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Couverture
Page de titre
État d’esprit
Émancipe-toi
Sois heureux
Révisions et examens
Avant la rentrée
Pendant l'année
Le jour J
Devenir expert-comptable
Conclusion
Page de copyright
Résumé
BEAUCOUP PENSENT
QUE J’ADORE LES ÉTUDES...
Total : 126,375/170
Moyenne : 14,86/20
Comment ?
Pour se préparer aux examens, nous avons tous à notre disposition
des dizaines et des dizaines de supports différents mais c’est loin
d’être suffisant. Certains sujets tels que la motivation, l’organisation,
la méthode de travail ou encore les techniques de mémorisation,
pourtant fondamentaux, n’y sont pas abordés.
C’est ce qui me donne envie aujourd’hui de partager tout cela avec
toi. Comme chacun d’entre nous, j’ai vécu des moments de doute, de
peur, de démotivation… Ça n’a pas toujours été simple. Et c’est parce
que je suis passée par là que j’ai décidé d’écrire ce livre pour te
confier tous mes conseils en matière de préparation et surtout, ce que
j’aurais aimé qu’on me dise.
Dans les prochaines pages, tu trouveras ce qu’on ne t’apprend pas à
l’école pour réussir le DCG et le DSCG, mais également pour réussir
ta vie professionnelle future, pour que tu deviennes un professionnel
aguerri et surtout que tu trouves ta propre voie (et ce n’est pas
obligatoirement en compta !).
Ce livre est le fruit des réflexions de mes trois dernières années, en
tant qu’étudiante d’abord, salariée ensuite et surtout future diplômée
du DEC.
Pour que tu crées ta propre définition de la réussite, ce guide est
divisé en 3 grandes parties :
« État d’esprit »
« Révisions et examens »
« Vie professionnelle »
Et ça commence dès maintenant avec un élément qui est (trop)
souvent sous-estimé : c’est l’état d’esprit.
Qui suis-je ?
En 2021, pour combler un manque, je décide de mettre mon expérience au
service des autres à travers le Blog des Étudiants en Compta. L’objectif était
simple : diffuser auprès du plus grand nombre des conseils et des astuces
pour réussir le cursus de l’expertise comptable.
L’expérience de Julie
Pendant mes études, ma priorité a souvent été le travail. À l’heure où je te parle,
ma priorité est la santé : j’essaie de mieux m’alimenter et de faire une activité
physique tous les jours.
Mon conseil
On a tous vingt-quatre heures dans une journée et ce temps n’est
malheureusement pas extensible, mais toi seul décides de la manière dont tu vas
l’occuper, et souvent, pour l’utiliser autrement, il faut accepter de faire des
concessions.
L’expérience de Julie
Le jour où on m’a demandé de faire un remboursement de crédit de TVA je me
suis retrouvée bien bête… car je ne savais pas le faire et mon DCG à 15 de
moyenne ne m’a pas sauvée !
L’expérience de Julie
J’ai travaillé tous les étés pendant mes trois années de préparation au DCG.
Même si le but premier était de financer mes études et non d’avoir une expérience
professionnelle, je suis certaine que cela m’a aidée à décrocher mon alternance
en DSCG.
DCG1 : trois mois à l’usine ;
DCG2 : deux mois dans une banque ;
DCG3 : trois mois en entreprise.
L’expérience de Julie
Mon objectif final a toujours été le diplôme d’expertise-comptable (DEC) ce qui a
donné plus de sens à l’obtention du DCG et à celle du DSCG, car elles ne
représentaient que des étapes dans l’obtention du diplôme final. La question
n’était pas de savoir si j’allais y arriver, mais quand et comment.
1 Le concept
Fixed mindset
Les personnes qui ont un esprit fixe pensent que tout est déterminé
depuis la naissance et qu’elles ne peuvent rien y changer, elles sont
fatalistes. Le talent est inné, chacun a ses forces et ses faiblesses…
Soit on est « bien né », soit on ne l’est pas.
Quelques exemples de phrases typiques d’un état d’esprit fixe :
« Je suis incapable de faire X. »
« J’ai toujours été nul en X. »
« Il a réussi car il est plus intelligent. »
On dit que ces personnes ont un « locus externe ». Autrement dit :
elles pensent n’avoir aucun contrôle sur ce qui leur arrive et se
déresponsabilisent. C’est souvent la faute des autres, des professeurs,
du sujet d’examen… Les challenges ne valent pas le coup d’être
relevés, par peur d’échouer.
À l’opposé, on retrouve le « growth mindset ».
Growth mindset
Les personnes qui ont un état d’esprit de croissance pensent que
chacun peut développer des compétences ou des talents s’il le
souhaite, qu’on peut travailler sur ses faiblesses et s’améliorer.
Par exemple, pour quelqu’un avec un growth mindset, une personne
introvertie peut devenir conférencière, mais c’est impossible de
l’envisager pour celui qui a un fixed mindset.
Quelques exemples de phrases typiques d’un état d’esprit de
croissance :
« Je vais tenter d’y arriver par un autre moyen. »
« Je peux mieux faire. »
« Ces personnalités sont inspirantes. »
On dit que ces personnes ont un « locus interne ». Autrement dit : le
destin n’existe pas et on peut le modifier par nos actions et nos
attitudes.
Comme souvent, le monde n’est pas tout blanc ou tout noir. Il peut
arriver que tu aies un état d’esprit fixe pour les études, par exemple,
et un état d’esprit de croissance pour le sport. Et tu peux décider
d’adopter un état d’esprit de croissance. D’ailleurs, prendre
conscience que tu peux le changer, c’est déjà un peu « avoir un esprit
de croissance ».
L’expérience de Julie
Comme tu le sais, j’ai passé mon DSCG en un an en alternance et je pense
sincèrement que d’autres personnes dans ma classe auraient pu l’obtenir. La
différence, c’est que j’ai pensé que c’était possible alors que la majorité des
personnes autour de moi répétaient que ça ne l’était pas. J’ai mis en place une
stratégie pour passer les 8 épreuves d’un coup et j’ai réussi. Si j’avais échoué,
j’aurais évidemment été déçue mais fière de l’avoir tenté. J’ai relevé un challenge.
On est tous pareils : on se dit qu’on est jeune et que c’est maintenant
ou jamais qu’il faut tout donner et se construire la meilleure des
carrières qui soit… Sauf que ça finit par durer toute une vie.
Lorsqu’on interroge des personnes en fin de vie sur leurs plus grands
regrets, aucun ne répond : « Je n’ai pas assez travaillé. » On travaille
déjà tous tellement !
Ils regrettent de ne pas avoir osé. Oser choisir les études dont ils
avaient envie et non pas celles qui plaisaient à leurs parents. Oser
partir à l’étranger avec un sac à dos. Oser changer de job du jour au
lendemain. Oser se reconvertir. Oser, oser, oser.
Plus on sort de sa zone de confort, plus on prend conscience que rien
n’est impossible, et ça devient plus facile. Mais pour rentrer dans
cette boucle vertueuse, le plus important sera toujours de faire le
premier pas.
Pour casser le cercle vicieux dans lequel tu es actuellement, il va
falloir te trouver un premier challenge à relever, peu importe le
domaine : études, travail, sport, alimentation, lecture… Bref, ce que
tu veux. Choisis un challenge qui te demandera des efforts, mais qui
est à ta portée. La barre doit être suffisamment haute mais réaliste :
courir un marathon la semaine prochaine alors que tu n’as pas fait de
sport depuis dix ans risque de te décourager.
L’expérience de Julie
Mon premier challenge à moi, c’était le DSCG en un an. Depuis, il y en a eu plein
d’autres : créer un blog, passer un diplôme à HEC, lancer un podcast… Et même
écrire ce livre aujourd’hui. J’étais à ta place il y a quelques années, je n’avais rien
de plus que les autres. Mais j’ai osé.
Bien sûr, il est possible que le challenge ne se passe pas comme prévu
et que tu échoues. Le plus important, c’est d’avoir fait ton maximum
pour l’atteindre et de comprendre pourquoi tu as échoué pour mieux
réussir la prochaine fois.
L’expérience de Julie
Lors de mes révisions, j’ai pris l’habitude de réviser avec les annales. Je faisais
beaucoup d’erreurs mais je ne voyais pas cela comme quelque chose de négatif.
L’expérience de Julie
Il y a un an, j’ai appris que la fin de mon stage d’expertise comptable allait être
décalée de six mois pour des raisons administratives (et non de mon fait), alors
que tout avait déjà été planifié dans ma tête. Ce n’était pas « juste » un décalage
du diplôme de six mois, mais cela reflétait en fait un problème plus profond, qui
était celui de devoir rester plusieurs mois de plus dans un job que je n’aimais pas
(on en reparlera plus tard).
Je devais passer les épreuves en novembre 2024 et être diplômée dans la foulée
mais… ce n’était plus possible. Quand j’ai appris la nouvelle, j’étais stupéfaite,
bouleversée, je trouvais cela injuste, j’ai pleuré. J’ai appelé l’Ordre pour savoir s’il
était possible de rectifier le tir, mais on m’a répondu que c’était impossible.
Ce non-sens administratif, qui était à l’origine un problème, s’est transformé en
opportunité. Si je finissais mon stage six mois plus tard, cela signifiait aussi que je
pouvais prendre une pause de plusieurs moi pendant le stage. C’est ce que j’ai
décidé de faire en démissionnant pour me consacrer à ce qui avait du sens pour
moi à ce moment-là : lancer un podcast et écrire ce livre. Si je n’avais pas subi
cette déconvenue, je n’aurais certainement pas démissionné et sauté dans le vide,
sans nouveau cabinet pour continuer mon stage, en prenant le risque de décaler
l’obtention de mon diplôme.
C’est cet « échec » dû à une cause extérieure qui m’a permis de sortir une
nouvelle fois de ma zone de confort.
Mon conseil
Plus tu vas sortir de ta zone de confort, plus tu auras confiance en toi et plus ça
sera facile. C’est un cercle vertueux. Il n’y a plus qu’à te lancer !
Là, tu te dis : « Bon, OK, elle est gentille Julie, mais l’état d’esprit, ça
me sert à quoi concrètement dans mes études ? »
6 Applique le bon état d’esprit
au monde des études
Pour te montrer l’intérêt d’adopter un bon état d’esprit pour réussir
tes études (entre autres), laisse-moi te donner trois exemples
concrets.
Mon conseil
Au DCG comme au DSCG, il n’y a pas de points négatifs. Tu ne prends aucun
risque à répondre, mais tu es sûr de ne gagner aucun point si tu ne réponds pas.
L’expérience de Julie
Quand j’ai passé le DSCG en 2020, le sujet de « Management des systèmes
d’information (MSI) » le sujet comportait 11 points sur 20 sur la RGPD, chapitre
que je n’avais même pas lu. Je ne connaissais que vaguement l’acronyme. Cela
signifiait forcément une note éliminatoire pour moi, n’est-ce pas ?
J’ai répondu à toutes les questions, en me mettant dans la peau de quelqu’un qui
maîtrisait son sujet, en essayant de comprendre quelles pouvaient être les
attentes du correcteur sur cette question, en faisant « comme si ». Et j’ai obtenu
16,5. Ma meilleure note aux examens écrits. Si je n’avais rien répondu, j’aurais
certainement obtenu une mauvaise note voire une note éliminatoire.
L’expérience de Julie
La plupart des gens ne comprenaient pas pourquoi je voulais passer le DSCG en
un an. « Tu es folle », « c’est impossible », « tu vas tout rater ». J’étais
suffisamment sûre de moi (non pas de l’avoir, mais d’en être capable) pour ne pas
les écouter, mais je sais à quel point ça peut être compliqué.
3 Hacke ta progression
É
Émancipe-toi
On vit dans une société où on attend beaucoup de l’environnement
extérieur, de nos parents, de l’État, de nos amis. À côté, on attend le
bus, on attend les résultats aux examens, on attend le week-end, on
attend les vacances…
Ces habitudes attentistes nous rendent passifs : on devient spectateur
d’une vie dont on est pourtant le personnage principal. Le problème,
c’est qu’on s’en rend compte souvent trop tard.
Notre passage sur cette terre n’a qu’une durée limitée et le temps
nous est compté. Il est risqué de se dire « je serai heureux plus tard ».
N’attends pas trop car un jour il sera trop tard.
1 Ne te compare pas
L’expérience de Julie
Je fais tellement de choses que je n’ai (quasiment) pas le temps de comparer ma
vie à celle des autres et de rentrer dans un cercle vicieux du bad mood…
L’expérience de Julie
Quand j’ai démissionné, quelqu’un m’a demandé sur Instagram si je n’avais pas
peur que mon futur employeur contacte le précédent et que celui-ci donne un avis
négatif sur moi… À vrai dire, ça ne m’avait même pas traversé l’esprit. Et si jamais
ça arrivait, quel serait le problème ? Aurais-je envie d’aller travailler chez
quelqu’un qui ne souhaite pas m’embaucher à cause de ça ? Non. Donc il n’y avait
pas de problème.
L’expérience de Julie
Je n’ai jamais visé une note en particulier mais j’ai souvent révisé pour obtenir la
meilleure note possible (pour moi, pas comparativement aux autres). Si je t’en
parle, c’est parce que j’ai obtenu la note de 19/20 en contrôle de gestion. Pourtant,
je n’ai jamais espéré avoir cette note.
J’ai travaillé pour avoir une bonne note (aussi parce que j’aimais la matière), j’ai
été attentive en cours, j’ai fait des exercices, dont ceux des annales (beaucoup).
Pourtant, je n’ai jamais réussi un sujet d’annales sans faute. J’avais toujours des
erreurs, mais cela faisait partie du processus, car après chaque séance de travail,
j’avais obtenu ce que je voulais : en savoir plus qu’avant de commencer ma
séance.
Ce sont toutes les actions que j’ai mises en place et leur répétition qui m’ont
permis d’atteindre cette super note, sans vraiment la viser : le secret se trouve
dans la répétition.
Rien n’est grave tant que ça n’est pas répété, mais rien n’est suffisant
tant que ça n’est pas répété.
Par exemple, si tu veux de bons résultats, réviser tes cours une seule
fois ne suffira pas.
Décline tes objectifs en actions et répète-les pour en récolter les fruits.
Si tu vises 10, tu réviseras probablement pour avoir 10, et donc tu
n’auras pas beaucoup plus. Si tu ne vises pas une note par défaut
mais la meilleure note que tu puisses obtenir (ce n’est pas 20 !), tu
vas te dépasser. Et même si le résultat n’est pas à la hauteur de ce que
tu espérais, tu seras fier de toi. Il nous arrive à tous d’être déçus d’une
note. C’est normal, on est humain. Mais tu peux décider si cela
t’affecte personnellement ou non.
Analyse cette déception : est-ce que tu as suffisamment révisé ? Est-ce
que tu as la bonne méthode de révision ? Est-ce que tu as compris ce
qu’on attendait de toi ? Parfois, la note est indépendante de ta
volonté : question ambiguë, sujet atypique, correcteur aux exigences
plus ou moins élevées… Dans ce cas, tu feras mieux la prochaine fois.
Les études vont te faire douter. Tu vas les aimer et les détester, parfois
dans la même journée. Si tu souhaites passer de 9 à 12 et que tu
travailles sérieusement pour ça mais que tu n’obtiens « que » 10, tu
seras déçu, certes, mais tu pourras également être fier de toi car tu
auras progressé. Qui sait, peut-être que la prochaine fois tu
obtiendras 13 ?
Le plus important, c’est que tu te sois fixé des objectifs et que tu aies
fait ton maximum pour les atteindre. Je suis plus impressionnée par
quelqu’un qui passe de 10 à 13 en s’en donnant les moyens que par
quelqu’un qui obtient facilement 15 sans sortir de sa zone de confort
pour aller chercher le 18.
Pour atteindre ces objectifs, il te faudra répartir ton énergie
intelligemment, c’est-à-dire de façon non homogène, car certaines
actions ont plus d’importance que d’autres.
Selon la loi de Pareto, 20 % des actions donnent 80 % des
résultats.
Par exemple :
80 % des plantages de logiciels sont dus à 20 % de bugs ;
80 % des coûts de stockage sont imputables à 20 % des articles
en stock ;
80 % des profits proviennent de 20 % des produits ou services ;
80 % des ventes sont réalisées par 20 % des commerciaux.
En réalité, on ne devrait pas parler de « loi » mais plutôt de
« principe ». Une loi est une règle impérative, qui s’applique en toutes
circonstances, or ce n’est pas le cas de la loi de Pareto qui n’est pas
universelle et est parfois inapplicable. Il faut plutôt l’envisager
comme une façon de voir la vie : se concentrer sur ce qui compte
vraiment pour obtenir les résultats escomptés.
Et surtout, souviens-toi qu’il faut te concentrer sur les 20 % d’actions
les plus efficaces qui vont te rapporter 80 % de résultats. Dans le
domaine des études, cela peut donner : 20 % des chapitres
rapportent 80 % des points aux examens.
Et parfois, tes actions n’auront aucun objectif précis, à part celui
d’écouter ce dont tu as envie.
3 On a toujours le choix
4 Le mythe de la chance
« Elle a de la chance ! »
L’expérience de Julie
Si je suis diplômée HEC aujourd’hui, c’est parce que j’ai candidaté. C’est
accessible à la plupart d’entre nous mais peu le font. J’ai été refusée dans un
premier temps car je n’avais aucun des deux prérequis pour m’inscrire, à savoir le
diplôme de niveau inférieur ou cinq ans d’expérience. Est-ce que je me suis
arrêtée là ? Non, bien sûr, j’ai demandé une dérogation du fait de mon DSCG et
j’ai été acceptée.
J’aborde aujourd’hui le diplôme d’expertise-comptable de la même façon : je veux
l’avoir et je l’aurai, peu importe le temps que ça prendra. Je me donne les moyens
d’y arriver et l’échec ne me démotive pas, bien au contraire, il me donne envie de
me dépasser. D’ailleurs, je ne suis absolument pas sûre de l’obtenir du premier
coup. Dans ma tête, j’envisage l’échec, mais ce n’est pas grave. S’il le faut, je
passerai cinq, dix ou vingt fois le DEC, mais je l’aurai. Comme on dit chez moi :
« Si je ne peux pas entrer par la porte, j’entrerai par la fenêtre. » C’est-à-dire que
quel que soit l’objectif, je me donnerai toutes les « chances » d’y arriver, même si
cela implique les sacrifices ou prend du temps. J’y arriverai.
Comme tu as pu le voir à travers ces exemples tirés de mon
expérience personnelle, la chance doit être provoquée. Selon moi, elle
est liée à trois critères principaux : le travail, la persévérance et le
réseau.
S’émanciper, c’est se responsabiliser (actions), mais aussi penser par
soi-même (esprit critique).
L’expérience de Julie
Par exemple, pour les cours, il n’est pas rare qu’il y ait des erreurs dans les sujets,
surtout en contrôle de gestion. Ça a été mon cas quand j’ai passé l’épreuve du
DCG en 2019. Il y avait une incohérence dans le nombre de parfums contenus
dans les boîtes… Beaucoup d’étudiants ont été déstabilisés (et pour cause) et ont
perdu énormément de temps à essayer de comprendre ce qui se passait… Il y
avait une erreur ! Eh oui, tout peut arriver, les concepteurs de sujets sont humains.
Encore faut-il être capable d’imaginer qu’une erreur est possible. Et adapter sa
réponse en conséquence : en faisant une ou plusieurs hypothèses.
L’expérience de Julie
Je n’ai jamais été aussi active que depuis que j’ai un job à gérer, un blog, des
réseaux sociaux, une newsletter à alimenter, des webinaires à organiser et à
animer, et des événements auxquels participer…
Sois heureux
Te poses-tu souvent la question : « Suis-je heureux ? » Je parie que
non, car on ne prend pas le temps d’y réfléchir. Parfois parce qu’on a
peur de la réponse, d’autres fois parce qu’on la connaît déjà.
Mais est-ce que ce n’est pas le but d’une vie, justement, d’être
heureux ? Et peut-on influencer ce bonheur ?
L’expérience de Julie
J’ai décidé de démissionner en pleine période fiscale car je n’étais pas heureuse,
alors je me suis dit que j’allais changer les choses et prendre du temps pour faire
une pause, réfléchir à ce que je veux vraiment faire – puisqu’on ne prend jamais le
temps d’y penser.
On est pris par les études, le job, la maison, les enfants… Et puis, on se retrouve
à faire la crise de la quarantaine, parce qu’on a plaqué sur soi le schéma qui
« rend tout le monde heureux », sauf qu’on n’est pas heureux. C’est pourquoi j’ai
décidé de faire ma crise de la quarantaine à vingt-trois ans !
L’expérience de Julie
Quand j’ai parlé de ma démission, j’ai reçu des dizaines et des dizaines de
messages qui me disaient que j’étais courageuse et qu’eux aussi se sentaient mal
dans leurs jobs mais n’osaient pas démissionner…
Qu’est-ce qui les empêchait de démissionner ? Bien sûr, on a tous des contraintes
différentes, mais est-ce que la vie n’est pas faite pour se consacrer à ce que l’on
aime ? Ce n’est pas si simple, je sais. Mais dans le secteur de la comptabilité, en
tout cas, on bénéficie d’une véritable sécurité de l’emploi qui implique qu’on
retrouvera forcément un job. Donc pourquoi rester dans un environnement qui
nous rend malheureux ? La vie est trop courte pour ça.
Mon conseil
Si tu t’améliores de 1 % chaque jour, à la fin de l’année tu seras presque 38 fois
meilleur (1,01 × 365) que le premier jour : c’est la puissance de l’effet cumulé.
L’effet cumulé
L’expérience de Julie
Cette semaine, j’étais en vacances et j’ai posté l’épisode de podcast « Voies de
comptables » à 11 heures au lieu de 10 heures. J’ai commencé à écrire ma
newsletter à 18 heures 05 alors que je l’envoie habituellement à 18 heures… Mais
ce n’est pas grave. Ça ne change pas grand-chose. Me flageller pour cela n’aurait
rien donné de plus que de me sentir mal, alors que la plupart des gens qui me
suivent ne l’ont même pas remarqué.
Maintenant que tu sais tout (ou presque) sur l’état d’esprit et surtout
sur l’importance qu’il peut revêtir (dans ta vie de tous les jours, dans
tes projets, ta vie personnelle, tes études, ta vie professionnelle…), on
va pouvoir passer aux choses sérieuses et se consacrer à 100 % aux
études.
RÉVISIONS ET EXAMENS
Si tu es arrivé ici sans avoir lu la partie I – « État d’esprit » (oui, oui,
je te vois) parce que « ce n’est pas très important » et que l’objectif
principal, c’est quand même d’obtenir son diplôme, voire de
décrocher des super notes, laisse-moi te dire que tu te trompes et que
je te conseille vivement d’adopter le bon état d’esprit avant même de
penser aux révisions, surtout si tu passes tes examens dans plusieurs
mois : pas d’excuses !
D’ailleurs, je dirais même que l’état d’esprit est la partie la plus
importante de ce livre puisqu’il aura un impact sur tous les aspects de
ta vie (y compris les révisions évidemment !).
Ici, on va parler de supports de révision, de motivation, de méthodes
d’apprentissage, d’astuces… Bref, de tout ce qui peut t’aider à
décrocher ces diplômes. On va y aller par ordre chronologique pour
que tu puisses lire les parties qui te concernent en ce moment :
avant la rentrée ;
pendant l’année ;
pendant les révisions ;
le jour J ;
après les résultats.
Cependant, je te conseille tout de même de commencer par « Avant la
rentrée », car tous les conseils qui s’y trouvent sont à appliquer le plus
rapidement possible si tu veux des résultats (et donc, même en cours
d’année). Certains concepts ou théories sont tirés d’études
scientifiques et d’autres de mon expérience personnelle d’étudiante.
Ce guide peut te permettre de glaner quelques points
supplémentaires à l’examen et d’obtenir ton diplôme. Cependant, je
ne te ferais pas de fausses promesses annonçant « le secret pour
devenir major de promo sans efforts » ou « la méthode infaillible pour
valider tes diplômes plus rapidement », déjà, parce qu’il n’existe pas
une seule et unique méthode pour arriver à ses fins, et ensuite parce
que ce n’est pas le message que je veux faire passer dans ce livre…
Car les diplômes ne font pas tout !
Dans un premier temps, comme on l’a évoqué auparavant, il vaut
mieux ne pas s’attacher aux résultats mais à la démarche. N’essaie
pas de devenir major de promo, mais plutôt de faire le maximum. Tu
me diras : « C’est pareil, quelle est la différence ? ». Dans un cas tu te
bats contre les autres et dans l’autre avec toi-même. Ne vois pas les
autres comme des adversaires, le DCG ou le DSCG ne sont pas des
concours, il y a de la place pour tout le monde. Et surtout, avoir des
meilleures notes ne fera pas de toi un meilleur collaborateur, chef de
mission, expert-comptable ou directeur administratif et financier
(DAF)… Ni ne te donnera un meilleur salaire.
Mon conseil
Ce guide ne changera pas tes notes si :
– tu le laisses dans un placard ;
– tu le lis mais que tu n’appliques rien.
Le changement doit venir de toi. Je peux te donner les clés, mais toi seul ouvriras
la ou les portes. La majorité des étudiants n’appliqueront pas ce qu’ils vont lire.
J’espère que tu feras partie des 10 % qui le feront. Et ça commence dès la
rentrée !
Avant la rentrée
C’est une des questions que beaucoup d’étudiants se posent, « qu’est-
ce que je dois faire pour préparer la rentrée ? », et c’est ce à quoi je
vais répondre. Dans l’absolu, une bonne stratégie est de profiter de
ton temps libre pour te détendre, t’amuser… Car préparer une année,
c’est aussi décompresser pour arriver gonflé à bloc dès la rentrée. Tu
fais peut-être partie de ceux qui veulent s’avancer un maximum. Je te
conseille de ne pas prendre trop d’avance sur la rentrée pour
plusieurs raisons :
Tu risques d’acheter des manuels qui n’ont pas été
recommandés par tes professeurs et donc de devoir en acheter
d’autres.
L’ordre des chapitres dans un livre n’est pas toujours le même
que celui qu’ont prévu tes professeurs.
Si tu révises avec une mauvaise méthode de travail, malgré
l’avance que tu voulais prendre, tu risques de perdre du temps.
Mais je te donne tout de même cinq conseils à suivre avant de
commencer l’année.
L’expérience de Julie
Il y a quelques semaines, j’étais dans une période de non-motivation, comme je
sais que ça m’arrive de temps en temps… J’ai passé environ deux semaines
entières à « geeker » sans avancer sur ce que je voulais faire. Mais je n’ai pas
culpabilisé car je sais que si je ne suis pas motivée à tel moment, je le serai à un
autre à 200 %, ce qui au final rattrapera ma procrastination sans effort…
La motivation
« Les gens n’achètent pas ce que vous faites, mais la raison pour
laquelle vous le faites. Le but n’est pas de vendre à tout le monde,
ni à tous ceux qui ont besoin de vos produits. Le but est de vendre
à des gens qui croient en la même chose que vous. »
– Simon Sinek
L’importance de la détermination
Tu ne peux pas être motivé à 100 % tous les jours. C’est impossible.
On procrastine tous, tout le temps. Il y a plusieurs mois, j’étais dans
une période de procrastination comme ça m’arrive régulièrement et je
suis tombée sur une vidéo qui a littéralement changé la vision que
j’avais de la motivation. Cette vidéo, c’est « Transforme ta motivation
en détermination » de Major Mouvement, un kiné qui fait des vidéos
sur YouTube et que tu connais peut-être.
Je t’invite à la visionner car elle est vraiment super intéressante. Je
vais essayer de résumer ce qu’il dit : il fait la distinction entre la
motivation et la détermination. La motivation, c’est plutôt sur le court
terme et ça s’essouffle rapidement : par exemple, se mettre à réviser
ou vouloir perdre du poids. Alors que la détermination, c’est sur le
long terme, tu ne te poses pas la question de savoir si tu es motivé ou
non, tu le fais.
La détermination implique souvent une routine et une certaine
discipline en vue d’atteindre un objectif qu’on s’est fixé. Un sportif de
haut niveau ne se pose pas tous les matins la question : « Est-ce que
je m’entraîne aujourd’hui ? » C’est dans cet état d’esprit que j’étais
lorsque je révisais mon DSCG en un an : j’avais une routine de travail
et, la majeure partie du temps, je n’y dérogeais pas car je ne me
posais pas la question : « Est-ce que j’ai la flemme ? Est-ce que j’ai
envie de faire autre chose ? »
C’était le passage obligé dans ma journée, tout comme on ne se
demande pas si on doit aller à l’école, au boulot, si on doit manger ou
prendre sa douche… Comme ces séances de révision s’inscrivaient
dans ma routine, c’était une charge mentale en moins : il n’y avait pas
de question à se poser. Il fallait faire. Être déterminé c’est avoir un
objectif à long terme, s’imposer une certaine discipline. Et pour ça, il
faut avoir défini ton why. Tu ne peux pas être déterminé si tu ne sais
même pas quel est ton objectif.
Apprends à t’écouter
Maintenant que tu as (peut-être) trouvé ton why et que tu es plus
déterminé que jamais, c’est simple, il suffit de bosser un maximum,
non ?
Idée reçue no 2 : « Pour réussir il faut bosser vingt-quatre heures sur
vingt-quatre. »
Non, tu ne dois pas arrêter de faire du sport, de voir tes amis, de
sortir… Tu peux faire tout ça et obtenir tes diplômes.
En revanche, il va falloir s’appuyer sur trois piliers :
l’organisation ;
l’efficacité ;
l’écoute.
Pour l’organisation et l’efficacité, on en reparle dans « Pendant
l’année » (voir page 73). Mais pourquoi « l’écoute » de soi est-elle
importante ?
Ton corps est la machine qui te fait avancer chaque jour, si tu n’en
prends pas soin tu risques de faire du sur-place… Ne néglige pas ton
sommeil, ton alimentation, ni le sport et préserve également ta vie
sociale. Il est tout à fait normal de faire des grasses matinées le week-
end, par exemple. Ça peut te faire sourire car ça paraît évident mais
certains étudiants se mettent une pression monstre.
En règle générale, d’après ce que j’ai pu observer, parmi les étudiants
studieux, il y a deux écoles :
ceux qui révisent le soir en semaine, après les cours, pour être
tranquille le week-end ;
ceux qui révisent le week-end pour prendre de l’avance sur la
semaine.
Je pense que c’est un bon équilibre pendant l’année et que tu peux
choisir l’un ou l’autre selon ce qui te correspond le mieux, en fonction
de tes obligations. C’est une routine « dans un contexte classique »,
mais si tu veux l’instaurer en milieu d’année, peut-être que tu devras
travailler un peu plus pour rattraper le retard accumulé.
En revanche, il faut rester flexible : si tu révises en semaine
d’habitude mais que tu as un anniversaire, par exemple, tu peux y
aller et rattraper un peu le week-end… Si tu es fatigué, il est sans
doute préférable de se reposer plutôt que de se forcer et ne pas être
efficace du tout…
Il vaut mieux se reposer à 100 % pour pouvoir reprendre d’attaque
plutôt que de passer deux heures à faire quelque chose qui te prend
habituellement trente minutes et que tu aurais pu ajouter à ta
journée du lendemain. Là, tu vas sûrement te dire que, si tu
t’écoutais, tu te reposerais tous les jours et tu ne réviserais pas… J’ai
une technique pour que tu puisses contrer ça tout en t’écoutant. Mais
ça nécessite d’être honnête avec toi-même.
À chaque fois que tu as prévu de réviser, tu vas te poser la question
« Comment je me sens ? » et le noter sur une échelle de 1 à 10.
Ensuite, tu peux toi-même définir un curseur en dessous duquel tu
estimes que tu ne seras pas productif et donc qu’il vaudra mieux se
détendre. Par exemple, cette note peut être 4 :
Si je me sens à 0,1,2 ou 3, je ne travaille pas (écoute).
Si je me sens à 4, 5 ou 6, je me botte un peu les fesses
(discipline).
De 7 à 10, je n’ai aucun problème pour travailler (motivation).
Cette méthode ne fonctionne que si on est à 100 % honnête avec soi-
même : si tes notes ne dépassent jamais 4 car tu as tout le temps la
flemme de travailler, ça ne fonctionnera pas.
Si tu veux, tu peux même suivre ton état, dans un tableau Excel par
exemple, pour regarder à quel moment tu te sens le mieux ou le
moins bien et surtout savoir l’expliquer.
Date Note Explication
03/09 4 Fatigue
La friction au démarrage
« Motivation » vient du mot « motif », lui-même emprunté au latin
motivus qui signifie « mobile », de movere dont l’équivalent en
français est « se mouvoir ». On peut donc traduire : la motivation c’est
« ce qui met en mouvement ».
Ce n’est donc pas la motivation qui te met en mouvement, mais la
mise en mouvement qui crée la motivation ! C’est pourtant le
contraire de ce que pensent la plupart des gens. Le plus important est
donc de faire le premier pas. Ce démarrage peut être plus ou moins
compliqué lorsque des frictions apparaissent.
Les frictions au démarrage, ce sont toutes les petites choses qui vont
rendre le démarrage plus compliqué.
Par exemple, si ça fait plusieurs jours que tu n’as pas fait ta vaisselle
et que tu dois cuisiner, il est beaucoup plus probable que tu rechignes
car tu devrais non seulement faire la cuisine mais AUSSI la
vaisselle… La flemme, non ?
L’objectif est donc de réduire un maximum ces frictions au démarrage
pour que l’action soit plus facile à commencer. Dans notre exemple, il
faudrait que la vaisselle soit faite avant de commencer à cuisiner, sous
peine de te décourager dans le cas contraire.
Tu peux aussi te servir des frictions au démarrage pour arrêter une
mauvaise habitude. Par exemple, si tu veux arrêter de grignoter et
que tu n’achètes plus de chocolat, pour en manger, il faudra que tu
sortes de chez toi, et il y a de fortes chances que tu ne sois pas assez
motivé pour le faire (frictions au démarrage)… Il est donc très
probable que tu grignotes beaucoup moins plutôt que si tu avais déjà
une tablette à ta disposition.
Quelques exemples de frictions au démarrage quand tu révises :
il manque des cours ;
les cours sont mal rangés ;
ton bureau est en désordre ;
tu ne sais pas par où commencer.
Et quelques solutions :
tenir ses cours à jour ;
ranger ses cours une fois par semaine ;
ranger son bureau pour le lendemain ;
faire une to-do list.
La motivation est un des éléments les plus importants pour décrocher
ses diplômes… Mais comme tu t’en doutes, ça ne fait pas tout. Le
choix des supports de révision peut également être décisif.
4 Adopte les bons supports de révision
Mon conseil
Choisir un livre qui te donne envie de travailler, c’est aussi réduire les frictions au
démarrage pour mieux réviser.
Mon conseil
Mieux vaut apprendre son cours sans faire de fiches plutôt que de faire des fiches
sans les apprendre.
Il faut bien noter la distinction entre faire des fiches et réviser avec
des fiches, ce qui est totalement différent. Tu peux réviser avec des
fiches synthétiques sans pour autant les avoir faites toi-même, ce qui
permet un gain de temps considérable.
Par exemple, pour les personnes qui passent des unités
d’enseignement (UE) en candidat libre, en alternance, pour les
masters en comptabilité, contrôle, audit (CCA)… réviser avec des
fiches déjà faites (qu’elles soient achetées ou empruntées à des amis)
peut être une bonne stratégie pour se consacrer davantage à la
mémorisation et aux entraînements.
● Comment faire une bonne fiche de révision ?
Une bonne fiche de révision répond à trois critères. Elle est :
synthétique ;
structurée ;
personnelle.
La fiche est synthétique
Une fiche n’est pas une recopie du cours (sinon, elle n’aurait aucun
intérêt), mais une synthèse des concepts importants à retenir. La
plupart du temps, les phrases sont à proscrire et à remplacer par des
mots clés ou des schémas. Il ne sert à rien d’apprendre des définitions
mot à mot, il vaut mieux les comprendre pour mieux les retenir et
pouvoir les restituer le jour de l’examen.
Exemple avec la définition d’une immobilisation corporelle :
« Une immobilisation corporelle est un actif physique détenu soit
pour être utilisé dans la production ou la fourniture de biens ou de
services, soit pour être loué à des tiers, soit à des fins de gestion
interne, et dont l’entité attend qu’il soit utilisé au-delà de l’exercice
en cours. »
On va d’abord faire des liens entre l’écrit et sa signification.
Une immobilisation est un actif détenu par l’entreprise : elle apparaît à l’actif du bilan,
c’est d’ailleurs pour cette raison que l’on débite un compte de classe 2 au moment de
l’acquisition.
L’actif est physique : quasi synonyme de « corporel ».
L’immobilisation sera utilisée à plusieurs fins : on rend la définition concrète avec des
exemples.
Production : comme une machine dans une entreprise industrielle.
Location : cas d’une SCI qui loue un immeuble.
Gestion interne : un ordinateur au service administratif.
Pour être utilisée au-delà de l’exercice en cours : c’est ce qui distingue une
immobilisation d’une charge, et ce qui va expliquer que l’on constate une charge tous les
ans sous forme de dotation aux amortissements.
Qu’est-ce qu’une immobilisation corporelle ? Elle est inscrite en
classe 2 du bilan, donc c’est un actif physique que l’entreprise
détient. Il y a différents types d’immobilisation (comptes de classe
différente) en fonction de leur objectif : exploitation de l’objet
social (produire ou fournir des biens ou services), mise à
disposition à un tiers (location) ou à soi-même (gestion interne).
Une immobilisation n’est pas une charge puisqu’elle sera utilisée
pendant plus d’un an.
Que dois-je noter sur ma fiche ?
Peu importe l’ordre des mots dans lequel tu écris la définition le jour
de l’examen pourvu que tu aies les mots clés :
actif physique ;
production ou fournitures de biens et services, location, gestion
interne ;
utilisation > 1 an.
Exemples de définitions d’une immobilisation corporelle rapportant
l’intégralité des points :
« Une immobilisation corporelle est un actif physique détenu pour
plusieurs périodes par l’entreprise, et qui peut servir au processus de
production ou de location, ou encore en interne. »
« Une immobilisation corporelle est un actif physique qui va
permettre à l’entreprise qui la détient de réaliser un des objectifs
parmi la production, la location à des tiers ou la réponse à des
besoins en interne. Cet objectif s’étale sur plusieurs années. »
Mon conseil
Le plus important n’est pas de répéter le cours mot à mot mais de montrer au
correcteur que tu as compris le concept.
La fiche est structurée
Comme on vient de le voir, l’objectif est d’aller droit au but pour ne
pas perdre de temps. Cependant, si tu commences à faire des listes de
mots clés, il est très probable que tu t’y perdes. C’est pourquoi je te
conseille de reprendre la structure de ton cours (chapitres, parties et
sous-parties) et de ne reformuler que le contenu proprement dit.
En plus de cette fiche « classique », je te conseille de faire une
seconde fiche avec uniquement la structure de ton cours, pour deux
raisons :
y voir plus clair ;
pratiquer la lecture active (voir page 87).
Par exemple, ça donnerait :
Mon conseil
Dans tous les cas, ce qui est surligné doit être important et ce qui n’est pas
important ne doit pas l’être.
Les annales
Je suis obligée de te parler des annales parce que c’est une ressource
largement sous-estimée par beaucoup d’étudiants. Quel meilleur
entraînement pour passer un examen que l’examen lui-même ?
Selon moi, passer l’examen sans avoir fait les sujets d’annales c’est
comme aller à l’examen sans avoir révisé.
Dans mon cas, je voulais m’entraîner le plus possible donc je suis
remontée jusqu’à 2008 en gardant mon esprit critique (car certaines
lois ont changé, par exemple), mais tu peux faire les sujets des cinq
dernières années pour commencer.
L’expérience de Julie
C’était mon cas pour l’UE4 de DSCG. J’ai obtenu 16/20 à un examen blanc qui
était en réalité un sujet d’annales… sans les questions les plus difficiles ! J’étais
consciente que je n’aurais jamais cette note à l’examen et j’ai continué de réviser
jusqu’à la fin. J’ai même découvert de nouvelles informations la veille de
l’examen ! J’aurais pu me dire « Pas besoin de réviser, j’ai eu 16 » et prendre une
note éliminatoire le jour J. Au final j’ai eu 12, on est quand même loin du 16 !
Comme tu t’engages dans la filière des chiffres et que tu as du
temps… quoi de mieux que de reprendre les bases du calcul mental ?
Pendant l’année
Maintenant qu’on a vu ce que tu pouvais faire avant de commencer
l’année (ou du moins, le plus tôt possible), on va s’attaquer aux
choses sérieuses : quelles sont les étapes à mettre en place pour bien
réviser pendant l’année ? C’est ce que nous allons voir dans cette
partie.
1 Cinq habitudes à adopter le plus tôt possible
Bon à savoir !
Le Bulletin Officiel est disponible gratuitement sur Internet en tapant « “bulletin
officiel” + DCG ou DSCG ».
Bon à savoir !
Le rapport du jury est disponible gratuitement sur Internet en tapant « “rapport du
jury” + DCG ou DSCG ».
Bon à savoir !
Tu peux retrouver la récurrence des thèmes sur différents sites en tapant « UE 9 –
Comptabilité statistiques », par exemple.
Mon conseil
Je recommande de ne pas faire plus de trois fois le même exercice car tu risques
de répondre par automatisme : « Je me souviens de la réponse qui est X. »
2 La productivité
Être productif demande de faire des choix parmi ce qui est vraiment
important et ce dont tu as besoin pour augmenter ta productivité.
Pour cela, il faut que tu apprennes à te connaître et que tu te poses
des questions :
« À quel moment de la journée suis-je le plus productif ? »
« Est-ce que je préfère travailler chez moi ou à l’extérieur ? »
« Est-ce que je préfère travailler seul ou en groupe ? »
« Est-ce que le bruit ambiant me dérange ? »
L’expérience de Julie
La plupart des gens ont besoin d’un bureau bien rangé pour travailler… Eh bien
moi, c’est tout l’inverse ! Je m’épanouis dans le chaos ambiant et cela m’aide à me
concentrer. De même, le bruit ne me gêne absolument pas, au contraire.
La procrastination
La procrastination, ou la tendance à remettre à plus tard ce que tu as
à faire, est parfaitement normale, et cela arrive à tout le monde.
Procrastiner n’est pas un problème en soi mais peut entraîner :
une accumulation du retard ;
du surmenage ;
une fatigue décisionnelle.
Pour vaincre la procrastination, il va falloir identifier quelles en sont
les origines. Voici quelques exemples :
stress ;
anxiété ;
peur de l’échec ;
mauvaise organisation ;
manque de sens ;
surcharge de travail ;
perfectionnisme ;
manque de confiance en soi.
● Lance-toi
Le plus difficile est souvent de faire le premier pas. Si tu veux te
forcer à réviser, par exemple, assieds-toi à ton bureau sans aucune
distraction : ni téléphone, ni télévision, ni livre, rien… à part tes
cours.
Comme le cerveau déteste l’ennui, il va préférer faire quelque chose
qu’il n’aime pas plutôt que de ne rien faire du tout. Si tu attends
quelques minutes, tu verras que tu te mettras à réviser de toi-même.
Le plus difficile est toujours de commencer une action, tu verras
qu’au bout de cinq minutes de travail, tu ne verras plus le temps
passer.
L’expérience de Julie
Si j’avais passé le DSCG en deux ans, je l’aurais sûrement obtenu, mais avec une
moins bonne moyenne car je n’aurais pas autant révisé. La contrainte crée la
productivité.
La méthode Pomodoro
La méthode Pomodoro, ou littéralement « tomate », en italien tire son
origine des minuteurs d’Italie qui adoptent souvent la forme d’une
tomate. Cette méthode consiste à chronométrer des plages de travail
de vingt-cinq minutes et à s’allouer des pauses de cinq minutes à la
fin de chacune. Au bout de quatre sessions complètes, la pause est de
trente minutes, et on recommence.
La méthode Pomodoro
État de flow
Identifié en 1975 par un psychologue, l’état de flow correspond à une
expérience optimale, c’est-à-dire un état psychique dans lequel se
trouve quelqu’un de fortement engagé dans une activité pour l’intérêt
intrinsèque qu’elle représente.
Les critères pour atteindre l’état de flow sont les suivants :
être intrinsèquement motivé ;
être concentré ;
fournir des efforts.
L’activité en question doit constituer un défi qui nécessite des
compétences particulières dont l’individu est parfaitement capable.
C’est typiquement le cas lorsque tu révises tes cours ou le jour de
l’examen.
Voici quatre conseils pour rentrer dans l’état de flow :
Faire une seule et même tâche à la fois.
Supprimer les distractions.
Travailler suffisamment longtemps (plus de vingt minutes).
Construire un environnement de travail stable pour les cinq
sens : garder toujours le même niveau sonore (ou silence), la
même vue…
Méthode de révision passive par nature Méthode de révision active par nature
L’expérience de Julie
Il y a dix ans, j’avais commencé à utiliser les flashcards pour retenir les faits
historiques et leurs dates en histoire-géographie. Puis j’ai découvert l’application
Quizlet, que je n’ai jamais cessé d’utiliser depuis. Il existe aussi l’application Anki.
● La méthode Feynman
La méthode Feynman est un modèle mental qui permet de
transmettre des informations à l’aide d’idées concises et d’un langage
simple. Elle se décompose en quatre étapes principales :
Choisir un sujet : un chapitre, une sous-partie, un concept…
Feindre de l’enseigner à un enfant de douze ans : l’objectif est
de vulgariser et d’utiliser des mots simples, ce qui est parfois
très compliqué quand il s’agit d’un sujet complexe, et c’est là
que la méthode prend justement tout son sens
Identifier et combler ses lacunes : transformer un sujet
complexe en un sujet simple fera sûrement apparaître des
incompréhensions, des doutes…
Transmettre les connaissances (optionnel) : c’est le test ultime,
celui où on explique réellement le sujet à un novice de façon
simple. La personne aura certainement des questions, ce qui
permettra à l’étudiant de creuser davantage pour y répondre.
● Le palais mental
Le palais mental, palais de mémoire ou méthode des loci (« lieux » en
latin) est une méthode vieille de plus de deux mille ans et utilisée par
les orateurs grecs et romains pour mémoriser de longs discours.
Elle peut se résumer en trois étapes :
Choisir un lieu (trajet ou pièce) que l’on connaît par cœur : le
trajet pour aller à l’école ou au travail, sa chambre…
Diviser ce « palais » en plusieurs étapes ou objets.
Par exemple, si on a choisi le trajet de l’école : « Je prends mon
manteau, puis mon sac, je passe la porte, je ferme la porte, je monte
dans la voiture, j’allume le moteur, etc. »
Si on a choisi la chambre : « Quand je rentre dans ma chambre, je
vois un lit, un bureau, un tapis, un tableau, une fenêtre… »
Associer des images marquantes à chaque étape : plus c’est
loufoque, plus on retient l’information.
Pour mémoriser la date « 1963 » avec le trajet pour sortir de chez
moi, voici l’itinéraire que j’ai suivi :
Je passe la porte et je croise un nain (1) dans le couloir de
l’immeuble.
Nous prenons le même ascenseur et je remarque qu’il y a un
œuf (9) dans son panier.
Je sors de l’ascenseur et m’apprête à passer par la porte, mais
une scie (6) est en train de la découper et m’en empêche.
Je demande à la scie d’arrêter de découper la porte pour passer
et me retrouve sur le trottoir nez à nez avec les trois petits
cochons (3).
Avec cette histoire, je suis sûre de retenir la date 1963 !
Pour le DCG
Option 1 Option 2
SAS : 2 associés
SASU : 1 associé
SA : 2 associés
SNC : 2 associés
SCI : 2 associés
Le cours à part
Comme je te le disais plus haut, une matière est rarement à 100 %
technique. Tu as sûrement des définitions, des conditions juridiques à
apprendre : ce que j’appelle « le cours ». Lorsque je fais des exercices
ou des sujets d’annales, je ne réponds pas à ces questions de cours,
mais je me concentre sur les calculs et les analyses.
Je les travaille d’une autre façon : je copie/colle sur un Word toutes
les questions de cours (uniquement) déjà tombées dans les sujets
précédents, soit sur une quinzaine d’années, et c’est ce support qui
me sert à réviser. Si certains points de cours importants n’ont pas été
abordés (c’est rare), je les rajoute à la fin.
Mon conseil
Garde ton esprit critique : certaines définitions ou conditions ont peut-être changé.
La répétition
Maintenant que tu sais comment réviser efficacement, il ne faudrait
pas oublier ce que tu as déjà révisé ou, du moins, tu dois faire en
sorte d’en oublier le moins possible. Le problème, c’est qu’on oublie la
majorité de ce qu’on a appris dès le deuxième jour ! C’est ce que nous
montre la courbe de l’oubli.
J’aime bien dire : « Un planning est fait pour ne pas être respecté »,
car personnellement, je suis incapable de respecter un planning à la
lettre en me disant « de telle à heure à telle heure je fais ça », etc.
Un planning te donne une trajectoire, un horizon, mais ne sera pas
forcément respecté à la lettre car nous sommes des êtres humains :
on peut être fatigué, malade, avoir une urgence… Et c’est totalement
normal, il faut juste l’accepter.
L’expérience de Julie
Je prévois des plages horaires et des objectifs sur la semaine, mais pas un
créneau par objectif car c’est trop strict. En fonction des jours, je choisis parmi ma
to-do list ce que j’ai le plus envie de faire.
Mon conseil
Il ne s’agit pas d’une course mais d’un marathon. Ne consomme pas toutes tes
forces dès le premier jour.
Les pauses sont propres à chacun et dépendent de tes contraintes.
Voici les règles que je m’étais fixées :
pas de travail le dimanche ;
journée de révision terminée à 17 heures (du lundi au samedi
inclus).
Comme tu peux t’en douter, lorsqu’on finit à 17 heures, on a le temps
de regarder un film le soir, de faire du sport, de voir des amis, ou de
partager du temps avec sa famille.
Est-ce que tu as déjà remarqué que, plus tu as des choses à faire, plus
tu es productif, et moins tu as de choses à faire, moins tu es
productif ? Voici quelle est la différence entre les deux : dans un cas,
tu as un temps libre limité et organisé et, dans l’autre, le temps libre
n’est pas organisé.
Et ne t’es-tu pas déjà dit que tu profitais beaucoup mieux de tes
moments de détente après avoir travaillé ? Si tu regardes ta série le
soir après ta journée de travail ou si tu regardes ta série toute la
journée… le plaisir ne sera pas le même !
● L’adapté
● Le bimatière
● Le monomatière
● Le motivant
2 La grille de notation
Mon conseil
Mieux vaut adopter la méthode de la tortue plutôt que la méthode du lièvre.
Mais la méthode lièvre, c’est celle qu’il faudra adopter si tu es
vraiment en retard… Je t’explique comment préparer tes examens si
tu révises au dernier moment.
5 Gérer le stress
L’hygiène de vie
Je sais ce que tu vas me dire : « Je n’ai pas le temps en ce
moment… » Est-ce que tu n’as pas le temps ou est-ce que tu ne prends
pas le temps ? Les semaines de révision sont des semaines comme les
autres et, à ce titre, tu dois prendre soin de ta santé physique (fais du
sport, dors correctement) et de ta santé mentale (détends-toi).
Le sport en particulier va te permettre de te « vider la tête » (sans
oublier tes cours pour autant) et d’être plus concentré le jour de
l’épreuve. Évite les repas trop lourds le soir lorsque tu as une épreuve
le lendemain matin ou bien le midi quand tu as une épreuve juste
après manger.
L’expérience de Julie
Après chaque épreuve du matin, je faisais une sieste l’après-midi pour me reposer
après avoir composé pendant plusieurs heures en faisant chauffer mes neurones.
Le lâcher-prise
Le lâcher de prise consiste à arrêter de vouloir toujours tout contrôler,
et ne plus s’inquiéter pour des événements sur lequel tu n’as aucune
prise – et ici, on parle donc des examens. Oui, les décisions que tu as
prises par le passé (réviser ou non…) vont affecter ton résultat, mais
tu ne peux pas contrôler quel sujet va tomber et pourtant cela aussi
risque d’influencer grandement ta note.
Non, ce n’est pas grave si tu ne révises pas cet après-midi ou
dimanche. Penses-tu qu’une demi-journée de révisions va influencer
le résultat d’examens pour lesquels tu t’es préparé pendant plusieurs
mois ? La réponse est bien évidemment non.
En revanche, certaines astuces de la gestion du temps pour le jour J
peuvent t’aider à décrocher ton diplôme.
Le jour J
Bon, on y est : c’est le jour des examens. Dans cette partie je vais te
parler des étapes à suivre pas à pas pour mettre le plus de chances de
ton côté.
Mon conseil
Pour faciliter les contrôles des surveillants, range ta convocation et ta carte
d’identité dans une pochette plastifiée.
2 Gère ton temps : la méthode de A à Z
La gestion du temps fait partie intégrante de l’épreuve, au même titre
que les connaissances ou la méthodologie, il ne faut pas la prendre à
la légère. Tes copies sont le seul moyen pour toi de communiquer
avec ton examinateur. Si tu connais ton cours sur le bout des doigts
mais que tu n’as pas le temps de l’écrire… ça ne sert strictement à
rien.
Voici l’histoire de trois étudiants…
À la réception du sujet
Avant de te lancer directement dans le sujet, tu as encore quelques
étapes devant toi :
Soustraire trente minutes au temps de l’épreuve (quinze
minutes pour le début et quinze minutes pour la fin).
Calculer le temps par dossier en fonction du barème et noter
l’heure butoir à côté de chaque dossier.
Dégrafer toutes les annexes et surligner de la même couleur les
annexes qui se rapportent à chaque dossier. Par exemple, si
les annexes 1, 2 et 3 concernent le dossier 1 tu surlignes le
dossier 1 en jaune et les annexes 1, 2 et 3 également, pour
mieux t’y retrouver. Dans certains cas, une annexe peut servir à
plusieurs dossiers, donc je te conseille non pas de surligner le
titre de l’annexe mais de mettre un coup de fluo à côté du titre.
Lire toutes les questions de tous les dossiers rapidement pour te
faire une première idée du sujet et choisir le dossier par lequel
tu vas commencer.
Mon conseil
Lis uniquement les quelques annexes qui concernent ton dossier et surligne le
contenu en fonction de la question à laquelle il se rapporte.
Mon conseil
Il n’y a pas de points négatifs, donc tu ne perds rien à tenter ta chance. Le seul
risque est de gagner des points !
L’expérience de Julie
Lors de mon passage de l’UE3 (Management et contrôle de gestion) du DSCG en
2020, le sujet était très mal conçu (questions incompréhensibles, erreurs dans les
annexes…). À la fin, j’étais tellement extenuée qu’à la question « Comment
réduire les coûts ? » j’ai répondu que « les associés pouvaient faire le ménage ».
Je ne sais pas si j’ai obtenu des points, mais j’espère que ça a fait rire le
correcteur !
L’expérience de Julie
Je n’étais jamais vraiment stressée le jour J, non pas parce que j’étais certaine de
réussir… mais parce que l’issue n’était plus de mon ressort. J’avais mis toutes les
chances de mon côté pour réussir (révisions, méthode, gestion du temps…) et je
savais que désormais que mon sort était entre les mains du concepteur du sujet et
du correcteur. Je me disais : « Les jeux sont faits. »
UE 1 – Fondamentaux du droit 35 %
UE 3 – Droit social 34 %
UE 4 – Droit fiscal 41 %
UE 5 – Économie contemporaine 37 %
UE 6 – Finance d’entreprise 34 %
UE 7 – Management 41 %
UE 9 – Comptabilité 50 %
UE 10 – Comptabilité approfondie 31 %
UE 11 – Contrôle de gestion 31 %
UE 13 – Relations professionnelles 69 %
UE 2 – Finance 29 %
UE 4 – Comptabilité et audit 21 %
UE 7 – Mémoire professionnel 65 %
Bon à savoir !
Seules les UE ayant obtenu une note strictement inférieure à 10 peuvent être
repassées.
● Prends du recul
Comme je l’ai déjà dit plus haut, le DCG et le DSCG sont des
diplômes exigeants. Les études ne représentent pas toute ta vie, tu as
également des activités extrascolaires, une famille, des amis… Alors
relativise. Une année dans une vie, ça ne représente quasiment rien et
tu peux en profiter pour l’optimiser au maximum :
prendre un emploi en comptabilité pour acquérir de
l’expérience ;
apprendre de nouvelles compétences ;
monter une entreprise.
Voies de comptables
Abdelhadi a mis dix ans à valider son DCG, car la motivation lui est apparue dès
lors qu’il a voulu devenir expert-comptable, pas avant. Un an, ce n’est rien.
● Renoncer
Renoncer n’est pas forcément synonyme d’échec. Il est possible de se
rendre compte qu’on veut changer de voie, que le diplôme n’est
finalement plus aussi indispensable, que l’on n’a pas ou plus la
motivation, l’envie… Et c’est normal. Il vaut mieux renoncer plutôt
que de s’entêter dans une voie qui ne nous convient pas, car cela, en
revanche, ce serait une erreur.
● Faire un recours
Les recours ne sont possibles que sous certaines conditions et, avant
de t’engager dans une procédure lourde, tu peux commencer par
demander la consultation de ta ou tes copies.
Tu as un an après la publication des résultats pour demander à
consulter ta copie. La procédure peut différer en fonction des
académies, c’est pourquoi je te conseille de te rapprocher de ton
rectorat pour connaître la marche à suivre. À compter de cette
consultation, tu as deux mois pour faire un recours :
le recours gracieux concerne une erreur matérielle (recopie de
la note sur le relevé, comptage des points) ;
le recours contentieux concerne l’organisation des examens ou
la contestation d’une fraude.
Dans tous les cas, une seconde correction n’est pas possible.
● Rebondir
La 3e solution qui s’offre à toi, c’est de retenter l’année prochaine : un
choix courageux qui nécessite de bien avoir analysé les raisons de ton
échec si tu veux en tirer profit.
Quelle que soit l’issue de tes examens, sache que ce n’est en rien un
frein à ton ascension professionnelle et que tu auras tout le temps de
passer tes examens en candidat libre à côté d’un job à plein temps.
C’est une des grandes forces de ces diplômes. Je ne te dis pas que ça
sera facile… Mais si tu y perçois un intérêt et que tu as la motivation,
le reste suivra tôt ou tard.
VIE PROFESSIONNELLE
De l’eau a coulé sous les ponts depuis ma première année de DCG en
2016. J’ai eu l’occasion de travailler dans trois cabinets avec
différentes stratégies, façons de manager et pratiques RH.
Les enseignements que j’en ai tirés te seront racontés ici, en prenant
en compte ma propre expérience professionnelle, mais également
celle des centaines d’étudiants, alternants, collaborateurs et experts-
comptables.
Tu comprends donc que le choix de tes études et de ton job est très
loin d’être gravé dans le marbre, tu pourras toujours changer si cela
ne te plaît pas ou plus, tout comme tu pourras également changer
d’entreprise. Contrairement à d’autres secteurs, il est très facile de
changer d’entreprise aujourd’hui quand on a un profil de comptable,
car la demande est beaucoup plus importante que l’offre.
L’expérience de Julie
J’ai démissionné en pleine période fiscale pour faire une pause dans mon stage
d’expertise comptable et réfléchir à ce que j’avais vraiment envie de faire, car je ne
me retrouvais plus dans le métier que j’exerçais ni dans l’entreprise dans laquelle
j’étais.
Voies de comptables
Vanessa s’est reconvertie dans l’expertise comptable après un parcours dans le
médico-social et avec trois enfants en bas âge. Aujourd’hui, elle est experte-
comptable diplômée.
2 Choisis l’alternance
Je ne te dis pas que ce sera facile car tu devras jongler entre le travail
en entreprise et la préparation du diplôme, avec le même programme
que pour ceux qui sont en formation initiale, mais tu pourras évoluer
beaucoup plus vite par la suite, tant au niveau des missions et des
responsabilités que du salaire.
Mon conseil
Suis a minima ton master en alternance, surtout si tu veux passer le DEC par la
suite. Le risque est de passer trois ans à apprendre à faire des déclarations et
d’être diplômé sans avoir d’expérience de conseil ni de valeur ajoutée.
Comme toute expérience professionnelle, toutes les alternances ne se
valent pas : si tu passes deux ans à faire de la saisie et à calculer des
TVA, cela n’aura pas la même valeur que quelqu’un qui n’a fait que
des bilans par exemple.
D’où l’importance de bien choisir son entreprise, surtout au niveau
des missions, et ne pas hésiter à changer d’alternance si on ne se sent
pas formé, avec peu d’évolutions possibles. Je sais que ce n’est pas
facile, mais si tu veux monter en compétence, il faut faire des choix.
Le rythme d’alternance
Il n’existe pas de rythme type, chaque école définit ses propres
rythmes qui peuvent, être, par exemple :
trois jours en entreprise et deux jours de cours ;
trois semaines en entreprise et deux semaines de cours ;
une semaine d’entreprise et une semaine de cours.
Si tu es en cabinet d’expertise comptable, il faut savoir qu’il y a une
période dans l’année pendant laquelle la charge de travail est
beaucoup plus importante. Il s’agit de la période fiscale. C’est la
période durant laquelle les cabinets doivent gérer, en plus des
échéances mensuelles et trimestrielles, les bilans qui clôturent leurs
comptes au 31 décembre, c’est-à-dire une bonne partie des dossiers.
Certaines écoles vont privilégier le cabinet pendant cette période
pour que l’alternant y soit plus souvent que d’habitude et puisse
absorber une partie de la charge de travail.
Contrat
Contrat d’apprentissage
de professionnalisation
Rémunération selon
+ ++
le barème légal
Mon conseil
À première vue, il semble que le contrat de professionnalisation est plus
avantageux pour l’étudiant car la rémunération est plus élevée, mais ce n’est pas
systématiquement le cas. Il faut raisonner au niveau du foyer fiscal et du taux
marginal d’imposition.
3 Les candidatures
Globalement, mets-toi à la place du recruteur qui reçoit peut-être des
centaines de C.V. par jour : mâche-lui le travail pour te démarquer. Si
tu veux pomponner ta candidature, tu es au bon endroit.
Le C.V.
● Les basiques
Le C.V. tient sur une seule page.
Il est envoyé au format PDF avec un nom correct du type « CV
[Nom] [Prénom] ».
Les dates de disponibilité sont indiquées.
La région dans laquelle tu recherches est indiquée.
Le « titre » du CV est le poste que tu recherches, pas ton nom.
La durée et le rythme de l’alternance sont renseignés.
● La photo
Il existe un débat sur la question : photo ou pas photo ? Comme
souvent, il n’existe pas de réponse universelle et je répondrais que ça
dépend.
Sur un C.V., rien n’est vraiment obligatoire, on parle plutôt de
recommandations, donc évidemment, il n’est pas obligatoire de
mettre une photo. Cependant, à titre personnel, je trouve que mettre
une photo sur un C.V. permet de le rendre plus « humain », mais aussi
de se projeter pour l’employeur.
Une des raisons invoquées contre l’affichage de la photo sur le C.V. est
l’anonymisation de la candidature, entre autres, pour éviter les
discriminations qui ont malheureusement toujours lieu. J’ai tendance
à penser qu’une entreprise qui discrimine le fera tôt ou tard dans le
processus de recrutement, et mieux vaut que cela arrive le plus tôt
possible pour éviter de perdre du temps avec cette entreprise et
continuer à chercher.
Je suis donc favorable à la photo sur le C.V., mais pas n’importe quelle
photo…
Bon à savoir !
Parmi les recruteurs, 71 % admettent avoir déjà rejeté une candidature en raison
de la photo de profil sur les réseaux sociaux, et ce, en dépit des compétences
requises sur le poste (Passeport-photo.online, 2022).
Une photo de C.V. n’est pas une photo de vacances ou de soirée, sous
peine de décrédibiliser la candidature ! Voici quelques points
auxquels tu devrais porter attention :
Le profil : prends une photo de face.
Le cadrage : ni trop loin ni trop près (on doit voir tes épaules
mais pas tes jambes).
La tenue : la chemise n’est pas obligatoire et dépend de
l’entreprise dans laquelle tu postules. Par exemple, chez les
« big four » (Deloitte, EY, KPMG, PwC), il vaut mieux privilégier
la chemise car le code vestimentaire est plutôt strict. Le mieux
est de regarder le site Internet de l’entreprise ou ses réseaux
sociaux pour savoir s’il faut mettre une chemise.
Le sourire.
L’environnement : on évite le canapé ou la voiture, on préfère le
mur blanc.
La lumière : on privilégie la lumière naturelle en journée.
● L’intitulé de poste
L’intitulé de poste est l’information la plus importante de ta
candidature ; c’est donc le texte avec le corps de police le plus
important sur ton C.V. – et non pas ton nom car, à moins que tu ne
sois mondialement connu, ton nom n’est pas l’information qui va
donner le plus envie au recruteur de lire l’intégralité de ton C.V.
Quelques exemples : « collaborateur comptable en alternance
DSCG », « stagiaire en audit » ou « votre futur collaborateur
comptable ». L’intitulé du poste est celui qu’on vise, pas forcément de
l’ancien, surtout si l’on est passé par une reconversion !
Quelques erreurs à éviter :
Ne pas mettre d’intitulé de poste.
Faire une faute d’orthographe dans l’intitulé du poste.
Mettre le diplôme dans l’intitulé de poste : par exemple
« DCG ». Avec un DCG on peut chercher un stage comme une
alternance, comme un CDI…
Rechercher un type de contrat, « CDI » par exemple, mais on
peut être en CDI en audit, en tant que collaborateur comptable,
chef de mission…
Mettre seulement des disciplines « audit » ou « contrôle de
gestion » : ce ne sont pas des noms de poste. On peut être
assistant contrôleur de gestion comme directeur contrôle de
gestion…
Par ailleurs, ne pas indiquer trop de disciplines « expertise
comptable, audit, contrôle de gestion, finance » : cela renvoie
l’image que tu n’es pas sûr de ce que tu veux et que tu es prêt à
prendre tout ce qui passe (et ce n’est pas très valorisant pour
l’entreprise).
Il est possible que tu ne saches pas ce que tu veux ou que tu sois en
retard pour trouver une alternance, mais chaque candidature doit
être personnalisée en fonction de l’entreprise pour augmenter
drastiquement tes chances de décrocher un entretien. Et cela passe
aussi par la modification du nom de poste si besoin !
● Le texte descriptif
Le texte descriptif (quatre lignes maximum) permet d’en savoir un
peu plus sur ce que tu recherches, en complétant les éléments
essentiels qui ont déjà été mentionnés dans l’intitulé de poste. Par
exemple, il peut s’agir :
de la date à partir de laquelle tu es disponible ou ton contrat
doit commencer ;
du rythme de ton alternance ;
de la région ou la ville dans laquelle tu recherches.
C’est aussi l’occasion de personnaliser ton C.V. au nom de
l’entreprise : « Je souhaite rejoindre les équipes de [Nom de
l’entreprise] à partir du [date] aux fonctions de [poste] », par exemple.
Tu peux également faire un clin d’œil à la culture d’entreprise et
mettre un peu d’humour : si tu as vu qu’ils avaient un baby-foot, « et
en plus, j’adore le baby-foot ! ». Si le nom de l’entreprise se prête à un
jeu de mots, chez Orange par exemple, tu peux miser sur « une
équipe multivitaminée ».
● Le parcours scolaire
De la même façon que tu as présenté tes expériences professionnelles,
tu peux faire briller ton parcours scolaire en ajoutant ou
mentionnant :
le logo des écoles ;
les matières principales de ton diplôme ou celles en rapport
avec le poste que tu vises ;
les notes obtenues si elles sont bonnes ;
le thème de ton rapport de stage ou de ton mémoire.
● Les autres compétences
Les savoir-être
Outre les compétences techniques que constituent les diplômes et les
expériences professionnelles (hard skills), tu disposes de compétences
dites soft skills.
« Les soft skills désignent des compétences comportementales, le plus
souvent acquises en dehors de la sphère scolaire ou universitaire. » –
Journal du net
Parmi les soft skills appréciés, tu as peut-être :
une bonne capacité d’adaptation ;
l’esprit d’équipe ;
une grande ouverture d’esprit ;
l’empathie ;
la capacité à résoudre des situations conflictuelles ;
l’organisation ;
une bonne gestion du temps ;
l’efficacité ;
une bonne gestion des priorités ;
la rigueur ;
la capacité à prendre des initiatives ;
l’esprit d’analyse ;
la curiosité ;
le leadership…
Ces compétences peuvent être mobilisées peu importe le métier que
tu exerces. Elles sont transversales et transposables.
Mon conseil
Pour chaque soft skill que tu mets en avant, il faudra être capable pendant
l’entretien de donner des exemples pour l’illustrer. Tu ne peux pas dire que tu es
créatif sans le prouver. Le dire c’est bien, le montrer c’est mieux !
Les logiciels
Le plus important des logiciels à maîtriser n’est pas un logiciel de
comptabilité. Il s’agit d’Excel. C’est le seul logiciel que tu utiliseras
tous les jours quelle que soit l’entreprise dans laquelle tu travailles.
En plus d’Excel, il existe une infinité d’outils sur le marché (et de plus
en plus). Même si la plupart des logiciels sont aujourd’hui intuitifs, il
n’empêche que maîtriser celui du cabinet peut être un gros plus pour
ta candidature.
Si ce n’est pas le cas, pas de panique, il se peut que le logiciel que tu
connais ne soit pas utilisé au cabinet en tant que tel mais qu’il le soit
par un des clients, par exemple ! Et dans ce cas, oui, la connaissance
de ce logiciel pourrait s’avérer importante.
Les podcasts
Bon, je te l’avoue, cette catégorie n’est pas la plus répandue dans les
C.V. actuellement… Mais j’ai bon espoir qu’elle le devienne d’ici une
dizaine d’année. Tout comme on peut se former en ligne à 100 %
gratuitement sur YouTube, les podcasts sont une mine d’or
d’informations.
L’expérience de Julie
Personnellement, j’écoute très régulièrement des podcasts sur la thématique de
l’entrepreneuriat et je peux t’assurer que je ne suis plus la même qu’avant. Par
exemple, tu peux écouter : Génération Do It Yourself de Mathieu Stefani, Vraie de
vrai ou encore le podcast de Pauline Laigneau, qui interviewent des entrepreneurs
sur leurs parcours.
L’expérience de Julie
Je ne faisais partie d’aucune association avant de commencer à travailler mais
c’est arrivé après… Mieux vaut choisir un engagement qui te plaît plutôt que de te
forcer pour le C.V.
En plus des soft skills, il se peut que tu sois recruté sur tes hobbies…
Là tu te dis : « Ça y est, elle délire complètement. » Imagine pourtant
qu’il y ait deux candidats pour un stage, par exemple, et que l’expert-
comptable soit un grand fan de volley. Les deux profils sont
parfaitement identiques, à une exception près : l’un fait du volley et
l’autre pas… Qui aura le stage, selon toi ? Évidemment, celui qui fait
du volley, car c’est une histoire d’affinités, un comportement humain
tout à fait compréhensible.
● La rubrique « contact »
C’est l’endroit où tu vas donner toutes les informations pour te
contacter :
adresse mail ;
numéro de téléphone ;
profil LinkedIn.
Mon conseil
Crée-toi un mail professionnel comme prenomnom@gmail.com ou
prenom.nom@gmail.com, et non pas bichette92@gmail.com.
Bon à savoir !
Tu trouveras des super modèles de C.V. personnalisables à 100 % sur Canva.
La lettre de motivation
Plusieurs écoles s’affrontent : les pour et les contre.
Personnellement, je suis plutôt contre car je pense qu’on ne peut pas
mesurer la motivation sur un bout de papier. Personnaliser son C.V.
aux couleurs et aux valeurs de l’entreprise me paraît bien plus
pertinent.
Mais la plupart du temps, une lettre de motivation est demandée.
Dans ce cas, tu pourras adopter le schéma suivant :
vous : parler de l’entreprise ;
moi : parler de toi ;
nous : parler du poste, des missions.
Cabinet 2 En attente
03/11 NON NON
de réponse
Entreprise 1 En attente
03/11 NON NON
de réponse
Entreprise 2 En attente
03/11 NON NON
de réponse
Les entretiens
Ça y est, tu as envoyé ton C.V. ou ton CV et ta lettre de motivation :
tu vas sûrement décrocher un ou plusieurs rendez-vous.
Imagine-toi qu’un entretien d’embauche fonctionne comme un
rendez-vous Tinder. Un entretien d’embauche est un échange, pas un
interrogatoire ! L’entreprise va te poser des questions (évidemment)
mais tu dois également lui en poser.
● La transparence
Je suis à 100 % pour la transparence : mieux vaut dire ce qu’on pense
plutôt que de le cacher car cela peut mener à une mauvaise
expérience des deux côtés. Tout dépend de ta situation, mais je suis
d’avis que tu peux tout dire, comme les vraies raisons qui t’ont poussé
à quitter ton précédent job et non pas la version édulcorée. Si le
problème était la reconnaissance, par exemple, et que tu ne le
mentionnes pas, la situation risque de se répéter.
L’expérience de Julie
Dans le cabinet où je suis actuellement depuis septembre 2022, j’ai dit lors de
l’entretien que je ne voulais pas faire de comptabilité et que je n’étais pas faite
pour être salariée. Un peu culotté pour quelqu’un qui postule en tant qu’expert-
comptable mémorialiste dans un cabinet pour un CDI… Mais c’est la vérité. Et j’ai
été embauchée. Chacune des parties sait à quoi s’attendre, les choses sont
claires. J’aurais pu mentir et dire que j’adorais la comptabilité : je me serai
retrouvée à ne faire que ça et je n’aurais pas été épanouie, donc je serai sûrement
partie à nouveau… Quel intérêt pour moi et pour l’entreprise ? Ç’aurait été une
perte de temps.
L’expérience de Julie
J’ai quitté deux cabinets en un an. Ce n’est pas facile, mais ça en valait le coup. Si
c’était à refaire, je le referais sans hésitation.
Le rapport à l’argent
Si tu me lis, il est possible que tu veuilles bien, voire très bien gagner
ta vie et il n’y a aucun mal à ça. Cependant, je suis toujours étonnée
de voir des lycéens se lancer dans les études d’expertise comptable
parce que « c’est bien payé ».
L’expert-comptable est (très souvent) un chef d’entreprise et, comme
tout chef d’entreprise, sa rémunération va de zéro à l’infini ! Eh oui, il
existe même des experts-comptables au RSA car tu auras beau être le
meilleur technicien du monde, si tu ne sais pas attirer des clients ou
vendre tes missions à un tarif cohérent, il y a peu de chances que tu
gagnes bien ta vie.
Bon à savoir !
Il n’y a pas de poste « expert-comptable stagiaire » car ce n’est pas un poste mais
un statut. Tu peux être assistant comptable (oui, oui !) et expert-comptable
stagiaire ou responsable de bureau et expert-comptable stagiaire… Autant te dire
que le salaire ne sera pas le même !
L’expérience de Julie
J’ai fait trois cabinets à temps complet en un an et demi et mon salaire a
augmenté de 70 %.
Bon à savoir !
On est tous à sept personnes de n’importe quelle autre dans le monde !
Ton réseau
L’expérience de Julie
D’ailleurs, je viens de me rendre compte en écrivant ces lignes que j’avais trouvé
mon alternance pour le DSCG grâce à mon réseau. La documentaliste du CDI de
mon lycée était amie avec l’expert-comptable de ce cabinet !
L’expérience de Julie
À l’heure où je te parle, j’ai 17 000 abonnés sur LinkedIn, je te laisse multiplier par
50 pour calculer l’étendue de mon réseau…
L’expérience de Julie
Si je peux te parler aujourd’hui, avoir un blog et un podcast, c’est en partie grâce à
mon réseau.
Comment t’épanouir
dans ta vie professionnelle ?
Depuis quelques années, voire dizaines d’années, revient toujours la
même question : « Qu’est-ce que tu veux faire plus tard ? » Une réelle
pression pèse sur le dos des plus (ou moins) jeunes pour savoir
absolument ce qu’ils vont faire pour le restant de leurs jours.
On en a déjà parlé au tout début du livre, si tu te souviens bien : il n’y
a pas obligatoirement une place qui te soit attitrée et qui t’apparaîtra
en un éclair de génie. Pour commencer, il va falloir aller la chercher :
se poser des questions, se remettre en cause, être curieux…
Le métier
Tu es sûrement étudiant en comptabilité actuellement, et tu penses
plus ou moins savoir ce que tu veux faire. On a dû te dire que tu
pouvais être :
collaborateur comptable ;
expert-comptable ;
commissaire aux comptes.
Et que tu pouvais travailler en cabinet ou en entreprise… Mais ce ne
sont pas les seuls débouchés ! C’est ce que j’ai voulu mettre en avant
dans mon podcast « Voies de comptables » et voici quelques exemples
auxquels on ne pense pas forcément mais tu peux être :
contrôleur de gestion ;
DAF ;
data analyst ;
consultant pour les cabinets d’expertise-comptable (en
marketing, management, RH, stratégie, RSE…) ;
professeur ;
ingénieur patrimonial ;
consultant spécialisé dans les bilans carbone ;
salarié dans une entreprise qui commercialise des logiciels
comptables ;
chef d’entreprise dont les clients sont des experts-comptables.
Et ce ne sont que des exemples… Les études de comptabilité ouvrent
énormément de portes, encore faut-il en avoir conscience.
Le secteur d’activité
Tu peux faire le meilleur métier du monde… Mais le secteur d’activité
dans lequel tu l’exerces est aussi important.
Imagine par exemple que tu es fan de basket… Faire la comptabilité
d’un club de basket sera certainement plus motivant pour toi que
celle du restaurateur du coin ! C’est totalement humain et normal.
Personnellement, je ne pourrais jamais travailler dans une banque, un
fonds d’investissement ou un abattoir ni être fonctionnaire. Ce n’est
pas un jugement de valeur, si ton rêve est de faire carrière dans un
fonds d’investissement international, tant mieux pour toi ! Mais ça ne
sera jamais mon cas.
L’entreprise
C’est le cas le plus fréquent, je pense : l’entreprise ou le cabinet ne te
convient pas. Dans tout métier, quand bien même tu l’adores, il y a
toujours des points positifs et des points négatifs. C’est un fait. Des
périodes difficiles, tu en auras aussi : charge de travail, conflit… Tu
arriveras à les surmonter si tu trouves un sens à ce que tu fais, si tu
partages les valeurs de l’entreprise.
L’expérience de Julie
Lorsque j’ai démissionné, tout est allé très vite… En quelques semaines, plusieurs
événements m’ont fait comprendre que je n’avais pas les mêmes valeurs que
l’entreprise, ni la même vision, ni la même stratégie que le cabinet où j’exerçais…
Et mon implication a largement diminué jusqu’à ce que je décide de partir.
Certains diront que je n’étais pas assez productive (ce qui est vrai), mais j’y vois
surtout un désalignement entre qui j’étais et les objectifs de l’entreprise.
Le statut
Une fois que tu as trouvé le métier qui te plaît, le secteur d’activité
qui te motive et l’entreprise dont tu partages les valeurs, il est
possible que tu ne sois toujours pas épanoui du fait du statut. Par
« statut », j’entends par exemple :
être salarié ;
être manager ;
être indépendant.
Tout le monde n’est pas fait pour être salarié. Tout le monde n’est pas
fait pour être manager. Et tout le monde n’est pas fait pour être
indépendant. Il n’y a pas de statut meilleur qu’un autre, il y a celui
qui te correspond à toi. Le statut qui te convient le mieux évoluera
sûrement en fonction des périodes de ta vie et c’est tout à fait normal.
Même lorsque l’on croit bien se connaître, il arrive que l’on se trompe
sur les raisons profondes de notre mal-être.
L’expérience de Julie
J’ai cru pendant plusieurs années que le problème venait de mon statut. J’avais
trop besoin de liberté, trop d’idées, trop de rébellion. Bref, je n’étais pas forcément
le salarié que tu rêves d’avoir quand tu es employeur.
J’étais le genre de cas incurable qui ne jure que par l’indépendance et qui pense
qu’il est impossible d’être heureux en tant que salarié, mais je croyais que je
devais « prendre sur moi » pendant trois ans (le stage). Le plan était clair dans ma
tête : je ne serai plus jamais salariée au but de trois ans et un jour.
Depuis, j’ai changé de cabinet. L’angoisse du « déjà dimanche soir… » s’est
transformée en « déjà vendredi soir… ». Je n’ai pas l’impression de travailler,
pourtant je suis salariée et heureuse de l’être. Finalement, le problème n’était pas
le statut.
Le problème c’était le métier : quand j’entends des collègues parler de TVA, de
pièces à récupérer, de mandats de prélèvements… ça me met la boule au ventre
parce que ça me rappelle à quel point je ne suis pas faite pour faire du déclaratif.
Le métier d’expert-comptable est radicalement différent mais tu dois passer par
l’étape de collaborateur comptable la plupart du temps, et ce n’est pas un job qui
me correspond.
Et surtout le problème, c’était l’entreprise : des entreprises qui te voient comme
trop jeune, qui ne prennent pas en compte l’avis de leurs salariés, qui, quand on
leur donne son opinion, te répondent « on ne t’a pas demandé ton avis », qui
t’évaluent sur ta capacité à faire des liasses alors que tu détestes ça…
Aujourd’hui j’ai trouvé un cabinet qui me correspond à 100 %. Mais pour en arriver
là, j’ai dû quitter deux cabinets en un an et demi. Le chemin n’est pas facile, mais
le jeu en vaut la chandelle. Et honnêtement, quand je vois mes critères, mes
attentes et mon caractère, je me dis que si j’ai trouvé, tout le monde peut trouver.
2 Trouve ta place
Trouver sa place n’est pas une tâche que l’on accomplit une seule fois
au début de sa vie et qui déterminera le reste de notre existence :
c’est un travail de chaque instant ! La place que tu as aujourd’hui te
correspond peut-être (ou pas), tout comme celle que tu imagines
pour ton futur toi te correspondra peut-être (ou pas). La vie évolue,
on évolue. On n’est pas la même personne à vingt ans, à vingt-cinq, à
quarante ou à soixante ans. Et c’est tout à fait normal !
L’ikigai
L’expérience de Julie
Le premier unfair advantage auquel je pense est l’écriture. Écrire m’est très facile
et je sais que ce n’est pas le cas de tout le monde. C’est pourquoi j’essaie
d’exploiter cette compétence au maximum : d’abord sur mon blog, puis sur
LinkedIn, et maintenant en rédigeant ce livre.
Si on prend l’exemple de mon blog, qu’est-ce qui pourrait me différencier d’un
autre étudiant qui tiendrait un blog sur le même sujet ?
L’obtention de mon DSCG en un an en alternance avec une très bonne moyenne
donne un argument d’autorité très fort comparé à quelqu’un qui ne l’aurait pas.
C’est un unfair advantage car il sera difficile (mais pas impossible) pour un autre
étudiant d’avoir le même parcours.
Devenir expert-comptable
Tous les experts-comptables sont titulaires du DEC. Mais tous les
titulaires du DEC ne sont pas experts-comptables. Lorsqu’on obtient
le DEC, on peut dire qu’on est, au choix, « diplômé d’expertise
comptable » ou « expert-comptable diplômé », mais pas « expert-
comptable ». Seuls les titulaires du DEC inscrits à l’Ordre des experts-
comptables sont experts-comptables, ce qui nécessite d’avoir prêté
serment, rempli un dossier et payé une cotisation annuelle à l’Ordre.
Le client, lui, ne connaît pas la différence entre tous ces termes et
peut même parfois percevoir une meilleure image d’un « expert-
comptable diplômé », car il est fait mention du diplôme, alors que ce
n’est pas le cas de l’expert-comptable.
Cependant, ne peut être expert-comptable qu’un diplômé qui fait de
la comptabilité sa profession habituelle, c’est-à-dire dont la majorité
du chiffre d’affaires provient des prestations de comptabilité et non
du conseil. C’est la raison pour laquelle de plus en plus de diplômés
d’expertise comptables choisissent aujourd’hui de ne pas s’inscrire à
l’Ordre.
1 Le métier d’expert-comptable
La définition légale
« Est expert-comptable ou réviseur comptable au sens de la présente
ordonnance celui qui fait profession habituelle de réviser et d’apprécier
les comptabilités des entreprises et organismes auxquels il n’est pas lié
par un contrat de travail. Il est également habilité à attester la
régularité et la sincérité des bilans et des comptes de résultat.
L’expert-comptable fait aussi profession de tenir, centraliser, ouvrir,
arrêter, surveiller, redresser et consolider les comptabilités des entreprises
et organismes auxquels il n’est pas lié par un contrat de travail.
L’expert-comptable peut aussi organiser les comptabilités et analyser par
les procédés de la technique comptable la situation et le fonctionnement
des entreprises et organismes sous leurs différents aspects économique,
juridique et financier.
Il fait rapport de ses constatations, conclusions et suggestions.
L’expert-comptable peut aussi accompagner la création d’entreprise sous
tous ses aspects comptables ou à finalité économique et financière. » –
Article 2 de l’Ordonnance de 1945
Bon à savoir !
Même s’il s’agit d’un stage, c’est en fait un CDI avec une dizaine de journées de
formation par an à l’Ordre des experts-comptables de sa région. On est bien loin
de la rémunération d’un stage de licence ou de master !
Bon à savoir !
Le stage de trois ans peut être effectué en totalité dans un cabinet européen, en
entreprise et à l’international (hors Europe) pour un maximum d’un an.
Bon à savoir !
Le DEC permet d’obtenir la double casquette d’expert-comptable et de
commissaire aux comptes à condition d’avoir effectué au moins deux cents heures
d’audit sur deux années consécutives pendant le stage.
Voies de comptables
Julien a changé quatre fois de cabinet pendant ses trois ans. Pour lui, « le stage
est un crash-test »…
Une fois qu’on a fait ses trois ans de stage et rempli toutes ses
obligations, on obtient une attestation de fin de stage valable six
sessions (donc trois ans).
Cette attestation permet de s’inscrire aux trois épreuves du DEC, qui
ont lieu deux fois par an :
UE1 – Déontologie (coefficient 1) ;
UE2 – Révision légale et contractuelle (coefficient 3) ;
UE3 – Mémoire (coefficient 4).
Il n’est pas obligatoire de passer les trois UE en même temps. En
général, il y a deux écoles :
ceux qui passent les trois UE en même temps ;
ceux qui passent d’abord les deux UE d’écrit, puis le mémoire.
Bon à savoir !
Tu ne peux pas passer le mémoire sans avoir passé les UE d’écrit.
UE 1 – Déontologie 6
UE 3 – Mémoire 10
Bon à savoir !
Il n’y a pas de compensation si tu passes les UE écrites à une première session et
le mémoire à une seconde session. Cela signifie que tu devras avoir au moins 10
de moyenne pour les écrits si tu ne passes pas les trois épreuves en même
temps.
Mon conseil
Passe le diplôme le plus tôt possible, car plus on attend, plus c’est difficile. L’âge
moyen de l’obtention du diplôme est aux alentours de trente ans. C’est souvent le
moment où l’on souhaite acheter une maison et fonder une famille (même si rien
n’est obligatoire, ça reste le schéma le plus répandu). Si l’on rajoute à cela
l’écriture d’un mémoire… Ça peut devenir compliqué voire parfois mettre en péril
l’obtention du diplôme et donc le fait de devenir expert-comptable in fine.
Voies de comptables
Pour Julien, le DEC est un passeport pour faire ce que tu veux.
Bon à savoir !
Il arrive que le temps gagné sur le traitement des dossiers ne soit pas alloué aux
missions à valeur ajoutée, mais plutôt à l’ajout de dossiers encore plus nombreux
(qualité versus quantité).
Or, il est rare de pouvoir conseiller tous les secteurs d’activité dans
toutes les disciplines possibles. Ainsi, on peut imaginer se spécialiser
dans un secteur d’activité, une discipline, ou un secteur d’activité et
une discipline : par exemple, te spécialiser dans l’évaluation
d’entreprise de l’hôtellerie-restauration.
Spécialisation sur un secteur d’activité Spécialisation
sur une discipline
Voies de comptables
Abdelahdi s’est spécialisé dans le coaching en développement personnel. Comme
quoi, la seule limite est ton imagination !
Bon à savoir !
Il est possible de faire de ces domaines son activité principale si le diplômé
d’expertise comptable ne s’inscrit pas à l’Ordre.
SA Pas de seuils
De nouvelles missions
Comme les experts-comptables, les commissaires aux comptes
peuvent désormais réaliser de nouvelles missions de RSE, comme
l’audit des déclarations de performance extra-financière ou le rapport
de mission pour les sociétés à mission (statut créé par la loi Pacte).
Leur champ de compétences peut également s’étendre aux cyber-
risques ou à la conformité fiscale par exemple.
Pour contrebalancer le relèvement des seuils, la loi Pacte a créé la
mission Alpe (audit légal des petites entreprises). Il s’agit d’un audit
facultatif qui se voudrait moins contraignant avec un engagement de
trois ans au lieu de six pour l’audit obligatoire.
Bon à savoir !
Dans la réalité des faits, peu d’entreprises ont recours à la mission Alpe.
Bon à savoir !
Une facture dématérialisée n’est pas une facture électronique.
Source : Axonaut
L’expert-comptable en 2040
L’étude menée par Crowe sur le profil de l’expert-comptable en 2040
dresse plusieurs hypothèses :
La saisie comptable n’existera plus (sans doute grâce à la
facture électronique).
Trois nouveaux profils auront fait leur apparition dans les
cabinets d’expertise comptable : consultant, data analyst et
communicant.
Les bureaux ne seront plus la norme mais le télétravail sera
majoritaire.
Malgré les turbulences actuelles que nous traversons, l’avenir
s’annonce radieux. Le métier de communicant nous semble pourtant
bien éloigné du monde d’aujourd’hui, et pour cause…
5 L’évolution du marketing
Bon à savoir !
Quand un expert-comptable crée son cabinet à partir de zéro, on dit qu’il crée ex
nihilo.
Bien plus qu’un simple livre pour « réussir tes études », cet ouvrage
t’aura aidé, je l’espère, à voir plus loin encore. Bien sûr, il existe une
part d’inné, mais tu peux t’améliorer sur beaucoup d’aspects de ta vie.
Évidemment, ce ne sera pas facile et non, tu n’es pas obligé d’aimer la
comptabilité pour être expert-comptable.
Il est possible que tu n’obtiennes pas tes diplômes du premier coup,
mais cela ne doit en aucun cas remettre en question ton objectif final,
car nous avons la chance d’être dans un cursus flexible. Les experts-
comptables ont encore de beaux jours devant eux, n’en déplaise à
ceux qui pensent qu’ils vont disparaître avec l’automatisation.
Julie
Un immense merci à Alexandre Hini
pour m’avoir recommandée.
Où suivre Julie ?
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☛ Site internet : blogetudiantscompta.fr
☛ Instagram : @blogdesetudiantsencompta
☛ Podcast : Voies de comptables
Photo de couverture : © Christophe Lecrenais
ISBN : 978-2-311-41268-0