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Département de physique
2022/2023
Remerciement
Je remercie en premier lieu Dieu le Tout Puissant de m’avoir accordé la puissance et la volonté
Je remercie Mr. A. ECHCHELH , professeur à l’université ibn Tofail de Kenitra , pour son aide
précieuse et pour avoir accepté la tâche de diriger mon travail. Je remercie tous les membres du
Références bibliographiques………………………………………………………………54
Références web-graphiques…………………………………………………………….….56
Résumé
L’un des principaux leviers technologiques permettant le développement industriel de processus de
production énergétique, et à haute efficacité, consiste en l’élaboration d'une solution innovante de stockage de
l’énergie. Ce système de stockage doit permettre de lisser la période de production et ainsi de suivre au plus
près les besoins des consommateurs. Parmi les solutions existantes, le stockage thermique par chaleur latente
présente de nombreux avantages qui font qu’aujourd’hui il fait l’objet de plusieurs travaux de recherche et de
développement. Cette technologie est basée sur le principe que certaines classes de matériaux libèrent
(transition liquide/solide) ou accumulent (transition solide/liquide) de l’énergie lorsqu’ils sont soumis à un
changement de phase.
Ce travail s'intéresse à l’étude des mécanismes de transfert de chaleur et de masse avec l’utilisation des
matériaux à changement de phase pour stocker l’énergie thermique. On s’intéresse aussi au problème de
changement de phase comme un problème à frontière mobile où la position de l’interface doit être traitée,
l'une des méthodes utilise sont la méthode enthalpique qui consiste à supposer que le front de fusion se
comporte comme un milieu poreux, ceci implique d’ajouter un terme source de type Darcy dans les équations
de quantité de mouvement, aussi la méthode suivant l’interface ,ce type de modèle est basé essentiellement
sur le modèle de Stefan où l’équation de chaleur est définie en chaque phase avec la prise en considération de
la température de fusion et la condition de Stefan en niveau d’interface. Finalement, ce travail étudie la fusion
de Gallium par une simulation numérique à l'aide d'un code CFD commercial ANSYS Fluent 22.2.
Mots-clés : transfert de chaleur et de masse, changement de phase, stockage énergie thermique, fusion,
frontière libre, modélisation, simulation numérique.
1
Abstract
One of the main technological levers allowing the industrial development of energy production processes,
and with high efficiency, consists in the development of an innovative energy storage solution. This storage
system should make it possible to smooth out the production period and thus follow the needs of consumers
as closely as possible. Among the existing solutions, thermal storage by latent heat has many advantages
which mean that today it is the subject of several research and development works. This technology is based
on the principle that certain classes of materials release (liquid/solid transition) or accumulate (solid/liquid
transition) energy when subjected to a phase change.
This work focuses on the study of heat and mass transfer mechanisms with the use of phase change materials
to store thermal energy. We are also interested in the phase change problem as a moving boundary problem
where the position of the interface must be treated, one of the methods used is the enthalpy method which
consists in assuming that the fusion front behaves like a porous medium, this involves adding a source term
of the Darcy type in the momentum equations, also the method following the interface, this type of model is
essentially based on the Stefan model where the heat equation is defined in each phase with consideration of
the melting temperature and Stefan's condition at the interface level. Finally, this work studies the fusion of
Gallium by a numerical simulation using a commercial CFD code ANSYS Fluent 22.2.
Keywords: heat and mass transfer, phase change, thermal energy storage, fusion, free boundary, modeling,
numerical simulation
2
Liste des figures :
Figure 1.1 : Les types de changement de phase……………………………………………………………….7
Figure 1.2 : Les changements d'état d'un corps pur lors du chauffage d'un solide……………………..……..8
Figure 2.2 : La température-enthalpie présentant l’énergie stockée dans un système de stockage latent ….31
Figure 4.5 : La variation de la fraction liquide en fonction de la température lors de la fusion du Gallium…49
Figure 4.7 : La variation de nombre de Nusslet au cours du temps lors de la fusion du Gallium…………..51
Figure 4.8 : L’évolution de l’énergie totale au cours du temps lors de la fusion du Gallium…………….…51
3
Liste des tableaux
Tableau 1.4 : Les équations aux dimensions pour différentes grandeurs physiques…………….………….25
4
Introduction Générale
Actuellement, la consommation d’énergie augmente progressivement avec le développement de la
technologique et la croissant de la population mondiale. Habituellement, les combustibles fossiles sont utilisés
comme sources d’énergie ; ce qui provoque des méfiais sur l’environnement. Face à ce constat, les énergies
renouvelables apparaissent comme une solution qui permet de satisfaire les besoins mondiaux croissants tout
en respectant les contraintes environnementales.
Parmi les énergies renouvelables on cite l’utilisation de rayonnement solaire qui est associés à des systèmes
de stockage d’énergie thermique. Ces stockage d’énergie peuvent être réalisé avec les matériaux du
changement de phase (MCP), Ils ont la capacité de stocker et de libérer l'énergie thermique lors du passage
d'une phase à une autre. Les MCP sont utilisés dans différents domaines tels que, la construction des bâtiments,
le stockage d’énergie solaire, le refroidissement des composants électroniques, les systèmes de climatisation,
l’industrie textile etc. Mais leur utilisation est freinée par la complexité du phénomène de changement de
phase solide-liquide, qui est lié à la dynamique des transferts de chaleur et de masse, à la distribution spatio-
temporelle des évolutions, et au comportement particulier des MCP lors du changement de phase qui introduit
une singularité importante au sein du modèle de transferts thermiques. Une compréhension et une analyse de
ces phénomènes de transferts et de changement de phase se révèlent donc indispensables pour la conception
d'un système de stockage d’énergie sous forme de chaleur latente.
6
Chapitre 1 : Généralité sur le transfert de chaleur et de
masse
Introduction
Le transfert de chaleur et de masse lors du changement de phase prend une place considérable dans les
processus industriels (réacteurs, échangeurs de chaleur, colonnes à distiller, chambres froides, presses à
injection, coulée des métaux...) et aussi dans notre vie quotidienne (le chauffage et l'isolation de la maison, la
cuisson des aliments et le facteur de refroidissement éolien ...). Ce qui rend nécessaire une étude approfondie
pour les différents processus de transfert de chaleur et de masse. Dans ce contexte, nous n'allons donc nous
intéresser qu'à l'étude et la description des phénomènes mis en jeux.
1. Le changement de phase
La matière est composée d'atomes, de molécules et d'ions. Ces particules peuvent apparaître dans différents
états : l'état solide, l'état liquide et l'état gazeux. Les variations de pression et de température peuvent
provoquer un changement de phase de la matière. Il existe six modes de changement de phase (figure 1.1):
Sublimation
Fusion vaporisation
li
Solidification liquéfaction
Condensation
Lors d'un changement d'état d'un corps pur, la température reste constante : il y a des paliers de température
qui sont caractéristiques de la substance. À ces températures particulières (température de fusion et
température de vaporisation), les deux états coexistent simultanément. Lors de la fusion, le solide et le liquide
coexistent. De même lors de la vaporisation, le liquide et le gaz coexistent. Ainsi si l'on prend un solide et que
l'on augmente progressivement la température au cours du temps, on obtiendra le schéma suivant :
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Température
Etat liquide
Température de fusion
Fusion et
Solidification S+L
Etat solide
Energie
Figure1.2: Les changements d'état d'un corps pur lors du chauffage d'un solide.
Lors d'un changement d'état, l'énergie liée au changement d'état est appelée énergie massique de changement
d'état et se note L.
Chaque énergie massique de changement d'état est caractéristique de l'espèce considérée. Elle correspond à
la quantité d'énergie qu'il faut fournir pour qu'un kilogramme de l'espèce considérée change d'état. Elle est
appelée chaleur latente de changement d'état. Elle s'exprime en joule par kilogramme (J/kg).
Pour une même espèce, les chaleurs latentes de changement d'état opposé sont égales en valeur absolue, mais
sont de signe contraire, ainsi on a :
L𝑓𝑢𝑠𝑖𝑜𝑛 = − L𝑠𝑜𝑙𝑖𝑑𝑖𝑓𝑖𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
L𝑣𝑎𝑝𝑜𝑟𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 = − L𝑙𝑖𝑞𝑢é𝑓𝑖𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 (1.1)
L𝑠𝑢𝑏𝑙𝑖𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 = − L𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
L'énergie Q transférée lors du changement d'état d'une masse m d'une espèce chimique est donnée par :
Q=m×L (1.2)
Où :
Q est le transfert thermique en joules (J).
m est la masse de l'espèce en kilogrammes (kg) .
o Les changements d'état nécessitant un apport d'énergie (Q > 0) sont dits endothermiques, ils sont la
fusion, la vaporisation et la sublimation.
o Les changements d'état cédant de l'énergie (Q < 0) sont dits exothermiques, ils sont la solidification,
la liquéfaction et la condensation.
8
2. Transfert de chaleur
On appelle transferts de chaleur, les processus par lesquels de l'énergie est échangée sous forme de chaleur
entre des corps ou des milieux à des températures différentes. Il se fait toujours de la température la plus élevée
vers la température la plus basse (moins élevée). La différence de température est appelée : la force motrice
du transfert thermique [1].
On distingue trois modes de transfert : la conduction, la convection et le rayonnement.
2.1 Quelques définitions
Champ de température
Les transferts d’énergie sont déterminés à partir de l’évolution dans l’espace et dans le temps de la
température : T = f (x,y,z,t). La valeur instantanée de la température en tout point de l’espace est un scalaire
appelé champ de température.
Champ de température indépendant du temps : le régime est dit permanent ou stationnaire.
Evolution du champ de température avec le temps : le régime est dit variable ou transitoire.
Flux de chaleur
La chaleur s’écoule sous l’influence d’un gradient de température des hautes vers les basses températures. La
quantité de chaleur transmise par unité de temps et par unité d’aire de la surface isotherme est appelée densité
de flux de chaleur :
1 𝑑𝑄
𝜙= (2.1)
𝑆 𝑑𝑡
Où S est l’aire de la surface (𝑚2 ).
On appelle flux de chaleur la quantité de chaleur transmise sur la surface S par unité de temps.
𝑑𝑄
𝜑= (2.2)
𝑑𝑡
Bilan d’énergie
Soit un système (S) dans l’espace, Pour déterminer le flux de chaleur global, on applique le 1er principe de la
thermodynamique afin d’établir le bilan d’énergie du système.
𝜑𝑔
𝜑𝑒 𝜑𝑠𝑡 𝜑𝑠
On obtient alors :
𝜑𝑒 +𝜑𝑔 = 𝜑𝑠𝑡 + 𝜑𝑠 (2.3)
Avec :
𝜑𝑒 : flux de chaleur entrant.
𝜑𝑠 : flux de chaleur sortant.
𝜑𝑠𝑡 : flux de chaleur stocké.
𝜑𝑔 : flux de chaleur généré.
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Surfaces isothermes
Considérons dans un corps homogène un champ de température T défini en chaque point et à chaque instant
par la fonction T = f (x, y, z, t). x, y, z sont les variables spatiales, t est le temps. Dans tout le corps, on peut
définir à l'instant t des surfaces qui constituent les lieux des points ayant la même température. Ce sont les
surfaces isothermes.
Deux surfaces isothermes ne peuvent se couper car on aurait alors deux températures différentes en un même
point ce qui est physiquement impossible.
2.2 La conduction
C’est le transfert de chaleur au sein d’un milieu opaque, sans déplacement de matière, sous l’influence d’une
différence de température. La propagation de la chaleur par conduction à l’intérieur d’un corps s’effectue selon
deux mécanismes distincts : une transmission par les vibrations des atomes ou molécules et une transmission
par les électrons libres.
2.2.1 Le principe de Fourier
La loi de Fourier (1807) décrit le phénomène de conductivité thermique, c'est-à-dire la description de la
diffusion de la chaleur à travers un matériau solide, cette loi exprime que la densité de flux est proportionnelle
au gradient de température (2.3).
⃗⃗⃗ = −𝜆 𝑆 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜑 𝑔𝑟𝑎𝑑 (𝑇) (2.4)
Où :
Flux de chaleur transmis par conduction (W).
Conductivité thermique du milieu (W . 𝑚−1 𝑘 −1).
S Aire de la section de passage du flux de chaleur (𝑚2 ).
En remarque que si le matériau a une température homogène (pas d'écart de température), il n'y a pas de flux
de chaleur. En revanche le matériau est soumis à une différence de température, on dit alors que « le système
est en état de déséquilibre ». Un flux de chaleur va alors se créer, du plus chaud vers le plus froid, tendant à
uniformiser la température. Et ce flux est proportionnel à cette différence de température (figure 1.3).
𝜕𝑇
𝜑 = −𝜆 𝑆 𝜕𝑥
𝑇1 𝑇1 > 𝑇2 𝑇2
x
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2.2.2 La conductivité thermique et la résistance thermique des matériaux
La conductivité thermique
C'est une caractéristique pour chaque corps : Plus λ est grand, plus le matériau est conducteur; plus λ est petit
et plus le matériau est isolant. On retiendra que généralement que la conductivité des solides est plus élevée
que celle des liquides. La conductivité des gaz est encore plus faible. Le vide est d’ailleurs un isolant parfait
car il n’y a pas de molécules pour la conduction. λ n'est jamais nulle; ce qui montre qu'un matériau isolant ne
peut arrêter totalement le passage de la chaleur, il ne fait que le ralentir.
La λ d’un matériau est fonction de :
- Sa densité : Plus un matériau est léger, plus il est isolant.
- Sa température : Plus un matériau est chaud plus il est conducteur.
- Sa teneur en humidité : Plus le matériau est humide, plus il est conducteur.
La résistance thermique
La résistance thermique quantifie l'opposition à un flux thermique entre deux isothermes entre lesquels
∆T
R th = (2.5)
φ
Elle est en corrélation avec la conductivité thermique mais également avec l’épaisseur d’un matériau. La
résistance thermique est la capacité du matériau à résister aux variations de chaleur, c’est-à-dire au chaud
𝜕𝑇
Cp 𝜌 = 𝜆 ∆𝑇 + P (2.6)
𝜕𝑡
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Où :
P est l'énergie produite au sein même du matériau en W.m-3. Elle est souvent nulle mais l'on peut citer de
nombreux cas où elle ne l'est pas ; citons parmi d'autres l'étude du transfert de chaleur par conduction au sein
du combustible nucléaire, ou l'absorption de la lumière ou des micro-ondes au sein des matériaux semi-
transparents.
La solution de l'équation de chaleur aux dérivées partielles dépend de constantes d’intégration qui sont
déterminées par les conditions aux limites spatiales et temporelles. Si ces conditions traduisent toutes les
données significatives du problème physique.
2.3 La convection
Les transferts de chaleur qui s’effectuent simultanément avec des transferts de masse sont dits transferts de
chaleur par convection. Ce mode d’échange de chaleur existe au sein des milieux fluides dans lesquels il est
généralement prépondérant.
Selon la nature du mécanisme qui provoque le mouvement du fluide on distingue :
La convection libre ou naturelle : le fluide est mis en mouvement sous le seul effet des différences de
masse volumique résultant des différences de températures sur les frontières et d’un champ de forces
extérieures (la pesanteur).
La convection forcée : le mouvement du fluide est induit par une cause indépendante des différences
de température (pompe, ventilateur …).
Dans le transfert de chaleur, il est nécessaire de prendre en compte le régime d’écoulement considérons un
fluide dans une conduite :
En régime laminaire, l’écoulement s’effectue par couches pratiquement indépendantes.
Entre deux filets fluides adjacents les échanges de chaleur s’effectuent donc :
Par conduction uniquement si l’on considère une direction normale aux filets fluides.
Par convection et conduction (négligeable) si l’on considère une direction non normale aux filets
fluides.
En régime turbulent, l’écoulement n’est pas unidirectionnel :
12
Figure 1.5: Schématisation d’un écoulement turbulent.
L’échange de chaleur dans la zone turbulente s’effectue par convection et conduction dans toutes les
directions. On vérifie que la conduction moléculaire est généralement négligeable par rapport à la convection
et à la « diffusion turbulente » (mélange du fluide dû à l’agitation turbulente) en dehors de la sous-couche
laminaire.
2.3.1 Loi de newton
La loi de Newton est une loi fondamentale de la convection, traduite par la relation expérimentale de flux
de chaleur échangé par convection entre un fluide et un paroi solide.
Fluide 𝜑
Solide
Quel que soit le type de convection (libre ou forcée) et quel que soit le régime d’écoulement du fluide
(laminaire ou turbulent), le flux de chaleur est donné par la relation suivante :
𝜑 = h S ∆𝑇 (2.7)
Où:
h le coefficient de convection thermique ( W / 𝑚2 . 𝐾 ).
S Aire de la surface de contact solide/fluide (𝑚2 ).
∆𝑇 La différence entre la température de surface de solide et la température du fluide (K).
Pour tout calcul d’échange thermique par convection nécessite à déterminer le coefficient d’échange h qui
dépend d’un nombre important de paramètres : caractéristique de fluide, la nature de l’écoulement, la
température et la forme de la surface d’échange.
𝑇∞
h
0 𝑇𝑝
-e 𝑇0
Figure 1.7: Illustration de la condition de 3ème espèce.
Où
L’indice s caractérise le solide.
𝜆𝑠 la conductivité thermique du solide.
𝑇𝑝 la température de surface.
𝑇∞ la température de fluide.
𝑇0 la température de surface du côté opposé au fluide.
Avec
𝜕𝑇 𝑇𝑝 −𝑇0
−𝜆𝑠 ( 𝑠 ) = −𝜆𝑠 (2.9)
𝜕𝑦 𝑦=0 𝑒
14
Ce qui donne
𝑇0 −𝑇𝑝 ℎ𝑒
= = 𝐵𝑖 (2.11)
𝑇𝑝 −𝑇∞ 𝜆𝑠
La dénomination « condition de 4ème espèce » désigne à la fois une généralisation et une formulation plus
physique de la condition de 3ème espèce, qui conduit naturellement à la notion de couplage entre conduction
et convection.
Dans la condition de 3ème espèce, au lieu de fixer le coefficient d’échange et de considérer 𝑇𝑃 et 𝑇0 uniformes,
tenons compte des acquis antérieurs et admettons que 𝑇𝑃 et h sont gouvernés par la structure de l’écoulement,
ce qui implique en particulier qu’ils soient fonction de x. il convient alors d’adapter l’écriture de la 3ème
condition sous la forme :
𝜕𝑇 𝜕𝑇
−𝜆𝑠 ( 𝜕𝑦𝑠 ) = −𝜆𝑓 ( 𝜕𝑦𝑓 ) = ℎ𝑥 (𝑇𝑙 (𝑥) − 𝑇∞ ) (2.12)
𝑦=0 𝑦=0
𝑈∞
𝑇𝑙 (𝑥)
0 𝑇∞ x
𝑇0 (𝑥)
Figure 1.8 : Champ de température avec condition de 4ème espèce.
15
Couplage double (condition de 5ème espèce)
Une nouvelle étape de généralisation consiste à considérer que les deux faces de la paroi sont baignées par
des fluides en écoulement laminaire, à des températures différentes 𝑇𝑐 (fluide chaud) et 𝑇𝑓 (fluide froid), ce
qui va se traduire par un double couplage entre la conduction dans la plaque et la convection dans les deux
fluides.
En continuant à négliger la conduction longitudinale dans le solide, la conservation du flux s’appuie sur deux
relations (Figure 1.8) :
𝑇0 −𝑇𝑙
ℎ0𝑥 (𝑇𝑐 − 𝑇0 ) = ℎ𝑙𝑥 (𝑇𝑙 − 𝑇𝑓 ) = 𝜆𝑠 (2.15)
𝑒
𝑇𝑓
𝑈𝑓
ℎ0𝑥 𝑇𝑙
0
-e
𝑇0 ℎ1𝑥
𝑈𝑐
𝑇𝑐
Si l’on rapporte tous les écarts de température à l’écart extrême 𝑇𝑐 − 𝑇𝑓 , on voit apparaître deux nombres de
Biot relatifs aux deux côtés de la paroi :
ℎ0𝑥 𝑒 ℎ1𝑥 𝑒
𝐵𝑖0𝑥 = ; 𝐵𝑖0𝑥 = (2.17) ; (2.18)
𝜆𝑠 𝜆𝑠
Les coefficients d’échange locaux sont évidemment inconnus et doivent être calculés numériquement.
2.4 Le rayonnement
Le rayonnement thermique ou encore le rayonnement électromagnétique est l'un des modes de transfert de
chaleur. On définit le rayonnement thermique par la transition énergétique générée par l'agitation thermique
de molécules dans la matière indépendamment de son état physique (solide, liquide ou gaz). Suivant l'approche
ondulatoire, on caractérise toute onde électromagnétique par une longueur d'onde (λ, ) ou une fréquence (𝜈).
On rappelle la relation entre,𝜈 et c la vitesse de la lumière dans le vide (2.9979 108 m/s): λ=c/ 𝜈.
16
Le rayonnement électromagnétique couvre une large gamme de longueur d'onde (figure 1.10). Le
rayonnement thermique correspond aux longueurs d'onde variant de 0.1 à 100 μm. Le domaine visible du
rayonnement électromagnétique est 0.4-0.7 μm. Il est important de souligner que tout corps qui émet un
rayonnement (source d'énergie), peut aussi être récepteur des rayonnements thermiques émis par d'autres corps
présents dans l'environnement (même très éloignés).
Visible Rayonnement
Thermique
0.4 - 75𝜇𝑚 (0.1-100𝜇𝑚)
ϕi ϕr
ϕa
ϕt
18
En effet, tout rayonnement qui pénètre dans l’enceinte par cette ouverture subit plusieurs réflexions au cours
desquelles il est partiellement absorbé ; après quelques réflexions, il est complètement absorbé.
3. Transfert de la masse
Généralement le transfert de matière consiste en la migration de composés à l'intérieur d'une phase ou entre
des phases. Cette migration résulte d'un changement dans l'équilibre d'un système. En outre il n'y a pas de
force motrice unique, car dans le transfert de chaleur, nous avons vu que la différence de température est la
force motrice du transfert de chaleur, mais dans le cas du transfert de masse, il existe de nombreuses forces
motrices comme la différence de concentration (dans le cas d'un liquide), la différence de pression (dans le
cas du gaz), différence de fraction molaire ou massique (dans une phase gazeuse ou liquide) [2].
Lorsqu’on s’intéresse au transfert de matière, on doit distinguer deux types : la diffusion et la convection.
La diffusion est le mécanisme de transfert de la matière sous l’effet d’un gradient de concentration,
depuis les zones concentrées en matière vers les zones moins concentrées. Il existe aussi la diffusion
moléculaire dans laquelle le transport de matière se fait à cause de l’agitation thermique. Ce
phénomène correspond aux mouvements aléatoires quasiment indépendants des atomes ou molécules
individuelles, qui tend à rendre uniforme la concentration de l'espèce diffusante.
La convection est le transfert d’origine macroscopique dû au mouvement de la matière.
3.1 La théorie de Fick
Elle a été établie par Adolf Fick en 1855, cette théorie permet de décrire relativement bien la diffusion des
petites molécules dans les substances simples tels que les gaz, les liquides et les solides. Il existe deux lois.
3.1.1 Première loi de Fick:
La première loi de Fick stipule que la densité de flux de matière (ou vitesse de transfert de matière par unité
de surface) est proportionnelle au gradient de concentration.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑪
⃗𝑱 = − 𝑫𝒈𝒓𝒂𝒅 (3.1)
Où :
J est la densité de flux molaire transféré par diffusion, qui représente la masse (ou le nombre de moles) qui
passe à travers une unité de surface (perpendiculaire à la direction du transport) par unité de temps ,son unité
est (kg.𝑚−2 . 𝑠 −1 ou mol. 𝑚−2 . 𝑠 −1 ) .
D est le coefficient de proportionnalité appelé coefficient de diffusion. C'est une valeur positive s’exprime
en (𝑚2 . 𝑠 −1 ) avec le signe (-) dans l'équation traduit le fait que la diffusion se fait dans le sens des
concentrations décroissantes.
Les valeurs de coefficient de diffusion
La vitesse du phénomène de diffusion est quantifiée par la diffusivité ou le coefficient de diffusion.
Généralement la diffusivité augmente avec la température. Cependant, alors que la diffusivité des gaz est
19
pratiquement indépendante de la composition mais varie avec la pression, la diffusivité des liquides et des
solides est essentiellement dépendante de la concentration.
J(x) J(x+dx)
𝜕c
[ J(x , t) dy dz ] dt = [( )𝑥 dt ]dx dy dz + [ J(x +dx, t) dy dz ] dt (3.2)
𝜕𝑡
𝜕 J(x ,t)
J(x +dx, t) = J(x , t) + ( )𝑡 dx (3.3)
𝜕𝑥
𝜕 J(x ,t) 𝜕c
( )𝑡 = − ( )𝑥 (3.4)
𝜕𝑥 𝜕𝑡
20
D'où la deuxième équation de FICK
𝜕c 𝜕2 𝑐( 𝑥,𝑡 )
( )𝑥 = 𝐷( )𝑡 (3.6)
𝜕𝑡 𝜕𝑥 2
𝜕c
( ) = 𝐷 ∆𝑐 (3.7)
𝜕𝑡
L'équation généralisée du transfert de matière étant complexe, alors cette équation est susceptible d’intégration
en fonction des conditions initiales et des conditions aux limites du système.
𝐽 = K ∆𝑐 (3.8)
Où :
Ci
C C
Afin d'écrire Δc correctement et ne pas commettre d'erreur de signe, on peut suivre la règle suivante. Δc
s'écrit comme la différence entre la concentration en amont et la concentration en aval en considérant que
le sens de la direction fixée dans le problème va de l'amont à l'aval.
21
Le coefficient de transfert de matière dépend de l’hydrodynamique, de la nature et des propriétés des fluides,
de la géométrie du système.
De nombreux autres modèles sont disponibles dans la littérature (modèle de renouvellement de surface,
modèle de turbulence pour un écoulement à surface libre, par un élément mobile au sein d’un fluide, par
agitation mécanique, pseudo-turbulence…)
Il est possible de relier le coefficient de transfert de matière à l’épaisseur de la couche limite de diffusion
par l’intermédiaire du modèle du film. Ce modèle considère que le profil de concentration dans la couche
limite est linéaire et que le transfert dans la couche limite est essentiellement diffusif c’est-à-dire au niveau
de l’interface fluide/solide existe un film liquide (ou gazeux ) considéré comme immobile d’épaisseur 𝛿𝐷 à
travers lequel le transfert du composé se fait uniquement par diffusion. Ces hypothèses conduisent à écrire
le flux de matière comme :
∆𝐶
J= -D𝛿 (3.9)
𝐷
Convection
Interface
générant un
transfert de
matière
Diffusion dans 𝛿𝐷
le gradient de concentration de la couche limite
Par analogie avec la définition du coefficient de matière, il est donc possible de relier par le modèle du film
le coefficient de transfert de matière à l’épaisseur de la couche limite :
𝐷
K= (3.10)
𝛿𝐷
22
Dans la plupart des opérations de séparation, le système est constitué par un ensemble de deux phases dont
l'une est dispersée sous forme de gouttes, de bulles, de particules solides ou de films. Les transferts ont souvent
lieu à une interface : l'interface peut être chimiquement réactive (électrode en électrochimie, catalyseur,
adsorbant, etc.) ou aussi être physiquement responsable d'une libération de matière (solubilisation,
évaporation, etc.) ou d'une consommation (absorption, condensation, etc.). Dans un tel système, le mouvement
des fluides est extrêmement complexe et on est obligé d'avoir recours à des modèles pour représenter au mieux
les caractéristiques du transfert.
3.2.2.2 Modèle du double-film pour une interface gaz/liquide : (Lewis et Whitman)
La théorie du double film a été suggérée par Lewis et Whitman en 1924. Elle considère que l’interface entre
deux fluides est composée de deux films stagnants dans lesquels le transfert s’opère par pure diffusion. (Dans
les cas particuliers de transfert de matière, comme dans l'évaporation d'un liquide pur dans une cellule de
diffusion ou l'absorption d'un gaz pur dans un récipient agite, le transfert de matière est unidimensionnel et on
peut négliger les termes convectifs dans l'équation de diffusion).
J
𝐶𝑔
𝐶𝑙𝑖
𝐶𝑔𝑖 𝐶𝑙
Phase 𝛿𝑔 𝛿𝑙 Phase
gazeuse liquide
Interface
Avec le flux de soluté égal à l'équation (3.13) dans le film gazeux, et à l'équation (3.14) dans le film liquide :
𝐷𝑔
𝐽𝐴 = ( 𝐶𝑔 − 𝐶𝑔𝑖 ) (3.13)
𝛿𝑔
23
𝐷𝑙
𝐽𝐴 = ( 𝐶𝑙𝑖 − 𝐶𝑙 ) (3.14)
𝛿𝑙
Où
𝐶𝑔 Concentration dans la phase gazeuse.
𝐶𝑔𝑖 Concentration dans la phase gazeuse a l'interface.
𝐶𝑙 Concentration dans la phase liquide.
𝐶𝑙𝑖 Concentration dans la phase liquide a l'interface.
-Pour chaque variable Xi, on écrit l'équation de dimension suivant les dimensions fondamentales. On dispose
alors de n équations qui ont nécessité p dimensions fondamentales pour caractériser toutes les grandeurs
physiques.
- On prélève p de ces n équations que l'on considère comme équations de base. Même si la sélection des
équations est arbitraire, il faut que chaque dimension fondamentale apparaisse au moins une fois sur
l'ensemble des p équations.
- Les (n-p) équations restantes se présentent alors sous forme de (n-p) rapports sans dimensions appelés
groupements 𝜋 qui sont des "grandeurs réduites". On obtient alors une équation réduite :
Un groupement est le rapport d'une équation dimension d'une grandeur physique n'appartenant pas à
l'ensemble des équations de base au produit des équations de base, chacune d'elle étant portée à une certaine
puissance :
[𝑋𝑖 ]
[𝑋 (4.2)
1 ]𝑎𝑖 [𝑋2 ]𝑏𝑖 ….[𝑋𝑝 ]𝑒𝑖
Pour chaque dimension fondamentale figurant au dénominateur, on fait la somme des exposants que l'on
identifie avec l'exposant de la même dimension figurant dans l'équation dimension de la grandeur physique
24
du numérateur. On obtient ainsi un système linéaire de p équations dont la résolution permet de déterminer
les p exposants des équations de base du dénominateur.
Il suffit alors d'écrire le rapport en fonction des grandeurs physiques attachées aux équations dimensions de
départ.
4.2 Application
la relation physique à rechercher entre les différentes variables λ ,Cp ,𝜌 , 𝜇 , 𝑣, l, ∆T 𝜑 intervenant dans le
phénomène est :
f( λ , Cp ,𝜌 , 𝜇 , 𝑣, l, ∆T, 𝜑) = 0 (4.3)
Détermination des groupements :
Il faut maintenant choisir 5 équations de base (Toutes les dimensions fondamentales ont été utilisées) de
façon à ce que les 5 dimensions fondamentales figurent au moins une fois dans l'ensemble des équations.
Prenons par exemple : , ,𝑣, l, , il reste 𝜑, cp et .
On écrit alors les 3 rapports sans dimension correspondants à ces variables sous la forme :
φ
𝜋1 = ∆𝑇 𝑎1 𝜆𝑏1 𝜌𝑐1 𝑙𝑑1 𝑣𝑒1 (4.4)
𝐶𝑝
𝜋2 = ∆𝑇 𝑎2 𝜆𝑏2 𝜌𝑐2 𝑙𝑑2 𝑣𝑒2 (4.5)
𝜇
𝜋3 =∆𝑇 𝑎3 𝜆𝑏3 𝜌𝑐3 𝑙𝑑3 𝑣𝑒3 (4.6)
25
Pour chaque rapport , on remplace les grandeurs physiques par leurs équations dimensions ce qui donne
par exemple pour 1 :
Q 𝑇 −1 𝐿−2
𝜋1 = 𝜃𝑎1 ( Q 𝑇 −1 𝐿−1 𝜃−1 )𝑏1 (𝑀𝐿−3 )𝑐1 𝐿𝑑1 (𝐿𝑇 −1 )𝑒1 (4.7)
Pour chaque dimension fondamentale, on identifie les exposants de puissance entre numérateur et
dénominateur relatifs à une même dimension ce qui conduit au système :
(Q) : 1 = b1
(T) : -1 = -b1 – c1
(L) : -2 = -b1 – 3c1 + d1 + e1
() : 0 = a1 – b1
(M) : 0 = c1
Donc le rapport 1 s'écrit :
𝜑𝑙
𝜋1 = avec 𝜑 = ℎ ∆𝑇
∆𝑇 𝜆
ℎ𝑙
𝜋1 = = Nu nombre de Nusslet (4.8)
𝜆
Ce nombre est le rapport entre les forces d’inertie et les forces visqueuses et constitue un paramètre
pratique pour caractériser le régime d’un écoulement.
𝜌𝑣𝑙
Re = (4.12)
𝜇
26
4.3.2 Nombre de Prandtl :
Le Nombre de Prandtl est le rapport de la viscosité cinématique (la diffusivité de quantité de mouvement)
et la diffusivité thermique.
𝜗
Pr = (4.13)
𝛼
𝜇 𝜆
avec 𝜗 =𝜌 et 𝛼 = 𝜌 𝑣
Ce nombre compare la rapidité des phénomènes thermiques et des phénomènes hydrodynamiques dans un
fluide. Il se caractérise l'influence de la nature du fluide sur le transfert de chaleur par convection. Un
Prandtl élevé indique que le profil de température dans le fluide sera fortement influencé par le profil de
vitesse. Un Prandtl faible (exemple : métaux liquides) indique que la conduction thermique est tellement
rapide que le profil de vitesse a peu d'effet sur le profil de température
C’est le rapport entre le transfert thermique convectif et le transfert thermique conductif, il caractérise le
type de transfert de chaleur entre un fluide et une paroi.
ℎ𝑙
Nu = (4.14)
𝜆
La longueur caractéristique l dépend de la géométrie de la surface d'échange. Par exemple :
Pour un écoulement dans une conduite ,on prendra le diamètre intérieur D de la canalisation, ou
le diamètre hydraulique si la conduite n'a pas une section circulaire.
Pour une plaque plane, on prendra la longueur de la plaque, ou l’abscisse à compter au bord
d’attaque de la plaque.
Il est utilisé pour caractériser les écoulements de fluide dans lesquels se produisent simultanément des
processus de convection par diffusion du moment et de la masse.
𝜗
Sc = (4.15)
𝐷
Il relie physiquement l’épaisseur relative de la couche hydrodynamique et de la couche limite de transfert de
masse. Le nombre de Schmidt correspond au nombre de Prandtl en transfert de chaleur. Un nombre d’unité
de Schmidt indique que le transfert de masse et d’impulsion par diffusion sont comparables, et que les couches
limites de vitesse et de concentration coïncident presque les unes avec les autres.
27
4.3.5 Nombre Sherwood
Le nombre de Sherwood est utilisé pour caractériser les transferts de masse entre un fluide et une interface,
il est défini comme le rapport entre le transfert de masse par convection et la diffusivité de masse.
𝐾𝑑
Sh = (4.16)
𝐷
Où d est une dimension caractéristique du système.
Conclusion
L’étude les mécanismes de transfert de chaleur et de masse est très importante car elle permet de comprendre
comment l’énergie et la matière se déplacent dans différents systèmes. Cela peut être appliqué à de nombreux
domaines, tel que l’utilisation de changement de phase pour stocker l’énergie thermique.
28
Chapitre 2 : Le stockage thermique et les matériaux à
changement de phase
Introduction
Le stockage thermique concerne principalement le chauffage (stockage de chaleur) et la climatisation des
bâtiments (stockage de froid), L’idée du stockage de chaleur est de recueillir la chaleur quand elle est
disponible (l’été, le jour) pour la réutiliser quand on en a besoin (le soir, l’hiver). Ainsi, la chaleur des capteurs
solaires et la chaleur perdue des équipements d'air conditionné peut être collectée pendant la saison chaude et
être utilisée pour le chauffage quand elle est nécessaire, y compris pendant les mois d'hiver. Il est également
possible de stocker la chaleur perdue produite par certaines industries. De plus l’un des technologies utilisées
pour stocker la chaleur est par l’utilisation des matériaux à changement de phase.
1. Le stockage thermique
L'énergie thermique peut être stockée sous la forme d'un changement de l'énergie interne d'un matériau sous
forme de chaleur sensible, de chaleur latente et thermochimique ou d'une combinaison de ceux-ci.
1.1 Le stockage sensible
Le stockage sensible est le moyen le plus commun de réutiliser la chaleur. Dans les enceintes de stockage
sensible, la température du moyen de stockage augmente avec la chaleur transférée. Ce stockage, non
isotherme accumule une quantité de chaleur proportionnelle à sa masse et à sa capacité calorifique telle que
présentée dans l’équation :
𝐸𝑠𝑒𝑛𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒 = 𝑚𝑐𝑝 ∆𝑇 (2.1)
Dans ces types de stockage, le matériau de stockage se présente soit sous forme liquide, soit sous forme solide,
soit les deux.
Dans les réservoirs de stockage solide, le matériau de stockage est conditionné sous forme de lit
granulaire ou matriciel fixe et l’échange de chaleur est réalisé via un fluide caloporteur qui transfère
sa chaleur via un échangeur de chaleur ou qui traverse directement le matériau de stockage poreux [5].
Dans ce cas, le réservoir de stockage s’appelle un régénérateur. Lorsque le fluide caloporteur est un
gaz, sa capacité calorifique étant très faible devant le matériau de stockage, sa contribution au stockage
est négligeable. Lorsque le fluide caloporteur est un liquide, alors, sa contribution au stockage n’est
pas négligeable et le système est appelé dual. Le solide le plus utilisé est le béton de par son faible
coût, sa facilité d’usage et sa disponibilité, ses propriétés de résistance mécanique mais surtout sa
capacité calorifique élevée. D’autres matériaux peuvent être considérés comme les roches, le sable ou
encore les matériaux réfractaires comme la silice ou l’alumine.
Dans les réservoirs de stockage liquide, il est possible de profiter de la stratification naturelle du
matériau et de stocker du fluide chaud et du fluide froid dans un même réservoir. Ce type de réservoir
29
s’appelle thermocline et présente une couche chaude dans la partie supérieure et une couche froide
dans la partie inférieure ainsi que d’une zone de gradient thermique entre les deux [6]. C’est
précisément cette zone que l’on nomme thermocline. Le gradient entre la couche chaude et la couche
froide dépend des propriétés du matériau de stockage ainsi que des débits du fluide caloporteur
circulant dans le système de stockage. Lorsque l’on utilise un régénérateur, c’est-à-dire lorsque le
matériau de stockage est une matrice solide dans laquelle circule un fluide caloporteur, il est possible
d’obtenir une stratification thermique plus grande sur une plus petite hauteur de réservoir grâce aux
propriétés d’inertie thermique de la matrice solide et de réduire ainsi les volumes de stockage. Il existe
par ailleurs des systèmes de stockage thermique liquide où le chaud et le froid sont stockés dans deux
réservoirs différents, si bien que les volumes de stockage sont multipliés par deux. Dans la catégorie
des liquides, on trouve les sels fondus, les huiles minérales ou synthétiques ou plus communément
l’eau, utilisée notamment dans les ballons d’eau chaude, stockage de chaleur sensible le plus répandu.
High temperature
region High temperature
fluid inlet/outlet
Temperature gradient
(Thermocline)
Low temperature
Low temperature fluid inlet/outlet
region
Figure2.1: la thermocline.
1.2 Le stockage latent
Le stockage de la chaleur latente implique de chauffer un matériau jusqu’à ce qu’il change de phase, c’est-
à-dire soit de la phase solide à la phase liquide, soit de la phase liquide à la phase gaz ou encore lors de sa
transition solide-solide. Lorsque le matériau atteint sa température de changement de phase, il absorbe une
quantité de chaleur pour réaliser la transformation, connue sous le nom de chaleur latente de fusion ou de
vaporisation selon le cas. A l’inverse, lorsque le matériau liquide ou gaz est refroidi, il retourne à la phase
solide ou liquide en restituant sa chaleur latente. La quantité de chaleur stockée et restituée dépend de la masse
du matériau et selon l’équation (2.2) :
La quantité de chaleur stockée dans un système latent est présentée sur le graphe température –énergie de la
figure (2.2) :
30
Température
Sensible
Latente
𝑇𝑓𝑢𝑠𝑖𝑜𝑛
Energie stockée
Lorsque le matériau est chauffé, il accumule d’abord une quantité d’énergie sensible lui permettant d’atteindre
la température de changement de phase. A ce stade, l’énergie apportée au matériau cesse de le chauffer et est
utilisée à la place pour accomplir le changement de phase. La chaleur est stockée de façon isotherme à
condition que le corps soit pur sous forme de chaleur latente. Une fois que la transformation est complète, la
température augmente de nouveau proportionnellement à l’énergie apportée jusqu’à atteindre la température
de la source de chaleur. Il est donc impossible de ne stocker que la chaleur latente puisque pour arriver au
point de changement de phase, le matériau doit subir une montée en température, stockant inévitablement une
part d’énergie sensible. La quantité d’énergie stockée peut être exprimée pour le cas de la transition solide-
liquide selon l’équation (2.3) :
𝑇 𝑇
𝑄 = ∫𝑇 𝑓𝑢𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑚 𝑐𝑝−𝑠 𝑑𝑇 + 𝑚∆ℎ𝑆−𝑙 + ∫𝑇 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙 𝑚 𝑐𝑝−𝑙 𝑑𝑇 (2.3)
𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙 𝑓𝑢𝑠𝑖𝑜𝑛
31
Une condition pour que le stockage ait une taille suffisamment petite est que les réactifs soient plutôt solides
ou liquides. Les produits obtenus peuvent être indépendamment des gaz, liquides ou solides. Lorsque la
réaction se fait avec un gaz, le système de stockage peut se présenter sous la forme d’un réacteur à lit fluidisé.
Par ailleurs, dans ce type de stockage, les produits obtenus sont stockés pour être utilisés ultérieurement et ce
système est propice au stockage inter-saisonnier.
Exemple :
Le principe repose sur l’utilisation d’un réactif (bromure de strontium pour des installations dans l’habitat),
stocké dans une cuve. En période estivale, l’eau chaude apportée par le système solaire combiné va céder sa
chaleur à l’air apporté de l’extérieur via l’échangeur eau-air. Cet air chaud va ensuite permettre d’assécher le
réactif. Le réactif peut être conservé sec pendant plusieurs mois. En période hivernale, le circuit est inversé,
l’air extérieur frais et humide circule à travers le réactif qui, en se réhumidifiant, va dégager de la chaleur
grâce à une réaction chimique exothermique. L’air ainsi chauffé (autour de 70°C) passe dans l’échangeur et
cède sa chaleur à l’eau qui va circuler jusqu’au ballon et permettre une utilisation sanitaire.
32
Les composés organiques
Les matériaux ou les substances organiques ont une température ou une plage de température comprise
entre 0° C et 150°. Les plus utilisés sont essentiellement à base de paraffine, des acides gras.
Les paraffines sont une famille d’hydrocarbures saturés de formule brute 𝐶𝑛 𝐻2𝑛+2 , aux propriétés très
similaires. Parmi les MCP solide-liquide, elles sont les plus utilisées, surtout pour les applications à
basse température (de -10 à 100 °C) car elles offrent l’avantage d’avoir une chaleur latente qui dépend
de la masse molaire et des températures de changement de phase variables, donnant de la flexibilité
pour choisir le MCP approprié à chaque application.
Acides gras sont caractérisés par la formule chimique 𝐶𝐻3 (𝐶𝐻2 )2𝑛𝐶𝑂𝑂𝐻, les propriétés thermiques
des acides gras augmentent avec l’augmentation de leur nombre de carbones, ils sont également
influencés par leur pureté .la chaleur latente de fusion des acides gras est comparables à celle des
paraffines.
Les acides gras les plus connus pour leur utilisation comme MCP sont :
Les matériaux inorganiques sont classés en trois catégories : les sels, les hydrates de sels et les métaux.
Sels sont des composés ioniques neutres formés à partir de cations et d'anions. Les sels purs et les
mélanges de sels non eutectiques présentent généralement un large spectre de températures de fusion
entre 250 et 1680 °C et des chaleurs latentes de fusion entre 68 et 1040 kJ/kg.
Les hydrates de sel sont des sels inorganiques qui contiennent de l’eau et dont la formule générale est
𝐴𝐵 𝑛𝐻2 𝑂. Pendant la charge, la déshydratation du sel a lieu. Le produit de cette déshydratation peut
être un hydrate de sel avec moins molécules d’eau selon la formule :
33
température (≈ 8-100 °C). De plus, ils ont une conductivité thermique supérieure aux paraffines (environ
0,5 W/m.K).
Les Métaux ont une conductivité thermique bien plus grande que les autres types de MCP, leur chaleur
latente très élevée mais également leur stabilité à long terme. Toutes ces caractéristiques permettent
un stockage rapide de la chaleur avec une faible expansion volumique.
Les composés eutectiques
Les MCP eutectiques sont des mélanges de deux ou plusieurs substances qui se comportent comme un corps
pur, c’est-à-dire que leur température de changement d’état est unique. En général, les eutectiques sont des
mélanges de MCP organiques – organiques, inorganiques – inorganiques et organiques – inorganiques.
2.2 Les critères pour le choix d'un matériau à changement de phase
Les MCP ne peuvent pas être tous utilisés comme matériaux de stockage d’énergie thermique, donc les
critères vont être définis pour faciliter le choix d'un MCP pour une application donnée [10] :
Les propriétés thermiques :
Une plage ou une température de changement de phase adaptée.
La chaleur latente volumique doit être plus grand possible.
La conductivité thermique doit être suffisant pour assurer les transferts thermiques de chaleur dans le
matériau.
Les propriétés physiques:
Une dilatation volumique raisonnable pour limiter les problèmes de conditionnement.
Les propriétés cinétiques :
Pas d’effet de surfusion.
Un taux de cristallisation suffisant.
Les propriétés chimiques :
Une stabilité chimique à long terme.
Pas de toxicité.
Les propriétés économiques :
Disponible une grande quantité.
Faible coût.
Conclusion
L'utilisation des matériaux de changement de phase (MCP) pour le stockage d'énergie thermique a été étudiée
par beaucoup de chercheurs, donc, beaucoup de produits sont disponibles dans la littérature et dans marché.
La recherche est nécessaire toujours pour trouver de nouveaux matériaux plus efficaces et meilleurs marché, et
pour donner meilleurs solutions aux problèmes techniques tels que la surfusion, la ségrégation et la compatibilité
de matériaux à changement de phase.
34
Chapitre 3 : Le problème de la frontière libre
Introduction
Dans le contexte du problème de fusion/solidification, nous nous intéressons par l'interface (solide /liquide),
que l'on appelle la frontière mobile, c'est-à-dire une frontière qui ce déferment en fonction du temps .En effet
pour suivre son évolution, il est nécessaire de spécifier plusieurs quantités physiques aux frontières libres, à
savoir la température, le flux de chaleur et le flux de masse, ce qui rende les équations de conservation plus
complexes et nécessitent un traitement spécial pour obtenir leurs solutions.
La difficulté réside dans la non-linéarité des propriétés physique et des équilibres énergétique à l’interface
solide-liquide et dans le déplacement de cette interface au cours du temps. C’est pourquoi, peu de méthodes
analytiques ont pu résoudre de tels systèmes et cela a laissé place à nombres d’algorithmes numériques basés
sur les différences finies, les volumes finis, les éléments finis et plus récemment sur les éléments finis de
frontière.
Toutes ces méthodes peuvent être classées en deux catégories, les méthodes à domaine fixe avec les équations
de conservation sont écrites dans tout le domaine sans tenir compte de la position de 1'interface et les méthodes
suivant l’interface avec les équations de conservation sont écrites dans chaque phase et sont couplées par les
conditions aux limites à 1'interface.
𝜕ℎ
𝜌[ +∇. (𝑣 ℎ) ] = ∇ 𝑞 − 𝑆 (3.1)
𝜕𝑡
Avec
𝜕ℎ
Terme instationnaire.
𝜕𝑡
35
1.1 Méthode enthalpique de Voller :
Voller (1989) a proposé une méthode isole le transfert thermique relié au changement de phase par le biais
d’un terme source dans l’équation d’énergie ou d’un chaleur spécifique équivalente. Il n’est donc pas
nécessaire de calculer explicitement la position du front [13].
1.1.1Mise en équations
1.1.1.1 La fraction liquide
Les études sont réalisées sur un seul domaine de calcul où cohabitent les deux phases, solide et liquide. Ces
deux phases sont régies par les mêmes équations, et sont distinguées par la valeur de la fraction liquide. Cette
fraction liquide 𝑓est définie en fonction de la température normalisée notée 𝑇 ∗ , elle-même donnée par
l’expression :
𝑇− 𝑇𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑢𝑠
𝑇∗ = (3.2)
𝑇𝑠𝑜𝑙𝑖𝑑𝑢𝑠 −𝑇𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑢𝑠
Avec 𝑇 la température, et avec 𝑇𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑢𝑠 et 𝑇𝑠𝑜𝑙𝑖𝑑𝑢𝑠 respectivement les températures du liquidus et du solidus.
Dans le cas des alliages faiblement concentrés ou des matériaux purs, on peut considérer que ces températures
sont égales à la température de fusion, notée 𝑇𝑓 . En revanche, pour éviter les singularités numériques lors des
calculs, on considèrera que 𝑇𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑢𝑠 et 𝑇𝑠𝑜𝑙𝑖𝑑𝑢𝑠 sont définis tels que :
𝑇𝑠𝑜𝑙𝑖𝑑𝑢𝑠 = 𝑇𝑓 + 𝜀
(3.3)
𝑇𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑢𝑠 = 𝑇𝑓 − 𝜀
avec 𝜀 l’écart à la température de fusion, qu’il faudra choisir suffisamment faible pour limiter la taille de la
zone de transition solide/liquide tout en évitant les artefacts numériques (pour cela, il est recommandé que la
zone de transition ait une épaisseur au moins égale à une taille de maille).
La fraction liquide est donnée sous forme d’une fonction définie par morceaux par l’expression suivante :
0 si T < 𝑇𝑠𝑜𝑙𝑖𝑑𝑢𝑠
T−Tsolidus
𝑓= 1 − 𝑇 ∗ = Tliquidus−Tsolidus si 𝑇𝑠𝑜𝑙𝑖𝑑𝑢𝑠 < 𝑇 < 𝑇𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑢𝑠 (3.4)
1 si T > 𝑇𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑢𝑠
Ainsi, la fraction liquide 𝑓 varie linéairement avec la température T. En particulier, on constate que lorsque la
température est égale à la température de fusion 𝑇𝑓 , en remplaçant les équations (3.2) dans l’expression (3.1),
la température normalisée 𝑇 ∗ égale 0,5 et la fraction liquide 𝑓 est par conséquent aussi égale à 0,5.
36
l’état solide si la fraction liquide 𝑓 est égale à 0. Le matériau est donc à l’état liquide si la fraction liquide 𝑓
est égale à 1. Lors de la simulation, lorsque la fraction liquide 𝑓 est comprise entre 0 et 1 dans une maille, ce
modèle donne une coexistence des états solide et liquide au sein de la même maille, à proportion la fraction
liquide . On parle alors de zone de transition, qui peut être assimilée à une zone pâteuse vue comme un milieu
poreux
Approximation de Boussinesq
La convection naturelle est due à la variation de la densité en fonction de la température. Cette variation de
densité, considérée dans le champ de pesanteur, entraine de la convection naturelle. Afin de modéliser cet
effet sans complexifier les autres termes des équations, l’approximation de Boussinesq est utilisée :
⃗0 Si 𝑓 = 0
𝑓𝑔 = (3.5)
−𝜌 𝛽 (𝑇 − 𝑇𝑓 ) 𝑔 Si 0< 𝑓 ≤ 1
Avec 𝜌 la masse volumique, ici égale à 𝜌 la masse volumique de la phase liquide, 𝛽 le coefficient de dilatation
thermique du liquide, 𝑇 la température, 𝑇𝑓 la température de fusion et 𝑔 le vecteur gravité.
L’expression du terme de Boussinesq dépend également de la fraction liquide 𝑓 . En effet, pour le cas 𝑓 = 0
correspondant à une phase complètement solide, le terme de Boussinesq est égal à 1 afin d’appliquer le champ
de force sur la phase liquide.
Terme source
Le terme source S est utilisé pour modifier les équations de quantité de mouvement dans la région pâteuse. Il
est donné par :
𝑆 = −𝐴𝑣 (3.6)
Le terme source doit être nul dans la phase liquide pour permettre le mouvement libre, mais il doit être
important dans la phase solide pour forcer les valeurs de vitesse à près des valeurs nulles, alors que différentes
fonctions répondent à cette exigence, le plus souvent l'équation de Carman-Kozeny [14], dérivée de la loi de
Darcy pour l'écoulement des fluides en milieu poreux, est utilisée sous une forme modifiée :
𝐴𝑚𝑢𝑠ℎ ( 1−𝑓 )2
A= (3.7)
𝑓 3 +𝑐
Où c c’est une petite constante de calcul utilisée pour empêcher zéro dans le dénominateur et 𝐴𝑚𝑢𝑠ℎ est la
constante de zone pâteuse dépendra de la morphologie des milieux poreux.
37
La fraction liquide intervient au niveau de la quantité de mouvement grâce au terme source 𝑆 et permet
d’annuler la quantité de mouvement lorsque le MCP est solide, c’est-à-dire quand la fraction liquide est égale
0.
1.1.2 Les équations bilans
On peut détailler les équations bilans de la façon suivante :
L’équation de la conservation de la masse :
𝜕𝜌
+ ∇. ( 𝜌𝑣) = 0 (3.8)
𝜕𝑡
Dans la région solide, les sources prennent une valeur nulle qui permet d’annuler l’équation de la quantité de
mouvement.
Conservation de l’énergie
L’équation de la conservation de l’énergie peut s’écrire selon l’équations (3.11).
𝜕ℎ(𝑇)
𝜌( + ∇𝑣 ℎ(𝑇)) = ∇(𝜆 ∇𝑇) − 𝑆 (3.11)
𝜕𝑡
L’enthalpie totale s’écrit comme la somme de l’enthalpie sensible et la chaleur latente pour les systèmes qui
subissent un changement de phase :
La chaleur sensible ℎ𝑠𝑒𝑛𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒 (T) correspond à l’énergie stockée sous forme d’élévation de la température du
matériau solide ou liquide et peut être exprimée grâce à l’équation (3.13).
𝑇 𝑇
ℎ𝑠𝑒𝑛𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒 (T) = ∫𝑇 𝑓𝑢𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑐𝑝,𝑠 dT + ∫𝑇 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙 𝑐𝑝,𝑙 dt (3.13)
𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙 𝑓𝑢𝑠𝑖𝑜𝑛
38
La part d’énergie latente ℎ𝑙𝑎𝑡𝑒𝑛𝑡𝑒 (T) représente l’énergie accumulée par le matériau durant son changement
de phase et peut s’exprimer selon l’équation .
Si les équations (3.12) et (3.14) sont recombinées dans l’équation de conservation d’énergie, en négligeant les
termes sources, on obtient alors l’équation-bilan).
𝜕ℎ𝑠𝑒𝑛𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒 𝜕 𝑓 (T)
𝜌[ + ∇ (𝑣 ℎ𝑠𝑒𝑛𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒 ) + ∆ℎ𝑠−𝑙 + ∆ℎ𝑠−𝑙 ∇ ( 𝑣 𝑓 (T)) ] = ∇ ( 𝜆 ∇𝑇 ) (3.15)
𝜕𝑡 𝜕𝑡
La chaleur sensible et la fraction liquide sont alors reliées par l’équation (3.15) et des itérations entre l’équation
de conservation d’énergie et l’équation de la fraction liquide 𝑓(𝑇) permettent de déterminer la température.
Tout d’abord, le problème classique de Stefan vise à décrire l'évolution de la frontière entre deux phases d'un
matériau subissant un changement de phase, par exemple la fusion d'un solide. Ceci est accompli en résolvant
équations de chaleur dans les deux régions et au niveau de l'interface entre les phases (dans le problème
classique), la température est réglée sur la température de changement de phase. Où la conduction est le
mécanisme de transfert de chaleur prédominant et le terme convectif n'est pas inclus dans l'équation d'énergie.
Puisque la convection est négligée, il n'est pas nécessaire de résoudre les équations de Navier-Stokes (NS)
pour le mouvement d'écoulement du fluide.
Pour fermer le système mathématique une autre équation, le État de Stefan, est requis. Il s'agit d'un bilan
énergétique qui définit la position de l'interface mobile [16].
L'équation d'énergie déterminante, qui est résolue séparément pour les phases solide et liquide, est la suivante :
𝜕𝑇𝑖
𝜌𝑖 𝐶𝑝𝑖 = ∇ ( 𝜆𝑖 ∇𝑇𝑖 ) (3.16)
𝜕𝑡
Généralement la position de l’interface est inconnue. Nous avons besoin d’une condition supplémentaire.
Cette condition se détermine à partir de la physique de la phase de transition.
39
En posant que la différence entre les deux flux de part et d’autre de l’interface est égale à la quantité de chaleur
instantanée libéré ou absorbé sous forme d’enthalpie de changement d’état par la progression du front.
𝜕𝑄 = 𝑆 ( 𝑞𝑠 − 𝑞𝑙 )dt (3.17)
𝑞𝑙 𝑞𝑠
Liquide solide
dx
Tel que :
𝑞𝑠 = − 𝜆𝑠 ∇𝑇𝑠 (3.19)
𝑞𝑙 = − 𝜆𝑙 ∇𝑇𝑙 (3.20)
La forme générale du bilan thermique sur une interface solide-liquide, c'est-à-dire la condition de Stefan, est
la suivante :
Où :
𝑛 𝑒𝑡 𝑣 sont respectivement la normale unitaire et la vitesse de l'interface mobile, et ∆ℎ𝑓 est la chaleur latente
par unité de masse. Cette équation (3.21) suppose qu'aucune source/puits de chaleur supplémentaire n'est
présent à l'interface.
40
La masse volumique 𝜌 est constante.
La chaleur spécifique 𝐶𝑝 et la conduction thermique λ du matériau sont constantes.
Interface mobile
z=0 z = l(t) z
Figure 3.1: Schéma synaptique de la frontière mobile.
Dans le cas monodimensionnel, les équations aux dérivées partielles régissant la conduction thermique dans
les deux phases s’écrivent :
Dans la phase solide :
𝜕𝑇𝑠 (𝑧 ,𝑡) 𝜕𝑇𝑠 2 (𝑧 ,𝑡)
= 𝛼𝑠 ; 0 ≤ 𝑧 ≤ 𝑙(𝑡) (3.22)
𝜕𝑡 𝜕𝑧 2
Pour la résolution, il faut ajouter à l’équation de chaleur qui est valable dans le domaine, une relation appelée
conditions aux limites, qui indique ce qui se passe aux frontière du domaine, et une autre relation qui
indique quel est l’état initial de la température. Par convention, nous choisissons l’instant t = 0 pour être le
temps initial, et nous choisissons une condition initiale. Maintenons la température constante aux extrémités
𝑇1 et 𝑇2 , la température vérifie les conditions de Dirichlet.
Les conditions aux limites sont :
T(0,t) = 𝑇1
T(L , t) = 𝑇2
La condition initiale est :
T(z, 0) = 𝑇0 (z)
41
2.1.3 Conditions non linéaires dans le problème de Stefan
Plusieurs phénomènes peuvent induire des caractéristiques non linéaires dans un problème de Stefan :
Variation des propriétés thermophysiques du MCP avec la température et l'espace.
Présence de sources/puits de chaleur.
Variations de température spatiales et temporelles au niveau du front mobile.
IL faut ajouter que l'hypothèse d'un problème dominé par la conduction est une simplification grossière. En
réalité, la convection naturelle dans le MCP fondu affecte la propagation et la forme de la frontière mobile, en
particulier lors de la fusion. Gau et Viskanta [18] ont prouvé par des expériences que la convection naturelle
affecte le transfert de chaleur, même dans le cas d'un MCP métallique (par exemple le gallium) qui a une
conductivité thermique élevée. La convection dans le bain et à la frontière solide-liquide influence le processus
de changement de phase de deux manières contradictoires. Lors de la fusion, la convection agit comme un
mécanisme bénéfique en augmentant le taux de croissance de la phase liquide. Lors de la solidification, la
convection diminue la croissance de la phase solide et affecte négativement la morphologie de l'interface
solide-liquide.
Conclusion
Le problème de changement de phase présente beaucoup d'intérêt dans de nombreux secteurs industriels tels
l'industrie pétrolière, l'industrie métallurgique, l'industrie chimique etc. La caractéristique fondamentale du
procédé de fusion et de solidification est la présence d'une frontière mobile entre les phases solide et liquide,
alors pour faire suivre cette frontière il existe deux méthodes principales, la méthode enthalpique et la méthode
suivant l’interface.
42
Chapitre 4 : La simulation numérique (fusion de Gallium)
Introduction
Dans ce chapitre nous allons étudier, par simulation numérique la fusion d'un matériau à changement de
phase (Gallium), en utilisant logiciel ANSYS Fluent 22.2. Ce logiciel utilise la méthode de porosité
enthalpique pour modéliser le processus de solidification et de fusion.
Les hypothèses :
Les hypothèses suivantes ont été faites lors de la résolution du problème mentionné ci-dessus :
43
Propriétés Le gallium (MCP)
2.Modélisation mathématique
Continuité :
𝜕𝜌 ∂𝜌𝑢 𝜕𝜌𝑣
+ + =0
𝜕𝑡 ∂x 𝜕𝑦
Quantité de mouvement :
𝜕𝑢 ∂ 𝑢 𝜕𝑢 ∂ 𝑃 𝜕2u 𝜕2 v
𝜌( +𝑢 +𝑣 ) = − + μ ( ∂𝑥 2 + ) +𝑆𝑥
𝜕𝑡 ∂x 𝜕𝑦 ∂x ∂𝑦 2
𝜕𝑢 ∂ 𝑣 𝜕𝑣 ∂ 𝑃 𝜕2 u 𝜕2 v
𝜌( +𝑢 +𝑣 ) = − +μ ( + ) + 𝑆𝑦
𝜕𝑡 ∂x 𝜕𝑦 ∂y ∂𝑥 2 ∂𝑦 2
Energie
𝜕ℎ ∂𝑢ℎ 𝜕𝑣ℎ 𝜕 2T 𝜕 2T
𝜌( + + ) = λ( 2+ )
𝜕𝑡 ∂x 𝜕𝑦 ∂𝑥 ∂𝑦 2
Fluent utilise la méthode enthalpique pour la modélisation thermique du MCP. L'enthalpie du matériau s'écrit
comme la somme de l'enthalpie sensible, h et de la chaleur latente, ∆ℎ𝑠−𝑙 .
44
h(T) = ℎ𝑠𝑒𝑛𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒 (T) + ℎ𝑙𝑎𝑡𝑒𝑛𝑡𝑒 (T)
Avec
T−Tsolidus
𝑓= 1 − 𝑇 ∗ = Tliquidus−Tsolidus si 𝑇𝑠𝑜𝑙𝑖𝑑𝑢𝑠 < 𝑇 < 𝑇𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑢𝑠
1 si T > 𝑇𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑢𝑠
𝐴𝑚𝑢𝑠ℎ ( 1−𝑓 )2
Le terme A dans l'équation de quantité de mouvement est défini comme suit : A= 𝑓 3 +𝑐
Les étapes suivantes constituent la procédure à suivre pour simuler les écoulements à l'aide du logiciel
FLUENT :
La réalisation de la géométrie.
La génération de maillage (le choix de type de maillage).
Contrôle de la convergence.
Afficher les résultats.
Fluent est un logiciel de calculs numériques en dynamique des fluides CFD. Il est employé pour résoudre
les problèmes de flux de fluide dans les phénomènes de la solidification ou de fusion à une température
constante (matériaux purs) ou dans un intervalle de températures matériaux impurs.
FLUENT utilise une formulation d'enthalpie-porosité, où la zone pâteuse(liquide-solide) est traitée comme
zone poreuse avec la porosité égale à la fraction liquide.
Pour effectuer la simulation par ce logiciel, il faut décrire les paramètres de solution comme suit :
45
a) Le choix du type de solveur :
o Space 2D planer.
o Viscous Laminar.
o Energy Enabled.
b) Le choix de matériau:
Le gallim pur est un métal d'aspect argenté n'existant pas à l'état natif. Puisque sa température de
fusion est relativement basse (29,7°C) il peut être liquide à température ambiante [20 ]. Le gallium
est un matériau à changement de phase intéressante qui peut stocker une grande quantité d’énergie
thermique sous forme de chaleur latente, il est principalement utilisé en alliage avec l'arsenic dans
l'arséniure de gallium GaAs, un semi-conducteur très utilisé en optoélectronique. Cet élément permet
également d'obtenir des images de sites d'inflammation par scintigraphie, en imagerie médicale.
c) Condition de limite :
Dans ce processus, nous ajustons la valeur de la température, selon les conditions spécifiques.
d) Commandes de solveur:
2. x-vitesse 10−4
3. y-vitesse 10−4
46
4. Energie 10−6
4. Maillage
La figure suivante représente la géométrie et le maillage qui est généré par le code fluent, le maillage est de
type quadratique structuré pour le domaine fluide (MCP). Le modèle maillé illustré à la figure 4.2 se compose
de 40401 nœuds et de 40000 éléments.
5. Résultats et discussion
L'étude numérique de la fusion de Gallium dans un domaine rectangulaire de taille 25 mm × 30 mm. Les
résultats de la simulation ont été pour les intervalles de temps de 2 min, 6 min,18 min et 30 min. Ces résultats
sont représentés sous forme de contours de fraction liquide, de température et de vitesse.
5.1 Contours de température
La figure (4.3) représente les contours de température et la variation de température en 1 min, 2 min, 6 min,
18 min et 30 min. lorsque la température à n'importe quel endroit du domaine MCP atteint 302.78 K, le gallium
commence à fondre. La couleur bleue indique la zone de basse température aussi Il y a une zone rouge se
développant dans le domaine PCM plus près de la paroi gauche après 1 min, et sa taille augmente
progressivement.
47
1min 2min
La figure (4.4) représente la variation de la fraction liquide avec le temps. Nous pouvons facilement examiner
la forme et le mouvement de l'interface de fusion au fil du temps. La couleur rouge représente l'état où le
matériau est complètement liquide (𝑓=1) et la couleur bleue représente l'état où le matériau est complètement
solide (𝑓= 0). Nous observons aussi une zone pâteuse représente le front de fusion ; il sépare la région liquide
et solide. Nous pouvons observer qu'aux stades initiaux temps = 0 -1 min du processus de fusion, l'interface
de fusion est presque parallèle à la paroi gauche, ce qui indique que dans les premiers stades, le transfert de
chaleur se fait principalement par conduction.
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1 min 2min
1.00
0.90
0.80
0.70
Fraction liquide
0.60
0.50
0.40
0.30
0.20
0.10
0.00
299 300 301 302 303 304 305 306 307 308 309 310 311 312 313 314 315 316 317
Température [K]
Figure 4.5 : La variation de la fraction liquide en fonction de la température lors de la fusion du Gallium.
49
La figure 4.5 montre la variation de la fraction de fusion avec la température. En premier temps, nous
remarquons que le gallium se réchauffe jusqu’à atteindre sa température de fusion 302.78 K, le transfert de
chaleur est prédominé par la conduction dès le début du processus d’échauffement puis il commence à fondre
dans une plage de températures presque constante avec < 𝑓 < 1 . A la fin de la fusion 𝑓=1, le MCP sera
fondu, l’énergie est chargée dans le MCP- liquide par chaleur sensible.
La figure représente (4.6) les contours du vecteur vitesse et la variation de la vitesse après 1 min,2 min, 6
min,18 min et 30 min. Nous pouvons observer qu’il y a 4 roulements au début, mais au cours du temps, ils
fusionnent les uns avec les autres pour former un seul roulement qui développe après 6 min. Ensuite, après 30
min la région de vortex devient plus grande que les autres cas. Cela signifie que la circulation du gallium
fondu devient très importante ce qui implique la dominance de la convection naturelle.
1 min 2min
50
Figure 4.7 : La variation de nombre de Nusslet au cours du temps lors de la fusion du Gallium.
Cette figure représente l’évolution du nombre de Nusslet au niveau de la paroi chaude. On remarque que le
nombre de Nusselt liquide augmente rapidement, ce qui indique que le transfert de chaleur se fait par
convection au début de la fusion pour diminuer au cours du temps. Alors l’échange thermique important
signifie un Nusselt important et la charge (fusion) signifie Nusselt égal zéro (pas d’échange thermique).
Figure 4.8 : L’évolution de l’énergie totale au cours du temps lors de la fusion du Gallium.
La figure au-dessus représente la quantité d’énergie thermique stocké dans le gallium lors de sa fusion
pendant 30 min, on note que la quantité d’énergie thermique stockée augmente, donc le gallium est un
51
matériau à changement de phase qui peut stocker une grand quantité d’énergie thermique sous forme de
chaleur latente.
Tout d’abord, Les vortex sont des tourbillons de fluide qui se forment lorsque des mouvements convectifs
créent des zones de rotation dans le liquide. Les vortex peuvent être considérés comme un type de turbulence,
mais tous les types de turbulence ne génèrent pas nécessairement des vortex.
De plus, les vortex ou bien la turbulence en générale, peuvent jouer un rôle important lors de la fusion de
gallium, en particulière lorsqu'elle est utilisée pour le stockage d'énergie thermique. Ils peuvent affecter la
vitesse de transfert de chaleur et de masse dans le gallium, ce qui peut avoir un impact sur l'efficacité du
stockage d'énergie thermique. Par conséquent, il est important de comprendre comment la turbulence se
produit et comment elle peut être contrôlée pour optimiser le stockage d'énergie thermique.
Conclusion
Dans la présente étude, une étude numérique transitoire des caractéristiques de fusion du gallium pur dans
une enceinte rectangulaire. Les simulations ont été réalisées dans ANSYS Fluent 22.2. L'algorithme SIMPLE
a été utilisé pour le couplage pression-vitesse.
Sur la base de l'étude, les conclusions suivantes peuvent être tirées :
Lors de la fusion du Gallium, il y a un transfert de chaleur impliqué.
Au premier temps, une couche limite parallèle à la paroi isotherme, impliquant que la conduction est
le mode de transfert de chaleur dominante mais après la convection naturelle s’est produite et domine
le transfert de chaleur dans l’enceinte.
L’existence des roulements qu’elles fusionnent les uns avec les autres à cause les mouvements
convectifs de gallium liquide.
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Conclusion générale
Le transfert de chaleur et de masse lors d'un changement de phase se produit lorsque de l'énergie est
transférée sous forme de chaleur et que la matière change d'état. Ce processus est important dans de
nombreuses applications industrielles, telle que stockage d’énergie thermique. Il existe plusieurs méthodes
pour étudier le transfert de chaleur et de masse lors d'un changement de phase, notamment l'utilisation de
simulations numériques et d'expériences en laboratoire. Dans cette recherche, nous avons étudié le transfert
de chaleur et la diffusion de la matière avec l’explication les nombres relatifs au ces transferts. Ensuite dans
le contexte de changement (solide-liquide) nous avons étudié le stockage d’énergie thermique comme une
application qui consiste à stocker la chaleur produite par une source d’énergie thermique pour une utilisation
ultérieure. Les matériaux qui peut stocker une grand quantité d’énergie sous forme de chaleur latente, on
l’appelle des matériaux à changement de phase (MCP). D’une part lorsque la température à la surface d’un
matériau change brusquement, ceci nous ramène aux problèmes de changement de phase qu’ils se classent
dans les problèmes à la frontière mobile, nous avons présenté deux méthodes différentes pour faire la
modélisation, ils sont la méthode enthalpique et la méthode suivant l’interface. Finalement, nous avons étudié
la fusion de Gallium en deux dimension sur ANSYS Fluent 22.2. Dont les principes conclusions sont
présentées comme suit :
1. Une paroi chauffante verticale, la fusion commence par le haut puis se poursuite vers le bas.
2. Dans les premiers stades du processus de fusion, le transfert de chaleur se fait principalement par
conduction et après un chauffage supplémentaire, il passe à la convection naturelle.
3. La dominance de la convection naturelle lors de la fusion de gallium.
4. Les vortex observés sont causés par des mouvements convectifs dans le liquide de gallium.
5. Le gallium est un matériau à changement de phase qui peut stocker une grande quantité d'énergie
thermique sous forme de chaleur latente.
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Références bibliographiques
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stockage cyclique d’énergie électrique -1996- UNIVERSITE DE SHERBROOK-ABDLAZIZ
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