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16.

F ONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES , OPTIMISATION


P ROPOSITION . Le gradient de f en a pointe la direction dans laquelle f augmente le plus en
E est un espace euclidien de dimension n ∈ N∗ , Ω est un ouvert de E , −a + Ω = {−a + x, x ∈ Ω}, ∇ f (a)
partant de a. f ∈ D(Ω), a ∈ Ω, si ∇ f (a) 6= 0 alors v = est le vecteur unitaire tel que
B = (e k )1ÉkÉn est une base orthonormale de E (la base canonique si E = Rn ). k∇ f (a)k
D v f soit maximale.
I. D ÉRIVÉES SELON UN VECTEUR , DÉRIVÉES PARTIELLES
III. A RCS PARAMÉTRÉS , VECTEURS TANGENTS , DÉRIVÉES LE LONG D ’ UN ARC

D ÉFINITION ∗ . f : Ω → R, a ∈ Ω.
f (a + t h) − f (a) D ÉFINITION ∗ . I un intervalle de R, t0 ∈ I , γ : I 7→ E .
(a) f possède une dérivée selon h ∈ E \ {0} en a ssi D h f (a) = lim existe. γ(t ) − γ(t0)
t →0 t (a) γ est dérivable en t0 ssi γ′ (t0 ) = lim existe. γ est dérivable sur I ssi elle l’est en
(b) ∀k ∈ ‚1, nƒ, f possède une dérivée partielle en a selon sa k-ième variable dans B ssi t →t 0
6=
t − t0
∂f tout point de I .
D e k f (a) existe et ∂k f (a) = (a) = D e k f (a).
∂xk (b) γ est de classe C 1 sur I ssi elle est dérivable à dérivée continue.
(c) Si E = Rn , f possède une dérivée partielle en a = (ai )1ÉiÉn selon xk ssi xk 7→
(c) ∀k ∈ N∗ , γ est de classe C k sur I ssi elle est dérivable à dérivée C k−1. Elle est de classe C ∞
f (a1 , . . . , ak−1 , xk , ak+1 , . . . , an ) est dérivable en ak et sa dérivée en ak est alors ∂k f (a).
sur I ssi elle est de classe C k pour tout k ∈ N∗ .
II. A PPLICATIONS DIFFÉRENTIABLES , GRADIENTS , DIFFÉRENTIELLES (d) D(I , E ), C k (I , E ), C ∞ (I , E ) sont les ensembles correspondants.

D ÉFINITION ∗ . f : Ω → R est différentiable en a ∈ Ω ssi ∃ε : −a +Ω → R tq ε(x) −→ 0 et ∃d f (a) ∈ P ROPOSITION . I intervalle de R, γ : I 7→ E est dérivable (C k ) sur I ssi toutes ses coordonnées le
x→0

E tq ∀h ∈ −a + Ω, f (a + h) = f (a) + d f (a) · h + khkε(h). C’est équivalent à ∃∇ f (a) ∈ E tq sont, le calcul des dérivées se fait coordonnée par coordonnée.
∀h ∈ −a + Ω, f (a + h) = f (a) + (∇ f (a)|h) + khkε(h).
d f (a) est la différentielle de f en a, ∇ f (a) est le gradient de f en a, ils sont uniques. T HÉORÈME . DL1 et dérivabilité. t0 ∈ I , γ : I 7→ E est dérivable en t0 ssi γ(t ) = γ(t0 ) + γ′ (t0 )(t −
f est différentiable sur Ω ssi elle l’est en tout a ∈ Ω. t0 ) + (t − t0 )ε(t ).
D(Ω) est l’ensemble des applications différentiables de Ω dans R.
T HÉORÈME . Direction de la tangente en un point régulier — hors programme. Soient γ : I →
T HÉORÈME∗ . Toute application différentiable en un point est continue en ce point. Même E arc paramétré de courbe Γ, t0 ∈ I . Si γ est dérivable en t0 et γ′ (t0 ) 6= 0, alors la tangente à Γ
énoncé sur Ω entier. en γ(t0 ) est dirigée par γ′ (t0 ).

T HÉORÈME . La différentiabilité entraîne la dérivabilité selon tout vecteur. a ∈ Ω. Si f : Ω → R D ÉFINITION ∗ . S ⊂ E , γ ∈ C (I , E ) est tracé sur S ssi γ(I ) ⊂ S.
est différentiable en a alors f possède une dérivée en a selon tout h ∈ E \ {0} et D h f (a) =
o
(∇ f (a)|h) = d f (a) · h. La réciproque est fausse. D ÉFINITION ∗ . S ⊂ E , x ∈ S, v ∈ E est½tangent en x à S ssi ∃I intervalle de R tq 0 ∈ I , et γ : I → E
Même énoncé sur Ω entier. γ(0) = x
tracé sur S dérivable en 0 vérifiant
T HÉORÈME∗ . a ∈ Ω. f : Ω → R différentiable en a possède des dérivées partielles en a selon γ′ (0) = v.
T x S est l’ensemble des vecteurs tangents en x à S.
toutes ses variables et ∇ f = (∂1 f , . . . , ∂n f )⊤
n
X Xn
De plus, ∀h = hk e k , d f (a) · h = hk ∂k f (a). T HÉORÈME∗ . Hyperplan tangent en un point régulier. f ∈ D(Ω), S = f −1 ({0}), a ∈ S tq
k=1 k=1 d f (a) 6= 0. Alors T a S = Ker(d f (a)) = {∇ f (a)}⊥ .
Même énoncé sur Ω entier.
T a S est alors un hyperplan de E .
Exemple : si E = R2 , f (x + h1 , y + h2 ) = f (x, y) + h1 ∂1 f (x, y) + h2 ∂2 f (x, y) + o(h).
L’hyperplan tangent en a à S est l’hyperplan affine passant par a et parallèle à T a S.
T HÉORÈME∗ . Une forme linéaire f ∈ E ∗ est différentiable sur E et ∀a ∈ E , ∇ f (a) est l’unique
T HÉORÈME∗ . Dérivabilité le long d’un arc. I intervalle ouvert de R, f ∈ D(Ω), γ ∈ D(I , E ) tq
vecteur tq ∀x ∈ E , f (x) = (∇ f (a)|x) donné par le théorème de représentation des formes li-
γ(I ) ⊂ Ω, alors g = f ◦ γ ∈ D(I ) et ∀t ∈ I , g ′ (t ) = (∇ f (γ(t ))|γ′ (t )) = d f (γ(t )) · γ′(t ).
néaires.
De plus, d f (a) = f .
T HÉORÈME∗ . Dérivée le long d’un arc avec les dérivées partielles (version « effective »). Si
P ROPOSITION ∗ . I un intervalle ouvert de R, a ∈ I , f : I → R est différentiable en a ssi elle est E = Rn , f ∈ D(Ω) et γ : t 7→ (x1 (t ), . . . , xn (t )) ∈ Ω dérivable, on pose ϕ : t 7→ f (x1 (t ), . . . , xn (t )),
n
dérivable en a et alors ∇ f (a) = f ′ (a), d f (a) : h 7→ f ′ (a)h. En particulier, f ′ (a) = d f (a) · 1. ∂k f (x1 (t ), . . . , xn (t ))xk′ (t ).
X
alors ∀t ∈ I , ϕ′ (t ) =
Même énoncé sur Ω entier. k=1
T HÉORÈME∗ . Caractérisation différentielle des applications constantes. f : Ω → R. T HÉORÈME∗ . Les fonctions polynômes de n variables sont de classe C ∞ sur Rn . Extension à
(a) Si f est constante, alors f ∈ D(Ω) et ∀a ∈ Ω, ∇ f (a) = 0, d f (a) = 0, ∀k ∈ ‚1, nƒ, ∂k f = 0. E pour les fonctions polynomiales des coordonnées.
(b) Si Ω est connexe par arcs et si ∀a ∈ Ω, ∇ f (a) = 0 ou d f (a) = 0 ou ∀k ∈ ‚1, nƒ, ∂k f = 0, alors
1 1 ∇f 1 df
µ ¶ µ ¶
f est constante sur Ω. C OROLLAIRE∗ . f ∈ D(Ω) ne s’annulant pas, alors ∈ D(Ω) et ∇ =− 2,d =− 2,
f f f f f
1
µ ¶
IV. A PPLICATIONS DE CLASSE C k , THÉORÈME FONDAMENTAL ∂k f
∀k ∈ ‚1, nƒ, ∂k =− 2 .
f f
D ÉFINITION ∗ . (a) f : Ω → R est de classe C 1 sur Ω ssi f ∈ D(Ω) et ∇ f ∈ C (Ω, E ) ou encore
VI. O PTIMISATION
d f ∈ C (Ω, E ∗ ).
(b) f est de classe C k sur Ω ssi f est de classe C 1 et toutes ses dérivées partielles sont de classe D ÉFINITION ∗ . a ∈ Ω est un point critique de f ∈ D(Ω) ssi ∇ f (a) = 0 ssi d f (a) = 0 ssi ∀k ∈ ‚1, nƒ,
C k−1 . f est de classe C ∞ sur Ω ssi f est C k pour tout k ∈ N∗ . ∂k f (a) = 0.
(c) C k (Ω) est l’ensemble des applications de classe C k de Ω dans R pour tout k ∈ N∗ ∪ {∞}.
T HÉORÈME∗ . Si f ∈ D(Ω) atteint un extremum local en a ∈ Ω, alors a est un point critique de
∂ f2 f (condition non suffisante).
N OTATION . Les Les dérivées partielles secondes de f sont notées = ∂i,j f = ∂i (∂ j f ) =
∂xi ∂x j ∗
P ROPOSITION . Condition nécessaire d’extremum sur une partie. f ∈ D(Ω), S ⊂ Ω, a ∈ S.
∂2 f
µ ¶ µ ¶
∂ ∂f ∂ ∂f ¯
et = ∂i,i f = ∂i (∂i f ) = si i = j . Si f ¯ admet un extremum local en a, alors T a S ⊂ Ker(d f (a)), ou T a S ⊂ {∇ f (a)}⊥ .
¯
∂xi ∂x j ∂xi 2 ∂xi ∂xi S
∂k f
Plus généralement si (i 1 , . . . , i k ) ∈ ‚1, nƒk , = ∂i 1 ,...,i k f = ∂i 1 (. . . (∂i k f ) . . .) est la T HÉORÈME∗ . Optimisation sous une contrainte (théorème des extremums liés). ( f , g ) ∈
∂xi 1 ∂xi 2 . . . ∂xi k D(Ω)2 , S = g −1 ({0}), a ∈ S tq dg (a) 6= 0. Si la restriction de f à S admet un extremum local
dérivée k-ième de f successivement par rapport à ses i k -ième, i k−1 -ième, etc., i 1 -ième va- en a, alors d f (a) est colinéaire à dg (a), ou encore ∃λ ∈ R, ∇ f (a) = λ∇g (a).
riables.
λ est un multiplicateur de Lagrange.
T HÉORÈME∗ . Théorème fondamental du calcul différentiel. f : Ω → R est de classe C 1 sur Ω
D ÉFINITION ∗ . E = Rn , f ∈ C 2 (Ω), la matrice hessienne de f en a est H f (a) = ∂i,j f (a) 1ÉiÉn ∈
¡ ¢
ssi f possède des dérivées partielles continues sur Ω.
1É j Én

∗ k k
S n (R).
T HÉORÈME . Théorème de Schwarz. k Ê 2, f ∈ C (Ω, R), ∀(i 1 , . . . , i k ) ∈ ‚1, nƒ , ∀σ ∈ Sk ,
∂i 1 ,...,i k f = ∂i σ(1) ,...,i σ(k) f (on peut permuter l’ordre des dérivations partielles). T HÉORÈME . Formule de Taylor-Young à l’ordre 2 pour les fonctions de n variables. E = Rn ,

f ∈ C 2 (Ω), x ∈ Ω, alors f (x + h) = f (x) + (∇ f (x)|h) + H f (x)h ¯h + o(khk2 ).
¯ ¢
V. O PÉRATIONS SUR LES APPLICATIONS DE CLASSE C k h→0 2
n 1
∂k,ℓ f (x)hk hℓ + o(khk2 ).
X X
T HÉORÈME∗ . Combinaisons linéaires et produits d’applications différentiables. f et g : Ω → f (x1 + h1 , . . . , xn + hn ) = f (x1 , . . . , xn ) + ∂k f (x)hk +
k=1 2 (k,ℓ)∈‚1,nƒ 2
R différentiables en a ∈ Ω.
(a) λf + µg est différentiable en a et ∇(λf + µg )(a) = λ∇ f (a) + µ∇g (a), d(λf + µg )(a) =
T HÉORÈME∗ . Conditions d’extremum local à l’ordre 2. E = Rn , f ∈ C 2 (Ω), a ∈ Ω tq ∇ f (a) = 0.
λd f (a) + µdg (a), ∀k ∈ ‚1, nƒ, ∂k (λf + µg ) = λ∂k f + µ∂k g . (a) Si f atteint un miminum local en a, alors H f (a) ∈ S n+ (R).
(b) f g est différentiable en a et ∇( f g )(a) = f (a)∇g (a) + g (a)∇ f (a), d( f g )(a) = f (a)dg (a) + (b) Si H f (a) ∈ S n++ (R), alors f atteint un minimum local strict en a.
g (a)d f (a), ∀k ∈ ‚1, nƒ, ∂k ( f g ) = f ∂k g + g ∂k f .
(c) Idem pour un maximum local avec la (définie) négativité de H f (a).
(c) Mêmes résultats sur Ω entier avec ( f , g ) ∈ D(Ω)2 (resp. ( f , g ) ∈ C k (Ω)2 pour k ∈ N∗ ∪{+∞}).
(d) D(Ω), C k (Ω) sont des R-algèbres commutatives. Les dérivations partielles d’ordre k sont C OROLLAIRE∗ . Cas de deux variables. E = R2 , f ∈ C 2 (Ω), a ∈ Ω tq ∇ f (a) = 0.
linéaires. (a) Si f atteint un extremum local en a, alors det(H f (a)) Ê 0.

T HÉORÈME∗ . Composition d’applications de classe C k . k ∈ N∗ ∪ {+∞}, I intervalle de R et (b) Si det(H f (a)) > 0 et Tr(H f (a)) > 0, alors f atteint un minimum local strict en a.
f ∈ C k (Ω). (c) Si det(H f (a)) > 0 et Tr(H f (a)) < 0, alors f atteint un maximum local strict en a.
(a) Si γ : I → Ω de classe C k , g = f ◦γ ∈ C k (I ) et ∀t ∈ I , g ′ (t ) = (∇ f (γ(t ))|γ′(t )) = d f (γ(t ))·γ′ (t ). (d) Si det(H f (a)) < 0, alors a est un point col de f .
(b) Si I ouvert, ϕ :∈ C k (I ) et f à valeurs dans I , g = ϕ ◦ f ∈ C k (Ω) et ∀x ∈ Ω, ∇g (x) =
ϕ′ ( f (x))∇ f (x), dg (x) = ϕ′ ( f (x))d f (x).

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