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Le neurologue Collin Ellard nous montre de par ses recherches et son livre Places of Hearts, the
Psycogeography of everyday life à quel point nos émotions guident l’estime que l’on a pour un objet.
Nos émotions guident donc notre consommation. Outre la fonctionnalité et l’ergonomie des objets,
nous aimons inconsciemment posséder et interagir avec de beaux objets, ou des objets qui nous
procurent des émotions. Donald A. Norman, Designer en science cognitive et psychologue cogniti-
viste nous donne pour exemple la théière pour Masochiste de Jacques Carelman dans son livre
“Design émotionnel”.
Drôle de théière !
Cette théière qui d’un point de vue purement fonctionnel n’est pas
ergonomique, mais l’auteur nous montre à quel point sa particularité
est en fait une force pour l’objet. Non seulement cette théière peut être
esthétique, mais surtout elle amène à la discussion, l’absurdité de sa
conception peut faire rire, et même rendre joyeux son possesseur.
De multiples objets qui vous entourent ont cette particularité dérou-
tante de ne pas ou mal servir leur fonction. «Mon presse-citron n’est
pas fait pour presser des citrons, mais pour amorcer une conversation»
comme dirait P. Starck de son Juicy Salif édité par Alessi depuis les
années 80
Théière Masochiste,
Jacques Carelman (1929-2012)
Aimer la prouesse
Une des valeurs d’estime d’un objet peut être la prouesse technique
nécessaire à sa fabrication. Notre cerveau est sensible à la prouesse
technique du produit ce qui le rend désirable. «Les designers et les gens,
en général, sont trop attirés par le« nouveau», comme dirait Marcel
Kamin (placard à sieste) par l’entreprise Wanders, qui dit nouveau, dit innovation et nouvelle technologie. Un
de menuiserie Koyoju Plywood Corpo- savoirs-faire maitrisé à la perfection, ou un procedé encore inconnu
ration et le fournisseur de mobilier de
bureau Itoki attisera notre curiosité et rendra cet objet désirable.