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Élaboration du concept
1916 de liaison covalente
Énoncé de la règle de l’octet
1909 Élaboration de l’échelle
du pH
L’u nive r
sm
at
ér
iel
Les molécules
et les solutions
2
SOMMAIRE
1. Qu’est-ce qu’une Les règles d’écriture ...................... 48 2.3 La conductibilité électrique ..... 55
molécule ? ............................ 40 Les règles de nomenclature ....... 49 La dissociation électrolytique .... 55
La force des électrolytes.............. 56
1.1 Les ions ............................................... 42
2. Les propriétés Les types d’électrolytes ............... 58
Les ions polyatomiques ............... 44
des solutions .................... 50 2.4 Le pH.................................................... 60
1.2 La nature des liaisons
2.1 La solubilité ...................................... 52 L’échelle du pH ................................ 60
chimiques .................................... 45
Une explication plus avancée
La liaison ionique .......................... 45 2.2 La concentration ............................ 52
du pH ............................................. 61
La liaison covalente...................... 46 La dilution et la dissolution ........ 52
1.3 Les règles d’écriture La concentration en ppm ............ 53
et de nomenclature ............... 48 La concentration molaire ............. 54
39
!Chapitre 02 (a) (5e épreuve) HR:Layout 1 09-12-22 09:41 Page40
ST
STE
SE 1 Qu’est-ce qu’une molécule ?
Sur Terre, seuls quelques éléments, comme l’or et l’hélium, existent à l’état CONCEPTS DÉJÀ VUS
naturel sous forme d’atomes individuels. La plupart des éléments ont plutôt
Atome
tendance à se lier avec d’autres atomes pour former des molécules. Élément
Tableau périodique
Une MOLÉCULE est un ensemble de deux ou de plusieurs Molécule
atomes liés chimiquement.
Pourquoi les atomes ont-ils tendance à se lier avec d’autres atomes ? Une des
réponses à cette question est que les atomes cherchent généralement à acqué-
rir une configuration électronique semblable à celle des gaz nobles, car ils
deviennent alors plus stables.
Les GAZ NOBLES, qui forment la FAMILLE VIII A dans le tableau périodique,
sont en effet extrêmement stables. Il est très difficile de faire réagir un gaz
noble avec d’autres atomes. Cette particularité vient du fait que leur couche
électronique la plus éloignée du noyau, c’est-à-dire la couche contenant les
ÉLECTRONS DE VALENCE, est complète.
2.1 Voici les configurations électroniques de trois gaz nobles. La première couche peut
contenir un maximum de deux électrons. Les deuxième et troisième couches peuvent
contenir jusqu’à huit électrons de valence. La couche électronique la plus éloignée
du noyau de l’hélium, du néon et de l’argon est donc complète.
Examinons le cas d’un élément qui n’est pas un gaz noble : le fluor. Cet élé-
ment possède sept électrons de valence. Comment le fluor peut-il acquérir
la configuration électronique d’un gaz noble ? Le moyen le plus simple serait
de capturer un électron supplémentaire. Sa configuration électronique devien-
drait alors semblable à celle du néon. Le fluor est donc un élément qui a ten-
dance à capturer un électron.
Fluor Sodium
2.2 Il ne manque qu’un électron à 2.3 Si le sodium avait un électron
l’atome de fluor pour atteindre la de moins, il aurait la même configu-
configuration électronique du néon. ration électronique que le néon.
40 CHAPITRE 2
!Chapitre 02 (a) (5e épreuve) HR:Layout 1 09-12-22 09:41 Page41
famille
de la
1 2 3 4 5 6 7 8
(sauf He)
Tendance
ST
STE
SE
1.1 LES IONS
En général, les atomes sont électriquement neutres. Ils possèdent en effet No 3
autant de protons que d’électrons. Comme chaque proton porte une charge
positive et que chaque électron porte une charge négative, les charges s’an-
nulent et le résultat est neutre.
2.5 Un atome de fluor (F)
possède neuf protons
et neuf électrons. Si on
(+9) protons additionne le nombre
de charges positives et
+ ( –9) électrons le nombre de charges
négatives, on obtient
0 une charge nulle,
comme le montre
le bilan des charges
F
ci-contre.
Mg2+
Les figures 2.6 et 2.7 permettent de constater que, lorsqu’ils satisfont leur
tendance à gagner ou à perdre des électrons, les atomes acquièrent en même
temps des charges électriques. Un atome qui n’est plus électriquement neutre
s’appelle un «ion».
42 CHAPITRE 2
!Chapitre 02 (a) (5e épreuve) HR:Layout 1 09-12-22 09:41 Page43
LA CHIMIE AU SECOURS
DE L’ACROPOLE
Un chimiste grec pense avoir trouvé un remède pour protéger
l’Acropole d’Athènes de la pollution qui la ronge. En effet, sous
l’action des polluants atmosphériques, et plus particulièrement
du dioxyde de soufre (SO2 ), le marbre des monuments se trans-
forme en gypse, un plâtre des plus banals !
Le marbre se dégrade sous l’action des molécules de SO2 qui
arrachent des électrons au marbre, produisant ainsi des ions de
calcium, un peu comme l’acier, lorsqu’il se transforme en rouille,
perd des électrons, ce qui crée des ions de fer.
Théodore Skoulikidis, professeur de chimie à l’École polytech-
nique d’Athènes, a mis au point une peinture incolore qui contient
des molécules capables de fournir des quantités importantes
d’ions. Une fois peints, les monuments pourraient «donner»
les électrons des ions de la peinture aux molécules de SO2. Le
marbre, lui, pourrait conserver les siens.
des
Adaptation de : Didier KUNZ, «La chimie des métaux au secours
marbres du Parthénon», Le Monde, 2 novembre 1996.
famille
de la
STE
SE Les ions polyatomiques
Il n’y a pas que les atomes individuels qui peuvent former des ions. Certains
groupes d’atomes le peuvent aussi. Par exemple, le sulfate de sodium est
formé de deux ions, l’un positif et l’autre négatif, comme le montre l’équa-
tion suivante :
Na2SO4 ➞ 2 Na+ + SO42–
L’ion négatif SO42– est composé de cinq
«Polyatomique» provient des
atomes liés chimiquement (un atome de soufre mots grecs polus, qui signifie
et quatre atomes d’oxygène). On dit qu’il «plusieurs», et atomos, qui signi-
s’agit d’un «ion polyatomique ». fie «indivisible».
44 CHAPITRE 2
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STE
SE 1.2 LA NATURE DES LIAISONS
CHIMIQUES
No 4
Nous avons vu que la plupart des atomes, à l’exception des gaz
nobles, ont une tendance naturelle à gagner ou à perdre un ou 1875
plusieurs électrons. Lorsqu’un atome se trouve en présence d’un 1946
autre atome, il formera une liaison chimique avec lui chaque fois
que cette union peut satisfaire leur tendance respective.
Il existe deux principaux types de liaison chimique : la liaison
Gilbert
ionique, dans laquelle un ou plusieurs électrons sont transférés d’un
Newton
atome à un autre, et la liaison covalente, qui implique le partage
Lewis
d’une ou de plusieurs paires d’électrons. Nous verrons chacune de
ces liaisons plus en détail au cours des pages qui suivent.
Na+ Cl – NaCl
Lorsqu’un atome de sodium rencontre un atome de chlore, Comme les charges positives et les charges négatives
il lui donne un électron. Tous deux acquièrent ainsi s’attirent, l’ion positif de sodium et l’ion négatif de chlore
une configuration électronique semblable à celle d’un ont tendance à s’approcher l’un de l’autre, afin de former
gaz noble. L’atome de sodium se transforme alors une entité globalement neutre.
en ion positif (Na+ ) et l’atome de chlore devient un ion
négatif (Cl– ).
Notation de Lewis
Mg + 2 Cl MgCl2
2.12 Le magnésium cherche à donner deux électrons tandis que le chlore ne peut
en accepter qu’un seul. En conséquence, chaque atome de magnésium réagit
avec deux atomes de chlore. Il en résulte deux liaisons ioniques.
STE
SE La liaison covalente
F2 F2 F2
2.13 Lors de la formation d’une molécule de difluor (F2), chaque atome partage
un électron avec un autre atome de fluor. Cela permet à chacun d’obtenir
la configuration électronique d’un gaz noble. Par convention, la paire d’électrons
partagée est encerclée dans la notation de Lewis.
46 CHAPITRE 2
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Il arrive parfois que deux atomes partagent plus d’une paire d’électrons. C’est
le cas notamment du dioxygène (O2 ). En effet, chaque atome d’oxygène
doit gagner deux électrons afin d’obtenir la configuration électronique d’un
gaz noble. Deux atomes d’oxygène auront ainsi tendance à partager deux
paires d’électrons. On dit alors que les atomes d’oxygène sont liés par une
«liaison double». Il existe également des «liaisons triples».
O2 O2 O2
2.14 Chaque atome d’oxygène partage deux paires d’électrons avec un autre atome
d’oxygène. Il se forme donc deux liaisons covalentes entre ces deux atomes
ou une liaison double.
Le partage d’une paire d’électrons entre deux atomes n’est Modèle atomique «boules et bâtonnets »
pas toujours équitable. Certains atomes cherchent en effet à
attirer les paires d’électrons plus fortement que d’autres. Par
exemple, dans une molécule d’eau, l’atome d’oxygène attire
les électrons à lui un peu plus fortement que les deux atomes
d’hydrogène. Il en résulte une certaine polarité électrique.
Autrement dit, l’atome d’oxygène porte une charge légè-
rement négative tandis que les deux atomes d’hydrogène
portent une charge légèrement positive. Ces charges ne repré- δ = symbole
sentent qu’une fraction d’une charge complète. Elles ne per- d’une charge
H2O partielle
mettent donc pas de considérer l’eau comme un composé
ionique. On appelle ces liaisons covalentes non équitables 2.15 Dans une molécule d’eau, les paires
des «liaisons covalentes polaires». d’électrons ne sont pas partagées de
manière équitable dans chaque liaison :
La polarité de la molécule d’eau est à l’origine de sa capa- elles sont davantage attirées vers l’oxygène
cité de dissoudre un grand nombre de substances, ce qui lui que vers l’hydrogène. D’où l’apparition
d’une charge partiellement négative
a d’ailleurs valu son surnom de «solvant universel». Nous y à proximité de l’atome d’oxygène (δ – )
reviendrons dans la section sur les solutions (voir la page 51 ). et de charges partiellement positives
à proximité des atomes d’hydrogène (δ +).
STE
SE 1.3 LES RÈGLES D’ÉCRITURE
ET DE NOMENCLATURE
Les règles d’écriture et de nomenclature permettent de nommer plusieurs
substances. Elles permettent aussi de connaître les éléments qui constituent
ces substances, ainsi que leurs proportions. Les règles qui suivent s’appliquent
principalement aux molécules binaires, c’est-à-dire aux molécules formées
de deux éléments différents.
STE
SE Les règles d’écriture
48 CHAPITRE 2
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• Le symbole chimique du béryllium est Be. Le symbole chimique du chlore est Cl.
• Le béryllium est un métal, tandis que le chlore est un non-métal. Il faut donc placer
le symbole chimique du béryllium avant celui du chlore.
• Le béryllium est un élément qui a tendance à donner
deux électrons. On peut donc dire qu’il cherche à
former deux liaisons. Le chlore a tendance à gagner
un électron. Il cherche donc à former une liaison.
Pour que chaque atome réalise toutes les liaisons
qu’il cherche à former, il faut donc unir deux atomes
de chlore à chaque atome de béryllium.
La formule chimique de la molécule résultant de la réaction entre le béryllium et le chlore
est donc BeCl2.
STE
SE Les règles de nomenclature
2.17 Quelques noms utilisés pour nommer 2.18 Quelques préfixes utilisés pour préciser
le second élément d’une molécule binaire le nombre d’atomes d’un élément
dans une molécule binaire
Nom de l’élément Nom utilisé dans
la nomenclature Nombre d’atomes Préfixe
Azote Nitrure Un Mono
Brome Bromure Deux Di
Carbone Carbure Trois Tri
Chlore Chlorure Quatre Tétra
Fluor Fluorure Cinq Penta
Hydrogène Hydrure Six Hexa
Iode Iodure Sept Hepta
Oxygène Oxyde Huit Octa
Phosphore Phosphure Neuf Nona
Soufre Sulfure Dix Déca
ST
STE
SE 2 Les propriétés CONCEPTS DÉJÀ VUS
50 CHAPITRE 2
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Parmi les mélanges, les solutions occupent une grande place. L’eau du robi-
net, l’air et l’acier sont des exemples de solutions. Une solution est un
mélange homogène, c’est-à-dire un mélange dans lequel on ne peut pas dis-
Nos 5 à 7
tinguer les substances qui le composent, même en utilisant un instrument
d’observation, comme une loupe ou un microscope optique. Cela vient du
fait que, dans une solution, un des constituants (le SOLUTÉ ) est dissous dans
l’autre (le SOLVANT ).
Les solutions se distinguent les unes des autres par leurs propriétés. Au cours
des sections qui suivent, nous examinerons quelques-unes de ces propriétés,
soit la solubilité, la concentration, la conductibilité électrique et le pH.
L’eau a la capacité de dissoudre une multitude de «Aqueux» provient du latin
substances. La solution qui en résulte est une aqua, qui veut dire «eau».
«solution aqueuse ».
C’est la polarité de la molécule d’eau (voir la figure 2.15, à la page 48) qui la
rend apte à dissoudre un si grand nombre de substances différentes. La fi-
gure 2.20 montre ce qui se passe lors de la dissolution du sel de table dans
l’eau.
De façon générale, l’eau dissout bien les molécules comportant une liaison
ionique (comme le sel de table) et celles qui possèdent une certaine pola-
rité (comme le sucre). Par contre, les molécules non polaires, comme l’huile,
sont souvent peu ou pas solubles dans l’eau.
H2O H2O
H2O
Cl– Cl–
Na+
Na+
Cl–
Na+
2.20 Les pôles positifs de la molécule d’eau (les côtés «H») exercent une attraction sur
les ions négatifs du grain de sel (Cl– ), tandis que le pôle négatif de l’eau (le côté
«O») exerce une attraction semblable sur les ions positifs (Na+ ). Ces attractions
finissent par détacher les ions du grain de sel solide. Les ions se mettent alors
à circuler individuellement dans l’eau.
SE 2.1 LA SOLUBILITÉ
2.21 La solubilité du dioxygène dans l’eau
en fonction de la température
Il existe une limite à la quantité de soluté qu’on peut dis-
soudre dans un solvant donné. Cette limite représente la solu-
bilité d’un soluté dans un solvant. 15
14
La SOLUBILITÉ est la quantité maximale de soluté 13
Solubilité (mg / L)
qu’on peut dissoudre dans un certain volume de 12
solvant. 11
10
Plusieurs facteurs influent sur la solubilité. Mentionnons, 9
entre autres, la nature du soluté, la nature du solvant, la tem- 8
pérature et la pression (dans le cas d’un soluté gazeux). 7
6
Par exemple, la figure 2.21 montre que la solubilité du
dioxygène dans l’eau diminue à mesure que la température
0 5 10 15 20 25 30 35
augmente.
Température (oC)
L’annexe 2, à la fin de ce manuel, indique la solubilité (ainsi que d’autres
propriétés caractéristiques) de plusieurs substances courantes.
ST
STE
SE
2.2 LA CONCENTRATION
La proportion de soluté par rapport à la quantité de solution varie beaucoup
d’une solution à l’autre. Sa mesure précise indique la concentration de la
solution. COMMENT DÉTERMINER
LA SOLUBILITÉ D’UN SOLIDE
La CONCENTRATION d’une solution correspond à la quantité COMMENT DÉTERMINER
de soluté dissous par rapport à la quantité de solution. LA CONCENTRATION D’UN
SOLUTÉ DANS UNE SOLUTION
COMMENT PRÉPARER
ST UNE SOLUTION
STE La dilution et la dissolution
SE
52 CHAPITRE 2
!Chapitre 02 (b) (5e épreuve) HR:Layout 1 09-12-22 09:51 Page53
m
C= , où C représente la concentration (en g / L)
V
m représente la masse du soluté dissous (en g)
V représente le volume de la solution (en L)
ST
STE La concentration en ppm
SE
STE
SE La concentration molaire
n
C= , où C est la concentration (en mol / L)
V
n est la quantité de soluté (en mol)
V est le volume de la solution (en L)
54 CHAPITRE 2
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ST
STE
SE
2.3 LA CONDUCTIBILITÉ
ÉLECTRIQUE
L’eau pure ne conduit pas l’électricité. Pourtant,
on nous met souvent en garde contre le danger
de s’électrocuter lorsqu’on manipule des appareils
électriques près de l’eau. Alors, qu’est-ce qui per-
met au courant électrique de circuler dans l’eau ?
Ce sont les substances qui y sont dissoutes. En effet,
certaines substances, lorsqu’elles sont dissoutes dans
l’eau (ou dans un autre solvant), permettent le
passage du courant électrique. C’est le cas notam-
ment du sel de table. On appelle ces substances des
«électrolytes».
Une façon simple de savoir si un soluté est un électrolyte ou non est de le Nos 10 et 11
dissoudre dans l’eau, de placer deux électrodes dans la solution, de relier les
électrodes à une source de courant électrique ainsi qu’à une ampoule, puis
de vérifier si l’ampoule s’allume ou non. Un tel montage permet de cons-
tater qu’à concentration égale, tout soluté dissous dans l’eau se comporte de
l’une ou l’autre des trois façons suivantes :
sa dissolution permet le passage du courant électrique et l’ampoule s’al-
lume en produisant une lumière brillante;
56 CHAPITRE 2
!Chapitre 02 (b) (5e épreuve) HR:Layout 1 09-12-22 09:51 Page57
H2O
NaCl(s) ➞ Na+(aq) + Cl–(aq)
Au départ 100 molécules
Après la
dissolution 100 ions 100 ions
H2O
HF(aq) ➞ H+(aq) + F –(aq)
Au départ 100 molécules
Après la
dissolution 92 molécules 8 ions 8 ions
H2O
C12H22O11(s) ➞ C12H22O11(aq)
Au départ 100 molécules
Après la
dissolution 100 molécules
ST
STE Les types d’électrolytes
SE
Les acides, les bases et les sels sont trois importants types d’électrolytes. Ils se
distinguent les uns des autres par leurs propriétés.
Les acides
Les jus de fruits, les boissons gazeuses, ainsi que le suc «Acide» provient du
gastrique sécrété par l’estomac sont tous des acides . latin acidus, qui signi-
fie «aigre», «sur».
On les reconnaît à leur goût aigre. Certains indi-
cateurs permettent de reconnaître la présence d’un acide en solution. Par
exemple, un morceau de papier tournesol neutre devient rouge au contact
d’une solution acide.
Les acides sont des substances qui libèrent des ions H+ lorsqu’on
les dissout dans l’eau. Voici quelques exemples de solutions acides : Un visage
à deux faces
l’acide chlorhydrique : HCl(g) ➞ H+(aq) + Cl –(aq)
H2O
H2O
Qu’ont en commun les cram-
l’acide sulfurique : H2SO4(l) ➞ 2 H+ (aq) + SO42–
(aq) pes musculaires et les produits
H2O
l’acide acétique : CH3COOH(l) ➞ H+(aq) + CH3COO –(aq) laitiers ? L’acide lactique. En
effet, c’est l’accumulation
Un ACIDE est une substance qui libère des ions H+ en d’acide lactique, une sub-
solution aqueuse. stance qu’on trouve aussi
dans les produits laitiers, qui
En plus de libérer un ou plusieurs ions H+, un acide libère aussi un est responsable des douleurs
ion négatif. On peut généralement reconnaître un acide par sa for- musculaires qu’on éprouve
mule chimique. En effet, elle débute souvent par le symbole d’un parfois après une séance
atome d’hydrogène (H), accompagné d’un non-métal. L’acide acé- d’exercices intense. Heureuse-
tique, CH3COOH, mieux connu sous le nom de vinaigre, fait ce- ment, manger un yogourt ne
pendant exception à cette règle. produit pas le même effet !
Les bases
On trouve les bases dans plusieurs produits de nettoyage et dans certains
médicaments contre les brûlures d’estomac. Le sang et l’eau de mer sont
aussi légèrement basiques. Les solutions basiques ont un goût amer. De plus,
elles semblent glissantes au toucher parce qu’elles réagissent avec les huiles
qui lubrifient la peau en formant une sorte de savon. Lorsqu’on y trempe
un morceau de papier tournesol neutre, il devient bleu.
Les bases sont des substances qui produisent des ions OH– lorsqu’elles se
trouvent en solution aqueuse.
58 CHAPITRE 2
!Chapitre 02 (c) (6e épreuve) HR:Layout 1 09-12-22 10:05 Page59
ST
STE
SE
2.4 LE pH
Le pH est une propriété qui permet de distinguer les solutions acides, les No 12
solutions basiques et les solutions neutres. Il existe différentes façons de
mesurer le pH d’une solution. On peut utiliser un indicateur, c’est-à-dire
une substance qui change de couleur selon le pH de la solution. Le papier
pH universel est un exemple d’indicateur de pH. On peut aussi employer un
appareil de mesure, comme le pH-mètre. COMMENT MESURER
LE pH
ST
STE L’échelle du pH
SE
+
au vinaigre
La pluie et la neige sont naturellement légèrement
acides, avec un pH autour de 5,5. On considère
qu’une pluie est acide lorsque son pH descend au-
dessous de 5. Au Québec, le pH des précipitations
tourne en moyenne autour de 4,5. La province est
donc aux prises avec un problème de pluies acides.
60 CHAPITRE 2
!Chapitre 02 (c) (6e épreuve) HR:Layout 1 09-12-22 10:05 Page61
L’échelle du pH est une échelle logarithmique. Cela veut dire qu’une dif-
férence de 1 unité entre 2 substances indique en réalité qu’une de ces sub-
stances est 10 fois plus acide que l’autre. Par exemple, une solution dont le
pH est de 3 est 10 fois plus acide qu’une solution ayant un pH de 4. De
même, une solution ayant un pH de 9 est 100 fois moins basique qu’une
solution dont le pH est de 11.
ium
diu
e
qu
od
so
ns
dri
sso
es
de
ng
ate
hy
H) e d
n
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( H ide
ud
ud
sd
sd
vo
Vin
Bic
Ne
Hy
Ac
Ea
Ea
Ea
Sa
Ju
Ju
➞
➞
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
2.29 Le pH de quelques
substances courantes.
ACIDE NEUTRE BASIQUE