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Machines thermiques et échanges thermiques

Chapitre 1 : Machines thermiques


Chapitre 2 : Notions de Thermique de Base
Sem. C Chapitre 3 :Transfert de chaleur par CONDUCTION
Chapitre 4 :Transfert de chaleur par RAYONNEMENT
Chapitre 5 Transfert de chaleur par CONVECTION
1- THERMOMETRIE
1.1 – Généralités
1.2 - Echelles thermométriques
1.3 - Thermomètres d’usage courant

2- CALORIMETRIE
2.1 – Définition
2.2 - Echauffement des corps
2.3 - Echauffement des gaz (compressibles)
2.4 - Echanges de chaleur par changement d’état
2.5 - Principes de mesure des chaleurs massiques
2.6- Calorimètres

3 - GRANDEURS et UNITES
3.1 - Unités du Système International
3.2 – Autres unités
Chapitre 2. NOTIONS DE BASE DE THERMIQUE

1- THERMOMETRIE

1.1 – Généralités

Notion de température
Dérive de sensations de froid ou de chaud.
Ces impressions sensorielles subjectives ne permettent pas une
mesure.
A la température  d'un corps, on associe un phénomène
physique caractérisé par sa grandeur G.

Thermomètre
Fil métallique : G=longueur
Dispositif reliant G à  Gaz ou liquide : G=Volume (à p=cte)
G=pression (à V=cte)
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1.2 - Echelles thermométriques
Définies par :
• G = f() : relation linéaire ->  = A + B G

ou G = A’ + B’  G = G0 ( 1 + k )

• 2 points fixes pour déterminer les constantes :


2 températures (que l’expérience a montré être constantes
et facilement reproductibles)

a - Echelle CELSIUS
(appelée aussi échelle centésimale ou centigrade) 1740

A la pression atmosphérique normale (101325 Pa)


• point fixe inférieur : fusion de la glace pure : = 0°C et G(0) = G
0
• point fixe supérieur: ébullition de l’eau : = 100°C et G(100) = G100

Coefficient thermométrique : G G
k  100 0
100 G 0

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b- Echelle FAHRENHEIT (1724)USA-GB-Japon

• point fixe inférieur


mélange réfrigérant (glace+sel marin+sel d’ammoniac) :  = 0°F
• point fixe supérieur
température du corps d’un homme en « bonne santé » :  = 100°F
°F = 1,8 °C + 32
Dans cette échelle : fusion de la glace : = 32°F
ébullition de l’eau : = 212°F

c - Echelle des températures absolues

Gaz Parfait à volume constant p tend vers 0 (pression nulle) quand 


Loi de Charles : p = p0 (1 + k °C ) tend vers –273,15 °C

k 1 Zéro absolu = –273,15 °C = 0 K (kelvin)


273,15
TK = °C + 273,15

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1.3 - Thermomètres d’usage courant

a - Thermomètres à liquides (fluides dilatables)

Il faut que : dilatation fluide >> dilatation verre

limite inférieure :
point de congélation du liquide thermométrique

Mercure :  > -39°C


Alcool éthylique :  > -80°C
Toluène :  > -100°C

limite supérieure :
fonction de la résistance au ramollissement de l’enveloppe,
de la pression admissible au dessus du liquide.

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b - Thermomètres à résistance

La résistance électrique R d’un métal ou alliage varie avec la température ,


suivant une loi qui peut s’exprimer par :

R = R0 (1 + a  + b 2 )

R( = 0°C) Déterminés expérimentalement

R1 Si R1, R2 et R3 sont
connues, alors IG = f(R).
G I R
G Or R = f()
Donc IG = f().
Sonde
R2 R3 (Pt, Ni)
Le galvanomètre peut lui-
pile même être gradué en
températures.
Pont de Wheastone

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c - Thermocouples
Principe physique de base
Si 2 métaux ou alliages différents A et B (de conductivités différentes)
sont soudés en 1 et 2 pour constituer un circuit fermé, une différence de
température des soudures donne naissance à un courant sensiblement
proportionnel à cette différence de température.

Source chaude A

1 B
Galvanomètre

Thermocouples usuels : Eau +


2
glace
Chromel-Alumel
Source froide
Chrome-Nickel
Fer-constantan

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d - Pyromètres optiques
Utilisé pour mesurer des températures élevées ( > 1000°C).

Principe
Similitude du rayonnement de deux corps (noirs) à la même température, dans
le domaine visible.

On règle par un rhéostat la température d’un filament, jusqu'à sa disparition


devant le corps visé. La résistance du rhéostat renseigne alors sur la
température cherchée.
Filament incandescent

Oeil
Lentille L1
L2
Corps
étudié
Rhéostat

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2- CALORIMETRIE

2.1 – Définition
Mesure des échanges de chaleur (avec ou sans changement d'état) et
des caractéristiques calorimétriques des corps.

2.2 - Echauffement des corps (incompressibles) sans changement d’état


Sans changement d’état, un corps de masse m passe de 1 à 2.

La quantité de chaleur échangée s’écrit :


Q = m c (2- 1) Q (quantité
Avec : de chaleur
c = chaleur massique (ou capacité calorifique échangée)
massique) moyenne entre les températures 2 et 1 Masse m

Si 2 > 1 alors Q > 0 : la chaleur est reçue par le corps


Si 2 < 1 alors Q < 0 : la chaleur est cédée par le corps

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2.3 - Echauffement des gaz (compressibles)

Soit une masse m de gaz qui passe d’une température 1 à une température 2.
Sa chaleur massique c dépend des conditions (p,V) dans lesquelles l’échange de
chaleur avec l’extérieur s’effectue.

Diagramme P-V : tracé


•Transformation à pression constante des Isothermes
(isobare)
p
A->B : Qp = m cp (2 - 1)
cp : chaleur massique à pression constante C

B
•Transformation à volume constant A
(isochore) T2
T1 V
A->C : Qv = m cv (2 - 1)
cV : chaleur massique à volume constant

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2.4 - Echanges de chaleur par changement d’état

Soit une masse m d’un corps à la température , dont une partie Δm


passe d’un état 1 à un état 2 par échange de chaleur Q avec l’extérieur.

Q Quantité de chaleur
m
échangée sans variation
de température
Δm

Q = L . Δm

avec Δm : masse ayant changé d’état


L : chaleur latente

Exemples : chaleur latente de fusion (S->L),


de vaporisation (L->G),
de sublimation (S->G).

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2.5 - Principes de mesure des chaleurs massiques

a - Egalité des échanges de chaleur

Enceinte adiabatique Enceinte adiabatique Si 1 < 2 alors 1 ≤  ≤ 2


Q A reçoit la quantité de chaleur Q
2  B cède la quantité de chaleur Q
1 
Corps A Corps B Corps A Corps B

tinitial tfinal Q reçue par A = Q cédée par B

b - Transformations inverses Si pour passer de l’état 1 à l’état


2, le corps A reçoit la quantité de
chaleur Q, alors pour revenir à
Q l’état initial, il devra céder la
1  même quantité de chaleur Q.
Corps A Corps A

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2.6- Calorimètres
a – Calorimètre de Berthelot (méthode des mélanges)
Thermomètre(a2) Agitateur(a3) Etat initial Etat final
i : eau f : eau
+ accessoires + accessoires
s : Solide + Solide
( i <  s) ( i <  f <  s)
Solide
de masse ms Bilan énergétique

Eau
(Q < 0) + (Q > 0) = 0
de masse me ms cs (f –s) + me ce (f –i)
Isolant
eau + (mai cai)(f –i) = 0
Ecran (rayonnement)
Support (liège)
Récipient(a1)
Soit μ la valeur en eau des
accessoires : μ ce = mai cai
μ facilement déterminé en remplaçant
le solide par une masse d’eau connue à Alors cs = ce ( me μ)(θ f  θi )
une température connue. ms ( θ s  θ f )

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b – Calorimètre de Bunsen (méthode de fusion de la glace)
Le réservoir B contient du mercure
A et de l’eau pure, et reçoit le tube A
Tube gradué entouré d’un manchon de glace.

Glace fondante (0°C) Si on introduit dans A la masse m


B du corps étudié (à une température
Liquide (0°C)
 connue), il cédera à la glace la
Mercure
quantité de chaleur Q=mc(-0), qui
Eau pure (0°C) va se transformer partiellement en
Manchon eau à 0°C, avec une diminution de
de glace pure (0°C) volume et donc un retrait du
mercure dans le tube gradué, de n
divisions.

Si on réitère le procédé avec de l’eau (m’, ’) qui cèdera la


quantité de chaleur Q’ avec un retrait du mercure n’
graduations, on aura :
Q n
  mcθ d’où : c  ce n m' θ'
Q' n' m' c e θ' n' m θ
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c - Méthode de circulation (« c » des liquides ou « cp » des gaz)

1 D : débit massique

 : flux de chaleur transmis


(par ex. résistance chauffante)

En régime permanent (températures


constantes), le fluide absorbe la totalité du
flux de chaleur, donc :

2  = D c (2 - 1)

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3 - GRANDEURS et UNITES

3.1 - Unités du Système International


a – Grandeurs fondamentales, symboles et unités S.I.
Longueur : [L] le mètre (m)
Masse : [M] le kilogramme (kg)
Temps : [T] la seconde (s)
Intensité : [I] l’ampère (A)
Température [θ] le Kelvin ou degré Celsius (K ou °C)

b – Grandeurs dérivées (Equation aux dimensions)


Force : Unité S.I. : le Newton (N)
F = m.a F = [M] [L] [T-2] (kg .m/s2) ou (N)

Energie: Unité S.I. : le Joule (J)


mécanique W = F.L W = [M] [L2] [T-2] (kg .m2/s2) ou (J)
calorifique Q (J)

Puissance: Unité S.I. : le Watt (W)


P = W/t P = [M] [L2] [T-3] (kg .m2/s3) ou (W)
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3.2 – Autres unités
Force : 1 kgf = 1kg x 9,81 m/s2 = 9,81N  1 daN (déca-newton)
1 kN = 103 N (kilo-newton)
1 MN = 106 N (méga-newton)

Travail : le kilogramme-force-mètre (kgf.m) :


1 kgf.m = 1kgx 9.81 m/s2 x 1 m = 9,81 joule
c’est la quantité de chaleur nécessaire
Quantité de chaleur :
pour élever 1g d’eau de 1°C (entre 14,5°C et
la calorie (cal) :
15,5°C)
1 cal = 4,18 J
Energie : le watt-heure (Wh) 1 Wh = 1 joule/s x 3600s = 3,6
kJ
1 kWh = 103 x 3,6 kJ = 3,6 MJ
Chaleur massique : ceau = 1cal/(g.°C) = 4,18 kJ.kg-1.°C-1

Puissance : le cheval-vapeur : 1 CV = 75 kgf.m /s = 75 x 9,81 joule/s


= 736 watt
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Modes de transfert de chaleur
 4 modes d’échange d’énergie thermique entre corps
(solides, fluides) à des températures différentes :

- par conduction, Q
Sans déplacement apparent de matière,
propagation par agitation moléculaire 1> 2 2
- par convection (fluides : liquides et gaz), naturelle ou forcée
Mouvements du fluide dus à des densités différentes
(températures non homogènes du fluide)
- par rayonnement,
Tout corps émet par sa surface des radiations (visibles ou non)
électromagnétiques pouvant être absorbées avec dégagement de chaleur

- par changement d’état.


Passage d’un état de la matière (solide, liquide, gaz) à un autre :
absorption ou dégagement de chaleur (chaleur latente)

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