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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

(UCAD)

FACULTE DE LETTRES ET SCIENCES HUMAINES


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DEPARTEMENT HISTOIRE
LICENCE 1 /HIS 123

Thème : Le Japon à l’ère du Meiji

GROUPE 7

Présenté par Sous la Direction de :


Mariana NIOUKY Mme Sokhna SANE
Kara SEYE

Année Universitaire : 2019-2020


PLAN
Introduction
I- Le Japon avant 1868
1- Un Empire féodal
2- Un Empire fermé sur lui-même
II- La révolution Meiji de 1868
1- L’empereur Mutsu Hito (1867-1868)
2- Les réformes
 Politiques et économiques
 Sociales et culturelles
3- Les guerres
 La guerre Sino-japonaise
 La guerre Russo-japonaise
III- Les conséquences de la révolution
1- Le japon une grande puissance économique
2- Le japon dans la politique mondiale
Conclusion

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Introduction
Le Japon est un pays asiatique situé à l’extrême Est de l’Asie. Longtemps fermé
sur-elle-même, le Japon va connaître une évolution dans la période allant de 1868
à 1912. C’est la révolution Meiji comprise l’ère Keiô et l’ère Taishô. Cette
révolution symbolise la fin de la politique d’isolement volontaire appelée Sakaku
et le début d’une politique de modernisation du Japon.

I- Le Japon avant 1868


1- Un empire féodal
Le Japon est un empire dont le souverain appartient à une dynastie qui affirme
alors être vieille de 2500 ans. L’empereur le Tennâ n’a plus que des pouvoirs
religieux depuis une grande famille noble au début du XVIIIe siècle, s’est
emparée du pouvoir, exercé ou nom théorique de l’empereur par un personnage
le shogun : celui-ci à la tête des forces armées, des fonctionnaires et de la
diplomatie est le véritable maître du Japon jusqu’en 1868. Ainsi les rapports entre
Samouraïs, Daïmios et Shogun sont déterminés par des liens personnels comme
ceux qui existaient dans l’Europe féodale ou moyen âge. Etabli à un moment où
le Japon était la proie des guerres privées entre clans féodaux.
Le système ne correspond plus à la situation du 19e siècle : la paix intérieure règne
à peu près partout et les Samouraïs, sans emploi faute de guerre, se rangent dans
l’inaction.
2- Un empire fermé sur lui-même
Avant l’ère Meiji, le Japon était un pays partiellement fermé. Entrer au revenir
dans l’archipel sous autorisation était puni de mort immédiate.
En effet, l’empereur était le représentant spirituel, descendant de la déesse du
soleil amaterasu. En 1853, le Commodore Perry est envoyé par le gouvernement
des Etats-Unis d’Amérique. Il est porteur d’une lettre du Président Millard
Fillmore avec pour mission l’ouverture des routes commerciales. Mais le pouvoir
réel était détenu par le Shagun qui refusait d’ouvrir les ports de la ville. Ainsi, le
Commodore menace de Bombarder la ville à l’aide des canons embarqués sur son
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navire. Devant la menace réelle de la Technologie militaire occidentale, le bakufu
cède devant les exigences américaines et signe des traités inégaux de la
convention de Kanagawa, puis du traité anglo-japonais en 1854. Le jeune prince
Mutsu Hito devenu successeur de son père a combattu définitivement les partisans
du Shogunat en 1867 et devient le président de cette réforme. Après son occasion
au trône l’une de ses premières décision est le transfert de la capitale du Héian-
Kyô à l’ancienne résidence des shogun à Edo. C’est ainsi que l’ère Meiji
commence officiellement en 1868, permettant l’entrée organisée et volontaire du
Japon dans l’ère industrielle.
II- La révolution Meiji de 1868
1- L’empereur Mutsu Hito (1868-1912)
Mutsu Hito né à Tokyo en 1852, fut le 122ème empereur du Japon en 1867 jusqu’à
sa mort en 1912. Selon la tradition japonaise, il choisit son nom posthume lors de
son accession au trône Meiji qui désigne également l’ère de son règne appelé l’ère
Meiji. Il supprime le Shogunat, crée un parlement élu et une constitution. Mutsu
Hito a également aboli les castes, distribue la terre aux paysans, rend l’éducation
obligatoire et envoie les étudiants dans les universités occidentales. Ainsi les
samouraïs sont intégrés dans l’armée nationale et l’économie s’appuie sur
l’industrie. Après avoir battu la Chine en 1894 et la Russie en 1905, un complot
anarchiste contre lui est déjoué en 1905. Il meurt en 1912 après avoir régné
pendant 45 ans sur l’empire japonais.
2- Les réformes
 Politiques et économiques
Sur le plan politique, l’empereur jure de respecter l’opinion publique, de
développer les relations avec les pays étrangers et d’acquérir la connaissance
universelle. Un Etat de droit c’est-à-dire qui bannit la violence comme mode de
règlement des conflits d’intérêts fut mis en place ; la liberté de circulation fut
affirmée, une cour suprême de justice créée, le shogunat supprimé. Sur le plan
économique, dès 1870 les chemins de fer se sont développés avec l’aide des
ingénieurs britanniques. Ainsi la marine militaire et civile s’est très fortement
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développée par l’achat de navire à l’étranger et la construction de nouveaux ports.
Il y’a aussi la création d’une monnaie nationale le Yen ce qui permet l’installation
d’un système de taxe pour le budget de l’Etat Japonais.
 Sociales et culturelles
Sur le plan social, la féodalité est abolie, les corporations supprimées, les
seigneurs étant supprimées. On a aussi établi le droit de propriété de l’empereur
sur toutes les terres. En plus les interdits limitant l’accès à certaines fonctions sont
élevés ce qui permit la naissance d’une bourgeoisie d’affaires où se trouvent mêlés
des vieilles familles de négociants des anciens samouraïs et de nouveaux
entrepreneurs très audacieux. S’agissant de la modernisation culturelle, le
calendrier scolaire occidental est adapté ainsi que le nouveau système de poids et
mesures. Ainsi que l’interdiction de la consommation du bœuf est levée, les
privilèges honorifiques des samouraïs sont supprimés (port du sabre, costume et
coiffure). L’interdiction frappant le christianisme est levée et l’enseignement
rendu obligatoire.
3- Les guerres
 La guerre sino-japonaise
Dès la fin du XIXe siècle le Japon a largement dépassé la Chine pour les
techniques et l’art militaire. En 1894, la guerre éclate avec la Chine. Le Japon
remporte victoire sur victoire ; à la paix il prétend demander beaucoup à sa grande
voisine vaincue. Il en est empêché par une intervention internationale. A l’appel
de la Russie qui convoite elle-même une partie des possessions chinoises (la
Mandchourie), les grandes puissances (Russie, Angleterre, France) contraignent
le Japon à se contenter de Formose, de la Corée, de quelques îles et d’une grosse
indemnité de guerre.
Le Traité de Shimonoseki, signé en 1895 entre l’empire du Japon et la dynastie
Qing mettant fin la guerre de Sino-Japonaise de 1894-1895.
 La guerre Russo-japonaise
A la première occasion, le Japon prend sa revanche sur la Russie. Attaquée par
surprise en Extrême-Orient au début de 1904, mal préparée à soutenir une à
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7000km de ses bases, l’armée Russe est battue dans une série de batailles dont les
plus importantes sont celles de Port-Arthur et de Maukden. La flotte russe st aussi
écrasée devant Port-Arthur et à Tsoushima en 1905. Pour la première fois un
peuple de couleur, dont la victoire avait affermi le patriotisme, avait vaincu un
peuple européen. L’arbitrage des Etats-Unis rétablit la paix en 1906. Le Japon
gagne une liberté d’action complète en Mandchourie dont la Russie est limitée.
Ainsi il est devenu la plus grande puissance militaire et politique en Extrême-
Orient.
Le Traité de Portsmouth signé le 09 septembre 1905 accorde au Japon le chemin
de fer Sud Mandchourien, La péninsule du Liaodong et le protectorat de la Corée.
III- Les conséquences de la révolution
1- Le Japon une grande puissance économique
L’archipel japonais est mal daté en ressources minières : très peu de fer ou de
pétrole, un charbon médiocre et difficile à exploiter, un peu de cuivre. Les paysans
fournissent de la soie, seule matière première abondante. Presque tout le reste est
insuffisant et oblige à importer un complément à ce que procurent les ressources
nationales. En revanche, la main-d’œuvre est nombreuse, docile et très capable de
se perfectionner, les deux tiers des hommes adultes savent lire et écrire déjà en
1867, ce qui est une proportion analogue à celle des pays européens les plus
évolués alors.
L’aide de l’Etat, l’appel à des conseillers étrangers, l’orientation par le
gouvernement vers les investissements jugés les plus indispensables et les plus
urgents, ont permis au Japon de devenir en trente ans une puissance industrielle
respectable la plus importante de l’Extrême-Orient.
2- Le Japon dans la politique mondiale
Les fonctionnaires des anciens clans vainqueurs contre les bakufu prennent place
dans les ministères. En 1873, l’un des partisans du gouvernement représentatif
ltagaki taisuke avait démissionné du conseil d’Etat après l’affaire coréenne. Il
fonde une école et un mouvement vivant à établir une monarchie constitutionnelle
et une assemblée législative. En effet, insatisfait du rythme de la réforme après
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avoir rejoint le conseil d’Etat en 1875, ltogaki organisa ses disciples et les autres
promoteurs de la démocratie dans le parti Aikokusha pour inciter la création du
gouvernement représentatif en 1878. Il fonde le jiyûta (parti libéral) en 1881
influencé par les doctrines politiques françaises. Shigenobu ôkuma établit le
Kaishintô en 1882 inspiré par l’exemple d’une démocratie de type britannique.
Ainsi de nombreuses manifestations politiques suivirent, certaines d’entre elles
violentes entraînant des restrictions supplémentaires des gouvernements. Après la
division des partis politiques, ôkuma continue de promouvoir le style britannique.
Il appelle à des élections pour 1882 et une assemblée nationale en 1883. Rejetant
le modèle britannique, Lwakura Tomomi et d’autres conservateurs empruntent
beaucoup ou système prussien. Un membre de l’oligarchie Meiji ltô Hirobumi
longtemps impliqué dans le gouvernement fut chargé de rédiger la constitution
japonaise ainsi les ports politiques ont progressivement augmenté leur pouvoir sur
le gouvernement et tenu un rôle de plus en plus important dans le processus
politique.

Conclusion
La création de l’empire du Japon remontre vers le milieu du VIIe siècle avant
Jésus-Christ. Grâce à des efforts menés pendant l’ère Meiji, le Japon s’est
développé sur tous les plans. Mais à cause des querelles entre les dirigeants des
partis politiques, en note de désordre total au sein de l’empire. A la fin de l’ère
Meiji en 1912, une nouvelle ère entre en vigueur : c’est l’époque Taishô (1912-
1927) où on note la disparition des pouvoirs parallèles et occultes.

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Bibliographie
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Calmann-Lévy, 1968, 383p
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 Vié Michel, Histoire du Japon : des origines à Meiji, Paris, Presses
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