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Vita Latina

Claude Simon et Apulée


Véronique Gocel

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Gocel Véronique. Claude Simon et Apulée. In: Vita Latina, N°118, 1990. pp. 8-15;

doi : https://doi.org/10.3406/vita.1990.1604

https://www.persee.fr/doc/vita_0042-7306_1990_num_118_1_1604

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Claude Simon et Apulée

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LA TECHNIQUE DU COLLAGE OU
COMMENT LES CITATIONS SONT INSÉRÉES

On peut découvrir des citations d'Apulée dans Histoire (2) où elles sont
dans la quatrième section (p. 108-126). Empruntées au récit de la liaison
amoureuse du narrateur Lucius avec Photis, la jolie servante de Milon, elles ont
un caractère erotique affirmé. Sont-elles donc uniquement provocatrices ?
Ces citations provoquent d'abord un effet de brouillage ; non rattachées au fil
du texte par un tour du type : " comme le dit Apulée ", elles n'ont pas leur fonction
usuelle d'illustration ou d'exemplification didactique. Comme elles ne sont de
plus revêtues d'aucun signal typographique, guillemets ou italiques, seul l'emploi
du latin les distingue (3), d'autant qu'elles se heurtent à d'autres séquences sans
justification préalable : " remué jusqu'au fond (...) de mon (inguinum : aine, bas-
ventre) " (p. 108), où apparaît le premier mot latin, succède sans transition à une
citation de Dix jours qui ébranlèrent le monde de John Reed (4), et l'absence de
continuité explicite renforce le heurt des langues :
" Hélène rêve de faire le Péloponnèse à pied
laeta proximat rosa serta (...)" (p. 113)
Ces particularités dans l'usage de la citation apparaissent bien lorsqu'on
avec La Bataille de Pharsale qui inclut la séquence des " Amours de la Dame
et de l'Ane " tirée aussi des Métamorphoses, citée longuement en français et en
(5). Histoire utilise plutôt la technique du collage (transposition d'une
picturale que Simon a pratiquée) : les éléments empruntés sont morcelés, le
découpage d'un texte qu'est déjà l'acte de citer (6) est redoublé par une nouvelle
fragmentation, au point que parfois seul un mot latin se détache dans la phrase,
extrait par le narrateur qui cherche dans le dictionnaire :

8
" le doigt, l'ongle immobilisé sous le mot en caractères gras :
nervus, tendon, ligament, membre viril, nerf" (7),
ou repris dans une sorte de commentaire succédant à la citation : " rosea placé
entre feminal et palmula" (p. 125). Les éléments extraits se greffent sur le texte
porteur : généralement une transposition approximative en français suit la
puis le texte se poursuit selon une direction qui lui est propre.
Ces citations "fantômes", dispersées, morcelées, n'ont-elles donc aucune
cohérence ? C'est allusivement qu'elles se situent, peu à peu, par rapport au texte
d'origine comme par rapport à la fiction : dès la première série de mots latins,
est faite à Apulée par " le membre d'âne dressé " (p. 108), puis un dialogue
juxtaposé à une autre citation précise :
" Marrant Où as-tu trouvé ça
dans la bibliothèque de mon oncle donne
(...) L'Ane d'Or dit-il Marrant Si tu te fais choper!" (p. 124)
Le réseau d'allusions est complété par la paronomase " l'âne d'Apulée copuler
moi " (p. 342) dans l'avant-dernière section. Ces échos aux citations font
à quel point elles sont associées à la sexualité, et aux interdits qui s'y
(cf. "les lectures défendues, clandestines et décevantes" (p. 108). Malgré
leur relative dispersion, un rapport étroit existe entre ces différents fragments, qui
correspondent à deux moments de la fiction : la lecture interdite d'Apulée par
l'enfant et, quelques années plus tard, les sensations du jeune marié. Et c'est le
souvenir qui relie les deux séries, celle qui concerne l'enfant et celle qui se
à Hélène (la jeune épouse) : "glabellum feminal rosea palmula (...) obum-
brans " (8) est en effet suivi de :
" était-ce en me rappelant ce passage que je lui avais
demandé de le faire " (9)
Tel est le pouvoir suggestif (10) du texte latin, même plusieurs années après.
Et la question que pose ce collage n'est autre que le rapport que l'on peut
avec des textes anciens, avec une "langue morte" (11) : ils contiennent
cependant une force de désir telle qu'ils poussent à tenter d'incarner dans la
ce qui y figure sous forme de mots. Car toute une réflexion sur les mots latins se
superpose à ce jeu sur Apulée : ces mots apparemment figés, synonymes de passé
et de mort,
"prêts à tomber (...) en une poussière de particules friables
brunâtres de rouille qui semblait s'échapper des pages du
dictionnaire en même temps qu'un impalpable et subtil
relent de cendres" (p. 110).
restent en fait puissamment chargés de vie :
" et l'excitation, l'espèce de fièvre, les mots latins, crus,
violents que leur aspect dépaysant, exotique pour ainsi dire,
leur
multiple"
sens incertain,
(p. 107). chargeaient d'un pouvoir ambigu,
Il suffit de répéter les mots d'Apulée pour apporter au lecteur ces sensations
primitives et ce dépaysement renforcé par le brouillage textuel, pour faire ressur-
gir " les cadavres des couples enlacés (...) momifiés, ardents, insoucieux, juvéniles
et priapiques" (p. 110). La crudité des amours de Lucius et de Photis rejoint la
" violence sommaire, spontanée " de la guerre ou de la révolution, monde " à la
fois mystérieux, anachronique et barbare" (p. 107) ; comme Apulée, Simon met
en parallèle le sexe et la guerre pour montrer la civilisation renversée, la nature
jaillissant sous la culture. Reprendre cette histoire erotique et "exotique", c'est
donc insuffler au texte un dynamisme nouveau : le désir n'est pas seulement celui
de Lucius ou du jeune lecteur, mais surtout celui de l'écrivain (12) retenant
fragments qui vont stimuler son écriture.

LA CITATION COMME STIMULANT DE L'ECRITURE


OU COMMENT ELLE EST UTILISÉE

La question de la citation se pose habituellement en termes de fidélité ; qu'en


est-il ici, d'autant qu'à cette opération s'ajoute la traduction ? Bien sûr, il ne s'agit
pas de juger Claude Simon comme traducteur, mais de voir comment ces citations
permettent au texte de s'écrire à partir d'elles, en vertu de déplacements ou
" transports " (13). En effet ces fragments latins se trouvent fréquemment en tête
d'alinéa ou de séquence, ce qui montre leur rôle générateur par rapport au
qui suit (Gérard Roubichou parlerait de " segments producteurs" (14) ).
Un tableau de correspondance entre texte cité et texte citant révèle que le
déroulement de la narration d'Apulée est relativement respecté :

Métamorphoses Histoire
XVI, 1 p. 42 p. 113
XVI, 4 p. 43 p. 108
XVI, 5 p. 43 p. 108
XVI, 6 p. 43 p. 108
XVI, 6 p. 43 p. 110
XVII, 1 p. 43 p. 113 et p. 123
XVII, 2 p. 44 p. 123
XVII, 4 p. 44 p. 124
XVII, 4 p. 44 (15) p. 125
Seul le premier fragment est déplacé : alors qu'il commence le texte d'Apulée,
il apparaît après le début des citations. Mais ce transfert s'explique par la
qui a été opérée, " laeta proximat rosa serta / renudata crinibusque dissolu-
tis " étant un regroupement des deux débuts de chapitres successifs d'Apulée, qui
présentent chacun un portrait de Photis ; Simon condense ces deux états
(l'arrivée de Photis, puis le moment du plaisir) en un seul, et en tire un effet
de contraste frappant : " couronnée de rosés joyeuse toute nue ".

10
Mais le plus souvent, c'est une séquence unique qui est disloquée (16). Cela a
pour effet la déconstruction syntaxique de la phrase latine :
" paulisper inguinum fine lacinia remota impatientiam
veneris Photidi meae monstrans " ;
du syntagme nominal ne subsiste que meae (17). Dans "ut vides, proelio (...) jam
proximante vehementer intentus ", la structure initiale est transformée : proxi-
mante est privé du substantif à l'ablatif correspondant proelio. Cet allégement de
la phrase, en supprimant les métaphores ( " à l'approche du combat ", "j'ai tendu
mon arc " : Vallette), rend moins abstrait et moins imagé le texte initial pourtant
non dénué de "verdeur réaliste" (18). Les ambiguïtés d'Apulée —pour le jeune
lecteur fictif comme pour le lecteur tf Histoire — sont exploitées dans le sens d'un
renforcement de l'érotisme.
Ainsi la dislocation syntaxique s'accompagne d'une altération sémantique ;
"lacinia remota" est transposé par "relevant le pan de mon vêtement", mais
remota semble aussi produire " remué jusqu'au fond ". Autre témoignage de cette
" liberté ", " oppido formido ne nervus (...) rumpatur " est transformé en " oppido
formoso " (Photis devient donc grâce au jeu verbal une belle place forte ! ). Il y a
donc à la fois tentative de traduction et production d'un nouveau texte selon des
correspondances sémantiques mais aussi phoniques qui sont intéressantes à
observer à la page 123 :
" crinibusque dissolutis paulisper etiam glabellum
feminal rosea palmula potius obumbrans de industria
quam tegens verecundia "
est d'abord suivi d'une ébauche de traduction :
" ombrageant dissimulant mal (plus par coquetterie
que par pudeur - épilé, glabre) ",
mais rapidement on dévie du texte d'origine : l'adjectif de couleur rosea qui
à la main de Photis est transféré au sexe (feminal) à la faveur de la
des mots, ce qui entraîne une métaphore florale non développée chez
Apulée : " l'étroite fente couleur de pétale ". Dans la suite tout un réseau lexical
découle de la citation : le diminutif palmula produit en vertu de la parenté
paume, mais également " palmula palme palmés " à propos des " doigts
écartés ". De même, rosea est à l'origine d'un réseau qui (sans parler du champ
sémantique de la couleur) englobe son équivalent " rosé ", " rosissant ", mais aussi
par correspondance phonétique et graphique " roseau ", et enfin " ruse " termine
l'alinéa comme écho sonore de " rosé ". Il faudrait voir aussi comment la
presque stylistique " rosea placé entre feminal et palmula comme une source
unique de couleur " introduit un développement pictural, la Vénus de Botticelli se
superposant à Photis " in speciem Veneris ", et dicte des caractéristiques sonores
(assonance en /a/ et /e/, allitération en /!/) qui sont étendues au-delà. Grâce à
ces reprises, l'unité sémantique, mais aussi phonique et rythmique de la séquence
dépasse la diversité des matériaux. On assiste donc à une prolifération à partir du
texte latin : la traduction incomplète est l'occasion d'une accumulation de synony-

11
mes, comme " lui dévoilant, lui montrant" (p. 108), " bondissant tressautant" (p.
125). Les faux synonymes fécondent la phrase par un jeu sur les signifiants qui
franchit la frontière des langues : " pendulae Veneris " est à l'origine de " pommes
pendantes " (par contamination avec fructu), de " pendentifs ", " boucles d'oreilles
pendulaires", et même de "pendus" (19) ; et l'hésitation du traducteur "(se)
demandant s'il fallait traduire par ses fesses" sert en fait d'alibi à la liberté de
l'écrivain d'appliquer aux fesses ou à tout autre objet un mot qui ne qualifiait que
Vénus. Mais cette liberté n'est pas dépourvue de cohérence.
En effet, le morcellement de l'écriture auquel ces citations donnent lieu n'est
pas gratuit : il fait apparaître un rythme brisé que la phrase française renforce et
qui correspond à une perception de la sexualité ; c'est le cas dans " s'asseyant peu à
peu sur moi bondissant tressautant rapidement " (p. 125). mais à côté de cette
mise en relief par le rythme, les fragments évoquant la femme sont plutôt de
tonalité lyrique : les rythmes pairs de laeta proximat rosa serta renudata crinibus-
que dissolutis " accourant couronnée de rosés joyeuse toute nue sous sa chevelure
dénouée" (10/12/10/10(12)) s'accordent à la joie de la jeune épouse qui se
superpose à Photis (20), et la musicalité de la citation prolonge l'assonance en /e/
et Itl qui caractérisait Hélène :
" comment s'appelle-t-elle ?
Hélène" (p. 112)
" peut-être en Grèce dis-je Hélène rêve de faire le
Péloponnèse à pied".

LA MISE EN ABYME OU LE SENS PROFOND


DE LA RÉFÉRENCE À APULÉE

On voit donc qu'à côté du caractère étranger, " exotique " du texte cité, qui
l'effet habituel de distanciation, des forces puissantes d'appropriation sont à
l'œuvre : loin de le mettre à distance, le "je " (qu'il soit personnage, narrateur ou
écrivain) fait totalement sien ce texte d'Apulée, d'abord en le dérobant à l'oncle,
puis en essayant d'en réaliser la fiction à quelques années d'intervalle, enfin en le
réécrivant comme on l'a vu (supprimant même les guillemets (21) ).
Des rapports plus étroits n'unissent-ils pas ces deux œuvres, au-delà de la
de citations ponctuelles ? Un commentaire joint à la première reprise
d'Apulée nous met sur la voie :
"les participes présents se succédant, se pressant,
s'accumulant " (p. 108).
S'appliquant d'abord à la phrase d'Apulée qui multiplie effectivement les
et à la manière dont le lecteur la ressent ( " la respiration pressée haletante de
la phrase (...) le souffle court, brûlant " ), il évoque tout autant l'écriture de ce
(22), qui rapproche par exemple "lui dévoilant, lui montrant, disant". La
formule en question elle-même, en accord avec l'objet du commentaire, consiste
12
en trois partitipes présents juxtaposés, procédé fréquemment exploité dans
: les participes (souvent pronominaux) accumulés en asyndète fixent une
pure successivité rythmée par les groupements binaires ou ternaires ;
de " s'élançant se ruant un instant seulement puis tout (...) se dissociant se
désagrégeant se dissolvant à toute vitesse s'estompant s'effaçant" (p. 91). C'est
comme si Apulée servait à Claude Simon de garant dans sa propre recherche
d'écriture. Et les participes ne sont pas seuls à rapprocher les deux styles. On peut
appliquer à Histoire bien des caractéristiques notées sur les Métamorphoses par
Louis Callebat (23), qu'il faudrait citer longuement : parenthèses, savante liberté de
la phrase, richesse verbale, amour du mot, paronomases ... L'ironie même, ainsi que
" l'alliance dans un même énoncé de«réalisme familier et de recherche artiste " (24),
de vulgarité et de préciosité, se retrouvent dans Histoire. Ce faisant, Apulée " se
à un courant qui dépasse les limites de la littérature latine " (25) : Simon ne
se situe-t-il pas par rapport à cette tradition par la référence à Apulée ?
D'autant que les Métamorphoses constituent avec le Satyricon l'acte de
du genre romanesque dans l'Antiquité latine : la mise en abyme ne
pas aussi sur la conception du roman ? Notons d'abord que la réécriture ne
reprend pas au hasard des éléments épars, mais privilégie des motifs importants
dans les Métamorphoses comme dans l'univers simonien (26). La rosé, qui
annonce le dénouement (Lucius, après sa métamorphose, devra manger des rosés
pour redevenir homme) est un antidote, et littérairement un contrepoint, à la
représentée par l'état d'âne, symbole du mal moral. Histoire reprend la
riche symbolique de la rosé, attribut de la femme-fleur, signe d'amour (27), mais
aussi symbole religieux, décor associé à l'idéalisme mystique de la mère (28), et lui
oppose le thème de l'homme-animal, réduit à l'état de bête par la sexualité, même
si la révélation finale du culte d'Isis au pécheur repenti n'a pas d'équivalent dans
le livre (29). Aussi dans les deux cas le roman, " genre multistyle " (30) qui repose
sur la fusion d'éléments " élevés " et " bas ", du lyrisme et de la grossièreté, de la
rosé et de l'âne, est-il également un "genre critique" (31) qui démystifie les
manières de penser et de sentir traditionnelles à travers le malaise d'un individu à
l'identité incertaine dans une société en voie de décomposition. Refusant
maternel, le narrateur d'Histoire lui oppose une entreprise de libération et
de désacralisation multiples, par le biais de l'ironie, du grotesque, de l'animalisa-
tion ou des calembours sexuels et scatologiques. Car le latin y figure aussi comme
langue du catholicisme, qu'il soit transformé ou non en calembours libérateurs
(32). D'ailleurs la dernière citation d'Apulée interfère avec " benedictus fructus
ventris tui" (p. 126), fragment du "Je vous salue, Marie " induit par "Veneris
fructu " ; comment ne pas appliquer à un tel contraste ce que dit Bakhtine des
Métamorphoses :
" le quotidien est présenté comme " l'envers " de la vie
véritable. Au centre on trouve la licence : l'envers de
l'amour sexuel, qui a rompu avec l'enfantement, la
succession des générations, l'édification de la famille
et de la lignée " ?
Mais l'originalité d'Histoire est que le roman n'est pas seulement conçu comme
13
"littérature de la vie privée" (34), mais, comme la polysémie du titre l'indique,
confronte l'histoire individuelle à l'histoire collective, Apulée à César (Bellum
civile) et à John Rééd. Car l'histoire se répète : Bakhtine note que chez Apulée " le
temps (n'a pas acquis) sa plénitude et son historicité" (35), or Claude Simon
refuse précisément cette conception de l'histoire linéaire et orientée. Le retour
aux sources du paganisme latin a aussi cette signification.
La parenté d'expression et d'inspiration qui existe entre Apulée et Simon
donc la réécriture de fragments des Métamorphoses que présente Histoire.
Bien loin de former un corps étranger à l'œuvre dans laquelle elles s'insèrent, ces
citations sont assimilées par le travail d'incorporation qui se fait autour d'elles,
soutenu par les analogies qui existent entre deux visions du monde. C'est ainsi
qu' Histoire se construit sur les débris de la culture européenne (36) dont la partie
latine est une étape majeure.

Véronique GOCEL

ADNOTATIONES
(1) Signalées p. 109 in : Françoise Van Rossum-Guyon, " De Claude Simon à Proust : un exemple
d'intertextualité ", Les Lettres nouvelles, n° 4, sept.-oct. 1972, p. 107-137.
(2) Editions de Minuit, 1967. Sauf mention contraire, les indications de pages y renvoient.
(3) Encore qu'il soit aussi utilisé pour des extraits de versions latines...
(4) Traduite et en italiques.
(5) p. 92 (Minuit, 1969).
(6) Cf. Antoine Compagnon : La Seconde main ou le travail de la citation, Paris, éd. du Seuil, 1979.
(7) p. 110. Le dictionnaire de latin est donc cité aussi !
(8) p. 123 : ombrageant d'une petite main rosé son sexe épilé.
(9) p. 124 (je souligne). Hélène s'est épilée.
(10) Cf. l'analyse de Ralph Sarkonak, p. 82, in Claude Simon : les carrefours du texte, Paris, Para-
texte, 1986.
(11) La Bataille de Pharsale, p. 18.
(12) Puisque la citation est d'abord "sollicitation" selon Compagnon (op. cit., p. 23).
( 1 3) Claude Simon rappelle le sens étymologique de " métaphore " dans " La Fiction mot à mot " et
fait de ces tropes le fondement de l'activité littéraire (p. 82, in Nouveau roman : hier,
aujourd'hui, II, Paris, U.G.E., 1972 (10/18).
(14) p. 151, in Lecture de L'Herbe de Claude Simon, Lausanne, L'Age d'homme, 1976.
(15) Références données dans l'édition Vallette (C.U.F.). Il s'agit du livre IL
(16) Les exemples qui suivent sont tirés de la page 108.
(17) Mae par erreur?
(18) L. CALLEBAT : Sermo cotidianus dans les Métamorphoses d'Apulée (Publication Fac. des
et Sciences humaines de Caen, 1968), p. 455 (il constate qu'elle est "transformée par la
recherche littéraire").
(19) p. 125-126. Cf. aussi p. 125 spina (échine) / pine.
(20) p. 113. La couronne de rosés d'Apulée y trouve une nouvelle signification pour qui connaît les
rites antiques.
14
(21) distanciation"
Compagnon note (op.quecit.,
les p.guillemets
41). sont " une mise en valeur de renonciation, qui a pouvoir de
(22) Cf. R. Sarkonak, op. cit., p. 82.
(23) Op. cit.
(24) Op. cit., p. 457.
(25) Ibid., p. 458.
(26) II faudrait le montrer sur la chevelure (cf. Met. II, 8-9, et La Chevelure de Bérénice).
(27) La couleur rosé a une valeur erotique chez Claude Simon ; cf. Guy A. Neumann, p. 88 in Echos
et correspondances dans Triptyque et Leçon de choses de Claude Simon, Lausanne, L'Age
d'homme, 1983.
(28) Cf. p. 14-17. Elle est le cœur du Christ, le sang versé.
(29) Le rôle de magicienne de Photis, responsable de la métamorphose,.n'y apparaît pas non plus.
(30) BAKHTINE, Esthérique et théorie du roman, Paris, Gallimard, 1978 (tel, trad. D. Olivier) :
p. 459.
(31) Ibid., p. 447.
(32) Cf. p. 43 : " Arsenal de calembours et de contrepèteries censé l'affranchir par la magie du verbe
des croyances maternelles et des leçons de catéchisme. "
(33) Op. cit., p. 276.
(34) Ibid., p. 272.
(35) Ibid., p. 277.
(36) Les champs de bataille qui fascinent le narrateur (cf. p. 105-106) symbolisent son

15

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