Vous êtes sur la page 1sur 21

PROPOSITION DE TDR POUR LA

RÉALISATION D’UNE NOMENCLATURE


DES PETITS MÉTIERS ET
L’ACCOMPAGNEMENT DU DFP À DES
FINS DE RECONNAISSANCE DE
COMPÉTENCES POUR LES PUBLICS
CIBLES

Mars 2016
PROPOSITION DE TDR POUR LA
RÉALISATION D’UNE NOMENCLATURE
DES PETITS MÉTIERS ET
L’ACCOMPAGNEMENT DU DFP À DES
FINS DE RECONNAISSANCE DE
COMPÉTENCES POUR LES PUBLICS
CIBLES

Mars 2016

Avec l’appui du Canada


Conception et rédaction du document

El Hirech Fatim Zhara Conseillère projet RÉAPC


Ouahab Allal Conseiller projet RÉAPC

3
Table des matières
1. Contexte général ................................................................................................................................ 5

Quelques tentatives d’intégration sectorielle ................................................................................... 6

2. Problématique et objectifs ................................................................................................................ 7

3. Consistance de l’intervention ......................................................................................................... 10

Étape 1 : Mission de cadrage et d’état des lieux........................................................................... 10

Étape 2 : Élaboration d’une nomenclature des petits métiers et d’un système d’information
pour la mise à jour dudit répertoire ............................................................................................... 11

2.1. Analyse des données sur les petits métiers ........................................................................... 11


2.2. Investigation terrain ................................................................................................................ 12
2.3. La rédaction des fiches descriptives des petits métiers ......................................................... 12
2.4. La validation des fiches descriptives des petits métiers incluant les fiches compétences ...... 13
2.5. Le système d’information et de veille des petits métiers......................................................... 13

Étape 3 : Élaboration et adaptation de l’offre de formation pour les besoins répondant aux
petits métiers et proposition de 10 programmes de formation aux fins de reconnaissance de
compétences et de qualification professionnelle ......................................................................... 15

Étape 4 (optionnelle) : Accompagnement de la mise en œuvre des programmes de formation


choisis à des fins de spécialisation et de qualification professionnelle .................................... 17

4. Caractéristiques de l’expertise à mobiliser ................................................................................... 18

5. Livrables ........................................................................................................................................... 18

6. Volume expertise ............................................................................................................................. 19

7. Mécanismes de suivi ....................................................................................................................... 19

8. Délais d’exécution............................................................................................................................ 20

4
1. Contexte général
Depuis 1984 des enquêtes portant sur tous les acteurs économiques ont permis de mieux discerner leur
contribution à la dynamique nationale et à la création d’emplois. Ces enquêtes ont successivement
touché les activités dans le secteur du BTP (1984/85), les entreprises non structurées localisées (1988),
le secteur localisé urbain (1997) et le secteur informel non agricole (1999/2000). Des bailleurs de fonds
se sont aussi intéressés suite à des décisions d’orientation de l’aide internationale (OCDE et
Convention de Paris) à approcher aussi bien le secteur formel qu’informel, encouragés par des
initiatives nationales de développement humain (programmes de l’INDH) et les plans de développement
et contrat-cadres sectoriels.
Ceci dit, la contribution du secteur d’activités non-structurées alimentant les ménages n’est pas à
négliger selon le dernier recensement en date du HCP (2007) qui visait à saisir les caractéristiques des
unités de production informelles; en mesurer la contribution dans la création d'emplois, la production et
l'accès aux revenus et fournir finalement les informations nécessaires à l’intégration de ce secteur
marginalisé dans les comptes nationaux. Quatre secteurs excluant les activités d’emploi de la main
d’œuvre saisonnière agricole, dominent la configuration de cette économie : le BTP, le Commerce, les
industries et les Services.

Répartition par secteur d’activité


(Source : Publication en date de 2009 du HCP)
1999 2007
BTP Commerce Industrie Services Total BTP Commerce Industrie Services Total
Répartition de la
production informelle
9,9 42,5 25,9 21,7 100,0 11,4 41,7 29,6 17,4 100,0
par secteur d’activité
en %
Taux d'accroissement
91.2 62.8 89.3 33.4 66.1
global en %
Taux d'accroissement
8.4 6.3 8.3 3.7 6.5
annuel moyen en%
Les résultats les plus importants de cette enquête se résument comme suit :
 En 2007, le chiffre d’affaires (CA) a atteint 279 916 millions de dirhams contre 166 346 millions de
dirhams réalisé en 1999, soit un taux d’accroissement global de 68,3% et un taux d’accroissement
annuel moyen de 6,72%.
 Le Commerce réalise l’essentiel du CA avec une part de 77,3%.
 Entre 1999 et 2007, la production du secteur s’est accrue au rythme de 6,5% par an, contre 6,2%
pour la production globale de l’économie nationale.
 En l’espace de 8 ans, le nombre de ces unités de production est passé de 1,233 millions à 1,550
millions, soit en moyenne 40 000 nouvelles unités par année.
 Le secteur du Commerce continue à dominer ces activités avec une part de 57,4%, en hausse de
4,6 points par rapport à 1999, alors que le BTP retombe de 0, 8 point avec les Industries de 3,7
points et les services qui n’ont pratiquement pas bougé avec une contribution de 20 %.
 70 % de ces activités s’opèrent en milieu urbain.

5
Offre d’emplois dans le secteur
(Source : Publication en date de 2009 du HCP)
1999 2007
BTP Commerce Industrie Services Total BTP Commerce Industrie Services Total
Volume de
l'emploi 132 1 901 142 2
917 010 476 417 375 703 1 174 695 475 451 423 034
dans le 817 947 936 216 116
secteur
Part en % 7,0 48,2 25 19,8 100 6,3 53,2 21,4 19,0 100

Le volume total de l’emploi s’élevait à 2,216 millions emplois en 2007, contre 1,902 millions en 1999,
soit une création nette de 314 169 emplois au cours de la période. Mention est faite que cette enquête
ne distingue pas les regroupements de main d’œuvre populairement connus sous le nom des
« Moqefs ». Encore à souligner qu’en considérant les écarts de développement depuis 1999 par rapport
à 2007 et présentement en 2015, un recensement plus fin des métiers dominants par région serait très
important afin de préciser la dynamique de développement par sous-secteur et cibler les actions
d’accompagnement en formation pour l’intégrer dans le développement du marché du travail national et
du portrait global de la main d’œuvre.

Quelques tentatives d’intégration sectorielle


Le dispositif de formation professionnelle compte un effectif de 294 000 stagiaires en formation initiale
tous modes confondus dont 75 % en formation résidentielle, 14 % en formation alternée et 11% en
formation par apprentissage (année 2011). La capacité d’accueil dudit dispositif permet d’assurer aux
inscrits dans les divers paliers de formation les possibilités de qualification conformes pour les préparer
à rejoindre le marché du travail. D’un autre côté, des mesures d'accompagnement sont prises par le
Département de la formation professionnelle pour conforter la formation en milieu du travail :
 développement du domaine du conseil et de la formation en cours d'emploi ;
 développement des outils sectoriels de gestion des marchés de l’emploi et de la formation à savoir
plusieurs Répertoires et Nomenclatures sectoriels permettant de cerner l’ensemble des
compétences couvrant les profils divers de métiers par domaine d’activité (Tourisme, TIC, Textile,
Commerce, Électronique, Automobile, etc.). Ces références servent aussi bien les entreprises que
le secteur de la formation et les opérateurs d’intermédiation sur le marché du travail ;
 lancement d'opérations pilote de validation des acquis de l’expérience professionnelle (VAEP) dans
les secteurs des BTP et du Textile pour permettre aux salariés, qui n’ont pu bénéficier d’une
formation initiale et qui disposent d’une expérience professionnelle confirmée, de certifier leurs
compétences, etc.
Cette dernière mesure assure une nouvelle voie d’accès à un diplôme ou un titre en dehors du système
de formation initiale et permet ainsi de promouvoir l’ouverture du système de formation sur de nouvelles
voies d’ingénierie de formation tenant compte des prérequis et expériences sur le tas des bénéficiaires
et aussi de la demande du marché de l’emploi.

6
2. Problématique et objectifs
a- Problématique
La professionnalisation des ressources humaines ne concerne pas exclusivement les jeunes entrant
dans le marché du travail et issus du dispositif de formation. Elle touche également les catégories ayant
développé leurs connaissances et savoir-faire ou acquis leurs compétences par auto-formation, en
famille, en situation de travail ou par apprentissage. L’analyse de la littérature à ce propos dégage deux
grands types d’acquisition de savoirs et savoir-faire professionnels : les dispositifs d’apprentissage
traditionnel (par transmission de gestes) et les différentes formes de formation sur le tas ou d’auto-
formation. Il se peut que d’autres modes existent dans ces milieux (réf. Mouqefs) qu’une investigation
terrain pourra sûrement dévoiler.
Il existe dans le dispositif de formation professionnelle au Maroc ce qu’on reconnait aisément par
l’apprentissage menant à des voies formelles de formation. Ce mode est offert aux jeunes et aux
adultes âgés de 15 à 35 ans avec un minimum de compétences en lecture et écriture. Ce mode de
formation est organisé par la Loi 12-00 qui permet aux bénéficiaires d’avoir une qualification favorisant
leur insertion dans la vie active et d’assurer aux jeunes une formation adaptée à leur milieu. D’une
durée allant jusqu’à 9 mois à peu près, l’apprentissage se déroule principalement en milieu de travail (à
raison de 80% de la durée globale de formation en exercice du métier) et peut être organisé en plus des
établissements de formation professionnelle publics et privés, par les chambres et organisations
professionnelles, les entreprises et les associations.
Hors les établissements de formation, dans des milieux de regroupement de main d’œuvre comme les
Moqefs, l’apprentissage se maintient dans la tradition de transmission du geste, d’observation des
manœuvres ou tâches et de reproduction desdits gestes. Il n’obéit nullement aux règles existantes et
constitue pour la majorité des sujets de ce secteur (analphabètes ou ne possédant pas une scolarité de
base), la seule voie possible d’acquisition des compétences nécessaires à l’exercice d’un métier. Pour
une population aussi déscolarisée et profondément imprégnée par la pratique manuelle, l’exercice des
tâches du métier se fait sur des étapes menant finalement à fournir un produit fini et de négocier sa
vente ou encore à s’arrêter aux premières phases d’introduction (regarder les gestes et attitude des
autres et les intégrer dans son propre comportement) ou d’initiation aux premiers gestes du métier
(connaissance à travers un autre des noms des instruments et l’apprentissage des usages de chacun,
avec la possibilité de réaliser des tâches techniques simples et répétitives). Par d’autres issues, il existe
la formation sur le tas ou l’auto-formation. Elle est essentiellement pratiquée dans les métiers n’ayant
pas de tradition d’apprentissage. Il s’agit notamment des métiers du commerce et du bâtiment, mais
également de toutes les activités de réparation ou d’entretien de type domestique.
Toutes les recherches et études consultées montrent que la formation sur le tas (apprendre en faisant,
apprendre en répétant et imitant) est le mode le plus pratiqué dans ces milieux de recrutement
populaires. Il va de soi que ce système d’apprentissage par auto-formation s’inscrit dans un
environnement économique, social et culturel marqué par la transmission de l’existant et de la continuité
des techniques et des gestes parfois traditionnels ou dépassés. Force est de constater aussi que la
complexité de ces techniques est peu soulignée puisque la pratique demeure tributaire des bases des
métiers et parfois permettant à la même personne de naviguer sur plusieurs métiers sans aller loin dans
la maîtrise des compétences spécifiques propres à chacun.

7
Ce rapide survol des voies et moyens de formation dans ces milieux montre à quel point ces derniers
ont fonctionné et continuent de fonctionner comme un véritable lieu de professionnalisation pour jeunes
et adultes, qui passent par un type de formation-production intégrant le faire et l’apprendre. Cette
expérience de la profession (Mâallem, ou autre) consiste à acquérir des compétences techniques
(savoir-faire manuels, réparation, organisation des étapes de travail, etc.), mais aussi des compétences
sociales (avoir de l’entregent, entretenir un réseau de clients, négocier avec ceux-ci, etc.) et des
compétences finalement générales (savoir vendre ses compétences de façon profitable, savoir
s’adapter pour accéder au marché, connaître le réseau, s’initier à plusieurs bases de « métiers » pour
optimiser le rendement de ses journées de travail à la demande des clients, etc.).
Cependant, il est à noter que de tels prérequis et maîtrise d’ouvrage ne sont pas pour la plupart
‘formalisés’ conformément à ce qui se pratique en séquentiel dans les tâches ou opérations relatives
aux mêmes domaines dans le secteur de référence. Aussi, il revient au dispositif de formation de
proposer les formules adéquates qui feraient évoluer cet accompagnement vers des modes plus
opérationnels et plus efficaces d’acquisition des compétences et à préparer cette population fortement
hétérogène d’ailleurs (les jeunes comme les adultes) à une insertion reconnue et visible sur le marché
du travail.

b- Objectifs de l’intervention
Pourvoyeurs de bras, les lieux de rassemblement comme les Moqefs permettent à une fraction
croissante de la population de vivre et de survivre en générant des revenus propres qui sont parfois les
seules sources de maintien de ménages. A Casablanca, Fès, Marrakech, Oujda et Meknès et autres
villes, on ne peut ignorer le nombre élevé de petits métiers qui se multiplient : transporteurs, artisans,
maçons, électriciens, installateurs de sanitaires, réparateurs, bricoleurs, menuisiers, marchands
ambulants, gardiens de voitures, femmes de ménages qui peuvent tout aussi s’improviser selon la
saison, main d’œuvre agricole, déménageurs ou autres qui ont des points de rencontre reconnus
géographiquement. Ils rejoignent dans ces points de rencontres notoires le réseau des ‘recruteurs’
selon la demande ou le ‘chantier’ en question. Payés à la tâche, à la journée ou demi-journée, à la
pièce ou en nature et ne bénéficiant d’aucune couverture sociale ou de reconnaissance professionnelle,
ils marchandent les biens, les services à fournir, les coûts et d’autres rétributions.
Plus précisément, pour mieux cerner ces métiers, il faut procéder à une typologie et distinguer les
activités de survie, des activités artisanales des activités transitionnelles. Les activités de survie
(essentiellement de production de services) se reflètent plus par les petits métiers qui eux-mêmes se
référant à des programmes d’ouvriers qualifiés ou de spécialisation existants sur la carte des
programmes de formation professionnelle comme la plomberie, la maintenance, la maçonnerie, la
réparation, etc. Les lieux de rassemblement (Moqefs) offrent l’opportunité de recenser tous ces petits
métiers et de les classer dans un ordre de priorité. La typologie est dégagée ainsi à partir de cette
nomenclature exhaustive intéressante pour la mise en place d’une ingénierie et de formation des
ressources humaines en adéquation avec les niveaux et les profils et aussi les métiers sources offrant
des niveaux de qualification plus importants.
L’objectif de l’intervention est d’abord apprécier l’ampleur du phénomène. Ensuite, elle vise à poser les
lignes d’une démarche d’intervention pouvant traiter la problématique sous l’angle de la formation et la
préparation à l’intégration avec la reconnaissance de compétences professionnelles par famille de
métiers.

8
L’intervention projetée part d’un état des lieux à réaliser sur un choix de lieux « Moqefs » positionnés
sur 8 villes principales à grandes affluences de main d’œuvre (intégrant les secteurs agricole ou
bâtiment). Une première intervention permettra de délimiter le champ d’intervention et dégager par
l’échantillon des villes retenues un choix de secteurs à cibler dans l’étude, en concertation avec le
client. Ces décisions prises, au début de l’étude, permettront aussi de modeler le but des démarches
d’accompagnement. Les étapes subséquentes aborderaient :
 le recensement des petits métiers dominants et leur secteur d’appartenance dans les divers Moqefs
des diverses villes retenues ;
 une priorisation de ces métiers par ordre d’importance sur la base de critères à définir (portion dans
l’ensemble, sensibilité ou importance du métier pour des questions de sécurité ou autres, etc…) ;
 précision des caractéristiques de cette population à partir de l’échantillonnage retenu (niveau de
scolarité, statuts, moyens, tranche d’âge, métier(s) couvert(s), compétence(s) maîtrisée(s), lien de
dépendance en réseau, niveau de technicité de tâches, etc.) ;
 description des mécanismes actuels de recrutement ou d’offres de services ;
 identification des pistes concernant l’offre de formation la plus adaptée (modes, opérateurs
privilégiés, lieu, coût, durée, débouchés, etc.) ;
 les étapes vers une reconnaissance de compétences et de profession (niveau de compétences par
rapport aux métiers reconnus, portion des compétences maitrisées par métier ou ensemble de
métiers, niveau d’écart à définir par profil et par métier –référentiel métier-) ;
 les possibilités et modalités d’accès au statut d’autoentrepreneur et l’identification de
l’accompagnement nécessaire à l’atteinte de cet objectif (proposition de mener une expérience
pilote sur une dizaine de petits métiers avant la démultiplication) ;
 les propositions opérationnelles pour améliorer les acquis de cette main d’œuvre et lui faire accéder
à la reconnaissance de ses compétences par le corps de la profession ;
 les modalités de suivi et de pilotage de ces expériences.
Il faut préciser à cet égard aussi que l'étude vise principalement à identifier l’ensemble des petits
métiers offerts dans les Moqefs et pour lesquels on propose sur deux étapes (expérimentation et
généralisation) des cursus de formation afin d’habiliter ceux qui les exercent à intégrer les
cheminements professionnels reconnus et reconnaissables que ce soit par la profession (VAE et
certificats professionnels) ou par le dispositif de formation lui-même (la certification, la spécialisation ou
la formation qualifiante). L’initiative devrait mener à reconnaître leurs compétences et les aider à
s'intégrer socio-professionnellement par le biais de statuts spécifiques (comme les mono-entrepreneurs
en exemple) ou de certifications reconnues ou encore de validation de compétences par la profession
d’appartenance.

9
3. Consistance de l’intervention
L’intervention pour la réalisation d’une nomenclature des petits métiers et l’accompagnement du
Département de la Formation Professionnelle –DFP- à des fins de formation et de reconnaissance de
compétences de ces publics cibles sera réalisée selon les étapes suivantes :

Étape 1 : Mission de cadrage et d’état des lieux


Ce cadrage servira à faire l’inventaire des petits métiers et d’en définir les caractéristiques à partir des
études les plus récentes réalisées par certains bailleurs de fonds ou l’analyse des interventions
effectuées sous l’initiative de programmes de socialisation et d’intégration de ce type de population
jugée fragile sur le plan socio-professionnel. Cette première analyse documentaire sera complétée par
des entretiens ciblés avec des intervenants en développement humain, dans le dispositif de formation et
les associations professionnelles des métiers identifiés. Les entretiens individuels doivent couvrir
plusieurs régions du territoire national (personnes ressources sur un choix de 8 villes).
Aussi, cette étape abordera la description des réalités contextuelles sans a priori sur la légalité ou la
légitimité de l’exercice de ces petits métiers. À cette occasion, la délimitation du champ de l’intervention
sera nécessaire ainsi que l’identification des secteurs non abordés ou pris en charge par d’autres
organismes (Commerce, Agriculture, Tourisme, etc.).
Cette analyse fournira également un état précis de la manière dont les systèmes en place ont intégré́
dans leurs dynamiques de développement régional, les demandes ou besoins exprimés par cette main
d’œuvre. La recherche doit relever aussi les pratiques et stratégies les plus ‘rentables’ pour répondre à
ce phénomène et les expériences locales les plus pertinentes. L’analyse relèvera aussi les pratiques qui
ont marqué l’échec de reconnaissance et les raisons avancées par ces personnes témoins. L’analyse
doit décrire de manière concrète le positionnement du dispositif de formation professionnelle à l’égard
de cette population et la capacité́ des différents dispositifs ou acteurs locaux à adapter leurs
interventions et offres en fonction de la demande et le besoin en tenant compte du contexte dans lequel
ils sont exprimés.
Méthodologie :
Analyse des données quantitatives existantes
Analyse des données qualitatives existantes
Entretiens ciblés (32 entretiens à raison de 4 personnes-ressources par ville) et recueil des informations
Entretiens avec les chambres et branches professionnelles (Agriculture, Pêche, Artisanat, Commerce, Industrie,
Bâtiments, Textile et Services) 16 entretiens à raison de deux représentants par secteur
Précision des villes objets de l’intervention de l’étape 2 du projet

Livrable :
Rapport de cadrage du projet (intégrant un état des lieux) et premier état des lieux
Proposition d’un premier choix de petits métiers sur base de l’analyse documentaire et des informations
recueillies
Proposition des paramètres de la deuxième étape (devis d’enquête et 8 villes cibles)

Niveau d’effort : 60 j/h

10
Étape 2 : Élaboration d’une nomenclature des petits métiers et d’un système
d’information pour la mise à jour dudit répertoire
La nomenclature des petits métiers du Maroc (NPMM) sera élaborée afin de servir le cadre
d’élaboration des programmes de spécialisation dans les petits métiers pour les jeunes admissibles ou
de qualification professionnelle pour un public d’adultes en recherche de reconnaissance de
compétences dans ces métiers (VAE). La préparation fait appel à la collaboration des experts en
ingénierie d’élaboration de programmes de formation en APC de même que la collaboration des
représentants des associations et fédérations sectorielles.

2.1. Analyse des données sur les petits métiers


Les interventions relatives à cette étape démarrent par l’analyse des données disponibles dans l’étape
1 et se poursuivent sur des définitions nécessaires pour cadrer la conception de la nomenclature des
petits métiers :
 La délimitation de la définition d’un petit métier (en rapport à la formation de Spécialisation ou de
qualification ou des fiches REM/REC quand elles existent)
 La détermination des compétences spécifiques exclusives à un petit métier et des compétences
spécifiques récurrentes. Les compétences spécifiques récurrentes, formulées de façon identique,
sont jugées communes à deux ou plusieurs petits métiers, à l'intérieur d'un ou de plusieurs secteurs
 La détermination sur l’échelle desdites compétences spécifiques, celles obligatoires et celles jugées
facultatives. Certaines compétences spécifiques ne s'exercent en effet que dans des milieux de
travail particuliers.
Plusieurs sources d'information peuvent faciliter l'exploration des secteurs de référence les plus
importants de ces petits métiers. Au nombre de celles-ci, on trouve les informations relevant des
associations professionnelles concernant les secteurs et l’inventaire de leurs métiers. Ces sources
fournissent des descriptions de professions, de métiers et de métiers à faible niveau de prérequis et de
connaissances. Lorsqu'elles sont disponibles, ces informations professionnelles sont considérées
comme des références de base. Les Répertoires préalablement cités, la carte des filières mise à jour du
DFP englobant les niveaux surtout de qualification et de spécialisation (public/privé) fournissent des
renseignements sur les métiers et professions, sur les tâches, les conditions d'accès, etc. La
consultation également d’études sectorielles, d'études préliminaires, de rapports d'analyse de situation
de travail, de programmes d'études existants, etc. sont aussi des sources d'information intéressantes.
Ces travaux d'exploration sont complétés par des entrevues avec des personnes-ressources-clé qui
répondront à des questions liées aux pratiques en cours dans certains métiers.
Ce préalable d’analyse constitue l’exploration générale couvrant la première partie de la nomenclature.
La deuxième partie constituant le cœur de la nomenclature concerne la collecte de l’information propre
à chaque petit métier et la définition de son secteur d’appartenance. Cette deuxième partie s’effectue à
travers une enquête terrain et l’analyse qui en découle. Cette analyse donnera lieu à la rédaction d'une
fiche descriptive pour chaque petit métier. Enfin, une validation des travaux auprès des représentants
du secteur d’appartenance complète cette démarche.
Niveau d’effort : 20 j/e

11
2.2. Investigation terrain
Lors de cette enquête, il sera identifié dans un premier temps les paramètres d’analyse du
positionnement des répondants relativement aux niveaux de formation à atteindre et aux types de
connaissances et compétences à acquérir partant des métiers sources. Ces paramètres serviront à
finaliser le guide d’entretien lors des enquêtes terrain à réaliser auprès de l’échantillon retenu.
L’enquête ciblera 8 villes (identifiées comme les plus dynamiques à ce niveau dans la phase 1). Un
échantillon ciblant 4 points de rencontres (Moqefs) par ville (moyenne de 10 personnes par point de
rencontre) constituera l’échantillonnage à retenir. Des agents sur place (services de la délégation
régionale du DFP en place, en étroite concertation avec les autorités locales) serviront à identifier les
personnes les plus fiables à interviewer et joueront les intermédiaires pour faciliter le travail des
enquêteurs. Des ressources de la Délégation régionale de la FP seront impliquées afin de perdurer les
activités au-delà du projet dans les phases de mise à jour et de veille de la Nomenclature des Petits
Métiers du Maroc (NPMM).
Un questionnaire à restituer lors de l’entrevue en langue maternelle ou dialectale sera élaboré afin de
faciliter le recueil des informations. Le traitement des données tiendra compte de cette spécificité.
D’autres méthodes comme des focus groups ou des observations directes seront aussi privilégiées.
Dans le premier cas, les délégations régionales de la FP ou les associations locales seront mises à
contribution afin de faciliter la tenue et l’organisation de ces rencontres collectives. Ces échanges
seront menés avec d’autres personnes que celles faisant partie de l’enquête par répondant. Dans le cas
présent, les focus groups semblent appropriés pour faire appel à l’expérience collective en matière de
recrutement, de connaissance du contexte et d’orientation déjà sur les modes les plus appropriés pour
répondre aux besoins de qualification en compétences de ces sujets. L’investigation permettra aussi
d’établir un ordre de priorité des métiers recensés sur la base de leur part dans l’ensemble, l’importance
du métier pour des questions de sécurité, son rendement, la fréquence du besoin, etc. Cette priorisation
fera également référence aux secteurs concernés selon le nombre de métiers qui en relèvent.
Niveau d’effort : 200 j/e

2.3. La rédaction des fiches descriptives des petits métiers


L'analyse de l'information permettra de s'assurer que chaque petit métier retenu corresponde à un
métier qui existe réellement sur le marché du travail et qui se situe, le cas échéant, à la racine du
continuum des formations professionnelles offertes dans le secteur. Une attention particulière sera
apportée afin que ces petits métiers de semi spécialisation n'empiètent pas sur les professions ou les
métiers acquis dans le cadre des autres formations initiales (spécialisation et qualification).
Pour chaque petit métier, un ou des champs d'application seront retenus afin de circonscrire ses limites
et sa portée en spécifiant les milieux dans lesquels il s'exerce ainsi que le secteur ou le métier source
auquel il se réfère. L'analyse permettra ainsi de structurer chaque métier mais aussi de relever les
compétences spécifiques qui y réfèrent. Autant que possible, chaque métier comportera au moins une
compétence spécifique exclusive (ou plus si nécessaire) obligatoire, incluant la moyenne calculée à
partir des tâches du niveau de sa complexité. Les compétences spécifiques sont inscrites dans un ordre
d'importance dans une deuxième fiche complétant la fiche métier. Une attention sera portée à la
formulation des compétences spécifiques, leur niveau de technicité et leurs tâches afin de traduire
correctement la réalité de l’exercice du métier et de faciliter la communication entre les différents
intervenants. Des critères de performance portant sur la qualité du produit ou du service peuvent être

12
définis lors de la manifestation de chaque compétence spécifique. Le format de ces fiches descriptives
volet métier et volet compétences sera similaire aux fiches des Répertoires (REM/REC) existantes avec
une simplification des rubriques : titre du métier, codification, secteur de formation de référence
(champs d’application), conditions particulières d’admission, compétences spécifiques (avec code de
complexité), critères de performance retenus, tâches inhérentes à la compétence spécifique, formations
offertes (initiale, par apprentissage, continue, validation des acquis, etc.), etc. La nomenclature étant un
creuset de tous les secteurs d’activité, un glossaire définitoire est à insérer pour préciser la
compréhension commune de ses rubriques.
Niveau d’effort : 80 j/e

2.4. La validation des fiches descriptives des petits métiers incluant les fiches
compétences
La démarche de validation doit être entreprise auprès des représentants des métiers concernés afin de
les informer sur cette nouvelle nomenclature et les profils de compétences qu’elle recense, par métier et
par branche professionnelle. Des propositions de formations offertes dans le cadre du parcours de
formation axée sur l'emploi sont également faites. Lors de ces ateliers de validation par métier, l’avis
d’approbation des représentants du secteur/branche professionnelle est sollicité aussi bien sur le
descriptif du petit métier que des compétences spécifiques pour son exercice.
Les représentants de chacun des secteurs/branches professionnelles concernés émettent des
commentaires et des suggestions relativement au nombre, la pertinence et les tâches inhérentes aux
compétences liées à chaque petit métier de même qu'à la clarté du vocabulaire employé pour les
rédiger. Des compétences ou des tâches seront ajoutées ou retranchées à certaines occasions et le
vocabulaire doit être ajusté pour correspondre à celui utilisé en milieu de travail. Ces partenaires
peuvent proposer d'abolir certains métiers, d'en fusionner d'autres, d'en modifier certains et parfois
même d'en ajouter en tenant compte du niveau d’exigence basique des compétences de leur exercice.
Leur intervention sera maintenue pour mettre à jour la nomenclature à fréquence établie.
Le choix des secteurs et des petits métiers à considérer en priorité sera basé sur l'examen des
statistiques portant sur le nombre de métiers recensés dans la phase d’enquête terrain par secteur.
Cette opération permettra de rendre visible et accessibles les petits métiers les plus en demande. Cette
opération de validation doit être reconduite ultérieurement une fois cette nomenclature intégrée dans un
système d’information afin de vérifier grâce à des fréquentations et consultations avec les
professionnels si lesdits métiers seront reconduits intégralement, modifiés ou encore retirés de la
nomenclature.
Niveau d’effort : 20 j/e

2.5. Le système d’information et de veille des petits métiers


Cette mission achève la phase d’élaboration de la nomenclature des petits métiers par la mise en place
d'un mécanisme informatisée de promotion, de veille et de mise à jour. Le DFP, les opérateurs de
formation ainsi que les représentants du milieu du travail contribueront à cette mise à jour afin de tenir
compte des changements liés à l'évolution du marché du travail et d’assurer une proximité sensible aux
changements liés à la résurgence, le changement ou la disparition de ces petits métiers. C’est une
application informatique qui exploite les données issues de la nomenclature tout en organisant les
entrées selon les utilisateurs : opérateur de formation, demandeur de formation ou employeurs.

13
Ce système permettra également de monter des parcours de formation axés sur l’emploi et pourra être
exploité comme un référentiel permettant aux chercheurs des formations disponibles dans le dispositif
de s'informer sur les petits métiers liés aux différents secteurs selon leur prérequis et de simuler des
cheminements en formation. Cette application, facilement consultable, peut être particulièrement utile
aux formateurs et aux demandeurs de formation pour analyser le développement des compétences
d’un programme et la préparation à l'exercice d'un petit métier. En effet, il serait possible, dans le cadre
de l'élaboration du plan de formation des bénéficiaires, de sélectionner et d'imprimer l'ensemble des
compétences spécifiques liées au métier choisi et élaborer ainsi un plan de formation pour les
bénéficiaires inscrits au programme à des fins de reconnaissance professionnelle ou d’intégration sur le
marché du travail.
La nomenclature sert aussi de ressource au DFP lors de la planification des projets liés à l’élaboration
des programmes de formation et de la sensibilisation au monde du travail.
Quoique les compétences simples de différents petits métiers soient proposées par les diverses
formations préparatoire au travail, rien n'empêche qu'un demandeur qui en a les capacités puisse
développer une ou des compétences plus complexes sans compromette l'atteinte des exigences fixées
pour la réussite du programme à des fins de qualification professionnelle ou de reconnaissance de
compétences ou de formation pour un métier permanent. Cependant, il est à souligner que les tâches
dans ces petits métiers sont peu complexes, concrètes et surtout répétitives. Le service fourni est
effectué avec des consignes simples. Les interventions portant sur les choses sont, le plus souvent, de
l'ordre de la manipulation et de la manutention ; les relations avec les personnes se limitent à des
rapports pour aider ou pour servir ; ils visent à transmettre des renseignements simples à portée limitée.
Le système d’information à monter doit permettre d’effectuer des recherches sur les petits métiers
(recherche par secteur/branche professionnelle), par codification de compétences et dérouler les
formations les plus appropriées pour atteindre le seuil de compétence par profil d’exigence du métier (le
premier palier). Le système d’information fait état aussi annuellement de la nomenclature des petits
métiers du Maroc en listant les nouveaux petits métiers offerts, ceux retirés courant l’année sans
remplacement, ceux retirés avec un remplacement (métiers de substitution) et ceux ayant changé de
titre (intégration de l’ancien et nouveau titre). Pour chaque volet, une codification mise à jour est fournie
aussi bien pour les publics jeunes que les adultes. Le système intégré au site du DFP fournit aux
opérateurs de formation et aux associations professionnelles ainsi qu’au large public des bénéficiaires
adultes et jeunes un accès à l’information sur les petits métiers et une traçabilité annuelle sur leur
évolution.
Niveau d’effort : 60 j/e

Méthodologie :
Rapport d’analyse des données sur les petits métiers
Enquête terrain (entretiens individuels/focus groups : 8 villes ciblées et 32 points de rencontres Moqef investigués
(10 personnes par point de rencontre = 320 entretiens individuels))
8 focus groups tenus (2 focus groups par ville) = 80 personnes à raison de 10 par FG
Élaboration de la nomenclature des petits métiers du Maroc (NPMM) + validation des fiches descriptives
Système d’information et de veille sur la nomenclature NPMM

Livrable :
Rapport d’analyse sur les petits métiers et suggestion de priorisation par secteur

14
Rapport d’enquête terrain
Liste des secteurs/branches professionnelles et métiers prioritaires (ces petits métiers feront l’objet de
l’intervention ultérieure d’ingénierie de développement de programmes)
Nomenclature validée des petits métiers du Maroc (NPMM) incluant des fiches de compétences
Ateliers de validation par secteur/branche professionnelle cible pour les fiches descriptives des métiers et des
compétences spécifiques y afférentes
Système d’information et de veille de la NPMM

Niveau d’effort : 380 j/h pour les missions cumulées de 2.1 à 2.5

Étape 3 : Élaboration et adaptation de l’offre de formation pour les besoins répondant


aux petits métiers et proposition de 10 programmes de formation aux fins de
reconnaissance de compétences et de qualification professionnelle
Cette étape visera à fournir, à partir des constats établis, les programmes de formation répondant aux
conditions de transformation des situations en place. Le choix de dix programmes à élaborer incluant
les guides simplifiés d’accompagnement fera en sorte que les divers opérateurs du dispositif de
formation qui souhaitent intervenir dans ce projet qu’ils le fassent de manière structurée et efficace pour
les petits métiers retenus comme prioritaires à titre d’expérimentation avant de s’engager sur l’ensemble
des métiers du répertoire. Cette intervention permettra aussi à ces acteurs et aux responsables de
mettre en place, déployer, réguler et financer les voies d’études et d’apprentissage en formation pour
autant les jeunes que les adultes et de redynamiser ainsi les petits métiers et les tirer vers une
reconnaissance professionnelle et des débouchés reconnaissables.
La réalisation des deux étapes précédentes devrait permettre de mieux connaitre les composantes des
possibilités du dispositif de formation en place, de bien appréhender la réalité́ de l’acquisition des
connaissances et des compétences à travers des pratiques d’apprentissage, de professionnalisation,
d’auto-formation ou de qualification existants ainsi que de repérer les dynamiques de transformation et
de redéploiement à l’œuvre dans les projets et expérimentations ciblant la formation des bénéficiaires
sans restriction d’âge ou de moyens. L’analyse et recueil de données permettront aussi d’identifier les
opérateurs à associer, les mieux placés pour intervenir dans ce type d’initiative (établissements de
formation privés et publics, ONG, associations, bailleurs de fonds régionaux, etc.).
Il existe au Maroc quatre niveaux de formation dont l'accès est conditionné par un niveau
scolaire :
 Technicien Spécialisé (niveau d'accès : Baccalauréat)
 Technicien (niveau d'accès : Niveau Bac)
 Qualification (niveau d'accès : Fin des études secondaires collégiales)
 Spécialisation (niveau d'accès : Fin des études primaires)
Quant à la Formation Qualifiante, le niveau et conditions d'accès sont spécifiques à chaque formation.
Les programmes à élaborer, eu égard aux particularités de la population ciblée (jeunes et adultes pour
la plupart non-scolarisés), tiendront compte de l’âge minimal dans les conditions d’accès 15 ans mais
sans limite d’âge maximal. À cet effet, les programmes seront d’un niveau de spécialisation ou de
formation qualifiante avec ou sans le niveau scolaire minimal (6ème année de l'enseignement primaire).
Ces programmes doivent également répondre aux besoins possiblement de l’alphabétisation

15
fonctionnelle d’une population adulte mais active et possédant les compétences de maîtrise des tâches
d’un métier.
Les durées retenues pour les programmes seront variables dépendamment des profils et du niveau de
maîtrise des métiers : de 3 à 6 mois (spécialisation ou semi-spécialisation) ou de 3 à 9 mois (pour des
formations qualifiantes). Le niveau Spécialisation sera sanctionné par le Certificat de Spécialisation
Professionnelle et les formations qualifiantes sont sanctionnées par un certificat de formation. À ces
certificats s’ajouteront des relevés de compétences (listant les compétences acquises) délivrés par les
opérateurs. Les bénéficiaires qui veulent pousser plus loin leur formation pourront, à certaines
conditions, les poursuivre. Ils pourront également revenir en formation pour d’autres métiers. D’autres
pourront intégrer le marché du travail. Dans tous les cas, il incombera à l’établissement formateur de les
sensibiliser à l’importance de la formation continue et permanente. La formation menant à l’exercice
d’un petit métier vise à préparer les bénéficiaires à faire face aux exigences de la vie en société comme
à celles du monde du travail. Une période d'apprentissage de 350 à 450 heures en milieu de travail est
généralement suffisante pour acquérir les compétences professionnelles nécessaires à l'exercice de ce
type de métier. Une partie de la formation se déroule à l’établissement et vise à les amener à mieux se
connaître et à mieux connaître le monde du travail. L’autre partie, la plus importante (80%) prend la
forme d’immersion en milieu de travail et vise l’acquisition de compétences spécifiques liées à un petit
métier de semi-spécialisation ainsi que l’adoption d’attitudes et de comportements requis en milieu de
travail. Ces programmes doivent aussi tenir compte des acquis des divers publics et faciliter pour ceux
qui en ont besoin la reconnaissance de leurs compétences professionnelles.
Les cursus à élaborer permettront de consolider et reconnaitre leurs compétences avec un double
objectif d’augmenter leur professionnalisme (et donc protéger les citoyens qui y recourent) et aider à
leur insertion dans le circuit formel par le biais du statut de l’auto entrepreneur pour certains métiers
également, statut qui été mis en place récemment par les pouvoirs publics. Ces programmes d’études
seront élaborés également selon l’APC avec une ventilation de compétences respectant les normes de
l’apprentissage et permettant de maximiser l’acquisition des savoir-faire dans le milieu d’exercice du
métier. Ils seront également conçus en tenant compte des fiches des référentiels de compétences de la
Nomenclature pour les métiers choisis et des programmes existants en formation initiale des métiers
‘sources’. Ces programmes se déclineront en kit de formation par petit métier incluant : la fiche des
compétences de référence, le programme développé cible, les paramètres d’évaluation et les
orientations pédagogiques pour le suivi de la formation en mode apprentissage.

Méthodologie :
Ingénierie de développement des programmes selon l’APC en mode apprentissage pour les niveaux de
spécialisation ou de formation qualifiante

Livrable :
10 programmes élaborés incluant les modalités d’évaluation

Niveau d’effort : 30 X 10 = 300 jours

16
Étape 4 (optionnelle) : Accompagnement de la mise en œuvre des programmes de
formation choisis à des fins de spécialisation et de qualification professionnelle
Tel que le préciseront les rapports de l’étape 2 et 3, des prestations de formation pour expérimenter la
mise en place de la démarche et la formation sur les programmes élaborés, seront réalisées en
s’assurant que l’opérateur dispose des conditions de mise en œuvre de telles prestations avec l’appui
des structures de tutelle. D’autres opérateurs œuvrant dans les mêmes sphères d’activités que les ONG
pourraient également être sollicités par le DFP.
Les opérateurs auraient les responsabilités suivantes :
 recruter les candidats ;
 constituer les groupes de participants ;
 recruter des formateurs vacataires spécialisés en alphabétisation fonctionnelle et/ou formation
professionnelle sur les métiers de base habitués à côtoyer une clientèle peu ou pas instruite ;
 organiser la formation et ses débouchés (certification ou qualification) ;
 rendre compte des activités au DFP.
En raison du grand nombre de métiers pratiqués dans les Moqefs et l’enchevêtrement des secteurs en
question chez les bénéficiaires qui sont polyvalents et pouvant avoir la maîtrise de base de plusieurs
métiers, il serait judicieux de procéder à une expérimentation des programmes de formation dans les
régions de Casablanca et de Marrakech, ou autres villes sélectionnées par le DFP dans lesquelles
seraient choisis les partenaires (des critères seront arrêtés pour décider de cette expérimentation) :
 l’importance du bassin desservi ;
 l’expérience de l’établissement en matière de formation ;
 la volonté des responsables de la gestion de ce type de formation de s’engager dans le projet ;
L’expérimentation viserait un nombre de bénéficiaires à arrêter par le DFP en concertation avec les
partenaires concernés. Les programmes, les activités d’enseignement et d’apprentissage ainsi que le
matériel de formation seraient finalisés à la lumière des commentaires et des suggestions faits par les
participants. L’expérimentation engageant l’élaboration du reste des programmes des petits métiers
dépendamment de la nomenclature pourrait ensuite être généralisée.
Cet accompagnement s’opèrera au sein des établissements afin de faciliter la mise en place de
l’organisation pédagogique adaptée à l’APC, pour l’implantation des programmes selon le mode de
formation par apprentissage et d’aider les ressources en charge de la formation dans l’exploitation des
programmes à travers les séquences d’enseignement et les modalités de l’organisation de la formation
au sein du centre et au niveau des entreprises d’accueil en tenant compte des particularité des publics
bénéficiaires et finalement les processus d’évaluation, de reconnaissance de compétences et/ou de
certification.
Méthodologie :
2 expérimentations de 5 programmes à dispenser (10 programmes)

Livrable :
Rapport de restitution de la mise en œuvre de la formation ciblant la qualification ou la reconnaissance
professionnelle de la population active dans les métiers ciblés

Niveau d’effort : 10 jours experts par programme implanté = 100 jours d’accompagnement

17
4. Caractéristiques de l’expertise à mobiliser
Profil 1 : spécialiste en design de systèmes de formation/coordonnateur
Profil 2 : spécialiste en ingénierie de formation et réalisation d’études préliminaire ou sectorielles
Profil 3 : spécialiste en élaboration de fiches métiers et fiches compétences
Profil 4 : spécialiste en élaboration de programmes en APC
Profil 5 : spécialiste en conseil pédagogique
Profil 6 : spécialiste en élaboration de systèmes d’information promotionnels
Profil 7 : experts ad hoc en appui, à mobiliser en fonction du besoin (enquêtes et animation de focus
groups)

5. Livrables
Missions Livrables attendus
Mission 1 Rapport de cadrage du projet (intégrant un état des lieux) et
Cadrage sur l’état des lieux du secteur premier état des lieux
Proposition d’un premier choix de petits métiers sur base de
l’analyse documentaire et des informations recueillies
Proposition des paramètres de la deuxième étape (devis
d’enquête et 8 villes cibles)
Mission 2 Rapport d’analyse sur les petits métiers et suggestion de
Élaboration d’une nomenclature des petits priorisation par secteur
métiers et d’un système d’information pour la Rapport d’enquête terrain
mise à jour dudit répertoire Liste des secteurs et métiers prioritaires (ces petits métiers
feront l’objet de l’intervention ultérieure d’ingénierie de
développement de programmes)
Nomenclature validée des petits métiers du Maroc (NPMM)
incluant des fiches de compétences
Ateliers de validation par secteur/branche professionnelle cible
pour les fiches descriptives des métiers et des compétences
spécifiques y afférentes
Système d’information et de veille de la NPMM
Mission 3 10 programmes élaborés incluant les modalités d’évaluation
Élaboration et adaptation de l’offre de
formation pour les besoins répondant aux
petits métiers et proposition de 10
programmes de formation aux fins de
reconnaissance de compétences et de
qualification professionnelle
Mission 4 (optionnelle) Rapport de restitution de la mise en œuvre de la formation
Accompagnement de la mise en œuvre des ciblant la qualification ou la reconnaissance professionnelle de
programmes de formation choisis à des fins de la population active dans les métiers ciblés
spécialisation et de qualification
professionnelle

18
6. Volume expertise
Missions Volume Jours/experts
Mission 1
Cadrage sur l’état des lieux du secteur 60
Mission 2
Élaboration d’une nomenclature des petits métiers et d’un système d’information pour 380
la mise à jour dudit répertoire
Mission 3
Élaboration et adaptation de l’offre de formation pour les besoins répondant aux
petits métiers et proposition de 10 programmes de formation aux fins de 300
reconnaissance de compétences et de qualification professionnelle
Mission 4 (optionnel)
Accompagnement de la mise en œuvre des programmes de formation choisis à des 100
fins de spécialisation et de qualification professionnelle
Total 870 j/h

7. Mécanismes de suivi
Il est institué un comité de Pilotage chargé de l’orientation, du suivi de la mise en œuvre de l’étude
ainsi que la validation des rapports définitifs de chaque mission et un comité de suivi technique qui
est l'instance opérationnelle du suivi de la mise en œuvre du projet. Le comité de pilotage est présidé
par le Secrétaire Général du Département de la Formation Professionnelle ou son représentant et les
membres désignés du secteur professionnel et des opérateurs de formation. Le comité de pilotage se
réunit pour le lancement du projet et pour la validation des livrables. Il peut également se réunir à
chaque fois que c’est nécessaire.
Le comité de suivi technique est composé de représentants du Département de la Formation
Professionnelle et des branches professionnelles ainsi que les chambres de métiers concernées. La
Coordination et la gestion du projet est assurée par les directions conjointes de la planification et
évaluation ainsi que la coordination pédagogique et le secteur privé.
Ce Comité sera chargé de superviser la réalisation de ce projet, de suivre l'avancement des travaux et
son bon déroulement et d’examiner les différents livrables à soumettre au comité de pilotage pour
validation.
Ce comité aura également pour rôle de faciliter aux consultants tous les contacts nécessaires à
l’exécution de leur mission au niveau des délégations régionales et des branches professionnelles. Le
comité de suivi technique tiendra des réunions :
 Au lancement du projet.
 Pour la mise au point de l’état d’avancement du projet.
 A la remise des documents provisoires et définitifs.
 A la demande du coordonnateur du projet.
 A chaque fois qu’il s’avère nécessaire.
Le délai d’exécution est fixé à douze mois (excluant la phase 4). Ce délai commencera à courir à
compter du lendemain de la notification de l’ordre de service. Ce délai se décompose par étape du
projet comme suit :

19
8. Délais d’exécution
Durée d’exécution
Mission
en mois*
Mission 1
Cadrage sur l’état des lieux du secteur 2
Mission 2
Élaboration d’une nomenclature des petits métiers et d’un système d’information pour la 5
mise à jour dudit répertoire
Mission 3
Élaboration et adaptation de l’offre de formation pour les besoins répondant aux petits
métiers et proposition de 10 programmes de formation aux fins de reconnaissance de 3
compétences et de qualification professionnelle
Mission 4 (optionnel)
Accompagnement de la mise en œuvre des programmes de formation choisis à des fins 6 mois
de spécialisation et de qualification professionnelle

* excluant les périodes de validation

20

Vous aimerez peut-être aussi