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CORRIGE DU DST JANVIER 2024

PARTIE 1 : COMPOSITION CHIMIQUE DES ENVELOPPES SOLIDES DU GLOBE


TERRESTRE (4 points)

1.1 – (1 point) Qu’appelle-t-on éléments atmophiles, lithophiles et sidérophiles ? Vous citerez


quelques éléments de chaque famille.

Au cours de la différenciation des enveloppes du globe terrestre, les éléments atmophiles (H,
C, N, …) se sont concentrés dans les enveloppes fluides, les éléments lithophiles (K, Ca, Al,
Na, …) dans la croûte et le manteau, et les éléments sidérophiles (Fe, Ni, …) dans le noyau.

1.2 – (1 point) Qu’appelle-t-on éléments lithophiles volatiles et réfractaires ? Vous citerez au


moins un élément de chaque famille.

Au cours de la fusion partielle des péridotites du manteau, les éléments lithophiles volatiles
sont ceux qui vont se concentrer dans le liquide de fusion (K, Ca, Na, …), alors que les
réfractaires vont se concentrer dans le résidu non fondu (Mg).

1.3 – 1.3 – (2 points) Le tableau ci-dessous présente les pourcentages en masse des 5
éléments chimiques les plus abondants dans l’ensemble des enveloppes solides du globe
terrestre (mesurés d’après la composition de certaines météorites) et dans le manteau et la
croûte terrestre (mesurés sur échantillons). Sachant que le noyau représente 1/3 en masse du
globe terrestre, vous évaluerez les pourcentages en masse de chacun de ces 5 éléments dans
le noyau terrestre (troisième colonne) en expliquant votre méthode de calcul sous le tableau,
et en indiquant dans la quatrième colonne si ces éléments sont lithophiles (L) ou sidérophiles
(S).
% en masse  enveloppes solides Manteau + Croûte Noyau L/S
Fe 32 6,26 83 S
O 29,7 44 1,1 L
Si 16,1 21 6,3 L
Mg 15,4 22,8 0,6 L
Ni 1,82 0,2 5 S

Si G, M et N sont respectivement les teneurs pour l’ensemble des enveloppes solides,


l’ensemble manteau + croûte et le noyau, on a :
G = 0,67M + 0,33N, donc N = (G - 0,67M) / 0,33, ce qui donne les valeurs ci-dessus.
Sont sidérophiles les élements présentant une teneur supérieure dans le noyau, et lithophiles
ceux présentant une teneur supérieure dans la croûte et le manteau.
N.B. : C’est ainsi que sont évaluées les teneurs des éléments dans le noyau, bien évidemment
impossible à échantillonner directement contrairement au manteau. On peut aussi se baser sur
la composition des météorites métalliques, qui seraient des fragments du noyau d’une ancienne
planète tellurique différenciée avant sa fragmentation.

PARTIE 2 : FLUX DE CHALEUR (4 points)


Quelles sont les principales sources de chaleur interne de la terre ? Expliquez brièvement les
mécanismes mis en jeu et la contribution actuelle de chacune au flux géothermique en surface.

Question de cours, cf. diaporama.


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PARTIE 3 : DYNAMIQUE DE L’ATMOSPHERE TERRESTRE (7 points)
3.1 – (4 points) L’image satellite infrarouge ci-dessous, datée du 22 Janvier 2017, est un
composite créé à partir des données des satellites MTSAT, GOES et Meteosat. Elle couvre un
secteur s’étendant en latitude entre 60°N et 60°S, et en longitude entre 0 et 90° E (1 trait tous
les 10° en latitude et en longitude). Sachant que les zones de basse pression sont
caractérisées par la présence de nuages qui apparaissent en clair sur l’image, vous repérerez
sur l’image elle-même les principales ceintures de hautes et basses pressions (avec deux
couleurs différentes), et vous mettrez en vis-à-vis sur la droite de l’image la coupe schématique
correspondante des circulations verticales dans la troposphère (base à gauche, sommet à
droite) avec les grandes cellules de convection, leurs noms, et les sens de circulation sous
forme de flèches (N.B. : vous devez positionner les limites des cellules de convection
conformément à la situation météorologique présentée et non à leurs latitudes théoriques).

FPHN : front polaire de l’hémisphère nord, FPHS : front polaire de l’hémisphère sud, ZCIT :
zone de convergence intertropicale, BP : basses pressions, HP : hautes pressions.
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3.2 – (1 point) A quelles zones précises de ces cellules de convection troposphériques
correspondent respectivement les « quarantièmes rugissants » et le « pot-au-noir » des
navigateurs, évoqués en particulier lors du Vendée Globe ?

Les « quarantièmes rugissants » correspondent à la ceinture australe des vents d’Ouest (base
de la cellule de Ferrel australe), circulant dans une zone dépourvue de continents et donc non
freinés.
Le « pot-au-noir » correspond à la zone de basses pressions associée à la ZCIT.

3.3 – (2 points) Sur l’image d’un nuage d’orage ou cumulonimbus ci-dessous, à quoi
correspond la partie supérieure de l’enclume ? Quel est le nom de cette limite ? Expliquez en
quoi elle est une conséquence directe de l’existence de la vie sur Terre.

Il s’agit de la tropopause, inversion thermique permanente entre la troposphère (en-dessous)


et la stratosphère (au-dessus), barrière physique que la convection troposphérique et donc la
vapeur d’eau ne peuvent pas franchir. Cette inversion thermique est liée à l’absorption des
rayons UV par l’ozone entre 20 et 30 km d’altitude, ce qui provoque une libération de chaleur.
L’ozone se forme à partir de l’oxygène, dont la présence dans l’atmosphère est une
conséquence directe de l’existence de la vie.
N.B. : Le « sommet protubérant » ou « sommet pénétrant » correspond au sommet de la
colonne convective du cumulonimbus, qui dans le cas d’orages particulièrement dynamiques,
parvient à pénétrer la base de la stratosphère. Ces sommets pénétrants n’existent que dans le
cas des dégradations orageuses estivales, mais pas dans le cas des orages de masses d’air
froid (ou « giboulées ») correspondant aux « « ciels de traîne » hivernaux après le passage
d’une perturbation.

PARTIE 4 : DYNAMIQUE DE L’OCEAN (2 points)


Pour quelle raison les eaux océaniques profondes (au-delà de 1000 m) proviennent-elles
essentiellement des régions de hautes latitudes ? Quelle est la contribution approximative des
régions arctiques et antarctiques dans cette alimentation ?

Les hautes latitudes nord et sud sont les seules régions où la thermocline, isolant les eaux
superficielles des eaux profondes, n’existe pas. Les eaux superficielles, très froides, et
saisonnièrement enrichies en sel lors de la formation de la banquise (-1,9°C, 35 à 37 %°,
peuvent alors plonger du fait de leur densité élevée, et alimenter la circulation thermohaline
mondiale. Les contributions approximatives des régions arctiques (Mer de Norvège
essentiellement) et antarctiques sont respectivement de 70 et 30 %.

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PARTIE 5 : ALTERATION ET CLIMAT (3 points)
Quelles sont les principales différences entre les sols des régions tropicales et équatoriales et
ceux des régions tempérées et boréales ? Comment s’expliquent ces différences ?

Les sols des régions intertropicales sont généralement très épais du fait des fortes
précipitations, et fortement lessivés du fait des températures élevées. Ils sont peu variés et
pauvres, car ils ne contiennent qu’un seul type d’argile, la kaolinite, sans aucun cation
lessivable, et formée à partir de tous les types de roches.
Les sols des régions tempérées sont modérément épais car les précipitations sont moins
abondantes qu’en zone intertropicale, et seulement partiellement lessivés du fait des
températures modérées. Ils sont très variés et relativement riches, car les minéraux argileux
formés dépendent de la roche mère et renferment encore des cations lessivables.
C’est donc l’intensité de l’hydrolyse en lien avec les paramètres hydroclimatiques qui explique
ces différences.

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