Johannes Vermeer

L'exposition Vermeer 2023AD est une occasion exceptionnelle de redécouvrir un des plus
passionnant maître de l'Âge d'or de la peinture hollandaise. Occasion exceptionnelle car pour la
première fois et peut-être la dernière, le trois quart des œuvres du peintres sont réunies au
Rijksmuseum. Ce sont 28 toiles sur les 37 connues qui sont ici livrées à notre libre admiration,
rassemblées malgré toutes les contraintes de conservation, de sécurité, de finances, d’administratif
et d'assurances qu'obligent le prêt et le déplacement de telles merveilles. Aussi en sus du plaisir
sensuel qu'offre cet événement, profitons de ce séjour aux Pays-Bas pour découvrir le contexte
historique et culturel qui a vu naître Johannes Vermeer. Contexte ici exposé en une heure, ainsi que
par nos visites, qui je l'espère vous permettra d’apprécier avec de nouveaux éléments l’œuvre
magistrale du peintre.

Vie de Vermeer

La première question que l'on se pose légitimement est bien sûr qui est Vermeer ? La
réponse contient en elle le germe des passions suscitées par le peintre car il n'a laissé aucun récit,
aucune parole. On ne sait pas vraiment qui il fut, à peine quelques éléments historiques, et seuls ses
tableaux nous parlent de lui aujourd'hui. Tout ce que l'on sait avec certitude se résume à quelques
dates. Né à Delft au mois d'octobre 1632AD, baptisé le 31 de ce mois, il eut un mariage catholique
avec Catharina Bolnes en 1653AD, décéda entre le 13/14 décembre 1675AD et fut finalement mis en
terre en l'Oude Kerk de cette même ville deux jours plus tard. Entre temps la recherche historique a
montré une quinzaine d’occurrence dans la vie du peintre témoignant principalement de son activité
artistique. On sait qu'il entra dans la guilde des peintres de Delft Saint Luc, l'année de son mariage,
dont il devint doyen en 1662AD, qu'il signa un acte notarié comme ''maître-peintre'' en 1654 AD, et
qu'il décéda couvert de dettes, car son épouse dut céder nombre de toiles en guise de recouvrement
en 1676AD. Pour ce que l'on en sait, il réalisa donc sur ces vingt ans d'activité, 37 tableaux.
Laconique biographie que celle-ci, qui s'explique peut-être par la mort du peintre sous les dettes, la
dispersion de ses oeuvres et l'oubli qui en découla au milieu des montagnes de peintures et de
peintres qui émaillèrent le Siècle d'or hollandais.

Contexte : Le Siècle d'or et l'Âge d'or de la peinture hollandaise

En effet le XVIIème siècleAD, fut un moment d'apogée pour les Pays-Bas hollandais dont la
peinture est une expression du trop plein de richesse.
Mais revenons en quelques lignes sur les raisons de cet apogée et donc au XVI ème siècle. Les dix-
sept Provinces formant les Pays-Bas étaient alors possession des Habsbourg, notamment Charles
Quint auquel succéda son fils Philippe II d'Espagne, qui ne cessèrent de lutter pour l'union des
domaines chrétiens notamment face au Grand Turc. Mais à l'intérieur la désunion féodale et la
Réforme protestante eurent tôt fait d’entraîner en réponse une plus grande centralisation, des
répressions, des taxations et donc un morcellement plus grand. C'est dans ce contexte géopolitique
que mené par Guillaume le Taciturne, Prince d'Orange et Comte de Nassau, les Pays-Bas
s'engagèrent dans la révolte et dans une guerre contre l'Empire qui devait durer 80 ans (1568-
1648AD). En 1579AD, fut alors signé l'Union d'Utrecht par les Provinces du Nord : de Hollande, de
Zeeland, d'Utrecht, de Groningen, de Frise, de Gueldre et d'Overijssel à l'origine du futur État des
Provinces-Unies. Après moult rebondissements l'indépendance fut entérinée par le Traité de
Münster en 1648AD, clôturant par la même occasion le conflit. Le sud des Pays-Bas dits
''espagnols'', restés fidèles à Philippe II et au catholicisme et ayant formés l'Union d'Arras, sont à
l'origine de la Belgique et du Luxembourg.
Entre-temps le conflit avait non seulement mis à terre le commerce anversois et des Pays-Bas
espagnols, mais aussi par répercussions pour des causes similaires le commerce des États allemands
de l'ancienne Ligue hanséatique. Les Provinces-Unies quant à elles, fortes d'une massive
immigration protestante (mais aussi juive1) venant de l'Empire comme de France, surent mettre à
profiter les valeurs de responsabilité individuelle, de travail et de libre entrepreneuriat chères à
ces populations, allié à un niveau d'éducation plus élevé et reprendre ainsi l'antique tradition
commerçante et maritime. Si l'on ajoute le développement massif de techniques préindustrielles à
coût réduit que sont les scieries hydrauliques 2, et l'usage de la tourbe comme combustible on
comprend l'essor maritime fulgurant des Provinces-Unies. En 1602 AD fut donc fondée la Compagnie
Néerlandaise des Indes Orientales (Vereenigde Oostindische Compagnie) qui fonda rapidement un
Empire maritime et commerciale aujourd'hui encore non dépassé en terme de rentabilité 3. Dès
1619AD Batavia ancêtre de Jakarta en était la capitale, d'où partaient les vaisseaux pour toute l'Asie,
volant au passage Ceylan aux portugais, et ayant pour relais la fraîche colonie du Cap. Une véritable
économie de marché se mit en place avec cette première Société Anonyme à forte rentabilité. Dans
la même veine fut fondée la Compagnie Néerlandaise des Indes Occidentales (Geoctroyeerde
Westindische Compagnie) en 1621AD avec pour domaine....

Urbanisation, gain de terres, fortifications

republique

Richesse inattendue... comprise peut etre dors et deja comme une élection divine d'un peuple libre
et juste au regard de Dieu. Nouvelle israel.
Si je raconte tout cela car ces notions se retrouvent dans la peinture de Vermeer, Carte, richesses,
orientalisme et luxe. La peinture de Vermeer est un luxe.

Redécouverte Théophile Thoré-Bürger

L'énigme Vermeer essayons d'en dégrossir les grandes lignes.

Influence et contemporains
Peinture de genre

Originalité et génie
travail de la couleur, force de la couleur
Exposition et Oeuvres Descriptif générale

conclu

Œuvres de mystère, sans discours apparent, silencieuses, esthétiques et luxueuses

1
2 À moulins. Fin XVIIème ce furent quelques 900 scieries qui travaillaient pour les chantiers navals d'Amsterdam.
3 Des calculs curieux mais apprendre avec précaution parlent d'une capitalisation équivalent à 7000 Milliards de
dollars au début du XVIIIème, soit 10X fois supérieure à celle d'Apple. Un navire faisait une plus valu de 265% par
trajet.