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Assemblages

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Sommaire
r
n
Méthodologie

Mesure et traçage 4 \
Équerres, fausses-équerres et rapporteurs 6
La mise sous presse 8

Conception et réalisation .
Quarto Inc.
The Old Brewery Conception des assemblages
6, Blundell Street
London N7 9BH
I
© 2004, Groupe Eyrolles Géométrie des assemblages 10
61, boulevard Saint-Germain Les composants d’un assemblage 12
75240 Paris Cedex 05 Assemblages et déformations du bois 14
pour l'édition française. Choisir un assemblage 18
Colles et collage 20
© 2002 Quarto pic. Tableau des colles 22 \

ISBN :978-2-212-Il446-1 Aboutages et liaisons


d’élargissement
Traduction autorisée de l'édition originale en langue
anglaise de l’ouvrage The Joint Book - The complété I
guide lo wood joinery. Quarto Publishing pic. L’assemblage dans la longueur 24
L’assemblage de chant à plat joint collé 26
Traduction et adaptation : Hervé Lhuissier La fausse languette 29
avec la collaboration technique de Yves Benoît. Rainure et languette 31
Les assemblages en bout 33
L'assemblage en sifflet 34
Photographies : Paul Forrester, Colin Bowling
L’aboutage en biseau 36
Illustrations : Ed Roberts, Lawrie Taylor, Kevin
L’assemblage en trait de Jupiter 38
Maddison.Terry Hadler, George Fryer

Le code de la propriété intellectuelle du 1" juillet


S
1992 interdit expressément la photocopie à usage
collectif sans autorisation des ayants droit Or, cette
Assemblages à mi-bois
pratique s'est généralisée notamment dans les
établissements d’enseignement, provoquant une et emboîtés
baisse brutale des achats de livres, au point que la
possibilité même pour les auteurs de créer des
Les assemblages à mi-bois 40
œuvres nouvelles et de les faire éditer correctement
Fabriquer ses propres guides et gabarits 43
est aujourd'hui menacée.
L’assemblage à mi-bois en bout 45
En application de la loi 11 mars 1957, il est interdit 48
L'assemblage à mi-bois en croix ou en T
de reproduire intégralement ou partiellement le 51
L’assemblage à mi-bois en T et en biais
présent ouvrage, sur quelque support que ce soit, L’assemblage à mi-bois sur chant 53
sans autorisation de l’Éditeur ou du Centre Français Les queues droites 55
d'exploitation du droit de Copie, 20, rue des Grands Les assemblages emboîtés 58
Augustins, 75006 Paris. Les assemblages de rencontre 60
Les assemblages de rencontre à épaulement 62

I
L'assemblage à rainure et languette 64
L'assemblage à rainure arrêtée
et languette bâtarde 66

r
Tenons et mortaises

Les tenons et mortaises 68 Queues d’arondes


Choisir un type de tenon et mortaise 72
Tenons et mortaises : techniques de base 76
Réaliser un enfourchement en T 80
Réaliser des mortaises traversantes 82 Les queues d'arondes 130
Tenons et mortaises non perpendiculaires 84 Les assemblages à queues découvertes 134
Les assemblages à queues semi-couvertes 138
Tenon à renforts externes
et mortaise traversante 87 Les assemblages à queues recouvertes 140
Tenon et mortaise chevillés 89 L'entaille et languette en (demi-)queue d'aronde 142
Les tenons obliques 91 L'entaille arrêtée et languette en queue d’aronde 144
93 Les clés en queue d’aronde 146
Le faux tenon
96 Les clés à double queue d'aronde 148
Les tenons à renforts d'épaulement
98 La fausse languette en queue d'aronde 150
Le tenon à mordâne
Tenon et mortaise dans un bâti
à embrèvements 100
Tenon et mortaise avec ravancement
de feuillure 102
Tenon et mortaise sur un bâti mouluré
(et feuilluré) 104 Tourillons et lamelles

Les tourillons 152


Les tourillons et leurs usages 155
L'assemblage d’onglet tourillonné 158
Le tourillonnage et les autres usinages 160
Onglets et biseaux
L’assemblage tourillonné à plat 162
! Les assemblages par lamelles 164
L'assemblage à plat avec lamelles 166
L'assemblage sur chant avec lamelles 168
Les onglets, biseaux, sifflets et chanfreins 106
Les assemblages d'épaisseurs différentes
Les coupes d'onglet à main levée 112
(avec lamelles) 170
L’assemblage d’onglet renforcé
(à la scie radiale) 114
L’assemblage d'onglet à mi-bois en bout 116
L'assemblage d’onglet (à épaulement et tourillons) 118
L'assemblage d’onglet sur chant à rainure
et languette 120 Assemblages démontables
L’assemblage d’onglet dans le sens du fil 122
L'assemblage d'onglet dans le sens du fil,
avec épaulement 124 Vis et vissage 172
L’usinage des biseaux dans deux plans La quincaillerie d’assemblage 174
(à la machine) 126 Tenon et mortaise traversants démontables 178
L’usinage des biseaux en bout de pièces (à la main) 128 Tenon et mortaise à demi-queue d’aronde et clé 180

Tableau récapitulatif des assemblages 182


Glossaire 186
Table des matières 190
Mesure et traçage
Effectuer une mesure et la repérer avec précision sur le bois est une opération
!
Lsimple à condition d’utiliser les outils appropriés et d’observer certaines règles.
Lesquelles permettent de respecter la faible tolérance requise pour un assemblage
menuisé : soit l’épaisseur d’une ou deux cartes de visite.
- Utilisez de préférence un couteau traceur produits de marque. Pensez aussi à vérifier
(ou à défaut un cutter). En effet, avec un que les graduations des instruments que
crayon, la mine s’use, le trait s’épaissit et vous utilisez souvent coïncident, notam­
devient moins précis. Quant au poinçon, ment le mètre ruban et l’équerre, car vous t
s’il est pratique dans le sens du fil, sa vous en servirez successivement.
Hj marque perd en finesse en travers des fibres
(perpendiculaire au fil). Le trusquin
Le traçage à contre-fil avec une lame offre C’est en quelque sorte la combinaison
1 d’une équerre et d’une pointe à tracer. Il
.
j deux avantages : elle tranche proprement
I les fibres superficielles et crée une marque sert à tracer un repère rectiligne en se gui­
; qui guide les outils de coupe. Toutefois, le dant le long d’une pièce. Il est composé
« repère n’a de valeur que s’il figure au bon d’une partie mobile (talon) qui lui sert de
’So I
endroit ! Placez donc correctement l’outil guide et coulisse le long d’une partie recti­
o
o de traçage par rapport à l’instrument de ligne (tige) équipée d’une pointe à tracer.
o mesure et utilisez ce dernier de façon Certains trusquins comportent deux poin­
S
‘0>
appropriée (partie graduée toujours en tes (dont l’écartement est réglable), ce qui ;
£| contact avec la pièce à tracer). facilite le traçage des tenons et mortaises. Il
Comme la qualité de l’instrument de va sans dire que la qualité de fabrication de
I mesure est essentielle, tenez-vous en aux cet outil est déterminante pour la précision
des tracés !

! Les graduations
:*.tm r.

’ 11J 'I*|* I '| ’I'J111 |i|,|' P|’ I* J1 !11M ‘1111 '|1 ' ',
1 2 3 4 5 6
. I I I I i I I I I I I I i

~ ..-ff
| Pour éviter les erreurs de lecture, ** ’ajÎJTT;
p.71_J la règle ou le ruban doivent être
[IJ/ placés de biais sur la tranche de Déroulez le ruban du mètre et placcz-le contre une
■Ér manière à ce que les graduations règle afin de vérifier la correspondance des
^ soient en contact avec la pièce. graduations.

4
Les outils de traçage Les trusquins
Les différents outils de traçage ne Pointe en acier Un trusquin ordinaire
laissent pas tous des repères de meme Talon (coulissant] dispose d’une pointe
largeur... Ce qui peut nuire à la ronde et d’un talon
précision de l’opération à exécuter coulissant que l’on
ensuite. bloque à la distance
voulue.

Vis déblocage

Le couteau traceur et le
cutter laissent les Ce modèle comporte un
marques les plus fines. petit couteau à la place
de la pointe habituelle.
' .# Il convient bien aux
traçages
perpendiadaires au fil
ainsi qu’à la découpe
de fines bandes
de placage.
Le poinçon donne de
bons résultats mais
uniquement dans le Réglage du talon w
X sens du fil. Une barre coulissante
permet de régler
l’écartement des pointes.
U& Sur ce trusquin à
mortaise, la pointe S
mobile est fixée à la
barre coulissante. Ici, 3
une même vis eu
verrouille l’écartement
des pointes et la 5V
position du talon.
Les traits de crayon
dépendent directement du type
et de l'état de la mine.
L’écartement des
pointes s’obtient ici à
l’aide d’une molette
munie d’un blocage. La
vis de blocage du talon
exige quant à elle un
1cm 2 3 4 £ tournevis.

i Il I I I I I I
Similaire au précédent,
De manière générale, évitez les
ce modèle se distingue
règles en bois car leurs graduations
par la molette qui
sont par trop imprécises,
équipe son talon.
notamment lorsqu’elles sont peintes.

5
r

Equerres, fausses-équerres
et rapporteurs
!

u n bon équerrage est essentiel en menuiserie : c’est la clé pour obtenir un


recouvrement parfait des battants de portes, un coulissement idéal des tiroirs et
plus généralement, des assemblages jointifs. Le choix de l’équerre est donc primordial.

« Ne pas lésiner sur la qualité » : telle est la pour tracer en travers les tablettes et pan­
règle à retenir lorsqu’il s’agit d’instruments neaux.
de mesure, et qui s’applique aussi bien aux !
, _ modèles traditionnels en laiton et bois Les équerres spéciales
! qu’aux outils de précision qu’utilisent les La fausse-équerre est conçue pour relever
| j professionnels. En d’autres termes, ce n’est un angle et le reporter sur une pièce ou bien
| pas parce qu’un outil présente bien - sur- régler une machine d’atelier. La précision
| tout aux yeux d’un néophyte - qu’il est de l’angle formé par l’assemblage talon-
digne de confiance... Combien d equerres lame n’a ici aucune importance puisque ces
i à talon en bois ne sont en effet d’équerre deux parties sont mobiles. En revanche,
p~i que dans leur angle intérieur ! Optez plutôt elles doivent impérativement être recti­
' 2. pour les modèles tout en métal, même s’ils lignes. Précisons que les modèles à 45° à
■o n’ont pas le charme des outils anciens (ou à lame fixe que l’on trouve parfois ne sont pas
J. l’ancienne). Vous disposerez alors d’une de fausses équerres et que leur utilité reste
lame graduée et d’un talon généralement assez limitée. Équerres à dessin et rappor­
F :: j terminé par une partie à 45°, permettant de teurs sont en revanche très utiles non seule­
tracer directement des coupes d’onglet. ment pour tracer des plans mais aussi pour
! L’idéal est de posséder deux équerres gra- régler d'autres outils comme la fausse-
| duées : une petite (20 cm) maniable pour équerre, par exemple.
| les tracés courants et une grande (40 cm)
!

Les équerres de menuisier

Voici une équerre


à lame fixe. Plutôt
limitée : elle ne
peut mesurer et
tracer que des
angles à 45°.

i 6
Les fausses-équerres

Le talon et la lame d'une fausse­ té pivot est parfois constitué d’une


équerre sont articulés autour d’un vis à tête fendue : elle permet de
même pivot. plaquer l’outil des deux côtés mais
nécessite un tournevis.

&
ZÎWÊMÊm
Les modèles les plus pratiques sont Certains modèles
dotés d’un pivot bloqué par un écrou comme celui-ci sont
ou une vis « papillon », qui permet équipés d’une molette à
de bloquer fermement le pivot sans le l’extrémité du talon. L’outil peut
moindre outil. ainsi être utilisé d’un côté ou de
l’autre sans être gêné par le papillon ; Les équerres à dessin
les avantages des deux systèmes peuvent également
précédents. trouver leur place dans
un atelier.
Prisée des anglo-saxons, l’équerre à
combinaison n’est guère répandue
chez nous où elle cède sa
place à l’équerre, à la
fausse-équerre et au
rapporteur.

. ' Ce type de T,
gradué et réglable
n’est pas non plus -* :
très courant... On *
le remplacera À gauche : l’équerre à posséder absolument 1
avantageusement (en version graduée), car elle permet de
par à une équerre tracer à 90 et 45°. Ce que permet aussi une 1
graduée et un pied équerre à combinaison (à droite, y
à coulisse. débarrassée du rapporteur et du curseur ;;
angulaire). |
1

:
La mise sous presse
I a mise sous presse est une étape importante, car si elle n’a pas été effectuée dans
L- les règles, vous risquez d’obtenir un assemblage incorrect malgré des découpes et
un façonnage précis. C’est d’autant plus regrettable au vu du temps passé à découper
et façonner les pièces !

Lorsque vous mettez du bois sous presse, la La mise en place à blanc


pièce doit être suffisamment épaisse pour Toutes les pièces d’un assemblage devraient
absorber la pression ; sinon, ou si le serrage systématiquement être présentées avant
est mal réparti (trop peu de serre-joints), la leur encollage pour effectuer toute rectifi­
] zone du serrage se déforme tandis que sa cation de dernière minute. Cette opération
| périphérie n’est pas maintenue. (mise en place à blanc) permet non seule­
Par ailleurs, une fois encollées, les sur­ ment d’évaluer le nombre de presses ou
faces de contact ont naturellement tendan­ serre-joints à employer ainsi que leur
; ce à glisser l’une sur l’autre, notamment répartition, mais aussi de voir si vous avez
i lorsque les outils de serrage ne sont pas besoin de cales ou de toute autre fournitu­
j « d’équerre par rapport aux pièces. Dans ce re (papier journal sous les cales, rouleau
« oô: cas, n’hésitez pas à placer des cales biseau­ pour maroufler, chiffons...), et de vous
; o
. o tées pour faciliter le serrage. Adéquatement entraîner pour réaliser le collage plus rapi­
i ■o
roi dimensionnées, elles éviteront ainsi d’en- dement.
B
>0}
dommager la surface des pièces. Une fois les presses en place, vérifiez
Z l’équerrage de l’assemblage (voir page 9)
tant que la colle est encore fraîche, et recti­
fiez la position des pièces si nécessaire.

Répartir la pression | Positionner les presses

A Les outils de serrage doivent être


d’équerre par rapport aux pièces,
et leurs mors reposer à plat sur ces
[ 7 ] dernières.
î
fl fl/ g
i
îi
7 / \ 1 I
/ rr \
y \ Alignement des mors

Lorsque les pièces sont fines et que les


presses sont en nombre insuffisant, la L'assemblage est parallèle au :
pression est mal répartie et les extrémités serre-joint (normalement, le ~*-
des pièces s'écartent. bois doit toucher le dormant).
>

1 8 rr O___________ O
Vérification de l’équerrage

Un assemblage est
d’équerre lorsque ses
diagonales intérieures sont
identiques. Ce qui peut être
mesuré, ou vérifié en
Tasseaux maintenus plaçant des tasseaux (à
bord à bord l’extrémité biseautée) entre
les angles opposés.

Effectuez toujours la mesure


à partir de la première
graduation (et non de
Pextrémité du ruban).

Dimensionner et placer des cales

0)
La cale n'est pas dans La cale est dans l'axe de l'assemblage.
l'axe de l'assemblage. 2
Q.
(SI
3
O

4M!
Si une cale est placée trop bas (ou trop
4*4
La cale est de même épaisseur que le
tenon en face duquel elle prend place.
Oj

E
a

haut), la pression appliquée déforme


l’assemblage et amène les pièces à se Notez que pour certains assemblages,
disjoindre. il est préférable d’utiliser une cale de
même épaisseur que la traverse ou le
pied.
I__

La cale est trop petite La ale est trop large Dimension et position l
et trop basse. et trop haute. ** correctes.

Les cales ont pour fonction de Une cale dont la hauteur dépasse Placée directement dans l’axe de
répartir la pression sur les deux celle de l’assemblage aura tendance l'assemblage, la cale maintient
pièces. Mais lorsqu’elles sont de à refermer celui-ci, tout en celui-ci parfaitement d’équerre.
trop faible section et placées trop l’ouvrant côté extérieur.
bas, elles ont tendance à écarter les
pièces.

9
1 Géométrie des assemblages
ême si la plupart des assemblages peuvent laisser le choix entre plusieurs
M techniques de réalisation (collage, dispositif mécanique ou combinaison des
deux), la fonction des pièces dicte en général leurs orientations respectives.
1

L’orientation peut aussi remplir une fonction précise : fonctionnelle ou esthétique, par
exemple.

Assemblage d’élargissement Assemblage en L


Il concerne en général des planches ou des Très courant en ébénisterie et dans le
i lames dont on souhaite augmenter la lar­ domaine de l’encadrement, ce type d’as­
geur. Mais il s’envisage également après semblage s’effectue en bout contre chant,
^ débit d’un plateau (en bois massif), pour ou face contre chant. Il fait appel à diverses
— éviter ou limiter les déformations (bombe- techniques de façonnage : biseaux, chan­
£ ment par exemple) de la pièce. Enfin, ce freins, tenons et mortaises, recouvrements,
S type d’assemblage autorise des effets esthé- enfourchements (entures) multiples, rai­
« tiques en jouant sur l’orientation des fibres. nures et feuillures, queues d’arondes...
S
g Aboutage Assemblages en T
.2 Aussi appelé « assemblage d’allongement », Ils s’apparentent aux précédents dans la
| o. sa fonction est de prolonger des pièces. Il a mesure où ils font eux aussi appel aux
I U donné naissance à de nombreuses variantes tenons et mortaises, rainures, feuillures et
parfois issues d’autres domaines que l’ébé- languettes (avec ou sans queue d’aronde).
nisterie (charpenterie de marine par Les rainures peuvent aussi être « borgnes »,
exemple). c’est-à-dire arrêtées avant d’atteindre le
chant avant de l’une des pièces.
! Assemblages en croix
De plusieurs types, ces assemblages s’effec­ Assemblages biais et d’onglet
tuent parfois face contre face comme dans Ces assemblages regroupent tous ceux qui
le cas des croisillons d’un treillage. À moins ne sont ni d’équerre (90°) ni à plat (180°).
d’être collé face contre face, ce type d’as­
semblage présente une faible résistance
comparé aux assemblages à mi-bois ou à
mi-bois sur chant.

1 10
Assemblages Aboutages Assemblages en croix
d’élargissement En sifflet À mi-bois en croix
Abouté Abouté en biseau À mi-bois sur chant
À (rainure et) fausse languette Assemblage en trait de jupiter
Collage à la frotte À mi-bois en bout
À rainure et languette À feux tenon
Feuilluré à mi-bois
À rainure et mouchetée
À grain d'orge

Assemblages en L
Assemblage à mi-bois en bout
À tenon et mortaise
En onglet
À rainure et
languette bâtarde
Assemblage
Soo
À queues d'arondes
En onglet à feuillure et
languette
Enfourchements (entures) à
y d'onglet avec
épaulement dans
le sens du fil *
sa
E
queues droites <u
s
s
-O
Assemblages en T À rainure et languette
À (rainure et) languette (U
À mi-bois en T
À queues d'arondes à mi-bois en queue d'aronde À feuillure borgne
À tenon et mortaise À rainure borgne et
languette en queue E
o
d’aronde ‘<U
U

Assemblages biais et
. d’onglet
* À tenon et mortaise en biais
À mi-bois en biais
À feux tenon ,!
fil : I
Onglet à fausse languette En biseau
Avec lamelles Onglet à fausse languette

'A
•t
n
i
Les composants d’un assemblage
I In assemblage en menuiserie est généralement composé de deux pièces (ou
V-X davantage) liées mécaniquement par emboîtement. Le dessin des pièces compo­ \
f
sant l’assemblage peut être plus ou moins complexe, afin d’accroître les surfaces de
contact pour augmenter la résistance du joint ou améliorer son aspect, mais les prin­
cipes restent toujours les mêmes.
.
On peut distinguer deux grandes catégories Le sciage
d’assemblages : les assemblages simples (col- f Pour les coupes à 90° placez la
lés à plat joint après rabotage) et les assem- « lame perpendiculairement à la
blages plus complexes (qui nécessitent des \ surface de la pièce : soit dans le
'
__, usinages plus évolués). Dans les deux cas, il ste,ls (lc 1(1 (C0UPC cia,,s
i le sens du fil, le dchgnage), soit
? s agit de joindre un premier élément, qu il en travers desfibres
soit taillé à coupe d’équerre, d’onglet ou j (tronçonnage).
composé, à une pièce de forme complémen­
ts taire afin de réaliser une liaison. Les éléments :
JS sont soit sciés, soit façonnés. Le sciage est
g couramment utilisé dans les assemblages
$ simples, tels que les extrémités à angle droit
_
S ou à 45", les plus faciles à réaliser. Ces élé-
r
\cs d'a"Zk s°"‘ °b,c"ues en.
lame de biais par rapport a la surface de la pièce,
I
« ments Peuvent aussi bien être réalisés avec soit inclinant la pièce avant de la pousser vers la
c des outils à main qu’à la machine. lame.
o
| a L’usinage (à la machine)
1 u C’est par ce biais que sont réalisées la plu-
o part des rainures, languettes, feuillures et
^ fraisages de formes diverses. Certains arase­
:
ments, épaulements, encoches, entailles,
cannelures et mortaises peuvent aussi être
obtenus de cette façon. Beaucoup de ces usi- f
nages connaissent plusieurs variantes. Ils
peuvent en outre être combinés entre eux,
voire incorporer des biseaux ou onglets afin ï
de remplir une fonction particulière : par
exemple pour assujettir plus solidement les ------ Assez rares, les coupes
tablettes d’une étagère (assemblage à rainu- ____ complexes supposent de
modifier l'angle de la
re borgne et épaulement). Et c’est justement i lame en cours de route,
tout l’art de l’assemblage que de connaître et // ainsi que sa trajectoire.
maîtriser ces subtilités !
?
I

i 12
Le façonnage

Comme une rainure, une feuillure se


v Largeur définit toujours par sa profondeur
et sa largeur.

tes
Profondeur L

c
3
Une entaille, réalisée sur chant, peut atteindre
Profondeur la moitié de la largeur de la pièce. J5c
Une rainure peut être réalisée sur la face (parement)
de la pièce ou bien sur l’un de ses chants. O
a
E
o

.
f

î Largeur Les fraisages peuvent être de toute forme :


en queue d’arondc pour accueillir un tenon
Une entaille peut être plus large que profonde. On correspondant, circulaire pour encastrer
1 parle d'entaille lorsque la « rainure » est en travers une charnière invisible, etc.
] du fil. Ici, elle permet d'emboîter une autre pièce
perpendiculairement à la première.

' 13
I
ï Assemblages et déformations du bois

I I est très important de comprendre que le bois n’est jamais stable sur le plan
dimensionnel. Pour schématiser, on peut dire que sa structure est composée de
fibres qui absorbent et rejettent l’humidité de l’air ambiant, afin de maintenir un équi­
libre constant entre le bois lui-même et son environnement. Ce processus permanent
génère des mouvements de retrait et de gonflement qui ne sont pas sans incidence
sur les dimensions d’une pièce, notamment lorsque celle-ci est de forte section. D’où
la nécessité de tenir compte de ce phénomène dans la forme à donner aux pièces et
dans la manière de les assembler.

§ô Prévoir les déformations


2
St
Les déformations

E Débit sur dosse : Les déformations du bois


; menacent tous les assemblages
0j
Lorsqu’elle est débitée
3 sur dosse, une planche perpendiculaires (en L, en
: T...), en particulier lorsqu’une
s
-o
a davantage tendance
à se déformer près des
•:: des pièces est dans ,e sens du fij
c cercles de croissance les g
.2 plus récents (à l’opposé i; alors que l’autre est en travers,
du cœur). jj Les caractéristiques de ces
U déformations varient selon la
c
O | nature du bois (feuillu ou rési-
U Débit sur quartier | neux) et selon sa qualité (cœur
.

Pratiquement aucune
Sens du fil et mouvement du bois variation dans ^
En travers du fil, sens le sens du fil
^ ^^transversal

Fil, sens du fil


Variations non
négligeables
Bout ou bois de bout dans le sens
radial
V ^Face
Les échanges d'humidité
avec l'air ambiant se font
Chant ou rive plus rapidement parle bois
de bout
Un échange d'humidité a
également lieu sur les
14 faces et les chants
ou aubier). Cependant il est Faiblesses et résistances
possible de prévoir les défor­
mations d’une pièce rien qu’en La résistance de
la languette est
examinant son extrémité, car ici maximale.
elles suivent généralement les En revanche, ici, la languette
est plus fragile.
cernes de croissance. Le retrait
est deux fois plus important
dans la direction tangente aux
cernes (plan tangentiel) que

perpendiculairement (plan i
radial).
À mesure de son séchage,
une pièce se déforme plus ou
moins selon la position occu­
pée dans la bille avant débit.
Faibesse
Cette position et le type de
débit sont faciles à retrouver
en observant les cernes de
croissance. Ainsi avec un débit
sur dosse, les cernes sont
orientés dans le sens de la lar­
Résistance optimale
geur tandis qu’avec un débit
sur quartier, ils sont perpendi­
culaires et donc, dans le sens
de l’épaisseur. On peut ainsi
estimer qu’une pièce prove­
nant d’un débit sur dosse se
En bout de pièce,
rétracte (ou gonfle) générale­ la profondeur d'une
ment deux fois plus en largeur Les faiblesses, inhérentes à rainure ne doit pas
la forme de la pièce, dépasser la largeur
qu’avec un débit sur quartier. . N disparaissent lorsque celle de la partie restante,
ci est constituée de
J plusieurs éléments dont le
Le sens du fil C ; sens du fil est alterné.
S’il arrive à une pièce de se cas­
ser en travers (du fil) sous l’ef­
fet d’une forte contrainte, la
rupture est beaucoup plus
probable dans le sens du fil,
notamment lorsque l’épais­
seur devient trop faible. C’est
ii i ■ i t grâce à une simple découpe. 1‘ ?■ i .
pourquoi il est essentiel de
Ce cadre (d'une porte à panneau) présente une faiblesse certaine
tenir compte de cette particu­ lorsqu'il reste peu de matière aux extrémités d’une découpe courbe.
larité lors de l’usinage. En modifiant légèrement les extrémités de la découpe, donc
l’assemblage, cette faiblesse disparait.
15
I
“S
Comment prévenir les déformations

En orientant dans le même sens


toutes les pièces d'une structure,
les mouvements se répartissent
naturellement et limitent les
déformations. Ainsi les côtés,
Comment réduire
les déformations

L’orientation des pièces

débités dans la longueur, ont Ce qu’il ne


moins tendance à se rétracter faut pas La mortaise bouge
donc à comprimer les portes. faire dans la longueur du
tenon
Même chose pour le dessus et le
dessous qui ne comprimeront pas
non plus les tiroirs.

¥ U Le tenon bouge
\i dans la longueur
n de la mortaise

La structure se dilate et se
rétracte à l'unisson,
perpendiculairement au fil. !¥Æ
V)

oo À l’extrémité de ce plan de travail, les pièces taillées dans le sens


j]
ym

w
13
IS)
du fil et juxtaposées sont réunies par une alaise, retenue par
g i une cheville. Grâce â l'assemblage par rainure et languette
O ; en queue d’arondc, le plateau peut se dilater et se rétracter
sans se disjoindre.
I lG
Le bois de la mortaise
travaille moins grâce à
l'orientation concentrique
des fibres.

V
■o Mouvements de part et d'autre de la cheville Le bois du tenon travaille /
c Ce qu’ilfaut faire
moins grâce à l'orientation
O
Z transversale des fibres.
û.
U
U
c
O
U ;
Aucun mouvement Une conception fiable
de l'alaise et éprouvée
En ébénistcric traditionnelle, le fond d’un
I tiroir n'est collé qu'à la façade (rainurée)
pour laisser place, vers l’arrière, aux
f variations dimensionnelles. Par ailleurs, la
traverse arrière peut être moins large pour
éviter de comprimer l’air lors de la

O- --
j»(g§s& fermeture.

:- nés du foi
I
us
o

//
Si vous fixez les tasseaux
perpendiculairement au fl du
support, prévoyez un côté avec
fraisage afin de ne pas entraver
m
le mouvement des pièces. / =
Face arrière ■

surbaissée Côté du tiroir


16
Comment choisir une pièce stable

\
A\
wv

■■
'' ‘h.
M
m
i

i
I
ilfjl i W
I /ru ii]
!
1 Ü
'si

Pin
m Palissandre Débit sur dosse
_L
Débit sur quartier

Choisissez de préférence un bois stable tel que le La plupart des débits sur dosse sont soumis
noyer ou le palissandre. Le pin et le chêne sont à des mouvements d’amplitude deux fois plus
connus pour être moins stables. importants que ceux des débits sur quartier.

Évitez de raboter plus de bois sur une face


■ que sur l’autre pour ne pas déséquilibrer les
contraintes internes et provoquer des
déformations.

Si les extrémités ne sont pas traitées, la planche seche à cet endroit


et des fentes apparaissent lorsque le bois se rétracte.

Comment limiter les déformations


*y\
\

^ •' * BS
Ü
! -! Multipliez les surfaces de
S §9
collage pour limiter les
mouvements au maximum.

': ’Ll!
Diviser pour mieux Jouer sur les forces opposées
régner En orientant le sens du fil
Le collage limite les perpendiculairement d’un pli de
mouvements, à condition contreplaqué à l’autre, on obtient un
que la surface collée soit panneau plus stable que le bois massif.
suffisamment grande par Reportez-vous aussi page 20 pour en
rapport à l’épaisseur. savoir plus sur le collage.

T7
] Choisir un assemblage

c ertains disent que la forme détermine l’assemblage tandis que d’autres affirment
le contraire. En fait, les deux approches se rejoignent : si la forme influe sur le
choix des assemblages, il lui arrive aussi d’évoluer en fonction d’eux, notamment lors­
qu’ils permettent d’éliminer une faiblesse.

Avant de vous pencher sur la manière Le choix dépend souvent de plusieurs


d’orienter les pièces à assembler, vous devez facteurs (rationnels, esthétiques ou fonc­
évaluer les contraintes que subissent les tionnels) et les assemblages peuvent tantôt
assemblages. Ces contraintes sont faciles à viser à démontrer la virtuosité du menui­
prévoir et y remédier ne pose aucun pro­ sier ou, au contraire, rester très discrets
blème à condition de choisir le ou les pour mettre en valeur la ligne du meuble.
assemblages appropriés. De même, l’assemblage peut contribuer à
faire ressortir un veinage particulièrement
v intéressant. Au final, il participe de l’esthé­
M
r3
tique qui peut aussi bien tendre vers la
Z
sobriété que vers la débauche d’effets.
i
«/i
0)
TJ

•2 Les contraintes mécaniques


Q.

Traction O
Les contraintes subies par les
pièces tendent ici à les éloigner
Traction
gm

A
. v
Inertie du
contenu (à
l'ouverture)
l'une de l’autre. Ce qui peut être accentué par r-**!
les caractéristiques de l’assemblage lui-même.
tSon:^-;KClo!jf9esljr
; d'aronde
feuillure
Cisaillement découverte
Le piétement vu du
Ce phénomène peut Assemblage en sifflet dessous révèle la
survenir en cas présence de tenons en
d’épaisseur _ ~~~ queues d'arondes qui
insuffisante, mais le bloquent les extrémités
plus souvent il découle de des pieds et les
Les deux pièces empêchent de
tractions ou de poussées ont tendance à s'arracher.
exécutées de part et d’autre s'écarter.
d'un assemblage collé. On peut Assemblage en
l’éviter en créant des résistances sifflet et cheville
grâce à certains façonnages ou Le poids de la table,
exer cant une pression
en ajoutant des pointes ou des vers le bas, tend à faire
vis. remonter les extrémités
libres des pieds. :
La cheville réduit la' 1
.

1 18 contrainte
!
i
Flexion ou r.:
l-__ C
tenue à
l'équerrage
La résistance à

u
Ici la charge,
pesant sur la flexion (ou La résistance d'un tenon à la déformation
l'assemblage, tenue à latérale est nettement meilleure avec
comprime les un double épaulement, qu'il s'agisse
deux pièces.
l'équerrage) " d'un dédoublement du tenon ou encore,
d’un ou plusieurs de l'ajout de renforts externes (via
assemblages peut — une mortaise traversante).
facilement être améliorée.

Compression
f Sans un
Ses effets sont U renfort, une
atténués grâce à des essences W structure
suffisamment denses pour // ouverte de |
U ce type ne
ne pas se déformer sous la I restererapas
charge. J d'équerre.

Un cadre de renfort prévu à l'avant ou à l'arrière d'une structure lui


évite de se déformer.
Piétement renforcé en
partie basse
A
La rigidité des meubles est améliorée, ls
soit en ajoutant des renforts
(traverses de piétement), soit en /
Ceinture
augmentant la section de certains trop étroite Ceinture
éléments (traverses et longerons de
ceinture par exemple).

Style des Sens du fil et assemblage contre chant


! ?5
assemblages
En bloquant un tenon
La manière de disposer les pièces et de les assembler
peut produire quantité d’effets differents, 7 ■

par une clé ou une


cheville apparente, le
style de l'assemblage Orientation des dosses sur la bille — /r.

change du tout au tout. !j —


i
Raccord parallèle ît
La clé de Pour un raccord L'effet décoratif varie selon le
blocage et le en livre, l'une débit des éléments et leur type
tenon traversant des dosses est d'assemblage.
donnent une / Pour un retournée.
touche rustique. raccord
Raccord en livre parallèle, les
Non traversants, dosses sont . Le veinage se déploie ici de part et d'autre d'un
•1 \ tenon et mortaise utilisées dans
HfcA, sont ici ’ .K sSv assemblage d'onglet dans le sens du fil.
le même
I K\insoupçonnables.

IK 9
•i
-
h
Colles et collage
'origine de la colle (chimique, animale ou végétale) importe moins que la
manière dont elle se comporte à la prise, soit après évaporation d’un solvant, soit
sous l’effet de la chaleur. D’où des temps de prise variables, dont les menuisiers expé­
rimentés savent tirer parti.Tel est le cas de la dilatation des pièces provoquée par les
colles en phase aqueuse et qui bénéficie aux assemblages par lamelles.

Le collage est une technique qui mérite lar­ en vue d’une future réparation.
gement un ouvrage à elle seule. Elle peut Concrètement, le collage a pour but de
toutefois se résumer à l’emploi de quelques créer un film adhésif continu entre les sur­
■ produits courants qui couvrent la majorité faces de contact de plusieurs pièces dont
des besoins. Les bois gras, résineux ou par­ l’assemblage, définitivement maintenu,
ticulièrement denses ainsi que les collages permet la manipulation. Toutefois, cer­
w en environnement humide restent des cas taines colles n’offrent une prise définitive
do particuliers qui justifient une préparation qu après plusieurs jours. La quantité de
2 : spécifique ou l’emploi de colles spéciales, colle à appliquer, le mode d’application, le
£ au même titre que les matériaux hétéro­ temps de prise et le séchage définitif sont
% gènes et non poreux (métal, pierre...). autant de paramètres précisés par les fabri­
3 Autres cas particuliers : les assemblages cants, car ils varient selon les types de colles
a)
.Jj nécessitant une prise instantanée ou retar- et les marques. En règle générale, les bois
c dée, ceux qui font intervenir plusieurs tendres sont plus faciles à coller. Avec les
•5 épaisseurs (lamellé-collé) en vue d’un cin- bois durs, la colle a tendance à refluer si le
g trage, et ceux qui doivent rester réversibles
S’ serrage est trop fort.
i
c
O
U !
Sens du fil et résistance du collage

I- L’aboutage présente Les assemblages dans la longueur (bord à


des faiblesses. Il est
donc nécessaire de
façonner les pièces en
vue d’augmenter la
___ l
C
s bord, sens du fil...) sont très résistants. Les
assemblages en travers, bien que résistants,
engendrent des contraintes dimensionnelles.

résistance.

Contrainte —
dimensionnelle Contrainte
dimensionnelle
7T\\

il
f

_______
------ /
— y KCSy
w i
I 20

Le sens du fil PIÈGES À ÉVITER
Le sens du fil est tout aussi important au collage qu’au
façonnage, car la résistance d’un collage effectué dans le Variations du taux
d'humidité
sens du fil est bien meilleure que celle d’un collage en Lorsqu’une structure a !
bout. Parce qu’il limite les mouvements du bois, le collage été assemblée dans un
génère des contraintes lors des variations du taux d’humi­ lieu où le taux
d’humidité est très
dité ; lesquelles se répercutent toujours, même de façon différent de celui du
minime, sur l’assemblage. Si bien qu’avec le temps, ces lieu où elle prend
contraintes permanentes combinées au retrait naturel du finalement place, le
bois peuvent provoquer la rupture de certaines pièces ou matériau et ses
assemblages peuvent ne
de leurs assemblages. D’où l’importance d’une finition pas supporter les
telle qu’un vernis, car elle limite les variations dimension­ contraintes qui en
nelles du bois (et ses assemblages) en réduisant les découlent... Ce
échanges d’humidité avec son environnement. problème se retrouve
souvent lorsque
l’assemblage est
effectué par temps
humide et dans un
Collage et humidité atelier non chauffé.
Même chose pour les
Les colles en phase aqueuse meubles tropicaux qui
(vinyliques) ont tendance à faire arrivent dans une «
gonfler le bois des surfaces de région au climat sec. O
u
contact. Il faut donc s’abstenir de
raboter l’assemblage avant séchage Mauvaise 3
complet, sinon une concavité PRÉPARATION v
apparaîtra. Pour donner
o
satisfaction, les colles U
d’aujourd’hui exigent
des surfaces non
grasses, parfaitement
Le serrage optimal planes, et lisses : donc
Toutes les surfaces d’un assemblage exemptes de reliefs (qui
devraient en principe être Collez les faces des limitent la surface de
maintenues sous pression. En
pratique toutefois, le serrage peut se
limiter aux surfaces de contact
queues d'arondes
entre elles.
ï contact réel) ou de
cavités (où la colle
s’accumule en pure
perte). C’est pourquoi
situées dans le sens du fll.
les irrégularités d’une
surface brute de sciage
demandent un
minimum de ponçage.

la, la pression s'exerce


sur les faces de cet
t Quant aux bois
exotiques (gras en
surface), ils nécessitent
un décapage à l’acétone
assemblage à mi- r- suivi de l’application
bois oui sont fÜ d’une colle spéciale.
encollées.
Placez le serre-joint
de part et d'autre
des joues de la ;
mortaise.

t 21
i
d L’assemblage dans la longueur
(bord à bord, sur chants...)
| es assemblages sur chants n’empêchent pas les
L-mouvements du bois, qui dépendent avant
tout de la forme et de l'orientation des
: pièces. Pour autant le débat reste ouvert /
quant à savoir s’il faut disposer tous
les éléments d’un panneau dans le ^
même sens ou bien alterner leur dis- ™
position... L’évaporation,plus impor­
tante aux extrémités des pièces, occa­
sionne un retrait du bois qui peut aller jusqu’à
<ü l’apparition de fentes ou même la rupture d’un assem-
^ blage... Ce problème, exceptionnel si vous employez des bois
.2 secs, peut toutefois être évité grâce à une finition appropriée ou Cet assemblage à
£? un façonnage particulier ; en l’occurrence, une rectification « pré- rainure et fausse
rj ventive » qui anticipe la dilatation des pièces. En cas de nécessité lmiSuettc est
SH , , . , , ... ... couramment employé,
^ (plateau de table, par exemple), vous pouvez border le panneau car il renforce
c par des éléments de finition (dont le fil sera perpendiculaire à considérablement la
résistance dans la
celui du panneau).
longueur.

tu
« Assemblages dans la longueur et déformations
rt
z
O y y
J3
< y
'
I—. . Cernes recents
Faible déformation Cernes anciens Cernes anciens
Cernes récents
Forte déformation
Selon qu'ils sont anciens
ou plus récents, les
cernes de croissance
réagissent différemment
à l’humidité ambiante,
y compris lorsque les
Faible deformation
pièces correspondantes
Forte déformation
sont assemblées dans la
Les éléments du premier panneau (en longueur. Mais les Une rectification de moins de 1 mm,
haut), tous orientés dans le même sens déformations qui en usinée sur la majeure partie de la
(côté cœur vers le haut), accentuent la résultent restent longueur des pièces, compensera leur
déformation par un phénomène de limitées. retrait et les contraintes occasionnées
cumul. En revanche, sur le second par le séchage.
panneau, l'alternance limite le cumul.

I 24
Montages spéciaux et gabarits d’usinage
I
| La mise sous
presse
. Les assemblages dans la
longueur n'exigent pas
forcément un matériel
1 spécial, sauf lorsqu’ils
comportent plus de
V AU deux pièces. :
y tV’
:
/ \
:

/
JP
T Clameaux

Pour dresser le chant d’une planche Un gabarit muni d’une encoche de


D
mince sur une table à scier, bridcz-la même largeur que la lame permet de <U
sur une chute de CTP. Si elle est très guider une pièce de forme irrégulière \ 3
00
mince, placez-la entre deux chutes. en vue de dresser scs chants. c

Chute de bois (ou stratifié) ajoutée
Remarque : le collage à plat-joint «
sur le côté de la semelle d'une
nécessite des chants parfaitement droits.
La dégauchisseuse est la machine la plus
£
défonceuse pour dresser efficace pour dresser les chants. pi
TI
un chant.
0)
00
Pl

■{//. SX
E
(/)
OJ
©
s
li
\ Cales biseautées
Serre-joints dormants
;
♦ï
\

|Yt
JJ î

Pour exécuter une découpe en biais, Il est possible de fabriquer un guide


placez la marque de coupe le long de articulé fonctionnant comme un
la table et bridez la pièce. compas. Il comporte une butée pour
pousser la pièce en toute sécurité et
Serrez aussi en bout pour/*
la tailler en biseau. maintenir la planéité.

25
Rabotage à la main et collage à la frotte

4 Quelle que soit la méthode employée, faites ensuite un


contrôle à la règle (qui doit reposer à plat sur les faces des
deux pièces). --------------------------------------

;
,
1 Dressez les chants et vérifiez qu'ils sont parfaitement
rectilignes en superposant les pièces, sur chant, dans la
presse d'établi. Les deux éléments doivent reposer parfaitement
2 l’un sur l'autre et sur toute leur longueur.
V
E

! 2 Rectifiez les
défauts mineurs
HfS'i (bosses) au rabot ou à i
.2 la varlope en guidant I
"j l'outil d'une main, le
long d'une des faces
u de la pièce.
® Après rectification, le rabot doit soulever un fin copeau sur toute
9
v . la longueur du chant
o
-O
< 5 Pour les pièces minces : posez-les à plat. Pour les pièces
épaisses : serrez-les sur chant, encollez, puis frottez dessus
la pièce supérieure d'avant en arrière et stoppez le mouvement

3 lorsque la colle prend. !

î
i
6 Les assemblages de pièces minces ne doivent pas être
manipulés au cours du séchage ; tout au moins dans un
premier temps. Vous pouvez ensuite les poser contre un support
incliné jusqu'au
en biais. complet séchage.

r
La fausse languette
f"" Ile permet de renforcer considérablement un assemblage bord à bord et de
lZ limiter les pertes de bois par rapport à une vraie languette, usinée dans la masse. ■

Simple à mettre en œuvre, elle garantit aussi le maintien d’un alignement parfait des
faces des pièces, y compris lors de la mise sous presse. Comme les lamelles, les fausses
languettes sont vendues préfabriquées dans des épaisseurs standards qui correspon­
dent à celles des fraises plates. Pour une parfaite
jonction, certaines fausses languettes (en CTP)
imposent quelquefois de fraiser le logement en
deux passes. Contrairement aux fausses lan­
guettes en CTP (à débiter à la longueur requise),
celles en bois massif sont vendues dans des lon­
gueurs standards et doivent parfois être mises
bout à bout. Quelle que soit la fausse languette,
fraisez d’abord la rainure correspondante dans
une chute et faites un essai.

rt
esthétiques intéressants.

Fausse languette

Rainures
29
Z
VARIANTES Réalisation I
9
=
;

I
V________

Profil à mouchette
Ce type de profil est fréquemment associé à un
1 La profondeur de la rainure (donc la
hauteur de la lame) doit correspondre
à la moitié de l'épaisseur de la pièce. Usinez
système de ramures et languettes, pour les lambris en 2 passes ou plus, et réglez l'écart guide -
notamment, auxquels il donne une présentation lame au 1/3 de l'épaisseur et retournez la
plus rustique. Élégant, il offre aussi l’avantage de pièce avant la seconde passe.
L rendre les languettes plus discrètes lorsque le bois
se rétracte en été. Il nécessite des outils spéciaux :
g| rabot (du même nom), fraise ou fer de toupie...

«
.Q>

S
c
s
— Profil à grain d’orge
oJ C’est aussi un classique. 11 est facile à façonner au
rabot, avec une fraise à rainurer en V, ou en
200
2rt
3
inclinant à 45° la table ou la lame de la scie
circulaire. Comme le précédent, ce profil est
réservé aux lames qui prennent place à la verticale
2 Abaissez très légèrement la lame avant
de découper la languette
correspondante, qui sera ainsi un peu moins
.o car poussière et saleté ont tendance à s’y longue. Rapprochez le guide de la lame et
^ accumuler. Même chose avec la colle qui reflue
lors de la mise sous presse. rainurez une première fois puis retournez la
pièce pour la seconde partie de la languette.

3 Vérifiez la correspondance de la
languette avec sa rainure puis abaissez
la lame et écartez le guide pour dégager les
chutes de part et d'autre de la languette.
Assemblez ensuite les deux éléments.
Si vous n’avez ni toupie ni défonceuse...
vous pouvez en dépannage employer une scie circulaire (comme montré ci-contre) à
table à condition qu’elle soit équipée d’une cape indépendante du couteau diviseur.
Positionnez la cape au-dessus de l’usinage pour vous protéger. Pour faciliter la lecture du
dessin, la cape n’a pas été schématisée, mais il faut absolument l’employer.

Les assemblages en bout (ou enture)


fn modifiant l’angle formé par l’extrémité des pièces, vous pouvez augmenter la
L-surface de contact jusqu’à obtenir presque l’équivalent d’un contact fil sur fil. Ce qui,
dans le cas d’un biseau très aigu, renforce la solidité du collage au point de le rendre
théoriquement aussi résistant qu’une pièce d’un seul tenant... Pour ce type d’assem­
blage, les pièces en bois massif n’ont pas besoin d’être orientées spécifiquement : les
cernes d’accroissement peuvent ainsi se suivre ou être aboutés en sens inverse. Certains
assemblages en bout peuvent toutefois être nettement plus élaborés que les simples
5
aboutages en biseau. Ils font ainsi appel à des découpes spéciales ou à des accessoires c
<U
(chevilles par exemple). Ces assemblages sont alors bien visibles car ils apportent une 3
plus-value esthétique et témoignent de l’habileté de celui qui les a réalisés.

Cet assemblage (en trait de Jupiter,


page 38) est une variante de
l'aboutage en biseau. Exigeant une
grande précision d’exécution, il
supprime en contrepartie les risques
de rupture aux extrémités des pièces,
particulièrement effilées.

_
1 -ii
L'assemblage en sifflet
*3
! ^^oller bout à bout deux pièces dont les extrémités sont taillées à 90° ne produit
V»**pas un résultat très esthétique, et s’il n’est pas solide il a tout de même le méri­
te de la simplicité.Vous pouvez améliorer la solidité en suivant ces deux conseils : uti­
lisez une colle époxy au lieu d’une colle vinylique et, quelle que soit la colle employée,
appliquez deux couches pour éviter que la seconde ne soit absorbée par la texture
poreuse du bois. Cela dit, l’aboutage peut aussi s’effectuer selon un angle différent de
70° et notamment, en sifflet. Ce qui augmente nettement la résistance à la rupture et
Dermet aussi de fabriquer une pièce courbe ou non rectiligne, comme par exemple
l'extrémité d’un manche de guitare. Pour ce faire, dessinez au préalable la pièce à
l’échelle afin de relever l’angle exact et de le reporter sur les pièces.
*
v
£
01
£ Un assemblage abouté
’ëb
en sifflet s’avère très
a
utile pour allonger
discrètement les lames
d'un habillage ainsi
que des moulures
décoratives.
Assemblage en sifflet TRUCS DE PRO

2L
:
/- K
r —■

/ î
/.<
Y y
\
;
f
!
I i
Mesurez l'épaisseur de la pièce et multipliez cette valeur par 8 pour
Assemblage amasqué
obtenir la longueur du biseau à tracer sur les chants à la fausse équerre,
Un assemblage à mi-
à partir d'un repère transversal. bois, ou un aboutage
quelconque destiné à
prolonger les éléments
^ Si la pièce est trop large pour de ceinture d’un
être retaillée facilement, meuble, peut être
rabotez son extrémité jusqu'aux dissimulé par
repères tracés précédemment. Dirigez l’cnfourchement d’un v
l'outil transversalement, des pieds.

parallèlement aux repères.
c
<u
QJ
M
J2
xi
E
OJ

£
Biseaux inversés
Biseauter les
extrémités de pièces
aboutées augmente la
résistance mécanique,
y compris en flexion.
Mais cette variante
exige une grande
précision dans le
traçage comme dans
l’exécution (finition :
au rabot après le
sciage).
:!

^ Encollez les surfaces de contact et bridez les pièces contre une cale, non sans avoir interposé
un morceau de papier sulfurisé (ou du journal). Lequel évitera à la colle qui reflue de coller
la cale.
35
1 L’aboutage en biseau
N
«
c et assemblage sert lui-aussl à prolonger des pièces de sections
diverses, notamment des lames. Leurs chants risquent alors ne pas
être alignés et devront être rectifiés pour donner à l’ensemble sa largeur
définitive. Ajoutez une fausse languette pour renforcer sa résistance,
sinon prévoyez un double encollage pour éviter les manques.

4J

V
£

Si cet assemblage sert


à prolonger les
éléments d’une
structure,renforcez-le
avec des pointes
ou des vis.

I
Réalisation TRUC DE PRO

1 Pour réaliser un assemblage


résistant, prévoyez un biseau
d'une longueur égale à 8 fois la largeur
des pièces. Vous pouvez aussi
confectionner un gabarit de coupe afin 'H\\
d'obtenir un angle de moins de 20°, s’il • \%
ne s'agit pas d'un élément de structure
et si l'essence se prête bien au collage. f\

>0
\\ .
kJ

2 Encollez les surfaces


et bridez l'une des
pièces le long d'une cale
(garnie de papier i!
sulfurisé). Présentez l'autre
pièce en la faisant coulisser
Chevillage
contre la cale. Puis bridez-
Biseautées, les
la à son tour.
extrémités de pièces
aboutées à mi-bois
améliorent la
résistance en flexion
de cet assemblage.
Deux entailles
symétriques (fraisées
ou découpées)
permettent quant à
elles d’enfoncer une
cheville qui renforce
encore l’assemblage.

C5 Vous pouvez éventuellement réutiliser les chutes des biseaux comme cales de serrage. Pour
empêcher les pièces de glisser, enfoncez une pointe sans tête dans l'assemblage.

37
L’assemblage en trait de Jupiter
>

I c ette variante de l’assemblage abouté à mi-bois offre une résistance


encore supérieure en flexion. Elle peut aussi être renforcée ou orne­
mentée au moyen d’une cheville transversale. Contrairement aux sifflets
:

et biseaux, il n’existe pas vraiment de formule pour calculer la longueur


du recouvrement des deux parties, mais sachez que plus ce recouvrement
est important, meilleure est la résistance de l’assemblage. L’exactitude du
traçage a aussi son importance : ce dernier doit ensuite être répété avec
la lame d’un couteau avant découpe à la scie puis rectification au rabot ou
au ciseau à bois.

£v
£
a>
.2
DO

MU
-O

2
s
«
L'assemblage en trait de Jupiter
est parmi les plus difficiles à
réaliser, surtout lorsqu'il
a> incorpore une cheville... En
S00 contrepartie, il est beaucoup
plus résistant qu’un simple
3
aboutage.
O
-O
<

*
-
..
.

.:

I 38
Réalisation

7V~~ V
V ‘

Si vous n'avez pas de scie à ruban, vous pouvez en


dépannage employer une scie circulaire à table à ^ Bridez la pièce à la verticale et découpez la
condition qu'elle soit équipée d'une cape indépendan­ chute à l’égoïne (ou utilisez une scie à
te du couteau diviseur. Positionnez la cape au-dessus
de l’usinage pour vous protéger. ruban). Fignolez ensuite l’angle de l'arasement au
Pour faciliter la lecture du dessin, la cape n’a pas été ciseau à bois afin que les deux pièces soient
représentée, mais il faut absolument l’employer.
parfaitement ajustées.

Inclinez la lame de scie circulaire à 70° et effectuez


les deux découpes consécutivement. Abaissez
ensuite légèrement la lame pour effectuer une série
d'entailles en travers de la chute.
Exemples d’assemblages à mi-bois

Perpendiculaires ou non, les assemblages à mi-bois peuvent Ces assemblages permettent aussi de
servir à fabriquer des claustras. Ils entrent également dans la réaliser des portes à panneaux, cependant
composition de certains meubles de jardin ou encore, de ils sont moins solides que ceux réalisés avec
tonnelles. les tenons et mortaises traditionnels. Des
différences de présentation s'observent
aussi d'une face à l’autre.
$
J
E
O

t5 Ce genre de cloisonnement fait


exclusivement appel à des
o assemblages à nu-bois sur chant. Les
-Q découpes correspondantes
i

. E s'exécutent à l’aide d’un gabarit


spécial (sur une table à scier) ou
bien à main levée avec une égoine,
E
rt
en terminant au ciseau à bois.

2
E
S
<

il
i Ed S0 S ZI N
S0H Z Z Z S
Dans le cas de plusieurs portes de placard, vous pouvez alterner Les bâtis des cloisons à la japonaise
les faces des pièces pour créer un effet original. résultent souvent d’assemblages à mi-bois
en bout et en T, simplement collés.

42
Fabriquer ses propres guides
et gabarits

] r
®
®
«j

Deux guides en équerre, l'un en L et l'autre en T, Moins courants, ces deux autres guides serviront à une ■z
rt
constituent les outils de base : à fabriquer en bois défonceuse ou ri un rabot. Ils sont eux aussi faciles à -û
dur (ou en CTP) assemblé par deux vis. fabriquer ri l’aide d’un rapporteur et d’une fausse ÛO
équerre. 3
t/i
«
3
00
IA
aj
a.
Usinage à la défonceuse Ce guide en équerre o
fait maison permet Q.
d’usiner l’extrémité o
Le guide sert d'appui à la
semelle de la défonceuse. d’une pièce. L'usinage IA

s'arrête toutefois avant 4)


d’atteindre l’extrémité. 3
La chute restante étant
recoupée ensuite.

La chute offre aussi un appui à l'outil.

Pour usiner en série à la


fraise droite des entailles, Butée latérale vissée dans un
on fabrique un gabarit fixe support fixé sur l'établi. La pièce coulisse sous le gabarit
sous lequel la pièce d'usinage.
i coulissera. Ce gabarit
comporte 3 butées
mi/
(2 latérales et I arrière)
qui limitent le déplacement z
de l’outil, équipé d’une
bague de copiage.
Butée latérale ou butée de
profondeur.
\ z
Butée latérale servant à guider la
bague de copiage.

43

Usinage à la table de sciage ou de fraisage


f Ces guides coulissants sont
i
conçus pour maintenir et
9

i
façonner des pièces debout. Ils
permettent ainsi de réaliser en 0 0
une seule passe une feuillure

(ou un tenon) à l'extrémité i <


d'un tasseau. - i
9

i
I
H
KM

m

E
®
<u
•- !
Guides pour rainures, feuillures et encoches

Ces guides permettent d'entailler en série des


pièces maintenues transversalement et poussées <=©=
en direction d’une lame de scie circulaire. Ils
fia peuvent aussi permettre d’usiner des
_ enfourchements (entures) multiples (voir page
jjp J 55 et suivantes).
oo
«
XI
E
S
<

Collage des assemblages à mi-bois


Pour répartir un serrage parfaitement et
\ éliminer tout risque de déformation des pièces,
interposez toujours une cale martyr sous le
mors du serre-joint.

i 44
L’assemblage à mi-bois en bout
Q our un assemblage en bout, on associera deux extrémités avec un tenon
S bâtard. Pour un assemblage en T, on remplacera l’un des tenons bâtards par une
entaille le long d’une pièce. Pour feuillurer une pièce à la scie circulaire (sur table) en
toute sécurité, bridez une chute de bois le long du guide longitudinal de la machine
(voir page 46). L’usinage de la joue et de l’arasement peut aussi être effectué à la
défonceuse, éventuellement montée sur une table de fraisage. Chaque fois que pos­
sible, réalisez les usinages en série : soit en conservant le réglage de la machine,
K- soit en fabriquant un gabarit spécial. Dans les deux cas, vous éviterez les
•v
manipulations inutiles, les pertes de temps et limiterez les risques d’er­
reur. Si l’assemblage doit subir des contraintes latérales, renforcez-
le avec des vis à tête fraisée.

E
•rt
«
60
rt
5
E
S
Un assemblage à mi- Zj
bois en bout est facile
à réaliser, mais il n’est
pas conçu pour résister
seul à des contraintes
M
latérales.

45
TRUCS DE PRO Usinage à la scie circulaire sur table

Onglets
* Vous pouvez renforcer
un onglet par un
assemblage à mi-bois.
En augmentant les
; surfaces de contact par
rapport à un simple
onglet collé, vous
obtenez alors un
assemblage à mi-bois
qui résiste bien aux
contraintes ordinaires.
1 Pour régler la coupe, utilisez une chute
de même épaisseur que la pièce.
Réglez la lame un peu en-dessous de la mi-
4 Effectuez ensuite une série de traits de
coupe à l'emplacement de l'entaille.
Remarque : Ce mode d'usinage n'est
épaisseur, sciez, retournez la chute et sciez réalisable que si la machine est équipée
l'autre moitié. Relevez un peu la lame et d'une cape montée sur potence. N'oubliez pas
recommencez jusqu'à ce que la « languette » les protecteurs, ils ne sont pas représentés
«A
‘OJ disparaisse. pour faciliter la lecture des schémas.
<■—


E
(U
*-ai
.2
o
-O

E
Inconvénients
J Si l’assemblage à mi-
OO bois d’onglet est
2
g
a>
souvent très
esthétique, il faut
savoir que l’onglet
2 Placez la pièce sur la face le long d'une
cale, elle-même en appui contre le
guide longitudinal. Réglez ce dernier afin
5 Éliminez les chutes en effectuant une
deuxième série d'entailles.

«» réduit les surfaces de


que la lame affleure la face externe de la
^ contact (en bois de fil)
par rapport à un pièce.
assemblage en L, et
donc, la résistance de
l’assemblage.

3 Bloquez le guide longitudinal en


position et bridez la cale le long du
guide. Présentez la pièce en appui contre la
6 Après avoir découpé les joues, rectifiez
éventuellement l'angle intérieur de la
feuillure au ciseau à bois puis encollez et
cale et poussez la pièce pour créer l'arasement assemblez.
en la découpant transversalement.

I
Feuillurer une pièce en TRUCS DE PRO
bout à la scie à ruban
Tracez à l’équerre le profil de
la feuillure. Découpez d’abord
l’arasement (transversal) puis
bridez une cale qui servira de
butée à la pièce lors de la
découpe de la joue. l
Feuillures
BISEAUTÉES :
Inclinez la table de la
scie à ruban et
découpez la première
joue jusqu’à
l’arasement. Rectifiez
l’autre joue au rabot
jusqu’à obtenir un
assemblage parfait.
Entailler une pièce en
Cette méthode
?O3
bout à la défonceuse renforce la résistance et -0
permet à l’assemblage g
Attention : réalisez cet usinage avec
une table conçue pour cet usage. Elle de supporter des VI
i

sera équipée des protecteurs. charges plus O


importantes. ■O ?

Ë 1
1 Équipez la défonceuse d'une fraise
droite et réglez la profondeur de coupe
à l'aide d'une cale. Retournez celle-ci après la
<u
oo
première passe et remontez (ou descendez) Queues d’arondes
la fraise progressivement pour atteindre le À MI-BOIS 5E i
Tracez et découpez
réglage voulu (étape 1, page 46). 0)
V) j
une demi-queue
d’aronde jusqu’à mi- ri ;

2 Prolongez le guide de la table de


fraisage à l'aide d'une chute de
tasseau, bridée
épaisseur de la
première pièce.
:
Reportez ensuite cette
à chaque bout. forme à l’extrémité de
Poussez la seconde pièce et
ensuite la pièce évidez son logement j
d'avant en Vous obtiendrez ainsi
arrière vers la un assemblage très
résistant.
fraise tout en
:
faisant II
i
coulisser la
pièce et son
guide latéral en
CTP, équipé
d'un petit
tasseau (pour
une meilleure Les pièces sont vues i) plat.
prise).
47
L’assemblage à mi-bois en croix ou en T
! ^■"'e type d’assemblage peut être réalisé de bien des façons. Par exemple en
^■««commençant par effectuer une série d’entailles parallèles d’une profondeur légè­
rement inférieure à celle de la future rainure, puis en dégageant les chutes au ciseau
avant de rectifier le fond de l’entaille (à la fraise ou avec un outil à main). L’entaille peut
's aussi être fraisée directement à la défonceuse. Ce type d’assemblage étant l’un de ceux
qui exige d’enlever le plus de matière, l’utilisation d’une machine fait gagner un temps
précieux. À cet égard, c’est sans doute la fraise droite qui convient le mieux, bien
qu’elle ne permette pas toujours d’obtenir un fond de rainure parfaitement lisse ou
des arasements nets. C’est pourquoi un ultime rabotage est souvent nécessaire.

A,
2
-O
E
<V

3
Grâce à la présence du double
•5 arasement, un assemblage à mi-bois en
■? croix offre une plus grande rigidité
qu'un l'assemblage à mi-bois en bout.
Façonnage avec des outils à main VARIANTES

Parfois dans certains


T assemblages en croix
de pièces d’épaisseurs
inégales, seule la plus
ZI épaisse est entaillée à
mi-bois afin
d’accueillir la plus
mince (voir page
suivante). Ce type
d’assemblage n’offre

1 Au bout de la pièce, tracez un repère à


mi-épaisseur. Retournez l'équerre (ou
le trusquin) et répétez l'opération depuis
4 Sur l'une des faces de la pièce, tracez à
l'équerre la feuillure à réaliser.Sa
largeur est égale à celle de la pièce. Effectuez
pas la rigidité d’un
véritable assemblage à
mi-bois, mais il peut
l'autre face de la pièce.Tracez ensuite l'axe ensuite à la scie une série d'entailles s’avérer fort utile dans
médian à mi-distance des deux repères. parallèles, assez rapprochées. certains cas. Quant à
la rigidité, elle peut 1-
c
être améliorée par le O
façonnage d’une 3
O
queue d’aronde dans
X
le cas d’un assemblage
en T, ou d’une demi-
ô
Î3
queue d’aronde dans
c
le cas d’un assemblage ai
à mi-bois en bout.
•I
-Q

£
'flj !
2 Placez la pièce dans une boîte à
onglets, mesurez ia distance séparant
le haut de la boite, du repère tracé
5 Éliminez les chutes au ciseau à bois en
prenant garde de ne pas surcreuser la
pièce. Rectifiez ensuite le fond de la rainure
(U
QO
ra
-Q
précédemment Déduisez 1 à 2 mm de la en maniant l'outil à plat,à la façon d'une £
valeur obtenue. gouge.

1
°oV i « 1

m .
:
O

3 Servez-vous du résultat obtenu


précédemment pour régler la butée de
profondeur (faite maison, cf. p. 58) de la scie
6 Utilisez ensuite un petit rabot de
retouche ou un guillaume d'ébéniste
pour rectifier le fond de la rainure. Lequel
à dos. Si vous utilisez une équerre, prenez doit arriver au même niveau que le repère
garde de ne pas frotter son talon contre les tracé à mi-épaisseur des chants de la pièce.
dents de la lame. 49
!

VARIANTES Usinage

Embrèvement carré
Une seule des pièces
est ici entaillée, parce
qu’elle est deux fois
plus épaisse que
l’autre. Ce type
1 Tracez l'entaille à exécuter sur les chants et face de la pièce. Bridez ensuite aux endroits
voulus deux guides faits maison.

i/i d’assemblage (en T ou


■v
<— en croix) est réservé
aux structures peu
.o sollicitées.
E
(U

O

E
'rt Assemblage à queue
Soo d’aronde
Exécutez une queue
-Q d’arondc (ou une ^ Équipez la défonceuse d'une fraise droite et d'une bague de copiage qui, maintenue en
E demi-queue) à ^ appui contre l'un des guides permet de diriger l'outil avec précision lors de chaque passe
O l’extrémité de l’une
!/> des pièces. Puis
(en commençant par les extrémités).
< retournez celle-ci et
présentez-la sur l’autre
afin de reporter la
forme. L’assemblage
en T ainsi obtenu
offrira une grande
rigidité.

1 /
\ /

Si la fraise est trop courte pour atteindre la profondeur requise, utilisez des guides un peu
plus minces ou démontez-les et guidez la machine directement sur les arasements puis
rectifiez les angles de l'entaille au rabot.

I 50
L’assemblage à mi-bois en T et en biais
A ssez peu courant, cet assemblage demande une grande précision, ne serait-ce que
#\pour éviter de se retrouver avec deux éléments orientés dans le mauvais sens !
L’usinage peut être exécuté avec une scie radiale ou bien avec une défonceuse et à i
l’aide d’un guide spécial. Les arasements qui délimitent rainure et feuillure peuvent
ainsi être réalisés de cette façon, tout comme les entailles intermédiaires, en vue d’une i
finition au ciseau.

'
Arasement

«
-• Façonnage à la scie radiale

‘S
1 Repérez l'orientation des pièces sur leur face supérieure et tracez directement
l'emplacement de la rainure, Confirmez ce traçage à la fausse équerre. 4 Effectuez ensuite une série de traits de
coupe à l'emplacement de l'entaille.

O
-O
E
<u
ts
.S

I
!
«rt ;

I
1
I 2 Orientez la lame à l'aide de la fausse équerre d'après l'angle formé par les
pièces. Retaillez d'abord l'extrémité de la pièce correspondant à la partie
verticale du T.
5 Éliminez les chutes en effectuant une
deuxième série d'entailles.

: ■

*2 Réglez la profondeur de coupe afin de tailler les arasements correspondant


aux entailles de chacune des pièces. 6 Présentez les pièces à blanc et
effectuez si nécessaire une ultime
rectification au ciseau à bois ou au rabot.

I 52
L’assemblage à mi-bois sur chant
| a fabrication d’un gabarit d’usinage se justifie en vue de réaliser des encoches en
L-série. Ce gabarit permettra d’utiliser une scie circulaire sur table équipée d’une
cape sur potence ou une table de fraisage. Ces deux dispositifs ont toutefois tendan­
ce à éclater la face de la pièce par laquelle débouche l’outil de coupe, notamment chez
les bois tendres ou ceux dont le grain est grossier... Pour pallier cet inconvénient, on
intercale habituellement une chute de bois contre la face correspondante ou bien on
usine des pièces de plus forte épaisseur que l’on rectifie ensuite au rabot ou à la scie.

-w
fl

Assez réduites, les


surfaces de contact ne
permettent pas à
l'assemblage
(uniquement collé)
d’être très résistant.
:
VARIANTES Usinage
Tous les assemblages en croix ne forment pas toujours un angle
de 90°. Pour déterminer cet angle, le plus simple est de dessiner
un rectangle de la hauteur et la largeur du « X <> sur une feuille
de papier (ou un panneau de CTP), puis de tracer les
diagonales correspondantes. On peut ensuite relever l’angle
ainsi obtenu avec une fausse équerre et le reporter sur
l’assemblage. Des chevilles ou des vis ù tête fraisée (mastiquées
ensuite) permettent de renforcer l’assemblage.

Attention, le montage d’une fraise


sur une scie est interdit avec les
machines vendues en France.
1 Choisissez une fraise droite dont le
diamètre correspond à la largeur de
l'encoche à réaliser. Fraisez ensuite l'encoche
Toutefois, si la machine est équipée correspondante dans une chute.
d’une cape sur potence, vous
pouvez appliquer le même principe
en utilisant la lame. Réalisez plu­
sieurs traits de scie pour obtenir la
largeur de l’entaille.

L'assemblage ci-contre peut être


renforcé par des pointes. On le
rencontre souvent dans le $
piétement des tables basses ou de
certains sièges « rustiques ».

£ En réduisant la largeur des


■rt entailles d'un assemblage à
“J
Wf
mi-bois en T et en biais, on
augmente sa rigidité, un peu 2 Placez une cale de même épaisseur
dans l'encoche ainsi obtenue et fixez la
chute contre le guide d'usinage. Fraisez


ri la manière d’un tenon à
g épaulcment. ensuite une seconde encoche à l'intervalle
voulu.

Assemblage à mi-bois sur


chant et double épaule-
ment
Comme avec les tenons (voir
page 68), le façonnage
d’épaulcmcnts supplémentaires
augmente considérablement la
rigidité d’un assemblage en croix.
3 L'intervalle séparant les deux encoches
de la chute doit permettre de fraiser au
bon endroit les autres encoches de la pièce,
maintenue en appui contre la cale.
;
Les queues droites
Qar leur forme, les assemblages à queues droites - également appelés à entures
8 multiples - se prêtent particulièrement à un façonnage à la machine avec un guide
et une fraise spéciaux.
Par souci d’esthétisme, la largeur des queues (ou tenons) correspond souvent à
l’épaisseur de la pièce ou seulement à la moitié de celle-ci. Si ce type d’assemblage est
bien ajusté, voire légèrement serré, il peut rivali­
ser en solidité avec les queues d’arondes.
Le problème de l’éclatement du parement côté
sortie de l’outil de coupe est ici assez limité, en
l’occurrence au seul bord supérieur des
' encoches. Il peut toutefois être résolu avant l’usi­
nage, en marquant au cutter la limite de coupe
sur le bord supérieur afin de trancher nettement
les fibres.
2
aO
Par sa simplicité et sa résistance, cet assemblage
est très utilisé par les industriels du meuble. Il •o
est presque aussi résistant que les queues 23
d’arondes et nettement plus facile à réaliser. «3
CT

;•
VARIANTES L’usinage à la scie circulaire sur table
i
Les multiples
déclinaisons des
enfourchements
présentent une
incontestable valeur
esthétique. Un habile
menuisier peut ainsi
en tirer parti pour
articuler des rallonges
S L.
f r-"

aux extrémités d’un


plateau de table.
Chaque pivot est une
1 Débitez, dégauchissez et rabotez les
pièces de bois. Prévoyez deux cotés,
une face avant et une face arrière par cadre.
4 Tracez sur les cotés l'emplacement des
queues droites afin que les queues
mâles correspondent aux queues femelles
simple tige qui
traverse Tronçonnez les pièces avec une surcote de des faces. Repassez les emplacements au
alternativement les 5 mm environ.
tenons des
assemblages.
o
!

i
S60
4
-O
2 Déterminez les faces externes des
pièces et distinguez celles qui
correspondent aux côtés, de celles
5 Entaillez les deux cotés de la première
queue droite avec une scie sauteuse.
Placez toujours le trait de scie dans la chute,
E correspondant aux faces avant et arrière. en prenant soin de bien suivre le milieu de la
N'oubliez pas que celles-ci viendront marque au cutter.
< recouvrir les côtés.

V
i

3 Tracez un repère transversal à l'équerre


au bout de chacune des pièces.
Repassez sur celui-ci au cutter afin de
6 Sciez en suivant les diagonales pour
éliminer la chute.

trancher nettement les fibres du bois en


partie haute des futures encoches.

1
56
VARIANTES

I
Lorsque la profondeur des
encoches dépasse l’épaisseur des
pièces de quelques millimètres,
ce décalage se retrouve «à
l’extrémité (éventuellement
chanfreinée) des tenons. Ils
forment alors une saillie par
rapport aux faces. Cet effet
obtenu délibérément apporte

7 Rognez le bois restant à la scie. Finissez


l'entaille au ciseau.
une certaine originalité à
l’ouvrage.

8 Exécutez l'ensemble des entailles sur


toutes les pièces en répétant les étapes
5,6 et 7.

Applicable au couvercle
d’un coffre, ce type
d’assemblage articulé
s’apparente à un
cnfourchement simple.
Un perçage, effectué au
centre, permet par
exemple d’enfiler un
pivot taillé dans une
section de tourillon.

9 Présentez les pièces à blanc. Si elles


s'assemblent normalement, démontez-
les et encollez leurs surfaces de contact.
Mettez sous presse. Après séchage, arasez à
la scie à dos (ou égoïne à denture fine) les
tenons qui dépassent.
I Les assemblages emboîtés
es assemblages s’effectuent pour la plupart face contre bout. Ils diffèrent par

I ailleurs des précédents dans la mesure où l’une des pièces est spécialement
façonnée pour accueillir l’autre. Toutefois, ce façonnage se limite en général à une
simple entaille ou languette.

L’assemblage de rencontre (ou « à venue de Ces assemblages sont parfois combinés à


bois ») est l’un des plus simples puisqu’il se des queues d’arondes qui améliorent nota­
j compose d’une simple entaille, le plus sou- blement rigidité et stabilité, leur évitant de se
; vent fraisée à mi-bois d’un chant à l’autre disjoindre. Mais dans leurs versions les plus
.<£ sur la face d’un panneau. Cette entaille simples, ils servent ordinairement à emboî­
*75 accueille l’extrémité d’un second panneau, ter des tablettes entre deux montants d’éta­
perpendiculaire au premier. Si une languette gère, ils font office de coulisses de tiroirs ou
ai réalisée au bout du second panneau permet encore, ils permettent d’encastrer le dos
a> de renforcer la rigidité de l’assemblage, ce d’un meuble entre ses côtés, dessus et des­
.2 dernier reste malgré tout assez peu résistant sous.
-o aux contraintes mécaniques car les surfaces
'g de contact sont réduites. Pour autant, cette
résistance convient aux exigences de certains
S meubles, d’autant qu’ils peuvent toujours
£ être renforcés à l’arrière : par un dos emboî-
■jj té dans une rainure ou pointé dans une
So feuillure, toutes deux périphériques.
</>
m <

1 Guides et gabarits faits maison


! Un guide en forme de T, muni
d'un petit évidement à l’endroit
I •
voulu, permet de diriger une
! défonceuse le long d’un chant
afin de feuillurcr celui-ci.

Rainuré en sous-face, ce plateau se En perçant deux petits trous dans


i positionne (grâce à un tasseau de la lame ou la monture d’une scie à
même section) au-dessus d’une dos, il est possible de lui adjoindre
o
rainure déjà effectuée dans la pièce. Il une guide formant butée de
permet ainsi de fraiser les rainures profondeur. Le guide peut aussi
suivantes à intervalles réguliers. être bridé de part et d’autre de la
lame, ce qui évite de la percer.

i 58
Types d’emboîtements

L’assemblage à feuillure est encore moins


résistant que le précédent, sauf lorsque les
pièces sont employées sur chant.

Aussi appelé
assemblage à entaille
simple, l’assemblage de
rencontre n’offre
qu’une résistance assez
limitée. Mais il reste
b ci: j
facilement démontable À moins d’être arrêté, un assemblage de ce type est
lorsqu’il n’est pas colle. toujours visible lorsque les chants sont de face.

Pour augmenter la :
résistance à la traction \
d’un emboîtement, il | !
faut faire appel à des
formes plus complexes, J î;
comme les queues £<U
d’arondes par exemple. *
2
bl I
i 00
ri
-O
« Arrêtée », une rainure s’interrompt avant E
L’entaille d’un assemblage de d’atteindre le chant avant de la pièce (parfois aussi
rencontre est toujours usinée en son chant arrière). L'autre pièce comporte alors un
SI
VI
ri
travers du fil. Il en est de même pour épaulement (ou deux) qui rend l’assemblage à la 3
l’autre panneau afin d’obtenir une fois plus discret et plus rigide. 2 u
meilleure résistance mécanique.

! e
L_

Pour que la force du serrage


Un guide peut être fabriqué pour s’applique au centre d’une
fraiser des rainures équidistantes. Ce montage permet de bien guider longue entaille, découpez une
Il suffit de lui ajouter une chute la défonceuse des deux côtés. Il cale afin de lui donner un profil
- (bien droite) pour augmenter un peut aussi être équipé d’une butée légèrement courbe. C’est lui
peu l'espacement des futures qui facilite la réalisation de qui transmettra la pression
tablettes. rainures arrêtées. des serre-joints, au centre
de l’entaille.

59
I Les assemblages de rencontre

c e type d’assemblage offre une résistance assez faible à l’équerrage. Ce qui n’est
pas sans incidence sur la conception d’une structure... Souvenez également
qu’un assemblage bien ajusté - meilleur sur le plan mécanique et esthétique — perdra
de sa cohésion après ponçage de l’élément emboîté. Cet assemblage est encore moins
résistant lorsque ce même élément ne comporte aucun épaulement
Enfin, la profondeur de l’entaille ne doit jamais dépasser la moitié de l’épaisseur de
la pièce, sous peine de l'affaiblir. En général, un tiers suffit. Si vous encastrez des cou­
lisses de tiroirs dans les côtés d’un meuble, mieux vaut les visser
pour ne pas entraver les mouvements des différents éléments.

i
-O
E
V
Entaille débouchante
S
l/l
o
-O

E
'rt
S60
rt
Z
£
O

«fl
<

Aussi appelé « à venue de


i- bois », cet assemblage sert le
plus souvent () réaliser des
bibliothèques. Le chant
rainure étant alors masqué
par une moulure.

I 60
Façonnage à la main VARIANTES

Augmenter la
résistance d'un
assemblage de
rencontre revient
souvent à faire appel
au façonnage d’un
profil en queue
d’aronde ou à un
système d’entaille et
languette. II n’est pas
indispensable d’usiner
1 Tracez les rainures à l'équerre sur l'une
des faces d'un panneau. Puis reportez
les repères sur le panneau symétrique.
4 Guidez la lame de scie le long de la cale
et dans la gorge réalisée
précédemment Découpez ensuite le
la queue d’aronde sur
toute la longueur de la
rainure (voir page 63).
panneau jusqu'à la profondeur voulue Vous pouvez laisser
(lorsque la monture de la lame arrive en quelques centimètres,
butée contre la cale). mais dans ce cas vous
devrez emboîter le
0)
panneau par l’arrière.
c
Réalisée à l’extrémité O
u
d’un montant ou d’un c
0)
côté de tiroir, la
rainure doit laisser O
TJ
place à une feuillure. w
Mais un simple collage ®
s’avère alors
insuffisant : il faut Z
donc renforcer £«
2 Découpez une cale dans une chute
dont l'épaisseur correspond à la
hauteur de la lame de la scie à dos, moins la
5 Utilisez le second panneau, en appui
contre la cale et servez-vous en pour
tracer au cutter l'autre découpe à effectuer,
l’assemblage avec des
pointes (enfoncées en S
biais).
monture et la profondeur de la rainure. délimitant ainsi la rainure. S

3 Bridez la cale sur la pièce, le long du


repère. Repassez plusieurs fois sur ce
dernier au cutter afin de réaliser une petite
6 Alignez la cale le long du second repère
(à l'extérieur de la future rainure) et
procédez comme précédemment. Éliminez
gorge (côté chute). ensuite la chute au ciseau ou avec une
guimbarde.
61

Les assemblages de rencontre


ri à épaulement
I
ri
H our des raisons esthétiques, une entaille peut être arrêtée à
I quelques centimètres du chant avant d’un montant d’étagère. Ce
qui implique de réaliser un épaulement à l’extrémité de la tablette cor­
respondante, laquelle arrivera en butée en bout d’entaille. Réaliser une
entaille borgne à la scie circulaire n’est pas facile
puisque celle-ci confère fatalement un profil
arrondi à l’extrémité de la découpe, qu’il faut
alors rectifier ensuite. À défaut d’utiliser une
défonceuse, la solution consiste à prévoir un
montant plus large de 5 mm (l’épaisseur de la
£ lame de scie), puis à découper une mince bande
sur le long de son chant avant. Il suffit ensuite de
rainurer le montant d’un chant à l’autre, puis de
« coller la bande à sa place.
a
.2
o
X

E
'rt
</>
V
M
PS
X
E '
a>
m
<

p-'ri'
! Avec une entaille
arrêtée, l’assemblage
i est dissimulé.

!
Épaulement
Entaille arrêtée

I 62
Usinage à la machine VARIANTES

Intervalle requis

Une petite queue


Largeur de la rainure d’aronde réalisée à i
l’extrémité d’une
rainure permet de ■M

renforcer un <u
2 Réglez la profondeur de coupe à l'aide
d'une première chute.Taillez une
seconde chute à la longueur requise afin
assemblage de
rencontre tout en
apportant une touche
Ê i1
1- L5i
j
d'obtenir un guide d'espacement pour esthétique. O. 3

1 Repérez les éléments en vue de leur j


réaliser des rainures à intervalles réguliers.
assemblage final puis découpez une 'rt ;
bande de 2 cm le long de leur chant avant. Sc *Î
Stockez ces bandes en lieu sûr, non sans les
avoir correctement repérées.
3 f
Z ï
Pour réaliser une <D
TJ
entaille arrêtée à la
main, percez un trou S
60
borgne à la JS .*
profondeur de la -O )

L future rainure.
Tfv
Rcctifiez-le au ciseau I i
i ï ;
pour lui donner une
forme carrée de
même largeur que la j
S !

Largeur de la^rainure
i future rainure afin de !
\ ! terminer l’usinage de
Intervalle requis i façon propre et nette.

L .. I Q HZ1

3 Entaillez les pièces en utilisant la chute servant de guide d'espacement. Réalisez


plusieurs traits de scie pour obtenir la largeur de l'entaille. Lorsque toutes les
pièces ont été rainurées, collez les bandes découpées au départ. Réalisez enfin les
épaulements correspondants aux extrémités des tablettes.
L’assemblage à rainure et languette
rn usinant une languette au bout du panneau à encastrer dans la rainure, vous
C renforcez considérablement l’équerrage et la rigidité d’un assemblage de rencontre.
Cette variante convient particulièrement bien à un assemblage en L, c’est-à-dire situé à
l’extrémité (haute ou basse) d’un montant d’étagère. Pour une finition plus soignée, rien
ne vous empêche de réaliser une rainure arrêtée, vous devrez simplement supprimer
une petite portion de la languette.Avec ou sans rainure arrêtée, l’assemblage est
ici réalisé à l’aide d’une défonceuse équipée d’une fraise droite, guidée le long
\ d’une.simple chute.

Languette

- Rainure simple

La présence d’une
simple feuillure
garantit l’équerrage
des deux éléments.
Usinage à la défonceuse VARIANTES

Un assemblage à
rainure et languette
peut être combiné à
un profil en demi-
queue d’aronde.
Cependant,
l’emboîtement (par
l’arrière) des
panneaux
correspondants peut
s’avérer délicat

1 Superposez les panneaux formant les


côtés du meuble et repérez à l'équerre
les emplacements des rainures sur leur chant
4 Fraisez la deuxième rainure puis
réutilisez le tasseau et le guide pour
usiner la suivante.
lorsqu’ils sont larges et
que la colle fait gonfler
le bois... Le façonnage
d’une languette simple
avant. Puis juxtaposez et bridez les panneaux à l’extrémité d’un
afin de prolonger les repères sur l'une de panneau n’offre pas
leurs faces. tout à fait la résistance
d’un profil en queue
Épaisseur de d’aronde mais ce type
d’assemblage reste
assez fiable, a fortiori
lorsque les pièces sont
employées sur chant
(côtés de tiroirs par

^TF Empattement
de la semelle
exemple) ou qu’un dos
est ajouté à l’étagère
en question.
feuillure

2 Bridez une chute rectiligne à l'endroit


voulu afin de guider la défonceuse par
le bord de sa semelle (ou à l'aide d'une
5 Pour entailler les autres panneaux
(tablettes) on utilise habituellement le
guide latéral fourni avec la défonceuse.Mais
bague de copiage). Réglez la profondeur de rien n'empêche de brider une chute sur l'une
coupe au tiers de l'épaisseur du panneau. des faces du panneau, et de réutiliser le
guide réalisé précédemment

/V
rr—
Décalage
Empattement

3 Fraisez la première rainure puis


emboîtez-y un tasseau pour servir de
butée. Utilisez ensuite une chute de la
6 Entaillez les extrémités des tablettes. La
longueur comprise entre les arasements
correspondants équivaut à l'espacement des
largeur appropriée pour guider l'outil lors du futures tablettes.
fraisage de la rainure suivante.
L’assemblage à rainure arrêtée
et languette bâtarde
!
s i les usinages débouchants sont d’une grande facilité d’exécution, ils manquent de
discrétion et peuvent nuire à l’esthétique. On peut y remédier en les dissimulant
derrière des moulures décoratives mais cela implique une opération supplémentaire
■ et le résultat est souvent plus « chargé ». La seule alternative réside alors dans un usi­
nage arrêté lorsque l’esthétique prime. Cet usinage est grandement facilité par la réa­
lisation d’un gabarit spécial à butée incorporée.

À la fois résistant et
esthétique, cet
assemblage ne
Épaulement présente que des
avantages.

Rainure arrêtée
Usinage à la défonceuse VARIANTES

Lorsque l’assemblage
est amené à subir des
contraintes qui
peuvent disjoindre les
éléments (charge
importante sur les
tablettes par exemple), JJ
il est conseillé d’usiner
une feuillure en demi- +»
«rt
queue d’aronde. -Q

1 Positionnez le guide d'usinage en alignant son centre dans l'axe de la


future rainure. Placez ensuite la butée qui permettra d'arrêter la
défonceuse avant que la fraise n'atteigne le chant du panneau.
S
4J
3
ÛO
C
JS
flj
<u
Un assemblage à «
rainure et languette
bâtarde convient aux
dessus et dessous <L>
d’une étagère (peu 3
visibles), aussi bien C
qu’aux côtés d’un *5
CE
tiroir. D’autant que ces
derniers sont

1
i
généralement
i recouverts par les faces
avant et arrière.

2 Feuillurez les panneaux. La largeur des


feuillures correspond à la profondeur
des rainures.
3 Mesurez, tracez et découpez (à la sde à
dos) la longueur de feuillure nécessaire
pour obtenir l'épaulement requis. Présentez
ensuite les pièces et vérifiez que les chants
avant se trouvent sur le même plan.

5
67
Les tenons et mortaises
«
A lors qu’il existe plusieurs variantes de tenons
épaulement...), les mortaises, elles.se classent dans deux catégories principales
selon qu’elles sont ordinaires (borgnes) ou bien traversantes. Les mortaises sont
(avec ou sans renfort,

le plus souvent de type carré (en fait rectangulaire), mais certaines sont parfois
\ arrondies aux extrémités, voire au fond, selon l’outil utilisé.

Remarque : L’arasement délimite les joues d'un tenon


ordinaire. À ne pas confondre avec l’épaulemenc, tou­
jours réalisé côté chants, pour assurer une plus grande
rigidité à l’assemblage.

c Un assemblage de ce type (à enfourchemcnt simple) peut


É être considéré comme faisant partie de la famille des
tenons et mortaises
Un tenon ordinaire est délimité par un
arasement en bas de chaque joue, ce qui
crée une butée pour la pièce. Toutefois
pour améliorer la rigidité de l’assembla­
ge, le tenon peut aussi être doté d’un ou
Mortaise Tenon
deux épaulements supplémentaires,
Joue
voire d’un mordâne. Tenons et mor- r Arasements
taises permettent divers types d’assem- pi • Épaulement
blages : en T, en L et selon des angles
non perpendiculaires...

i
i !i
II
! il i

Chant (de la pièce) —7-7 Ht 1i

! Longueur
! I i Largeur

Profondeur
Extrémité
Largeur
/ Joue

1
Longueur

1 68
r
r
! il !.|
' AorallU ilFliii
|, i
Épaisseur
Principaux types de mortaises

i
; ; sm.
l!

I
a
i.
Une mortaise classique dispose Une mortaise traversante est Usinée en bout de pièce avec un
d’un fond plat creusé environ usinée de part en part. Après matériel différent (toupie ou
aux deux tiers de la largeur de la assemblage, elle laisse ainsi défonceuse par ex.), ce type de
pièce. Rectiligne, l’extrémité du apparaître l’extrémité du tenon. mortaise est un enfourchement. 2</>
tenon correspondant demeure
invisible. «
O
E
S
c
.1 Quelques types de tenons o
c
«

; il fil ire®* 2

! I » i
i ii
I •
1
i
I
|
i i
i
s |
••
:
lU!u/h
I
t
fi i i9

I
|i|:

;
I ii
il! I ;; i lvn\
Il s’agit ici d’un tenon bâtard renforcé Voici le même tenon, prolongé pour correspondre
par un épaulement. c) une mortaise traversante.

69
Tenons et épaulements

î
:

i tenon n’a pas forcément Les tenons sc passent ici Le tenon bâtard sc caractérise par
■oin d’être usiné pour exister : d’arasements, mais ils son profil asymétrique qui
ms le cas d’un assemblage à comportent un voire deux découle de son arasement unique.
mcastremcnt vif, c'est en effet épaulements. Ils servent de butées
l’extrémité de la pièce qui fait et augmentent la résistance de
office de tenon. Lequel ne l’assemblage à la déformation.
; comporte alors ni arasement ni
' épaulcmcnt.

s
1
O
E
.1

l/l -Î5P
C

2
> .

» lé
Le tenon le plus classique est Un épaulcment est ici ajouté en Le tenon à double épaulement
celui-ci : les arasements sont partie supérieure d’un tenon reste assez rare, sauf dans les
symétriques et l’épaisseur classique, pour donner plus de assemblages employés à
correspond au tiers de celle de la rigidité à l’assemblage et garantir l’extérieur. Les deux épaulements
pièce. Ce type de tenon convient son équerrage. renforcent l’étanchéité de
également aux cnfourchcmcnts l’assemblage.
simples.
«

I 70
Les grandes familles d’assemblages

y/ /

■ -
;
/y
Assemblage à Enfourchement
mi-bois en bout en T

i

!A
<U

’5
i
O
Tenon et E
. mortaise avec
Assemblage a>
à mi-bois en T épaulement IA
c
i O
c
■2

S
Enfourchement
l simple

i;

lit

Tenon et
mortaise
. ,, '.1 (à plat)
ÎILÎiilkiSîl'i

Réalisé non loin de l’extrémité d'une pièce, cet Réalisée ici au milieu d’une pièce en vue d'un
assemblage est beaucoup plus résistant qu’un assemblage en T, la mortaise offre une résistance à la
assemblage à mi-bois en bout. déformation inférieure à celle de Venfourchement en
T, môme avec un tenon à double épaulement.

7f
I
«
Choisir un type de tenon et mortaise

i
T enons et mortaises ont donné naissance à une multitude de variantes. Chacune
d’elles correspond à certaines exigences en termes de rigidité, de rapidité d’exé­
cution, voire d’esthétique. Ces exigences varient bien sûr considérablement suivant le
S domaine d’application (menuiserie, ébénisterie, charpente...), la forme et la fonction
des pièces à assembler, la dureté du bois utilisé et... l’habileté du menuisier !

)ans leur grande majorité, les tenons souf­ tionnées au bout du tenon (dans deux traits
rent d’une faiblesse intrinsèque car leur de scie en « V ») avant assemblage.
façonnage entraîne une réduction de la sec- L’usinage demande une grande précision,
| tion initiale de la pièce. À moins d’être ver- car une fois réalisé, l’assemblage devient
| rouillés d’une façon quelconque, ils n’op­ indémontable !
posent aucune résistance à l’arrachement : En dehors des exigences d’équerrage et de
; d’où la nécessité du collage, voire l’emploi rigidité (satisfaites par exemple au moyen
wj de chevilles ou de renforts spéciaux en d’un mordâne ou d’un épaulement embré-
2| forme de coins ou « clés » (cf. p. 73). vé), le choix de la forme du tenon et de l’as­
« Les chevilles sont simplement enfoncées semblage dépendra du caractère démon­
^ à travers les joues de la mortaise et du table de l’assemblage. Certaines variantes
p tenon, dans des avant-trous un peu plus sont très anciennes comme, par exemple, le
QJ
</) petits. Enfoncées en bout de tenon, les clés tenon traversant bloqué par une clé. Lequel
0C sont plus délicates à mettre en œuvre dans permettait de réaliser un assemblage solide
c la mesure où elles exigent de rectifier les - à une époque où l’usage de colle restait
£I extrémités de la mortaise (traversante). exceptionnel - et qui plus est, démontable
:: Également compatibles avec une mortaise instantanément.
borgne, elles doivent alors être pré-posi-
:

Renforcer les tenons et mortaises Des chevilles peuvent


renforcer l’assemblage.
. ., Dans le cas des tenons et

mortaises, il suffit de décaler


■r ! légèrement vers la gauche les
'i
trous percés dans les joues de
la mortaise pour contraindre
le tenon (un peu plus court)
à s’engager plus
profondément. Cette
technique, appelée
« chevillage à la tire »,
apporte une rigidité
supplémentaire.

1 72
V'
Renforcer les tenons et mortaises (suite)

i
':

; ' ;\,l,

:J
. Plus le tenon est épais, mieux il Un montant de cadre, rainuré sur Fortement sollicitée, une traverse de
résiste à la torsion ou à la son chant intérieur, peut accepter piétement gagne à être traversante
rupture, mais il affaiblit d’autant une traverse d'extrémitc tcnonnée. ou complétée de tenons à double
les joues de la mortaise Rien n’empêche alors de réaliser épaulcment. Ces deux options
correspondante. un épaulcment embrévé ou offrent de plus grandes surfaces de
renforcé qui comblera l'extrémité contact et une meilleure rigidité. S
de la rainure. *5
?
Une languette
en bout d’une
pièce très large
peut être
JT\ c
O
c
transformée en
tenon pour s
<0
augmenter les TJ
- Des tenons dédoublés Les arasements sont ici dotés surfaces de contact v
Cl
augmentent considérablement la d’une petite languette qui et améliorer la >»
rigidité de l’assemblage, en améliore la tenue de l’assemblage. résistance grâce, entre autres,
à une mortaise de dimensions C
particulier lorsqu’ils comportent 3
un épaulcment supplémentaire. réduites.
y *5
O
-C
U

Les renforts rapportés


i

Ml
Â\ •LL
rn
U = X

■II- ==
r
f ■ il
.
:
i ÙLl
clés dé clés dé
doubles centrale d'extrémités diagonale
Les clés, taillées en forme de coin dans un bois dur, Le principe des clés (simples ou doubles) s’applique
dilatent l’extrémité du tenon, et l’empêchent de ressortir. aussi aux tenons qui dépassent. Ils restent ainsi
Le tenon doit être entaillé spécialement, tout comme la démontables, mais le résultat est moins raffiné,
mortaise lorsque les pièces sont elles aussi en bois dur.

73
Tenons, mortaises et étagères

I
*

Plus résistant qu’une simple Celte variante de l’assemblage


rainure et languette, ce type précédent associe les tenons et
d’assemblage est aussi beaucoup mortaises aux ramures et
plus complexe à réaliser. languettes. Il exige de ce fait une
S grande précision et une certaine
.2 pratique.

O 1
E

C «
O
c Débouchant ou non d’une rainure
fraisée sur l’autre face du
montant, ces tenons peuvent être
; bloqués au moyen de clés
diagonales. Le résultat est à la fois
résistant et très esthétique.
j

Tenons, mortaises et bâtis

?.
•:
Les montants et traverses d’un
Un tenon peut être épaulé de chaque côté. L’épaulemcnt bâti, mouluré pour être vitré par
peut être taillé en biseau (mordâne) pour plus de exemple, n’en sont pas moins
résistance et de discrétion. Les arasements asymétriques compatibles avec un assemblage
correspondent quant à eux à une pièce feuillurée. par tenon à èpaulemcnt.

I 74
Tenons, mortaises et piétements
Les tenons d’une traverse
de piétement peuvent être
• de type dépassant. Ce qui
n’est pas sans incidence
Œ
m! \ :1 sur le style de l’ensemble
du meuble.

fil ...
r;.-.
V.-----

Les tenons des éléments formant la


ceinture d'une table ou d’une chaise Enfourchement
peuvent se rejoindre à 90° ou non, en T pour un pied
intermédiaire
quel que soit l’angle formé par les

1
<u
pièces.
«
4-J

L’enfourchemcnt en T est couramment '■ g


utilisé pour assembler un pied
intermédiaire à une traverse de «
ceinture ou de piétement. c
O
c
«
<u
TJ
(V
Traverse de o.
Les tenons façonnés aux extrémités de traverses de
ceinture peuvent se rejoindre grâce à un épaulement
ou une découpe d’onglet. Les tenons bâtards
permettent quant â eux d’aligner les faces externes des
Hi ___
/ piétement
c
3

•ü
pieds et traverses, en les décalant vers l’extérieur O
(veillez à laisser suffisamment de matière pour les SI
joues, côté intérieur). U

!
L------ □ I

Le faux tenon reprend le -, La fragilité des


assemblages de pièces \ \
- principe de la fausse ' I galbées est en partie
languette : seules les compensée par des
mortaises correspondantes arasements obliques
sont usinées, le faux tenon (embrèvement découvert -
étant coupé à la demande voir pages 103 et 105) ou
dans une pièce de même bien par des tenons de
I section. forme spéciale.

I-

75
-i Tenons et mortaises :
techniques de base
rn règle générale, la largeur d’une mortaise en bout de pièce est égale au tiers de
t l’épaisseur de celle-ci afin de n’affaiblir ni ses joues, ni le tenon correspondant.
Réaliser une mortaise entièrement à la main requiert une certaine expérience. Quoi
qu’il en soit, on commence par délimiter l’emplacement, éventuellement en repassant
au poinçon sur les repères tracés à l’équerre (ou au trusquin). Les repères, légèrement
creusés, permettent alors de bien positionner le tranchant de l’outil et de mieux gui­
der l’outil.
En ce qui concerne le tenon, certains préfèrent commencer par les joues afin que
la découpe des arasements n’ait pas tendance à l’affaiblir si elle est un peu trop pro­
fonde... D’autres adoptent la démarche inverse en se basant sur des arasements qui
déterminent ainsi la longueur utile de la pièce.

Le plus simple est de


L ■ réaliser les mortaises
O
E
U
«
c
O
c
fi

•i
Mortaise

Arasement

1
!
Façonnage d’une mortaise

4 Réglez la position du
talon du trusquin afin
de tracer les joues de la
mortaise à égale distance
des faces de la pièce (ou
?
plus près de l'une d'elles '
s'il s'agit d'un tenon
bàtardj.Tracez toujours en
conservant le talon sur le

1 Les faces et chants des pièces étant


parfaitement rectilignes et
perpendiculaires, présentez les pièces pour
parement, en prenant soin
de ne pas dérégler le
trusquin en traçant
;

repérer leur assemblage. Laissez une marge


au bout de la pièce qui doit être mortaisée 0)
près de son extrémité. n
.a
V
■a

:
.1C li
■5
«

s
’3
£
o

2 Tracez la mortaise entre les repères


correspondant à la pièce qui
comportera le tenon. Repassez au cutter sur
E
4>

les repères tracés en travers afin de trancher


O
les fibres.
I
,
5 Bridez la pièce solidement sur l'établi, de préférence au-dessus d'un de ses
pieds. Commencez la première entaille à l'extrémité de la mortaise, fer à la
verticale, biseau orienté vers le centre de celle-ci. Laissez 1 à 2 mm de jeux entre i
votre entaille et l'extrémité de la mortaise.Vous pourrez l'affleurer à la fin pour
;
parfaire votre travail.
:

6 Certains démarrent par le centre


de la mortaise (biseau vers
l'extérieur) et creusent i
3 Choisissez un bédane dont le fer
s'approche au plus près du tiers de
l'épaisseur des pièces et servez-vous en pour
progressivement à mesure qu'ils
progressent vers l'extrémité. Ils

:
terminent ensuite en retournant S
régler l'entraxe des pointes du trusquin.
l'outil.

—77
J

VARIANTES Façonnage d’un tenon


N/
/ /
/
/ /
// / /
Une méthode moins
académique mais plus
simple pour réaliser / /
des mortaises consiste /
à percer d’abord une
1
série de trous borgnes ;
(tous alignés et de I
même profondeur)
puis à rectifier
l’ouvrage avec un
bédane. Les forets
habituellement utilisés
disposent d’une
7 Avec une autre méthode, le biseau de
l'outil est orienté vers l'extérieur et l'on
fait levier pour détacher les copeaux au fur et
1 Tracez le premier arasement à l'équerre
sur l'une des faces de la pièce. Puis
prolongez ce repère, toujours à l'équerre, sur
i pointe de centrage. Il
peut également s’agir à mesure. Cela dit, il faut tout de même les chants et l'autre face.
; de mèche à bois retourner l'outil en fin de travail.
(plates) ou de fraises à
encastrer. Tous ces
outils sont à monter
dans une perceuse
2 fixée sur un support
2 vertical.
*
o
£
S
C
O
c
fi 8 Dégagez le fond de la mortaise en
faisant uniquement levier avec l'outil,
sans frapper sur son manche. Vérifiez ensuite
2 Reprenez le trusquin avec le réglage
des mortaises et tracez le tenon sur les
chants et à l'extrémité de la pièce.Tracez
la perpendicularité des côtés de la mortaise, toujours en conservant le talon sur le
à l'œil si la mortaise est trop petite pour parement.
l'équerre.

I
: ’n!______
i

^>!

9 Pour finir, rectifiez le petit surplus laissé


aux extrémités, juste avant les repères
tracés au départ Ce qui effacera les marques
3 Repassez au cutter sur les repères puis
creusez légèrement les marques avec le
tranchant d'un fer de ciseau assez large. Le
laissées par le fer de l'outil (en faisant levier) sciage n'en sera que plus précis,
lors de la rectification du fond.

I 78
'
VARIANTES

--mm?
4 Serrez la pièce dans une presse d'établi
ou maintenez-la à plat dans un
support fait maison (deux chutes de
7 Alignez la pièce tenonnée sur le côté
de la mortaise et repérez (à l'équerre)
l'emplacement de l'épaulement à réaliser.
Contrairement aux
forets à pointe de
panneau vissées en L) pour découper les centrage, les fraises à
arasements du tenon. encastrer permettent a)
d’obtenir directement (S
-O
un fond plat à <u
l’endroit des fraisages. "O
Cependant, leur
gamme de diamètres
est assez limitée.

Le mortaisage avec
une défonceuse
5 Redressez la pièce et serrez-la à 45°
dans la presse d'établi pour découper
les joues du tenon. Positionnez la lame côté
8 Découpez d'abord l'épaulement
correspondant jusqu'au repère, mais
pas plus bas ! Découpez ensuite le chant du
implique de maintenir
solidement la pièce et
souvent, de brider une
chute et guidez-la avec le pouce. tenon pour obtenir l'épaulemenl chute latéralement
afin d’offrir un
meilleur appui à la
semelle de la machine.

6 Les premiers traits de scie doivent


produire une entaille qui sert à guider
la lame dans l'autre sens (après avoir
9 Présentez le tenon dans sa mortaise. Si
nécessaire, rectifiez les joues du tenon
et ses arasements avec un guillaume
retourné la pièce) et pour finir, à d'ébéniste ou un ciseau assez large.
l'horizontale.
. ■

Réaliser un enfourchement en T
üi

i c ette solution s’adresse principalement aux pièces longues ou de forte section,


difficiles à maintenir debout pour découper leur fourche à la table de sciage...
Comme les mortaises, la largeur de cette fourche obéit, elle-aussi, à la règle des un
tiers/deux tiers.

vt

L'enfourchement en T
est semblable à
l’assemblage d'angle à
enfourchement simple
(aussi appelé
« îi enture simple »).

Arasement

'
ï

Enfourchement à la scie à ruban VARIANTES


!:
Pour faciliter la lecture des schémas, les protecteurs n’ont pas été Une fourche peut
aussi être obtenue à
représentés. 11 est impératif de les utiliser lors de l’usinage. partir d’une série de
perçages traversants
(comme une
mortaise) réalisés sur
chant avec un foret ou
une fraise à encastrer
du diamètre adéquat.
La perceuse doit être
montée dans un
support fixe et la
pièce, solidement
maintenue sur sa table
(au-dessus d’une
chute plane qui

1 Réglez le guide à une distance


équivalant au tiers de l'épaisseur de la
pièce de bois. Le trait de scie doit être dans la
3 Changez le réglage du guide pour que
le trait de scie soit au milieu de
l'épaisseur de la pièce de bois. Usinez toutes
protège l’outil de
coupe). Ce faisant, il
est possible de
h
c
chevaucher légèrement a;
chute, fixez sur le guide une butée pour les pièces.
définir la longueur de l'enfourchement. les perçages (ou Z
fraisages) et ainsi de
Usinez toutes les pièces en prenant bien soin
réduire la rectification E
ai
d'appliquer leur parement contre le guide. au minimum : les ■5i-
joues sont alors
3
retaillées à la scie ù dos
(ou à la scie à ruban)
£
C
4)
et le fond de la
C
fourche, rectifié au 3
ciseau à bois. L.

V)

'(U
CL

2 Modifiez le réglage du guide pour


obtenir une distance équivalant au
deux tiers de l'épaisseur de la pièce de bois.
4 Enlevez la presse, la cale et le guide.
Éliminez le bois restant avec la lame
de la scie, finissez éventuellement l'entaille
|

Usinez toutes les pièces. N'oubliez pas au ciseau.


il
d'appliquer le parement sur le guide. i :
:

II
1 ?

81
- ï
I
:

H
Réaliser des mortaises traversantes

;
O utre le fait de déboucher au bon endroit, cette opération suppose de ne pas
éclater le chant extérieur de la pièce (côté sortie de la mortaise)... La seule
solution satisfaisante consiste à effectuer l’usinage à partir des deux côtés. Il faut éga­
lement veiller à trancher nettement les fibres du bois au cutter sur les repères trans­
versaux. Une série de perçages effectués directement de part en part est possible.
Prévoyez-les alors de l’extérieur vers l’intérieur afin que d’éventuels éclats restent
invisibles. Et si vous percez des deux côtés successivement, alignez toujours la même
face contre le guide du support vertical.

Arasement

Mortaise
traversante
Façonnage à la main
Autres techniques de mortaisage
TRUCS DE PRO

r 1

Pour usiner une mortaise WJ


non perpendiculaire aux =
faces de la pièce, il est
préférable de réaliser un
montage spécial. Il
0 3 r- !

permettra d’incliner la
pièce selon l’angle requis,
-

1 Repérez la mortaise comme s'il


s'agissait d'une mortaise classique
(voir page 77), en reportant simplement son
afin que l’outil de coupe
travaille à la verticale. EK r '
O
tracé sur le chant opposé. [

s
c
ns I
ai :
Traversante ou pas, une %
mortaise peut être évidée £;

2 Comme précédemment, tracez la


mortaise au trusquin. Puis reportez ce
marquage sur l'autre chant en appuyant
l'outil contre la même face.

La méthode la plus rapide et la


plus simple pour réaliser un
enfourchement consiste à percer
un trou à son extrémité puis à
découper les joues à la scie. Une
petite rectification du fond (au
ciseau) est ensuite nécessaire.

3 Commencez par les extrémités et


progressez vers le centre. Entaillez sur la
moitié de la profondeur environ, puis
renouvelez l'opération de l'autre coté.
Terminez toutefois la rectification par les
extrémités.
Tenons et mortaises non
perpendiculaires

) éservé aux initiés, ce type d’ouvrage doit


Vd’abord être dessiné en plusieurs vues (face, pro­
fil, dessus) sur un plan à l’échelle I.Tenons et mor­
taises seront ensuite tracés avec un soin tout
particulier afin d’éviter les erreurs d’orienta-
k tion et d’alignement (plus fréquentes qu’on
|\ ne le croit). Que l’on travaille à main
levée ou à la machine, il est préférable
de réaliser un montage permettant à
l’outil de coupe de rester bien
^ vertical : c’est un gage de facilité
Joue d'un tenon non
perpendiculaire d’exécution, de sécurité et de
\ précision.
Le même résultat est
obtenu à l’aide d’un sup­
port de fraisage : c’est
alors la table (sur laquel­
le est bridée la pièce)
qui pivote ou bien la
fixation de la tête de fraisa­
Montant ge elle-même. L’une comme l’autre
sont réglables au moyen d’un dispositif
Inclinaison de
l'arasement par gradué qui garantit une précision extrême.
rapport au chant
Réalisation TRUCS DE PRO

Les tenons peuvent être usinés de la même façon (à la toupie


ou à la défonccusc), qu’ils soient destinés à des mortaises ou
à des enfourchcments. La seule différence notable réside dans
la simplicité des tenons d’enfourchements qui, s’ils peuvent
être doubles ou triples, ne comportent jamais d’épaulcments
ou de renforts rapportés.

1 À l'aide d'une fausse équerre, relevez


l'angle formé par les pièces sur une vue
de dessus réalisée à l'échelle. Puis reportez
Plusieurs types de
montages permettent
d’usiner des pièces à plat
cet angle sur la pièce à mortaiser. (découpe des
arasements) ou en bout
(découpe des joues).
Mais dans certains cas, il
est nécessaire d’ajouter
une chute pour éviter à la
lame de trop approcher
le guide de la machine.

2 Disposez la pièce sur une cale (aux


arêtes arrondies pour ne pas marquer
la pièce) et faites en sorte que le tracé de la
mortaise soit à la verticale, perpendiculaire à
Les joues d’un tenon peuvent parfaitement être fraisées à
la surface de travail.
plat à la défonccuse, à condition d’immobiliser la pièce
sur un support qui offrira également un appui
supplémentaire à la semelle de l’outil.

La toupie est de loin la machine la mieux adaptée


à l’usinage des tenons. Il suffit de positionner les
pièces et de les serrer sur le chariot de la toupie.
V'W7 7 En outre, si vous possédez deux plateaux à
tenonner, vous pourrez réaliser vos tenons en une
seule passe, et à l’identique.
3 Bridez la pièce en position, en
soutenant son extrémité haute si elle
est très longue. Réglez la profondeur de
coupe d'après le tracé de la mortaise.
Effectuez les perçages puis rectifiez au
ciseau.
Traçage d’un tenon non
perpendiculaire

3 Positionnez une équerre sur les repères (les futurs


arasements) et prolongez-les jusqu'au bout de la pièce
pour faire apparaître les chants des tenons.

1 Reportez à la fausse équerre l'angle des arasements sur les


chants de la pièce. Ce faisant, laissez une marge de

Ii |
|
quelques centimètres à chaque extrémité et vérifiez bien
l’intervalle séparant les arasements. 4 Prolongez les repères à l'extrémité de la pièce puis sur son
autre chant. Le tenon apparait ainsi sur les 3 faces et il ne
reste plus qu'à le découper.

I
5 Si l'extrémité du tenon doit être coupée d'onglet, repérez
sa longueur et tracez l'onglet à l'équerre, en appui contre le
ou les épaulements.

2 Reportez l'emplacement exact des mortaises sur les


repères tracés précédemment

6 Rectifiez ensuite les joues et chants du tenon (au ciseau ou


au guillaume d'ébéniste), comme s'il s'agissait d'un tenon

1 86 ordinaire.
Tenon à renforts externes et mortaise
traversante
plus pour des raisons d’esthétisme que de robustesse, il est possible d’ajouter .
S des chevilles ou des renforts. Placés après l’emboîtement des pièces, les ren- À
forts sont de type externe. Il s’agit de petits coins (clés) qui, enfoncés chacun
dans une entaille réalisée dans la largeur du tenon, sont arasés ensuite. Leur
fonction est de dilater l’extrémité du tenon, l’empêchant ainsi de ressortir, j
Très discrets, ils sont en général la marque d’un habile menuisier.

Trous (ils
empêchent fl
le tenon de
se fendre) :

Grâce a ccs renforts,


un tenon s’apparente à
une queue d’aronde.
tel point, qu’il est
parfois nécessaire
d’évaser légèrement la
mortaise
correspondante !

b7
TRUCS DE PRO Réalisation
Vu leurs faibles .'x —
dimensions, les clés
sont assez dangereuses
à découper
directement à la scie
circulaire sur table (ou
à la scie à ruban). -- -\-_ A

C’est pourquoi il est .


préférable de Vi -

découper une forme


dans une chute de
CTP de 10 cm de côté
environ pour s’en
1 Côté sortie, majorez la longueur de la
mortaise d'environ 1,5 mm et rectifiez
les extrémités légèrement en biais. Côté
4 Taillez le gabarit qui servira à la
découpe des clés (cf. encadré). Puis
découpez-les dans une chute de même
servir de gabarit pour
tailler les clés : dans entrée, prévoyez des bords parallèles. épaisseur que le tenon. Retournez la chute
un bois dur et après chaque passe.
toujours dans le sens
du fil (cf. point 4).
Pour tracer les clés,
utilisez une équerre de i ré­
'I
il ÿ dessinateur (voir page K' I -O
I
2 90). ! • i
'S
il Lorsqu’un tenon est
i
K
i ----- i
; q chevillé, prévoyez le -O i
I
£ logement de la cheville
•: 4-1 assez près de
® l’arasement pour
- C
®
éviter que le tenon ne
se fende et limiter
l’ouverture de
2 Tracez les arasements et l'épaulement,
ainsi que les emplacements des traits
de scie correspondant aux clés. Percez un
5 Encollez les deux pièces, assemblez-les
et mettez sous presse (côté joues). Puis
enfoncez les clés dans leurs logements en
l’arasement lorsque le trou à l'extrémité, à environ 1/4 de la frappant dessus alternativement.
! bois du montant se
longueur du tenon.
rétractera lors du
séchage. Les chevilles
ne sont pas
: ; ■
nécessairement de
section ronde
(tourillons) et arasées,
carrées et débordant
légèrement (2 ou
3 mm) de chaque
côté, elles apporteront
une touche rustique.

3 Découpez les arasements et


l'épaulement ainsi que le tenon lui-
même, jusqu'aux trous. Ces trous éviteront au
6 Après séchage, retirez le serre-joint et
arasez les clés.

tenon de se fendre sous la pression des clés.

- 88
:

Tenon et mortaise chevillés

u n assemblage par tenon et mortaise (traversante ou non) n’a pas forcément


besoin d’être collé, il peut être tout aussi solidement maintenu par une cheville
(ronde ou carrée) enfoncée de part en part, à travers les joues de la mortaise et du -:
*
tenon. En décalant légèrement le trou du tenon vers son arasement ,on crée une légè­
re contrainte qui contribue à la rigidité de l’assemblage (voir page 72).

-
I
TRUCS DE PRO Façonnage d’un chevillage
; à la tire
* - Pour réaliser un gabarit de
découpe de dés, tracez la
longueur et la largeur sur
une chute de l’épaisseur
requise. Puis joignez les
tracés, à la règle ou à
l’équerre.

1 Réalisez la mortaise à la manière


habituelle. Puis posez la pièce sur une
chute et percez la mortaise de part en part.

wàü

Après avoir réalisé les tenons


S et mortaises (ou
•J5 enfourchemcnts) de la
/£ , manière habituelle et
O assemble les pièces, percez-
£ , les simultanément. Si vous
■JjJ voulez réaliser un chevillage
VI à la tire, enlevez le tenon
^ avant de percer le montant,
c Encollez et enfoncez les
|22 chevilles puis arasez-les.
2 Assemblez ensuite les deux pièces à
blanc et maintenez-les avec un serre-
joint. Repérez, à travers le trou de la
1
mortaise, l'emplacement du perçage à
réaliser dans le tenon.

Un tenon traversant bloqué par


une clé peut ne pas être collé.
Dans ce cas, l’assemblage est
démontable.

3 Séparez les pièces et percez le tenon en


décalant légèrement l'emplacement
du trou vers l'arasement

I 90
;

Les tenons obliques

F réquente en ébénisterie (dans les piétements de sièges notamment), cette


variante exige une parfaite maîtrise du façonnage des tenons et mortaises tradi­
tionnels. Elle suppose aussi de dessiner l’assemblage sur un plan à taille réelle afin de
; I

relever les mesures et angle exacts. Avec ce type d’assemblage, l’angle est générale­
ment obtenu à partir des seuls arasements du tenon ; le tenon lui-même, tout comme
la mortaise, restant dans l’axe de la pièce.

1 >S
.

Ifl
11)
3
o-
Pied en biais
sO
c
O
Mortaise ordinaire c
«
s
-j

.
s
Plus encore que les
assemblages classiques,
cette variante exige
une grande précision, Arasement en biais
[\
tant dans le repérage
que dans l’exécution.
! \
ifj 1
Traverse de piétement
-
91
i

TRUCS DE PRO Réalisation

" S En dehors de leur traçage, les tenons obliques se découpent de


la même façon que leurs équivalents classiques : à la scie à
ruban.
Même chose si l’on souhaite utiliser une défonccuse : la pièce
devra alors être maintenue en biais sous le montage afin de
pouvoir usiner chacune des joues en deux ou trois passes (selon
le diamètre de la fraise droite). Avec ce type de montage, la
défonceuse est guidée, soit par son guide latéral le long du
chant arrière du montage, soit le long du chant, grâce à une
bague de copiage. 1 Retaillez la pièce à la longueur requise
et reportez l'emplacement des
arasements sur ses faces, à partir du dessin,
grâce à une fausse équerre.
à

Remarque : Si vous n'avez ni toupie ni défonceuse, vous pou­


vez en dépannage employer une scie circulaire à table à condi­
tion qu’elle soit équipée d’une cape indépendante du couteau
V)
diviseur. Positionnez la cape au-dessus de l’usinage pour vous
4> protéger. Pour faciliter la lecture du dessin, la cape n’a pas été
schématisée, mais il faut absolument l'employer.
*5
•w
O
E
■ <u
IA
c ^ À l'aide de la fausse équerre, orientez le
O
c ^ guide de la table de sciage selon
(î l'angle correspondant. Réglez la profondeur
de coupe et sciez le premier arasement sur
une des faces puis le deuxième en
retournant la pièce.
La toupie est la machine la mieux adaptée à l’usinage des
tenons. Réalisez un montage avec un panneau déversé et
1 positionnez-le sur le chariot de la toupie. Prévoyez un
système de serrage (genouillère par exemple) pour maintenir
la pièce penchée pendant l’usinage.

Les tenons en biais peuvent


aussi être usinés à la
défonceuse (à la fraise à
I surfacer) à condition de
Tasseaux de
réaliser, là encore, un guide butée
spécial. Ce guide comportera,
en sous-face, des butées
latérales permettant d’aligner
la pièce scion l’angle requis.
T
7 v 3 Orientez le guide dans l'autre sens afin
de scier de la même façon les
arasements suivants. Découpez ensuite les
! .'o
joues des tenons ainsi que leurs éventuels
to\ /•y
1 épaulements.
92
Le faux tenon !

Ri
I I peut servir à abouter deux pièces (au moyen de deux enfourchements)
ou bien à réaliser des assemblages perpendiculaires, grâce à des mor­
taises usinées en vis-à-vis.Taillé à la longueur voulue dans une pièce de la
section requise, le faux tenon ne demande aucun usinage. Seule
la mortaise est donc à réaliser et le plus souvent par fraisa-
ge (avec une fraise à spirale plate) pour gagner du temps, fôs.
Ses extrémités sont alors rectifiées à la fin de l’opération, à
moins que les arêtes du faux tenon ne soient elles-mêmes ^ ;
: '
arrondies à la fraise quart de rond pour correspondre au pro­ ( s
fil de la mortaise (voir page suivante). Ce type d’assemblage est
de ce fait l’un des plus rapides et des plus simples à exécuter.
b
:
Faux tenon

f—

Mortaise classique :
Faux tenon
-s

!:
En ébénisterie, le faux tenon
Mortaise classique est aussi un bon moyen de
remplacer un tenon classique
lorsque celui-ci s'cst cassé. :!!


il
93
s
VARIANTES Usinage d'un assemblage à faux tenon
I
Les chevilles qui
permettent de
renforcer les
assemblages sont
habituellement de
simples tourillons 0 6,
8 ou 10 mm achetés
tout faits ou bien
découpés à la
demande dans du
tourillon au mètre.
Des tourillons plus
gros peuvent aussi être
1 Dessinez un plan du bâti à réaliser afin
de déterminer les longueurs et sections
des pièces, ainsi que les emplacements des
4 Serrez la pièce en retrait par rapport au
chant supérieur des mordaches.
Effectuez un perçage au diamètre voulu à
fabriqués à l’aide mortaises. Découpez ensuite les pièces aux l'extrémité de la mortaise, puis fraisez-la sur
d’une fraise à longueurs requises. toute sa longueur en guidant l'outil le long
bouchons.
dune mordache.
La procédure ci-contre
montre comment

¥
fraiser à la défonceuse
les mortaises
2
0)
correspondant à de n
faux tenons.

hq ? Cependant, pour
fraiser en bout de
g pièce, un montage est
bien évidemment
H Il n II

tu
nécessaire, qu’il
c s’agisse de travailler à

fi
main levée ou bien à
la table de fraisage. 2 Serrez l'un des montants sur chant
dans la presse d'établi, puis contre son
extrémité,alignez l'une des traverses à la
5 Retaillez une chute de bois dur dont
l'épaisseur doit correspondre à la
largeur de la mortaise. Adaptez
verticale. Repérez simultanément éventuellement sa largeur pour qu'elle soit
l'emplacement des mortaises sur les deux identique à la longueur de la mortaise.
pièces et faites de même à chaque angle.

3 Appliquez ensuite l'une des méthodes


décrites pages 77-78 pour réaliser les
mortaises ou bien ajoutez deux mordaches à
6 Rectifiez ensuite au ciseau les angles
de la mortaise pour les faire
correspondre aux arêtes du tenon ou bien
! l'étau afin d'obtenir un support stable pour l'inverse, avec une fraise quart de rond.
la défonceuse.

I 94
TRUCS DE PRO

En fabriquant un
guide en L et en
l’utilisant à l’aplomb
d’un support vertical,
il est possible de fraiser
une pièce en bout, et
même de réaliser un
tenon cylindrique
(avec une fraise à
bouchons). Ensuite, il
7 Fiacez la pièce qui donnera naissance
aux faux tenons, en appui contre l'un
des guides de la table à scier et en butée, à
suffit de l’araser à
partir de chacune des
faces.
son extrémité, contre un tasseau glissé dans
la rainure de la table et doublé d'une cale.
Découpez les faux tenons.

En perçant de part
en part une cale
rainurée en V, on
obtient un support ^
pour fraiser des I
pièces cylindriques J
en bout (avec une
[ gc=i table de fraisage). Le
perçage de la cale
doit être

8 Encollez mortaises et feux tenon,


assemblez les pièces deux à deux et
mettez sous presse.
suffisamment large
pour convenir à
n’importe quel type
de fraise.

La cale rainurée en V
peut aussi servir à
mortaiser une pièce
cylindrique (bridée
sur la cale et placée
sous un support
vertical) ou plus
simplement, à tracer
des repères parallèles
qui donneront
9 Lors de la mise sous presse, mesurez les
diagonales du bâti qui doivent être
égales. Laissez ensuite sécher le temps
naissance à une
mortaise évidée au
bédane et ciseau.
nécessaire.
I
!

Les tenons à renforts d’épaulement

i I existe plusieurs façons de renforcer un tenon afin de garantir l’équerrage de


l’assemblage, notamment par la création d’épaulements, de renforts, ou encore de
mordânes. Les renforts d’épaulement sont en fait des épaulements partiels qui pré­
sentent l’avantage de moins réduire les surfaces de contact situées sur les faces et
chants d’un tenon, assurant ainsi un meilleur collage tout en
-, étant aussi efficaces que des épaulements classiques pour
% maintenir l’équerrage et la cohésion des assemblages.

Un renfort
d’épaulement est
particulièrement
bienvenu dans un !
assemblage
d’extrémité.

Renfort d'épaulement

I
i1

Façonnage VARIANTES

1 À l'équerre ou
Jl au trusquin. Le façonnage d’un
tracez la mortaise renfort ou le :
dédoublement d’un
sur le chant de la :■

tenon sont très utiles


pièce et à l'extré­ lorsque celui-ci est très '
mité, tracez large (parfois au point
l'encoche
; ;
de s’apparenter à une
i
correspondant au
renfort
d'épaulemenl Pour plus de sûreté, laissez
4 Tracez tous les repères correspondant
aux arasements du tenon ainsi qu'à ses
joues et à son renfort d'épaulement. Le
languette). Le tenon se
réalise à la manière
d’un tenon ordinaire,
■;

! . _
une marge de 1 cm au bout de la pièce. surplus laissé au bout de l'épaulement y compris son renfort ::
qui n’est après tout
(renfort) doit correspondre à l'épaisseur du
qu’un épaulement -i
tenon. arrêté... Ce dernier
s’emboîte quant à lui 4j
dans une petite c
mortaise (ou rainure), g
de même largeur que ü
la mortaise principale. 3
T I
Les doubles tenons se ^
--- -.'--J voient essentiellement
sur les pièces de -O

section carrée. Leurs £


J.
avantages sont
multiples : ils sc
améliorent la 0/

résistance du tenon à
2 Ëvidez la mortaise comme pour une
mortaise classique, puis sciez les joues
de l'encoche qui la prolonge.
5 Sciez les arasements et le renfort
d'épaulement ainsi que les joues du
tenon.
la torsion, doublent la
surface de collage et
évitent de trop
«1
c
O
c
affaiblir la pièce
«
mortaisée (par rapport J
à une mortaise unique -J
deux fois plus large).
Pour une résistance
maximale (à la
charge), ces tenons
doivent naturellement
être orientés sur un
plan vertical et non
horizontal.

3 Faites sauter délicatement la chute au


ciseau à bois. Rectifiez ensuite le fond 6 Présentez le tenon dans la mortaise et
vérifiez que la longueur du tenon,
il
de l'encoche ainsi obtenue, qui doit être
parallèle aux chants de la pièce.
comme celle de son renfort, n'empêchent
pas les arasements de venir en butée contre
i;
J
le chant de la pièce mortaisée.Si tel est bien
le cas, encollez et assemblez, puis retaillez
l'extrémité de la pièce mortaisée. 97
i\
i i
5
Le tenon à mordâne
.N

c ette variante consiste à retailler d’onglet (ou en biais) un renfort


d’épaulement. Elle s’emploie souvent pour renforcer les assem­
blages d’un bâti rainuré, destiné à accueillir des panneaux. En pareil cas,
les renforts sont façonnés au bout des traverses d’extrémités et orien­
tés vers l’extérieur du cadre. Ils coïncident avec un évasement biais
façonné à une extrémité des mortaises qui accueillent les tenons.

Lj,

Montant et traverse
étant assemblés, le
renfort demeure
divisible : la mortaise
étant par définition
« fermée » au bout de
la pièce.

I 98
• ;

Façonnage VARIANTES :•

;i
Un tenon très large gagne être
réduit au moyen d’un double !
renfort d’épaulement. Ce qui
permet d’augmenter à la fois la
B.'
résistance du tenon et la ,
cohésion de l’assemblage. Une i
autre variante consiste à
réaliser deux tenons à la
place des renforts et un
renfort à la place du tenon.

1 Opérez comme précédemment (voir


page 97) pour repérer la mortaise au
bout de la pièce, en laissant une petite
marge de rectification. Après quoi creusez la
mortaise, puis l'évasement à une profondeur
équivalant à la largeur de celle-ci.
Il existe plusieurs façons de réaliser un double tenon.
• À la toupie : avec trois plateaux à tenonner, usinez un tenon
très épais avec un enfourchement au milieu. Prévoyez un
X v
x ....4 enfourchement de la même largeur que l’épaisseur de vos
plateaux. Les tenons seront réalisés en une seule passe et ils
c

i t
i * Y
\ seront tous identiques. O
J: ; •n • Si vous n’avez pas de toupie : vous pouvez employer une scie E
'(J
à ruban. Reprenez le principe de l’usinage des c
enfourchements (page 81). O
c

2
4)
Tracez les arasements et joues du
tenon au bout de l'autre pièce. <u
_i
Effectuez la première coupe en biseau, à
partir du chant supérieur. La hauteur du
biseau correspondant à l'épaisseur du tenon.

Sur les pièces de forte section, Pour faciliter la lecture du :


les tenons peuvent être
démultipliés... Procédez alors
dessin, la cape n’a pas été
schématisée, mais il faut I1
comme s’il s’agissait d’un absolument l’employer.
9
triple tenon et retaillez ceux
de l’extérieur en diminuant la 9
hauteur de la lame et en
:
i. 11
guidant la pièce à plat.
1
3 Serrez la pièce à la verticale afin de
tailler les joues du tenon et terminez
par le renfort. Essayez ensuite la pièce et
________________ ’
fc l
Ê s:
rectifiez si nécessaire le mordâne par touches 1
successives. !

IK
99
-'I

•H Tenon et mortaise dans un bâti


>4
à embrèvements

u’il s’agisse de lambris traditionnels ou d’une porte à panneaux, l’assemblage


Q des panneaux (ou « tables ») dans un cadre est réalisé par embrèvement : une
rainure continue dans laquelle s’encastrent les panneaux plus minces ou dont les bords
ont été usinés sous forme de « plates-bandes ». Ces embrèvements se complètent par
ailleurs de tenons et de mortaises qui permettent
l’assemblage des montants et traverses du cadre.
Pour disposer d’une meilleure cohésion, ces
assemblages sont fréquemment chevillés ou bien
renforcés par des épaulements. Celui-ci permet
de combler le vide laissé par la rainure.

Mortaise
i des portes de meubles.
l'assemblage par
embrèvement convient
O aussi bien aux
S panneaux minces qu’à
- Sa ceux dont les bords ont
IU | été diminués par une
! i plate-bande. Renfort depaulement

■ :
f
Comment procéder VARIANTE

1 La rainure (1/3 de l'épaisseur des


pièces) doit être exactement à
remplacement des tenons et
Classique de la
menuiserie, le bâti
encadrant des
mortaises.Tracez les tenons et panneaux de porte ou
d’habillage est souvent
mortaises en laissant un surplus de 1 à
mouluré côté
2 cm au-delà de ces dernières, c'est-à- intérieur, au ras des
dire au bout des montants. embrèvements.

Réalisé à la défonceuse
(ou à la toupie), ce
moulurage s’effectue
sur les joues des
mortaises. Dans les
angles, les joues des
2 Réalisez les mortaises puis
rainurez le chant des pièces d'un
bout à l'autre.Tracez ensuite les tenons
mortaises doivent par
ailleurs être retaillées
d’onglet afin de
et leur renfort d'épaulement, qui raccorder les moulures
correspond à la profondeur de la (voir page 104).
rainure.

Découpez d abord les arasements des tenons, puis les joues et enfin, leur
renfort d'épaulement. Présentez les pièces à blanc, encollez et assemblez.
Après séchage, retaillez l'extrémité des montants.
Tenon et mortaise avec ravancement
! de feuillure

1 a profondeur de la feuillure (exécutée sur le chant intérieur des pièces)


L-correspond à la profondeur de la première joue du tenon et équivaut, en principe,
au tiers de l’épaisseur des pièces. La largeur de cette feuillure est en général deux fois
supérieure. Profondeur et largeur sont à repérer au bout des pièces, en n’oubliant pas
de réserver le surplus habituel (I à 2 cm) au bout des montants,à retailler après l’as­
semblage. Repérez ensuite les emplacements des mortaises, puis ceux des tenons.
Compte tenu de la présence de la feuillure, l’arasement prévu en sous-face (de la tra­
verse) est en retrait par rapport à l’autre arasement. La feuillure au tiers de l’épais­
seur n’affecte pas la largeur du tenon.

*
<1
J

I
Comment procéder TRUCS DE PRO

1 Déterminez la section
de la feuillure et
tracez-la au bout des pièces.
Tracez ensuite
l'emplacement de la
X.
mortaise et réalisez celle-ci.
KJ
Lorsque le bâti est
mouluré et embrévé, il
est nécessaire de
prévoir des coupes
d’onglets au ras des
mortaises et tenons.
2 Feuillurez le chant des
pièces (à la fraise par ex.),
puis repérez l'emplacement du
On obtient ainsi un
assemblage à
épaulements et
<U
3

3
tenon (ici à mordàne). Décalez ravancements sur «2
l'un de ses arasements pour deux parements. (U
TJ
tenir compte de la feuillure. £
Remarque : vous pouvez aussi <U
réaliser la feuillure après les Pour éviter que les
extrémités d’une E
assemblages (excepté les U
traverse à découpe c
arasements pour une meilleure cintrée ne se cassent, rJ
stabilité lors de l'exécution de la celles-ci sont retaillées %
feuillure). Le tracé sera plus aisé d’onglet et et
et la pièce plus facile à éventuellement
maintenir pendant l'usinage du complétées d’un
tenon. arasement oblique
(ou embrèvement
découvert, voir aussi
3 Commencez par tailler
le mordàne, puis les
deux arasements et enfin
page 105).

les joues. Présentez les n


pièces à blanc, puis encollez,
assemblez et laissez sécher.
Retaillez ensuite le surplus
au bout du montant.

i i

J
103
i,
Tenon et mortaise sur un bâti
mouluré (et feuilluré)

ertains bâtis peuvent être moulurés et


feuillurés (voir ci-contre). Leur moulura-
ge s’effectue alors en premier. Il est suivi
de la réalisation des mortaises et
tenons puis du feuillurage des
chants correspondants. Les
tenons disposent ici d’ara­
N. sements symétriques,
v , ""X mais avec deux
y ravancements
identiques,
grâce à la sup­
pression de la por­
tion moulurée cor­
respondante sur la joue
de la mortaise. Les jonctions
parties moulurées sont
retaillées d’onglet.

Remarque : vous pouvez aussi réaliser la feuillure et la


moulure après les assemblages (excepté les arase­
ments pour une meilleure stabilité lors de l'exécution
de la feuillure et de la moulure). Le tracé sera plus aisé
et la pièce plus facile à maintenir pendant l'usinage de
l'assemblage.
Renfort d epaulement

Effectuez les coupes


d'onglet à la boîte ou
: à la scie du même
nom.

:
i

:
!

1 104
:
VARIANTES
;
Façonnage

1 Commencez par moulurer les


chants à main levée avec une
défonceuse,à l aide d'une table de

fraisage. Retournez les pièces et tracez


l'emplacement des feuillures, tenons et
mortaises.

Fragiles par définition,


les extrémités d’une I
traverse à découpe
cintrée sont
généralement retaillées
!
d’onglet. Elles peuvent
aussi se compléter
d’arasements obliques.
Tracés à la fausse
équerre, ils coïncident
avec une découpe G
réalisée ensuite, de 3
part et d’autre de la
mortaise. Très élégant, Jj
cet assemblage à
embrèvement >w
«
découvert se retrouve 1(ü ■

dans les traverses et £ J


longerons de ceinture Tj
de certaines tables. O
E
«

2 Réalisez la mortaise (en laissant le surplus habituel au bout de la pièce) puis feuillurez dans
l'axe de la mortaise. Retaillez ensuite le renfort d'épaulement du tenon, puis ses
arasements et ses joues ainsi que la joue moulurée de la mortaise.

3 Utilisez une scie à onglets pour


rectifier l'extrémité des moulures
(ou un guide fait maison), garantissant
»
ï
1
l'orientation du ciseau à 45°.

flü
105
Les onglets, biseaux, sifflets
et chanfreins
\
1 es coupes produisant des angles non perpendiculaires sont généralement
Ldésignées sous le terme de biseaux. Des appellations plus précises corres­
pondent toutefois à certains angles (45°) ainsi qu’à l’orientation des
pièces, notamment selon que les coupes s’effectuent en travers
d’une face ou d’un chant. Ainsi une coupe à 45° en tra­
vers d’une face est-elle désignée sous le nom
de coupe d’onglet, tandis qu’une coupe
biaise effectuée sur chant est
une coupe en sifflet.

!
Esthétique, Ici coupe
d’onglet donne aussi
naissance à un assemblage
5 plus solide qu’un
assemblage en bout, face
contre chant.

j
£ Rien à voir avec le chanfrein qui, lui, est tou­ Un biseau mal découpé est difficile à rec­
jours effectué sur la longueur (sur les chants tifier et remet en question la cohésion de
ou arêtes d’une pièce). Outre le biseau, une l’assemblage. C’est pourquoi il faut prendre
coupe qui n’est ni à 90 ni à 45° (sur une face le temps de régler les outils de coupe (ou
ou un chant) est aussi désignée sous le leurs guides) et tester ces réglages sur des
; • terme de coupe biaise, voire en « queue de chutes avant de retailler la ou les pièces de la
billard » lorsqu’il s’agit de la face d’une pièce réalisation en cours. Cette précaution est
i et que le biseau est particulièrement allongé. d’autant plus nécessaire que ce type de
m Alors que des pièces chanfreinées et coupe, effectué avec une machine d’atelier,
assemblées sur leur longueur permettent un génère souvent des contraintes particulières
collage très solide, les assemblages en bout qui ont tendance à décaler les pièces en
(d’onglet ou non) sont peu résistants. Ils cours de coupe... L’utilisation de lames par­
sont aussi plus délicats à maintenir car, à faitement affûtées, de brides, butées et
moins d’employer des outils de serrage spé­ autres morceaux de papier abrasif (pour
ciaux (presses d’angle ou à sangle), les sur­ bien maintenir les pièces) est donc recom­

afl !i

!
106
faces encollées ont tendance à glisser l’une
sur l’autre.
mandée.
I
i Types de coupes
i
L'angle d'un biseau
varie selon le nombre
de pièces à assembler,
pour former un cadre
par exemple. 1

Les coupes en biseau ne sont


pas réservées aux faces des
pièces : elles peuvent aussi être
effectués en bout (en vue
d'assemblages sur chant) ou
! / \- sur les chants, pour des
assemblages sur la longueur.
Une coupe d’onglet s'effectue y
indifféremment en travers d’une face
ou d'un chant.
7

:

Quatre pièces chanfreinées et assemblées


sur la longueur donnent naissance à une
forme de section carrée ou rectangulaire.
En revanche, suivant le nombre de pièces
et l’angle des biseaux, on obtient toutes
les formes géométriques classiques :
pentagone, hexagone, heptagone,
octogone...
à
B *
-; ■
Traçage et vérification des angles

I 1 ■

f-------
Pour vérifier une coupe d’onglet, utilisez une
équerre de menuisier comportant un talon
d’onglet, ou éventuellement une équerre à dessin.
Angle incorrect
r;
W 9

Servez-vous de Testez la précision d’un guide de


graduations coupe (réglé à 45°) en taillant une
identiques pour chute d'onglet. Retournez-la pour la
x positionner l’équerre retailler à nouveau, puis vérifiez que
3 sur le guide et
nJ le sommet du triangle forme un
V orienter la partie angle à 90°.
s mobile de ce dernier,
: ici à 45°.
& s
WJ
: ü
DO
c
O

! ;
N
1i Pour découper de grandes pièces avec précision, il
n’est pas inutile de réaliser un gabarit de coupe
spécial, coulissant dans les rainures de la table à
I

I !
108
C "
L ■

Pour découper des angles qui


ne sont ni à 45 ou 90°, \ ■•1?l!
utilisez une équerre à dessin
afin de régler l’orientation
du guide.
c

r'i C

X
U

I s
•i 4J

/////
a>
I ■ : £
’Z

I
T x
3

Vérifiez l’exactitude des coupes d’onglet en a>


contrôlant l’équerrage des pièces. 2
«r
S
"dû
Lorsque le guide de c
coupe ne permet pas !
d’obtenir l’angle
souhaité, aidez-vous -j
s
d’une cale biseautée
ou d'un petit
montage, réglé en
conséquence.

/
!
Une fausse équerre permet de régler
l'inclinaison d’une lame, d'une table de sciage
ou d’orienter un guide de coupe selon l’angle
souhaité.

109
I
- Traçage des angles Quelques formules
Il s’agit moins ici de tour de main que de /I
'N
technique et plus particulièrement, de géo­

I métrie. Ainsi pour déterminer les angles


d’un assemblage à plusieurs côtés, il suffit de
diviser un cercle - soit 360° - par le nombre
de côtés qui composeront cet assemblage.
Exemple : un hexagone est la somme de 6

l(M h
!i
Pour
angles à 60° (360/6). Chacun de ces angles 60° I déterminer les
angles d'un
étant formé de deux pièces, leurs extrémités assemblage,
sont donc retaillées à 30° (60/2). 60° divisez 360° par le
Cette valeur est à reporter sur le dispositif nombre de pièces
constituant
de réglage de la machine, en sachant qu’en ^' ' l’assemblage.
retournant la pièce, un angle à 30° devient ''60°
un angle à 120°, 45° deviennent 135° et ainsi
j ' de suite... Réglez l'orientation
La précision du réglage du guide de coupe du guide sur 30°
étant essentielle, il est conseillé de prolonger
3 les repères d’origine sur la table, au moins (360/n)/2 = angle à couper
S pour les angles les plus courants (22,5° ;
15 30° ; 45° ; 67,5°...). Pour ce faire, placez une La formule
règle le long du guide, contrôlez l’angle avec permettant de
£ une équerre à dessin puis effectuez une déterminer la

longueur intérieure
^ coupe d’essai. Si l’angle est correct, tracez un des côtés d'un triangle
. c petit repère sur la table (d’un coup de poin- équilatéral est : 2 fois
® teau par exemple), le plus loin possible du le rayon divisé par la
guide. Plus ce repère est éloigné du guide, tangente de l’un des
angles.
meilleure sera la précision de ce dernier car
: c’est sur le repère que s’alignera l’extrémité
de la pièce à couper.
I = 2r/tg 0
'
La formule
permettant de
déterminer la
longueur extérieure
des côtés d’un
triangle équilatéral
est : 2 fois le rayon
j multiplié par le
:
cosinus de l’un des
i angles.

i ïïo
Géométrie et réglages La projection

Épaisseur
des pièces
;i Inclinaison de la lame
V
A

Pour déterminer un angle à 45° sur une table de


sciage, tracez la perpendiculaire de la rainure de
;\
guidage. Divisez l’angle par deux en traçant une
droite puis gravez ou poinçonnez un petit repère C
à l'extrémité de celle-ci. 0)

: : ! £
C
En divisant par deux l’angle : : n
ci-dessus, on obtient 22,5°. .c
u
Reportez cet angle (ainsi •U
V
que les plus courants : 30° ; Angle de l'outil de coupe (ou de son guide)
67,5°...) à la fausse
o
équerre.
Dessinez la forme à plat afin de déterminer ses angles
avec précision. Reportez ensuite l’épaisseur des pièces 1/1
| à l’intérieur de celle-ci, afin de déterminer les biseaux X
à réaliser et d’incliner la lame en conséquence. a
<u
I -Q
«T
ûj

Trigonométrie et découpe des biseaux c


O
l/l
O)
Les valeurs trigonométriques
permettent d’orienter un
' Hauteur guide de coupe en alignant les l'coupe .
graduations d’une équerre sur
Base
la rainure de la table à scier. ï
I /
-

L
!
II
Les tables trigonométriques peuvent Fabriquez un guide articulé à la manière
servir à déterminer la tangente d'un d’un compas et écartez les branches selon
angle ou à proportionner la base et la l’angle désiré. Doublez l’écartement et !
hauteur d’un triangle. Il suffit ensuite retournez la pièce avant la seconde coupe.
de tracer les repères correspondant sur Avec un système de maintient de
un gabarit de coupe, en orientant la l’écartement, la coupe sera plus précise.
1i
base dans le sens de la coupe.
in :
I
Les coupes d'onglet à main levée
S
I es coupes d’onglet réalisées en travers des faces des pièces servent habituellement
Là fabriquer des encadrements ou certains bâtis destinés à entourer des panneaux.
Étant uniquement à 45°, elles ne peuvent donner naissance qu’à des cadres de forme
carrée ou rectangulaire.
Obtenues non pas avec des onglets mais avec des biseaux, les formes hexagonales
et octogonales servent souvent de point de départ à des réalisations ovales (plateaux
de guéridon ou de table basse par exemple).
Réalisé en bout de pièce, un simple assemblage d’onglet n’est pas d’une grande soli­
dité, car elle dépend directement du type de colle employé. À cet égard, si l’époxy
donne d’assez bons résultats, il
n’est pas inutile de renforcer
les assemblages à l’aide de
pièces rapportées.

x
3
rt

1
v
O
M
C
0

Dans sa version la plus simple,


l'assemblage d’onglet n’est pas très
résistant. Mais on peut facilement lui
ajouter des lamelles (voir pages164-167).

I :
I
I 12
1
;

Façonnage d’une coupe d’onglet à la main VARIANTES

1 Repérez les coupes


à 45° avec une
équerre de menuisier ou
À l’aide d’un guide
spécial, il est possible

I
de rainurer les onglets 3
bien tracez des repères par l’extérieur, ou de
en diagonale sur les feuillurer leur envers
pièces. Bridez ensuite avec une toupie. On
une chute qui servira de peut ensuite renforcer
guide. chacun d’eux à l’aide

a*

2 Si nécessaire, rectifiez
ensuite la coupe au
rabot en positionnant la
pièce dans un support fait
maison. Positionnez ensuite
les pièces à blanc et vérifiez
leur équerrage. d une fausse languette
collée (arasée ensuite)
ou bien d'un gousset.
Des fausses languettes,
des tourillons ou des
lamelles (voir pages
164-167) offrent quant
à eux l’avantage d’être
invisibles.

3 Encollez les
extrémités des
pièces et disposez-les dans
un gabarit de serrage
comme celui-ci, ou utilisez
tout simplement une
presse à sangle afin
qu’elles ne se décalent
pas.
1 I

* - L’assemblage d’onglet renforcé


(à la scie radiale)
| es renforts ajoutés à un assemblage d’onglet peuvent également lui apporter une
L-touche esthétique. Parmi eux figurent les renforts exécutés dans une essence dif­
férente (et rapportés dans une ou plusieurs rainures) ou, lorsque la section des pièces
le permet, les façonnages spéciaux de type enfourchement arasé d’on­
glet sur deux parements (voir page ci-contre). Si vous utilisez des
clous, enfoncez-les plutôt dans les chants des pièces.

Renfort rapporté

I
Usinage d’un onglet renforcé TRUC DE PR O


I
1 Réglez l'orientation de la machine selon l'angle à obtenir (ici,
45°) et découpez l'une des extrémités de chaque pièce. Bridez
ensuite une butée afin de les recouper à leur longueur exacte. m ■
:;î
‘u
U
Vous pouvez doubler
les surfaces de contact ac
d’un assemblage 4»

d’onglet en réalisant
un enfourchement «
2 Faites une entaille à la toupie ou à la défonceuse à l'aide d'un gabarit
permettant de maintenir les pièces à 45°. arasé sur deux
parements. Ce type
ôb

-O
c
O

d’assemblage est
O)
également bien plus 00
résistant qu’un rt
assemblage d’onglet à -O

mi-bois en bout (voir £<u


page suivante).
s
J

3 Découpez une
languette dans un bois
dur et retaillez-la pour
qu'elle s'adapte à son
logement en laissant un petit
surplus. Après collage et
séchage, arasez ce surplus et .
poncez les chants des pièces.

115
■ L’assemblage d’onglet à mi-bois en bout

c ette variante de l’assemblage à mi-bois en bout (voir page -45) est aussi
esthétique, vue de face, qu’un simple assemblage d’onglet tout en étant plus résis­
tante. Ce qui s’explique par une plus vaste surface de contact.
Les découpes correspondant à cet assemblage peuvent être effectuées à la scie cir­
culaire munie d’une cape indépendante de la lame, montée sur potence, à la défon­
ceuse à l’aide d’un simple gabarit fait maison, ou à la toupie.

Insoupçonnable côté
face, ce type
d'assemblage est
T beaucoup plus
résistant qu’un simple
assemblage d’onglet.

i I 16
Usinage d’un onglet à mi-bois TRUC DE PRO
(à la scie circulaire)

Remarque : pour faciliter la lecture des schémas, la cape


de protection n'est pas représentée. Il faut impérativement
l’utiliser lors de l'usinage.

Taillez les montants et traverses à leur longueur définitive et sciez


d'onglet les extrémités des montants. Réglez ensuite la profondeur Lorsqu on souhaite
de coupe de l'outil à la moitié de l'épaisseur des pièces et sciez tous les assembler en bout et
arasements. d’onglet deux pièces
de largeurs différentes,
il est nécessaire de
2 Effectuez une série
de traits de coupe à
l'emplacement de
réaliser des faux-
onglets. Tracez le
recouvrement des
l'entaille, puis éliminez les deux pièces sur l’une
chutes en effectuant une d’elles, puis sa
deuxième série d'entailles. diagonale et reportez
celle-ci sur l’autre
pièce. Cependant, plus
les largeurs sont
différentes (pas plus £
du double !), plus J*
l’angle du faux-onglet J
est aigu, donc difficile
à réaliser, et moins
l’assemblage est solide.

3 Retaillées d'onglet
et feuillurées, les
extrémités des montants
coïncident avec les
arasements des !
traverses.

I 17
11
!
L’assemblage d’onglet
I (à épaulement et tourillons)
un chant rectifié d’onglet sur toute son épaisseur forme un chanfrein. Comme avec
un onglet classique, les seules surfaces de contact se trouvent donc en bout de
pièce et de ce fait, l’assemblage n’est pas très résistant... Heureusement, les moyens
de le renforcer ne manquent pas : à commencer par les clés en forme de queue
d’aronde (voir page 146). En outre, lorsqu’une des
pièces est plus épaisse, elle permet de réaliser un
épaulement qui compensera la différence, tout en
offrant une meilleure rigidité à l’assemblage.
Lorsque celui-ci ne s’effectue pas sur la longueur
(le collage étant alors idéal puisque dans le sens
du fil), sa cohésion peut encore être améliorée
grâce à des tourillons enfoncés latéralement.

«
£
M
C

—d

V Pour réaliser ce type


d’assemblage, n’hésitez
pas à employer des
tourillons de teinte
Tourillons façonnés contrastée.

1 iis
!
Assemblage d’onglet à la scie circulaire VARIANTES J
Butée empêchant
la pièce de se
relever au cours
du sciage
2^1
S

Un assemblage
Si vous n'avez ni toupie ni défonceuse, vous pouvez employer une scie circulaire à
d’onglet sur chant
table à condition qu'elle soit équipée d'une cape Indépendante du couteau diviseur. peut être renforcé
Positionnez la cape au-dessus de l'usinage pour vous protéger. par une fausse
languette. Dans ce
Réglez l'inclinaison de la lame à 45° et chanfreinez les extrémités des pièces (ici les côtés cas, il faut réaliser
d’un tiroir) à la table de sciage. une rainure de la
largeur voulue, au
milieu des
chanfreins. Ici, elle Vj
est découpée à la scie o
(à 45°) en retournant
T.
les pièces. 3
O

«
Pour rainurer des +*
chants qui ne forment J
pas un angle de 45° ou g

i
90° avec les faces des
pièces correspon- 3

dantes, il est préférable o.


de laisser la lame ui
Retaillez la face avant du tiroir a sa longueur definitive. Puis, la lame onentee a 90 , verticale et de réaliser
effectuez la première coupe jusqu'à mi-épaisseur, correspondant à l'épaulement. un montage (gabarit
de coupe). Lequel doit
permettre au chant de
la pièce de reposer à
plat sur la table et de
maintenir la pièce le
long du guide de la ) !
machine. !
3 Inclinez ensuite la lame et
retournez la face avant afin
de chanfreiner ses extrémités.
î:

Attention, la lame ne doit pas


entamer l’épaulement ! Encollez, 7,
' i
assemblez et mettez sous presse. / ;
K
Puis renforcez l'assemblage par
quelques pointes enfoncées à r.
travers les côtés.
< Vu

119
« L’assemblage d’onglet sur chant
- à rainure et languette
r^our augmenter les surfaces de contact composées de bois de fil (assurant un
1 meilleur collage), l’épaulement réalisé précédemment (pages I 18-1 19) peut céder
la place à une rainure. Même chose au bout de l’autre panneau, en plus du chanfrein
initial. On obtient ainsi une sorte de languette, prévue pour s’emboîter dans la rainu­
re du premier panneau. Par sa forme, l’assemblage qui en résulte est extrêmement
résistant, indépendamment même du collage. Cependant, encore faut-il l’orienter cor­
rectement pour qu’il offre la solidité attendue... Ainsi dans le cas d’un tiroir, c’est la
façade qu’il convient de rainurer en bout, et les
côtés sur leur face intérieure. Ceci, afin que la
résistance à l’arrachement joue dans le sens de la /Assez complexe, cet
traction. assemblage peut
toutefois être exécute

L plus facilement à la
jk défonceusc, équipée
x Bk des fraises
3 A adéquates.
s \
?s .
\
;A Chanfrein

à -
:

Épaulement
© ©
il
y/T',
Usinage A

*;
m.. Chute
l'épaisse ir
- • Façade — requise
Chute de
Panneau, l'épaisse ir
latéral 1-----■_ requise
Panneau latéral

1 Réglez la profondeur de coupe et


disposez une cale le long du guide.
Rainurez ensuite la face interne du panneau
A Réglez la hauteur de la lame afin de recouper la joue de la rainure sur toute sa
a longueur.

de côté à l'emplacement correspondant.

Remarque : Pour ces opérations, si


© © c
vous n’avez ni toupie ni défonceuse,
ni

Lr
vous pouvez employer une scie circu­ -C
laire à table à condition qu’elle soit u
équipée d’une cape indépendante du L-
couteau diviseur. Positionnez la cape
(non représentée sur les schémas) au-
5
dessus de l’usinage pour vous protéger. " Chute de ■2
l'épaisseur
Façade requise aj
3

2 Rainurez l'extrémité de la façade sur


une profondeur équivalant à
l'épaisseur d'un panneau de côté. La largeur
... J2
oo
c

i* ©
de la rainure équivaut à la moitié de CL)
l'épaisseur de la façade. Employez une toupie 3
équipée d'un chariot à tenonner et d'une C

fraise à rainurer ou une défonceuse équipée oc


d'une table et d'une queue droite.

U=1
5 Inclinez la lame à 45° et placez une cale de l'épaisseur requise afin de
chanfreiner les languettes restantes, aux extrémités de la façade et du
T31 panneau latéral.
Chute d î

Panneau
latéraL ~ 1
; \
l'épaiss ur
requise

6 Contrairement à la plupart
des assemblages d'onglet
!
».

Sens du
serrage sur chant, celui-ci n'exige un
serrage que dans un seul sens. :
j ; J| façade Toutefois, mieux vaut répartir la :
pression au moyen d'une cale .
: !
3 Placez une chute de l'épaisseur requise
contre le guide et feuillurez à présent
l'extrémité du panneau de côté aux deux
martyr.

tiers de son épaisseur.


JM ;
121
! 1
L’assemblage d’onglet dans le sens du fil
/""^et assemblage est en fait le produit de deux chanfreins réalisés sur toute la / }'_
V^longueur des pièces. Esthétique - puisque les deux pièces se rejoignent sur
l’arête et que leur veinage se développe sans rupture d’un chant à l’autre —
il est également résistant car les surfaces de collage se trouvent dans le
sens du fil. Cet assemblage est souvent plus élégant que les assemblages
face contre chant. Il se retrouve d’ailleurs dans des réalisations
diverses telles que des jardinières ou certains meubles, notam­
ment lorsqu’ils font appel au CTP de qualité ébénisterie, c’est-
à-dire avec un ou deux parements en bois « noble » (acajou r
JJ
..

r
:
ou chêne).

: ü
Cet assemblage est très simple
: à réaliser à la toupie, à la
(lêgauchisscuse, à la scie
circulaire sur table ou à la scie
à ruban.

1 ■
Usinage TRUCS DE PRO

Les pièces à assembler


sur la longueur sont
plus faciles à
assembler deux à
deux, si possible sur
un support
perpendiculaire.

Inclinez la lame à 135° vers le guide


(soit 45° vue de l'autre côté).Orientez
ensuite la pièce A face interne vers le haut ou
vers le bas pour obtenir le chanfrein
correspondant.

pas un angle à 90°, leurs g


chants peuvent être
-O
biseautés à la table à ■U
scier. Il faut ensuite
réaliser un gabarit M
c
d’assemblage qui o
permettra de les TJ
maintenir selon l’angle <u
voulu, à l’aide d’agrafes
«
2 Pour conserver la continuité du
veinage d une face à l'autre de la
réalisation, retournez la pièce B en vue de
spéciales. J3
£
4)

la chanfreiner dans l'autre sens. a


J

Lorsque l’angle formé par les pièces est très ouvert, donc voisin
V
I•
d’une courbe, on emploie un autre type de gabarit. Les pièces
sont maintenues par leurs extrémités à l’aide de coins enfoncés
3 Lors de l'assemblage, retournez à
nouveau la pièce B : le veinage des
deux pièces coïncide alors parfaitement de
tête bêche.
:
;

part et d'autre de l'assemblage. ii;


123 li
i L’assemblage d’onglet dans le sens
du fil, avec épaulement
| I ne fois encollés, les chanfreins des pièces ont tendance à glisser l’un sur l’autre
\*J lors de la mise sous presse. Raison pour laquelle on leur adjoint parfois une faus­
se languette (page 29) ou des lamelles (page 164). Épaulements et feuillures permet­
tent également de maintenir les pièces, tout en garantissant la perpendicularité de l’as-
____ ._____ _ semblage. Les usinages correspondants peuvent
' H ®tre ex®cut®s Par un feuillurage à la fraise ou
scie circulaire à table si elle est équipée
sur potence.

Si vous n’avez ni toupie ni défonceuse, vous pouvez


en dépannage employer une scie circulaire à table à
condition qu’elle soit équipée d’une cape indépen­
dante du couteau diviseur. Positionnez la cape au-
dessus de l’usinage pour vous protéger.
Remarque : Pour faciliter la lecture du dessin, la
cape n’a pas été schématisée, mais il faut absolument
l’employer.
S

S

La mise sous presse de


ce type d’assemblage
demande un peu de
patience et d’habileté.
Usinage

d
1 Repérez la rainure à réaliser sur la face interne de la pièce A
(cette rainure deviendra une feuillure à l'étape 5). La
profondeur de la rainure équivaut à la moitié de l'épaisseur de la
4 Inclinez la lame à 135°, retournez la pièce B et inversez son
sens d'usinage afin de la chanfreiner sur toute sa longueur.

pièce. Largeur de la rainure + épaisseur de sa joue = épaisseur


de la pièce.

\X ■w

<y

A
E
ü
3
(fl

mm S
%
DO

O
2 Rapprochez le guide de la lame afin de réaliser une
seconde rainure. Épaisseur de la joue = 1/2 épaisseur de la
pièce. Éloignez le guide de la lame pour éliminer la chute entre
5 La lame toujours à 135°, retournez la pièce A et inversez
son sens d'usinage afin de la chanfreiner elle aussi sur
toute sa longueur.
les rainures.

s -
i
! : i

3 Sans changer la profondeur de coupe, rapprochez le guide


de la lame afin de rainurer la pièce B. Largeur de la rainure
+ épaisseur de la joue = 1/2 épaisseur de la pièce.
6 Feuillurez en deux passes une chute de section carrée, puis
rainurez le fond de la feuillure afin de permettre à la colle
de refluer lors de l'assemblage des pièces, sans pour autant coller
;
; :
la chute lors de la mise sous presse. !
125 : !
I ■
I

L’usinage des biseaux dans deux plans


(à la machine)
^our que des pièces (sur chant) ne se rejoignent pas à angle droit, leurs
1 extrémités doivent être rectifiées en conséquence. L’angle des biseaux est alors
proportionnel à celui que doivent former les pièces : deux biseaux de moins de 90°
formant ainsi un angle obtus et l’inverse pour un angle aigu.
Les découpes correspondantes se réalisent facilement à la table de sciage, après
quelques essais sur des chutes pour déterminer l’inclinaison idéale de la lame. Comme
toujours, la précision est de rigueur : une erreur de un degré seulement sur chaque
coupe aboutissant à un assemblage impossible ; même chose si l’alignement des pièces
est incorrect lors de la mise sous presse.

11)
W
C
O

Pour réaliser ce type


d’assemblage, les
chants des pièces ne
sont pas taillés
d’onglet (chanfreinés)
mais biseautés.

126
Projection pour usinage
Longueur
->
K
^ -v Angle de l'assemblage (A)/ Angle formé P
par le guide , "
a)
3 Effectuez une projection
latérale et, à l'aide des
cotes A et B, déterminez l'angle
(d'une ^ formé par les biseaux, ainsi que
table de
sciage) l'inclinaison correspondante de
-V la lame.
B |.»

^ 'S

Inclinaison de la lame (angle de coupe)

4 Inclinez la lame de la
valeur désirée, réglez
l'orientation du guide de coupe
et rectifiez la première
extrémité de chaque pièce.
Orientez le guide en sens
inverse, retournez les pièces et
1 Dessinez une vue en élévation et une
projection représentant les pièces
assemblées selon l'angle requis.
rectifiez leur autre extrémité à
la longueur voulue.

Remarque : Pour faciliter la _


lecture du dessin, la cape n’a pas -Q
Épaisseur été schématisée, mais il faut </» ^
absolument l’employer.
•i ■°S

5 Biseautez ensuite les chants


des pièces sur leur
H
longueur.Servez-vous des chutes
Longueur
des biseaux pour mettre sous

U
* B' I
presse les assemblages
correspondants.

Angle des
biseaux

Largeur 6 Collez les chutes


des biseaux sur les
faces des pièces, en
interposant une feuille
de journal afin de
faciliter leur décollement

2 Projetez des axes perpendiculaires (les


grandes lignes pointillées) et reportez
l'angle de l'assemblage (A) de la ligne 1 à la
ultérieur. Ces chutes
permettent l'assemblage
et la mise sous presse
ligne 2.Tracez une perpendiculaire au
des pièces deux à deux.
pointillé n°1 et n°2 afin de déterminer
l'angle des biseaux.
127
K"

L’usinage des biseaux en bout de pièce


(à la main)
| es assemblages un tant soit peu complexes, notamment les découpes de pièces
L-biseautées, devraient toujours être précédés d’un schéma, voire d’un plan en élé­
vation et d’une projection. Eux seuls permettent de représenter les formes exactes
des pièces et de déterminer les angles de leurs chants. Bien qu’elle ne soit pas rigou­
reusement impossible, leur découpe à main levée reste cependant assez délicate ne
serait-ce que parce qu’elle inclut souvent une rectification au rabot.

x
D
rt

I8 ’L

M
C
0

i
I
;

I Obtenir des biseaux


parfaits au bout des
pièces demande une
certaine pratique. Les
débutants sont
prévenus !

i 128
Façonnage des biseaux TRUCS DE PRO
(à la main) Onglets, biseaux sur les moulures et corniches

Un angle sortant ne peut être


obtenu que par une découpe et un
assemblage d’onglet. En revanche,
1 Déterminez les angles des biseaux à
l'aide de dessins en élévation et
projection (voir page 127). Reportez-les à la
une moulure formant un angle
rentrant peut être chantournée.
i
fausse équene aux extrémités d'une chute et Une Dans la
rabotez celle-ci en conséquence. partie haute 'oT
moulure .5 1
de cette

c
dont le profil -C
5
moulure,
présente des \
l’arête est
arêtes £
renforcée
fragiles (la
partie haute)
par un carré. 5
Elle peut être w
ne peut être
chantournée. X
qu’assemblée 3
d’onglet.
S
.û ;
Profil de coupe
2 Orientez selon l'angle requis le guide
réalisé précédemment et bridez-le sur
la face interne de la pièce à couper. Découpez
2
TJ
V
J

ensuite la pièce en maintenant la lame ï ; (


contre son guide. ID
;
Pour chantourner une moulure, relevez son profil à
l’aide d’un calibre de profilage (peigne à moulure) et
reportez-le à l’extrémité de la pièce. Sciez * gras » à la
scie à chantourner, puis rectifiez à la râpe fine ou à la |
cale à poncer.
!
:
Pour couper d’onglet une section :!
de corniche, tracez la coupe au dos
de celle-ci et faites coïncider le
repère avec l’entaille d’une boite à -
;
onglet. Pour que la coupe soit
3 Sur un panneau bien plan,feuilluré latéra­
lement (ou vissé sur un autre panneau),
collez à l'adhésif double face une chute qui ser­
précise, veillez à bien positionner la
moulure, si nécessaire à l’aide
d’une cale.
vira de butée ainsi qu'un tasseau-support à
l'opposé de la feuillure. Ce dernier permettra
d'incliner légèrement la pièce afin de raboter
son chant à 90° par rapport à la feuillure.
'
Les queues ;
d’arondes

synonyme de précision et de
dextérité - bref ! de travail d’ébé-
niste - cette forme d’assemblage s’ap­
parente aux tenons et mortaises. Par sa 1
géométrie et par la multiplication des sur­
faces de collage, elle offre une grande résis­
tance mécanique. Les queues sont en effet
taillées en trapèzes inversés afin de s’emboîter à
la perfection dans les logements correspondants.
Quant au collage, il est idéal puisqu’il ne s’effectue \
que sur du bois de fil.
Si les queues d’arondes traditionnelles concernent Très solide,
l'assemblage
essentiellement les assemblages de panneaux sur chant, certaines classique à queues
^ de leurs variantes se retrouvent parmi les assemblages de tablettes découvertes est plus
§ (par rainures et languettes), cadres et bâtis de meubles. facile à réaliser qu’il
n’y parait.
RJ
TJ
</»
V

(U
3
O Les principaux types de queues d’arondes guides spéciaux permettent d’usiner les
sont au nombre de trois : les queues décou­ queues en série et sans la moindre
vertes, les queues recouvertes une face (ou difficulté !
semi-couvertes) et les queues recouvertes Au-delà de ces considérations, le profil en
(aussi dites « perdues » ou « cachées »). Le queue d’aronde sert avant tout à renforcer
1 choix du type de queue dépend du style l’assemblage. Il peut ainsi être associé à une
donné à la réalisation et du souhait de languette et à la rainure correspondante ou
mettre ou non l’accent sur leur présence. encore, à un assemblage à mi-bois, dont la
Ainsi par exemple, les queues découvertes solidité dépend alors moins du collage lui-
étaient-elles autrefois souvent masquées par même. Ces modifications peuvent être
des moulures... On bénéficiait de leur résis­ apportées d’un seul côté (sous la forme
tance extrême, sans éprouver le besoin de les d’une demi-queue) ou symétriquement
laisser apparentes. Aujourd’hui, la tendance (queue d’aronde entière). Le profil en queue
est plutôt à les laisser visibles, le plus souvent d’aronde peut aussi se retrouver associé aux
pour souligner la qualité d’exécution d’un fausses languettes, voire aux clés qui per­
meuble de style et mettre l’accent sur une mettent de verrouiller un assemblage.
fabrication artisanale. De nos jours, des

I 130
Composants d’une queue
d’aronde

.ontre-queue

! 11
Queue rtll
.
! é
m
Queues d’arondes classiques ■

s
1
£
«
■o

3
Plus discrètes mais moins résistantes, les queues recouvertes
contribuent toutefois à renforcer un assemblage sur chant.
I
Les queues découvertes offrent une S
surface de contact maximale, mais
elles restent visibles des deux côtés.

!
!
I

y.:
-•

l I
I 'i

Les queues recouvertes une face ;


apportent un bon compromis,
notamment dans le cas d’un tiroir Cette variante de queues recouvertes (dite « à double i
puisqu’elles restent invisibles en recouvrement »J ne s’accompagne pas d’une coupe d'onglet
façade. mais d’une feuillure qui fait office d'arasement. i
!
131
I
Renforts en queue d’aronde Clé en

i ! queue
d’aronde

Clé en double
queue d’aronde
Grâce à leur profil, toutes ces variantes sont plus
J
résistantes que leur version traditionnelle. Elles
Fausse languette témoignent aussi d'un certain raffinement.
en queue d’aronde

Les voici appliquées à des


assemblages sur la longueur.

v
■o
c Des aboutages peuvent également
O
en bénéficier.

!
Outre leur intérêt décoratif, ces renforts améliorent
la cohésion de ces assemblages.
I

132
:
f
I
Autres assemblages avec queue d’aronde

ni-Li
. Languette en queue
d'aronde .
!

r(
*
si :
Un assemblage à mi-
bois peut lui aussi n
Rainure en queue
d'aronde bénéficier de la présence
d’une queue d'aronde : ;5
ordinaire, arrêtée
(borgne) ou encore.
réduite de moitié.

Lorsqu'un tenon ou une languette adopte un


profil en queue d'aronde, il est nécessaire de
faire coulisser l’élément pour réaliser
l’assemblage.

Grâce à la queue d’aronde,


l’équerrage d’un enfourchement
simple se trouve
considérablement renforcé.
Même chose lorsqu’il s’agit des
éléments d’un piétement.
fr

Les assemblages à queues découvertes


✓"*e type d’assemblage comporte habituellement des contre-queues dont la largeur
V^»ne dépasse pas la moitié de l’épaisseur des pièces, ainsi que des queues deux à
trois fois plus larges que les contre-queues. On peut également panacher les largeurs
en prévoyant les queues les plus larges au centre et les plus étroites aux extrémités.
La largeur de ces dernières n’étant alors plus proportionnelle à l’épaisseur des pièces.
Des queues de largeurs différentes offrent une
plus grande rigidité au centre du panneau et limi- ^
tent les risques de bombement II faut par ailleurs SC' W
orienter le bois de cœur vers l’extérieur pour
' compenser les mouvements dus au séchage ; des Pjfe - ^
^ &
tiroirs auront tendance à se coincer si les côtés I
se déforment vers l’extérieur.
!:
>3
!
C'est la face arrière du
tiroir, cil chêne, qui
comporte les contre-
queues et les côtés, en
érable, qui se

Mortaise
I
Contre-queues d’arondes TRUCS DE PRO
découvertes _________
8
7

A-t
{ *

1 Placez une fausse équerre en appui


contre le chant du panneau et réglez
l'angle de sa lame pour qu'il coïncide avec le
4 Reportez à l'équerre les axes des
contre-queues sur le chant du
panneau, puis tracez à la fausse équerre les
Suivant la taille des
queues d’arondes,
n’hésitez pas à réaliser
1/5 ou le 1/8 de la largeur. faces des contre-queues selon l'angle un gabarit qui servira
correspondant. Repassez au cutter sur les de guide lors de la
repères et marquez les chutes (mortaises).
découpe. S
n
>
3 5
O 2
TJ 2
23 U
3
<U
3 LJ
cr
3
'(3

U est possible de scier 2


M
5
des queues d’arondes à

2 Reportez cet angle sur une feuille de


papier et dessinez la forme des queues
d’arondes. Divisez ensuite la largeur du
5 Reportez à l'équerre, sur l'autre face du
panneau, les emplacements des
tenons/contre-queues et mortaises tracés
la scie sauteuse, à
condition que la
semelle de la scie soit
-O
E

u
5
panneau à l'aide d'une règle et tracez les précédemment. inclinable. Après avoir S
mortaises des contre-queues à égale
fait tous les traits de 4>
scie d’un côté des
distance les unes des autres.
queues d’arondes, *•:
retournez la planche
afin que l’inclinaison !
de la semelle soit dans
• le bon sens et sciez les
autres côtés.
Entraînez-vous, car
vous devez être ;!
extrêmement précis
dans le sciage. I
11
V;

3 Poncez le panneau. Réglez ensuite le


talon du trusquin pour laisser, sur
chaque face et chant, une marque
6 Découpez ensuite les contre-queues et
mortaises à la scie à dos, en veillant à
ne pas déborder du repère tracé au trusquin
•;
- i
correspondant à l'épaisseur du panneau sur chaque face (ligne d'arasement). il!
(ligne d'arasement).
! I
135
i
!
TRUCS DE PRO Queues découvertes

4
,.^•1
N

r
Pour découper les
7 Bridez la pièce au bout de l'établi en
interposant une ale qui fera office de
butée arrière.Creusez les mortaises sur la
moitié de leur profondeur en démarrant
1 Les chants de la pièce ayant été dressés
et ses faces poncées, réglez le tmsquin
légèrement au-delà de l'épaisseur de la
pièce. Puis, tout autour de la pièce, tracez des
contre-queues à la scie
à ruban, inclinez la contre la butée. repères correspondant à la longueur des
table de la machine queues.
(ou fabriquez un
guide spécial) et
bridez une butée au
bout pour arrêter la
coupe à temps.
v
TJ
C
O

«
TJ

S3
g Un gabarit fait maison
O' permet de tracer les
queues et contre-
8 Retournez la pièce, placez la butée
comme précédemment et terminez les
mortaises.
2 Présentez la première pièce avec les
contre-queues sur la seconde et
reportez leur emplacement
queues selon l’angle
requis : au bout des
pièces ainsi que sur
leurs faces.

9 Rectifiez les joues des contre-queues


ainsi que le fond des mortaises au
ciseau afin que ces surfaces soient
3 Les repères précédents correspondent
aux mortaises des contre-queues.
Prolongez-les à l'équerre en bout de pièce et
parfaitement planes. ! sur son autre face.
;
TRUCS DE PRO

Pour un tiroir,
4 Découpez les mortaises (en fait les
joues des queues d'arondes) en veillant
à toujours placer la lame côté chute.
7 Rectifiez ensuite les joues et fonds des
mortaises au ciseau, en utilisant
éventuellement des fers spéciaux pour
prévoyez les contre-
queues au bout des
côtés afin qu’en partie
N'hésitez pas à incliner la pièce sur le côté queues d'arondes. basse, l’une d’elles soit
pour effectuer les coupes verticalement. rainurée pour
accueillir le fond.
2
A
>
3 5
o a
•<o
T3 2
3 U
3 3
tu
3 u
a
2
2M
Avec cette variante, la
5
étroit.
Comme précédemment, découpez le
fond des mortaises à l’aide d'un ciseau 8 Présentez les pièces à blanc et
assemblez-les en frappant au maillet
sur une cale. Queues et contre-queues
dernière queue
d’aronde cède la place
SI
-O
E
U

à un onglet. La <u
doivent coïncider parfaitement avec les contre-queue
mortaises, sans être trop serrées (risque de correspondante n’est
S
fentes). pas taillée en biais, V
mais elle aussi
d’onglet.
!
-
!i à

i
I
I
i
6 Autre méthode : découpez les faces des
queues d'arondes de la manière
habituelle, puis utilisez une scie à
9 Séparez les pièces pour les encoller et
les assembler. Après séchage, rectifiez
les extrémités des queues et contre-queues à
chantourner pour découper le fond des la râpe fine ou à la cale à poncer (avec un ;
mortaises. abrasif moyen puis fin).
137
i:
f-
'

Les assemblages à queues


semi-couvertes
c ontrairement aux queues découvertes, les queues semi-couvertes sont cachées
et seules les contre-queues restent visibles sur le côté. Elles permettent, par
exemple, de garder une façade de tiroir vierge de
toute trace d’assemblage. Lors du traçage, les
repères tracés côté chant correspondent comme
d’habitude à la longueur des queues et tiennent
également compte de l’épaisseur du recouvre­
ment (qui ne doit pas, en principe, être inférieure
à 5 mm).

i
c
Discret et efficace, ce type d’assemblage
bénéficie de la résistance des queues
v. d’arondes.

Façade du tiroir

Mortaise (ou entaille]

I '

Côté du tiroir

I I
138 Queue d'aronde Demi-contre-
queue
Façonnage VARIANTES


1 Prenons comme exemple la réalisation
d’un tiroir. Dressez les chants des
pièces, poncez leurs faces, relevez leur
4 Après découpe et rectification des
queues au ciseau, présentez les pièces.
Alignez l'extrémité des queues sur le repère
Fcuillurcc sur trois de
ses chants, la façade
du tiroir peut
épaisseur et reportez cette mesure, au tracé au bout de la façade, puis reportez
également s’assembler
trusquin sur l'envers de la façade (ligne (avec une pointe à tracer par exemple) la aux côtés grâce à des
d'arasement). position des queues sur cette dernière. queues d’arondes qui £S
seront alors invisibles
en façade. Les contre- >
3
queues sont tracées à O 3
l’aide d’un gabarit ou U «
d’après les queues E =
D
découpées avant aux <u Z
extrémités des côtés. l/l U
QJ 3
3 V
0)
3
o- 3
Les coulisses d’un
tiroir peuvent être SM
2 Reportez également cette mesure tout
autour du côté. Réduisez de 1/3 l'écart
talon-pointe du trusquin afin de tracer un
5 Les repères précédents correspondent
aux logements des queues d'arondes.
Découpez ensuite les faces des contre-
usinées directement
dans ses côtés (s’ils
sont assez épais) sous
-Q
U

E
autre repère aux extrémités de la façade. queues en inclinant d'abord la lame à 45°. forme de rainures ; a 0)
fortiori lorsque côtés ü
Arrêtez le sciage lorsque l'entaille a atteint
et façades s’assemblent s
les deux repères. l/l
à l’aide de queues (U
d’arondes recouvertes
une face. .
s-
1

i
3 Déterminez les angles des queues
d'arondes et tracez-les sur les faces
externes des côtés à la fausse équerre (ou
6 Terminez le travail au ciseau. Pour ce
faire, bridez la pièce à plat et attaquez-
la depuis son extrémité en guidant l'outil le
bien avec un gabarit) selon l'espacement long des faces des contre-queues,jusqu'au
requis. fond des logements des queues. Présentez
ensuite les pièces à blanc.
Il:
(
Les assemblages à queues recouvertes
I
i
L a réalisation de ce type de queues d’arondes dérive des queues semi-recouvertes
si ce n’est qu’ici, les extrémités des deux pièces (de même épaisseur) sont d’abord
feuillurées aux deux tiers de leur épaisseur et en largeur, sur la moitié de la longueur
des queues (voir ci-contre). L’angle intérieur des feuillures doit pour sa part coïncider
avec un repère tracé à 45° sur les chants, depuis l’extrémité de la pièce. Puis les
contre-queues, tracées et découpées le long de la feuillure, servent à repérer les
queues d’arondes sur la feuillure de la pièce opposée.

j
Arasement d'onglet
(chanfrein) Contre-queue

s
1
l
h
.-rr
:■ -

'ZTi-r V
S
I
a
Sv'
=?- ‘

_T“
"-T

d aronde
Et voilà le résultat :
des queues d’arondes
insoupçonnables !

140
VARIANTES
Façonnage

1 Sur les faces internes


des pièces, tracez au
trusquin un repère
correspondant à la ligne
d’arasement.Tracez ensuite
un repère à 45° sur les
chants, en direction de
l'arête opposée. Feuillurez
ensuite aux 2/3 de
l'épaisseur (sans dépasser
le repère à 45°).

0
gabarit, en appui au fond > a)
3 5
de la feuillure. Découpez o
ensuite les mortaises de la u S
Cette variante de 0 c
manière habituelle, sauf queues perdues (dite 2-
aux extrémités (découpées « à double 0
3 u
en onglet à la scie dans les recouvrement ») ne 0 3
3 u
deux sens). Pour finir, s’accompagne pas CT
chanfreinez l'arête d’un chanfrein mais «■rt
d’une feuillure qui fait 3
supérieure. 0
office d’arasement. DO
Cette feuillure peut «
être usinée côté .o
u
queues d’arondes ou £
0
bien à l’opposé, côté 5
contre-queues. Celles- û
ci étant toujours 3
usinées sur la pièce la -J
^ Placez la pièce plus sollicitée.
comportant les
contre-queues au contact
de l'autre pièce, alignée
sur le repère d'arasement !
et tracez les queues
d'arondes
correspondantes. Creusez
les mortaises, puis .!
chanfreinez l'arête
supérieure comme
précédemment.

141
L’entaille et languette en (demi-)queue
d’aronde
I In profil en queue d’aronde (ou demi-queue d’aronde) permet aussi de renforcer
v-/ des tenons, languettes ou feuillures. Il en existe même des versions biseautées, à
l’origine exclusivement façonnées à la main, mais aujourd’hui le plus souvent usinées
avec une machine et sans biseau. Ces dernières sont toutefois plus difficiles à mettre
en place, tout au moins à partir d’une certaine longueur, à cause (de la contrainte) de
la friction engendrée par la précision de l’usinage. Un inconvénient que ne présentent
pas les versions biseautées... Lesquelles coulissent facilement et ne font sentir une
certaine résistance que sur leurs derniers centimètres.

Languette avec
épaulement et profil en
demi-queue d'aronde j

Entailie arrêtée taillée en biseau


Façonnage

1 Déterminez l'angle du profil en demi-


queue d'aronde selon l'épaisseur des
pièces, afin d'obtenir un arasement entre 3
4 Tracez ensuite l'arasement
correspondant à la demi-queue
d'aronde sur la face supérieure de la tablette
Four réaliser plus
facilement l’entaille en
et 5 mm. L'entaille ne doit quant à elle pas et l'angle de la demi-queue sur son chant demi-queue d’aronde,
arrière. Pour finir, tracez l'angle du biseau à
fabriquez-vous un
dépasser la moitié de cette épaisseur.
guide raboté à l’angle g
l'extrémité de la pièce. -o
requis et bridez-le
c
contre la face de la O A

pièce, au ras du repère. ^ 5


"O
V -
3 3
<u
3
cr ü
3
Jj
E
(U
Une rainure
3
conventionnelle peut C
être réalisée avec une (U

2 Tracez l'entaille sur la face de la pièce


correspondante. Orientez l'avant du
repère supérieur légèrement vers le bas afin
5 Usinez ensuite la joue de la demi-
queue d'aronde à l'aide d'un rabot
spécial : sa semelle et son côté forment
défonceuse et une
fraise droite. Laquelle
cède sa place à une
v
eu
3 5
5
oc :
d'obtenir le biseau. l'angle requis. Retaillez alors le biseau en fraise à queues C

direction du futur épaulement (à tailler d’arondes pour les -1

ensuite). derniers centimètres


de la rainure (borgne
ou non).

3 Commencez par creuser au ciseau


l’extrémité en plein panneau à la
profondeur requise. Découpez ensuite la joue
6 Découpez l'épaulement puis effectuez
un assemblage à blanc, La languette de
la tablette doit coulisser facilement dans
perpendiculaire de l'entaille, puis celle l'entaille du montant, avant d'atteindre les :
correspondant à la demi-queue d'aronde derniers centimètres. Un serre-joint est alors
selon l'angle voulu. nécessaire pour amener la pièce en butée.
-----m
L’entaille arrêtée et languette en queue
d’aronde
"traditionnellement, ce type d’assemblage était utilisé pour rendre une face
I arrière de tiroir solidaire de ses côtés. Ces derniers débordaient vers l’arrière afin
de retenir le tiroir en fin de course. Cette conception permettait aussi de ne pas usi­
ner les rainures trop près des extrémités et d’éviter ainsi un risque de rupture. Pour
la même raison, à l’avant, la façade débordait légèrement sur les côtés.
Les queues d’arondes offrent ainsi une grande rigidité face aux contraintes méca­
niques, qu’elles découlent du séchage du bois ou du poids des objets entreposés dans
le tiroir.
Un serre-joint est habituellement nécessaire pour terminer l’emboîtement des
pièces. Lesquelles, s’agissant de tablettes, n’ont généralement pas besoin d’être collées
sur toute leur largeur mais seulement sur quelques centimètres.

Facile à réaliser avec


une défonceuse, cet
assemblage présente
une bien meilleure
cohésion qu’une .
rainure et languette
conventionnelle.
Entaille arrêtée
en queue
d'aronde
VARIANTES
Usinage
1 Bridez une chute de
CTP contre le guide
d'une table de fraisage,
positionné à
l'emplacement voulu.
Puis poussez la pièce le
long du guide afin de la
rainureren travers, à la
fraise droite, jusqu'à mi-
épaisseur.
Attention, réalisez cet
usinage avec une table Il est plus confortable
conçue pour cet usage. de fraiser des
Elle sera équipée des languettes en queue
protecteurs.
d’aronde à
l’horizontale, mais il
2 Une entaille en
demi-queue
d'aronde ne peut être
faut disposer d’une
toupie (et procéder en
ai
Tjj
deux fois en o S
fraisée que si elle est retournant la pièce) ou «j
assez large, la première installer la défonceuse ^
passe est réalisée à la
2
c
dans un support D
3 O
fraise droite, puis la spécialement conçu à ai E
seconde, avec une fraise à cet effet. Aucun 3 V
montage sommaire <-** a
queue d'aronde, en
n’est ici admis pour ‘3 aj
veillant à ne pas toucher
des raisons de sécurité. §
la première joue.
Traditionnellement, les ^ 3
tiroirs dont les côtés se c I
prolongent vers CD

l’arrière sont a> v


également biseautés ai3
(pour faire descendre ^ 5
légèrement le tiroir c 5
une fois ouvert). Pour "
-J
déterminer l’angle
idéal du biseau, utilisez :
une chute de même
largeur que les côtés i
du tiroir et faites
plusieurs essais en r
augmentant l’angle !
graduellement.

i
3 En conservant la même profondeur de coupe, avancez le guide vers la fraise (à queue
d'aronde), qui va creuser son logement dans la chute bridée le long du guide. Arrêtez le
mouvement lorsque la fraise ne dépasse plus que de 5 mm. Glissez ensuite la pièce (debout) le
1
long du guide pour obtenir la première face de la queue d'aronde, puis retournez la pièce avant
d'effectuer la seconde passe. 145
Les clés en queue d’aronde
A ssocié aux clés de blocage et aux fausses languettes, une forme ou
#\un profil en queue d’aronde offre un double avantage :une meilleu­
re résistance de l’assemblage et une finition plus élégante. Pour plus de
solidité, les clés sont façonnées dans le sens du fil et éventuellement
dans une essence dont la tonalité contraste avec celle des pièces voi­
sines. Cela dit, même façonnées dans la même essence, les clés appor­
teront une touche élégante.

v
•a
c
0

J* Entaille
■o
tfl
o \
3
OJ
3 /
® : Cet assemblage
d’onglet sur chant
! pourrait très bien ne
pas être collé, mais
simplement maintenu
par ces clés en forme
de coin qui, vues de
profil, ressemblent à
des queues d'arondcs.

!
I
1
I

I 146 Clés en queue d aronde


Façonnage

1 Les logements des


clés sont usinés à la
table de fraisage (ou à la
toupie),à l'aide d'un
gabarit spécial, rainuré
perpendiculairement :
au-dessous et en travers
(pour permettre le Les logements des clés
passage de la fraise) ainsi
peuvent aussi être
qu'au-dessusetsurla
fraisés à l’aide d’un !
gabarit qui coulisse, à
longueur en Va 90° cheval sur le guide de
(pour maintenir les la table de fraisage. Les
pièces). pièces reposent alors
-
sur deux butées r
latérales, fixées à 90°
l’une par rapport à i/>
l’autre. Lorsque les eu ü
2 Les dés, elles, sont
taillées dans la
longueur d'une chute de
pièces sont longues, il
faut les réunir
TJ
C
O
s
C
t'
temporairement avec O
bois dur. Inclinez la lame un tasseau de la ■O E H
V
de la table à scier selon
l'angle correspondant et
procédez en 3 fois, en
longueur adéquate,
cloué sur leurs faces.

3
0)
3
CT
S
Oj
3

1
retournant la pièce, puis en C
V O
coupant la languette ainsi
obtenue. Attention, si vous U
U V
n'avez pas de scie équipée
décapé sur potence, <u 5
-J
employez une défonceuse 1)
ou une toupie.

3 Découpée, la
languette devient
une fausse languette
qu'il suffit de retailler en
sections plus longues que !■]
nécessaires. Insérez
celles-ci dans leur
ï
logement, puis arasez-les
de part et d'autre. i

: .
h

147 ;
I Les clés à double queue d’aronde
"T“oujours taillée dans le sens du fil, la clé n’est pas (comme
I précédemment) insérée dans l’épaisseur des pièces assemblées
d’onglet, mais sur l’une de leurs faces. La forme est donc différente. Par
ses dimensions, elle doit également remplir sa fonction tout en créant
le minimum de contraintes :son épaisseur ne doit pas dépasser la moi­
tié de celle des pièces qui l’accueillent, tandis que sa longueur doit être
assez limitée pour que le logement correspondant n’arrive pas trop
près des bords des pièces.
La clé elle-même est habituellement découpée
à la main, parfois à l’aide d’un gabarit (en panneau
de fibre par exemple). Si vous possédez une
défonceuse équipée d’une bague de copiage, le
gabarit vous permettra une découpe à la fraise
droite. Les angles rentrants, situés de part et
d’autre de la clé, sont ensuite rectifiés au ciseau.

Ce type de clé peut


être associé à un
Logement assemblage d'onglet ou
à un aboutage.
Clé à double

, .
.

148
! ;
TRUCS DE PRO
Façonnage
■'

iil ■'

Pour obtenir des


fausses languettes en
queue d’aronde il est
nécessaire de brider
une cale le long de la
Ce type de dé peut être découpé en série (ou à la demande) à partir d'une fausse languette pièce à usiner. Ce qui <o
1 usinée au profil requis. L'usinage en question (à la défonceuse ou à la table de fraisage)
requiert toutefois un montage spécial pour maintenir en toute sécurité une pièce de faible
offre un meilleur
appui à la semelle de
■O
c
o
<u
5
section.
la défonceuse et « S
c
permet de la guider “O
O
latéralement. Même (U
3 E
chose avec une table (U V
3 O
de fraisage (ou une
2 Maintenez ou bridez la clé à
l'endroit voulu sur les pièces
puis tracez son emplacement au
table à scier), en
retournant alors -O
3
o-
<u
*M
l’ensemble. o
cutter, en inclinant la lame vers Dans tous les cas -O
2

i'extérieur.Ce logement peut aussi procédez comme suit :


être fraisé à l'aide d'un guide réalisé fraisez en deux passes </> V S
«O
spécialement (voir page 151). les joues de la ü
première fausse i/>
E
languette, puis OJ ü
séparez-la en retaillant
la pièce dans sa
longueur. Fraisez
ensuite en procédant
de la même façon ! II
pour la seconde fausse -,
]
3 Marquez d'abord le pourtour du
logement en enfonçant le fer
du ciseau assez profondément
languette.

(biseau orienté vers l'intérieur). Puis


creusez le logement à la profondeur
il :
voulue, biseau vers le bas et à
l'horizontale. La clé, un peu plus
r ■ ■

épaisse que nécessaire, est ensuite !


affleurée à la cale à poncer. ;

!
149 j
m
:
La fausse languette en queue d’aronde
1 -! |
u n assemblage par fausse languette en queue d’aronde est aussi simple à exécuter
et demande la même précision qu’un assemblage par rainure et languette de
même profil. Il faut toutefois prendre le temps de régler l’angle et la profondeur de
coupe de la machine à l’aide de chutes, avant d’usiner les pièces proprement dites.
Lesquelles sont toujours usinées dans le sens du fil pour éviter les risques de ruptu­
re. Fraisées ou découpées à la table à scier (si elle est équipée d’une cape sur poten­
ce), ce type de fausse languette demande en général à être rectifié en partie médiane :
au ciseau ou avec un guillaume d’ébéniste (petit rabot métallique).
Effectué en principe sans colle, l’assemblage permet d’obtenir des panneaux de
grande largeur (plateaux de table par exemple) et de maintenir parfaitement les élé­
ments sans empêcher leurs mouvements naturels (gonflement et retrait).

Fausse languette en
queue d'aronde

Ce type d’assemblage
est parfait pour
abouter deux pièces.
Usinage

1 Exécutez la rainure
en deux passes à la
table de fraisage: d'abord
à la fraise droite puis avec
une fraise à queue
d'aronde.

Remarque : Pour facili­


ter la lecture du dessin.
1a cape n'a pas été sché­
matisée, mais il faut ! ■
absolument l'employer.

2 i
0)
-O
c
H
2 Si vous n'avez ni
y.
X S I :
défonceuse ni
- s
s?

m
toupie, tracez le profil de 4)
3
la fausse languette au 0)
3
bout d’une pièce de la *£ i
section requise. Ajustez c
0 !
(U
l'inclinaison de la lame et
la profondeur de coupe. ü I
Coupez les 2 premières Pour confectionner un
«3 Ê
joues. Retournez la pièce
et découpez les 2 autres
gabarit permettant
d’utiliser une bague de
copiage, bridez deux
I !
0)
. c
pièces (en médium par <a
exemple) bord à bord.
Tracez au centre la 4 i
forme d’une clé en
double queue d’aronde.
Séparez les pièces et
découpez les queues
d’arondes l’une après
!
l’autre. Rectifiez les | il
angles puis collez et
vissez les deux pièces, I
sur un troisième
panneau, parfaitement
plan. Percez le panneau ■

à l’intérieur de la
découpe. À la fraise,
découpez la forme
dans le panneau- :
3 Présentez la fausse languette. Si l'assemblage est trop juste, rectifiez légèrement les faces
correspondantes au rabot. Réassemblez ensuite les pièces, en vous aidant d'un serre-joint si
nécessaire.
support. Rectifiez les
angles au ciseau, et le
tour est joué !
151 ;;
1
*
Les tourillons
^■"'ylindriques, les tourillons permettent de réaliser un
V-*assemblage collé tout en réduisant au minimum les opé­
rations de façonnage. Très souvent, ils remplacent ainsi les
tenons et les languettes. Mais parfois, ils ne sont là que
pour renforcer des pièces, avec un assemblage méca­
nique (avec des excentriques et vis de blocage par ex.).

Les tourillons sont tous réalisés dans des


bois durs et proposés au mètre dans les dia­
mètres courants (6, 8 et 10 mm) afin d’être
taillés à la demande, ou bien en diamètres et
longueurs standards (6 x 30 ; 8 x 40 ; 10 x
40 ; 12 x 50). Ces derniers sont alors chan-
freinés à chaque extrémité afin de faciliter
leur insertion. Celle-ci est également favori­
sée par les cannelures ou spires réalisées sur Peu exigeants en technique et
la longueur, qui permettent à l’air empri­ en matériel, les tourillons sont
sonné au fond du logement de s’en échap­ très utiles pour réaliser de
per. Le diamètre des tourillons ne doit en simples assemblages aboutés.
principe jamais dépasser le tiers de l’épais­
seur des pièces. Quant à la profondeur des
logements, elle doit excéder de quelques
millimètres celle des tourillons afin de ne La résistance
pas contraindre l’assemblage, ce qui l’em­ La résistance mécanique et la durabilité des
pêcherait d’être jointif. Mieux vaut conser­ assemblages tourillonnés ne font pas l’una­
ver les tourillons au sec pour éviter qu’ils ne nimité parmi les menuisiers... Toutefois, si
se dilatent (en cas de problème, un bref pas­ ces assemblages ne peuvent effectivement
sage au four leur rendra leurs dimensions rivaliser en versatilité avec les queues
d’origine). d’arondes, ils suffiront très bien à maintenir
les côtés d’une étagère.
Fabriquer ses tourillons
À l’aide d’un tour à bois, il est très facile de
fabriquer ses propres tourillons à partir
d’un bois dur, comme le hêtre par exemple.
Une telle opération peut d’ailleurs être une
bonne initiation à la pratique du tournage,
d’autant qu’elle inclut le chanfreinage des
extrémités.
Fabrication des tourillons

O o

O <J
Assez difficile à trouver, ce type de gabarit peut Il est facile d’ajouter quelques cannelures à un tourillon
permettre de réduire le diamètre de tourillons fait maison en le promenant sur la lame d’une scie à
achetés au mètre. Certains modèles permettent dos (maintenue dans un étau).
aussi de réaliser des cannelures.

V)
Si
a
2c
O
U)
c E
O 0)
3
T (U
3
O

Les solutions ne manquent pas pour canneler des Certains menuisiers font rouler leurs tourillons sous t/i
Ë
O) o
tourillons : grâce par exemple à un gabarit une lame de scie afin de laisser de petites marques qui -J z
fabriqué à l’aide d’une chute quelconque, que l’on renforceront le collage, un peu comme les cannelures. p
percera de part en part pour y faire passer deux tu
vis.
O

EU

Assez difficile à
trouver elle aussi,
cette fraise creuse -
Autres types de une fois montée au
tourillons bout d'une
perceuse- agita
Ces modèles à cannelure en la manière d’un
spirale permettent à l’air ainsi taille-crayon afin
qu’à l’excès de colle de de chanfreiner les
remonter à la surface de la extrémités des
pièce, évitant l’effet de piston. tourillons. Ce qui
est également
faisable avec une
ponceuse à bande.

153
Pour une précision maximale
Un avant-trou fraisé
permet d'absorber en
partie le surplus de
colle qui remonte
lors de renfoncement
i l-Al Ûl iTI
r"
du tourillon.

La profondeur de perçage des logements doit être


légèrement majorée afin d'absorber une partie de
la colle.

Tourillons et travail du bois

Dans un aboutage, le fil


du tourillon est parallèle à
Dans cette configuration, Pour ce type d’assemblage, ne celui du bois afin d’éviter
le tourillon se rétracte faites pas des tourillons trop toute contrainte.
davantage que la pièce longs, sinon des contraintes
percée, amenant ainsi du pourraient apparaître car les
jeu dans l’assemblage. tourillons sont placés en travers
du fil et perturbent le
mouvement du bois.

Dans certains assemblages


d'angle, les tourillons
occasionnent des contraintes
Meme si cette mécaniques assez proches de
configuration est celles engendrées par les tenons
préférable, le tourillon n’a et mortaises chevillés.
que peu de surface de
contact en bois de fil.

O
G>
<=» <=>

t 154 G
I
I
Les tourillons et leurs usages ■
i

I 'emploi de tourillons s’impose de lui-même lorsque des assemblages ont


L-seulement une vocation utilitaire. Les tourillons permettent d’assembler des pièces
face contre chant sans laide de tenons, ce qui simplifie le calcul des cotes, ainsi que
les façonnages correspondants. Le tourillonnage exige seulement des faces et chants
bien perpendiculaires, ainsi que des perçages qui coïncident parfaitement. La toléran­ !
ce, dans ce domaine, étant extrêmement limitée.

Il existe un grand nombre de guides à tou­ Qu’il s’agisse de guides ou de centreurs,


rillons. Leur présentation importe peu les perçages doivent toujours être effectués I
puisqu’ils remplissent tous la même fonc­ à une profondeur précise, en particulier sur
tion, à savoir permettre un perçage précis les faces des pièces, pour éviter de les tra­ -
de deux pièces, Tune sur son chant, l’autre verser... La précision est ici garantie par des
sur l’une de ses faces. Ces guides sont pour butées spéciales, à enfiler et bloquer sur le f

la plupart de petits accessoires équipés de foret. s i s


bagues correspondant aux 3 diamètres
standards (6, 8 et 10 mm), et à positionner
DO
S3 i !
O
à la demande sur les pièces à percer. Les 2 £
3
plus pratiques maintiennent les deux pièces Positionnement et contraintes tu
g 1
à la fois afin de les percer consécutivement, aî
sans avoir à les repositionner entre les deux S'agissant d’un bâti de porte (à panneaux) les i/i ■I
tourillons sont parfaitement appropriés, car les c
o
<2
perçages. Ils ne sont repositionnés que pour contraintes s’exercent perpendiculairement aux
les deux perçages suivants et ainsi de suite tourillons. Ce qui n’est pas le cas d’une façade de
3
jusqu’à l’extrémité des pièces. Il existe des tiroir. O

guides de grande dimension (60 cm) qui S


permettent de tourillonner des pièces en
série. Ce type de guide peut également être I
fabriqué par le menuisier lui même, de pré­
férence avec un support de perçage vertical
(ou une perceuse à colonne).
Dans certains cas, l’utilisation d’un guide
I : ?

i
s’avère impossible. Il faut alors repérer les
perçages (à l’équerre ou au trusquin) et
faire les trous côté chant sur la première
pièce. Ces trous sont ensuite coiffés de cen-
treurs : de petits bouchons ronds dotés
d une pointe au centre. C’est cette pointe 11
qui laissera une marque sur la face de la i
seconde pièce après avoir présenté la pre­
mière. Les marques permettent alors de r-
percer l’autre pièce avec précision. Cn
Repérage des logements
Uentraxe des
logements est d'abord
repéré sur toute la
longueur des pièces
i (superposées), puis
! reporté sur la face
supérieure de l'une
r d’elles.

->■

<23

Les centreurs
correspondent aux 3
diamètres standards et
s'utilisent pour reporter
les emplacements des
Certains guides permettent de percer les
perçages d'une pièce sur
deux pièces consécutivement (ci-dessus)
l’autre. Cependant,
tandis que d’autres déterminent
pour aligner
uniquement la position du second
parfaitement les pièces,
perçage à partir du tourillon déjà mis en
il est préférable de
place (ci-dessous).
réaliser un gabarit
d’assemblage.

Lorsqu’elles sont étroites, les


pièces peuvent être percées sur
chant et en série à l’aide
O O ©
d’une perceuse à
O colonne (ou
o ao
montée dans un
support
vertical). Il
convient alors
de les maintenir
à l’aide d'un
montage spécial.
I
Précision requise
La perpendicularité
c::: i des perçages par
I
Défaut de perpendicularité
rapport aux faces est
essentielle ; tout
■r
■ ! '

comme leur
alignement.

Défaut d'alignement

Certains guides tiennent D’autres guides, réglables,


compte des épaisseurs permettent de décaler les perçages
courantes et garantissent volontairement et ainsi, d’aligner
des perçages parfaitement éventuellement les faces de deux
centrés. Dans ce cas, il n'est pièces d’épaisseurs différentes.
pas possible d'aligner les op
faces, sauf si les deux pièces
sont de même épaisseur.
3
(U
CI IV!
s
O
T
Fabriquer ses propres guides 3
O

S
-J

I Pour compenser un
- éventuel défaut de
perpendicularité d’un

K guide fait maison,


retournez-le avant de
percer la seconde pièce. 1:
Davantage des guides faits
maison (dans du bois dur) est
que l’on peut les percer !i
librement, sans se soucier de
respecter des entraxes standards. -
Ces guides sont ensuite Rien de vous empêche de fabriquer un
maintenus à l’aide de pointes ou guide à centrage automatique, comme
de serre-joints. celui-ci, en l’équipant d’une bague
métallique. Elle évite l’usure prématurée du
guide (lorsque le foret n'est pas tout
à fait vertical) et les défauts de
I
— —perpendicularité.
'
157 Ml
.1
I L’assemblage d’onglet tounllonné

c et assemblage ne diffère en rien du tourillonnage classique (en vue d’un


aboutage) :1e diamètre des tourillons étant équivalent au tiers, voire au maximum
à la moitié de l’épaisseur des pièces. Taillez les pièces aux longueurs requises, tracez
les axes médians des chants, puis repérez les emplacements des perçages sur ces axes.
Si l’assemblage repose uniquement sur les tou­
rillons, espacez-les d’environ deux fois leur dia-
nètre. En revanche, si les tourillons ne servent X
ju’à aligner les pièces, ils peuvent être plus espa­
N
cés. Utilisez ensuite un guide fait maison, qui per­
mettra de percer les chants des pièces deux à
deux. -
-.
p

Prenez soin de percer


assez loin des chants
Chant coupé pour que les trous
puissent recevoir des
tourillons
suffisamment longs.
Usinage TRUC DE PRO

1 Taillez les pièces aux


longueurs requises. Fabriquez
ou utilisez un guide pour réaliser
Les forets à pointe de
centrage sont d’une
précision sans égale.
les perçages côté face d'une des Ils ont aussi moins
tendance (qu’un foret «
deux pièces. Réglez la butée afin de
ne pas dépasser la profondeur
universel) à éclater le
parement en
requise, et pointez ou bridez le débouchant de l’autre
guide. côté de la pièce. En
outre, ce type de fore
est aussi capable
d’évacuer rapidemen
les copeaux, réduisant
ainsi réchauffement
du bois.

*<u
c
c
O

2 Percez les trous au bout de


l'autre pièce, en retournant le
guide s'il est fait maison.Taillez
‘Z
3
O

ensuite le chant d'onglet. tu


W
C
o
-a
v
oo
J5
.o
£
0>

«3

3 Encollez les
logements, puis
les tourillons. Enfoncez-
les côté chant et
assemblez les pièces.
Puis mettez sous presse
en interposant une cale
martyr.
I
*
Le tourillonnage et les autres usinages
I e tourillonnage suppose de prévoir l’emplacement des logements des tourillons et
Lja profondeur de perçage en tenant compte d’un éventuel façonnage (chantournage
par exemple). Le perçage s’effectue le plus souvent à l’aide d’un guide mobile (seule
solution applicable aux pièces dont les dimensions sont incompatibles avec la hauteur
utile d’une perceuse à colonne ou d’un support vertical). Dans certains cas, un guide
fait maison peut faire gagner beaucoup de temps, en permettant de percer tous les
trous en une seule opération.

Dans une certaine


mesure, les tourillons
peuvent limiter les
déformations du bois.
S'ils sont faits maison,
pensez à leur ajouter
des cannelures qui
faciliteront leur mise
en place.
I

Façonnage TRUC DE PRO

Retaillez les pièces aux


Les fraises à encastrer
dimensions requises.
s’utilisent plutôt avec
Tracez les limites du moulurage une perceuse à colonne
sur la face correspondante et en vue d’installer des
décalez les emplacements des charnières invisibles ou
perçages en conséquence. des excentriques de
Ceux-ci étant par ailleurs plus blocage. Rarement
rapprochés aux extrémités. utilisées en
tourillonnage, mais
plutôt pour des pièces
de forte section à
cheviller ensuite, les
mèches torses ou
américaines, à pointe

2 Fabriquez le guide correspondant


et percez les pièces en retournant
le guide avant d'entreprendre les
perçages sur la seconde pièce.

Fraise à encastrer ■

:
?

;;
3 Usinez la pièce posée à plat. Encollez les logements
et enfoncez les tourillons au maillet. Une cale de
l'épaisseur requise, placée juste à côté, fait office de
Mèche torse
à pointe filetée

butée : elle évite d'enfoncer les tourillons trop


profondément et permet de laisser un petit « réservoir» :
accueillant le surplus de colle au fond des logements.
Mèche américaine
è pointe filetée
I
PI - L’assemblage tourillonné à plat

S I Itilisés en lieu et place de tenons, les tourillons doivent pénétrer dans chaque
V.y pièce sur une longueur au moins égale à une fois et demie leur diamètre.
Cependant, ceux qui servent uniquement à l’alignement peuvent être plus courts. Dans
les deux cas, majorez légèrement la profondeur de perçage pour recueillir l’excès de
H colle. Réglez la butée de profondeur en conséquence, qu’il s’agisse d’une perceuse à
colonne ou bien d’un foret monté dans une perceuse utilisée à main levée, et ralentis­
sez la descente avant d’arriver en butée et n’insistez pas au-delà.

Tourillons cannelés

f f! I!
I

Usinage TRUC DE PRO

1 Fabriquez un petit guide en


T comportant 2 perçages
alignés sur l'axe médian. Repérez
Pour être sûr de percer
à la bonne profondeur
avec un guide portatif,
les perçages d'un coup de ■

ajoutez une butée sur


poinçon, d'abord à l'extrémité le foret. Cette butée
d'une des pièces puis sur le chant peut être un simple
de l’autre pièce. repère (ruban adhésif
t
dont l’extrémité
dépasse latéralement'
ou plus sûrement, uni
bague en acier
disposant d’une vis de
blocage latérale. Les
butées de ce type
peuvent également
être surmontées d’une
partie fraisée qui
^ À l'aide d'un guide permettra de fraiser le
a* semblable à celui-ci, percez logement à l’issue du
au travers d'un gabarit en bois perçage.
(fait maison) auquel vous
ajouterez une entretoise s'il
convient de décaler les perçages
vers l'une des faces de la pièce.

Butée faite maison

3 Effectuez ensuite les


éventuelles opérations de
façonnage (rainurage,feuillurage,
i
:
moulurage...).Encollez tourillons
et logements puis assemblez.
i

Butée avec fraise


incorporée

163 I! I
Les assemblages par lamelles
^ elativement récente, cette technique à l’origine destinée à l’assemblage de
Ixpanneaux dérivés du bois (CTP, panneaux de particules, latté...) a par la suite été
étendue au bois massif. Il s’agit en quelque sorte d’une évolution du tourillonnage
puisqu’elle fait aussi appel à des éléments préfabriqués. Leur conception s’inspire en
partie des tourillons, des fausses languettes et des faux tenons. Leurs logements sont
des entailles semi-elliptiques, fraisées à l’aide d’une machine électro-portative spécia­
le (lamelleuse) ou bien d’un kit à monter sur le bloc moteur d’une meuleuse d’angle.
Dans les deux cas, l’outil est équipé d’une fraise circulaire en carbure de tungstène.

Parfois appelées « pigeons », « biscuits » ou blable : leur moteur, cylindrique et horizon­


même « Lamellos » (du nom d’une marque tal, est prolongé par un renvoi d’angle qui
déposée), ces fameuses lamelles sont faites entraîne la fraise. Un système de guide
| w en bois de hêtre reconstitué et comprimé. complète l’ensemble. Il est également dis­
. = Aux tailles standards - N° 0 (45 x 15 mm) ; ponible séparément, sous forme de kit de
g N° 10 (55 x 19 mm) et N° 20 (61 x 23 mm) fraisage. Ce guide se compose d’une plaque
■ — - correspond une épaisseur unique (4 mm). frontale (orientable) et d’une semelle qui
#! I v II existe toutefois des modèles plus grands sert de protection autour de la fraise et cou­
£ (S6 : 85 x 30 x 4 mm) et plus petits (H9 : 38 lisse d’avant en arrière. Enfin, une équerre
£ x 12 x 3 mm). La taille se choisit en fonction démontable se fixe à l’avant du guide pour
de l’épaisseur des panneaux : jusqu’à 8 mm fraiser le chant d’une pièce de face, en pre­
£ (H9), 8 à 12 (N° 0), 12 à 15 (N° 10), 15 à 20 nant appui sur celle-ci. La semelle est équi­
(N° 20) et au-delà de 20 (S6). pée d’une butée réglable qui permet de faire
Les lamelleuses varier la profondeur de coupe tandis que la
sont toutes de plaque avant s’adapte (en général) à l’angle
conception formé par le chant à fraiser : de 22,5 à 90°.
•= rR, sem- Cette particularité offre quantité de possi­
bilités, tant en assemblage (y compris pour
du rainurage) qu’en rectification. D’autant
que les angles les plus courants (22,5 ;
! 45 et 67,5°) sont matérialisés par
des repères.

Cet assemblage est réalisé rapidement, et


; i

1
: facilement, à l’aide d’une lamelleuse.

164
Lamelles standards Types de guides
Articulée, la semelle d’une lamellcuse Quel que soit le guide, un repère
se rétracte vers l’arrière lors de la figurant à l’avant permet d'aligner
coupe. Ce qui lui permet de servir de la machine avec les repères tracés sur
protection à la fraise. Laquelle la pièce.
effectue une découpe dont la
profondeur correspond aux lamelles
choisies.

Certains guides (et kits) n offrent


que deux possibilités de fraisage : 45
ou 90°. Les 90° sont obtenus en
démontant l'équerre fixée à l’avant.

/
Ce type de guide que l on trouve au
Royaume-Uni permet de fraiser des
logements sur des chants formant un
angle non standard.

De par leur forme, les lamelles ont


I tendance à gonfler avec l’humidité de la
colle (vinylique ordinaire). Ce qui renforce
l’assemblage.

Le guide le moins restrictif est


évidemment celui que l’on peut
régler à sa guise, au moyen d'une
simple molette située sur le côté.
1
--
::
L’assemblage à plat avec lamelles
| e succès des lamelles tient à la fois à leur simplicité de mise en œuvre et à leur
L-« tolérance » en matière d’alignement des logements. En outre, grâce au système
de semelle rétractable et à la forme du guide avant, la réalisation des logements ne
présente aucun danger. Enfin, quelle que soit l’orientation des pièces, la marche à
suivre ne varie guère : il suffit de les découper aux dimensions puis de les maintenir
dans leur position définitive afin de repérer les emplacements de chaque logement de
part et d’autre de l’assemblage. Comme les lamelles disposent d’un certain jeu longi­
tudinal, leurs logements peuvent être légèrement décalés sans inconvénient.

| Ce type d assemblage
est extrêmement
i rapide à exécuter. La
lamelle, présentée à
i, blanc, doit
nécessairement être un
peu dure à insérer
dans le sens de
l l’épaisseur. En
revanche, elle ne doit
! être contrainte ni en
longueur ni en largeur Logement fraise
(profondeur).

I
i
166
Réalisation TRUCS DE PRO

1 Découpez les pièces aux dimensions et


présentez-les comme pour leur
assemblage définitif.Choisissez ensuite la
plus grande taille de lamelle compatible avec
la section des pièces et repérez le centre du
logement sur celles-ci.

Face à une épaisseur


2 Réglez le guide à
90° et ajustez la
profondeur de coupe en
importante (à partir de
25 mm), il est possible
de placer deux lamelles.
fonction des dimensions Les logements sont
de la lamelle. Alignez le alors repérés et fraisés «
repère de la machine depuis chacune des 0)
avec celui tracé sur les faces de la pièce (en la E
retournant). rt
pièces. Fraisez ensuite le
u
logement sans à-coup,
en tenant fermement la
>rd
machine. 3
a
•d
Un assemblage bord à Sj
bord exige assez peu de
lamelles. Les fraisages "9
peuvent être exécutés cg
en prenant appui sur les
pièces à l’aide de rt
l’équerre du guide ou ”*
bien directement, en
posant la semelle sur le
plateau de l’établi ou
sur une cale (après
avoir bridé les pièces). I
i

3 Encollez le logement et les zones voisines, mais pas la


lamelle. Insérez-la, puis présentez l'autre pièce. Ajustez
ensuite leur position grâce au jeu longitudinal de la lamelle.
L’assemblage sur chant avec lamelles

B ridez les pièces sur l’établi ou au moins, amenez-les en butée arrière contre une
cale fixe, pour leur éviter de reculer lors du fraisage. La sciure étant éjectée vers
la droite (compte tenu du sens de rotation de la fraise), c’est par ce côté qu’il convient
de démarrer le fraisage. Ce qui permet de progresser vers la gauche, sur une zone tou­
jours propre, lorsque la lamelleuse n’est pas munie d’un aspirateur.
Il n’est pas nécessaire d’employer un biberon spécial pour encoller les logements
des lamelles, un biberon ordinaire convient tout à fait.
Rappelez-vous que la colle fait gonfler les lamelles.
L’assemblage doit donc pouvoir s’effectuer sans délai,
d’autant qu’un petit ajustement s’avère souvent néces­
saire... Gardez aussi vos serre-joints à portée de main.

Un faible jeu
longitudinal
permet d'ajuster la
position des pièces.

Lamelle n° 0

Utilisez une colle


vinylique afin que le
gonflement des
lamelles assure un
assemblage solide.
Réalisation TRUCS DE PRO

Pour ajuster la
profondeur des
entailles, introduisez
une lamelle et tracez
un repère le long du
chant. Sortez la
lamelle, retournez-la et v
recommencez. Réglez «
la profondeur de E
1 Bridez une cale en travers de l'une des pièces afin de pouvoir
aligner l'autre au bon endroit et, ainsi, repérer la position des
logements sur les deux pièces.
coupe de manière que
le premier trait
«
u
v
disparaise lorsque vous
réinsérer la lamelle. S
■w

7Au (et retirez son équerre) afin


Réglez le guide de la lamelleuse La dimension des
lamelles ainsi que celle
■5
3
d'effectuer les fraisages sur parement, de leur entraxe dépend </>
face à chacun des repères tracés avant tout des <u
oo
dimensions et de rt
précédemment
l’orientation des pièces Z
à assembler. Pour des E
OJ
fraisages sur parement,
l’épaisseur du bois doit «3
faire au moins deux
fois la largeur des
lamelles. Sinon, la
fraise risque de
ressortir sur l’autre
face de la pièce ! Plus
Bridez l'autre pièce à plat sur le
les lamelles sont
plateau de l'établi. Appuyez la grandes (ou plus elles
semelle de la machine sur le plateau et sont nombreuses),
fraisez les logements côté chant. plus la surface de
Encollez ces derniers, insérez les contact est importante
lamelles,assemblez et mettez sous et plus l’assemblage est • ■

presse. résistant. S’il s’agit ;


simplement d’aligner
des pièces, la résistance I
n’a pas d’importance.

«
169
1!
!■
(

Les assemblages d’épaisseurs différentes


* (avec lamelles)
n assemblage peut être repéré sur son côté
intérieur ou extérieur : tout dépend de la nature
H de l’assemblage, de la forme des pièces et de leur sec-
tion... Pour le fraisage,on peut utiliser indifféremment
l’équerre du guide ou appuyer la semelle de l’outil sur
un support plan. Dans tous les cas, il reste très facile
de reporter les repères d’une face à l’autre.

En plaçant une cale


sotis l’équerre de la
machine, il est possible
d’usiner un chant à
n’importe quelle
hauteur et donc.
Réalisation

1 Repérez les emplacements


des chevilles plates sur les
faces des pièces. Choisissez
ensuite une cale de l'épaisseur
requise (le décalage entre les
faces des deux pièces) et réglez
la hauteur de coupe par rapport
à la pièce la plus épaisse.

t ^ Placez la cale sous l'équerre de la


machine afin de fraiser les
logements sur le chant de la pièce la
plus fine, face aux repères tracés au
départ.
i

3 Ôtez la cale et, sans


changer le réglage de la
profondeur de coupe, fraisez la
pièce la plus épaisse face aux
repères tracés au départ
Encollez, assemblez et mettez
sous presse.
i

171
.
Vis et vissage
r"n menuiserie, l’emploi des vis reste théoriquement assez exceptionnel.
[—Cependant, il peut très bien se concevoir en renfort d’assemblages traditionnels (à
mi-bois par exemple). Ils n’ont alors plus besoin d’être mis sous presse s’ils sont col­
lés, ou restent démontables s’ils ne sont pas collés.
'
Embouts de vissage
Types de vis
Outre l’empreinte
Les vis à bois classiques disposent d’une tête fraisée
droite, l’empreinte
(TF), plate ou bombée, ou bien d’une tête ronde aujourd'hui la plus
(TR). Elles sont filetées jusqu’à mi-longueur, laissant répandue est de type
à l’arrière une partie lisse. Ces vis, le plus souvent « à cruciforme (Pozidriv
ou Philips).
fente » (empreinte droite) sont peu compatibles avec
L'empreinte carrée,
l’emploi d’une visseuse. quasiment inconnue
Rien de tout cela avec les vis de type « bois agglo » chez nous, est Lame Cruciforme Empreinte
^ (VBA). Conçues au départ pour les besoins de Fin­ remplacée par plate (Philips) carrée
l'cmprcmte à 6 pans
is dustrie, grande consommatrice de panneaux d’ag- creux ou Torx.
£ gloméré, les vis pour panneau de particules convien-
o nent aussi aux menuisiers amateurs qui travaillent le
5 bois massif. Leur corps fileté sur toute sa longueur se Têtes de vis
^ termine par une tête fraisée ou plate, presque tou-
oô jours à empreinte cruciforme. Ce qui permet d’utili-
^ ser une visseuse. Cette empreinte (principalement de
£ type Pozidriv) peut également céder la place à
Sj d’autres empreintes qui assurent un meilleur contrô-
< le de la tête et une transmission maximale du couple
fourni par l’outil, tant en vissage qu’en dévissage. Ces Les vis à bois classiques sont
en acier ordinaire et
empreintes spéciales sont de type « six pans creux »
possèdent des têtes fraisées
et, plus rarement (sauf dans l’industrie), Torx. qui peuvent être plates,
Les vis pour panneau de particules se distinguent bombées, ou rondes.
également par un filetage dont les filets sont à la fois
plus fins, plus serrés, plus inclinés et plus hauts (vus Certaines vis à bois sont
fabriquées en inox alors que
ï de profil) que ceux des vis à bois classiques. Ces par­ dans leur majorité, elles sont

I
!
ticularités ont pour effet d’améliorer la pénétration
dans le bois et permettent souvent de se passer
d’avant-trou. Ce type de filetage a aussi tendance à
simplement zinguées voire
bichromatées. Les vis pour
panneau de particules
disposent de tètes fraisées
induire de légères contraintes qui empêchent le des­ standards ou plus étroites.
i serrage. Ces multiples atouts expliquent sans doute
pourquoi elles ont supplanté les vis classiques. Les industriels emploient parfois
des vis pour panneau de m
:
particules à tête plate et large qui
évitent de marquer la surface des «;

I
pièces à assembler. ï:
172 ï*
Vis à bois Les vis à bois classiques disposent
de têtes (fraisées) qui
disparaissent à la surface du bois
ou dépassent (rondes). La partie
I Corps lisse est pratiquement aussi longue
que le fdetage. L’ensemble du
corps est légèrement conique.
: Fin
OÊ du Longueur de la vis
■ | filetage
! filetage ! . | / filetage
presque • : £ Pointe auto-
horizontal t
$

Les vis pour panneau de particules Couramment employé dans les L’industrie emploie aussi des vis
sont pour la plupart à tête fraisée. meubles en kit, ce type de vis spéciales dont la tête fraise son
Leur corps, rigoureusement « d’assemblage » nécessite un propre logement dans le bois
cylindrique, est fileté sur presque avant-trou. Son empreinte est grâce à de petits ergots dentelés.
toute sa longueur. principalement à 6 pans creux Ces vis sont munies d’une pointe
mais parfois aussi, Pozidriv. semblable à celle d’un foret. Elles
creusent leur propre avant-trou.

00
Ri

Avant-trous et fraisage
Bouchon en plastique ou laiton *
La partie lisse d’un Bouchon en bois Bouchon en bois L’avant-trou ne
Ns\ Oducorps ®
corps de vis doit en concerne en
principe traverser la \3f' principe que la >
première épaisseur première SZ
d'un assemblage afin épaisseur : c’est /
de ne subir aucune ensuite la vis qui /
Logement
contrainte et d’assurer (du bouchon) fait son propre
un serrage correct. logement dans le i
Fraisage (tête) bois, sauf lorsque
Avant-trou (corps)
celui est très dur.
Avant-trou
(filetage)

Certains forets disposent d’une


Butée avec fraise partie arrière de plus gros
incorporée diamètre. Elle permet
notamment de centrer la mèche
dans les perçages d’une
Un foret équipé charnière. Les rondelles cuvettes en laiton
d’une butée de ce compensent l’absence de fraisage.
type permet de Elles sont surtout employées sur
percer et fraiser des des éléments de faible épaisseur, !
avant-trous en une qu’un fraisage affaiblirait.
seule opération et
directement à la
bonne profondeur.
173
■a
3 La quincaillerie d’assemblage

I Q
u’ils servent à effectuer un assemblage ou à le renforcer, les éléments de
quincaillerie sont aussi vieux que la menuiserie elle-même. Perfectionnés au fil
des âges, ils sont aujourd’hui devenus extrêmement nombreux.

!
Réaliser des assemblages à l’aide d’éléments fonctionnelles. Des étagères destinées à un
de quincaillerie se résume en général à grenier ou un sous-sol par exemple, ne jus­
repérer puis percer quelques trous, parfois à tifient pas d’en passer par toutes les étapes
réaliser des entailles, à insérer les éléments habituelles de façonnage, présentation et
en question et à les serrer avec un outil rectification, sans parler du collage et de la
quelconque. Ce mode d’assemblage - plus mise sous presse...
ou moins discret, et le plus souvent face
contre chant - est très courant avec les dérï- Douilles et écrous à visser
vés du bois pour fabriquer des structures de Connus sous diverses appellations (inserts,
223 forme simple, comme des caissons par douilles filetées, écrous insert rond à vis­
^ exemple. ser...), ces accessoires cylindriques existent
c Ce type de quincaillerie autorise aussi en plusieurs diamètres. Le plus courant
o
£ une conception modulaire et démontable, (15 mm) correspond à un avant-trou de
■o Systématiquement présente dans les 12,5 mm de diamètre et accepte une vis ou
<3 meubles en kit, elle peut être incorporée à tige filetée M8. Ils sont l’évolution des
J2 des réalisations « maison », principalement écrous à frapper, autrefois utilisés pour
X) assembler les bâtis de lits.
E
<0
v>
V)
<
Ferrures de lit et de plan de travail
Ces termes désignent Ce type de ferrure - à encastrer dans
plusieurs catégories un logement creusé au ciseau sur la
d’accessoires. Les plus face ou le chant d’une pièce - peut
courants sont les ferrures de aussi céder la place à un simple
i 11! plan de travail destinées à fraisage (mais ce dernier est plus
abouter, en sous-face, les fragile). L’une ou l’autre solution rend
panneaux d’un plan de l’assemblage invisible et démontable.
travail ou de toilette.
i;
i ■
:
Fabriqués dans un alliage
d’aluminium, les crampons
Simplex permettent eux-aussi des
assemblages démontables. Leur
particularité est de se loger dans
des fraisages exécutés à la

i
lamelleuse (voir page 164 et 168).
174
Ferrures d’assemblage apparentes

Uniquement visibles de l'intérieur, les ferrures sont Le terme « ferrure » s’appliquait à l’origine à des
pour In plupart destinées aux assemblages de éléments en fer ou en acier. Aujourd’hui il désigne
panneaux, en T ou en L. également des accessoires en alliage d’aluminium,
en plastique ou métallo-plastiques.

Ferrures d’assemblage encastrées


De nombreux dispositifs s’inspirent du
principe tenon-mortaise, ou du simple
tourillon. Les vis et excentriques de
blocage sont parmi les plus courants et
massivement utilisés dans les meubles en
kit.

Ces éléments rappellent un


peu les vis excentriques si ce
n'est qu’ils fonctionnent par
simple emboîtement. On les rt
rencontre fréquemment sur “1
Les ferrures pour formes multiples et autres vis de liaison présentent l’avantage les étagères.
de s’accommoder d’épaisseurs diverses et de mieux supporter les démontages
successifs. Contrairement aux excentriques qui ont tendance à sc déformer,
voire à casser.

•.
3
: 0
0, ;

i
23 Les assemblages
réalisés avec des vis à
bois ordinaires sont plus résistants lorsque
les vis s'engagent, en travers du fil, dans un
Voici les fameux inscris ou douilles filetées, qui permettent tourillon enfoncé perpendiculairement.
d’utiliser des vis à métaux au pas standard : M6/100, MS/125...

175
Ferrures de dessus de table
Fabriques en métal ou en bois, ces
petits éléments s'engagent dans une
rainure exécutée sur les faces internes
de la ceinture du meuble et se vissent
sous son plateau. D’autres (à droite)
se vissent de part et d'autre de
l’assemblage.
4:

Ferrures d’accrochage Ferrures de lit


Les placards de petites dimensions sont
parfois assez légers pour être suspendus à Comme leur nom
l’aide de ces ferrures. Elles comportent en l’indique, ces
général une partie mâle et une partie ferrures étaient
femelle : l’une à fixer au mur, l'autre au dos uniquement
destinées à
</>
du meuble. Certaines sont toutefois conçues
pour s’engager directement sur les têtes de assembler les bâtis J
— vis chevillées dans le mur. de lit : soit par
J3 vissage (à droite),
rt
c soit par
O emboîtement (ci-
E dessous).
'D
"O
i/)
O
DO
n
.o
E
OJ
IA
<
F
F

:
: O
o
Certaines ferrures à
H t

i emboîtement, encastrées
dans les pièces, sont
invisibles.
I?
0 0
I I e

: 4
© I? 0

1} S
176
Renforts d’angle
0 0
Comme les taquets d’assemblage, ces
renforts étaient à l’origine
uniquement en métal. Ils comptent
aujourd’hui des équivalents en 2p
plastique, de forme un peu Taquet d'assemblage
O en plastique
différente, mais qui ne rouillent pas !
O

Renfort d'angle en plastique

0 0

Équerre de chaise Équerre d'assemblage


(ou décadré) (U
Cto
«J
s
£
<u
Pane d'assemblage en T !3
=b
ai
'Z
«
o
« U
c
l
Ferrure pour pieds de table *
Ferrure (en bois)
pour pieds de table

Ce type de ferrure est assujetti par un écrou papillon, serré sur


une vis à double filet (bois et métal) vissée dans le bois.
Clé à douille

Le renfort d’angle traditionnel, contrebloqués


de section triangulaire, est
taillé dans le sens du fil et collé Filetage type
! dans l’angle formé par les deux métal (M)
ij
! ■

pièces.

. ' i
Vis à double filet Filetage type bois

! L (mécanique et
bois)

Renfort d'angle en bois 177


Tenon et mortaise traversants
démontables
1 a tradition du mobilier démontable remonte à l’Antiquité, à l’époque où ce type de
Lmeuble équipait les armées romaines. Plus tard, le Moyen-Âge a donné naissance
aux tables à tréteaux, facilitant ainsi les manipulations quotidiennes des voyageurs.
Cette tradition perdure à travers des réalisations souvent rustiques dont la caracté­
ristique principale est l’emploi de tenons traversants, bloqués par une cheville, une clé
ou un coin. Facile à démonter (surtout si l’on a déposé un peu de cire ou de savon
dessus), ce type d’assemblage est également très
apprécié pour la rigidité qu’il confère à n’importe
quelle structure.

Ce type d assemblage remonte au moins au


Moyen-Âge et peut-être même à l’Antiquité:

Mortaise
TRUC DE PRO
Réalisation

1 Taillez un tenon
classique dont
l'extrémité dépasse
de 3 à 5 cm de l'autre
côté de sa mortaise
(traversante). Repérez
ensuite la partie
débordante sur ses
4J
4 faces.

* v
Z

> I O
1 / -S£
i 2 Tracez une
mortaise au bout
du tenon, en la décalant
TJ
Oj

légèrement vers
75
1
l'intérieur,au-delà du Un meuble conçu en O

repère. Il doit plusieurs parties est £


naturellement rester plus facile à déplacer. S
assez de matière au
Cette conception n’est c
pas incompatible avec O
bout du tenon pour une certaine rigidité, c
I éviter la rupture. grâce à des £
assemblages par
rainures et languette à
queues d’arondes (ou

3 Taillez un coin (la


clé) dont la face
externe forme un léger
demi-queues
d’arondes).

biseau. Enfoncez-le
ensuite dans sa
mortaise jusqu'à ce que
les deux pièces soient
parfaitement solidaires.

! 179
Tenon et mortaise à demi-queue
d’aronde et clé
Qlus sophistiquée que la précédente, cette variante de tenon et mortaise est
I relativement simple à réaliser : les joues et arasements du tenon sont en effet
façonnés de la manière habituelle. Puis la demi-queue d’aronde est réalisée latérale­
ment, comme un épaulement taillé en biais. La mortaise est au départ d’une longueur
équivalente à la largeur du tenon. Elle est ensuite rectifiée au ciseau pour obtenir le
biseau correspondant. La pièce tenonnée peut alors s’engager dans la mortaise qui
••eçoit ensuite la clé, taillée en biseau. L’assemblage obtenu est parfaitement rigide -
;urtout s’il s’agit d’un bois dur et de pièces assez larges - mais à condition d’avoir soi­
gné l’exécution !

Mortaise rectifiée en demi-queue


d'aronde

Détaillée en biseau
Réalisation VARIANTES

1 Taillez le tenon en
demi-queue
d'aronde.Tracez ensuite
la mortaise traversante
d'après la forme de
celle-ci, sans oublier de
tenir compte de la
présence de la clé.

Un tenon ordinaire
peut parfaitement
2 Assurez-vous
ensuite que la
mortaise peut
être verrouillé à
l’aide de deux
chevilles enfoncées
effectivement accueillir de part en part. •a»
le tenon. u

a>
75
o
£
Si la pièce tenonnée
est suffisamment c
épaisse, elle peut O
recevoir une clé de c
blocage enfoncée fi
dans l’épaisseur.

'-2 Engagez le tenon en le plaquant contre le haut de la


mortaise. Abaissez ensuite la pièce tenonnée au fond de la
mortaise, afin de pouvoir enfoncer la clé. Arrêtez celle-ci lorsque
vous sentez une certaine résistance.
Assemblages sur la longueur et en bout
La vocation de ces \
assemblages est d'obtenir
des pièces plus longues ou \
plus larges. Ils offrent une
bonne résistance mécanique,
caries pièces sont collées fil
sur fil, ou avec un angle qui
s
Assemblage à plat page Ramure et languette page
s'en approche. Leurs joint 26 31
jonctions, très solides,
n'exigent en théorie aucun
façonnage particulier. En
pratique, il est toujours
possible d'améliorer leur
esthétique ou leur résistance
; à certaines contraintes,
£ j d'augmenter leurs surfaces
w de collage, voire d'éviter aux Assemblage en page Aboutage en biseau page Trait de Jupiter page
2; pièces de se décaler lors de la sifflet 34 36 38
£ : mise sous presse.
0)
S
n
Assemblages à mi-bois et emboîtés
0

; Les assemblages à mi-bois


’■§ j sont simples à réaliser
■5 1 puisqu'ils consistent à réduire
.ü de moitié l'épaisseur des
S" pièces sur une faible
- longueur, en vue de les
t
Ip assembler par recouvrement.
« Ces recouvrements peuvent Assemblage
bois en bout
à mi- page Assemblage à mi-bois page Assemblage à mi- page
45 en croix ou en T 48 bois en T et en biais 51
®' prendre place en bout de
JO
pièce - en vue de prolonger ■-----------_ — ^ »
£ les pièces ou d'obtenir un j g >r' "J
assemblage en L - ou au ^ ï'v'-JM» i
milieu de l'une d'elles dans le I
cas d'un assemblage en T. i
1 Assez différents, les
assemblages sur chant w ^^1
servent quant à eux à réunir Assemblage à mi- page Assemblage à page Assemblage de page
des CÔtéS (de tiroir OU de bois sur chant 53 queues droites 55 rencontre 60
h meuble), voire à réaliser la
11 structure d'une étagère. Les
11
façonnages correspondants
sont majoritairement
exécutés à la machine.

Assemblage de : page Assemblage à page Assemblage à page


rencontre à 62 rainure et languette 64 rainure arrêtée et 66
épaulement languette bâtarde
182
Tenons et mortaises

Très anciens, ces assemblages


sont essentiellement destinés
à réunir des pièces à angle
droit. Lesquelles donnent
naissance à des bâtis,
piétements et structures de
meubles. Pour certains, les
Tenons et mortaises page Enfourchement en T page Mortaise
1 tenons et mortaises ont des simples 76
points communs avec les
assemblages à mi-bois dans
la mesure où les surfaces de
contact sont constituées de
bois de fil.Toutefois, tenons
et mortaises permettent de
doubler les surfaces de
contact, par rapport aux
assemblages à mi-bois. En
Tenons et mortaises page Tenon à renforts Tenon et mortaise
outre, les pièces étant
non perpendiculaires 84 externes et chevillés 89
positionnées mortaise traversante
perpendiculairement, les
assemblages à mi-bois enl
) ou en T résistent nettement
moins bien à certaines
contraintes.
5

Tenon oblique page Faux tenon page Tenon a renforts


91 93 d'épaulement

Tenon à mordâne page Tenon et mortaise page Tenon et mortaise page


98 dans un bâti à 100 avec ravancement de 102 l
embrèvements feuillure

sur un bâti mouluré 104


1
Ï83
Onglets, biseaux, sifflets et chanfreins
Il s'agit au départ de r
découpes non-
perpendiculaires - onglets et
chanfreins étant toujours à
45° contrairement aux
biseaux et sifflets - le plus
souvent exécutées à l'aide
Assemblage d'onglet page Assemblage d'onglet page Assemblage d'onglet page
d'un outillage spécial. Les à la main 112 renforcé 114 à mi-bois en bouc 116
issemblages qui en
écoulent présentent souvent
n caractère esthétique
incontestable, notamment
lorsqu'ils assurent la
— continuité du sens du fil
: autour d'une structure. Ces
• g découpes permettent par
JJ® ailleurs d'adoucir les lignes
Assemblage d’onglet page Assemblage d'onglet page Assemblage d’onglet page
3 d'une réalisation, par
(à épaulement et 118 sur chant à rainure 120 dans le sens du fil 122
£ exemple en facilitant les tourillons) et languette
I S! transitions entre deux plans.
3
S
“O

ît:
/
3
5 Assemblage d'onglet page Biseaux en bout de page Biseaux en bout de
o.
dans le sens du fil. 124 pièce dans deux 126 pièce (à la main)
u avec épaulement plans (à la machine)
*2
3
rt

Xi
fi Queues d’arondes
Synonyme de précision et de dextérité - bref ! de travail
d'ébéniste - cette forme d'assemblage s'apparente aux
tenons et mortaises. Par sa géométrie et par la multiplication
I des surfaces de collage, elle offre une grande résistance
mécanique. Les queues sont en effet taillées en trapèze Queues découvertes page Queues semi- page
inversé afin de s'emboîter à la perfection dans les logements 134 couvertes 138
correspondants.Quant au collage, il est idéal puisqu'il ne
s'effectue que sur du bois de fil.
Si les queues d'arondes traditionnelles concernent
essentiellement les assemblages de panneaux sur chant,
certaines variantes se retrouvent parmi les assemblages de
tablettes (par rainures et languettes), cadres et bâtis de
meubles.
Queues recouvertes page Entaille et languette page
140 en (demi-)queue 142
d’aronde

184
Entaille arrêtée et page Clés en queue page Fausse languette en page
languette en queue 144 d'aronde 146 queue d'aronde 148 queue d'aronde 150
d'aronde

Tourillons et lamelles

À côté désassemblages
traditionnels, d'autres
techniques sont apparues
pour satisfaire les exigences
des industriels et les
contraintes générées par les
dérivés du bois. Rapides et
i simples à mettre en œuvre Assemblage d’onglet page Tourillonnage et page Assemblage
(avec l'outillage adéquat) ces tourillonné 158 moulurage 160 tourillonné à plat
nouvelles techniques
d'assemblage font largement
appel aux tourillons et
lamelles, dont les atouts
profitent également aux
menuisiers amateurs.

/
Assemblage à plat page Assemblage sur page Assemblage page
avec lamelles 166 chant avec lamelles 168 d'épaisseurs 170
différentes
(avec lamelles)
i

Assemblages démontables

Dans certains cas et notamment lorsqu'il s'agit de structures


de grandes dimensions, des assemblages démontables sont
préférables à des montages collés. Ce qui implique de faire
appel à des accessoires spéciaux, voire à des façonnages
particuliers qui ont fait leurs preuves de longue date.

Tenon et mortaise page Tenon et mortaise à page


traversants 178 demi-queue 180
démontables d’aronde et clé
( :
185
Glossaire
Aboutage - Assemblage fausse équerre par exemple. long des moulures, fûts de
permettant d’obtenir une À ne pas confondre avec le colonnes, pieds, montants,
pièce longue à partir de chanfrein ou la coupe traverses, etc.
deux ou plusieurs pièces d'onglet qui sont toujours
Carbure de tungstène -
courtes. exécutés à 45 ou 135°.
Alliage à haute dureté utilisé
Arasement - Évidement Bois d’été - Bois qui pour fabriquer les dents de
situé à la base des joues d’un constitue la partie la plus certaines lames de scies
tenon et découlant de leur dure du cerne circulaires, pointes de forets,
usinage. Il a pour but d’accroissement. lames de rabots électriques,
d’assurer la perpendicularité fraises...
Bois de printemps - Partie
de l’assemblage et de
renforcer sa rigidité en la moins dure du cerne Cerne d’accroissement -
créant une surface d’appui d’accroissement. Uniquement visible après
abattage d’une arbre, chacun
supplémentaire. Boîte à onglets - Accessoire d’eux représente une année
Avant-trou - Trou percé permettant d’effectuer des de croissance.
dans une pièce (avant son coupes à 45,90 et 135°
(moins précise que la scie à Chanfreiner - Abattre une
assemblage avec une autre),
au diamètre d’une vis afin onglets car les encoches arête le long d’un pièce afin
de l’accueillir sans finissent par s’user). d’obtenir une surface à 45°.
contrainte. L’avant-trou peut Bombement - Déformation Clé, coin - Petite pièce
également être percé un peu d’une pièce de bois taillée en biseau et
plus petit afin que le filetage intervenant lors de son permettant de bloquer un
de la vis prenne dans le bois séchage. Il se traduit par un assemblage (par tenon et
sans l’éclater. cintrage dans le sens de la mortaise traversants par
Avant-trou fraisé - largeur. exemple). ?
Conique, le fraisage permet Butées de profondeur (pour Combinée à bois (machine)
de noyer une tête de vis forets) - Disponibles en 6, 8 - Pièce centrale de l’atelier
(fraisée) à la surface de la et 10 mm de diamètre, ces du menuisier ; elle remplace
pièce. Cylindrique, le petits accessoires se à elle seule une raboteuse- !
fraisage permet à la tête de bloquent n’importe où sur dégauchisseuse, une scie !
la vis de s’enfoncer sous la la longueur d’un foret. Ils circulaire sur table, une
surface et de disparaître évitent ainsi de percer trop mortaiseuse et une toupie-
derrière un bouchon en bois profondément. tenonneuse ! Inutile de
du diamètre correspondant.
Caisse - Structure d’un
préciser que son achat :
Bague de copiage - transforme radicalement la
meuble généralement fermé
Accessoire circulaire monté manière d’aborder le travail
par des portes. Elle
sur une défonceuse (autour par rapport à un
comprend tous les éléments
!: de la fraise) afin de équipement électro-portatif.
inamovibles.
i il reproduire la forme d’un Contre-queue - Tenon des
gabarit courbe sur lequel il Cales martyres, martyrs -
queues d’arondes, par
prend appui. Cales interposées entre les
opposition aux demi-queues
mors d’un serre-joint et les
Biseau - Assemblage qui (plus étroites), situées aux
faces ou chants des pièces à
1 i résulte de la rectification assembler, pour ne pas les
extrémités. Les demi-queues
ne comportent par ailleurs
; d’une pièce (en travers du fil abîmer.
ou sur chant) suivant un qu’une seule face biseautée
M angle variable, tracé à la Cannelure - Rainure à profil (d’où leur nom).
en demi-cercle, présente le
186
i
Débit en plot - Aussi appelé Épaulement embrevé - ébénisterie, les bois durs
« sciage parallèle », c’est le Encoche réalisée sur le chant conviennent aux I
plus courant. Les plateaux d’un tenon (sur une partie assemblages complexes et
sont ensuite empilés pour de sa longueur) afin aux réalisations de qualité. \\
reconstituer la bille. d’augmenter la rigidité de
l’assemblage et de combler Fraisage (d’avant-trou) - II
Débit sur dosse - Plateau le vide laissé par la rainure s’exécute avec une fraise
situé aux extrémités de la du montant. spéciale, après avoir percé
bille. Il se reconnaît au un avant-trou dans un bois
dessin conique du veinage Équerre (de menuisier) - À dur, afin de noyer la tête
sur les faces des pièces, qui la différence d’une équerre à fraisée d’une vis.
produit ainsi un effet dessin, cette équerre dispose
décoratif. d’un talon plus épais que sa Fraise(s) à profiler ou à
lame. Il lui permet d’être moulurer - Grâce à son
Débit sur quartier (ou sur mise en appui contre les profil spécial (de plusieurs
maille) - Plateau situé au faces et chants des pièces types) elle permet de
milieu de la bille. Le veinage pour tracer des repères ou moulurer une pièce ou un ,
forme alors des lignes contrôler des angles à 90° ou assemblage afin de lui
parallèles sur les faces des 45°. donner un aspect décoratif.
pièces.
Face - Partie la plus large Gabarit - Il est à la
Dresser, corroyer - Rectifier d’une pièce (par opposition menuiserie ce que le patron
les chants d’une pièce afin aux chants). est à la couture. Grâce à lui I
qu’ils soient tous d’équerre il est possible de reproduire ]
les uns par rapport aux Façonnage, usinage - Toute les formes à découper,
autres. opération (exécutée l’emplacement des perçages v
généralement par découpe dans une pièce, voire de
Enfourchement en T - ou fraisage) destinée à maintenir leur m
Assemblage qui combine les enlever de la matière sur une positionnement pendant 15
avantages d’un assemblage à o
pièce : soit pour modifier ses leur assemblage, ü
mi-bois et d’un assemblage dimensions, soit pour lui
à tenon et mortaise. donner un profil particulier Gauchissement - Ce défaut
(moulurage par exemple). résulte du séchage et se
Enfourchements ou entures traduit par des déformations j
multiples - Assemblage face Fausse équerre - Équerre d’une pièce sur tous les
contre chant où une série de dont la lame articulée en plans.
tenons usinés au bout d’une haut du talon permet de
pièce correspond à une série relever et reporter n’importe Guide à tourillons -
d’encoches au bout d’une Accessoire permettant de
quel angle. repérer et percer les
autre pièce.
Fentes - Si elles sont emplacements des tourillons
Entretoise - Pièce de superficielles et peu consécutivement dans les
dimensions variables, étendues, elles disparaissent deux pièces qu’ils serviront à
généralement placée entre par dégauchissage ou assembler.
deux éléments (d’un bâti par rabotage. Elles sont
exemple) afin de maintenir généralement orientées dans Joue - Face d’un tenon (ou
leur écartement ou de le sens du fil. d’une mortaise),
compenser un décalage. perpendiculaire à
Feuillure - Fraisage à profil l’arasement.
Épaulement - Encoche en « L » (de largeur et
réalisée côté chant d’un profondeur symétriques ou Lamelle - Petite pièce ovale
tenon pour pouvoir non) sur le chant d’une permettant divers types
employer une mortaise et pièce. d’assemblages
non un enfourchement sur perpendiculaires.
le montant. L’assemblage est Feuillus - Bois souvent plus
alors plus résistant. denses que les conifères. En Lamellé-collé - Il s’obtient
tst
en superposant et en collant interrompu d’un bâti ou Perceuse à colonne - Cette
des pièces de faible assemblage. Il comporte machine fixe, à vitesses
épaisseur, le plus souvent en généralement des mortaises. mécaniques, comporte un
vue d’obtenir des pièces de mandrin qui descend vers la
forte section ou de réaliser Mortaise - Logement pièce à percer. Laquelle est
des éléments galbés. rectangulaire destiné à maintenue sur une petite
accueillir un tenon. Une table réglable en hauteur et
Languette, languette batârde mortaise classique est inclinable. Précision et
- Elle est par principe borgne, c’est-à-dire non perpendicularité des
découpée ou fraisée à mi- usinée de part en part perçages sont donc assurées.
épaisseur et sur toute la (non traversante).
longueur ou la largeur d’une Philips - Empreinte
pièce, sur l’axe médian de Mortaiseuse - Conçue pour cruciforme à 4 branches,
l’un des chants ou le mortaisage en série, elle généralement présente sur
l’extrémité. Elle diffère de la est équipée d’une mèche les têtes de vis à métaux et
fausse-languette, toujours dont le diamètre correspond souvent confondue avec
rapportée dans une rainure. à la largeur de la mortaise. l’empreinte Pozidriv.
La languette peut aussi être Moulure - Désigne Placage - Bois plus ou
décalée vers le bas. Elle habituellement une pièce

i
moins précieux découpé en
s’aligne alors avec la face rapportée, de section feuilles très fines afin d’être
inférieure de la pièce. Dans réduite, à vocation collé sur un support moins
ce cas, on parle de languette ornementale. Une moulure noble et/ou plus résistant.
| bâtarde. peut également être
[i Mandrin - Pièce cylindrique façonnée à la main (ou par Plat joint, liaison
fraisage) directement sur d’élargissement - Ce type
j montée au bout de l’arbre une pièce ou un assemblage. d’assemblage peut
•;5 d’une machine (perceuse s’effectuer uniquement par
E j par exemple) et qui accueille Mouvement(s) - S’agissant collage et sans façonnage.
J2 i les forets et autres du bois, les mouvements
ü accessoires entraînés par désignent les phénomènes Poinçon - Outil terminé par
! celle-ci. Dans le cas d’un de gonflement et retrait une pointe permettant de
tour à bois, c’est la pièce qui causés par la variation du marquer l’emplacement
est bridée sur le mandrin. taux d’humidité ambiante. d’avant-trous par exemple.
Mi-bois - Ce type Le type de débit influence la Pozidriv - Empreinte
d’assemblage est obtenu par valeur de ce mouvement.
cruciforme à 8 branches,
une découpe exécutée en Onglet - Coupe exécutée à uniquement présente sur les
travers, le plus souvent à 45° en travers d’une pièce ; à têtes de vis à bois et souvent
l’extrémité de deux pièces. ne pas confondre avec le confondue avec l’empreinte
La profondeur de la découpe chanfrein ! Une pièce taillée Philips.
atteint la moitié de d’onglet peut s’assembler
l’épaisseur des pièces, ou de avec une autre pièce retaillée Queue d’aronde - Les
! leur largeur dans le cas d’un queues d’arondes ont une
de la même façon et former
assemblage à mi-bois sur ainsi un assemblage à 90°. forme particulière qui
chant. empêche les pièces de se
Panneau de fibre de disjoindre.
Mi-bois en croix - moyenne densité (MDF) -
Assemblage qui résulte Dérivé du bois apprécié Rainure - Fraisage à profil
d'une large encoche pour son coût économique rectangulaire ou carré,
découpée ou fraisée en et sa très fine texture. exécuté sur toute la
travers, au milieu de deux Dépourvu de fil, il peut être longueur d’une face ou d’un
pièces. travaillé dans n’importe quel chant de pièce et destiné à
sens. accueillir la languette, ou le
Montant - Élément (de chant d’une autre pièce.
section variable) non
188
Résineux - Bois maintenir une petite pièce diamètres variés. L’acîiat Je
généralement meilleur plus confortablement lors de cette machine représente
marché et moyennement son façonnage ou de sa toutefois un investissement
durable. rectification. important que l’on peut
Ronce - Défaut du bois différer grâce aux kits
Support, montage - Pourvu entraînés par une perceuse,
apprécié pour sa valeur ou non d’une butée, il s’agit moins chers mais aux
décorative mais qui généralement d’une
n’apparaît qu’après son possibilités plus limitées.
fabrication maison qu î peut
tranchage (contrairement à par exemple faciliter le Tourillon - Pièce
la loupe). perçage d’une pièce à l’aide cylindrique en bois et de
Scie à onglets - Scie spéciale d’un support vertical... diamètre variable (6, 8 ou
montée dans un support 10 mm en général) destinée
Talon - Partie plus épaisse, à assembler des pièces
orientable qui permet toutes formant un angle droit avec perpendiculairement. Si la
les coupes de 45 à 135°, en la lame d’une équerre ou la pièce est invisible après
travers ou sur chant. tige d’un trusquin. assemblage, c’est un
Scie à ruban - Avant tout Tasseau - Pièce de section tourillon. En revanche, si
destinée à la découpe rapide carrée ou sensiblement elle traverse les faces de
de plateaux et de pièces de carrée dont le côté est l’assemblage, c’est une
| forte épaisseur, elle peut compris entre 15 et 50 mm. cheville.
aussi tailler de petites pièces Traverse - Élément
et même, effectuer des Taux d’humidité - Il se
calcule en pourcentage par horizontal d’un bâti qui
découpes courbes. comporte généralement des
rapport au poids du bois
Séchage artificiel - Il sec. Plus un bois est sec tenons. eu
s’effectue par chauffage et (avant d’être travaillé), Trusquin - Il en existe 5j
ventilation afin d’abaisser le moins il est ensuite sensible plusieurs versions qui toutes
taux d’humidité du bois à au retrait... permettent de tracer un ou "
10 % environ. ü
! Tenon - Partie mâle d’un deux repères sur la face
Semelle - Base d’un rabot, assemblage à tenon et d’une pièce, en se guidant
lisse et plane, souvent mortaise ou à queues parallèlement au chant.
métallique, placée d’arondes. L’outil dispose pour ce faire
directement au contact de la d’un talon mobile et d’une
pièce à rectifier. Tenon bâtard - Tenon dont ou deux pointes en bronze à
l’épaulement n’est réalisé écartement réglable.
Sens du fil - Il correspond que d’un seul côté.
au veinage d’une pièce et Tuilage - À ne pas
par principe, au sens de la Toupie - Cette machine confondre avec le
longueur. d’atelier est une puissante gauchissement, ce défaut 1
: défonceuse fixe dont le amène les extrémités d’une !
Sifflet - Il s’agit d’une forme porte-outil et la tête pièce à se cintrer vers le haut
particulière d aboutage où apparaissent dans une sous l’effet du séchage.
les extrémités des pièces découpe (lumière) de la
sont taillées en biseau. table. Le profil de la fraise
installée se retrouve sous
Socle - Partie inférieure forme de rainure, feuillure,
d’un meuble, généralement moulure ou autre sur le
en saillie par rapport à la chant de la pièce que l’on
façade. fait coulisser à plat, le long
Support par butée - Il s’agit du guide latéral,
en général d’un montage Tour à bois - Lui seul
réalisé à l’aide de quelques permet d’usiner des pièces
chutes et qui permet de cylindriques de longueurs et
Ï8'
1>

I Table des matières


»i
Méthodologie 4 Aboutages et liaisons
Mesure et traçage 4 d’élargissement 24
Le trusquin 4 L’assemblage dans la longueur 24
Les graduations 4 Assemblages dans la longueur et déformations 24
Les outils de traçage 5 Montages spéciaux et gabarits d'usinage 25
Les trusquins 5 La mise sous presse 25
rquerres, fausses-équerres et rapporteurs 6 L'assemblage de chant à plat joint collé 26
Les équerres spéciales 6 Assemblage de chant à plat joint collé 27
Les equerres de menuisier 6 Variantes 27
Les fausses-équerres 7 Le façonnage des chants 27
La mise sous presse 8 Rabotage à la main et collage à la frotte 28
La mise en place à blanc 8 La fausse languette 29
Répartir la pression 8 Assemblage à fausse languette 30
Positionner les presses 8 Variantes 30
Vérification de l’équerrage 9 Fausse languette à bout rapporté JO
Dimensionner et placer des cales 9 Fausse languette arrêtée 30
Feuillure à mi-bois 30
Conception des assemblages 10 Rainure et languette 31
Géométrie des assemblages 10 Variantes 32
Assemblage cTélargissement 10 Profil à mouchette 32
Aboutage 10 Profil à grain d'orge 32
Assemblages en croix 10 Réalisation 32
Assemblages en L 10 Les assemblages en bout (ou enture) 33
in Assemblages en T 10 L’assemblage en sifflet 34
V
s. Assemblages biais et d’onglet 10 Assemblage en sifflet 35
,<U 12 Trucs de pro 35
Les composants d’un assemblage
L’usinage (à la machine) 12 Assemblage masqué 35
Le sciage 12 Biseaux inversés 35
E Le façonnage 13 L'aboutage en biseau 36
0 Assemblages et déformations du bois 14 Réalisation 37
-a Prévoir les déformations 14 Truc de pro 37
<U Les déformations 14 Chevillage 37
Z Sens du fil et mouvement du bois 14 L’assemblage en trait de Jupiter 38
Réalisation 39
. fi Le sens du fil
Faiblesses et résistances
15
15
Comment prévenir les déformations 16 Assemblages à mi-bois et emboîtés 40
Une conception fiable et éprouvée 16
Les assemblages à mi-bois 40 !-
Comment réduire les déformations 16
Usinages 40
L’orientation des pièces 16
Composants d’un assemblage à mi-bois 41
Comment choisir une pièce stable 17
Types d'assemblages a mi-bois 41
Comment limiter les déformavons 17
Combinaisons possibles 41
Diviser pour mieux régner 17
Jouer sur les forces opposées 17
Exemples d'assemblages à mi-bois 42 l
Choisir un assemblage 18 Fabriquer ses propres guides et gabarits 43
Usinage à la défonceuse 43
Les contraintes mécaniques 18
Usinage à la table de sciage ou de fraisage 44 !
Traction 18
Guides pour rainures, feuillures et encoches 44
Cisaillement 18
19
Collage des assemblages à mi-bois 44 I
Compression
Flexion ou tenue à l'équerrage 19 L’assemblage à mi-bois en bout 45 fi

19 Trucs de pro 46 I
Style des assemblages
19 Onglets 46
Sens du fil et assemblage
Inconvénients 46
Colles et collage 20 Usinage à la scie drculaire sur table 46 :
Sens du fil et résistance du collage 20
Le sens du fil 21
Feuillurer une pièce en bout à la scie à ruban 47
1 Collage et humidité 21
Entailler une pièce en bout à la défonceuse 47
Le serrage optimal 21
Trucs de pro 47
Pièges à éviter 21
Feuillures biseautées 47 =
21
Queues d'arondes à mi-bois 47
!|
Variations du taux d'humidité
L’assemblage à mi-bois en croix ou en T 48 :
Mauvaise préparation 21
Façonnage avec des outils à main 49
Tableau des colles 22 Variantes 49 ■
Variantes 50
190 -
i î
I
1
Embrèvement carré 50 Trucs de pro 88
Assemblage à queue d'aronde 50 Réalisation 88
Usinage 50 Tenon et mortaise chevillés 89
L'assemblage à mi-bois en T et en biais 51 Trucs de pro 90
Façonnage à la scie radiale 52 Façonnage d'un chevillage à la tire 90
L'assemblage à mi-bois sur chant 53 Les tenons obliques 91
Variantes 54 Trucs de pro 92
Assemblage à mi-bois sur chant et double épaulcmeni54 Réalisation 92
Usinage 54 Le faux tenon 93
Les queues droites 55 Variantes 94
Variantes 56 Usinage d'un assemblage à faux tenon 94
i L'usinage à la scie circulaire sur table 56 Trucs de pro 95
Les assemblages emboîtés 58 Les tenons à renforts d'épaulement 96
Guides et gabarits faits maison 58 Façonnage 97
Types d'emboîtements 59 Variantes 97
Les assemblages de rencontre 60 Le tenon à mordâne 98
Façonnage à la main 61 Façonnage 99
l Variantes 61 Variantes 99
Les assemblages de rencontre à épaulement 62 Tenon et mortaise dans un bâti à embrèvements 100
Usinage à la machine 63 Comment procéder 101
Variantes 63 Variante 101
L'assemblage à rainure et languette 64 Tenon et mortaise avec ("avancement de feuillure 102
Usinage à la défonceuse 65 Comment procéder 103
Variantes 65 Trucs de pro 103
L'assemblage à rainure arrêtée et languette bâtarde 66 Tenon et mortaise sur un bâti mouluré
Usinage à la défonceuse 67 (et feuilluré) 104
Variantes 67 Façonnage 105
Variantes 105 S
Tenons et mortaises 69 à
Les tenons et mortaises 68 Onglets et biseaux 106
Principaux types de mortaises 69 Les onglets, biseaux, sifflets et chanfreins 106 -
Quelques types de tenons 69 Types de coupes 10 7
E
Tenons et épaulements
Les grandes familles d'assemblages
70
71
Traçage et vérification des angles
Traçage des angles
108
110
«
TJ
Assemblage à mi-bois en bout 71 QueJques formules 110
Assemblage à mi-bois en T 71 Géométrie et réglages III
ü
-Q
Enfourchement simple 71 La projection III
Enfourchement en T 71 Trigonométrie et découpe des biseaux III fi
Tenon et mortaise avec épaulement 71 Les coupes d’onglet à main levée 112
Tenon et mortaise (à plat) 71 façonnage d'une coupe d’onglet à la main 113
Choisir un type de tenon et mortaise 72 Variantes 113
Renforcer les tenons et mortaises 72 L’assemblage d’onglet renforcé (à la scie radiale) 114
Les renforts rapportés 73 Usinage d'un onglet renforcé 115
Tenons, mortaises et étagères 74 Truc de pro 115
Tenons, mortaises et bâtis 74 L'assemblage d'onglet à mi-bois en bout 116 |
Tenons, mortaises et paiements 75 Usinage d'un onglet à mi-bois (à la scie circulaire) Il 7
Tenons et mortaises : techniques de base 76 Tmc de pro f/7
Façonnage d'une mortaise 77 L’assemblage d’onglet (à épaulement et tourillons) 118
Variantes 78 Assemb/age d'onglet à la scie circulaire 119
Façonnage d'un tenon 78 Variantes 119
Variantes 79 L’assemblage d'onglet sur chant à rainure
Réaliser un enfourchement en T 80 et languette 120
Enfourchement à la scie à ruban 81 Usinage 121
Variantes 81 L’assemblage d'onglet dans le sens du fil 122
Réaliser des mortaises traversantes 82 Usinoge 123
Façonnage à la main 83 Trucs de pro 123
Trucs de pro 83 L'assemblage d’onglet dans le sens du fil,
Autres techniques de mortaisage 83 avec épaulement 124
Tenons et mortaises non perpendiculaires 84 Usinage 125
Réalisation 85 L'usinage des biseaux dans deux plans
Trucs de Pro 85
(à la machine) 126
Traçage d'un tenon non perpendiculaire 86
Pmjection pour usinage 127
Tenon à renforts externes et mortaise traversante 87
L'usinage des biseaux en bout de pièce (à la main) 128

191
m Façonnage des biseaux (à la main) 129 Les assemblages par lamelles 164
Trucs de pro 129 Lamelles standards 165
Onglets, biseaux sur les moulures Types de guides 165
et comiches 129 L'assemblage à plat avec lamelles 166
Réalisation 167
h Trucs de pro 16 7
Queues d’arondes 130
Les queues d'arondes 130 L’assemblage sur chant avec lamelles 168
Composants d'une queue d'amnde 131 Réalisation 169
Trucs de pro 169
Queues d’arondes classiques 131
É Renforts en queue d’aronde 132 Les assemblages d'épaisseurs différentes
Fausse languette en queue d'aronde 132 (avec lamelles) 170
Clé en double queue d'aronde 132 Réalisation 171
Clé en queue d'aronde 132
Autres assemblages avec queue d'aronde 133 Assemblages démontables 172
Les assemblages à queues découvertes 134 Vis et vissage 172
Contre-queues d'arondes découvertes 135 Types de vis 172
Trucs de pro 135 Embouts de vissage 172
Trucs de pro 136 Têtes de vis 172
Queues découvertes 136 Vis à bois 173
Trucs de pro 137 Avant-trous et fraisage 173
Les assemblages à queues semi-couvertes 138 La quincaillerie d'assemblage 174
Façonnage 139 Douilles et écrous à visser 174
Variantes 139 Ferrures de lit et de plan de travail 174
i Les assemblages à queues recouvertes 140 Ferrures d'assemblage apparentes 175
Façonnage 141 Ferrures d'assemblage encastrées 175
Variantes 141 Ferrures de dessus de table 176
L'entaille et languette en (demi-)queue d’aronde 142 Ferrures d'accrochage 176
s S Façonnage 143 Ferrures de lit 176
A: L Æ«
4:
Trucs de pro
L’entaille arrêtée et languette en queue d'aronde
143
144
Renforts d'angle 177
Tenon et mortaise traversants démontables 178
ci es Usinage 145 Réalisation 179
E E Variantes 145 Truc de pro 179
Les clés en queue d'aronde 146 Tenon et mortaise à demi-queue d’aronde et clé 180
S A V
Façonnage 147 Réalisation 181
T3 -o
« v Variante
Les clés à double queue d’aronde
147
148
Variantes 181
-Q S
Façonnage 149
fi fi Trucs de pro 149
Tableau récapitulatif
La fausse languette en queue d'aronde ISO des assemblages 182
Usinage 151
Trucs de pro 151
Glossaire 186
i

Tourillons et lamelles 152


Les tourillons 152
Fabriquer ses tourillons 152
La résistance 152
C Fabrication des tourillons 153
Autres types de tourillons 153
Pour une précision maximale 154
Tourillons et travail du bois 154
Les tourillons et leurs usages 155
Positionnement et contraintes 155
Repérage des logements 156
Précision requise 157
C Fabriquer ses propres guides 157
L’assemblage d'onglet tourillonné 158
Usinage 159
Truc de pro 159
Le tourillonnage et les autres usinages 160 Imprimé en Chine
Façonnage 161 N° d'éditeur: 7098
Truc de pro 161 Dépôt légal :août 2010
L'assemblage tourillonné à plat 162
T Usinage 163
Truc de pro 163
191 192
i
Assemblages
en
BOIS Terne Noll

Les assemblages à la portée de tous - Débutant ou menuisier


confirmé, vous trouverez dans cet ouvrage de référence toutes les
techniques de réalisation d'assemblages en bois. Abondamment illus­
tré, il vous présente les informations sur la technologie du bois, la
conception et la réalisation des assemblages.
Plus de 50 assemblages présentés - Des fiches complètes décrivent
chaque assemblage en détail. Vous y découvrirez ses points forts, le
type de réalisation pour lequel il est le plus adapté et des procédures
pas à pas pour le façonnage.
La sécurité mise en avant - De nombreuses notes et des encadrés
mettent l'accent sur la manière d'utiliser les outils en toute sécurité.

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