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Révision de métallurgie

Structure cristalline des métaux, Système Fer/Carbone,


Diagrammes TTT et TRC

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Les structures métalliques

1- La cohésion des métaux est assurée par des liaisons fortes et sans
orientation privilégiée entre les atomes.

2-Dans un métal, les électrons périphériques des atomes sont


complètement délocalisés et se trouvent partagés entre tous les atomes
de la structure.

3-Les structures métalliques sont caractérisées par une tendance à la


compacité maximale.

4-Dans le cas des métaux purs, constitués d'une seule sorte d'atome, les
structures cristallines les plus compactes sont obtenues avec deux types
de réseaux :

Le réseau cubique à faces centrées et le réseau hexagonal compact. Il


existe un troisième type, le réseau cubique centré.

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Système Fer-Carbone

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4
Lignes des transformations dans le système Fer/Carbone
Acm : indique la fin de la dissolution après dissociation, de la cémentite dans
l’austénite lorsque celle-ci existe.

A0 : (210°C) précise la température de la transformation magnétique de la


cémentite.

A1 : précise la fin de la transformation au refroidissement de l’austénite.


L’austénite n’existe plus au-dessous de cette ligne.

A2 : (point de Curie ≈ 768°C) précise la température de la perte de


magnétisme du Fer α. en générale ce point ne figure pas sur le diagramme
Fer-C.

A3 : précise la fin de la transformation au chauffage de la ferrite en austénite


.La ferrite n’existe plus au-dessus de cette ligne.

A4 : précise la fin de la transformation au chauffage de l’austénite en ferrite δ


et/ou liquide. L’austénite n’existe plus au-dessus de cette ligne.

On peut trouver Ac3, Ac4… pour indiquer que le point est tracé en chauffage,
ou Ar3, Ar4 lorsqu’il s’agit de refroidissement.
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Transformation de l’austénite

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Transformation de l’austénite

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Transformation de l’austénite dans les conditions d’équilibre (refroidissement lent ):
Cas des aciers

Aciers eutectoide

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Acier hypoeutectoide

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Aciers hypereutectoide

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Influence des éléments d'alliages

La mise en solution solide d'éléments d'alliage dans le fer modifie la position des points
A3 et A4. Ces éléments sont classés selon leurs influences sur la position de ces points.

- On appelle α-gènes tout élément qui stabilise la phase CC, il élève la température du
point A3 et abaisse celle du point A4.

- On appelle γ-gènes tout élément qui stabilise la phase CFC, il abaisse la température du
point A3 et élève celle du point A4.
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Transformation de l’austénite dans hors équilibre
(refroidissement mi rapide et rapide)

le diagramme d’ équilibre ne décrit pas les phases formées si:


Le refroidissement est mi –rapide ou rapide

Transformation isotherme de l’austénite


(courbes T.T.T.)

Transformation en Refroidissement Continue de l’austénite


(courbes T.R.C.)

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Transformation isotherme de l’austénite
(courbes T.T.T.)

Pour examiner la transformation γ→α dans des conditions hors équilibre,


on peut, utiliser les méthodes industrielles: procéder à des
refroidissements plus ou moins rapides ou plus ou moins lents au cours
desquels on détermine les changements structuraux qui se produisent
jusqu’au retour à la température ambiante. On effectue ainsi une étude
dite en « refroidissement continu ».

Pour mieux décomposer les phénomènes et distinguer plus aisément les


effets du Temps d’une part et ceux de la Température d’autre part, on
procède, au préalable, à une analyse du déroulement des Transformations
au cours de maintiens isothermes à des températures inférieures à la limite
du domaine de stabilité de l’austénite. On réalise ainsi l’étude dite en «
conditions isothermes ».

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Transformation isotherme de l’austénite
(courbes T.T.T.)

• La meilleure façon d’apprendre les diagrammes de transformation


isotherme est d’étudier la manière dont ils sont déterminés.
CAS de l’acier 0,8% de carbone
Pour déterminer le diagramme TTT de l’acier eutectoïde on va suivre les
étapes suivantes:
E1: prélever dans une même barre un grand nombre de petits échantillons
E2:placer les échantillons dans un four ou un bain de sel fondu maintenu à la
température d’austénisation convenable.
E3:placer les échantillons dans un bain de sel fondu maintenu à une
température constante donnée(inferieure à Ae1).
E4: Apres différents temps de maintien dans le bain de sel chaque échantillon
est trempé dans de l’eau froide.
E5: Après refroidissement, chaque échantillon est soumis à un contrôle de
dureté et observé microscopiquement.
E6: Les opérations différentes températures inférieures à Ae1 jusqu’à ce qu’il
ait un nombre de points suffisants pour tracer les lignes sur le diagramme

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Transformation isotherme de l’austénite
(courbes T.T.T.)

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Transformation isotherme de l’austénite
(courbes T.T.T.)

Ils rassemblent l'ensemble des


courbes de transformation isotherme
dans un diagramme
Température-Temps-Taux de
transformation
a) état de haute température
b) juxtaposition des états de haute et
basse température
c) état stable de basse température T
Les diagrammes ont un "nez", qui
définit une température à laquelle la
vitesse de transformation est
maximale:
-La force motrice est importante
-La température est suffisamment
élevée pour que la diffusion permette
une vitesse de croissance élevée
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Exemples

Notations IRSID :

• A : austénite
• F : Ferrite
• C : carbures formés lors de la transformation
de A
• c : carbures non dissous
• M : Martensite
• Ms : Martensite start
• P : Perlite
• B : Bainite

• La transformation γ→α débute (I)


• Le type de constituant formé change (II)
• 50% austénite sont transformés (III)
• La formation d’un constituant cesse (IV)
• La transformation γ→α s’achève

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Attention

☻Le diagramme TTT est valable non seulement pour un alliage déterminé, mais
aussi pour une température d’homogénéisation donnée, et pour un temps de
maintien fixé.

☻ Chaque température de transformation étudié doit être atteinte le plus


rapidement possible; ceci implique l’emploi de bains de sel ou de métaux fondus
et limite aussi la dimension des pièces

☻ Les diagrammes TTT ne doivent être lus que selon des isothermes, ils ne sont
pas utilisables pour déterminer les transformations au cours d’un refroidissement.

☻ Pour beaucoup d’alliages, il existe plusieurs types de transformation les unes se


produisent à haute température, les autres ayant lieu à basse température

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Transformation avec diffusion

Pour une température de maintien θi


telle que MS < θi < AC1
(AC1/Ae1 température de
transformation eutectoïde)

A→F+C

Les transformations isothermes de A


conduisent à la formation d’agrégats
Ferrite + Carbure.

Il existe un temps d’incubation


(temps avant que la transformation
avec diffusion ne commence) suivi
d’un temps d’évolution.

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Transformation avec diffusion: cas de la transformation perlitique

Pour les températures de maintien élevées (mais toujours avec θi < AC1) il
se produit une transformation perlitique :

Agrégat F + C = Perlite lamellaire

La phase nucléante est le carbure.


Si θi diminue , l’espace interlamellaire diminue est la dureté augmente.

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Transformation avec diffusion: cas de la transformation bainitique

Lorsque la température de maintien diminue (mais toujours avec MS < θi)


la phase nucléante devient la ferrite, il se produit une transformation bainitique :

Agrégat F + C = Bainite supérieure ou inférieure

Représentation schématique de la
transformation baintique
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Transformation avec diffusion: cas de la transformation bainitique

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Transformation avec diffusion: ce qu’il faut retenir

Pour θi > MS , il existe 3 types de transformations isothermes qui


donnent 3 types d’agrégats F + C de microstructures différentes. Ces
transformations peuvent se recouvrir.

On peut les classer approximativement en fonction de θi :

►de 700°C à 600C : A → P,

► de 600°C à 400C : A → B supérieure,

► de 550°C à MS : A → B inférieure.

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Transformation sans diffusion: transformation martensitique

La martensite = est une solution solide sursaturée de carbone en insertion dans une
structure quadratique centrée

Si θi < MS , la transformation devient sans diffusion et est quasi instantanée :


A→M
Effectuer la trempe d’un acier correspond à cette transformation de l’austénite en
martensite.

Pour MF < θi < MS , la transformation martensitique est incomplète, il reste de


l’austénite résiduelle qui peut se transformer en agrégats F + C.

MS : température de transf. martensitique


commençante .

MF : température de transf. martensitique


finissante (S : starting, F : finishing).

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Transformation sans diffusion: transformation martensitique

Les éléments alliés (sauf Co et Al) en solution solide dans l’austénite abaissent M S .

Relation empirique d’Andrews : pour %C < 0, 6%

MS (%C) = 539 − 423%C − 30, 4%Mn − 17, 7%Ni − 12, 1%Cr − 11%Si − 7%Mo
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Transformation sans diffusion: transformation martensitique/Transformation displacive

La transformation de la martensite correspondant au d’une structure CFC


à une structure voisine d’une CC, moins compact, la transformation se
fait avec augmentation de volume

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Diagramme TTT d’un acier eutectoïde: Exemples de traitements
thermiques

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Diagramme TTT d’un acier eutectoïde: Exemples de traitements
thermiques

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Diagramme TTT d’un acier eutectoïde: Exemples de traitements
thermiques

29
Diagramme TTT d’un acier eutectoïde: Exemples de traitements
thermiques

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Exemple 1

31
Exemple 1

32
1

33
Exemple 2

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Ce qu’il faut retenir

1) Différents types de transformations

2) Noms des différents domaines du diagramme TTT

3) Comment déterminer la nature des phases

L’utilisation des traitements isothermes est limitée par :

4) Une taille de pièce limitée

5) Des difficultés de mise au point → développement industriel peu important

6) La majorité des traitements thermiques industriels de trempe sont réalisés


par refroidissement continu → « courbes TRC »

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Transformation anisotherme de l’austénite
(courbes T.R.C.)

La plupart des traitements thermiques appliqués aux aciers nécessitent un


refroidissement continu jusqu’à température ambiante.
Un diagramme de transformation isotherme (TTT) n’est valable que lorsque la
température est constante, c’est pourquoi des modifications doivent y être
apportées dans les cas où des transformations se produisent à température
variable.

Une courbe TRC permet d’étudier les transformations de l’austénite hors- équilibre
en fonction
• du milieu utilisé pour effectuer le refroidissement (air, eau, huile ...)
• de la géométrie de la pièce

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Représentation schématique d’un diagramme TRC

Loi de refroidissement

Zone de
transformation

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lecture des diagrammes TRC

Exemple N°1

Notations IRSID :

• Zone: Austénite hors équilibre A


• Zone: Ferritique A+F
• Zone: Perlitique A+(F+C)
• Zone: Bainitique A+(F+C)
• Zone: Martensitique A+M

• La transformation γ→α débute (I)


• Le type de constituant formé change (II)
• 50% austénite sont transformés (III)
• La formation d’un constituant cesse (IV)
• La transformation γ→α s’achève

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Exemple 2

a) La loi de refroidissement
correspond à l’évolution de la
température au centre d’un rond de
diamètre 10 mm refroidi à l’eau

b) La loi de refroidissement
correspond à l’évolution de la
température à la surface d’un rond de
diamètre 900 mm refroidi à l’air.

c) Les nombres indiqués le long d’une


courbe particulière correspondent
aux pourcentages massiques des
constituants formés dans le domaine
qu’on vient de quitter

d) Les nombres indiqués à la fin d’une


courbe particulière correspondent à
la dureté du matériau après fin de
transformation
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Loi de refroidissement (5)

• Temps d’incubation : t0 = 50s

• 600°C < T < 650°C : formation de


ferrite properlitique (yF= 30%)

• 550°C < T < 600°C : formation de


perlite (yP= 55%)

• 460°C < T < 550°C : aucune


transformation

• 230°C < T < 460°C : formation de


bainite (yB = 15%)

• T < 230°C : aucune transformation

• L’acier aura à l’ambiante la


constitution suivante:
► yF= 30%, yP= 55%, yB = 15%
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► Dureté HRC 28
Exemple 2

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TRC: Influence des éléments d’alliages

Tous les éléments d’alliage, à l’exception du cobalt (Co), décalent les courbes vers
la droite; le cobalt les décalent vers la gauche.
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TRC: Influence des éléments d’alliages

Les éléments carburigène font apparaitre une discontinuité, voire une séparation entre
le domaine supérieur (ferrite+perlite ou carbure+perlite) et le domaine bainitique.

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Vitesse critique de trempe

Définition : La vitesse critique de trempe martensitique est la vitesse de trempe


minimale de refroidissement à réaliser pour éviter la formation d’agrégat
Ferrite-Carbure (F+C)

Exemple : 60NiCrMo11-03
La vitesse critique de
trempe martensitique est à
déterminer sur la courbe
de refroidissement 8.

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Ce qu’il faut retenir sur les TRCs

► Allure de la courbe de refroidissement


► Noms des différents domaines du diagramme TRC
► Comment déterminer la nature des phases
► Influence des éléments d’additions sur l’allure et les propriétés mécaniques
► Définition de le trempabilité d’un acier

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