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PROGAMME HISTOIRE

Cours Histoire 3e
L’impérialisme Japonais - 3e

L’impérialisme européen en Asie - 3e

La première guerre mondiale : Causes et conséquences - 3e

Les relations Est-Ouest de 1945 aux "années 90" - 3e

Les rivalités coloniales : le Congrès de Berlin et ses conséquences 3e

Les découvertes scientifiques et les mutations économiques - 3e

Le développement du capitalisme et les mutations sociales - 3e

Les doctrines sociales : syndicalisme et socialisme - 3e

Bandung et Émergence du Tiers- monde - 3e

Les systèmes coloniaux en Afrique : Le Système Français et le Système Britannique - 3e

Les missions et les explorations - 3e

L'impérialisme américain - 3e

Les révolutions Chinoises de Sun Yat Sen à Mao Zedong - 3e

La décolonisation : causes et formes - 3e

La révolution russe et la consolidation du régime - 3e

Méthodologie de commentaire d’histoire et de géographie - 3e

La deuxième guerre mondiale : causes et conséquences - 3e

La crise des années 30 - 3e

Le Sénégal : vie politique de 1944 à 1962 - 3e


Les résistances en Afrique : formes, exemples et bilan - 3e

L’impérialisme Japonais - 3e
Introduction

Le japon encore appelé « pays du soleil levant » a connu dans son passé plusieurs bouleversements politiques.
Mais celui de 1868 fut la plus remarquable, car avait inauguré une nouvelle ère qui marquera à jamais le
devenir pays. Cette ère est connue sous l’appellation « Ere du Meiji » du nom de son principal initiateur Mutsu
Hito alias Meiji Tenno. Cette nouvelle ère qui s’est caractérisée par une ouverture et une modernisation fera
du Japon une puissance capitaliste. Ainsi fort de sa tradition guerrière et conscient de sa puissance
économique et militaire associé à des questions d’espaces vitaux, le Japon comme les puissances européennes
se lance dans une vaste politique impérialiste. Un impérialisme qui s’est manifesté par une attitude agressive
à l’encontre de ses voisins chinois et russe.

I. Les raisons de l'impérialisme Japonais

L’empereur Meiji Tenno (1852−1912) fut le 122ième empereur du Japon. C’est au début de son règne que va avoir
lieu la restauration du pouvoir impérial au détriment du Shogounat déçhu en 1867. En trente ans de règne,
s’appuyant sur une élite intellectuelle ouverte sur l’Occident et bien formée aux sciences occidentales qu’aux
disciplines traditionnelles, le Japon devient une puissance de rang mondial. Des officiers français sont engagés
pour réformer l’armée de terre, tandis que des britanniques réorganisent la marine. Le service militaire
obligatoire est décrété en 1872.1872. Des missions sont dépêchées dans les pays étrangers afin d’étudier leurs
systèmes de gouvernement et leurs institutions. Au tournant du XIXième siècle le Japon était devenu une très
grande puissance capitaliste. L’industrie et tous les secteurs de l’économie progressaient de manière
spectaculaire malgré l’hostilité du milieu naturel et la pauvreté du pays en matières premières. Il fallait donc
pour le Japon de se lancer dans une entreprise impérialiste. Donc les principales raisons qui expliquent
l’impérialisme japonais sont d’abord d’ordre économique, car il faut pour le Japon trouver des matières
premières et des débouchés pour son industrie. Cela doit passer par la recherche de nouvelles terres au besoin
par la force. En plus comme la population étaient en constante évolution, on est passé de 33 millions en 1872

à 70 millions en 1934, il fallait nécessairement pour le japon posséder des sphères d’influences où il pourra
exploiter les richesses pour satisfaire la demande nationale. En fin comme autres facteurs expliquant
l’impérialisme japonais, nous avons la quête du prestige de posséder un vaste empire colonial comme les
grandes puissances de l’époque. C’est aussi l’occasion pour mettre en exergue les Samouraïs, ces seigneurs de
guerre dont la principale vocation est le métier des armes. Tous ces facteurs vont amener le Japon à adopter
une politique agressive vis-à-vis de ces voisins immédiats à savoir la Chine, la Corée et la Russie.

II. Manifestation de l'impérialisme Japonais


Les visées impérialistes japonaises se sont traduites par des conflits armés sanglants et éprouvants. La
première fut la guerre sino-japonaise.

A. La Guerre Sino-japonaise (1894−1895)

Elle trouve ses origines dans l’ingérence nippone dans les affaires coréennes. Une Corée que la Chine a
toujours considéré comme un territoire suzerain. Ainsi toute attaque contre elle était considérée comme une
provocation et nécessite une réaction chinoise. En 1894, un rebelle coréen pro japonais est assassiné à
Shanghai provoquant la colère nippone. La situation se dégrade lorsque des paysans réclament la mise en
place de réformes socio-économiques, occupent la province de Chola, poussant le gouvernement coréen à
demander comme d’habitude l’aide de la Chine le 2 juin 1894. Le 1er août 1894 débute officiellement la guerre
entre la Chine et le Japon. La Corée, pour sa part, capitule dès la fin du mois d’Août 1894, laissant seule la Chine
dans le théâtre des opérations. Dans le conflit, la supériorité chinoise (notamment numérique) semble
évidente. Pourtant les troupes japonaises, mieux équipées et mieux entraînées, multiplient les victoires, tant
sur terre que sur mer et la débâcle de l’armée chinoise est évidente. C’est à ce moment qu’ils demandent alors
l’ouverture de négociations qui aboutiront au Traité De Shimonoseki du 17 avril 1895. La Chine y reconnaît
l’indépendance de la Corée, cède au Japon l’île de Formose (actuellement Taïwan), l’archipel des Pescadores
(actuellement Penghu), et la péninsule du Liaodong, dans l’actuelle province de Liaoning, en Mandchourie du
Sud. La Chine s’engage également à payer au Japon d’importants dommages de guerre et à lui concéder des
privilèges commerciaux non négligeables. Ainsi ayant pour théâtre des opérations la Corée et la Chine, la
guerre sino-japonaise a révélé la dégénérescence de la Chine et la montée en puissance du Japon, devenue une
puissance militaire et coloniale depuis la restauration de Meiji. Ces prétentions impérialistes ont occasionné
un nouveau conflit avec la Russie.

B. La Guerre Russo-japonaise (1904−1905)

En se lançant dans une politique coloniale, le Japon entre en conflit avec son puissant voisin, la Russie, laquelle
cherche à s’étendre dans le nord-est de l’Asie à partir de la Sibérie.
C’est ainsi qu’un conflit armé naquit résultant de la rivalité entre la Russie et le Japon dans leur volonté
d’expansion territoriale en Asie orientale.
Dans la nuit du 8 au 9 février 1904, prenant prétexte d’un incident mineur survenu en Corée, la flotte
japonaise passe à l’offensive et attaque la base navale de Port Arthur. Plusieurs navires russes sont
endommagés, les autres bloqués au mouillage. Le Japon déclare finalement la guerre à la Russie le 11 février
1904. Maîtres de la mer dès le début de la guerre, les Japonais confirment leur suprématie lors des batailles
navales d’Août 1904. La perte de Port Arthur, la défaite de Mukden laissent les russes désemparés et les
japonais exsangues. La guerre aurait pu continuer, mais le tsar Nicolas II, en proie à de graves difficultés
intérieures et le gouvernement japonais, dont les finances ont fortement souffert, acceptent l’offre de
médiation du président américain Théodore Roosevelt. Le traité de paix est signé le 55 septembre 1905 à
Portsmouth dans le New Hampshire. Ce traité accorde la moitié sud de Sakhaline au Japon, le bail sur la
péninsule de Liaodong, y compris le territoire du Guangdong. Enfin la Russie évacue la Mandchourie et
reconnaît officiellement l’influence japonaise en Corée qui sera officiellement annexée par le Japon en 1910.
L’issue de la guerre russo-japonaise marque un tournant décisif dans le Japon de l’ère Meiji. Elle confirme à
l’Europe stupéfaite, la supériorité militaire absolue du Japon.

Conclusion

La restauration du pouvoir impériale avait transformé le japon en une puissance capitaliste. Plusieurs raisons
ont expliqué l’impérialisme nippon, les raisons économiques et de prestige semblent être primordiale. Cette
volonté impérialiste s’est traduite par des guerres contres la Chine, la Corée et la Russie dont les japonais
sortiront vainqueur et auréolé d’immenses gloires .

FIN CHAPITRE
L’impérialisme européen en Asie -
3e
Introduction

L’Afrique n’est pas le seul continent qui a attiré la convoitise des européens pendent leur expansion
impérialiste, l’Asie, vu son potentiel humain et économique était au cœur des préoccupations européennes
.C’est ainsi que tout le continent sera progressivement occupé et placé sous le giron d’une Europe de plus en
plus sur de ses forces et avide de nouveaux territoires.

I. Présentation Général de l'Asie avant l'impérialisme Européen.

L’Asie est le plus grand des 5 continents que compte la terre, elle couvre une superficie estimée environ à
45 000 000km2, soit environ un tiers de la surface totale de la Terre.
Située presque entièrement dans l’hémisphère Nord, l’Asie est bordée au nord par l’océan Arctique, à L’Est par
le détroit de Béring et l’océan Pacifique, au sud par l’océan Indien et au sud-ouest par la mer Rouge et la
Méditerranée. À l’ouest, la frontière entre l’Europe et l’Asie est située par convention aux montagnes de
l’Oural. La masse des terres formée par l’Europe et l’Asie forme une seule partie du monde, appelée Eurasie.
L’Asie c’est aussi un continent avec des milliers d’îles plus ou moins grandes (îles des Philippines, les îles du
Japon et de Sakhaline, Taïwan, Le Sri Lanka, Singapour la Nouvelle-Guinée les îles Maldives…), d archipels
comme (l’Indonésie, la Malaisie les Philippines…) et de péninsules comme Arabie et l’Indochine Cette partie
du monde a vu naître de brillantes civilisations millénaires, car celle de la chine est vielle par exemple de plus
de 4 000ans. Contrairement à l’Afrique, les relations entre l’Europe et l’Asie remontent à des époques très
lointaines, et dès le XVIIème siècle les européens y étaient solidement implantés à travers des missionnaires.
Le continent regorge d’immenses potentialités naturelles, sa population, très nombreuse , est un potentiel
marché pour les capitalistes européens en perpétuelle recherche de débouchées. Tous ces facteurs pris en
compte, on comprend aisément tout l’engouement des français, britanniques, néerlandais, portugais,
espagnols, allemands, et russes pour se partager cet immense continent aux ressources inouïes.

II. L’impérialisme européen en Asie

C’est l’une des parties ou la concurrence européenne fut rude, elle à mis en jeu pratiquement toutes les
puissances cités plus hauts.
En dépit de cette concurrence, les Anglais par l’intermédiaire de La Compagnie Britannique Des Indes
Orientales parviennent à s’imposer durablement en Inde au cours du XVIIième siècle. Mais cette mainmise
s’est faite au terme d’une série de guerres avec la France et les souverains locaux.Certains territoires ont été
obtenus par rachats aux autres puissances comme se fut le cas de certains points stratégiques comme
Bombay, rachetée au Portugal en 1661. A partir de l’inde considéré comme la perle, le joyau de l’empire
coloniale britannique en Asie, les britanniques vont entreprendre la conquête du Ceylan en 1815, Singapour
sera occupé en 1819. Une ultime série de conquêtes assure à la Grande-Bretagne le contrôle du Sind, en 1843,
du Cachemire en 1846, du Pendjab en 1849 et de la Birmanie du sud en 1885, la Malaisie entre 1870 et 1909. La
France quant à elle s’intéresse à l’Indochine (péninsule située entre l'Inde et la Chine, comprenant la Birmanie,
la Thaïlande, la péninsule de Malacca, le Cambodge, le Laos et le Viêt Nam) plus précisément en Cochinchine,
et l’Annam qui seront annexés en 1885. Les hollandais quant à eux occuperont les îles indonésiennes (java,
Sumatra Bornéo).L’Espagne imposera son hégémonie sur les îles philippines depuis 1542 et l’accentuera avec la
fondation de manille en 1571. D’autres pays européens tentèrent également de s’implanter aux Philippines : les
Portugais, les Hollandais et les Chinois en particulier, mais sans jamais mettre en péril l’hégémonie
espagnole.Les portugais se rendront maître du territoire de Macao, sur la côte sud de la chine depuis 1557

III. L’impérialisme européen en Asie centrale et orientale

Dans ces régions la compétition est aussi rude entre la Grande-Bretagne, la Russie, l’Allemagne et, dans une
moindre mesure, la France, qui convoitent l’ensemble du Proche-Orient, pour étendre leur zone d’influence à
toute l’Asie mineure. En Asie centrale les russes dont l’expansion vers le sud et l’est est motivée par la
recherche de débouchés maritimes (mers chaudes), veulent étendre leur domination, afin de pouvoir accéder
à la riche région du Caucase qui possède des terres fertiles, des gisements miniers, et des champs de
pétrole.Les Russes n'en eurent le contrôle qu'au XIXième siècle après plusieurs guerres avec la Perse et
l'Empire ottoman, qui se disputaient également l'hégémonie de la région.En 1828, l’Iran perd ses provinces du
Caucase (Arménie, Azerbaïdjan du Nord) au profit de la Russie.Les Britanniques sont vainqueurs des Iraniens
en 1856 − 1857, les forcent à évacuer l’Afghanistan et à reconnaître l’indépendance de ce pays. Ils obtiennent
aussi le contrôle du golfe Arabo-Persique.Enfin parmi les grandes puissance, l’Allemagne parviendra à
s’imposer en Turquie après y avoir consenti d’énormes investissements.

IV. L’impérialisme européen en chine

Parmi tous les pays asiatiques la Chine est celui qui à le plus suscité la convoitise européenne. Sa population,
ses richesses et l’étendu de son territoire ont fait rêver toutes les puissances impérialistes en quête de
débouchés.La grande Bretagne à travers sa Compagnie Des Indes Orientale fut l’une des puissances les plus
actives dans ce grand empire.En 1786 la compagnie obtient le monopole du commerce avec canton, qui, avec
nankin furent les principaux centres d’échange entre l’occident et la chine.Au XIXième siècle le système
impérial chinois se détériore rapidement. Cela est dû à l’accroissement de la pression occidentale, puis
japonaise.Les relations commerciales entre la Chine et la Grande-Bretagne s’enveniment quand les chinois
demandèrent aux négociants britanniques d’arrêter l’importation illégale de l’opium, qui ruine les bases
fiscales et morales de l’Empire et creusent le déficit extérieur du pays.En 1839, des fonctionnaires confisquent
et détruisent de grandes quantités d’opium saisies sur des bateaux mouillant à Canton. La Grande-Bretagne,
refusant de mettre un terme à ce négoce lucratif, déclenche les hostilités à la fin de 1839 avec l’envoi d’un
corps expéditionnaire : c’est la guerre de l’opium. Il en aura deux.La première guerre de l’Opium s’achève en
1842 avec la signature du Traité de Nankin qui offre à la Grande-Bretagne l’extraterritorialité et tous les
privilèges commerciaux qu’elle recherchait. Au cours des deux années suivantes, la France et les Etats-Unis,
l’Allemagne, la Russie obtiennent des concessions identiques. Mais les puissances occidentales en trouvent
rapidement les clauses insuffisantes. La Grande-Bretagne, alliée à la France, ne tarde pas à trouver l’occasion
de reprendre les hostilités.Au cours de la seconde guerre de l’Opium (1856 − 1860), leurs armées menacent le
nord de la Chine. De nouveaux traités signés à T’ien-tsin (Tianjin), en 1858, accroissent les avantages
commerciaux consentis aux Occidentaux. Mais lorsque Pékin refuse de les ratifier, le conflit reprend. En 1860,
un corps expéditionnaire franco-britannique, sous le commandement de lord Algin et du général Cousin-
Montauban, entre dans Pékin. Le palais d’Été (Yuanmingyuan) est incendié, en représailles contre les atrocités
commises à l’égard de prisonniers occidentaux. La Chine signe alors les conventions de Pékin et ratifie les
clauses des traités de T’ien-tsin.Ces traités, que les Chinois appellent « traités inégaux », entame le déclin de la
chine et son démembrement.Les nombreuses révoltes comme celle des Taiping (1851 et 1864) ou celle des
boxers (à la fin du XIXième siècle et au début du XXième siècle)) n’ont pas put empêcher cette débâcle.

Conclusion

L’impérialisme européen en Asie est facilité par le déclin des grands empires comme l’empire ottoman et
l’empire chinois. Partout des résistances farouches ont été constatées, mais elles n’ont pas pu empêcher le
partage de cet immense continent.Il serait non moins intéressant de voir comment ces puissances s’y

maintiendront .

FIN CHAPITRE
La première guerre mondiale :
Causes et conséquences - 3e
Introduction
En 1914, au moment où l’humanité commençait à tirer un réel profit des avancées de la Révolution
Industrielle et au moment où l’Europe était au summum de sa puissance un conflit éclata sur le vieux
continent. Ce conflit qui est aussi appelé la « Grande Guerre », est l’aboutissement des longues tensions
qui minaient l’Europe et qui faisaient planer le spectre d’un embrasement total. Pour la première fois
dans l’Histoire de l’humanité le conflit engagea toutes les régions de la planète. A la fin de la guerre le
bilan fut désastreux pour tous les belligérants engagés dans le conflit. Pour l’Afrique il fut une étape
importante dans son évolution future.

I. Les causes de la guerre

La première guerre mondiale à plusieurs causes, parmi lesquelles on a :

A. Les Causes Lointaines ou indirectes

Vers la fin du XIXième siècle les nations européennes étaient en concurrence dans plusieurs domaines
(commerce, colonies), Chaque État chercha à conclure des alliances pour ne pas se retrouver isolé en cas
de guerre.
Les grandes puissances européennes se regroupèrent alors en deux camps hostiles et antagonistes: la
Triple Alliance, ou Triplice réunissant l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie, et la Triple Entente,
comprenant la France, le Royaume-Uni et la Russie. Chaque nation augmenta considérablement ses
dépenses militaires pour ne pas accuser un retard dans la «courses aux armements ». Chaque camp était
sûr de ses forces et était prêt à risquer la guerre pour tenir l’autre camp en respect. Ainsi, au début du
XXième siècle, avec des armées renforcées, et des Etats qui se regardent en chiens de faïence, un
antagonisme affiché, l’Europe était dans une logique de guerre. Un moindre incident pouvait basculer
l’Europe dans un embrasement total.

B. Les causes immédiates ou causes directes

La cause directe de la guerre fut l’attentat de Sarajevo en Bosnie-Herzégovine, le 28 juin 1914, où


l’archiduc François Ferdinand d’Autriche, héritier du trône des Habsbourg et sa femme furent assassinés,
par Gavrilo Princip, un étudiant bosniaque lié aux milieux serbes. Considérant que cet assassinat était
imputable à la Serbie, le gouvernement austro-hongrois allié à l’Allemagne, déclara la guerre à la Serbie
28 juillet après l’échec des différentes tentations de médiation. La Russie qui se veut comme la
protectrice des peuples slaves dans les Balkans riposta le lendemain par une mobilisation militaire
partielle. L’Allemagne avertit la Russie que, si cette mobilisation se poursuivait, les deux nations
entreraient en guerre. Devant le refus russe de démobiliser, l’Allemagne déclara la guerre à la Russie le
1er août. Le 3 août, l’Allemagne déclare la guerre à la France après lui avoir donné 72 heures pour se
prononcer sur son engagement ou non dans la guerre germano russe. L’Italie resta neutre jusqu’au 23
mai 1915, date à laquelle elle se désolidarisa de la Triple Alliance et déclara la guerre à l’Autriche-Hongrie
pour satisfaire ses revendications territoriales. Le conflit s’étendit à l’échelle planétaire avec l’entrée en
guerre des États-Unis, le 6 avril 1917, puis de la Chine, le 14 août 1917. Au paravent le Japon, qui avait des
ambitions sur les possessions germaniques d’Extrême-Orient, déclara la guerre à l’Allemagne le 23 août.
L’Afrique quant à elle fut entraînée dans ce conflit par les puissances colonisatrices alors maîtres du
continent.

II. Les caractéristiques de la guerre

La première guerre mondiale fut une guerre différente de toutes celles qui l’ont précédées. On a assisté à
la plus grande mobilisation militaire que le monde n’ait jamais connu. En plus de la mobilisation militaire,
la guerre mobilisa des millions de civils y compris des femmes pour les besoins des industries et travaux
divers. Elle fut aussi une guerre totale, sur terre, sur mer et sur les airs, de nouvelles armes furent leurs
apparitions (canons à longue portée, chasseurs bombardiers, grenades, mitrailleuses, gaz asphyxiant,
obus à gaz, chars, les tanks, les sous-marins…). On fit aussi l’utilisation des tranchées entourées par des
barbelés. Les armées se battirent dans conditions climatiques effroyables (boue neige…).

III. Le déroulement de la guerre (étapes)

Dès l’éclatement du conflit, l’Allemagne qui avait pris les initiatives en Europe avait conçu une stratégie
militaire (plan Schlieffen) qui prévoyait la défaite et l’anéantissement de la France en six semaines en
passant par la Belgique. Une fois la victoire acquise, les armées allemandes devaient se concentrer sur la
Russie et l’écraser. Ce plan dirigé par des généraux allemands comme ALEXANDER VON KLUCK, ERICH
VON FALKENHAYN, HELMUTH VON MOLTKE PAUL VON HINDENBURG fonctionna à merveille, car plus
d’un million de soldats allemands envahirent la Belgique, pénètrent en France, occupent l’Alsace et la
lorraine. Mais les français sous la houlette des généraux comme Pétain, Gallieni, Joffre, Foch et renforcé
par des Tirailleurs -Sénégalais héroïques et d’une bravoure hors du commun résistent. En Afrique une
force britannique prit possession du Togo en août 1914. En septembre, le Cameroun fut envahi par les
Britanniques venus du Nigeria et par les troupes françaises de l’Afrique Équatoriale Française. Le Sud-
Ouest africain allemand (actuelle Namibie) fut conquis entre septembre 1914 et juillet 1915 par les
troupes de l’Afrique du Sud. A la fin de l’année 1914 il n’y avait ni vainqueur et ni vaincu et le front s’est
plus ou moins stabilisé. Mais les années 1916 et 1917 vont être déterminantes. Le 6 avril 1917 les USA
entrent dans le conflit après que le congrès vota la déclaration de guerre à Allemagne. L’appui militaire
des Etats-Unis fut déterminant. La Russie quant à elle soucieuse de sa propre situation intérieure décide
d’arrêter la guerre en signant avec l’Allemagne la paix le 3 mars 1918 (la paix de Brest Litovsk). 1918 fut
l’année décisive, les armées allemandes n’ont pas pu résister à la coalition organisée contre elle, leurs
positions furent partout harcelées et le 11 novembre 1918 l’Allemagne signe l’armistice marquant ainsi la
fin de la guerre.

IV. Les conséquences de la première guerre mondiale

A. les conséquences dans le monde

La première guerre mondiale qui débuta le 28 juillet 1914 et prit fin le 11 novembre 1918, a été un
véritable désastre pour l’humanité. Après plus de quatre années de combats, Le nombre des victimes
s’éleva à plus de 8 millions de militaires et plus de 13 millions de civils. Avec 1.8 million de morts,
l’Allemagne paya le plus lourd tribut, juste devant la Russie ((1.7 million) et la France (1.4 million). Ce fut
donc une véritable boucherie humaine. Sur le plan matériel les dégâts ont été considérables car des villes
et villages entiers ont été complètement rasés. Le coût total de la guerre a été estimé à 2 500 milliards de
franc-or. La Première Guerre mondiale marqua la fin du cycle pluriséculaire de la domination
européenne sur le monde. Les Etats-Unis vont se positionner comme première puissance économique
mondiale. Plusieurs traités ont été signés à la fin de la guerre pour réorganiser le monde très bouleversé
: Le TRAITÉ DE VERSAILLES (28 juin 1919), de SAINT-GERMAIN EN LAYE ET DE TRIANON (10 septembre
1919), de Neuilly (27 novembre 1919) et de SEVRES (11 août 1920). Ces traités furent de véritables diktats
imposés par les puissances victorieuses aux vaincus. Plusieurs clauses en ressortirent. Sur le plan moral
l’Allemagne est déclarée responsable de la guerre, elle fut désarmée et perd 88 000 de km2 dont l’alsace
et la lorraine récupérée par la France. Sur le plan économique on imposa à l’Allemagne de payer 132
milliards de marks or. Enfin parmi les clauses, il fut décidé la création de la Société des Nations.

B. les conséquences en Afrique et au Sénégal

L’Afrique n’est pas restée en dehors du conflit sa participation a été massive et décisive. Un « effort de
guerre » lui avait été imposé par ses colonisateurs. Cet effort de guerre se traduit au prime abord par un
enrôlement massif de soldats estimé à près de 200 000. Ceux sont en majeure partie ce qu’on appelait
les Tirailleurs Sénégalais. Sur le plan économique, des vivres furent réquisitionnés pour être envoyé sur
le front européen, au Sénégal par exemple l’abattoir frigorifique de Lindiane a fourni plus des millions de
tonnes de viande. Cette guerre a aussi marqué la fin du « mythe de l’homme blanc ». Les africains ont été
convaincus que le blanc n’était pas un surhomme et qu’il était capable de crimes et barbaries les plus
inimaginables. Raison pour laquelle dès la fin de la guerre ils ont exigé de la France beaucoup plus de
considération et une amélioration des conditions de vie des populations.
Au Sénégal on assiste à un regain des activités politiques dans les quatre communes, avec l’éclosion des
leaders charismatiques comme Blaise Diagne, Galandou Diouf, Lamine Guèye. Par ailleurs l’Allemagne
perdait la totalité de son empire coloniale. Le Togo est confié par mandat à la France, le Cameroun est
divisé entre la France et Angleterre, le Tanganyika fut confié à la Grande Bretagne, le Rwanda- Urundi à la
Belgique, le Sud-ouest africain qui deviendra Namibie passe sous le contrôle de l’Afrique du sud.

Conclusion
Le traité de Versailles marque la fin de quatre années de conflit qui ont endeuillé l’humanité et provoqué
d’importants dégâts matériels. D’autres conférences ont été organisées pour permettre à l’humanité de
ne plus revivre un tel désastre. L’Europe sorti complètement ruinée, tandis que les Etats-Unis en sortirent
auréolés et plus puissant. Pour l’Afrique la guerre inaugure une prise de conscience, c’est de là que
germeront les premières aspirations indépendantistes.

FIN CHAPITRE

Les relations Est-Ouest de 1945 aux


"années 90" - 3e
Introduction

Bien qu’ils aient adopté dans leurs pays respectifs des systèmes politiques très différents, les Etats-Unis
et L’URSS furent les deux grands vainqueurs de la Seconde Guerre Mondiale. Ils ont pu unir leurs atouts
pour combattre et vaincre les puissances de l’axe.
Mais cette concorde se détériora vite à la fin du conflit à causes des questions idéologiques. C’est ainsi
que des tensions naquirent et aboutirent à la division du monde en deux blocs, deux pôles
(bipolarisation) antagonistes dominés par deux superpuissances à savoir les Etats-Unis capitalistes d'une
part et l’URSS communiste de l'autre.
Les relations entre ces deux blocs depuis 1945 aux années 90 sont communément désignées sous
l’appellation Guerre Froide. Elles furent très tendues par époque et faisaient toujours planer le spectre
d’une troisième Guerre Mondiale.

I. Pourquoi le monde s'est bipolarisé au lendemain de la guerre.

Les origines de la guerre froide qui a rythmé les relations internationales depuis la fin de la Seconde
Guerre Mondiale jusqu’au début des années 90 sont à chercher dans les oppositions idéologiques et
hégémoniques entre les États-Unis et l’URSS.
Hégémonique, parce que Les États-Unis et leurs alliés s'inquiètent de la façon dont Staline utilise l'armée
rouge afin de s'assurer le contrôle de la plus grande partie de l'Europe centrale et orientale. Ainsi dans un
célèbre discours prononcé le 5 mars 1946 à l’université de Fulton, Winston Churchill dénonce l'attitude de
Staline constatant que « de Stettin, dans la Baltique, à Trieste dans l'Adriatique, un rideau de fer est
descendu à travers le continent ». De leur côté, les Soviétiques redoutent le nouveau rôle mondial que les
États-Unis entendent tenir.
Idéologique, parce les Etats-Unis capitalistes, craignaient que le communisme ne se répande à travers
toute l’Europe au détriment du système capitaliste. La méfiance s’accroît de plus en plus et les deux
parties rompent l'alliance datant de la guerre et forment deux blocs.

II. La rupture des relations et la constitution des blocs

A. Les États-Unis et le bloc occidental

Ne voulant pas que l’Europe toute entière tombe sous la domination du communisme soviétique, le
président américain TRUMAN appelle alors l'Europe à s'unifier sous l'autorité américaine. Il propose ainsi
le 12 mars 1947, la « doctrine Truman », qui vise au « containment » ou « endiguement » du communisme
partout dans le monde. Les États-Unis offrent ainsi leur aide à la fois financière et militaire aux pays
européens désirant se ranger sous sa coupole. C’est dans ce contexte, les États-Unis décident de lancer «
le plan Marshall », qui est une aide financière de 13 milliards de dollars pour la reconstruction de l'Europe
centrale et occidentale.
En même temps les américains multiplient les alliances pour se prémunir contre la menace soviétique.
Ainsi, successivement, sont créées l'Organisation des États américains (OEA) en 1948, chargée de la
sécurité du continent, et l'Organisation du Traité de l'Asie du Sud-Est (OTASE) qui réunit les principaux
pays de la région sous la direction des Etats-Unis.
L’Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) est créée en avril 1949, qui est une alliance militaire
de défense des pays de l’Est.

B. l’URSS et le bloc de l’est

Quand les Etats-Unis s’activent pour former des alliances et renforcer le bloc de l’ouest, l'URSS réplique
de son côté par l'intégration en 1949 des pays d'Europe centrale et orientale au sein du Conseil
d'Assistance Economique Mutuelle (CAEM, ou COMECON en anglais), qui tend à développer les échanges
entre les pays de l’est. Après la création l′OTAN, l'URSS réplique en créant le Pacte De Varsovie qui
regroupe les démocraties populaires dans le système militaire soviétique.

III. Les premiers affrontements de la guerre froide (1949−1953)

Après la constitution des blocs, les deux superpuissances ne vont pas s’affronter directement, mais par
pays interposés, ils ont affiché toutes leurs divergences et leur antagonisme. L’Allemagne fut le premier
champ d’application de la guerre froide.

A. La division de l’Allemagne et le blocus de Berlin

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne était occupée par les Alliées. L’Est fut annexé par
l’Armée soviétique, tandis que l’ouest est occupé par la coalition anglo-américaine. Les deux armées se
sont rencontrées à Berlin, la capitale de l’Allemagne hitlérienne.
Les différentes conférences organisées après la guerre comme celle de Potsdam en 1945, celle de
Moscou en mars avril 1947 n’ont pas pu régler la question allemande. Conséquence le pays fut divisé en
deux: à l’ouest le bloc de l’ouest créa en mai 1949 la RFA (République fédérale d’Allemagne) appelé aussi
Allemagne de l'Ouest sa capitale était Bonn.
A l’est les soviétiques crées la RDA (République démocratique allemande), le 7 octobre 1949 avec pour
capitale Berlin-Est.
La ville de Berlin, qui se trouvait en zone d’occupation Soviétique fut divisée en deux par un mur l’est fut
occupée par les soviétiques, tandis que l’Ouest est occupé par les américains.
Pour contrecarrer ces derniers Staline engage une épreuve de force et ordonna le blocus de la ville d'avril
1948 à mai 1949. Cette première épreuve de force entre les deux Grands s'achève par la victoire des
Américains qui réussissent à organiser un pont aérien pour sauver la ville de l'asphyxie.

B. La guerre de Corée juin 1950 à juillet 1953

Divisée en deux depuis 1945, la Corée devient en effet le théâtre d'un conflit qui avait failli occasionner
une troisième guerre mondiale. Quand la Corée du Nord communiste envahit la Corée du Sud en 1950,
l'ONU décide l'envoi de troupes américaines sur le terrain, complétées par les contingents d'une
quinzaine de nations dirigé le général DOUGLAS MACARTHUR. Le bloc de l’Est réplique en envoyant $500\
000$ soldats chinois et des mercenaires soviétiques. Après trois ans de combats meurtriers, le conflit
s'achève par une trêve qui laisse inchangée la frontière d'avant-guerre. La guerre de Corée fut l’un des
moments d’apogée de la guerre froide. Le monde venait d’échapper à une troisième guerre mondiale. Le
pays quant a lui fut divisé en deux parties : la Corée du Sud, capitaliste appelée République de Corée et la
Corée du Nord appelé République populaire démocratique de Corée d’obédience communiste.

C. La division de la Chine

Après la victoire des communistes et la proclamation de la République Démocratique et Populaire de la


Chine par Mao, les nationalistes de Tchang Kaï-chek, avec l’aide des américains proclament la République
de Chine sur l’Ile de Taiwan, marquant ainsi la division de la Chine.

IV. La détente et la coexistence pacifique (1945-1973)

Partir de 1953, la guerre froide connaît un léger repli, cette nouvelle situation est appelée détente, ou
dégel. Les deux blocs ont décidé de faire coexistence pacifique. Ce dégel est favorisé par plusieurs
facteurs,
Le premiers facteurs fut le venu de nouveau dirigeant dans les deux blocs : au Etats-Unis le général
DWIGHT DAVID EISENHOWER (1890-1969) remplace Harry Truman en 1953, tandis qu’en URSS, NIKITA
SERGUEÏEVITCH KHROUCHTCHEV (1894−1971) remplace Joseph Staline décédé en 1953.
Le deuxième facteur de la détente fut l’équilibre de la terreur, car les deux blocs disposent désormais de
l’arme nucléaire. Et chaque pays sait qu’il peut être détruit par l’autre en cas de conflit. Les soviétiques
disposent de la bombe atomique depuis 1949, la Grande Bretagne depuis 1952, la France depuis en 1960
et la chine en 1960.
Le troisième facteur fut la fissuration des deux blocs. Elle s’est manifestée d’abord par la rupture entre
l’Urss et la chine.
Dans le bloc de l’ouest la France de De Gaule se désolidarise de l’Otan et jette les jalons de la CEE.
La volonté de neutralité des pays nouvellement indépendant qui s’est manifesté par la création du
mouvement des noms alignés après la conférence de Bandœng.
Cependant cette détente reste très fragile car à la même époque des crises ont failli embraser le monde
dans une troisième guerre mondiale. Ce fut notamment le cas de la crise de Cuba où les soviétiques ont
installée des missiles nucléaires pouvant atteindre et détruire en laps de temps les USA.
Mais la détente repris en 1963, et durera jusqu’en 1973. Elle atteint son apogée quand Richard Nixon se
rendit à Pékin en 1972 puis à Moscou et reçoit Leonid Brejnev successeur de Nikita Khrouchtchev à
Washington en 1973 et par l’installation du téléphone rouge.

V. Retour de la guerre froide (1974-1984)

La seconde moitié des années soixante-dix est marquée par un brusque regain de tension.
L'expansionnisme soviétique connaît en effet un renouveau. Il se manifeste en Afrique avec le soutien à
de nombreux régimes (Angola, Mozambique, Éthiopie) et des accords de coopération en Asie avec l'appui
de son allié vietnamien qui envahit le Cambodge, et enfin en Amérique centrale par l'appui apporté aux
mouvements de guérilla du Nicaragua, du Salvador et au Guatemala. En Asie ils envahissent
l’Afghanistan.
En même temps l’URSS se lance dans un politique de course aux armements en déployant des missiles
SS 20 à partir de 1976.
La réplique de bloc de l’ouest ne fait pas attendre c’est ainsi que l′OTAN lance son programme de missile :
LES PERSHING.
Aux Usa Ronald Reagan élu à la maison blanche en novembre 1980 adopte une politique
interventionniste et de surarmement intensif (la guerre des étoiles), concrétisée en octobre 1983 par le
débarquement de forces américaines dans l’île de la Grenade pour contrer un coup d’État procubain,
ainsi que par un soutien militaire aux mouvements de guérilla anticommunistes en Afghanistan, au
Nicaragua et en Angola.
Cependant L’Union soviétique, très affaiblie économiquement depuis la fin des années soixante-dix et
accusant un retard considérable dans le domaine des nouvelles technologies, ne peut rivaliser: la fin de la
guerre froide s’approche.

VI. Reprise du dialogue et la fin de la guerre froide.

Le 11 mars 1985, MIKHAÏL SERGUEÏEVITCH GORBATCHEV (1931) succéda à KONSTANTIN TCHERNENKO.


Conscient de la grave situation qui affecte le pays (difficultés économiques, corruption, problèmes
alimentaires, retard technologique) entreprend plusieurs réformes (Perestroïka), visant à la
modernisation du pays en réduisant les dépenses militaires et l’élimination de toutes les armes
nucléaires.
La politique extérieure de l’URSS prend ainsi un virage à 180 degrés. GORBATCHEV multiplie les
négociations avec les américains et le bloc de l’ouest en général. En 1987, il signe avec REAGAN plusieurs
accords de réduction des armes nucléaires. L’URSS se désengage aussi en Afghanistan en 1988.
Mais la perestroïka, de Gorbatchev n'a pas pu résoudre les graves problèmes intérieurs, provoquant ainsi
la multiplication des soulèvements populaires de même que le réveil du nationalisme en Ukraine et dans
les pays baltes.
En 1989 les vagues démocraties en Europe de l’Est chasse les communistes. Les Etats-Unis sont sortis
vainqueurs de la guerre froide, ils vont désormais s’imposer comme la seule super puissance mondiale.
Ils vont régner en maître incontesté dans un monde qui est désormais taillé à leur mesure.
La chute du mur de Berlin le 9 novembre, un des symboles de la bipolarisation venait de disparaître.
En décembre 1991, l’URSS éclatent laissant la place à plusieurs républiques indépendantes : c’est la fin de
la guerre froide.

Conclusion

Avec la guerre froide qui a animée les relations internationales, le monde n’a jamais été à l’abri d’une
troisième guerre mondiale. A chaque fois l’embrasement a été sauvé de justesse.
Mais le monde n’est jamais à l’abri des effets de la guerre froide, car plusieurs pays comme l’Inde, le

Pakistan, Israël possèdent désormais de l’arme atomique peuvent s’en servir, menacent ainsi l’humanité.
FIN CHAPITRE
Les rivalités coloniales : le Congrès de
Berlin et ses conséquences 3e
Introduction​
Dans la seconde moitié du XIX siècle, après les missionnaires et les explorateurs aient effectué
d'importantes expéditions de reconnaissances. Le continent africain fut un terrain où toutes les
puissances voulaient s'emparer en se taillant à leur mesure des empires coloniaux. Cette
compétition sera à l'origine de plusieurs différends (problèmes, conflits) entre européens
engagés sur le continent. Ainsi pour régler ses rivalités, un congrès fut convoqué à Berlin en
1885 afin de discuter sereinement du partage de l'Afrique.

I. Rivalités coloniales en Afrique

A. Les causes : pourquoi les européens se disputent l’Afrique ?

Les causes des rivalités européennes en Afrique sont multiples mais nous retiendrons la
recherche de débouchés pour les produits industriels européens en est la principale. C’est-à-dire
que chaque puissance veut avoir sous son autorité le maximum de territoires où il pourra
écouler librement ses marchandises. Mais la recherche des points stratégiques pour une
conquête future de l’hinterland n’en est pas une moindre.

B. Les principales rivalités

Elles sont nombreuses et mettent en prise la France, l’Angleterre, le Portugal, l’Allemagne et la


Belgique. Chacune de ces puissances rêvent d’une utopie de grandeur. La grande Bretagne par
exemple veut faire la liaison le Caire et le Cap. La France rêve de réunir sous sa possession
l’ensemble des territoires compris entre la côte ouest (Dakar) à la cote est (Djibouti). C’est ainsi
que des rivalités naquirent :

Entre Français et Belges pour la possession du Congo.


Entre Belges et Portugais car les Portugais ayant occupés l’Angola ferment de l’accès à la
mer aux Belges de Léopold II qui solidement s’installe sur les rivages du fleuve Congo.
Entre l’Allemagne et les autres puissances.

L’Allemagne a été la dernière puissance européenne à s’intéresser à la colonisation. La pression


des grands commerçants d’Hambourg en est pour quelque chose. Ainsi l’Allemagne occupa plus
de 1500m de cote le Tanganyika et les possessions Françaises sur la côte orientale. Allemagne
occupa ainsi la Namibie, le Togo et le Cameroun. Ce qui provoqua la colère des autres
puissances car leur possibilité d’expansion sont désormais réduites Ainsi pour éviter tout
affrontement car la menace était réelle. Le chancelier Allemagne Bismarck eut la clairvoyance de
convoquer un congrès à Berlin.

II. La conférence de Berlin

La conférence s’est tenue donc à Berlin la capitale de l’Empire Allemand. Entre le 15 novembre
1884 et le 23 février 1885, Seize nations européennes étaient présentes. Elles décidèrent
tranquillement même si les débats ont été parfois houleux du partage de l’Afrique. Une Afrique
considérée comme un immense gâteau à se partager sans embrouille. Ainsi plusieurs décisions
sortirent de ce congrès. Sur le plan social à l’humanité, les européens s’engagent à supprimer
l’esclavage pour permettre à l’Afrique de se repeupler. Sur le plan économique la liberté de
navigation est proclamée sur tous les grands fleuves Africains offrant ainsi aux animaux
commerçants de réelles perspectives de profit. Sur le plan politique, il est reconnu,
l’indépendance de l’état du Congo confié au roi des Belges Léopold II. Cependant, la France
garde les territoires de la rive droite du fleuve Congo (Gabon, Congo, Brazzaville) ; tandis que le
Portugal garde l’enclave de Cabinda.
Enfin, il est décidé que toute puissance établie sur la cote a le droit de prolonger ses conquêtes
dans l’hinterland jusqu’à ce qu’elle rencontre une autre puissance ; et tous traités signés avec un
chef local doit être notifiés aux autres puissances.

III. Les conséquences du congrès de Berlin

Pour beaucoup d’historiens, les malheurs de l’Afrique commencent à partir de ce moment. Car
des personnes venues d’ailleurs ont procédé au partage du continent. Un partage arbitraire fait
au bon vouloir des puissances Européennes et qui ne tient pas en compte les réalités
géographiques culturelles et ethniques de l’Afrique ; la balkanisation de l’Afrique y trouve son
origine. Une colonisation sans complaisance allait s’en suivre et les états qui naîtront après les
indépendances de cette colonisation seront marqués à jamais les stigmates (conflits frontières,
guerres ethniques, revendication indépendantiste).

Conclusion

Le congrès de Berlin fut un tournant important voire décisif dans l’histoire de l’Afrique. Ses conséquences
sont aujourd’hui responsables en particulier des maux dont souffre l’Afrique. Ne serait–il pas intéressant
d’étudier les réactions Africaines face à cette volonté européenne de cette colonisation.

FIN CHAPITRE
Les découvertes scientifiques et les
mutations économiques - 3e
Introduction

A partir du XVIII ième siècle l’Europe va connaître de profonds bouleversements concernant la


vie des hommes et de leurs milieux. Ces profondes mutations sont communément désignées
sous l’appellation révolution industrielle. Cette révolution industrielle a été favorisée par
plusieurs facteurs. Les nombreuses découvertes scientifiques et techniques qui s’en ont suivies
vont radicalement changer la face de l’Europe et du monde.

I. Révolution industrielle

La révolution industrielle est le passage d’une économie fondée traditionnellement sur


l’agriculture à une économie reposant sur la production mécanisée des biens manufacturés
dans des entreprises industrielles. Elle est partie de l’Angleterre dans la seconde moitié du XVII
ième siècle et s’est propagée rapidement dans le reste du monde. Plusieurs facteurs ont favorisé
cette révolution industrielle :

A. l’accumulation du capital financier

Le capital est l’ensemble des moyens successibles de générer des activités de revenus. Le
commerce triangulaire a permis aux européens de disposer de ses moyens de financement. En
outre le développement des banques et de l’épargne a joué aussi un rôle important dans cette
accumulation du capital.

B. l’utilisation de nouvelles sources d’énergie

La découverte du charbon notamment la houille a été d’une importance capitale dans la


production de l’énergie nécessaire pour faire tourner des usines

C. l’effort des gouvernements

Cet effort se traduit par la création d’universités et d’instituts équipés de laboratoires et par les
subventions accordées aux chercheurs.

D. la croissance démographique

Elle a fourni aux premières entreprises une abondante main d’œuvre à bon marché.

II. Les découvertes scientifiques et techniques

Les découvertes scientifiques et techniques furent nombreuses et concernent plusieurs


domaines et s’étendent entre le XVIII ième et le XIX ième siècle.

A. La Physique
Elle a connu de grands progrès grâce aux perfectionnements des laboratoires et à la
multiplication des physiciens. L’électricité fut un domaine qui intéressa très tôt les scientifiques.
Ainsi l’Italien GALVANI vers la fin du XVIII ième siècle inventa la pile électrique. En 1769
l’ingénieur JAMES WATT inventa le condenseur puis construisit une machine vapeur en 1869. En
1867 l’allemand WERNER VON SIEMENS inventa la dynamo. La première centrale électrique fut
inaugurée en 1882. MICHEL FARADAY, JAMES MAXWELL grâce à leurs travaux permettent à
l’Allemand HENRICH HETZ de découvrir les ondes électromagnétiques. L’histoire de la radio
activité commence avec la découverte des rayons X capable de traversés les corps opaques par
WILHEM CONRAD ROEGTGEN. Le téléphone fut inventé en 1876 par ALEXANDER GRAHAM BELL.
La première télévision de couleur apparue en 1953 et le premier satellite de communication en
1962.

B. La Chimie

Elle s’est développée parallèlement avec la physique. Plusieurs chimistes par leurs travaux
remarquables vont contribuer au développement de cette science. C’est le cas de MARCELIN
BERTHELOT qui affirme qu’on peut créer de nouveaux corps. Le russe MENDELEÏEV établit la
classification des éléments chimiques. D’autres sciences annexes ont connu un rapide
développement comme l’électrochimie qui permet à la production plastique, La
thermodynamique l’électro dynamisme et la biochimie.

C. Biologie et Médecine

Dans le domaine biologique les recherches les plus importantes ont été effectuées par le
français LUIS PASTEUR qui est parvenu à découvrir les microbes et leurs responsabilités dans de
nombreuses maladies mortelles. Il inventa le premier vaccin contre la rage en 1885. La
médecine se développera dans les années suivantes et de nombreuses épidémies qui faisaient
jadis des hécatombes furent maîtrisées par la création de nombreux vaccins. Le médecin
britannique EDWAR JENNER découvre le principe de la vaccination, la bactériologie, la
physiologie et la chirurgie ont connu d’énormes progrès. Toutes ces découvertes ont provoqué
de profondes mutations économiques.

III. Les mutations économiques

Elles se manifestent dans plusieurs domaines :

A. L’utilisation de nouvelles sources d'énergie

Après la machine à vapeur inventée par JAMES WATT et qui utilise le charbon, on assiste à
l’utilisation de nouvelles sources d’énergie comme le pétrole « l’or noir » découverte pour la
première fois aux Etat Unies plus précisément dans l’Etat de Pennsylvanie en 1859. Le gaz
naturel commence aussi à être utilisé comme source d’énergie tandis que l’électricité se
généralise. La plupart des villes Européennes commencent à être électrifiées et l’éclairages
publique se généralise.

B. Les transformations de l'agriculture


Avec la révolution industrielle l’outillage agricole se perfectionne de manière spectaculaire. Ainsi
en 18341834 l’Américain MAC CORNICK invente la moissonneuse. La Moissonneuse Batteuse est
inventée en 1936, tan disque le tracteur existait déjà depuis 1900. Les engrais chimiques et la
sélection génétique des semences permettent aux agriculteurs d’exploiter leurs surfaces
considérables en un temps record.

C. La multiplication des industries

La découverte du moteur à essence par DAIMLER et CARL BENZ puis le gaz oïl par RUDOFF
CHRISTIAN DIESEL le moteur électrique par Z. GRAMME et la dynamite par ALFRED NOBEL allait
favoriser la multiplication des industries partout dans le monde et dans tous les domaines.
RENAULT (1898) Ford (1903) Benz (1900)…

D. La révolution dans le domaine des transports

Dans le domaine des transports l’homme substitut l’énergie naturelle à celle des machines. C’est
ainsi que les chariots les pirogues par exemple furent remplacés par de nouveaux moyens de
transport comme la voiture le train l’avion les bateaux …Le chemin de fer devient un des moyens
de transport le plus utilisé. En 1825 la première ligne de voyageurs fut créée en Angleterre. Des
réseaux ferroviaires et routières furent partout crées à travers le monde. Les fleuves vont être
franchit par des viaducs et des tunnels. Des canaux ont été percés pour raccourcir les distances :
le canal de suez a été inauguré en 1869 et le canal de panama en 1914.

E. Le développement des échanges

Le développement des moyens de transport, l’augmentation considérable des échanges entre


les régions, pays et continents. Les importations et les exportations s’accroissent partout. De
même que le nombre de voyageur car le temps de voyage est réduit.

Conclusion

Les découvertes scientifiques et techniques du XVIII ième au XIX ième siècle ont permis à
l’homme d’améliorer son existence en la simplifiant davantage. La science a donc permis à
l’humanité de progresser mais il y a aussi lieu de s’interroger sur ces comptes coups.

FIN CHAPITRE
Le développement du capitalisme et les
mutations sociales - 3e
Introduction

La révolution industrielle a favorisé une multiplication des structures de productions à grande


échelle. En même temps des personnes entreprennent des initiatives personnelles de
production et deviennent ipso facto très riches : c’est Le Capitalisme. Toutes ces mutations
économiques ont entraîné la naissance de nouvelles classes sociales.

I. Le capitalisme

A. Définition

Le capitalisme est un système politique économique et social fondé sur la propriété privée des
moyens de production (terre, banque, maison de commerce, usines…)
Le capitalisme se caractérise par la recherche du profit l’initiative individuelle la concurrence
entre les différentes structures de production.

B. Développement du capitalisme en Europe

Pendant longtemps en Europe l’initiative industrielle reposait sur des entreprises familiales,
donc dans un cadre restreint, mais le développement du machinisme au XVIII ième siècle allait
changer cette donne. Plusieurs facteurs ont favorisé le développement du capitalisme au
XIXième siècle.

1. La multiplication des établissements bancaires

Ces banques se présentent sous plusieurs types : on distingue parmi elles : Les banques
d’affaires, Les banques de dépôts, Les banques d’émission.

2. La création de la société anonyme (S.A) et des bourses de valeurs

Une S.A est une entreprise dont le capital appartient à plusieurs personnes. Ces personnes
cotisent (actionnaires) pour avoir le capital cette cotisation est appelée « action ». L’action est
donc la part de propriété susceptible d’apporter des bénéfices. L’ensemble des opérations
financières se passe à la bourse des valeurs.

3. La concentration d’entreprise appelée aujourd’hui mariage industriel

Ces concentrations se font diversement nous ainsi les cartels, les trusts, et les consortiums.
Beaucoup d’entrepreneurs vont profiter de cette libéralisation pour s’enrichir et former la classe
sociale des bourgeois provoquant ainsi de profondes mutations sociales.

II. Les mutations sociales


Le développement spectaculaire du capitalisme consécutif à la révolution industrielle a donc
favorisé la multiplication d’hommes d’affaires s’occupant de plus en plus de leurs affaires
personnelles et des ouvriers travaillant dans leurs structures de production.

A. La bourgeoisie

L’ensemble des personnes détentrices des moyens de production constitue la bourgeoisie. Les
bourgeois sont donc très riches et puissant ils contrôlent l’activité économique. Ils vivent le plus
souvent dans les quartiers luxueux des villes, bien habillés et menant un train de vie élevée. La
bourgeoisie est aussi une classe fermée car les mariages sont de véritables alliances entre
familles. En plus ils tirent les ficelles de la vie politique et participent intensément à la vie
culturelle en animant un courant de pensée libéral et prônent le self made man. Cependant la
bourgeoisie est une classe hétéroclite nous avons : la haute bourgeoisie (grands industriels,
grand commerçant, banquiers…La moyenne bourgeoisie ce sont eux qui occupent la profession
libérale (médecin, avocat, architecte, pharmacien). La petite bourgeoisie (négociant, petit
producteur).

B. La classe ouvrière

La classe ouvrière encore appelée prolétariat est née en Europe et partout dans le monde grâce
aux développements des industries. Les ouvriers sont les employés dans les unités de
production. Ils étaient constitués d’hommes de femmes et d’enfants. Ces derniers vivaient dans
des conditions misérables et très mal payés malgré la durée de leur travail (5h du matin à 20h
du soir 7/7 sans jour de repos), ils habitaient dans des quartiers insalubres avec des logements
exigus : ce sont des bidonvilles. L’ouvrier Européen de la première ou deuxième révolution
industrielle est un ouvrier misérable et marginalisé. La lutte pour l’amélioration de leurs
conditions de vies allait être leur principal combat.

Conclusion

La révolution industrielle a donc été responsable de la naissance de nouvelles classes sociales


au sein de la société Européenne et mondiale. Nous avons ainsi deux classes antagonistes
(opposés) la bourgeoisie bénéficiant de tous les conforts de la vie et une classe ouvrière pauvre,
misérable et marginalisé. Cependant la naissance des syndicats et du socialisme va permettre
aux ouvriers de disposer de moyens de luttes pour l’amélioration de leurs conditions de vie

FIN CHAPITRE
Les doctrines sociales : syndicalisme et
socialisme - 3e
Introduction

Le développement du capitalisme avait entraîné partout des inégalités entre une minorité de riches :
les bourgeois et une grande majorité d’ouvriers pauvres et misérables. Cette situation poussera les
ouvriers victimes de conditions de travail et de vie très dures à s’unir pour lutter diversement contre
les producteurs de capitalistes en créant de multiples associations puis de puissants syndicats. En
même temps des courants de pensées comme le socialisme propose une société plus juste et plus
égalitaire.

I. Syndicalisme

A. Définition

Un syndicat est un groupement de personne exerçant un métier dans un domaine précis (agriculture
industrie élevage) ayant pour but d’assurer la défense des intérêts professionnels et des conditions
de vie et des adhérents (membres).

B. Naissance et évolution du mouvement syndical

La naissance du syndicalisme est étroitement liée à la naissance de la classe ouvrière consécutive à la


Révolution Industrielle et au développement du machinisme. En effet on assiste en Europe puis en
Amérique entre le XVIII ième et le XIX ième siècle à une augmentation considérable du nombre
d’ouvriers. Ces dernières victimes de dures conditions d’existences se regroupèrent alors en
corporations puis en syndicat afin de mieux revendiquer leurs droits. Les premiers syndicats sont
apparus en Europe plus précisément en Angleterre sous l’appellation de Trade−−Union. Vers la fin du
XIX ième siècle d’autres mouvements syndicaux plus structurés font leur apparition comme
l’American fédération of Labor (A.F.L) crée en 1886 aux Etats-Unis, la C.G.T (Confédération Général
Des Travailleurs) créée en 1895 en France et la ligue des syndicats allemands. Cependant dans leurs
démarches on distingue deux types de syndicats :

1. Les syndicats réformistes :

Ces syndicats se rencontrent principalement en Allemagne en Angleterre dans les pays scandinaves
(Danemark, Suède, Norvège) dans leurs démarches proprement dit les syndicats préconisent la
négociation avec le patronat donc la méthode pacifique

2. Les syndicats révolutionnaires

On les rencontre dans les pays comme la France l’Espagne et l’Italie. Les syndicats révolutionnaires
sont les adeptes des méthodes fortes (grève négociation anarchie). Ainsi à travers des grèves et des
négociations ils ont permis aux ouvriers d’améliorer leurs conditions de vies de travail. Par exemple
La durée de travail passe de 15H à 9Hen France au XIX ième siècle, Le droit de grève est reconnu
partout (en France en 1864 en Angleterre en 1830), Le travail des enfants est aboli
II. Le socialisme

A. Définition

Le socialisme est une idéologie qui s’est développée parallèlement avec le syndicalisme et la
naissance de la société capitaliste. IL a été propulsé par des intellectuelles radicales européens
comme les français CLAUDE de Saint SIMON CHARLES FOURIER ELIENNE CABET et l’anglais
ROBERT OWEN. Ces idéologues ont pour ambition de créer une société sans classe plus égalitaire et
plus humaine tout en condamne le mode d’exploitation capitaliste. Cependant plusieurs tendances
caractérisent ce mouvement.

B. Les différentes tendances du socialisme

On distingue plusieurs courants

1. Le socialisme utopique

C’est une idéologie qui vise à créer une société idéale où les hommes seront tous égaux. Cela doit
passer par de profondes réformes. Les principaux théoriciens de ce courant sont ROBERT OWEN
(1771 − 1858) pour qui la propriété privée des moyens de production injuste, LUIS BLANC et SAINT
SIMON qui prônent une plus grande participation de l’Etat dans les questions sociales. Les ambitions
des tenants de ce courant furent nobles mais leurs réalisations s’avérèrent quasi impossibles ; d’où
l’appellation « utopie ». Cette théorie du socialisme s’est finalement émoussée en faveur du
socialisme scientifique.

2. Le socialisme scientifique ou marxiste

L’inefficacité et le manque de réalisme du socialisme utopique a poussé d’autres penseurs à émettre


des idées nouvelles pour une société meilleure. C’est le cas du philosophe allemand KARL MARX
(1818 − 1883) et de son ami FREDERIC ENGEL. Pour Karl Marx le moteur de l’histoire est la lutte des
classes. Une lutte qui oppose exploiteur (les bourgeois) et exploités (la classe ouvrière). Pour lui cette
situation est inadmissible et invite la classe ouvrière à l’union et à la révolution. En 18481848 son
célèbre appel : « prolétaire de tous les pays unissez-vous »! Présent dans le manifeste du parti
communiste dont il fut un des principaux instigateurs un énorme succès partout dans le monde. Ces
idées favorisèrent la création des parties communistes (P.C) dans le monde.

Conclusion

La lutte menée par les syndicats et les courants de pensées comme le socialisme a permis aux
ouvriers du monde entier de bénéficier de meilleures conditions d’existence et de travail. D’illustres
personnages ont laissé leurs empreintes pour l’éternité dans ce combat. Leurs idées continuent
d’influencer la vie politique dans de nombreux états du monde.
FIN CHAPITRE

Bandung et Émergence du Tiers- monde -


3e
Introduction

En 1955, au moment où plusieurs pays étaient encore sous la domination coloniale et que la
bipolarisation du monde ne cesse de s’accentuer, une méga conférence réuni à Bandung dans
une station climatique de l'île de Java, en Indonésie, les représentants de 29 nations asiatiques
et africaines indépendants. Cette conférence marque la naissance officielle du Tiers-monde qui
se veut une troisième force derrière les occidentaux et les communistes. Elle a aussi donné
naissance au mouvement des Non-Alignés. Un demi-siècle après Bandung, le constat est amer
pour ce Tiers-monde tellement, que la situation est dramatique dans certains pays, même si
d’autres ont fait d’énormes progrès.

I. La conférence de Bandung et l’acte de naissance du Tiers-monde

L’expression Tiers-monde a été forgée en 1952 par Alfred Sauvy qui faisait référence au Tiers-
Etat dans l’ancien Régime français quand une majorité de la population était dominée par une
minorité de privilégiés à savoir le clergé et la noblesse. Cette nouvelle appellation désignait
l’ensemble des pays qui venaient de se déferrer du joug colonial et qui avait manifesté leur
volonté de se démarquer du bloc américain et du bloc soviétique. Le terme est devenu
beaucoup plus général désignant l’ensemble des pays en voie de développement présentant des
similitudes dans les domaines historique, politiques, économiques et sociales. C’est dans un
contexte de guerre froide qu’une conférence avait réuni à Bandung sous l’initiative de NEHRU, le
premier ministre de l’Inde et de SOEKARNO (Indonésie) les représentants de 29 pays
indépendants d’Asie et d’Afrique. Cette conférence avait vu aussi la participation du Chinois
CHOU EN-LAÏ, de l'Egyptien GAMAL ADEL NASSER, le cambodgien SIHANOUK entre autre Il y
avait aussi certains futurs dirigeants de pays HOUPHOUET BOIGNY .Le but de la conférence était
d'accélérer le processus de décolonisation en créant les bases d’une coopération durable entre
les pays nouvellement indépendants et ceux qui le seront.
La conférence affirme à travers sa déclaration finale plusieurs principes parmi lesquels :
− − Prise de distance avec les deux superpuissances : jetant ainsi les bases du "non-alignement".
− − Souveraineté et égalité de toutes les nations.
− − Refus de toute ingérence dans les affaires intérieures des Etats
− − Désarmement des puissances détentrices des armes menaçant la vie des millions de
personnes

II. Espoirs et désillusion du Tiers –Monde

Le Tiers-Monde qui est officiellement né à Bandung avait suscité d’immenses espoirs. Espoir
d’une troisième force capable de tenir non seulement tête aux deux blocs mais aussi de sortir
plus d’un milliard de personnes de la pauvreté et du dénuement total, espoir d’une coopération
Sud Sud plus poussée. Mais au fil des années, la décolonisation à laquelle aspiraient les
participants de Bandoeng avait été réalisée, certes Mais elle a aussi accouché des monstres tel le
Guinéen SEKOU TOURE, l’Algérien BOUMEDIENE, des bouffons sanguinaires ou grotesques
comme IDI AMIN DADA en Ouganda ou "l'empereur" BOKASSA en Centrafrique. Aujourd’hui
l'étoile du tiers-mondisme a pâli, La solidarité afro-asiatique a volé en éclats. Les pays participant
s'étaient pourtant juré de "réaliser la coopération économique, culturelle et politique la plus
étroite"... Aujourd'hui, seul le Japon, l'unique "riche" de Bandoeng, apporte une aide
substantielle à l'Afrique. Et si la Chine tente de s'y faire bien voir, c'est en proportion des
réserves d'hydrocarbures que recèle le continent noir. En plus l’indépendance n’a pas réglé tous
les problèmes, elle n’a fait qu’aggravé la situation dans certains pays. Le chao politique,
économique culturel et social dans lequel se trouve ces pays nous offre un spectacle
d’apocalypse. Et finalement on peut dire que Boutros Boutros-Ghali l’ancien secrétaire général
de l'ONU avait raison quand il disait déjà en 1955, alors qu’il était professeur à l'université du
Caire : "Si les Etats réunis à Bandoeng ont appris à se connaître, il n'en demeure pas moins que
la conférence a été en dernière analyse une foire aux illusions" en prétendant offrir aux
déshérités "l'espoir de lendemains meilleurs ». Mais si Bandung n’a pas atteint ses objectifs il en
demeure pas moins que plusieurs pays ont émergé du lot pour se positionner confortablement
dans le concert des nations et cela dans tous les domaines : ce sont les quatre « dragons », (la
COREE DU SUD, HONG KONG, SINGAPOUR, TAÏWAN), le BRESIL l’ARGENTINE, la NOUVELLE
ZELANDE …

III. Le mouvement des Non- Alignés

Dans l’affirmation de leur autonomie en se démarquant complètement des deux blocs qui
s’affrontaient dans le cadre de la guerre froide, les pays qui se sont rencontrer à la conférence
de Bandoeng, toujours sous la houlette de l’Égyptien Nasser, l’Indonésien Sukarno, du Birman U
Nu, l’Indien Nehru ainsi que l’Éthiopien Hailé Sélassié ont prôné le non- alignement.
Le non alignement est une Politique de neutralité vis-à-vis des deux blocs antagonistes,
occidental et communiste, observée pendant la guerre froide par les États du tiers-monde.
Cependant le mouvement a pris officiellement naissance à Belgrade, capitale de la Yougoslavie
socialiste, où se sont réunis, du 1er au 6 septembre 1961, vingt-cinq pays, pour la plupart
membres du tiers-monde, à l’invitation du président yougoslave JOSIP BROZ ALIAS TITO
(1892−1980). Plusieurs succès sont à mettre à l’actif des pays non alignés, c’est ainsi que grâce à
leur pression, ils ont obtenu, la création de la CNUCED destiné à établir des relatons entre les
pays riches et les pays pauvres. Mais malgré son ambitieux programme le mouvement des non-
alignés a perdu sa cohésion, parvenant difficilement à parler d’une seule voix à l’assemblée
générale des Nations Unies. Cette situation est due à plusieurs facteurs, on peut citer la
divergence des points de vue et des intérêts entres les pays comme la Chine et l’Inde, le manque
de stabilité dans de nombreux pays etc.…

Conclusion

Bandung avait suscité un immense espoir, espoir de la naissance d'une "troisième force entre
l'Est et l'Ouest, espoir d’une coopération et d’un développement des pays longtemps opprimés,
mais devenus libre ; mais aujourd’hui le constat est amer, car le Tiers- Monde dont elle a enfanté
souffre des maux terribles qui se nomme, pauvreté, précarité, sous-développement,
endettement excessif, MST, criminalité, guerres…Le non alignement issu de la conférence de
Belgrade de 19611961, n’est point parvenu à régler cette situation. Aujourd’hui que les regards
sont tournés dans l’avenir et non dans au passé scandaleux et problématique. Aujourd’hui
l’espoir est permis, car les africains par leurs NEPAD et l’UA, les asiatiques par leur ASEAN
promettent des lendemains meilleurs.

FIN CHAPITRE

Les systèmes coloniaux en Afrique : Le


Système Français et le Système
Britannique - 3e
Introduction

La résistance des peuples africains, loin d’être vaine, n’a cependant point empêché le partage de
l’Afrique par les puissances impérialistes européenne. Deux de ses puissances à savoir la France
et la Grande-Bretagne se sont taillées la part du lion. Une fois cette conquête militaire assurée
elles sont empressés de mettre en place un système, une organisation pour administrer et
exploiter les populations africaines vaincues. Deux grands systèmes se sont distingués à travers
le continent : le système français et le système britannique.

I. Le système colonial français

Dans la plupart des discours officiels, la colonisation Française en Afrique répond à un idéal
noble de civilisation. La France, fière de sa culture et de sa civilisation s’investi dans la mission de
la rependre à travers le monde. C’est dans ce contexte qu’ils se sont fixés comme objectif
d’apporter la liberté, le congrès et la civilisation des peuples africains considérés comme des
barbares, des arriérés vivant dans l’ignorance et la brutalité. Dans son administration de ses
possessions africaines la France a utilisé et mise en place plusieurs types d’organisations.
En Algérie, elle a privilégié l’assimilation, car le territoire qui est conquis militairement depuis
1830 est considéré comme partie intégrante de la République française France. Les populations
étaient donc théoriquement des français. Dans l’entendement des français les populations
algériennes devaient être françaises jusqu’au bout, c’est-à-dire en adoptant les us et les
coutumes françaises quitte à abandonner leurs cultures. Dans les territoires de protectorat
comme la Tunisie et le Maroc, le système dit de l’association a été mis en place. Le résident
général partager le pouvoir avec les autorités locales. Mais dans la pratique, les populations
locales sont complètement marginalisées par les administrateurs français qui contrôlaient sans
association tout le pouvoir. En Afrique noire ce fut l’administration directe qui fut privilégiée. A
cette cet effet deux grandes fédérations avaient été créées. D’abord l’Afrique Occidentale
Française (AOF) créée en 1895 et qui comprenait huit territoires (Sénégal, Guinée Conakry,
Soudan, Niger, Dahomey, Cote d’ivoire, Haute Volta, Mauritanie) Ensuite (l’Afrique Equatoriale
Française) et l’AEF créée en 1910 et qui comprenait trois territoires (Moyen -Congo, Oubangui -
Chari et le Gabon). En plus de ces deux fédérations on a depuis 1897 le territoire de
Madagascar. Ces territoires étaient sous la responsabilité du Ministère Des Colonies qui
nommaient un Gouvernement Général pour chaque fédération. Les gouverneurs généraux sont
à leur tour sous leurs responsabilités des gouverneurs territoriaux. Ces derniers sont aidés par
l’exercice de leurs fonctions par des Commandants De Cercle et des Chefs De Cantons. Les chefs
coutumiers comme les chefs de villages, leaders maraboutiques participaient activement dans
l’administration coloniale. Dans les territoires sous administration directe les habitants étaient
citoyen français, c’est le cas notamment les habitants des quatre communes de plein exercice du
Sénégal (Saint Louis, Gorée, Rufisque, Dakar). Les habitants du pays de protectorat étaient des
sujets français. Sur le plan idéologique les autorités coloniales ont longtemps hésité entre
l’association et l’assimilation. Par discours interposé ils se sont opposé à l’application de l’un ou
de l’autre système même si les tenants de l’assimilation ont fini par imposer leurs vues.

II. Le système colonial Britannique

Le système colonial britannique est connu sous l’appellation « Indirect Rule ». Il est beaucoup
plus simple que le système français. Les populations sont largement associées dans la gestion
de leurs affaires. On distingue cependant plusieurs types de colonies : Les colonies de la
couronne : elles sont directement administrées par « le colonial office » créé en 1854. Ce fut le
cas de la Gold Coast et de la Gambie. Les compagnies à charte : ces territoires sont confiés à des
associations de commerçants qui prenne en charge les dépenses, la formation et le recrutement
du personnel administratif et militaire. Parmi ces territoires on peut citer le Nigeria, la Rhodésie
(Zambie). Les dominions : ceux sont les territoires qui bénéficient d’une large autonomie dans la
gestion de leurs affaires intérieures ; c’est le cas de l’Union Sud-Africaine qui était gouvernée par
les boers.

III. Conséquence

Mêmes si les discours officiels ont tendance à ennoblir l’œuvre colonial et à justifier son bien-
fondé, il n’en demeure pas moins que l’organisation mise en place par les Français, les
Britanniques, les Portugais et les Espagnols a largement contribué à l’exploitation et l’aliénation
du continent africain. Les colonies ont été assignées au rôle de fournitures de matières
premières destinée aux métropoles colonisatrices. Des spécialisations ont été même constatées,
le Sénégal avait par exemple pour rôle de fournir de l’arachide, le soudan le coton, la Cote
d’Ivoire le café et le cacao, la Gold Coast l’huile de palme et l’hévéa…Ces systèmes ont fait
souffrir les populations à qui on demandait un lourd impôt en plus des travaux forcés, des
travaux obligatoires des corvées et des prestations. Toutes ses actions étaient justifiées sous le
couvert du fallacieux prétexte de l’intérêt publique.

Conclusion

La France et la Grande-Bretagne ont été les deux grandes puissances colonisatrices du continent
africain. Elles ont mis chacune, un système qui leur a permis d’appliquer leurs idéologies et
exploiter sans répit les ressources du continent. D’autres parties du monde ont aussi été victime
de l’impérialisme européen.

FIN CHAPITRE

Les missions et les explorations - 3e


Introduction

A partir de la seconde moitié du XIXième siècle, l’Europe alors en pleine révolution industrielle se
met à la recherche de nouvelles débouchées pour écouler leurs grandes productions issues des
nombreuses usines. Cette recherche de débouchées leur poussa à vouloir dominer le monde
aux besoins par la conquête militaire. Cette volonté de domination et d’expansion territoriale est
appelée : impérialisme. L’Afrique, vu sa position géographique et son potentiel économique fut
l’objet de toutes les convoitises. Mais le continent fut mal connu à cette époque ce qui
enclenchera de nombreuses explorations doublées de plusieurs missions d’évangélisation.

I. Les explorations

Jusqu’au XIXième siècle le continent africain était mal connu dans ses profondeurs et dans son
ensemble. A l’heure où chaque puissance européenne affiche clairement ses intentions
impérialistes il fallait donc procéder à la reconnaissance du continent pour pouvoir dresser des
cartes et préparer la conquête coloniale. C’est dans ce contexte que le continent africain a été
exploré, visité dans tous ses axes par des aventuriers, des scientifiques, des soldats, des envoyés
officiels avec un courage et une énergie parfois prodigieuse.

A. Les principales explorations


Les grandes explorations se sont faites sur les grands fleuves et à travers les déserts. Ainsi le
tracé complet du fleuve NIGER fut établi en 1832 par l’anglais RICHARD LANDER après que
l’écossais MUNGO PARK fut noyé dans ses tentatives de remontée dudit fleuve. Auparavant
RENNE CAILLE atteint Tombouctou en 1828. Le Sahara sera parcouru par CLAPERTON entre
1822 et 1824 et les allemands BARTH (1850 1855) et NATCHIGAL. Les voyages dans le désert ont
permis la mise à jour d’important manuscrits comme les (Tarikh et Fettach). Ces documents ont
permis de mieux connaître l’histoire et la civilisation des peuples de cette région. L’exploration
du Nil fut l’œuvre des anglais BAKER SPEKE et GRANT venus du KENYA ils découvrirent les
sources du mythique fleuve. Tandis que l’exploration du Zambèze est faite par DAVID
LINVINGSTON qui arrive à la source en 1851. Enfin le fleuve Congo dont l’embouchure est
connue depuis les premiers voyages portugais des siècles précédents fut mieux exploré par
deux explorateurs : SAVORGNA DE BRAZA envoyé par la France et STANLEY par le roi des belges
LEOPOLD II. La rencontre de ces deux explorateurs sur le fleuve provoquera des tensions entre
la France et le royaume de Belgique.

B. Conséquences Des Explorations

Ces explorations ont eu de nombreuses conséquences, car à partir des pérégrinations des
explorateurs l’Europe possède désormais de nombreuses données qui ont permis une meilleure
connaissance du continent africain sur tous ses aspects (civilisation, culture, religion technique
militaire). En plus les européens se rendirent compte des véritables potentialités du continent.
Ce facteur jouera un rôle important dans le futur partage de l’Afrique.

II. Les missions

L’Europe a été toujours convaincu de la supériorité de sa civilisation y compris sa religion. Ainsi


ils se fixèrent comme objectif de la reprendre à travers le monde : c’est l’évangélisation.
Cette œuvre d’évangélisation a été faite par les missionnaires qui par les missions ont
parcourues le continent africain dans l’intention de convertir les populations africaines au
christianisme. L’action des missionnaires se portait aussi sur l’enseignement la transcription des
langues vernaculaires sans pour autant oublier la propagande antiesclavagiste.
Au Sénégal par exemple les missionnaires étaient présents à St louis, Gorée, Dakar, Portudal,
Joal …etc.
La plupart des écoles étaient à leur responsabilité ; des écoles où sortirent plusieurs leaders
sénégalais comme SENGHOR BLAISE DIAGNE.Les principales missions sont :

−La London Missonnary Society, très actif en Afrique du sud et à Madagascar.


−La Church Missionnary Society présent en Sierra Leone
−La Mission des Pères Blancs fondé par le cardinal Lavigerie
−La Mission Rhénane chez les Hottentots en Namibie
− −La mission de BERLIN chez (les kora na en 18361836).

Les missionnaires sont parvenues à convertir beaucoup d’africains au catholicisme. De même


sur le plan humanitaire et de l’enseignement, les résultats furent remarquables. Mais force est
de reconnaître que cela n’a pas était partout « rose » car dans certaines parties du continent les
populations se sont opposées farouchement à l’évangélisation.

Conclusion

Les missions et les explorations du XIXième siècle ont contribué diversement à la conquête
coloniale de l’Afrique. Les missionnaires avec leurs prosélytismes ont préparé les peuples
africains à la réception et surtout à l’adoption des valeurs culturelles de l’Europe ; tandis que les
explorateurs ont préparé le terrain par une action de reconnaissance. Cette reconnaissance a
poussé plusieurs européen dans la terre de l’Afrique occasionnant ainsi des rivalités.

FIN CHAPITRE

L'impérialisme américain - 3e
Introduction

Apres avoir obtenu leur indépendance, les américains vont à partir de leur 13 colonies initiales
repousser leurs frontières jusqu’à la côte pacifique.
Une fois cet objectif atteint, ils se sont lancés dans une politique impérialiste qui s’est
manifestée par l’annexion de territoires d’abord dans le continent pour agrandir davantage leur
territoire et dans le Pacifique pour le prestige et étendre leurs sphères d’influence. Cet
impérialisme avait aussi des fondements économiques.

I. Les cause de l'impérialisme américain

L’impérialisme américain a plusieurs fondements :

A) La Doctrine Monroe

Cette expression désigne le principe de base de la politique extérieure des Etats Unis au XIX
ième siècle. Son principal instigateur fut James MONROE (1758−1831), le cinquième président
des Etats-Unis de (1817−1825). En effet, celui-ci à l'occasion de son septième discours annuel
prononcé au congrès américain, le 2 décembre 1823 déclara que les puissances européennes ne
pouvaient plus coloniser le continent américain et qu'elles ne devraient pas essayer de
renverser les jeunes républiques latino-américaines indépendantes reconnues par les États-Unis
dès 1822. Il ajouta que les États-Unis ne s'immisceraient pas dans les affaires des colonies
européennes existantes aux Amériques, ni dans celles de l'Europe elle-même. Les États-Unis ont
élevé les idées de Monroe au rang de doctrine et font appel à celle-ci pour justifier leur
intervention dans les affaires intérieures d'autres nations du continent américain voire les
occupés.

B) Le développement économique.

L’économie américaine s’est développée considérablement Entre le XVIII ième et le XIX ième. La
révolution industrielle a eu des échos dans cette partie du monde, ainsi tous les secteurs de
l’économie ont connu un développement rapide surtout le secteur agricole et industriel. Le
libéralisme économique et le capitalisme ont aussi joué un rôle considérable dans cet
extraordinaire essor économique. A partir de ce moment va se poser le problème des matières
premières et des débouchés. Il fallait donc nécessairement, pour les Etats-Unis se lancer dans
une politique impérialiste afin de trouver plus de terres et de marchés pour satisfaire le lobby
des industriels et des commerçants. C’est la quête du prestige. Pour comprendre et analyser
l’impérialisme américain, la question du prestige est à prendre en compte. En effet, avec un
vaste territoire, une puissante économie et une redoutable armée, les Etats-Unis avaient voulu
imposer leur hégémonie sur tout le continent américain. Ils craignaient en effet que l'Espagne et
le Portugal ne veuillent récupérer leurs anciennes colonies, et que la Grande Bretagne présente
au Canada ne revendique les territoires de l’Oregon, de Washington et l’Idaho.

II. L’impérialisme Américain en Amérique latine

Après avoir assuré la conquête de l’ouest entre en créant de nouveaux territoires comme le
Vermont, L’Ohio, le Kentucky, le Tennessee, l’Oregon, le Washington, le Idaho, l’Indiana, le
Mississippi, l’Illinois, l’Alabama... Les États-Unis se lancèrent dans une politique d'expansion
territoriale vers le sud en direction de l’Amérique latine. Cette expansion s’est faite d’abord
pacifiquement comme l’acquisition de la Louisiane occidentale en 1803, vendue par la France
pour un montant de 15 millions de dollars et la Floride, cédée par l’Espagne en 1819. Mais c’est
surtout par la force que les Etats-Unis ont agrandi leur territoire. C’est ainsi que le Texas fut
annexé par les États-Unis en 1845. Cette annexion suscite la colère du Mexique, qui n’a jamais
accepté l’indépendance du Texas et son intégration au sein des Etats-Unis. Afin de contraindre le
Mexique à renoncer à ses droits sur la région, les Américains ont déclenché une guerre (la
guerre américano-mexicaine) en mai 1846. Celle-ci s’achève par la victoire des Etats-Unis. Le
traité de Guadalupe Hidalgo du 2 février 1848 assure aux Etats-Unis la possession des territoires
mexicains situés au nord du Rio Grande (le Texas, la Californie, l’Utah, du Nevada, de l’Arizona et
du Nouveau-Mexique. Le pays s’étend désormais de l’Atlantique au Pacifique et du Canada au
Rio. En Amérique centrale, les américains en lançant au début du XXième le projet du Canal de
Panama considéré comme l’une des plus grandes œuvres d’ingénierie de tous les temps mettent
leur emprise sur toute cette partie du continent. Dans les caraïbes, après la guerre hispano-
américaine de 1898, ils libèrent Cuba et occupent Porto Rico.

III. L’impérialisme Américain dans le pacifique

Dans cette partie du monde, la présence américaine est surtout motivée par des choix
stratégiques, ainsi le 12 août 1898, les îles Hawaii seront annexées et deviennent en 1900 un
territoire fédéral autonome membre de la fédération. C’est sur ces îles plus précisément à Pearl
Harbor, dans l'île d'Oahu que se trouve l'une des principales bases navales des États-Unis dans
le Pacifique. C’est dans cette même perspective que les Etats-Unis vont arracher à l’Espagne les
Philippines en 1898.1898. Même si cette acquisition au forceps s’est faite après le traité de Paris
du 10 décembre 1898, en échange de 20 millions de dollars payés aux espagnols. Les îles
Mariannes y compris l’île de Guam, seront occupées la même année ; une bonne partie de
l’archipel des Samoa (Samoa américaine) sera sur leur contrôle.

Conclusion

Longtemps préoccupé par la colonisation de leur propre territoire, les Etats Unis vont se lancer à
l’instar de toutes les puissances de XVIII ième XIX ième siècle dans une politique impérialiste.
Cet impérialisme qui a eu plusieurs fondements leur avait permis de mettre sur pied une vaste
assise territoriale aussi bien sur le continent que dans d’autres parties de la planète.

FIN CHAPITRE

Les révolutions Chinoises de Sun Yat Sen à


Mao Zedong - 3e
Les révolutions Chinoises de Sun Yat Sen à Mao Zedong - 3e

Introduction

A la fin du XIX ième et au début du XX ième siècle, incapable de résister aux pressions
occidentales, la Chine est morcelée en zones d’influence étrangère. L’empire est démantelé et
les chinois excédés étaient mécontents du régime mandchou. Cette situation sera à l’origine des
soulèvements de 1911 qui virent l’avènement au pouvoir des nationalistes menés par SUN YAT
SEN et la fin de la monarchie. La division et surtout leur incapacité à mener des reformes
provoqua des mécontentements et la montée en puissance des communistes conduit par Mao
Ze Dong. L’opposition entre Nationalistes et communistes s’est traduite par une sanglante
guerre civile qui ne s’achève qu’en 1949 avec la proclamation la République Populaire De Chine
d’obédience communiste.

I. Les causes de la révolution de 1911

En 1911, d’importants bouleversements se produisirent en Chine. La population mécontente se


révolte. En quelque mois la révolte s’étend rapidement dans toutes les provinces du pays. Cette
révolte est manœuvrée principalement par Sun Yat Sen (1866−1925), elle aboutit à la chute de la
monarchie et l’instauration de la république en 1911. Quelles sont les causes de la chute de
cette monarchie vieille de plus de 4000 ans ?
A. la domination étrangère

Depuis la fin de la première guerre d’opium, la domination étrangère en Chine n’a cessé de
s’accentuer. A la fin du XIX ième siècle, l’empire chinois était quasiment une colonie européenne.
Les européens s’étaient partagés le pays en délimitant leur propres zones d’influences et étaient
omniprésents dans les affaires intérieures chinoises.
Une exploitation sans précédent s’en est suivi, et le peuple chinois jadis fière était impuissant
face à cette mainmise étrangère.

B. la crise du pouvoir impérial

Les origines de la révolution chinoises de 1911 sont aussi à chercher dans la crise du pouvoir
impérial qui était alors sous le contrôle de la dynastie QING depuis 1644. En effet au XIX ième
siècle, les troubles se généralisent dans l'empire, en raison de l'exploitation de la paysannerie
par l'administration locale et de la hausse des impôts. CIXI ou TSEU HI, qui domine la cour
impériale dans la dernière partie du XIX ième siècle, dilapide le trésor et bloque les projets de
modernisation, jetant le discrédit sur la dynastie. Les défaites, notamment celle des deux
guerres de l’opium et face au Japon dans la guerre sino-japonaise accélère l’inévitable déclin des
Qing très corrompus, leur autorité est contestée par une population à bout de souffle

C. La crise sociale

Elle est consécutive à la domination étrangère et à la crise du pouvoir impérial. Les chinois sont
tenaillés par deux forces d’oppression, d’une part la dynastie étrangère des Qing qui les sollicite
à l’excès et les impérialistes qui les humilient sans cesse. Cette situation est aggravée par les
calamités naturelles qui occasionnent régulièrement des famines comme celle de 1910.

II. La république chinoise de 1912 à 1949

A. Sun Yat Sen et le renversement de la monarchie. (1911-1925)

Face à l’aggravation de la situation politique, économique et sociale de la Chine, Sun Yat Sen ou
Sun Wen, un médecin éduqué à l’occidentale, lance le Tongmenghui « société de la conjuration »,
mouvement réunissant tous les chinois mécontents du régime destiné à établir un
gouvernement républicain en renversant la monarchie Mandchoue. En 1911 il fonde le
Guomindang ou Kouo-min-tang (qui signifie en chinois, « parti nationaliste ». En octobre, la
révolte éclate à Hankou, en Chine centrale. Elle s’étend rapidement à d’autres provinces et Sun
Yat Sen prend le pouvoir après la défaite de l’armée impériale Mandchoue, réorganisée par le
général YUAN SHIKAI ou YUAN CHE KAI. Le 12 février 1912, Sun Yat Sen laisse le pouvoir à Yuan
Shikai. Le 14 février, une assemblée révolutionnaire réunie à Nankin élit Yuan Shikai premier
président de la république de Chine. La même année, Puyi, dernier empereur de Chine, abdique
à l’âge de 6 ans marquant la fin de la monarchie.Yuan Shikai dirigera la Chine jusqu’à sa mort en
1916. Il est remplacé par Sun Yat Sen qui est parvenu à combattre les seigneurs de la guerre. Il
fait appliquer son programme nationaliste, démocratique et social. A sa mort en 1925 il est
replacé par JIANG JIESHI alias TCHANG KAÏ-CHEK (1887−1975).
B. Jiang Jieshi et le renforcement du pouvoir nationaliste. (1925-1949)

A la mort de Sun Yat Sen en 1925, le Guomindang en pleine crise est régénéré, sous le
commandement du jeune général JIANG JIESHI (Tchang Kaï-chek). En 1926 Il lance une
expédition militaire depuis sa base de Canton pour se débarrasser définitivement des Seigneurs
de la guerre. Jiang Jieshi cherche alors à réunifier la Chine sous la souveraineté du Guomindang.
En 1927, la guerre civile éclate entre les nationalistes du Kouo-min-tang et les communistes de
Mao Zedong soutenu par les paysans. La victoire des nationalistes poussa les communistes à la
Longue Marche, (12 000 km parcourus du sud au nord par quelque 100 000 soldats d’octobre
1934 à octobre 1935). Cependant, lorsque les japonais envahirent les côtes chinoises en 1937 les
deux parties réunirent leur force pour combattre l’ennemi extérieur. Mais à la fin de la guerre
avec le Japon en 1945 le conflit continua entre les deux parties.

C. Mao Zedong et le triomphe des communistes. (1949)

Lorsque le conflit reprit en 1945, les communistes de Mao avait pris l’avantage, leur armée
(Armée Rouge) était mieux organisée, plus motivée et leur programme plus ambitieux (réforme
agraire). En 19491949 la défaite des nationalistes est totale. Le 8 décembre 1949, Tchang Kaï-
Chek et tout le gouvernement du Guomindang se réfugie sur l’île de Formose (Taïwan), ou il créa
avec le soutien des Etats- Unis la République De Chine appelé aussi communément Chine de
Taiwan. Dans le continent, la République Populaire de Chine est proclamée le 1er Octobre 1949
à Pékin. Le nouveau régime communiste adopte le modèle de développement soviétique. Afin
d’étendre la révolution et de généraliser son pouvoir, le Parti Communiste Chinois (PCC)
entreprend, entre 1949 et 1952, plusieurs grandes campagnes de réformes.

Conclusion

La victoire des communistes en 1949, et la proclamation de la République Populaire de Chine


marque la fin des bouleversements qui ont ensanglantés la chine depuis 1911. C’est le début
d’une nouvelle ère de modernisation de la société chinoise. Une ère de progrès, et de stabilité.
Mais cette victoire marque aussi la division de la Chine en deux Etats : la République Populaire
de Chine dans le continent et la République de Chine (Taiwan) sur l’île de Formose.
Les révolutions Chinoises de Sun Yat Sen À Mao Zedong

FIN CHAPITRE

La décolonisation : causes et formes - 3e


Introduction
Depuis la fin du XVIIIème siècle, les européens dominaient le monde et se sont partagés
d’immenses territoires en Afrique, en Asie et en Amérique. Cependant, au XX ième siècle, cette
domination devient de plus en plus difficile à maintenir car la plupart des pays colonisés vont
manifester leur désir d’accéder à l’indépendance. La décolonisation est donc le mécanisme qui a
conduit les pays colonisés à l’autonomie politique, économique et juridique. En l’espace de
quelques années l’ensemble des pays colonisés accède à l’indépendance. Plusieurs raisons
expliquent cette décolonisation, et elle s’est manifestée sous deux formes. Les cas de l’Inde, du
Ghana, l’Algérie et de l’Indochine sont des exemples très illustratifs.

I. Les causes de la décolonisation

La décolonisation s’explique par plusieurs facteurs :

A. Le choc des deux guerres mondiales

Les deux conflits majeurs du XX ième siècle qui ont embrasé l’Europe puis le monde entier ont
entraîné des changements majeurs dans les métropoles colonisatrices et dans les mentalités
des colonisés. Même si le Royaume Uni, la France, les Pays-Bas et la Belgique, les Pays Bas
principaux pays colonisateurs s’en ont sortie vainqueurs, rien ne sera plus comme avant. Les
pays colonisés se sont rendus compte qu'ils ont chaque fois joué un rôle décisif dans la victoire
finale. En plus des milliers de combattants indigènes mobilisés parfois à la hâte ont assisté à
l’effondrement dans l’humiliation de leur maître face aux les forces de l’Axe (Allemagne Japon,
Italie). Le mythe de l’invincibilité de la race blanche est ainsi remis en cause. Fort de leur de
participation militaire et économique dans ces deux conflits au nom de la liberté et de la dignité,
les pays colonisés vont réclamer avec vigueur et énergie cette même liberté en guise de
Contrepartie à leur colonisateur qui les domine et oppresse depuis des siècles.

B. L’impact de l’exploitation coloniale

La colonisation, qui sous le couvert de l’idéal noble d’apporter la civilisation et le progrès, aux
peuples colonisés considérés comme des barbares, des arriérés vivant dans la pénombre a
finalement été une vaste entreprise d’exploitation économique et d’aliénation culturelle au profit
des métropoles. Elle a détruit le système traditionnel de l’économie de subsistance en
remplaçant la plupart des cultures vivrières par des cultures commerciales destinées à
l’exportation. Les autochtones se sont très vites sentis exploités, servant à enrichir les
métropoles alors qu’eux-mêmes s’appauvrissaient. Cette situation a partout suscité un
anticolonialisme de plus en plus grande.

C. La répression coloniale et la destruction des valeurs traditionnelles

Les cadres traditionnels des communautés villageoises ont été ébranlés par la colonisation. Le
contact avec l’occident a introduit une nouvelle religion et de nouvelles habitudes au détriment
des valeurs traditionnelles. En plus dans les colonies régnait une véritable répression légalisée,
c’est le cas du Code De L’indigénat dans les colonies françaises. Les administrateurs coloniaux
abusaient souvent de leurs pouvoirs. Travaux forcés, corvées, humiliation avec leurs lots de
désolation rythmait la vie des colonisés.
D. L’apparition de mouvements nationalistes dans les colonies

La guerre a entraîné le développement des mouvements nationalistes. Dès 1942 en Inde,


Gandhi lance le mot d'ordre "Quit India", en Algérie un mouvement nationaliste s'est développé
autour de Ferhat Abbas, Messali Hadj et Ahnmed Ben Bella. Au Maroc, les nationalistes créent le
parti de l'Istiqlal (parti de L’indépendance). En Tunisie, le Néo-Destour est créé et dirigé par
habib Bourguiba. Les nations européennes ont aussi permis l'émergence d'une élite cultivée,
très imprégnés des notions de libertés qui se sentent apte à exercer le pouvoir. Exemple: Ho Chi
Minh au Vietnam., Léopold Sedar Senghor au Sénégal, Houphouët Boigny en côte d’ivoire,
Bourguiba en Tunisie…
Le communisme international, dans le contexte de la Guerre Froide, a aussi soutenu les
mouvements d’émancipation. Il est de même pour le mouvement de Marcus Garvey qui prônait
des idéologies telles « l’Afrique aux Africain ».

E. Les pressions internationales et nationales

Il s’agit là de celles des deux superpuissances à savoir les USA l’URSS et les NU En 1945 les 2
grandes puissances sont favorables à la décolonisation. Les soviétiques fiers de leur
communisme condamnent l’exploitation de l’homme par l’homme, mais soutenir la
décolonisation est surtout un moyen de déstabiliser les Anglais, les Français, donc les alliés de
leur ennemie Américain capitaliste. Les Etats-Unis sont aussi pour la décolonisation, car ils ont
été une colonie Britannique, et connaissent les souffrances de la colonisation. En 1948 d’ailleurs,
leur unique colonie (les Philippines) accède à l’indépendance. Enfin l’ONU est favorable à la
décolonisation, car dans sa chartre, elle défend le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Elle a accueillie d’anciennes colonies (Egypte, Libye), l’ONU devient ainsi une tribune pour les
peuples colonisés qui revendiquent leur indépendance.
En même temps dans les métropoles des voix s’élèvent pour condamner la colonisation, c’est le
cas par exemple en France avec les communistes et certains milieux intellectuel comme le
journaliste EDMOND CARTIER qui affirme que la France gagnerait à investir son argent dans les
régions défavorisées que de l’investir dans les colonies.
En même temps à Bandung en Indonésie se déroulait une conférence réunissant d’anciens pays
colonisés pour dénoncer le colonialisme. Et soutenir les pays encore sous la domination
coloniale à accéder à l’indépendance. Ainsi donc au milieu du XX ième siècle toutes les
conditions sont réunies pour que les peuples colonisés accèdent à l’indépendance.

II. Les différentes formes de la décolonisation

La décolonisation s’est faite principalement sous deux formes :

•Une forme pacifique, c'est-à-dire qui s’est faite par le compromis et la négociation. Ce fut le cas
de toutes les colonies françaises en Afrique sauf l’Algérie. Ce fut aussi le cas des colonies
britanniques comme le Ghana, l’Inde, la Birmanie, la Malaisie le Soudan, le Kenya (1963) et le
Zimbabwe.

•Une forme violente, c'est-à-dire par la guerre avec le colonisateur. On peut citer comme
exemple l’Algérie, l’Indochine, Indonésie, les colonies portugaises comme la guinée Bissau,
l’Angola et le Mozambique.

A. La décolonisation pacifique

1. La décolonisation de la Gold Coast

La décolonisation de la Gold Coast Ghana fut l’une des plus réussie à travers le monde noir, elle
s’est faite sans violence et a été orchestré en grande partie par Kwame Nkrumah, (1909−1972) et
son parti à savoir la CPP (Convention People's party). Nkrumah fut brièvement emprisonné par
les Britanniques pour sédition, après avoir organisé une série de grèves et de boycotts afin de
favoriser l'accession à l'indépendance. Mais à la suite de la victoire du CCP aux élections de
1951, il fut libéré pour former un gouvernement et mener la colonie à l’indépendance qui fut
obtenu en 1957 sous le nom de Ghana, Kwame en devient le premier président jusqu’à ce qu’il
fût renversé par un coup d'état militaire en 1966.

2. La décolonisation de l’Inde et la partition du pays

Pendant la 22nde Guerre Mondiale, 2.5 millions de soldats de l’Union Indienne avaient combattu
aux côtés des britanniques. Ceux-ci promettent l’indépendance à la fin des hostilités.
Il existe dans le joyau de la couronne britannique deux partis politiques rivaux : le Parti du
Congrès avec à sa tête Mohandas Karamchand GANDHI (1869−1948), et Jawaharlal NEHRU
(1889−1964), groupant la majorité des hindouistes ; et la Ligue Musulmane de Mohammed
Jinnah (1876−1948) minoritaire et séparatiste. Face aux hésitations britanniques Gandhi lance la
campagne de désobéissance civile et la politique de la non-violence pour obtenir l’autonomie de
l’inde. Dès 1946, de très violents affrontements ont lieu entre Hindouistes et Musulmans, alors
que les anglais annoncent le retrait de leurs propres troupes pour juin 1948. Face à cette haine
entre les communautés religieuses, le Royaume Uni préconise la partition de l’Union Indienne en
deux territoires : l’Inde et le Pakistan. Nehru, opposé à ce projet dans un premier temps, s’y rallie
finalement et c’est ainsi que le 1 août 1947 naissent deux nouveaux pays : l’Inde et le Pakistan.
Des conflits vont bientôt opposer ces deux pays. Le 25 mars 1971, les dirigeants du Pakistan
Oriental proclame l’indépendance du pays sous le nom de Bangladesh

B. La décolonisation violente

1. Le cas de l’Indochine

La colonie française d'Indochine est constituée du Laos, du Cambodge, du Tonkin, l'Amman et la


Cochinchine. Après le départ des japonais en 1945 dans le cadre du second conflit mondial, ces
colonies proclament unilatéralement leurs des indépendances. De Gaulle et le gouvernement
s'opposent à la perte de l'Indochine. Des négociations vont se dérouler jusqu'à l'automne 1946
avec notamment conférence de Fontainebleau avec Hô Chi Minh) mais celles-ci vont échouer. La
France décide d'intervenir militairement avec des bombardements massifs et intensifs des villes
et campagnes vietnamiennes. C'est le début de la guerre. La Chine apporte son soutien aux
vietnamiens. La guerre dure plus de 99 ans. En 1954 la guerre s'enlise ; dans la bataille de Diên
Biên Phu, l'armée française est encerclée par l'armée de Hô Chi Minh et faisant de nombreux
morts et plus de 10000 prisonniers. L'armée française capitule. Ce qui entraîne la chute du
gouvernement français et c'est Pierre Mendes France qui signe les accords de Genève en juillet
1954 sur l'indépendance du Laos, du Cambodge, du Vietnam Nord et du Vietnam Sud. Des
élections doivent intervenir pour réunifier le Vietnam mais les Etats Unis empêcheront ces
élections pour éviter que le Vietnam du sud devienne communiste.

2. Le cas de l’Algérie

Alors que la Tunisie et le Maroc, les pays de l’ancienne AOF et de l’AEF et même le Cameroun et
le Togo accèdent à l’indépendance sans heurt par la négociation, l’Algérie y parvient après une
guerre de près de 8 ans. Pourquoi ? En effet l’Algérie depuis l’expédition d’Alger de 1830 et la
conquête du pays, l’Algérie est considérée comme faisant partie intégrante du territoire national
français. Elle était peuplée de 10 millions d’habitants, parmi lesquels on compte un million de
français de souche, qu’on appelle « les pieds noirs », très influents dans l’administration
française en Algérie. Pendant plus d’un siècle de colonisation, les français ont menés une
exploitation sans répit de l’Algérie, en occupant par exemple les bonnes terres, laissant du coup
la majeure partie de la population pauvre et sans terre. Cette exploitation est doublée d’une
sacrée humiliation et d’une répression sans égal. Les algériens ne pouvaient pas jouir par
exemple de la citoyenneté sauf s’ils renoncent d’être musulman. Chaque manifestation était
réprimée dans le sang avec la plus grande terreur comme celle de Sétif en 1945. Cette situation
les a poussé à se révolter contre les français. C’est le Front de Libération Nationale, dirigé par
Ahmed Ben Bella, qui lance la rébellion le 11er novembre 1954. La guerre est lancée et s’enlise
car les français n’entendent pas céder l’Algérie son indépendance. Face aux actions de
terrorisme et de guérilla les français ripostent avec des massacres et des bombardements
intenses dans les villes et les campagnes. Tous ces événements, d’une extrême gravité,
conduisent à l’effondrement de la IVèmeRépublique et au retour au pouvoir du général De
Gaulle. Pour celui-ci, la négociation apparaît la seule issue face à ce conflit sanglant qui n’honore
pas l’image de LA France. Mais les pieds noirs n’entendent pas cela de cette oreille. C’est ainsi
qu’ils créèrent et l’O.A.S. (Organisation de l’Armée Secrète) qui tente à plusieurs reprises
d’assassiner De Gaulle. Les négociations aboutissent enfin, le 12 mars 1962, à la signature des
Accords d’Evian : Algérie indépendante. 800 000 pieds noirs quittent alors l’Algérie pour la France
métropolitaine, alors que la situation militaire était maîtrisée par l'armée française. La guerre a
fait entre 600 000 et un million de victimes. Ce fut la plus cruelle des guerres de décolonisation.

Conclusion

La décolonisation est le processus historique qui a conduit les pays colonisés à l’indépendance.
Elle s’est faite différemment en fonction des continents et des pays colonisateurs. En 1960 la
plupart des pays colonisés ont acquis l’indépendance par la force ou par la négociation. Ces
nouveaux pays vont vouloir se positionner dans le concert des nations. Ce qui fut à l’origine de la
conférence de Bandoeng.

FIN CHAPITRE
La révolution russe et la consolidation du
régime - 3e
Introduction

En 1917, une série d’événements se déroulèrent en Russie et entraînèrent la chute de la


monarchie impériale autocratique des tsars. L’ampleur de ces événements fut tel qu’on parle de
révolution. Cette révolution qui s’explique par plusieurs facteurs a eu principalement deux
étapes : celle de Février, et celle d’Octobre, appelée aussi Révolution Bolchevique. Cette dernière
bouleversa toutes les données économiques, politiques et sociales de la société Russe et laissa
d’illustres noms qui marqueront de leur empreinte tout le XXième siècle.

I. Les origines de la révolution Russe de 1917

Les causes de la Révolution Russe de 1917 sont à chercher dans l’état de la société et sur
l’effondrement militaire qui a accompagné la participation Russe dans la première Guerre
mondiale.

A. La crise sociale

Depuis des siècles, la Russie était dirigée par un régime tsariste, autocratique et répressif. Ce
régime avait maintenu l’immense majorité de la population dans des conditions économiques et
sociales très dures malgré le développement économique du pays. Les paysans appelés Moujiks
qui font plus de 80% de la population demeurent pour la plupart sans terres et vivaient dans des
conditions misérables. Le prolétariat, très important dans les villes comme Petrograd, Moscou
était impitoyablement surexploité. La situation s’aggravait d’année en année et les tsars qui se
succédaient brillaient par leur impopularité et attisaient la haine du peuple à leur égard. C’est le
cas de Nicolas II Aleksandrovitch (1868−1918), qui s’est fait haïr pour son l’immobilisme et son
attachement aux signes extérieurs de l’autocratie. Durant le XIX ième siècle et au début du XX
ième, divers mouvements, organisés par des étudiants, des ouvriers, des paysans ou des
membres de la noblesse, avaient tenté de renverser le gouvernement mais la répression qui
accompagnait ces mouvements subversifs permettait au pouvoir de se maintenir en place.

B. La première guerre mondiale

La participation de la Russie à la première guerre mondiale fut le catalyseur du phénomène


révolutionnaire.
Cette participation fut pour le pays un véritable débâcle et un désastre effroyable, car l’ennemi
allemand était trop puissant. Les premières années de guerre furent éprouvantes pour les
quelque 15 millions d’hommes mobilisés. Leurs approvisionnements en armes et en munitions
fut irrégulier et insuffisant, ils avaient en plus faim d’où les nombreuses mutineries. Des
sacrifices énormes avaient été demandés à la population déjà à bout de souffle. C’est dans cette
atmosphère de mécontentement général que des émeutes éclatèrent partout. Cette agitation
prit de l’ampleur dès le mois de février 1917, la Russie entrait alors dans une phase de
révolution qui eut deux étapes.

II. Les étapes de la révolution

A. la révolution de février 1917

La révolution de 1917 se développa à partir d’une importante vague de grèves qui secoua
d’abord Petrograd puis dans le reste du pays pendant le mois de février. La pénurie alimentaire,
la lassitude face à la guerre furent les causes immédiates de cette réaction populaire. Les
événements se sont accélérés entre le 23 février et le début du mois de mars. Des
rassemblements et des manifestations eurent lieu pour réclamer de la nourriture. La tension
monta progressivement, quand les ouvriers se mêlèrent à la danse. Pour faire face à cette grave
situation Le tsar avait dissout la DOUMA le 26 février. Mais cela n’a pas suffi pour calmer le
peuple décidé à renverser le pouvoir impérial. Des millions de soldats rejoignirent le peuple et le
gouvernement impérial fut rapidement dissous : le 2 mars, Nicolas II abdiquait au profit de son
frère, Michel, lequel, le lendemain, renonça au trône. Le tsarisme venait d’être définitivement
enterré, la révolution avait triomphée. Un Gouvernement provisoire dirigé par ALEKSANDR
FEDOROVITCH KERENSKI figure de proue des mencheviks fut mis en place. Mais les
MENCHEVIKS s’embrouillèrent avec les BOLCHEVIKS qui face à la situation toujours grave
demandent au peuple une nouvelle révolution.

B. la révolution d’octobre 1917

La révolution de février n’avait pas résolu les problèmes les plus urgents de la population, et la
crise sévissait partout. C’est à ce moment précis que le parti bolchevique sous la conduite de
VLADIMIR ILITCH OULIANOV, alias LENINE (1870−1924), décida d’entrer en action. Un Comité
militaire révolutionnaire, sous la direction de LEON TROTSKI, (1879−1940) fut mis en place.
L’insurrection éclata dans la nuit du 24 au 25 octobre, des ouvriers armés, des soldats prirent
d’assaut le palais d’Hiver, siège du gouvernement provisoire. Dans l’après-midi du 25 octobre,
Trotski annonça la dissolution du gouvernement provisoire. Plusieurs ministres furent arrêtés,
Kerenski s’échappa et partit en exil. Lénine fut élu à la tête du Conseil Des Commissaires Du
Peuple. Parmi les autres dirigeants bolcheviques élus à ce conseil, on retrouvait Trotski et IOSSIP
VISSARIONOVITCH DJOUGACHVILI, alias STALINE. Le pouvoir s’attaqua alors aux problèmes
cruciaux : la paix, la terre aux paysans. Ainsi Le droit à la propriété privée des terres est à jamais
aboli ; Toutes les terres et les avoirs fonciers des monastères et des églises devinrent la
propriété de l’État et furent placés sous la protection et le contrôle des paysans. L’emploi
d’ouvriers agricoles fut interdit. Enfin, dès le 13 novembre, les bolcheviks entamèrent l’ouverture
de négociations de paix avec l’Allemagne dans le cadre de la première guerre mondiale. Ces
négociations aboutirent à la signature le traité de BREST-LITOVSK le 3 mars 1918 mettant fin à la
participation de la Russie à la Première Guerre mondiale.

III. Les conséquences de la révolution Russe

La révolution russe de 1917 a eu plusieurs conséquences aussi bien sur le plan interne
qu’externe. Sur le plan interne en dehors qu’elle a mis fin au régime impérial des tsars, elle avait
occasionné une guerre civile fratricide entre bolchevicks et les anciens partisans des tsars plus
les pro Kerenski organisés dans par milices appelées « Armées Blanches ». Cette guerre civile
dura de 1918 à la fin de 1920. Le parti bolchevique devenu le parti communiste Russe dirigé par
Lénine, opérant depuis Moscou soutenu par l’Armée Rouge applique une politique de
répression contre toute forme d’opposition (la « terreur rouge »). Une police politique nommée,
« Tcheka » fut créée en novembre 1917 et les tribunaux spéciaux en janvier 1918. Toutes les
personnes suspectées d’anticommunisme, furent arrêtées, jugées et exécutées. En fin sur le
plan interne l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) fut officiellement formée le
30 décembre 1922, quand les différentes nationalités de l’ancien Empire russe rejoignirent la
République socialiste soviétique fédérative de Russie. Sur le plan externe la révolution Russe a
provoquée l’éclatement des révolutions communistes un peu partout a travers le monde.
Comme en Allemagne avec les spartakistes. Elle a aussi inspirée la création des partis
communistes en France en Italie en Chine et au Viet Nam.

IV. La consolidation du régime communiste issu de la révolution

A. Lénine

Lénine qui est considéré comme le père de l’Union Soviétique a permis au pays de surmonter les
troubles intérieurs qui ont suivi la révolution d’octobre 1917. Après la défaite des contre-
révolutionnaires, Lénine organisa la dictature avec une rigueur de fer sur le plan économique et
politique, exerçant une répression sévère contre la bourgeoisie. Il préconisa la Nouvelle
politique économique (NEP) rétablissant en Union soviétique l’économie de marché et la société
pluraliste. Il fut aussi un grand théoricien Son système de pensée donna naissance à l’idéologie
marxiste-léniniste. Il mourut à Gorki, près de Moscou, le 21 janvier 1924.Il sera remplacé par
Staline.

B. Staline

Staline reste dans l’histoire de l’URSS une figure très contestée, son règne fut marqué par une
terreur impitoyable à l’égard de ses opposants qui furent sans ménagement exécutés ou
envoyés dans les camps de concentrations appelés Goulag. Fervent partisan de la consolidation
du régime communiste Il réussit à faire exclure son principal adversaire du gouvernement puis à
le faire bannir d’Union soviétique (1929). Dès la fin des années 1920, Staline préconisa l’abandon
de la Nouvelle politique économique (NEP), au profit de la mise en place d’une économie
planifiée selon des plans quinquennaux (le premier fut lancé en 1928), donnant la première
place à l’industrie lourde. Dans le même temps s’opérait la totale collectivisation des terres au
profit des fermes d’État (kolkhozes) et des coopératives paysannes (sovkhozes) et au détriment
des paysans propriétaires (les koulaks). L’industrialisation rapide menée durant les années 1930
permit de hisser le pays au rang de grande puissance industrielle. En 1945 il apparut comme l’un
des grands vainqueurs de la seconde guerre mondiale. Il régna sans partage en Russie jusqu’à à
sa mort en 1953.

Conclusion
La Révolution de 1917, d’abord russe et populaire, ensuite bolchevique et politique, inaugura
une expérience qui fascina tout le XX ième siècle. Créatrice de répulsions quasi pathologiques et
d’admirations fanatiques, source d’une dictature sanglante et d’un espoir démesuré, elle
demeure aujourd’hui que semble achevée l’expérience soviétique l’objet de débats historiques
et politiques dont la virulence est à la hauteur des enjeux que cet événement sut mobiliser.

FIN CHAPITRE

Méthodologie de commentaire d’histoire


et de géographie - 3e
A. Approche théorique

Le commentaire historique est un exercice qui nécessite à la fois une culture générale et une
bonne maîtrise de la méthodologie.

Cet exercice exige une lecture plurielle et approfondie du texte, le repérage des mots (souligner
les expressions, dates, personnages, mots-clés etc.) et la numérotation du texte.

Il se compose de trois parties essentielles : l'introduction, le commentaire proprement dit et la


conclusion.

I. Introduction

L'introduction est une partie très importante dans l'épreuve de commentaire d'histoire.

Car non seulement elle reste obligatoire mais elle laisse au correcteur la première impression de
la copie.

Cette partie se compose de cinq rubriques : la présentation du document, la présentation de


l'auteur, la détermination du contexte historique, l'identification des idées générales du texte et
le plan.

1) Présentation du document et de l'auteur

a) Présentation du document

Pour présenter le document, il est nécessaire d'évoquer sa nature (extrait de texte, discours,
correspondances, article de journal, mémoire, pamphlet, poème etc.), d'indiquer sa date de
publication, de préciser si nécessaire son ou ses destinataires.
b) Présentation de l'auteur

Il s'agit de souligner les éléments de biographie de l'auteur qui permettent d'éclairer le texte,
notamment sa date et lieu de naissance, sa nationalité et ses fonctions. Dans le cas où l'auteur
est peu célèbre, il est interdit à l'élève d'inventer.

2) Contexte historique

Le texte peut avoir deux contextes historiques : celui des événements relatés dans le texte et
celui de la date de publication du texte.

L'élève doit privilégier le premier contexte mais le plus méritant est celui qui peut allier les deux
contextes. A titre indicatif, cinq lignes suffisent pour cette partie.

3) Présentation des idées générales du texte

La présentation des idées générales revient à dégager les centres d'intérêt du texte. Certains
appellent cette partie analyse, d'autres, le résumé.

Dans tous les cas elle permet de faciliter le découpage du texte.

4) Le plan

Le plan consiste à dégager la structure du texte en deux ou trois parties puis à donner un titre à
chacune d'entres elles.

Le plan dégagé doit servir à élaborer le commentaire proprement dit.

II. Le commentaire proprement dit

En abordant le commentaire proprement dit le candidat doit toujours partir du texte et revenir
au texte.

Ainsi l'élève doit expliquer, voire expliciter le texte par la clarification des mots-clés, des idées et
faits historiques, des allusions, des prises de position, des parties pris volontaires ou
involontaires.

Pour y arriver l'élève doit faire montre d'une capacité d'organisation des connaissances mais
surtout d'un esprit d'analyse et d'un esprit critique.

1) Le commentaire thématique

Il consiste en l'explication et en la critique si nécessaire des idées du texte.

Il se compose de deux phases : l'analyse et la critique. Analyser revient à commenter les idées
des différents thèmes en se référant au texte dans le but de l'éclairer.

Par contre la critique est la mise en exergue des contradictions internes du texte, sa
confrontation avec d'autres sources.
Il s'agit aussi de souligner les omissions mais aussi la véracité des idées avancées par l'auteur.

2) Le commentaire linéaire

C'est une méthode qui consiste à l'explication ligne par ligne.

N.B.

La méthode du commentaire linéaire a l'avantage de ne pas s'éloigner du texte, elle est


également utile pour les textes d'ordre juridiques, législatif, diplomatique.

Par contre elle peut pousser à la répétition.

Par ailleurs, le commentaire n'est pas une dissertation, aussi s'agit-il d'éviter le placage du cours,
les paraphrases.

Il convient dés lors de citer constamment le texte.

III. La Conclusion

Elle est aussi importante que l'introduction car elle laisse au correcteur la dernière impression
de la copie.

Elle se compose de deux parties :

− − La portée historique du document qui permet de mettre en relief l'intérêt et l'impact du


document

− − La critique d'ensemble qui consiste en un jugement global du texte ou en une éventuelle


ouverture du texte sur d'autres parties du programme.

B. Approche pratique

Exemple de commentaire de texte

Texte 1 : Discours de Nasser le 26 juillet 1956

1 − « ...La pauvreté n'est pas une honte, mais c'est l'exploitation des peuples qui l'est.

2 − Nous reprendrons tous nos droits, car tous ces fonds sont les nôtres et ce canal est la

3 − propriété de l'Égypte.La compagnie est une société anonyme égyptienne, et le canal a été

4 − creusé par 120 000 égyptiens qui ont trouvé la mort durant l'exécution des travaux (...)

5 − Après cent ans chacun a retrouvé ses droits et aujourd'hui nous construisons notre édifice

6 − en démolissant un État qui vivait à l'intérieur de notre État ; le canal pour l'intérêt de

7 − l'Égypte et non pour l'exploitation.


8 − Aucune souveraineté n'existera en Égypte à part celle du peuple de l'Égypte, un seul

9 − peuple qui avance dans la voie de la construction et de l'industrialisation, et un bloc

10 − contre tout agresseur et contre les complots des impérialistes. Nous réaliserons

11 − effectivement ce pays car il n'existe plus pour nous quelqu'un qui se mêle de nos

12 − affaires. Nous sommes aujourd'hui libres et indépendants. Aujourd'hui, ce seront les

13 − Égyptiens comme vous qui dirigeront la compagnie du canal, qui prendront consignation

14 − de ses différentes installations et dirigeront la navigation dans le canal c'est-à-dire dans

15 − la terre d'Égypte. »

Gamal Abdel Nasser, Discours d'Alexandrie dans « Journal d'Égypte » 27 juillet 1956

Introduction

Tiré du « Journal d'Égypte » paru le 27 Juillet 1956, ce passage du discours de Nasser est
prononcé la veille à Alexandrie.

Né en 1918 et mort en 1970 GAMAL ABDEL NASSER est un officier de carrière puis homme
politique égyptien.

Promu à la tête du mouvement des officiers libres, il aide à renverser le roi Farouk, évince le
Général NEGHIB, s’affirme comme un leader du Tiers - Monde et jette les bases de la
nationalisation du canal de Suez au milieu des années cinquante.

Ce texte s'inscrit dans un contexte international marqué par la guerre froide et l'affirmation du
Tiers - monde.

En Égypte, le refus américain de financer la construction du barrage d'Assouan pousse NASSER à


nationaliser le canal de Suez, ce qui va raviver les relations déjà conflictuelles entre Israël, le
monde arabe et les puissances occidentales.

Ce discours de NASSER s'efforce d'abord de justifier la nationalisation du canal puis souligne


l'impérieuse nécessité de la souveraineté du peuple égyptien face au double défi de
l'impérialisme et du développement.

Il s'articule ainsi autour de deux parties :

− − Première partie : L1 à L7 :les raisons de la nationalisation du canal de Suez.

− − Deuxième partie : L8 à la fin : la souveraineté du peuple égyptien.

Commentaire proprement dit

Première partie :
Les raisons de la nationalisation du canal de Suez (L1 à L7)

Théoriquement indépendant depuis 1922, l'Égypte, croulant sous le poids de l'endettement, dut
accepter l'exploitation du canal par les puissances occidentales.

Cette situation de domination et d'exploitation amène NASSER à proclamer que « la pauvreté


n'est pas une honte mais c'est l'exploitation du peuple qui l'est …… » (L1).

En effet, l'exploitation à outrance du canal par les puissances occidentales depuis la phase
coloniale a réduit de façon considérable les réelles possibilités de développement du peuple
égyptien.

Ainsi en bon leader du panarabisme, Nasser promet à travers la nationalisation du canal que ; «
Nous reprendrons tous nos droits car tous ces fonds sont les nôtres et ce canal est la propriété
de l'Égypte (L2 à L3).

La réalisation du canal fut le fruit du labeur du peuple égyptien au prix d'ailleurs de multiples
sacrifices.

Aussi, s'agit-il de préciser que les investisseurs bourgeois ont suffisamment été rémunérés par
les dividendes procurés par l'exploitation du canal depuis quasiment un siècle.

Ainsi, au nom de l'autodétermination des peuples proclamée par la charte des nations unies, le
peuple égyptien a désormais la latitude de remettre en cause l'exploitation coloniale voire
néocoloniale ou impérialiste.

De plus, « le canal a été creusé par 120.000 égyptiens qui ont trouvé la mort durant l'exécution
des travaux (L3 à L4).

C'est dire que le sacrifice humain est on ne peut plus élevé et cela traduit le caractère âpre des
travaux mais aussi la cruauté de l'ordre colonial.

Ce qui fait qu' « après cent ans chacun a retrouvé ses droits et aujourd'hui nous construisons
notre édifice en démolissant un État qui vivait à l'intérieur de notre État » (ligne 5 à 6).

Construit entre 1859 et 1869, le canal de Suez a subi une exploitation longue de prés d'un siècle.

A présent qu'il est nationalisé, le peuple égyptien peut non seulement se réjouir d'avoir en
mains sa propriété mais surtout de développer des activités à même de servir la cause
égyptienne.

Du coup, la domination et l'exploitation néocoloniale s'estompent car le canal doit désormais


servir « l'intérêt de l'Égypte et non l'exploitation » (ligne 6 à 7).

L'initiative de la nationalisation de ce canal réhabilite alors la souveraineté du peuple égyptien.

Deuxième partie :

La souveraineté du peuple égyptien (ligne 8 à la fin)


Après une longue phase d'exploitation et de domination, la nationalisation du canal de Suez
permet à Nasser d'avancer qu' « aucune souveraineté n'existera en Égypte à part celle du peuple
de l'Égypte » (ligne 8).

Le peuple égyptien devient ainsi le maître exclusif de son destin ; ce qui bat dés lors en brèche
toute forme de dépendance vis-à-vis de l'étranger.

Par voie de conséquence, le peuple égyptien doit seul assumer ses propres responsabilités car il
est « un seul peuple qui avance dans la voie de la construction et de l'industrialisation » (ligne 8 à
9).

L'autonomie de ce peuple uni n'a de sens que si ce dernier relève le défi de la construction d'un
barrage, celui d'Assouan.

Ce barrage devait doter l'Égypte d'énergie hydroélectrique indispensable pour son


industrialisation mais aussi pour l'exploitation de 450 000 ha de terre.

Or, face au refus américain de financer la construction en raison de la position neutraliste voire
socialisante de Nasser, la force du peuple reste le seul recours pour ce dernier.

Il invite le peuple égyptien comme tous les peuples du Tiers-monde à former « un bloc contre
tout agresseur et contre les complots des impérialistes » (ligne 9 à 10).

Nasser dénonce la secrète machination organisée au sommet par les pays occidentaux contre
les peuples du Tiers-monde en général, le peuple égyptien en particulier.

Il convient dés lors pour ce peuple de s'organiser contre le défi sioniste et impérialiste car « il
n'existe plus pour nous quelqu'un qui se mêle de nos affaires.

Nous sommes aujourd’hui libres et indépendants » (ligne 11 à 12).

C'est dire que « ce sont les égyptiens qui prendront consignation de ses différentes installations
et dirigeront la navigation dans le canal c'est-à-dire dans la terre d'Égypte » (ligne 12 à 15).

L'indépendance de l'Égypte mais surtout la nationalisation du canal dictent des rapports de


force et des comportements nouveaux : désormais l'organisation et l'administration de la
navigation reviennent exclusivement aux Égyptiens.

Conclusion

Prononcé dans un contexte sensible de guerre froide et de décolonisation, ce discours imprime


à la période un impact majeur.

En effet, il est annonciateur d'une décision grave qui suscite d'une part l'intervention militaire
d'Israël, du Royaume - Uni et de la France dès octobre 1956 et des troubles dans le processus de
détente.

Ce discours est fort riche mais cache en toile de fond une question géopolitique majeure.
En effet, la nationalisation du canal de Suez apparaît comme une volonté de sécuriser les
frontières nord égyptiennes surtout au lendemain de la guerre Israélo - arabe de 1948.

Aussi, convient - il d'ajouter que le sous-développement de l'Égypte s'inscrit contrairement à ce


qu'en pense l'auteur dans une problématique globale et complexe que la seule nationalisation
du canal ne permet de résoudre.

Auteur:

Mame Birame Faye, Amath Gning, Cheikh Ahmed Tidiane Sall professeurs d’histoire-géographie

FIN CHAPITRE

La deuxième guerre mondiale : causes et


conséquences - 3e
La crise économique a favorisé le développement de régimes totalitaires et expansionnistes qui
vont plonger le monde dans un nouveau conflit planétaire : la Deuxième Guerre Mondiale plus
meurtrière que la première avec des conséquences politiques, économiques et humaines plus
lourdes.

I. Les causes et les manifestations

A. Les causes

Les traités de paix signés après la deuxième guerre mondiale sont contestés en Allemagne, en
Italie et au Japon. Ces pays, durement frappés par la crise économique n'ont ni débouchés ni
matières premières, pour faire face à la crise, ils vont violer le traité de Versailles, remettant ainsi
en cause la carte du monde.

La SDN est incapable d'assurer la paix car affaiblie par l'absence des USA et le manque d'une
force de dissuasion. Avec la crise économique on assiste à la montée au pouvoir de régimes
fascistes et nazis. L'axe Berlin/Rome rapproche l'Allemagne et l'Italie qui soutiennent franco en
Espagne. Le pacte anti Kominterm est signé entre l'Allemagne et le Japon, l'Italie adhère à ce
pacte. La France adopte une attitude pacifiste alors que l'Angleterre, méfiante, adopte une
politique d'apaisement. Les USA prônent l'isolationnisme et la neutralité face aux problèmes
Européens. En Italie Benito Mussolini fait la conquête de l'Éthiopie en 1935. Au Japon Mutsu Hito
s'empare de la Chine en 1937. En Allemagne, Hitler est animé d'une volonté de réparer
l'humiliation du traité de Versailles. Il va orienter l'économie Allemande vers l'armement, rétablir
le service militaire, endoctriner les populations et publier son livre « mon combat ». D'abord il va
signer des traités avec l'Italie et le Japon, ensuite il se lance à la conquête de l'espace vital qu'il
considère comme un diktat ((annexion des sudètes en 1938, Anschluss avec l'Autriche en mars
1938). Enfin après avoir signé un pacte secret avec la Russie il envahit la Pologne le 1er
septembre 1939. Le 3 septembre l'Angleterre et la France se rangent du côté de la Pologne et
déclarent la guerre à l'Allemagne.

B. Les manifestations

1. Les victoires de l'axe (Allemagne/Italie/Japon) : 1939/1942

Hitler envahit la Pologne en 10 jours, attaque le Danemark et la Norvège en 6 jours, s'empare de


la Hollande de la Belgique et du Luxembourg. Le 12 mai 1940, les 3/4 de la France sont envahis :
le gouvernement de Vichy est obligé de collaborer avec les Allemands. De Gaule s'exile en
Angleterre d'où il lance l'appel du 18 juin. Ensuite Hitler attaque la Hongrie, la Bulgarie et la
Grèce. C'est la blitzkrieg ou guerre éclair. En août 1940 les aviations anglaises et allemandes
s'affrontent. Pendant ce temps, les Italiens sont en Afrique : ils vont occuper l'Égypte mais seront
refoulés de la Libye. Le 11 juin 1941 Hitler attaque et envahit la Russie : Moscou, Leningrad et
Ukraine vont tomber. En extrême orient, les Japonais continuent leur expansion et prennent
Singapour, la Malaisie, les Philippines, l'Indonésie, la Birmanie, Hong Kong, les iles Salomon, la
Nouvelle Guinée, l'Indonésie et menacent L'Australie. En décembre 1941, ils attaquent la base
militaire Américaine de Pearl Harbour, occasionnant l'entrée en guerre des USA au côté des
Alliés.

2. Les victoires des Alliés (France/Angleterre/États-Unis) : 1943/1945

Le 3 novembre 1942 un débarquement Franco-Anglo–américain permet de libérer la


méditerranée : c'est l'opération Torch. En Février 1943 c'est la bataille de Stalingrad : les
Allemands perdent 300 000 hommes et en l'espace d'un an, les Russes récupèrent tout leur
territoire. Le 6 juin 1944 le général américain Eisenhower dirige le débarquement de Normandie
: c'est l'opération Overlord qui permet de libérer la France. Le 8 mai 1945 Hitler se suicide dans
son bunker. Les Américains vont libérer une à une les îles occupées par le Japon ; ce dernier
dans un ultime sursaut, va utiliser des avions suicides « kamikazes ». Le président Américain
décide alors de lancer deux bombes atomiques (little boy et fat man) à Hiroshima le 6 août 1945
(60 000 morts) et à Nagasaki le 9 août 1945 (40 000 morts). Le 2 septembre 1945 le japon
capitule.

II. Les conséquences

A. Sur le plan démographique

Triste record en pertes humaines, la Deuxième Guerre Mondiale fut une véritable hécatombe
démographique car ayant consacrée la mort de plus de 60 millions de personnes. L'Europe a
payé le tribut le plus lourd avec 45 millions de morts dont 20 millions pour l'URSS et 10 millions
pour la Yougoslavie. Le nombre de victimes civiles dépasse de loin celui des militaires car
souvent des villes à l'image de Leningrad, Stalingrad, Dresde furent bombardées. A cela
s'ajoutent les horreurs commises dans les camps de concentrations où 6 millions de Juifs, de
Tziganes, de Slaves et de Noirs furent exterminés. La bombe atomique fera parler d'elle avec
près de 300 000 victimes. Il faut y ajouter les pertes indirectes causées par l'hiver, les maladies
contagieuses, la sous-alimentation, les déplacements de populations etc.

B. Sur le plan économique, financier et matériel

La guerre est perçue comme un amoncellement de ruines car le tableau des destructions
matérielles est désolant. 6 millions de maisons, 70 000 villages et 17 000 villes furent détruites
rien qu'en URSS. Des milliers de récoltes brulées, les eaux minées, les voies de communications
coupées : routes, ponts, chemins de fer. La famine, l'endettement et l'inflation s'installent. Les
USA détiennent les 2/3 des réserves d'or mondiales ;la production et les échanges doublent
entre 1939 et 1945 à cause de la forte demande ;avec le prêt bail, les USA deviennent la banque
du monde. La fourniture agricole est assurée par les pays neufs : Canada, Brésil, Nouvelle-
Zélande. Au total la production industrielle de l'Europe a diminué de plus de 50% depuis 1939.
Les dégâts matériels sont estimés à environ 150 milliards de dollars. Le bilan financier est
catastrophique avec une facture particulièrement élevée pour les principaux belligérants.
L'Europe en est sortie ruinée de même que le Japon qui se réduisit à un archipel. Les principaux
bénéficiaires sont les USA et l'URSS qui sont désormais les deux supergrands. Les USA vont
lancer le Plan Marshall le 05 juin 1947 quvise à « soutenir les peuples libres qui résistent à des
tentatives d'asservissement par des minorités armées ou des pressions venues de l'extérieur ».
La Deuxième Guerre Mondiale fut moderne avec l'utilisation de radars, de fusés, et de produits
chimiques.

C. Sur le plan politique

La carte du monde est rectifiée avec des règlements territoriaux :

l'Allemagne perd la Pologne au profit de l'URSS, la France récupère l'Alsace et la Lorraine,


l'Autriche retrouve ses territoires de 1919, l'Italie perd ses possessions territoriales comme
l'Albanie et l'Éthiopie et le Japon évacue la Chine, l'Indochine et les Philippines. Plusieurs
conférences auront lieu de par le monde : la Conférence de Yalta du 4 au 11 février 1945, la
Conférence de San Francisco en Juin 45 qui prépare la naissance de l'ONU ainsi que le procès de
Nuremberg pour juger les criminels de guerre accusés de crime contre l'humanité.

L'Afrique a joué un rôle important dans cette guerre : elle a envoyé 400 000 soldats aux fronts,
participé à l'effort de guerre par le ravitaillement en vivre et en matières premières. Elle a aussi
abrité des combats. A la fin de la guerre les africaine vont réclamer leur autonomie et engager
un processus qui va aboutir aux indépendances des années 60.
Au Sénégal la guerre a été durement ressentie par les populations par l'effort de guerre, l'envoi
de tirailleurs aux fronts, le manque de denrées de première nécessité et le bombardement de
Dakar suite au refus de Boisson de collaborer additionné au massacre du camp de Thiaroye en
1944. La Seconde Guerre Mondiale peut être considérée comme le plus grand drame du siècle.

La division du monde en zones d'influences et d'occupation précipite les tensions idéologiques


entre alliés. Désormais divisé en deux blocs, les deux superpuissances se regardent en chien de
faïence pour ensuite s'affronter indirectement dans une guerre qui ne dira pas son vrai nom : la
guerre froide.

FIN CHAPITRE

La crise des années 30 - 3e


À peine sortie de la première guerre mondiale, le monde sera plongé dans une crise
économique sans précédent qui est due aux structures du capitalisme. Elle est née aux USA en
1929 et va gagner l'Europe qui entretient des relations avec l'Asie et l'Afrique. Les conséquences
seront décisives pour la Deuxième Guerre Mondiale.

I. Les origines

Après la première guerre mondiale, les USA vont continuer leur expansion économique ; ils
investissent un peu partout et deviennent les plus grands créanciers du monde (15 milliards de
dollars dont 5 milliards en Europe). A l'intérieur des USA se développe « l'American Way of Life »
: Les banques prêtent de l'argent aux particuliers et aux entreprises qui achètent des actions
qu'ils vont revendre à des prix plus élevés grâce à la spéculation. Le jeudi 24 octobre 1929 à la
faveur d'une surproduction, il se produit un Krach boursier à Wall Street, la bourse des valeurs
de New York : c'est le jeudi noir. Tout le monde se mit à revendre ses actions et 16 millions de
dollars de titres furent ainsi vendus sur le marché en quelques heures à des cours de plus en
plus bas. Les banques cessent leur investissement et font rapatrier l'argent placé à l'étranger.
C'est la faillite des banques Européennes : Allemagne, Angleterre, Portugal, France Le chômage
s'installe aux Usa : 14 millions de chômeurs. La crise va gagner l'Afrique et l'Asie. La baisse des
prix est générale et affecte le secteur automobile, les articles ménagers, les textiles, les produits
agricoles (café, cacao, arachide, caoutchouc).

II. Les conséquences


A. Au plan économique et social

Le capitalisme venait de faire preuve de ses faiblesses structurelles. C'est la fin du libéralisme, le
« laisser-aller » et « le laisser-faire » sont révolus. L'état intervient par une politique de
planification. Les prix baissent de 30 à 60% pour les denrées agricoles ; certains producteurs
préfèrent détruire leurs productions plutôt que de les vendre à perte. Aux USA, des milliers de
voitures sont envoyés à la casse, au Brésil des milliers de tonne e café sont utilisées comme
combustible pour les locomotives ou jetés à la mer. Des zones monétaires (zone dollar, zone
franc, zone livre) se créent entrainant un cloisonnement ;les états ferment leurs frontières et
établissent des barrières douanières : c'est le protectionnisme. La crise a fait 40 millions de
chômeurs (14 millions aux USA, 6 millions en Allemagne, 4 millions en Angleterre 2 millions en
France). Le désarroi psychologique fait baisser la natalité dans les pays industrialisés d'Europe.
La pauvreté des classes moyennes va alimenter l'exode rural et la violence dans les villes, le
banditisme, le gangstérisme, l'alcool et la prostitution se développent. Dans les pays développés
les salaires baissent ainsi que le niveau de vie des agriculteurs, les commerçants sont dans la
misère.

B. Au plan politique

C'est la baisse de prestige des USA devant l'URSS qui n'a pas été touché par la crise. Les états
abandonnent alors le libéralisme. Dans beaucoup de pays européen c'est le désordre social qui
va entraîner la montée au pouvoir de régimes totalitaires : le fascisme en Italie avec Mussolini le
nazisme en Allemagne avec Adolf Hitler, des régimes dictatoriaux en Espagne, au Portugal, en
Pologne. Ils lancent des programmes de réarmement et annexent des territoires dans le but
d'exploiter leurs matières premières et contrôler leurs marchés Les Juifs sont persécutés, la
tension raciale augmente en Amérique. Le socialisme gagne du terrain en France, le
nationalisme est exacerbé dans beaucoup de pays.

C. La solution étasunienne

Les Républicains avec le président Hubert Clarck Hoover se montrent incapables de résoudre la
crise. Celui ci sera remplacé par Franklin Délano Roosevelt en 1932. Il va s'entourer d'un « brain
trust » et met en place le New Deal avec comme effet la dévaluation du dollar, l'augmentation
des salaires, la diminution des prix, l'octroi de subvention et une politique de grands travaux
dans le cadre de la TVA. Ainsi le nombre de chômeurs va passer de 14 millions à 4 millions et
Roosevelt sera réélu 3 fois (1932(1932, 1936, 1940). En 1937 lors d'un discours à Chicago, il
alertait l'opinion Américaine du danger qui planait sur le monde et proposait de mettre en
quarantaine les fauteurs de troubles Allemands, Italiens et Japonais.

La crise économique va accentuer le fossé entre pays riches et pays pauvres. Les européens
sont durement touchés par la crise et ne peuvent plus imposer la paix. L'Angleterre et la France
sont affaiblies, les USA retournent à leur isolement : la Deuxième Guerre Mondiale se prépare.
FIN CHAPITRE

Le Sénégal : vie politique de 1944 à 1962 -


3e
Le mouvement d'émancipation s'accélère en Afrique noire après la deuxième guerre mondiale.
Elle se fait dans l'ensemble dans la non-violence. C'est le cas du Sénégal sous la conduite de
grandes figures politiques comme Léopold Sédar Senghor, Lamine Gueye et Mamadou Dia.

I. Vie politique de 1944 à 1956

Les promesses faites par la France aux colonies d'Afrique noire pendant la Deuxième Guerre
Mondiale ont été à l'origine de la tenue de la conférence de Brazzaville du 30 Janvier au 8 Février
1944. Elle préconisa des réformes économiques et sociales dont la naissance de syndicats mais
écarta toute idée d'autonomie même à long terme. La conférence propose la création
d'assemblées fédérales dans les territoires ainsi que la suppression de l'indigénat. Ces
promesses n'empêchent pas le drame des tirailleurs sénégalais de Thiaroye qui fit 24 morts, 1
blessés, 45 arrestations et 34 condamnés. En 1945, le Sénégal envoya au parlement de Paris Me
Lamine Gueye et Léopold Sédar Senghor qui participèrent à l'élaboration de la nouvelle
constitution faisant du Sénégal un TOM dotée d'une assemblée législative dirigée par Seydou
Ndao. Félix Houphouët Boigny obtient la suppression du code de l'indigénat et l'extension de la
citoyenneté aux populations rurales. Senghor démissionne alors de la SFIO (Section Française de
l'Internationale Ouvrière) et crée le BDS (Bloc Démocratique Sénégalais). La décolonisation
s'accélère grâce à l'action militante de l′UPS (fusion du BPS et du PSAS), des syndicalistes, des
étudiants mais aussi à la nouvelle politique coloniale de Charles De Gaulle. La Loi Cadre
consacre la balkanisation et met en place un exécutif local dans chaque colonie. Soumis au
référendum en Septembre, on assiste à l'éclatement de l′UPS entre les partisans du NON c'est-à-
dire les indépendantistes comme Abdoulaye Ly, Assane Seck, Amadou Mactar Mbow et les
partisans du OUI comme Senghor, Mamadou Dia. Le OUI l'emporte avec 97.5%9 des voix. Le
Sénégal entre alors dans la communauté.

La première épreuve de force entre les colonisateurs et les colonies fut la Grève des Cheminots
de l′AOF déclenchée en Octobre 1947 par le Syndicat des Travailleurs Indigènes du Dakar Niger
STIDN affilées à la Confédération Générale des Travailleurs CGT sous l'instigation d'Ibrahima
Sarr à la suite d'un projet de compression du personnel. La grève va durer 160 jours (jusqu'en
mars 1948). L'action syndicale se poursuit après la grève (manifestations, cahiers de doléances
du premier Mai) et aboutit en 1951 à la promulgation du Code de Travail d'Outre-Mer qui
abaisse la durée du travail à 40 heures par semaine et reconnaît des congés pays.

II. Évolution politique de 1956 à 1959

La Loi Cadre a été mise au point sous les pressions des évènements par Gaston Deferre Ministre
de la France d'Outre – Mer et Félix Houphouët Boigny, Ministre Délégué. Étape décisive dans la
voie d'indépendance, la loi instaure le suffrage universel et donne à chaque territoire un conseil
de gouvernement émanent de l'assemblée territoriale. C'est ainsi qu'au Sénégal c'est le BPS (né
de la fusion du BDS avec l′UDS de Thierno Bâ et la MAC d'Assane Seck) vainqueur des élections
de Mars 1957 contre le PSAS de Lamine Gueye qui constitue l'ossature du Premier Conseil.

Son président est le Gouverneur de l′AO et son vice-président Mamadou Dia qui décide de
transférer la capitale de St Louis à Dakar en 1957 pour lutter contre la balkanisation de l′AOF,
conséquence de l'application de la loi cadre, Senghor forme la Convention Africaine et Lamine
Gueye le Mouvement Socialiste Africain au moment où se crée à Thiès le premier parti
communiste Sénégalais le PAI du pharmacien Mahjemout Diop.

III. Évolution politique de 1959 à 1962

En Janvier 1959 le Mali et le Sénégal créent la Fédération du Mali dont Dakar devient la capitale.
Modibo Keita est le président, Mamadou Dia le vice président Senghor le président de
l'assemblée fédérale. En Décembre 1959 le Mali demande l'indépendance conformément à
l'article 81 de la constitution 1958 et l'obtient. Le 4 Avril 1960 sont signés les accords de transfert
du pouvoir. En Juin l'indépendance est proclamée et les accords avec la France sont signés. Des
différences de conception du pouvoir, la répartition des postes clés et surtout le refus de
Modibo Keita de la candidature de Senghor à la présidence de la Fédération expliquent les
évènements du 19 août 1960; c'est l'échec puis le retrait du Sénégal de la fédération le 20 août.
La République du Sénégal change de Constitution, de drapeau, d'hymne ; choisit Senghor
comme président et Mamadou Dia comme Premier Ministre, Lamine Gueye devient Président
de l'Assemblée Nationale et le Sénégal adhère à l′ONU. Le 17 décembre 1962, le gouvernement
de Mamadou Dia est renversé par une motion de censure votée à l'assemblée, il sera ensuite
arrêté et condamné à perpétuité en 19631 et déporté à Kédougou. Il sera libéré en 1974.
L'indépendance acquise, il fallait alors s'atteler à des tâches de développement et de
construction de la nation sénégalaise.

FIN CHAPITRE
Les résistances en Afrique : formes,
exemples et bilan - 3e
A la suite du Congrès de Berlin, les Européens conquirent la presque totalité du continent
africain en utilisant les gros moyens. Mais très vite une résistance va se développer et prendra
plusieurs formes. Certains héros vont lutter farouchement contre la domination européenne. Au
final certaines de ces résistances seront vaincues.

I. Les résistances : formes et exemples

La résistance est un mouvement d'auto-défense des peuples africains face à l'impérialisme


européen pour préserver leur intégrité et leur dignité. Trois formes de résistances seront
développées.

A. La Résistance Armée

C'est une opposition à la domination par les armes ; c'est la première forme de résistance
organisée par les Africains contre la pénétration coloniale. Elle s'est déroulée dans le cadre des
royaumes et empires bien structurés et reposant sur une solide armée ; ici l'action est limitée
dans le temps et dans l'espace. Cependant, elle va repousser retarder sinon la conquête. Elle
s'est développée sur deux types d'état :

− − Les états traditionnels dirigés par une aristocratie guerrière : Kayoor, Sine ;

− − Les états musulmans sous forme de jihad ou guerre sainte : Fouta avec El hadj Omar Tall,
Rip avec Maba Diakhou Ba, Soudan avec Samory Touré.

Exemple 1 de Résistant Armée : Lat Dior Ngoné Latyr Diop

Il est né vers 1842 à Keur Amadou Yella. En 1864 il est élu Damel du Cayor et en 1865 il bat les
troupes françaises du capitaine Laurent. Faidherbe décide alors de le chasser du Cayor ; il va
s'exiler dans le Rip chez Maba Diakhou Bâ. Sur place il va conduire victorieusement les troupes
de ce dernier lors de la bataille de Pathé Badiane contre le Bour Sine Coumba Ndofène allié à
Pinet Laprade. En 1867 il dût quitter le Rip après la bataille de Somb où Maba disparut ; il va
alors livrer plusieurs batailles avant d'être reconnu Damel en 1871. D'ailleurs il va signer un
traité de paix avec les français qu'il va aider à battre Ahmadou lors de la bataille de Samba
Sadio. Pourtant l'alliance sera rompue et Lat Dior est de nouveau chassé du Cayor. Il va s'exiler
au Djolof chez Alboury ; les français décident alors de construire le chemin de fer Dakar - St
Louis et de développer la culture de l'arachide. Lat Dior décida de libérer son pays ; il meurt le 26
Octobre 1886 à Dékheulé devant les troupes du capitaine Valois.
Exemple 2 : Samory Touré

Il est considéré comme le plus grand résistant de l'Afrique Occidentale. Samory est né en 1835.
C'était un Malinké ; il sera colporteur puis soldat. Après sa conversion à l'Islam, il prend le titre
d'Almamy et met en place un vaste empire basé sur une puissante armée d'environ 40.000
hommes. Il va s'opposer farouchement à la pénétration Européenne dans le Soudan Occidental.
Pourtant il sera obligé de signer des traités avec les français : le traité de Kéniaba Koura en 1886
et celui de Bissandougou en 1887. Pris en tenaille entre les français et les anglais il va se heurter
à Babemba roi de Sikasso et à l'affrontement entre Tidjanes (Toucouleurs) et Khadirs (Malinkés).
Il sera à nouveau obligé de signer un autre traité avec les français à Niako en 1889 ce qui
n'empêche pas à Archinard de l'attaquer à partir de 1891, il va se réfugier vers l'est. Il résiste
pendant 7 ans en utilisant la guérilla et la tactique de la terre brûlée. Mais le 28 Septembre 1898
il sera attaqué par surprise par les hommes de Gouraud dans un camp à Guélémou ; il sera
arrêté et déporté au Gabon où il meurt en 1900.

B. La Résistance Populaire

C'est une lutte développée par les populations contre les abus et exactions de l'administration
coloniale : travaux forcés, impôts, cultures commerciales, recrutement dans l'armée coloniale...
On assiste aussi à des désertions de villages car les populations s'opposèrent bien souvent à
l'autorité des chefs réputés collaborateurs de l'administration coloniale. Comme exemple

Exemple : Aline Sitoe Diatta

Elle est née vers 1920 à Kabrousse. Elle a résisté aux colonisateurs français en exhortant ses
concitoyens au refus. La résistance d'Aline Sitoe s'inscrit dans le contexte de la défaite française
face à l'Allemagne en 1940. La France ruinée par la guerre procède à des réquisitions de vivres
qui sont souvent des occasions de mauvais traitements exercés sur la population. A Kabrousse
elle prône une opposition systématique à l'arbitraire colonial et aux intérêts économiques
français au Sénégal. Elle élabore une doctrine basée sur les principes suivants :

− − Sur le plan religieux : elle œuvre pour le retour aux croyances traditionnelles, l'égalité de
tous devant Dieu sans discrimination raciale ;

− − Sur le plan politique : elle brandit l'étendard de la révolte contre l'occupant français en
réaffirmant le droit ancestral des noirs sur la terre d'Afrique ;

− − Sur le plan économique : elle décommande aux populations la culture de l'arachide. Pour
elle cette culture n'apporte pas la prospérité mais implique la dépendance économique. Elle
pousse ses concitoyens à développer les cultures vivrières comme le riz et à consommer le miel
à la place du sucre. Cette forme de résistance commençait à gêner les administrateurs. Le 30
Janvier 1943, pour éviter un bain de sang aux populations, elle se rend au Colonel Sajous.
Déportée au mali, elle mourut à Tombouctou le 28 mai 1944.

C. La Résistance culturelle

C'est l'opposition à la pénétration des valeurs et croyances de l'occident. Refus de la politique


d'assimilation, de l'acculturation. Ici l'action est plutôt religieuse et culturelle et n'est pas limitée
dans le temps et dans l'espace. Au Sénégal, elle a été organisé particulièrement par les
confréries Tidiane et Mouride. L'administration coloniale, craignant le jihad, va persécuter les
chefs religieux : réglementation de l'ouverture des écoles coraniques, convocation des chefs
religieux à Saint- Louis, déportation de chefs religieux (Cheikh Ahmadou Bamba) sera déporté au
Gabon, exilé en Mauritanie et mis en résidence surveillée à Diourbel. Le Mouridisme a axé son
action dans le monde rural et la Tidianya dans les villes. Cheikh Ahmadou Bamba a enseigné
deux choses : le travail et la foi. El Hadj Malick Sy a implanté des écoles coraniques où il
organisait des cérémonies religieuses lors des fêtes chrétiennes pour lutter contre l'assimilation.

II. Bilan des résistances

Ainsi les résistances africaines présentent un bilan très mitigé. L'impact des résistances dépend
de leur ampleur et de leur intensité. Malgré le courage des africains la résistance face à la
conquête coloniale n'a été que fétu de paille

1. Échec des résistances armées

La résistance armée a échoué dans l'ensemble en Afrique (sauf en Éthiopie) cela, pour plusieurs
facteurs :

− − les rois africains n'ont pas été souvent soutenus par les populations. Les rivalités entre
princes locaux qui n'ont pas su former un bloc uni contre l'envahisseur, la pratique de
l'esclavage dans certaines régions où les peuples regardaient les conquérants comme des
libérateurs ;

− − les rivalités religieuses des chefs musulmans ; Maba contre le Sine ; les guerres fratricides ;
Toucouleurs contre Malinkés, Samory contre Tiéba ;

− − la faiblesse en armement et munitions, les européens étaient mieux armées.

− − Lourdes pertes humaines dues aux massacres pendant les guerres de conquêtes
− − Échec des résistances armées face à la supériorité militaire ou à cause du manque de
solidarité entre les résistants africains.

2. Succès de la résistance culturelle

Les confréries ont réussi à s'opposer à la pénétration de la civilisation occidentale en luttant


contre l'assimilation et l'acculturation. Les différentes formes de résistances populaires ont
favorisé l'éveil des consciences et la naissance du nationalisme.

Face à la pénétration coloniale, l'Afrique était faible, désunie et désorganisée ; les chefs religieux
ont su mobiliser les populations à travers une résistance pacifique Une fois les résistants
vaincus, les européens vont alors songer à organiser administrativement les colonies.

FIN CHAPITRE
FIN DE PROGAMME

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