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Le territoire du PR est habité depuis plus de 32 000 ans par des tribus toungouses.

Dès la
préhistoire, de nombreuses cultures se trouvent dans la région, dont les plus importantes sont
les cultures de Zaïssanovka et de Yankovski. Par la suite, le territoire est conquis par de
nombreux empires, en suivant les intrigues politiques et militaires se déroulant en Chine et
en Corée. Il est ainsi pris par le royaume coréen Balhae, la région étant alors nommée Shuiaibin,
puis par les Khitans de la dynastie Liao avant d'être intégré à la dynastie Jin. En 1234, le
Primorié est conquis par les Mongols et tombe sous la domination de la dynastie Yuan. Ils sont
supplantés par la dynastie Ming à la fin du XIVe siècle, puis les Jürchens unifient la région pendant
le début du XVIIe siècle. Enfin il fait partie des empires de la dynastie des Jin postérieurs, puis de
la dynastie Qing, sous laquelle la région est nommée Woji.

Les Russes arrivent dans la région pour la première fois en 1655, ce qui marque la fin de
la conquête de la Sibérie et en fait avec le Kamtchatka la dernière région explorée et annexée de
l'actuelle Russie. Il s'engage alors une course à la conquête entre l'empire Qing d'un côté et
le tsarat de Russie de l'autre. En 1689, l'empire Qing officialise la possession du territoire lors
du traité de Nertchinsk. La région est cartographiée au XVIIIe siècle par plusieurs Français,
dont Jean-François de La Pérouse, officier de marine et explorateur.

Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, les Européens, dont les Britanniques et les
Français, commencent à s’intéresser à l'Extrême-Orient et en particulier à la Chine. L'empire
Qing, en position de faiblesse, se voit dans l'obligation d'accepter de nombreux traités inégaux, et
l'Empire russe y prend sa part. C'est ainsi qu'en 1858 puis en 1860, les Russes signent avec la
Chine, respectivement, le traité d'Aïgoun et la Convention de Pékin, qui permettent l'annexion de
la Mandchourie-Extérieure puis du Primorié. Lors de la guerre civile russe, le territoire devient un
bastion des Armées blanches et il est contrôlé par les Japonais dans le cadre de l'intervention
alliée en Sibérie. L'éphémère gouvernement provisoire de Priamour constitue le dernier bastion
blanc de cette guerre. En octobre 1922, il est envahi par l'Armée rouge, avec la prise
de Vladivostok le 25. En parallèle, les troupes blanches et alliées fuient vers la Corée
japonaise et l'archipel nippon.

La période soviétique voit le développement économique et militaire de la région. Avec


la collectivisation des terres dans les années 1930, de nombreuses personnes émigrent dans le
Primorié qui possède de nombreuses terres agricoles inexploitées. Les travailleurs
du goulag affluent également, chargés de construire les infrastructures de la région. En 1938,
alors que la Chine est partiellement sous domination japonaise et que les tensions sont au plus
haut entre l'URSS et le Japon, la bataille du lac Khassan se solde par une victoire soviétique. En
1945, le Primorié devient l'une des bases de lancement de l'invasion de la Mandchourie par
l'Armée rouge à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le Primorié voit avec la perestroïka la fin
des subventions puis la dislocation de l'URSS et subit une crise économique qui engendre elle-
même un exode massif de sa population vers la Russie européenne. Mais cette tendance se
ralentit au fil des années, bénéficiant d'un exode des populations de l'extrême-Nord vers le sud et
les grandes villes, dont Vladivostok. En 2012, la ville accueille le sommet de l'APEC, et bénéficie
de grandes rénovations et constructions.

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