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Vannerie

Les vanniers sont très nombreux chez les Dan. Ils exercent surtout leur activité
pendant la saison des pluies au moment où les matières premières sont les plus
nombreuses. Ils fabriquent pour des besoins familiaux des paniers coniques en liane
et raphia, des tamis pour le riz, des corbeilles en forme de berceau servant à
transporter les noix de kola, des nattes servant de rideaux de portes, en forme de
lamelles de palmes, brodées avec des fibres de raphia (les plus belles nattes sont
faites par une ethnie très proche des Dan, les Toura, dans la région de Zala). Ils
font aussi des fauteuils et des sièges en bambou et liane, des pièces de vannerie
aux formes coniques très belles.
Il faut aussi citer leur ponts de liane, véritable architecture en vannerie.

Cuir
Le travail du cuir est réservé aux artisans étrangers, sauf pour la réalisation des
jupes en cuir brodé, qui servent pour certaines danses sacrées.

Travail du métal

Les bijoutiers orfèvres Dan utilisent la cire perdue (ils ont dû apprendre cette
technique des Baoulé). Ils réalisent des statuettes en bronze figurant des scènes
de la vie quotidienne : une femme allaitant, un homme battant du tambour, un
danseur masqué, etc. Ces statuettes ont un caractère profane et sont vendues
maintenant aux touristes.
Bijoux en bronze, très finement travaillés (motifs linéaires, ainsi que des
représentations d'hommes ou d'animaux).

Travail du bois

Le possesseur du masque qui est toujours un homme soit le commande à un artisan qui
travaille sous les ordres d'un prêtre (chef religieux qui peut établir le contact
entre l'homme et le devin) soit l'obtient en héritage de son père.
Il existe deux utilisations des masques : ceux qui appartiennent à un rang plus ou
moins élevé dans la hiérarchie du Poro, qui sont craints (le masque ayant toujours
un caractère religieux ou social particulier) et ceux qui ne servent que dans les
divertissements de la communauté (masque de singe jouant le rôle de bouffon, masque
de juge, de policier, de mangeur de riz, etc.).

Le centre de cette production se trouve chez les Dan et leurs voisins Guéré Wobé,
dans les régions de Dan et Danané, unis par le culte du Poro.
Dans la région de Danané, les différents styles (Dan, Guéré) s'interpénètrent et le
jeu des influences réciproques a produit des créations prodigieuses. Les formes
arrondies des masques Dan se combinent aux formes cubiques des Guéré. Les deux
styles « classiques » les plus caractéristiques peuvent être illustrés par deux
masques :
Dan: « la mère des masques », porté par les danseurs montés sur de grandes
échasses. Ce masque, d'un ovale très pur, figure un visage féminin idéalisé, front
légèrement bombé, nez droit, lèvres fines sensibles, yeux mi clos en amande,
donnant l'expression d'une grande sérénité, et patine noire foncée toujours très
belle, obtenue par un bain de boue.
Ce masque type, d'une très grande variété, symbolise la Mère primordiale et
féconde, qui apaise les querelles, protège les femmes enceintes et les nouveau nés.
Bouche ouverte en losange, laissant apparaître les dents, lamelles de fer blanc
appliquées en bordure de l'oeil, etc.
Guéré : à l'opposé, le masque de type Guéré, appelé tégla, est abstrait,
terriblement agressif et inquiétant. Le front, les oreilles. les yeux, le nez, la
bouche sont évoqués par des tubes, des cones. des demi lunes rehaussés d'une
profusion d'ornements variés : douilles de cartouches pour collerettes, moustaches
et barbe de fibres noires, plumes, clochettes, objets métalliques. Ce masque joua
un rôle politique. Masque de guerrier pour effrayer, il annonçait aussi l'avenir
pendant les guerres, et y mettait fin.
Le sculpteur sur bois Dan réalise quelques statues féminines, bras le long du
corps, dont le visage ressemble à « la mère des masques ». Il sculpte les grandes
cuillères anthropomorphes à riz, po, utilisées uniquement pour la distribution du
riz pendant le festin rituel, terminée par une tête à long cou, où le manche évoque
les jambes. et le creux de la cuillère la tête.
Le sculpteur fabrique aussi les tablettes mankala utilisées pour le jeu, composées
de deux rangs parallèles de trous; les deux faces sont ornées de motifs
géométriques gravés. A chaque extrémité, une tête d'homme ou d'animal.
Les petits masques ma sont des répliques en miniature (environ 10 cm) des masques
dan, travaillés en bois ou en pierre. Ils servent d'insignes aux membres initiés de
la société Poro, et aussi comme amulette protectrice.
Les artisans fabriquent aussi des pilons à riz ou à tabac ornés de têtes, des
sièges pour les circoncis, des chaises en bois et paille de riz, des harpes dont le
résonateur fait d'une calebasse est orné de dessins géométriques en cuir. Citons
aussi le tambour monoxyle à fente (qu'on ne trouve que chez les Dan et les Baoulé),
les grandes trompes (truta) en ivoire sculpté, appartenant aux chefs.
Poterie
Poterie en terre rouge assez grossière réalisée souvent par des hommes, ce qui est
rare en Afrique.

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