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Évaluation « La fiction pour interroger le réel » du 19/10/23 : correction

La structure de la nouvelle
1. Incipit :
a. L’incipit pourrait aller jusqu'à l'apparition du nez (l.18), ce qui permet d'avoir une
intrigue digne d'un récit fantastique.
b. Les personnages sont Ivan Iakovlevitch, coiffeur, et sa femme Prascovia Ossipovna
« dame d’aspect respectable et adorant le café » (l.7-8). Tous deux ont des noms russes.
c. L’action se passe « le 25 mars, à Saint-Pétersbourg […] Sur la perspective Vosnecenski »
(l.1-2). La date est précise mais incomplète (pas d’année) et les lieux existent vraiment
en Russie.
d. L’intrigue pourrait être : D'où vient le nez qu'Ivan a trouvé dans son pain ?
2. Renversement :
a. Le renversement pourrait s'arrêter à la ligne 28, lorsqu'Ivan découvre que c'est le nez de
l’assesseur de collège Kovalev.
b. Prascovia Ossipovna menace son mari de le dénoncer à la police.
c. La femme renverse les rapports de force en prenant l'ascendant sur le maître de maison
en le traitant « d'animal, de fripon, d'ivrogne et de brigand » (l.24-25).
d. Le suspense est entretenu : ce nez est arrivé dans le pain, c'est le nez d'un client
habituel, Prascovia va dénoncer Ivan à la police…
e. Plusieurs indices se sont cachés dès le début : « un fait extraordinairement bizarre »
(l.1), « le nom de famille a disparu de l’enseigne » (l.1-2), « l’inscription : "On fait aussi
les saignées" » (l.4), « Prascovia Ossipovna n’admettait pas de tels caprices » (l.10), « tu
tires tellement sur les nez que tu les arraches » (l.26), « Ivan Iakovlevitch n’était plus ni
mort ni vivant » (l.27) …
3. Chute :
a. L'événement inattendu qui clôt la nouvelle est que face à la proposition d'Ivan
d’ « envelopper [le nez] dans un linge et le mettre dans un coin, pour qu’il y reste
quelques jours » (l.29-30) la seule réaction de sa femme soit « Emporte cela où tu
veux ! Que je n’en entende plus jamais parler » (l.34-35)
b. Cela ne correspond pas aux indices repérés, car on s'attendrait à une fin plus terrible.

La langue
4. Dans la ligne 1 :
a. Dans cette phrase, les seuls mots invariables sont « à » qui est une préposition et
« extraordinairement » qui est un adverbe.
b. Le groupe nominal de cette phrase au pluriel devient : « des faits extraordinairement
bizarres ».

Le genre
5. En quoi cette nouvelle est-elle…
a. Cette nouvelle est réaliste car elle présente la vie quotidienne d'un couple russe avec
une petite critique sur les petites chamailleries entre un homme et sa femme sur des
futilités (changer d'habitudes au petit-déjeuner).
b. Cette nouvelle est fantastique par l'introduction d'un événement surnaturel (la
présence d'un nez) dans un cadre normal, par la tentative insatisfaisante d'explication
(l'ivresse) et par le doute qui persiste avec la dernière remarque : « le pain, — c’est
quelque chose qui se cuit, tandis qu’un nez, jamais de la vie ! Je n’y comprends rien ! »

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