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Industrie pétrolière
L'industrie pétrolière traite de la chaîne industrielle du pétrole et du
Accueil gaz naturel, du gisement jusqu'au consommateur.
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Aide 4.1 Évaluation
Communauté 4.2 Récupération primaire
Modifications 4.3 Traitement des fluides
récentes 4.4 Récupération secondaire
Faire un don 4.5 Récupération tertiaire Pompe d'un puits pétrolier présentée sur un
4.6 Ressources et réserves campus universitaire du Natal, Brésil.
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Autres langues Historique [modifier le code]
اﻟﻌرﺑﯾﺔ
Беларуская Article détaillé : Histoire du pétrole.
Català
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English
Exploration [modifier le code]
Español Pour avoir du pétrole, il faut d'abord faire de l'exploration, c’est-à-dire rechercher les endroits où la topographie du sous-sol
ﻓﺎرﺳﯽ permet de « piéger » l'or noir.
Bahasa Indonesia
Italiano Sans obéir à des lois physiques bien précises, l'existence de gisements de pétrole dans un endroit est fonction de deux
한국어 critères élémentaires :
Lietuvių Les hydrocarbures (pétrole) doivent s'être formés dans des terrains propices que l'on qualifie de roche mère; ces terrains
Nederlands
correspondent nécessairement à certaines phases de la sédimentation marines avec dépôts de matières organiques dont
Norsk nynorsk
l'évolution physico-chimique conduit à la formation des hydrocarbures. Leur maturation se fait sur des périodes
Norsk bokmål
Polski extrêmement longues (des millions d'années) mais les conditions de formation de ces hydrocarbures ayant existé à
Português n'importe quelle époque de l'évolution du globe terrestre, par conséquent on trouve des hydrocarbures dans tous les
Русский terrains sédimentaires.
Srpskohrvatski / Cependant, certaines époques géologiques ont donné lieu, dans certaines zones, à des productions de matières organiques
српскохрватски
Simple English plus abondantes, et finalement, à des évolutions physico-chimiques plus élaborées que dans d'autres secteurs. La répartition
Српски / srpski des hydrocarbures dans les bassins sédimentaires est donc très hétérogène.
Svenska
Pour qu'il y ait ensuite gisement de pétrole, il faut que les hydrocarbures aient été, après leur formation, rassemblés, puis
Українська
« piégés » dans des « réservoirs ».
Tiếng Việt
Modifier les liens On appelle « réservoir » un espace étanche en haut, bordé par de l'argile ou par des roches imperméables, plus ou moins
grand dans lequel il y a une roche poreuse, comparable à une éponge. Cette roche est imprégnée de gaz et/ou de liquide
(pétrole) et/ou d'eau salée.
Formé en milieu marins dans la plupart des cas, les hydrocarbures sont toujours contenus dans des roches mères
imprégnées d'eau; d'où une pression hydrostatique les refoulant vers le haut (les hydrocarbures sont plus légers que l'eau).
Si au cours de cette migration vers le haut, ces hydrocarbures rencontrent, sur le chemin, une zone de roches imperméables,
leur migration s'en trouvera stoppée. Un gisement de pétrole est donc constitué d'un réservoir à toit imperméable.
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La qualité du réservoir est caractérisée par sa porosité (plus la roche est poreuse, plus le volume du pétrole contenu est
grand) et sa perméabilité (possibilité d'extraire le pétrole).
L'exploration du pétrole consiste à étudier la géologie pétrolière. Cette exploration commence par l'établissement des cartes
à l'aide de photos aériennes. La géologie pétrolière est l'ensemble des techniques permettant de prévoir l'emplacement des
gisements pétrolifères; elle se devise en deux branches :
L'étude géologique proprement dite, s'intéressant à la formation des gisements et autres caractéristiques des roches en
tant que réservoirs (ou couvertures).
L'étude des structures internes tendant à définir l'existence des « pièges » à partir des méthodes de surface ; c'est la
géophysique que pratiquent des équipes parcourant les terrains à prospecter (à explorer) et dessinant des cartes
structurales. Les moyens les plus sophistiqués sont mis en œuvre, la prospection étant affinée par un maillage sismique.
Ce maillage sismique consiste à obtenir des informations précises sur la profondeur et la disposition des formations
pétrolifères à l'aide de mesures soit par réflexion soit par réfraction d'ondes de choc émises.
Sur terre, la génération des ondes se fait soit à l'aide d'explosifs, soit avec des camions vibrateurs. Les données sont
enregistrées à l'aide de sismographes.
En mer, un bateau remorque un dispositif de génération des ondes à air comprimé (canon) ainsi qu'un réseau de capteurs
de pression (hydrophones) répartis en lignes (streamers) pouvant atteindre 10 km de long. Il s'agit de la sismique marine.
L'ensemble des techniques ci-dessus aboutit au « prospect » c’est-à-dire au gisement « putatif » qu'il faut finalement vérifier
sur le terrain par forage.
géophysique : composition des terrains, utilisation de la sismique et des explosions contrôlées, échantillonnage par carottage
Le forage est la clé de toute prospection pétrolière. Cette étape représente le principal
et l'essentiel du coût total d'une installation(environ les 2/3). Ce coût dépend bien
entendu de la localisation et de la profondeur du terrain. L'exploration offshore (en mer)
coûte bien plus (plusieurs fois) que la prospection onshore.
Malgré les progrès des méthodes d'explorations géologiques, la découverte, surtout de
gros gisements, reste un événement rare. Dans le monde, on compte en moyenne une
découverte pour dix forages effectués ; mais il faut 100 forages pour découvrir un
gisement de 10 millions de tonnes /an.
En matière d'exploration, l'économie est dominée par l'aspect aléatoire de la découverte
qui exige d'établir au préalable des relations de choix sous forme probabiliste. Les
techniques économiques à appliquer sont au demeurant fort simples, une fois cette
« probabilisation » des « données » comprise et acceptée.
Un appareil de forage est constitué d'un mât (mast en anglais) ou une tour de forage Une plate-forme offshore
(derrick en anglais) servant à descendre le train de tiges de forage, au bout desquelles
se trouve un outil de forage (bit en anglais). Le train de tiges de forage est constitué
d'un ensemble de tubes vissés les uns au bout des autres, au fur et à mesure de sa
descente au fond du puits. Le trépan découpe la roche au fond du puits, à la tête du
forage. Un fluide " la boue" (mud en anglais) mélange à base d'eau d'argile (bentonite),
de polymères, et d'autres produits généralement neutres à l'environnement est injecté
dans le puits par l'intérieur des tiges, remonte dans l'espace annulaire entre bord du trou
et tiges pour contenir les bords du puits et remonter les déblais (cuttings en anglais).
D'autres outils sont également disponibles utilisant des fraises garnies de dents en
diamant synthétique. Composition du train de forage conventionnel (drilling string): dans
l'ordre de descente à l'avancement dans le puits : outil de forage + masse tiges (drill
collars)+ tiges lourdes (heavy pipes)+ tiges de forages (drilling pipes). connecté au jour
soit à une tête de rotation (powered swivel) soit à une tête d'injection (swivel) qui justifie Tête de forage
l'utilisation d'une tige carrée de rotation (kelly) entrainée par une table de rotation (rotary
table)posée sur la plateforme de forage.
Un forage peut se situer à terre (onshore) ou mer (offshore), il se trouve alors sur une plate-forme pétrolière (voir l'article
spécifique sur la conception, la construction, l'acheminement, le montage et la mise en exploitation des plates-formes).
En principe, l'exploration-production en mer n'introduit pas de différences fondamentales avec les opérations terrestres.
Pourtant si la facilité du mouvement rend la « sismique marine » très bon marché, le forage au contraire, qu'il soit opéré à
l'aide des bateaux, de plates-formes fixes ou mobiles, coûte plusieurs fois (3 à 4 fois) le prix du plus cher des forages à terre.
Même si l'on veut ignorer le problème pécuniaire, le forage en eau profonde se heurte aux limites actuelles de la technique
qui grâce à l'invention des robots peut faire des progrès dans le futur.
Les techniques modernes de forages permettent de forer en déviation à partir d'un seul point, cela limite les dimensions des
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installations de surface en concentrant les puits (limite la déforestation ou la taille des plates-formes offshore). les puits
peuvent simplement être déviés ou réellement horizontaux voire en U (U-shape). Optimisant ainsi la surface d'échange entre
le puits et la roche réservoir, les puits horizontaux peuvent avoir des productivités cinq à dix fois supérieures aux puits
verticaux.
Tout forage se fait en plusieurs étapes.
Un premier trou de large diamètre 30" (~76 cm) depuis la surface jusqu'à
quelques dizaines de mètres pour stabiliser le sol de départ, ce premier trou
sera consolidé par un tubage (casing) de 26" et cimenté pour assurer la
cohésion entre le terrain et le tube (tubage conducteur). Ce tube servira de
guide pour le trépan suivant de diamètre 20" (~50 cm), qui ira plus profond,
sera à son tour tubé puis cimenté (tube de surface). Suivant la profondeur à
atteindre jusqu'à 5 trous de diamètres de plus en plus petits peuvent être
forés. Cette technique permet d'isoler les zones et donc ce prévenir toute
contamination, par les nappes phréatiques de surface par exemple. Souvent
le dernier trou est foré en diamètre 8,5" (~21 cm), mais peut aussi être plus
petit. Pour évaluer le potentiel du forage, les "cuttings" sont analysés en
continu.
Dans ce trou, non encore tubé, des outils sont descendus au bout de câbles
électriques, pour permettre d'évaluer les possibilités des roches
rencontrées : cela s'appelle des diagraphies électriques (wireline logging). Les informations recueillies permettent :
de recaler les données sismique (en temps) par rapport à des données de profondeur (en mètres) ;
d'évaluer la hauteur de zone productive ;
d'évaluer sa porosité.
Il est aussi possible de prendre des carottes de terrain lors du forage par un trépan spécial. Cette possibilité existe aussi au
bout du câble électrique pour des carottes latérales, ou grâce à des outils spéciaux pour récupérer du fluide là où on le veut.
Si le puits est considéré comme valable pour la production, il reçoit un dernier tubage, dans notre cas 7" (18~cm) cimenté sur
place. Puis on descend au bout du câble électrique un canon contenant des explosifs sur le principe de la charge creuse en
face de la zone de production prévue et l'on perfore le tubage et le ciment pour mettre en relation la roche mère et le puits.
Voir aussi :
Technicien des fluides de forages (Boueux)
Technicien de surveillance de forages (Mud logger)
Schlumberger ("wireline logging company")
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Un gisement pétrolier est en équilibre à la pression de fond, qui peut atteindre plusieurs centaines de bars ; au début de la
vie du puits, le pétrole parvient spontanément à la surface, propulsé par plusieurs facteurs qui peuvent éventuellement se
cumuler, mais qui faiblissent rapidement ; cette période est appelée « récupération primaire », et ne permet d'obtenir, selon
les cas, que 5 à 40 % du pétrole en place. Un puits en cours de récupération primaire ne nécessite plus aucun équipement
de surface, si ce n'est le fameux « arbre de noël (en) », ensemble de vannes surmontant le puits, et permettant
essentiellement de fermer le puits en surface, ainsi que le séparateur (voir ci-dessous) et la torchère si nécessaire. Les
autres modes de récupération, secondaire et tertiaire, sont appelés « récupération assistée ».
Au-delà de cette période, le puits ne produit plus suffisamment, et on met en œuvre des techniques permettant de
réaugmenter la pression de fond pour continuer l'exploitation ; ceci exige l'installation d'équipements complémentaires :
pompe immergée en fond de puits, c'est l'image 1. Moteur
classique des chevalets de pompage (« têtes de 2. Contrepoids
cheval »), voir schéma ci-contre
3. Arbre de transmission
injection d'eau : cette technique est de plus en plus
4. Bras principal
courante ; elle nécessite une compréhension précise de
5. Tête
la physionomie du gisement, et de l'eau disponible en
6. Câble
grandes quantités ; cette technique est évidemment
7. Tête de puits
fréquemment employée dans l'exploitation en mer.
8. Conduite de pétrole
injection du gaz de formation : il est fréquent que le
9. Fondation en béton
pétrole soit produit en association avec du gaz, ce
dernier en trop petite quantité pour être vendu ; il est 10. Enveloppe du puits (casing)
alors brûlé à la torche. Cette pratique est de plus en 11. Câble supportant la pompe
plus critiquée, et le gaz peut être réinjecté dans le 12. Tubulure (tubing)
gisement pour maintenir la pression et continuer 13. Pompe
l'exploitation 14. Valves
injection de CO2, d'azote : à partir d'une source à 15. Couche pétrolifère
proximité, on injecte l'un de ces gaz dans le gisement,
de la même manière que ci-dessus ; cette méthode implique de séparer le gaz miscible quand il parvient en surface, pour
le réinjecter. L'azote est généralement obtenu par séparation cryogénique ; ce gaz a l'avantage d'être pratiquement
inerte, donc non corrosif pour l'équipement d'exploitation. Le CO2 peut être d'origine naturelle, ou venir d'une installation
industrielle, ce qui permet de procéder à de l'enfouissement de CO2 par la même occasion. Il est généralement gratuit,
mais corrosif.
Ces méthodes sont employées couramment sur les gisements suffisamment importants ; elles permettent d'atteindre un taux
de récupération de l'ordre de 25 % à 35 % du pétrole en place.
La « récupération tertiaire » désigne un ensemble de techniques visant notamment à diminuer la viscosité du fluide de
formation, ou à améliorer la diffusion à l'intérieur du gisement. La mise en œuvre de l'une ou l'autre méthode dépend des
caractéristiques du gisement, mais également des ressources disponibles localement. On peut citer :
injection de CO2 (en) : cette technique emploie du CO2 comme ci-dessus, mais l'injection se fait dans la phase liquide de
la formation ; le CO2, en se mélangeant avec le liquide, diminue sa viscosité, et améliore son écoulement vers le puits de
production ; on peut également employer de l'azote
injection de vapeur : le gaz produit en même temps que le pétrole est brûlé en surface, et les produits de la combustion
sont injectés dans la formation
injection de surfactants : elle permet de mieux balayer l'ensemble du gisement, mais est limitée par l'existence de chemins
4
préférentiels
injection de gaz non-miscibles
5
Ces méthodes peuvent être utilisées séparément, successivement ou simultanément .
Signalons également d'autres méthodes qui, employées ponctuellement et éventuellement conjointement, contribuent à
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améliorer le taux de récupération :
fracturation hydraulique 6, acidification 7 ;
nettoyage du sable s'accumulant peu à peu à proximité du tubing ;
forage horizontal dans le gisement.
La ressource est définie comme la quantité de pétrole totale présente dans les gisements ; les réserves désignent la quantité
de pétrole récupérable. Pour un gisement donné, cette dernière valeur peut évoluer, au fur et à mesure d'une meilleure
connaissance du gisement, et de l'éventuelle application de méthodes plus performantes. En revanche, la ressource totale
ne peut varier.
Près de 40 % des réserves sont exploitées de manière primaire par simple pompage, moins de 60 % sont exploitées en
injectant de l'eau ou du gaz, et seulement 2 % utilisent des méthodes de récupération tertiaire. Les taux de récupération
varient ainsi de moins de 10 % à plus de 70 %. Le taux moyen mondial de récupération des gisements actuellement en
production est estimé à 35 %8.
Article détaillé : Réserves de pétrole.
Une fois découvert, collecté, traité et stocké dans les terminaux de chargement, le brut doit être transporté par un moyen
quelconque vers les lieux de consommation.
Si le gisement se trouve au fin fond des continents, il est indispensable d'acheminer le brut vers un terminal de chargement
maritime. D'une manière générale, les lieux de production sont presque toujours éloignés des lieux de raffinage et de
consommation. Par exemple le Golfe Persique (lieu de production) est bien loin de l'Amérique, de l'Europe et de l'Asie (lieux
de consommation). Le transport sur une longue distance se fait de deux manières :
soit par oléoduc,
soit par voie maritime.
Ceci est valable aussi bien pour le pétrole lui-même que pour les produits pétroliers (naphta, essence, kérosène, gazole). En
ce qui concerne le gaz méthane (ou gaz naturel, il existe des navires-citernes particuliers appelés méthaniers sur lesquels on
trouve des compartiments sous pression. Le méthane gaz est passé par une station de compression où l'on le comprime et
par détente on abaisse sa température et le rend liquide. On pompe ensuite le méthane liquide à très basse température sur
le méthanier pour le transporter du lieu de production vers les lieux de consommation.
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les lieux de consommation, soit vers les terminaux maritimes où des équipements spéciaux permettent de liquéfier le gaz
avant son transport sur des « méthaniers ». Mais dans le cas du gaz, seule la perte de charge doit être considérée.
À ce propos, le plus grand gisement de gaz du monde entier découvert en Iran par Total, le gisement de « South Pars »
contient uniquement du gaz et des condensats. Ce gisement s'étend sur des centaines de kilomètres carrés au Sud de l'Iran
et exploité commercialement à l'heure actuelle.
Pour le gazoduc comme pour l'oléoduc, sauf dans les régions désertiques où le risque est minimal, il faut également enterrer
les tuyaux d'une assez grande profondeur pour permettre le cas échéant, l'exploitation des terres agricoles en surface, mais
aussi pour éviter la tentation de vol et de détournement du brut. L'explosion récente d'un oléoduc de produits pétroliers en
Afrique est le témoin de tels faits.
Le transport par oléoduc est également utilisé pour transporter, soit des produits
pétroliers du terminal maritime vers les lieux de consommation (par exemple l'oléoduc
le Havre-Grandpuits en passant par Aubervilliers près de Paris, le PLIF (Pipeline de
l'Île-de-France)), soit pour acheminer les bruts depuis le terminal maritime jusqu'aux
raffineries intérieures.
C'est le cas du SPLSE (Pipeline du Sud Européen) qui transporte depuis plusieurs
dizaines d'années les différents bruts venant du Moyen-Orient et d'Afrique pour
alimenter les raffineries de France, de Suisse et d'Allemagne (11 raffineries au total).
Il en est de même pour le pipeline Méditerranée-Rhône (SPMR) qui remonte la vallée
du Rhône jusqu'à Lyon pour se terminer à Genève en passant par Grenoble et
Annecy.
Pour les oléoducs de produits finis aussi bien que pour ceux transportant des bruts, il
existe des séquences de transport qu'il faut respecter pour éviter au maximum la
pollution (mélange entre les bons et les moins bons produits, entre les bruts légers et
lourds, les moins sulfureux et les plus sulfureux). Le débit doit être calculé de manière Système d'ordonnancement
adéquate pour avoir le minimum de produits pollués (appelés « contaminats ») à télécommandé par ordinateur d'un
oléoduc.
retraiter.
Il existe également des réservoirs de « contaminats » aux terminaux des oléoducs.
Ces contaminats, dans certains cas, sont réinjectés à des doses suffisamment faibles dans le brut (ou dans le produit) afin
de ne pas modifier et altérer les caractéristiques propres au brut (ou au produit).
D'une manière générale, la séquence va du brut (ou du produit) le plus léger au brut (ou au produit) le plus lourd ou vice
versa et nécessite une coordination rigoureuse entre le gestionnaire de l'oléoduc et ceux de la production (ou du terminal
maritime) et du lieu de réception. La même règle doit être observée pour les bruts peu sulfureux et très sulfureux.
Par exemple, on envoie d'abord dans l'oléoduc pour produits de l'essence ordinaire sans plomb, ensuite du super sans
plomb, ensuite du « jet fuel » (kérosène), du gazole puis du fioul, etc.
L'exploitation d'un oléoduc ne nécessite pas beaucoup de main d'œuvre car tout le réseau est automatisé.
Avec l'écoulement des fluides et la quantité plus ou moins grande de soufre contenu, les tuyaux, les vannes, les stations de
recompression sont constamment érodés par le débit et corrodés par les produits sulfurés, il est donc nécessaire de
l'entretenir. Pour éviter les actions de corrosion et d'érosion des tuyaux, on fait appel à des revêtements isolants et en
utilisant la protection cathodique.
On estime, à l'heure actuelle que, les réseaux d'oléoducs et de gazoducs du monde entier représentent une longueur totale
allant de 500 000 à 600 000 km.
En résumé, le transport des bruts (ou des produits) par oléoduc est le moins onéreux car :
l'oléoduc fonctionne 24 h /24 h,
il ne consomme que l'énergie pour transporter le brut (ou le produit),
la fiabilité est au maximum,
les frais opératoires et d'entretien sont pratiquement négligeables.
Le tracé de l'oléoduc dépend de plusieurs facteurs tels que la configuration du terrain, l'aspect économique et/ou politique du
tracé.
On peut aussi utiliser un oléoduc dans les deux sens, à l'aller et au retour. Dans le cas du pompage au retour, on dit qu'il y a
rétro-pompage. L'oléoduc Grandpuits-Le Havre transporte du brut depuis Le Havre pour alimenter la Raffinerie de
Grandpuits. Celui-ci peut être utilisé en « rétro-pompage ». Il existe, de par le monde, une quantité assez grande d'oléoducs
de toutes les tailles et de toutes les longueurs : États-Unis, Canada, Venezuela, Europe, Russie, Chine, etc.
Comme oléoducs de produits on peut citer par exemple :
le LHP qui alimente les aéroports de Paris à partir des raffineries du Havre,
le Donges-Metz qui se connecte au pipeline de l'OTAN,
et les pipelines de l'OTAN qui transportent les produits des raffineries de Dunkerque ou de Lavera (près de Marseille)
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vers l'Allemagne.
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d'affrètement maritime de Londres et de New York. Dans ce livre, tous les ports, grands ou petits, du monde entier sont
répertoriés avec toutes les commodités et les inconvénients de chaque port. En plus, les liaisons, depuis chacun des ports
indiqués avec les autres ports du monde, comportent un coût en US dollars.
Ce barème, appelé Barême Worldscale, définit, pour chaque année, et pour toutes les relations maritimes possibles et
imaginables dans le monde entier, le coût de transport du brut par tonne en lourd, en dollars US, pour chacune de ces
relations (y compris des relations comportant deux ports de chargement et/ou de déchargement). Les chiffres figurant dans
ce barème sont les prix de revient à la tonne transportée, sur chaque relation, d'un navire standard de caractéristiques bien
définies (75 000 tpl se déplaçant à la vitesse de 14,5 nœuds...) et d'autres facteurs tels que les taxes portuaires, les frais de
port, et les difficultés d'accès au port...
Ce barème est mis à jour tous les ans pour tenir compte des variations intervenues (prix des soutes, parités monétaires,
modifications des frais d'escale, etc.) et reconnu par tous les transporteurs du monde entier. Ce coût est révisable tous les
ans et une nouvelle édition parait vers le mois de février de chaque année. Dans le jargon du métier, on dit de ce coût que
c'est un coût flat.
Ce coût qu'on appelle le coût « flat » est égal à 100 par convention (ou taux Worldscale 100). Quand le taux « worldscale »
d'un pétrolier est à WSC 100 pour une relation donnée (par exemple de Yanbu à Marseille), le coût de transport du brut est
indiqué dans ce barème Worldscale.
Quand le « worldscale » est inférieur à 100, par exemple « WSC 60 », le coût de transport est minoré et égal à 60 % du coût
indiqué dans le barème et si le WSC est supérieur à 100, celui-ci est majoré (par exemple WSC 180 = 1,8 fois le coût « flat »
du barème). Lorsque la demande de transport dépasse l'offre disponible, le taux WS de certaines catégories de navires peut
dépasser de deux à trois fois, voire plus, le coût « flat ».
Tous les jours il existe sur le marché, pour chaque taille de navires et pour chacune des relations principales, des cotations
basées sur ces WSC. Comme dans d'autres domaines du commerce, selon l'offre et la demande pour chacune des relations,
on observe des « taux WS » plus ou moins élevés. Cette cotation du marché des transport maritimes se fait actuellement par
moyens informatiques et les négociations entre armateurs et affréteurs se font en 'online'.
L'organisation des transports de bruts dépend, pour un pétrolier raffineur, de plusieurs paramètres dont la coordination doit
être la meilleure possible. En effet ce transport dépend de la disponibilité des pétroliers, de la demande en produits finis, de
la disponibilité des bruts, de celle des capacités de stockage et de traitement en raffinerie. Le pétrolier a toujours intérêt à
minimiser la distorsion entre ces facteurs afin de minimiser le coût de chacun de ces facteurs.
En général, le transport du brut est prévu plusieurs mois à l'avance, mais la désignation d'un bateau spécifique se fait
seulement quinze jours ou un mois avant le transport proprement dit. En cas d'absence du nom d'un navire spécifiquement
désigné, dans le programme de prévision de transport, le gestionnaire remplace le nom du bateau par le sigle « TBN » (« To
Be Nominated ») dans le jargon des pétroliers.
Pendant la durée du transport, une cargaison de brut (ou de produit) peut changer plusieurs fois de propriétaires. En effet,
selon que le marché est en baisse ou surtout en cas de hausse (crise pétrolière, guerre en vue, terrorisme, conflit ouvert ou
non entre les États, ou encore manque momentané d'une certaine qualité de brut sur le marché), les transactions vont bon
train entre pétroliers ou entre pétroliers et spéculateurs (qui sont des pétroliers eux-mêmes ou des sociétés indépendantes)
pendant tout le trajet du navire. Il arrive très souvent que sa destination, donc la direction de sa route soit modifiée plusieurs
fois pendant ce trajet. Les bénéfices retirés par ces transactions sont énormes (un bénéfice de 5 cents US par baril et par
intermédiaire peut donner lieu jusqu'à 100 000 dollars de bénéfice par cargaison de brut) pour chacun de ces propriétaires
passagers.
Les différentes tailles de bateaux :
25 000 tpl (barges)
Entre 50 000 tpl et 550 000 tpl (pétrolier)
550 000 tpl (super pétrolier)
Le coût réel de transport se négocie entre transporteur et client. Il existe un marché sur le transport du pétrole et des
produits pétroliers et ce marché est international. Tous les jours le journal Platt's Oil Gramm publie les prix de transport pour
chaque catégorie de pétroliers et les sociétés pétrolières s'en servent pour discuter avec les transporteurs. Selon la
catégorie de pétroliers et selon aussi l'équilibre entre l'offre et la demande du moment, le prix Wordscale réel peut être
supérieur ou inférieur au taux « Flat » (c’est-à-dire au taux de base indiqué dans le « barème Wordscale »). Il existe
également des courtiers qui profitent de la rareté d'une catégorie de pétroliers pour acheter et revendre ensuite des
« transports » de pétroliers aux clients pressés ou dans le besoin et tirer des profits substantiels.
Ce qui est vrai pour le transport est encore plus vrai pour les bruts et les produits finis. Il n'est pas rare de voir une cargaison
de brut, entre le moment où cette cargaison est en cours de chargement au Golf Persique et le moment où elle arrive à
destination, qu'elle change de propriétaire cinq à six fois. La destination elle-même peut être modifiée en cours de route due
au changement de propriétaire. Les transactions se font en général par téléphone, télex et courriels ou en ligne et
confirmées par fax ou par télex.
Enfin, comme il a été dit plus haut, il peut exister une « flotte organique » dont les bateaux appartiennent à la compagnie
pétrolière et des bateaux « sous contrat » loués à plus ou moins long terme par celle-ci. Mais compte tenu des charges
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financières énormes, des coûts d'équipage, et des risques (pollution entre autres) les compagnies ont tendance à réduire la
flotte organique au profit des pétroliers sous contrat.
Le pétrole brut est traité par plusieurs procédés pour obtenir le maximum de produits
légers à forte valorisation. En effet, les produits légers (gaz propane, butane, naphta,
essences, kérosène et gazole) se vendent à prix élevé tandis que les fiouls et les
résidus sont vendus à bas prix. L'ensemble de ces procédés constituent la technique
du raffinage. De vingt-quatre en 1977 9, le nombre de raffineries est tombé en France
à onze aujourd'hui 10. En 2010, Total a fermé sa raffinerie des Flandres 11 et, en 2011 Raffinerie Shell à Martinez,
unité de distillation de la raffinerie de Gonfreville 12. La même année, Petroplus a Californie.
13
quant à lui a annoncé la fermeture de sa raffinerie de Reichstett . Compte tenu des
prévisions de baisse de la consommation de produits pétroliers, les pouvoirs publics et les professionnels du secteur
estiment qu’à l’horizon 2020-2030, une ou deux raffineries supplémentaires fermeront à défaut d’investissements permettant
14
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de renforcer leur compétitivité et d’un rééquilibrage de la demande respective d’essence et de gazole 14.
Les produits tirés du pétrole le sont par plusieurs techniques de raffinage :
la distillation atmosphérique,
la distillation sous vide,
le reformage catalytique
le craquage
craquage catalytique,
hydrocraquage,
craquage thermique,
craquage à la vapeur,
l'isomérisation,
la polymérisation,
le visbreaking,
le traitement mérox,
l'hydrotraitement du naphta et du kérosène,
l'hydrodésulfuration du gazole,
Le reformage catalytique est une technique qui consiste à transformer, à l'aide d'un catalyseur, les produits naphténiques en
produits aromatiques à haut indice d'octane.
L'hydrotraitement et l'hydrodésulfuration sont des techniques permettant d'enlever le soufre contenu dans des produits
concernés. En effet le soufre est un produit très corrosif, et pour le soustraire des produits pétroliers, on utilise l'hydrogène
qui se combine avec le soufre pour former de l'hydrogène sulfuré (H2S) (produit mortel à très faible dose, de l'ordre de
quelque 50 ppm (parties par million)), qu'on élimine ensuite.
Dans le traitement mérox par contre, on n'élimine pas le soufre, mais on le rend complexe sous forme de disulfure, donc le
soufre devient inactif et n'est plus corrosif.
Le craquage consiste à « casser » les plus grosses molécules pour en obtenir de plus petites. Le craquage catalytique est
une technique qui consiste, à l'aide d'un catalyseur, à casser les grosses molécules d'hydrocarbures afin d'obtenir de petites
molécules servant de base aux mélanges des essences utilisées comme carburants.
Par ordre de légèreté décroissante, les produits pétroliers sont (liste non exhaustive) :
les gaz légers (méthane et éthane) qui constituent du gaz combustible utilisé par les raffineries elles-mêmes
du gaz propane,
du gaz butane,
du naphta,
des essences : ordinaire et du super (premium de différents grades)
le kérosène utilisé essentiellement dans la fabrication du Jet A1 pour les avions
le gazole léger servant de base pour le gazole moteur et du fioul domestique
le gazole moyen
le gazole lourd ou fioul lourd de différentes teneurs en soufre (< 0,5 % de soufre, 0,5 % de soufre, 1 % de soufre et >1 %
de soufre) appelé aussi fioul BTS (basse teneur en soufre), fioul MTS (moyenne teneur en soufre) et fioul HTS (haute
teneur en soufre).
le fioul combustible utilisé dans la raffinerie,
le bitume (un composant de l'asphalte).
C'est par déstructuration et/ou recombinaison des molécules des éléments plus ou moins lourds que l'on obtient certaines
matières plastiques à partir du naphta. C'est ainsi que par "craquage à la vapeur" (voir l'article de fond dans : Raffinage du
pétrole), on obtient de l'éthylène et du propylène, puis par polymérisation de l'éthylène ou du propylène, on obtient ensuite
du polyéthylène ou du polypropylène, matières plastiques utilisées dans tous les domaines.
La combustion du pétrole comme carburant produit des gaz à effet de serre et d'autres polluants atmosphériques, comme les
oxydes d'azote, le dioxyde de soufre, les composés organiques volatils et les métaux lourds.
Comme le pétrole est une ressource naturelle non renouvelable, l'industrie est confrontée à une déplétion inévitable de la
production. Les statistiques de BP Review of World Energy 2007 ont listé les ratios de réserves par rapport à la production
pour les ressources prouvées dans le monde. L'étude a placé la durée de vie prévisible des réserves prouvées dans le
Moyen-Orient à 79,5 ans, an Amérique latine à 41,2 ans, et en Amérique du Nord à seulement 12 ans.
La théorie du pic de Hubbert, qui a introduit le concept de pic pétrolier, questionne la durabilité de la production de pétrole.
Elle suggère qu'après un pic dans la production de pétrole, il s'ensuivra une période de déplétion.
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Références [modifier le code]
1. ↑ Observation satellitaire du torchage
2. ↑ Total s'engage à limiter le torchage
3. ↑ Sonatrach : objectifs de réduction des gaz torchés
4. ↑ (mul) US1989002418 PROCEDE DE RECUPERATION D'HUILE AMELIORE PAR DU GAZ MISCIBLE UTILISANT DU SULFONATE
D'ALKYLPHENOL ETHOXYLE - Dépôt de brevet, juin 1989
5. ↑ Exemples d'application des méthodes de récupération assistée dans des champs matures - Site de la compagnie Total [PDF]
6. ↑ Fracturation hydraulique : Propriétés dynamiques en milieu aqueux de systèmes mixtes micelles vermiculaires-polymères associatifs
d’origine naturelle - Isabelle Couillet, Thèses de doctorat, Université Louis Pasteur, 10 janvier 2006 (voir archive)
7. ↑ (fr) (en) Méthode pour estimer l'impact des réactions secondaires et tertiaires lors des traitements d'acidification de gisements
gréseux - Oil & Gas Science and Technology, Rev. IFP, Volume 60, no 2, mars-avril 2005
8. ↑ Les réserves de pétrole, document IFP
9. ↑ L'avenir du raffinage en France en débat sur fond de grève , Le Monde, 15 avril 2010
10. ↑ Raffineries en crise: à qui la faute ? , L’Expansion, 28 septembre 2011
11. ↑ La raffinerie des Flandres autorisée à fermer , Le Figaro, 22 octobre 2010
12. ↑ TOTAL : fermeture d'une unité de distillation à Gonfreville , Zonebourse.com, 10 mai 2011
13. ↑ Raffinerie de Reichstett : fermeture le 30 juin , France 3 Alscace, 1er juin 2011
14. ↑ [1] bilan énergétique 2010, Ministère de l'Environnement
Union Française des Industries Pétrolières (UFIP) - Syndicat professionnel représentant l'ensemble des activités
pétrolières exercées sur le territoire français métropolitain
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