CHAPITRE 3 : Les modèles économiques

Des modèles sont des représentations de la réalité présentées de manière

simplifiée. Les économistes utilisent fréquemment des modèles pour tenter
d'expliquer les relations entre les idées, expliquer les théories ou montrer les
liens entre les variables du monde réel.
Les modèles économiques sont généralement exprimés à l'aide d'équations ou
d'analyses mathématiques, ou illustrés à l'aide de diagrammes. Comme ils sont
utilisés pour montrer un aspect particulier d'une réalité complexe, ils se
concentrent sur un groupe sélectionné de variables qui sont pertinentes dans
chaque cas, laissant de côté de nombreux autres facteurs. Par conséquent, des
hypothèses doivent être faites sur les caractéristiques de ces variables et les
relations importantes entre elles.

Important
Les hypothèses sont utilisées dans les modèles économiques pour simplifier la
réalité et se concentrer sur le fonctionnement d'un aspect spécifique des
situations du monde réel. Nous devons être conscients des hypothèses que nous
avons formulées lorsque nous arrivons à des conclusions ou prédisons un
comportement futur sur la base de ces hypothèses.
I °Le modèle de courbe de possibilité de production

Les courbes de possibilité de production (PPC), également appelé frontière des

possibilités de production (PPF), est un modèle très simple que nous utiliserons
pour montrer et expliquer certains des concepts clés décrits dans les sections
précédentes. Il décrit les capacités de production d'une économie en fonction de
ses ressources rares.

Le modèle illustre une économie imaginaire qui ne produit que deux biens. Ces
biens sont produits avec une combinaison des ressources disponibles dont le
pays dispose, en utilisant l'état actuel de la technologie à un moment précis. Les
combinaisons maximales de biens et services que le pays peut produire sont
tracées sur la courbe des possibilités de production comme le montre la figure
1.

Comme chaque société dispose d'une certaine quantité de ressources (terre,

travail, capital et entrepreneuriat), le PPC déterminera la production potentielle
du pays.

Les hypothèses qui sous-tendent ce modèle peuvent être résumées comme

suit.

 Chaque économie ne produit que deux biens.

 Les biens sont produits en utilisant des
combinaisons des ressources disponibles.
 A chaque instant, la quantité des ressources dont
dispose le pays est fixe.
 L'état de la technologie à chaque instant est fixe.
  Les points sur la courbe signifient que toutes les
ressources de l'économie sont pleinement
utilisées.

Figur
e 1. Frontière des possibilités de production.

Important
La courbe des possibilités de production ou frontière est la courbe qui montre la
combinaison maximale de biens et de services qu'un pays peut produire dans une
période de temps spécifique, en utilisant toutes ses ressources et la technologie
disponible de la manière la plus efficace.

La figure 1 représente l'économie d'un pays qui produit le bien X et le bien Y.

Le PPC montre, pour chaque quantité de bien X produit, la quantité maximale
correspondante de bien Y que cette économie peut produire, en utilisant ses
ressources limitées à leur capacité maximale et avec la technologie disponible.
Par exemple, si l'économie se situe au point A, elle produira une quantité X 1 de
bien X et une quantité Y 1 de bien Y. Il n'est pas possible de produire plus de
Y 1 unités de bien Y tout en produisant X 1 de bien X, car cette économie ne
dispose pas de plus de ressources que celles reflétées par son PPC.

3° Efficacité et chômage des ressources

Les points A, B et C sur la figure 1 sont tous des points sur le PPC, où il y a une
efficacité économique et aucune ressource n'est au chômage. N'importe quel
point sur le PPC montre la sortie potentielle maximale.

Comme Efficacité signifie que les ressources sont utilisées de la meilleure façon
possible, cela implique que toutes les ressources sont pleinement utilisées, qu'il
n'y a pas de gaspillage et que la production est produite en utilisant la plus petite
quantité possible de ressources (efficacité productive).

Être conscient
Un point sur le PPC est le point auquel un pays ne peut pas augmenter la
production d'un bien sans diminuer la production d'un autre bien. Il s'agit par
définition d'une situation d'efficacité économique et reconnaît le fait que les
ressources de tout pays sont limitées et rares.

À n'importe quel point à l’intérieur du PPC, comme le point D, tous les facteurs
de production de l'économie ne sont pas utilisés (il y a chômage des
ressources) ou ils sont utilisés de manière inefficace. Une économie produisant
des biens à ce stade a le potentiel d'augmenter la production des deux biens, et il
est possible pour eux de se diriger vers le PPC.
Le point où se trouve un pays indique son sortie réelle. Lorsque le pays utilise
toutes ses ressources de manière efficace, la production réelle est un point sur le
PPC. Plus le chômage des ressources est élevé ou moins elles sont utilisées
efficacement, plus ce point sera éloigné du PPC.

Être conscient
Aucun pays réel au monde ne produit réellement sur son PPC, car il y aura
toujours des facteurs de production au chômage à tout moment.

4° Croissance réelle et potentielle

Si un pays se trouve au point D, comme indiqué dans figure 2 , et passe au point

G, il est considéré comme ayant atteint la croissance réelle. Le pays produit
maintenant plus de bons X et de bons Y qu'auparavant, en utilisant davantage
ses rares ressources.

Le point E est une combinaison de biens impossible et inaccessible, car il est

en dehors du PPC. En effet, les ressources sont rares et la production potentielle
maximale est indiquée par le PPC.
 Figur
e 2. Frontière des possibilités de production.
Si un changement dans l'économie a entraîné une augmentation de la quantité
maximale de biens pouvant être produits, connue sous le nom de production
potentielle, le PPC se déplacerait vers l'extérieur, vers les points E et F. C'est ce
que l'on appelle croissance potentielle.

La production potentielle d'un pays peut être augmentée (provoquant un

déplacement du PPC vers l'extérieur) par un ou une combinaison des
facteurs suivants :
  Une augmentation de la quantité de facteurs de production
 Une augmentation de la qualité des facteurs de production
 Une amélioration de la technologie

Par exemple, s'il y a une amélioration du système éducatif, alors la qualité

du facteur travail augmentera et la main-d'œuvre du pays sera plus
productive. Cela permettra au pays de produire plus de tout et sa courbe de
possibilité de production augmentera, se déplaçant vers l'extérieur.

Si une nouvelle source d'une ressource naturelle est découverte (le facteur terre),
comme une nouvelle réserve de pétrole, alors le pays aura plus de sources
d'énergie et sera capable de produire plus de biens et de services qu'auparavant.

Au contraire, si une situation ou un événement se produit qui réduirait la

quantité ou la qualité des facteurs de production, les possibilités de production
de l'économie seront réduites. Par exemple, s'il y avait une guerre, une
catastrophe naturelle ou une épidémie, les ressources seraient détruites et le PPC
se déplacerait vers l'intérieur.

5°Coût d'opportunité, rareté et choix

Le modèle des possibilités de production est très utile pour expliquer le concept
de coût d’opportunité, dont il a été question dans la section précédente.

N'oubliez pas que le coût d'opportunité est ce qui est sacrifié, ou laissé de côté,
lorsqu'une décision économique est prise. C'est ce qui aurait pu être fait si l'on
n'avait pas choisi l'autre option.

Par exemple, en utilisant la figure 2 , si un pays veut passer du point B au point

C sur le PPC, augmentant la production de biens X de X 2 à X 3 unités, alors il
doit réduire la production de biens Y de Y 2 à Y 3 . En effet, ses ressources sont
rares et il les produit déjà de la manière la plus efficace, car il repose sur son
PPC.

Par conséquent, le coût d'opportunité de produire ( X3–X2 ) plusieurs unités de

biens X est le ( \(\text{Y}_2 – \text{Y}_3\ ) ) unités de biens Y qui doivent être
réduites de, car certaines ressources affectées à la production de biens Y devront
désormais être transférées à la production de biens X.

Activité
Supposons qu'au lieu de produire deux biens aléatoires X et Y, un pays choisisse
entre affecter ses ressources à la production de biens d'équipement et de biens de
consommation.

Biens d'équipement sont les outils et machines nécessaires à la production

d'autres biens, par exemple une machine à coudre industrielle.
Biens de consommation sont ces produits finis, comme les vêtements, qui sont
prêts à satisfaire les besoins des gens, qui ne sont utilisés dans aucun processus
de production ultérieur.
1) Qu'est-ce que cela signifierait de se tenir à l'extrême du PPC ne produisant
que des biens de consommation et zéro biens d'équipement ? Quelles
conséquences pourrait-il y avoir à l'avenir?

2) Quel changement du PPC (ou PPF) peut-on s'attendre à ce que cette situation
entraîne ? Pourquoi?

3) Alternativement, quelle serait la conséquence de se tenir sur un point du PPC

(ou PPF) produisant des biens d'équipement et des biens de consommation
aujourd'hui ?
Notons que les biens d'équipement sont aussi un facteur de production. Si nous
dépensons toutes nos ressources aujourd'hui à produire des biens de
consommation, comment pourrons-nous produire plus de biens demain lorsque
notre stock de capital commencera à s'épuiser ?

6° Coût d'opportunité croissant par rapport à un coût d'opportunité

constant

Comme le montrent les figures 1 et 2 , le PPC est tracé sous forme de courbe, ce
qui signifie que certains facteurs sont plus efficaces pour produire un bien qu'ils
ne le sont pour en produire un autre.

Le PPC est généralement une courbe et non une ligne droite car le coût
d'opportunité n'est normalement pas constant lorsque vous transférez des
ressources de la production d'un bien à l'autre. En effet, tous les facteurs de
production ne sont pas aussi bien adaptés à la production des deux biens.

Parfois, tous les facteurs de production sont également efficaces pour produire
chaque bien, et dans ces cas, le PPC serait une ligne droite.

Figur
e 3. Coûts d'opportunité croissants versus constants.
Supposons qu'une économie ne produise que des téléviseurs et des smartphones,
comme le montre la figure 3 (a) . Lorsque le PPC se penche vers la droite, le
coût d'opportunité change à mesure que l'économie passe de la production d'un
point de la courbe à un autre. Pour chaque unité supplémentaire de smartphones
qu'elle produit, le coût d'opportunité en termes de téléviseurs sacrifiés
augmente. Cela est dû à la spécialisation des facteurs de production. Tous les
facteurs de production ne peuvent pas être utilisés dans la même mesure et tous
ne sont pas également adaptés à la production des deux biens. Ils ne peuvent
donc pas être transférés proportionnellement de la production d'un bien à l'autre.

D'autre part, lorsque le PPC est une ligne droite, comme dans la figure 3
(b), cela signifie que le coût d'opportunité est constant lorsque l'économie passe
de la production à un point du PPC à un autre. Dans ce cas, les facteurs de
production peuvent produire n'importe lequel des deux biens de manière
indistincte, car ils conviennent également aux deux biens. Lorsque des biens
sont très similaires les uns aux autres, par exemple des ballons de basket et des
ballons de volley-ball, ils ont besoin de facteurs de production également
spécialisés pour les produire. Par conséquent, les facteurs de production peuvent
être transférés proportionnellement de la production d'un bien à l'autre. Pour
produire chaque unité supplémentaire de ballons de volley-ball, le nombre de
ballons de basket-ball qui doivent être laissés de côté, ou non produits, ne
change à aucun moment du PPC.

Étude de cas
L’épidémie de coronavirus – Février 2020

Wuhan est la capitale de la province du Hubei en Chine. C'est la plus grande

ville du Hubei et la ville la plus peuplée du centre de la Chine, avec une
population de 11 millions d'habitants. Elle est considérée comme l'un des centres
politiques, économiques et culturels de la Chine, et est un important centre de
transport, traversé par des milliers de routes et de voies ferrées reliant d'autres
villes.

En janvier 2020, une épidémie d'un nouveau virus appelé SARS-CoV-2 a été
découverte dans cette ville. Cela a commencé au marché des fruits de mer de
Huanan, qui vendait prétendument des animaux sauvages, notamment des
oiseaux, des lapins, des chauves-souris et des serpents. On croyait initialement
que le virus provenait de serpents, mais selon un document de recherche d'une
équipe de virologues de l'Institut de virologie de Wuhan, il est plus probable que
le virus provienne de chauves-souris, qui étaient également à l'origine de
l'épidémie de SRAS.

Figur
e 4. La peur causée par la propagation du Coronavirus à Wuhan. d3signGetty Images

Ce virus provoque généralement des maladies chez les mammifères et les

oiseaux. Chez l'homme, il provoque des infections des voies respiratoires qui
sont généralement bénignes, mais qui sont parfois graves et peuvent être
mortelles. Il s'est largement répandu en Chine et dans le reste du monde. Source:
Adapté de Comment l'épidémie de coronavirus a-t-elle commencé , Fox News

Analyser et appliquer
En utilisant votre connaissance du modèle de courbe des possibilités de
production, dessinez un diagramme PPC (ou PPF) pour expliquer les effets
possibles de l'épidémie de ce virus pour l'économie chinoise.

II° Le modèle de flux circulaire de revenus

Figur

e 1. Comment fonctionne l'économie.

Un autre modèle simple que nous allons introduire dans ce sous-thème est le flux circulaire de

revenus maquette. Ce modèle nous aidera à comprendre le fonctionnement d'une économie

ainsi que l'interdépendance et les interactions fondamentales entre les différents agents
économiques. Plus loin, dans le Thème 3, nous reviendrons sur ce modèle pour expliquer

comment est calculé le revenu national.

1 ° Une économie fermée à deux secteurs

Pour commencer, nous examinerons une version simplifiée d'une économie fermée avec

seulement deux secteurs : les ménages et les entreprises. La figure 2 montre l'interaction

entre eux.

Figur

e 2. Un modèle à deux secteurs d'une économie fermée.

Dans ce modèle simple à deux secteurs, les ménages sont propriétaires de tous les facteurs de
production et les offrent aux entreprises en échange d'un revenu. Les entreprises embauchent

et organisent ces facteurs pour produire des biens et des services, qui sont ensuite consommés

par les ménages.

Les hypothèses du modèle sont :

1. Les ménages possèdent tous les facteurs de production.

2. Les entreprises produisent tous les biens et services.

3. Il n'y a pas de gouvernement.

4. Il n'y a pas d'autres pays avec qui commercer (c'est une

économie fermée).

5. Il n'y a pas de banques ou d'institutions commerciales.

Les ménages fournissent les facteurs de production : terre, travail, capital et

entrepreneuriat. En échange de leurs services, les entreprises paieront chacun de ces facteurs

de production de différentes manières :

 Pour la terre, ils paieront un loyer.

 Pour le travail, ils paieront des salaires.

 Pour le capital, ils paieront des intérêts.

 Pour l’entrepreneuriat, ils paieront des dividendes.

Le revenu des ménages est composé de la somme des salaires, des loyers, des intérêts et des

dividendes qu'ils perçoivent. Ils utilisent ce revenu pour acheter les biens et services dont ils

ont besoin et qu'ils désirent. Le montant total d'argent dépensé pour les biens et services est

appelé « dépenses de consommation ». Comme il n'y a pas de pays étrangers dans ce modèle

simple, tout ce qu'ils consomment est produit par des entreprises nationales. Par

conséquent, toutes les dépenses de consommation retournent dans les entreprises en échange

des biens et services qu'elles fournissent.

Comme il n'y a pas d'autres façons d'utiliser le revenu dans ce modèle simple et qu'il ne peut

pas être conservé dans des institutions financières pour une consommation future, les ménages

dépensent tout ce qu'ils gagnent.

La figure 2 montre deux flux « circulaires » simultanés : un monétaire (les flèches bleues) et

un réel (les flèches rouges). Le flux monétaire du revenu montre que le revenu passe des

entreprises aux ménages sous forme de paiements de facteurs, puis revient des ménages aux

entreprises sous forme de paiements pour des biens et des services. Le modèle illustre

également le flux réel de facteurs de production des ménages vers les entreprises, et de biens

et services des entreprises vers les ménages.

Être conscient

Dans ce modèle, « tout ce qui se passe revient », car il n'y a aucun moyen par lequel l'argent
entre ou sort de l'économie.

Dans une économie fermée, revenu national ne change pas avec le temps. De plus, la valeur

des biens et services produits par les entreprises est la même d'une période à l'autre,

donc Production nationale ne change pas non plus. En gros, on peut conclure qu'il n'y a

pas croissance économique et, comme les ménages dépensent la totalité de leurs revenus, la

dépense nationale sera égal au revenu total. Par conséquent, l'équation suivante est vraie :
REVENU NATIONAL = PRODUCTION NATIONALE = DÉPENSES NATIONALES

Ce modèle simple est utile pour présenter les rouages de base d'une économie et montrer

l’interdépendance entre les ménages et les entreprises. Cependant, ce ne sont pas les deux

seuls secteurs qui interagissent dans une économie réelle, et les consommateurs ne dépensent

pas la totalité de leurs revenus à consommer des biens nationaux. Ajoutons les trois autres

secteurs et voyons comment fonctionne l'ensemble du flux circulaire de revenus.

2 ° Une économie ouverte à cinq secteurs

Dans une économie ouverte, le modèle de flux circulaire complet de revenus comprend cinq

secteurs : Ménages, Entreprises, Gouvernement, Institutions financières et Pays

étrangers.

Lorsqu'on ajoute les trois secteurs supplémentaires au modèle précédent, on constate que les

entreprises peuvent désormais vendre leurs produits à d'autres agents économiques, tandis que

les ménages ont désormais des usages différents de leurs revenus.

Cela implique qu'une partie des revenus sortira de l'économie, ce qui réduira le flux circulant,

tandis qu'une partie des revenus entrera et augmentera le flux circulant.

Maintenant, les hypothèses de ce modèle sont :

1. Les ménages possèdent les facteurs de production.

2. Les entreprises produisent des biens et des services.

 3. Le gouvernement perçoit des impôts pour fournir des biens publics et méritoires à la

société.

4. Il existe des pays étrangers qui produisent à la fois des biens et des services qu'ils

exportent vers d'autres pays et consomment des biens et services qu'ils importent

d'autres pays.

5. Il existe des institutions financières où les ménages peuvent épargner leurs revenus et

auprès desquelles les entreprises peuvent contracter des prêts pour investir et

développer leurs activités.

La figure 3 montre l'interaction entre tous les secteurs.

 Figure 3. Le modèle de flux circulaire de revenus.

Dans ce modèle, les ménages reçoivent toujours un revenu en échange des facteurs de

production qu'ils fournissent, et ils achètent toujours des biens produits

localement. Cependant, ils peuvent désormais aussi acheter des biens importés, ils devront

payer des impôts au gouvernement et ils peuvent épargner une partie de leurs revenus dans

une institution financière pour une consommation future.Tout cela s'appelle fuites. Les fuites

sont des flux d'argent qui laissent l'économie des économies, impôts et importations. Il s'agit

de la part du revenu des ménages domestiques qui n'est pas dépensée en biens et services

domestiques.
Dans ce modèle, les entreprises ont désormais beaucoup plus d'acheteurs potentiels pour les

biens et services qu'elles produisent. Elles peuvent toujours les vendre aux ménages

nationaux, mais maintenant elles peuvent également les vendre au gouvernement, à des pays

étrangers ou à d'autres entreprises nationales, qui les utilisent pour produire d'autres biens et

services.

Les flux d'argent générés par cela sont appelés injections. Ils entrent dans le flux circulaire des

revenus de l'extérieur. Les injections comprennent investissement, les dépenses

publiques et exportations. Il s'agit de tout l'argent reçu par les entreprises nationales qui ne

provient pas directement des ménages nationaux.

Important

Cette économie est dite à l'équilibre lorsque les fuites sont égales aux injections. Si les fuites
sont égales aux injections, cette économie ne se développera pas.

Si les fuites sont plus importantes que les injections, l'argent qui sort est supérieur au montant

qui entre, donc le revenu national baissera car il y aura moins de revenus en circulation et

l'économie se contractera.

D'un autre côté, si les injections sont plus importantes que les fuites, alors l'inverse se

produira, le revenu national augmentera et l'économie se développera.

Chaque fuite est liée à une injection dans un secteur spécifique.

Par exemple, les gouvernements perçoivent des impôts auprès des ménages et des entreprises,

qu'ils dépensent ensuite pour fournir des biens et services publics tels que l'éducation, les

soins de santé, les infrastructures et l'ordre public. L'argent quitte le flux circulaire de revenus

lorsque les ménages paient des impôts, mais y réintègre lorsque le gouvernement utilise ces

fonds pour acheter des biens et des services aux entreprises nationales.

Il existe une catégorie de dépenses publiques qui n'est pas considérée comme une injection

dans le modèle de flux circulaire de revenus. C'est paiements de transfert. Les paiements de

transfert sont des paiements effectués par les gouvernements qui ne sont pas en échange de

biens ou de services et n'augmentent donc pas la production nationale. Les exemples incluent

les pensions, les pensions alimentaires pour enfants et les allocations de chômage. Ils sont un

moyen de redistribuer les revenus d'un groupe de ménages à un autre.

Les institutions financières comme les banques, les marchés boursiers et les fonds de pension

reçoivent l'épargne des ménages et des entreprises. L'épargne quitte le flux des revenus à ce

stade, mais réintègre ensuite l'économie lorsque les institutions financières accordent des prêts

aux entreprises pour acheter des biens d'équipement. Les dépenses en capital des entreprises

sont appelées investissements.

Le secteur étranger, comme expliquer précédemment, fait référence aux pays étrangers qui

vendent leurs biens et services aux ménages et aux entreprises nationaux, et qui achètent

également nos produits nationaux. Lorsque nous achetons des importations, l'argent sort de
l'économie. Cependant, lorsque nous vendons des exportations vers d'autres pays, de l'argent

entre, ce qui augmentera le revenu circulant.

Être conscient

Bien que chaque fuite soit liée à une injection et connectée à travers un secteur spécifique,
cela ne signifie pas que le montant de la fuite sera exactement le même que l'injection
correspondante. Par exemple, les importations ne sont généralement pas égales aux
exportations, et les gouvernements dépensent parfois plus d'argent qu'ils n'en perçoivent grâce
aux impôts.

La mesure dans laquelle les injections sont supérieures aux fuites déterminera si une

économie va croître ou non. Le modèle de flux circulaire de revenu est largement utilisé pour

expliquer comment la croissance peut se produire et comment mesurer le revenu national.

Activité

En utilisant les informations du modèle de flux circulaire de revenus discuté ci-dessus,

remplissez le tableau suivant pour comparer et contraster les deux versions :

Économie à deux Économie à cinq secteurs

secteurs (économie fermée) (économie ouverte)
Énumérez les secteurs qui
interagissent dans chaque
cas.
Qui fournit les facteurs de
production ?
Comment se compose le
revenu du ménage ?
Que peuvent faire les
ménages avec leurs
revenus ?
Quel est le rôle des
entreprises ?
Qui achète des biens et
 services nationaux ?
L'économie peut-elle
croître ? Pourquoi?
La condition Revenu
national = Production
nationale = Dépense
nationale est-elle vraie ?
Copiez le tableau dans vos dossiers pour répondre à chaque question en détail. Discutez avec
vos pairs.

Ce que vous devriez savoir

Qu'est-ce que l'économie ? , tu devrais être capable de:

 Définir les termes suivants : sciences sociales, économie, microéconomie,

macroéconomie, biens, services, ressources, facteurs de production, terre, travail,
capital, entrepreneuriat, rareté, besoins, désirs, coût d'opportunité, biens économiques,
biens gratuits, systèmes économiques, économie de marché, économie planifiée,
modèles, courbe des possibilités de production, efficacité, production réelle,
croissance réelle, production potentielle, croissance potentielle, biens d'équipement,
biens de consommation, croissance économique, fuites, injections, importations,
exportations, épargne, investissement, impôts , dépenses publiques, dépenses de
consommation.
 Comprendre la nature sociale de l'économie.
 Expliquez ce que signifient chacun des neuf concepts clés du sujet : rareté, choix,
efficacité, équité, bien-être économique, durabilité, changement, interdépendance et
intervention.
 Donnez des exemples et faites la distinction entre les biens et services, les besoins et
les désirs, les biens économiques et les biens gratuits.
 Expliquez le problème de la rareté et du choix.
 Décrivez et donnez des exemples de facteurs de production : la terre, le travail, le
capital et l'entrepreneuriat.
 Expliquez le concept de coût d'opportunité et sa relation avec la rareté et le choix.
 Expliquer les questions économiques de base : que produire ? , comment
produire ? et pour qui produire ?
 Distinguer les différents systèmes de rationnement : l'économie de marché et
l'économie planifiée.
 Utilisez la courbe des possibilités de production pour illustrer et expliquer le choix, le
coût d'opportunité, l'efficacité, le chômage des ressources, la croissance réelle et la
croissance potentielle.
 Expliquez la forme de la courbe de possibilité de production en référence à des coûts
d'opportunité croissants et constants.
 Utiliser des modèles pour expliquer les concepts économiques et les relations entre les
agents économiques.
 Comprendre les hypothèses et les implications des deux versions du flux circulaire de
revenus : le modèle à deux secteurs et le modèle à cinq secteurs.
 Expliquer l'interdépendance entre les décideurs qui interagissent et font des choix dans
une économie : ménages, entreprises, gouvernement, institutions financières et pays
étrangers.
 Comprendre les concepts de fuites et les injections, et la relation entre eux