conflit. Pour lever les fonds nécessaires
à leurs achats, certains groupes rebelles ont recours à l'extorsion, au vol, et aux
enlèvements1 605.
Recrutement et formation de djihadistes étrangers
Article détaillé : Djihadistes étrangers pendant les guerres civiles syrienne et irakienne.
Des dizaines de milliers de combattants étrangers originaires de plus de 100 pays rallient des
groupes djihadistes lors du conflit syrien. Leur nombre est estimé à environ 15 000 en
20141 606,1 607, puis 30 000 en 20151 608,1 609,1 610,1 611.
La plupart de ces volontaires rallient l'État islamique. En Europe, des attaques comme la
fusillade au Musée juif de Belgique et surtout les attentats de Paris du 13 novembre 2015, sont
commis par des djihadistes ayant combattu en Syrie. Les autorités européennes redoutent le
retour sur le continent de ces djihadistes formés par la guerre civile et prêts à accomplir des
attaques terroristes1 612,1 613.
Impact économique
Entre juillet 2011 et juillet 2013, l'économie syrienne s'est rétractée de 45 %, à la suite des
divers évènements du conflit.
Le chômage a quintuplé et la devise syrienne a perdu les 5/6 de sa valeur1 614,1 615.
Avant le début de la guerre syrienne, l'Union Européenne achetait 95 % du pétrole exporté par
la Syrie, ce qui représentait entre un quart et un tiers des recettes de ce pays. En septembre
2011, pour faire pression sur le régime dans un conflit qu'elle pensait limité dans le temps,
l'Union européenne décrète un embargo total sur le pétrole syrien. L'Europe envisage alors,
pour casser le monopole gazier russe, d'encourager, après la fin des hostilités, la construction
de gazoducs au proche et Moyen-Orient (Qataris notamment) à destination de la Turquie (puis
de la Grèce) et passant par les zones d'Alep et de Homs1 616. En avril 2013, la guerre
s'éternisant, l’Europe lève « partiellement » son embargo sur le pétrole syrien : « les ministres
européens des Affaires étrangères souhaitant ainsi aider les rebelles syriens, qui contrôlent
une partie des champs pétroliers »1 617. En mai 2013, le ministre syrien du Pétrole Suleiman
Abbas révèle que la production de pétrole syrienne a chuté de 95 % (à 20 000 barils par jour
contre les 380 000 barils par jour) et celle du gaz syrien de 50 %, à la suite des combats et des
activités terroristes1 618.
De 2011 à 2014, la guerre a coûté 502 milliards de livres syriennes (3 milliards de dollars
américains) aux secteurs du pétrole et des mines du pays. En mai 2014, alors que la Russie
fournit surtout des armes, l'Iran livre plutôt du pétrole à Bachar el-Assad. Quant à la manne
pétrolière, elle attire nombre de groupes rebelles qui se combattent mutuellement pour la
posséder. Les puits de gaz d'Alep (au centre du pays) et les puits de pétrole des provinces de
Deir ez-Zor (Est de la Syrie) et d'Hassaka (nord-est) font ainsi l'objet de convoitises des
milices rebelles et terroristes (Front al-Nosra, Front islamique, Armée Libre, divers groupes
salafistes et EIIL) qui se livrent une guerre totale pour s'en emparer. Par exemple, EIIL détient
deux puits de pétrole (pris à al-Nosra) à al-Djafara et Kouniya1 619.
Le conflit a détruit fin 2014, environ 791 000 logements, destructions qui ont eu lieu à 58 % à
Alep, à 20,5 % à Homs et à 12,92 % à Hama1 620.
Biens culturels
Article détaillé : Patrimoine syrien pendant la guerre civile.
Les biens culturels et historiques syriens ont énormément souffert de la guerre en cours. Des
monuments, des musées et des sites remarquables ont été dévastés par les bombardements, les
pillages et les travaux de retranchement. Des sites du patrimoine syrien ont été endommagés,
parfois irrémédiablement. Selon les Nations unies, quatre de ces sites « sont utilisés à des fins
militaires ou ont été transformés en champs de bataille » : Palmyre, le Krak des chevaliers,
l’église Saint-Siméon-le-Stylite et la vieille ville d’Alep (dont la citadelle)1 621,1 622.
En avril 2014, les grandes statues des lions Assyriens de Raqqa (Raqqua), vieilles de
2 700 ans, sont détruites par l'État islamique. La ministre de la culture syrienne, Loubana
Mchaweh, et le représentante du comité national de l'UNESCO en Syrie, Dr Nidhal Hassan,
annoncent le lancement d'un site web pour l'authentification du patrimoine immatériel touché
par la guerre en Syrie et la sauvegarde du patrimoine restant1 623.
Une organisation (Syrian Archaeological Heritage Under Threat) tente de recenser les
dommages et de réunir de moyens pour protéger et préserver les biens archéologiques et
architecturaux menacés1 624.
Reconstruction
Le 25 avril 2018, la chambre basse du Congrès américain adopte un projet de loi interdisant
toute assistance des États-Unis à la reconstruction de la Syrie sur les territoires contrôlés par
Damas1 625.
Le 17 août 2018, Washington annonce que les États-Unis se retirent du fonds pour la
reconstruction de la Syrie ne dépenseront pas 230 millions de dollars pour réparer les villes
syriennes dévastées Les responsables de l’administration déclarant qu’ils informeraient le
Congrès que les 230 millions de dollars déjà débloqués ne seraient pas utilisés pour réparer les
systèmes d’eau, déblayer les décombres ou déterrer des mines non explosées dans les villes et
villages syriens dévastés par la guerre1 626.
Le 20 août 2018, Sergueï Lavrov déclare que le département des affaires politiques des
Nations Unies a envoyé l'année précédente "une directive secrète interdisant aux organisations
appartenant au système (de l'ONU) de tout projet visant à restaurer l'économie syrienne"1 627.
Notes et références
Notes
Références
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une vidéo d'assassinat [archive]
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мы просто переориентировали на операции наших ВКС в Сирии. Лучшего
учения трудно себе представить. Поэтому мы, в принципе, достаточно долго
можем там тренироваться без существенного ущерба для нашего бюджета", –
заверил Владимир Путин. »
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« "Современное российское оружие достойно прошло испытание, и не на
учебных полигонах, а в реальных условиях, в бою. Это самая строгая, самая
суровая проверка. Такой опыт позволит нам вносить необходимые коррективы,
повышать эффективность и надежность техники, создавать оружие нового
поколения, совершенствовать вооруженные силы, наращивать их боевые
возможности", – сказал Путин. »
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le 18 mars 2018) : « "В Сирии мы убили сразу двух зайцев. С одной стороны, мы
продемонстрировали боевые возможности техники, привлекли внимание
заказчиков, с другой – прогнали более половины имеющегося летного состава в
боевых условиях", – говорит источник журнала ["Коммерсантъ-Деньги"],
имеющий отношение к военно-техническому сотрудничеству с иностранными
государствами. […] О том, что спрос на российское вооружение на фоне
операции России в Сирии вырос, в феврале говорил помощник президента
России по вопросам военно-технического сотрудничества Владимир Кожин.
"Все видят, что мы там применяем, что у нас там летает, откуда летает. За
кораблями с системами "Калибр" уже, можно сказать, очередь", – говорил
Кожин. »
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1600. ↑ (en) [6] [archive] Sparrow, Annie Syria’s Polio Epidemic : The Suppressed
Truth, New York Review, 20 février 2014.] « Avant même le soulèvement, dans les
zones considérées comme hostiles comme Deir Ezzor, le gouvernement avait
abandonné la maintenance des systèmes d'assainissement et de purification de l'eau, et
commencé à limiter les vaccinations contre les maladies infantiles. Après le début de
la guerre, le gouvernement a lancé des attaques brutales sur les civils dans les zones
tenues par l'opposition, forçant des millions de personnes à chercher refuge dans des
environnements sales, surpeuplés et froids. »
1601. ↑ Il s'agit, selon l'OMS, d'une souche du poliovirus sauvage d’origine
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1602. ↑ Selon l'OMS, il s’agit du plan de vaccination coordonné le plus vaste jamais
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Annexes
Sur les autres projets Wikimedia :
 Guerre civile syrienne, sur Wikimedia Commons
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Cartographies et infographies
 (en) Carte géante actualisée de la guerre civile syrienne, Wikipedia anglais.
 Pierre Breteau et Jules Grandin, Syrie-Irak : deux années de guerre cartographiées,
acteur par acteur [archive], Le Monde, 19 janvier 2016.
 Guerre en Syrie : sept ans après, les chiffres chocs d'une «tragédie colossale»,
infographie Le Figaro. Il y a sept ans, le 15 mars 2011, la Syrie basculait dans la
guerre civile [10] [archive]. Consulté le 15 mars 2018.

Staffan de Mistura
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Staffan de Mistura

Staffan de Mistura
Biographie
25 janvier 1947 (71 ans)
Naissance
Stockholm
Nationalités Italien, Suédois
Formation Université La Sapienza de Rome
Activités Diplomate, homme politique
Autres informations
A travaillé pour Organisation des Nations unies
Distinction International Swede of the Year (en) (2016)
modifier - modifier le code - modifier Wikidata
Staffan de Mistura (né le 25 janvier 1947 à Stockholm) est un diplomate italien et d'origine
italienne et suédoise.

Sommaire
 1 Biographie
 2 Décorations
 3 Notes et références
 4 Liens externes
Biographie
Staffan de Mistura est né en Suède d'une mère suédoise et d'un père italien d'une famille noble
dalmate de Šibenik en Croatie.
En Italie, il a été ministre délégué aux Affaires étrangères du 27 mars au 28 avril 2013 après
avoir été secrétaire d'État depuis le 29 novembre 2011.
Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, a annoncé en juillet 2014 avoir nommé de
Mistura comme nouvel envoyé spécial chargé de la recherche d'une résolution pacifique au
conflit en cours en Syrie1.
Décorations
 Ordre du Mérite italien
Notes et références
1. ↑ « Ban Ki-moon nomme Staffan de Mistura Envoyé spécial sur la crise en
Syrie » [archive], sur www.un.org, Organisation des Nations unies, 10 juillet 2014
(consulté le 2 février 2016).
Svetlana Radtchenko-Draillard

La spécificité de la négociation
internationale
Résumé
La préoccupation actuelle, dans le nombre de conflits locaux ou internationaux, où se posent
des problèmes de réconciliation, d’identité collectives, d’interdépendances politiques,
sécuritaires, économiques et environnementales est en faveur d’un regard plus attentif sur ces
questions – ce qui ne peut, que favoriser de telles négociations internationales. La négociation
internationale est une procédure de décision complexe et spécifique par laquelle les gens
tendent de trouver un accord commun au lieu d’agir par voie unilatérale. Outil privilégié de
l’échange entre les hommes, de l’ajustement de leurs points de vue, de coexistence de leurs
identités sociales et de la résolution de leurs conflits, la négociation internationale est l’un des
ressorts les plus fondamentaux de la vie. De plus, la négociation internationale de tous les
types (diplomatique, politique, commerciale, culturelle, économique, environnementale) est
affectée par les phénomènes culturels : aux divergences des buts et des objectifs, qui séparent
les négociateurs, s’ajoute ici, une différence culturelle, qui peut les rendre difficiles et
opaques. La culture influence considérablement le processus, la communication, la cognition,
la motivation et les actions des protagonistes. La connaissance des particularités  culturelles
de la partie adverse pourrait avoir un effet positif sur la perception du pays et sur la
communication des négociateurs et la recherche des solutions, par contre, son ignorance ou
négligence peuvent provoquer des complications, des risques de désaccords ou d’interruptions
de négociation, etc. De plus, le négociateur international se trouve dans une position de
l’interface de deux relations, celle avec son propre pays et celle avec la partie adverse. Son
dilemme, ici, pris en tenailles entre des objectifs contradictoires est de défendre les positions
de son propre pays, ses propres intérêts et parvenir à un accord avec la partie adverse. Dans
notre article, la littérature sur la spécificité de la négociation internationale était analysée
selon trois dimensions : la première reflète au processus dynamique de la négociation
identitaire, à la durabilité des identités et la diffusion ces identités dans une population
concrète, la deuxième concerne l’analyse des différences culturelles et leurs impact sur le
comportements des négociateurs (leur flexibilité ou rigidité dans le recherche des solutions)
et, enfin , la troisième concerne l’analyse du rôle de la personnalité des négociateurs dans le
déroulement du processus d’interaction et d’interdépendance (le rôle joué des politiques
participant à la négociation, la crédibilité des engagements et leur volonté d’entrer dans les
accords internationaux).
Abstract
The specificity of international negotiation
In an era of the change in international affairs, the are many significant examples of
interdependence in the fields of politics, security, economics and environment, which contract
strongly with the increasing number of conflicts caused by nationalistic or ethnic issues.
These contradictory trends often seek resolution through the mechanism of international
negotiation. International negotiation is a complex and specific process by which two or more
protagonists of different nationalities interact with the aim of reaching an acceptable position
given their differences. Just as the process of negotiating over divergent interests is influences
by the parties’ identities, the identities are shaped by the way the process is conducted.
However, culture profoundly influences negotiation process, communication, cognition,
motivation and behave. More specifically, international negotiation of all types (political,
diplomatic, economic, commercial, scientific, etc.) is always affected by cultural phenomena
which can make relations difficult and non-transparent. Successful international negotiations
require an understanding of the negotiation style of those on the other side of the table, and
the acceptance and respect of their cultural beliefs and norm. On the other way, ignoring and
negligent culture differences can create barriers that hinder agreements or complicate the
unfurling of the negotiation process. That’s why culture represents a major risk factor in
international negotiation. Hey will have to be harmonized in order to establish the appropriate
strategies, styles and tactics required to reach an easy solution. The negotiator’s dilemma
here, caught between contradictory objectives, is to defend the positions of his own
field/group and his own interests and reach an agreement with the opposing party. Negotiating
solutions to such problems is difficult for several reasons. Key among the challenges is the
needs to negotiate the information base, which can itself be a source of contention that can
stall the decision processor, bring it to court. Contributions from the literature on the
specificity of international negotiation theory are discussed in terms of thee dimensions: one
dimension refers to a dynamic process of negotiating identities, the durability of identity and
the spread of identities in a population, another dimension refers to the cultural differences
which are shown to have implications for the negotiating flexibility and rigidity of
representatives and their constituents and third dimension concerns the analysis of the role of
the negotiators personality (adversary) in the development of processes of the interaction and
the interdependence (the role played by national politics in international negotiation, the
credibility of negotiating commitments and their willingness to enter into international
agreements).
Mots-clés
personnalité, négociation, conflit, identités négociées, différences culturelles, stratégies, styles
et tactiques de négociation, cognition, motivation et comportement des adversaires, solutions
et aboutissement d’un accord international
Keywords
negotiation, conflict, negotiating identity, culture differences, personality, negotiating
strategy, style and tactics; cognitive, behaviour and motivation, solutions and international
agreements
Table des matières
Introduction
1.- La négociation et les identites sociales
2.- Les particularites culturelles des protagonistes dans la négociation internationale
3.- Le rôle des negociateurs dans le dénouement de négociation internationale
Conclusion
Texte intégral
Introduction
La négociation internationale est une procédure de décision par laquelle les gens tendent de
trouver un accord commun au lieu d’agir par voie unilatérale. Outil privilégié de l’échange
entre les hommes, de l’ajustement de leurs points de vue, de coexistence de leurs identités
sociales et de la résolution de leurs conflits, la négociation est l’un des ressorts les plus
fondamentaux de la vie. L’extrême diversité de ses applications, la richesse de son contenu,
l’importance des questions qu’elle soulève constituent autant d’éléments susceptibles à titre
intellectuel comme à titre pratique, de nourrir de façon durable un intérêt pour le domaine.
Elle est un formidable condensé de l’activité politique et sociale avec ses aspects coopératifs
et compétitifs entremêlés. Elle exprime quelque chose d’essentiel dans la condition d’homme
en mettant en scène des enjeux tels que l’incertitude, la complexité, le pouvoir, la créativité,
les valeurs, les stéréotypes et l’équité.  Les questions identitaires, de respect ou de
compréhension mutuelle s’installent au cœur de négociation, les interactions avec l’adversaire
durant la négociation font émerger des conflits de valeurs et sont orientées vers la réduction
de la dissonance identitaire. Une communication politique dans ces négociations doit être
définie comme interculturelle, non pas par le groupe d’appartenance assigné aux participants
en fonction de critères externes, mais bien dans la mesure où les interlocuteurs interagissent
d’une façon ou d’une autre leur appartenance culturelle différente pour atteindre l’harmonie
interculturelle dans la résolution des conflits mondiaux et le rétablissement des rapports
internationaux solides et perspectifs. L'influence est donc au cœur de la négociation
internationale commence, dès que deux négociateurs sont en présence et elle débouche sur les
modifications d'opinions ou de comportements quelques fois radicales. Dans ce sens et de
mon point de vue l’analyse de la négociation internationale chemine dans trois directions
principales : 1)l’analyse, basée sur les intérêts et les buts des individus ou des parties
(délégations) pour se faire entendre, d’affirmer son identité et d’aboutir à un résultat mutuel
avec l’autrui durant la négociation internationale, 2) l’analyse des différences culturelles des
protagonistes ou des parties dans le fonctionnement du processus de la recherche des solutions
réciproques, 3)l’analyse de l’impact personnel des négociateurs dans le choix de la stratégie,
des tactiques et des formes de communication dans le dénouement de la négociation
internationale.

1.- La négociation et les identites sociales


La compréhension de qui nous sommes, des partenaires avec lesquels nous sommes
contraintes de coopérer, d’interagir et, par là, des normes acceptables de reconnaissance
mutuelles, peuvent se modifier tout au long du processus dialogique. En conséquence, les
membres ont besoin d’être au cœur des réseaux d’interlocution et luttes, pour accéder, à
travers ces changements, à une compréhension d’eux-mêmes et des autres. Dans ce sens, la
question de reconnaissance des identités et de la reconnaissance elle-même (de soi-même,
d’autrui ou par autrui) devient l’une des coordonnées majeures pour ce nouvel espace
problématisé en sciences psychologique, politiques et sociales. A partir des travaux de Mead
(1934), de Tajfel (1972) et Hogg, Abrams, Otten et Hinkle (2004) sur les identité sociale, on
la définit essentiellement comme la vision collective d’un groupe d’individus, qui
« s’identifient de la même façon, qui partagent une même définition de ce qu’ils sont, de leurs
caractéristiques et de quelle façon ils sont reliés à, ou différents d’autres groupes particuliers).
Selon A. Dorna (2006) l’âme humaine, contrairement à la vulgarité platonicienne, ne se
trouve pas au « dedans », mais au « dehors « de l’homme : la place de l’âme est au cœur de la
culture, dans l’environnement de l’idéologie politique et des articulations
sociétables.L’individu utilise toute une série de groupes pour définir son identité et il se
trouve au point de rencontre de multiples apparences qui le caractérisent et à partir desquelles
il se définit (p.ex. la religion, la famille, le milieu professionnel, les amis, etc.). Dans ce sens,
Baugnet (2006) affirme que l’identité sociale se construit et s’exprime à travers des processus
sociocognitifs de représentation et de catégorisation du réel et ses fonctions sont : d’assurer la
définition et l’expression de l’identité des individus et des groupes, d’exprimer le groupe en
son contour, le définir dans sa spécificité et de rendre compte de l’élaboration d’une identité
sociale et personnelle gratifiante en ce qu’elle est compatible avec le système de norme et de
valeur en vigueur. En effet, l’identité s’instaure à partir des organisations de soi et des groupes
d’appartenance en tant que « structure cognitive liée à la pensée
représentationnelle » (Zavalloni, 1978) et s’exprime par le discours à travers le processus de
représentation et de catégorisation dur réel procédant par l’indentification d’un contenu
commun et qui positionne ce groupe ou la nation qui partage ces représentations par rapport à
l’environnement (Baugnet, 2006). Enfin, la dynamique de construction et de reconstruction
des appartenances identitaires est à la fois porteuse d’intégration et d’exclusion sociales et
intergroupales : entre Nous et Eux, les individus se livrent à d’incessantes négociations
d’appartenances fondées sur le traitement dialectique des similitudes et des différences par
lesquelles ils se rapprochent ou s’éloignent des groupes (nations) qu’il cherchent à rejoindre
ou à fuir (Vinsonneau, 2005).
De plus, la transformation de notre manière de analyser les conflits internationaux (par
exemple, les positions de dominants- dominés sur les questions de sécurité, de commerce,
d’environnement, etc.), régionaux (les questions européennes, latino-américains, asiatiques,
africains, etc.) ou inter groupaux (problèmes entre les majorités et minorités ethniques et
conflits nationaux avec ou sans la médiation internationale) au sujet reconnaissance à consiste
à penser de la supposition qu’il pouvait y avoir des solutions monologiques, offertes par des
théoriciens en sciences humaines et sociales et des politiques à une approche où cette
résolution pouvait être atteinte, autant que faire se peut par le dialogue avec ceux qui, ce le
terrain, étaient soumis à une norme de reconnaissance mutuelle contesté La résolution devient
donc dialogique. La préoccupation actuelle, dans le nombre de conflits locaux ou
internationaux où se posent des problèmes d’aggravation des désaccords, de vengeances ou de
réconciliation et de reconnaissance d’identité sociale, est en faveur d’un regard plus attentif
sur ces questions – ce qui ne peut, que favoriser des négociations internationales.
Il faut rappeler que la négociation internationale est avant tout un processus d’interactions
entre deux ou plusieurs acteurs qui ont pour objet de régler leurs divergences d’intérêts/buts,
en ayant la conscience de la situation d’interdépendance, dans laquelle ils se trouvent.
Conformément à cette définition classique de négociation, Sawyer et Guetzkow (1965)
déterminent dans leur modèle plusieurs grands "blocs" de variables, qui peuvent intervenir
durant son déroulement : 1) les buts des parties impliquées, 2) les facteurs fondamentaux
concernant les relations entre parties, 3) les conditions spécifiques de la négociation, 4) le
processus de la négociation, 5) les résultats de la négociation. Plus tard, Kremenyuk (2002)
adopte ce modèle dans l’analyse de la négociation internationale et définit cinq grandes
classes essentielles de ce processus : 1) acteurs, 2) structure, 3) stratégie, 4) processus, 5)
résultat. (Voir Annexe 1, p.27). Je souligne également, que dans la théorie de négociation
existe au moins deux caractéristiques essentielles : 1) négociation c’est un conflit d’intérêt
entre parties, et qui ne peut pas être complément et simultanément résolu ; 2) négociation
c’est une possibilité de gain mutuel via une coopération gagnante pour les deux parties. Ce
constat rappelle la distinction classique entre négociations compétitive ou distributive et
coopérative ou intégrative (Deutsch, 1949 ; Walton et Mc Kersie, 1965). Au-delà de cette
distinction basique pour toute analyse de négociation, de nombreux auteurs constatent que,
sauf exception, les situations concrètes comportent un mélange dosé de confrontation et de
coopération et, par conséquent, ils sont définit comme des négociations mixtes. (Dupont,
1994, Druckman, 1997, Pruitt, 1992, Pekar Lempereur& Colson, 2004, Bercovith,
Kremenyuk &, Zartman, 2008).
En ce qui concerne les identités en vertu desquelles les individus (protagonistes) et les
groupes (nation, ethnie, etc.) sont réciproquement reconnus dans cette forme d’interaction,
elles ne peuvent se compter effectivement comme leurs identités que si elles sont acceptées
dans un processus d’échanges de concessions logiques, afin d’aboutir un accord mutuellement
acceptable. Dans ce sens le processus de négociation est un changement dynamique dans
lequel l’interaction des valeurs et des intérêts des protagonistes définit leurs identités
négociées. Pour Hall et Heckscher (2002) il existe quatre étape de la négociation identitaire
pour chacune des parties (délégation) concernées dans son déroulement : 1)reconnaître le
passé et la perspective historique adoptée par l’autre partie, 2)reconnaître un rapport différent
de temporalité avec une tendance chez les uns, à regarder le passé et éprouver des difficultés à
apprécier positivement le présent et les opportunités du futur et, chez les autres, une tendance
à ne se tourner que vers l’avenir, 3)reconnaître le besoin et l’intérêt de poursuivre la relation
sur d’autres bases faites d’interdépendance et d’égalité, 4)reconnaître les besoins spécifique
de chaque pays–participant à la discussion (histoire politique, coutumes, etc.)..Un tactique
majeure dans ces négociations consiste à séparer les problèmes et les configurer dans de
nouveaux ensembles, pour mieux aboutir à une solution. De notre point de vue, rapprocher
l’activité de négociation et la demande de reconnaissance est tout à fait logique, puisque toute
l’identité, par définition est relationnelle et intersubjective et les individus coordonnent leurs
actions à partir d’une norme de reconnaissance mutuelle. Il faut noter aussi que les
protagonistes, eux, ne séparent pas leurs intérêts, valeurs et identités ; une objectivation, ou
rationalisation de ce processus, centré sur les seuls intérêts, se révèle impuissante à
comprendre (gérer et résoudre) certains «malentendus, coup de colère, etc. », dès lors que les
identités sont en jeu. Car, ces problèmes surgissent et se croisent dans l’interaction durant le
processus de négociation entre les représentants de nations (groupes) à un niveau micro-
social et rejoignent les processus relationnel entre les acteurs collectifs au niveau macro-
social. Dans ce sens, les identités sociales jouent aussi un rôle important dans le
rapprochement de ces deux niveaux, en particulier, en définissant (ou en délimitant) les
conflits ou les malentendus entre nations ; ce qui, en retour, influence le degré de souplesse ou
d’engagement de ces représentants, qui négocient au nom de ces pays (ou groupes) rivaux.
(Druckman (2007). Il estime que l’interaction des valeurs et des intérêts, au sein et autour
d’une négociation internationale est l’une des façons de définir le terme «d’identités
négociées ». Dans ce sens, ces identités, incluant la force d’engagement envers un groupe et
envers ses valeurs ou son idéologie ,sont influencées par un processus de négociation, se
dirigeant vers ou s ‘éloignant, d’ententes ayant l’habitude de régler ou de résoudre les intérêts
divergents des parties et par conséquent, le résultat est atteint grâce à un processus complexe,
au cours duquel les parties peuvent changer leurs critères d’évaluation des solutions possibles,
définir de nouvelles alternatives, ou reconceptualiser (avec une certaine créativité) le
problème lui-même. (Druckman, 2007)
Un autre élément intervient dans l’élaboration des solutions c’est la diffusion des identités
dans une population. La diffusion des identités fait allusion à la façon dont des identités
similaires semblent partagées dans une population. La relation entre des identités peu ou
largement diffusées dans une population donnée, d’une part et le soutien de celle-ci (opinion
publique) aux négociateurs, ainsi que efficience et aisance avec laquelle ils aboutissent ou non
à un accord. Cependant, tout comme un processus de recherche d’un accord entre adversaires
peut influencer les identités, certains aspects de ces identités peuvent intervenir dans ce
processus. En analysant ce problème, Druckman (2007) distingue deux types de ces identités :
des identités durables et des identités fluides. Des identités durables sont moins sensibles que
les identités fluides lorsque les circonstances évoluent dans le déroulement de la négociation
et cette différence peut être observée par les degrés variables d’engagement, ce dernier étant
soutenu par une implication active ou amolli et par un faible sentiment d’appartenance au
groupe. Les identités sociales durables ou fluides peuvent également se refléter dans les
diverses façons des communautés (pays) d’interagir avec leurs représentants négociant en leur
nom. Quoique des identités plus durables réduisent la souplesse en négociation, elles ont aussi
pour effet de permettre la prise d’engagement plus crédible. En outre, un négociateur peut
utiliser ses mandats comme une « excuse » pour être ferme à propos de tel problème, d’autre
part la présence de mandat aux identités plus fluides facilite la tâche du négociateur pour
manœuvrer et leur vendre des ententes négociées avec adversaire (Walton et McKersie,1965 ;
Druckman, 2007). Sa position durant la négociation peut dépendre aussi du degré de fidélité
aux groupes dont il est le représentant : la rigidité des ces actions dans le processus de
négociation pourrait bloquer la recherche de solutions, lorsque sont impliqués les mandats
dotés d’identités durables ; par contre, la souplesse de ses démarches pourrait augmenter en
cas d’identités plus fluides.
Autre indicateur très important ici c’est la réaction des citoyens envers leurs pouvoirs ou leurs
régimes nationaux. Van Evera (1995), dans son étude comparative de régime politique,
analyse les identités sociales et constate que : dans les sociétés démocratiques elles sont
volontairement choisies, dans les sociétés autocratiques avec les dictatures absolutistes elles
sont relativement unifiées, mais imposées et dans les sociétés à consentement populaire ; mais
à gouvernement non- représentatif (régimes dépendant jusqu’à certains point de leur opinion
publique, mais gouvernés par une élite) elles sont multiples et hétérogènes. Pour les
théoriciens de la négociation internationale, trois conséquences en découlent : 1) une identité
nationale ou ethnique, largement diffusée, se traduira en un soutien populaire aux
négociateurs, particulièrement dans les forums et les sommets internationaux, ce qui
renforcera leur pouvoir, leur popularité et la valeur du consensus à leurs issus pourrait
augmenter la crédibilité des engagements de ces politiques, 2) les effets possibles de la
diffusion (large ou restreinte) des identités sur les négociations internes aux nations, dans les
jeux de deux niveaux (national et international), les identités peu diffusées peuvent augmenter
le nombre de négociation nationales pour mieux définir les objectifs et les priorités des
négociateurs ou des délégations lors de négociation internationale 3)participation dans les
forums régionaux, comme l’Union Européenne, L’ASEAN, l’Union des pays indépendants
(ex-soviétiques) ou dans les organisations globalisées, quand les questions de commerce
(OMC), d’environnement (OMS) et de sécurité (ONU) sont débattues et dans ce contexte, des
identités durables risquent être problématiques, car le dilemme , ici, est lié au problème de
trouver un équilibre entre adhésion aux valeurs, aux intérêts nationaux et la sensibilité envers
des enjeux régionaux ou globaux, qui peuvent entrer en conflits avec des priorités nationales
(Putman,1988, Druckman,2007,Van Evera,1995). De plus, il faut noter qu'en raison de ces
particularités, la négociation internationale met en lumière un certain nombre de points
sensibles : précisément, la préparation doit être méticuleuse, rigoureuse sur le contenu
technique, fine et approfondie sur les aspects psychologiques et lucide et ingénieuse du point
de vue politique, la logistique prend une importance accrue et le négociateur devraient
consacrer quelque réflexion avant d’être arrivé à destination. J’ajoute également que la
négociation, qu’elle soit courte ou prolongée, passe par un certain nombre de phases.: a)la
prénégociation et préparation de l’inventaire des points de litige (le but de cette phase est de
reconnaître les positions initiales de chacun), b)la phase initiale et la reconnaissance des
possibilités de négociation (elle comprend les négociations dans les commissions et les
premières séances plénières qui leur succèdent) ; c)la phase essentielle et la recherche des
solutions (avec plusieurs étapes, cycles, pauses ou reprises et la durée variée) d) la phase
finale et le dénouement (elle s’établit lorsque les parties en présence sentent qu’ils ont atteint
un point de non-retour et que l’accord doit être conclu) (Voir Annexe 2, p.28 )
Ainsi, les communications de coulisse secrètes sont souvent employées durant ces rencontres
internationales comme outil de négociation préalable afin d’explorer la faisabilité d’une
négociation. Celles-ci peuvent être aussi utilisées comme un ajout ou une substitution aux
négociations. Dans tous ces usages, cela apporte de la flexibilité et des orientations futures
pour les discussions. Selon Pruitt (2009) dans les négociations préalables, une telle approche
offre aussi une couverture politique, cependant, l’excès de confiance dans les communications
de coulisse fait ainsi courir le risque de produire des accords fragiles, qui sont trop étroits ou
ne traitent pas des enjeux centraux. Par conséquent, ils risquent de fragiliser ou nuire un
déroulement des négociations et refléter l’âpreté des relations internationales, des rivalités
entre protagonistes. Il faudra avoir beaucoup de patience, de doigté, de savoir-faire et
d’expérience de la part des négociateurs internationaux pour aboutir à un accord. Enfin, pour
réussir dans les négociations internationales il faudra avoir non seulement une bonne
connaissance des dossiers, mais encore recourir à des contacts exploratoires et à l’analyse des
antécédents et de toute l’information, liés à la résolution des problèmes posés, construire un
réseau efficace de relations et enfin, prendre en compte des particularités culturelles de leurs
adversaires.

2.- Les particularites culturelles des


protagonistes dans la négociation
internationale
La négociation internationale de tous les types (diplomatique, commerciale, culturelle,
économique, scientifique, etc.) est affectée par les phénomènes culturels : aux divergences des
buts et des objectifs, qui séparent les négociateurs, s’ajoute ici, une différence culturelle, qu’il
s’agira d’harmoniser pour atteindre la solution recherchée et, en autre, à surmonter les
difficultés supplémentaires pour anticiper correctement les réactions mentales,
comportementales et émotionnelles de protagoniste et y adapter, en conséquence, les
stratégies de la prise de décision. La connaissance de la culture et des valeurs des
protagonistes pourrait avoir un effet positif sur la perception du pays et sur la communication
des négociateurs. En fixant des normes comportementales, des limites entre le bien et le mal,
la culture influence sur la façon dont les acteurs de la négociation chercheront à comprendre,
intégrer la culture de l’autre (notamment, sur la manière de raisonner, d’analyser de la
situation et de rechercher de solution). Dans ce sens, la culture favorise certains actes de
communication et en prohibe d’autres. Si l’on tient compte du fait que chaque individu
appartient à plusieurs groupes (tantôt la famille, tantôt les amis, tantôt la nation), qui ne
recoupent pas parfaitement les groupes des autres, toute rencontre entre deux individus
(adversaires) implique un degré plus ou moins grand d’inter culturalité. De point de vue de
Hofstede (1991.) les cultures se différencient selon quatre dimensions :1) individualisme/
collectivisme, 2) masculinité / féminité, 3) distanciation du pouvoir, 4) évitement de
l’incertitude. Les relations et intentions perçues sont définies au niveau d’une rencontre
particulière comme la relation de pouvoir entre les participants et le but, partagé ou non de
l’interaction. En utilisant ces facteurs, on peut donc tracer un continuum de degré
d’interculturalité où il serait possible de localiser toutes les interactions interculturelles durant
des échanges des concessions pour aboutir à un accord. Dans le même ordre d’idée,
Gudykunst et Kim (2003) empruntent à Simmel (1950) le concept «d’étranger » pour
présenter la communication avec ce type d’interlocuteur et estiment que le degré
«d’étrangeté » varie en fonction de la similarité avec la culture- hôte. L’approche des sciences
de la communication évacue donc en quelque sorte les concepts diatoniques d’endogroupe et
d’exogroupe définis de façon objective comme éléments fondamentaux d’explication des
rapports internationaux. (Voir Annexe 3, p. 29). Elle remplace ceux-ci par un continuum
d’inter culturalité ou d’étrangeté permettant d’appréhender dans une même perspective
communication intra- et intergroupe dans le processus de la négociation.
Il faut noter que la plus récente perspective de la compétence en communication
interculturelle  repose sur une option épistémologique différente. Plutôt que de définir la
situation de communication par le recours à des construits élaborés par le chercheur (des
traits, des habiletés, des stéréotypes, des connaissances), cette approche dite «humaniste »
tente de comprendre la communication inter culturelle comme une construction interactive de
sens entre deux interlocuteurs (Kim, 1988). Une conversation est définie comme
interculturelle, non pas par le groupe d’appartenance assigné aux participants en fonction de
critères externes, mais bien dans la mesure où les interlocuteurs communiquent d’une façon
ou d’une autre leur appartenance culturelle différente lors de la rencontre dans le cadre de la
négociation où chaque individu utiliserait ses ressources cognitives (attention, catégorisation),
affectives (gestion des émotions, focalisation sur soi ou sur autrui) et comportementales
(habilités, créativité, flexibilité) pour atteindre l’harmonie interculturelle (Ting-Toomey,
1993). A ce sujet, Moscovici (1984) écrivit que la négociation est un dialogue, produit
conjoint de deux négociateurs, qui agissent chacun de manière définie en fonction de leur rôle
et qui se transforme progressivement dans une sorte de soliloque à plusieurs voix. De plus,
dans les situations cruciales de cette communication, la manière dont les négociateurs
s’expriment constitue une création. Elle prend, à chaque fois, des formes originales et même
si les protagonistes utilisent un code linguistique commun ou similaire et s’ils ont à formuler
le même message, on peut assurer que jamais ils ne s’exprimeront de la même manière. Dans
la négociation internationale, ces variables de communication sont incluses dans la catégorie
des variables, liées à la rencontre entre acteurs (communication interne et externe avec la
partie adverse, séquencement détaillé des messages, styles de langage, aspects
psycholinguistiques, exactitude de traduction et d’interprétation, éthique interculturelle, etc.)
et dépendent essentiellement des orientations politiques et idéologiques des protagonistes et
des caractéristiques de leur personnalité (attitudes face au risque, le contrôle de soi, l’estime
de soi, la résistance au stress, la confiance, etc.).
En outre, ces variables de communication sont également interdépendantes des autres
variables dans la négociation internationale : les variables relatives à la dynamique
(mouvement) durant leur déroulement (choix stratégique, de modalités d’ouverture de la
négociation), les variables comportementales et cognitives. (Dupont, 1994 ; Kremenyuk
2002).De plus, la connaissance de la culture et des valeurs de l’adversaire pourrait avoir un
effet positif sur la perception du pays et sur la perception réciproque des négociateurs. De
point de vue de Dupont (1994) le diagnostic culturel de la négociation internationale se base
sur trois dimensions principales : a) les différences culturelles,b) les différences dans les
systèmes politico- administratifs, c) les différences dans les systèmes juridiques que ce soit en
matière de fondement du droit, des juridictions ou de la réglementation. De plus, pour définir
le rôle de la culture dans la négociation internationale Weinshall (1977) a élaboré une liste des
variables culturelles, qui contribuent à composer le profil culturel du négociateur : 1) valeurs
et croyances, 2)langage et communication, 3)tempérament et caractère, 4) attitudes,
5)motivation et besoin d’accomplissement, 6)stéréotypes nationaux ; 7) pratiques relatives au
travail et au fonctionnement de l’économie, 8) structure et pratiques sociales, 9) mode
d’autorité, 10) mode de résolution des conflits, 11)changement technologique. Aussi limitée
et hétérogène, cette liste est néanmoins un point de départ pour plusieurs spécialistes de la
négociation internationale pour analyser et évaluer la complexité et la multiplicité de l’image
culturelle du négociateur adverse. A ce sujet, Raïffa (1983) explique la nécessité de ce
diagnostic culturel dans la négociation basée sur :a)l’histoire des négociateurs et/ou des
organisations qu’ils représentent ; (qui ? existe t-il des coalitions ? ceux d’aujourd’hui, ceux
de demain, proches, éloignés, etc.), b) les règles (lois, conventions, codes, usages, etc.) ; c) les
questions à négocier (seules, globalement, nature des questions ; d)les intérêts (compétitivité,
marge, survie, image, intégration, acquisition de compétences, souhaits personnels, etc.) ; e)
les options (en cas de non accord ou solutions alternatives , les accords possibles ; f) les liens
de cette négociation avec d’autres (passées, actuelles ; à venir).
En outre, Hall (1971) pense, de son côté, que le concept de « proxémie », centrée sur la
perception de l’espace social et personnel- constitue l’un des indices les plus fiables de
l’identité culturelle du (s) négociateur (s). Selon lui la proxémie définit une appartenance
culturelle et liée directement au langage et aux données sensorielles. Appliquant sa théorie à
plusieurs groupes de négociateurs (américains, japonais, allemands, français etc.) il parvient à
l’occasion de cette étude comparative à décrypter les caractéristiques culturelles détaillées et
des styles de ces différents négociateurs. Selon Usinier (1992) l’étude des styles nationaux des
négociateurs permettrait de dresser une sorte de portrait-type à partir des leurs actions. A ce
sujet, j’ai recensé dans la littérature citée ci-dessus les caractéristiques essentielles des actions,
décrivant le style national des négociateurs : le choix d’orientation stratégique, les
particularités de communication, les buts et les objectifs dominants, la gestion des émotions,
le degré de risque, le rôle et l’importance de temps, le type de persuasion et pression, la
responsabilité dans la prise de risque, la créativité et la flexibilité dans l’élaboration des
solutions, la crédibilité, la confiance envers l’adversaire, les formes de la prise de décision et
les types de l’accord ; etc.   
  Il faut noter que,Graham et coll. (1985.) ont mené à leur tour, la recherche sur les différences
dans les comportements verbaux (emics) entre négociateurs (menace, punition avertissement,
conseil,récompense, promesse engagement, appels normatifs négatifs ou positifs, apport
d’information question, etc.). Ces recherches donnent également des indications sur les
« etics » culturels (Triandis, 1995), c’est à dire les éléments qui, au plan méthodologique, sont
transversaux à toutes les cultures considérées. Plusieurs études étaient également réalisées
dans ce sens afin de déterminer la communication interculturelle et des « styles nationaux »
des négociateurs (p.ex. études sur le négociateur japonais, Graham et Sano, 1989 ; sur le
négociateur américain, Graham et Sano, 1989, Zartman, 2004 ; sur les négociateurs français et
allemands, Usinier, 1992, 2000 ; sur le négociateur russe, Kremenyuk, 2002, Lébédeva,
2004). Il n’y a aucun doute que de telles contributions avec la description des « styles
nationaux » sont utiles pour la préparation de négociation internationale, afin de déjouer bien
des pièges, des faux-pas et les malentendus et faciliter l’interaction avec l’adversaire. Mais
leur application excessive peut provoquer une intervention des stéréotypes dans la négociation
internationale. Je rappelle que les stéréotypes nationaux facilement présents à l’esprit, peuvent
donner une première qualification (caractéristique culturelle d’un peuples par des traits les
significatifs et les plus simples à exprimer) d’une manière générale d’être et d’agir et de
préparer la nature possible et envisageable d’une stratégie dans la négociation. Il existe des
points de vue contradictoires au sujet de leur impact dans la négociation internationale. Selon
certains chercheurs (Walton et McKersie, 1965 Zartman, 1994) les stéréotypes sont un
obstacle dans la négociation internationale, ils provoquent souvent la méfiance, l'hostilité ou
l'indifférence initiale entre protagonistes et ont le lien avec l’orientation distributive. D’autres
chercheurs estiment que les stéréotypes nationaux ne sont toujours pas négatifs à l'égard de
l'exogroupe et ils peuvent réagir comme facteur d'aisance dans les relations entre négociateurs
pour minimiser les différends (Dupont, 1994; Hofstede, 1991; Kremenyuk, 2002 ;
Radtchenko-Draillard, 2003, 2011; Usunier, 1992). Enfin, de pont de vue de Pekar Lempereur
et de Colson (2004) les stéréotypes peuvent avoir un rôle différent dans la négociation
internationale à condition qu’il faut les connaître, savoir comment les mobiliser à son profit et
s’en méfier chaque fois qu’ils nous nuissent. Pour conclure, la culture avec ces catégories
essentielles (phénomènes matériels, phénomènes cinétiques et phénomènes psychologiques)
pourrait intervenir dans l’évaluation interpersonnelle de l’homme, dans la perception
subjective des comportements d’adaptation en fonction de règles établies par un groupe
(nation) et définit les stéréotypes nationaux des personnes à l’égard de l’autrui. Précisément,
quelle que soit la définition de la culture adoptée et son application à la relations
interpersonnelles ou /interghroupales, elle passerait par la double notion «d’identité » et de
«noyau de résistance ». Le partenaire étranger apparaît à son interlocuteur comme détenteur
d’une originalité dont il partage les caractéristiques avec son groupe, en opposition - au moins
partielle - avec celles du groupe auquel il appartient.
Cependant, ces significations pourront se changer au cours des rencontres interculturelles ou
des négociations. Selon Bourhis et Leyens (1994), les mêmes comportements peuvent avoir
des significations différentes en fonction du contexte, et des comportements différents
peuvent avoir les mêmes significations dans les cultures différentes. Ces significations
peuvent aussi se changer au cours des interactions et durant les négociations internationales
où les adversaires peuvent se tromper quant à vraie signification du comportement de l’autre
et les acteurs peuvent ignorer ce qu’ils expriment par leur comportement, etc. Quant aux
différences cognitives qui peuvent exister entre négociateurs de cultures différentes ou de
même culture, Rapoport (1960) montre que plus ces différences sont importantes, plus le
désaccord au niveau des opinions est élevé. Enfin, pour Moscovici (1984) dans la négociation
internationale, la conformité intervient souvent comme un résultat de la confrontation entre
deux systèmes opposés : celui du négociateur (de son pays/son groupe) et celui de sa partie
adverse. Mais le regroupement des variables culturelles a une limite qui tient un lien entre
culture et la personnalité de négociateur. De mon point de vue, l’identification culturelle de
l’interlocuteur part généralement des caractéristiques attribuées - plus ou moins correctement
- au groupe duquel ce dernier se rattache et de la personnalité propre du négociateur, qui se
superpose à cette structure de groupe. Il y a donc une composante personnelle au problème
culturel et une marge d’action de négociateur dans chaque situation concrète durant la
négociation internationale face à son adversaire.

3.- Le rôle des negociateurs dans le


dénouement de négociation internationale
Dans la négociation internationale le choix du négociateur ou de la délégation est cruciale ; on
ne s’improvise guère négociateur international : il faut avoir des capacités et attitudes
appropriées et de l’expérience. Comme négociateur proprement dit et comme représentant
d’un groupe (souvent il s’agit d’un leader politique ou chef d’état/ de gouvernement), il est
dans une position de l’interface de deux relations, celle avec son propre groupe (pays) et celle
avec la partie adverse. Selon Doise (1996) au cours de la négociation, quand des négociateurs
sont en contact, il s’agit bien de la relation entre groupes mais aussi d’individus interagissant
avec d’autres individus. Cette prise de position devient plus nette et plus extrême que
lorsqu’un individu doit se prononcer pour défendre ces positions et de son groupe (pays), puis
il faudra discuter avec son propre camp, proposant de nouvelles solutions, pour essayer de
faire modifier les attentes et les niveaux d’aspiration. Louche (1977) dans une étude sur
l’intégration du négociateur à son groupe constate qu’une forte intégration durcit la défense
des positions. Il est important de souligner que Walton et Mc Kersie (1965) (leur modèle
classique contient quatre dimensions de processus de la négociation : 1) la dimension
distributive, 2)la dimension intégrative, 3)la dimension de structuration des attitudes, 4)la
négociation interne de chaque partie)affirment queles négociateurs font l’objet de trois forces
qui déterminent leur comportement: 1)des forces « A » qui poussent les négociateurs à signer
un accord avec la partie adverse,2) des forces « B » qui poussent les négociateurs à signer un
accord proche des positions de leur groupe de référence, 3)les forces « C » qui poussent les
négociateurs à parvenir à une solution acceptable pour les deux parties. Selon eux, les
relations interpersonnelles engendrent chez les négociateurs des comportements spécifiques
qui, s’inscrivent dans l’une des cinq structures des relations possibles déjà observées :
a)conflit (relations interpersonnelles très compétitives accompagnées d’une absence totale de
reconnaissance de la partie adverse en tant qu’interlocuteur valable), b)limitation de
l’agression (relations interpersonnelles compétitives modérées dans la mesure où la
reconnaissance de l’autre est ici établie), c)accommodation (relations interpersonnelles qui se
caractérisent par la reconnaissance réciproque de la légitimité de l’autre et de son influence),
d)coopération(reconnaissance réciproque de la légitimité de l’autre et mise en œuvre des
processus de résolution de problème en commun.), e)collusion (formation d’une coalition
entre les parties). Je précise que l’aboutissement à un système de relations interpersonnelles
avec ces cinq caractéristiques est influencé par différents facteurs, comme par exemple,
l’orientation motivationnelle des négociateurs (coopérative, compétitive ou mixte), les
attitudes vis à vis de la partie adverse, les stratégies et les tactiques employées par la partie
adverse lors d’une négociation précédente, les sentiments de confiance et les sentiments de
cordialité ou d’hostilité. De plus, Walton et Mc Kersie, avec la collaboration de Cutcher-
Gershenfeld (1994), ont proposé une version améliorée de leur modèle basique qui, se centre
davantage sur l’analyse stratégique des négociateursde chaque phase son déroulementautour
de trois dimensions principales :1)forces motrices et restrictives qui se trouvent à l’origine des
actions des négociateurs (choix stratégique des négociateurs, tactiques et techniques de
négociation employées)2) système d’interactions qui produit les résultats(fréquence
d’interaction, niveau d’interaction, nombre des parties impliquées dans la négociation,
formation des attitudes « inter-groupes » et gestion des différends internes), 3)les résultats de
la négociation (valeurs et conséquences à court, moyen et long terme).
Stevens (1963), pour sa part, pense que la négociation peut fort bien être formalisée à l’aide
d’un modèle de choix conflictuel (conflict-choice model). Si, pour les besoins de la
formalisation, on réduit la situation de négociation à un conflit entre deux négociateurs, on
peut dire que chacun est confronté non seulement à un conflit interpersonnel, mais aussi à un
conflit intrapersonnel. Chaque négociateur est placé face à deux buts qu’il veut tous deux
éviter : accepter les exigences de l’autre et maintenir sa propre position. En se basant sur cette
définition, Stevens (1963) élabore le modèle du double évitement : plus le sujet est proche du
but, plus la tendance du sujet à éviter ce but négatif va être forte ; c’est-à-dire l’individu pris
entre deux buts qu’il veut éviter va finir par parvenir à un point d’équilibre entre les deux.
Dans la situation de «double évitement » le sujet peut chercher un but positif par le biais de la
négociation, afin d’échapper à cette situation sans issue et génératrice de tension interne.
J’estime que l’analyse de ce modèle du «double évitement » pourrait être très utile pour
l’instauration du processus de négociation internationale ou préparation de la stratégie de la
prise de décision.
Concernant le processus d’information, il constitue l’élément central de toute négociation et
est influencé par les perceptions et interprétations du négociateur concernant les problèmes à
débattre, la situation de la négociation et par les attributions causales du négociateur à propos
du comportement de l'adversaire. Selon Carroll, Bazermann, Maury (1988) les incertitudes
quant aux initiatives et aux réactions de la partie adverse sont assez importantes et le
négociateur doit s’attendre à agir avec beaucoup de flexibilité et d’adaptation à des
circonstances ou des contre-propositions parfois difficilement prévisibles. La structuration des
attitudes concerne les processus d’adaptation comportementale des négociateurs aux objectifs
et aux stratégies de négociation définit par leurs mandants. Enfin, la négociation s’impose aux
négociateurs qui doivent négocier avec le mandat les ajustements nécessaires par évolution
des négociations avec l’autre partie, jusqu’à conclusion de la négociation. Dans ce sens
Druckman (1993) estime que la conception des choix compétitifs, coopératifs ou mixtes qui
sont effectués dans un jeu d’interaction correspondent aux changements ou aux non-
changements des positions durant la négociation. La compétition est liée à la rigidité et
persévérance des négociateurs, qui restent souvent ancrés sur ses positions initiales. Par
contre, la coopération consiste à faire un pas loin de sa position initiale en faisant preuve de
flexibilité. Elle se trouve au sein d’échanges verbaux entre les négociateurs ou dans leurs
perceptions de la situation et de leur/s adversaire/s.  
De plus, la perception subjective du/des négociateur(s) concernant des attitudes et les
intentions de la parties adverse, ainsi que la perception subjective de la situation de la
négociation peuvent expliquer le comportement interne de flexibilité ou distributivité et le
résultat de la négociation internationale. En ajoutant un certain degré du risque et de la
méfiance du négociateur on constate que les adversaires utilisent souvent les tactiques basées
sur les données limitées et formulées en fonctions des schémas préexistants, étudié par
Tversky et Kanheman (1974,1982). La perception subjective du négociateur, concernant les
attitudes et les intentions de la partie adverse, ainsi que la perception subjective de la situation
de la négociation, s’avèrent être des variables cognitives qui peuvent expliquer le
comportement et le résultat de la négociation. Cette perception subjective peut être présentée
également en forme des connaissances pro- actives à soi, des attentes personnelles, qui
comprennent les évaluations de succès et d’échec du négociateur, qui renvoient à l’estimation
que le négociateur fait de sa probabilité de réussir ou d’échouer au cours de la négociation,
ainsi que les évaluations des résultats, qui renvoient à la croyance du négociateur en une
relation entre son niveau de résultat ou d’accord conclu. Ces deux types d’évaluations sont les
évaluations d’efficacité personnelle (niveau auquel le négociateur pense qu’il pourra mettre en
œuvre les moyens nécessaires pour réussir) et les intentions comportementales (attentes du
négociateur quant aux comportements qu’il mettra en œuvre dans la situation considérée). De
plus, dans le processus de la recherche d’un accord avec l’adversaire il est important pour le
négociateur d’évaluer correctement la probabilité de son succès et de son échec et de mesurer
ses attentes personnelles pour y adapter la stratégie de la prise de décision. Précisément, en
appliquant le modèle motivationnel d’Athinson (1964), basé sur les trois tendances (à accéder
au succès, à éviter l’échec ou résultante à l’accomplissement) et la théorie de
l’autodétermination de Deci et Ryan (1985), nous avons élaboré les stratégies de la prise de
décision au moment de la résolution des problèmes (Radtchenko et Brouchlinski, 1988 avec la
consultation de Koulutkine). Actuellement, j’applique ces stratégies de la prise de décision
dans l’analyse des négociations internationales avec l’élaboration des interventions
spécifiques des protagonistes, telles que : a) les interventions, liées à la stratégie de risque,
basées sur l’évaluation rapide des propositions de l’adversaire, le développement des idées
divergentes et fluides, le maintien partiel ou l’abandon de ses propositions préalablement
préparées et l’activation de la motivation intrinsèque avec l’élaboration d’une proposition
créative, à laquelle on n’avait pas pensé lors de la préparation, b)les interventions, liées à la
stratégie réaliste ou optimale, basées sur l’analyse argumentée des propositions de son groupe
(délégation) et celles de l’adversaire, le développement des solutions convergentes et
l’échange des propositions avec l’adversaire, la modification des solutions préalablement
élaborées avec l’intégration des idées de l’adversaires, le développement équilibré de la
motivation (l’activation de la motivations intrinsèque et la motivation extrinsèque), c)
interventions, liées à la stratégie de prudence, basées sur l’hésitation et les doutes, la
vérification exhaustive des propositions de l’adversaire, le besoin de maintenir le contrôle sur
son adversaire, les tentatives répétées de maintenir ses propositions initiales ou de son groupe
(délégation) , le développement prioritaire de la motivation extrinsèque. Pour conclure, le
choix de ces stratégies de la prise de décision dépend essentiellement des objectifs de la
négociation, du type de son orientation, de la communication et des rapports interpersonnels
(intergroupaux), de la situation concrète durant son déroulement et du choix personnel des
négociateurs dans la recherche des solutions pour trouver un accord avec la partie adverse.
Dans ce sens, la personnalité du négociateur et les priorités de ses actions dans la négociation
internationale déterminent son dénouement. Rubin et Brown (1975) affirment que les
individus ont des prédispositions personnelles, qui les incitent à agir dans une direction
déterminée lorsqu’ils sont confrontés à un élément anticipé ou imprévu. En négociation, ces
prédispositions façonnent leur perception des personnes avec lesquelles ils doivent interagir et
influencent leur stratégies de négociation, la sélection des informations qu’ils vont transmettre
à leurs adversaires, leurs comportements et leurs attentes aux résultats de négociation. Enfin,
pour interpréter la négociation, ils élaborent le concept d’orientation interpersonnelle qu’ils
définissent comme « une prédisposition relativement stable à agir, favorablement ou non, au
comportement et aux attentes de l’adversaire». Druckman (1977)écrit, à son tour, que le
négociateur est obligé de réagir aux demandes concurrentes de deux champs : du sien et de
celui de l’adversaire ; cette réactivité duale est un conflit de rôle qui résulte de sa position à la
frontière ; ce conflit peut être représenté en termes de complexité psychologique – comme une
juxtaposition d’images que le négociateur a à l’égard des représentants de la partie adverse et
les factions diverses de son propre groupe, de son orientation politique et idéologique et sa
propre position. Plusieurs travaux réalisées sur les leaders politiques sont analysés par les
spécialistes de la négociation internationale (précisément, on s’intéresse aux styles de
communication de Lewin, 1951, aux styles des leaders de Blake et Mouton, 1985, aux styles
de dirigeants politique de Machiavel, 1962, aux particularités des personnalités politiques de
Barber, 1972 ; au  leader politique charismatique de Dorna,1998 , qui relance la question de
pertinence en situations de crise organisationnelle et l’importance du charisme dans l’action
politique et la négociation). Cependant, malgré l’absence d’études expérimentales pour établir
des liens solides entre la communication interpersonnelle des leaders, le processus de
persuasion et les résultats de négociation internationale, certains auteurs constatent que la
personnalité des leaders pourrait déterminer le profil des rapports de force dans la résolution
des problèmes. Dans ce but d’éclaircir cette question, je tiens à citer certains d’entre eux :
Eysenck (1954) élabore une analyse factoriel pour déterminer les rapports entre personnalité
et positionnement politiques, Rokeach (1960) pense que les systèmes de croyances changent à
certains moment : , plus le système est ouvert , moins la personnalité est dogmatique ; Christie
et Geis (1970) montrent dans leur étude que le leader « machiavélique » se caractérise par la
manipulation froide, le grand détachement de conventions morales et un faible engagement
politique ; Lane (1969) et Sniderman (1975) constatent que le leader démocratique s’oriente
sur un idéal culturel autour des valeurs qui peuvent osciller selon les situations et enfin, Dorna
(2006) estime que la personnalité autoritaire n’est pas le contraire de la personnalité
démocratique.
Lorsqu’on communique avec son adversaire durant la négociation internationale, le leader
politique (dirigeant) pourrait recourir à différentes sources de pouvoir : le pouvoir de
coercition (menace, bluff, surenchère, etc.), le pouvoir de coopération (compétence,
confiance, récompenses, etc.), le pouvoir de persuasion et d’accommodation, etc. La menace
consiste à tenter de dissuader l’adversaire de persister dans son comportement, son
intransigeance, en lui prédisant des sanctions, des pertes qu’on lui infligera s’il ne se soumet
pas aux exigences que l’on formule La menace c’est une forme de pression très souvent
utilisée dans les négociations internationales compétitives : menace de rompre le cessez-le-
feu, de déclencher la guerre, de blocus économique, d’embargo, de rupture de relations
diplomatiques ou de rupture des négociations. Mais assez souvent elle est avancée avec
l’espoir qu’on n’aura pas à la mettre à exécution, car l’exécution de la menace peut coûter
aussi cher à celui qui la profère qu’à celui qui la subit. Lorsque la menace n’est pas mise à
exécution, c’est le bluff. Selon Dupont (1994) les inconvénients du bluff sont de miner la
réputation de fermeté et de détermination de la partie qui en est l’auteur. Une autre façon de
faire pression sur l’adversaire au cours de négociation est d’utiliser la surenchère. Elle
consiste, devant l’intransigeance de l’adversaire à demander encore plus. Les outrances
verbales dirigées de manière impersonnelle contre l’adversaire ou ses alliés peuvent
provoquer la rupture ou un blocage illimité de la négociation internationale. La rupture peut
être très longue et coûteuse et peut signifier aussi la reprise des hostilités dans les relations
internationales. Mais les processus de coercition ne sont pas toujours présents dans le
déroulement de la négociation. Dans le cas de la négociation internationale intégrative les
relations peuvent se dérouler assez positivement avec d’autres formes de pouvoir : le pouvoir
de compétence, basé sur l’élaboration des propositions constructives, des solutions innovantes
et créatives ; le pouvoir relationnel fonde sur la confiance et l’estime mutuel , le pouvoir
résultant de l’ouverture du nombre des options(alternatives), le pouvoir de récompenses
(avantages accordés ou promis économiques et commerciales, contreparties et compensations,
etc.) et des soutiens (politiques et diplomatiques). (Fisher, 1983, Dupont, 1994), Une autre
pouvoir peut être utilisée par les négociateurs dans la négociation : le processus de
dissimilation, basé sur l’information et sur la compétence (information technique, information
sur l’adversaire, sur sa volonté réelle d’aboutir ou non à un accord, sur sa stratégie,
connaissance des points sur lesquels il peut céder et ceux sur lesquels son intransigeance sera
irréductible). Dans les négociations internationales de l’orientation stratégique mixte  les
adversaires ont également un recours aux pouvoirs, basé sur le processus de persuasion et
d’accommodation : le pouvoir basée sur les processus de persuasion pour tenter de démontrer
à l’autre qu’il a raison de demander ce qu’il demande et, de plus, qu’il est dans l’intérêt de son
adversaire de céder à ses exigences. et les processus d’accommodation, qui se retrouvent
prioritairement au sein des dernières phases de la négociation, orientent sur le report à plus
tard les questions épineuses et le marchandage avec le jeu des propositions et contre-
propositions et une utilisation du compromis pour conclure un accord plutôt partiel. (Voir
Annexe 4 p. 30)
Il ne faut aussi pas oublier de préciser que le plus souvent les négociations internationales
commencent à se dérouler entre plusieurs représentants de chaque groupe; plusieurs individus
ont à définir ensemble une position par rapport à un autre groupe. A ce sujet, il est important
de distinguer les différents rôles des négociateurs dans la négociation internationale: a) les
protagonistes, qui agissent en tant que représentants de leur groupe ou de leur pays ; b) les
experts qui sont présents pour conseiller les négociateurs, leur fournir des informations et des
arguments et préparer les propositions et contre-propositions ; c) le président dans les
négociations internationales multilatérales, qui a un rôle d’introduire le débat, distribuer la
parole, faire respecter les formes de procédure et l’horaire fixe, etc.; d) groupes de
négociateurs (délégations): dans le cas de négociation internationale où deux parties sont
impliquées, chaque délégation se trouve face à l’autre et lorsqu’il y a plus de deux
délégations, les phénomènes se compliquent à cause de rôles et buts multiples de différentes
délégations. (négociations dans le cadre des sommets de G8 et de G20, discussions aux
Nations Unies, etc.). A ce sujet, Hermann et Kogan (1977) constatent : « les leaders sont plus
flexibles durant la négociation et manifestent plus d’indépendance vis à vis de la position
initiale que les délégués. Iklé (1964) formule trois qualités indispensables au bon
négociateur : il doit être réaliste, il doit être flexible, il doit être patient. Enfin, Nierenberg
(1979) donne une description du « bon négociateur ». Selon lui pour réussir, le négociateur
doit combiner la vivacité d’un très bon escrimeur avec la sensibilité d’un artiste. Il doit
observer son adversaire par-dessus la table des négociations avec l’œil perçant du fin tireur,
toujours prêt à déceler toute ouverture dans la défense , tout changement dans la stratégie ; il
doit également ressembler à un artiste plein de sensibilité, capable de percevoir le plus faible
changement de couleur dans l’humeur ou la motivation de l’adversaire, enfin, il doit pouvoir
choisir au moment voulu sur sa palette le mélange exact de teintes et de nuances qui lui
permettront d’accéder à la maîtrise de la situation et à l’aboutissement d’un accord.
En ce qui concerne le processus d’aboutissement d’un accordFisher et Ury (1982) élaborent
les condition nécessaires de sa réussite : a)les négociateurs doivent prendre en compte
plusieurs facteurs, b) négocier sur les bases des intérêts plus tôt que sur les principes, c) traiter
un problèmes spécifique plutôt que de négocier sur l’ensemble d’enjeux permettant de faire
des échanges, d)partager l’information avec les négociateurs de l’autre partie plutôt que
d’essayer de la contrôler et de la manipuler à son avantage, e)élargir les canaux de
communication et adopter une approche de résolution de problèmes plutôt que de se confier à
la négociation confrontationnelle. Cependant la réussite de négociation internationale n’est
pas toujours assurée. Elle peut se terminer de différentes façons :  a) dans le cas de l’échec de
la négociation plusieurs causes peuvent être à l’origine de cette situation : rigidité excessive,
inadaptation de la négociation comme modalité de résolution de conflit, incapacité des
négociateurs à maîtriser des phénomènes d’escalade ou l’augmentation des préjugés et des
stéréotypes négatifs par rapport autrui ; b) le compromis s’établit en un point intermédiaire
entre les deux positions initiales, les concessions ayant été réciproques, mais pas
obligatoirement symétriques, la possibilité d’accorder une concession à l’adversaire, en
reprenant un avantage perdu sur un autre point ou la modification des accords partiels
antérieurs peuvent être tout à fait modifiés ; c)la solution intégrative, qui tient compte des
positions développées, des objectifs visés grâce à la dynamique des échanges et de la
recherche de solutions et qui donne donc satisfaction maximale à chaque partie. Enfin, je tiens
à ajouter, qu’un processus d’aboutissement de négociation internationale peut parfois générer
ou contenir, des effets secondaires, ne concernant pas l’accord négocié. Précisément, les
négociateurs (chefs d’états et de gouvernements, leader des groupes ethniques, représentants
des autorités indépendantes ou autoproclamées, etc.) peuvent négocier moins pour les termes
de l’accord leurs soient favorables que pour en profiter pour diffuser avec populisme leur
propagande, collecter des renseignements, influencer une tierce partie, empêcher un
adversaire d’user de la force, l’abuser ou maintenir le contact avec lui pour régler d’autres
problèmes et, enfin, pour l’influencer l’opinion publique de leur pays et hausser leur
popularité avant des échéances électorales.

Conclusion
En se basant sur la définition classique de la négociation internationale, en tant qu’une forme
d’interaction des protagonistes (individus, organisations et gouvernement), qui tentent
explicitement d’ordonner (ou prétend le faire) une nouvelle combinaison de leurs intérêts à la
fois conflictuels et communs, je l’ai analysé dans le champ des luttes et des échanges pour la
reconnaissance identitaire et mutuelle et le dialogue constructif. Dans ce sens, la négociation
internationale est un processus spécifique d’établissement d’un climat relationnel, dans lequel
les protagonistes coordonnent leur action à partir de reconnaissance mutuelle. Du coup des
questions identitaires, de respect ou du compréhension mutuelle s’installent au cœur des ces
processus. La manière dont un groupe définit son identité a en effet des conséquences pour les
autres, en termes de droits, de devoirs, de pouvoirs, d’intérêts, de valeurs –et d’identités. Les
identités sociales ne peuvent être donc que négociées durant ce processus d’interaction
puisque chaque protagoniste, en s’affirmant, influence l’autre, et ces co-influences
redéfinissent les identités de chacun et puis, stimulent mouvement l’un vers l’autre (et vice-
versa) pour converger vers des solutions mutuellement souhaitables. Il faut donc tenir compte
de ces enjeux d’estime de soi de chaque partie (nations), de respect mutuel et mettre en œuvre
les possibilités de régler les différends à partir de l’interdépendance des échanges transformés
et mutuellement acceptables.
L’intensification des rencontres diplomatiques, des échanges culturels et économiques et la
mondialisation des marchés ont amené les psychologues sociales et politiques, les
politologues, les anthropologues et les sociologues à s’intéresser davantage à l’impact
culturels sur le déroulement des négociations internationales. L’identification culturelle de
l’interlocuteur part généralement des caractéristiques attribuées - plus ou moins correctement
- au groupe duquel ce dernier se rattache. Ces caractéristiques (par rapport au passé, à la
situation actuelle et au futur) se produisent en formes des différences dans les interactions
interculturelles (les relations entre cultures) et intraculturelles (les relations à l’intérieur de
chaque culture) et se déterminent en lien avec des particularités de chaque personnalité. Les
différences culturelles pourront se développer et s’accroître en fonction des contraintes
spécifiques de chaque partie et de l’imprévisibilité des conduites humaines des négociateurs.
Précisément, ils peuvent accompagner  le processus distributif de négociation internationale
avec la dominance permanente, la compétition, accentuée sur l’espace personnalisé et sur le
rôle de l’appartenance (identité) à son groupe (pays) ou encore, avec la forte valorisation et la
défense accrue de ses objectifs ou des intérêts de son groupe. D’autres caractéristiques
culturelles peuvent, au contraire, favoriser le processus intégratif de négociation avec les
sentiments d’amitié, d’estime et d’empathie, qui s’établissent entre protagonistes et faciliter
l’aboutissement d’un accord avec l’orientation vers le futur, des nouvelles propositions, en
intégrant le long terme. Dans ces négociations l’attitude pragmatique et réaliste des
négociateurs renforcerait l’attention relationnelle aux aspirations des négociateurs adverses et
faciliterait l’instauration de confiance interpersonnelle et de crédibilité de la prise de décisions
Au-delà de cette distinction classique, la plupart de la négociation internationale comporte, en
réalité, un mélange dosé de confrontation et de coopération, la présence modérée des
caractéristiques culturelles, par conséquent, ils sont qualifiées de négociations mixtes.
Particulièrement crucial est aussi le fait que la négociation se joue souvent à plusieurs
niveaux, y compris éventuellement le niveau diplomatique et politique. Il y a souvent
interactions entre ces niveaux; et le négociateur doit ainsi surveiller l’évolution de la
négociation globale, en ne connaissant pas toujours les transactions, qui se situent hors de son
environnement immédiat C’est une véritable négociation interne et externe qui s’instaure,
avec des luttes d’influence et des alliances, etc. Cette prise de position devient plus nette et
plus extrême que lorsqu’un individu doit se prononcer à se développer et les nouvelles
solutions peuvent apparaître, puis les négociateurs doivent discuter avec leur propre groupe
(délégation) pour essayer de faire modifier les attentes et corriger les niveaux d’aspiration. Il
faut noter que, les négociateurs et leurs parties (délégations) modifient souvent leurs objectifs
tout au long du processus de négociation. Par exemple, quand leurs objectifs sont plus
modestes, un accord peut apparaître satisfaisant, alors même que, initialement, elles l’auraient
tenu pour inacceptable.
La négociation internationale est donc une activité importante et difficile. Elle doit non
seulement permettre de minimiser les conflits ou les oppositions d’intérêt, mais elle doit avant
tout créer la valeur « entente mutuelle ». Grâce à la négociation internationale des volontés
divergentes au départ s’efforcent de créer cette nouvelle réalité par un processus de
transformation des intérêts de chacun (de chaque groupe ou délégation) et des valeurs
identitaires engagés. Une telle transformation repose sur une tension entre les forces
distributives ; mixtes et intégratives toujours présents et dont leur poids relatif et spécifique
donnera à l’activité son orientation stratégique. Trouver un bon équilibre entre ces deux
tensions résume tout l’art du « bon négociateur », qui doit mettre sa force personnelle, son
expérience, sa pensée réflexive et sa formation au service de la réussite. Dans cet article, j’ai
voulu monter combien les constructions de la négociation internationale sont complexes et
multipolaires pour analyser les rapports interdépendants des protagonistes dans la résolution
des problèmes : les enjeux, les intérêts, les objectifs, les pouvoirs et les attitudes. De plus, ces
variables sont en constante interaction et elles sont influencées par les phénomènes de
communication, de cognition de gestion d’émotions, etc. et lies à la formation des
structurations et l'évolution du processus de négociation internationale. De mon point de vue,
avant de s’engager dans ce processus de recherche et d’aboutissement d’un accord avec
l’adversaire (à gain mutuel) le négociateur doit étudier plusieurs problèmes : a)déterminer sa
ligne de conduite et sa capacité de réussir par le voie de dialogue avec soi-même, b) discuter
avec son groupe ou sa délégation pour entendre les conseils et préparer ses actions, ses
marges de manœuvres possibles avec la liste exhaustive des propositions à la partie adverse,
c)proposer un dialogue préalable à son adversaire, afin d’explorer et de définir des échanges
et des contre-propositions éventuelles, d) prévoir les résultats de négociation et analyser leurs
conséquences (à court, à moyen et à long termes) sur le développent des rapports inter
groupaux, régionaux ou internationaux.
La spécificité de négociation internationale se situe donc dans la maîtrise des forces, des
pouvoirs, des connaissances et des volontés, liés à la complexité identitaire et la multipolarité
culturelle des protagonistes où sa finalité est d’arriver à un accord mutuellement souhaité
(même s’il n’est pas toujours équilibré dans le partage des avantages et coûts) et de désigner
de nouveaux contours dans les relations internationales.
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Annexes
Annexe 1:
Schéma 1 : Fonctionnement de négociation internationale (adaptation du modèle de
SAWYER et GUETZKOW, 1965 et du modèle de KREMENYUK, 2002)

Note  : N I- négociation internationale


Annexe 2 :
Schéma 2 : Modèle structurel du processus de la négociation

Schéma 3 : Modèle opérationnel de négociation internationale

Source : Druckman, 1994


Annexe 3 :
Schéma 4 : Niveaux d’explication de la communication dans la négociation internationale
(adaptation du modèle Dupont ,1994 et du modèle de Kremenyuk, 2002)
Annexe 4
Schéma 5 : Modèle de négociation internationale (RADTCHENKO-DRAILLARD)

Pour citer ce document


Svetlana Radtchenko-Draillard, «La spécificité de la negotiation internationale», Les cahiers
psychologie politique [En ligne], numéro 21, Juillet 2012. URL :
http://lodel.irevues.inist.fr/cahierspsychologiepolitique/index.php?id=2231
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Publié le 10 juillet 2014 à 17h03 | Mis à jour le 10 juillet 2014 à 17h03

Staffan de Mistura est nommé médiateur de


l'ONU en Syrie
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Staffan de Mistura sera «envoyé spécial» de l'ONU pour la Syrie, et non plus de l'ONU et de
la Ligue arabe comme l'était Lakhdar Brahimi.
Photo Thaier Al-Sudani, Reuters

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Syrie
Les manifestations pour un changement de régime en Syrie donnent lieu à de violentes
répressions. Lisez notre dossier sur le sujet. »
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Sur le même thème
 Conseil de sécurité des Nations unies |
 Ligue arabe |
 Organisation des Nations Unies |
 Ban Ki-moon |
 Kofi Annan |
 Bachar al-Assad |
 William Hague |
 Lakhdar Brahimi |
 Alliances |
 Médiateur |
 Organisation internationale
Agence France-Presse
NATIONS UNIES
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a confirmé jeudi la nomination du diplomate
italo-suédois Staffan de Mistura pour succéder à l'Algérien Lakhdar Brahimi comme
médiateur de l'ONU dans le conflit syrien.
M. de Mistura sera secondé dans cette tâche par un adjoint, l'ancien vice-ministre égyptien des
Affaires étrangères Ramzy Ezzedine Ramzy, a précisé M. Ban à la presse.
Staffan de Mistura sera «envoyé spécial» de l'ONU pour la Syrie, et non plus de l'ONU et de
la Ligue arabe comme l'était Lakhdar Brahimi. M. Ban a précisé que M. Ramzy avait été
«recommandé par la Ligue arabe mais nommé par moi-même».
Le nouveau médiateur, a expliqué M. Ban, devra «prendre contact avec tous les interlocuteurs
concernés afin de mettre fin à la violence et aux violations des droits de l'homme et de
faciliter une solution politique d'inspiration syrienne et sans exclusive».
M. Ban a souligné qu'il avait «mené de larges consultations», y compris avec les autorités
syriennes, avant de nommer Staffan de Mistura à ce poste particulièrement difficile.
Il a invité les autorités syriennes et les pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU à
«l'aider à réussir dans cette mission».
Le Conseil est paralysé depuis le début de la crise syrienne en mars 2011 par l'antagonisme
entre les Occidentaux, qui souhaitent un changement de régime à Damas, et la Russie. Celle-
ci défend son allié syrien et a mis son veto à toutes les tentatives de pression sur le président
Bachar al-Assad.
La nomination a été accueillie favorablement par Washington, Londres et la coalition de
l'opposition syrienne. Son représentant aux États-Unis Najib Ghadbian a promis de
«collaborer étroitement avec M. de Mistura et son équipe pour réaliser notre objectif
commun: une transition politique vers la démocratie».
Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a souligné que cette
nomination «arrive à un moment où le besoin d'un règlement politique en Syrie n'a jamais été
aussi urgent».
L'ambassadrice américaine à l'ONU Samantha Power a salué «l'expérience diplomatique
considérable» du nouveau médiateur mais aussi «les défis auxquels il devra faire face».
Cette nomination avait été communiquée mercredi aux pays membres du Conseil de sécurité.
Staffan de Mistura, 67 ans, a la double nationalité italienne et suédoise. Ancien vice-ministre
italien des Affaires étrangères, habitué des zones de conflit, il a occupé de nombreuses
fonctions aux Nations unies.
Lakhdar Brahimi avait démissionné en mai, après deux ans d'efforts infructueux pour mettre
un terme à un conflit qui a fait plus de 160.000 morts. Il avait organisé en janvier et février à
Genève les premières négociations directes entre le gouvernement syrien et l'opposition, qui
avaient échoué.
Son prédécesseur, l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, avait jeté l'éponge au
bout de six mois à peine, en 2012.
MM. Brahimi et Annan avaient comme adjoint Nasser al-Kidwa, nommé par la Ligue arabe et
chargé plus particulièrement des contacts avec l'opposition syrienne. Il avait quitté son poste
en février 2014.
Le nouveau médiateur devra tenter de relancer un processus politique qui est dans l'impasse
depuis l'échec des négociations de Genève en février et la réélection de Bachar al-Assad le 3
juin.
Le régime syrien a aussi enregistré plusieurs succès militaires contre les groupes armés
d'opposition, ce qui ne devrait pas l'inciter au compromis, et le conflit a débordé sur l'Irak, où
les jihadistes de l'État islamique ont mené une offensive éclair.
Enfin, la situation humanitaire s'est aussi aggravée avec 10,8 millions de Syriens qui ont
besoin d'aide et 2,9 millions de réfugiés dans les pays voisins.

CONCLUSION
Depuis le début de la répression violente en mars 2011, on assiste à une escalade dramatique
dans le recours aux actes de violence et à la torture. Pourtant, personne ne devrait s'étonner ; à
titre d'exemple, dans le cadre de sa politique européenne de voisinage, l'Union Européenne
désigne le pouvoir de Damas comme un régime présidentiel fort et autoritaire, en besoin
urgent de réformes politique et économique. Dans de nombreuses publications, la torture,
l'autocratie, la corruption et la prédation de l'Etat étaient mentionnés dans les rapports que
produisent les Nations Unies. On peut donc dire que l'aspiration des syriens à la chute du
régime qui les a brimés n'est donc ni étonnante, ni nouvelle au vu de l'Histoire.
La Syrie a été un des derniers pays à entrer dans la contestation politique des printemps
arabes. Au mois de mars 2011 les appels aux manifestations se multiplient, et la répression
meurtrière commence à Deraa en fin mars. Le régime a tout de suite réprimé les zones les plus
exposées à l'étranger, car il craignait une intervention internationale, à la libyenne. Les
manifestations ont grossi de taille dans les régions sunnites favorables à la chute du régime :
c'est à la fois la répression et la situation de crise structurelle dans laquelle se trouve la Syrie
qui va entretenir le conflit, mais qui va pousser également à sa radicalisation. Une des
nombreuses conclusions de ce mémoire est que la réussite de la contestation dépend de sa
capacité à se massifier et à durer dans le temps.
Si les manifestations du mois de mars avaient été pacifiques et massives, c'est en partie car le
cas syrien a suivi le schéma tunisien : la contestation est partie de régions isolées
périphériques délaissées et souffrant de difficultés socio-économiques, comme les villes de
Deraa, Banyas, Lattaquié. Il s'est propagé ensuite vers les centres urbains plus importants. Les
acteurs de ce mouvement sont les laissés-pour-compte, ceux qui ne profitent pas des
retombées de la modernisation initiée depuis dix ans par le régime de Bachar el Assad. Les
bénéfices de cette réforme, comme la réforme agraire de Hafiz el Assad, sont accaparés par
une petite minorité qui s'enrichit dans l'immobilier, les banques, le tourisme et l'hotellerie. Le
reste de la population vit avec difficulté, particulièrement dans le monde rural ou dans les
banlieues urbaines accueillant l'exode rural. Les revendications socio-économiques se
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transforment alors en revendications politiques ; l'idée de changement ne s'incarne que par la
déconstruction de l'Etat-régime instauré par le clan Assad pour ses intérêts.
C'est dans ce contexte que des oppositions politiques claires commencent à se former. On
assiste à une scission entre l'opposition de l'intérieur et celle de l'extérieur, composée de laïcs
et d'islamistes en exil. L'opposition de l'intérieur est aussi bien composée des « anciens »,
connus en Syrie depuis des décennies, comme Michel Kilo, qui a subi entre autres
l'écrasement des aspirations du printemps de Damas, que d'une nouvelle couche de
manifestants, cette génération spontanée des rues du printemps arabe, coordonnée en partie
par les Comités de Coordination sur le terrain. L'opposition de l'extérieur est, elle, regroupée
autour de Burhan Ghalioun au sein du Conseil National Syrien qui a comme principe
fondateur la chute du régime, la protection des civiles, et l'avancement du dossier syrien
auprès des puissances internationales. Il est difficile de mesurer la notoriété ou la légitimité du
CNS auprès des Syriens de l'intérieur ; l'information est filtrée, contrôlée et surveillée.
La réouverture de « Facebook », le principal médium social des révolutions arabes « Web
2.0), au début de l'année 2011 en Syrie, a très vite aiguisé les suspicions des web-activistes.
Grâce à de nouveaux outils de cryptage de données enseignés par Télécomix entre autres, ils
parviennent à diffuser une véritable mémoire vivante de la révolution. Ces nouveaux médias
ont donné lieu à une guerre via médias sociaux interposés. La fragilisation du régime syrien
laisse place à de nouvelles possibilités dans la région, surtout au regard du Qatar et de l'Arabie
saoudite. La chaîne Al Jazeera, d'abord en retrait, lance une guerre médiatique contre le
régime syrien et soutient l'opposition. De même, les agences de presse russe et iranienne
défendent le régime en diffusant sa rhétorique.
Les discours sont antagonistes et les représentations opposées à tel point que l'image autour
du conflit syrien est brouillée. D'une part, le régime et ses alliés accusent les terroristes de
vouloir déstabiliser la Syrie et d'établir un régime islamiste ; d'autre part, les opposants
clament leur pacifisme et leur caractère laïc, en s'accusant l'un l'autre continuellement.
Sur le terrain, l'échec de la solution politique se fait durement ressentir. La situation est dans
une impasse entre d'une part une société qui a pris une voix politique et qui n'entend plus en
être dépossédée et d'autre part un régime qui a conservé des capacités de répression, en
particulier en engageant de préférence dans la répression la partie de l'armée la plus fidèle, qui
est aussi la mieux entraînée et équipée en plus de multiples forces de sécurité
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(forces spéciales ou forces auxiliaires miliciennes, alaouites recrutés massivement) ou polices
politiques, communes sous le nom de mukhabarat.
La révolte syrienne a changé de nature à partir de l'été 2011 avec une militarisation croissante
du mouvement. Les habitants de nombreuses régions touchées par la révolte se sont constitués
en groupes d'autodéfense pour se protéger. Le déploiement de l'armée sur tout le territoire a
fortement augmenté les désertions. Des officiers libres syriens fondent plus tard dans l'été
2011 l'armée syrienne libre. Le régime perd le contrôle de certaines villes ou certains
quartiers, ou il a laissé certaines villes se proclamer « villes libérées », avant d'entamer des
reconquêtes militaires violentes à grands renforts de chars et d'artillerie lourde. Le bilan
humain dépasse dix mille morts, avec des chiffres qui relèvent d'une situation de conflit et
plus seulement d'insurrections spontanées et localisées.
La révolte prend aussi de plus en plus la tournure d'une guerre confessionnelle : plusieurs
observateurs parlent d'un risque de « libanisation » ; le fait que l'Armée Syrienne Libre est
entièrement sunnite renforce la perception d'une revendication hégémonique de la majorité
sunnite contre le pouvoir aux yeux des groupes minoritaires. Il semble que la libanisation qui
est à craindre soit difficilement évaluable vu le chaos dans lequel se trouve le pays
néanmoins, les principales parties impliquées dans le conflit syrien refusent toute
confessionnalisation de la révolte, pour ne pas renforcer le discours du régime qui dresse
continuellement l'épouvantail du conflit inter confessionnel. En outre, ce qu'on observe en
Syrie est inédit : le mouvement n'émane pas de l'action de groupes identitaires ou
confessionnels, comme à Hama en 1982 ou à Qamishli en 2004. On remarque l'implication
d'une nouvelle couche de manifestants non sectorisée, les victimes directes des crises sociale
et économique. Les manifestations syriennes n'ont rien de confessionnel ou d'identitaire dans
leurs principes, mais l'embourbement du conflit et l'escalade de la violence exacerbent les
clivages communautaires et risquent de déterminer, si révolution il y a, le futur des
affrontements inter-syriens.
La régionalisation puis l'internationalisation du cas syrien répondent à la nécessité de faire
plier le régime syrien, et réduire la répression para-policière, policière et militaire. Cette étape
cruciale dans le développement du conflit, à une échelle non plus nationale ou régionale mais
internationale, change la donne : les réunions de crise et sommets se multiplient pour résoudre
l'imbroglio syrien. Dans le cas libyen, l'intervention internationale avait permis de faire
basculer le rapport de force entre régime et opposition. Dans le cas
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syrien, un tel scénario est bloqué par les vétos russe et chinois au Conseil de Sécurité en en
février 2012 : les russes disposent de leur dernière base navale en méditerranée à Tartous ; de
plus, Moscou comme Pékin trouvent inacceptables toute initiative allant dans le sens d'une
solution du Conseil de Sécurité de l'ONU, dominée par l'Occident, autour de principes comme
« le devoir de protéger » et l'ingérence pour cause humanitaire. En outre, jusqu'à maintenant,
aucun protocole clair: ni l'armement des rebelles, ni le couloir humanitaire qui supposerait
l'aval des deux parties belligérantes, ni le bombardement par l'OTAN des points stratégiques
militaires du régime, n'a créé de consensus
Le dossier a été saisi également à un niveau régional. Dans le cas du Yémen par exemple,
l'impasse avait été débloquée par une initiative du Conseil de Coopération du Golfe qui a
permis le départ négocié de Saleh. Cependant, dans le cas syrien, le facteur régional introduit
plus d'incertitude qu'il n'offre de solutions. L'ingérence du Conseil de Coopération de Golfe
complexifie les rapports de force sunnite/chiite dans la région.
La combinaison entre : l'affaiblissement du pouvoir central syrien, la division forte de
l'opposition, l'incertitude concernant la violence déchaînée qui s'en suivra et qui dénaturera
probablement la nature de la protestation, les clivages confessionnels croissants et les
interventions régionales, annonce un terrain favorable aux salafistes djihadistes. La violence
déchaînée et la déstructuration étatique constituent un terrain favorable pour les courants
fondamentalistes, comme Al Quaeida, qui a annoncé officiellement son soutien à la
révolution.
Le régime de Bachar el Assad a fait face dans les années 2000, en s'appuyant sur des clivages
sociétaux, un appareil sécuritaire important et un muselage de toute initiative civile. Il a réussi
à se maintenir à travers de crises régionales graves, en particulier le voisinage avec les Etats
Unis en Irak, son retrait forcé du Liban. Mais cette nouvelle crise due à la contestation
populaire contre l'autoritarisme pousse le régime à résister (muqâwama) face à son propre
peuple.
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BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages de référence
- Michel Seurat, L'Etat de barbarie, Collection Proche Orient, éditions Puf. - Carole Donati,
L'exception syrienne, éditions la Découverte, 2009.
- Ibn Khaldoun, The muqaddimah : An introduction to History, traduit par Franz Rosenthal,
collection « Bollingen Series », Princeton.
- Yves Lacoste, Dictionnaire de géopolitique, Flammarion, 1993. - Daniel le Gac, La Syrie du
général Assad, Google Books.
- Samar Yazbek, Feux croisés, journal de la révolution syrienne, éditions Buchet Chastel,
mars 2012.
- Thomas Pierret, Le Baas Syrien face à l'islam sunnite, Baas et islam en Syrie. La dynastie
Assad face aux oulémas (PUF, 2011)
- Sous la direction de Dupret, Ghazzal, Courbage, Al Dbiyat, La Syrie au présent : reflets
d'une société, Collection Sindbad, Editions Actes Sud, 2007
Articles
- Fabrice Balanche « Géographie de la révolte syrienne », Outre-Terre 3/2011 (n° 29)
- Fabrice Balanche, « L'habitat illégal dans l'agglomération de Damas et les carences de l'Etat
», Revue Géographique de l'Est [En ligne], vol. 49 / 4 | 2009, mis en ligne le 21 octobre 2010
- Philippe Droz-Vincent, Le régime syrien face à son propre peuple, article publié par
Sciences po et le CERI-CNRS
- Nora Benkorich, « La tentation de la lutte armée contre le pouvoir baasiste en Syrie », Le
débat, 2012/2 n. 169, publié dans cairn.info
126
Rapports
- CIRET-AVT et CF2R, Syrie : une libanisation fabriquée, Compte rendu de mission
d'évaluation auprès des protagonistes de la crise syrienne, Paris Janvier 2012
- Rapport de la mission des observateurs de la Ligue arabe en Syrie, publié le 30 janvier 2012
par l'Institut Tunisien des Relations internationales.
- Rapport de « Human Rights Watch » publié le 15 décembre 2011 et consultable sur leur site.
Blogs, groupes, et sites en rapport avec le conflit Syrien
- "Un oeil sur la Syrie", blog du Monde, écrit et animé par Ignace Leverrier, ancien diplomate
- "L'Orient indiscret" par Geogres Malbrunot, blog du Figaro
- The Syrian Observatory for Human Rights : www.syriahr.com
- Syrian Arab National Press : www.sana.sy
- Agence de Presse Russe, Ria Novosti : www.fr.rian.ru
- Radio iranienne, IRIB : www.french.irib.ir

INTRODUCTION GENERALE
1. Problématique et hypothèse
A. Problématique
La Syrie s'enfonce dans la guerre civile sur le fond de blocage persistant du conseil de sécurité
des nations Unies. Le nombre de morts augmente chaque jour, les massacres et les tortures se
comptent par millier sous le regard impuissant de l'organisation mondiale, portant en charge
du maintien de la paix et du respect des droits de l'homme. Cette inaction du conseil de
sécurité est largement due au veto russe soutenu par la chine.
La chine partage la vision russe sur des points essentiels même si, bien évidemment, à la
différence de la Russie elle se trouve dans une position ascendante. Pour éviter d'apparaitre
isolés, ces deux Etats ont conclus un marché peu glorieux : ils ont décidé de se soutenir
mutuellement aux Nations Unies chaque fois que les intérêts essentiels de l'un ou de l'autre
venaient à être remis en cause, notamment par les occidentaux.
Sur la crise syrienne, la chine et la Russie sont restées en contact étroit pour se coordonner à
la fois à New-York, à Moscou et à Pékin. La position de deux camps est parfaitement claire :
il devrait être mis fin immédiatement à la violence et un processus de dialogue politique
devrait être lancé dès que possible. outre l'éloge qu'il a fait sur la coopération sino-russe sur
cette question, l'ambassadeur chinois à l'ONU a bien fait comprendre l'objectif constante des
deux pays à l'usage de la force pour résoudre la question syrienne « la chine et la Russie
partagent la même position sur ces points et les deux parties s'opposent à une intervention
extérieure dans la crise syrienne, ainsi qu'à un changement de régime par la force »1(*).
De ce qui précède, il est à noter que cette position sino-russe adoptée face à la crise syrienne,
fait couler beaucoup d'ancre amenant ainsi beaucoup d'auteurs à partager chacun un point de
vue contraire à celui des autres.
Pour sa part, Jean Pierre Cabestan dans son article intitulé « la chine et la Russie : entre
convergences et méfiance » il se donne comme préoccupation de passer en revue les relations
sino-russes depuis 1990 à ces jours. Dans ces analyses, l'auteur note que depuis la fin de la
guerre froide, les relations entre la chine et la Russie sont marquées par une renaissance sans
précédent. Cet essor s'est accéléré depuis le début de la présente décennie, tant sur le plan
politique que dans les domaines économique, militaire et énergétique; les politiques
étrangères et les intérêts stratégiques de Pékin et de Moscou ont incontestablement connu une
plus nette convergence ces dernières années, qu'il s'agisse de questions stratégiques (espace,
défense antimissile), de non-ingérence dans les affaires intérieures (Taiwan, Tchétchénie) ou
des grandes crises internationales (Kosovo, Corée du Nord, Iran, Soudan). Toutefois, le
rapprochement entre Pékin et Moscou est loin d'être dénué de limites et d'arrière-pensées. Les
échanges économiques restent bien inférieurs à ceux que ces deux pays entretiennent avec
l'occident et le Japon. La coopération, militaro-industrielle s'est souffle, faute d'une confiance
politique véritable. Le difficile règlement de la délimitation de la frontière et la question de
l'immigration chinoise en Russie témoignent aussi de la méfiance réciproque2(*).
En définitive, l'auteur s'attache à montrer que les relations sino-russes sont caractérisées par
des notables convergences, mais aussi par de multiples méfiances qui contribueront sans
aucun doute à déterminer l'avenir du vaste continent eurasiatique3(*).
De notre part, nous avons bien voulu être plus pratiques dans la question de la coopération
sino-russe notamment dans la crise syrienne. Autrement dit, au-delà du rapprochement sino
russe, nous avons souhaité être plus pratique, en étudiant l'impact de cette coopération ou
rapprochement dans la crise syrienne.
Dans ses analyses « énigme syrienne », Xavier GUILH4(*), gravite sa préoccupation autour de
la nouvelle guerre froide ou coup de poker des émergents.
Il constate que face à la question syrienne, les grandes puissances occidentales sont face à une
impasse stratégique, politique et juridique et laissent leurs services secrets et forces spéciales
oeuvraient discrètement sur le terrain aux côtés des insurgés pour gérer une prime de Damas
en souplesse. L'ONU va d'échec en échec, la situation lui échappe à tous les niveaux. Il en est
de même pour la ligue Arabe ou pour l'organisation de la conférence islamique.Seuls les
grands acteurs régionaux et locaux maitrisent pour le moment leurs intérêts immédiats, et à
moyen terme qui ne sont pas forcément convergents avec ceux de Washington, de Bruxelles,
de Londres ou de Paris. en effet, le retour d'une nouvelles guerre froide entre les Etats Unis et
la Chine avec une instrumentalisation d'acteurs régionaux autour de points de fixation comme
le fut et pourrait encore l'être la Syrie pour les turcs, les russes et les iraniens d'un côté alors
que d'un autre côté des coups d'éclats spectaculaires qui surprendraient l'occident en plein
crash euro et qui apparait affaibli, divisé, déstabilisé dans ses stratégies de résolution de ses
propres crises internes et en repli sur ses stratégies de projection de puissance face à un Orient
qui se poutinoise dans ses postures aussi bien à Ankara, qu'à Téhéran ou à Jérusalem face à
cet échiquier très déséquilibré dans ses postures, la Chine silencieuse compte les points et
attend le moment opportun pour convier tout le monde à de nouvelles règles du jeu qu'elle
imposera.
Ceci étant, l'auteur conclut que sur cette énigme syrienne la surprise est l'épreuve du vrai
courage. Le levant peut en effet nous réserver encore des rebondissements.
Ayant parcouru les analyses de Xavier GUILH, nous pensons que le point de convergence est
le fait que tous nous touchons la crise syrienne dans nos analyses, alors que le point de
divergence est marqué dans nos objets d'étude, étant donner que de sa part, il a envisagé une
perspective de guerre froide ou coup de poker des émergents dans cette question syrienne,
alors que de notre part c'est la position sino-russe dans cette crise qui nous intéresse.
Un autre auteur qui a abordé presque dans le même sens, est Karin Emile Bitar5(*).Dans un
article publié sur le dossier syrien, sa préoccupation gravite autour des fondements de la
position russe sur la crise syrienne qui dure depuis dix huit mois.
L'auteur pose la problématique suivante : « quel sont les fondements de la position russe dans
la crise syrienne ? ».
A cette question les avis sont partagés et plusieurs thèses ont été évoquées pour expliquer le
soutien russe au régime de Bachar Al Assad qui ont chacune leur importance mais ne sont pas
convaincante pour expliquer la rigidité de la position russe.
L'auteur pense pour sa part que la position russe à la crise syrienne fait ressortir des facteurs
psychologiques que de considérations concrètes. Vladimir Pouline a tendance à analyser la
situation syrienne au prisme tchétchène.Donc selon lui, Bachar Al Assad ne fait pas pire que
ce que lui a fait en Tchétchénie. D'autre part, la Russie estime qu'elle a été flouée sur la
résolution 1973 qui a permis, par une interprétation qu'elle juge abusive non sans hypocrisie,
l'intervention militaire en Libye et le renversement du régime de Mouammar Kadhafi.
En conclusion, l'auteur estime que l'ambition de Vladimir Pouline est de dire au reste du
monde et aux Etats Unis que la phase unipolaire ouverte avec la Chute du mur de Berlin a pris
fin et que la Russie est de retour sur la scène internationale, qu'il faut prendre en compte ses
intérêts. Ainsi, pour la Russie, le dossier syrien est l'occasion de remettre à plat ses relations
avec le reste du monde et notamment avec les Etats Unis.
Notons par ailleurs que nous nous démarquons de cet auteur par le fait qu'à ce qui nous
concerne, nous portons notre étude sur l'impact de la coopération sino-russe dans la définition
de leurs choix internationaux et de manière particulière sur la crise syrienne.
De côté, Milad Jokar, dans son article intitulé « la guerre en Syrie : la géopolitique du
conflit »6(*), tente d'aborder le dossier syrien en articulant sa préoccupation sous la forme de la
question suivante : « la guerre syrienne : le départ de BacharAl Assad changera t il quelque
chose ? ».
Dans ses analyses, il constate que la guerre civile syrienne est bien plus complexe qu'on ne
veut le croire. Il ne s'agit plus d'un simple mouvement démocratique contre une dictature.
Cela va même au delà d'une guerre civile entre une opposition contre un régime. Désormais il
s'agit d'un conflit régional qui déborde dans les pays voisins, le tout entremêlé de conflits
sectaires. La Syrie est devenue un théâtre de guerre dans lequel les puissances régionales
tentent d'imposer leur influence et défendre leurs propres intérêts géostratégiques et
économiques.
L'auteur conclut en notant qu'il est vrai que le régime syrien a effectivement perdu sa
légitimité et ne peut rester au pouvoir. Cependant, la crise est devenue très profondément au
point que le départ du dirigeant syrienne stoppera pas la montée de l'islamisme radical ni
l'infiltration d'Al-Qaïda causée par l'érosion de l'Etat. Par ailleurs, son départ ne stoppera pas
le bain de sang causé par cette guerre civile qui est alimentée principalement par le Qatar,
l'Arabie saoudite et la Turquie d'un côté et par la Russie, l'Iran, et certains groupes irakiens
chiites de l'autre.
Ceci étant la démarcation entre cet auteur et nous réside dans le fait que contrairement à ses
analyses, nous nous préoccupons plutôt non pas de la Syrie après Bachar Al Assad, mais
plutôt de l'objectif sino russe poursuivi dans cette crise.
Le dernier auteur que nous pouvons citer et qui a aussi dans ses analyses marqué notre étude,
c'est Chantal Dupille7(*).À travers son analyse « la Russie, le meilleur allié de la paix ».
L'auteur formule sa problématique de la manière que voici: « la Russie est elle la puissance
qui peut restaurer la paix universelle ? ».
L'auteur note que le retour de la Russie sur la scène internationale est un signe fort et un
soulagement pour toute l'humanité. Une Russie non alignée, forte, souveraine, très active dans
des opérations de maintien de la paix, dénonçant l'ingérence dans les affaires intérieures des
Etats, prônant le dialogue et la concertation comme ce le cas en Syrie, mais décidée à faire
preuve de fermeté. Non alignée, c'est à dire rejetant le joug de l'empire, et donc diabolisée par
les médias aux ordres orchestrés par les sayanims. Poutine a raison de protéger son pays de
Washington et de ses alliés en occident. Il a également raison de défendre l'intégrité de la
Syrie afin qu'elle ne subisse pas le même sort que la Libye dépecée, ruinée, pillée, fanatisée,
islamisée de force en proies de la guerre civile etc. En agissant ainsi, le dirigeant russe protège
le pays de Bachar Al Assad (laïc) du terrorisme, du fanatisme religieux, de l'horreur comme
en Irak et plus généralement, il est aujourd'hui le premier rempart contre le risque de guerre
mondiale commençant en Syrie, se poursuivant en Irak et pouvant décimer via l'attaque
ensuite de la Russie et la Chine, la planète toute entière y compris.
L'auteur conclut en montrant que parce que le puissant Vladimir Poutine est le plus ferme
partisan d'un monde multipolaire facteur d'équilibre.Il est aujourd'hui le meilleur garant de la
paix pour les peuples.
Eu égard à ce qui précède, il est à noter que la démarcation avec l'auteur précité se situe dans
le fait qu'à ce qui nous concerne, la préoccupation est celle de savoir pourquoi la Chine et la
Russie soutiennent le régime syrien et non l'étude de la Russie comme partisan d'un monde
unipolaire et facteur d'équilibre.
En effet, en observant la position sino-russe dans la crise syrienne, La question de notre étude
est formulée comme suit : quel est l'impact de la coopération sino-russe sur la crise syrienne ?
B. Hypothèse de travail
En réponse à la question de notre étude, il importe de noter que, l'objectif principal des deux
puissances est très probablement d'empêcher qu'un directoire occidental vienne s'installer au
moyen orient à la faveur des crises qui s'y succèdent.L'épisode libyen pouvait marquer le
début d'une pratique, il convenait d'abord et avant tout d'éviter qu'il se reproduise en Syrie
terre éminemment stratégique lorsqu'on regarde la carte de la région.
La Russie ne pouvait pas regarder et accepter qu'un moyen orient voisin immédiat de sa zone
privilégie soit un champ de manoeuvre occidental. La chine ne pouvait pas tolérer aussi de
son côté qu'à la faveur d'une intervention, l'édite même de souveraineté et d'intégrité
territoriale soit légalement bousculée; du côté de Moscou, le zèle est plus marqué non pas
tellement parce qu'on craint la chute d'un gouvernement avec lequel on pourrait s'entendre,
mais plus fondamentalement, parce que la diplomatie russe trouvait dans les maladresses et
les hésitations occidentales un moyen de s'imposer comme un suprême arbitre.en fait, à bien y
regarder, la crise syrienne va évoluer au rythme du bon vouloir de Moscou: ce sur pouvoir
ainsi acquis par rapport aux capacités réelles de la Russie est une aubaine que Vladimir
Poutine et Serguei Lavrov ont su saisir.
2. Choix et intérêt du sujet
Le choix d'un sujet de recherche ne se fait pas de façon hasardeuse, d'autant plus que le thème
que le chercheur se propose d'étudier doit correspondre à la formation dont il est
bénéficière.À ce qui nous concerne, le choix du présent énoncé est d'une grande importance
étant donné que la crise syrienne préoccupe plus d'une personne, sans oublié de ce fait, la
farouche opposition sino-russe pour une intervention militaire dans cette crise pour rétablir la
paix. Ce sujet nous permet d'appréhender deux notions importantes des Relations
internationales parmi tant d'autres, à savoir : la notion de coopération internationale d'une part
et celle des relations de puissance d'autre part.
A ce qui concerne l'intérêt que porte ce sujet, il peut s'expliquer sous trois facettes
notamment : académique, social ou pratique et enfin scientifique.
a. Du point de vue académique
Selon les Us et coutumes universitaires, la rédaction d'un travail de fin de cycle est un
impératif, dans la mesure où celui-ci vient sanctionner la fin de tout un parcours et sans lequel
l'obtention du titre du à la formation devient hypothétique.Ainsi donc, pour se conformer à ces
dispositions règlementaires, nous avons eu à opter pour ce sujet afin de rédiger un travail de
fin de second cycle.
b. Du point de vue social ou pratique
Sur le plan social ou pratique, le sujet que nous avons choisi revêt un intérêt capital étant
donner que la position sino-russe dans la crise syrienne suscite une flopée de réactions dans
l'opinion internationale. Il est donc à signaler que la position sino-russe au conseil de sécurité
en rapport avec le dossier syrien demeure une question très préoccupante, étant donner que
non seulement l'organisation mondiale ayant dans ses attributions le maintien de la paix et de
la sécurité internationale ne sait plus s'acquitter de ses missions, mais aussi la situation sur
terrain qui demeure préoccupante dans ce sens que le nombre de morts augmente du jour au
jour, les massacres et les tortures se comptent par millier.
Sur ce plan, notre travail vaut son pesant d'or et trouve sa raison d'être.
c. Du point de vue scientifique
Ce sujet dénote d'un caractère scientifique dans la mesure où, il nous permet de mieux cerner
la notion de la coopération internationale et aussi le rapport de force entre les grandes
puissances ou mieux les membres permanents du conseil de sécurité.
En effet, la position sino-russe dans la crise syrienne, nous a permis de comprendre les
fondements de la coopération entre les deux puissances (la chine et la Russie) et surtout la
solidarité croissante que ces deux membres permanents du conseil de sécurité affichent sur le
nombreux dossiers multilatéraux, et notamment sur le dossier syrien, dans le but de militer
pour un monde multipolaire, en contrecarrant ainsi l'hégémonisme américain.
3. OBJECTIF D'ETUDE
En élaborant ce travail de mémoire, nous nous sommes assignés comme préoccupation
d'étudier l'impact de la coopération sino - russe sur la crise syrienne étant donné que
l'organisation des Nations Unies ne sait pas trouver une issue favorable en fin de sortir de
cette crise suite au large veto russe soutenu par la Chine.
4. Méthode et technique de recherche
A. Méthode de travail
Sans nous perdre dans le dédale des brillantes définitions consacrées à la méthode, retenons
tout de même avec Marcus BINDUNGWA IBANDA qu'elle est « un ensemble organisé des
procédés mis en oeuvre afin d'atteindre l'objectif que tout chercheur s'est assigné dans son
travail »8(*).
De ce qui précède, dans le cadre de ce travail et comme son intitulé l'indique, il nous a été
demandé de faire une étude sur l'impact de la coopération sino-russe sur la crise syrienne, d'où
le recours à la méthode analytique étant donné que cette dernière a la spécificité de présenter
ou de décrire, notamment dans une perspective critique, les faits ou les réalisations d'un ou
plusieurs acteurs sur la scène mondiale.
A la lumière de ce qui précède, il a été clair pour nous de comprendre les retombées
imprévisibles de la coopération sino-russe dans la crise syrienne grâce à cette méthode
précitée.
B. Technique de recherche
De manière générale, une technique est un instrument permettant au chercheur de collecter les
données. autrement dit, les données d'un travail scientifique, ne sont pas à concocter de façon
éparse, elles sont le résultat des techniques rigoureusement usitées.
Pour ce qui nous concerne, nous avons fait usage de la technique documentaire qui nous a
permis de mener nos recherches au travers les bibliothèques et l'internet.
5. Délimitation du sujet
Toute étude scientifique doit avoir un cadre spatio-temporel dans lequel graviteront les
investissements du chercheur. C'est ainsi que dans l'élaboration du présent travail, il nous sera
capital d'avoir un cadre spatio-temporel limitatif pouvant nous permettre de mieux cerner
l'impact de la coopération sino-russe sur la crise syrienne.
A. Délimitation spatiale
Il importe de souligne que notre étude couvrira l'espace de la Syrie étant donné que, nous
sommes convié à analyser l'impact qu'à la coopération sino-russe sur la crise qui se déroule
dans ce pays.
B. Délimitation temporelle
Le présent travail posera ses repères temporels dans la période allant de mars 2011, qui
marque le début de la crise en Syrie, à mars 2013, étant donné que jusqu'à cette date, deux
années déjà écoulées, alors qu'aucune sanction voir solution n'a été trouvée pour mettre fin à
cette crise.
6. Subdivision de l'étude
Pour mieux élaborer ce travail,exceptél'introduction et la conclusion, nous avons subdivisé la
matière en quatre chapitre scindés chacun en sections et paragraphes.
Dans le premier chapitre, nous présenterons la coopération internationale ainsi que ses
approches théoriques.
En suite, le deuxième chapitre retracera les phases importantes et l'évolution de la coopération
sino-russe.
Puis, il s'agira dans le troisième chapitre d'analyser les différents aspects de la crise syrienne.
Enfin, dans le quatrième chapitre, il sera question de ressortir l'impact de la coopération sino-
russe dans la crise syrienne.

CHAPITRE I : COOPERATION


INTERNATIONALE
Le premier chapitre du présent travail scientifique, portant sur la coopération internationale,
nous sera d'une grande importance étant donné qu'il faire comprendre la notion de la
coopération dans tous ses aspects et niveaux, ainsi que ses méthodes opératoires.
Section 1 : Définition de la coopération internationale
La présente section de chapitre est consacrée à la définition de la coopération internationale.
Ainsi donc, par ici; il faudra comprendre ce que signifie la coopération internationale, quelles
en sont les typologies et domaines.
§.1. Définition du concept
Partant de son étymologie, le concept coopération tire son origine du latin.Il est constitué de
deux mots à savoir, cum et operare, qui peut se traduire comme suit : faire quelque chose, agir
avec etc.
De ce fait, la coopération peut être comprise comme étant l'action de coopérer, de participer à
une oeuvre, à un projet commun.Autrement dit, elle est la capacité de collaborer à une action
commune ainsi que les liens qui se tissent pour la réaliser.
Labana pense pour sa part que la coopération internationale est l'engagement de tous les Etats
à collaborer pour la réalisation des objectifs de développement des droits humains de chacun
d'eux. Elle se concrétisepar la voie et la méthode que ces Etats auront librement et
démocratiquement définies comme les plus appropriées à leur contexte: de telle manière que
ne soit pas entravé leur développement, ni que ne soient imposées à un peuple ou à une
nation, des voies qui ne lui conviennent pas9(*).
Bouhacene quant à lui définit la coopération internationale comme étant une activité dans
laquelle deux ou plusieurs agents internationaux (principalement les Etats), mettent en
commun certains moyens pour atteindre des objectifs qu'ils ont déterminés conjointement;
elle implique donc une certaine stabilité (entrainant l'accomplissement et la répétition d'actes
positifs), et exige souvent une certaine institutionnalisation (pouvant aller jusqu'à la création
d'organes intergouvernementaux appropriés)10(*).
En suite, René Dumont indique, que le mot coopération remplace l'aide, l'assistance qui
impliquait surtout l'idée de charité, de générosité du riche pour le pauvre11(*).
De ce qui précède, nous pouvons retenir que la coopération internationale est une politique
d'entente et d'échange entre plusieurs acteurs sur la scène internationale (Etats, Les
Organisations Internationales, les Sociétés Multinationales, etc.). Ceci étant, dans le but de
collaborer ensemble ou de mener communément les actions collectives, ces acteurs mettent en
place de multiples mécanismes pouvant permettre à atteindre les objectifs préalablement
définis.
§.2. Typologie de la coopération internationale
Du point de vue de nombre des parties, la coopération internationale prend deux formes : soit
elle est bilatérale, soit elle est multilatérale.
2.1. La coopération bilatérale
Le bilatéralisme est le type des relations entre deux sujets du droit international.D'autres
auteurs vont plus loin pour affirmer que la coopération bilatérale peut désigner les échanges
entre les pays de l'hémisphère nord et ceux de l'hémisphère sud, autrement qualifiée de
coopération au développement considérée comme une coopération verticale. Selon la
deuxième hypothèse, elle désigne le type des échanges entre les pays appartenant à une même
sphère : l'hémisphère nord-nord ou sud-sud et ses pays se localisent plus ou moins à un même
niveau de développement coopération qualifiée d'horizontale.
De ce point de vue, il convient de noter que les relations bilatérales des Etats ne gardent plus
leurs habituelles configurations, elles sortent aujourd'hui de leurs cadres traditionnels pour
prendre les nouvelles orientations dictées par les nouveaux besoins et nouveaux intérêts12(*).
Pour autant, la plupart des pays africains qui ont gardés longtemps des relations des privilèges
avec les anciens métropoles, remettent aujourd'hui en question ces anciens schémas, bien que
ces gains persistes, naissent et se consolident de plus en plus des tendances nouvelles vers une
collaboration avec d'autres pôles comme c'est le cas avec la chine, la Corée du Sud, l'Inde ou
encore le Brésil. La disparition de l'antagonisme idéologique qui a caractérisé la période de la
guerre froide, les innovations technologiques, ainsi que le processus actuel de mondialisation
explique dans une large mesure ces tendances nouvelles et laisse même présager leurs
consolidation pour les années à venir.
2.2. La coopérations multilatérale
Il est question ici d'une structure ou d'une association interétatique poursuivant les buts
d'intérêts communs.Autrement dit, la coopération multilatérale est le type d'échange entre
plusieurs Etats au travers les organisations internationales.
Au siècle actuel, les Organisations Internationales sont une réalité évidente par tout dans le
monde, elles se comptent par millier; Ceci se révèle comme étant la volonté imminente des
Etats à oeuvrer ensemble dans un environnement globalisant.
Labana Lasay Abar pense que ce qui est à la base de la coopération multilatérale aujourd'hui
ce notamment :
- L'échec de la coopération bilatérale ;
- La mise sur pied de mécanismes de coopération défavorables aux pays sous développés ;
- La recherche d'une plus grande ouverture au monde par les Etats pauvres, ex-colonies, en
vue d'une réelle légitimation internationale. D'où la préférence d'une coopération
multilatérale13(*)
C'est donc, dans le cadre de cette coopération que se développent les mécanismes et stratégies
de l'aide publique au développement (APD).
§.3. Domaines de la coopération internationale
Le plus souvent, les échanges qu'entretiennent les Etats sont multisectoriels et confrontent des
domaines variés, dont les plus souvent sont :
- Le domaine scientifique : il peut concerner les différents accords au sujet des centres de
recherche commun, ou bien encore la mise en place d'un budget de recherche commun.
- Le domaine politique : ici on voie les différentes associations entre les Etats, dans le
principal but de maintien de la paix et de la sécurité internationale.
- Le domaine militaire : l'exemple des accords conjoints en cas de conflits, les manoeuvres
communes aux quelles les Etats sont confrontés ;
- Le domaine économique : il est question ici, de chercher des solutions aux problèmes
économiques, on peut soulever le cas de accords de libre circulation douanière, mesures
économiques, alliances, etc.
Toutefois, il est fait un constat, de la primauté des considérations politiques sur les autres
secteurs, sans minimiser les échanges d'ordre économique.
Certes, des préoccupations pour les pays du Sud d'éradiquer la pauvreté et de réaliser le
développement de leurs peuples d'une part et la recherche effrénée pour les pays développés
du mieux être de leurs populations d'autres part, appel à des échanges économiques de tous
genres capable de contribuer à l'accumulation de la richesse nécessaire pour atteindre ces
objectifs légitimes.
Section 2 : Les acteurs de la coopération internationale
De façon générale, par acteur, il faut entendre toute autorité tout organisme et même à la
limite toutes les personnes morales susceptibles de jouer un rôle dans les champs social, à
l'occurrence sur la scène internationale14(*).
Ce faisant, les principaux acteurs de la coopération internationale sont notamment : l'Etat qui
est un sujet principal et ordinaire du droit international, les organisations internationales et les
forces transnationales.
§1. L'Etat
L'Etat est l'unité politique de base des relations internationales il est né à la suite du traité de
Westphalie de 1648 qui a reconnu la séparation entre l'Etat et l'Eglise. Les Etats sont des
acteurs principaux et originels des relations internationales. Ils différent par la taille, la
puissance et le régime politique, mais ils ont tous les mêmes éléments constitutifs et fondent
leurs relations sur des principes juridiques communs. On dénombre environ 194 Etats dans le
monde et tous sont membres de l'organisation des Nations Unies.
Max Weber définit l'Etat comme étant une communauté humaine qui dans les limites d'un
territoire revendique avec succès pour son propre compte le monopole de la violence physique
légitime15(*).
Jean Barrea pour sa part note que, l'Etat est un centre des décisions autonomes et une capacité
de contrainte physique16(*). Cette définition fait mansion de deux éléments légitimes et
impératifs à un Etat. Le premier élément, c'est la souveraineté. Autrement dit,  tout Etat doit
être souverain faute de quoi il n'a pas de place sur la scène internationale. Le deuxième
élément, c'est la puissance. Tout Etat qui n'est pas puissant sur la scène internationale renvoie
à un simulacre ou encore à une irréalité.
Brice Soccol, mentionne que « même si les Etats sont différents par la taille, leur puissance,
leur force militaire, leur développement économique, l'importance de leur population ou la
forme de leur gouvernement, ils ont tous les éléments objectifs identiques, nécessaires à
l'attribution de la qualification d'Etat17(*). Toutefois, il est important de signaler que ces
éléments sont regroupés en deux catégories, à savoir : les éléments sociologiques d'une part et
d'autre part les éléments juridiques.
1.1. Les éléments sociologiques
L'Etat estdu point de vue sociologique constitué de trois éléments, à savoir : le territoire, la
population et une organisation politique ou gouvernement.
- Le territoire étatique : les Etats sont d'abord des territoires inscrits sur la carte du globe, au
gré des circonstances historiques. Chaque Etat est placé dans un environnement donné
maritime ou continental, enclavé ou doté de façades maritimes. Le territoire étatique est donc
constitué selon Brice Soccol, d'éléments géographiques, avant tout d'un espace terrestre,
surplombé d'un espace aérien et parfois possédant un espace maritime.
- La population : l'Etat est avant tout défini par une collectivité humaine, sa population.
l'expression originelle de cette entité juridique étatique, la population est alors reconnue par le
droit international comme constitutive d'un peuple.
Brice SOCCOL soutient qu'en premier lieu, la population est une donnée géographique et
démographique, dans le sens où elle constitue l'ensemble des habitants qui vivent et travaillent
sur le territoire d'un Etat. En dernier lieu, elle revêt un aspect identitaire et historique, facteur
de stabilité ou d'instabilité pour les Etats.Mais la population peut également se définir comme
un critère économique, indicateur utile pour le développement des sociétés18(*).
- L'organisation politique : elle est le troisième élément constitutif de l'Etat entant que
personne juridique titulaire de nombreuses compétences, l'Etat se dote d'organes qui le
représentent. La structure gouvernementale qui comprend l'ensemble des pouvoirs publics au
sein de l'Etat, est nécessaire à son existence. Autrement parlant, l'Etat se constitue d'un
gouvernement qui assume réellement l'ensemble de ses fonctions étatiques à l'égard de sa
population sur l'ensemble de son territoire ainsi que l'exécution des engagements
internationaux.
De ce qui précède, il est à noter que tout Etat est libre de choisir et d'établir son système
politique. La seule condition que le droit international impose au pouvoir étatique est son
effectivité. Le gouvernement doit réellement étendre le contrôle administratif sur toute
l'étendue du territoire et y exercer le pouvoir. Cette extension de la compétence du pouvoir
étatique consiste dans la capacité pour l'Etat d'y faire régner l'ordre public, d'y extraire les
revenus par le biais des services de fisc et d'y défendre la population contre toutes les
menaces.
1.2. Les éléments juridiques
L'Etat est composé de deux éléments du point de vue juridique à savoir : la souveraineté et la
reconnaissance internationale.
- La souveraineté de l'Etat : entant qu'acteur sur la scène internationale, l'Etat possède la
personnalité juridique. Entant que sujet du droit international, il est une personne juridique
souveraine. la souveraineté peut être définie d'après Jean Bodin comme étant « une puissance
absolue et perpétuelle d'une république19(*) ». A cet effet, sur le plan interne, dire de l'Etat qu'il
est souverain signifie qu'il a le pouvoir de commander et de décider en dernier ressort. Sur le
plan international, la souveraineté ne veut pas dire que l'Etat ne soit pas soumis à des règles
obligatoires qui lui sont supérieures. Elle signifie par contre qu'il n'est soumis sans son
consentement à aucune autorité ou organisme qui lui imposerait une volonté contraire à la
sienne.
- La reconnaissance internationale : elle est perçue comme étant l'acte par lequel un Etat
admet qu'une entité tierce déterminée réunit, à raison des éléments qui la composent ou mieux
des modalités de sa formation. Les conditions nécessaires à la possession de la personnalité
juridique plénière dans l'ordre international20(*).
Germain NGOIE TSHIBAMBE, la conçoit comme étant un acte unilatéral par lequel un Etat
accepte de reconnaitre un autre comme existant21(*). Dece fait, il faut noter que, cet acte permet
l'établissement des rapports diplomatiques normaux entres les deux Etats. Notons par ailleurs
que la reconnaissance n'est pas une condition d'existence de l'Etat comme les trois éléments
sociologiques analysés.Elle est seulement un préalable, sans lequel l'établissement des
relations diplomatiques est impossible. En pratique, on distingue la reconnaissance de l'Etat
de la reconnaissance du gouvernement.
Toutefois, il faut noter que, parce que la reconnaissance ne crée pas l'Etat, mais limite ses
effets juridiques internationaux; chaque Etat peut se voir opposer une situation juridique
donnée. En effet, Brice Soccol, fait entrer l'Etat nouvellement reconnu dans l'ordre juridique
international en lui conférant des droits mais aussi en lui opposant des obligations, sa liberté
originelle est ainsi aliénée aux dépenses de ce que l'on pourrait nommer une sociabilité
internationale22(*). Ainsi, si la reconnaissance est un acte unilatéral qui affirme la volonté d'un
Etat, la société internationale exigera de l'Etat nouveau, une promesse de bonne conduite,
notamment le respect des règles du droit international.
1.3. L'Etat : acteur de la coopération internationale
L'Etat est étudié en droit international comme sujet de celui-ci dans le cadre du présent travail,
il est étudié comme acteur principal du milieu international. Ceci étant, son étude entant que
sujet de la coopération internationale soulève une panoplie de principes parmi lesquels on
peut citer :
- Le principe de l'égalité des Etats ;
- Le principe du règlement pacifique des différents ;
- Le principe de la clause de la nation la plus favorisée.
A. Le principe de l'égalité des Etats : fondement de la coopération entre les peuples, ce
principe est énoncé à l'article 2 paragraphe 1 de la charte des Nations Unies dans les termes
suivants : « l'organisation est fondée sur le principe de l'égalité souveraineté de tous ses
membres »23(*). Il sera repris et développé dans la déclaration relative aux principes du droit
international touchant les relations amicales et la coopération entre les Etats. Ce principe est
aussi requis dans toutes les chartes des organisations régionales de coopération, à titre
exemplatif, dans la charte de l'organisation des Etats Américains, de la conférence sur la
sécurité et la coopération en Europe, de l'organisation de l'Unité Africaine, etc.
B. Le principe du règlement pacifique des différends : l'article 2, paragraphe 3 de la charte des
Nations Unies énonce que « les membres de l'organisation règlent leurs différends
internationaux par des moyens pacifiques, de telle manière que la paix et la sécurité
internationale ainsi que la justice ne soit pas mise en danger »24(*). Ce principe, est mentionné
également dans la résolution 2625 (XXV) du 24 octobre 1970 dans le cadre de la déclaration
sur les relations amicales entre les Etats. a fait l'objet d'une normalisation par l'intermédiaire
de nombreuses conventions multilatérales, telles la conférence sur la sécurité et la coopération
en Europe dans son acte final de la conférence d'Helsinki de 1975, le conseil de l'Europe lors
de la convention de Strasbourg du 29 Avril 1957, l'organisation des Etats Américains lors du
pacte de Bogota du 30 Avril 1948, ou encore l'organisation de l'unité Africaine lors du
protocole du 21 Juillet 196425(*).
C. Le principe de la clause de la nation la plus favorisée : ce principe est une clause d'un traité
par lequel chaque Etat signataire s'engage à accorder à l'autre tant d'avantage qu'il accorderait
à un Etat tiers26(*). Cela veut dire, aux termes des accords de l'organisation Mondiale du
commerce, que les Etats ne peuvent pas, en principe établir de discrimination entre leurs
partenaires commerciaux. Si un Etat accorde une faveur spéciale à un autre (en baissant par
exemple, le droit de douane perçu sur un des produits), il doit le faire pour tous les autres
membres de l'organisation mondiale du commerce (OMC).
Pilier du multilatéralisme la clause de la nation la plus favorisée ajoute le professeur
MWAYILA TSHIYEMBE, remplit deux fonctions essentielles : primo, empêcher la
discrimination, secundo, sécuriser les accords commerciaux, afin que leurs effets attendus ne
soient remis en cause ultérieurement par un renversement d'alliance, c'est-à-dire par la
signature d'un accord préférentiel27(*).
§2. Les Organisations Internationales
Par définition, une organisation internationale est une structure de coopération interétatique,
une association d'Etat souverains poursuivant les buts d'intérêts commun au moyen d'organes
autonomes28(*). D'un point de vue commun, elles sont fondées et constituées par les Etats. Sous
l'angle juridique, les organisations internationales s'entendent comme des associations d'Etats,
établis par accord entre leurs membres et dotées d'un appareil permanent d'organes, chargés
de poursuivre la réalisation d'objectifs d'intérêt commun par voie de simples mesures de
coopérations ou par voie d'intégration.
2.1. Typologie des organisations internationales
L'extrême multiplicité et l'extrême variété des organisations internationales obligent les
spécialistes à élaborer une typologie en tenant compte de trois critères suivants : la
composition ou le champ d'action géographique, les fonctions ou les domaines d'activités, les
pouvoirs ou la nature des rapports que les organisations internationales entretiennent avec les
Etats membres.
- La classification d'après la composition
Elle conduit à distinguer deux types d'organisations internationales, celles à vocation
universelle et celles à vocation régionales ou inter régionale. L'organisation des Nations Unies
et ses institutions spécialisées font partie des premières, l'Union Africaine, l'Union
Européenne, l'Organisation des Etats Américains, l'Association des Nations de l'Asie du Sud-
Est, etc. font partie de la seconde catégorie.
- La classification d'Après les fonctions
Certaines organisations internationales ont une vocation ou une compétence générale qui les
autorise à s'occuper de toutes les questions, alors que d'autres ont une compétence spécialisée
d'où l'opposition entre les organisations politiques et les organisations techniques.Ainsi, on
peut souligner que l'organisation des nations Unies est une organisation à compétence
générale tandis que l'organisation internationale du travail est à compétence limitée.
Germain NGOIE TSHIBAMBE souligne que, sur le plan de la nature de fonction, on
distingue les organisations internationales de coopération et les organisations internationales
de gestion.Les premières s'occupent de la coordination de l'activité politique entre les Etats
membres comme c'en est le cas de l'organisation des Nations Unies ou encore de l'Union
Africaine, alors que les secondes accomplissent une tâche spécifique ou fournissent certains
services matériels, tel est le cas de l'organisation mondiale de la santé, de l'organisation
mondiale du commerce, etc.29(*).
- La classification d'Après les pouvoirs
Elle permet de distinguer les organisations internationales de coopération, des organisations
internationales supranationales dites les organisations d'intégration. Les organisations
intergouvernementales de coopération entendent comme le dit Kwam Kouassi « « laisser
intacte la structure fondamentale de la société internationale contemporaine, composé des
Etats souverains. Loin de remettre en cause leur existence et leur rôle, elles permettent de
mieux s'acquitter de leurs fonctions sociales, dans les domaines ou la dimension des
problèmes dépasseleur capacité d'action individuelle.Elles fonctionnent alors comme agents
des Etats avant de pouvoir se comporter en acteurs autonomes.Elles se retrouvent dans le
domaine politique, qui se prête moins aisément au processus de l'intégration »30(*).
De ce fait, il est à noter que, l'organisation internationale comme acteur de la coopération
internationale s'occupe de la coordination de l'activité politique entre les Etats membres dans
le but de la réalisation d'intérêt commun par voie de simples mesures de coopération ou
d'intégration.
§3. Les forces transnationales
Elles sont des courants, des transactions, des flux qui échappent au contrôle des
gouvernements et qui traversent les frontières nationales.On distingue à cet effet, dans cette
catégorie, les organisations non gouvernementales et les sociétés ou firmes transnationales.
3.1. Les Organisations Non Gouvernementales
Elles ne sont pas composées d'Etats, il s'agit de groupements, d'associations ou de
mouvements sans but lucratif crées spontanément et librement par des particuliers, et qui
expriment une solidarité transnationale. On trouve par exemple les internationales syndicales
(la fédération syndicale mondiale : FSM, créée en 1954, la confédération mondiale du travail :
CMT créée en 1968, la croix Rouge internationale créée en 1963, les médecins sans
frontières, etc. ces organisations font partie de la société civile internationale.
3.2. Les Firmes Transnationales
On peut définir une firme internationale comme « une entreprise le plus souvent de grande
taille, qui, à partir d'une base nationale, a implanté à l'étranger plusieurs filiales dans plusieurs
pays, avec une stratégie et une organisation conçues à l'échelle mondiale»31(*). Elle occupe
sans conteste une place centrale sur la scène économique internationale. Plusieurs
observateurs n'hésitent pas à ce sujet à reconnaitre que l'essor des firmes transnationales est
l'un des principaux phénomènes caractéristiques de la mondialisation. Pour illustrer cette
montée en puissance des firmes transnationales, Bill Clinton avait coutume de dire qu'elles
ont pratiquement un droit de véto sur les politiques économiques américaines32(*). Elles sont
constituées par les éléments suivants : un statut national, puisque toute société commerciale
ou financière possède une nationalité, une implantation de filiales à l'étranger, une
internationalisation des activités de production, un état-major international qui contrôle et
dirige tout l'ensemble à partir d'un centre de décision unique. C'est le cas de Général Motors,
Unilever, Nestlé, Exxon, etc.
De ce qui précède, il faut noter que dans le milieu international, il n y a pas seulement les
institutions étatiques ou interétatiques qui agissent comme les acteurs de la coopération
internationale, mais on note à côté d'elles, de nombreuses autres institutions dites non
étatiques comme les firmes transnationales, les organisations non gouvernementales, etc. qui
disposent d'importants moyens financiers et dont les actions sont souvent suivies d'impacts
immédiats, en matière de coopération internationale.
Section 3 : Les dimensions de la coopération internationale
Parlant des dimensions de la coopération internationale, il est fait allusion aux niveaux voir
degrés auxquels se déroule la coopération internationale. A cet effet, il est maintenu dans ce
travail trois dimensions auxquelles se déroule la coopération internationale; ce notamment la
dimension universelle, la dimension régionale et enfin la dimension sous régionale.
§1. La dimension universelle de la coopération internationale
Il est question ici, d'une dimension de coopérations qui comprend théoriquement tous les Etats
du monde, sans exception du Nord ou du Sud, mais dans la seule condition d'être un Etat
indépendant et souverain. A cet effet, nous évoquerons la coopération aux niveaux de
l'organisation des Nations Unies et de ses institutions spécialisées.
1.1. L'organisation des Nations Unies
On ne peut pas parler des organisations internationales, sans pour autant recourir à
l'organisation mondiale de référence qui est sans doute l'organisation des Nations Unies, ainsi
que de ses organismes qui s'occupent de la coopération internationale.
Ceci étant, en vertu de l'article 1, paragraphe 3 de la charte des Nations Unies, la coopération
internationale est inscrite parmi les principaux buts ou objectifs de cette dernière.
Le chapitre IX : relative à la coopération économique et sociale internationale, prévoit les
voies et moyens à suivre pour une meilleure coopération et énumère certaines exigences à
l'article 55 relatives :
- Au relèvement des niveaux de vie, le plein emploi et des conditions de progrès et de
développement dans l'ordre économique et social ;
- A la solution aux problèmes internationaux dans les domaines économique, social, de la
santé publique et d'autres problèmes connexes, la coopération internationale dans les
domaines de la culture intellectuelle et de l'éducation ;
- Le respect universel et effectif des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour
tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion33(*).
Ainsi donc, l'article 56, de la charte des Nations Unies encourage tous les Etats membres à
s'engager en vue d'atteindre les buts énoncés à l'article 55, à agir, tant conjointement que
séparément, en coopération avec l'organisation.
1.2. Les institutions spécialisées
Ces sont des agences créées dans le cadre de la participation des Nations Unies dans le
développement économique social, culturel, scientifique, ... et sous le contrôle du conseil
économique et social34(*). Elles sont nombreuses et variées dans le cadre de ce travail, nous
pouvons citer quelques unes, parmi lesquelles :
- L'organisation internationale du travail (OIT) ;
- L'organisation mondiale de la santé (OMS) ;
- L'organisation météorologique Mondiale (OMM) ;
- L'organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et la Nourriture (FA0) ;
- L'organisation de l'Aviation civile Internationale (OACI) ;
- L'organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), etc.
§2. La dimension régionale de la coopération internationale
Les organisations internationales dites régionales, sont celles qui regroupent les Etats
appartenant à une région donnée tout en ayant parfois les compétences générales. Par région
ici, il est fait allusion aucontinent. A ce stade on peut citer :
2.1. L'organisation des Etats américains :
C'est un acteur de coopération économique unissant les Etats Unis aux Etats de l'Amérique
Latine. Cette organisation a été créée avec comme but, « la prise des actions communes pour
la paix et la sécurité du continent américains, le règlement pacifique des différends, la
résolution en commun des problèmes politiques, juridiques et économiques, mais aussi
promouvoir le développement de la coopération économiques, sociale et culturelle »35(*).
2.2. La ligue Arabe :
Elle a été créée en 1944 avec comme buts multiples, destinés à favoriser la coopération entre
les Etats arabes. Parmi ses principaux buts on peut citer :
· La coordination des programmes politiques de façon à assurer l'indépendance et la
souveraineté des Etats membres.
· Elle prône, toute une série de domaine de coopération notamment sur le plan économique,
financier, commercial, monétaire, agricole, industriel, etc.
2.3. Union Européenne :
C'est une organisation qui a des compétences exceptionnelles dans le panorama des
institutions régionales. Elle est une organisation d'intégration économique, qui tend aussi vers
un rapprochement politique des Etats membres.Elle est composée de quatre institutions
importantes, à savoir :
· La commission européenne ;
· Le conseil de ministre ;
· Le parlement européen ;
· La cour européenne de justice.
2.4. Union Africaine :
C'est une organisation régionale basée sur le continent africain, créée en 2001 à Lusaka en
Zambie en remplacement de l'organisation de l'unité africaine. Comme ce fut le cas pour son
prédécesseur, sa création est l'aboutissement d'un affrontement entre des visions sur la
nouvelle approche susceptible de mieux réaliser l'intégration et l'unité du continent36(*).
Au terme de l'article 3 de l'acte constitutif de l'Union Africaine, les quelques des objectifs
principaux relatifs à la coopération internationale sont les suivantes :
· Réaliser une plus grande unité et solidarité entre les pays africains et entre les peuples
d'Afrique ;
· Accélérer l'intégration politique et socio-économique du continent ;
· Favoriser la coopération internationale, en tenant dument compte de la charte des nations
unies, de la Déclaration Universelle des droits de l'homme ;
· Promouvoir le développement durable aux plans économiques, social et culturel, ainsi que
l'intégration des économies africaines ;
· Promouvoir la coopération et le développement dans tous les domaines de l'activité humaine
en vue de relever le niveau de vie des peuples africains, etc.37(*).
§3. La dimension sous régionale de la coopération internationale
Les organisations internationales sous régionales, sont des organisations qui ont pour
principal but de faciliter la coopération dans un secteur précis. En Afrique par exemple,
depuis l'adoption du plan d'Action de Lagos, on parle beaucoup d'organisations sous
régionales.
L'Afrique par rapport à elle-même a été subdivisée par l'organisation de l'unité Africaine en
cinq sous régions : l'Afrique du Nord, l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique centrale, l'Afrique de
l'Est et l'Afrique Australe. Ceci étant, il importe de signaler qu'à chaque sous-région
correspond une organisation internationale d'intégration économique.
Ces organisations à vocation d'intégration sont constituées entre autre par: la communauté
économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), la communauté des pays des grands
Lacs (CEPLGL), la communauté Economique et Monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC),
la communauté Economique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), du marché commun
des Etats de l'Afrique Australe (COMESA) et la conférence pour le Développement de
l'Afrique Australe (SADC). Ces organisations d'intégration, mettent en place comme le
souligne BELA BALASSA une politique économique ou commerciale dont l'intégration
passe par quelques étapes38(*), à savoir :
· La zone de libre-échange ;
· Le marché commun ;
· L'union économique ;
· L'intégration complète.
De ce qui précède, il importe de souligner que les organisations internationales d'intégration
ont été misent en place par les Etats membres pour promouvoir la coopération entre eux au
niveau régional. De ce point de vue, il est donc, nécessaire de comprendre que dans le cadre
régional, les organisations d'intégration passent pour toute forme de coopération
institutionnelle entre plusieurs Etats, visant dans la plupart de cas la libération ou la
facilitation du commerce à un niveau autre que le multilatéralisme. A titre d'exemple au-delà
du continent africain on peut citer L'ALENA (L'Accord de libre-échangeNord-Américain) qui
est une organisation régionale de libre échange, crée en 1950 par les Etats Unis, le Canada et
le Mexique, avec comme objectif principal la suppression des barrières douanières ou
tarifaires dans le but de promouvoir un multilatéralisme régional, le MERCOSUR (Marché
Commun Sud-Américain), crée en 1971 par l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay,
avec comme principal objectif; de faciliter la libre circulation des marchandises, des services,
des capitaux et de main-d'oeuvre. Etc.
CONCLUSION PARTIELLE
Le chapitre premier du présent travail scientifique a été consacré à l'analyse de coopération
Internationale. Il a été d'une grande importance dans la mesure où il nous permet de
comprendre que la coopération internationale demeure incontournablement une réalité
évidente dans ce 21°sicle. Face à l'immensité des besoins que ressentent les nations et la
précarité des moyens susceptibles de satisfaire ces besoins, elle s'imposé comme rempart sans
lequel celles-ci poudrant établir une interdépendance positive et bénéfique; car il est une
illusion de penser qu'en ce troisième millénaire caractérise par l'excellence technologique, il
est encore possible de mener une existence commode en se passant des autres.
Ces faisant, les acteurs de la coopération ont institué des mécanismes par lesquels ils relisent
la coopération tant bilatérale que multilatérale selon les différentes conceptions qu'ils jugent
utiles d'adopter. Toutefois, il sied d'indiquer que, l'environnement international qui est le
cadre au sein duquel se déroulent les interactions multisectorielles des acteurs, détermine
considérablement le flux opérationnel de par ses multiples transfigurations aussi bien
historiques, géopolitiques, géostratégiques.
La crise syrienne
La révolution Arabe de décembre 2010 a touchée tous les pays de la région à l'exception du
Qatar, laissant ainsi à son passage des conséquences considérables sur le plan politique
notamment, sans bien entendu oublier les autres plans.
§.1. Les spécificités locales
La Syrie étant aussi concernée par le printemps arabe, il est fait un constat amère de la
réaction de la classe politique face à la population civile qui comme les autres peuples du
monde arabe réclamé le départ du pouvoir autoritaire de Bachar Al-Assad.
En effet, il importe de signaler que le régime autoritaire en place est installé par Hafez Al
Assad en 1970, qui au départ, était membre de la branche syrienne du parti Baas et membre de
la minorité religieuse des Alaouites (chiites) qui s'était allié avec certains sunnites ruraux pour
prendre le pouvoir en écartant les élites politiques des grandes villes à majorité sunnite. Pour
mieux asseoir son pouvoir la famille Assad résolue d'installer des réseaux dans les organes
clés, notamment dans l'armée, au sein des forces de sécurité sans oublier, l'administration et le
parti Baas. Dans les années 1980 et 1990, le régime s'est rapproché de la bourgeoisie
d'affaires urbaine sunnite pour encadrer une libéralisation économique enfin il a déployé une
intense activité diplomatique avec ses voisins pour stabiliser un Etat qui avait connu une
gestation difficile après le mandat français68(*). A la mort d'Hafez Al Assad en 2000, le régime
est certes parvenu à organiser une succession dynastique en Assurant le passage du pouvoir à
Bachar Al Assad, le fils puiné du président défunt69(*). Succédant à son père, le jeune président
entrepris une politique de libéralisation des circuits économiques profitant ainsi aux hommes
d'affaires, en engageant aussi de légères reformes politiques qui furent bientôt freinées par son
entourage.
Un autre élément important qui mérite d'être évoquer est le système politique syrien qui est
soumis à un parti unique désigné selon l'article 8 de la constitution syrienne comme le parti
commandant de l'Etat et de la société. A ce titre, Bachar Al-Assad se réserve le privilège
comme son père d'être le seul candidat à sa propre succession à la présidence de la
République.
Au-delà de ceci, il convient de signifier qu'aucune promesse faite par Bachar Al-Assad lors de
son investiture en 2000 an n'a été tenue. Les libertés publiques sont muselées, les droits à la
manifestation, à la grève ou même le droit à la liberté d'expression n'existe pas. Il faut
également souligner que, les prisons syriennes détiennent le plus grand nombre de prisonniers
politiques.
Début 2011, à Deraa, dans le sud du pays, des jeunes gens qui se laissèrent aller à des
inscriptions et à des imprécations à l'encontre du chef de l'Etat, pour imiter les manifestations
du printemps arabe en Tunisie et en Egypte, subirent de graves sévices de la part des forces de
l'ordre70(*). Cette incidence provoqua des manifestations dans d'autres villes, ce qui entraina
une répression de plus en plus violente jusqu'à ce que la situation prenne peu à peu, la forme
d'une guerre civile. Face à cet état de fait, des officiers et des soldats désertèrent, constituèrent
peu à peu une armée syrienne libre.
Cependant, il faut signaler que, face à cette réalité, l'organisation mondiale des Nations Unies
ayant en charge la noble mission de maintien de la paix et de la sécurité internationale reste
inerte passant ainsi à côté de sa mission étant donné que toute résolution qui condamnerait la
situation en Syrie est bloquée par les représentants de la Russie et la Chine.
§.2. Localisation et évolution des événements
Une autre spécificité de l'affaire syrienne est la proximité de la plupart des communes qui ont
été le théâtre de différents épisodes de troubles, des zones frontalières. Deraa (point de départ)
est environ à 10 km de la Jordanie, Tell Kalakh est à moins de 5 km du Liban, Banias est une
vitrine maritime, Homs est à proximité du désert, Idlib est à 40 Km de la Turquie, enfin
Douma est dans la compagne de Damas. Ceci s'explique notamment par l'extension rapide des
mouvements de protestations allant de Deraa à partir du 15 mars 2011 où plusieurs bâtiments
symboliques du pouvoir (siège du parti Baas, tribunaux) sont incendiés, jusqu'à Damas, Homs
et Banias. Ces manifestations sont toutes réprimées dans le sang par le pouvoir71(*).
Certes, il faut souligner que, le plus grave des événements a eu lieu dans la commune d'Idlib.
Selon le média gouvernemental, plusieurs centaines de Djihadistes ont pris la commune sous
leur autorité en brisant les symboles de l'Etat (la poste, le palais de justice, etc.) et ont fini par
couper la route internationale liant Alep à Lattaquié faisant 123 mors parmi la police et autre
service d'ordre. L'entrée cependant de l'armée trois jours plus tard à permis de mettre en
évidence trois charniers où le média international a été invité comme le corps diplomatique
étranger à Damas à les constater.
Quant aux grandes métropoles (Alep et Damas) qui englobent à elles seules plus de 40% de la
population, elles sont restées calmes et en contraste avec la situation en Tunisie, l'Egypte, le
Yémen ou le Bahreïn où l'essentiel a eu lieu dans les capitales de ces pays.
Cependant, l'évolution des événements n'a pas été uniforme, étant donné que si en Egypte, en
Tunisie ou en Yémen, le slogan principal des manifestations dès le début a été : « le peuple
veut la chute du président » en Syrie, le mot dominant a été « Hourriyé, Hourriyé » ce qui
signifie simplement « liberté ». Les marches ont ainsi attiré l'attention et obtenu une certaine
sympathie auprès de la population.
Un peu plus tard et avec l'intégration des hommes armés, bon gré mal gré au sein des
manifestations, le don a changé et le slogan aussi. L'article du Sunday times daté du 26 Juin
2011 est significatif à cet égard. Il décrit authentiquement comment des hommes armées ont
intégré le cortège d'une manifestation pacifique menée par des chefs de tribus dans la ville de
ma'ret la Nou'man (pas loin de Turquie), qui réclamait à l'Etat plus d'investissement et plus de
projets économiques dans leur région72(*). Dès lors à l'autonome, les défections au sein des
forces armées se multiplient, ainsi de nombreux soldats se rebellent pour retourner leurs
armes contre les forces de répressions, situation qui fait craindre à l'ONU un mouvement de
guerre civile, d'autant plus que les attaques de part et d'autres semblent se multiplier.
§.3. La crise syrienne et le monde
La crise syrienne au départ n'était qu'une simple contestation contre le régime baasiste et
débute par des manifestations anti-régime et pro-régime pacifiques le 15 Mars 2011, c'est-à-
dire trois mois après le début du climat révolutionnaire appelé printemps Arabe. Le
mouvement est réprimé par les forces syriennes, se prolonge et se transforme au fil de temps à
un conflit opposant deux camps armées au milieu des populations civiles, faisant ainsi
beaucoup de morts sans bien sûr compter l'énorme dégât matériel constaté. Face à cette
situation, le monde ne pas rester sous silence, mais bien au contraire les réactions se lèvent de
part et d'autre.
En Août 2012, lors d'une allocution, le secrétaire Générale de l'organisation des Nations-
Unies,Ban Ki-Moon a eu à dénoncer « une guerre par procuration entre grandes
puissances »73(*). La Syrie est en effet l'enjeu d'une lutte géopolitique entre deux camps : l'Iran
et la Russie d'un côté, le Qatar, les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite et les Etats Unis de
l'autre. Saoudiens, qataris et Emiratis fournissent à l'armée syrienne libre kalachnikovs, lance-
grenades, missiles antichar et sol air contre les hélicoptères et équipements sanitaires, la
central intelligence Agency équipe en moyens de transmissions74(*). Les russes ont envoyé de
centaines d'instructeurs et de techniciens entretenir le matériel de guerre vendu par Moscou :
hélicoptères d'attaque, missiles, radars, batteries antiaériennes. Les iraniens auraient envoyé
des soldats combattre aux côtés des troupes loyalistes75(*).
L'Amnesty International par un rapport rendu public à mars 2012, avait dénoncé un recours de
grande ampleur à la torture et à d'autres formes de mauvais traitements en Syrie par le régime.
L'ONG recensait au moins 31 méthodes de torture et d'autres formes de traitements attribuées
aux forces de sécurité, à l'armée et aux bandes armées progouvernementales connues sous le
nom des shabiha. Alors que de son côté, le Human Rights Watch dénonçait dans un
communiqué, « les méthodes de terre brûlée » utilisées par l'armée syrienne afin de tenter
d'écraser la révolte qui perdure dans le pays. L'ONG basée à New York déplore que le conseil
de sécurité de l'ONU soit brisé par la Russie et la chine et considère qu'après au moins deux
ans de révolte populaire en Syrie « le conseil de sécurité devrait enfin s'unir et signifier
clairement à Assad que ces attaques doivent cesser ».
L'Union Européenne a quant à elle prit des sanctions à plusieurs reprises contre le régime de
Bachar Al- Assad. Une vingtaine de personnes faisant partie du régime de bachar Al-Assad
ont été interdits de visa et voient leurs avoirs gelés. Cinq entreprises militaires impliquées
dans les violences sont interdites de relations commerciales. Un embargo de l'union
Européenne sur les exportations du pétrole syrien est également instauré depuis 201176(*).
Le gouvernement des Etats Unis de son côté a déjà mis en place des sanctions économiques
contre les sociétés de télécommunication syriennes et les banques liées à Damas. Ces
sanctions empêchent les citoyens américains de mener des affaires avec la Banque
commerciale de Syrie, la Banque syrienne libanaise commerciale ou Syriatel. Les avoirs de
ces sociétés situés aux Etats Unis sont gelés. Dans une déclaration écrite publiée en Aout
2011, le président Obama avait pour la première fois dit que Bachar Al-Assad devrait
démissionner : le futur de la Syrie doit être déterminé par son propre peuple, pour le bien de
ce peuple, le moment est venu pour le président Bachar Al-Assad de s'éloigner ». Il a par la
même occasion condamné la répression brutale, mais répété également que les Etats-Unis
n'interviendraient pas dans les affaires syriennes au-delà des pressions politiques et
économiques pour qu'Assad quitte le pouvoir.
La Russie et la Chine de leur côté s'opposent à toute résolution ou sanction envers le régime
syrien, ce qui pourrait entre autres s'expliquer par des raisons intérieures (craintes de voir le
printemps arabe faire tache d'huile chez eux)77(*), par des raisons de principes (ces deux pays
sont traditionnellement opposés à tout droit d'ingérence) ou encore par des raisons d'intérêts :
· La Russie est notamment le premier fournisseur d'armées au régime Syrien, qui reste seul
allié de Moscou dans la région, y compris du point de vue militaire grâce à la base navale de
Tartous : c'est la dernière qui, en méditerranée, accueille encore en permanence des navires de
la flotte militaire russe; la Russie prétend néanmoins ne livrer que des armes de défense anti-
aérienne à la Syrie, affirmant même en juillet 2012 qu'elle ne conclurait plus de nouveaux
contrats d'armement avec la Syrie avant la stabilisation de la situation78(*).
· La Chine s'aligne systématiquement sur les positions russes en espérant tout simplement
obtenir en retour un soutien de Moscou lorsque ses intérêts seront également menacés79(*).
Ces deux pays ont notamment boycotté en juin 2011 les discussions à l'ONU destinées à
établir un projet de résolution condamnant la répression sanglante en Syrie. Moscou se
déclare par la suite opposé aux sanctions prises par l'Union Européenne au cours du mois
d'aout 2011. Début octobre 2011 à l'ONU, Russes et chinois opposent leurs vetos à un projet
de résolution concernant le régime syrien, puis l'opposent une seconde fois en février 2012.
Au Moyen-Orient, plusieurs capitales arabes condamnent finalement le pouvoir syrien, se
joignent aux pays occidentaux pour provoquer une session spéciale du conseil des droits de
l'homme de l'ONU le 22 Aout 2011.Le 12 novembre 2011 la ligue arabe (sauf l'Irak et le
Liban) vote la suspension de l'adhésion de la Syrie à toutes ses réunions à compter du 16
Novembre et prône des sanctions politiqués et économiques contre le pouvoir syrien80(*). Le 07
Mai 2012, les chefs de tribus se rencontrent à une conférence au Caire pour annoncer leur
support à l'armée syrienne libre et des révolutionnaires en Syrie, à la fin de la conférence les
chefs de tribus arabes en Syrie annoncèrent la fondation d'un conseil politique, où toutes les
tribus en Syrie sont représentées. Le 15 Aout 2012, le sommet islamique de la Mecque (en
Arabie Saoudite) prononce la suspension de la Syrie de l'organisation de la coopération
islamique.
Section 3 : La Syrie et le printemps Arabe : Décodage
d'une énigme politique
Depuis le 15 Mars 2011 lorsqu'a démarré dans les rues de Deraa la première manifestation des
groupes d'opposition en Syrie contre le régime de Bachar Al-Assad, le monde entier à tourner
les yeux vers le régime baasiste au pouvoir dans ce pays depuis plus de quarante ans.
Contrairement aux événements qui se sont déroulés en Tunisie, en Egypte, en Libye et
particulièrement auYémen, qui ont causé en dernier ressort le renversement des régimes au
pouvoir, la situation en Syrie présente des complexités particulières tant au plan interne
qu'externe.
§.1. La particularité de la crise syrienne vis-à-vis du printemps arabe
Vu les caractéristiques spécifiques du système politique du pays, la crise syrienne apparait de
plus en plus comme un cas singulier parmi les pays arabes ayant vécu des contestations
populaires sociales similaires dès les derniers mois de 2010. Deux ans après les premières
contestations dans le pays, le gouvernement de Bachar Al-Assad est loin de satisfaire les
aspirations démocratiques du peuple syrien par le bais de la mise en oeuvre de réforme
concrètes successives. Les élections parlementaires récemment effectuées en Syrie qui font
partie du programme de réforme du régime d'Assad n'ont pas réussi à convaincre l'opposition
syrienne qui les a ouvertement boycottées.
Aujourd'hui, l'exception syrienne s'impose plus largement qu'avant sur la scène internationale.
Les événements qui s'y sont déroulés depuis deux ans ont bien montré qu'il est difficile
d'attendre en Syrie une révolution à la tunisienne ou à l'égyptienne. Par contre, dans le cas
syrien au lieu de pousser pour une intervention militaire en Syrie sous le contrôle de l'OTAN
comme on l'a vu dans le cas de la Libye ou celle sous mandat des Nations Unies, les leaders
politiques européens et américains ont adopté une attitude d'«attendre et voir » marquée par
leurs hésitations et réticences81(*).
Après que le régime syrien soit entré dans un cycle de violence sanglante et de manifestations
continues, le régime d'Asad a effectué certaines concessions politiquement faibles qui auraient
en effet pu mettre fin à ce cycle vicieux dans le pays en soulageant « la résistance » populaire
qui reste en effet très fragmentée et diversifiée. D'un autre côté, le camp de la résistance ou de
l'opposition reste à ce jour incapable de se présenter comme une véritable alternative aux yeux
des syriens et de proposer à ces derniers une politique cohérente. De plus après le second véto
de la chine et de la Russie au conseil de sécurité en février 2012 à une résolution condamnant
la répression sanglante en Syrie, Damas a été de nouveau soulagé par le soutien de ses alliés
russes et chinois. Cependant l'isolement de Damas s'est renforcé sur le plan régional aussi
bien qu'international avec la montée de la répression internationale, le durcissement des
sanctions imposées au régime syrien ainsi qu'avec l'initiative prise par la ligne Arabe en
janvier 2012 pour la mise en place d'un plan qui pourrait permettre de mettre fin aux violences
de donner la parole au peuple syrien à travers des élections et au président Bachar Al-Assad
de s'effacer tout en préservant les structures de l'Etat afin d'éviter au pays de sombrer dans la
guerre civile.
La singularité de la crise syrienne provient également des réticences des grandes puissances
majeures telles que les Etats-Unis et l'Union Européenne pour un engagement plus actif dans
la crise éclatée dans ce pays en mars 2011 malgré que le risque d'une aggravation de cette
crise s'impose de plus avec l'afflux d'environ plus de 150.000 réfugiés syriens en Turquie
depuis le début de la crise.
Par ailleurs, avec la montée de la crise des réfugiés syriens, certains scénarios incluant même
la création d'une zone de sécurité sur la frontière turco-syrienne ont commencé à être discutés
de plus en plus par certains acteurs internationaux étroitement concernés par les futures
conséquences de cette crise tels que les Etats-Unis et la Turquie82(*).
Contrairement aux efforts diplomatiques qu'ils ont intensivement déployés lors de l'éclatement
de la crise libyenne pour mobiliser leurs alliés euro-atlantiques et arabes dans le but de lancer
une intervention militaire contre la Libye sous la direction de l'OTAN, les Etats-Unis et
l'Union Européenne acteurs préfèrent actuellement de ne pas aller plus loin sans avoir déployé
tous les moyens diplomatiques pour la résolution de la crise.Un autre facteur expliquant la
différenciation de la révolte syrienne des autres révoltes survenues dans les autres pays du
printemps arabe et que le cas syrien a vu un engagement actif sino-russe par le biais de leurs
vetos au conseil de sécurité et de leur fort soutien pour le maintien du régime d'Assad dans le
pays83(*). La prise de position de l'Iran, des autres acteurs régionaux tels que l'Egypte, la
Tunisie, la Turquie ainsi que celle des institutions régionales telles que la ligue Arabe et le
conseil pour la coopération du Golf, face à la crise syrienne ont également pesé plus
lourdement dans le tableau distinct syrien que dans les différents tableaux politiques des
autres pays arabes qui ont tous connu des changements de régime suite à des contestations
violentes. Il y a donc multiplicité d'acteurs aussi bien internationaux que régionaux qui se
retrouvent directement ou indirectement influencé par les éventuelles conséquences de cette
crise. Malgré les efforts de médiation de Kofi Annan, envoyé spécial conjoint des nations
unies et de la ligne des Etats Arabes pour la Syrie pour obstiner un cessez le feu dans ce pays
à travers la mise en oeuvre complète de son plan en six points, la violence ne cesse pas de
monter dans le pays et elle a causé jusqu'à maintenant la mort de plusieurs syriens.
De ce qui précède, il est noté que l'observation des événements en Syrie dans toutes leurs
dimensions de même que les relations de cette crise aussi bien avec les puissances majeures
qu'avec les pays de la région nous fait compte de la quintessence de cette dernière qui apparait
unique dans le cadre des révoltes arabes.
§.2. La crise syrienne, un test crucial pour l'ONU
Les débats sur la Syrie lors de l'Assemblée générale de l'ONU semblent se réduire à un
concours de propagande mais ce n'est qu'une apparence. En réalité, ce qui est au centre du
débat, c'est l'efficacité de la principale organisation internationale et le degré de satisfaction
qu'apportent les Nations Unies en tant qu'arbitre entre les grands acteurs de la politique
mondiale84(*).
Tous les efforts diplomatiques pour résoudre la crise syrienne sont au point mort étant donné
que la Russie et la Chine ont à trois reprises opposé leur veto à des résolutions autorisant toute
intervention militaire extérieure dans les affaires de la Syrie. Les plans des émissaires
spéciaux de l'ONU étant échoué, l'opposition de son côté ayant refusé tout dialogue politique
avec le régime de Bachar Al-Assad, tous ceux-ci contribuent donc à l'échec de la mission de
l'organisation mondiale ayant dans ses attributions le maintien de la paix et de la sécurité
internationale.
Sur le papier, il ne reste que les accords des Genève, par lequel les membres permanents du
conseil de sécurité de l'ONU recommandaient la création en Syrie d'un gouvernement de
transition, une révision de la constitution sur base d'un dialogue national et le terme
d'élections multipartistes. Sur base de ceux-ci, la Russie ne voudrait pas voir l'ONU, changer
de tendance afin de chercher à contourner ces dernières pour prendre le chemin d'une
intervention militaire sans tenir compte que la Syrie est le théâtre d'une guerre opposant des
groupes de personnes lourdement armées85(*). La démission, le départ, ou l'émigration d'Assad
constituent en réalité l'unique thèse des attaques rhétoriques qui émanent d'Europe et du
Moyen-Orient à l'encontre de Damas chose à laquelle la Russie s'oppose encore une fois
farouchement et propose à la place que les acteurs étrangers fassent simultanément pression
sur les principales parties syriennes et les forcent à cesser la violence et à lancer un dialogue
politique une position partagée aussi par les autres membres du BRICS86(*).
Dans ce contexte, depuis la tribune de l'ONU des appels ne cessent de ses multiplier
demandant d'ignorer l'ONU pour résoudre la question syrienne. Ceci étant, pour sa part l'Emir
du Qatar Cheikh Hamad bin Khalifa Al Thani aurait déclaré que les pays arabes devraient
même envisager une intervention militaire en Syrie. Il a rappelé à cet effet, qu'il existait un
précèdent en 1976, sur décision de la ligue Arabe, des troupes sont entrées au Liban pour
mettre fin à la guerre civile. « Cette intervention a été efficace et utile » a-t-il dit. Expliquant
pourquoi les pays arabes devraient prendre les devants sur la question syrienne, il a déclaré
que les membres du conseil de sécurité de l'ONU ne pouvaient pas parvenir à un consensus
sur ce dossier.
De ce qui précède, il est à constate que, plus les jours passent, plus il y a des centaines de
morts en Syrie, une situation qui de plus en plus devienne cruciale devant le conseil de
sécurité de l'Organisation des Nations Unies qui reste inactif. Ceci étant la solution peut être
envisagée ailleurs plutôt que d'entendre cette organisation mondiale agir.
§.3. Le danger de l'internationalisation du conflit
Verrouillée sur le plan politique et médiatique, la Syrie reste méconnue. Pourtant la révolte
qui y gronde représente un enjeu majeur pour le Proche-Orient.Le pays étant le principal allié
de l'Iran, coincé entre le Liban et l'Irak, le Palestine et l'Israël, un changement de régime aurait
des conséquences bien au-delà des frontières de l'Etat.
La Syrie était déjà célèbre pour son système répressif en écrasant depuis des jours passés la
contestation grandissante à son régime, Bachar Al-Assad ne dément pas cette réputation.
L'annonce le 29 Mars 2011 de réformes et de la dissolution du gouvernement n'était pas
suffisante pour faire oublier la mort de plusieurs syriens depuis le début de la contestation.
Les conséquences de cette crise dans la région est à prendre avec considération.Au départ,
signalons que du côté de l'Iran considéré comme l'allié numéro un de la Syrie dans la région
du Proche-Orient le danger est permanent. Les relations entre les deux sont scellées depuis
1979, solidifiées de temps en temps au cours des trente dernières années.
Les deux pays se rapprochent à l'époque lors de la signature des accords de camp David, qui
réconciliaient l'Egypte et l'Israël, priva ainsi la Syrie de son allié majeur au Proche-Orient. Ce
qui va occasionner un rapprochement entre les deux pays (Syrie et Iran). Unis dans un front
occidental, les deux pays vont réserver leurs rangs après l'invasion américaine en Irak. Dans
son ouvrage « L'exception syrienne ». Caroline Donati explique : que les deux pays ont au
départ intérêt à soutenir une résistance irakienne active afin de détourner l'attention des
américains. Le combat contre l'hégémonie américaine ainsi que la question Kurde rassemblent
aussi Téhéran et Damas87(*).
Damas soutient alors le droit au nucléaire de l'Iran quand la République islamique supporte la
position anti-israélienne de la Syrie. Ainsi donc, privé de son allié dans la région, l'Iran aurait
certainement une position plus accommodante sur le nucléaire, même si ce n'est pas exclu
qu'il effectue une fuite en avant88(*)
Un autre point à ne pas négliger est le soutien au Hezbollah qui est un parti chiite libanais
intrinsèquement anti-israélien. L'organisation de ce mouvement dépend en partie de l'aide que
lui apporte la Syrie. Crée en 1982 en pleine guerre civile, elle est dévoué à la révolution
islamiste ce qui est très utile à l'Iran dans sa quête d'influence régionale.
La Syrie a une grande part d'intérêt à soutenir le Hezbollah, devenu un parti politique à
l'influence croissante en 1992. Soutenir le parti permet à la Syrie de contrer l'influence pro-
occidentale au Liban, un pays où elle a de nombreux intérêts politiques et économiques. Le
coup de main de Damas au Hezbollah est nécessairement logistique ; des camps
d'entrainement ont été créés en Syrie pour ses combattants, le pays lui a ouvert ses portes pour
le test de missiles, les armes en provenance d'Iran transitent par son territoire. Ceci étant, le
leader du Hezbollah sait qu'en cas de la chute du régime syrien, l'influence iranienne
diminuera dans la région, et entraînera son affaiblissement.
Quant au Liban, il faut noter que, quelle que soit l'issue de la révolution syrienne, cela aura
des conséquences sur son équilibre politique. Avec l'ouverture d'une ambassade à Beyrouth, la
Syrie a franchi en 2009 une étape symbolique; elle a officiellement reconnu la souveraineté de
son petit voisin libanais. Il n'en a pas toujours été ainsi.Composants d'une même entité
territoriales, le « Bilad el Cham », les deux pays ont été créés de toute pièce par la France lors
de sa conquête du territoire, en 192089(*).
La Syrie n'a jamais digéré cette division qui a donné naissance à un Etat libanais indépendant.
Elle a gardé de nombreux alliés pour qui, elle a une légitimité historique au Liban.Les 29 ans
de présence syrienne au pays du cèdre (1976 - 2005) ont également renforcé sa position
d'acteur incontournable de sa scène politique et économique raison pour laquelle Damas
considéré le Liban comme une scène indispensable d'affrontement indirect avec l'Israël. Ce
coup de force et la nomination d'un nouveau premier ministre proche de Bachar Al-Assad
prouve que l'influence syrienne est toujours importante au Liban.
De ce qui précède, il importe de signaler que, la chute du régime syrien aura des
conséquences sur la région du Proche-Orient avec beaucoup de risques d'éclatement de
tensions communautaires.

CONCLUSION PARTELLE
Le présent chapitre consacré à la crise syrienne, a eu pourbut le décryptage de la dite crise. Il
a été question d'identifier les causes déclencheuses, analyser le déroulement et la localisation
des événements, sans oublier la mention de ses effets pervers.
De manière générale, la crise syrienne trouve son origine dans le printemps arabe qui est un
ensemble de contestations populaires, d'ampleur et d'intensité très variables qui se produisent
dans de nombreux pays du monde à partir de décembre 2010. Alors que ce mouvement
s'étend en 2011 à tout le monde arabe, le régime de Damas prend des mesures de préventions,
répression assorties de tentatives d'apaisement. Plusieurs appels à manifester sont lancés à
partir du 4 févier 2011, mais les Moukhabarat reprennent ces manifestations. Ceci va conduire
à un conflit armé opposant les régimes baasiste à l'armée syrienne libre (ASL) une structure
constituée sur la base d'un noyau de déserteurs et de citoyens.
Face à cette situation on note le manque de réactivité de la communauté internationale, étant
donné que le conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies est bloqué par le véto
russe soutenu par son allié chinois, rendant ainsi les choses plus compliquées que cela n'a était
dans le cas de la Libye.

CONCLUSION GENERALE
Le présent travail scientifique portant sur « l'impact de la coopération sino-russe sur la crise
syrienne », étant arrivé à sa fin, il est nécessaire pour nous de rappeler les grandes étapes qui
l'ont constitué, sans bien entendu oublier de décrire sa préoccupation majeure et démontrer le
résultat atteint.
A cet effet, il est à signaler que, ce travail avait été subdivisé en quatre chapitres, excepté
l'introduction et la conclusion.
Le premier chapitre a porté sur la coopération internationale et a tourné autour de points
essentiels suivants : la définition, les acteurs et la dimension de la coopération internationale.
Le deuxième chapitre a traité la coopération sino-russe et a tourné autour des points essentiels
suivants : la présentation de la coopération bilatérale entre la Chine et la Russie, le pacte sino-
russe et enfin l'évaluation de la coopération entre ces deux Etats.
Le troisième chapitre quant à lui a analysé la crise syrienne et à tourner autour des points
essentiels suivants : études du printemps arabe : contexte et points communes de pays
concernés, l'analyse de la crise syrienne et enfin la Syrie et le printemps arabes : décodage
d'une énigme politique
Le quatrième chapitre enfin a traité l'impact de la coopération sino-russe dans la crise syrienne
et a tourné autour des points essentiels suivants : le veto sino-russe au conseil de sécurité des
Nations Unies, l'axe sino-russe en Syrie et enfin les moyens de sortie de la crise.
Pour ce faire, il convient de signifier que, pour traiter cette épineuse question, notre étude a eu
comme préoccupation la question suivante : quel est l'impact de la coopération sino-russe sur
la crise syrienne ?
Pour répondre à cette question, nous avons fait recours à la méthode analytique étant donné
que cette dernière a la spécificité de présenter ou de décrire, notamment dans une perspective
critique, les faits ou les réalisations d'un ou plusieurs acteurs sur la scène internationale, et à la
technique documentaire qui nous a permis de mener nos recherches au travers les
bibliothèques et l'internet. Ceci, nous a conduit à comprendre que l'objectif principal de la
Chine et la Russie est très probablement d'empêcher qu'un directoire occidental vienne
s'installer au Moyen-Orient à la faveur des crises qui s'y succèdent, l'épisode libyen pouvait
marquer le début d'une pratique, il convenait d'abord et avant tout d'éviter qu'il se reproduise
en Syrie terre éminemment stratégique lorsqu'on regarde la carte de la région. La Russie ne
pouvait pas regarder et accepter qu'un Moyen-Orient voisin immédiat de sa zone privilégie
soit un champ de manoeuvre occidental.
La Chine ne pouvait pas tolérer aussi de son côté qu'à la faveur d'une intervention, l'édite
même de sa souveraineté et d'intégrité territoriale soit légalement bousculée du côté de
Moscou, le Zèle est plus marqué non pas tellement parce qu'on craint la chute d'un
gouvernement avec lequel on pourrait s'entendre, mais plus fondamentalement, parce que la
diplomatie russe trouvait dans les maladresses et les hésitations occidentales un moyen de
s'imposer comme un suprême arbitre.En fait à bien y regarder, la crise syrienne va évoluer au
rythme du bon vouloir de Moscou.
Toutefois, il convient donc d'indiquer que, l'exercice de droit de véto par la Chine et la Russie
au Conseil de Sécurité des Nations Unies a un double objectif; d'abord celui de rappeler au
monde la fin de l'unipolarité américain et le retour à unmonde multipolaire dans lequel ces
deux puissances ont leur mot à dire sur les conflits du Moyen-Orient, et en suit pour s'auto-
protéger contre une répétition de l'histoire chez eux.

BIBLIOGRAPHIE
I. Document officiel
1. Charte des Nations Unies
II. Ouvrages
1. Bertrand Badie, L'impuissance de la puissance, Essai sur les nouvelles relations
internationales, Paris, Fayard, 2004.
2. BINDUNGWA IBANDA, M. Comment élaborer un travail de fin de cycle ? Contenu et
étapes, Lubumbashi, Ed. Medias Paul, 2009.
3. Bouhacene M., Droit international de la coopération industrielle, Paris, Publisud, 1982.
4. Brice SOCCOL, Relations internationales, Editions paradigme, 2006.
5. Caroline Donati, L'exception syrienne, Paris, Editions la Découverte, 2010.
6. Dunont R., L'Afrique est partie, Paris, Editions Points, 1978.
7. Guy Mvelle., L'UNION AFRICAINE: Fondements, Organes, Programmes et Actions,
Paris, Harmattan, 2007
8. Jean Bodin, Les six livres de la République.
9. KWAM KAWASSI, Organisations internationales Africaines, Paris, Berger Levraut, 1987.
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approches théoriques, Kinshasa, éditions Sirius, 2006.
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12. Lacoste, Y., Géopolitique : la longue histoire d'aujourd'hui, Larousse, 2012.
13. Marchesin P., Introduction aux relations internationales Paris, Editions Laballery, 2008.
14. MAX WEBER, Le savant et le politique, Paris, Editions plan, 1959.
15. Mbayo Ngoie, J., La Géopolitique à l'ère de la mondialisation et du printemps arabe,
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16. Michalet, Le capitalisme mondial, Paris, 2ème éditions, PUF, 1985.
17. Moreau Defarges P., La géopolitique pour les Nuls, Paris, Editions First Grund, 2008.
18. Mwayila Tshiyembe, La politique étrangère des grandes puissances, Paris, l'Harmattan,
2010.
19. Mwayila Tshiyembe, Régionalisme et problèmes d'intégration économique, Paris,
Harmattan, 2012.
20. Ngoie TshibambeG. Les défis de la consolidation de la paix en République Démocratique
du Congo, University of Bradford, 2008.
21. Ngoie Tshibambe G., Introduction aux relations Internationales, Lubumbashi, Labossa,
2007.
22. PAQUIN S., Economie politique internationales, Paris, PUF, Montchrestien, 2005.
III. Articles et revues
1. Revue méridiennes géo, « la position sino-russe dans la crise syrienne ».
2. Xavier GUILH., « Enigme syrienne », in revue géopolitique.
3. Karim Emile Bitar, « la Syrie et le bon vieux pragmatisme de la Diplomatie Russe », in le
monde.fr.
4. Facon Isabelle, « l'organisation de coopération de Shanghai, ambitions et intérêts russes »,
courrier des pays de l'Est, n° 1055, Mai - Juin, 2006.
5. Annie Jafalam, « Equilibres géopolitiques en Asie centrale : la montée en Puissance de la
Chine », in annuaire stratégique et militaire, 2005.
6. Philippe Fourgues, « La transition démographique dans le monde Arabe, de 1980 à 2005 »,
in la tribune. Fr.
7. Jean François Dagurzan, « les causes économiques de la révolution arabe », in lemonde.fr
8. Djerrad Amar, « triple véto sino-russe : fin d'une conjuration, fin d'un unilatéralisme ? ». in
le monde. Fr
9. Assiya Hamza et Didier François, « l'indéfectible soutien sino-russe », in le monde. Fr
10. Samuel Huntington P., « The Lonely Superpower», Foreign Affairs, March-April, 1999
11. Michel GUENEC et Jean Sylvestre MONGRENIER, « l'organisation de coopération de
Shanghai : une OTAN Eurasiatique ? » in le monde Fr.
12. Bertrand Badie : « Axe Moscou Pékin n'existe-t-il pas depuis le début de la guerre
froide ? », le monde.fr
IV. Notes de cours
1. TSHIPANGA MATALA, Cours de politique extérieur de la RDC, UNILU, 2011 - 2012.
2. NGUWAY KPALAINGU K., Droit International Public, RDC - Lubumbashi, 2ème édition,
2011.
3. NGUWAY KPALAINGU K., Organisations internationales, RDC Lubumbashi, 2ème
Éditions d'essai, 2012.
V. Sites internet
1. www.altavista.com
2. www.over.blog.com/catégorie12500973.html
3. www.diploweb.com
4. www.thesundaytimes/26/06/2011/HalaJaber
5. http://fr.wikipéda.org/wiki/guerre-civile-syrienne
6. http://www.lematingdz.net/news/9210
7. http://laRussied'aujourd'hui.fr
8. http://www.stato-analyse.org/fr/spip.
9. http://www.rue89.com/*2012/01/31.
10. http://Syrie.blog.com

TABLE DES MATIERES


INTRODUCTION GENERALE 1
1. Problématique et hypothèse 1
2. Choix et intérêt du sujet 8
3. OBJECTIF D'ETUDE 10
4. Méthode et technique de recherche 10
5. Délimitation du sujet 11
6. Subdivision de l'étude 12
CHAPITRE I : COOPERATION INTERNATIONALE 13
Section 1 : Définition de la coopération internationale 13
§.1. Définition du concept 13
§.2. Typologie de la coopération internationale 14
2.1. La coopération bilatérale 15
2.2. La coopérations multilatérale 15
§.3. Domaines de la coopération internationale 16
Section 2 : Les acteurs de la coopération internationale 17
§1. L'Etat 18
1.1. Les éléments sociologiques 19
1.2. Les éléments juridiques 20
1.3. L'Etat  : acteur de la coopération internationale 22
§2. Les Organisations Internationales 23
2.1. Typologie des organisations internationales 24
§3. Les forces transnationales 25
3.1. Les Organisations Non Gouvernementales 26
3.2. Les Firmes Transnationales 26
Section 3 : Les dimensions de la coopération internationale 27
§1. La dimension universelle de la coopération internationale 27
1.1. L'organisation des Nations Unies 27
1.2. Les institutions spécialisées 28
§2. La dimension régionale de la coopération internationale 29
2.1. L'organisation des Etats américains : 29
2.2. La ligue Arabe : 29
2.3. Union Européenne : 30
2.4. Union Africaine  : 30
§3. La dimension sous régionale de la coopération internationale 31
CONCLUSION PARTIELLE 33
CHAPITRE II : LA COOPERATION SINO-RUSSE 34
Section 1 : La coopération bilatérale sino-russe 34
§.1. Présentation générale 34
§.2. Les fondements de la coopération sino-russe 36
§.3. Les secteurs prioritaires de la coopération sino-russe 37
Section 2 : Pacte sino-russe 39
§.1. Les relations bilatérales sino-russes : entre convergence et divergence 39
Section 3 : Evaluation de la coopération sino-russe 45
§.1. Contexte et objectifs 45
§.2. Caractéristiques 47
§.3. Résultats de l'évaluation 48
CONCLUSION PARTIELLE 51
CHAPITRE III: LA CRISE SYRIENNE 52
Section 1 : Le printemps Arabe  : contexte et points communs des pays concernés. 52
§.1. Démographie des révolutions 52
§.2. Régime politiques 53
§.3. Aspects socio économiques 55
Section 2 : La crise syrienne 57
§.1. Les spécificités locales 57
§.2. Localisation et évolution des événements 59
§.3. La crise syrienne et le monde 60
Section 3 : La Syrie et le printemps Arabe : Décodage d'une énigme politique 64
§.1. La particularité de la crise syrienne vis-à-vis du printemps arabe 64
§.2. La crise syrienne, un test crucial pour l'ONU 67
§.3. Le danger de l'internationalisation du conflit 68
CONCLUSION PARTELLE 72
CHAPITE IV : L'AXE SINO RUSSE FACE A LA CRISE SYRIENNE 73
Section 1 : Double veto sino-russe à l'ONU 73
§.1. Le rapport de force international 73
§.2. Le refus de l'ingérence 75
§.3. La face cachée du veto sino-russe en Syrie 76
Section 2 : L'Axe sino-russe en Syrie 78
§.1. Les intérêts économiques Russes en Syrie 78
§.2. L'Amitié sino russe 80
§.3. Un jeu multipolaire émergent 82
Section 3 : La crise syrienne : quelle issue pour la paix 84
§.1. La responsabilité des grandes puissances dans la crise syrienne 85
§.2. La part de l'ONU 87
CONCLUSION PARTIELLE 90
CONCLUSION GENERALE 91
BIBLIOGRAPHIE 93
TABLE DES MATIERES 96
* 1 Revue méridiennes géo. « La position sino russe dans la crise syrienne »,
www.attavista.com.consultéle30janvier2013
* 2 Jean Pierre Cabestan, « la chine et la Russie : entre convergence et méfiance »,
www.altavista.com,consultéle30Janvier 2013.
* 3 Idem
* 4 Xavier GUILH « énigme syrienne », in revue géopolitique, http://diploweb.com/L-enigme-
syrienne.htlm.consultéle04/02/2013.
* 5 Karim Emile Bitar, « la Syrie et le bon vieux pragmatisme de la Diplomatie russe », le
monde. Fr, consulté le 18Janvier 2013.
* 6 Milad Jakar, « Guerre en Syrie : la géopolitique du conflit »
www.huffingtonpost.fr/.../guerre-syurie-analyse-géopolitique-b-2011, consulté le 07 Février
2013.
* 7 Chantal Dupille, over blog.com/catégorie 12500973 html. consultéle07/02/2013.
* 8 BINDUNGWA IBANDA, M., Comment élaborer un travail de fin de cycle ? Contenu et
étape, Lubumbashi, Ed. Médias Paul, 2009 ; p.47.
* 9Labana Lasay'abar, Coopération international, Evolution et Approches théoriques,
Kinshasa, éditions Sirius, 2006, p.14
* 10 Bouhacene. M., Droit International de la coopération industrielle, Paris, Publisud, 1982,
p.112
* 11 Dumont. R., L'Afrique est partie, Paris, Editions Points, 1978, p.226
* 12 TSHIMPANGA MATALA, Cours de Politique Extérieure de la RDC, UNILU, 2011 -
2012.
* 13 Labana Lasay'abar, Op Cit, p 35 - 36.
* 14 Labana Lasay's abar et al, les Relations Internationales, Présentation panoramique et
approches théoriques, Kinshasa, édition Sirius, 2006, p.27
* 15 Max weber, le Savant et le politique, Paris, Edition plan, 1959, p. 100 - 101.
* 16 Jean BARREA cité par NGOIE TSHIBAMBE G., Relations Internationales Africaines,
UNILU, L 1 RI, 2011 - 2012.
* 17 Brice Soccol, Relations Internationales, Edition Paradigme, 2006, p. 5.
* 18 Brice Soccol, op cit, p 15.
* 19 Jean Bodin, les six livres de la république,
http://www.JeanBodin.org/sixlivresdelarépublique/html consulté le 15 Mars 2013
* 20 NGUWAY KPALAINGU K., Droit International Public, RDC-Lubumbashi, 2ème éditions,
2011, p. 205.
* 21 NGOIE TSHIBAMBE G., Introduction aux Relations Internationales, RDC- Lubumbashi,
Labossa, 2007, p.50.
* 22 Brice Soccol, op cit, p. 56.
* 23 Charte des Nations Unies chapitre I, article 2, paragraphe 1
* 24 Charte des Nations Unies, Chapitre I, article 2, paragraphe 3.
* 25 Brice Soccol, op cit p 99.
* 26 MWAYILA TSHIYEMBE, Régionalisme et problèmes d'intégration économique, Paris,
l'HARMATTAN, 2012, p. 139.
* 27 Idem
* 28 LABANA LASAY `ABAR. Op Cit, p. 34.
* 29 NGOIE TSHIBAMBE, G., op cit,p 54.
* 30 KWAM KOWASSI, Organisations Internationales Africaines, Paris, Berger Levraut,
1987.
* 31 MichaletCh. A., Le Capitalisme mondial, Paris, PUF,2ème Edition, 1985, p.11
* 32 Paquin. S., Economie politique internationale, Paris, PUF, Montchrestien, 2005, p.64
* 33 Charte des Nations Unies, chapitre IX, article 55.
* 34 NGUWAY KPALAINGU K., Organisation internationales, RDC Lubumbashi, 2ème
éditions d'Essai, 2012,  p. 121.
* 35 NGUWAY KPALAINGU K., op cit, p. 138
* 36 Guy Mvelle., L'UNION AFRICAINE: Fondements, Organes, Programmes et Actions,
Paris, Harmattan, 2007, P. 36
* 37 NGWAY KPALAINGU K, op cit p 196 - 197.
* 38 Bela Balassa cité par Nguway Kpalaingu K, op cit p 208.
* 39 FACON ISABELLE, « l'organisation de coopération de Shanghai, ambition et intérêts
russes », courrier des pays de l'Est, n° 1055, mais-Juin, 2006, p. 26.
* 40 Source : « la Chine et la Russie, signent huit accords de coopération pour faciliter
l'investissement 10 Novembre 2006 » in http://french.ningbo.gov.cn/art/2006/11/10/art-106-
35865.html consulté le 07 Mars 2013
* 41 Idem
* 42 Source : « Moscou et Pékin sont dans une logique plus réactive et défensive que proactive
et offensive », le monde.fr, 2012 consulté le 07 Mars 2013
* 43 MWAYILA TSHIYEMBE, la politique étrangère des grandes puissances, Paris,
l'harmattan, 2010, p. 260 - 261.
* 44 Bertrand Badie, « l'axe mascou-pékin n'existe-t-il pas depuis le début de la guerre froide ?
é », le monde.fr consulté le 07 Mars 2013.
* 45 www.diploweb.com/Géopolitiquede la Russie et de la Chine consulté le 07 Mars 2013.
* 46 Locatelli. C. « les enjeux géopolitique des hydrocarbures de la caspienne et de la Russie »,
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* 47 Source : « Asie Pacifique : Le jeu tripolaire de la Chine Russie et des Etats Unies »
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* 48 Source : « la difficulté dialogue énergétiques : ce que l'on peut à l'ouest on le gagne à
l'Est » RIA Novosti, 23 Octobre 2006, in www.diploweb.Com Consulté le 09 Mars 2013.
* 49 Bertrand Badié, op cit.
* 50 Idem
* 51 Jean Pierre Cabestan, op. Cit.
* 52 Karim Emile Bitar, op cit.
* 53 Source : « Organisation de coopération de Shanghai » in www.diploweb.com consulté le
18 Mars 2013.
* 54 Alexandre Jakovenko : «l'Avenir de l'organisation de coopération de Shanghai » aout
2005 www.diploweb.com consulté le 18 Mars 2013.
* 55 Annie Jafaliam : « Equilibres géopolitiques en Asie centrale : la montée en puissance de
la chine » in annuaire stratégique et militaire 2005, p. 135 à 149.
* 56 Source : « les relations stratégiques chine - Russe en 2005 : la réactivation d'une amitié
pragmatique » Isabelle Facon, in www.diploweb.com consulté le 18 Mars 2013.
* 57 Source : « Russes, chinois et Américains convoitent ce petit pays, carrefour stratégique »
Marie Jégo, in www.lemonde.fr consulté le 18 Février 2013.
* 58 Source : « la chine et la Russie entre coopération politique et économique » RIA Novasti,
in www.leséchos.fr / 21 mars 2006 consulté le 21 Mars 2013.
* 59 Jean Pierre Cabestan, op cit
* 60 Mwayila TSHIYIEMBE, op cit p. 65.
* 61 Michael McFaul et Nikolai Zlobin, « la Russie d'orient à la dérive »: www.diploweb.com
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* 62 Philippe Fargues, « La transition démographique dans le monde Arabe de 1980 à 2005 »
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* 63 Mbayo NGOIE, J., la Géopolitique à l'ère de la mondialisation et du printemps arabe,
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* 64 Olivier Roy, « la démocratie dans le monde Arabe : mythe ou réalité ? », in
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* 65 Source : « l'influence américaine dans le monde Arabe » in www.lemonde.fr consulté le
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* 66 Le monde.fr consulté le 27/04/2013.
* 67 Jean François Dagupan, « les causes économiques de la révolution Arabe » in, le monde.fr
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* 68Mbayo Ngoie, J. op cit, p. 145.
* 69 Idem
* 70 Lacoste Y., Géopolitique : la longue histoire d'aujourd'hui, Larousse, 2012, p. 254.
* 71 Lacoste Y., op. cit, p. 255.
* 72 www.thesundaytimes.com 26.06.2011, Hala Jaber consulté le 27/04/2013.
* 73 http://fr.wikipédia.org/wiki/guerre-civile-syrienne-note-Angeli2706-169consulté le
27/05/2013.
* 74 http://fr.wikipédia.org/wiki/guerre-civile-syrienne, note-176
* 75Idem
* 76 http://fr.wikipédia.org/wikiguerre-civile-syrienne.note-190 consulté le 27/05/2013.
* 77 http://fr.wikipédia.org/wiki/guerre-civile-syrienne,note-bllion-20.
* 78 http://fr.wikipédia.org/wiki/guerre-civile-syrienne.note-204
* 79 Idem
* 80 http://fr.wikipédia.org/wiki/guerre-civique-syrienne,note-216.
* 81 Emel Parlar Dal et Suna Gulfer Ihlamur Oner, «La Syrie vis-à-vis du printemps Arabe :
Décodage d'une grande énigme politique », in www.wikipédia.org/wiki/le printemps Arabe.
* 82 http://www.lennatindz.net/news/9210-crise-syrienne vis à vis du printemps arabe.
* 83 Idem
* 84 http://laRussied'aujourd'hui.fr/articles/2012/12/25 consulté le 27/05/2013.
* 85 http://larussied'aujourdh'ui.fr/search?/ONUconsultéle27/05/2013.
* 86 Idem
* 87 Caroline Donati, l'exception syrienne, Paris édition, la découverte, 2010, p. 42.
* 88 Pierre Berthelot, « la chute du régime syrien et son impact au proche orient » in
http://www.strato-analyse.org/fr/spip. consulté le 27/05/2013.
* 89 http://fr.wikipédia.org/wiki/bilad-el-cham consulté le 27/05/2013.
* 90 http://www.lemonde.fr/afrique/article/révolution-sur-la-libye consulté le 01/06/2013
* 91Idem
* 92Hexie Farm, « Pourquoi la Russie rechigne-t-elle lâcher Damas », in
http://www.rue89.com/2012/01/31 consulté le 01/06/2013
* 93 http://www.rue89.com/le-tibet-en-feu-ou-sont-les-intellectuels-chinois
* 94 Idem
* 95 http:/www.rue89.com/manifs-anti-poutine-en-russie-un-air-de-printemps-arabe consulté
le 01/06/2013.
* 96 Djerrad Amar, « Triple véto sino russe : fin d'une conjuration, fin d'un unilatéralisme » in
le monde.fr consulté le 07/06/2013.
* 97 Idem
* 98 http://www.wikipédia.org/les-intérêt-économiques-russes consulté le 03/06/2013.
* 99 Assiya Hamza et Didier François, « l'indéfectible soutien sino russe » in le monde. Fr
consulté le 03/06/2013
* 100 Idem
* 101 http://Syrie.blog.lemonde/intérêt-russes-enSyrie consulté le 03/06/2013.
* 102 Samuel Huntington P., «The Lonely superpower», Foreign Affairs, March-April, 1999,
P. 35. In www.altaviste.com/SamuelHuntington. consulté le 22/05/2013
* 103 Philippe Marchesin, Introduction aux relations internationales, Paris, Editions Laballery,
2008, p. 146.
* 104 Bertrand Badie. L'impuissance de la puissance. Essaie sur les nouvelles relations
internationales, Paris, Fayard, 2004, p. 113.
* 105 Michel Guenec et Jean Sylvestre Mongrenier, « l'organisation de coopération de
Shanghai, une OTAN eurasiatique ? », in le monde.fr
* 106 Moreau Déforces P., la Géopolitique pour le Nuls. Paris Editions First-Grund 2008, p.
205.
* 107 La charte des Nations Unies, chapitre I, article 1, paragraphe 1.
* 108 MBAYO NGOIE J in NGOIE TSHIBAMBE G., Les défis de la consolidation de la paix
en République Démocratique du Congo, University of Bradford 2008, p. 156.

La démission de Staffan de Mistura, aveu


d’impuissance de l’ONU en Syrie
Malo Tresca , le 18/10/2018 à 17h20



L’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a


annoncé mercredi 17 octobre qu’il quitterait ses fonctions
« pour raisons personnelles » fin novembre, après plus de
quatre ans de mission.
À l’invitation du régime, il se rendra tout de même à
Damas à la fin du mois pour travailler sur le chantier
d’élaboration d’une nouvelle Constitution dans le pays.
ZOOM

L’émissaire de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura, diplomate italo-suédois et


polyglotte chevronné. / Elma Okic/UN
Alors que beaucoup prédisaient de longue date sa démission, il aura tenu quatre ans
et quatre mois sur l’un des théâtres diplomatiques les plus périlleux de la dernière
décennie. Mercredi 17 octobre, l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Staffan de
Mistura, a annoncé qu’il quitterait ses fonctions d’ici fin novembre pour « des
raisons personnelles ».
Son départ est loin d’être une surprise. Éprouvé par la lassitude de ne pas parvenir à
faire bouger les lignes politiques d’un conflit enlisé depuis près de sept ans, le
septuagénaire avait déjà indiqué depuis plusieurs mois au secrétaire général de
l’ONU, Antonio Guterres, qu’il souhaitait raccrocher. Depuis cet été, ce dernier se
serait même engagé, selon plusieurs sources diplomatiques, dans la recherche
active de son successeur.
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L’ONU dénonce « l’absence de mise en œuvre » de la trêve en Syrie

Un bilan mitigé
Polyglotte chevronné, le diplomate italo-suédois n’est pas le premier à jeter
l’éponge devant l’impossibilité à mettre un terme à la guerre syrienne. Depuis le
début du conflit en 2011, deux autres poids lourds de l’ONU – l’ancien secrétaire
général de l’organisation, Kofi Annan, remplacé en 2012 par l’ex-ministre algérien
des Affaires étrangères, Lakhdar Brahimi – avaient déjà claqué la porte de l’enfer
syrien.
Tous les espoirs s’étaient alors reportés, dès juillet 2014, sur la persévérance
réputée à toute épreuve de Staffan de Mistura, fort de ses expériences dans des
zones de guerre comme l’Irak ou l’Afghanistan. En 2015, celui-ci confiait encore
souffrir « d’une terrible maladie chronique, celle de l’optimisme ».
Sa mission, qualifiée par beaucoup « d’impossible », s’est pourtant rapidement
heurtée à la virulence et à l’obstination des partis en présence. Incapacité à concilier
les intérêts divergents des pays membres de l’ONU, à trancher sur la question du
sort du président Bachar Al Assad, à apaiser les rivalités des grandes puissances
régionales engagées sur le terrain, à faire peser la voix d’une opposition affaiblie…
À quelques semaines de sa démission effective, le bilan du mandat syrien du
« marquis italien » reste mitigé : il a par exemple réussi à préserver le fragile
accord de Genève, appelant à une résolution politique du conflit, ou à réunir par
surprise en novembre 2017 en Suisse deux délégations de Damas et de l’opposition.
Mais il a parallèlement été écarté sans ménagement du processus de paix alternatif
lancé à Astana, la capitale kazakhe, entre Moscou, Ankara et Téhéran…
Création d’un « Comité constitutionnel »
Mi-octobre, Staffan de Mistura a annoncé qu’il se rendrait tout de même la semaine
prochaine à Damas, à l’invitation du régime, pour évoquer la formation d’un
Comité constitutionnel chargé d’élaborer une nouvelle Constitution pour la Syrie.
La mise au point de cette instance, dont la création traîne depuis son annonce en
janvier à Sotchi en Russie, s’est elle-même révélée très laborieuse.
Envoyé spécial, rescapés de l’enfer syrien
Cette dernière devrait en effet compter 150 personnes : 50 proposées par le régime
syrien, 50 par l’opposition et 50 par l’émissaire onusien, censés représenter la
société civile. La composition du dernier tiers suscitait notamment l’inquiétude de
Damas, responsable selon Staffan de Mistura des derniers mois de blocage du
processus. L’émissaire a aussi indiqué qu’il allait inviter les garants de l’accord
d’Astana à venir à Genève « avant la fin du mois ».
Quelle situation léguera-t-il à son successeur, alors que les précédentes tentatives
de médiation se sont jusqu’ici toutes soldées par des échecs ? La question demeure
ouverte, alors que plus de 360 000 personnes ont déjà perdu la vie en sept ans dans
le bourbier syrien.
Malo Tresca

Les modes alternatifs de règlement


des conflits en droit privé: cas de
l'arbitrage Disponible en
mode multipage
par Audry MEZOL
Université Catholique du Congo - Gradué en Droit (Option : Droit privé et
judiciaire) 2014
  

EPIGRAPHE
« La justice prend naissance parmi les hommes à peu près également puissants où une lutte
n'amènerait que des dommages réciproques sans résultats ».
Thucydide (Humain, trop humain)

DEDICACE
A mes très chers et vénérables parents, Bertin MBU MVETA et Rita MATANGI BUBU
dont l'amour, l'affection et les sacrifices n'ont cessé de me combler de bonheur et dont le sens
de la responsabilité ainsi que la rigueur ont forgé ma très bonne éducation.

REMERCIEMENTS
Un travail de fin de cycle n'est jamais le fruit des efforts exclusifs d'une seule personne.
Même s'il n'affiche sur sa couverture que le nom de son auteur,ce travail n'est pas la résultante
des sacrifices individuels.
Ainsi, le présent travail ne fait pas exception à cette règle. Derrière le nom de son auteur se
dissimule une litanie des noms de personnes qui, par leur contribution, si moindre soit-elle,
ont efficacement participé à sa réalisation.
Qu'il nous soit permis non seulement de citer, mais aussi de remercier sincèrement toutes les
personnes qui ont concouru à sa réalisation.
Ainsi, notre gratitude s'adresse en premier lieu à l'Eternel Dieu Tout-Puissant pour le don de
la vie et de tout ce qui va avec. Sans Lui, tous nos efforts seraient vains.
Nous manifestons aussi notre profonde gratitude envers le Professeur Matthieu
TELOMONO BISANGAMANI qui, en dépit de ses multiples engagements, a accepté avec
sympathie de diriger le présent travail et a assumé cette tâche avec compétence. C'est grâce à
ses orientations, ses remarques et ses conseils que nous avons pu élaborer ce travail. A travers
lui, que tous les professeurs et assistants de l'Université Catholique du Congo trouvent ici
l'expression de notre inamovible gratitude. Et de manière particulière, nous pensons au Doyen
de notre faculté de Droit et des Sciences politiques, le Professeur Abbé Marcel NDJONDJO.
Nous restons aussi reconnaissant envers toutes les institutions scolaires qui nous ontformé et
fait de nous ce que nous sommes. Nous voyons par là le Groupe Scolaire du Mont-Amba,
l'EP KINZONZI à Mbanza-Ngungu, le collège Saint Théophile de Lemba ainsi que le
complexe scolaire Sainte Famille. Ces écoles nous ont vu grandir en âge et en intelligence.
Envers elles et envers tous ses enseignants, nous restons infiniment reconnaissant.
Que nos frères et soeurs Don-Divin MUKAMA, Tatiana MBU, Voldi MBU, Israel MBU,
Rachel KIWAWA, Pitshuna NGENGI, Carmel MBU, ainsi que nos oncles et cousins
Georges LUKENGO, Mirro KABAMBA, Chimène KABAMBA, Modeste et Baudouin MBU
trouvent ici l'expression de notre inappréciable gratitude.
Nos remerciements s'adressent aussi à Don Antonio BARONE, à tous les jeunes et
responsables du Foyer Universitaire Saint Paul (FUSP), ainsi qu'à tous nos compagnons de
lutte Richard KAHUNGU, Adrien SENGA, Corneille MAKABA, Gédéon LEMA, Dienas
MIAKA,Merveille MAKIASHI, Richie BUESI, Jean-Fidèle BOSSEMBA, Daniel
MATUKA, Ruth NKUSUBA, Ilda NUNES, Fatou LOMBO, Esperance LOKILA,
Emmanuelle KAZAMWALI, Felly YELA, Messie et Gradie KISALU, Olivier et Ben
MWAKAYENGE, Crispin et Aldi KUEDIATUKA, Safmi BUMBAKINI, Priscilla BAKIDI,
Marlène MASSAMBA, Jonathan MABIALA, Farrel NGIMBA, Elvis KUBANZILA, Gatien
MULATA, Jacques LUMINUKU, avec qui nous avons passé de moments de dur labeur
durant notre cursus scolaire et académique. Leur fraternité et leur réconfort envers nous ont
été, et sera toujours pour nous une vraie raison d'espérer.
Nos remerciements s'adressent de même à la Famille Kizito-Anuarite du clan Marie Reine
des Apôtres. Leurs prières et leur chaleur fraternelle n'ont cessé de nous fortifier et de nous
expulser vers l'avant.
A tous nos camarades de la promotion et à tous ceux que nous n'avons pas pu citer suite au
caractère hautement scientifique du présent travail, nous disons sincèrement merci.
MEZOL AUDRY Audry

SIGLES ET ABREVIATIONS
ADR  : Alternatif dispute resolution
Art.  : Article(s)
AUDA  : Acte uniforme relatif au droit de l'arbitrage
CCCL III  : Code civile congolais livre III.
CCJA  : Cour commune de justice et d'arbitrage
CPCC  : Code de procédure civile congolais
CPCF  : Code de procédure civile français
CPCI  : Code de procédure civile italien
J.O  : Journal officiel
L3 DSPO  : Troisième licence faculté de Droit et des Sciences politiques
LGDJ  : Librairie générale de droit et de jurisprudence
M1D  : Master 1 Droit
MARC  : Modes alternatifs de règlement de conflits.
MARL  : Modes alternatifs de règlement des litiges
Med - Arb  : Médiation-arbitrage
NCPCF  : Nouveau code de procédure civile français
OHADA  : Organisation pour l'harmonisation en Afrique du Droit des
affaires
RDC  : République démocratique du Congo
SORREL  : Solutions de rechange au règlement des litiges
UCC  : Université catholique du Congo

INTRODUCTION
Si les sujets de droit avaient une conscience précise de leurs droits et de ses limites, et s'ils
avaient la prudence de ne point les dépasser, la justice étant volontairement respectée, il n'y
aurait point de place pour des juges dans la société. Les « utopies » ont placé de pareilles
sociétés en un âge d'or révolu, sur quelque île indécouvrable ou dans un avenir
perpétuellement fuyant1(*). Et puisque cette société parfaite reste le propre de l'imaginaire, la
société concrète quant à elle dispose toujours des institutions ainsi que des personnes
habilitées à trancher les différends qui surgissent de rapports interpersonnels.
Le règlement d'un différend fait appel à des personnes sages qui ont le devoir de trancher en
toute équité. Ces personnes font tous recours à des procédures bien définies, notamment les
procédures judiciaires. CHEVEAUX sur CARRE nous renseigne, à travers le professeur
Antoine RUBBENS, que « la procédure n'est (...) autre chose (...) que la forme suivant
laquelle les justiciables et les juges doivent agir, les uns pour obtenir, les autres pour rendre
justice2(*).
En effet, les procédures judiciaires sont les plus connues et les plus fréquentées actuellement.
Ce sont des procédures traditionnelles. Celles-ci consistent en deux grandes branches : la
procédure pénale et la procédure civile. La première cherche le rétablissement de l'ordre
public troublé par l'infraction ; tandis que la seconde désigne l'ensemble des règles de droit
qui sont imposées aux particuliers (personnes privées) aux fins de soumettre à une juridiction
leurs prétentions de droit civil et d'en défendre le bien-fondé3(*).
Cependant, de plus en plus aujourd'hui, on remarque l'apparition de plusieurs autres
techniques satellites, ayant le même objectif de résoudre les différends, à côté de celle dite
traditionnelle. C'est ce qu'on appelle les Modes Alternatifs de Règlement de Conflits
(MARC).
L'expression Modes Alternatifs de Règlement de Conflits est récente, mais la réalité
contemporaine qu'elle traduit ne date pas d'hier4(*). Cette réalité a des très vielles racines,
notamment dans l'ancien droit romain. Aussi, on peut retrouver une réalité similaire aux
MARC dans la coutume juridique de l'Afrique noire. En tant qu'africain, la pratique des
MARC ne peut nous sembler totalement étrangère. Longtemps avant l'arrivée du colonisateur
blanc en Afrique, il existait une réalité comparable aux MARC appelée « palabre ». Celle-ci,
selon nous, a certainement inspiré la réalité actuelle des MARC.
Dans son autobiographie, NELSON MANDELA entendait par palabre une coutume de
rencontre, et de création ou de maintien de lien social qui apparaît comme une véritable
institution sociale à laquelle participe toute ou partie de la communauté d'un village,
laquelle coutume permet également de régler un contentieux sans que les protagonistes ne
soient lésés5(*).

I. PROBLEMATIQUE
Les modes alternatifs sont en train de gagner de plus en plus du terrain dans le domaine de la
résolution des différends entre les privés. Il sera d'office ordinaire de se demander le pourquoi
de ce phénomène. Dès lors, on veut savoir qu'est-ce qui pousse certains à recourir aux
MARC plutôt qu'aux juridictions de l'ordre judiciaire pour résoudre les différends d'ordre
privé ? Qu'est-ce qui justifie cette préférence ? Pourquoi recourir aux modes alternatifs ?
Pourquoi ce retour à une pratique dépassée ? Pourquoi y recourt-on seulement à cette
époque ? Pourquoi faire appel à une justice privée parallèle à la justice de l'Etat ? Quels sont
les avantages de ces modes ? Quels sont réellement les Modes alternatifs de règlement de
conflits et quels sont ces modes ? Comment ces modes fonctionnent-ils ?
Les interrogations sont multiples mais, il nous semble nécessaire de répondre à une question
qui, pour nous, apparait plus fondamentale ; la réponse à cette question frayerait un passage
aux réponses à d'autres questions corolaires. Cette question est donc celle de savoir c'est quoi
réellement les Modes Alternatifs de Règlement de Conflits et comment fonctionnent-ils ?
Cette question nous permettraainsi de connaitre les avantages que présentent les MARC par
rapport à la procédure civile qu'ils tendent à alterner, et par là-même, nous parviendrons à
cerner les motivations qui poussent au choix des MARC.

II. HYPOTHESE
Les MARC tendent à alterner la procédure civile. Certains MARC conditionnent même le
recours à un procès civil6(*). C'est le cas par exemple de la conciliation en matière de
divorce.Aussi, en matière de droit de travail, la conciliation devant un inspecteur de travail est
une condition préalable7(*). En droit international par exemple, il y a obligation de négociation
avant de soumettre le différend à la Cour Internationale de Justice. Les Etats, en arrivant
devant la Cour, doivent démontrer que les tentatives de réconciliation à l'amiable ont
échoué8(*). Cependant, il y a plusieurs autres hypothèses qui peuvent nous conduire à la
compréhension du choix des MARC en lieu et place d'un procès.
Premièrement, notons que la réalité juridique n'est pas statique, c'est-à-dire que le Droit tel
que conçu au début de la science juridique est voué à l'évolution. Le droit d'hier n'est pas le
droit d'aujourd'hui, et celui d'aujourd'hui ne sera pas le même demain. Aussi, L'évolution de
la science juridique se fait selon les sociétés, selon les époques, selon les peuples. C'est
pourquoi le Droit est ditscience sociale. Ainsi, il se pourrait que le droit, dans son souci
d'évoluer, cherche à s'émanciper de la procédure civile pour laisser assez de pouvoir aux
privés afin de régler eux-mêmes les différends les opposant, l'Etat n'étant là principalement
que pour veiller au respect de l'ordre public.
Une autre hypothèse c'est celle de l'injustice. Il se pourrait que certaines personnes soient
déçues par les multiples injustices qui caractérisent l'application du droit aujourd'hui. La
corruption étant devenu monnaie courante, on perd la confiance en la justice de l'Etat où,
pense-t-on, règne la raison du plus riche. Par contre, avec les MARC il serait question de
consensualisme. Rien n'est imposé d'avance. Les privés préfèrent un accord unanime en lieu
et place d'une issue préétablie par la loi.
En plus de l'injustice, il y a aussi la non maitrise de la procédure. En effet, s'il peut arriver à
n'importe qui d'être lésé dans ses droits, il n'est pas pourtant donné à tout le monde d'avoir la
maitrise de la procédure exigée pour revendiquer ses droits lésés. Ce serait peut-être pour des
raisons de non maitrise de la procédure civile que certains feraient recours aux MARC, ceux-
ci présentant une certaine souplesse dans la procédure.
Parmi les hypothèses, la raison du temps tient autant. Les procédures devant les tribunaux
sont réputés très lentes. Afin de gagner du temps, certains préfèreraient suivre la voie des
MARC pour résoudre leurs différends. Une affaire en justice pourrait durer plus de dix ans au
tribunal, tandis qu'avec la transaction par exemple, la même affaire prendrait 2 mois. Cette
rapidité avec les MARC serait peut-être l'une des raisons principales qui pousserait certains à
recourir à cette justice privée plus rapide et plus souple.

III. INTERET DU SUJET


Le présent travail renferme un intérêt double : théorique et pratique.
Sur le plan théorique, le présent travail ne se veut pas innovateur mais plutôt informateur. En
effet, il existe déjà une grande littérature traitant sur les MARC, notamment en Amérique et
en Europe. Celui-ci n'en est certainement pas un de trop. Cependant, le présent travail, dans
son souci d'informer, vise à attirer l'attention du scientifique africain, notamment celui du
juriste congolais particulièrement, sur le recours aux techniques alternatives de résolution de
différends. Nous voulons, à travers notre description ainsi que par notre analyse profonde et
critique des MARC (de l'arbitrage en particulier), ajouter notre grain de sel dans cette grande
marmite qu'est la littérature juridique africaine.
Avec l'avenement du droit de l'OHADA9(*), les Actes uniformes issus de ce traité prévoient
souvent l'arbitrage comme mode de règlement de différent. Dès lors, sur le plan pratique, ce
travail veut se présenter comme un guide. Il vise à vous encourager à recourir, dans certaines
situations, aux MARC pour résoudre les différends d'ordre privé. Plus particulièrement, il
veut susciter en vous un certain intérêt pour l'arbitrage. Il vous sera présenté en effet, les
avantages ainsi que les inconvénients et les exigences de ce mode extra-judiciaire de
règlement de conflits.

IV. DELIMITATION DU SUJET


Nul ne peut insinuer élaborer un travail scientifique sans toutefois le placer dans un cadre
bien défini. C'est pour cela, dans le cadre de ce travail, nous délimiterons notre sujet dans le
temps, dans l'espace, ainsi que dans la substance.
L'expression « Modes Alternatifs de Règlement des Conflits » est apparue vers les années
1990, bien que la réalité à laquelle elle fait référence ne date pas de la dernière pluie.10(*)Par
conséquent, dans la délimitation temporelle de notre travail, celui-ci s'étendra entre le début
des MARC jusqu'à l'heure actuelle.
Quant à la délimitation de notre sujet dans l'espace, cette étude se basera sur la question des
MARC telle que conçue dans notre pays, la République démocratique du Congo. Cependant,
nous nous inspirerons de l'Acte uniforme de l'OHADA sur le droit de l'arbitrage adopté le 11
mars 1999 et paru au J.O OHADA n°08 du 15 mai 1999. Rappelons que la République
démocratique du Congo est, depuis 201211(*), Etat partie au traité de l'OHADA.
La délimitation dans la substance nous impose, comme le titre du travail le signale déjà, de
nous baser sur le cas précis d'un mode alternatif de règlement de conflits. Le champ
sémantique des MARC est très large et difficile à cerner. On considère comme alternatif tout
processus tendant à permettre à des parties en conflit de rechercher et d'accepter amiablement
une solution pour cesser le conflit, considérant ainsi qu'une décision judiciaire imposerait une
issue aux parties. En effet, afin de circonscrire l'étendue substantielle de notre étude, nous
avons choisi le cas de l'arbitrage, qui est un mode alternatif légal, puisqu'évoqué dans la
loi12(*).

V. METHODES ET TECHNIQUES DE
RECHERCHE
La méthode est l'outil dont on se sert pour satisfaire à l'exigence fondamentale de l'objectivité
vis-à-vis de la chose étudiée. C'est la procédure logique d'une science, c'est-à-dire l'ensemble
des pratiques particulières qu'elle met en oeuvre pour que le cheminement de ses
démonstrations et de ses théorisations soit clair, évident et irréfutable13(*).
En effet, afin de mener à bien notre travail, nous avons fait le choix de la méthode
descriptive. Celle-ci a consisté à déterminer la nature et les caractéristiques des phénomènes
étudiés, notamment les MARC, et parfois à établir les associations entre eux.
En dehors de la description, nous avions aussi, de temps en temps, fait recours à d'autres
méthodes telles que celles analytique, déductive et inductive.

VI. ANNONCE DU PLAN


La présenteétude sera divisée en deux chapitres. Le premierchapitre portera de la notion des
modes alternatifs de règlement de conflits en droit privé. Nous procèderons par définir le
concept MARC et ensuite nous présenterons un bref aperçu des quelques MARC.
Le second chapitre par contre sera consacré à l'Arbitrage comme mode légal de règlement de
conflits. Ici aussi nous procèderons par la notion de l'arbitrage, ensuite nous parlerons de la
clause compromissoire et de la procédure arbitrale,des voies de recours contre la sentence
arbitrale, pour finir avec l'arbitrage selon l'Acte uniforme de l'OHADA sur le droit de
l'Arbitrage.
ECTION II. QUELQUES MARC EN DROIT PRIVE
Un différend peut relever des modes alternatifs de règlement de conflits dont la dynamique de
respective comporte des intérêts et des limites. Face à la progression de la demande sociale de
justice, certains pays ont tendance à institutionnaliser les modes alternatifs de règlement de
conflits. L'étude de quelques MARC nous permettra de mettre en évidence leur dynamique
respective. Nous allons comparer leurs intérêts et leurs limites.
Il existe plusieurs modes alternatifs de résolution de conflits en droit privé, notamment :
- La conciliation ;
- La médiation ;
- La transaction ;
- La négociation ;
- L'arbitrage, etc.
En effet, dans cette section, les quatre premiers modes seront analysés, à titre illustratif et le
dernier mode cité (l'arbitrage) fera l'objet de tout un chapitre.
§1. La Conciliation
Le dictionnaire français LAROUSSE illustré définit la conciliation comme étant un accord de
deux personnes en litige réalisé par un juge ou un conciliateur. Il enrichit en disant que c'est
aussi un procédé de règlement amiable des conflits collectifs du travail20(*). En effet, la
conciliation consiste dans le recours à un tiers, ayant souvent le statut de conciliateur de
justice, dans le cadre d'une procédure judiciaire (conciliation dite déléguée) ou en dehors
d'une procédure judiciaire (conciliation dite extra-judiciaire, autonome ou conventionnelle).Le
rôle du conciliateur étant d'écouter les parties et de leur faire une proposition de règlement du
différend, les parties sont, à leur tour, en mesure de négocier, d'accepter ou de refuser21(*).
En effet, Sans toutefois définir la conciliation, le législateur congolais évoque à des multiples
reprises la possibilité d'une conciliation pour mettre fin à un litige, notamment en matière de
travail, « Les conflits collectifs de travail ne sont recevables devant les tribunaux du travail
que s'ils n'ont été préalablement soumis à la procédure de conciliation prévue aux articles
303 à 308 du Code du travail et à la procédure de médiation prévue aux articles 309 à 313
du même Code22(*)», et en matière de divorce23(*). Cependant, on peut toujours parler de
conciliation lorsque les parties trouvent un accord d'eux même, sans l'intervention d'un
tiers :« Les parties peuvent se concilier d'elles-mêmes ou à l'initiative du juge, tout au long de
l'instance24(*) ».
En général, il existe deux types de conciliation :
- La conciliation judiciaire  ;
- La conciliation extra-judiciaire.
A. La conciliation judiciaire
La conciliation judiciaire c'est celle qui est menée avec l'aide d'un juge. L'article 21 du Code
de procédurecivile français dispose en effet : « Il entre dans la mission du juge de concilier
les parties ». Cet article érige la conciliation en un principe dispositif. Ceprincipe général est
ensuite décliné dans le code qui, d'une part, contient des règles générales,communes à toutes
les juridictions, et d'autre part, en règle les manifestationsparticulières, variant d'une
juridiction à l'autre.
En droit congolais, la conciliation est évoquée à l'article 45 du code de procédure civile
congolais qui donne la possibilité au juge de consulter un expert pour cette fin. En effet, à la
fin de la conciliation, l'expert est ténu de dresser un procès-verbal de conciliation et de le
joindre au greffe de la juridiction ayant ordonné l'expertise25(*). C'est ce qu'on appelle en
France la conciliation judiciaire déléguée.
En effet, Les raisons du développement de cette deuxième sorte de conciliation judiciaire
(conciliation judiciaire déléguée) sontdiverses, combinant le souci d'alléger la tâche du juge,
en le recentrant sur sa missionessentielle qui est de dire le droit, et le souci de favoriser le
succès de la solution amiabledans le respect du droit à un juge impartial.Ce qui conduit à
séparer les fonctions deconciliateur et dejuge26(*). Dans le cas de la République démocratique
du Congo, cette conciliation permet de confier la mission à une personne bien plus aguerrie
dans la matière, notamment l'expert.
Cette conciliation judiciaire déléguée peut prendre deux formes selonqu'elle est envisagée au
début ou au cours de l'instance :
- La conciliation préalable et
- La conciliation incidente ou médiation judiciaire.
1. La conciliation préalable
La conciliation préalable consiste dans la recherche d'une solution amiable avec les parties en
conflit avant de trancher un litige selon le droit. Cette conciliation est confiée au juge du
tribunal. Cependant, celui-ci a le pouvoir de déléguer quelqu'un pour cette fin27(*). Comme
nous l'avons dit dans notre introduction, certains litiges exigent de passer par une instance de
conciliation préalable avant d'être soumis au juge du tribunal.
2. La conciliation incidente ou médiation judiciaire
La conciliation incidente est une sorte de conciliation judiciaire qui intervient en cours
d'instance dans un procès au tribunal. Elle correspond à lamédiation judiciaire. Nous en
parlerons un peu plus dans les lignes qui suivent.
B. La conciliation extrajudiciaire
En opposition à la première, la conciliation extrajudiciaire est un mode de règlement amiable
de conflit qui exclut l'implication du juge. Cependant, en France par exemple, la conciliation
extrajudiciaire est organisée par la loi. C'est le décret n° 78-381 du 20 mars 1978 qui précise
le régime de ces conciliations extrajudiciaires et fixe le statut des conciliateurs de justice.
Cetexte peut être considéré comme le point de départ du renouveau des modes alternatifs
derèglement des conflits28(*).
La conciliation extrajudiciaire ainsi organisée par ce décret du 20 mars 1978 est bien adaptée
aux petits litiges civils, comme ceux du contentieux de la consommation, du voisinage ou des
rapports locatifs. Au 1er janvier 2010, les conciliateurs de justice étaient au nombre de 1 777,
exerçant bénévolement leurs fonctions, sous réserve de leur défraiement pour certaines
dépenses exposées en raison de leurs fonctions. En 2008, les conciliateurs de justice ont été
saisis de 112 828 affaires, qu'il convient de rapporter aux 493 939 affaires portées devant les
475 tribunaux d'instance, et le taux de conciliation a été de 59,6 %, ce qui est loin d'être
négligeable et mérite donc d'être pris au sérieux29(*).
Le conciliateur de justice est nommé pour une période d'un an, à l'issue de laquelle il peut être
reconduit dans ses fonctions pour une période renouvelable de deux ans. Il doit avoir une
expérience juridique d'au moins trois ans. Il exerce ses fonctions auprès d'un tribunal
d'instance. La fonction du conciliateur de justice est « de faciliter, en dehors de toute
procédure judiciaire, le règlement amiable des différends portant sur des droits dont les
intéressés ont la libre disposition30(*)»31(*).
Le conciliateur de justice est saisi par les parties. Cette saisine n'est soumise à aucune forme.
Il peut entendre les parties, qui peuvent se faire accompagner par la personne de leur choix. Il
peut également entendre toutes personnes dont l'audition paraît utile, sous réserve de
l'acceptation de celles-ci. Il est tenu au secret en toute hypothèse. Cette confidentialité est une
des conditions du succès de la conciliation car elle est de nature à susciter la confiance des
parties. En cas de conciliation, même partielle, il peut être établi un constat d'accord signé par
les parties et le conciliateur de justice. La rédaction d'un constat est obligatoire lorsque la
conciliation a pour effet la renonciation à un droit. A moins qu'une partie ne s'y oppose dans
l'acte constatant son accord, le juge d'instance peut donner force exécutoire à l'acte exprimant
cet accord, ce qui est une forme d'exequatur de la conciliation extrajudiciaire. De cette figure
historique de la conciliation extrajudiciaire, il faut ensuite distinguer les hypothèses de
médiation extrajudiciaire, beaucoup plus souple, répondant à d'autres besoins, dans des
contentieux plus complexes ou d'une autre nature.
En définitive, la conciliation permet à un conciliateur de justice de faciliter le règlement
amiable du litige par un constat d'accord entre les parties. Ce mode permet un avantage de
rapidité et souvent, de gratuité. La conciliation permet aux paries d'éviter un procès à l'issue
incertaine. Elle a toutes les chances d'aboutir lorsque l'une des parties enfreint manifestement
à la loi. Cependant, le conciliateur ne peut intervenir qu'avec l'accord des parties et son champ
d'intervention est très limité par la loi. C'est cela son moindre désavantage.
§2. La Médiation
En droit congolais, la médiation n'est pas explicitement définie. Cependant, le nouveau code
de procédure français définit la médiation comme consistant à désigner une tierce personne
qui confronte les points de vue des parties afin de leur permettre de trouver une solution au
conflit qui les oppose32(*).
La médiation est généralement perçue comme unmode en dehors des influences juridiques,
morales et culturelles qui a pour objectif de permettre aux parties de trouver la solution la plus
satisfaisante pour elles, avec l'aide du médiateur.
Contrairement au conciliateur qui propose une solution aux parties, le médiateur réfléchit
ensemble avec les parties, en confrontant leur point de vue, afin de les conduire vers une
solution unanimement acceptée.
Il existe généralement deux types de médiation :
- La médiation judiciaire ;
- La médiation extrajudiciaire.
A. La médiation judiciaire ou conciliation incidente
La médiation judiciaire ou la conciliation est une médiation organisée ou initiée par le juge.
Cette idée de médiation judiciaire est apparue avec les tribunaux français, plusspécialement
dans la pratique du tribunal de grande instance et de la Courd'appel de Parisà partir des années
1960-1970. Elle a d'abord été mise en oeuvre par le juge des référésà l'occasion des conflits
sociaux dont il était saisi. La Cour de cassation française avait fini par enconsacrer la
possibilité sur le fondement de la règle générale de l'article 21 du Code deprocédure civile
français. En République démocratique du Congo, la procédure de médiation judiciaire est
requise en matière de travail, par les articles 215 à 222 du code de travail. Cette médiation est
faite sous les auspices de l'inspecteur de travail.
En France par contre, la médiation judiciaire, qui peut porter sur tout ou partie du litige, est
largementouverte. Tout juge peut en effet désigner une tierce personne « afin d'entendre les
parties etde confronter leurs points de vue pour leur permettre de trouver une solution au
conflit quiles oppose33(*) ». À défaut de distinction, le juge doit s'entendre du juge civil
engénéral, au sens de l'article 749 du Code de procédure civile français, c'est-à-dire de toute
juridictionde l'ordre judiciaire statuant en matière civile, commerciale, sociale, en première
instance ou en appel, y compris le juge des référés, mais, par définition, àl'exclusion de la
Cour de cassation qui n'est pas juge du fond mais juge du droit.34(*)
Cependant, le juge ne peut recourir à la médiation qu'avec l'accord des parties35(*). En cas
d'échec de la médiation, les fonctions du médiateur cessent et l'instance poursuitson cours
ordinaire comme si rien ne s'était passé. En cas d'accord, même partiel, les partiespeuvent
soumettre celui-ci à l'homologation du juge qui lui donne force exécutoire. Lejuge n'est pas
tenu d'homologuer l'accord qui lui est soumis s'il estime que les droits dechacune d'elles ne
sont pas suffisamment préservés. De prime abord, cette disposition semblen'être qu'une
application particulière de la règle plus générale de l'article 384 du Code deprocédure civile
aux termes duquel, quelle que soit la manière dont la conciliation judiciairedes parties a été
obtenue, le rôle du juge se limite à constater l'accord intervenu et à donnerforce exécutoire à
l'acte le constatant36(*).
B. La médiation extrajudiciaire
La médiation extrajudiciaire c'est une pratique de résolution de conflits développé
indépendamment du juge. Contrairement au modèle de la conciliation extrajudiciaire qui
n'emprunte pas une infinie variété de formes, la médiation extrajudiciaire se développe de
plus en plus selon des formes très variées. Une tentative de mise en ordre conduit à distinguer
les modes extrajudiciaires nés de la pratique et les modes extrajudiciaires institués par la loi.
1. Les modes extrajudiciaires nés de la pratique :
Parmi ces modes nous avons :
- La médiation spontanée ou conventionnelle ;
- La médiation institutionnelle.
a. La médiation spontanée ou conventionnelle :
Par sa nature même, cette forme de médiation est très peu visible puisqu'elle est purement
privée et se déroule sans contrainte ni forme imposée. Quel que soit le conflit, les parties
peuvent s'entendre pour qu'un tiers les rapproche et leur permette de parvenir à un accord.
Souvent, les parties insèrent, dès la conclusion du contrat, une clause de différend organisant
les modalités d'une médiation conventionnelle éventuelle.
b. La médiation institutionnelle.
Ce deuxième type de médiation extrajudiciaire, organisée par la pratique plus souvent, est
fréquemment proposé par des centres d'arbitrage qui ont élargi leur champ d'activité à la
médiation. Ce type de médiation n'est pas uniquement proposé par des institutions d'arbitrage.
On le trouve également organisé dans certains secteurs d'activité soucieux d'éviter le recours
aux tribunaux pour régler les conflits pouvant survenir avec leurs contractants37(*).
2. Les modes extrajudiciaires institués par la loi
L'intérêt de la médiation extrajudiciaire n'a pas échappé au législateur. C'est ainsi qu'en
France, ilest organisédans de nombreux domaines différents, plusieurs modes de
médiation.Ces hypothèses de médiation interviennent en dehors de toute instance, ce qui ne
signifie pas cependant, qu'elles se développent en opposition, voire dans l'indifférence à
l'égard de l'institution judiciaire.
Au contraire, dans un certain nombre de cas, la tendance du droit français est plutôt à
l'articulation des modes amiables et des modes juridictionnels de solutiondes litiges. Ces
conciliations extrajudiciaires touchent des secteurs d'activité très divers, aussibien en matière
publique qu'en matière privée38(*).
Donc, la médiation offre l'avantage de souplesse et de confidentialité dans la procédure. Elle
est rapide et offre la possibilité d'une solution équitable. Cependant, quel que soit le résultat
de la médiation, les parties sont convoquées devant le juge. C'est alors que celui-ci pourra
homologuer leur accord, c'est-à-dire donner à cet accord un pouvoir exécutoire. Mais le juge
n'est pas toujours ténu d'homologuer l'accord des parties s'il estime que les droits de chacune
des parties ne sont pas suffisamment préservés. En effet, l'article 131-12, alinéa 2 du Code de
procédure civile indique que l'homologation réalisée « relève de lamatière gracieuse ».
§3. La Transaction
Contrairement aux deux précédents modes de résolution pacifique de litige déjà épinglé, la
transaction est définie par le législateur congolais comme étant : « un contrat par lequel les
parties terminent une contestation née, ou préviennent une contestation à naître. Ce contrat
doit être rédigé par écrit39(*) ».
En tant que contrat, la transaction est soumise aux normes contractuelles et à toutes les
conditions de validité d'un contrat, notamment le consentement, la capacité, l'objet et la
cause40(*).
En effet, pour transiger, il faudra avoir la capacité juridique et disposer des objets compris
dans la transaction. Il est possible de transiger sur les intérêts civils (dommages-intérêts) qui
résultent d'un délit, c'est-à-dire d'une faute civile. Mais cela n'empêche pas les poursuites du
ministère public.
Il est possible d'ajouter à une transaction la stipulation d'une peine contre celui qui manquera
de l'exécuter41(*). Un contrat de transaction a pour objet la renonciation à tous les droits,
actions et prétentions qui pouvant découler du différend qui a donné naissance à la
transaction. Si celui qui transige sur un droit qu'il a de sonchef, acquiert ensuite un droit
semblable du chef d'une autre personne,il n'est point, quant au droit nouvellement acquis, lié
par latransaction antérieure.
On ne peut que transiger pour soi-même. Une transaction faite par l'un des intéressés ne lie
pas les autres intéressés et ne peut être opposable à eux. Et les transactions ont, pour les
parties, autorité de la chose jugée en dernier ressort. Elles ne peuvent être attaquées pour
cause d'erreur de droit, ni pour cause de lésion. Cependant, elles peuvent néanmoins être
rescindéesen cas d'erreur sur la personne ou sur l'objet de la contestation, ou en cas de
violence ou de dol.
II y a également lieu à l'action en rescision contre une transaction, lorsqu'elle a été faite en
exécution d'un titre nul, à moins que les parties n'aient expressément traité sur la nullité.
La transaction est totalement nulle lorsqu'elle est faite sur pièces reconnues fausses ou sur un
procès terminé par un jugement passé en force de chose jugée, dont les parties ou l'une d'elles
n'avaient point connaissance.
Par contre,si le jugement ignoré des parties était susceptible d'appel, la transactionsera
valable.L'erreur de calcul dans une transaction doit être réparée.
La transaction comme mode de règlement amiable de différend comporte des avantages,
notamment elle permet aux parties de résoudre le différend en évitant des longs et couteux
procès. La transaction présente aussi l'avantage de l'autorité de la chose jugée. Par contre,
comme inconvénient il y a le fait que la transaction doit tenir obligatoirement compte de trois
éléments, notamment la contestation, la volonté de transiger et les concessions réciproques.
Lorsque tous ces éléments ne sont pas réunis, la transaction ne vaut.
§4. La Négociation
La négociation consiste simplement dans la recherche d'un accord entre les parties. Elle est
centrée sur des intérêts matériels ou des enjeux quantifiables entre deux ou plusieurs
interlocuteurs dans un temps limité. Cette recherche d'accord implique la confrontation
d'intérêts incompatibles sur divers points (de négociation) que chaque partie va tenter de
rendre compatibles par un jeu de concessions mutuelles.
A la négociation on applique les mêmes règles que la médiation et la conciliation
conventionnelles. En effet l'article 1530du Code de procédure civile français Livre V surla
résolution amiable des différends dispose: « La médiation et la conciliation conventionnelles
régies par le présent titre s'entendent, en application des articles 21 et 21-2 de la loi du 8
février 1995 susmentionnée, de tout processus structuré, par lequel deux ou plusieurs parties
tentent de parvenir à un accord, en dehors de toute procédure judiciaire en vue de la
résolution amiable de leurs différends, avec l'aide d'un tiers choisi par elles qui accomplit sa
mission avec impartialité, compétence et diligence ».
Le principe premier d'une négociation s'inscrit dans les rapports de force. Il s'agit de faire
passer habilement ses idées en fondant l'intérêt de l'autre sur l'ambition ou l'espoir. D'autres
principes de négociation sont développés actuellement, mais avec peu de succès, notamment
le principe de négociation sans perdant ou gagnant-gagnant et la négociation contributive.
Cette dernière élève l'ambition de la recherche d'accord dans le respect de la réussite de
l'autre.
La négociation peut aboutir à un échec ou à un accord. Dans ce dernier cas, une négociation
qui se déroule en mode coopératif conduit généralement à un accord dans lequel les deux
parties s'estiment gagnantes ( gagnant-gagnant). En revanche, si la négociation se déroule en
mode compétitif ou distributif, l'accord risque d'être gagnant-perdant et instable, voire
perdant-perdant.Autrement dit, la qualité d'une négociation dépend autant, voire plus, de ses
conséquences à terme sur les relations des protagonistes (des parties) que des gains obtenus.
L'accord résultant d'une négociation peut être formalisé par un contrat.
La négociation peut aussi aboutir à un échec, notamment si les positions des parties sont
inconciliables, c'est à direl'une d'elle a atteint un niveau de concessions tel qu'il ne peut plus
concéder, ou encore par manque de temps.
Il existe plusieurs types de négociation :
A. Négociation raisonnée42(*)
La négociation raisonnée est un mode de résolution de conflits et de gestion des relations dans
diverses situations : conflits du travail, affaires et relations commerciales, environnement,
conflits internationaux, etc. A priori, le champ de la négociation raisonnée est très large.Les
partenaires se concentrent sur des intérêts communs afin de trouver un accord rationnel sur la
base de critères objectifs.
La négociation raisonnée repose sur quatre principes :
- Traiter de façon séparée les questions de personnes (les dimensions relationnelles) et l'enjeu
des discussions (le problème) ;
- Se concentrer sur les intérêts en jeu et non sur les positions (les revendications premières) ;
- Explorer collectivement plusieurs pistes de solution ;
- Rechercher une entente basée sur des critères objectifs et vérifiables.
A long terme, la négociation basée sur le rapport gagnant-gagnant est privilégié. Ce qui place
souvent la transaction dans le cadre d'une négociation raisonnée dont l'objectif est de trouver
un accord en fonction des intérêts des deux parties.
La négociation raisonnée promeut la transparence de sa méthode et elle vise à respecter la
dignité des personnes et à trouver un accord équilibré qui permette aux partenaires de
poursuivre durablement leurs relations.
B. Négociation contributive43(*)
La négociation contributive est une pratique utilisée dans le cadre de la médiation
professionnelle. Elle vise l'accord durable. Elle consiste à envisager la réussite de l'autre partie
pour considérer que l'accord est un accord réussi.
La négociation contributive en appelle à la conscience de la relation durable et qualitative.
Elle ne repose pas sur le concept du gagnant-gagnant dans les intérêts matériels. Elle permet
de prendre en considération le besoin de reconnaissance et la fragilité d'un accord adopté en
situation de conflit, ou pour en sortir, et permet d'insister et de valoriser la nécessité de
développer une approche qui soit centrée sur la clarification des positions des personnes pour
faire un choix avisé plutôt que d'entretenir l'illusion d'une démarche gagnant-gagnant dédiée
aux intérêts.
La « contribution » peut consister, dans certains accords, à arrêter les comportements de
nuisance. Dans les accords portant sur des relations durables, la contribution peut aller plus
loin et anticiper ce qui peut faciliter, voire favoriser la réussite de l'autre.
La négociation contributive se pratique dans des contextes de résolution de différends
accompagnée par les médiateurs professionnels qui permettent aux parties d'envisager le futur
et préconisent l'introduction de la clause de médiation dans les accords écrits de
médiationdevenant de ce fait de nouveau contrat sous-seing privé.
Le processus de la négociation contributive va de la création du climat de confiance, passant
par la reconnaissance de la légitimité des positionnements et des points de vue, par
l'identification des aspects pratiques d'un accord, jusqu'à la définition des modalités
d'application et de pérennisation dudit accord.
Il existe cependant d'autres modes de règlements de conflits que nous n'avons pas abordés
dans le présent travail. C'est le cas par exemple du Droit Collaboratif , le Med-Arb
(médiation-arbitrage) , recours collectif , les mode alternatif de résolution de conflit en ligne
(via internet), etc. Cependant, tous ces modes comportentdes avantages ainsi que des
inconvénients. Il faudrait alors pour le choix de chaque mode peser les avantages et les
inconvénients.
Il convient aussi de noter qu'il n'existe pas de mode alternatif de règlement de conflits pour les
affaires pénales. En effet, la matière pénale est d'ordre public. En matière civile, le recours
aux modes alternatifs de règlement de conflits est limité pour certains cas, notamment en ce
qui concerne les contentieux en rapport avec l'affiliation ou les revendications de paternité.
1
A. RUBBENS, Le Droit judiciaire congolais, PUC, 2012, p. 7.
* 2 Idem, p. 11.
* 3 Ibidem.
* 4 L. CADIET, Panorama des modes alternatifs de règlement des conflits en droit français,
R.L.R., p. 147-148.
* 5. N. MANDELA, Long walk to freedom. The Autobiographie of Nelson Mandela, traduit
de l'anglais par Jean GUILOINEAU, Paris, Fayard, 1995, p. 94.
* 6.C'est le cas de la Conciliation qui est une condition de forme avant de prononcer un
jugement de divorce, articles 555-562 du code de la famille de la RDC. Aussi, la conciliation
est toujours sous entendue comme préalable à un procès civil.
* 7. Art. 25 de la loi n°016-2002 portant création, organisationet fonctionnement des
tribunauxdu travail du 16 octobre 2002.
* 8. Art 33 de la Charte de Nations Unies.
* 9. OHADA signifie Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires.
Traité signé à Port-Louis (Ile MAURICE) le 17 octobre 1993, révisé au Québec (CANADA)
le 17 octobre 2008.
* 10. L. CADIET, Op. cit., p.147.
* 11.Le traité de l'OHADA est entré en vigueur dans notre pays depuis le 12 septembre 2012,
date qui correspond à l'adhésion de la RDC dans le Droit OHADA avec la promulgation de
la loi n°10/002 du 11 février 2010 portant autorisation d'adhésion de la RDC au traité de
l'OHADA.
* 12 L'art. 273 du décret du 30 juillet 1888 portant code civil congolais livre III évoque une
possibilité d'arbitrage.
* 13 OMAR AKTOUF, Méthodologie des Sciences sociales et approche qualitative des
organisations. Une introduction à la démarche classique et critique, Montréal, Les Presses
Universitaires du Québec, 1987, p. 27.
* 14. L. CADIET, Op. cit.,p. 147 - 148.
* 15.Ibidem.
* 16.Ibidem.
* 17.Ibidem, p. 50.
* 18IDEM, « Procès équitable et modes alternatifs de règlement des conflits », in M. Delmas-
Marty,H. Muir-Watt et H. Ruiz-Fabri (sous la direction de), Variations autour d'un droit
commun - Premièresrencontres de l'UMR de droit comparé de Paris, Paris, Société de
législation comparée, 2002, p. 89.
* 19.Idem, p. 162.
* 20. Dictionnaire LAROUSSE illustré, 2001, p. 231.
* 21.J.D. INGANGE WA INGANGE, Cours de droit public international, UCC, L3DSPO,
2014-2015,inédit.
* 22.Art. 25 de la loi n°016-2002 portant création, organisation et fonctionnement des
tribunaux du travail.
* 23.Art. 555-562 du Code de la famille.
* 24. Art. 127 NCPCF.
* 25. Art. 45 du décret du 07 mars 1960 portant code de procédure civile.
* 26. L. CADIET, Op. Cit., p. 165.
* 27.Idem, p. 164.
* 28.Idem, p. 157.
* 29. Source : http://www.justice.gouv.fr/chiffres/Chiffrescles2009.pdf, cité par L. CADIET,
ibidem. 
* 30. L. CADIET, Op. cit., p. 156.
* 31. Art. 1er du décret du 20 mars 1978
* 32. Art. 131 NCPPF.
* 33.Art. 131-1 CPCF.
* 34. L. CADIET, Op. cit., p. 164.
* 35.Art. 131-1 et 131-6 CPCF.
* 36. J.L. LASCOUX, Pratique de la Médiation, un mode alternatif à la résolution des
conflits, 4eéd. 2007, p. 52.
* 37.Idem, p. 58.
* 38. L. CADIET, Op. cit., p 158 - 159.
* 39.Art. 583 CCCL III.
* 40Art. 8 CCCLIII.
* 41. Art. 586 CCCL III.
* 42. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9gociation_raisonnee (le 01 mai 2015).
* 43. http://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9gociation_contributive (le 01 mai 2015)
* 44. FADY NAMMOUR, Droit et pratique d'arbitrage interne et international, Beyrouth,
3eéd. Delta, 2009, p. 9.
* 45.V. LADEGAILLERIE, Lexique des termes juridiques, ANAXAGORA, juillet 2005,
p.19.
* 46. Dans cette partie de notre travail, nous nous sommes essentiellement basés sur les
données retrouvées dans l'ouvrage de FADY NAMOUR, Droit et pratique de l'arbitrage
interne et international, p. 28-30.
* 47. FADY NAMMOUR, Op. cit., p. 28-29.
* 48.Idem, p. 29.
* 49.Ibidem.
* 50.Ibidem.
* 51.Ibidem, p. 29
* 52 L. CADIET, « Une justice contractuelle, l'autre », inM.J. GHESTIN, Paris, L.G.D.J.,
2001, p. 145.
* 53 A. RUBBENS, Op. cit., p. 234.
* 54.Idem, p. 113.
* 55. A. RUBBENS, Op. cit., p. 233.
* 56. Art. 583 CCCL III.
* 57.Art. 526 CCCL III.
* 58. Art. 159-160 CPCF
* 59. A. RUBBENS, Idem, p. 233.
* 60 L'Acte uniforme sur l'arbitrage du droit de l'OHADA à son article 2 évoque la possibilité
pour un Etat ou une collectivité publique de saisir une cour arbitrale.
* 61 A. RUBBENS, Op. cit., p. 241.
* 62Art. 159, CPCC et art. 585 CCCL III.
* 63. A. RUBBENS, Idem.
* 64. Art. 1er de la Convention européenne sur l'arbitrage commercial et international signé à
Genève, le 21 avril 1961.
* 65.Art. 164, CPCC.
* 66. Art. 807 et 808 CPCI.
* 67. Art. 1er de la Convention européenne sur l'arbitrage commercial international.
* 68.FADY NAMMOUR, Op. cit., p. 9
* 69.L. CADIET, T. CLAY et E. JEULAND, Médiation et arbitrage - Alternative dispute
résolution, éd. Litec, 2005, p. 61.
* 70 A. RUBENS, Op. cit., p. 242.
* 71. H. BOULARBAH, Cours de droit judiciaire prive, Université de Liège, M1D, 2007-
2008.
* 72. FADY NAMMOUR, Op. cit., p. 94.
* 73. J.M. JACQUET et P. DELEBECQUE, Droit du commerce international, Paris, Dalloz,
2000, p. 37.
* 74. A. RUBBENS, Op. cit., p. 234
* 75. J.M. JACQUET et P. DELEBECQUE, Idem, p. 43.
* 76.Art. 165 CPCC.
* 77.Art. 164 CCCL III.
* 78.Art. 166 CPCC.
* 79. A. RUBBENS, Op. cit., p.234.
* 80.Art. 167 CPCC.
* 81.Art. 170, 2° et 190, 5° CPCC.
* 82. Art. 177 CPCC
* 83.Art. 173 et 172 CPCC.
* 84. Art. 174, CPCC.
* 85.Art. 176, CPCC.
* 86.Art. 164, CPCC
* 87. A. RUBBENS, Op. cit., p. 241.
* 88.Ibidem.
* 89.Ibidem, p. 242.
* 90. Art. 187 CPCC.
* 91. Art. 178 CPCC.
* 92. Art. 171, CPCC.
* 93. Art. 172, CPCC
* 94. A. RUBBENS, op. cit., p. 236.
* 95. Art. 176, CPCC.
* 96.A. RUBBENS, Idem, p.236.
* 97.Art. 1er de la Convention pour la reconnaissance et l'exécution des sentences arbitrales
étrangères conclue à New York le 10 juin 1958.
* 98.Art. 181 CPCC.
* 99 FADY NAMMOUR, Op. cit., p. 113.
* 100 A. RUBBENS, Op. cit., p. 237.
* 101.Art. 190 CPCC.
* 102. Art. 185 CPCC.
* 103. Art. 187 CPCC.
* 104.A. RUBBENS, Op. cit., p. 238
* 105. Art. 188 al. 1 CPCC.
* 106. Art. 188 al. 2 CPCC.
* 107. Art. 184 CPCC
* 108. A. RUBBENS, Op. cit., p. 240.
* 109.Ibidem.
* 110.Ibidem, p. 240.
* 111. Art. 187 CPCC.
* 112. Le traité de l'OHADA est entré en vigueur dans notre pays depuis le 12 septembre
2012, date qui correspond à l'adhésion de la RDC dans le Droit OHADA avec la
promulgation de la loi N°10/002 du 11 février 2010 portant autorisation d'adhésion de la
RDC au traité de l'OHADA.
* 113. L'acte uniforme relatif au droit de l'arbitrage a été adopté le 11 mars 1999 et est paru au
JO OHADA n°08 du 15 mai 1999.
* 114. Art. 5 et 8 AUDA.
* 115. Art. 25 AUDA.

INTRODUCTION GENERALE
Ces dernières années le monde a été ébranlé par les conflits les plus meurtrières et les plus
dévastateurs de toute son histoire. De nombreux guerres usent encore en permanence dans
certains continents, exemple Afrique et ne cessent de livrer au monde un spectacle d'erreurs
d'atrocités et de barbarie que la communauté internationale observe médusée. Les conflits du
Liberia, de la république démocratique du Congo (RDC) de la Somalie du Soudan, de la
Sierra Leone, de la Cote d'ivoire et surtout les sommets de l'erreur atteints avec le génocide
des Tut sis au Rwanda en furent les illustrations poignantes. A ce point les problèmes de
sécurité continuent d'être vivement préoccupants dans ce monde .Le semble marqué de plus
en plus de la violence armée au point d'apparaitre comme son propre bourreau âpres son
affranchissement des tutelles diplomatiques étrangères, la guerre, les coups d'Etats ou les
rebellions semblent être le mode de règlement des différends auxquelles les protagonistes des
crises des continents sont le plus souvent recouru.
La multiplication des conflits dans le monde constitue aujourd'hui l'un des principaux défis
auxquels doit faire face la communauté Internationale. Au premier rang de celle --ci se
trouve l'organisation des Nations --Unies (ONU). Elle a été crée lors de la conférence de San
--Francisco tenue au lendemain de la seconde guerre mondiale. Son rôle principal est de
maintenir la paix et la sécurité Internationale ; âpres l'immobilisme de la période de la
guerre froide, l'ONU a sensiblement accru ses activités dans ce domaine. De nombreuses
opérations de maintien de la paix ont été projetées dans le monde et surtout en Afrique pour
faire face à toute une série de guerre qui ont éclatées à l'intérieur même des Etats. La mise en
place de ces opérations a permis d'atténuer dans bien de cas, les tensions est d'éviter les
escalades violentes.
A l'inverse, elles sont également révélées leurs limites. En envisageant de réfléchir « sur les
conflits en prenant un drame sur les conflits et leurs modes de résolution ».
Sur le plan International comme exemple, notre intention n'est pas de proposer des solutions
miracles, mais plutôt de susciter des débats, des réflexions enfin que notre modeste travail
soit compléter, enrichi, voir dépassé. Dans un monde caractérisé par l'internationalisation
des relations, ces conflits ont revêtus une dimension particulière sur la communauté
Internationale. Il est bien évident qu'on ne peut isoler des conflits internationaux du problème
plus large des conflits en générale qu'ils se manifestent à l'intérieur des Etats ou dans les
rapports entre les éléments composants de la sécurité Internationale.
Dans cette perspective, il existe une menace permanente contre la paix liée notamment à la
mal gouvernance des Etats, au manque de démocratie et à la violation des droits de l'homme,
le manque d'égard en ver la souveraineté des peuples, à la misère cumulative des populations
et à l'épineux problème des frontières entre Etats. Dans un contexte de précarité politique
(instabilité des installations politique), sécurité de l'Etat menacée par l'armée ; économiques
etc....
L'Etat devenu propriété des détenteurs politiques, et social (allégeance ethniques,
communautaires, religieuses).La paix devient à son tour précaire. Devant cette situation de
menace perpétuelle qui fragilise l'instauration de la paix durable, il importe d'instituer et de
développer ce qu'il est convenu d'appeler « la résolution des conflits », comme le terme
l'indique « résoudre » c'est mettre en oeuvre l'ensemble des mesures et moyens pour trouver
la solution d'un phénomène.
Dans le domaine de conceptualisation des conflits deux approches sont à prévaloir âpres la
phase de prévention : la résolution et le règlement. L'article 33 de la charte des Nations
Unies d'aujourd'hui a dresser une liste non limitative de mode de règlement des différends
sans en imposer aucun « les parties à tout différends dont la prolongation est susceptible de
menacer le maintien de la paix et de la sécurité
internationale doivent en rechercher la solution avant tout par la voie de
négociation ,d'enquête ,de mediation,de conciliation ,de règlement judiciaire, de recourir aux
organisations ou accords régionaux ou par d'autres moyens pacifiques de leurs choix ».
Les partis en litige peuvent prendre leurs libertés de choix, mais seulement dans la mesure où
elles se sont engagées à l'avance par la voie conventionnelle à se soumettre à un procédé
déterminé de règlement. Usage de cette liberté les Etats utilisent plus volontiers les procédés
politiques qu'aux des procédés juridiques. Parmi ces derniers ils accordent la priorité au
règlement non juridictionnel dont les résultats ont une portée non contraignante plutôt qu'aux
procédures arbitrales et juridictionnelles. A ce projet l'expérience a montré que la résolution
des conflits ne doit pas se baser sur le pouvoir, elle ne doit pas non plus faire prévaloir
uniquement les mesures coercitives. Elle doit viser la relation post-conflit qui n'est pas fondé
sur le pouvoir et qui perdure, car les belligérants la trouvent légitime dans le règlement des
conflits armés dans le cadre du chapitre VII de la charte des Nations - Unies.
Si la résolution des conflits cherchent à aborder les causes des conflits de ce point de vue elle
n'est plus durable.
De ce fait les conflits sur le plan international peuvent ils avoir une mode de résolution du
droit international ?
Par quel mécanisme peut-on réussir à atteindre cet objectif ?
Telles sont entre autres que nous essayerons de répondre ?
Pour y parvenir, il conviendra de mettre en évidence conceptualisation des conflits (première
partie), cette nécessité nous conduira à mettre un accent particulier sur le mode de résolution
des conflits (Deuxième partie).
aractère, classique , mais surprenant , du conflit entre ces deux frères ennemis est renforcée
par le fait que 1998 et 2000 , L'Erythrée et l'Ethiopie ce sont affrontées dans u n guerre à
l'Européenne , avec Aviation , bataille de Chars , front et tranchées qui fit prés de cent mille
morts , essentiellement militaires.
9
Michel Deyra droit international public page 194 mémento LMD

Mode de résolution des Conflit


Ils tendent à se diversifier et à se compliquer, il y'a aussi trois types de conflits : ceux qui se
terminent par un traité de paix dans les guerres classiques, et qui étant souvent l'objet de
frustrations, constituait un tremplin pour une future guerre (Conflit Israélo-égyptien).
-ceux qui se terminent par un armistice ou un cessent le feu provisoire, qui ne constitue
qu'une issue partielle et fragile de la crise (conflit au Sri -Lanka)
-ceux qui se terminent par une intervention des nations unies, ou une organisation régionale,
avec une opération de maintien de la paix à séparer les belligérants et à prévenir le retour
des hostilités (conflit en Ex-Yougoslavie, au Liberia, et celle des conflits sierra léonais,
Somalie, de la Colombie, du Causasse, et de la région des grands lacs)10.
-En outre le Droit international tente de mettre un frein à la violence dans la société
internationale avec toute la panoplie des mécanismes juridiques. Ainsi le Droit international
public interdit le recours à la force, impose le règlement pacifique des différends, et
éventuellement sanctionne les illégalités fautives.
A travers les causes des conflits, la classification des conflits, l'obligation de résoudre les
conflits par des moyens pacifiques, qui en est le corollaire11 .acquiert le même caractère
impératif. Elle est affirmée par l'article 2 paragraphe 3, et 33de la charte des nations unies et
avec plus de force encore par la (déclaration relative aux principes du droit international
touchant les relations amicales et la coopération entre les états) Voter par l'assemblée
générale des nations unies le 24 octobre 1970.
D'après ce texte : « Tous les états doivent régler leurs différends internationaux avec d'autres
états par des moyens pacifiques, de telle manière que la paix et la sécurité internationales
ainsi que la justice ne soient pas mises en danger.
Par ailleurs l'objet de cette partie est consacré aux modes de règlements pacifiques des
différends et celle de règlement des conflits armés dans le cadre du chapitre VII de la charte
des nations unies.
Il convient d'étudier premièrement le règlement pacifique des différends (chapitre I), ensuite
sera traité le règlement des conflits armés dans le cadre du chapitre VII de la charte des
nations unies (chapitre II).

Chapitre I
Règlement pacifique des différends
A coté de la négociation qui le point de passage obligé pour tout contentieux les modes de
règlement des différends visent a dépasser le face à face des États en conflit pour faire
intervenir un tiers impartial dans un cadre diplomatique ou institutionnel. Au terme de
l'article 1er de la convention pour le règlement des conflits internationaux signé à la Haye le
18 octobre 1907).
« En vue de prévenir autant que possible le recours à la force dans les rapports entre les
états, les puissances contractantes parviennent d'employer tous leurs efforts pour assurer le
règlement pacifique des différends internationaux »
A l'époque contemporaine, l'interdiction de l'emploi de la force dans les relations
internationales est
hissée au niveau d'une norme impérative de valeur très large. Parallèlement ; cette obligation
pour les
10
Mode de résolution des conflits Michel Deyra page 195.
11
Patrick Dalliet et Alain Pellet droit international public page 822 (voir CIJ) dans l'arrêt du
27 juin 1986 recueil page 145
états de résoudre les conflits par des moyens pacifiques, acquiert le même caractère impératif
(voir article 2, paragraphe 3 et 33 de la charte des nations unies .Dans l'état actuel de son
développement, la société internationale ne peut exiger les parties à un différend aboutissent
à un règlement effectif. Toutefois, la tendance est de multiplier les pressions en ce sens, par le
recours à des procédures diplomatiques souvent collectives ou par un meilleur encadrement
juridique. Le recours aux divers modes de règlement pacifique des différends doit se faire de
bonne fois, et avec la volonté d'aboutir (voir la négociation) les modalités de règlement
pacifique font elles-mêmes l'objet d'une normalisation par le biais de conventions
multilatérales ou de modèles de règles.
Le droit international général ne contient pas d'obligation pour les États de faire usage de
tell modalité de règlement pacifique plutôt de telle autre12.
Aujourd'hui l'article 33 de la charte des nations unies dresse une liste non limitative des
modes de règlement sans en imposer aucun : « les parties a tout différend dont la
prolongation est susceptible de menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationale
doivent en rechercher la solution avant tout par voie de négociation , d'enquête , de
médiation , de conciliation , d'arbitrage , de règlement judiciaire , de recours aux
organisations ou accords régionaux , ou par d'autre moyens pacifiques de leurs choix »
Elles peuvent prendre leurs libertés de choix, mais seulement dans la mesure où elles se sont
engagées à l'avance par la voie conventionnelle à se soumettre à un procédé déterminé de
règlement . On a suggéré que la distinction principale devait opposer les différends politiques
et les différends juridiques, chaque type de conflit étant susceptible de modalités différentes
de règlement. Mais il n'a jamais été possible de justifier une différence de nature telle que
chaque type de différends ait un champ, d'application, propre : tout conflit international est à
la fois politique et juridiques , seule la pondération des aspects politiques et juridiques
varies. Face à cette impasse, on a tenté d'opposer les procédés juridiques ceux qui sont
destinés à trancher le différend sur la base du droit et les procédé politiques qui autorisent la
prise en considération d'arguments d'opportunité. Dans point de vue juridique, il est une
distinction qui présente une relative clarté et dont la portée moins contestable que les
précédentes. Elle consiste à opposer les modes de règlements qui permettent d'imposer une
solution aux parties à un différend et ceux par le quels une solution leur est seulement
proposée , qu'ils ne sont pas tenues de respecter sous cette réserve , on est conduit à
distinguer deux grandes catégories de règlements des différends , en combinant le critère de
la porté juridique de la solution et son fondement en opportunité ou en droit .
Nous verrons successivement les procédures non juridictionnelles (section I), avant
d'examiner les procédures juridictionnelles (section II).
Section I
Les procédures non juridictionnelles
C'est l'approche la plus classique, puis que contemporaine de la naissance des relations
internationales modernes, le règlement non juridictionnel des conflits internationaux s'est par
nécessité tout d'abord inscrit dans un cadre interétatique. L'apparition des organisations
internationales n'a pas entrainées l'abandon de cette démarche. A l'inverse, il a paru possible
d'inscrire les modalités connues de règlement pacifique dans le cadre de ces organisations ,
aucune de leurs caractéristiques n'y faisait obstacle le pacte de la SDN y faisait référence
dans ses articles 12 à 16 (négociation , enquête )13.Aujourd'hui encore les statuts de
nombreuses organisations se limitent à inviter les états membres
12
La seule tentative en ce sens le protocole du 2 octobre 1924 établit par l'Assemblée de la
SDN a été abandonnée (nombre suffisant de ratification à la suite de la défection du Royaume
Unie ) page 822 DIP.
13 `c'est-à-dire n'entrant pas dans le champ d'application des articles 42 et 51 de la charte des
Nations Unies
à recourir aux procédé interétatique traditionnels . Mais pour les organisations les plus
importantes dans point de vue politique , il a aussi été immédiatement décidé de faire jouer
un rôle plus direct et plus actif à leurs organes propres ,simples cadres de négociation
multilatérale , ou instances de décision ,la pratique de ces organes a pu infléchir les
modalités des procédures interétatiques non juridictionnelles , les états en litige n'ont plus la
maîtrise discrétionnaire du déclenchement des procédures de règlement et à la limite ,ils
peuvent se trouver dans la situation confortable d'un état qui ne peut récuser la solution
préconisée par l'organisation qu'en violant ses obligations de membre de celle-ci .
-En outre les procédures non juridictionnelles est un complément naturel du principe de
bases de la sécurité collective reposant sur les non recours à la menace ou à l'emploi de la
force , le règlement non juridictionnel des différends peut revêtir deux modalités .
Nous développerons le règlement dans une cadre d'organisation (paragraphe II) après avoir
développer le règlement interétatique (paragraphe I).
.Paragraphe I
Le règlement interétatique
Il s'opère par des moyens diplomatiques qui tous ,sauf la négociation incluent l'intervention
d'une tierce partie et dont les résultats n'ont pas ,normalement ,d'effet contraignant ,déjà la
convention de la Haye de 1907 sur le règlement pacifique des différends des conflits
internationaux consacrait déjà un titre aux bons offices et à la médiation :
L'article 2 stipulait qu'en cas de dissentiment grave ou le conflit, avant de passer aux armés,
les puissances contractantes conviendraient d'avoir recours, dans la mesure du possible, aux
bons offices ou à la médiation d'une ou plusieurs puissances amies. Toute ces procédures non
juridictionnelles sont d'une pratique fréquente, aussi bien pour la solution de conflit mineur,
qui pour les conflits importants intéressant des états trop puissants pour accepter d'autres
procédures publiques et donc moins discrètes. Elles sont souvent, le préalable, en cas
d'échec, aux autres procédures dans le cadre des organisations internationales.
a) la négociation :
Degré minimum de l'obligation de régler pacifiquement les différends internationaux. La
négociation contribue à clarifier les contours d'une situation conflictuelle. Premiere étape
nécessaire à toute tentative de règlement d'un différend, la négociation implique que les états
en cause acceptent une rencontre entre leurs représentants dans le but de chercher à régler le
différend de bonne foi soit par un accord sur une solution, soit par un accord sur la
procédure à adopter pour trouver une solution.
Les négociations se déroulent en générale dans le secret, parfois sur le territoire d'un État
tiers , et prennent le plus souvent la forme de discussions orales accompagnées de document
écrits . Le but est d'éviter l'influence de l'opinion publiques et l'action des medias pour
faciliter une transaction sur les positions à l'origine du différend.
b) l'enquête :
C'est un moins de solution des conflits qu'en procédé destiné à favoriser cette solution par
l'une des autres modalités de réglement des différends. L'enquête permet avec l'accord des
états intéressés de charger une commission d'établir les faits à l'origine de la constatation : il
s'agit de faciliter le réglement d'une crise internationale par une connaissance objective des
faits soulignant les causes et les conséquences d' un incident ainsi que les responsabilités , et
ceci par l'intermédiaire d'un organisme offrant toutes garanties d'impartialité (voir la
commission enquête mise en place aprés la pollution du Rhin suite à l'incendie de l'usine
Sandoz en suisse en 1986 ) . La composition de la commission dépend de la volonté des
parties.
En général en sont membres en nombre égal des nationaux de chaque état en cause, plus un
ou des nationaux états tiers, le rapport rendu par la commission n'a aucune portée
obligatoire.
c) les bons offices :
C'est l'action amicale d'un tiers qui, peut être un état, une organisation ou une personnalité
qui vient offrir ses services pour reprocher les parties à un différend et débuter la
négociation. Une fois le contact établi entre les états intéressés et la négociation commencée,
le tiers se retire et n'intervient plus (voir le rôle de la Norvége dans la préparation des
accords d'Oslo entre l'Israël et l'OLP en AoIit 1993) dans la pratique les différends
secrétaires généraux des nations unies ont souvent prête leurs bons offices14.
d) la médiation :
Trés semblable aux bons offices et souvent confondues avec cette procédure , la, médiation
s'en distingue par fait que le cadre de négociation est plus formel et l'intervention du tiers
plus active , et ne cesse pas avec le début des négociations , puisque le médiateur peut
proposer en plus une solution sans ce pendant pouvoir imposer . Il peut aussi intervenir tout
au long des négociations pour aider les parties à trouver des points d'accord. Ce fut le cas de
la médiation des USA entre Israël et l'Égypte qui a permis la conclusion des accords de paix
signées à champ David le 17 septembre 1978 c'est la cas également de la Suisse qui était
impliquer dans deux processus de médiation en Colombie : avec le gouvernement Colombien
et les rebelles de l'armée de libération nationale ( ELN ) et avec ce même gouvernement et les
forces armés révolutionnaires de Colombie ( FARC ) en vue d'aboutir à un accord
humanitaire .
e) La Conciliation:
La conciliation combine la procédure enquête, en établissant les faits et la médiation car en
se fondant sur ces faits, elle va proposer une solution non obligatoire pour les états en litige.
Mais la procédure de la conciliation a été largement conçue en réaction contre les bons
offices et la médiation considérée à la suite, des pratiques du concert Européen comme
permettant de masquer des manoeuvres de pressions des grandes puissances sur les autres
États. C'est ce qui explique que cette procédure à un caractére juridique et formel d'avantage
marqué car que le' but sera que l'organe de réglement ait, non pas la
plus grande puissance possible, mais la plus grande impartialité.
. La commission de conciliation a donc pour tache d'élucider les questions en litige de
recueillir à cette fin toutes les informations utiles, notamment par voie enquête et de
s'efforcer de concilier les parties. Elle pourra aprés examen de l'affaire exposer aux parties
les termes de l'arrangement qui lui paraîtrait convenable et leur impartir un délai pour se
prononcer ( acte général d'arbitrage , du 26 septembre 1928 , l'article 15 ) toute ses
procédures n'aboutissent jamais à une décision obligatoire , mais cela ne signifie pas qu'
elles ne sont pas efficaces , comme l'illustre l'affaire du Rainbow Warrior .En juillet 1985, le
Rainbow Warrior navire appartenant à Green Peace, mouille à Auckland. Son but est
d'emmener d'autres bateaux vers l'archipel de Mururoa, pour protester contre les essaies
nucléaires Français. Le 10 juillet, la DGSE (opération satanique) s'aborde le bateau
malheureusement un photographe Portugais est pressent ce jour là à bord du bateau. Les
deux agents ayants perpétré l'attentat ont accumulé une série de maladresses qui conduisent
à leur arrestation par la police Néozélandaise. En novembre 1985, les deux agents (Alain
Mafart et Dominique Prieur) comparaissent devant la cour d'Auckland et sont condamnés à
10 ans de prison. Mais l'affaire donne lieu à un différend entre la France et la Nouvelle
Zélande. Les parties font appel au secrétaire général des nations unies, Xavier Pérez de
Cuellar en lui demandant de rendre un règlement obligatoire pour les deux parties, ce qu'il
fait en juillet 1986. La décision accorde une double réparation à la Nouvelle Zélande :-
D'abord une satisfaction sous forme d'excuse officielle de la France, ensuite une réparation
de 7.000000 de dollars de dommages et intérêts. Le 09 juillet trois accords sont signés pour
régler le problème . conformément à ces accords les deux agents français sont transférés à
l'Ile d'Hao ( Polynésie française ) avec l'interdiction de revenir Métropole pour trois ans .
14
Cf (les bons offices de la ligue arabe dans la crise Libanaise en Décembre 2006
Mais en décembre 1987, le commandant Mafart est rapatrié pour danger de mort sur sa
personne, suivi en Mai 1988 du capitaine Prieur pour raison personnelles et médicales. La
nouvelle Zélande porte alors l'affaire devant un tribunal arbitral.
Paragraphe II
Règlement dans le cadre d'une organisation internationale
Il peut se situer à deux niveaux :
a) L'ONU : c'est le chapitre VI qui traite le règlement pacifique des différends.

Le conseil de sécurité a en effet la responsabilité principale du maintien de la paix et de la


sécurité internationale, mais l'Assemblée générale et le secrétaire général des Nations Unies
peuvent aussi jouer un rôle important. En application de l'article 33 les états doivent
chercher à régler leur différends par tout moyen pacifique de leurs choix et notamment les
procédures non juridictionnelles , Ils peuvent d'ailleurs y être invités par le conseil de,
sécurité qui selon l'article 34 , peut aussi enquêter sur tout différends ou situation pouvant
menacer le maintien de la paix . La distinction assez spécieuse entre le différend et la
situation a été consacrée par de nombreuses dispositions de la charte (notamment des
articles 1 paragraphe I, 11 paragraphe III, 12 paragraphe I, 34 ,35 paragraphe I , 99) . Mais
celle-ci pour autant ne les définis pas alors que cela a des conséquences au niveau des
modalités de vote au conseil de sécurité comme l'article, 27 paragraphe II qui stipule que les
parties à un différend s'abstiennent de voter. Il apparaît qu'un différend implique la
dimension subjective de parties identifiées ayant défini de manière précise l'objet de leur
litige : Il existe une contestation précise dans la quelle on en peut pas faire l'abstraction de
l'individualité des parties en cause.
Alors qu'une situation quant à elle est un état de fait internationale ayant un caractère
objectif qui peut être considéré indépendamment des états les plus directement intéressés Si
une situation ne crée pas un différend , tout différend est de nature à créer une situation
pouvant menacer, la paix et la sécurité internationales, . Le conseil de sécurité dispose de
l'ensemble des moyens non juridictionnels de règlement pacifique des conflits : faire procéder
sous son autorité à une enquête , exercer les fonction de médiateur ou de conciliateur , inviter
les parties à recourir à un mode de règlement déterminé . En principe, il procède par voie de
recommandations, mais il semble désormais acquis qu'il est un droit d'imposer aux parties le
recours à un mode de règlement par une décision15. Quant à l'assemblée générale , elle
apparaît plus comme une tribune politique qu'une véritable instance de règlement : la charte
lui attribue en effet une compétence tout à fait générale pour discuter et faire des
recommandations sur toutes questions intéressant le maintien de la paix , attirer l'attention
du conseil de sécurité sur les situations dangereuses pour la paix recommander mesures
propres à assurer l'arrangement pacifique de toute situation . Mais l'Assemblée générale n'a
pas le pouvoir d'évoquer une affaire , différend ou situation , des lors qu'elle est examinée le
conseil de sécurité .De plus les institution spécialisées sont souvent habilitées dans le cadre
de leur compétence à agir en vue de règlement différend opposant ses membres à l'instar de
l'OACI pour les différends aériens. Il convient en fin de signaler une limite à la compétence
des nations unies dans le règlement des conflits : elle résulte de l'article 2 paragraphe VII de
charte qui stipule qu'aucune disposition de la présente charte n'autorise les nations unies à
intervenir dans les affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale des états ,
ni n'oblige les membres à soumettre des affaires de ce genres à une procédure de règlement
au terme de la présente de charte, cet article , en consacrant le domaine réservé des états ,
établis une faculté trés large d'échapper a l'obligation de réglement pacifique , puis qu'il ne
vise pas seulement l'action des nations unies dans la procédure de réglement mais tout mode
de réglement au terme de charte , même en dehors des nations unies .
a) Les orga nisations Régionales :
15
Voir avis consultatif du 21 juin 1971 affaire de la Namibie.
Elles ont une compétence limitée par principe à la zone géographique à la quelle
appartiennent ses membres. La charte prévoie (article 52 à 54) la participation
d'organisations régionales au maintien de la paix et de la sécurité internationale. Ces
accords régionaux doivent être compatibles avec les buts et principes des nations unies. Il
faut ce pendant noter que l'article 52 paragraphe III laisse planer le doute sur le caractère
prioritaire ou supplétif de l'intervention du conseil de sécurité par rapport à celle des
organisations régionales en matières de règlement pacifique des différends , car il est prévu
que le conseil encourage le développement du règlement pacifique des différends d'ordre
local par le moyen de ces accords ou de ces organismes régionaux , soit sur l' initiative des
états intéressés , soit sur renvoi du conseil de sécurité . Plusieurs organisations régionales
prévoient des dispositifs de règlement pacifique des différends. Ces mécanismes se trouvent
au niveau :
Européen :
Avec le pacte de Bruxelles 17 Mars 1948 ,créant l'union occidentale qui deviendra l'union de
Europe occidentale .Union Européenne avec la cour de justice des communautés
européennes qui exercent une fonction juridictionnelle de caractère international car elle
peut être saisie de litiges opposant les états membres , le conseil de l' Europe avec la
convention sur le règlement pacifique de différend adoptée à Strasbourg le 29 Avril 1957 ,
l'organisation pour la sécurité et la coopération en Europe ( OSCE) avec la convention
relative à la conciliation et l'arbitrage du 15 Décembre 1992 .
Panaméricain :
Avec le protocole de Carthagène du 15 Décembre 1985 qui permet à toute partie de saisir le
conseil permanant de l'organisation des états Américains pour une mission de bons offices ,
se dernier pouvant recommander un mode de règlement et avec l'accord des états concernés ,
constituer des comites ad hoc et procéder à une enquête .
Africain :
Avec l'union Africaine et la communauté économique des états de l'Afrique de l'Ouest
(CEDEAO) au sein de la quelle l'ECOMOG a mis en oeuvre dans les années 1990 des
missions de maintiens de la paix au sein de deux pays membres : le Liberia et la Sierra Leone
.
Panarabe :
Avec le pacte de la ligue Arabe ( 22 Mars 1945 ) bien que ses mécanismes n'aient
pratiquement jamais fonctionné : l'envoie d'une force Arabe de dissuasion ( FAD) au Liban
1976 pour veiller à un cesser le feu dans la guerre civile , peut même être considère comme
une sorte de cautionnement à la syrianisation du Liban .IL apparaît d'ailleurs que les états
sont souvent en clins à s'en tenir au cadre régional , plutôt qu'a soumettre leurs problèmes à
des organisations internationales comprenant des états étrangers à la région .
Section II
Les procédures juridictionnelles
Le règlement juridictionnel des différends permet de faire intervenir des organes indépendant
qui rendent une décision obligatoire pour les états parties au litige en application du,
principe de souveraineté un état est libre de refuser la compétence d'un tel organe , d'où la
nécessite , du consentement préalable des états parties au différend 16. Le règlement
juridictionnel des différends peut prendre deux formes : L'arbitrage et le recours à une
juridiction, internationale.
On abordera dans cette partie le règlement arbitral (paragraphe I)
Avant d'examiner le règlement judiciaire (paragraphe II).
16
Voir l'arbitrage de Boniface VIII du 27 1998 entre Philippe IV, le Bel et Eduard I
d'Angleterre sur la Guyenne et la Flandre
Paragraphe I
Règlement arbitral
L'arbitrage est plus ancien des modes juridictionnels de règlement des différends, les états
sont libres de recourir à l'arbitrage ils peuvent choisir ce mode de règlement après la
naissance du différend ou prévoir cette possibilité à l'avance de manière conventionnelle :
-Dans le premier cas (l'arbitrage facultatif) les états, une fois le litige né décident par un
compromis d'arbitrage de la soumettre à un organe arbitral. le compromis d'arbitrage est
donc un traité par le quel sont déterminés : le litige qui est soumis aux arbitres ,
l'organisation même de l'organe arbitral , les règles de procédures devant l'organe
arbitral ,les règles de fonds conformément aux quels les arbitres doivent statuer , par ailleurs
, l'engagement des parties de se conformer à la sentence arbitrale est mentionnée . Le
compromis lie donc les parties mais, il oblige aussi les arbitres qui n'ont de compétences que
dans le cadre du compromis et qui doivent le respecter. Le juge ne peut statuer « ultra petita
» et ne peut se prononcer sur, les aspects non sollicités ou accorder à une partie plus qu'elle
n'a demandé. le compromis est donc la loi de l'arbitrage ;
-Dans le second cas (arbitrage obligatoire) les états s'obligent par avance, en cas de
survenance d'un différend, à avoir recours à l'arbitrage suivant des modalités prédéfinies.
cette obligation peut être , soit intégrée dans une clause compromissoire (clauses inclussent
généralement dans les clauses finales d'un traité ) , soit elle peut faire l'objet d'un traité
d'arbitrage prévoyant cette obligation pour tout différend naissant entre les états parties .
Le compromis va généralement fixer les, règles de droit que doivent suivre les arbitres .le
plus souvent le compromis se refaire « aux règles du droit international » , sans en précise ,
leur teneur , le compromis peut aussi comporter un clause en vertu de la quelle l'arbitre
statuera en droit et en équité ce qui permet à l'arbitre de pouvoir tempérer l'application du
droit par des considérations d'équité . L'arbitre a un rôle amiable compositeur et peut
proposer une solution transactionnelle , c'est-à-dire une solution qui n'est pas uniquement
fondée sur l'application du droit , mais une solution convenable eu égard aux intérêts des
états en présence , il peut même chargé de faire un règlement pour l'avenir ( clauses de
règlement intérêts ) on lui demande alors non pas seulement de dire le droit .
Mais établir des règles de droit applicables dans l'avenir, dans l'affaire de fonderie de train
(sentence du 11 Mars 1941).
L'arbitre a eu à se prononcer sur la responsabilité du Canada à propos d'une pollution
transfrontière, mais aussi à faire un règlement pour empêcher que les fameuses fumées
nocives ne continuent à empoisonner le territoire Américain. Quant à porte juridique,
l'article 81 de la convention de la Haye de 1907 stipule que la sentence arbitrale présente à
l'égard des parties une solution définitive et obligatoire, qui doit être exécutée par elles de
bonne foi sous peine de mise en jeu de leur responsabilité internationale. A cet égard les
tiers, la sentence n'a pas d'effet, mais il peut s'agir d'un précèdent pour la formation
éventuelle d'une coutume.
Mais qu'il s'agisse d'un arbitrage facultatif ou d'un arbitrage obligatoire, trois modalités de
règlement sont possibles :
a) Le règlement individuel
Très fréquent au moyen âge ( Pape , Empereur ) ce procédé de règlement de différend est
aujourd'hui pratiquement abandonné , malgré quelques arbitrages uniques rendus par un
juriste , un diplomate ou une personnalité qualifiée .
b) Le règlement par commission ou tribunal arbitrale
Plusieurs arbitres choisis par les parties, selon des modalités acceptées d'un commun accord
vont examinés les différends . L'organe arbitral peut être composer paritairement de
représentant des deux états en litige , mais le plus souvent , il s'agit d'un tribunal arbitral
composé de trois membres neutres et deux membres des états parties (ou un neutre et deux
membres des états parties ) . Ce sont les états unis et la grande Bretagne qui ont initié ce type
de réglement. D'abord avec le traité Jay du 19
novembre 1979 signés par les deux états, et qui établissait un processus de règlement des
conséquences de la guerre d'indépendance Américaine. Ce traité d'amitié de commerce et de
navigation prévoyait la constitution de trois commissions mixtes composés en nombre égal
aux nationaux Américains et Britanniques et chargées de régler un certain nombre de
disposition pendantes que les deux pays n'avaient pu résoudre par la négociation. Ces
commissions fonctionnèrent, avec une certaine efficacité de 1978 à 1804. Mais c'est la
sentence arbitrale du 14 Septembre 1872 rendu dans la fameuse affaire de L'Alabama qui est
à l'origine de cette procédure , à de la violation des ordonnances de la neutralité par la
grande Bretagne pendant la guerre de sécession en permettant le réarmement de navire
sudistes , dont Alabama , qui devait infliger de lourde pertes à la marine
Américaine ;pendant la guerre de sécession en, la Grande Bretagne a été condamnée au
versement d'une indemnité et cette sentence a été exécutée . Cette procédure par commission,
en faisant disparaître le caractère politique ou diplomatique de l'arbitrage traditionnel et en
accentuant son caractère juridictionnel, a servi à démontrer l'efficacité de l'arbitrage pour le
règlement d'un litige important, la voie pour la création d'un tribunal permanent était tracée.
c) La Cour permanente d'arbitrage :
Elle a été créée par la convention pour le règlement pacifique des conflits internationaux,
conclue à la Haye en 1899, lors de la Premiere conférence de la paix. La cour permanente
d'arbitrage a constitué le premier mécanisme global pour le règlement des différends
interétatiques. La convention de 1899, fondement juridique de la CPA a été révisée lors de la
deuxième conférence de la paix delà Haye en 1907. La Cour permanente d'arbitrage est assez
mal dénommée : en réalité, ce n'est pas une cour mais une liste (qui conformément à l'article
44 de la convention de 1907) résulte d'une proposition de 4 personnes que fait chaque état,
nommées pour 6 ans, elle n'est pas permanente, mais siege si elle est saisie, elle arbitre peu :
2 sentences en 2002, 3 sentences en 2003, 2 sentences en 2004, 3 sentences en 2005 etc.~
Quelle que soit la procédure adoptée, la sentence arbitrale est obligatoire, mais elle n'a que
l'autorité relative de la chose jugée, en ne s'appliquant qu'aux états en litiges, et pour ce litige
seulement .Par ailleurs la sentence n'est pas exécutoire et c'est aux États d'en assurer de
bonne foi l'application.
Paragraphe II
Règlement judiciaire
L'article 33 de la charte des Nations Unies énumêre, à coté de l'arbitrage, le réglement
judiciaire des différends. Le règlement judiciaire est un mode de règlement obligatoire ,
juridictionnel , effectuer par les juridictions permanentes ,à la différence de l'arbitrage qui
sont des juridictions occasionnelles .L `idée d'une juridiction judiciaire permanente
internationale évoquée pour la première fois, la délégation des États-Unis Américains en
1907 lors de la seconde conférence de la Haye .Le secrétaire d'États ELIHU ROOT avait mis
l'idée de la création d'un tribunal permanent composé de magistrats n'ayant aucune autre
occupation et consacrant la totalité de leur temps à l'examen et jugement des affaires
internationales selon la méthode judiciaire . Par ailleurs les juges auraient dues être choisis
parmi les différentes nations , afin d'assurer une représentation des divers systemes de droit
de procédure , ainsi que les principaux langages utilisés .Mais les participants à la
conférence n'ont pu s'entendre sur la méthode des désignations des juges appelés à siéger aux
sein de ce tribunal international permanent .L'idée a été reprise lors de la création de la cour
de justice de l'Amérique centrale qui a fonctionné de 1908 à 1918 et par la suite , elle a servi
de base au statut de la cour permanente de justice internationale .En effet la première
juridiction internationale ayant pour compétence générale le règlement des litiges
entre États a été la cour permanente de justice internationale (C.P.J.I ) .Autrement de
l'article 14 du pacte de la SDN le conseil de sécurité était chargé de formuler un projet du
cour permanente de justice internationale . Cette juridiction avait vocation à connaître tout
différend d'un caractère international que les États lui soumettraient et, aussi à donner des
avis consultatifs sur tout différend ou tout point de droit dont la saisiraient les organes de la
SDN le conseil ou l'assemblée17. En 1920 l'assemblée a adopté à l'unanimité du statut de la
cour permanente de justice internationale. Prévue par le pacte de la SDN la cour permanente
de la justice internationale était extérieure à cette organisation. aussi chaque État membre
représente à l'assemblée était il invité à ratifier formellement le statut de la cour pour que
celle-ci puisse entrer en vigueur après la ratification de la majorité des États .Dés septembre
1921 une majorité des États membres de la SDN avait ratifié , le statut qui était alors entrer
en vigueur .En plus des idées de la délégation américaine émise lors de la Haye de 1907 , le
statut de la cour avait aménagé de façon originale le problème jusqu'alors insurmontables
des modalités d'élection des membre d'un tribunal permanent .En effet on avait prévu que
l'assemblée et le conseil de la Société Des Nations procéderaient simultanément mais
indépendamment à élection des juges sans perdre de vue que les élus devaient assurer dans
l'ensemble 18; la représentation des grandes formes de civilisations à des principaux systèmes
juridiques du monde .A la fin de la guerre à la conférence de Dumbarton Oaks les pères
fondateurs de l'ONU estimèrent souhaitable de renouer avec la tradition de la CPJI dans le
cadre de la CIJ continuatrice et successeur de l'ancienne cour permanente .La principale
modification porte sur le statut de CIJ ,qualifiée d'organe judiciaire principal de l'ONU .
Mais la CIJ ne constitue pas actuellement la seule juridiction judiciaire permanente
internationale.

Chapitre II
Règlement des Conflits armés dans le cadre
du chapitre VII de la charte des Nations
Unies
Le chapitre n'est envisagé qu'en cas d'échec ou inapplicabilité des mécanismes de prévention
prévu par la chapitre VI. Le règlement pacifique des différends s'inscrit dans la continuité des
dispositions de l'article 2 de la charte qui stipule que « les membres de l'organisation règlent
leurs différends internationaux par des moyens pacifiques ,de telle manière que la paix et la
sécurité internationales ainsi que la justice ne soient pas mises en danger »(article 2
paragraphe 3) et qu'ils s'abstiennent dans leurs relations internationales ,de recourir à la
menace ou à l'emploi de la force ,soit contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance
politique de tout État ,soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations
Unies (article 2 paragraphe 4). Le chapitre VI répond à l'objectif principal de la charte des
Nations Unies de prévention du déclenchement et de l'escalade des hostilités. Il est considéré
comme un mécanisme traditionnel de règlement des différends .Il n'est appliqué que lors ce
que le différend ne comporte qu'en faible probabilité de bascule vers un conflit armé, lors
qu'un accord de paix ou de cessez le feu a été conclu entre les parties ,ou que les parties en
conflit ont exprimé leur volonté politique de régler leur différends par des voies pacifique .Le
chapitre VI laisse une grande latitude aux états en consacrant le principe du libre choix des
moyens de règlement pacifique des différends contrairement au chapitre VII , le rôle du
conseil de sécurité se borne à l a recommandation de procédures , voire de terme de
règlement . Le chapitre VII aborde les conditions de l'action du conseil de sécurité « En cas
de menace contre la paix, de rupture de la paix et d'actes d'agression 19». Il définit
essentiellement les conditions du recours à la force par l'ONU est confie au seul conseil de
sécurité autorité de sa mise en application. Il est la clé de voûte du système de sécurité
collective. La charte conflit en effet au conseil de sécurité la responsabilité du maintien de la
paix et de la sécurité internationales.
Elle investit à la fois de l'autorité légitime de qualification de la menace et du pouvoir de
décider des moyens à mettre en oeuvre pour y faire face.
17
Affaire de l'or monétaires CIJ 15 juin 1954.
18
Affaire Timor oriental, Portugal par Australie CIJ 30 juin 1995
19
Voir chapitre VII de la charte des Nations Unies sur l'opération de maintien de la paix
Il existe une gradation des mécanismes coercitifs , mis à la disposition du conseil à cet effet ,
en fonction de la gravite des menaces contre la paix , qui sont définis des chapitre VI
( règlement pacifique des différends ) et chapitre VII (action en cas de menace contre la
paix , de rupture de la paix , et d'acte d'agression ) de la charte . Le recours à la force est
présenté comme un moyen ultime pour rétablir la sécurité mis en oeuvre une fois que les
mesures non coercitives (diplomatique, de médiation, d'arbitrage du conseil de sécurité,
d'organisation régionales etc....) ont échoué ou dans le cas elles ne sont pas applicables. Le
chapitre VII en se sens ne peut être interprété indépendamment du chapitre VI.
Nous verrons successivement dans ce chapitre les mesures prises avant l'usage de la force
(section I) puis l'usage légitime de la force et les conséquences des conflits armés (section II)
Section I
Mesures prises avant l'usage légitime de la force
Selon les dispositions de la charte en particulier du chapitre VII, la responsabilité du
maintien de la paix s'exerce en une série de prise de positions successives du conseil de
sécurité. Dans la pratique , l'adoption de certaines mesures se fait souvent avant la
constatation de menace ou d'une rupture de paix , celle-ci est s'exprimé dans les termes de
l'article 39 du chapitre VII de la charte et constitue la première décision du conseil en
déterminant le développement ultérieur de sa mission. Une fois établie , , la matérialité des
faits , il faudra les qualifier ce qui n'est pas aisée pour des raisons de fond dues à la
complexité dans les relations internationales . La fin de la guerre froide à permis une
intensification spectaculaire au conseil de sécurité dans son activité en matière de maintien
de la paix, cela s'est traduite par l'application des mesures visant à prévenir la dangerosité
d'un conflit ou par la multiplication des résolutions constatant l'existence de menace contre
la paix et la sécurité internationale.
Ce section est consacré tout d'abord par une étude sur l'action non coercitive c'est-à-dire
l'adoption des mesures provisoires en cas de conflit , tout comme le rupture des relations
diplomatiques ( paragraphe I ) par l'application de l'organisation des Nations Unies du
pouvoir de sanction par les mesures de blocus ( paragraphe II)
Paragraphe I
Rupture des relations diplomatiques
La terminologie diplomatique utilise différente expression à fin de qualifier graduellement le
rappel d'une mission diplomatique par l'état accréditant. Dans un premier temps il peut y
avoir un simple refroidissement des relations entre deux états , ce qui n'implique pas la
suspension de leurs rapports diplomatiques , mais seulement une temporisation des activités
diplomatiques ( présence limitée d'agent sur le territoire de l'état accréditaire interruption
des visites officielles , report de signature de traité ) . Mais il peut y avoir une suspension
(rappel temporaire) voir une rupture (rappel définitif) des relations diplomatiques qui peut
revêtir deux modalités.
la rupture individuelle :
En principe la rupture des relations diplomatiques est décidée unilatéralement, souvent à
titre de mesure de représailles par un état. On estime qu'il s'agit là de ( contre mesures)
prises par un état à la suite d'un comportement inamical ou juridiquement illégal d'un autre
état les représailles sont des mesures illicites ( car contrairement aux obligations
internationales de état qui les prend) ayant pour but d'imposer à un état le respect de ses
engagements internationaux , la rupture des relations est un acte illégal mais pacifique qui
est utilisé pour modifier le comportement de état inamical lui-
même illégal . En règle général le rappel de la mission diplomatique n'intervient qu'en cas de
grave désaccord entre les deux états ou préalablement à l'engagement de représailles
armées. En cas de guerre entre les deux états, rupture est bien sur automatique.
La rupture collective :
Cette pratique est prévu au chapitre VII de la charte des Nations Unies en cas de menace
pour la paix, de rupture de la paix et d'acte d'agression, il s'agit là d'un des premiers niveaux
de la riposte graduée mise en oeuvre par les mécanismes de sécurité collectives. Mais quelle
que soit la modalité de la rupture des relations diplomatiques , la décision de rompre
entraîne le rappel par un état qui se voit notifier la rupture ou des agents diplomatiques
( application du principe de réciprocité dans les relations internationales ) le soit de la
mission consulaire compte de son caractère administratif étant pas forcement affecté par la
rupture des relations diplomatiques .
Paragraphe II
Blocus économiques
Le conseil de sécurité en tant qu'organe du maintien de la paix se voit investit de toute une
série de compétence dans le cadre du chapitre VII relatif au système de sécurité collective.
D'abord selon l'article 39 de la charte , il peut constater « l' existence d'une menace contre la
paix , d'une rupture de la paix ou d'acte d'agression » cette qualification juridique des faits
est parfois équivoque , la frontière entre la menace contre la paix et la rupture contre la paix
étant pas en particulier des plus étanches d'autant plus que le conseil de sécurité a élargi
cette notion de menace contre la paix aux domaines humanitaires et sanitaires . De plus le
terme agression n'est pas utilisé par le conseil de sécurité dans les conflits inter étatique
récents qui voit en l'agresseur « une menace contre la paix » 20 En principe, le conseil de
sécurité ne peut pas déléguer son pouvoir de qualification, le système de sécurité collective
ayant à la base un caractère très centralisé. En suite selon l'article 40 de la charte «afin
d'empêcher la situation de s'aggraver ». Il peut « inviter les parties intéressées à se
conformer aux mesures provisoires qu'il juge nécessaire et souhaitable ». Plus récemment, le
conseil de sécurité a décidé un embargo économique21, que complet contre l'Iraq comme
Premiere réaction après intervention du Koweït. De même lors de la crise en Yougoslavie le
conseil a pris deux séries de mesures relevant de l'article 41. Il a d'abord décidé un embargo
des armes à destination de tous les belligérants22 par ailleurs il a pris des sanctions
économiques à l'encontre de la Yougoslavie (Serbie et Monténégro) assortie de suspension
des relations aériennes et réduction des missions diplomatique. Ainsi les diverses mesures
symboliques dans tous les domaines sportifs, cultuel visant à isoler le régime de Belgrade
tout en servant des fournitures liées à des considérations humanitaires. De manière plus
ponctuelle, la Libye a fait l'objet de sanction décidé par la résolution 748 de 1992, a la suite
de refus de ce pays d'extrader des agents Libyens soupçonnés d'être les auteurs de l'attentat
de Lockerbie survenue en 1988, des sanctions du conseil de sécurité visent en particulier la
suspension des relations aériennes et la réduction des relations diplomatiques23, à la suite
d'un compromis négocié sous l'égide des Nations Unies qui a permis de faire le procès des
deux agents accusés et lorsque la Libye a reconnu sa responsabilité en indemnisant les
victimes, ses sanctions ont été suspendues .
depuis dix ans le conseil de sécurité a multiplier les sanctions notamment à la suite des crises
survenues en Afrique en mettant en place un comité des sanctions pour suivre chaque
situation .cela a été le cas de la Somalie avec la résolution 791(1992) , de l'Angola avec les
sanctions contre l'UNITA a prévues par la résolution 864(1993) ,du Rwanda avec la
résolution 9187(1994) du Liberia avec le régime de sanction de la résolution 985 (1995)
etc. ...
20
C'est le cas par exemple des conflits qui' ont opposés les Etats Unies à L'Afghanistan.
21
Résolution 661 du 6 Aout 1990
22
Résolution 713 de 1991 et 727 de 1992
23
Résolution 731 adoptée le 21 janvier 1992.
Le chapitre prévoit un éventail de sanctions coercitives dont le recours à la force ne recouvre
qu'une forme. L'article 40 prévoit que « le conseil de sécurité puisse faire des
recommandations et inviter les parties intéressées à se conformer aux mesures provisoires
qu'il juge nécessaires ou souhaitables ». il peut choisir d'ordonner les sanctions politiques
( rupture des relations diplomatiques ) ou économiques ( blocus , embargo) en cas d'une
menace à la paix et à la sécurité ( article 41 ) le conseil et habilite seul en vertu de l'article
42 à comprendre toute action militaire « qu'il juge nécessaire au maintien ou au
rétablissement de la paix et de la sécurité internationale » dans le cas ou les mesures
précédentes sauraient inapplicables ou se sauraient révélées inadéquates . Contrairement
aux mécanismes traditionnels de maintien de la paix contenu dans le chapitre VI, le chapitre
VII autorise le recours à la force sans consentement préalable des parties.
Section II
Usage légitime de la force et Conséquences des Conflits
armés
Dans cette section seront examinées l'usage légitime de la force (paragraphe I) puis les
conséquences des conflits armés (paragraphe II)
Paragraphe I
Usage légitime de la force
L'article 42 du chapitre VII de la charte des Nations Unies constitue24 , avec la légitime
défense (article 51 ) , la seule exception au non recours à la force qui soit autorisée par la
charte . Bien qu'adhérant au principe de règlement pacifique des litiges , celle-ci précise dans
son préambule que les Nations Unies ont pour objectif « d'instituer des méthodes
garantissant qu'il ne sera pas fait usage de la force des armes , sauf dans « l'intérêt commun
» . L'article 2 paragraphe 7 prévoit en outre que « aucune disposition de la présente charte
n'autorise les Nations Unies à intervenir dans des affaires qui relèvent essentiellement de la
compétence nationale d'un état ni n'oblige les membres à soumettre des affaires de ce genre à
une procédure de règlement aux termes de présente charte , toute fois ce principe ne porte en
rien atteinte à l'application des mesures de coercitions prévues au chapitre VII » . En d'autres
termes , malgré le respect de la souveraineté des états la référence au chapitre VII autorise
les Nations Unies à intervenir dans un état sans son consentement dans la mesure ou il
constitue une menace pour la paix . Après les procédures décisionnelles et les limites du
chapitre VII de la charte des Nations Unies l'article 42 qui autorise le conseil de sécurité à
faire usage de la force sans le consentement préalable des parties est sans doute des articles
de la charte celui qui soulève le plus de réserves auprès des états membres . D'abords la
qualification de menace contre la paix reste éminent subjectif autant que les critères
autorisant un recours à la force. A plusieurs reprises le conseil de sécurité a été accusé de
double standard dans ses prises de décisions concernant les sanctions contre les états. De fait
que l'usage de la force est difficilement impartial puis qu'il requiert au préalable
l'identification des acteurs imputables de menace à la paix. En outre le chapitre VII oscille
entre l'usage de la force sans consentement préalable et le respect de la souveraineté des
états. Le conseil de sécurité lui-même ne se réfère jamais précisément aux articles du
chapitre VII. Dans ses résolutions, il a souvent substitué à l'expression « d'usage de la force
armée » l'expression plus neutre et ambiguë de tous les moyens nécessaires.
24
Cet article prévoit que le conseil de sécurité avec l'aide du comité d'état --major fixe
l'importance et le degré de préparation de ces contingents et établit des plans prévoyants leur
action combinée.
La transformation actuelle de la nature des opérations de paix fait évoluer l'application des
mécanismes du chapitre VII et permet de reconsidérer la manière et les conditions dans les
quelles l'usage de la force peut aider à la prévention ou la restauration de la paix .
Paragraphe II
Conséquences des Conflits armés
Plusieurs règles ont été établies au fil du temps pour régir la guerre et en général l'usage de
la force. Les règles élaborées sont : Le droit de la guerre et le droit humanitaire.
Partant du principe du droit de la guerre, une telle idée suppose que les moyens de nuire à
l'ennemie soient limités. On peut distinguer à cet égard les limitations qui possèdent du
principe d'humanité et celles qui résultent de la notion de protection non combattants et des
populations civiles. Tandis que le droit humanitaire, la protection des victimes a pour base
les quatre (04) conventions de Genève de 1949 complétées par le protocole I de 1977. Elles
définissent en détail : Les règles relatives à la protection et aux soins dont les blessés
malades doivent bénéficier sans discrimination et indépendamment de la nationalité des
forces armées aux quelles ils appartiennent ( nationales , ennemies , ou alliées) .
Les règles analogues concernant les malades, les blessés et les naufragés en mer et la
protection des navires hospitaliers. Le statut des prisonniers de guerres. Les règles
applicables aux populations civiles en cas d'occupation de leur territoire par les forces
militaires ennemies. Les conventions de Genève sont appelées a être appliquées avec le
concours de « puissances protectrices » qui sont chargées de la sauvegarde des intérêts de
parties en conflit. Le non respect de toutes ses dispositions suppose sûrement des sanctions
prévues par le droit des conflits armés.
A- Qualification des infractions internationales
Les infractions commises par les états au cours de la guerre, sont en raison de leur gravité
toujours qualifiées de crime. On retient généralement trois catégories d'infractions
internationales lors des conflits armés.
Les crimes de guerre :
On entend par crime de guerre selon le statut de la Cour Pénale Internationale, les
infractions graves aux conventions de Genève de 1949 et les violations graves des lois et
coutumes applicables aux conflits armés internationaux sont notamment qualifiées de crimes
de guerre : l'assassinat , les mauvais traitements ou la déportation pour des travaux forcés ou
tout autre but , des populations dans les territoires occupés , l'assassinat ou le mauvais
traitements des prisonniers de guerre ou des personnes en mer , l'exécution des otages , le
pillage des biens publics ou privés , la destruction sans motif des villes et villages .
Crime contre humanité :
Ils se définissent comme « un certain nombre d'actes perpètres dans le cadre d'une attaque
généralisée ou systématique dirigée contre une population civile et en connaissance de
l'attaque » article 7 alinéa 1 du statut de la CPI , sont constitutifs de crime contre l'humanité
le vol , l'esclavage sexuel , la prostitution forcée , la grossesse forcée , la stérilisation forcée
et les autres formes de violence sexuelle de gravité comparable , bref , ils regroupent les
atrocités et tout autre acte inhumain commis contre les populations civiles avant ou pendant
la guerre .
Le crime de génocide :
Il est progressivement détaché des crimes contre l'humanité pour constituer une catégorie
autonome. D'après l'article 2 de « La convention sur la prévention et la répression du crime
de génocide » adopte le 09 Décembre 1948 par L'AG de l'organisation des Nations Unies, «
le génocide s'étend de l'un quelconque des actes ci-après Commis dans l'intention de
détruire , en tout ou en partie un groupe national , ethnique racial ou religieux comme tel : a)
Meurtre de membre du groupe , b) atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membre
du groupe , c) soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant
entraîner sa destruction physique totale ou partielle , mesures à entraver les naissances au
sein du groupe , e) transfère force d'enfants du groupe à un autre groupe »
B-Poursuites juridictionnelles :
Elles peuvent être nationales ou internationales. Mais les effets des poursuites sur le plan
national est un limités, nous insisterons sur celles internationales. Toute fois il conviendra de
citer à titre d'exemple concret des poursuites nationales en cas d'infraction lors des guerres ,
le cas de Saddam Houssein qui répondra devant des juridictions Irakiennes pour les crimes
de guerre , les crimes contre la paix et les crimes contre l'humanité dont il est accuse .
Tribunaux internationaux ad hoc : les précédents de Nuremberg et de Tokyo sont longtemps
restes isolés. Mais l'erreur des crimes commis à grande échelle en Ex-Yougoslavie d'abord,
au Rwanda ensuite a conduit à relancer le processus amorce après la guerre. Deux
juridictions pénales internationales ad hoc ont donc vu le jour. Mais ces genres de
juridictions ont une compétence assez limiter dans le temps (ratione temporis ) et dans
l'espace ( ratione Loci) . Leur cadre d'action reste circonscrite au cas pour la quelle elles ont
été créées.
la Cour pénale : L'article 6 de la « convention sur le génocide a prévu à cote de la
compétence des tribunaux de l'état sur le territoire du quel le crime a été commis , la
compétence de la cour criminelle internationale» . Mais c'est la convention de Rome du 17
juillet 1998 portant création de la cour pénale internationale qui a en fin pu régler la
question de l'institution d'une juridiction permanente internationale , compétente pour les
crimes les plus graves : crime d'agression , les crimes contre l'humanité , les crimes de
guerre et le crime de génocide . En clair, lorsque la nocivité internationale d'un crime est
reconnue, il existe des dispositions spéciales pour réprimer les états délinquants25 .
A propos des sanctions les États préfèrent rétablir des relations diplomatiques normales,
plutôt que de longues procédures, afin d'oeuvrer à la réconciliation. Quant aux Nations
Unies, elles privilégient le rétablissement de la paix.
En conclusion, même si les sanctions sont plus théoriques que pratiques, la guerre n'est pas
en dehors du Droit car on retrouve la dialectique permis /interdit26. Si le jus in Bello parait
essentiellement violable, ce la s'explique par la nature même de ce droit .Il s'agit d'un droit
entre ennemis .De même que l'on ne confond pas commerce et escroquerie, on ne confondra
pas acte de guerre et crime de guerre .
25
Voire recours à la contrainte dans les relations internationales mémoire online.fr
26
Voir un article de wikipedia, l'encyclopédie libre du droit international humanitaire

CONCLUSION
Les nombreuses guerres auxquelles l'humanité a assisté prouvent que les États ont souvent eu
recours à la force pour régler leurs différends. De la forme primitive à l'aspect moderne, les
conflagrations ont revêtu divers caractères. Si les deux guerres mondiales restent dans les
mémoires, les plus meurtrières avec 55 millions de morts, la guerre froide et les divers
conflits isolés n'en ont pas été jusque, la mais ils restent tout de même assez meurtrières.
La Société des Nations a échoué dans sa mission de maintien de la paix et la sécurité
internationale et l'avènement de l'ONU a été d'un grand bien pour la société internationale.
Certes elle réussit tant bien que mal mais le monde reste toujours enclin aux problèmes
causés par différentes situations des conflits armés, dans les pays. De même se demande t-on
si le Droit international malgré son cortège de prohibitions peut réussir de résoudre
pacifiquement les relations entre les États et que ceux-ci n'auraient plus à recourir à la force
dans le milieu international.
BIBLIOGRAPHIE Ouvrages généraux :
D.I.P Droit International Public Mémentos LMD (MICHEL DEYRA)
D.I.P Droit International Public 6éme et 7éme édition (PATRICK DALLIET)
D.I.P Droit International Public 8éme et 11éme édition (DAVID RUZIE) Paris Dalloz 2000
et 15éme édition.
D.I.P Droit International Public (HUBERT THIERRY) Paris Montchrestien 1975.
D.I.P Droit International Public (D. Emanuel) 3éme édition Dalloz 2003.
C.N.U Charte des Nations Unies COT-(J.P) ECONOMICA
Les six livres de la république (JEAN BODIN)
L'ONU et le maintien de la paix par Nation --Unies (New-York) 1993
Les sites consultés :
www .hptt.fr wikipédia. L'ONU et la prévention des conflits dans le monde
www.hptt.fr Wikipedia. Conflit Israélo-Palestien de 1945 à nos jours .
www.hptt.fr . wikipédia Document préparer du CICR octobre 2007.
www.hptt.fr wikipedia. Réponses à vos questions seconde édition 2004.
www.greenpeace .org L'indépendance du Kosovo en 1999.
www.playmontdroit . Les mission diplomatiques
www.google.fr Les bons offices de la ligue Arabe dans la crise libanaise en Decembre 2006.
Mémoires :
-Mission des opérations de maintien de la paix et le recours du chapitre VII de la charte des
Nations - Unies (Issa Yétara)
-L'ONU et la crise en Irak (Amadou Bayla Ba)
-Mémoire online (Recours à la contrainte dans les relations Internationales.
-Usage de la force dans les relations internationales et les conflits Armés (Binta Mamadou
Diallo)2009

Syrie : Reprise des pourparlers de paix à


Genève pour résoudre le conflit syrien
 

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« Nous n’attendons pas une percée (…) mais certaines avancées, oui », a déclaré aux médias
Staffan de Mistura, l’envoyé spécial de l’ONU en charge du dossier syrien, qui s’évertue
depuis des années à trouver une solution à la crise syrienne.
S’exprimant lors d’une conférence de presse à l’issue de la première journée de discussions, le
diplomate italo-suédois a jugé que « les possibilités de progrès sont plus élevées que dans le
passé  ». « Nous assistons peut-être à une phase de simplification du conflit le plus complexe
qui existe actuellement  », a-t-il ajouté, mentionnant l’accord russo-américain sur un cessez-le-
feu dans le sud de la Syrie et la victoire sur le groupe État islamique (EI) à Mossoul en
Irak, alors qu’au même moment les forces anti-jihadistes tentent de reprendre Raqa à l’EI.
Il a espéré que cette « simplification » du conflit aboutisse à une « désescalade », suivie
d’une « stabilisation  » de la situation après la reconquête attendue de Raqa, principal bastion
de l’EI en Syrie.
 Un accord qui a « de fortes possibilités de devenir une
vraie réalité sur le terrain »
Le round, qui devrait se tenir jusqu’au 14 juillet, a commencé lundi dans la matinée par une
rencontre entre M. de Mistura et la délégation du gouvernement syrien. Le médiateur de
l’ONU a ensuite rencontré, lors d’un même déjeuner de travail, les différents représentants de
l’opposition, dont ceux du Haut Comité syrien pour les Négociations (HCN).
Cet accord a « de fortes possibilités de devenir une vraie réalité sur le terrain », a déclaré M.
de Mistura, soulignant qu’il pourrait notamment « aider à réduire la tension dans une zone
qui commençait à être tendue ». Il espère qu’« un accord sera conclu dès que possible » pour
les autres zones qui ont fait l’objet de discussions à Astana car « cela pourra représenter un
soutien significatif au processus politique  ».
Les discussions de Genève sont axées sur quatre points : la rédaction d’une nouvelle
Constitution, la gouvernance (terme flou pour évoquer une transition politique), la tenue
d’élections et la lutte contre le terrorisme.
Le dernier round de négociations s’était achevé en mai dernier avec peu d’avancées. Staffan
de Mistura avait expliqué que « d’importants différends  » persistaient sur des « questions
majeures ». L’opposition syrienne a longtemps insisté sur le départ du président Bachar al-
Assad dans toute solution politique au conflit. Pour le régime, il n’en est pas question.
La concurrence d’Astana
Au vu de ces profondes divergences, Yehia al-Aridi, un porte-parole du HCN qui rassemble
des groupes-clés de l’opposition, a confié avoir de « modestes attentes » pour ce nouveau
round. En effet, les pourparlers de Genève, qui ont débuté en 2014, se sont poursuivis depuis
de façon intermittente avec de maigres résultats.
D’autant que depuis janvier, la concurrence est rude avec l’autre cycle de pourparlers
organisé par la Russie, l’Iran et la Turquie dans la capitale du Kazakhstan. Ces trois pays
se sont mis d’accord en mai sur la mise en place de quatre zones de « désescalade » en vue
d’un cessez-le-feu durable, mais ont échoué à s’entendre sur les détails nécessaires à
l’application de ce plan.

Sur le terrain, après le calme qui a régné dimanche dans le sud de la Syrie au premier jour du
cessez-le-feu conclu entre les États-Unis et la Russie, le régime syrien a lancé lundi une
attaque contre les rebelles dans une province du sud du pays malgré la trêve, selon
l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Un média d’État a affirmé que l’assaut
était dirigé contre des jihadistes. » (extrait de lavoixdunord.fr du 10/07/2017)
En savoir plus sur http://www.lavoixdunord.fr/190158/article/2017-07-10/reprise-des-
pourparlers-de-paix-geneve-pour-resoudre-le-conflit-syrien

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