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Année scolaire : Classe : MM/ELM

2022/2023 TECHNOLOGIE GENERALE :


Établissement :
CEDT ‘‘le G15’’ Analyse thermique Effectif :…..
SÉNÉGAL / INDE

1. Définition
Faire l’analyse thermique d’un phénomène consiste à observer la température T du système qui
évolue en fonction du temps t. on fait appel à l’analyse thermique pour étudier la solidification
et le refroidissement des métaux purs et des alliages.
Les températures peuvent être repérées par des appareils comme :
- Couple thermoélectrique ou thermocouple

T enregistreur

0° C
métal

A et B sont deux métaux différents soudés aussi chauffés à une extrémité donnent naissance à
un faible courant électrique mesurable à l’extrémité par un galvanomètre gradué en 0° C.
Ce courant, transféré à l’enregistreur, est traduit en courbe selon l’alliage.
- Pyromètre à dilatation ou dilatomètre

Dilatation amplifiée d’un barreau métallique « PYROS »

Métal chauffé

2. Vitesse de refroidissement
Par définition c’est le quotient des températures Tn et Tn-1 correspondant aux temps tn et tn-1
Tn − Tn − 1
𝑉(𝑛, 𝑛 − 1) =
tn − tn − 1
3. Application à l’étude de la solidification des corps purs
a) Courbe de refroidissement
Soit 1kg d’aluminium par exemple, de la température ambiante A, il est porté à une température
T température de fusion (Tf = 758°C).

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M. NDOYE
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Quand on arrête le chauffage, on note à intervalle de temps égaux t1, t2, t3,…,tn, les
températures de métal T1, T2, T3, …, Tn en posant  = T – A , on calcule les valeurs 1, 2,
3,…, n correspondant aux températures. On en déduit la courbe =f(t).

°C B

T1 T2 T3 T4 T5
758° C D
C

E
t1 t2 t3 t4 t5
t
➢ Interprétation :
- De B en C, la courbe correspond au refroidissement de l’aluminium liquide où le
métal perd la quantité de chaleur reçue pour passer de 758°C à T.
- De C en D, température = constante, c’est le palier de solidification, le métal restitue
la température reçue pour la fusion.
- En E disparait la dernière goutte de liquide du métal.

Pendant la solidification (de t1 à t5), le creuset contient à la fois de l’aluminium solide et de


l’aluminium liquide et à partir de D tout l’aluminium est solidifié.
➢ Conclusion
Les courbes BC et DE sont régulières et continues. Leur régularité est une conséquence de la
variation de la chaleur d’échauffement du métal étudié. Tout refroidissement traduit par une
courbe analogue à BC et DE est dit normal ou sans anomalie.
b) Transformations allotropiques

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°C
A

B C
Ɵ
C’ C’’

D
t

Il arrive, pour certains matériaux, que la courbe de refroidissement CD (phase solide) soit
troublée par la présence d'un palier (C’C’’). La chaleur massique subit donc une variation
entraînant une modification de la loi de refroidissement. Cette perturbation est la preuve d'une
transformation profonde du corps pur. On l'appelle transformation allotropique.

Exemple : Fe (maille CFC), Fe (maille CC)


➢ Caractères de transformations allotropiques
• Température de transformation : comme les changements d’état, les
transformations allotropiques s’effectuent à température constante pour une
pression déterminée, cette température étant théoriquement la même au
chauffage et refroidissement.
• Chaleur de transformation : transformations allotropiques nécessitent une
quantité de chaleur de transformation. Ainsi à 906°C, la transformation au
chauffage, du Fe Fe absorbe 5,5 calories par gramme de fer transformé,
tandis qu’au refroidissement la transformation inverse Fe Fe, restitue
5,5 cal / g de fer transformé.
• Variations des propriétés physiques : au cours d’une transformation
allotropique, il y a généralement variation de certaines propriétés physiques
(masse volumique, dilatabilité etc.…).
• Conclusion : en résumé deux formes allotropiques d’un même métal sont
caractérisées par des structures cristallines différentes, leurs propriétés
physiques différents, mais leurs propriétés chimiques restent voisines ; on peut
les considérer comme identiques. D’où la nécessité, pour mettre en évidence une

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transformation allotropique, d’utiliser une méthode physique telle que l’analyse


thermique.
4. Application à l’étude de la solidification des alliages binaires
Ce sont des substances métalliques formées de deux éléments chimiques.
Exemple : les laitons sont des alliages binaires de Cu et de Zn, les cupro-aluminiums sont des
alliages binaires de cuivre et d’aluminium.
Les aciers ordinaires peuvent être considérés en première approximation comme des alliages
binaires de fer et de carbone, les autres éléments (manganèse, silicium…) y étant en quantité
suffisamment faible pour que leur présence n’ait pratiquement pas d’influence importante sur
le comportement de ces aciers.
a) Changement d’état des alliages binaires.
➢ Fusion d’un alliage binaire : en générale un alliage binaire ne fond pas à température
constante. Il n’y a donc pas de point de fusion fixe, mais un intervalle de fusion
caractérisé par une température de début de fusion. Il en est de même pour la
solidification et, théoriquement, la température de début de solidification est identique
à la température de fin de fusion.
➢ Chaleur de fusion : dans ces conditions, on peut définir pour un alliage binaire, une
chaleur totale de fusion, quantité de chaleur nécessaire pour amener l’unité de masse de
l’alliage prise à l’état solide à la température de début de fusion, à l’état liquide à la fin
de fusion. C’est cette chaleur totale de fusion qui est restituée au cours de la
solidification de l’alliage.
b) Étude des différentes courbes
Exemple 1 : La courbe b 15% de Mg et 85% de Cu représente la solidification de l’alliage
correspondant. La première parcelle solide se dépose à 770°C et à 750°C, la solidification est
terminée. Dans cet intervalle l’alliage est à la fois solide et liquide.

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À 760°C par exemple l’analyse indique que pour les phases liquide et solide respectivement
15.5 et 13.5 % de magnésium.
À 755°C, une nouvelle analyse donne 15,25 et 14,3% de magnésium. Donc ici au cours de la
solidification la composition chimique de la phase liquide et de la phase solide varie
continuellement, la température varie aussi.
L’alliage 15% Mg et 85% Cu n’est donc pas un corps pur, c’est un mélange.
Examiné au microscope à la température ordinaire, cet alliage parait formé d’une seule espèce
de matériaux : cristaux dont la composition est identique en tous points, il s’agit d’un mélange
solide homogène, donc une solution solide.
Conclusion : une courbe de solidification d’un alliage binaire ne présentant pas de palier
indique que l’alliage est une solution solide.

Exemple 2 : Alliage g :

On remarque immédiatement que la température du palier de solidification de cet alliage


(570°C) est supérieure aux températures de début de solidification des alliages de
compositions très voisines. L’examen au micrographique montre qu’il est homogène, il s’agit
d’un composé chimiquement défini (ou combinaison chimiquement définie CCD).
Conclusion : un alliage binaire qui se solidifie à température constante peut être :
✓ Un composé chimiquement défini (CCD) si sa température de solidification est
supérieure à la température de début de solidification des alliages de la composition la
plus proche.
✓ Un mélange hétérogène si sa température de début de solidification est inférieure à la
température de début de solidification des alliages de composition la plus voisine. On
appelle ces mélanges hétérogènes des alliages eutectiques.

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c) Alliages dont la solidification se fait en deux temps

°C

Ɵ1

555

t
a) De 1 à 555°C, la température varie constamment, le solide qui se forme est
homogène (corps pur ou solution solide)
b) À 555°C, température constante, le liquide se solidifie et devient hétérogène par
formation d’un eutectique.

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