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Chapitre 6

Les oscillateurs

Sommaire
6.1 Oscillateurs harmoniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
6.1.1 Équation de l’oscillateur harmonique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
6.1.2 Étude du mouvement de l’oscillateur harmonique . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
6.1.3 Aspect énergétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
6.2 Oscillateur linéaire amorti par frottement fluide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
6.2.1 Équation différentielle du mouvement - les trois types de régime . . . . . . . . 63
6.2.2 Aspects énergétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
6.3 Oscillations mécaniques forcées : résonance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
6.3.1 Position du problème - équation du mouvement . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
6.3.2 Solution de l’équation différentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
6.3.3 Étude de l’amplitude en fonction de la pulsation ω : résonance . . . . . . . . . . 69

Nous abordons dans ce chapitre l’étude des oscillateurs. Nous allons commencer par les oscilla-
teurs harmoniques. Ceux ci décrivent des comportements oscillants dus à une nature intrinsèque-
ment oscillatoire (comme c’est le cas d’un mouvement d’une masse accrochée à un ressort) ou à un
mouvement au voisinage d’une position d’équilibre (comme dans le cas d’une liaison moléculaire).

L’oscillateur harmonique constitue un modèle théorique où les oscillations continuent indéfini-


ment.
Dans la réalité les mouvements oscillatoires sont amortis sous l’influence d’effets dissipatifs. Nous
étudierons le cas des oscillateurs harmoniques amortis par des frottements fluides.

Les frottements fluides conduisent à un amortissement puis à une disparition des oscillations. On
peut éviter cette dissipation en entretenant les oscillations à l’aide d’une excitation extérieure : cela
aboutit à des oscillations forcées.

6.1 Oscillateurs harmoniques


6.1.1 Équation de l’oscillateur harmonique
Nous allons étudier l’oscillateur harmonique à travers deux exemples.

58
CHAPITRE 6. LES OSCILLATEURS 59

Exemple 1 : Masse accrochée à un ressort

Considérons un ressort de longueur à vide l0 . Accrochons une masse m au ressort. Il prend une
longueur l à l’équilibre sous l’action de :


- son poids P = mg → −
ux


- et la force de rappel du ressort F 0 = −k(l − l0 )→

u x.
Le principe fondamental de la dynamique (PFD), projeté sur →−u x , donne :
mg − k(l − l0 ) = 0 soit mg = k(l − l0 ) (6.1)
Écartons la masse de sa position d’équilibre. Soit x l’écart par rapport à la position d’équilibre, à un
instant t quelconque. La masse est alors soumise à :


- son poids P = mg → −ux


- la force de rappel du ressort F 0 = −k(l − l0 )→

u x.

Le PFD, en projection sur →



u x donne :
mg − k(l + x − l0 ) = mẍ (6.2)
On déduit de (1) et (2) que :
d2 x
m = −kx
dt2
k
soit, en posant ω02 = , on :
m
ẍ + ω02 x = 0 (6.3)
Exemple 2 : Mouvement au voisinage d’une position d’équilibre stable
0
Considérons une particule décrivant un mouvement rectiligne (axe x Ox) et soumise à une force


F conservatrice dérivant d’une énergie potentielle Ep (x). Supposons que la particule possède une
position d’équilibre stable au point d’abscisse x = x0 . Alors l’énergie potentielle admet un minimum
au point x = x0 . Étudions les mouvements de faibles amplitudes autour de cette position d’équilibre :
|x − x0 |  x0
Effectuons pour cela un développement limité du potentiel au voisinage de x0 :
(x − x0 )2 d2 EP
   
dEP
Ep (x) = Ep (x0 ) + (x − x0 ) |x=x0 + |x=x0 + ...
dx 2 dx2
CHAPITRE 6. LES OSCILLATEURS 60

Comme Ep est minimale en x = x0 , on a :


 
dEP
|x=x0 = 0
dx

et l’expression du potentiel devient, en négligeant les termes d’ordre supérieur à 2 :

(x − x0 )2 d2 EP
 
Ep (x) ' Ep (x0 ) + |x=x0
2 dx2


La force F = Fx →

u x est telle que :
d2 EP
 
dEp
Fx = − = −k(x − x0 ) en posant k= |x=x0
dx dx2
Le PFD implique :
mẍ = −k(x − x0 )
Posons u = x − x0 , on obtient :
k
ü + ω02 u = 0 avec ω02 =
m
Nous retrouvons la même équation différentielle (2) obtenue dans l’exemple du ressort. Cette équa-
tion est celle d’un oscillateur harmonique.

6.1.2 Étude du mouvement de l’oscillateur harmonique


La solution de l’équation différentielle de l’oscillateur harmonique (1) :

ẍ + ω02 x = 0

est
x(t) = A cos ω0 t + B sin ω0 t
où A et B sont des constantes réelles. On peut mettre la solution sous la forme :

√  cos ϕ = A

x(t) = A cos(ω0 t − ϕ) avec X = A2 + B 2 et X
B
 sin ϕ =

X
X est l’amplitude du mouvement ; ω0 sa pulsation ; −ϕ la phase initiale.

A et B (ou X et ϕ) sont des constantes à déterminer à partir des conditions initiales (en général
on donne les positions et vitesses initiales).

Notons que le mouvement est périodique de période T0 = . En effet :
ω0
x(t + T0 ) = X cos (ω0 (t + T0 ) − ϕ) = X cos(ω0 t + 2π − ϕ) = x(t)
CHAPITRE 6. LES OSCILLATEURS 61

6.1.3 Aspect énergétique


La force considérée est une force conservative dérivant de l’énergie potentielle :
1
Ep = kx2 + Cte
2
Posons Ep (0) = 0, alors Cte = 0 et l’énergie potentielle devient :
1 1
Ep = kx2 = kX 2 cos2 (ω0 t − ϕ)
2 2
L’énergie cinétique est par définition :
1 1
EC = mẋ2 = mX 2 ω02 sin2 (ω0 t − ϕ)
2 2
L’énergie mécanique est donnée par :
1 1
Em = EC + Ep = mX 2 ω02 sin2 (ω0 t − ϕ) + kX 2 cos2 (ω0 t − ϕ)
2 2
1
= kX 2
2
L’énergie mécanique de l’oscillateur harmonique est une constante de mouvement.

Ce résultat montre qu’il n’y a aucune perte d’énergie.

Les valeurs moyennes des énergies potentielles et cinétiques sont, par définition

1 T 1 T 1
Z Z
1
< Ep > = Ep (t)dt = kX 2 cos2 (ω0 t − ϕ)dt = kX 2
T 0 T 0 2 4

1 T 1 T 1
Z Z
1
< EC > = EC (t)dt = kX 2 sin2 (ω0 t − ϕ)dt = kX 2
T 0 T 0 2 4
Les valeurs moyennes des énergies potentielle et cinétique sont égales.

Portrait de phase

Soit un oscillateur à une dimension. Nous noterons x la coordonnée correspondante. L’état de l’os-
cillateur est déterminé par la connaissance des fonctions x(t) et v(t).

Définition 6.1.1 On appelle plan de phase, le plan obtenu en portant x en abscisse et v en ordonnée. L’état de
l’oscillateur est représenté par un point du plan de phase.

Lorsque le temps t évolue, x et v varient de sorte que le point représentatif de l’oscillateur décrive une
trajectoire dite portrait de phase.


Soit F = Fx →

u x la résultante des forces appliquées au point matériel. Selon le PFD :

 F = m dv

dt
dx
 v =

dt
CHAPITRE 6. LES OSCILLATEURS 62

En éliminant dt, on a :
dv F (x, v)
m =
dx v
Lorsque F est connue, l’intégration de l’équation différentielle permet de déterminer le portrait de
phase. Dans le cas de l’oscillateur harmonique F = −kx, on a :
dv kx
m =− =⇒ mvdv = −kxdx = −mω02 xdx
dx v
soit
1 2 ω2
v = − 0 x2 + Cte
2 2
1 1
Supposons qu’à t = 0, x = x0 et v = v0 . Alors Cte = v02 + ω02 x20 . On a :
2 2
v2 ω02 x2
+ =1
v02 + ω02 x20 v02 + ω02 x20
équation d’une ellipse de demi-axes
s
v02 p
2
+ x20 et v02 + ω02 x20
ω0

Cette trajectoire est fermée, ceci confirme que le mouvement est périodique.

Exemple 3 : Oscillateur harmonique à deux ressorts

On considère dans le référentiel Galiléen, le dispositif représenté ci-contre. Les deux ressorts de
raideur k1 et k2 sont disposés suivants la verticale (AB). Soient l1 et l2 les longueurs à vide des deux
ressorts et soit d la distance AB. Étudier le mouvement de la masse m.

Solution :
Prenons comme origine des abscisses la position d’équilibre de la masse m.
A l’équilibre la masse est au repos sous l’action de :
CHAPITRE 6. LES OSCILLATEURS 63



- son poids P = m→ −g = mg →

ux


- la force de rappel F 1 = −k1 (l1 − l1 )→

0
u x du ressort (1)


- la force de rappel F 2 = −k2 (l2 − l2 )(−→−
0
u x ) du ressort (2)
0 0
où l1 = OA et l2 = OB sont les longueurs des ressorts à l’équilibre.

Le PFD, projeté sur →



u x donne :
0 0
mg = k1 (l1 − l1 ) − k2 (l2 − l2 )
Écartons la masse de sa position d’équilibre. A un instant t, les forces de rappel des deux ressorts
sont :

− →

F 1 = −k1 (l1 + x − l1 )→

u x et F 2 = −k2 (l2 − x − l2 )(−→

0 0
u x)
où x est l’écart de la masse par rapport à sa position d’équilibre.

Le PFD, projeté sur →



u x , donne :
0 0
mẍ = mg − k1 (l1 + x − l1 ) + k2 (l2 − x − l2 )
0 0
mẍ = mg − k1 (l1 − l1 ) + k2 (l2 − l2 ) − (k1 + k2 )x

or
0 0
mg − k1 (l1 − l1 ) + k2 (l2 − l2 ) = 0
on a :
mẍ = −(k1 + k2 )x
soit
k1 + k2
ẍ + ω02 x = 0 avec ω02 =
m
L’ensemble des deux ressorts (en parallèle) est équivalent à un ressort unique de raideur k1 + k2

6.2 Oscillateur linéaire amorti par frottement fluide


6.2.1 Équation différentielle du mouvement - les trois types de régime
Nous tenons compte dans cette section des forces de frottement. Le point matériel est maintenant

− −−→
soumis à une force de rappel f = −k.OM et à une force de frottement fluide −λ→ −v . Le mouvement
0
se faisant sur l’axe Ox, la projection sur x Ox du PFD donne :

mẍ + λẋ + kx = 0
λ k
Posons α = et ω02 = . On obtient l’équation différentielle :
2m m
ẍ + 2αẋ + ω02 x = 0 (6.4)

Pour résoudre (4), introduisons l’équation caractéristique associée :

r2 + 2αr + ω02 = 0 (6.5)

Si r1 et r2 désignent les solutions de l’équation caractéristique, la solution de (4) s’écrit :

x(t) = Aer1 t + Ber2 t


CHAPITRE 6. LES OSCILLATEURS 64

Le discriminant réduit de (5) s’écrit :


0
∆ = α2 − ω02
0
Suivant le signe de ∆ , on distingue 3 types de solutions.
0

Cas 1 : ∆ > 0 soit α > w0 c’est-à-dire λ > 2 km

Les racines de l’équation caractéristique sont :


p p
r1 = −α + α2 − ω02 r2 = −α − α2 − ω02

on a alors :  q q 
−αt
x=e A cosh α2 − ω02 .t + B sinh α2 − ω02 .t

A et B sont des constantes d’intégration déterminées à partir des conditions initiales.


Prenons comme conditions initiales : t = 0, x = x0 et ẋ = 0. On a alors :
α
A = x0 et B = −p x0
α2 − ω02
La solution est donc
" #
α
q q
x = x0 e−αt cosh α2 − ω02 .t + p 2
sinh α2 − ω02 .t
2
α − ω0

La solution décroît exponentiellement : t −→ ∞ , x(t) −→ 0 (voir figure)


La courbe passe par un point d’inflexion pour lequel la vitesse passe par un maximum en valeur
absolue On a le régime dit apériodique.

0

Cas 2 : ∆ = 0 soit λ = 2 km

L’équation caractéristique admet une racine double −α. L’équation différentielle (4) admet donc pour
solution
x = (At + B)e−αt
Avec les conditions initiales x = x0 et v = 0 à t = 0, on obtient

A = αx0 et B = x0
CHAPITRE 6. LES OSCILLATEURS 65

soit
x(t) = x0 (αt + 1)e−αt
Quand t −→ ∞ , x(t) −→ 0 (voir figure). On a un régime dit critique.
0

Cas 3 : ∆ < 0 soit λ < 2 km

Les racines de l’équation caractéristique sont complexes.


q
r1,2 = −α ± i ω02 − α2
p
Posons ω = ω02 − α2 . La solution de l’équation différentielle (4) est :

x(t) = e−αt [A cos ωt + B sin ωt]

Les conditions initiales x = x0 et ẋ = 0 donnent


α
A = x0 et B= x0
ω
On a donc " #
α
q q
−αt
x(t) = x0 e cos ω02 − α2 .t + p sin ω02 − α2 .t
ω02 − α2
On peut encore écrire la solution sous la forme

x(t) = Xe−αt cos(ωt − ϕ)

La solution est donc le produit d’une amplitude décroissante A(t) = Xe−αt et d’un terme oscillatoire
cos(ωt − ϕ). Les oscillatoires sont observées mais leur amplitude A(t) diminue exponentiellement au
fur et à mesure qu’ont lieu les oscillatoires (voir figure).

On définit pour ce type de mouvement deux grandeurs : la pseudo-période et le décrément loga-


rithmique :

- Pseudo-période
CHAPITRE 6. LES OSCILLATEURS 66

C’est la période du terme oscillant cos(ωt − ϕ), à savoir :

2π 2π
T = = s
ω α2
ω0 1−
ω02

En notant T0 = C, la période de l’oscillation harmonique, encore appelée période propre, on a :


−1/2
α2

T = T0 1− 2
ω

- Décrément logarithmique

Il caractérise l’amortissement et est défini par :

A(t) A(t)
δ = ln = ln = αT
A(t + T ) A(t)e−αT
λ 2π 1
= × s
2m ω0 α2
1− 2
ω0

6.2.2 Aspects énergétiques


Nous limitons l’étude au cas où on a effectivement des oscillations, donc au régime pseudo-
périodique :
x = Xe−αt cos(ωt − ϕ)
s
λ k α2
avec α = , ω02 = et ω = ω0 1 − 2 . La vitesse a pour expression :
2m m ω0

ẋ = Xe−αt {−α cos(ωt − ϕ) − w sin(ωt − ϕ)}

Énergie cinétique
1 1
EC = mẋ2 = mX 2 e−2αt [α cos(ωt − ϕ) + ω sin(ωt − ϕ)]2
2 2
CHAPITRE 6. LES OSCILLATEURS 67

Énergie potentielle
1 1
Ep = kx2 = mω02 X 2 e−2αt cos2 (ωt − ϕ)
2 2
Énergie mécanique

Em = EC + Ep
1
mX 2 e−2αt [α cos(ωt − ϕ) + ω sin(ωt − ϕ)]2 + ω02 cos2 (ωt − ϕ)

=
2
On voit que l’énergie mécanique n’est pas constante. Elle diminue en moyenne selon une loi en e−2αt :
il y a dissipation de l’énergie.

L’énergie perdue est due au frottement et est dissipée sous forme de chaleur. En effet, selon le
théorème de l’énergie mécanique

∆(EC + Ep ) = W des f orces non conservatives


= W de la f orce de f rottement
Z Z
= →
− →

−λ v . v .dt = − λẋ2 dt < 0

6.3 Oscillations mécaniques forcées : résonance


6.3.1 Position du problème - équation du mouvement
A la section précédente, nous avons vu que l’amortissement des oscillations est lié à l’existence
d’une force de frottement et à une diminution de l’énergie mécanique, dissipée lors du travail de la
force de frottement. Pour remédier à cette dissipation des oscillations, il faut compenser la perte en
fournissant de l’énergie au système à l’aide d’une force extérieure.

Considérons à nouveau l’oscillateur linéaire qui est constitué d’un point matériel de masse m
soumis à :

- une force de rappel −kx→ −


ux
- une force de frottement −λẋ→ −
ux


- d’une force d’excitation f (t) u x

Selon le PFD projeté sur →



u x , on a :

mẍ = −kx − λẋ + f (t)

On obtient l’équation différentielle


λ k f (t)
ẍ + ẋ + x =
m m m
λ k
soit en posant α = , ω02 = , on a :
2m m
f (t)
ẍ + 2αẋ + ω02 x = (6.6)
m
CHAPITRE 6. LES OSCILLATEURS 68

6.3.2 Solution de l’équation différentielle


Cette équation différentielle (6) est identique à celle des oscillateurs amortis par frottement fluide,
mais avec un second membre non nul. Nous allons nous limiter aux excitations sinusoïdales c’est-à-
dire
f (t) = F0 cos ωt
l’équation différentielle devient
mẍ + λẋ + kx = F0 cos ωt
La solution est de la forme
x(t) = xH (t) + xp (t)
avec xH la solution générale de l’équation sans second membre (solution homogène) et xp une solution
particulière de l’équation avec second membre.

xH est la solution obtenue à la section précédente sur l’étude des oscillations amorties : elle varie
comme exp(−αt). Au bout d’un temps suffisant xH ' 0. Il ne subsiste que xp . La solution x s’identi-
fiée xp qui est la solution imposée par l’excitation f (t). On a un régime forcé.

On peut établir que lorsque f (t) est sinusoïdal, la solution xp (t) l’est aussi et que la pulsation de
la solution est la même que celle de l’excitation.

Nous cherchons donc une solution particulière de l’équation complète sous la forme
xp (t) = X cos(ωt − ϕ)
Associons à cette solution, la forme complexe
x = Xei(ωt−ϕ) = Xeiωt où X = Xe−iϕ
alors xp est la partie réelle de x.

De même, l’excitation vérifie


F0 cos ωt = Re(F0 eiωt )
On peut donc écrire l’équation complète en représentation complexe :
mẍ + λẋ + kx = (−mω 2 + iωλ + k)Xeiωt = F0 eiωt
d’où, on obtient après simplification par eiωt :
(−mω 2 + iωλ + k)X = F0
F0 F0 1
X = 2
= 2 2
k − mω + iωλ m ω0 − ω + 2iαω
L’amplitude X et la phase ϕ sont données par :

F0 /m
X =p


(ω 2 − ω02 )2 + 4α2 ω 2

−2αω
 tan ϕ = 2


ω0 − ω 2
Si on utilise d’autres paramètres que α et ω02 , on a :
m
1. en fonction du temps de relaxation τ défini par τ = et de ω0
λ
CHAPITRE 6. LES OSCILLATEURS 69

F0 /m


 X =r
ω2

F0 1 
X= et (ω 2 − ω02 )2 + 2
m ω − ω2 + i ω
2  ω
τ
0 
τ  tan ϕ =

τ (ω02 − ω 2 )
ω0
2. en fonction du facteur de qualité Q défini par Q = ω0 τ = et de ω02


F0 /m


 X =s
ω 2 ω02


2 − ω 2 )2 +

F0 1

 (ω 0
X= et Q
ωω
m ω2 − ω2 + i 0  1
0
Q

 tan ϕ =  
ω ω

0

Q −



ω ω0

6.3.3 Étude de l’amplitude en fonction de la pulsation ω : résonance


Nous étudions dans ce paragraphe l’amplitude en fonction de la pulsation ω.

Notion de résonance

On cherche le maximum, lorsqu’il existe, de l’amplitude en fonction de la pulsation.

L’amplitude X est maximale lorsque la quantité A(ω) = (ω 2 − ω02 )2 + 4α2 ω 2 est minimale.
dA
= 4ω(−ω02 + ω 2 + 2α2 )

Cette quantité s’annule pour ω = 0 ou ω 2 = ω02 − 2α2 . La deuxième solution ne donnera des valeurs
réelles que si

ω02 > 2α2 soit α 2 < ω0
√ 1
Cette condition α 2 < ω0 est équivalente à Q = ω0 τ > √
2
√ 1
• Si α 2 < ω0 ou Q = ω0 τ > √ , alors on a deux solutions possibles :
2
r r
p 1 1
ω = 0 et ω = ωm = ω02 − 2α2 = ω02 − 2 = ω0 1 −
2τ 2Q2
Les amplitudes sont respectivement pour ces deux pulsations
F0 F0
X(0) = =
k mω02
F0 ω02 F0 ω02 τ F0 Q
X(ωm ) = 2
p = 2
r = 2
r
mω 2α ω0 − α2
2 mω0 1 mω0 1
ω02 − 2 1−
4τ 4Q2
On remarque que
Q
1< r
1
1−
4Q2
CHAPITRE 6. LES OSCILLATEURS 70

On aura donc un maximum pour ω = ωm et la valeur du maximum sera


F0 2
q
Xmax = ω ω02 − α2
mω02 0
Il s’agit de la résonance en amplitude.
√ 1
• Si α 2 > ω0 ou Q = ω0 τ < √ , alors il n’y a qu’une solution ω = 0 et l’amplitude décroît avec
2
la pulsation. Il n’y a pas de résonance.

On peut noter qu’il y a phénomène de résonance en amplitude pour un frottement peu important.

La dérivée de X(ω) étant nulle pour ω = 0, la tangente à l’origine est horizontale.

Bande passante

Elle est définie comme le domaine des pulsations pour lesquelles


√ l’amplitude est au moins égale
à l’amplitude maximale (amplitude à la résonance) divisée par 2. On a
F0 1 F0 Q2
X= et Xmax =
mω02 mω02
s r
2 1 ω2 1
1 − (ωω0 )2 + 1−
Q2 ω02 4Q2

Xmax
On cherche ω telles que X ≥ √ . Soit
2
F0 1 F0 Q2

mω02 mω02
s r
2 1 ω2 1
1 − (ωω0 )2 + 1−
Q2 ω02 4Q2

La résolution de cette inégalité conduit :


ω1 ≤ ω ≤ ω2
avec
s r
1 1 1
ω1 = ω0 1 − − 1−
2Q2 Q 4Q2
s r
1 1 1
ω2 = ω0 1 − + 1−
2Q2 Q 4Q2
Soit une bande passante de
∆ω = ω2 − ω1
Xmax 1p √
Notons que ω1 existe seulement si √ > X(0) c’est-à-dire si Q > 4+2 2
2 2

Cas d’un amortissement faible

Dans ce cas, on a Q  1 et on peut effectuer des développements limités des différentes quanti-
tés :
CHAPITRE 6. LES OSCILLATEURS 71
   
1 1
ω1 ' ω0 1 − et ω2 ' ω0 1 +
2Q 2Q
On déduit la bande passante approchée
ω0
∆ω '
Q
Le calcul de la bande passante dans le cas général est assez difficile. Cependant le calcul dans le cas
de la résonance en vitesse ou en puissance est plus simple.

Physiquement l’amplitude (ou l’élongation) est une grandeur importante qui ne doit pas dépasser
une valeur critique sous peine de rupture du système. Par exemple la rupture peut se produire au
passage d’une troupe marchant au pas si le pont présente la même fréquence que la cadence du pas.

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