Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Boyer Henri. Singularité(s) de la sociolinguistique du domaine catalan. Un repérage épistémologique. In: Histoire
Épistémologie Langage, tome 34, fascicule 2, 2012. La linguistique hispanique aujourd’hui. pp. 29-41;
doi : https://doi.org/10.3406/hel.2012.3249
https://www.persee.fr/doc/hel_0750-8069_2012_num_34_2_3249
Abstract
The sociolinguistics developed in Catalan in the 1960’ s played a definite role in the emerging
disciplinary field, not only in Spain but also in Europe. In addition to a number of adaptations of
North-American trends in the analysis of the bi/ plurilingual environments, and the establishment of
several new concepts, what is particular to this brand of sociolinguistics is that it took shape from
the direct experience of its founders, researchers actively involved in the socio-political reality of
the period, characterized by a contentious linguistic configuration. The official standardization of
Catalan, which until the end of the Francoist dictatorship had been largely undervalued as a
consequence of the imposed hegemony of Castilian, would not have known the success it has
nowadays had it not been for the impact of this particular sociolinguistic school. Nonetheless, the
latter is now facing a new linguistic context that unquestionably requires an epistemological
revision.
Singularité(s) de la sociolinguistique du domaine catalan.
Un repérage épistémologique
Henri Boyer
Université Montpellier 3- Laboratoire DIPRALANG – EA 739
Résumé Abstract
La sociolinguistique élaborée en domaine The sociolinguistics developed in Catalan in the
catalan (Espagne) dans les années soixante du 1960’s played a definite role in the emerging
XXe siècle, tout en s’inspirant des modélisations disciplinary field, not only in Spain but also in
nord-américaines en matière de situation de bi/ Europe. In addition to a number of adaptations of
plurilinguisme, a eu une place à part dans le North-American trends in the analysis of the bi/
champ disciplinaire en voie de constitution, non plurilingual environments, and the establishment
seulement en contexte espagnol mais également of several new concepts, what is particular to this
en Europe. Outre certaines adaptations et même brand of sociolinguistics is that it took shape from
créations conceptuelles, cette sociolinguistique the direct experience of its founders, researchers
s’est constituée en prise directe avec la réalité actively involved in the socio-political reality of
socio-politique vécue par les fondateurs, chercheurs the period, characterized by a contentious linguistic
impliqués, au sein d’une configuration linguistique configuration. The official standardization of
conflictuelle. La normalisation officielle des Catalan, which until the end of the Francoist
usages du catalan, langue minorée jusqu’à la dictatorship had been largely undervalued as a
fin de la dictature franquiste par l’hégémonie consequence of the imposed hegemony of Castilian,
imposée du castillan n’aurait pas eu le succès salué would not have known the success it has nowadays
aujourd’hui par les spécialistes sans l’impact de had it not been for the impact of this particular
cette sociolinguistique. Cependant celle-ci fait face sociolinguistic school. Nonetheless, the latter is now
aujourd’hui à une nouvelle situation linguistique facing a new linguistic context that unquestionably
qui requiert sûrement une révision épistémologique. requires an epistemological revision.
C’est peu dire que la sociolinguistique en Espagne a été et reste fascinée par la seule
(ou presque) littérature anglo-saxonne (nord-américaine pour être plus précis) des
divers sous-champs qui composent ce vaste champ (trans)disciplinaire (Boyer 2001)
de création somme toute récente. Et bien entendu, l’une des singularités de la
sociolinguistique du domaine catalan (désormais SDC) (essentiellement la Catalogne
proprement dite : le Principat et le Pays valencien), qui elle aussi a eu ses références
nord-américaines, le plus souvent critiques il est vrai, c’est d’être très largement
Fondements
Le cadre théorique et méthodologique catalan de traitement des situations de diglossie
construit par la SDC constitue une rupture, en même temps qu’une sorte de retour aux
sources.3 En effet, les pères fondateurs : Lluís V. Aracil, Rafeal L. Ninyoles, Antoni
M.ª Badia i Margarit, Francesc Vallverdú, proposent une analyse approfondie de la
configuration sociolinguistique que vit leur propre communauté, une analyse faisant
toute sa place aux idéologies, aux représentations, aux attitudes, aux préjugés (par
exemple Ninyoles 1971 et 1976, Aracil 1982 [1966]) qui sont partie prenante d’une
configuration linguistique donnée. La SDC considère que s’il y a contact inégalitaire
de langues dans un même espace sociétal, il y a forcément compétition, concurrence et
immanquablement conflit. Cette modélisation naît de l’analyse de situations concrètes
vécues en territoires catalanophones (singulièrement en pays valencien).
Ainsi la SDC dès son émergence se présente comme une sociolinguistique
critique (Boyer 1991) qui reçoit la modélisation sociolinguistique nord-américaine
(concernant en particulier la « diglossie » (Vallverdú 1980b) en la mettant en débat.
Par ailleurs pour cette sociolinguistique la situation vécue par les catalanophones
en Espagne est une situation de dominance (aux manifestations variables selon la
partie du domaine géolinguistique envisagée). Ainsi la diglossie analysée n’est ni
équilibrée ni stable : son moteur en est le conflit, conflit entre une langue dominante
et une langue dominée. La politique de l'État espagnol en Pays valencien et en
Catalogne proprement dite a conduit à une minoration, à une marginalisation du
catalan. Les sociolinguistes catalano-valenciens dénoncent la gestion franquiste des
langues d’Espagne, discriminante au profit du seul castillan, et entrent en résistance
contre l’entreprise de substitution linguistique : ils se veulent les instigateurs d’une
2 C’est moi qui traduis : il en est de même, pour l’ensemble de l’article, des extraits cités de
textes originellement écrits en catalan.
3 Concernant l’aventure épistémologique du concept de « diglossie » dont l’helléniste
Jean Psichari est le vrai promoteur, voir par exemple Kremnitz 1981, Jardel 1982, Boyer 1986.
32 Henri Boyer
4 Mais Vallverdú subodorait avec raison déjà en ces années de début de reconquête
l’« institutionnalisation » à venir de la sociolinguistique que la politique linguistique de la
Généralité (Gouvernement autonome) restaurée a sûrement tendu à opérer dès le milieu des
années quatre-vingts.
Singularité(s) de la sociolinguistique du domaine catalan 33
Cependant pour que la langue dominée soit normalisée, pour qu’elle soit une
langue de plein exercice, il faut au préalable qu’elle ait été normativisée, c’est-à-
dire que les membres de la communauté aient accepté le choix d’un standard, une
codification, qui permettent à cette langue d’être écrite, enseignée et d´être utilisée
dans tous les compartiments de la vie publique (l’administration, les médias…).
Sans normativisation il n’y a pas de normalisation possible.)
Et l’un des apports majeurs de cette modélisation, c’est d’avoir insisté sur
l’importance des mythes, préjugés, idéologies…, c’est-à-dire du paradigme
représentationnel (cher à la psychologie sociale ainsi qu’à une certaine sociologie)
constitutif de ce qu’on peut appeler l’imaginaire communautaire (Boyer 2003).
Ainsi, elle fait toute sa place à une attitude comme l’« auto-odi » (littéralement la
haine de soi, qu’on peut préférer désigner par auto-dénigrement), déclenché par
une idéologie diglossique et donc des représentations stigmatisantes de la langue
dominée qui consistent à faire accepter par les dominés l’idée que leur langue est
inférieure, qu’elle n’a aucune utilité sociale, qu’il faut l’abandonner : pour ne plus
être un citoyen de seconde zone, il faut parler la langue dominante. Par ailleurs
Aracil dénonce on l’a vu le « mythe bilinguiste » car le bilinguisme inégalitaire
d’aujourd’hui annonce sûrement le monolinguisme de demain.
Question de territoire
Au-delà de la diversité des positionnements identitaires-nationalistes et des projets
quant à l’évolution souhaitable de l’État espagnol, se pose depuis longtemps en
domaine catalan la question de l’espace géolinguistique identifié comme national.
Et à l’instar de ce qui a pu être observé pour d’autres nationalismes linguistiques,
(Boyer 2008) on doit parler de pan-catalanisme à propos de la prétention d’une
tendance importante du nationalisme linguistique catalan, d’étendre, sous
la dénomination de « Pays Catalans » (Països Catalans) la nation catalane à
l’ensemble des pays historiquement de langue catalane, où du reste l’usage social
du catalan est aujourd’hui d’importance variable (outre la Catalogne proprement
dite (le « Principat »), les Iles Baléares, le Pays Valencien, le Roussillon, l’Andorre,
la Frange orientale de l’Aragon et la ville sarde d’Alghero).5
Et il convient d’observer que les (socio)linguistes (qui pour la plupart
ont joué et continuent de jouer un rôle de premier plan dans la construction et
la consolidation du nationalisme catalan) identifient en général (avec d’autres
5 Cet expansionnisme ne fait évidemment pas l’unanimité, tout particulièrement dans certains
des territoires concernés. Des phénomènes de rejet peuvent ainsi être observés, en particulier
sous la forme de conflits glossonymiques, comme dans la Communauté Valencienne où
« valencien » (« valencià ») s’oppose à « catalan » (« català »). Bien qu’il s’agisse, d’un
strict point de vue linguistique, de la même langue, c’est le nom de « valencien « qui a été
retenu pour désigner officiellement la langue propre de la Communauté (voir Martin dans
Boyer et Lagarde 2002, p. 123-126). Dans la Communauté des Îles Baléares on a même
pu observer l’apparition d’un micro-nationalisme linguistique (très minoritaire), refusant
la dénomination, officielle dans cette Communauté, de « catalan » au profit de « langue
baléare » (« sa llengo balear ») (voir Sintas 2000).
34 Henri Boyer
militants nationalistes) la nation catalane avec les « Països Catalans.6 » (Voir par
exemple Pradilla Cardona éd. 1999). Il en est ainsi, par exemple, pour Modest Prats,
universitaire, spécialiste de l’histoire de la langue, qui déclarait aux Deuxièmes
Journées consacrées au nationalisme catalan à la fin du XXe siècle :
« Nous, nous savons que la connexion langue catalane et nation catalane (il est
clair que je pense aux Pays Catalans) est un élément indispensable de notre
projet [nationaliste]. » (Prats 1989, p. 89 ; c’est moi qui souligne).
Lors des mêmes Journées, on pouvait retrouver chez Aina Moll (linguiste
également et qui a occupé par ailleurs une position centrale en matière de politique
linguistique en faveur du catalan, d’abord comme Directrice Générale de Politique
Linguistique au sein du gouvernement de la Catalogne, ensuite comme Directrice de
la Campagne de Normalisation Linguistique aux Îles Baléares), un positionnement
semblable : après avoir rappelé que « le principal trait distinctif de la nation catalane
c’est la langue » (pour elle l’un des éléments majeurs du consensus au sein du
nationalisme catalan) (Moll 1989, p. 99), elle considère l’Espagne comme « un
État plurinational, dans lequel la nation catalane est constituée de Communautés
Autonomes qui doivent établir entre elles les liens nécessaires pour sauvegarder
le patrimoine culturel qui leur est commun » (Moll 1989, p. 101), tout en refusant
clairement (ce qui atténue considérablement il est vrai la portée politique d’une
telle position pan-catalaniste) l’option indépendantiste.
6 Il suffit pour s’en convaincre de prendre connaissance des communications présentées au Deuxième
Congrès International de la Langue Catalane (qui s’est déroulé en plusieurs lieux en 1986) qui
embrassait l’ensemble des Pays Catalans (voir par exemple : Second Congrés Internacional de la
llengua catalana III, Area 2, Sociologia de la llengua, Diputació de Girona, Girona, 1991)
Singularité(s) de la sociolinguistique du domaine catalan 35
7 On sait que l’immersion linguistique est une stratégie d’apprentissage d’une langue non-
maternelle qui consiste à faire de cette langue la langue de l’enseignement (et non plus
simplement une langue enseignée).
36 Henri Boyer
l’impact, par médias interposés, sur l’état de l’imaginaire collectif est loin d’être
négligeable, sont un ferment décisif dans le processus régulier de proclamation
d’identité nationale autour de la seule « langue propre », le catalan, avec comme
fer de lance la SDC (Boyer 1991a, p. 233-237 ; Boyer & Lagarde dir. 2002).
Ainsi, concernant l’essentiel de la période post-franquiste écoulée, on peut
souscrire au point de vue de M.ª Teresa Cabré et Coloma Lleal, qui, après avoir
rappelé que « la langue est en Catalogne un élément fondamental du nationalisme,
[...] sans doute l’élément d’identification le plus important », observent, à travers
une lecture des premières polémiques à teneur épilinguistique dont il a été
question, que « la défense de la langue catalane, lorsqu’elle est attaquée par des
groupes anti-catalans, homogénéise la diversité idéologique des partis politiques
catalans « car » il y a, à ce moment-là, un seul ennemi. » (Cabré & Lleal 1986,
p. 141-142).8
Et dans une configuration de sortie de diglossie, où la normalisation linguistique
a été/est conduite avec fermeté, détermination et continuité, la société et la
communication sociale sont traversées en permanence par un interdiscours prolixe
et immanquablement polémique. C’est encore le cas en Catalogne autonome et ce le
sera encore pour longtemps. Cet interdiscours épilinguistique trouve dans la presse
et l’édition catalanes (en catalan comme en castillan) et jusqu’à la télévision (TV3,
la Chaîne de télévision de la Communauté en langue catalane singulièrement) un
accueil bienveillant. Y prennent toute leur part plusieurs types d’acteurs sociaux
(responsables et élus politiques, artistes, universitaires, membres de professions
libérales, journalistes bien sûr, syndicalistes… sans oublier les (socio)linguistes
et autres militants de la langue catalane). Car le vœu exprimé par l’un des pères
fondateurs de la SDC, Badia i Margarit, que chaque Catalan soit d’une certaine
façon une sociolinguistique, a bien quelque réalité.9 Il s’agit essentiellement d’un
discours clivé dont les stimuli (glottopolitiques) ne sont pas toujours d’origine
interne à la Catalogne, mais viennent aussi du Centre (de l’État).
On trouve ainsi dans cet interdiscours une insistance sur les séquelles du conflit
passé et sur le maintien d’une dominance dans le présent, mettant en évidence les
résistances à la normalisation officielle, parfois pour stimuler cette normalisation,
parfois même pour en dénoncer la tiédeur. À cet égard les études (enquêtes en
particulier) aussi bien que les ouvrages à teneur polémique ont fleuri au cours de
ces dernières années, sans interruption, certains pour étendre les considérations
(critiques) aux « Països Catalans » (voir par ex. Querol 2007, Joan 2007), mais pour
beaucoup d’autres circonscrits à la situation du Principat, pour dénoncer le fait que
malgré des raisons d’être satisfaits des résultats de la normalisation, la « langue
propre » n’a pas totalement neutralisé à son avantage la dynamique de substitution
héritée du franquisme. Parmi les observations particulièrement glosées par de
nombreux sociolinguistes et/ou militants de la langue catalane, il y a au tout premier
plan une réalité langagière qui semble quelque peu contrarier l’objectif d’une
priorité donnée au catalan en Catalogne y compris dans les échanges ordinaires
8 À la réserve près qu’il peut être excessif de parler de groupes « anti-catalans » car certains
(et non des moindres) de ces opposants à la politique linguistique de la Generalitat se
considéraient parfaitement Catalans, mais de langue espagnole ou bilingues.
9 Communication personnelle (1980).
Singularité(s) de la sociolinguistique du domaine catalan 37
Bibliographie
Aracil, Lluís V. (1982 [1965]). « Conflit linguistique et normalisation linguistique dans
l’Europe nouvelle », Nancy & València ; repris et traduit : « Conflicte lingüístic i
normalització lingüística a l’Europa nova », Aracil, Lluís V., Papers de sociolingüística,
Barcelona, Edicions de la Magrana, 23-38.
Aracil, Lluís V. (1982 [1966]). « El bilingüisme com a mite », Aracil, Lluís V., Papers de
sociolingüística, Barcelona, Edicions de la Magrana, 39-58.
Aracil, Lluís V. (1982). Papers de sociolingüística, Edicions de la Magrana, Barcelona.
Argente, Joan A., Castellanos, Jordi, Jorba, Manuel, Molas, Joaquim, Murgades, Josep,
Nadal i Farreras, Josep M.ª & Sullà, Enric (1979). « Una nació sense estat, un poble
sense llengua ? », Els Marges 15, 3-13.
Badia i Margarit, Antoni M.ª (1976). Ciència i passió dins la lingüistica catalana moderna,
Barcelona, Universitat de Barcelona (Discurs inaugural des curs académic 1976-1977).
Badia i Margarit, Antoni M.ª (1977). « Entorn de la sociolingüística catalana : precedents,
dificultats, contingut, objectius », Treballs de sociolingüística catalana I (1974-1976),
Ponències al VIIIè Congrés Mundial de Sociologia (Toronto), València, E. Climent,
15-35.
Badia i Margarit, Antoni M.ª (1979). « El Grup Català de Sociolingüística i el Seminari
Internacional de Sociolingüística de Perpinyà (juliol de 1977) », Treballs de
sociolingüística catalana, 2, València, E. Climent, 11-32.
11 D’aucuns pourront voir ici l’expression d’une certaine réserve par rapport aux positions
qu’exprimait Badia i Margarit (1976).
Singularité(s) de la sociolinguistique du domaine catalan 39
Badia i Margarit, Antoni M.ª (1969). La Llengua dels Barcelonins. Resultats d’una enquesta
sociològico-lingüística, Barcelona, Edicions 62.
Badia i Margarit, Antoni M.ª (1994). « L’identité catalane dans l’Espagne démocratique »,
Bossong, Georg, Erbe, Michael, Frankenberg, Peter, Grivel, Charles & Lilli, Waldemar
(éd.), Westeuropäische Regionen und ihre Identität. Beiträge aus interdisziplinärer
Sicht, Mannheimer historische Forschungen 4, Mannheim, Palatium, 208-234.
Bastardas i Boada, Albert (1986). La bilingüització de la segona generació immigrant.
Realitat i factors a Vilafranca del Penedès, Barcelona, Magrana.
Benet, Josep (1979). Cataluña bajo el régimen franquista, Barcelona, Blume.
Berrio, Albert (2008). Contra el liberalisme i el cofoisme lingüístics, Barcelona, Península.
Boix Fuster, Emili (1993). Triar no és trair. Llengua i identitat en els joves de Barcelona,
Barcelona, Edicions 62.
Boix Fuster, Emili (2002). « Barcelone 2000 : un état de la question sociolinguistique »,
Termino Gramme 103-104, 213-243.
Boyer, Henri (1982). « Autonomie et politique linguistique en Catalogne. Un entretien avec
Aina Moll », Amiras. Repères occitanes 1, 43-55.
Boyer, Henri (1986). « Diglossie : un concept à l’épreuve du terrain. L’élaboration d’une
sociolinguistique du conflit en domaines catalan et occitan », Lengas 20, 21-54.
Boyer, Henri (1987). « Sociolinguistique et politique linguistique. L’exemple catalan »,
Études de Linguistique Appliquée 65, 69-88.
Boyer, Henri (1991). Langues en conflit, Paris, L’Harmattan.
Boyer, Henri (2001). Introduction à la sociolinguistique, Paris, Dunod.
Boyer, Henri (2008). Langue et identité. Sur le nationalisme linguistique, Limoges, Lambert Lucas.
Boyer, Henri (2010). « Les politiques linguistiques », Trente ans d’étude des langages du
politique (1980-2010), Mots. Les langages du politique 94, 67-74.
Boyer, Henri & Marincic, Anne (1998). « La presse quotidienne et la normalisation du
catalan : persistance de fonctionnements diglossiques », Lengas 44, 115-130.
Boyer, Henri & Strubell, Miquel (éd.) (1994). La politique linguistique de la Catalogne
autonome et la sociolinguistique catalane : un état des lieux, Montpellier, Université
Paul Valéry, Lengas 35.
Boyer, Henri & Lagarde, Christine (dir.) (2002). L’Espagne et ses langues. Un modèle
écolinguistique ?, Paris, L’Harmattan.
Branchadell, Albert (2001). La hipòtesi de la independència, Barcelona, Empúries.
Cabre Castellvi, M.ª Teresa & Anglada Arboix, Emília (1984). « Une polémique sur la
situation linguistique en Catalogne », Mots 8, 147-167.
Daoust, Denise & Maurais, Jacques (1987). « L’aménagement linguistique », Maurais,
Jacques, Politique et aménagement linguistiques, Québec, Conseil de la langue française.
Direcció General de Política Lingüística (1983). Llei de Normalització Lingüística a
Catalunya, Barcelona, Departament de Cultura de la Generalitat de Catalunya.
Farras i Farras, Jaume, Torres i Pla, Joaquim & Vila i Moreno, F. Xavier (2000). El
coneixement del català. 1996. Mapa sociolingüístic de Catalunya. Anàlisi de l’enquesta
oficial de població de 1996, Barcelona, Generalitat de Catalunya, Publicacions de
l’Institut de Sociolingüística Catalana.
Ferguson, Charles-A. (1959). « Diglossia », Word 15, 325-340.
Ferrer i Girones, Francesc (1986). La Persecució política de la llengua catalana : Història
de les mesures preses contra el seu ús des de la Nova Planta fins avui, Barcelona,
Edicions 62.
Fishman, Joshua A. (1971). Sociolinguistique, Bruxelle/Paris, Nathan et Labor.
Fishman, Joshua A. (1993). « Tres casos amb (més o menys) èxit: l’hebreu modern, el francès
al Québec i el català a Espanya », Treballs de sociolingüística catalana 11, 19-47.
García Marcos, Francisco (1999). Fundamentos críticos de sociolingüística, Almería,
Universidad de Almería.
Generalitat de Catalunya (1982). Statut d’autonomie de la Catalogne, Barcelona,
Generalitat de Catalunya.
40 Henri Boyer